Archives pour: 2015

26.12.15

Permalien 04:10:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

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Synopsis :

Madeleine part avec ses enfants dans la jungle africaine retrouver son mari Hank, un scientifique qui se bat pour la protection des espèces menacées. Hank vit au milieu des fauves, dévoué totalement à son travail, jusqu’à mettre en danger sa propre famille.

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Mon avis :

Considéré comme étant le film ayant eu le tournage le plus dangereux de l'histoire du cinéma, "Roar" est surtout un projet totalement fou initié par Noel Marshall et sa femme Tippi Hedren, un projet qui mettra onze années à voir le jour...

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C'est en 1969 lors du tournage en Afrique du film "Satan's Harvest" que le producteur Noel Marshall ("The Harrad Experiment", "L'exorciste", "Jimmy Reardon") et son épouse Tippi Hedren ("Les Oiseaux", "Pas de printemps pour Marnie", "La Comtesse de Hong-Kong", "Fenêtre sur Pacifique"), la célèbre dernière muse du maître du suspens, découvrirent une maison occupée par une trentaine de lions, ce qui leur donna l'idée d'en faire un film.

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Après avoir écrit un scénario et avoir réussi à rassembler deux éléphants et des centaines de fauves dans un ranch qu'ils achetèrent afin de pouvoir les accueillir au nord de Los Angeles, le tournage débuta au cours de l'année 1974 et alors que celui-ci devait durer 6 mois et coûter aux alentours de 3 millions de dollars, celui-ci dura en fait 6 années et coûta plus de 17 millions de dollars.

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Mais surtout, il fût dénombré environ 70 accidents plus ou moins grave qui toucha les comédiens et les membres de l'équipe parmi lesquels on retiendra ceux qui touchèrent le chef opérateur Jan de Bont ("Speed", "Twister", "Hantise"), qui fût scalper par un fauve et qui aura le droit à 220 points de suture, Noel Marshall, qui lui fût mordu à la main et eu le droit à 56 points de suture entraînant par la suite un début de gangrène, Tippi Hedren qui se fractura une jambe en tombant ou encore sa fille Melanie Griffith ("New York, deux heures du matin", "Body Double", "Dangereuse sous tous rapports", "Working Girl"), qui elle fût griffée au visage et eût 50 points et due recourir à de la chirurgie reconstructrice...

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Pas mal en effet et on ne parle que des personnalités les plus connues, car il y en eût d'autres sérieusement blessé également comme par exemple l'assistant-réalisateur Doron Kauper! Il faut dire que les fauves, apprivoisés, mais non domptés, étaient particulièrement incontrôlables, ce qui se ressent assez nettement à la vision du film... Et ce ne fût pas les seules péripéties du film puisqu’un incendie ravagea une partie du ranch et une inondation détruisit une partie des décors et tua plusieurs lions...

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Un tournage, pas vraiment de tout repos donc que seule la famille du réalisateur était probablement capable d’accepter, ainsi aux côtés de son épouse et de la fille de celle-ci, les deux autres principaux comédiens du film s’avèrent être en fait ses deux fils, Jerry et John Marshall.

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En raison du côté très imprévisible des fauves, Noel Marshall dut adapter son scénario afin qu’il tienne un tant soit peu la route, mais cela reste tout de même très léger et le film ne vaut essentiellement que pour ces incroyables moments captés avec ces animaux sauvages.

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Cela n’en fait pas un bon film, mais c’est tout de même un film assez hallucinant, où l’on a peur à chaque instant pour les divers protagonistes de celui-ci qui devaient certainement ne pas être très rassurés lors du tournage et c’est aussi un film qui nous offre quelques très jolis moments de tendresse que ce soit entre fauves, mais également entre cette famille de fous furieux et leurs bestiaux.

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D’ailleurs, malgré l’échec cuisant du film et le fait que le couple n’y résistera pas (Tippi Hedren et Noel Marshall se sépareront en effet deux ans après la sortie du film en raison notamment du caractère assez violent de l’ex-agent de la star), l’actrice créera The Shambala Preserve, une réserve animalière, soutenue d’ailleurs par Marshall, qui accueille encore de nos jours les félins du film et qui par ailleurs est toujours dirigé par la comédienne. Le film donne enfin une image nouvelle de ses deux stars, que l’on ne voit forcément plus pareil après avoir vu ce long métrage.

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"Roar" est vraiment un film unique, véritablement impressionnant, un film comme on n’en verra probablement plus jamais et rien que pour cela, il vaut le coup d’œil!

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"Roar" est sorti en DVD le 20 octobre 2015 chez Rimini Editions dans une édition proposant le film dans une version restaurée au format 2.35:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio anglaise et française Dolby Digital 2.0 mono et sous-titres français. Il est à noter que cette édition contient deux versions différentes du film, la version française (84'11") étant plus courte que la version originale (89'53"). Il est en revanche regrettable que cette édition ne reprenne pas les bonus présents sur les éditions US DVD et Blu-ray.

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Roar

Roar
Fnac à 20€
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23.12.15

Permalien 11:11:11, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Alors qu’il reprend son enquête inachevée sur les homicides non résolus, l’ex-shérif adjoint fait la connaissance d’une jeune mère de famille et de ses jumeaux. Ces derniers viennent de s’installer dans une maison où des évènements macabres se sont produits. Tout porte à croire qu’il s’agit à nouveau de la même entité surnaturelle et que la famille est en danger...

Mon avis :

"Sinister" a été l'une des très bonnes surprises horrifiques de l'année 2012 grâce notamment à son ambiance extrêmement glauque et macabre. Le film de Scott Derrickson ("L'exorcisme d'Emily Rose", "Le jour où la Terre s'arrêta", "Délivre-nous du mal") ayant été particulièrement rentable, une suite a été très rapidement envisagée par le producteur Jason Blum ("Paranormal Activity", "Insidious", "Dark Skies", "American Nightmare"), qui transforme la plupart de ses succès en franchises...

Scott Derrickson n'étant pas disponible pour tourner cette suite, celle-ci fût confiée à Ciarán Foy ("Citadel"), mais Scott Derrickson, qui est également producteur du film, a tout de même écrit le scénario de celui-ci en compagnie de C. Robert Cargill, déjà co-scénariste du premier volet.

Dans ce second volet, l'adjoint du shérif So & So, toujours interprété par James Ransone ("Sur écoute", "Inside Man", "Le bal de l'horreur", "Génération Kill", "Old Boy"), a été viré de son poste et est devenu détective privé, consacrant depuis la majeure partie de son temps à traquer Bughuul, une divinité païenne prenant possession des âmes des enfants et qui les oblige à tuer leurs proches.

Bughuul, incarné à nouveau par Nicholas King ("Paranormal Activity 3"), seul autre acteur rescapé du premier volet, fait toujours son petit effet, mais tout comme dans le premier film, ce n'est pas lui qui cause le plus d'effroi, mais plutôt les petits films tournés par les enfants qui sont à glacer le sang par leurs mises en scène macabres. Ciarán Foy les aligne ici à un rythme régulier jusqu'à un final qu'on imagine particulièrement glaçant et malsain.

Ce final, s'il ne sera pas complètement prévisible, sera toutefois quelque peu décevant, alors que l'ensemble du film sera de façon générale plutôt bien fichu, même si l'intrigue secondaire avec ce mari violent que l'héroïne du film tente de fuir est tout de même très classique.

Dommage, car avec un final plus abouti, "Sinister 2" aurait pu être une excellente surprise, alors que cela restera juste une sympathique suite. Toutefois le film a plutôt de la gueule avec une mise en scène soignée, parfois même inspirée et bénéficiant d'une belle photographie.

La musique signée tomandandy ("Killing Zoe", "Les lois de l'attraction", "La colline a des yeux", "2ème sous-sol", "The Strangers", "Resident Evil: Afterlife") contribue en tout cas à donner une nouvelle fois une atmosphère très glauque au film.

Côté casting, c'est avec plaisir que l'on retrouve la charmante Shannyn Sossamon ("Chevalier", "Les lois de l'attraction", "Le purificateur", "One Missed Call", "The Day") dont le charme naturel, je dois l'avouer, ne me laisse pas insensible, alors qu'à ses côtés, James Ransone s'en sortira correctement même s'il sera loin d'avoir le charisme d'un Ethan Hawke ("Bienvenue à Gattaca", "Training Day", "Daybreakers")...

De même que l’on remarquera également les faux jumeaux, Robert Daniel et Dartanian Sloan ("Bad Teacher", "Dude Bro Party Massacre III"), qui sont en fait des triplés (Leur sœur Anastasia Sloan ne faisant par contre pas de cinéma!), qui sont ici vraiment très bons.

Malgré une fin en demi-teinte, "Sinister 2" reste une petite série B horrifique très regardable, surpassant assez aisément bon nombre de productions horrifiques sortant actuellement. Alors pourquoi ne pas se laisser tenter ?

"Sinister 2" est sorti le 19 décembre 2015 chez Wild Side Vidéo en DVD, Blu-ray et VOD. Le DVD propose le film au format 2.35:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes française Dolby Digital 5.1 et anglaises Dolby Digital 2.0 et dts 5.1 et sous-titres français, alors que le Blu-ray est lui au format 2.35:1 16/9ème avec une résolution de 1080 25p et comporte des pistes française et anglaise dts-HD Master Audio 5.1 avec sous-titres français. Communs aux deux éditions, les bonus se composent d'une petite featurette intitulée "Sur le tournage" (2’) et de la bande annonce du film.
Il est à noter enfin que le film est également sorti en coffret DVD et Blu-ray avec le premier film.

Sinister 2

Sinister 2
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Sinister 1 & 2

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18.12.15

Permalien 01:11:10, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Après l'exécution d'une tueuse en série de prostituées, des meurtres similaires se produisent à nouveau. La police traque une mystérieuse jeune femme que la presse a surnommé « La sadique de Pigalle ». Une longue course-poursuite s'engage dans un Paris noirâtre et délabré, à jamais disparu.

Mon avis :

Il aura fallu plus de quarante ans pour que "La Femme bourreau" voit enfin le jour... Il faut dire qu'on a mis quelques bâtons dans les roues à son réalisateur suite à l'un de ses précédents courts métrages, "Tristesse des anthropophages", qui fût victime à l'époque de la censure, ce qui eût pour conséquence pour celui-ci d'être ensuite « blacklisté » et du coup d'essuyer les refus des distributeurs...

C'est en plein mai 68 que Jean-Denis Bonan tourna "La Femme bourreau", un thriller à la fois dérangeant et déviant, teinté d'érotisme, que le metteur en scène ne terminera que bien des années plus tard faute de moyens au moment de la post-production. C’est notamment grâce à la ténacité de Francis Lecomte qui créa Luna Park Films que ce film se monta et vit enfin le jour.

Dans ce film où il est question d'une tueuse en série surnommée « La sadique de Pigalle », une meurtrière qui semble copier les meurtres imputés à une dénommée Hélène Picard peu de temps après l’exécution de celle-ci, le réalisateur n'entretient que très peu de mystère sur l'identité de la tueuse ou plutôt du tueur, car en fait il s'agit ici d'un homme qui se travestit pour commettre ses méfaits. Un tueur qui n'est pas sans rappeler, par sa folie et le fait qu'il se travestisse, le personnage de Norman Bates dans le "Psychose" d'Alfred Hitchcock.

Par sa très belle photographie en noir et blanc signée par Gérard de Battista ("Hiver 54, l'abbé Pierre", "Une époque formidable...", "Gazon maudit", "Une affaire de goût", "Un secret"), "La Femme bourreau" fait immédiatement penser à un film de la nouvelle vague, mais également aux premiers films de Jean Rollin ("Le frisson des vampires", "La rose de fer", "Les Démoniaques", "Lèvres de sang", "Fascination") par son érotisme.

D'ailleurs ce dernier, rencontré aux Actualités Françaises, fait une apparition, tout comme Jean-Denis Bonan apparaît dans "Le viol du vampire", film dont il est par ailleurs le monteur. Claude Merlin ("Molière", "Bernadette", "Sinon, oui", "Toutes les nuits", "Le prestige de la mort"), qui interprète le personnage de Louis Guilbeau (le tueur donc!) et dont c'était le premier rôle, y est assez bluffant.

Il est entouré ici de bien jolies filles dont Solange Pradel ("Le viol du vampire", "Morgane et ses nymphes", "La race des seigneurs", "Le secret"), Myriam Mézières ("J'irai comme un cheval fou", "Change pas de main", "Spermula", "Le juge Fayard dit Le Shériff", "La Débandade"), Jackie Raynal ("Piège", "Deux Rémi, deux") et Catherine Deville ("Le viol du vampire", "Une affaire de femmes", "Madame Bovary", "Betty").

Malgré une trame de polar plutôt classique, mais tourné de façon quasi documentaire, le réalisateur nous livre un film au ton résolument décalé, non dénué d'humour, limite satirique même, avec une bande sonore accentuant le côté barré du film par des sons tantôt stridents, tantôt cacophoniques, une musique signée Bernard Vitet, très jazzy, parmi lesquels se mêlent des chansons délirantes interprétées par Daniel Laloux.

Tout ceci contribue à faire de ce film, un film à part ponctué de très jolis plans que l'on doit à son chef opérateur dont on retiendra la scène d'ouverture où sa caméra se balade dans un étroit passage, cette scène d'amour filmée à travers un sommier à ressorts ou encore cette magnifique scène de course-poursuite sur des toits...

En ressortant des tiroirs de Jean-Denis Bonan, cette "Femme bourreau", Luna Park Films nous fait un joli cadeau, un cadeau presque inespéré, car sans eux, celui-ci n’aurait probablement jamais trouvé son public et cela aurait été fort regrettable!

"La Femme bourreau" sort officiellement dans le commerce en DVD le 2 février 2016 chez Luna Park Films, mais est déjà disponible dans quelques boutiques spécialisées et sur la boutique en ligne de l'éditeur. Le film est présenté au format 1.33:1 16/9ème compatible 4/3 en noir et blanc avec piste audio française Dolby Digital 2.0 mono. Celui-ci est accompagné de deux autres films du réalisateur, les courts métrages "Tristesse des anthropophages" (23') et "Une saison chez les hommes" (17'). Côté bonus, on a le droit à un documentaire sur le réalisateur intitulé "En marge" (37'), réalisé par Francis Lecomte, "La brève histoire de monsieur Meucieu" (12') et "Un crime d'amour" (6'), histoire racontée par Jean-Denis Bonan à partir de rushes d'un film inachevé tourné en 16mm et enfin la bande annonce de "La Femme bourreau".

N'hésitez pas à suivre l'actualité du film et de l'éditeur également sur leurs pages Facebook!

La Femme bourreau

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14.12.15

Permalien 00:04:10, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Récemment libéré de ses obligations militaires, David Collins se présente sans prévenir chez les Peterson, en affirmant être le meilleur ami de leur fils, décédé pendant la guerre. Accueilli chez eux, cet inconnu bien élevé devient de plus en plus impliqué dans la vie de la famille. Après des événements violents dans la région, leur fille Anna nourrit des doutes de plus en plus grands sur la véritable personnalité de cet ancien soldat...

Mon avis :

Après avoir plutôt versé jusque-là dans l'horreur, le réalisateur Adam Wingard ("Home Sick", "A Horrible Way to Die", "You're Next", "V/H/S", "The ABCs of Death") se lance dans le thriller pur et dur avec "The Guest" où un couple risque bien de regretter d'avoir invité chez eux un charmant jeune homme, ami de leur défunt fils aîné...

Si les amateurs de films de genre les plus curieux avaient découvert Adam Wingard avec le sympathique "Home Sick" (sorti en DVD chez l'excellent éditeur Synapse), la plus part l'ont découvert grâce à "You're Next", un Home invasion fichtrement efficace et sanglant.

Avec "The Guest", le réalisateur transforme une nouvelle fois l'essai et nous offre un thriller très typé années 80, qui ne sera pas sans rappeler par certains côtés "Terminator", mais sans le côté robotique, avec ce tueur transformé en véritable machine de guerre.

Avec sa gueule d'ange, Dan Stevens ("Dracula", "Vamps", "Downton Abbey", "Le cinquième pouvoir", "Balade entre les tombes") incarne parfaitement le gars auquel on donnerait le bon Dieu sans confession, mais dont il faut bien évidemment se méfier. En effet, même s'il est tout mignon, on sent qu'il y a quelque chose qui cloche chez ce jeune homme tout juste réformé de l'armée suite à une blessure de guerre.

Celui-ci va se rendre chez la famille de l’un de ses amis décédés, afin d'honorer les dernières volontés de ce dernier, mais le jeune David n'est pas le gentil garçon qu'il paraît être et ça, cela sera clair pour le spectateur dès le départ! On devine immédiatement à qui il va s'en prendre et le bonhomme ne va effectivement pas tarder à révéler sa vraie nature et à latter méchamment ceux qui nuisent à sa nouvelle famille d'adoption...

Adam Wingard ne fait une nouvelle fois pas dans la dentelle et nous offre une petite série B assez stylisée et jouissive avec de la bonne zic et des scènes de bagarre efficaces et jamais à rallonge. On ne peut pas dire que cela soit très original, mais on passe un bon moment et c’est tout ce qu’on demande.

Le film est de plus pas dénué d’humour et il faut avouer qu’on prend pas mal plaisir à voir les jeunes cons qui s’en prennent au fils de la famille Peterson, interprété par Brendan Meyer ("Mr. Young", "Les 100", "Fear the Walking Dead: Flight 462"), se prendre une bonne raclée.

Dans le rôle d'Anna Peterson, la jeune demoiselle rebelle de la famille, on retrouve Maika Monroe ("The Bling Ring", "Last Days of Summer"), révélée notamment grâce à son rôle dans "It Follows", alors que les rôles des parents sont eux tenus par Leland Orser ("Los Angeles 2013", "Alien, la résurrection", "Bone Collector", "Taken") et Sheila Kelley ("Singles", "Un beau jour", "Nurse Betty", "Les associés"), deux seconds rôles bien connus.

Et puis, pour combattre ce vilain psychopathe semant la panique dans cette petite ville bien tranquille des États-Unis, il fallait bien envoyer quelqu'un de taille, cela sera le major Carver , joué par le charismatique Lance Reddick ("Oz", "Lost : Les Disparus", "Fringe", "Jonah Hex", "Old Boy")...

Alors même si cela part un peu dans le grand n’importe quoi à la fin, "The Guest" reste bien fun et nous offre ce qu’on était en droit d’attendre d’une série B décomplexée de ce genre!

"The Guest" est sorti le 18 novembre 2015 chez TF1 Vidéo en DVD, Blu-ray et VOD. Le DVD nous propose le film au format 2.35:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 5.1 et 2.0 et sous-titres français, alors que le Blu-ray est lui au format 2.35:1 16/9ème avec une résolution de 1080p AVC et des pistes audio française et anglaise dts-HD Master Audio 5.1 et sous-titres français. Il est à noter également que des sous-titres pour sourds et malentendants sont également disponibles. Au niveau des bonus, ces deux éditions nous offrent des scènes coupées commentées. On perd donc le commentaire audio et l’interview de l'acteur Dan Stevens de l'édition US, mais on gagne par contre la version française! Bon, ce n’est déjà pas si mal...

The guest

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The guest (Blu-ray)

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07.12.15

Permalien 01:11:10, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Dans les années 70, des truands composent une équipe de braqueurs qui défie la police française. Composé d’une dizaine de personnes, le groupe va perpétrer une suite de hold-ups audacieux. On les appellera « le Gang des Lyonnais ». Après un premier hold-up à Lille, la police judiciaire enquête sur le gang. Commence alors une longue traque, qui la fera plonger dans un monde de combines et d’argent entre truands, notables ou financiers véreux...

Mon avis :

Bien avant de tourner dans "Les Lyonnais", Gérard Lanvin avait déjà endossé le costume de l'un des membres du gang des Lyonnais. C'était en 1980 pour la mini-série policière "La Traque"...

Cette série composée de quatre épisodes de 52 minutes chacun, réalisée par Philippe Lefebvre ("Le Juge", "Le Transfuge", "Cinéma", "Une nuit") d'après le roman éponyme de Jacques Derogy, vaut surtout pour son casting de gueules qui compose notamment la S.R.P.J. de Lyon avec entre autres, Jean Benguigui ("Le Grand pardon", "Les Fugitifs", "Ripoux contre ripoux"), Jean-Pierre Castaldi ("R.A.S.", "La Race des seigneurs", "French Connection 2", "Moonraker"), Daniel Russo ("Poussière d'ange", "L'Appât", "Le bonheur est dans le pré") et Jean Saudray ("Jeff", "Le Grand Blond avec une chaussure noire", "L'Homme sans visage", "Les Mystères de Paris").

Contrairement au film "Les Lyonnais" qui se concentrait plus sur les gangsters, ici l'intrigue se situe essentiellement du côté des flics, ce qui pourra apporter une petite déception par le fait que finalement, on ne voit que très peu Gérard Lanvin ("Le Choix des armes", "Le Prix du danger", "Les Spécialistes", "Le Boulet", "Colt 45"). D’ailleurs le casting composant le gang est assez transparent, ce qui démontre bien que le réalisateur a voulu centrer son intrigue autour des policiers.

C'est donc sur Bruno Cremer ("Le Convoi de la peur", "La Légion saute sur Kolwezi", "De bruit et de fureur", "Noce blanche"), dans le rôle du commissaire Chenu, que se concentrera le réalisateur. Pourquoi pas! Par contre, ce que l'on pourra quand même reprocher à la série, c'est d'être assez mal rythmée, avec finalement très peu d'action et des scènes de braquages trop vite expédiées...

En effet, c'est malheureusement franchement assez mou tout ça et on se dit d'ailleurs que condenser le tout en trois épisodes aurait peut-être été une bonne idée ou alors il aurait fallu effectivement plus d'action avec des braquages plus spectaculaires. Lanvin, qui a lors des rares scènes où il apparaît a une sacrée présence, est totalement sous-exploité, même si on ressent bien l’importance de son personnage! Quel dommage!

Reste donc ce casting parmi lequel on remarquera également le regretté Gérard Hérold ("Adieu poulet", "Comme un boomerang", "Mort d'un pourri", "Pour la peau d'un flic", "Le Battant") décédé en 1993 à l'âge de 53 ans, dans le rôle de Nicolas "Nico" Muller, indic de Chenu dont le metteur en scène essayera vainement de masquer l'identité en le plaçant constamment dans l'ombre ou de dos, alors qu'on le reconnaîtra quasiment directement.

Il y a également le charismatique Michel Fortin ("Le Gitan", "Coup de tête", "La Chèvre") dans le rôle du commissaire Brabant, Hélène Vincent ("Que la fête commence", "La vie est un long fleuve tranquille", "Enfermés dehors") dans le rôle de la femme du commissaire Chenu, François Perrot ("Marie-poupée", "Le Corps de mon ennemi", "Coup de torchon", "Les Morfalous") dans celui du Juge Bresson ou encore Jean-Pierre Sentier ("Le Juge", "Poussière d'ange", "La Maison assassinée", "L'Affût") dans le rôle de Rognoni de l'O.C.R.B. Paris.

Enfin, parmi les points tout de même positifs, il y a aussi la musique signée François Bréant ("Blanche et Marie", "Ceci est mon corps"), qui arrive par moments à donner une ambiance sombre à la série.

"La Traque" fait au final très typé fin des années 70 / début 80, avec ses qualités et ses défauts. On pense notamment aux débuts de la série "Commissaire Moulin"... Il y a pire comme référence, mais cela reste tout de même à réserver essentiellement aux nostalgiques d’une époque!

"La Traque" est sorti le 4 novembre 2015 chez Elephant Films dans un coffret 2 DVD sous fourreau cartonné. La série est présentée au format respecté 1.33 4/3 avec piste audio française Dolby Digital 2.0 stéréo. Pas de réel bonus par contre, juste des bandes annonces de l'éditeur...




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05.12.15

Permalien 01:11:10, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Sur les conseils de son oncle, Julia décide de rendre visite à sa sœur jumelle Mary qu’elle n’a pas vue depuis plusieurs années et qui est internée dans un institut psychiatrique. Lors des retrouvailles, une violente dispute éclate entre les deux jeunes femmes plongeant Julia dans de douloureux souvenirs remontant à son enfance. Terrorisée par sa sœur, elle s’enfuie bien décidée à tirer un trait sur cette relation malsaine qui les oppose depuis toujours. Lorsque Julia apprend à quelques jours de son anniversaire que Mary s’est échappée de l’asile, elle sombre dans la terreur d’autant plus que des évènements inquiétants se produisent autour d’elle : des bruits étranges se font entendre dans sa maison, une présence menaçante semble errer dans les couloirs et ses amis disparaissent les uns après les autres sans laisser de traces...

Mon avis :

Faisant parti de la liste des Video Nasties, cette liste regroupant 72 films interdits au Royaume-Uni pour leur violence considérée alors comme extrême et dangereuse, "There Was a Little Girl", retitré "Madhouse" pour le marché de la vidéo, est enfin édité en DVD chez nous dans une édition limitée à 1000 copies grâce à l'éditeur indépendant Uncut Movies, éditeur bien connu des amateurs de films d'horreur déviants et qui n’en est d’ailleurs pas à son premier titre de la fameuse liste...

"Madhouse" débute par un très beau générique, bercé par un magnifique score signé Riz Ortolani ("Danse Macabre", "Opération Goldman", "Perversion Story", "Si douces, si perverses", "Le tueur à l'orchidée", "La longue nuit de l'exorcisme", "Cannibal Holocaust", "La maison au fond du parc"), compositeur bien connu des amateurs de giallo et de cinéma bis italien en général. Celui-ci se termine de façon cauchemardesque et met ainsi directement dans l'ambiance glauque et angoissante du film.

Alors que beaucoup de réalisateurs tardent pas mal à instaurer réellement l'horreur, après souvent une première scène ouvrant le film (histoire de créer le malaise), Ovidio G. Assonitis ("Le démon aux tripes", "Tentacules", "Piranha 2 - Les tueurs volants"), lui, aligne avec efficacité les scènes horrifiques ou flippantes à un rythme assez soutenu et cela dès le début du film.

Il faut dire que ce duo formé par cette sœur jumelle mentalement dérangée, particulièrement sadique, au visage défiguré et par son rottweiler, s'en prenant à l'entourage de la pauvre Julia interprétée par la très classe Trish Everly dont cela sera étonnamment l'unique rôle au cinéma, est diablement impressionnant. Ovidio G. Assonitis empreinte ici des tiques aux giallis pour nous offrir un slasher malsain et profondément dérangeant où la principale arme utilisée par la tueuse est en fait son chien qui semble tout droit sorti de l’enfer.

La mise en scène est impeccable, utilisant parfaitement l'espace de l'ancienne demeure où vit l'héroïne pour bien nous faire flipper. Contrairement à ce qu’on aurait pu imaginer au départ, le film nous réserve de plus quelques surprises, notamment lors d’un final particulièrement fou et sanglant.

Alors certes, les effets spéciaux de maquillages font quelque peu datés, mais ce film datant du début des années 80 est quand même fichtrement bien fichu et aurait largement mérité une plus grande reconnaissance de la part du public, malgré son petit statut de film culte dû principalement au fait qu’il fût totalement interdit au Royaume-Uni à l’époque de sa sortie.

Parmi le casting, mention spéciale à Dennis Robertson ("Les naufragés de l'espace", "Les fleurs de sang"), dans le rôle du Père James, qui est vraiment excellent, même s’il cabotine quand même pas mal... Oui, je sais! Cela a l’air assez contradictoire, mais ici cela colle parfaitement à la folie ambiante du film!

Franchement, quelle réjouissante surprise que ce "Madhouse", qui ravira assurément tous les vrais amateurs de films d'horreur ; je parle évidemment de ceux qui apprécient les anciens films et pas seulement les récents « because avant c'était mal fait »...

"Madhouse" est disponible en DVD dans une édition limitée à 1000 exemplaires depuis le 24 octobre 2015 sur le site de l'éditeur Uncut Movies et dans quelques boutiques spécialisées comme Metaluna Store et Hors-Circuits, avant une sortie commerce programmée pour le 19 janvier 2016. Le film est ici présenté au format respecté 2.35:1 16/9ème compatible 4/3 avec piste audio anglaise Dolby Digital 2.0 stéréo et sous-titres français optionnels. Côté bonus, on est un peu plus gâté que les derniers titres d'Uncut Movies avec le trailer original du film, une galerie photos, la liste illustrée des vidéos Nasties, des courts-métrages ("Doll" de Jonathan Faugeras et "Wet Movie" de Jonathan Faugeras et Thomas Révay) et des bandes-annonces de l'éditeur.

Madhouse (1981)

Madhouse (1981)
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04.12.15

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Par Flo001fg

Présentation :

Bernard Hislaire ou Yslaire est le créateur de "Sambre", saga historique située en France pendant et après la révolution de 1848. Florence Cestac est l'une des rares femmes dessinatrices de bandes dessinées, reconnue par ses pairs en 2000 lors du festival d'Angoulême. Gilles Chaillet, né en 1946 et mort en 2011, a pratiqué avec bonheur et talent la dure discipline du réalisme historique, l'un des plus représentatifs du genre. Arleston est le créateur prolifique de l'univers du monde de "Troy". Avec "Les conquérants de Troy", il lance une nouvelle série consacrée à la genèse de Troy. Évocation de ce monde de "Troy" avec Arleston et avec Ciro Tota, son dessinateur.

Mon avis :

Ce quinzième épisode de la série "La BD par ses maîtres" de Jean-Loup Martin nous propose 4 documentaires sur 4 styles très différents avec le dessinateur au style le plus romantique de la Bande dessinée, j'ai nommé Bernard Hislaire, Florence Cestac rendue célèbre suite à l’adaptation au théâtre, puis au cinéma de sa BD "Le Démon de midi", Gilles Chaillet au style hyper classique marqué par l'influence de Jacques Martin et enfin le duo Christophe Arleston / Ciro Tota pour la série "Les Conquérants de Troy"...

Grâce à la série "Sambre", Yslaire est devenu l'un des maîtres incontestés de la bande dessinée et l'un des dessinateurs les plus côtés du monde de la BD avec des originaux pas forcément très accessibles au plus grand nombre (Mon Dieu! Qu’est-ce que j’aimerai ne serait-ce que posséder un petit crayonné!). On le retrouve dans ce documentaire notamment à Paris à Montmartre et lors du vernissage d'une exposition et à Waterloo chez lui, dans son atelier bien sûr, mais aussi en compagnie de sa compagne... La finesse et l’élégance de son trait me fascinent! Lorsqu’on le voit dessiner, cela semble tellement facile! Dans le reportage, le dessinateur nous fait également découvrir l’originalité de sa démarche pour la série "Mémoire du XXe ciel" et nous parle aussi de ses influences, parfois étonnantes.

C’est avec pas mal d’émotion que je découvre ensuite le reportage sur Gilles Chaillet, dessinateur que j’ai bien connu pour l’avoir rencontré de nombreuses fois sur des salons et disparu depuis le 14 septembre 2011 à l’âge de seulement 65 ans. Pour ceux qui ne le connaissaient pas, on découvre ici un dessinateur d’une extrême gentillesse au style très classique et très influencé par celui de Jacques Martin pour lequel il a d’ailleurs travaillé sur la série "Lefranc", mais aussi sur "Les Voyages d'Alix" et "Les Voyages d'Orion".

Le style de Jacques Martin n’a jamais été trop ma tasse de thé, je dois l’avouer, mais ses albums sont malgré tout très agréables à lire et Gilles Chaillet a probablement été l’un des plus talentueux dessinateurs ayant travaillé pour Martin avec André Juillard bien évidemment... Gilles Chaillet était malgré son classicisme un dessinateur talentueux qui dessinait avec beaucoup de précision les décors, comme l’atteste son très bel ouvrage "Dans la Rome des Césars", auquel le reportage est largement consacré et de plus, il savait tout de même se démarquer du côté très statique du style Martin. Dans le reportage, on le découvre notamment chez lui, dans son atelier bien entendu, mais on fait aussi la connaissance avec son épouse, la coloriste Chantal Defachelle et son assistant, Christophe Ansar.

Drôle de coïncidence, c’est le 1er décembre que je me décide à regarder le documentaire consacré à Florence Cestac! Une dessinatrice dont je ne connais pas beaucoup l’œuvre malgré sa notoriété acquise par son Grand prix reçu au festival d’Angoulême et le succès remporté par l’adaptation au théâtre de sa BD "Le Démon de midi". On ne peut pas dire que je sois très sensible à son style « gros nez », mais ce documentaire m’a tout de même donné envie de découvrir ses bandes dessinées, probablement très drôles. Ici on la découvre notamment lors du salon du livre de Paris, aux Puces de St Ouen et dans son atelier. On la voit enfin aller voir une très exposition d’Enki Bilal à la galerie Christian Desbois...

Enfin, contrairement à la plupart des autres reportages de Jean-Loup Martin, le dernier de ce DVD n’est pas consacré à un auteur ou un dessinateur, mais à un univers, celui de "Les conquérants de Troy", série dérivée de la série à succès "Lanfeust de Troy". Ciro Tota et Scotch Arleston nous présentent ainsi leur série.

On visite également les locaux de Soleil où l’on croisera entre autres Mourad Boudjellal, l’ancien PDG de chez Soleil et propriétaire du RCT (le Rugby club toulonnais) et Didier Tarquin, le dessinateur de "Lanfeust de Troy". Mais heureusement, le réalisateur consacrera tout de même une partie du reportage aux deux auteurs de la série, nous présentant plus en détail leur parcours.

Encore un volume qui satisfera assurément les amateurs de BD, qui trouvera forcément son bonheur dans tous les cas avec cette série prévue en 21 volumes!

Ce volume 15 de la collection "La BD par ses maîtres" est sorti au mois d’octobre 2015 en DVD-R et est notamment disponible sur le site de l’éditeur L'Harmattan Vidéo. Les 4 reportages sont ici présentés au format 1.33 4/3. Il est à noter enfin que ce titre est également visionnable en VOD pour 2.99 euros...

La BD par Ses Maitres Vol.15 : Yslaire, Cestac, Chaillet, Arleston

La BD par Ses Maitres Vol.15 : Yslaire, Cestac, Chaillet, Arleston
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01.12.15

Permalien 01:11:10, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

France, 1968. Une jeune fille est assassinée à coups de pierre par une mystérieuse personne vêtue de noir. Quatre ans plus tard, à Venise, le sculpteur Franco Serpieri vit paisiblement avec sa maîtresse. Séparé de son épouse, il reçoit fréquemment la visite de sa fille Roberta. Mais un soir, celle-ci ne rentre pas. Le lendemain, on retrouve son corps dans un des canaux de la ville. La police se charge de l'enquête mais sans résultats. Franco, qui se sent responsable du drame, décide de se lancer seul à la poursuite du coupable...

Mon avis :

Près de trois ans après avoir sorti son tout premier titre, "La lame infernale" de Massimo Dallamano, l'éditeur indépendant The Ecstasy of Films, qui avec ce titre avait donner l’espoir aux amateurs de films d'exploitation qu'il allait enfin prendre la place laissée vacante par feu Neo publishing, sort le second titre de sa collection Profondo Giallo, après avoir édité quelques perles de genres assez différents, ainsi que l'excellent "Torso" de Sergio Martino...

"Qui l'a vue mourir?" est le deuxième film d'Aldo Lado ("Le dernier train de la nuit", "L'humanoïde") et son second giallo après le très intéressant "Je suis vivant", qui brillait notamment par l'originalité de son scénario. Ici, il nous offre un giallo beaucoup plus classique, mais pas inintéressant avec en vedette un George Lazenby ("Au service secret de Sa Majesté", "Hamburger film sandwich", "Éternelle Emmanuelle", "Gettysburg") totalement méconnaissable par rapport au rôle qui l’a rendu célèbre, celui bien entendu de James Bond.

Le film est en tout cas un pur giallo respectant tous les codes du genre... Une intrigue policière alambiquée, un meurtrier (ou meurtrière? Allez savoir!) forcément sadique, portant des gants noirs et dont on ne connaît bien évidemment pas l'identité, des meurtres à l’arme blanche, de jolies filles et naturellement un brin d'érotisme.

Et puisqu'on parle de jolies filles et d'érotisme, ce sont la splendide Anita Strindberg ("Le venin de la peur", "La queue du scorpion", "Ton vice est une chambre close dont moi seul ai la clé", "L'antéchrist") et la petite française Dominique Boschero ("Le baron de l'écluse", "Ulysse contre Hercule", "Un train pour Durango", "Toutes les couleurs du vice") qui vont ici assurer le « spectacle », sans la moindre vulgarité et même avec beaucoup de classe.

Le film bénéficie d'un réel cachet grâce à une très belle photographie signée Franco Di Giacomo ("4 mouches de velours gris", "E tanta paura", "Amityville II: le possédé"), utilisant comme toile de fond la magnifique ville de Venise un an avant le génial "Ne vous retournez pas" de Nicolas Roeg, pour créer une atmosphère à la fois inquiétante et glauque et en étant servi, qui plus est, par une entêtante musique composée par devinez qui... Ennio Morricone ("Les amants d'outre-tombe", "Le bon, la brute et le truand", "Il était une fois dans l'Ouest", Le clan des Siciliens", "Peur sur la ville") en personne, évidemment!

Il faut dire que le célèbre compositeur a écrit tellement de musiques de films italiens durant les années 60/70, que cela n'a rien d'étonnant, mais celle-ci est en tout cas très réussie avec une utilisation plutôt originale de comptines d'enfants.

En abordant le thème de la pédophilie, le film crée un réel malaise, d'autant plus que le tueur (ou la tueuse) semble gravement perturbé(e)... La jeune Nicoletta Elmi ("La baie sanglante", "Baron vampire", "De la chair pour Frankenstein", "Les frissons de l'angoisse", "Emilie, l'enfant des ténèbres", "Démons"), connue pour avoir tourné dans de nombreux classiques de l'horreur, fait ici vraiment fragile et innocente, accentuant ainsi l'angoisse pour le spectateur, qu'il lui arrive quelque chose dans la première partie du métrage.

Dans la seconde partie en revanche, après la découverte du corps de la jeune fille (Oui, je vous rappelle que le film s’appelle "Qui l'a vue mourir?"!), sur un scénario entre autres écrit par Francesco Barilli ("Le Parfum de la Dame en Noir", "Pensione paura"), le réalisateur en profite pour égratigner la haute société vénitienne qui n'est, comme on s’en dote, pas très nette et couvre les agissements de ce(tte) psychopathe.

Malgré un certain classicisme, le film se termine par une scène assez mémorable concluant ce petit giallo d’assez belle façon. Enfin, parmi le casting, on remarquera quelques têtes bien connues comme celle d'Adolfo Celi ("Grand Prix", "Le carnaval des truands", "Danger: Diabolik!", "10 petits nègres", "Holocauste 2000"), connu principalement du grand public pour son rôle de Largo dans "Opération Tonnerre"...

Sans être un indispensable, ce giallo jusque là inédit chez nous, vaut tout de même largement le coup d’œil et on ne remerciera jamais assez les éditeurs indépendants comme The Ecstasy of Films de nous faire découvrir de telles petites pépites!

"Qui l'a vue mourir?" est sorti officiellement en DVD le 20 novembre 2015 chez The Ecstasy of Films dans une édition limitée à 1000 exemplaires avec fourreau, livret et jaquette réversible, mais le film est également le DVD Mad du mois de novembre, accompagnant le n°290 du magazine Mad Movies dans une édition plus simple, en boîtier Thinpack, sans fourreau, livret et bien entendu jaquette réversible... Le film nous est ici proposé au format 2.35:1 16/9ème compatible 4/3 avec piste audio italienne Dolby Digital 2.0 mono et sous-titres français. Côté bonus, comme à son habitude, l'éditeur nous gâte, avec tout d'abord un fabuleux entretien avec Aldo Lado (34'50"), une touchante interview de Nicoletta Elmi (24'27") et un entretien avec Francesco Barilli (13'48") et enfin la bande annonce originale et le catalogue de l'éditeur.

Qui l'a vue mourir ?

Qui l'a vue mourir ?
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30.11.15

Permalien 01:11:10, Cat�gories: Nouveautés  

Par Flo001fg

Synopsis :

Instable dans sa vie personnelle et professionnelle, Céline se voit proposer un poste pour lire des textes poétiques à un homme en fin de vie. Sur une semaine de visites journalières (soit une poésie par jour), ce dernier tentera de faire basculer la lectrice des ténèbres vers la lumière afin de redonner à celle-ci un sens à sa vie...

Présentation :

Il y a maintenant deux ans, je vous faisais découvrir un film indépendant que j'avais eu la chance de visionner alors qu'il n'était ni distribué en salle, ni projeté en festival, il s'agissait de "L'eau douce qui coule dans mes veines", un film dont j'avais entendu parlé par le réalisateur François Gaillard ("Blackaria", "Last Caress", "Die Die My Darling").

J'avais alors contacté le réalisateur Maxime Kermagoret ("Destruction Massive"), qui avait eu la gentillesse de m'en faire parvenir une copie. Malgré les défauts inhérents à ce type de petits budgets, j'avais apprécié ce film touchant et sulfureux, réservé à un public adulte de par la présence de scènes à caractère pornographique, des scènes nullement gratuites contrairement à celles présentes dans certains films ne cherchant qu'à faire le buzz...

La présence de ces scènes avait pourtant créé un mini buzz en ce début d'année à cause du CNC qui avait classé le film « tous publics », avant de se raviser et de finalement le classer « interdit aux moins de 12 ans », ce qui à mon avis, me semble encore bien léger! C'est à se demander si franchement ils prennent le temps de regarder les films! Enfin, bon! Toujours est-il qu'au mois d'avril dernier, le film était projeté au cinéma « Le Desperado » à Paris et heureusement aucun adolescent n’était alors présent.

Le film sort maintenant en DVD, toujours avec cette recommandation « interdit aux moins de 12 ans », alors à vous de voir, mais personnellement je préconiserai au moins une interdiction aux moins de 16, même si ces scènes sont certes de courtes durées! En tout cas, ces fameuses scènes ne doivent en aucun cas être la motivation de votre intérêt pour ce film qui reste avant tout le portrait d’une jeune femme mal dans sa peau qui va peu à peu retrouver goût à la vie.

Oui, comme je le disais dans ma critique du film, "L'eau douce qui coule dans mes veines" est un beau film, poignant et qui mérite franchement d’être découvert!

"L'eau douce qui coule dans mes veines" sort officiellement dans le commerce le 2 février 2016 (Le jour de la Chandeleur donc... Bien pour un film breton!) en DVD et VOD, mais il est dores et déjà disponible depuis mi-octobre sur le site de l'éditeur L'Harmattan Vidéo. Une édition nous proposant le film au format 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 avec une unique piste audio française en PCM stéréo, mais incluant par contre des sous-titres anglais et en français destinés aux sourds et malentendants. Côté bonus, si on aurait aimé en avoir un peu plus, on a tout de même droit à un entretien avec l'actrice principale du film, Élodie Vagalumni d'une durée de 15 minutes, à un module appelé « Morceaux choisis » comprenant des images de tournage et des extraits des projections publiques (Filmés par votre serviteur pour ce qui est de la projection parisienne!), d'une durée de 8 minutes et enfin à la bande annonce. Ce qui ma foi n'est déjà pas si mal pour un film somme toute assez confidentiel!

L'eau douce qui coule dans mes veines

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24.11.15

Permalien 09:33:26, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Présumé coupable

Réalisateur : Vincent Garenq

Année : 2011

Origine : France

Durée : 1h41

Avec : Philippe Torreton, Wladimir Yordanoff, Noémie Lvovsky, Raphael Ferret,

Par Nicofeel

En analysant Présumé coupable, j'ai souhaité revenir dans le détail sur ce film récent qui évoque une des affaires les plus célèbres de ces dernières années : l'affaire Outreau.

Avec ce film, sorti au cinéma en 2011, le réalisateur français Vincent Garenq revient donc sur l'une des pages judiciaires les plus sombres de l'histoire française, l'affaire Outreau. Il est rare qu'un cinéaste français revienne aussi vite sur une affaire sensible, qui a secoué à l'époque la France entière puisqu'il s'agissait d'une affaire de pédophilie où certains des accusés ont été injustement condamnés.
Le film est une adaptation fidèle du livre Chronique mon erreur judiciaire (2005, éditions Flammarion), écrit par Alain Marécaux, l'une des victimes du procès Outreau. Ce dernier a d'ailleurs beaucoup participé à cette adaptation au cinéma.
D'emblée, le film Présumé coupable frappe par son réalisme. Si l'on n'était pas dans une fiction, on pourrait même penser qu'il s'agit d'un documentaire, tant les faits paraissent réalistes. Sur un rythme alerte, on suit directement le calvaire d'Alain Marécaux, forcé en pleine nuit en novembre 2001, de quitter son domicile pour être placé en garde à vue. Le motif ? Il aurait abusé sexuellement d'enfants mineurs. Sauf que les gens qui l'accusent ne le connaissent même pas...
A la manière d'un Sidney Lumet qui a dénoncé à moults reprises les failles du système judiciaire américain, le cinéaste Vincent Garenq montre que lorsque la machine judiciaire est lancée, plus rien ne peut l'arrêter. Même lorsqu'elle fait fausse route. De manière très claire, Vincent Garenq pointe le doigt sur un système judiciaire omnipotent, bancal et donc dangereux.

Evidemment, dans cette histoire tragique, Présumé coupable évoque la personnalité de Fabrice Burgaud, juge d'instruction au TGI de Boulogne sur Mer, qui s'est trompé sur toute la ligne en incarcéré pendant plusieurs années des innocents. Il lui est reproché un procès à charge (d'où le titre du film) alors que la règle est en principe la présomption d'innocence. Avec un procès à charge, on baffoue l'un des fondamentaux de notre justice, à savoir le principe du contradictoire, et de cette présomption d'innocence.La méthode employée par ce juge peut laisser dubitatif. Fabrice Burgaud s'est contenté d'allégations délirantes d'une femme peu fiable (Myriam Badaoui et consorts) et d'enfants qui n'ont cessé de mentir. Et il a visiblement fait preuve d'une inhumanité tout à fait révoltante pour mener son affaire.
Le film fait froid le dos. En effet, on constate que l'on peut être emprisonné du jour au lendemain, pour des faits que l'on n'a pas commis, juste parce que l'on subit des allégations de personnes affabulatrices. L'enseignement de cette histoire révoltante est qu'il demeure dangereux de donner des pouvoirs aussi importants à une seule personne. Ce juge – qu'il s'agisse de Burgaud ou de toute autre personne – demeure un être humain qui peut donc à tout moment se tromper. Pour des affaires importantes, qui mettent en cause la liberté des gens, il serait judicieux qu'il n'y ait pas qu'un seul juge et que les contrôles soient pertinents. En l'état, on a vraiment la désagréable impression que les différentes instances judiciaires se sont contentées de donner raison à l'échelon inférieur.

Présumé coupable n'est pas seulement un film fort intéressant sur le dysfonctionnement de notre système judiciaire. Il se révèle très prenant en raison de l'extraordinaire interprétation d'Alain Marécaux par un Philippe Torreton qui fait corps avec son personnage. L'acteur a d'ailleurs perdu beaucoup de poids pour se muer dans le rôle. On assiste avec effroi au calvaire d'Alain Marécaux dont l'état de santé ne cesse de s'aggraver. Si les deux films sont fort différents, la descente aux enfers d'Alain Marécaux n'est pas sans rappeler celle du film Hunger. Dans les deux cas, les personnages principaux ont perdu énormément de poids et leur état de santé est devenu critique.
Les conséquences de cette affaire : deux personnes décédées (la mère d'Alain Marécaux ainsi que l'un des “présumés coupables” qui s'est suicidé) et des vies brisées. Difficile de se reconstruire quand on a subi de telles outrages, dans une affaire hyper-médiatisée.
A la fin de Présumé coupable, on a la sentation d'avoir assisté à un film fort, qui rappelle avec beaucoup d'acuité ce qui constitue l'une des affaires les plus scandaleuses de l'histoire judiciaire française.
Ce film, qui prend vraiment à la gorge, donne vraiment envie de souhaiter le meilleur à toutes ces personnes injustement condamnées. Pour la “petite” histoire, Alain Marécaux a mis un point d'honneur à redevenir huissier de justice en 2007.
Quant à Fabrice Burgaud, la gestion catastrophique de l'affaire Outreau, les vies qu'il a brisées indirectement sans évoquer à aucun moment le moindre pardon ou remords, lui a valu du Conseil supérieur de la magistrature une “réprimande avec inscription au dossier” le 24 avril 2009. Et ce magistrat poursuit tranquillement sa carrière. Le 1er septembre 2011, il a été nommé magistrat du premier grade à la Cour de cassation. Vous avez dit choquant ?
En tout cas, même si Présumé coupable présente uniquement la version des faits d'Alain Marécaux dans cette affaire Outreau, c'est un film intense et prenant qui mérite clairement d'être regardé.

Sur cette photo, Alain Marécaux et Philippe Torreton

20.11.15

Permalien 01:11:11, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Après la mort du baron Henry Frankenstein, son fils, Wolf, retourne habiter au manoir dont il a hérité avec sa famille. Alors que les villageois sont toujours terrifiés par les expériences jadis effectuées par son père, Wolf fait la rencontre d'Ygor, ancien assistant du baron qui lui demande de l'aider à faire renaître le monstre de son père.

Mon avis :

Après deux premiers films sortis chez Universal notamment au sein du très joli coffret Blu-ray "Universal Pictures Monsters", ayant pour forme un cercueil et regroupant 8 films de monstres de la Universal, Elephant Films ressort 5 autres films de la créature de Frankenstein dont la plupart étaient déjà sortis chez divers éditeurs. Cette première salve fait parti d'une nouvelle collection intitulée "Cinema Monster Club" qui comprendra par la suite des films de la série des "Dracula", du "Loup-Garou", de la "Momie", de la "Créature du Lac Noir" et de "L'Homme Invisible"... Voilà qui devrait faire des heureux!

"Le fils de Frankenstein" est le troisième film du studio Universal consacré à la série des "Frankenstein" et c'est la troisième fois que Boris Karloff ("La Momie", "Le Corbeau", "La Tour de Londres", "Tales of Tomorrow", "Le Château de la terreur", "Voodoo Island", "Les Trois Visages de la peur") incarne le monstre créé par le Docteur Frankenstein.

Dans cet épisode, le docteur Henry Frankenstein n'est plus, mais son fils, le Baron Wolf von Frankenstein, interprété par Basil Rathbone ("Capitaine Blood", "Les Aventures de Robin des Bois", "La Tour de Londres", "Le Chien des Baskerville"), qui a hérité du château, vient habiter la demeure familiale avec sa femme et son fils.

L'accueil de la population est des plus glaciales, mais celui-ci compte bien se faire accepter, du moins jusqu'à ce qu'il s'aperçoive que la créature de son père existe vraiment et qu'il décide de lui redonner vie afin de prouver le génie de son paternel... Seulement voilà, la population du village de Frankenstein a été marquée par les agissements de la créature et a peur que tout cela ne reprenne de plus bel.

Et pourtant le jeune couple, formé par Basil Rathbone et Josephine Hutchinson ("Quelque part dans la nuit", "L'aventure fantastique", "Une arme pour un lâche", "La mort aux trousses"), est bien sympathique et on s’y attachera immédiatement!

Sans arriver au niveau des deux films précédents, Rowland V. Lee ("Révolte au zoo", "Le Comte de Monte-Cristo", "Les Trois Mousquetaires", "La Tour de Londres", "Captain Kidd") signe un film plaisant, esthétiquement proche de l'impressionnisme allemand, avec des décors notamment assez minimalistes au niveau du château, mais surtout avec des jeux d'ombres et de lumières servant à meubler l'espace, ainsi qu'une architecture très particulière, à la fois grandiose et aux lignes très pures. Mention spéciale au laboratoire, véritable personnage à part entière du film!

Le film vaut aussi pour sa galerie de personnages hauts en couleur et tout particulièrement Béla Lugosi ("Dracula", "Double Assassinat dans la rue Morgue", "Les Morts-vivants", "Le Chat noir", "Le Récupérateur de cadavres", "Plan 9 from Outer Space") dans le rôle d'Ygor, le bossu (qui se dénommait Fritz dans les deux films précédents!), qui cabotine ici pas mal, mais apporte un côté assez fun au film et Lionel Atwill ("La Marque du vampire", "Le Capitaine Blood", "Le Chien des Baskerville", "La Maison de Dracula") dans le rôle de l'inspecteur Krogh, absolument génial avec son bras mécanique...

Enfin, on remarquera la musique signée Frank Skinner ("Cinquième colonne", "Harvey"), non crédité, qui contribue pleinement à l'ambiance du film...

Pas un chef d’œuvre donc, mais un film très plaisant et esthétiquement très réussi!

Sorti le 23 novembre 2004 au sein du coffret DVD "Frankenstein - The Legacy Collection", ainsi que dans le coffret "The Monster Legacy Collection" comprenant 18 films répartis sur 14 DVD + 3 statuettes, "Le fils de Frankenstein" est cette fois ressorti en DVD et combo Blu-ray + DVD le 21 octobre 2015 chez Elephant Films. Cette nouvelle édition DVD est bien entendu au format 1.33:1 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital Dual Mono 2.0 et sous-titres français, alors que l'édition Blu-ray est elle au format 1.33:1 16/9ème avec un encodage Full HD 1920 x 1080p et des pistes audio française et anglaise dts-HD Master Audio Dual Mono 2.0 et sous-titres français. Au niveau des bonus, ces nouvelles éditions contiennent une présentation du film par Jean-Pierre Dionnet (16’), un documentaire intitulé « Le mythe de Frankenstein » également par Jean-Pierre Dionnet (12’), une galerie de photos et des bandes annonces des films de la collection. Enfin, il est à noter qu'un livret collector de 12 pages intitulé « Les monstres ne meurent jamais » par Damien Aubel, rédacteur en chef cinéma à Transfuge est inclus dans ces éditions.

Le fils de Frankenstein

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Le fils de Frankenstein (Blu-ray + DVD)

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Frankenstein (1931) - La collection Legacy / 4 DVD - Edition belge

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The monster legacy DVD collection / 10 DVD (+ figurines) - Edition belge

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17.11.15

Permalien 06:06:06, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Il s’appelle Charlie. Il est conformiste, réfléchi, ambitieux et bien sous tous rapports. Elle s’appelle Lulu. Elle est belle, fantasque, libre et dangereuse sous tous rapports. Elle va l’arracher à son quotidien monotone pour lui faire vivre, le temps d’une journée, la plus folle aventure de sa vie... Ex-mari violent, motel, perruque, menotte... Les apparences sont bien souvent trompeuses. À bord de la décapotable de Lulu, Charlie va découvrir le véritable sens du mot ‘virage’. Attention au tournant!

Mon avis :

Wild Side Vidéo a la bonne idée de ressortir dans des versions restaurées quelques petits classiques des année 80, certes déjà sortis en DVD, mais dans des copies très moyennes pour la plupart. Ainsi, parmi les titres de cette première salve, on a ainsi le droit à l'excellent "Dangereuse sous tous rapports" avec Melanie Griffith en bombe incendiaire...

C'est à Jonathan Demme ("Veuve, mais pas trop...", "Le silence des agneaux", "Philadelphia", "Un crime dans la tête", "Rachel se marie") que l'on doit ce film, écrit par E. Max Frye ("En toute complicité", "Foxcatcher"), qui débute plutôt comme une comédie romantique assez déjantée avec une romance assez improbable entre deux êtres que tout oppose, avant de virer dans sa dernière partie en thriller pur et dur.

Melanie Griffith ("New York, 2 heures du matin", "Body Double", "Working girl", "Le bûcher des vanités", "Another Day in Paradise") incarne ici une jeune femme provocante, libérée, excentrique et sans limite, dénommée Audrey Hankel dit Lulu, qui va porter son dévolu sur Charles Driggs, interprété par Jeff Daniels ("Ragtime", "La rose pourpre du Caire", "Timescape", "Speed", "Pleasantville", "Insomnies"), un bureaucrate un peu coincé, qu'elle va dévergonder après l'avoir surpris en train de ne pas payer sa note dans un café...

Le jeune homme d'affaires va bien entendu tomber sous le charme de la sulfureuse demoiselle (Qui n’aurait pas craqué?) qui l'entraînera dans un road-movie dont il ne sortira pas indemne, s'accrochant pourtant à elle, même lorsqu'il tombera sur son ex-mari sortant de prison, interprété par un Ray Liotta ("Les affranchis", "Obsession fatale", "Absolom 2022", "Copland", "Hannibal", "Beautés empoisonnées!", "Narc", "Identity") totalement habité par son rôle, jouant un personnage bien allumé, pas très recommandable et particulièrement violent.

L’interprétation des trois comédiens est absolument fantastique, tout particulièrement celle de Melanie Griffith et Ray Liotta, qui sont ici absolument irrésistibles chacun dans leur rôle respectif.

Jonathan Demme signe un film politiquement incorrect rythmé par une excellente BO (dont plusieurs versions de "Wild Thing"!), où la photographie soignée de Tak Fujimoto ("La folle journée de Ferris Bueller", "Le silence des agneaux", "Gladiator", "Philadelphia") fait des merveilles et permet à celui-ci de ne pas faire trop daté, le tout porté par le charme de la belle Melanie Griffith, tout aussi sulfureuse que dans "Body Double", sinon plus.

Enfin, le film contient quelques caméos parmi lesquels on remarquera surtout celui de John Waters ("Pink Flamingos", "Cry-Baby", "Serial Mother", "Cecil B. Demented") dans le rôle d’un vendeur de voiture...

Avec "Dangereuse sous tous rapports", Jonathan Demme remporta un premier gros succès, ce qui lui permit de se faire déjà un nom avec "Le silence des agneaux" et "Philadelphia". Un film qui malgré cela est un peu tombé dans l’oubli et mériterait vraiment d'être réhabilité!

"Dangereuse sous tous rapports" est ressorti le 2 septembre 2015 chez Wild Side Vidéo en DVD et Blu-ray, après une première édition sortie le 18 mars 2003 chez MGM, mais de moins bonne qualité et avec uniquement la bande annonce en guise de bonus. Cette nouvelle édition DVD nous propose le film au format 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 2.0 avec sous-titres français. L'édition Blu-ray est quant à elle au format 1.85:1 16/9ème avec une résolution de 1080 24p et des pistes audio française et anglaise dts-HD Master Audio 2.0 et bien entendu des sous-titres français. Côté suppléments, cette fois on a le droit à un vrai bonus avec un entretien avec Pierre-William Glenn intitulé « Tak Fujimoto, photographe de l’invisible » (18’50") et à la bande annonce.

Comparatif image entre les éditions DVD MGM et Wild Side Video :

MGM
Wild Side Video
MGM
Wild Side Video
MGM
Wild Side Video
MGM
Wild Side Video
MGM
Wild Side Video

Dangereuse sous tous rapports

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Dangereuse sous tous rapports - Edition 2015

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Dangereuse sous tous rapports (Blu-ray)

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15.11.15

Permalien 00:23:33, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Sam, journaliste indépendant, profite de sa culture musulmane pour infiltrer les milieux intégristes de la banlieue parisienne. Il se rapproche d’un groupe de quatre jeunes qui ont reçu pour mission de créer une cellule djihadiste et semer le chaos au cœur de Paris.

Mon avis :

Au lendemain de ce vendredi 13 novembre 2015 où la France a une nouvelle fois été frappée par la barbarie, le nouveau film de Nicolas Boukhrief résonne étrangement et semble une nouvelle fois plus que jamais prémonitoire. Une nouvelle fois, car le réalisateur n'avait bien entendu pas attendu les terribles évènements du mois de janvier pour tourner son "Made in France" où il est question d'un journaliste qui infiltre une cellule djihadiste parisienne ayant planifiée une vague d’attentats sans précédent. Un thriller au message puissant qui devait sortir officiellement ce 18 novembre, mais dont la sortie a été malheureusement repoussée suite aux terribles évènements ayant touchés Paris hier soir...

Le 27 octobre dernier, j'étais à l'avant-première de "Made in France" à l'UGC Ciné Cité Bercy en présence du réalisateur et d'une partie de l'équipe du film et j'étais sorti de la salle profondément bouleversé par ce film qui bien évidemment nous avait ramené quelques mois en arrière, au moment des attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher.

Forcément quelques mois étaient passés entre temps et la menace terroriste, même si on la savait bien présente, ne nous inquiétait déjà pas plus que ça! Mais avec les évènements de ce terrible vendredi noir où l’infamie nous a une nouvelle fois violemment frappée, le film de Nicolas Boukhrief ("Le convoyeur", "Cortex", "Gardiens de l'ordre") prend une dimension toute nouvelle et devient un film que tout le monde se doit de voir.

Pourquoi? Eh bien, parce que si ce véritable thriller nous met en garde sur la montée de l'intégrisme islamiste en Occident et tout particulièrement en France, il ne fait aucun amalgame et donne une image plutôt positive de l'Islam. D'ailleurs dans le film, les jeunes qui se radicalisent sont d'origines très diverses et pas seulement maghrébines ou africaines.

Tous se sont convertis à l’Islam certes, mais tous se trompent et se font manipuler et ça, le film le montre bien! Malik Zidi ("Gouttes d'eau sur pierres brûlantes", "Jacquou Le Croquant", "Mystères de Lisbonne", "L'Ordre et la Morale"), qui est né d'un père d'origine algérienne et d'une mère bretonne et qui joue le rôle de Sam, ce jeune journaliste infiltrant ce groupe de jeunes djihadistes de la région parisienne, n'est dans le film aucunement d'origine maghrébine et pourtant, c'est le seul à connaître véritablement le Coran et à savoir lire l'arabe.

Du coup, malgré ses réticences, Hassan, magnifiquement interprété par Dimitri Storoge ("Ni pour, ni contre (bien au contraire)", "Les Lyonnais", "Belle et Sébastien", "Dealer", "No Limit"), le chef de cette nouvelle cellule terroriste, va finir par l'accepter...

Ce qui frappe et qui forcément inquiète à la vue du film, c'est la façon dont ils vont se fondre dans la masse et l'impuissance des services de renseignements et de police. Cela semble tellement proche de la réalité! En revanche, en dehors du personnage d'Hassan, les jeunes sembleront moins déterminés que ceux qui ont commis les attentats de Janvier ou ceux de ce vendredi 13. Dans "Made In France", ces jeunes semblent tellement plus humains malgré leur endoctrinement.

Chapeau d'ailleurs aux acteurs! Nassim Si Ahmed ("Mineurs 27", "Les petits princes", "Les Lascars", "Junk Love") dans le rôle de Driss, François Civil ("Molière", "Elles", "Frank", "Catacombes") dans celui de Christophe ou encore Ahmed Dramé ("Les petits princes", "Les héritiers") dans celui de Sidi, dont toute la famille semblait être présente à l'avant-première, de même que les deux autres cités précédemment, tous sont fabuleux et malgré leurs origines diverses, rendent l'histoire 100% crédible!

Quant à Nicolas Boukhrief, malgré le sérieux de son sujet, le fait qu'il ait fait un gros travail de recherches au préalable, il a fait le choix judicieux de signer un vrai film de genre, un pur thriller par moments très typé années 70, à la fois très rythmé et esthétiquement très réussi! Je me suis régalé devant ce film, qui reste avant tout un divertissement, mais il m’a permis également de réfléchir, malgré une fin que le réalisateur a voulu moins inquiétante que prévue, mais qui pour moi, peut également être interprétée autrement...

A l’heure où beaucoup de gens risquent de faire des amalgames et des politiciens profiter de la situation, maintenir la sortie de "Made in France" aurait pu être une bonne chose! Ce film doit être vu! Et puis aller au cinéma, à des concerts, devient un acte de résistance... Il ne faut pas leur céder!

Crédits photos : © Pretty Pictures - Tous droits réservés

12.11.15

Permalien 04:10:10, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Le Breton Corse

Synopsis :

Antoine et Laurent, amis de longue date, passent leurs vacances en Corse avec leurs filles respectives : Louna, 17 ans et Marie, 18 ans. Un soir sur la plage, Louna séduit Laurent. Louna est amoureuse mais pour Laurent ce n’est qu’un moment d’égarement... Sans dévoiler le nom de son amant, Louna se confie à son père qui cherche par tous les moyens à découvrir de qui il s’agit... Combien de temps le secret pourra-t-il être gardé?

Mon avis :

Avant de regarder "Un moment d'égarement", le nouveau film de Jean-François Richet, je dois avouer que j'aurai bien aimé voir le film original de 1977 signé Claude Berri avec Jean‑Pierre Marielle, Victor Lanoux et Agnès Soral, seulement voilà, l'édition DVD sortie chez Pathé est épuisée depuis belle lurette et coûte maintenant juste un bras sur le marché de l'occasion. C'est donc finalement avec un regard neuf et sans trop d'aprioris que j'aborde ce remake assez controversé...

A l'origine de ce projet, il y a le producteur Thomas Langmann ("Le Boulet", "Le Mac", "The Artist", "Maniac", "The Search"), le fils justement de Claude Berri, qui après avoir produit "Les Francis" avait certainement envie de retrouver la Corse et qui proposa donc à son ami Jean-François Richet ("Ma 6-T va crack-er", "Assaut sur le central 13", "L'Instinct de mort", "L'Ennemi public n° 1") de sortir de son registre habituel pour tourner ce remake d'un film de son papa et ainsi joindre l'utile à l'agréable...

Enfin, je présume! Car il faut dire que St-Tropez, c'est bien, mais il commence vraiment à y avoir beaucoup trop de monde! Au moins la Corse, c'est plus calme, du moins lorsque ça ne saute pas!

En tout cas, on pourra faire tous les reproches qu'on veut à ce remake, mais au moins le casting fonctionne bien et à mon avis il y a tout de même plus de chances qu'une jeune fille craque sur Vincent Cassel ("La Haine", "Dobermann", "Le Pacte des loups", "Agents secrets", "Sheitan", "Le Moine") que sur Jean-Pierre Marielle ("Quatre mouches de velours gris", "Dupont Lajoie", "Les Galettes de Pont-Aven", "Calmos", "Comme la lune"), malgré tout le respect que j'ai pour cet immense acteur.

De même, qu'il semble plus logique qu'un homme de quarante-cinq ballets (Je parle en connaissance de cause!) cède aux assauts d'une gamine comme Lola Le Lann plutôt que sur Agnès Soral ("Tchao Pantin", "Bleu comme l'enfer", "Twist again à Moscou", "Salaud on t'aime"), mais bon, ce n'est qu'un avis très subjectif!

Dans l'ensemble, le film fonctionne plutôt bien, on regrettera juste le fait que François Cluzet ("Association de malfaiteurs", "Force majeure", "Ne le dis à personne", "Les Petits Mouchoirs", "11.6") prenne un accent corse un peu ridicule par moments et qu'il en fasse parfois un peu trop...

Le film est bien ancré dans notre époque actuelle avec des ados accros aux réseaux sociaux et à l'alcool (Oui, bien triste réalité!) et des adultes se faisant bouffer par leurs mômes. Alice Isaaz ("La Crème de la crème", "Les Yeux jaunes des crocodiles", "En mai, fais ce qu'il te plaît", "Elle"), incarne ici le stéréotype de ces adolescentes nouvelle génération (Même si son personnage a dix-huit ans dans le film!).

Dans sa seconde partie, le film tourne pas mal au vaudeville, mais certaines scènes mettront tout de même un peu mal à l'aise, parfois de façon inutile d'ailleurs (Je pense notamment à la scène où Cluzet tue accidentellement le chien du voisin...) et cela même si le corps de femme de Lola Le Lann et le fait que son personnage approche des dix-huit ans amoindrit le fait qu’il soit question ici de détournement de mineurs.

D’ailleurs dans le film Laurent repousse à plusieurs reprises les avances de Louna, avant de céder, mais en étant quelque peu sous les effets de l’alcool et il regrettera cette relation quasiment aussitôt, ce qui n’était apparemment pas le cas dans le film de Berri. Une frilosité de la part du réalisateur qu’on pourra quelque peu regretter, même si à côté de cela, au niveau nudité, il ne sera pas vraiment frileux!

Jean-François Richet signe autrement un film à la photographie soignée mettant parfaitement en valeur les paysages corses. La BO est plutôt impressionnante, parmi les titres on notera notamment "Les mots bleus" de Christophe, "I follow rivers" de Likke Li et surtout "Diamonds" de Rihanna, qui a dû engloutir une partie assez importante du budget.

Enfin, parmi le reste du casting, on remarquera principalement la présence de Noémie Merlant ("L'orpheline avec en plus un bras en moins", "La crème de la crème", "Les héritiers") et celle de Philippe Nahon ("Seul contre tous", "Haute tension", "Calvaire", "Au nom du fils", "Horsehead").

Sans avoir pu juger ce que vaut ce remake de "Un moment d'égarement" par rapport à l’œuvre originale, j'ai tout de même trouvé que Jean-François Richet avait ici signé une comédie des mœurs assez plaisante et souvent très amusante, par contre je regrette franchement que personne n'ait profité de l'occasion pour ressortir le film de Berri...

"Un moment d'égarement" est sorti le 28 octobre 2015 chez TF1 Vidéo en DVD, Blu-ray et VOD. Le DVD nous propose le film au format 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio évidemment française Dolby Digital 5.1 et 2.0, alors que l'édition Blu-ray est quant à elle au format 1.85:1 16/9ème avec une résolution de 1080p AVC avec piste audio française dts-HD Master Audio 5.1. Il est à noter également que ces éditions comportent une piste en audiodescription et des sous-titres pour sourds et malentendants. Enfin, en bonus, on a le droit sur les deux éditions à un making of d’environ 21 minutes...

10.11.15

Permalien 08:31:18, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : L'homme irrationnel

Réalisateur
: Woody Allen

Année : 2015

Origine : Etats-Unis

Durée
: 1h36

Avec
: Joaquin Phoenix, Emma Stone, Parker Posey, Jamie Blackley, etc.

Par Nicofeel

Woody Allen a souvent été un adepte des films décalés. Son dernier long métrage, L'Homme irrationnel, présenté hors compétition au dernier festival de Cannes, ne déroge pas à la règle. Cependant, après avoir tourné des comédies romantiques telles que Minuit à Paris (2011) et Magic in the moonlight (2014), Woody Allen effectue un retour au thriller existentiel, qui nous ramène à Match point (2005).
Ici, Joaquin Phoenix incarne Abe Lucas, un professeur de philosophie talentueux mais alcoolique. Abe semble résigné et avoir perdu le goût de la vie. Son côté dépressif pourrait d'ailleurs être vu comme un double du réalisateur.
C'est en tout cas ce personnage qui constitue le rôle principal du film. Abe Lucas arrive dans une nouvelle université, précédé d'une réputation peu flatteuse. Malgré tout, son allure nonchalante, son côté atypique, ses thèses philosophiques à contre-courant de la norme, mettent en émoi des femmes qui s'intéressent de près à ce professeur pas comme les autres.
Woody Allen se plaît à livrer au spectateur des scènes loufoques. Habituellement, on a coutume de penser que ce sont les hommes qui séduisent les femmes, en ayant recours à toutes sortes de charmes. Ici, c'est tout l'inverse. Abe n'a rien d'un séducteur. Il traverse les couloirs de son université, telle une loque sévèrement chargée en alcool. Ce sont les femmes qui viennent à lui. On a ainsi une de ses collègues professeure, Rita, qui cherche manifestement à quitter son époux. Mais la principale conquête d'Abe est sans conteste l'une de ses plus brillantes étudiantes, Jill, qui est attirée par les thèses de son professeur et par son pessimisme, comme si elle cherchait à le sauver.
Woody Allen présente ces couples éphémères qui se forment de manière extrêmement divertissante et amusante.

Pourtant, sans avoir l'air d'y toucher, le cinéaste new-yorkais délivre une charge féroce à l'encontre des moeurs de ses protagonistes. Car tout ce beau monde se plaît sûrement mais il ne faut pas oublier que leurs amours ne sont pas sans conséquences. Rita commet l'adultère en trompant à plusieurs reprises un mari qu'elle n'aime plus. Quant à Jill, elle tombe bien facilement dans les bras de son professeur, conservant son petit ami juste pour la forme. Et que dire d'Abe ? Son état de santé lamentable serait un peu facile pour légitimer qu'il couche finalement avec toutes les femmes qui lui font du rentre-dedans, y compris une de ses élèves.
Abe Lucas est loin d'être au dessus de tout soupçon. D'autant que ses conquêtes féminines ne sont que la partie immergée de l'iceberg. Il y a bien pire. Abe Lucas va trouver un motif lui redonnant goût à la vie. Et quel motif ! Ayant eu vent de l'iniquité d'un juge local, Abe se met en tête d'éliminer cette personne pour faire en quelque sorte une bonne action. Il faut quand même être sacrément allumé pour vouloir tuer quelqu'un, seulement parce que les “on dit” laissent entendre que cette personne serait nuisible. Voilà une idée complètement farfelue venant de ce professeur exerçant la philosophie à ses élèves.
C'est sans doute ce qui explique le titre du film, L'Homme irrationnel. Surtout que notre personnage principal reprend goût à la vie en... tuant quelqu'un ce qui est fort étonnant ! Cependant, à y regarder de près, cette action de tuer quelqu'un répond à une certaine logique. A cet égard, on peut faire un parallèle entre ce long métrage et Match point. Les deux films voient leur personnage principal commettre un crime. Et dans les deux cas, si leurs motifs sont différents, leurs crimes qui se veulent parfaits en répondant à la théorie du Surhomme de Nietzsche. En effet, ils pensent que l'on peut repousser les limites de la morale et que la volonté fait loi. Or, ce sont justement la morale et la loi qui empêchent les gens de commettre des crimes gratuits.
Le film apporte une réflexion intéressante sur le choix mais aussi sur le hasard de la vie. Comme l'a déjà montré le film Le génie du mal de Richard Fleischer, le crime parfait n'existe pas. Abe a beau établir méticuleusement son plan, il est loin d'être parfait. Du coup, il est lié au bon vouloir d'autres personnes qu'il va falloir persuader que son homicide était justifié !
Voilà un film sacrément pervers et cynique, en dépit de son ton délibérément comique. Encore une fois, on peut rapprocher L'Homme rationnel de Match point tant par son ton que par sa finalité. Dans les deux films, le hasard joue un rôle prépondérant, et notamment à la fin de l'intrigue : une pièce de monnaie salvatrice dans Match point, une lampe de poche pour L'Homme irrationnel.
Comme souvent, Woody Allen peut compter sur une distribution de qualité. Joaquin Phoenix joue très bien le rôle d'Abe Lucas, et l'enbompoint qui le caractérise (est-ce voulu pour le rôle ?) donne encore plus de crédit au côté “j'm'en foutiste” de son personnage. Emma Stone, déjà présente dans le précédent long métrage de Woody Allen, Magic in the moonlight, est elle aussi impeccable dans le rôle de Jill, l'étudiante éperdument passionnée par son professeur de philosophie. Son côté insouciant la rapproche du personnage joué par Scarlett Johansson dans le sous-estimé Scoop (2006)
Au final, si L'Homme irrationnel est sans doute un Woody Allen en mode mineur, il n'en demeure pas moins un film ludique qui se déguste très bien.

09.11.15

Permalien 01:02:40, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Présentation :

Volume 14 : portraits de Chabouté, qui crée des ouvrages uniques, souvent dessinées en noir et blanc et au trait; de Juan Giménez qui s'est installé à Sitges, près de Barcelone, en Espagne, face à la mer, pour dessiner sa célèbre série de science-fiction, scénarisée par Alejandro Jodorowsky : "La Caste des Méta-Barons"; de Philippe Delaby, né le 21 janvier 1961 et mort le 28 janvier 2014, qui a gagné un succès public et critique grâce à la série historique "Murena", grande fresque sur la Rome antique, dont le tome 5 a reçu le Grand prix de la Société des gens de lettres; enfin portrait de Davodeau qui a réalisé une “enquête dessinée” intitulée "Rural", située dans sa région. Davodeau est aussi l'auteur de "Lulu, femme nue", adapté au cinéma par Sólveig Anspach.

Mon avis :

Ce volume 14 de la collection "La BD par ses maîtres", réalisé par Jean-Loup Martin et proposé ici en DVD par l'éditeur L'Harmattan Vidéo contient quatre reportages consacrés cette fois aux dessinateurs Christophe Chabouté, Juan Giménez, Philippe Delaby et Étienne Davodeau. Quatre dessinateurs aux styles très différents...

Curieusement et malgré son talent évident, je ne me suis jamais particulièrement intéressé aux bandes dessinées de Chabouté et franchement, je pense que je suis passé à côté de quelque chose. En effet, le reportage de Jean-Loup Martin m'a vraiment envie de découvrir l’œuvre de ce dessinateur alsacien utilisant le noir et blanc un peu à la manière d'un Didier Comès, dessinateur que j'ai toujours apprécié.

Ici, on découvre cet amoureux de la nature, amateur de pêche et menuisier à ses heures perdues, dans son environnement au moment de la création de "La bête". Il nous parle également de "Pleine lune", "Sorcières" ou encore "Un îlot de bonheur", alors que sa petite amie, elle, nous parle de "Zoé" et de son rôle de critique.

C'est ensuite à Sitges, petite ville balnéaire de la Catalogne bien connue pour son festival du film fantastique, que l'on retrouve le dessinateur argentin Juan Giménez que l'on connaît surtout pour la magnifique série "La Caste des Méta-Barons" créée par Alejandro Jodorowsky. Si ses bandes dessinées m'ont toujours plu, notamment en raison de son univers et de ses idées complètement folles, c'est tout d'abord la beauté de ses couvertures qui m'a toujours fasciné. De véritables tableaux de maître!

Comment ne pas être subjugué devant ses peintures? Au début du reportage, l'artiste nous présente la série, mais il faut avouer qu'on aimerait plutôt le voir au travail... Pas de panique, cela arrivera dans un second temps où on le retrouvera dans son atelier en train de retravailler sur "Le Quatrième Pouvoir" après avoir interrompu cette série durant de plus d'une dizaine d'années. Le reportage a été filmé en 2002 et l'album en question sortira finalement deux ans plus tard...

Ce petit film nous montre également un personnage plein d'humour, ce que je n'avais pas forcément remarqué les deux fois où je l'ai rencontré, mais il faut dire qu'il y avait peut-être aussi la barrière de la langue et c'est du coup plus avec Jodorowsky que j'avais conversé...

Le troisième reportage est lui consacré à l'un des plus talentueux artistes de sa génération, le regretté Philippe Delaby, décédé le 28 janvier 2014 à l'âge de 53 ans, dessinateur notamment de l'excellente série "Murena" scénarisée par Jean Dufaux. Dans la première partie du reportage, on regrettera d'avoir l'impression de voir un reportage plus consacré à la série qu'à son dessinateur, avec notamment des interventions de Dufaux beaucoup plus présentes que celles de Delaby, mais heureusement ensuite on suivra bien le dessinateur et on pourra le découvrir chez lui, dans son atelier en train de dessiner etc.

Philippe Delaby était un dessinateur adorable, très accessible et au talent immense... Je ne l'ai rencontré qu'une fois, mais j'en garde un excellent souvenir. Je me souviens notamment qu'il m'avait parlé de ma première du tome 1 de "Murena, "La Pourpre et l'Or" dont les couleurs avaient été refaites pour plus de cohérence avec celles des tomes suivants. C'était en 2001. Il laisse en tout cas un grand vide dans le monde de la BD.

Enfin, le dernier reportage est lui consacré au dessinateur Étienne Davodeau, un dessinateur dont le style graphique au départ ne me parlait pas, mais que j'ai découvert lors d'un salon où il avait peu de monde devant lui (...pour ne pas dire personne!), il m'avait alors fait presque pitié comme beaucoup de dessinateurs dans ce cas et j'avais donc acheté son album "Le Constat". La lecture de cet album me fit découvrir un fabuleux raconteur d'histoires dont les dessins sont totalement au service de son scénario. Un dessinateur engagé, traitant souvent de problèmes sociaux, des petites gens, du quotidien...

D'ailleurs dans le reportage, après nous avoir parlé de son parcours, le dessinateur nous présentera "Rural", un album parlant de fermiers qu'il connait, qui virent leurs terres séparées en deux par une autoroute, ainsi qu'un autre couple dont la maison fût elle détruite. Le reportage nous permet de faire la connaissance des personnes ayant inspirées cette histoire et il faut bien avouer que leur témoignage est assez touchant. Par la suite Davodeau nous parlera de ses différents albums sortis à l'époque...

Un reportage intéressant qui nous permettra de mieux cerner encore les intentions de cet auteur, qui connaîtra par la suite une vraie reconnaissance en remportant de nombreuses récompenses prestigieuses et dont l'album "Lulu femme nue" fût adapté au cinéma en 2013 par Sólveig Anspach, avec Karine Viard dans le rôle principal... Une consécration largement méritée!

Encore un DVD qui satisfera assurément les amateurs de bande dessinée et évidemment tout particulièrement ceux des dessinateurs concernés!

Ce volume 14 de la collection "La BD par ses maîtres" est sorti au mois d’octobre 2015 en DVD-R et est notamment disponible sur le site de l’éditeur L'Harmattan Vidéo. Le reportage sur Chabouté est présenté au format 1.77 :1 16/9ème, alors que les trois autres sont eux au format 1.33 4/3. Il est à noter enfin que ce titre est également visionnable en VOD pour 2.99 euros...

08.11.15

Permalien 04:10:10, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Présentation :

Dans ce volume : Vicente Segrelles, le peintre de la BD dont les vignettes sont des petits tableaux peints à l'huile; Enrico Marini qui représente la nouvelle génération de la BD, mêlant adroitement le style flamboyant et le graphisme japonais; André Juillard, "la plume la plus élégante du neuvième art"; Patrick Cothias, le scénariste le plus prolifique de la BD française.

Mon avis :

L'Harmattan Vidéo n'est pas forcément un éditeur très connu et on ne peut pas dire qu'il fasse beaucoup de promo autour de ses sorties, pourtant l'éditeur possède un catalogue fort intéressant où l'on peut notamment trouver de nombreux documentaires passionnants. Parmi ses titres, on remarquera notamment la collection "La BD par ses maîtres", qui sera composée normalement en tout de 21 titres, chacun regroupant chacun 4 reportages réalisés par Jean-Loup Martin. Ce dixième volume est lui consacré à Vicente Segrelles, Enrico Marini, André Juillard et Patrick Cothias. Que du bon en somme!

Parmi les dessinateurs de BD que j'adore et que je n'ai jamais eu l'occasion de rencontrer (...autant vous dire qu'il n'y en a pas tant que ça!), Vicente Segrelles fait parti de mes plus grands regrets tant j’aurai aimé le rencontrer. Ce reportage datant de l'an 2000 nous permet de découvrir cet artiste peintre espagnol au talent exceptionnel dans son environnement et de découvrir sa façon de travailler. L'auteur-illustrateur de la série "Le Mercenaire" nous montre qu'il travaille à la peinture à l'huile, qu'il utilise régulièrement des maquettes faites par ses soins etc...

On fait la connaissance également de sa femme Rosario dont on apprend qu'elle fût le modèle dont il s'inspira pour peindre la magnifique captive nue qui apparaît dans le premier épisode de cette fantastique série d’heroic fantasy. Le reportage date d'une quinzaine d'années et fait un peu daté, mais cela n'enlève en rien à son intérêt. Ah, mon Dieu, qu'est-ce que j'aimerai avoir un dessin original de Segrelles!

Le deuxième reportage de ce DVD est lui consacré à un autre génie de la Bande dessinée, le très sympathique dessinateur aux origines italiennes, mais né en Suisse, Enrico Marini, que j’ai eu la chance de rencontrer deux fois en 1998 et 1999. Un dessinateur au trait élégant, illustrateur notamment des séries "Rapaces", "Le Scorpion", "Gipsy", "Empire USA" ou encore "Les Aigles de Rome".

On le découvre dans son atelier de Bâle à l'époque où il dessinait "Rapaces", une série qu'il nous présente, avant que celui-ci nous parle ensuite des séries "Le Scorpion" et "Gipsy". Dans ce reportage, où intervient également Jean Dufaux, on découvre un dessinateur très documenté, soucieux du moindre détail historique lorsqu'il s'agit de sa série "Le Scorpion" et on imagine qu'il en fit de même par la suite pour "Les Aigles de Rome"...

Nous avons ensuite droit à un reportage sur André Juillard, dessinateur notamment de "Les 7 Vies de l'Épervier" et de "Blake et Mortimer", que j’ai rencontré de nombreuses fois ; personnalité toujours cordiale, mais quelque peu bourrue (...en raison de ses origines auvergnates?) par moments.

Un dessinateur en tout cas que j'affectionne également tout particulièrement et qui fût à l'origine de ma passion pour la Bande dessinée, car si j'ai toujours été un lecteur de BD, lisant depuis ma plus tendre enfance les magazines "Spirou" et "Pilote", c'est véritablement Juillard qui a fait de moi un passionné, au point de créer avec deux amis, une association (Fabble, pour ne pas la nommer!) consacrée au 9ème art, éditrice notamment de produits dérivés, suite à sa rencontre lors d'une exposition à la galerie Daniel Maghen.

La découverte de "Plume aux vents" fût en effet un véritable déclic, qui me poussa à découvrir plus en profondeur cet univers graphique beaucoup plus adulte que ne le pense la plus part des gens et loin de l’art mineur pour lequel certains essayent de le faire passer.

Justement dans ce reportage, on découvre au départ l'artiste dans son atelier breton en train de dessiner l'un des volumes de cette série, avant de le suivre ensuite dans son atelier parisien au moment de la sortie de "La Machination Voronov", le tome 14 des aventures de Blake et Mortimer. Un reportage assez intéressant où interviendra également Yves Sente, le scénariste de "La Machination Voronov", permettant de voir tout le travail de recherches du dessinateur...

Enfin, suite logique au précédent reportage, le dernier est consacré à Patrick Cothias (Le pauvre! Les deux ou trois fois où je l’ai rencontré, je lui ai ramené un nombre incommensurable d’albums à dédicacer!), scénariste notamment des séries "Les 7 Vies de l'Épervier" et "Plume aux vents". On retrouve ce scénariste prolifique chez lui, en Bretagne (Il a également bon goût cet homme!), où cet amoureux des animaux (Du moins, c’est ce qu’on ressent!) évoque son parcours et sa façon de travailler. Un reportage passionnant dévoilant un personnage attachant entrecoupé d'interventions de Juillard et d'Adamov, tirés des reportages consacrés à ces deux dessinateurs et donc quelque peu redondant avec le reportage précédent...

Évidemment, ce DVD est fortement recommandé aux amateurs de BD et tout particulièrement à ceux appréciant ces quatre maîtres!

Ce volume 10 de la collection "La BD par ses maîtres" est sorti au mois d’avril 2015 en DVD-R et est notamment disponible sur le site de l’éditeur L'Harmattan Vidéo. Contrairement à ce qui est indiqué sur la jaquette, les quatre reportages sont bien au format 1.33 4/3 et non en 16/9ème, ce qui est tout à fait normal pour des reportages destinés à l’époque à la télévision. Il est à noter que ce titre est également visionnable en VOD pour 2.99 euros...

06.11.15

Permalien 04:10:10, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Une météorite est à l’origine d’une épidémie qui a transformé la population en zombies. Barry et sa sœur Brooke font partie des survivants mais elle se fait kidnapper par un groupe de paramilitaires. Barry part à sa recherche à travers le désert infesté de morts-vivants, au volant de sa voiture de combat.

Mon avis :

L'Australie a l'habitude de nous livrer des longs métrages bien burnés, alors lorsqu'on nous promet un furieux mélange entre "The Walking Dead" et "Mad Max", on ne peut forcément qu'en saliver d'avance!

Kiah Roache-Turner, aidé de son frère Tristan au scénario, aura mis trois années pour réaliser "Road of the Dead : Wyrmwood", mais au final, l'attente valait le coup, car les deux frangins nous offrent un film de zombies diablement efficace, très fun et étonnamment assez original.

Dès la première scène, on pense évidemment à la saga "Mad Max" et plus particulièrement "Mad Max 2" en raison de costumes qu'abordent les protagonistes luttant contre des hordes de zombies. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que leurs tenues sont sacrément réussies! Graphiquement le film a vraiment de la gueule avec des zombies aux maquillages très convaincants et cela, malgré un budget probablement assez limité (Production indépendante oblige!).

Le film est dans l'ensemble assez gore et on pourra simplement regretter quelques effets numériques un peu trop visibles lors de quelques éclatages de têtes (Rien de choquant non plus, je vous rassure!). En fait, "Road of the Dead : Wyrmwood" fonctionne dans l'ensemble parfaitement grâce à un rythme assez soutenu, des personnages assez charismatiques et attachants, un humour bien maîtrisé (On ne tombe jamais dans la comédie pure, mais le film ne se prend aucunement au sérieux également...) et des idées assez originales pour le moment jamais vues dans des films de zombies.

En effet, ces pauvres zombies expirent en effet un gaz inflammable qui sert ici de combustibles aux héros du film leur permettant de faire fonctionner leur véhicule, alors que par contre l'air ambiant semble avoir rendu le carburant ininflammable...

Autre idée originale, les zombies vont au cours du film être manipulés par télépathie par un zombie supérieur. Le film comporte par contre de nombreux points incohérents (On se demande notamment d’où les héros peuvent sortir autant de balles ou de cartouches!), mais on est tellement pris par l’action, que finalement, ça passe comme une lettre à la Poste!

Parmi les personnages particulièrement fun du film, on retiendra un chercheur complètement allumé faisant par moments penser au Doc dans "Retour vers le futur"! Impossible de ne pas parler également du personnage de Benny, joué par Leon Burchill ("Stone Bros."), personnage haut en couleurs à la tignasse impressionnante.

Heureusement, ce personnage qu'on ne pourra pas vraiment prendre au sérieux, sera contrebalancé par celui de Barry, interprété par Jay Gallagher ("To Become One"), le héros charismatique du film et celui de Brooke, sa sœur, jouée par la charmante Bianca Bradey ("Outback - Traque Meurtrière"), qui apporte une bonne dose de sex-appeal, sans pour autant faire quoique ce soit de particulier pourtant... Mais il faut dire que de la voir accrochée et en nage, forcément, cela fait son petit effet!

On regrettera par contre que certains personnages, comme par exemple celui interprété par Yure Covich ("Feed", "Red Dog"), soit un peu trop vite expédié, mais finalement cela apporte à la surprise du film, un peu à la manière des films de Renny Harlin.

Par contre, pour avoir eu la chance de voir le film en salle et en DVD, je peux vous dire que le fait qu’il n’ait pas les honneurs d’une sortie en salle est vraiment regrettable, car l’effet n’est absolument pas le même! D’ailleurs, le fait de le voir en salle permet de vraiment révéler l’importance du son et de la bande originale du film qui apportent vraiment beaucoup à celui-ci. Franchement, dommage!

Parmi les films d’horreur que j’ai eu l’occasion de voir cette année, "Road of the Dead : Wyrmwood" constitue l’un de mes petits coups de cœur, pour ses idées originales (même si c’est du grand n’importe quoi!) et ses côtés généreux, rock’n’roll et bien fun!

"Road of the Dead : Wyrmwood" sort en DVD et VOD le 17 novembre 2015 chez KMBO, mais sachez qu'il est dores et déjà disponible sur la boutique de l'éditeur et qu'il sera disponible sur iTunes à partir du 11 novembre, soit une semaine avant sa sortie officielle. Le DVD nous propose le film au format 1.77:1 16/9ème compatible 4/3 avec au choix des pistes audio anglaises et françaises Dolby Digital 2.0 et 5.1 et sous-titres français optionnels. Au niveau des bonus, cette édition contient un commentaire audio des réalisateurs, un making of (47'26") et des scènes coupées (19'07").

Road of the dead (Wyrmwood)

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05.11.15

Permalien 04:10:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

En vacances en Roumanie, Alexandre et Livia visitent le pays en amoureux. Elle est sur les traces de ses origines et lui en quête de sujets à photographier. Un soir, à la sortie d'un restaurant, Alexandre est fauché par une voiture. Le jeune homme est hospitalisé d'urgence. Il a perdu beaucoup de sang et doit subir une transfusion. De retour chez lui, le couple retourne à sa routine. Si les blessures d'Alexandre cicatrisent, quelque chose ne tourne pas rond. Alexandre est persuadé d'avoir contracté une inquiétante maladie lors de son hospitalisation en Roumanie. Après tout, la Roumanie n'est-elle pas la terre légendaire des suceurs de sang?

Mon avis :

Déjà auteur de plusieurs très sympathiques courts métrages, le réalisateur suisse Olivier Beguin ("Time With Nyenne", "Si vous le voyez, tuez-le de ma part", "Naufrage", "Dead bones", "Employé du mois") mettait en chantier au cours de l’année 2012 son premier long métrage fantastique, "Chimères", un projet assez audacieux pour un pays où les films de genre n'ont pas forcément trop la cote...

Olivier Beguin reprend ici une bonne partie des équipes de tournage de ses précédents métrages et notamment Yannick Rosset ("Erwan et + si affinités", "La Dame Blanche"), qui jouait déjà un vampire dans son précédent court et qui a d'ailleurs joué dans quasiment tous ses films.

L’acteur retrouve dans ce film de vampires atypique, la mythique Catriona MacColl ("Frayeurs", "L'au-delà", "La maison près du cimetière", "Saint Ange", "The Theatre Bizarre", "Horsehead"), qui joue cette fois le rôle de sa mère après avoir interprété sa conseillère dans "Employé du mois" et Jasna Kohoutova, dans le rôle de sa compagne, avec qui il avait déjà joué dans "Naufrage" et avec qui il jouera d’ailleurs normalement dans la série "The Lake".

Dans "Chimères", Alex, le personnage qu'il incarne, s'imagine être un vampire après avoir eu une transfusion sanguine en Roumanie suite à un accident... Mais ne serait-il pas devenu réellement un vampire? Plus les jours avancent, plus les doutes d'Alex vont alors grandir, le poussant vers une paranoïa de plus en plus envahissante... Seulement sa personnalité va également changer et de bas instincts animal vont alors faire leur apparition!

Olivier Beguin signe là un film assez sanglant, co-écrit avec Colin Vettier ("Ouvert 24/7"), un film souvent viscéral où le travail de David Scherer ("Ouvert 24/7", "Mirages", "Last Caress", "The Theatre Bizarre", "Dead shadows", "Thanatomorphose") sur les effets spéciaux de maquillages, fait une fois de plus merveille!

En effet, ici les vampires ne sont pas forcément très romantiques et ne se contentent pas de sucer le sang de leurs victimes. Non, ils se comportent comme des animaux et lorsqu’ils mordent leurs proies, ils leur arrachent un bon morceau de barbaque!

Et puisqu’on parle de barbaque, il faut souligner que comme dans "Dead Bones", on a le droit à un caméo de Ruggero Deodato ("Le dernier monde cannibale", "Cannibal Holocaust", "La maison au fond du parc", "Body Count", "Les Barbarians", "The Washing Machine"), le réalisateur italien jouant ici un boucher. Original! Non?

Parmi le casting, on remarquera la présence de l'excellent Iván González ("The Divide", "Errors of the Human Body", "The ABCs of Death 2"), le fils du chanteur Jairo, un acteur fort talentueux, mais malheureusement trop peu exploité, que l’on retrouvera toutefois prochainement dans le nouveau film de Talal Selhami, "Achoura".

"Chimères" a bénéficié d'un budget très limité, le réalisateur ayant d'ailleurs fait appel au crowfunding via Ulule (Qui n’a pas participé? Attention, je note les noms!) pour compléter celui-ci et pouvoir ainsi terminer son long métrage, et même si cela se ressent, le film a tout de même de l'allure.

Le gros point positif du film, c’est qu’il revisite le mythe du vampire de façon assez originale, tout en restant tout de même proche du mythe par certains côtés. Les points négatifs... Eh bien, je dirais une Catriona MacColl quelque peu sous-exploitée et une Jasna Kohoutova, pas toujours très crédible dans les scènes d’action, malgré un entraînement apparemment assez intensif...

Autrement, pas de souci, l’actrice d’origine tchèque est tout à fait convaincante en roumaine et son interprétation dans le rôle de Livia, globalement très correcte. La scène finale, par contre, si elle sera assez émouvante, fera tout de même un peu déjà-vu!

Avec "Chimères", Olivier Beguin démontre cette fois à un plus large public qu’avec très peu de moyens, il est capable de faire des choses qui tiennent franchement la route! Alors certes, ce premier long métrage du réalisateur n'est pas exempt de défauts, mais cela demeure un film indépendant de genre fort attachant et dans l'ensemble, plutôt réussi...

"Chimères" est sorti le 9 octobre 2015 chez l'éditeur suisse Seven Plus Editions dans une belle édition DVD sous fourreau cartonné offrant qui plus est, un livret de 8 pages sur le film. Cette édition nous propose le film au format 2.35:1 16/9ème compatible 4/3 avec piste audio française stéréo et sous-titres anglais optionnels. Côté bonus, on a le droit à un commentaire audio, un making of (34'), un entretien au BIFFF avec l'équipe (28') et le court métrage "Employé du mois". Il n'y a pas à dire, on est donc plutôt gâté, même si on aurait aimé avoir tous les autres courts du réalisateur et tout particulièrement "Naufrage" qui reste inédit en DVD!




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02.11.15

Permalien 04:10:10, Cat�gories: Interview  

Par Flo001fg

Hebergeur d'image

Guillaume Le Disez, l'un des auteurs du livre "Brigitte Lahaie, les films de culte" a eu la gentillesse de répondre à mes questions concernant le livre et sa campagne de financement participatif sur la plateforme KissKissBankBank:

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Bonjour Guillaume! Comment vous est venue l’idée d’écrire un livre sur la filmographie de Brigitte Lahaie?

Parce que personne ne l’avait encore fait ! Et le cinéma de Brigitte, c’est un condensé du cinéma d’exploitation des années 70 et 80, du X au Z, avec tous les genres imaginables représentés. Deux décennies tout de même bien barrées, où une certaine forme de divertissement populaire était en train de vivre ses dernières années, animé d’une liberté et une générosité qui valent la peine d’être rappelées. Nous avons eu envie de raconter cette histoire, nous avons demandé à Brigitte si elle était d’accord, et nous nous sommes lancés.

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Quel sera son contenu?

C’est un livre de cinéma, qui recueille d’abord la parole de ceux qui firent ces films, à tous les postes - et Brigitte la première - en l’accompagnant des commentaires de fins connaisseurs de tous ces cinémas « de quartier ». Il y aura bien sûr énormément de photos, rares ou inédites, certaines n’ont jamais circulé depuis qu’elle furent prises sur les plateaux de cinéma il y a 35 ans, et des données mises en forme en infographies, et même en nymphographie. Et nous avions conviés des dessinateurs dont nous aimions le travail à donner dans le livre leur regard sur Brigitte et ses films : Antonin Gallo, iamo’i’s, Jean Claverie, Jean-Sébastien Rossbach et même Milo Manara.

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Comment vous répartissez-vous le travail avec Cédric Grand Guillot et Nicolas Lahaye?

Cédric et moi, qui sommes à l’initiative du projet, accumulons un important matériel depuis deux ans, nous avons déterminé que nous aurions besoin d’aide. Nous avons proposé à Nicolas, docteur en histoire des civilisations et spécialiste du cinéma de genre (il est titulaire d’une thèse consacré au nanard) de collaborer avec nous en nous apportant sa perspective historique, sa méthodologie et ses connaissances acquises pendant ses recherches. Concrètement, nous faisons « pot commun » sur les sources (interviews, documents, données statistiques), nous nous répartissions les premiers jets des les différents chapitres et nous nous les repassons les uns aux autres jusqu’à ce que nous parvenions à quelque chose de pas trop mal et avec une unité de ton.

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Brigitte Lahaie vous soutient-elle pleinement dans votre entreprise?

Oui, complètement. Elle a trouvé notre démarche bon esprit, et elle s’est prise au jeu de revenir sur sa carrière d’actrice. Ce que nous faisons pour et autour du livre l’amuse, et parfois lui fait plaisir : elle a renoué contact avec des gens qu’elle n’avait pas vu depuis très longtemps.

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Parmi les contreparties proposées aux contributeurs de votre campagne de financement participatif, vous proposez un DVD collector inédit. Que contiendra-t-il exactement?

Des interviews, des bandes-annonces, des curiosités, des surprises, un super court-métrage d’Enguerran Prieu, présenté à Cannes l’an dernier, un moyen-métrage absolument charmant et avec une Brigitte inattendue, réalisé par Haydée Caillot, et les images retrouvées d’un film fantastique qui n’est jamais sorti au cinéma, faute de budget pour les effets spéciaux, et que son réalisateur Ali Borgini nous a mis à disposition. Il y en a pour plus de deux heures de bonus.

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Pourquoi attendre que le financement atteigne certains paliers pour offrir certains bonus?

Parce que nous devrons financer le tournage de nouvelles interviews et un important travail de montage pour pouvoir proposer des bonus de bonne qualité.

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Plusieurs films inédits en DVD pourraient voir le jour si vous atteignez certains paliers, notamment à partir de 40000 euros récoltés. Y a-t-il une chance que ces films sortent malgré tout un jour, même si vous n’arrivez pas à atteindre les sommes demandées? En cas de succès du livre par exemple?

Pour certains films, des espoirs sont permis : l’intérêt de chaines de télé, que nous cherchons à favoriser, permettraient de justifier la fabrication de nouveaux masters. Pour d’autres, il s’agit clairement de leur dernière chance. Les producteurs sont à la retraite, ils ne s’occupent plus de leurs films, ils sont âgés...

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En tout cas, il y en a pour tous les goûts et pour tous types de collectionneurs parmi les contreparties... Cela va du sac en toile au 33 tours collector, en passant par des boîtes de Lego, des bouteilles de vin, des tablettes de chocolat, les DVD des films de chez Alpha France avec la belle Brigitte et celui de l'excellent documentaire "Jean Rollin, le rêveur égaré" et pour les amateurs de bandes dessinées des reproductions de dessins inédits d’artistes renommés. Comment d’ailleurs avez-vous réussi à obtenir une illustration inédite d’un artiste aussi important que Milo Manara?

Nous l’avons d’abord contacté pour lui demander l’autorisation de reproduire des planches d’un album de 1983, dans lequel il avait pris Brigitte Lahaie comme modèle pour le visage d’un de ses personnages. La conversation se poursuivant, l’idée lui a plu. Et son original est le « gros lot » de nos contreparties, et le montant lui reviendra. C’est un artiste, qui vit de la vente de ses œuvres.

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Pour finir, quel est votre film préféré avec Brigitte Lahaie?

Après avoir vu - et revu - la centaine de films dans lesquels elle a joué, je dois en citer plusieurs.
Dans les films X, c’est "Je suis à prendre" de Francis Leroi, qui est un film très beau et étrange à la fois, et tout à fait étonnant pour un porno.
Le film dans lequel elle est peut-être la plus spectaculairement belle et sensuelle, c’est "Erotica", produit par Paul Raymond, le Hugh Heffner anglais.
Et dans les films de genre, j’ai un faible pour "La Nuit des traquées", un film d’anticipation certes fauché mais avec une vraie atmosphère, dans lequel elle et les patients d’une inquiétante clinique à la Défense sont atteints d’un mal qui leur faire progressivement tout oublier, jusqu’aux gestes élémentaires, jusqu’à la parole. C’est un film vraiment triste, sans doute le dernier « bon film » de Jean Rollin.

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Merci Guillaume!Je croise les doigts pour que cette campagne soit un franc succès!

Si vous souhaitez que ce livre consacré à l'une des icônes du cinéma français voit le jour, je vous invite vivement à le pré-commander via sa campagne de Crowdfunding. D'autant plus que de très sympathiques contreparties vous seront réservées, dont la possibilité de dîner avec Brigitte Lahaie... Vous avez pour cela jusqu'au 14 novembre 2015, alors ne tardez pas!

Je vous invite également à suivre l'actualité du livre via sa page Facebook!

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01.11.15

Permalien 11:11:11, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Secrets inavouables, passions destructrices, crimes (presque) parfaits, situations inquiétantes, résolutions surprenantes, faux coupables et véritables folies : le Maître du suspense poursuit avec son inimitable humour noir l’exploration des recoins les plus angoissants de l’âme humaine...

Mon avis :

Sous le titre "Alfred Hitchcock présente : Les inédits" se cache en fait les « inédits » en France de la série "The Alfred Hitchcock Hour", connue chez nous sous le titre "Suspicion" et qui s'avère en fait être une suite de la série "Alfred Hitchcock présente", reprenant le même concept, mais avec une durée plus longue. Une série présentée bien évidemment par le maître du suspens en personne et composée en tout de 93 épisodes de 50 minutes (1 heure en fait avec les publicités lorsqu’ils étaient diffusés à la télévision !), filmés en noir et blanc, répartis sur 3 saisons diffusées entre 1962 et 1965...

La série commence très fort avec un excellent premier épisode, réalisé par Bernard Girard ("Un truand", "The Mad Room", "The Happiness Cage"), intitulé "A Piece of the Action" où un joueur de cartes invétéré, interprété par Gig Young ("Les trois mousquetaires", "Fort invincible", "La maison des otages", "Le couteau dans la plaie", "Le jeu de la mort"), qui a juré à sa belle qu'il arrêterait, retombe dedans afin d'en dégouter son jeune frère, joué par un jeune Robert Redford ("Butch Cassidy et le Kid", "Jeremiah Johnson", "Les 3 jours du condor", "Out of Africa", "L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux") ayant déjà beaucoup de prestance. Cet épisode est en fait le remake de "Street of Chance" de John Cromwell, un film datant de 1930. Un épisode inédit en tout cas chez nous et donc uniquement en version anglaise sous-titrée!

"Chez les fous" ("Don't Look Behind You" en version originale), le deuxième épisode réalisé par John Brahm ("Jack l'éventreur", "Singapour", "Le miracle de Fatima", "Thriller", "La quatrième dimension"), a lui été doublé en français et n'est pas sans rappeler par certains côtés "Psychose" du maître du suspens. D'ailleurs, on retrouve Vera Miles ("La prisonnière du désert", "Le faux coupable", "L'homme qui tua Liberty Valance"), l'actrice mythique du film, dans le rôle principal de cet épisode où la jeune femme va se retrouver être la cible d'un tueur psychopathe fascinée par elle...

Dans cet épisode, on remarquera également la présence de Jeffrey Hunter ("La princesse du Nil", "Le roi des rois", "Le jour le plus long"), avec qui la jeune femme avait déjà partagé l'affiche dans "La prisonnière du désert" et Dick Sargent ("The Beast with a Million Eyes", "Opération jupons", "Hardcore", "The Clonus Horror"), bien connu pour son rôle de Jean-Pierre dans "Ma sorcière bien aimée". Le réalisateur arrive ici à créer un réel suspens et même un sentiment de peur lors des scènes se passant dans la forêt où ont lieu les meurtres. Un épisode valant beaucoup pour son ambiance bien glauque et étrange!

Semi-déception avec "Night of the Owl", le troisième épisode de la série, réalisé par Alan Crosland Jr. ("Les mystères de l'Ouest", "L'homme qui valait 3 milliards", "Super Jaimie", "Wonder Woman"), réalisateur notamment de 16 épisodes de "Alfred Hitchcock présente" et fidèle collaborateur du maître, en raison principalement du personnage d'Anne Mallory, jouée par une jeune demoiselle particulièrement pénible! Bon, elle ne fera pas carrière par la suite et cela sera d'ailleurs son unique rôle et franchement, cela se comprend! Dans le rôle de Jim Mallory, son père, on remarque par contre Brian Keith ("Tales of Tomorrow", "New Mexico", "Nevada Smith", "Yakuza", "L'Anti-gang"), un super acteur qui aura malheureusement un destin tragique puisqu'il se suicidera peu de temps après le suicide de sa fille. Autrement, il s'agit d'une classique histoire de chantage...

Le quatrième épisode, "J'ai tout vu" ("I Saw the Whole Thing"), est un épisode à part dans la mesure où il s'agit du seul de la saison réalisé par Hitchcock. Dans cet épisode, le personnage incarné par John Forsythe ("Mais qui a tué Harry?", "De sang-froid", "L'Étau", "Drôles de dames", "Dynastie"), se défend lors d'un procès où il est unanimement accusé d'avoir renversé un motard sans avoir marqué le moindre arrêt. Hitchcock signe là un film de procès très bien mené et palpitant où les récits discordants des différents témoins mèneront à une fin inattendue!

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"Traquenard" ("Captive Audience" en vo) est le cinquième épisode de cette première saison, un épisode cette fois doublé en français, réalisé par Alf Kjellin ("Des agents très spéciaux", "Le clan des Mac Masters", "Le sixième sens"), un metteur en scène d'origine suédoise qui tourna en tout onze épisodes de la série et qui était également connu en tant qu'acteur, notamment pour avoir joué pour Ingmar Bergman. Dans cet épisode, l'écrivain Warren Barrow, le personnage qu'incarne James Mason ("Huit heures de sursis", "Le Renard du désert", "Une étoile est née", "La Mort aux trousses", "Voyage au centre de la Terre") tombe sous le charme de Janet West, interprétée par Angie Dickinson ("Rio Bravo", "L'inconnu de Las Vegas", "À bout portant", "Le point de non-retour", "Pulsions") avec qui il avait déjà joué dans "Cri de terreur", une relation qui le mènera peut-être à commettre l’irréparable... Mais cette histoire est-elle vraie ou est-ce juste le récit de son prochain roman? That is the question! Au final, un épisode en tout cas assez sympa avec une très bonne interprétation de James Mason.

"Final Vow", le sixième épisode réalisé par Norman Lloyd, réalisateur de 19 épisodes de "Alfred Hitchcock présente" et de 3 épisodes de "Suspicion", nous fait découvrir une nonne absolument charmante interprétée par la splendide Carol Lynley ("Le cardinal", "Bunny Lake a disparu", "L'aventure du Poséidon"). La pauvrette va se faire voler une statuette qu'on lui avait confiée et se mettra du coup en danger pour la récupérer face à un voleur sans scrupule joué par un Clu Gulager ("La dernière séance", "Le retour des morts vivants", "La revanche de Freddy") convaincant. L'épisode se suivra avec plaisir, mais sera tout de même assez prévisible...

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Avec "Annabelle", réalisé par Paul Henreid ("Live Fast, Die Young", "Le gang des filles", "La Mort frappe trois fois") et inspiré de "Ce mal étrange" de Patricia Highsmith, à qui on doit notamment "L'Inconnu du Nord-Express" ou "Monsieur Ripley", on a le droit à un septième épisode (disponible en version française) vraiment marquant grâce à la fabuleuse interprétation de Dean Stockwell ("Le Génie du mal", "Paris, Texas", "Dune", "Police fédérale Los Angeles", "Blue Velvet"), qui n'est d'ailleurs pas sans faire penser à celle d'Anthony Perkins dans "Psychose".

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Le huitième épisode, "House Guest" (uniquement disponible cette fois en vost), deuxième épisode mis en scène par Alan Crosland Jr., est un épisode assez plaisant, mais un peu trop prévisible où un héros un peu trop intrusif prend racine chez la famille d'un petit garçon qu'il a sauvé...

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Attention, derrière l'épisode neuf intitulé "The Black Curtain", se cache en fait le nom d'un grand réalisateur en la personne de Sydney Pollack ("Jeremiah Johnson", "Yakuza", "Tootsie", "Out of Africa", "La firme")! Oui, rien que ça! Bon, toutefois si l'épisode est plaisant, cela ne sera pas non plus l'un des meilleurs, celui-ci semblant au final quelque peu inabouti... Il est question ici d'un homme, interprété par Richard Basehart ("Le livre noir", "La strada", "Moby Dick", "Les frères Karamazov", "Les rois du soleil"), qui après une agression retrouve la mémoire qu'il avait en fait perdu trois ans auparavant...

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"Day of Reckoning", le dixième épisode, réalisé par Jerry Hopper ("Le secret des Incas", "La grande caravane", "Le fugitif"), est lui une sombre histoire de meurtre par jalousie, plutôt bien ficelée, où le personnage de Paul Sampson, joué par Barry Sullivan ("Les Ensorcelés", "La Horde sauvage", "La Planète des vampires", "Opération opium", "Pat Garrett et Billy le Kid", "Tremblement de terre"), va être rongé par la culpabilité...

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"Ride the Nightmare" est un très bon épisode mis en scène de façon efficace de nouveau par Bernard Girard et bénéficiant d'une très jolie photographie en noir et blanc signée William Margulies ("Voodoo Island"). Cette histoire de gangsters échappés de prison voulant récupérer leur part détenue par un ancien complice est assez classique, mais l'intrigue est toutefois bien écrite et avec un suspens parfaitement géré. Dans cet épisode, Hugh O'Brian ("La Brigade héroïque", "La Lance brisée", "Les Dix Petits Indiens", "Le Jeu de la mort") est impeccable, de même que Gena Rowlands ("Un tueur dans la foule", "Gloria", "Light of Day", "She's So Lovely"), dans le rôle de sa femme. Quant à la présentation d'Alfred Hitchcock, elle est juste hilarante!

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Comme son titre l'indique "Hangover" est un épisode traitant avec humour noir de l'alcoolisme. Cet épisode également tourné par Bernard Girard s'avère être quelque peu décevant avec notamment une chute beaucoup trop prévisible. On a toutefois le plaisir de retrouver dans ce douzième épisode de la série, la sublime Jayne Mansfield ("La blonde et moi", "Embrasse-la pour moi", "La blonde et le shérif", "Les amours d'Hercule"), ici avec des cheveux courts. Dans le rôle principal, Tony Randall ("Comment dénicher un mari", "Confidences sur l'oreiller", "Le milliardaire", "Bye Bye Love"), qui avait déjà joué avec Jane Mansfield dans "La blonde explosive", est par contre assez moyen et peinera à convaincre en cadre alcoolique d'une agence de publicité...

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"Bonfire", l'épisode suivant, réalisé par Joseph Pevney ("L'homme aux mille visages", "La grande caravane"), est en revanche beaucoup plus convaincant grâce notamment à un Peter Falk ("Un monde fou, fou, fou, fou", "La grande course autour du monde", "Columbo", "Les ailes du désir", "Princess Bride") survolté face à la très classe Dina Merrill ("Une femme de tête", "Opération jupons", "La Vénus au vison", "The Player")! Un épisode bénéficiant de plus d'une photographie très soignée...

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Réalisé par Leonard Horn ("Voyage au fond des mers", "Opération vol", "Mission impossible", "Corky"), "The Tender Poisoner", le quatorzième épisode de cette première saison, s'avère être un épisode plutôt bien fichu, avec un Dan Dailey ("Le petit train du Far West", "My Blue Heaven", "La Joyeuse parade") totalement convaincant dans cette cruelle histoire d'un mari voulant quitter sa femme pour une petite jeunette... Un épisode où l’on s’en doute, le pauvre homme sera le dindon de la farce!

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Le quinzième épisode, "The Thirty-First of February" est assurément l'un des meilleurs de cette saison 1. Également mis en scène par Alf Kjellin, cet épisode narre l'histoire d'un pauvre type, magnifiquement interprété par David Wayne ("M", "Comment épouser un millionnaire", "Les Trois Visages d'Ève", "Le Mystère Andromède"), qui suite au décès de sa femme, va s'imaginer à tord ou à raison être suspecté par les autres d’avoir assassiné son épouse, ce qui le rendra de plus en plus paranoïaque et le conduira vers la folie! Dans cet épisode, on remarquera notamment la présence de William Conrad ("Les tueurs", "Ville haute, ville basse", "Cannon", "La loi est la loi") dans le rôle du policier et Bob Crane ("Papa Schultz", "The Bob Crane Show") dans le rôle d'un collègue, qu'il est difficile de prendre au sérieux tellement on l'imagine dans le rôle du Colonel Robert Hogan...

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Enfin, le seizième épisode, "What Really Happened", réalisé par Jack Smight ("Détective privé", "Madigan", "Airport 75 : 747 en péril", "La bataille de Midway", "Les survivants de la fin du monde") est une nouvelle histoire où il est question de meurtre au poison, mais cette fois essentiellement centré autour du procès où l'accusée est innocente... Un épisode plutôt plaisant, même s'il ne cassera quand même pas des briques, où l'on pourra admirer le joli minois d'Anne Francis ("Un homme est passé", "Planète interdite", "Brainstorm", "Funny Girl", "Pancho Villa").

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A peine fini ce premier coffret, on n’a qu’une envie, enchaîner avec le second!

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Le coffret DVD "Alfred Hitchcock présente - Les inédits - Saison 1, volume 1" est sorti le 24 juin 2015 chez Elephant Films dans un coffret contenant 5 DVD au format 1.33 4/3 avec selon les titres des pistes française et anglaise Dolby Digital 2.0 mono et sous-titres français. Côté suppléments, on trouve les bonus suivants : Jean-François Rauger présente : La série - partie 1 (17’14"), Jean-François Rauger présente : Les épisodes (31’18"), une Galerie photos et des Bandes-annonces de l'éditeur.

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Ce premier coffret sera suivi d'un second sorti le 16 septembre 2015 et ceux-ci seront ensuite regroupés au sein d'un seul et même coffret sorti le 5 octobre 2015.

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29.10.15

Permalien 15:15:02, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : The green inferno

Réalisateur : Eli Roth

Année : 2015 (film sorti en e-cinema en France le 16 octobre 2015)

Origine : Etats-Unis

Durée : 1h40

Avec : Lorenza Izzo (Justine), Ariel Levy (Alejandro), Aaron Burns (Jonah), Ignacia Allamand (Kara), etc.

FICHE IMDB

Par Nicofeel

Les films de cannibales ont connu leur heure de gloire dans les années 80. C'est à des cinéastes transalpins que l'on doit une grande partie de ces bobines mêlant gore (beaucoup) et érotisme (un peu). Si la qualité des films est très variable, un réalisateur sort clairement du lot : Ruggero Deodato. On lui doit l'excellent Le dernier monde cannibale (1978) et surtout la référence du genre avec Cannibal holocaust (1980).
Depuis de nombreuses années, les films de cannibales ont complètement disparu des écrans radars. Eli Roth, à qui l'on doit la saga horrifique Hostel 1 et 2 ou plus récemment le sympathique “home invasion” Knock Knock, a pris le parti de dépoussiérer ce genre moribond. The green inferno - dont le titre fait référence à l'enfer vert des reporters dans Cannibal holocaust – n'a pas eu l'honneur des salles obscures. Il a dû se contenter d'une diffusion en e-cinema, et ce en raison d'une violence graphique impressionnante.
The green inferno a en tout cas le mérite d'exister. Le fan du genre évolue en terrain connu. En effet, Eli Roth n'a pas cherché à être original, son film évoquant clairement Le dernier monde cannibale et évidemment tous les ingrédients que l'on retrouve dans ce type de films.
Dans ce film qui se déroule à l'époque actuelle, l'action débute aux Etats-Unis où l'on suit une étudiante, Justine (allusion au marquis de Sade ?), fille d'un représentant des Nations-Unies. Cette dernière se retrouve vite embringué dans un groupe d'activistes écologiques, ayant à sa tête le charismatique Alejandro. Grâce à un financement privé, le petit groupe idéaliste s'embarque pour le Pérou. L'objectif est d'empêcher la déforestation en réalisant un gros coup de publicité, en s'attachant à des arbres et en transmettant les images en direct sur le Net pour influencer l'opinion publique.

Comme dans Hostel, Eli Roth prend le temps de nous présenter les différents protagonistes et de mettre l'action en place. La terreur à venir n'en sera que plus marquante.
Les événements horrifiques démarrent à proprement parler suite à un impressionnant crash d'avion, laissant nos écolos activistes perdus en pleine jungle amazonienne. Enfin, ils ne sont pas perdus pour tout le monde puisqu'une tribu cannibale a flairé leur présence. Ils sont donc capturés par ces cannibales qui veulent dîner avec eux. Ou plutôt en faire leur dîner.
C'est à ce moment que l'on comprend pourquoi The green inferno n'a pas été diffusé par le circuit traditionnel des salles de cinéma.
Eli Roth n'y va pas de main morte côté violence. Les séquences gore sont nombreuses et par ailleurs très bien mises en scène. Leur côté réaliste – bravo au concepteur des SFX – les rend d'autant plus éprouvantes à regarder. Eli Roth met ses acteurs à rude épreuve, à commencer sa propre compagne, Lorenza Izzo, laquelle joue de manière convaincante le rôle de la jeune Justine.
La deuxième partie du film est très barbare avec des scènes sanglantes, comme on a rarement (jamais ?) l'occasion d'en voir à l'heure actuelle. Au programme des festivités, on a droit à des démembrements, décapitations, éventrements. Le film est rugueux et dépaysant (il a été tourné en partie au Chili et au Pérou), ce qui est fortement déstabilisateur.
Toutefois, il serait réducteur de limiter The green inferno à ses aspects gore. Le film n'a pas seulement pour but de choquer le spectateur. Et l'intrigue va au-delà du simple message écologique : sauvons la planète contre la déforestation.

Eli Roth critique sans fards une société partant à la dérive où l'individualisme fait de plus en plus disparaître toute notion d'humanité. Il renvoie dos à dos les rites barbares des cannibales et les actions d'hommes se disant civilisés. Les cannibales sont évidemment condamnables pour leurs traditions ancestrales (excision et autres) et pour leurs agissements. Mais les sauvages ne sont pas uniquement ces personnes primaires, restées à l'état d'animal. Ce sont aussi les personnes qui placent l'appât du gain devant toute autre considération.
Le ciel n'est pas pour autant entièrement bleu (enfin rouge sang...) pour Eli Roth. Ce dernier n'a pas pu s'empêcher d'inclure dans son film éprouvant pour les nerfs des scènes censées être drôles, et donc faire respirer le spectateur. Malheureusement, ces séquences ne sont pas du meilleur effet. Entendre les bruits d'une fille victime d'une crise de diarrhée ou voir un homme en train de se masturber pour se détendre, n'est vraiment pas fin. Et cela va à l'encontre du ton sérieux du film.
Par ailleurs, Eli Roth fait preuve de quelques facilités scénaristiques et d'une conclusion finale tirée par les cheveux. On comprend que le réalisateur laisse la porte ouverte à un Green inferno 2, mais cette conclusion laisse un petit goût amer, d'autant qu'un second opus a peu de chances de voir le jour, au regard du faible succès commercial du film.
Cependant, ces petits défauts n'altèrent pas le plaisir que l'on ressent à regarder The green inferno, lequel s'avère une véritable expérience. Eli Roth n'a pas plagié les films de cannibales des années 80. Il Il a livré sa propre vision du sujet, en évitant les scènes très contestables de ce genre de films (les mises à mort d'animaux). Non sans avoir remercié Ruggero Deodato à qui il dédie son film.
In fine, The green inferno n'est pas juste une oeuvre qui dépoussière les films de cannibales. C'est un film efficace se révélant au-delà de ses scènes chocs, en nous interrogant sur l'évolution de notre société et notre propre humanité.

26.10.15

Permalien 04:10:10, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Durant la guerre du Vietnam, l'armée américaine recrute cinq Hells Angels pour une mission suicide : Aller délivrer un important agent de la CIA détenu dans un camp à la frontière Cambodgienne. Pour cela, les cinq Hells Angels customisent cinq motos et les transforment en véritables machines du diable...

Mon avis :

Pur produit de la Bikesploitation, "Les machines du diable" a l'originalité de faire intervenir une bande de bikers en pleine guerre du Vietnam, un peu à la manière de "L'Agence tous risques", série populaire sur lequel le film de Jack Starrett a très probablement eu une certaine influence...

Déjà réalisateur d'un autre film mettant en scène des bikers, intitulé "Run, Angel, Run!" (Connu en France sous les titres "La cavale infernale" et "L'échappée sauvage"), Jack Starrett ("Slaughter", "Dynamite Jones", "Course contre l'enfer", "La vengeance aux tripes") a également été acteur dans d'autres films de cette mouvance, puisqu'on le trouve au générique de "Hells Angels on Wheels" aux côtés notamment de Jack Nicholson ou encore dans "Angels from Hell" et "Hell's Bloody Devils".

"The Losers" (Oui, c'est le titre original de "Les machines du diable", ce qui est déjà moins glorieux, mais pas inintéressant lorsqu’on sait que le film a été tourné avant la fin du conflit!) débute par un massacre filmé à la Peckinpah avec des ralentis accentuant la violence de la scène.

Mais après cette mise en bouche, la réalisateur va ensuite prendre le temps de nous présenter sa bande de rebelles venue prêter main forte à l'armée américaine qui a bien besoin de leur talent de pilote de motos et de leur tempérament de têtes brûlées pour libérer un conseiller militaire de la CIA.

Ainsi on va faire connaissance avec ces cinq « cinglés » qui n'ont pas froid aux yeux, avec à leur tête, Link Thomas, un gros dur, interprété par l'acteur William Smith ("New York ne répond plus", "Ça va cogner", "Conan le Barbare", "L'Aube rouge", "Maniac Cop").

Dans le rôle de Duke, on reconnaîtra Adam Roarke ("Hells Angels on Wheels", "Psych-Out", "Hell's Belles", "Frogs", "Larry le dingue, Mary la garce", "Le diable en boîte") et dans celui de Limpy, Paul Koslo ("Point limite zéro", "Le survivant", "Joe Kidd", "Le cercle noir", "Monsieur Majestyk", "Avec les compliments de Charlie"), tandis que les deux autres comparses, Speed et Dirty Denny, seront joués par deux inconnus, mais apportant une véritable crédibilité à cette bande.

Houston Savage, qui joue le rôle de Dirty Denny, a vraiment une gueule et une dégaine qui aurait pu faire de lui un second rôle important du cinéma américain, seulement voilà, il décèdera en 1971 d'un accident de la route, soit un an après avoir tourné ce premier film.

Parmi le reste du casting, impossible de ne pas citer Bernie Hamilton ("La jeune fille", "Le diable à 4 heures", "L'organisation", "Hammer", "Scream Blacula Scream", "Bucktown"), bien connu pour son rôle du Capitaine Dobey dans la série "Starsky et Hutch".

Il est assez amusant de constater que Jack Starrett tient un petit rôle dans le film, de même que Alan Caillou ("Village of the Giants", "L'horrible invasion"), le scénariste du film, qui tient là un rôle assez improbable... Le film se suit agréablement, malgré le fait qu’il ne se passe pas grand-chose durant une bonne partie de celui-ci.

En effet, en dehors des préparatifs des motos qu’ils transformeront en véritables machines de guerre un peu à la manière de Barracuda dans "L'Agence tous risques", on suivra nos cinq lascars notamment dans leur vie sentimentale, ponctuée heureusement de quelques bagarres. Fort heureusement, la dernière partie du film sera généreuse en action avec des cascades assez réussies et sans happy end!

Malgré un scénario certes assez improbable, "Les machines du diable" s’avère être une bonne petite série B assez efficace et plutôt bien réalisée et au final, un film de Bikesploitation sortant pas mal des sentiers battus.

"Les machines du diable" est sorti le 22 septembre 2015 chez Crocofilms Editions au sein d'un double DVD intitulé "Mad Bikers" contenant le film plus "L'échappée sauvage", un autre film de Jack Starrett. Le film nous est ici proposé au format 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 2.0 mono non sous-titrée et avec en guise de bonus une présentation du film par Alexandre Jousse intitulée "Les Bikers en enfer" (15'), plus la bande annonce du film.

25.10.15

Permalien 04:10:10, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Jeune scientifique spécialisé dans le domaine neurologique, Lukas parvient, au cours d’une expérience, à entrer en contact avec l’esprit d’Aurora, une jeune femme plongée dans le coma depuis un accident de voiture. La relation va de plus en plus loin. Contrevenant aux règles du protocole scientifique, Lukas cache ses découvertes au reste de l’équipe.

Mon avis :

Premier film lituanien à être distribué en Amérique du nord, "Vanishing Waves", le second long métrage de la réalisatrice Kristina Buožytė, a remporté en 2012 le Méliès d'Or au Festival International du Film de Catalogne de Sitges lors de sa quarante-cinquième édition ; une récompense amplement mérité pour un film de science-fiction sensoriel sortant des sentiers battus...

Pour sa deuxième collaboration avec le français Bruno Samper ("Kolekcioniere", "The ABCs of Death 2"), la réalisatrice lituanienne Kristina Buožytė ("Kolekcioniere", "Park '79", "The ABCs of Death 2") signe un film de science-fiction très proche de notre présent, où des scientifiques tentent de rentrer en contact avec une jeune femme dans le coma en connectant son cerveau à celui d’un scientifique volontaire. Seulement voilà, Lukas va vivre une expérience charnelle avec la jeune femme, qu’il ne voudra pas forcément partager avec ses petits camarades scientifiques...

Le résultat fait quelque part penser à un croisement entre "L'expérience interdite" pour la thématique et "Under the Skin" pour le côté sensoriel. De belles références donc pour un film tout de même exigeant, auquel tout le monde n’adhèrera probablement pas!

Si "Vanishing Waves" est un film extrêmement sensoriel, c'est également un film hyper sensuel, doté d'un érotisme très présent où les corps dénudés sont parfaitement mis en valeur par une photographie magnifique signée par Feliksas Abrukauskas ("Redirected"), le chef opérateur attitré de Kristina Buožytė depuis ses débuts.

On a le droit donc à un très beau film esthétiquement parlant, mais également à un film assez émouvant. Des émotions d'autant plus présentes que les images sont renforcées par la splendide musique composée par l'auteur-compositeur-interprète suédois Peter Von Poehl ("La guerre est déclarée", "L'arnacoeur").

Pour adhérer au film, il faut bien entendu se laisser porter par le côté fortement onirique de celui-ci, mais attention, certains passages sont également assez crus, voir même violents. Par contre, alors que les décors très design auraient pu laisser craindre à un film très froid, ce qu’il sera malgré tout à certains moments, de nombreuses scènes en feront au contraire un long métrage finalement assez chaleureux.

Parmi les comédiens, si on trouvera bien entendu des acteurs d'origine lituanienne, à l'image du duo d'acteurs principaux formé par Marius Jampolskis ("Dr. Jekyll and Mr. Hyde", "Rats 2 - l'invasion finale", "Kolekcioniere"), qui ne peut guère cacher ses origines et par la charmante Jurga Jutaite ("Toi être moi"), le film comportera également un casting international avec des acteurs d'origines diverses.

Ainsi parmi les acteurs secondaires, on remarquera notamment la présence de deux frenchies, Brice Fournier ("À l'origine", "La meute", "À bout portant", "Q", "Extrême Pinocchio") et Frédéric Andrau ("Vivante", "Le bruit des gens autour", "Un Français"), ainsi que celle de l'acteur américain Philip Lenkowsky ("Amadeus", "Darkside, les contes de la nuit noire", "Chevalier"), ce qui s'explique notamment par le fait qu'il s'agisse d'une co-production franco-belge et d'un film à visée internationale.

Avec "Vanishing Waves", Kristina Buožytė a réussi à m’embarquer dans son voyage sensoriel. Y réussira-t-elle avec vous?

"Vanishing Waves" est sorti en DVD le 6 octobre 2015 chez Rimini Editions dans une édition proposant le film au format 2.35:1 16/9ème compatible 4/3 avec piste audio lituanienne Dolby Digital 5.1 et sous-titres français et avec en guise de bonus, un making of (17'42"), une interview de la réalisatrice Kristina Buožytė (7'27") et le film annonce.

Vanishing waves

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23.10.15

Permalien 04:10:10, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Un soir, seules à la maison, deux lycéennes se font peur en se racontant une mauvaise blague. Une étrange rumeur circule à propos d’une cassette vidéo qui, une fois visionnée, déclenche une terrible malédiction : une mort annoncée sept jours plus tard...

Mon avis :

Très peu de films peuvent se vanter d'avoir réussi à me filer les chocottes, mais le premier "Ring" fait parti de ceux-là! Je n'ai d'ailleurs jamais revu le film depuis sa sortie en DVD, peu fier à l'idée de devoir me confronter à nouveau à Sadako et sa VHS maudite. La sortie du film en Blu-ray chez Filmedia me pousse donc à affronter mes peurs, non sans une certaine appréhension...

"Ring" est vraiment un film qui a marqué son époque et dont l’immense succès relança le goût des japonais pour l’horreur, entraînant derrière lui de multiples ersatz. Des films avec des fantômes de jeunes femmes aux cheveux longs masquant leurs visages pullulèrent ainsi à partir de ce moment-là!

Avec plus ou moins de réussite il faut bien le reconnaître et il faut avouer qu'à force, cette mode est devenue quelque peu lassante! On se souviendra notamment de "The Grudge" ou encore de "Dark Water" également réalisé par Hideo Nakata ("Kaosu", "Le Cercle 2", "Kaïdan", "Chatroom", "TV Show"), mais beaucoup tomberont rapidement dans l’oubli.

Je me demandais toutefois si "Ring" supporterait un second visionnage ou encore s'il avait bien vieilli. Eh bien malheureusement, je n'ai cette fois pas eu le moindre frisson, au point de me demander franchement ce qui avait bien pu me faire flipper lors de la première vision!

En fait, il ne se passe quasiment rien, à aucun moment le fantôme de Sadako n'est véritablement effrayant. J'ai même trouvé certains passages macabres finalement assez beaux, voir émouvants... Comme quoi, les choses changent! Bon, une chose est certaine, je suis maintenant vacciné et le film ne me fera très probablement plus jamais peur!

Autrement, il faut admettre que Hideo Nakata a un certain talent pour instaurer une ambiance angoissante. Il prend en effet son temps, ne dévoilant au spectateur finalement que très peu de choses avant une dernière partie, certes plus démonstrative, mais où au bout du compte, on se rend compte qu'on a eu peur un peu sans raison et je pense que c'est pour cela que le film supporte difficilement un second visionnage.

Un peu comme pour des films tels que "Sixième Sens" ou "Les Autres"! Car en fait, soyons clair, dans ce genre de films, c'est le spectateur qui se crée cette peur qui va peu à peu l'envahir, même si l'ambiance du film y est bien entendu pour beaucoup.

"The Ring" est l'adaptation d'un roman de Koji Suzuki, dont l’œuvre inspirera de multiples adaptations dont un feuilleton et une série télé créés avant celui-ci. Mais bien évidemment, c'est cette adaptation qui reste la plus mémorable.

Ceux qui comme moi ont connu Récré A2 durant leur enfance seront surpris de reconnaître l'acteur Hiroyuki Sanada ("Les évadés de l'espace", "Les Guerriers de l'apocalypse", "Le Dernier Samouraï", "Wu ji, la légende des cavaliers du vent", "Lost - Les disparus"), qui jouait le rôle d'Ayato dans la série "San Ku Kaï".

Ici, il incarne le rôle de Ryûji Takayama, l'ex-mari de Reiko Asakawa, l’héroïne du film, interprétée par Nanako Matsushima ("Great Teacher Onizuka", "Shield of Straw"), avec qui il va mener l'enquête sur cette mystérieuse vidéo à l'origine de la mort de plusieurs personnes ayant eu le malheur de la visionner...

Si vous n’avez jamais vu "Ring", je ne peux que vous inviter à tenter l’expérience, mais pour ceux qui l’ont déjà vu, ne vous attendez pas au même choc que la première fois!

Après avoir été édité en DVD chez StudioCanal en mars 2002 et avoir notamment été réédité au sein d'un magnifique coffret en octobre 2003 accompagné de "Ring 2" et de "Ring 0", le premier "Ring" vient de ressortir le 5 octobre 2015 chez Filmedia en DVD et Blu-ray avec un nouveau master haute définition. La nouvelle édition DVD nous propose le film au format 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio françaises et japonaises Dolby Digital 2.0 & 5.1 et sous-titres français, alors que l'édition Blu-ray est elle au format 1.85:1 16/9ème avec une résolution de 1080p avec pistes audio françaises et japonaises Dolby Digital 2.0 & 5.1 et sous-titres français. Côté bonus, par contre, cette fois, c'est le néant, alors que l'ancienne édition proposait une interview du réalisateur (22’), 4 Bandes-annonces, la vidéo maudite (1’) et des filmographies! Quel dommage!

Ring (Blu-ray)

Ring (Blu-ray)
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Ring / Ring 2 / Ring 0 - La trilogie / 3 DVD

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Ring / Ring 2 - Coffret 2 DVD

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Ring / Dark Water / Audition - Coffret Asian Horror 2004

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Ring - Edition kiosque

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21.10.15

Permalien 04:10:10, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

À l’occasion d’une soirée champêtre, en présence de la haute-société américaine, une colonie de guêpes se métamorphose en de gigantesques insectes prédateurs. Tous les moyens sont bons pour leur échapper : fuir, se cacher, attaquer... surtout ne pas se faire piquer!

Mon avis :

Tiens, cela faisait un petit bout de temps que nous n'avions pas eu le droit à un petit film d'horreur avec des guêpes mutantes! Cela doit probablement remonter à 2007 avec le téléfilm "Black Swarm" de David Winning avec Robert Englund, sorti chez nous en DVD deux plus tard sous le titre "Les guêpes mutantes"...

"Stung" est le premier long-métrage de Benni Diez, qui n'avait jusque-là réalisé que quelques courts métrages et supervisé les effets visuels de "Melancholia" de Lars von Trier et de "Forgotten" d'Alex Schmidt.

Avec "Stung", le jeune réalisateur signe une petite série B comico-horrifique bien fun et généreuse qu'il conviendra de prendre naturellement au second degré. En effet, ne cherchez pas quoique ce soit de logique dans ce film, car ce n'est pas le but!

Ainsi dès la première attaque des vilaines guêpes, la réaction des invités ne sera absolument pas crédible, puisque très peu d'entre eux auront le réflexe d'aller se mettre à l'abri et d'autre part, alors que les portes seront grandes ouvertes, aucune guêpe ne rentrera dans la gigantesque demeure...

Mais après tout, on s'en fout, car le film se veut avant tout être une comédie et c'est effectivement bien le cas! Pour vous situer le film, on aura par exemple le droit à un magnifique triple tour dans les airs lorsque le héros ou plutôt l’anti-héros, incarné par Matt O’Leary ("Emprise", "Spy Kids 2 : Espions en Herbe", "Die Hard 4 : Retour en enfer", "Death Sentence", "Sœurs de sang", "Mother's Day"), tentera de secourir la première victime...

Les personnages, à l'image par exemple de Sydney, interprété par Clifton Collins Jr. ("Fortress", "Tigerland", "Traffic", "Les lois de l'attraction", "Profession profiler", "Truman Capote", "Extract"), sont bien évidemment très caricaturaux et ne se prennent absolument pas au sérieux.

Alors qu'on aurait pu penser qu'il ne soit là que pour faire une simple apparition, Lance Henriksen ("Damien, la malédiction II", "Terminator", "Aliens, le retour", "Aux frontières de l'aube", "Johnny belle gueule", "Pumpkinhead : Les condamnés", "Dying God") aura tout de même un rôle plutôt important.

La romance entre Paul, le serveur héros de l’aventure et Julia, sa jolie patronne, interprétée par Jessica Cook ("Awkward.") ne sera pas trop appuyée, ce qui sera plutôt une bonne chose. Quant aux effets spéciaux, ils sont dans l'ensemble très réussis et assez craspecs, notamment lorsque les bébêtes géantes sortent des corps des divers protagonistes ayant été piqués.

Le film souffre en revanche de quelques baisses de rythme et aurait probablement gagné à faire rentrer plus de personnages dans l’histoire, donc dans la bâtisse, afin que les méchantes guêpes mutantes aient matière à s’amuser un peu plus! La dernière partie rappellera toutefois agréablement le "From Beyond" de Stuart Gordon ; le personnage de Sydney faisant quelque peu penser par certains côtés à celui du Docteur Pretorius...

Dans l’ensemble, "Stung" reste malgré ses imperfections, une petite série B plutôt plaisante et divertissante, se laissant facilement regarder. Personnellement, je n’en attendais pas plus!

"Stung" est sorti le 7 octobre 2015 chez Wild Side Video en DVD, Blu-ray & VOD. Sur l'édition DVD, le film nous est proposé au format 2.40:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 5.1 et sous-titres français, alors que sur le Blu-ray, celui-ci est au format 2.40:1 16/9ème avec une résolution de 1080 24p et comporte des pistes audio française et anglaise dts-HD Master Audio 5.1 avec sous-titres français. Côté bonus, ceux-ci sont communs aux deux éditions et se composent d'un making of (22'), d'entretiens avec l'équipe du film (20') et d'un bêtisier (8').

Stung

Stung
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Stung (Blu-ray)

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20.10.15

Permalien 04:10:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Max, Paul et Simon, sont amis depuis 35 ans : brillants en affaires, ils le sont un peu moins dans leur vie privée. Un soir, alors que les trois amis ont rendez-vous chez Max, Simon, anéanti après une dispute avec son épouse Estelle, raconte que dans un accès de colère, il l’a étranglé. Max et Paul sont saisis d’effroi. Surtout quand Simon les supplie de lui fournir un alibi pour échapper à la prison.

Mon avis :

Si Richard Berry est indéniablement un grand acteur, en revanche, on ne peut pas dire que cela soit spécialement un grand réalisateur, même s'il nous a toutefois offert quelques films plutôt sympathiques comme par exemple "Moi César, 10 ans 1/2, 1m39". Avec "Nos femmes" malheureusement, on ne sera pas loin de la catastrophe la plus totale et cela malgré un casting de poids lourds...

En fait, le gros souci de "Nos femmes" et qui saute assez rapidement aux yeux, c'est qu'il a été écrit pour être une pièce de théâtre et cela se ressent vraiment de trop! Les acteurs surjouent énormément et ne semblent pas s'être détachés de leur interprétation dans la pièce, même de la part de Thierry Lhermitte ("Les Bronzés", "Le père Noël est une ordure", "Les Ripoux", "Le Dîner de cons") qui pourtant n'en faisait pas parti! Daniel Auteuil ("Les Sous-doués", "L'Arbalète", "Jean de Florette", "Le Huitième Jour", "MR 73") est juste irritant, faisant même parfois penser à un Christian Clavier surexcité! C'est dire!

Quant à Richard Berry ("L'Union sacrée", "Pédale douce", "15 août", "Les Insoumis"), il n'est guère plus convaincant... C’est bien simple, les trois acteurs en font tous les trois des tonnes et cabotinent franchement sérieusement! Certains gags passaient certainement au théâtre, mais là, cela ne passe vraiment pas, même si l’on se surprend parfois à sourire!

On sent qu'il y a dans tous les cas un réel souci d'écriture de la part d'Éric Assous ("Les Randonneurs", "Les gens en maillot de bain ne sont pas (forcément) superficiels", "Une hirondelle a fait le printemps", "Sexes très opposés"), qui n'a pas su se démarquer de sa pièce et l'adapter véritablement au cinéma.

Et pourtant, cela a été apparemment l’une des préoccupations principales de Richard Berry qui voulait vraiment que son film se démarque de la pièce. On ressent par contre très bien que les trois acteurs se sont amusés comme des petits fous durant le tournage, mais bon, cela nous fait une belle jambe et malheureusement, cela ne suffit pas pour réussir un film!

Pourtant, il y a de bonnes choses malgré tout, le film démarre d'ailleurs plutôt bien. En fait, cela commence vraiment à déconner à partir du moment où Simon, le personnage joué par Lhermitte, débarque dans l'appart de son ami Max. Très bel appartement, soit dit en passant avec peut-être la plus belle vue de Paris! Un vrai appart de petit malheureux!

En fait, dès que l’on se retrouve dans cet appartement, on a la sensation, en grande partie à cause du jeu d’acteur des trois comédiens, de se trouver sur la scène d’une pièce de théâtre, alors que l’appartement en soit fait un joli décor de cinéma... Toujours est-il que ce sont donc les scènes se déroulant à l’extérieur de cet appartement qui fonctionneront le mieux, notamment celles sur leurs lieux de travail.

D’ailleurs contrairement à la pièce de théâtre, ces scènes permettent d’inclure des personnages féminins qui étaient totalement absents de celle-ci, puisque les femmes n’étaient alors qu’évoquées... Mais au bout du compte, malgré ces quelques bouffées d’oxygène, on trouve quand même vraiment le temps long et on n’a qu’une hâte, que le film se termine!

Grosse déception donc que ce nouveau film de Berry! Personnellement, j’aurai largement préféré que "Nos femmes" reste uniquement une pièce de théâtre et qu’éventuellement celle-ci sorte en DVD...

"Nos femmes" est sorti le 7 octobre 2015 en DVD et Blu-ray chez TF1 Vidéo. Le DVD propose le film au format 2.35:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio françaises Dolby Digitale 5.1 & 2.0, alors que le Blu-ray est lui au format 2.35:1 16/9ème avec une résolution de 1080p AVC et contient une piste audio française dts-HD Master Audio 5.1. Les deux éditions contiennent en bonus un making of (18'48"). Il est à noter enfin qu'une piste en audio description et des sous-titres pour sourds et malentendants sont disponibles.

Nos femmes

Nos femmes
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Nos femmes (Blu-ray)

Nos femmes (Blu-ray)
Fnac à 17.09€
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19.10.15

Permalien 04:10:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Dans une petite ville au milieu des vallées du Yorkshire, un enlèvement tourne mal. Le lieutenant Catherine Cawood est en charge de cette affaire qui coïncide avec la sortie de prison de l’homme qu’elle juge responsable du suicide de sa fille 8 ans plus tôt...

Mon avis :

Avec plus de 8 millions de téléspectateurs "Happy Valley" a été en 2014 la série BBC la plus regardée en Angleterre, un succès amplement mérité car malgré un scénario somme toute très classique, car cette nouvelle série policière britannique possède des qualités qui en font une série à part...

Diffusée depuis le 31 août 2015 sur Canal+, cette série créée et scénarisée par Sally Wainwright ("Last Tango in Halifax") et composée pour sa première saison de 6 épisodes durant chacun un peu moins d’une heure (Leur durée pouvant être légèrement variable...), se déroule dans le Yorkshire et tourne principalement autour du personnage de Catherine Cawood, une femme de 47 ans, sergent de police, dont la fille s'est suicidée huit ans auparavant après avoir mis au monde un petit garçon issu d'un viol.

En plus de son travail, celle-ci doit gérer une vie familiale compliquée entre son petit fils qui ne cesse d’avoir des soucis à l’école, sa sœur qui vit avec elle et qui est une ancienne toxicomane, son ex-mari qui la recontacte depuis qu’il est au chômage et son fils qui n’accepte pas (comme son ex-mari d’ailleurs !) son petit fils. La série débute au moment de la libération de Tommy Lee Royce, un voyou qu'elle juge responsable de la mort de sa fille.

Dans le premier épisode, réalisé par Euros Lyn ("Doctor Who", "Torchwood", "Broadchurch", "Last Tango in Halifax"), on fait connaissance avec cette héroïne atypique, magnifiquement interprétée par Sarah Lancashire ("Les Hauts de Hurlevent", "Last Tango in Halifax"), une femme marquée par la vie, physiquement assez commune, mais à laquelle on peut du coup aisément s’identifier, intervenant essentiellement sur de petits délits et quelques affaires de drogues (« Happy Valley » est en fait le surnom donné par la police à cette zone du Yorkshire où le trafic de drogue fait des ravages !), mais au final rien de bien palpitant.

On fait connaissance également avec Tommy Lee Royce, joué par James Norton ("Rush", "Belle", "Mr. Turner", "Northmen: Les Derniers Vikings"), qui depuis sa sortie travaille pour Ashley Cowgill, un trafiquant de drogue, interprété par Joe Armstrong ("Robin des bois", "Land Girls"), en compagnie de Lewis Whippey, un autre jeune délinquant, interprété lui par Adam Long ("The Passing Bells"), n'ayant pas vraiment la même carrure que lui...

Parallèlement on découvre les personnages de Nevison Gallagher, joué par George Costigan ("Au-delà", "Homefront"), un chef d'entreprise jouissant d'une certaine notoriété dans la petite ville et de Kevin Weatherill, joué par Steve Pemberton ("Nadia", "Match Point", "Lassie", "Les vacances de Mr. Bean"), qui travaille pour lui en tant que comptable.

Après s'être vu refuser une augmentation par son patron et alors qu'il découvre inopinément qu'Ashley Cowgill (qui loue également des mobil-homes), fait du trafic de drogue, Kevin Weatherill a l'idée de proposer à ce dernier d'enlever la fille de Nevison Gallagher, jouée par la charmante Charlie Murphy ("'71", "Northmen: Les Derniers Vikings"), afin de demander à ce dernier une rançon. L'intrigue principale de cette première saison débute ainsi et comme on s'en doute, tout ne va pas se passer comme prévu...

C’est véritablement avec les épisodes 2 et 3, toujours mis en scène par Euros Lyn, que les choses vont vraiment démarrer et que l’on va découvrir la véritable personnalité de Tommy Lee Royce, qui va s’avérer être un personnage très dangereux et totalement incontrôlable.

S’il y a quelques scènes assez fortes (Attention, certaines sont tout de même assez violentes!), le rythme est dans l’ensemble assez tranquille, à l’image de cette petite ville de province où se passe l’action et c’est avec le quatrième épisode, cette fois réalisé par Sally Wainwright en personne, que la machine va s’emballer avec notamment une dernière scène profondément marquante et qui nous laissera tout simplement sans voix.

L’un des atouts principaux de la série, c’est justement que les scènes chocs ne sont jamais placées au même moment selon les épisodes, évitant ainsi au spectateur de rentrer dans une certaine routine. Ainsi, l’épisode 3 démarrera par une scène éprouvante, alors que la scène choc de l’épisode suivant se situera en effet à la fin. Ce qui ne veut pas dire non plus d’ailleurs qu’il soit systématique qu’il y ait une scène choc!

Le rythme est parfaitement tenu et équilibré entre l’intrigue d’une part et les relations familiales de l’héroïne d’autre part, car comme le souligne sa créatrice, "Happy Valley" est avant tout un portrait de femme! Celui d’une femme forte, profondément « humaine » dans ses réactions, avec ses qualités et ses défauts, ses faiblesses également...

Un personnage en tout cas profondément touchant, que l’on découvrira encore plus intimement dans les deux derniers épisodes réalisés cette fois par Tim Fywell ("Norma Jean & Marilyn", "Princesse on Ice", "Affinités", "Dracula"), jusqu’à un final certes très fort, mais qui ne nous laissera pas sur notre faim comme la plus part des séries. Une seconde saison est en cours de tournage, mais l’on peut présumer qu’elle n’aura rien à voir avec celle-ci...

Grâce au charisme et à la personnalité très forte de son héroïne et à une intrigue certes classique, mais solide, cette première saison de "Happy Valley" s’avère être une franche réussite laissant augurer le meilleur pour la suite.

La saison 1 de "Happy Valley" est sortie le 7 octobre 2015 chez Koba Films en DVD. Cette édition nous propose les 6 épisodes de cette première saison répartis sur deux disques, au format 1.77:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digitale 2.0 et sous-titres français.

Happy Valley : Saison 1

Happy Valley : Saison 1
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17.10.15

Permalien 04:10:10, Cat�gories: Test / Critique, Box office cinéma  

Par Flo200

Synopsis :

Luc et Chris, son ami anglais, montent dans un taxi pour rentrer chez eux après une soirée parisienne bien arrosée. Arrivés à destination, ils s’enfuient sans payer la course. Ils sont tombés sur le mauvais chauffeur... Le taxi va se mettre en chasse toute la nuit. Mais, est-ce vraiment l’argent qu’il veut ?

Mon avis :

Après huit longues années d'absence, Julien Seri ("Yamakasi", "Les fils du vent", "Scorpion") revient enfin au cinéma avec "Night Fare", un long-métrage financé en partie par le crowdfunding. S'il peut paraître étonnant qu'un réalisateur comme Julien Seri, ayant quand même acquis une certaine notoriété, ait recours au financement participatif, cela se comprend beaucoup plus aisément lorsqu'on sait qu'au cours de ses huit années, le réalisateur a vu échouer six de ses projets, au point d'ébranler sa motivation et de penser à arrêter de faire du cinéma. Heureusement pour nous, Pascal Sid ("6 Hours", "Derrière les murs") lui proposa de produire ce nouveau projet et de le tourner dans un délai très court...

Parmi les références revendiquées lors de la campagne de financement participatif à laquelle d'ailleurs je suis bien fier d'avoir modestement contribué, il y a "Duel" de Steven Spielberg et "Collateral" de Michael Mann. Il faut avouer qu'il y a pire comme références! Par rapport au thème du film, à savoir un chauffeur de taxi prenant en chasse deux mauvais payeurs, la référence au film de Spielberg semble évidente, on pense également fortement à "The Car" d'Elliot Silverstein d’ailleurs. La référence au film de Michael Mann, elle, se situera plus au niveau de la photographie du film et là encore, cela saute aux yeux! Mais ce ne seront pas les seules références, on pense également à Luc Besson période "Nikita", notamment lors des scènes où il y a des touches d'humour (Mention spéciale à Édouard Montoute ("La Haine", "Taxi", "Femme fatale", "La Sirène rouge") impeccable et bidonnant en flic ripoux!), à "Old Boy" de Park Chan-wook (Non! N'attendez pas de combats au marteau!), à "Sin City" du trio Miller/Rodriguez/Tarantino, à des films comme "Maniac" ou "Maniac Cop" de William Lustig ou encore à "Drive" de Nicolas Winding Refn pour ce qui est de l'ambiance, de la musique (Magnifique composition d’Alex Cortés ("Eden Log", "Martyrs", "Les nuits rouges du bourreau de jade") !) et également un peu de la photographie également... Donc vous l'aurez compris, on est assez loin, notamment visuellement, des précédents films du réalisateur!

En revanche, on retrouve bien son goût prononcé pour l'action et les sports de combats, avec cette fois dans le rôle du chauffeur de taxi « psychopathe », l'impressionnant Jess Liaudin ("The Wrestler", "Antigang"), un ancien champion de MMA. Rappelons que dans "Scorpion", on trouvait dans l'un des rôles principaux, Jérôme Le Banner, un ancien champion de full contact, de kick-boxing et de muay thaï. Pas de stars confirmées par contre cette fois, ici le réalisateur a misé sur des « stars » montantes, encore peu connues, mais ayant tout de même jouées dans quelques films ayant fait parler d'eux. Ainsi le duo de copains est composé de Jonathan Howard ("Thor: Le monde des ténèbres", "Dominion") pour le rôle de Chris et de Jonathan Demurger ("Les aiguilles rouges", "La belle et la bête") pour le rôle de Luc et entre les deux hommes, dans le rôle de Ludivine, la copine de Luc et ex de Chris, la très jolie Fanny Valette ("La petite Jérusalem", "Molière", "Vertige", "L'épervier"). Julien Seri signe avec ce film un survival très typé années 80, un pur film d'exploitation à l'ancienne, excessif et ne se souciant à aucun moment d'être réaliste. C'est gore, les combats sont violents et bien chorégraphiés et surtout il y a ce tueur impressionnant et sa machine! Cette voiture, la Chrysler 300C, est un personnage du film à part entière, comme pouvait l'être la Lincoln Continental Mark III de 1971 dans "The Car" ou la Plymouth Fury de 1958 dans "Christine" et ce qui est sûr, c’est qu’après avoir vu le film, on n’y regardera à deux fois avant d’arrêter un taxi! Toujours est-il que le film aurait pu n’être qu’une simple série B, classique et efficace, mais son final totalement inattendu et déconcertant, en fera une œuvre beaucoup plus marquante que prévue! Il serait criminel que je vous en dise plus, alors je vous laisse découvrir cela par vous-même...

Grâce à "Night Fare", Julien Seri semble s’être remotivé et a depuis, deux autres longs-métrages en chantier, "Kali", un film d'action et "Love Run", une histoire d'amour... Une renaissance donc, pour un réalisateur sur lequel il va falloir à nouveau compter!

Pour suivre l'actualité du film, rendez-vous sur sa page Facebook!

Sortie en salle le 13 janvier 2016

16.10.15

Permalien 04:10:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Un OVNI a été observé à Molino. Le professeur Solmi, avec l’aide de sa fille et de son assistant, va découvrir un vaisseau spatial au fond d’un gouffre. Suite à une mauvaise manœuvre, des extra-terrestres ont, en effet, dû se poser sur la Terre. Ceux-ci enlèvent le groupe d’humains pour les emmener sur leur planète. Mais le voyage intergalactique va prendre une tournure improbable.

Mon avis :

Après "La planète des vampires", "La planète des hommes perdus" et "La planète des tempêtes", Artus Films ajoute un nouveau film à sa collection SF Vintage avec cette fois "Destination planète Hydra" de Pietro Francisci... A croire qu'il faut qu'il y ait le mot « planète » dans le titre pour que le film fasse parti de la collection!

Bon soyons clair, "Destination planète Hydra" est loin d'être le meilleur film de Science-fiction qu'il m'ait été donné de voir! Loin de là, même! Pietro Francisci ("La Reine de Saba", "Les Travaux d'Hercule", "Hercule et la Reine de Lydie", "Hercule, Samson et Ulysse"), dont c’est l’avant-dernier long métrage, est essentiellement connu pour ses péplums et d'ailleurs il s'est entouré pour ce film de quelques acteurs et actrices ayant également tournés dans pas mal de péplums, dont certains de ses précédents films.

Parmi eux, on remarquera évidemment la jolie Leonora Ruffo ("La reine de Saba", "I vitelloni", "La vengeance d'Hercule", "Hercule contre les vampires") dans le rôle de Kaena, Mario Novelli ("La vengeance de Spartacus", "Texas, addio", "Milano calibro 9", "Les aventures sexuelles de Néron et de Poppée") dans le rôle de Paolo Bardi, pas mal desservi ici par un brushing ne le mettant pas vraiment en valeur, Kirk Morris ("Maciste en enfer", "Hercule, Samson et Ulysse", "T'as le bonjour de Trinita") dans le rôle de Belsy, bien évidemment Gordon Mitchell ("Maciste contre le cyclope", "Erik le Viking", "La Vengeance de Lady Morgan", "Satyricon") dans le rôle (très court) de Murdu et plus anecdotiquement, Nando Angelini ("Romulus et Remus", "Hercule, Samson et Ulysse", "Vierges pour le bourreau") dans le rôle de Morelli...

Mais cela sera surtout la charmante Leontine May ("Le triomphe des dix mercenaires", "Agente 3S3, passeport pour l'enfer"), dans le rôle de Luisa Solmi, qui éveillera le plus nos sens avec son sublime regard et ses multiples tenues assez affriolantes... Ah, la scène où elle se retrouve en apesanteur laissant entrevoir son porte-jarretelles, c’est quelque chose!

Impossible de ne pas citer enfin de la présence de l'acteur français Roland Lesaffre ("L'amour d'une femme", "L'air de Paris", "Les tricheurs", "Du mouron pour les petits oiseaux") qui tient ici le rôle du professeur Solmi, le père de notre jolie héroïne...

Que dire du film autrement? Eh bien, c'est ultra kitsch, le vaisseau spatial ressemble à un jouet pour enfants (Et encore de l'époque!), les costumes des extra-terrestres font très datés et sont assez ridicules (Du moins ceux des « hommes » !), il y a malheureusement pas mal de longueurs, surtout au début avec des scènes qui semblent être là juste pour faire du remplissage ou nous offrir une jolie carte postale de l’Italie et enfin le film semble puiser dans tout un tas de références SF, ce qui fait qu'au final l'ensemble est quelque peu foutrak.

Certaines scènes valent cependant leur pesant de cacahouètes, comme par exemple celle où les protagonistes se trouvent sur une planète peuplée d’hommes-singes... Il faut avouer que là, on se marre quand même pas mal!

Bien évidemment, le film n’est absolument pas à prendre au sérieux, car c'est avant tout un divertissement léger, fait de toutes évidences avec des moyens assez restreints et n’ayant pour ambition que de distraire et peut-être de se faire un peu d’argent par la même occasion.

Malgré tout, le film bénéficie d'une photographie assez chouette signée par Giulio Albonico ("L'homme sans mémoire"), dont c'était le premier film et par Silvano Ippoliti ("Sodome et Gomorrhe", "Satanik", "Le grand silence", "Caligula", "La clef"), donnant tout de même un certain cachet au film.

En somme, "Destination planète Hydra" est avant tout destiné aux plus curieux, mais personnellement je dois avouer avoir trouvé le temps parfois un peu long...

"Destination planète Hydra" est sorti en DVD le 1er septembre 2015 chez Artus Films dans une splendide édition digipack slim nous proposant le film au format 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et italienne Dolby Digital 2.0 mono et sous-titres français. En guise de bonus, on trouve une présentation du film par Alain Petit intitulée "Mission Hydra" (35'13"), un diaporama et les bandes-annonces de la collection SF Vintage dont celle du film.




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15.10.15

Permalien 05:35:51, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Ricki and the flash

Réalisateur : Jonathan Demme

Année : 2015

Origine : Etats-Unis

Durée : 1h42

Avec : Meryl Streep (Ricki Rendazzo), Mamie Gummer (Julie Brummel), Kevin Kline (Pete Brummel), Rick Springfield (Greg), Audra McDonald (Maureen), etc.

Par Nicofeel

Pour beaucoup, quand on pense à Jonathan Demme, on évoque Le silence des agneaux et Philadelphia. Pourtant, il serait réducteur de limiter son oeuvre à ces deux films. Le réalisateur américain a par exemple fait preuve d'un attrait certain pour la musique. C'est à lui qu'on lui doit le superbe concert filmé Stop making sense (1984) des Talking heads ou plus récemment son documentaire sorti en 2011 sur Neil Young.
Pour suivre dans la même lignée, Jonathan Demme met en scène dans son dernier film... une chanteuse ! Faites place à Ricki, une rockeuse (qui n'a jamais existé, c'est une fiction) sexagénaire, qui est visiblement restée scotchée dans les années 70. Il faut la voir avec son look improbable fait d'habits de cuir et de bijoux voyants. On ne peut pas la rater !
Ricki n'est pas vraiment une star et se produit avec son groupe, The flash, dans un vieux bar où les places sont bien clairsemées. On a visiblement affaire à des fans venus écouter l'amie Ricki. Histoire de se moderniser, cette dernière a eu l'idée d'interpréter quelques standards actuels, à l'instar du Bad romance de Lady Gaga.
Dans Ricki and the flash, Jonathan Demme dépasse l'idée basique de mettre en scène sa mamie rockeuse. En fait, son film s'inscrit dans la droite lignée de sa dernière oeuvre de fiction. Dans Rachel se marie (2008), Kim (excellente Anne Hathaway), une jeune femme dépressive, bénéficiait d'une permission de sortie de sa cure de désintoxication, pour assister au mariage de sa soeur Rachel. De par son passé récent et son attitude, elle était considérée comme une sorte de pestiférée.

Il en va de même pour Ricki. Ayant systématiquement fait passer sa passion de la musique avant sa famille, elle s'est dès lors coupée de ses proches. Lorsqu'elle se rend chez son ex-mari pour soutenir sa fille Julie, qui traverse une très mauvaise passe, elle est comme une étrangère parmi les siens. Les retrouvailles sont houleuses, tant avec Julie qu'avec ses autres enfants.
Alors que les querelles familiales – mélange de règlements de compte et de rancoeur – sont au coeur de l'intrigue, Jonathan Demme mêle adroitement comédie et drame. Pour ce faire, il utile souvent un ton humoristique pour traiter de choses graves : suicide, séparation, tensions sont au coeur de Ricki and the flash.
Mais dans ce long métrage, il y a bien évidemment Ricki qui – telle la vache qui rit – adoucit les moeurs. Ce personnage décalé apporte un vrai plus à ce film. L'actrice Meryl Streep est à son aise dans le rôle de cette femme originale, semblant vivre en dehors de notre époque. Il faut la voir, sans le sou, être accueillie par son bourgeois d'ex-mari. On assiste avec amusement (mais c'est aussi une façon de rappeler que la réalité peut être dure pour certains) à ce décalage entre une Ricki fauchée, travaillant comme caissière pour joindre les deux bouts, et son ex-mari qui vit de façon opulente dans une sorte de palais.
Jonathan Demme ne s'arrête pas à montrer des gens qui disposent de situations très différentes au sein d'une même famille. Le procédé, éculé, a déjà été effectué par d'autres, bien avant lui.
De façon plus subtile qu'on l'imagine, Ricki and the flash invite le spectateur à s'interroger sur la question de la norme et de la liberté. Dans une société standardisée, n'est-il pas normal de souhaiter vivre autrement ? Voilà une question intéressante qui mérite réflexion.
Sans être donneur de leçons – même si on sent qu'il aime quand même moquer le mode de vie bourgeois (cf le mariage quasi princier) – Jonathan Demme se révèle bienveillant à l'égard des protagonistes de son film, et notamment de Ricki. Il laisse chaque personnage vider son sac et dire ce qu'il a sur le coeur. C'est avec beaucoup de satisfaction que l'on constate que les relations tendues et conflictuelles laissent progressivement la place à une situation plus apaisée.
Comme par hasard (non ce n'est pas un hasard !), la dernière partie du film se déroule durant un mariage (tiens, comme dans Rachel se marie) où tout devient possible. Le développement dans cette dernière partie Jonathan Demme n'est pas très crédible mais son optimisme fait du bien. On n'est pas dans du Festen.
Pour la petite histoire, le rôle du petit ami de Ricki, par ailleurs membre de son groupe, est joué par un véritable guitariste. Il s'agit de Rick Springfield, qui a connu son heure de gloire dans les années 80 avec le hit Jessie's girl. Par ailleurs, les spectateurs attentifs auront noté la ressemblance entre Meryl Streep et Mamie Gummer. Et ce n'est pas sans raisons ! Meryl Streep est la mère de cette dernière. Pour en finir avec la distribution, Kevin Kline joue de façon convaincante l'ex-mari bon chic bon genre, qui cherche plus que tout à ce que sa famille soit soudée.
Plus qu'une simple fiction musicale, Ricki and the flash est une chronique familiale touchante, où comédie et drame se marient à merveille.

14.10.15

Permalien 05:35:31, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Rachel se marie

Réalisateur : Jonathan Demme

Année : 2009

Origine : Etats-Unis

Durée : 1h53

Avec : Anne Hathaway (Kym), Rosemarie DeWitt (Rachel), Bill Irwin (Paul), Debra Winger (Abby), etc.

Note préalable : Avant d'évoquer le film Ricki and the flash dans un prochain article sur le blog, il est utile de faire un retour sur Rachel se marie, la précédente fiction de Jonathan Demme, les deux films étant indubitablement liés au niveau de leur thématique.

Jonathan Demme est bien connu des amateurs de thrillers avec Le silence des agneaux et pour son drame lacrymal Philadelphia.
Dans ses deux dernières fictions, la famille est au coeur de l'intrigue. Si la thématique est commune, le traitement y est très différent. Sur un ton qui alterne comédie et drame, Ricki and the flash dresse le portrait d'une vieille rockeuse ayant abandonné sa famille depuis longtemps pour ses ambitions personnelles. Le mariage de l'un de ses enfants va être l'occasion d'une réconciliation avec les membres de sa famille.
Dans Rachel se marie, le ton est tout autre. L'action démarre avec Kym, une ex-junkie, en cure de désintoxication. Elle dispose d'une permission de sortie pour assister au mariage de sa soeur, la fameuse Rachel.
Très tôt, on sent qu'il y a un malaise au sein de cette famille. Le père se montre bien trop prévenant à l'égard de Kym, comme si c'était une enfant. Mais c'est surtout la relation entre les deux soeurs qui nous met dans l'ambiance. Leurs retrouvailles sont loin d'être chaleureuses.
Les amateurs de comédies romantiques autour du mariage (Quatre mariages et un enterrement ; Le mariage de mon meilleur ami ; Mariage à l'anglaise) risquent d'être fort déçus.
Rachel se marie est plutôt dans la mouvance d'un Festen. D'ailleurs, comme dans ce long métrage de Thomas Vinterberg (Loin de la foule déchaînée), le filmage caméra à l'épaule renforce l'impression d'être au coeur de l'action.
Comme dans Festen, le mariage devient l'occasion de règlements de comptes en chaîne. Mais l'approche est un peun différente. Festen choque le spectateur en privilégiant un ressort dramatique malaisant où les choses ne cessent d'aller de mal en pis. Dans Rachel se marie, Jonathan étudie un microcosme familial, et ce avec beaucoup d'acuité.
Déjà, il s'agit d'une famille éclatée, typique de notre société contemporaine. Les parents sont divorcés depuis plusieurs années et seul le lien de sang rapproche les deux soeurs.

Ce long métrage est pertinent par sa volonté de toucher à la réalité. Comme dans n'importe quelle famille, il y a des gens qui ne s'entendent pas et des secrets désagréables qui sont conservés, avec un sentiment d'amertume.
Le film a le mérite de laisser s'exprimer le point de vue de chacun. Et là il faut avoir le coeur bien accroché car chacun va vider son sac. Kym, ex junkie, se mal-aimée de tous. Elle voudrait qu'on la regarde comme n'importe quelle personne. Elle jalouse sa soeur “modèle”. Quant à Rachel, elle en a marre que Kym monopolise l'attention par ses multiples frasques. Alors que de son côté elle fait ce qu'on attend d'elle. Elle se sent un peu laissée pour compte. Son mariage donne lieu à des altercations assez musclées entre les deux soeurs.
Mais le film ne se résume pas à cela. Le malaise est de plus en plus prégnant et on en comprend rapidement la raison : Kym a eu durant son adolescence un accident de voiture sous l'emprise de la drogue, causant la mort de son petit frère. Ce drame – qui est clairement dans toutes les têtes – continue de hanter cette famille déchirée. Il faut dire qu'il est difficile de se remettre d'un tel événement. Kym se reproche chaque jour cet acte impardonnable. Qaunt aux autres membres de la famille, ils ne peuvent s'empêcher de penser à cet enfant mort dans des circonstances tragiques. Dans ce cas, le pardon est difficile à accorder.
Entre les événements traditionnels liés au mariage – la cérémonie, le repas, la musique – il y a toujours matière à exprimer les malaises profonds qui hantent chaque membre de cette famille.
Rachel se marie constitue un film riche sur le plan thématique, en révélant les différentes facettes d'un microcosme familial.
Sans jamais juger les uns et les autres, Jonathan Demme se positionne au-dessus de la mêlée et exposer au grand jour les dégâts collatéraux causés par un drame familial. On en ressort forcément chamboulé car on peut s'identifier à l'un des personnages, pour tout ou partie de son caractère.
Au niveau de la distribution, on retrouve de manière étonnante, dans le rôle principal, une Anne Hathaway (Le diable s'habille en prada, Princesse malgré elle) à contre-emploi, parfaite en ex-junkie souhaitant expier ses fautes. Le reste du casting est lui aussi très bon. Rosemarie DeWitt rend bien la pareille à Anne Hathaway dans le rôle de Rachel, la fille modèle, qui n'en peut plus que l'attention soit portée en permanence sur sa soeur qui a toujours des problèmes. Bill Irwin est quant à lui touchant dans le rôle de ce père qui cherche à ménager tout le monde et ne s'est jamais remis de la perte de son fils.
Avec Rachel se marie, le spectateur assiste à un film triste, qui a le mérite d'être fort sur le plan émotionnel et plus vrai que nature. Dans son dernier film, Ricki and the flash, Jonathan Demme livre une autre chronique familiale, résolument plus légère et optimiste.

13.10.15

Permalien 04:10:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Suite à la mort tragique de leur fille, les Baxter partent à Venise afin de changer d’air. John Baxter, architecte (pas besoin de préciser, on comprend), est embauché par un mystérieux prêtre pour rénover une église. Un jour, alors que les amoureux se baladent, deux sœurs les accostent et l’une d’entre elles, voyante, leur apprend que leur enfant est toujours vivant. S’en suivent d’autres rencontres et visions étranges qui feront raviver de douloureux souvenirs du passé.

Mon avis :

Après avoir édité en DVD "Walkabout" et "Eureka", Potemkine Films et agnès b. s’associent à nouveau pour rééditer trois autres œuvres de Nicolas Roeg, "Ne vous retournez pas", "L’Homme qui venait d’ailleurs" et "Enquête sur une passion" regroupé au sein d’un coffret DVD. Mais grâce à une campagne de financement participatif, "Ne vous retournez pas" et "Enquête sur une passion" ont également pu voir le jour en Blu-ray, campagne à laquelle je suis bien content d’avoir participé, car le résultat est là et permet de redécouvrir ces deux longs métrages dans des conditions enfin optimum.

Réalisateur culte des années 70, Nicolas Roeg ("Performance", "Insignificance", "Les sorcières", "Track 29") est connu pour signer un cinéma inclassable, constamment à la lisière de différents styles. "Ne vous retournez pas" ne déroge pas à la règle et il est bien difficile de dire à quel genre celui-ci appartient.

En effet, ce film peut aussi bien être qualifié de drame, de thriller, voir même de film d’horreur, tout en étant à la limite du fantastique, en empruntant au Giallo et en incluant également une touche d’érotisme. On pourrait se dire que cela doit être pas mal le « bordel » avec tout cela, mais non, curieusement il arrive à donner une réelle unité à l’ensemble.

S’inspirant de la nouvelle "Pas après minuit" de Daphné du Maurier, qu'Hitchcock a adapté à trois reprises avec "La Taverne de la Jamaïque", "Rebecca" et "Les Oiseaux", "Ne vous retournez pas" débute par une scène à la fois très belle, terrible et poignante où le personnage de John Baxter, interprété par Donald Sutherland ("Les Douze Salopards", "M*A*S*H", "Klute", "Le Casanova de Fellini", "L'invasion des profanateurs", "Agaguk", "Hunger Games"), découvre le corps sans vie de sa fille qui s’est noyée dans l’étang de leur propriété anglaise.

Après avoir en vain essayé de la réanimer, il la ramène dans ses bras, alors que sa femme Laura, jouée par la sublime Julie Christie ("Le docteur Jivago", "Fahrenheit 451", "John McCabe", "Le ciel peut attendre", "Troie", "Neverland"), découvre avec effroi ce qui s’est passé...

Ainsi, directement Nicolas Roeg instaure un réel malaise, alors qu’on retrouve quelques mois plus tard le couple à Venise où John a pour mission de restaurer une église. Le réalisateur va alors maintenir ce malaise en faisant intervenir assez rapidement deux sœurs d’un certain âge, dont l’une, non-voyante interprétée par Hilary Mason ("Dolls", "Robot Jox", "Haunted"), est médium et déclare à Laura être en contact avec sa fille décédée.

S’il n’y aura rien de négatif dans ce contact, il faut avouer que le regard de la vieille dame impressionne et il est vrai aussi que dans tous les cas, tout ce qui touche à l’au-delà met souvent mal à l’aise. A partir de là, on va alors sentir un danger planer sur le couple et principalement sur le personnage incarné par Donald Sutherland.

Une force maléfique semble en effet leur vouloir du mal, tandis que des apparitions de ce qui semble être le fantôme de leur fille commencent à fortement intriguer John. Laura en revanche de son côté est totalement sous l’emprise des deux sœurs, alors qu’au contraire John se méfient d’elles... A juste titre? C’est ce qu’on découvrira à la fin, lors d’une scène particulièrement glaçante et surprenante, à la fois baroque, gothique et grotesque, où l’influence du Giallo se fera fortement ressentir.

La mise en scène de Nicolas Roeg est impeccable, avec une magnifique photographie signée Anthony B. Richmond ("Cat Chaser", "The Indian Runner", "Candyman", "Vorace") et un montage millimétré de Graeme Clifford ("Frances", "Ruby Cairo"). La musique composée par Pino Donaggio ("Carrie", "Pulsions", "Hurlements", "Body Double", "Transgressing", "Le fils de Chucky") est magnifique et contribue également à faire de ce film un vrai petit bijou.

"Ne vous retournez pas" date de 1973 et même si cela se ressent bien évidemment par certains côtés, le film a vraiment très bien vieilli et fait incontestablement parti des films que tout amoureux du cinéma se doit de posséder!

Après une première édition DVD sortie le 7 février 2001 chez StudioCanal et épuisée depuis belles lurettes, "Ne vous retournez pas" est enfin ressorti le 6 octobre 2015 chez Potemkine Films en Blu-ray et en DVD au sein d'un coffret accompagné des films "Enquête sur une passion" et "L’Homme qui venait d’ailleurs". La nouvelle version DVD reprend les mêmes spécificités techniques que l'ancienne édition, à savoir une image au format 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes française et anglaise Dolby Digital 2.0 mono et sous-titres français amovibles, alors que le Blu-ray est au format 1.85:1 16/9ème avec une résolution de 1080p AVC et contient des pistes audio française et anglaise dts-HD master Audio 2.0 mono avec sous-titres français amovibles. Côté bonus, si on perd les affiches et photos de la première édition, on gagne en revanche un entretien avec le critique Jean-Baptiste Thoret (29’35").

Ne vous retournez pas

Ne vous retournez pas
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Ne vous retournez pas (Blu-ray)

Ne vous retournez pas (Blu-ray)
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11.10.15

Permalien 04:10:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Fille d’une grande lignée de Maitres Sushi, Keiko est élevée dans la pure tradition familiale pour prendre Cinq personnes aux profils très différents se retrouvent en compétition pour décrocher un emploi prestigieux à la Matsuika, une multinationale installée au Maroc. Après un entretien avec le PDG, les candidats se voient proposer une ultime épreuve pour déterminer le gagnant, dans un lieu tenu secret. Ils acceptent et embarquent à bord d'un minibus dépourvu de vitres. Après des heures de route, le véhicule a un accident et les candidats se retrouvent prisonniers de la carcasse de métal. Ils réussissent à en sortir en unissant leurs forces mais découvrent qu'ils sont en plein milieu du désert et que le chauffeur a disparu. Ne sachant pas si l'accident est réel ou si l'épreuve commence, les candidats vont errer dans le désert à la recherche d'indices et seront confrontés à des mirages les renvoyant à leurs peurs les plus profondes...

Mon avis :

Alors qu'"Achoura", produit notamment par Metaluna Productions à qui on doit l'excellent "Aux yeux des vivants", se trouve actuellement en pleine post-production, "Mirages", le premier long-métrage de Talal Selhami demeure toujours inédit chez nous, alors qu'il avait pourtant été annoncé pour une sortie en DVD et Blu-ray chez feu Emylia en février 2013. Depuis, l'éditeur a changé de nom et aucune sortie du film ne semble prévue chez qui que ce soit...

"Mirages" part d’un postulat quelque peu abracadabrant d’une embauche nécessitant une dernière étape dont la nature nous sera inconnue, entraînant cinq candidats dans une traversée d’un désert à bord d’un fourgon censé les mener sur les lieux de cette dernière épreuve. Seulement voilà, la fourgonnette va avoir un accident sur le trajet et les candidats vont se retrouver en plein désert.

Étonnamment, pour une raison étrange, il n’y a aucune trace du chauffeur et les candidats vont donc se demander s’il ne s’agit pas du dernier test... Qui dit désert, dit mirages et bien évidemment, après quelques heures, les protagonistes du film vont en voir! Des protagonistes aux personnalités très différentes, avec des caractères plus ou moins forts.

Parmi eux, on remarquera au départ principalement deux individualités, celle de Hicham interprété par Karim Saidi ("Munich", "Kandisha", "Djinns", "La Vie d'Adèle") et de Jamal, joué par Mustapha El Houari ("Les mécréants").

Samir, joué par Omar Lotfi ("Djinns", "Les Ailes de l'amour", "Les mécréants") que l'on retrouvera prochainement dans "Achoura" et Saïd, joué par Aïssam Bouali ("Les mécréants", "Chaïbia"), seront eux un peu plus discrets, ce qui ne veut pas dire moins importants pour l'histoire...

Enfin, la cinquième personne, sera une femme, Assia, interprétée par Meryam Raoui ("La trêve"), une jolie jeune femme sûre d'elle et au caractère également bien trempé.

Malgré un budget probablement très limité, le réalisateur d’origine marocaine va ici tirer profit des très beaux paysages désertiques du désert marocain et de ses très belles couleurs pour nous offrir un film qui a tout de même de la gueule, utilisant ce désert pour enfermer ses personnages dans son immensité dont ils auront la sensation de ne jamais voir la fin. Peu à peu comme on s’en doute, la paranoïa va s’emparer de nos cinq candidats et l’épreuve va alors virer au cauchemar...

Bien entendu, il faut prendre en considération qu’il s’agit d’un petit film indépendant, mais également du premier long métrage de son réalisateur et ma foi le résultat, même s’il est imparfait, est tout de même assez probant.

Parmi le casting, on remarquera la présence également d'Eric Savin ("L.627", "Fair Play", "Ne le dis à personne", "13 m²", "L'ennemi intime", "Captifs"), même s'il n'apparaîtra au final que très peu à l'écran.

On notera enfin que les effets spéciaux de maquillage sont ici assurés par David Scherer ("Ouvert 24/7", "Last Caress", "The Theatre Bizarre", "Dead shadows", "Thanatomorphose", "Horsehead"), une sérieuse référence en la matière donc, qui a ici joué la carte du réalisme, sans verser de ce fait dans la surenchère, ni le Grand-Guignol...

Le fait que ce film reste à ce jour toujours inédit sur support physique est vraiment incompréhensible, surtout vu le nombre de films mauvais qui eux voient le jour, alors espérons que la sortie d’"Achoura" permette que les éditeurs s’intéressent à nouveau à "Mirages"...

Pour vous tenir au courant de l’actualité d’"Achoura", le prochain film fantastique de Talal Selhami, pensez à liker la page Facebook du film!

10.10.15

Permalien 11:11:11, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Suite à un sort jeté par une fée maléfique, la princesse Aurore tombe dans un sommeil profond le jour de ses 16 ans. Seul le baiser d’un prince pourra l’éveiller mais la sorcière Tambria qui a pris possession du château de l’héritière ne compte pas laisser quiconque aider sa victime.

Mon avis :

Quand l'acteur culte de "Starship Troopers" adapte à sa manière un classique de Disney, cela donne "La Belle au Bois Dormant : La malédiction"... Oui, je sais, vous allez me dire que "La Belle au bois dormant" est à l’origine un conte populaire rendu célèbre par Charles Perrault et les Frères Grimm et non une création originale de Disney, mais bon, sans vouloir être médisant, je doute que ces deux versions soient la source d'inspiration de Casper Van Dien, même si ce sont bien les frères Grimm qui sont crédités... Mais qu'est-ce que je peux être méchant quand même!!!

"Sleeping Beauty" est le premier long-métrage en tant que metteur en scène de Casper Van Dien ("Tarzan et la cité perdue", "Dracula 3000", "Born to Ride", "The Pact"), qui adapte ici le célèbre conte à sa manière avec des zombies en veux-tu en voilà, des monstres numériques du plus bel effet, etc. Ah, je vois que cela éveille votre attention et que vous vous dîtes que cela sent bon le pur nanar! Eh bien, dans le mille!

Casper nous livre avec ce téléfilm un film bien fun et cela tombe bien, car c'est absolument tout ce qu'on attendait de lui! Le réalisateur a fait son film en famille, puisque dans les rôles de la reine, on trouve Catherine Oxenberg ("Dynastie", "Le repaire du ver blanc", "La prophétie des ténèbres", "Sanctimony") qui n'est autre que son épouse actuelle et dans les rôles de la princesse Aurore et de celui de Newt, ses deux enfants qu’il a eu de son précédent mariage lorsqu’il était marié avec Carrie Mitchum, la petite-fille de Robert Mitchum.

Casper (Non, pas le petit le fantôme, même s’il a joué à l’époque dans "Casper, l'apprenti fantôme"!) joue également dans son film, le rôle du roi et il faut admettre qu’il vieillit plutôt bien et reste assez beau gosse.

En tout cas, il nous régale avec tout ce dont on était en droit d’attendre, un méchant prince avec une vraie « tête de bite » (Excusez-moi l’expression!), interprété par un certain Edward Lewis French ("Act I"), des chevaliers des croisades zombies pas forcément très convaincants, des monstres crées numériquement aux effets très visibles et des dialogues valant parfois vraiment le détour. On sent évidemment que tout le côté un peu cheap est dû à un budget assez limité, mais étonnamment, c’est loin d’être aussi catastrophique qu’on aurait pu l’imaginer.

En tant que metteur en scène, Casper Van Dien s’en sort même pas si mal que cela, il nous offre même quelques plans assez sympas et au niveau de la photographie, le film est assez joliment filmé, même si cela ressemble pas mal aux téléfilms que l’on peut découvrir sur Gully. Attention, toutefois, le film n’est pas destiné aux plus jeunes, car on aurait tout de même droit à une décapitation et à un bras coupé.

Quant au prince Barrow, qui ne sait pas qu’il est prince et qui sortira la princesse de son profond sommeil, interprété par Finn Jones ("Détour Mortel 5", "Game of Thrones"), il faut admettre qu’il est plutôt bien choisi pour le rôle, de même qu'Olivia d'Abo ("Conan le destructeur", "Bolero", "Nom de code: Nina", "Wayne's World 2") dans le rôle de la vilaine sorcière Tambria (Celle qui jettera le sort sur la malheureuse princesse!), même si physiquement, j’aurai bien vu plutôt Catherine Oxenberg à la place...

Enfin, tout est bien qui finit bien, le prince épousera la princesse et ils eurent beaucoup d'enfants!
Vous l’aurez compris "La Belle au Bois Dormant : La malédiction" est loin d’être une réussite, mais en tout cas on rigole bien et c’est le principal!

"La Belle au Bois Dormant : La malédiction" est sorti en DVD le 22 septembre 2015 chez Zylo dans une édition nous proposant le film au format 1.78:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio françaises Dolby Digital 5.1 et 2.0. Pas de vo (Du coup, on n'a pas le droit à la voix de Michael York en narrateur!) et pas de bonus, par contre! C'est dommage car des bonus, cela aurait pu être amusant!

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09.10.15

Permalien 14:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Dave est un petit délinquant qui mène sa vie entre drogue et violence, dans l’East End de Londres. Quand son « business » entraîne la mort de Tariq, son meilleur ami, Dave est terrassé, pour la première fois de sa vie, par la honte et le remords. Alors qu’il commence à faire la paix avec lui-même, son passé de criminel revient le mettre à l’épreuve...

Mon avis :

Avec son titre particulièrement explicite nous faisant immédiatement comprendre que cela se passe dans l'univers de la drogue et son affiche bien tape-à-l'œil où le héros nous braque avec son flingue, on se dit qu'on a affaire avec "Snow in Paradise" au nouveau film choc de l'année... Eh bien en fait, on sera surtout bien loin de s'imaginer à quoi ressemble en réalité ce film où la drogue ne sera finalement qu'accessoire...

Pour son premier film en tant que metteur en scène, Andrew Hulme, monteur de films comme "Slevin", "Control" ou encore "The American", s'est inspiré de faits réels pour montrer un autre visage de l'Islam que celui est sali par le terrorisme et surtout montrer que la religion peut aussi sortir des jeunes délinquants de l'engrenage dans lequel ils sont rentrés.

Même si l’histoire s’inspire de faits réels, celle-ci est tout de même une fiction, mais de nombreux éléments proviennent en fait du passé de l’acteur Martin Askew ("Nice Guy", "Offender", "Riot"), qui est ici co-scénariste du film et qui tient également l'un des rôles principaux, celui de l'oncle Jimmy, pour lequel le héros du film va travailler.

Ce héros, c'est Dave, joué par Frederick Schmidt ("Les poings contre les murs", "Second Coming"), un jeune toxicomane basculant dans le trafic de drogues et entraînant par la même occasion son meilleur ami, sans se soucier des éventuelles conséquences que cela peut avoir.

Des conséquences qui vont le mener peu à peu à avoir une nouvelle vision de la vie et l'amener à se convertir à l'Islam, grâce à sa rencontre avec Amjad, interprété par Ashley Chin ("Cherry Tree Lane", "Victim", "Les poings contre les murs", "Plastic"), que lui a présenté son ami Tariq, joué par Aymen Hamdouchi ("Harpoon", "Green Zone", "Touristes", "Zero Dark Thirty").

Contrairement à ce qu'on aurait pu imaginer, le film ne versera à aucun moment dans la violence gratuite, bien au contraire, puisque celle-ci se passera essentiellement hors champ... il faut reconnaître par contre que le film repose quasi entièrement sur les épaules de son acteur principal et sur son scénario sortant des sentiers battus.

Mais le film fonctionne aussi grâce au côté crédible des divers protagonistes du film, ne versant en effet jamais dans la caricature. Il n'y a en fait que des « monsieur, madame Tout- le-Monde », que des gens au physique finalement très communs, ce qui ne veut pas dire pour autant dépourvu de charisme...

Le message du film est intéressant et louable, mais au final, pas suffisamment exploité, mais il faut dire que dans la tête de Martin Askew et Andrew Hulme, ce film n'est que le premier d'une série de films, car avant toute chose, les deux hommes ont voulu montrer pour quelles raisons un homme issu d’une culture chrétienne peut se convertir à l’Islam et devenir musulman et ainsi se sortir de l’enfer de la drogue et de la délinquance et démontrer ainsi que cette religion n’est pas faite que d’extrémistes formant des fanatiques kamikazes. Car en ces périodes où le terrorisme fait rage, il faut bien admettre que des amalgames peuvent facilement naître dans la tête des gens. Ce qui est ma foi fort humain!

La mise en scène d’Andrew Hulme s’avère par contre par moments assez brouillonne, certains passages sont également quelque peu redondants ou un peu longuets, mais le film, malgré ses maladresses a le mérite de faire réfléchir et c’est déjà pas mal! Enfin, pour ceux qui ont l'habitude de couper le film avant la fin du générique, il est à noter qu'une petite scène figure à la fin...

"Snow in Paradise" aurait probablement gagné à être un peu plus percutant qu’il ne l’est, afin que son message ait plus d’impact et nous remue plus qu’il ne le fait, mais malgré tout, il nous pousse à la réflexion et nous apporte une vision intéressante de l’Islam. A voir!

"Snow in Paradise" est sorti le 8 juillet 2015 chez Wild Side Video en DVD, Blu-ray et VOD. Le DVD nous propose le film au format 2.40:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française Dolby Digital 5.1 et anglaise dts Digital Surround 5.1 & Dolby Digital 2.0 et sous-titres français optionnels, alors que le Blu-ray est 2.40:1 16/9ème avec une résolution de 1080 24p et contient des pistes audio française et anglaise dts-HD Master Audio 5.1 avec sous-titres français optionnels. Les bonus, communs aux deux éditions, se composent quant à eux d'un entretien avec l’acteur principal, intitulée «  About Schmidt, rencontre avec l’acteur principal  » (30’) et de la Bande-annonce du film en vost.

Snow in Paradise

Snow in Paradise
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Snow in Paradise (Blu-ray)

Snow in Paradise (Blu-ray)
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06.10.15

Permalien 04:10:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

En plein été, dans une maison de campagne perdue au milieu des champs de maïs et des bois, des jumeaux attendent le retour de leur mère. Lorsqu’elle revient à la maison, le visage entièrement bandé suite à une opération de chirurgie esthétique, les deux enfants mettent en doute son identité...

Mon avis :

Parmi la multitude de films d'horreur qui nous arrivent régulièrement, seule une poignée arrive à véritablement sortir du lot et à nous offrir quelque chose un tant soit peu original. C'est le cas en tout cas de "Goodnight Mommy" qui a fait sensation au dernier festival de Gérardmer en remportant notamment deux prix, le Prix du Jury Jeunes de la Région Lorraine et celui du Jury SyFy Universal...

"Goodnight Mommy" nous arrive d'Autriche et est le premier long métrage de fiction de Severin Fiala et Veronika Franz, qui n'avaient jusque-là réalisé que des courts métrages et un documentaire. Les deux metteurs en scène nous offrent ici un film d'horreur atypique, au sujet assez original. Il faut dire que la source d'inspiration du film ne l'est pas moins!

En effet, l'idée du film est venue à Veronika Franz en regardant une émission de téléréalité genre "Relooking extrême" où la transformation de l'être proche est telle que cela peut quelque peu effrayer les enfants lorsqu’ils découvrent la nouvelle apparence de leur mère ou leur père! En l’occurrence, c'est plus souvent celle de leur mère!

Toujours est-il qu'il est question dans "Goodnight Mommy" de deux jeunes garçons, jumeaux, âgés d'une dizaine d'années qui vivent seuls avec leur mère dans un coin isolé en pleine campagne. Celle-ci vient tout juste de subir une opération de chirurgie esthétique et a donc le visage complètement bandé, mais surtout, elle semble avoir changé depuis son retour. Plus distante, plus irritable, plus agressive très certainement aussi...

Enfin, ce ne sont que des suppositions car on n'aura en fait que très peu d'informations sur le passé de nos trois protagonistes. C'est donc ce que l'on ressent par rapport aux questionnements des jumeaux et à l'attitude de ces trois personnages.

Il règne en tout cas une atmosphère très froide, voir glaciale dans cette maison ultra moderne au design volontairement épuré pour accentuer cette sensation. De même, il règne tout au long du film une ambiance étrange, mystérieuse même, parfois à la limite de l'onirisme nécessitant de s'accrocher dès le début, car le film est dans l'ensemble assez peu rythmé et il ne s'y passe finalement pas grand-chose durant pratiquement les deux tiers du film.

Mais pour peu qu'on rentre dans l'histoire, celui-ci captive et impose peu à peu son atmosphère de plus en plus oppressante au spectateur, instaurant même un réel malaise dans sa dernière partie. C'est dans cette partie que l'horreur intervient véritablement et il faut bien avouer que certaines scènes sont assez éprouvantes.

Quant à la révélation finale, elle sera pour le moins inattendue et franchement bien vue! Que ce soit Susanne Wuest ("Antares", "Max Schmeling", "La lisière") ou les jumeaux Elias et Lukas Schwarz, tous les comédiens principaux du film sont vraiment impeccables dans leurs rôles respectifs et cela malgré l'inexpérience des deux jeunes garçons.

Le film est de plus joliment filmé et à l'ancienne, puisque les deux réalisateurs ont fait le choix de le tourner en 35 mm, un choix qu'on ne peut que saluer et apprécier! "Goodnight Mommy" est à mon avis typiquement le genre de films à voir plusieurs fois afin d'en découvrir toutes les subtilités et y voir tous les indices disséminés ici et là... Alors pourquoi ne pas tenter l'expérience!

Avec "Goodnight Mommy", Severin Fiala et Veronika Franz signent un film d’horreur subtil, basé essentiellement sur l’ambiance et qui nous prend véritablement aux tripes. Une belle claque en tout cas, comme on les aime!

"Goodnight Mommy" sort en DVD le 6 octobre 2015 (Aujourd'hui donc!) chez KMBO dans une très jolie édition digipack slim 3 volets, nous proposant le film au format 2.35:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio allemandes et françaises Dolby Digital 5.1 & 2.0 et sous-titres français amovibles. Côté bonus, on a le droit à un intéressant entretien avec Severin Fiala et Veronika Franz (5'49") filmé lors du festival de Gérardmer 2015, une galerie photos, des projets d'affiches et le film annonce.

Goodnight mommy

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05.10.15

Permalien 04:10:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Menée par Asbjörn, une bande de guerriers vikings exilés, partie piller la Bretagne, fait naufrage non loin des côtes écossaises. Coincés en territoire ennemi, ils parviennent à capturer la fille du roi d’Écosse et tentent d’atteindre la place forte de Danelag pour marchander leur butin. Le roi lance alors des mercenaires sanguinaires sur leurs traces. Pour les derniers vikings, la quête la plus périlleuse commence...

Mon avis :

Régulièrement de nouveaux films sur les vikings font leur apparition, mais il faut bien admettre que bien peu sont des réussites et malheureusement, ce "Northmen: Les Derniers Vikings" ne relèvera guère le niveau, même s’il restera très regardable...

Le réalisateur suisse Claudio Fäh ("Coronado", "Hollow Man 2", "Sniper: Reloaded") signe avec ce "Northmen - A Viking Saga", un film de vikings manquant cruellement de crédibilité et beaucoup trop propre sur lui... Et pourtant, nos vikings naufragés seront bien sales en sortant de l'eau! D'ailleurs, on se demande franchement comment ils peuvent être aussi dégoûtants... De la crasse ayant résisté à la tempête probablement? Enfin bon, les écossais n'auront pas de kilt, c'est déjà ça!

Tom Hopper ("Merlin", "Cold"), à ne pas confondre avec le réalisateur, fait vraiment trop « beau gosse » pour convaincre réellement, même si vos moitiés seront du coup certainement ravies de regarder ce film avec vous (Oui, je m'adresse aux hommes car le film de vikings, c'est avant tout une affaire d'hommes!).

D'ailleurs tous ces vikings seront bien sympathiques, beaucoup trop d’ailleurs et de plus, ils manqueront également franchement de charisme! En fait, il aurait fallu au casting uniquement des mecs de la trempe de Johan Hegg, le leader du groupe Amon Amarth, le groupe de viking metal qui a d'ailleurs signé la BO du film! Ou alors un Sébastien Chabal? Là, oui, on aurait pu y croire! Mais malheureusement le reste du casting sera du même acabit que l'acteur anglais...

A part peut-être Darrell D'Silva ("Closer to the Moon", "Montana"), dans le rôle de Gunnar, mais qui sera tout de même beaucoup trop sympa et attachant, malgré une bonne dégaine. C'est quand même bien dommage, car autrement les combats sont plutôt bien chorégraphiés et assez lisibles, les costumes pas mal du tout, les paysages magnifiques, mis de plus en valeur par une chouette photographie signée Lorenzo Senatore ("Détour mortel 3", "Phénomènes paranormaux", "Spiders").

Le film a donc dans l'ensemble de la gueule, mais bon, cela ne suffit pas! Beaucoup trop de détails dénotent, les moustaches ou barbes bien taillées, le maquillage (notamment le rouge à lèvres de la princesse!) etc.

Sans compter un personnage de moine se battant comme un Dieu au bâton et avec une petite barbichette tressée, vraiment, mais alors vraiment pas crédible! On aurait aimé également quelque chose de plus viscéral, plus brutal.

Il y a un peu de sang certes, un ou deux types qui se font méchamment cramer, mais cela reste quand même très soft! Quant aux méchants, on ne peut pas dire qu'ils soient particulièrement impressionnants! Autrement, le scénario est des plus classiques, même si on peinera quand même à avaler cette histoire de père près à sacrifier sa fille.

Un joli brin de fille d'ailleurs que cette Inghean, interprétée par Charlie Murphy ("'71", "Love/Hate", "Happy Valley"), qui n'aura d'ailleurs d'yeux que pour son beau kidnappeur... Il faut dire qu'il est tellement beau, grand, musclé... On dirait presqu'un Matt Pokora avec des cheveux longs!

"Northmen: Les Derniers Vikings" semble beaucoup trop calibré pour un public adolescent et reste dans l’ensemble quand même beaucoup trop « grand public » pour vraiment convaincre... Et puis, il y a ce casting de belles gueules, si éloigné de l’idée qu’on se fait des vikings!

"Northmen: Les Derniers Vikings" est sorti le 5 août 2015 chez Wild Side Video en DVD, Blu-ray et VOD. Le DVD nous propose le film au format 2.40:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio anglaise et française Dolby Digital 5.1 avec sous-titres français, suédois, norvégiens, danois et finlandais (Hommes du Nord, vous êtes servis!) optionnels. Quant au Blu-ray, il est lui curieusement au 1.85:1 16/9ème avec une résolution de 1080 24p avec pistes audio anglaise et française dts-HD Master Audio 5.1 et sous-titres français, suédois, norvégiens, danois et finlandais optionnels. Pour ce qui est des bonus, vu leur nombre, on aurait espéré être gâté... Eh bien, non! Cela ne sera que du promotionnel de très courtes durées! On a le droit aux featurettes suivantes : Making of (1'35"), "L'âme des vikings" (1'58"), "Vikings en action" (3'06"), BO d’enfer (1'46") et "Vikings vs. Loups" (3'09"). Dommage, on aurait bien aimé au moins avoir le droit au clip d'Amon Amarth et à la bande annonce. Il est à noter enfin que le DVD est également disponible depuis le 1er septembre au sein d'un coffret contenant également "Valhalla Rising, le guerrier des ténèbres" et "The Dead Lands, La terre des guerriers". Curieux choix pour ce dernier, même si le thème principal de ce coffret, ce sont les guerriers, car à l'origine, un coffret était prévu avec "Hammer of the Gods", qui lui aussi était un film de vikings...

Northmen, les derniers Vikings

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Northmen, les derniers Vikings (Blu-ray)

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04.10.15

Permalien 04:10:15, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Emprisonné pour un délit mineur à l’âge de 19 ans, JR apprend vite les dures réalités de la vie carcérale. Un monde dans lequel la protection est vitale pour survivre et JR se retrouve très rapidement sous l’œil vigilant du criminel le plus célèbre d’Australie, Brendan Lynch. Mais sa protection à un prix et Lynch et son équipe ont des plans pour leur jeune protégé...

Mon avis :

"Son of a Gun" fait parti de cette nouvelle vague de films sortant en e-Cinéma, cette nouvelle forme de distribution de films de qualité cinéma arrivant chez nous directement sur les plates-formes de vidéos à la demande au lieu de sortir en salles (malgré leur potentiel!) et auxquels semblent croire Wild Bunch et TF1 Vidéo...

Ce premier long-métrage de Julius Avery débute comme un film de taulards avec ce gosse un peu frêle, mais n'ayant pas froid aux yeux, interprété par le jeune Brenton Thwaites ("Oculus", "The Signal", "Maléfique", "Ride"), que Brendan Lynch, le personnage incarné par Ewan McGregor ("Trainspotting", "Le veilleur de nuit", "Velvet Goldmine", "Star Wars: Épisode I - La menace fantôme", "Moulin Rouge", "The Ghost Writer") va prendre sous son aile, malgré des débuts un peu tendus entre les deux hommes. Mais il faut dire que pour Brendan Lynch, ce rapprochement ne sera pas forcément désintéressé, puisqu'en fait, il comptera bien que le jeune JR l'aide par la suite à sortir de prison...

Et au bout d'une quart d'heure, le film va en effet prendre une tournure différente, puisque JR qui effectuait une courte peine va sortir et faire évader Lynch et deux de ses complices, aidé en cela par des connaissances de Lynch, qui vont le former et le fournir en armes. Là encore, cela ne sera pas désintéressé et tout cela aura pour but qu'ils accomplissent ensuite un casse historique...

Le film se décompose donc en diverses parties, bien distinctes, mais si ce sera bien évidemment un film de gangsters, ce qui prédominera, cela sera finalement les relations, d'une part amoureuses entre JR et la jolie Tasha, jouée par la plutôt mignonne Alicia Vikander ("Royal Affair", "Le septième fils", "Ex Machina") et d'autre part la relation d'amitié, presque paternelle entre JR et Lynch.

Brenton Thwaites est impeccable dans ce rôle de jeune finalement pas trop à sa place dans ce monde de voyous. On ressent en effet dès le départ qu’il n’est pas fait pour ce milieu et qu’il essayera d’en sortir d’une façon ou d’une autre. Ewan McGregor est égal à lui-même, crédible en bandit ayant un peu plus de plomb dans la cervelle que la moyenne...

Mais au final, ce sont surtout les seconds rôles qui apporteront le plus de crédibilité au film avec notamment Matt Nable ("Killer Elite", "Riddick", "Arrow") dans le rôle de Sterlo ou encore Damon Herriman ("La maison de cire", "J. Edgar", "Lone Ranger", "If You Love Me...", "La promesse d'une vie") dans le rôle de Wilson, un trafiquant d'armes assez barge...

Le scénario est très classique, sans réelle surprise, mais le film est suffisamment haletant et bien fichu pour qu’on le suive sans décrocher et finalement avec plaisir, sans pour autant qu’il ne nous laisse de souvenirs impérissables...

Parmi la vague de films sortis en e-Cinéma, "Son of a Gun" est le premier où je me dis qu’une sortie en salle n’était pas forcément nécessaire, ce qui n’empêche pas que cela soit malgré tout un bon petit film de gangsters, plein de bons sentiments... Un peu trop d'ailleurs?

"Son of a Gun" est sorti le 15 juillet 2015 chez TF1 Vidéo en DVD, Blu-ray et VOD. Le DVD propose le film au format 2.40:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio françaises et anglaises Dolby Digital 2.0 & 5.1 et sous-titres français amovibles, alors que le Blu-ray est lui au format 2.40:1 16/9ème avec une résolution de 1080p AVC avec pistes audio française et anglaise dts-HD Master Audio 5.1 et sous-titres français amovibles. Il est à noter également que ces éditions disposent de sous-titres pour sourds et malentendants. Enfin, au niveau des bonus, communs aux deux formats, ils se composent des coulisses du tournage (19'33") et d'interviews d’Ewan McGregor (18'20"), Brenton Thwaites (22'42") et Alicia Vikander (14'43").

Son of a Gun

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Son of a Gun (Blu-ray)

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03.10.15

Permalien 09:11:11, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Fuyant leur planète devenue inhospitalière, des extra-terrestres tentent de conquérir la Terre. S’appuyant sur la superstition de l’homme, ils ressuscitent deux scientifiques qui vont alors ramener à la vie tous les grands monstres : Dracula, Frankenstein, le loup-garou, la momie… Ayant découvert leur plan de conquête, et face à la population effrayée, le professeur Warnoff va tenter de déjouer leurs attaques.

Mon avis :

Contrairement à ce que laisse supposer le titre, "Dracula contre Frankenstein" ne nous offrira pas vraiment d'affrontement entre ces deux monstres légendaires de la Universal, mais bon ce titre devait certainement paraître très vendeur aux distributeurs étrangers (Ce titre fût exploité également notamment en Angleterre, aux États-Unis et en Allemagne!), car le titre original "Los monstruos del terror" est tout de même plus fidèle à ce qu'est réellement le film. En fait, cela sera surtout d'ailleurs le Loup-Garou contre les autres monstres de la Universal! En tout cas, un film rassemblant à la fois Dracula, la Momie, Frankenstein et le Loup-Garou, il faut bien avouer que cela ne manque pas d'intérêt pour tout amateur de films d'horreur!

Ce "Dracula contre Frankenstein" n'est pas à confondre avec les films d'Al Adamson et de Jess Franco, respectivement sortis en 1971 et 1972. Celui-ci est sorti en 1970 et a été réalisé en partie par le réalisateur originaire d'Argentine Tulio Demicheli ("Le fils du capitaine Blood", "Deux garces pour un tueur", "Un homme, un colt", "Arriva Sabata!", "Les 2 visages de la peur") et en partie par son compatriote Hugo Fregonese ("Quand les tambours s'arrêteront", "Le signe des renégats", "Passage interdit", "Jack l'éventreur", "Le raid", "Les sept tonnerres") et le producteur Eberhard Meichsner ("Les rayons de la mort du Dr. Mabuse"), qui finirent le film.

Il s'agit d'une co-production hispano-italo-germanique au scénario abracadabrant signé Paul Naschy ("Les vampires du Dr. Dracula", "La furie des vampires", "L'empreinte de Dracula", "Le bossu de la morgue"), où des extraterrestres ayant pris forme humaine décident de redonner vie aux célèbres monstres que sont Dracula, Frankenstein, la Momie et le Loup-Garou afin que ceux-ci exterminent la race humaine!

Comme dans beaucoup de films d'horreur espagnol des années 60/70, on retrouve le château du Dr. Orloff immortalisé par Jess Franco, apportant un côté forcément assez gothique au film, mais autrement l'ambiance sera très différente des films de monstres de la Universal, auxquels le film rend hommage, flirtant plus vers une ambiance très sixties aidé en cela par la musique typique de cette période.

Le film souffre autrement pas mal de longueurs, se réveillant essentiellement vers la fin lorsque le Loup-Garou affrontera les autres monstres. Comme on pouvait s'en douter, le Loup-Garou est interprété par Paul Naschy en personne, rôle qu'il interpréta en effet à de nombreuses reprises.

Autrement parmi le casting du film, on reconnaîtra notamment Michael Rennie ("Le jour où la terre s'arrêta", "La tunique", "Le monde perdu") dans le rôle du Dr. Odo Warnoff, dont cela sera le tout dernier rôle puisque l'acteur décéda le 10 juin 1971 à l'âge pourtant de seulement 61 ans, la belle Karin Dor ("Le trésor des montagnes bleues", "Le masque de Fu-Manchu", "On ne vit que deux fois", "Le vampire et le sang des vierges", "L'étau") dans le rôle de Maleva Kerstein et la non moins charmante Patty Shepard ("La furie des vampires", "Les pétroleuses", "Folie meurtrière", "La brute, le colt et le karaté") dans celui d'Ilsa (Quel joli prénom!).

Et dans les rôles des monstres me direz-vous? Eh bien dans celui de Frankenstein (enfin du monstre de Farancksalan!) se cache en fait Ferdinando Murolo ("La lame infernale", "Calibre magnum pour l'inspecteur", "La guerre des gangs") et dans celui du Comte Janos de Mialhoff (Euh oui, comme pour la créature de Frankenstein, ils n'ont pas voulu l'appeler Dracula! Peur d'un procès?), Manuel de Blas ("Le bossu de la morgue", "Le monde des morts-vivants", "Histoire d'O: Chapitre 2", "Slugs").

Les maquillages sont dans l'ensemble assez kitsch et prêteront donc parfois à sourire, mais certains sont tout de même pas mal du tout, notamment celui de la Momie. De plus, certains effets font quand même leur petit effet et le film a dans l'ensemble plutôt de la gueule grâce notamment à ses costumes et ses décors assez réussis. Par contre, il fait assez décousu par moments et manque cruellement de rythme...

Dans l’ensemble, ce "Dracula contre Frankenstein" s'avère être une curiosité assez plaisante à regarder tout de même, mais on sera loin du chef d’œuvre!

"Dracula contre Frankenstein" est sorti en DVD le 1er septembre 2015 chez Artus Films dans une splendide édition digipack slim nous proposant le film au format 2.35:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française, espagnole et allemande Dolby Digital 2.0 mono et sous-titres français. En guise de bonus, on trouve une présentation du film par Alain Petit intitulée "Les monstres de la terreur", le générique espagnol, une galerie d’affiches et de photos et les bandes-annonces de la collection Ciné de Terror dont celle du film.

Dracula contre Frankenstein

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02.10.15

Permalien 04:10:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Présentation :

"Tales of Tomorrow", la toute première série télé américaine de science-fiction destinée aux adultes! Chaque épisode de "Tales of Tomorrow" est adapté d’une nouvelle ou d’un roman de science-fiction. C’est ainsi que pour la première fois les œuvres d’auteurs tels que Arthur C. Clarke ("2001 : l’Odyssée de l’espace"), Fredric Brown ("Arena"), Philip Wylie ("Le Choc des mondes"), etc. sont portées au petit écran. Un défilé de stars!!! Veronica Lake, Boris Karloff, Lon Chaney Jr., Paul Newman, James Dean...

Mon avis :

De 1951 à 1953, le réseau ABC diffusa la série "Tales of Tomorrow", une série S.F. pour adultes restée inédite chez nous où chaque épisode est adaptée d'une nouvelle ou d'un roman de Science-fiction et qui vue défiler un grand nombre de stars...

Sur les 86 épisodes qui furent diffusés, Bach Films nous en propose ici une sélection de 23 (Eh oui, malheureusement il est annoncé 24 épisodes, mais "Vol d’essai", le cinquième épisode qui devait figurer sur le premier disque n’est finalement pas présent en raison d’un problème d’authoring...) parmi les meilleurs. La série a la particularité d’être entrecoupée de publicités de la joaillerie fantaisiste Jacques Kreisler, donnant un petit côté assez amusant à celle-ci par le côté très kitsch de ces pubs.

"Verdict from Space", le tout premier épisode de la série, réalisé par un certain Leonard Valenta, débute lors du procès de Gordon Kent, interprété par Lon McCallister ("La maison rouge", "The Big Cat"), un homme accusé d'avoir assassiné le professeur Adrian Sykes, joué par Martin Brandt ("Le diable à 4 heures", "Morituri", "Le dossier Odessa"), pour de l'argent... L'épisode est assez plaisant à regarder, même s'il nous laissera tout de même quelque peu sur notre faim.

Le deuxième épisode proposé, qui est d'ailleurs le deuxième épisode de la série également, intitulé "Blunder", également réalisé par Valenta, nous ménage un bon petit suspens avec ce savant refusant d'entendre les mises en garde de ses confrères sur le danger de ses recherches en cours, qui risquent de détruire la planète toute entière... Parmi le casting, on trouve dans le rôle principal, Robert Allen ("Le baron Gregor", "Crime et châtiment"), qui endosse ici le rôle de Carl Everson.

Le troisième épisode ici proposé est en fait le huitième et s'intitule "The Dark Angel". Il s'agit d'un épisode où une femme, interprétée par Meg Mundy ("Les yeux de Laura Mars", "Liaison fatale", "Traquée"), s’aperçoit qu'elle est en train de changer et qu'elle appartient en fait à une nouvelle espèce d'êtres supérieurs... Un très bon épisode où l'on pourra regretter simplement qu'ils aient choisi un mari, joué par Sidney Blackmer ("Little Caesar", "Comment tuer votre femme", "Rosemary's Baby "), peut-être un peu trop vieux et pour lequel on n'éprouvera aucune réelle empathie...

Avec le quatrième épisode présent sur ce coffret, c'est un grand nom de la Science-fiction qui fait son apparition, puisque l'histoire est tirée d'une nouvelle de H.G. Wells. "The Crystal Egg" est en fait le neuvième épisode de la série et est réalisé par Charles S. Dubin ("Hawaï, police d'état", "Kojak", "M.A.S.H."), qui réalisa d'ailleurs en tout 6 épisodes de la série. L'épisode est assez prenant, même si le personnage du client, qui est assez intrigant, n'est à mon avis pas suffisamment exploité, puisque l'histoire se concentrera essentiellement autour du professeur Frederick Vaneck, joué par Thomas Mitchell ("Autant en emporte le vent", "La vie est belle", "Le train sifflera trois fois"), qui passera pour fou auprès de ses collègues pour avoir vu Mars à travers un œuf de cristal...

L'épisode suivant est "Sneak Attack" et est en réalité le treizième de la série. Il s'agit d'un épisode assez moyen où un espion américain, joué par Zachary Scott ("L'homme du Sud", "Le roman de Mildred Pierce", "La jeune fille"), se retrouve dans une chambre d'hôpital dans le camp ennemi, après qu'on lui ait tiré dessus et d'où il va essayer de déjouer une attaque qui serait fatale aux États-Unis avec l'aide de la femme médecin qui l'a en charge...

"The Invader", le quatorzième de la série, est réalisé par Don Medford ("La quatrième dimension", "Les charognards", "L'organisation"), le metteur qui réalisera le plus d'épisodes de la série. Après un début quelque peu laborieux, on se laisse prendre à cette histoire de soucoupe volante échouant en pleine mer à côté du bateau occupé par l'équipe du Dr. Burroughs, interprété par Edgar Stehli ("La tour des ambitieux", "Les frères Karamazov"), un scientifique ne voyant que par la science... Dans cet épisode, on remarquera essentiellement la présence de William Eythe ("Le chant de Bernadette", "Le Porte-avions X", "La Maison de la 92e rue"), qui eut un destin tragique et qui mourra à l'âge de 38 ans et d'Eva Gabor ("Gigi", "Les arpents verts").

Arrive alors l'épisode que j'attendais pour ma part le plus, "Frankenstein", adapté du roman de Mary Shelley. Cet épisode, qui est en fait le seizième de la série, a été également réalisé par Don Medford. L'épisode est assez plaisant à voir avec une créature, interprétée par Lon Chaney Jr. ("Le loup-garou", "Le spectre de Frankenstein", "Frankenstein rencontre le loup-garou"), au maquillage assez réussi. Il est d'ailleurs assez amusant que constater que celui qui a interprété à plusieurs le loup-garou se retrouve à faire la créature de Frankenstein qu'il avait eu l'occasion d'affronter! En fait, c'est plus au niveau du personnage de Victor Frankenstein que cela pêchera, John Newland ("Les créatures de l'ombre") n'étant ici pas vraiment à la hauteur du personnage!

C'est ensuite l'épisode 22 de la série qui nous est proposé, "The Children's Room", un très bon épisode une nouvelle fois réalisé par Don Medford adapté d'une histoire écrite de Raymond F. Jones nous parlant d'une race mutante supérieure qui vivrait parmi nous. Un épisode où l'on remarquera notamment la présence d'Una O'Connor ("L'homme invisible", "La fiancée de Frankenstein", "Les aventures de Robin des Bois") dans le rôle de la bibliothécaire de la section enfants.

L'épisode suivant est "Flight Overdue", le 26ème de la série, toujours réalisé par Don Medford, un épisode assez décevant, il faut l'admettre, où il est question d'une femme pilote, interprétée par Veronica Lake ("Les voyages de Sullivan", "Tueur à gages", "Ma femme est une sorcière", "Le dahlia bleu"), ayant mystérieusement disparue au dessus du Pacifique...

Vient ensuite "Time to Go", l'épisode 29 de la série, réalisé encore et toujours par Don Medford, un épisode faisant parti des meilleurs de la série avec un suspens bien tenu pour cette histoire d'envahisseurs où le personnage de Natalie, incarné par Sylvia Sidney ("Furie", "Agent secret", Meurtres sous contrôle", "Damien, la malédiction II", "Beetlejuice", "Mars Attacks!") a souscrit sans le savoir un épargne temps avec des êtres venus d'ailleurs...

Si l'épisode suivant, "Plague from Space", l’épisode 30 de la série, réalisé également par Don Medford, n'aura de toutes évidences pas bénéficié d'un budget suffisant par rapport à ses ambitions, cela demeurera toutefois un épisode plutôt plaisant et haletant avec dans le rôle principal Gene Raymond ("La Belle de Saïgon", "Ex-Lady", "Vivre et aimer", "Carolyn veut divorcer") jouant un colonel quelque peu porté sur la boisson et qui va être confronté à l'arrivée sur sa base d'un vaisseau venu de l'espace.

Cet épisode va être suivi du suivant direct dans la série (le 31ème donc!), "Red Dust", également mis en scène par le même réalisateur (Il faut dire que le bonhomme en a réalisé 37 à lui tout seul!), un épisode au scénario assez original qui souffrira toutefois d'une interprétation assez mauvaise malheureusement... Parmi eux, on remarquera toutefois la présence de Lex Barker ("Tarzan et la belle esclave", "La révolte des indiens apaches", "Le trésor des montagnes bleues"), connu pour avoir été l'interprète de Tarzan et pour avoir joué dans les Winnetou et de Fred Stewart ("La fièvre dans le sang", "Deux copines, un séducteur", "Dans la chaleur de la nuit").

D'après une courte histoire de Cyril M. Kornbluth, "The Little Black Bag", qui sera adaptée d'ailleurs également pour la série "Night Gallery", est un très bon épisode malgré un casting pas particulièrement marquant. Il est question dans ce 35ème épisode, réalisé par Charles S. Dubin, d’un médecin qui va découvrir une sacoche de médecin, venue du futur et contenant des remèdes miracles...

On découvre ensuite "The Miraculous Serum", l'épisode 38 toujours mis en scène par Medford. Un épisode très plaisant à regarder où il est question d'un sérum miracle qui permet au corps humain de s'adapter à tout. A la maladie certes, mais pas seulement... Dans le rôle de la malade sauvée, on retrouve notamment la charmante Lola Albright ("Le champion", "La cité pétrifiée", "Un direct au cœur", "Les félins"), qui est ici absolument pétillante et l'acteur Richard Derr ("Le choc des mondes", "American Gigolo", "Firefox, l'arme absolue").

"The Duplicates", l'épisode 40, encore réalisé par Don Medford, bénéficie quant à lui d'un très bon scénario écrit par Richard M. Simon où il est question de deux mondes parallèles cherchant à s'éliminer. La chute est assez prévisible, mais l'épisode tient tout de même en haleine jusqu'au bout et Darren McGavin ("Dossiers brûlants", "Les naufragés du 747", "Le contrat", "Flic ou zombie", "Billy Madison") y est vraiment excellent.

C'est l'épisode 41, "Ahead of His Time", écrit et interprété par Paul Tripp ("Maybe Baby ou Comment les Anglais se reproduisent") qui nous est proposé ensuite. Un épisode dont on ignorera curieusement qui est le réalisateur et où il est question d'un voyageur dans le temps qui va sauver le monde. Un épisode au final assez moyen, mais qui se laisse regarder!

On passe ensuite aux épisodes 43 de la première saison, "Ice from Space", suivi du 8ème de la saison 2, "Many Happy Returns", deux épisodes de S.F. réalisés de nouveau par Don Medford, souffrant terriblement de leur faible budget et où on ne retiendra principalement que la présence dans "Ice from Space" de Paul Newman ("L'Arnaqueur", "Luke la main froide", "Butch Cassidy et le Kid", "La Tour infernale", "Les Sentiers de la perdition") dans son premier vrai rôle et de Raymond Bailey ("Picnic", "Tarantula", "L'homme qui rétrécit", "Sueurs froides")...

Très bonne surprise en revanche avec "Another Chance", le vingt-quatrième épisode de cette seconde saison! Un épisode, toujours mis en scène par Don Medford, avec en vedette Leslie Nielsen ("Planète interdite", "L'Aventure du Poséidon", "Y a-t-il un pilote dans l'avion ?", "Le Bal de l'horreur", "Creepshow"), dans le rôle d'un petit malfrat désirant changer de vie...

Très décevant, c'est ce qui convient le mieux pour qualifier "The Great Silence", l'épisode suivant (le vingt-cinquième de cette saison 2), toujours réalisé par Don Medford, un épisode qui vaut uniquement pour la présence de Burgess Meredith ("Rocky", "La sentinelle des maudits", "Le choc des Titans", "Les anges de la nuit") et plus anecdotiquement de Lilia Skala ("Flashdance", "Le dernier testament", "Engrenages"), car autrement cet histoire de personnes devenues soudainement muettes ne tient absolument pas la route! En effet, on a l'impression de voir des acteurs s'exprimant comme dans un film muet et non de voir des personnes muettes qui elles s'exprimeraient forcément différemment, en écrivant par exemple... Un épisode donc à oublier!

L'épisode qui nous est proposé ensuite, "Past Tense" (le trentième épisode de cette saison), également mis en scène par Don Medford, mettant en scène Boris Karloff ("Frankenstein", "La Momie", "Le Chat noir", "Le Récupérateur de cadavres", "Le Corbeau", "Les Trois Visages de la peur") relève heureusement le niveau avec une histoire de voyage dans le temps plutôt bien écrite.

Arrive ensuite l'excellent "The Evil Within", le trente-cinquième épisode de la deuxième saison, réalisé encore et toujours par l'infatigable Don Medford, mettant en scène Rod Steiger ("Sur les quais", "Docteur Jivago", "Dans la chaleur de la nuit", "Il était une fois la révolution", "Amityville, la maison du diable") et le tout jeune James Dean ("À l'est d'Eden", "La fureur de vivre", "Géant") dans une histoire où se distingue l'actrice Margaret Phillips ("Ma vie à moi", "Au risque de se perdre"), fantastique en femme d'un scientifique devenue démoniaque suite à l'ingestion d'une substance chimique mis au point par son mari...

Enfin, le dernier épisode qui nous ait proposé est le trente-huitième de la saison, "The Spider's Web", réalisé par devinez qui? Don Medford! Vous l'auriez deviné, n'est-ce pas? Cette histoire de naufragés arrivés sur une île peuplée d'insectes géants ne tiendra pas vraiment ses promesses à cause d'un budget trop limité... On notera toutefois la présence d'Henry Jones ("3h10 pour Yuma", "Sueurs froides", "Butch Cassidy et le Kid", "Échec à l'organisation"), qui aura de nouveau affaire à de vilaines araignées presque quarante ans plus tard dans "Arachnophobie" de Frank Marshall...

Bach Films nous offre au final une sélection plutôt intéressante de cette série assez méconnue où sont passées de nombreuses futures stars, mais on regrettera tout de même l’absence de quelques épisodes qui paraissaient assez intéressants comme l’adaptation en deux parties de "Vingt mille lieues sous les mers" de Jules Verne et de quelques épisodes où figuraient de grands acteurs et en particulier d’autres épisodes où jouaient également Leslie Nielsen...

"Tales of Tomorrow" est sorti en DVD chez Bach Films le 11 mai 2015 dans un splendide coffret digipack 4 volets avec sur-étui. Les 23 épisodes (et non 24 comme indiqué sur le packaging, l’épisode "Vol d’essai" n’étant finalement pas présent suite à un problème d’authoring!) sont répartis sur 4 disques avec une image en N&B au format 1.33 :1 4/3 et pistes audio anglaises mono et sous-titres français imposés. Enfin, en guise de bonus, on trouve une présentation de la série par Stéphane Bourgoin (10'04").

Tales of tomorrow / Coffret 4 DVD

Tales of tomorrow / Coffret 4 DVD
Fnac à 30€
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01.10.15

Permalien 04:10:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Deux frères brouillés depuis plusieurs années décident de se retrouver dans leur maison d’enfance au cœur de l’Alaska sauvage. Alors qu’ils partent en randonnée pour quelques jours en forêt avec leurs femmes, ils se retrouvent traqués par un grizzly féroce et bien décidé à tous les tuer...

Mon avis :

Allez savoir pourquoi "Into the Grizzly Maze", le second long métrage de David Hackl ("Saw V") en tant que réalisateur, se retrouve à sortir chez nous sous le titre "Piégés", titre déjà utilisé à plusieurs reprises pour d'autres films, pouvant créer ainsi une certaine confusion chez le consommateur... On pense notamment au film de Eduardo Rodriguez avec Dolph Lundgren ou encore au film de Miguel Bardem avec Victoria Abril, tous deux portant exactement le même titre, mais aussi à "Piégé" de Yannick Saillet ou encore à " Piégée" de Steven Soderbergh. Du coup, je ne suis pas convaincu que ce choix soit vraiment judicieux, mais bon...

David Hackl est bien connu pour avoir été le chef décorateur des deuxième, troisième et quatrième volets de la saga "Saw", mais aussi de films plutôt sympathiques comme "Skinwalkers", "Outlander", "Repo! The Genetic Opera" ou encore "The Forest". Avec "Into the Grizzly Maze", il signe un thriller dans lequel un groupe d'individus se retrouvent aux prises avec un grizzly particulièrement agressif... Il faut dire que si on le prive de nourriture le pauvre!!!

Bon, soyons clair, le film est dans l’ensemble assez prévisible et pas forcément très crédible, mais cela n'en demeure pas moins une petite série B fichtrement efficace et sanglante avec des effets spéciaux de maquillages impressionnants, qui devraient ravir les amateurs de films d'horreur. Il est vrai qu’on n’en attendait pas moins de la part David Hackl!

Le film bénéficie en outre d'une jolie distribution avec dans le rôle des frères que tout oppose, James Marsden ("Comportements troublants", "Fausses rumeurs", "X-Men", "Superman Returns", "The Box", "Chiens de paille") dans celui de Rowan, un jeune rebelle sortant tout juste de prison et Thomas Jane ("Peur bleue", "The Punisher", "The Mist", "Mutant Chronicles", "Fais leur vivre l'Enfer Malone", "Dark Country") dans celui de Beckett, son frangin flic (Eh oui! Il fallait bien!).

A leurs côtés, on retrouve la très jolie Piper Perabo ("Coyote Girls", "La crypte", "Le prestige", "Projet Lazarus", "Infectés", "Looper"), ainsi que Scott Glenn ("Apocalypse Now", "L'étoffe des héros", "La forteresse noire", "Silverado", "Le silence des agneaux", "Backdraft", "W., l'improbable président") et le génial Billy Bob Thornton ("Armageddon", "Un plan simple", "À l'ombre de la haine", "Intolérable cruauté", "Bad Santa").

Une belle brochette de stars en somme, mais la vraie star du film, cela sera quand même Bart the Bear ("Jusqu'au cou", "Une vie inachevée", "Into the Wild", "Nouveau départ", "Game of Thrones"), qui est, il faut bien l'avouer, une bien belle bête! Massive! Il ne faut toutefois pas le confondre avec celui qui tourna dans "L'Ours", "Légendes d'automne" ou encore "À couteaux tirés" et qui décéda en 2000, l’année justement de la naissance de l’ours qui nous concerne et qui semble avoir remplacé ce dernier...

Le film est joliment filmé avec une photographie dans l'ensemble assez réussie signée James Liston ("Lost Identity") mettant bien en valeur les paysages forestiers et montagneux de l’Alaska, en dehors de quelques moments à la colorimétrie un peu trop criarde...

Régulièrement on a le droit à des films mettant en scène de vilains grizzlis, celui-ci fait parti des meilleurs avec "Grizzly, le monstre de la forêt" de William Girdler bien entendu...

"Piégés" est sorti le 16 septembre 2015 chez Marco Polo Production en DVD et Blu-ray. Le DVD nous propose le film au format 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 5.1 et sous-titres français imposés, alors que le Blu-ray est lui au format 1.85:1 16/9ème avec une résolution de 1080p et contient des pistes audio française et anglaise dts-HD Master Audio 5.1 et des sous-titres français imposés.




Fnac à 13.89€
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30.09.15

Permalien 04:10:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Automne 1944. Si, en Europe, la Deuxième Guerre Mondiale tire sur sa fin, les combats restent violents, À 51 ans, après 20 mois de chômage, Thierry commence un nouveau travail qui le met bientôt face à un dilemme moral. Pour garder son emploi, peut-il tout accepter ?

Mon avis :

Pour son sixième long-métrage, Stéphane Brizé ("Je ne suis pas là pour être aimé", "Entre adultes", "Mademoiselle Chambon", "Quelques heures de printemps") aborde un sujet qui touchera forcément beaucoup de monde, celui du chômage et de la dure loi du travail...

Avec "La loi du marché", le réalisateur plonge ses spectateurs dans une fiction tournée de façon quasi documentaire avec une majeure partie d'acteurs amateurs auditionnés pour l'occasion afin de coller au maximum à la réalité. Un pari audacieux, mais payant!

En fait à part Vincent Lindon ("L'étudiante", "La crise", "La moustache", "Pour elle", "Welcome"), seuls Xavier Mathieu ("Ma part du gâteau", "De toutes nos forces", "Une famille à louer") et Soufiane Guerrab ("Regarde-moi", "Banlieue 13: Ultimatum", "Paulette"), sont autrement acteurs et encore, dans le cas de Xavier Mathieu, il s'agit d'un ancien délégué syndical de la CGT de l'usine Continental AG de Clairoix devenu depuis comédien et jouant le plus souvent des rôles de syndicalistes comme c'est ici le cas. De façon plus anecdotique, l'acteur et producteur du film Christophe Rossignon ("La haine", "Assassin(s)", "Irréversible", "L'affaire Farewell"), n'apparaît pas à l'écran, mais jouera toutefois l'employeur sur Skype...

Vincent Lindon, en tout cas, est parfaitement crédible dans le rôle de ce quinquagénaire, tout d'abord chômeur (il faut dire que l’acteur en avait déjà incarné un dans "Fred" de Pierre Jolivet, ainsi que dans "La Crise" de Coline Serreau! Il doit commencer à connaître le sujet...) et dans un second temps en travailleur ayant accepté par dépit un poste très éloigné de son profil...

Toute personne ayant connu le chômage ou le vivant malheureusement encore actuellement, se reconnaîtra forcément dans le personnage de Thierry Taugourdeau et appréciera à quel point le film dénonce l'inefficacité de Pôle Emploi. Vous savez ce truc qui remplace soi-disant L'ANPE et les Assedic, en les regroupant en un seul organisme! Sauf que dans les faits, il y a un Pôle Emploi qui remplace l'ANPE et un qui remplace les Assedic et que du coup cela revient à peu près au même qu’auparavant et que vous avez toujours deux bâtiments différents mais sans qu’il soit possible maintenant de les différencier et donc forcément vous vous y perdez un peu plus!

Et cerise sur le gâteau, afin d’éviter les queues, qui vous permettez malgré tout d’être reçu dans la journée, maintenant vous devez attendre un rendez-vous... Ce qui peut prendre plus de dix jours! Génial! C’est ça le progrès! Ça sent le vécu, non? Bon, dans mon cas, cela ne me concerne plus directement, mais comment ne pas avoir peur pour ses enfants? Toujours est-il que Stéphane Brizé montre parfaitement ici, les propositions d’emplois et de formations inadaptées, inutiles ou sans espoir d’embauches et également le désespoir et la honte ressentie lorsqu’on est dans cette situation.

Dans un second temps, le personnage de Thierry Taugourdeau a retrouvé un emploi, mais sans rapport avec ce qu’il recherchait, peu rémunéré et guère intéressant, un boulot dans la sécurité dans un hypermarché où cette fois, le réalisateur montrera, de façon volontairement exagérée, le côté profondément inhumain d’une enseigne licenciant ses employés pour des prétextes quelque peu douteux et légers ; de petites fraudes de cartes de fidélité ou des vols de coupons de réductions déjà utilisés...

Des actes, certes punissables, mais de là à aller jusqu’au licenciement, surtout lorsqu’on sait que son personnel ne gagne pas des mille et des cents! Cela laisse perplexe! Et bien entendu, ce ne sont ici que des prétextes pour licencier du personnel en cette période de crise! Car c’est évidemment de ça qu’il est également question dans le film. Son ombre planant en permanence au dessus des personnages... L’employeur cherche ici à faire des économies et le personnel reste alors surtout par nécessité!

C’est évidemment assez caricatural, mais en même temps, tellement proche parfois de la réalité! On pourra certes reprocher au réalisateur d’avoir accentué les difficultés de son personnage en rajoutant un fils handicapé, mais quelque part cela justifie encore plus sa nécessité de conserver son nouvel emploi... Au niveau de la mise en scène, le cinéaste ayant opté pour un style assez réaliste, proche de la réalité et du documentaire, forcément, cela ne fera pas dans la démonstration ou dans les cadrages hallucinants. Cela n’en demeure pas moins un très beau film filmé dans un beau CinemaScope afin de rappeler qu’il s’agit ici tout de même de cinéma.

Pour "La loi du marché", Vincent Lindon a remporté le Prix d'interprétation masculine au 68ème Festival de Cannes, une récompense à mon avis amplement méritée pour un film qui aurait largement mérité de récupérer d’autres prix...

"La loi du marché" sort le 7 octobre 2015 chez Diaphana en DVD, Blu-ray et VOD. Le DVD proposera le film au format 2.35:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio françaises Dolby Digital 5.1 & 2.0, alors que l'édition Blu-ray sera au format 2.35:1 16/9ème avec une résolution de 1080p AVC et contiendra des pistes audio françaises dts-HD Master Audio 5.1 & 2.0. Une piste en audiodescription pour malvoyants et des sous-titres pour sourds et malentendants sont également disponibles sur les deux formats. Les bonus, communs aux deux éditions, se composeront quant à eux, d'un commentaire audio de Vincent Lindon et Stéphane Brizé, d'un entretien avec le réalisateur Stéphane Brizé, de bouts d’essai des comédiens amateurs du film, d'une séquence coupée présentée par Stéphane Brizé et de Bandes-annonces de l'éditeur. Enfin, il est à noter qu'un coffret DVD réunissant "Mademoiselle Chambon", "Quelques heures de printemps", et "La loi du marché", les trois derniers films en date de Stéphane Brizé, sera disponible à la même date.

26.09.15

Permalien 04:10:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

A la tête d’un véritable empire criminel, Quinn Forte avait tout : le pouvoir, l’argent, un frère qui l’idolâtrait et une femme qui l’aimait. Mais il avait aussi des ennemis. En une seule nuit, il a tout perdu : il est arrêté, son père est assassiné, et son frère pense qu’il est derrière tout cela. A la sortie de prison, il se rend compte que Campbell, le nouveau boss, ne le laissera pas en paix. Quinn décide de l’affronter avec un ex garde du corps.

Mon avis :

Alors qu'on attend avec impatience la sortie prochaine de "The Punisher" chez The Ecstasy Of Films dans une édition qui s'annonce comme exceptionnelle, Filmedia de son côté nous permet de découvrir "Blood of redemption", l'un des derniers DTV en date de Dolph Lundgren, une petite série B bourrée d'action et ma foi, assez sympathique...

Réalisé par Giorgio Serafini ("Game of Death", "Hard Rush", "A Certain Justice") et Shawn Sourgose ("Premonitions"), "Blood of redemption" est une classique histoire de mafia racontée du point de vue d'un homme de main, interprété par Dolph Lundgren ("Rocky IV", "Les maîtres de l'univers", "Dark Angel", "Dans les griffes du dragon rouge", "The Expendables", "Universal Soldier: le jour du jugement").

L’histoire commence ici par une scène où Axel, le personnage qu’il incarne, se fait abattre par son patron... Sympa le Boss! Au moment de mourir, il nous raconte alors son histoire et celle donc de cette famille mafieuse pour laquelle il travaillait. Une charmante famille interprétée par un sacré casting! Cela sera d’ailleurs l’un des points forts du film!

Parmi eux, il y aura tout d'abord Billy Zane ("Calme blanc", "Sniper", "Le fantôme du Bengale", "Titanic", "Danny Balint", "BloodRayne"), jouant le rôle de Quinn, le plus pacifiste des deux fils, mais faisant tout de même parti de la pègre comme son papa...

Son père, puisqu'on en parle, sera quant à lui interprété par Robert Miano ("Un justicier dans la ville", "New York, 2 heures du matin", "China Girl", "Nos funérailles", "Donnie Brasco", "Giallo"), un acteur certes moins connu, mais un second couteau qu'on a l'habitude de voir notamment dans de nombreux films de gangsters.

Après, c'est en revanche du plus lourd avec d'une part Robert Davi ("Les Goonies", "Le contrat", "Permis de tuer", "Un flic dans la mafia", "Maniac Cop 2", "Predator 2"), dans le rôle de Hayden et Vinnie Jones ("Hell Ride", "Midnight Meat Train", "Unités d’Élite", "N'embrasse pas la mariée"), dans celui de Campbell, son neveu. Pas mal, vous en conviendrez!

Toujours est-il que les deux metteurs en scène nous offrent tout ce qu’on est en droit d’attendre d’une série B d’action bien bourrine... De la baston, des gunfights et des jolies filles dénudées! Et dans tous ces domaines, on va être servi! En fait, le seul vrai regret qu’on pourra réellement avoir c’est au niveau du sang, dont les effets numériques seront beaucoup trop visibles. Franchement, on aurait préféré des effets spéciaux à l’ancienne! Cela traduit de toutes évidences un certain manque de moyens, mais on devine qu’une grosse partie du budget a dû aller dans les poches des acteurs vedettes.

Autrement, les combats sont plutôt bien chorégraphiés, avec un Gianni Capaldi ("Hard Rush", "A Certain Justice") virevoltant dans le rôle de Kurt, le frère de Quinn, devenu agent du FBI... Bon, là au niveau de la crédibilité, on repassera! Mais, quoiqu’il en soit, ce n’est pas un film à prendre à 100% au sérieux, donc ça passe!

Évidemment, il fallait bien une jolie gonzesse dans l'histoire pour mettre un peu plus la « merde » dans cette histoire de prise de pouvoir, cela sera la plutôt charmante Jelly Howie ("Victim", "Compound Fracture") dans le rôle de Loryn, une jeune femme qui n'aura pas froid aux yeux...

Giorgio Serafini et Shawn Sourgose ont voulu certainement rendre leur mise en scène dynamique, du coup, on aura le droit à un découpage quelque peu saccadé avec notamment des panneaux présentant les divers protagonistes du film, un procédé un peu trop vu, mais finalement rendant le film encore plus Bis.

Alors qu’on aurait pu s’attendre au pire, ce "Blood of redemption" s’avère être plutôt une bonne surprise. Une petite série B sans prétention, mais généreuse!

"Blood of redemption" est sorti le 8 septembre 2015 chez Filmedia en DVD et Blu-ray. Le DVD nous offre le film au format 1.78:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 5.1 & 2.0 stéréo et sous-titres français optionnels, alors que le Blu-ray est quant à lui au format 1.78:1 16/9ème avec une résolution de 1080i et contient également des pistes audio française et anglaise Dolby Digital 5.1 & 2.0 stéréo avec sous-titres français optionnels.

Blood of redemption

Blood of redemption
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Blood of redemption (Blu-ray)

Blood of redemption (Blu-ray)
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24.09.15

Permalien 14:10:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

En 1994, un double-meurtre défraye la chronique. La police classe l’affaire, faute de preuve… Jusqu’à l’intervention, plus de 20 ans après, du Département V : l’inspecteur Carl Mørck, et Assad, spécialisés dans les crimes non résolus. Ensemble, ils rouvrent l’affaire qui les amène à enquêter sur un des notables les plus puissants du Danemark.

Mon avis :

Contrairement au film "Les Enquêtes du département V : Miséricorde" sorti directement chez nous en e-cinéma le 27 mars 2015, "Les Enquêtes du département V : Profanation", la seconde adaptation de la série de romans à succès de Jussi Adler-Olsen, a lui bénéficié d'une sortie en salle le 8 avril qui suivit. Une sortie bien méritée pour un film toutefois beaucoup plus violent que le précédent...

Tourné un an après "Les Enquêtes du département V : Miséricorde", cette première suite, toujours réalisée par Mikkel Nørgaard ("Klovn: The Movie", "Klovn Forever") s'avère assez différente avec une approche résolument plus moderne esthétiquement parlant et beaucoup plus porté sur l’action.

Si on retrouve avec plaisir le duo d'enquêteurs, Carl Mørck et Hafez el Assad, toujours interprétés par le danois Nikolaj Lie Kaas ("Les idiots", "Les bouchers verts", "Reconstruction", "Anges & démons", "The Killing", "Enfant 44") et le libano-suédois Fares Fares ("Jalla! Jalla!", "Easy Money", "Sécurité rapprochée", "Zero Dark Thirty", "Enfant 44"), cette fois en revanche, l'intrigue se concentra plus sur la relation amoureuse entre Ditlev Pram et Kimmie Lassen, un couple de jeunes psychopathes, dont on découvrira les méfaits à travers des flashbacks se déroulant vingt ans avant le début de l'enquête.

Les deux jeunes, joués par Marco Ilsø ("Mikkel og guldkortet") et par la troublante Sarah-Sofie Boussnina ("1864", "Comeback"), incarnent un couple pervers s'amusant à violer et tabasser des gens le dimanche en compagnie de deux autres compagnons, lors de leur journée de liberté...

Un divertissement qui les mènera jusqu'au meurtre de deux jeunes, un frère et une sœur, dont le père était policier et qui n'abandonnera jamais l'enquête malgré un suspect condamné et le fait qu'il sera démis de ses fonctions, jugé comme fou. C'est justement lui, qui en se suicidant après avoir été rejeté par Mørck, provoquera chez l'inspecteur un déclic et la réouverture de l'enquête.

Avec cette intrigue particulièrement sordide, Mikkel Nørgaard nous livre un thriller très violent, avec quelques scènes parfois à la limite du supportable. Mais ces scènes très crues se justifient par le caractère excessivement extrême de ces agressions en totale contradictions avec le côté bon chic, bon genre de ces adolescents de la haute société faisant leurs études dans un pensionnat réputé.

Vingt ans plus tard, Ditlev Pram, devenu un riche homme d'affaires, interprété cette fois par Pilou Asbæk ("R", "Seule contre tous", "Hijacking", "The Borgias", "Lucy") et son acolyte Ulrik Dybbøl, joué par David Dencik ("Millénium", "La taupe", "Royal Affair", "The Borgias", "The Homesman"), continuent leurs exactions, alors que Kimmie, interprétée par Danica Curcic ("Lev stærkt", "Guldkysten"), vit quant à elle en se cachant dans la rue...

Comme dans le précédent opus, on appréciera l’excellent travail fait sur la photographie par Eric Kress ("Millénium", "Taken 3"), qui arrivera notamment en rendre attachant le jeune couple, à travers quelques scènes de romances magnifiquement filmées et malgré la monstruosité de leurs actes.

On sent d’ailleurs que ce qui importe le plus au réalisateur dans l’histoire, c’est justement cette histoire d’amour. Une histoire d’amour hors-norme et destructrice! Et bien entendu, comme on s’en doute, tout cela les emmènera vers une fin forcément tragique...

La violence de certaines scènes contrebalancent alors avec les scènes romantiques, qui du coup n’enlèvent rien à l’ambiance très glauque du film. On retrouve évidemment une ambiance très sombre comme dans le premier volet, mais différente et moins pesante. Il faut dire aussi que le film est beaucoup plus rythmé, avec des scènes d’action en plus grand nombre et d'autre part que celui-ci inclut de petites touches d'humour assez sarcastiques.

Au niveau de l’intrigue, ce thriller est certes assez classique, mais plutôt bien ficelé, avec un scénario écrit par les scénaristes Nikolaj Arcel et Rasmus Heisterberg, à qui on doit ceux de "Millénium" et de "Royal Affair"(Plutôt pas mal comme références! N'est-ce pas?), restant dans l’ensemble assez fidèle à l’œuvre originale, tout en l’ayant allégée volontairement au niveau de la vie privée des deux enquêteurs. Un choix voulu par le réalisateur, qui a également souhaité un héros plus jeune en ce qui concerne le rôle de Mørck.

Après le succès du premier volet de la saga, "Les Enquêtes du département V : Profanation" est, avec ses 66 millions de couronnes danoises de recettes, le plus gros succès au box-office danois, un succès prometteur pour les deux prochaines adaptations qui sont déjà signées. Un succès, ma foi, assez mérité, car avec de tels films, les danois prouvent bien qu'ils sont tout à fait capables de rivaliser avec les États-Unis!

"Les Enquêtes du département V : Profanation" est sorti le 8 août 2015 chez Wild Side Video en DVD, Blu-ray et VOD. Le DVD nous propose le film au format 2.40:1 16/9ème compatible 4/3 avec des pistes audio française Dolby Digital 5.1 et danoises dts Digital Surround 5.1 & Dolby Digital 2.0 et sous-titres français, alors que le Blu-ray est lui au format 2.40:1 16/9ème avec une résolution de 1080 24p et des pistes audio française et danoise dts-HD Master Audio 5.1 et sous-titres français. Les bonus, communs aux deux éditions, se composent d'une intéressante rencontre avec le réalisateur Mikkel Nørgaard et l’acteur Fares Fares à Beaune (19’43"), intitulée « Analyse d’une histoire d’amour » où les deux hommes parlent du film en général et non uniquement de l'histoire d'amour du film, d'un Making of (25'59") où les deux acteurs principaux évoquent le film et le précédent, au cours du trajet qui les mènent à un festival de cinéma danois et de la Bande-annonce. Il est à noter que le film est également sorti au sein d’un coffret DVD et d’un coffret Blu-ray accompagné du premier volet.




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23.09.15

Permalien 04:10:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Soyez les bienvenus pour cette exposition privée de tableaux, présentés ici pour la toute première fois! Chacune de ces œuvres est unique en son genre, non pas en raison de sa qualité artistique, mais parce que chaque peinture capture un instant précis dans sa toile, un moment prisonnier à la fois du temps et de l’espace, une situation de pur cauchemar...

Mon avis :

Alors que jusqu'à maintenant, seul le pilote de la série était disponible en DVD chez nous, sorti en 2012 chez Universal sous le titre "L'envers du tableau" dans la collection "les étoiles Universal", la série "Night Gallery" débarque enfin en France grâce à Elephant films qui édite enfin la saison 1...

"Night Gallery" est une série télévisée créée, scénarisée et présentée par Rod Serling ("The Twilight Zone", "La planète des singes"), bien connu pour avoir entre autres le présentateur et narrateur de "La quatrième dimension" et bien entendu le scénariste. Le pilote de la série, en fait un téléfilm à sketches au départ, comporte trois histoires fantastiques assez réussies, tout particulièrement les deux premiers, "The Cemetery", réalisé par Boris Sagal ("Le survivant", "Madigan", "Le riche et le pauvre") et "The Eyes" mis en scène par un certain Steven Spielberg ("Duel", "Les Dents de la mer", "Les Aventuriers de l'arche perdue", "Jurassic Park", "La Guerre des mondes").

"The Cemetery" est un excellent sketch mettant en scène le génial Roddy McDowall ("Macbeth", "Cléopâtre", "La planète des singes", "Class 1984", "Vampire, vous avez dit vampire?") ans le rôle d'un neveu cupide et sans scrupules qui va tout faire pour toucher son héritage le plus rapidement possible sous le regard inquisiteur d'un tableau qui se modifiera au cours de l'épisode, devenant de plus en plus menaçant...

Dans "The Eyes", il est question d'une riche femme aveugle, interprétée par Joan Crawford ("Grand Hotel", "Johnny Guitare", "Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?", "Tuer n'est pas jouer") qui va convaincre un pauvre bougre aux abois de lui céder ses yeux pour une somme assez misérable, tout en contraignant son médecin d'accepter de l'opérer par un odieux chantage... Steven Spielberg réalise là un fabuleux segment à la mise en scène vraiment magnifique.

Enfin, le dernier sketch de ce téléfilm s'intitule "The Escape Route" et est réalisé par Barry Shear ("Les Troupes de la colère", "Meurtres dans la 110e rue", "Le shérif ne pardonne pas"). Ce troisième segment, mettant en scène un ancien nazi, joué par Richard Kiley ("À la recherche de Mister Goodbar", "Phénomène", "Docteur Patch"), tourmenté par ses crimes et fasciné par un tableau où il croit se voir, peine quelque peu à se mettre en place, mais heureusement, contient un finish très réussi avec une mise en scène comportant quelques trouvailles visuelles assez originales.

Le tout premier épisode de la première saison débute avec un excellent sketch intitulé "The Dead Man", réalisé par Douglas Heyes ("Maverick", "La quatrième dimension", "Thriller") et adapté d'une histoire écrite par Fritz Leiber Jr. ("Brûle, sorcière, brûle!", "L’œil du démon") dans lequel un scientifique fait d'étranges expériences sur un homme doté de facultés exceptionnelles. Un épisode dans lequel on remarquera surtout la présence de Jeff Corey ("L'Étrangleur de Boston", "Butch Cassidy et le Kid", "Little Big Man").

S'en suit ensuite un autre sketch également très sympathique, intitulé "The Housekeeper", réalisé par John Meredyth Lucas ("Alfred Hitchcock présente", "Le fugitif", "Star Trek") et curieusement écrit par Douglas Heyes, le réalisateur du précédent segment, dans lequel on retrouve avec plaisir l'acteur Larry Hagman ("L'aigle s'est envolé", "Dallas", "S.O.B.", "Nixon"), bien connu pour son rôle de J. R. Ewing. Il est question dans ce sketch d'un homme voulu intervertir l'âme de sa femme avec celle d'une personne bonne, ce qui est loin d'être son cas...

Le deuxième épisode se compose lui de trois segments de plus ou moins courte durée, les différents sketchs n'ayant pas de durée impartie. Dans le premier intitulé "Room with a View" et réalisé par Jerrold Freedman ("Kansas City Bomber", "Chicanos, chasseur de têtes", "Native Son"), on découvre une Diane Keaton ("Le parrain", "Annie Hall", "À la recherche de Mr. Goodbar", "L'usure du temps", "Tout peut arriver") toute jeune, interprétant une jolie infirmière quelque peu naïve, manipulé par un Joseph Wiseman ("Viva Zapata!", "Le fils prodigue", "James Bond 007 contre Dr. No", "Cosa Nostra") dans le rôle de son malade...

Une petite histoire assez amusante précédant un deuxième épisode beaucoup plus long, intitulé "The Little Black Bag", réalisé par Jeannot Szwarc ("Les dents de la mer, 2e partie", "Quelque part dans le temps", "Supergirl"), le metteur en scène qui réalisera le plus de sketchs de la série, puisqu'à lui seul il en réalisera tout de même dix-neuf! Dans ce sketch, Burgess Meredith ("Rocky", "La sentinelle des maudits", "Le choc des Titans", "Les anges de la nuit") y joue un docteur radié, devenu un clochard alcoolique, qui va trouver une mallette de médecin venue du futur... Un sketch dans lequel on retrouve autrement George Furth ("L'Étrangleur de Boston", "Butch Cassidy et le Kid", "Airport '77", "L'Équipée du Cannonball") dans le rôle de l’homme du futur et Chill Wills ("Géant", "Alamo", "Pat Garrett et Billy le Kid") dans le rôle de l’autre clochard, un être cupide et sans scrupule!

Enfin, le troisième segment intitulé "The Nature of the Enemy", réalisé par Allen Reisner ("Le Frelon vert", "Hawaï, police d'état"), nous entraînera sur la lune pour une courte histoire assez amusante, mais quelque peu inutile...

L'épisode 3 débute quant à lui par "The House", un segment réalisé par John Astin ("La famille Addams", "Wacky Taxi", "Gremlins 2", "Fantômes contre fantômes"), plus connu comme acteur que comme réalisateur d'ailleurs, notamment pour son rôle de Gomez Addams dans la série "La famille Addams", un sketch revisitant le thème de la maison hantée de façon assez originale avec un côté très onirique où l'on appréciera tout particulièrement la grâce de Joanna Pettet ("La nuit des généraux", "Casino Royale", "Le couloir de la mort").

Le second segment de cet épisode, réalisé par l'acteur Jeff Corey, qu'on avait pu voir dans "The Dead Man" et qui réalisera d'ailleurs neuf segments en tout, s'intitule "Certain Shadows on the Wall" et raconte une étrange histoire d'ombre apparaissant sur le mur d'un salon... Une histoire, ma foi, assez amusante, dans lequel on remarquera notamment la présence d’Agnes Moorehead ("Citizen Kane", "Jane Eyre", "Les passagers de la nuit"), bien connue pour le rôle d'Endora dans la série "Ma sorcière bien aimée".

Le quatrième épisode commence par un nouveau segment réalisé par Steven Spielberg, "Make Me Laugh", un petit sketch sympa, mais sans plus. On pouvait s'attendre à mieux de la part de Spielberg en tout cas. Dans ce sketch, un artiste de stand-up, interprété par Godfrey Cambridge ("Le casse de l'oncle Tom", "Attention au Blob!", "Friday Foster"), fait le vœu auprès d'un génie de pouvoir faire rire les gens, un vœu qui va se réaliser, mais à quel prix? Dans cet épisode, c'est essentiellement la présence de l'acteur Tom Bosley ("Happy Days", "Le Père Dowling"), comédien ayant principalement fait sa carrière à la télévision.

Le second segment de cet épisode s'intitule quant à lui "Clean Kills and Other Trophies" et est mis en scène par Walter Doniger ("Peyton Place"). Un épisode vraiment pas mal, servi par un humour noir efficace où Raymond Massey ("La vie future", "Alerte aux Indes", "Le 49ème parallèle", "À l'est d'Eden") interprète un ancien colonel, ne jurant que par la chasse...

Le cinquième épisode, lui se compose de trois segments. Un premier assez court mais particulièrement réussi, intitulé "Pamela's Voice", mis en scène par l'acteur/réalisateur Richard Benedict ("Hawaï, police d'état"), où John Astin joue le rôle d'un veuf confronté au fantôme de sa défunte femme.

Un deuxième, intitulé "Lone Survivor", mis en scène par le scénariste Gene Levitt ("L'île fantastique"), est une étrange histoire de naufragé recueilli sur un paquebot... Un sketch plaisant à regarder, mais pas forcément mémorable dans lequel on retrouve l'acteur John Colicos ("Anne des mille jours", "Scorpio", "L'enfant du diable", "Le facteur sonne toujours deux fois"), bien connu pour son rôle du méchant Baltar dans la série "Battlestar Galactica".

Enfin, "The Doll", réalisé par Rudi Dorn ("Take Her by Surprise"), est lui plutôt une bonne surprise avec une poupée diabolique n'ayant rien à envier à celles de "Dolls", "Puppet Master" ou autres "Chucky"! Dans ce segment, on remarquera dans les rôles principaux, John Williams ("Le crime était presque parfait", "Sabrina", "La main au collet", "Alfred Hitchcock présente") et Henry Silva ("L'empire du crime", "Le Boss", "L'anti-gang", "Avec les compliments de Charlie", "Le Marginal").

Enfin, arrive le sixième et dernier épisode de la série avec pour commencer un petit bijou, l'excellent "They're Tearing Down Tim Riley's Bar", réalisé par Don Taylor dans lequel William Windom ("Du silence et des ombres...", "Satan, mon amour", "Les évadés de la planète des singes"), revit son passé à travers la démolition programmée d'un bar, où avait été organisée vingt ans plus tôt une petite fête pour son retour de la guerre, deux avant le décès tragique de son épouse. Un évènement dont il ne s'est pas remis, ne voyant même pas les avances de sa jolie secrétaire, interprété par la charmante Diane Baker ("Voyage au centre de la terre", "Pas de printemps pour Marnie", "Le silence des agneaux")...

L'ultime sketch de cette saison, "The Last Laurel" est quant à lui réalisé par Daryl Duke ("Les oiseaux se cachent pour mourir"), qui signe un sketch beaucoup plus court dans lequel le personnage de Marius Davis, joué par Jack Cassidy ("La sanction", "Columbo"), un ancien sportif handicapé, voyant bien que son épouse Susan, jouée par Martine Beswick ("Bons baisers de Russie", "Opération Tonnerre", "Un million d'années avant J.C.", "El chuncho", "Dr. Jeckyll et sister Hyde"), entretient une liaison adultérine avec son médecin, va se mettre en tête de se venger... Une petite histoire à l'humour noire assez cruelle! En fait, la seule chose qu’on pourra regretter dans la série, c’est que ses créateurs n’aient pas complètement respecté le concept initial présent dans le pilote avec des tableaux apparaissant vraiment dans l’épisode concerné.

Cette première saison de "Night Gallery" est dans l’ensemble vraiment excellente et on se demande franchement pourquoi elle est restée si longtemps inédite chez nous! Une série à découvrir de toute urgence!

La saison 1 de "Night Gallery" sort le 15 octobre 2015 chez Elephant Films dans un coffret contenant 3 DVD regroupant l’épisode pilote, présenté au format 1.33:1 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 2.0 mono et sous-titres français et les six autres épisodes de la saison présentés quant à eux uniquement en version originale Dolby Digital 2.0 mono sous-titrée en français. Elephant films nous propose autrement en guise de bonus une intéressante présentation de la série intitulée « Night Gallery : la nouvelle dimension de Rod Serling » par Alain Carrazé (18’), comportant toutefois quelques petites coquilles au niveau des dates de naissance et de décès de certaines personnes citées, une galerie de photos, la bande-annonce de la série (qui se concentre que sur l’épisode pilote), ainsi que d’autres bandes-annonces d'autres séries éditées par Elephant Films.

Night gallery : Saison 1

Night gallery : Saison 1
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22.09.15

Permalien 04:10:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Carol Hammond, fille d'un célèbre avocat, est la victime d'hallucinations étranges où elle imagine des orgies sexuelles sous LSD organisées par sa voisine, la belle Julia Durer, une actrice à la vie sulfureuse et débridée. A la mort de cette dernière dans des conditions mystérieuses, Carol voit son monde s'écrouler et les mains de la police se refermer sur elle. Arrivera-t-elle à contenir sa folie et ses désirs sexuels insatisfaits ?

Mon avis :

Depuis ses débuts, Le Chat qui Fume nous a habitué à des éditions de qualité, mais depuis quelques temps l'éditeur soigne de plus en plus ses éditions notamment au niveau du packaging. Cette fois, avec "Le venin de la peur", l'éditeur frappe vraiment très fort en nous offrant une édition d'exception à la fois au niveau du contenu, comme au niveau du contenant, une édition magnifique comme on en a rarement eu pour le moment en France, surtout pour un film de genre...

Sorti en 1971, deux ans après "Beatrice Cenci", ce deuxième giallo signé Lucio Fulci ("Croc-blanc", "4 de l'apocalypse", "L'enfer des zombies", "La guerre des gangs", "Frayeurs", "L'au-delà"), après "Perversion Story", nous entraîne aux frontières du rêve et de la folie.

Ce côté onirique qui va donner une ambiance si particulière au film débute dès la première scène, une scène très sensuelle où l'on découvre le personnage de Carol, interprété par l'actrice Florinda Bolkan ("Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon", "La longue nuit de l'exorcisme", "La settima donna", "La piovra"), qui de toutes évidences fantasme quelque peu sur sa voisine, Julia Durer, incarnée par la très jolie Anita Strindberg ("La queue du scorpion", "Qui l'a vue mourir?", "Ton vice est une chambre close dont moi seul ai la clé", "L'homme sans mémoire"). Remarquez, qui ne rêverait pas de batifoler avec la belle? Seulement Carol étant probablement 100% hétéro, du coup ce rêve qui revient chaque nuit va quelque peu la perturber... Mettez-vous à sa place aussi!

Toujours est-il que du coup elle suit une psychanalyse afin d'arriver à comprendre ses rêves. Ses rêves qui vont d'ailleurs rapidement virer au cauchemar où elle se verra la tuer! Le problème, c'est justement qu'elle va découvrir que sa charmante voisine est réellement morte et exactement comme elle l'a vu en rêve... A partir de ce moment-là, cela va être naturellement le début de l'enquête, élément indispensable de tout bon giallo qui se respecte!

A travers les scènes de cauchemar et de meurtres, on reconnaîtra aisément le style graphique de Fulci, notamment à travers ses effets de maquillages si reconnaissables. Dans ce film, Fulci oppose deux milieux bien différents, la bourgeoisie londonienne d’une part représentée par la famille Hammond dont fait partie Carol et les hippies d’autre part, décrits comme des êtres débauchés, représentés par Julia Durer et ses amis.

Le réalisateur italien n’épargnera aucun de ces deux milieux et d’ailleurs au cours de l’enquête, des soupçons pèseront sur ces deux catégories sociales si différentes. D’un côté, on aura des suspicions sur l’entourage de Carol et tout particulièrement sur son mari, Frank Hammond, interprété par Jean Sorel ("L'Homme qui rit", "Belle de jour", "L'adorable corps de Deborah", "Perversion Story", "Je suis vivant!"), qui entretient une liaison adultérine et d’autre part, il y aura cet étrange couple de hippies qui apparaît dans le rêve de Carol... Mais comme dans la plupart des gialli, l’enquête prend souvent des chemins tortueux, menant le plus souvent à un coupable insoupçonné et nous envoyant naturellement au départ sur de fausses pistes!

Malgré cela, on sent que pour Fulci, cette enquête, menée avec une certaine légèreté par l’inspecteur Corvin, joué par un Stanley Baker ("Les chevaliers de la table ronde", "Hélène de Troie", "Train d'enfer", "Les canons de Navarone", "Zoulou") sifflotant en permanence, n’est finalement qu’accessoire. Ce qui compte ici pour lui, c’est plus la psychanalyse de ses personnages, les symboles dont il parsème son film (l’oie tout particulièrement, présente à la fois dans un rêve et sur un tableau) et le côté hyper sensoriel et érotique de celui-ci.

Fulci a ici tout particulièrement soigné l’esthétisme de son film comme le prouvent les scènes de rêves magnifiquement filmées, d’une sensualité et d’un érotisme remarquables où l’on ne peut qu’être admiratif devant le travail effectué par le chef opérateur Luigi Kuveiller ("Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon", "De la chair pour Frankenstein", "Du sang pour Dracula", "Les frissons de l'angoisse", "L'éventreur de New York"), qui nous offre des images absolument superbes. Comme le prouve également la fantastique scène de poursuite dans la cathédrale où le cinéaste jouera avec l’architecture grandiose du bâtiment et où là encore il y a un magnifique travail fait sur la photographie.

On retrouve également dans ce film le goût prononcé de Fulci pour le gore avec notamment une scène particulièrement surprenante, celle du laboratoire avec des chiens encore vivants dont les tripes sont à l’air. Une scène qui a bien failli d’ailleurs coûter deux ans de prison au réalisateur qui sera sauvé par Carlo Rambaldi ("Vierges pour le bourreau", "La baie sanglante", "Barbe-bleue", "Du sang pour Dracula", "Alien - Le 8ème passager", "E.T., l'extra-terrestre", "Dune") qui en avait effectué les trucages...

L’ambiance très onirique du film enfin est renforcée par la splendide musique composée par Ennio Morricone ("Les amants d'outre-tombe", "Le bon, la brute et le truand", "Il était une fois dans l'Ouest", Le clan des Siciliens", "4 mouches de velours gris", "Peur sur la ville"), dont la B.O. sera d’ailleurs incluse dans cette fabuleuse édition du Chat qui Fume.

Le Chat (noir, comme celui de Fulci!) qui Fume, qui a d’ailleurs eu l’excellente idée de mettre en avant le titre original du film, "Una lucertola con la pelle di donna", que l'on peut traduire par « Un lézard dans la peau d'une femme », un titre typiquement giallo et plus joli que "Le venin de la peur". Titre toutefois pas si mal que ça, rappelant quelque peu "Les Frissons de l'angoisse", le titre français de "Profondo Rosso", le chef d’œuvre de Dario Argento...

"Le venin de la peur" fait incontestablement parti des plus beaux films de son réalisateur. Une œuvre que tout amateur de giallo et plus largement de cinéma Bis et de films d’horreur, se doit de posséder!

"Le venin de la peur" est sorti chez Le Chat Qui Fume début août 2015 dans une splendide édition collector digipack 3 volets avec fourreau comprenant le Blu-ray, le DVD et cerise sur le gâteau un CD avec la magnifique B.O. du film signée Ennio Morricone. Cette édition est disponible sur leur site depuis cette date et en exclusivité Fnac pour les grandes enseignes depuis le 21 août 2015 et également dans quelques boutiques spécialisées. Il est à noter que les acheteurs qui sont passés par le site de l'éditeur auront en plus reçu un très beau livret de 26 pages consacré au film.

Le DVD contient le film au format 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 avec au choix des pistes audio anglaise, italienne et française Dolby Digital 2.0 mono (indiquées par erreur sur le menu comme étant en dts-HD mono) avec sous-titres français et anglais optionnels. Au niveau des bonus, celui-ci contient les suppléments suivants : "Le venin de Fulci" par Anita Strindberg (13'07") et Jean Sorel (16'15"), "Le venin de la peur" par Lionel Grenier du site luciofulci.fr (21'30"), "Le venin des censeurs" toujours par Lionel Grenier (8'13"), "Les vies de Lucio Fulci" toujours par Mister Grenier (13'53"), "Les versions du venin" (3'28"), une scène supplémentaire (1'06") incluse à l'origine dans les montages français et italien mais non disponible en HD, les génériques alternatifs (4'56"), une galerie de photos (4'49") comprenant des affiches, des photos d'exploitations et du matériel promotionnel du film et les bandes-annonces américaine (2'14") et française (1'20").

Le Blu-ray, quant à lui, est au format 1.85:1 16/9ème avec une résolution de 1080p, avec des pistes audio anglaise, italienne et française dts-HD Master audio 2.0 mono et sous-titres français et anglais optionnels. Côté suppléments, celui-ci est encore plus fourni que le DVD et inclut les modules suivants : "Le venin de Fulci" par Anita Strindberg (13'08") et Jean Sorel (16'16"), "Le venin de la peur" par Lionel Grenier (21'31"), Jean-François Rauger (21'19") critique de cinéma, directeur de la programmation de la Cinémathèque française et auteur avec notamment Lionel Grenier du livre "Lucio Fulci - Le poète du macabre", Olivier Père (26'06") journaliste et critique de cinéma français et actuellement directeur du cinéma sur Arte, Christophe Gans (38'09") ancien rédacteur en chef de Starfix et réalisateur et Alain Schlockoff (23'16") rédacteur en chef de L’Écran Fantastique, "Les vies de Lucio Fulci" (13'54"), "Le venin des censeurs" (8'14"), "Les versions du venin" (3'29"), la scène supplémentaire (1'07"), les génériques alternatifs (4'57"), "Le venin en mode VHS" (95’45"), la galerie de photos (12'50") au défilement plus long que sur le DVD et les bandes-annonces américaine (2'13") et française (1'21").

Enfin, le CD de la Bande Originale d’une durée de 75 minutes, nous propose l’intégralité de celle-ci avec les 19 titres composés par Ennio Morricone.
Une bien belle édition donc avec des bonus très intéressants et pour la plus part exclusifs, parmi lesquels, on retiendra principalement les interventions très instructives de Lionel Grenier et celle passionnante de Christophe Gans.

Le venin de la peur (Blu-ray + DVD + CD de la BO)

Le venin de la peur (Blu-ray + DVD + CD de la BO)
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20.09.15

Permalien 11:11:11, Cat�gories: Nouveautés  

Par Flo001fg

Synopsis :

Qui est LOUISE ? Un simple prénom ? Une femme ? Ou un songe ?
Et si ce n'était que trois points de suspension... Louise, ça pourrait être vous, eux, nous.
C'est un fantôme qui aime sa liberté et qui souhaiterait ne jamais la perdre.
Autour d'elle, deux personnes. Deux générations. Un dialogue.
A gauche, Charlotte, frêle jeune femme, hésitante, et essayant de prendre des décisions.
A droite, Madeleine, 84 ans et toujours aussi amusée, cherche une dame de compagnie.
Charlotte sera l'élue. Mais quelque chose ne va pas. Quelque chose se trame.
Et c'est à cet instant, que (re)surgit LOUISE.

Présentation :

Le 18 mars dernier, "Louise", le dernier film réalisé par Jean-François Gallotte ("Carbone 14, le film", "Baby Blood", "Time Demon", "15 août", "Filles perdues, cheveux gras", "La Beuze", "Q", "La vérité si je mens! 3") sortait en salle de façon assez confidentiel, n'ayant en effet pas bénéficié d'une importante distribution.

Pourtant, "Louise" est un beau film, émouvant, drôle, sensible, plein de tendresse, qui mériterait franchement d'être découvert par un plus large public. Les personnages du film sont attachants. Tous d'ailleurs! Que cela soient les rôles principaux ou ceux secondaires et cela malgré le fait qu’aucun d'entre eux ne soit particulièrement sympathique! Étonnant, non ? Il faut dire que Jean-François Gallotte sait y faire pour créer des personnages à la fois proche de la caricature et curieusement si proche de nous...

C’est un film où deux générations s’opposent, l’une jeune et à l’avenir incertain, incarné par Charlotte Sohm ("Jamais deux sans trois") et l’autre aisée et bientôt rendue à la fin de sa vie, incarnée par Claudine Baschet ("Le soleil au-dessus des nuages", "Joséphine", "Les âmes de papier", "Papa Was Not a Rolling Stone"). Un choc intergénérationnel en somme! Un film sur la vie et la mort...

C’est également un film militant, comme le sont de façon général les films du réalisateur. Mais qu’on adhère ou pas à son opinion, on ne peut que reconnaître le côté profondément humain de sa démarche et de ses idées.

"Louise " est également un film étrange, mêlant images réelles et par moments images animées où les magnifiques dessins de Charlotte Sohm se mettent en mouvement...

"Louise" enfin est un film au ton décalé, mais accessible. Et surtout susceptible de plaire au plus grand nombre. Un film qui touche durablement en tout cas et dont on ressort en se sentant probablement un peu meilleur...

Le DVD de "Louise" est disponible depuis le 1 septembre 2015 chez Les Mutins de Pangée dans une très jolie édition digipack slim incluant trois cartes postales à l'intérieur. Le film nous est ici présenté au format 1.77:1 16/9ème compatible 4/3 avec une unique piste audio française Dolby Digital 5.1 et des sous-titres anglais optionnels. Au niveau des bonus, cette édition est assez fournie avec pour commencer une interview de Jean-François Gallotte (7'37"), une de Claudine Baschet (6'49"), joliment filmée sur la terrasse de la comédienne où fût tourné certaines scènes du film et une de Charlotte Sohm (3'34"), le Clip de la B.O. "Different life" de Suffocating Minds (3’37"), les courts métrages "La leçon du jour" (9'53") et "La galette des rois" (19'05") d'Irène Sohm dans lesquels on retrouve Jean-François Gallotte et sa fille Charlotte Sohm et pour lesquels on regrettera la présence de sous-titres anglais, cette fois, imposés et pour finir les bandes annonces des films "Igor", "Carbone 14", "Howard Zinn - Une histoire populaire américaine" et "La foi du charbonnier". Il est à noter enfin que le film est également disponible à la location en VOD.

Louise

Louise
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19.09.15

Permalien 07:30:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Après une bavure qui coûte la vie à l’un de ses collègues et laisse son meilleur ami paralysé, l’inspecteur Carl Mørck a presque tout perdu. Mis sur la touche, privé du droit d’enquêter, il est chargé d’archiver les vieux dossiers du commissariat avec Hafez el Assad, l’assistant d’origine syrienne qui lui est imposé. Mais très vite, les deux policiers désobéissent à leur supérieur et rouvrent une enquête jamais résolue, la disparition mystérieuse d’une jeune politicienne prometteuse survenue cinq ans auparavant. C’est la naissance du Département V et sa première enquête...

Mon avis :

Débarqué directement chez nous en e-cinéma via Wild Bunch alors que sa suite a quant à elle eu les honneurs d'une sortie en salle, ce premier volet du diptyque des « Enquêtes du Département V » de Mikkel Nørgaard, adapté d'une série de cinq romans à succès de l'écrivain danois Jussi Adler-Olsen, nous arrive sur support physique en même temps que sa suite, avec d'ailleurs la possibilité de les acheter ensemble, réunis au sein d'un coffret...

Avec "Les Enquêtes du Département V : Miséricorde", Mikkel Nørgaard ("Klovn: The Movie", "Klovn Forever") signe un thriller noir dans la lignée de "Se7en" et "Zodiac", influences que le réalisateur revendique d'ailleurs. Et on doit reconnaître qu'il s'en sort plutôt bien et qu'il n'a absolument pas à rougir face à Fincher!

L'histoire est relativement simple, le film suit l'enquête menée par deux flics qu'on a mis au placard à classer de vieux dossiers et qui vont rouvrir une enquête sur la disparition d'une femme dont on n'a jamais retrouvé le corps. Cela va les mener sur les traces d'un homme qui la maintient en vie depuis cinq longues années, prisonnière dans un caisson pressurisé... Pour quelles raisons ? C’est cette intrigue qui va s’avérer plus complexe qu’on va suivre au final!

Évidemment le fait qu’ils aient rouvert cette enquête ne sera pas du goût de leur hiérarchie, ce qui forcément leur créera quelques soucis. Le film distille une ambiance de plus en plus glauque et sordide au fur et à mesure qu'on avance dans l’histoire, aidé en cela par une musique très réussie renforçant ce sentiment oppressant qui prédomine. D’ailleurs, par certains côtés et notamment la dernière partie, on peut également faire le parallèle avec "Le Silence des agneaux" de Jonathan Demme. Une sérieuse référence encore, mais qui montre bien dans quel créneau joue le réalisateur.

Si le film est dans l'ensemble une réussite, cela tient également à son casting et tout particulièrement à son duo d'enquêteurs, Carl Mørck et Hafez el Assad, respectivement joués par Nikolaj Lie Kaas ("Les idiots", "Les bouchers verts", "Reconstruction", "Anges & démons", "The Killing", "Enfant 44") et Fares Fares ("Jalla! Jalla!", "Cops", "Sécurité rapprochée", "Zero Dark Thirty", "Enfant 44"). Le duo fonctionne parfaitement, avec une certaine indépendance, l’un n’empiétant pas sur l’autre, même si dans les faits Assad est évidemment l'assistant de l'inspecteur Mørck.

Dans le rôle de la victime Merete Lynggaard, l'actrice Sonja Richter ("Open Hearts", "Rembrandt", "The Substitute", "Cecilie", "The Homesman"), est impeccable, sa dégradation physique comme psychologique est d'ailleurs impressionnante et marquera assurément les esprits lors d'une scène particulièrement éprouvante. Attention aux âmes sensibles!

On remarquera également la belle interprétation du jeune Mikkel Boe Følsgaard ("Royal Affair"), vraiment convaincant en autiste. Quant à Peter Plaugborg ("Les soldats de l'ombre", "Submarino"), qui joue le rôle du kidnappeur psychopathe, il remplira très correctement son rôle, sans en faire des tonnes...

La mise en scène de Mikkel Nørgaard est dans l'ensemble assez classique, mais efficace et avec quelques scènes, en particulier de flashbacks, assez inspirées, mises en valeur, qui plus est, par la très belle photographie signée Eric Kress ("Millénium", "Taken 3").

Ce premier volet des « Enquêtes du Département V » renoue avec l’ambiance des thrillers bien glauques des années 90 et s’avère être globalement une belle réussite.

"Les Enquêtes du Département V : Miséricorde" est sorti le 8 août 2015 chez Wild Side Video en DVD, Blu-ray et VOD. Le DVD nous propose le film au format 2.40:1 16/9ème compatible 4/3 avec des pistes audio française Dolby Digital 5.1 et danoises dts Digital Surround 5.1 & Dolby Digital 2.0 et sous-titres français, alors que le Blu-ray est lui au format 2.40:1 16/9ème avec une résolution de 1080 24p et des pistes audio française et danoise dts-HD Master Audio 5.1 et sous-titres français. Les bonus, communs aux deux éditions, se composent d'une intéressante rencontre avec le réalisateur Mikkel Nørgaard et l’acteur Fares Fares à Beaune (18’43"), intitulée quelque peu curieusement « Autopsie d’un duo » alors qu’il ne sera pas uniquement question de l’alchimie entre les deux acteurs, mais du film en général, d'un Making of (19'21") assez intéressant également, divisé en trois parties et de la Bande-annonce. Il est à noter que le film est également sorti au sein d’un coffret DVD et d’un coffret Blu-ray accompagné de sa suite.




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18.09.15

Permalien 04:10:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Mary Morstan, une jeune gouvernante, vient demander son aide à Holmes. Il y a 10 ans son père, navigateur, a disparu aux Indes. Depuis 6 ans, Mary reçoit à intervalle régulier des perles de grande valeur. Une lettre arrivée le jour même l’invite à se rendre à un mystérieux rendez-vous. Elle demande à Holmes de l’accompagner. C’est le début de l’une des plus célèbres et mystérieuses aventures de Sherlock Holmes.

Mon avis :

Après avoir sorti "Le chien des Baskerville" le 5 mai dernier dans une édition enfin digne de ce nom, l'éditeur Rimini Editions réédite cette fois "Le Signe des Quatre" en nous offrant à nouveau une édition soignée comportant notamment la version originale sous-titrée, ce qui n'était pas le cas de la précédente édition...

Dans cette nouvelle enquête du célèbre détective Sherlock Holmes, adapté du deuxième roman des Aventures de Sherlock Holmes de Conan Doyle, on retrouve avec plaisir pour la seconde fois le sympathique duo formé par Ian Richardson ("Brazil", "Le quatrième protocole", "Dark City", "From Hell") et Donald Churchill ("La victime", "La grande attaque du train d'or"), incarnant respectivement les rôles de Sherlock Holmes et du Docteur Watson.

Ce téléfilm réalisé la même année que "Le chien des Baskerville" de Douglas Hickox est signé cette fois par Desmond Davis ("La fille aux yeux verts", "Le choc des Titans", "Témoin indésirable"), qui, il faut l’avouer, s’en sort très bien, nous livrant un téléfilm de bonne facture à la mise en scène très soignée. On retrouve ici une structure narrative assez proche de celle de "The Hound of the Baskervilles" avec une ambiance également assez gothique renforcée par le fameux fog londonien.

L'intrigue est plutôt plaisante, même si on connaît immédiatement le meurtrier, car ce qui compte ici ce sont avant tout les tenants et les aboutissants de cette affaire de trésor volé. On retrouve dans cette aventure les éléments classiques des enquêtes du détective privé, l'humour très moqueur d'Holmes notamment, ses déguisements toujours très convaincants également...

Le film vaut aussi pour sa galerie de personnages hauts en couleur, notamment le duo de meurtriers formé par un unijambiste avec une jambe en bois et un nain aux dents acérées grimé de façon très amusante. Il nous réserve également quelques scènes particulièrement réussie comme celle par exemple très drôle où Holmes et Watson suivent une piste grâce au flair d'un chien...

Au niveau du casting, en plus des deux acteurs principaux, on remarquera principalement la présence de l'actrice Cherie Lunghi ("Excalibur", "Mission", "Le complot", "Frankenstein") dans le rôle de Mary Morstan et de Terence Rigby ("La loi du milieu", "Les chiens de guerre", "Demain ne meurt jamais", "Le sourire de Mona Lisa") dans le rôle de l'inspecteur Layton. Au final, l’intrigue sera certes sans grande surprise, mais on aura passé un agréable moment...

"Le Signe des Quatre" est un téléfilm du même acabit que celui adaptant "Le chien des Baskerville" avec les mêmes acteurs. Un bon téléfilm donc avec des acteurs convaincants et une mise en scène soignée.

Après une première édition dépourvue de version originale et au format 1.66:1 4/3, sortie le 17 août 2006 chez Evidis, "Le Signe des Quatre" vient de ressortir chez l'éditeur Rimini Editions le 8 septembre 2015 dans une très jolie édition digipack slim avec un nouveau master haute définition, en 16/9ème et surtout cette fois avec la version originale. Cette édition nous propose donc le film au format 1.77:1 16/9ème compatible 4/3 avec au choix des pistes audio française Dolby Digital 2.0 et anglaise Dolby Digital 2.0 & 5.1 avec sous-titres français optionnels. Il est à noter qu'un coffret réunissant "Le chien des Baskerville" et "Le Signe des Quatre" est prévu pour le 2 octobre 2015.

Sherlock Holmes : Le signe des 4 - Edition Fravidis

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Sherlock Holmes : Le signe des quatre

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17.09.15

Permalien 10:04:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Présentation :

Qui est Jean Rollin ?

Un homme qui a côtoyé pendant son enfance certains des plus grands intellectuels du XXe siècle.

Un artiste dont le premier film, aux dialogues signés par Marguerite Duras, a dramatiquement disparu.

Un réalisateur à la carrière singulière et unique en son genre dans le cinéma français, avec des films ouvertement fantastiques, surréalistes, poétiques - déconcertants.

Un cinéaste assassiné depuis toujours par la critique mais qui commence, enfin, à profiter d’une certaine reconnaissance en France, alors que de nombreux fans le vénèrent déjà en Europe et aux États-Unis.

Jean Rollin signe une œuvre marginale et méconnue traversée par la mort et la nostalgie, et dont la principale obsession est le temps, celui de l’errance et du rêve.

Jean Rollin meurt le 15 décembre 2010 à l’âge de 72 ans. Ce documentaire est un hommage à ce réalisateur unique, avec les témoignages de ses plus proches collaborateurs.

Le portrait d’un artiste qui n’était pas vraiment de ce monde.

Mon avis :

Enfin! Le documentaire tant attendu par les fans de Jean Rollin est enfin disponible en DVD dans une édition limitée grâce à l'éditeur indépendant The Ecstasy of Films, qui une nouvelle fois nous gâte avec une édition comme à son habitude particulièrement soignée...

"Jean Rollin, le rêveur égaré", réalisé par Damien Dupont et Yvan Pierre-Kaiser, est à ce jour le documentaire le plus complet consacré à ce réalisateur hors-norme qui a marqué de son empreinte le paysage du cinéma fantastique. Le documentaire avait déjà été projeté en salle notamment lors de festivals au cours de l'année 2011 et 2012, mais un DVD va enfin permettre à un plus large public de fans ou de curieux de pouvoir le découvrir. Les deux réalisateurs ont interviewé Jean Rollin ("Le Viol du vampire", "Requiem pour un vampire", "La Rose de fer", "Le Lac des morts vivants") à plusieurs reprises quelques mois avant que celui-ci ne disparaisse.

Le cinéaste passionné et passionnant revient ici sur sa carrière, son enfance aussi, nous relatant des anecdotes à propos de certains de ses films ou de sa carrière d'écrivain, s'attardant plus par contre sur certains films que sur d'autres. On devine que Damien Dupont et Yvan Pierre-Kaiser ont probablement dû faire des coupes, comme on s'en aperçoit d’ailleurs dans les bonus, mais il est vrai qu'on aurait aimé que le documentaire n'omette pas certains films comme "Jeunes filles impudiques" (Jean Rollin avait pourtant des anecdotes particulièrement croustillantes concernant ce tournage...), "Les Démoniaques" (Le réalisateur en parle toutefois dans les bonus avec une anecdote assez amusante!), "La Morte Vivante" ou encore "Les Trottoirs de Bangkok"...

Malgré tout, même si on aurait souhaité un documentaire encore plus complet, il l'est déjà pas mal et pour bien faire, du moins pour faire plus exhaustif, il aurait probablement fallu qu'il dure deux fois plus de temps, ce qui n’était guère envisageable! Les deux hommes nous offrent en tous cas un documentaire bien monté, avec des archives de qualité (Pas comme le documentaire "Jean Rollin, Être et à voir" de Jean-Loup Martin sorti récemment chez L'Harmattan Vidéo dont certains extraits de films auraient pu être de largement meilleure qualité...) et avec d’intéressantes interventions de personnes ayant soit travaillé avec le cinéaste, soit passionnés ou juste intéressés par le bonhomme.

Parmi eux, le dessinateur Philippe Druillet, auteur notamment des trois premières affiches des films de Rollin ("Le Viol du vampire", "La Vampire nue" et "Le Frisson des vampires") et ayant travaillé sur le tournage du film "Le Viol du vampire"...

De nombreuses personnes ayant également tourné sur ses films comme Jean-Pierre Bouyxou ("Célestine... bonne à tout faire", "La comtesse noire", "Les raisins de la mort"), Jean-Loup Philippe ("Lèvres de sang", "Le sexe qui parle", "Les paumées du petit matin"), les anciennes hardeuses Brigitte Lahaie ("Belles d'un soir", "La maison des phantasmes", "Parties de chasse en Sologne", "Fascination", "Les prédateurs de la nuit", "Calvaire") et Ovidie ("Orgie en noir", "Le pornographe", "Claudine", "La nuit des horloges") ou encore Natalie Perrey ("La vampire nue", "La rose de fer", "La nuit des traquées"), évoquent quant à eux leurs souvenirs de tournage et leur relation avec le cinéaste.

Le journaliste (auteur notamment du livre "Immoral Tales"), réalisateur (de documentaires) et producteur (notamment de "Down Terrace" et "English Revolution") Pete Tombs, également fondateur de l’excellent label Mondo Macabro (Éditeur bien connu des amateurs de cinéma Bis) qui souligne notamment l'importance que le cinéaste a dans les pays anglo-saxons, alors qu'en France, il a toujours été rejeté...

Enfin, l'écrivain Pascal Françaix ("Le Cercueil de Chair", "Les Mères noires"), qui travailla pour Rollin lorsque celui-ci était directeur d'une collection de romans fantastiques au Fleuve noir et la journaliste de cinéma et romancière Caroline Vié ("Brioche", "Dépendance Day")...

Si on pourra regretter que certains films soient peu évoqués ou pas du tout évoqués, en revanche, le réalisateur reviendra assez longuement sur son tout premier long métrage inachevé, "L'itinéraire marin", dont les dialogues avaient été en partie écrits par Marguerite Duras et dont les bobines ont disparues à jamais suite apparemment à une erreur du Laboratoire GTC de Joinville-le-Pont.

Il évoquera également longuement bien évidemment son film "Le Viol du vampire" par lequel tout l’univers du cinéaste s’est créé. Au final, pas de réelle frustration, les inconditionnels de Rollin seront ravis et les curieux mourront certainement d’impatience de découvrir son œuvre avec un regard maintenant éclairé et du coup probablement plus compréhensif vis-à-vis des choix très personnels du cinéaste...

Dans ce documentaire, Philippe Druillet compare Rollin à Cocteau et il a entièrement raison, car Jean Rollin, tout comme Jean Cocteau, était un vrai poète du fantastique!

"Jean Rollin, le rêveur égaré" est disponible en DVD depuis le 10 septembre 2015 chez l'éditeur The Ecstasy of Films et sortira officiellement dans le commerce le 9 octobre 2015. L'éditeur nous offre comme à son habitude une édition très soignée avec une magnifique jaquette réversible nous proposant au choix l'affiche originale du film ou une affiche exclusive dessinée par le talentueux illustrateur et dessinateur de bandes dessinées Grégory Lê, incluant à l'intérieur du boîtier un Fac-similé de 16 pages du fanzine "Fantasticorama" n°4 datant de 1999 comprenant un entretien avec Jean Rollin.

Le documentaire, d'une durée de 78 minutes, nous est ici proposé au format 16/9ème compatible 4/3 en français bien évidemment, mais aussi avec sous-titres anglais optionnels, accompagné de pas mal de suppléments forts intéressants dont voici le détail, à savoir, un petit documentaire intitulé "Pourville, la plage de Jean Rollin" (7'51"), où différents intervenants dont Jean Rollin parlent de cette plage où le réalisateur a tant tourné, "Souvenirs de Natalie Perrey" (9'40") une petite interview fort amusante où la regrettée Natalie Perrey relate quelques anecdotes assez cocasses, "Histoires de fantômes" (6'23") où Jean Rollin raconte des anecdotes arrivées lors des tournages de "Les Démoniaques" et de "Le Frisson des Vampires", "Rencontre avec Philippe d’Aram" (13'), une passionnante interview consacrée au travail de Philippe d'Aram pour les films du réalisateur, "Égaré parmi les tombes" (15'27") où Jean Rollin nous présente le cimetière du Père-Lachaise et où il nous raconte quelques anecdotes en se baladant au milieu des tombes, une intéressante "Rencontre entre Jean Rollin et Jean Pierre Bouyxou à la boutique Hors-Circuits 2007" (39'43") où les deux hommes ne sont pas avares d’anecdotes, mais qui est parfois un peu redondante par rapport au documentaire et enfin, la Bande Annonce du documentaire en version française (3') uniquement et accompagnée de sous-titres anglais.

16.09.15

Permalien 07:20:49, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Un jour d’hiver, Serguei Sobolev, un commandant de police locale, est en route vers l’hôpital où sa femme s’apprête à accoucher. Surexcité il conduit trop vite et renverse un enfant qui meurt à la suite de l’accident. Le commandant a deux options : aller en prison ou cacher le crime. Sobolev décide alors de compromettre sa conscience et appelle un collègue pour l’aider.

Mon avis :

C'est bien connu, la Russie est un pays on ne peut plus sûr où il fait bon vivre, où le climat n’est absolument pas rude et où la corruption n'existe pas ou alors si peu! Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que notre Gégé national est devenu citoyen russe depuis 2013... Entre la Belgique et la Russie, non franchement, il n'y avait pas à hésiter! Enfin, voilà avec "The Major", l'illustration parfaite de ce que je suis en train d’écrire...

Pour son deuxième long-métrage, Youri Bykov ("Zhit", "Durak") semble s'être sacrément investi, puisqu'en plus de s'être occupé de la mise en scène, le bonhomme a également écrit le scénario, composé la musique, monté le film et s'est même octroyé l'un des rôles principaux, celui en l’occurrence de Pasha. Pas mal pour un seul homme!

"The Major" est un polar noir, dramatique où un capitaine de police, Sergey Sobolev, impeccablement interprété par Denis Shvedov ("Zhit", "Avantyuristy"), tue accidentellement un enfant sous les yeux de sa mère, en roulant à vive allure sur la route le menant à la maternité où sa femme est en train d'accoucher...

Alors qu'en toute logique, il aurait dû bien évidemment appeler les secours, le capitaine va alors faire venir deux collègues, Pavel Korshunov surnommé Pasha et Anatoly Merkulov, joué par Ilya Isayev ("M + F (I Love You", "Lovers in Kiev"), afin qu'ils l'aident à se sortir de cette situation. Les deux hommes vont alors tout faire pour faire disculper leur capitaine et charger la mère de l'enfant (Sympas les mecs!).

Seulement, ceci va les mener dans un engrenage qu'ils n'avaient pas vraiment prévu et Sergey Sobolev, qui éprouvera des remords, aura quant à lui le plus grand mal à faire machine arrière... Il paraît évident qu'avec ce film, Youri Bykov a voulu dénoncer le système corrompu qui règne en Russie (Ah oui? Vous êtes sûr?) et dont le pays aura très probablement beaucoup de mal à se débarrasser...

Dans le film, la police agit comme une véritable mafia, détournant la loi à sa guise, la piétinant même. Pourtant, ces policiers ne peuvent pas faire non plus tout ce qu’ils veulent et craignent malgré tout comme chez nous ces empêcheurs de tourner en rond, de la police des polices! Ce qui va d’ailleurs mener les policiers concernés à des extrémités afin d’étouffer l’affaire...

Youri Bykov nous livre un thriller froid comme le climat des contrées où se passe l’action, où à aucun moment on n’éprouvera de réelle empathie pour les personnages, comme si le réalisateur avait voulu garder une certaine distance par rapport à eux, qu’on soit en somme de simples spectateurs des évènements.

L’interprétation des acteurs est impeccable, sonnant juste, sans en faire des tonnes comme par exemple l'actrice Irina Nizina ("Marquis de Sade", "Durak")) qui interprète ici le rôle de cette mère ayant perdu son enfant.

Enfin, la très belle musique composée par Bykov, associée à un rythme plutôt lent, renforce cette sensation de fatalité qui berce ce film à l’atmosphère tendue et à la mise en scène efficace et réaliste.

Au final, c’est clair que "The Major" ne fait pas de la pub au gouvernement Poutine et ne donne pas forcément de faire du tourisme en Russie, mais en tout cas, il révèle un cinéaste/homme à tout faire sacrément talentueux et à suivre!

"The Major" est sorti en DVD le 18 août 2015 chez Luminor dans une édition proposant le film au format 2.35:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio russe et française Dolby Digital 5.1 et sous-titres français optionnels. Il est à noter en outre que cette édition contient des sous-titres pour sourds et malentendants. Côté bonus, on a le droit à la bande annonce uniquement et à une interview du réalisateur incluse sur le livret accompagnant cette édition.

The major

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15.09.15

Permalien 07:20:11, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo200

Présentation :

Portrait de Jean Rollin, disparu en 2010, l'un des rares cinéastes français à s'être illustrés essentiellement dans le fantastique. Jean Rollin a frisé le génie en réalisant des films de genre à petit budget, ramant à contre-courant entre la nouvelle vague dorée hexagonale et les ouragans argentés d'Hollywood. À travers de nombreux extraits de ses films fantastiques et du making-of de son dernier long métrage, voici une face cachée de Jean Rollin qui était fasciné par les femmes et les vampires. Ce documentaire dévoile sa façon de tourner, unique en France, et permet de mieux comprendre ses films devenus cultes dans le monde entier.

Mon avis :

Alors qu'en ce mois de septembre 2015 sort en DVD, chez l'excellent éditeur The Ecstasy Of Films, le documentaire "Jean Rollin, le rêveur égaré" de Damien Dupont et Yvan Pierre-Kaiser, il est bon de rappeler que celui de Jean-Loup Martin, "Jean Rollin, Être et à voir" est sorti plus discrètement chez L'Harmattan au mois de juin...

Le 22 janvier 2010, le réalisateur de documentaires Jean-Loup Martin filmait les coulisses du tournage du dernier film de Jean Rollin, "Le Masque de la Méduse". Le 15 décembre 2010, le réalisateur nous quittait, 3 mois après la sortie du film en salle... Eh oui, dire que cela fait déjà bientôt 5 ans! Mon dieu, j'ai l'impression que c'était hier!

Ce réalisateur atypique au cinéma si facilement identifiable et ne ressemblant à aucun autre, n'a jamais réellement eu de succès dans son propre pays, mais pourtant, il est devenu culte pour bon nombre d'aficionados à travers le monde. D'ailleurs les meilleures éditions de ses films se trouvent ailleurs que chez nous! Les éditions de L.C.J. Editions sont en effet à mille lieux d’égaler celles hollandaises d'Encore et je ne vous parle pas des Blu-ray américains de Redemption...

Mais bon, revenons au documentaire qui nous préoccupe! A travers les extraits de certains films de la filmographie de Rollin comme "Requiem pour un vampire" ou "Le frisson des vampires", parfois d'ailleurs de piètre qualité (Apparemment le réalisateur a utilisé ce qu'il avait sous la main! Une vieille VHS pour "La Rose de Fer"? Omettant ainsi également quelques films importants comme "Les Démoniaques"...), des interventions du dessinateur Philippe Druillet (illustrateur des trois premières affiches des films de Rollin) filmé ici lors du salon de Bandes dessinées de Chambéry, de l'actrice Sabine Lenoël ("La fiancée de Dracula", "La nuit des horloges", "Parisiennes") et enfin d’extraits des coulisses du "Masque de la Méduse", Jean-Loup Martin dresse un portrait touchant et sensible du cinéaste, mais survolant sa carrière un peu trop rapidement pour totalement satisfaire les inconditionnels de l’écrivain/réalisateur qui, s’ils seront heureux de retrouver leur « idole », risquent tout de même d’être un peu frustrés.

Les images du tournage permettront toutefois de découvrir un homme doux, qui semblait être d'une gentillesse extrême. Ce document constitue en outre l'un des derniers témoignages du réalisateur, qui malgré la maladie ne cessa jamais de tourner ses films à l’atmosphère onirique peuplés de vampires ou de personnages étranges et de jeunes femmes souvent dénudées qu’il filma avec toujours beaucoup de respect et d’admiration.

Il nous permet également de voir à quel point il fût respecté par celles et ceux qui eurent la chance de tourner pour lui. Les extraits du making of (qui est d'ailleurs inclus en bonus sur ce DVD) comprennent notamment les interventions de certaines des comédiennes et comédiens du film ; la photographe Marlène Delcambre ("A Very Very Sexy Snuff Movie") et l'ex-modèle Marie-Delphine Montoban, les deux actrices principales du film, mais également Thomas Smith qui avait déjà tourné avec Jean Rollin dans "La fiancée de Dracula".

Enfin, Jean-Loup Martin fait le lien entre ces divers documents par le joli témoignage filmé de façon totalement Rollinienne de l'actrice Sabine Lenoël qu'il filme notamment en train de se balader dans le cimetière du Père-Lachaise où le cinéaste repose. On sent chez l’actrice beaucoup d’admiration et de tendresse pour l’homme et l’artiste que fût Rollin, un sentiment certainement partagé par beaucoup d’autres femmes ayant traversé ses films...

Sans être le témoignage référence sur Jean Rollin, ce documentaire offre à ses fans un regard nouveau et tendre sur leur réalisateur préféré et la joie de le voir sur son dernier tournage.

"Jean Rollin, Être et à voir" est sorti le 2 juin 2015 chez L'Harmattan Vidéo en DVD-R dans une édition proposant outre ce documentaire de 46 minutes, un nouveau making of d'une heure sur le dernier film de Jean Rollin, "Le Masque de la Méduse", après le trop court making of présent sur le DVD du film (uniquement tiré à ce jour à 150 exemplaires inclus dans le tirage de tête du livre "Écrits complets – Volume 1").

14.09.15

Permalien 09:23:17, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Après l’hiver brutal de 1868, le chemin de fer avance difficilement... Les travailleurs sont inquiets des ravages qu’a connus leur ville et ne voient pas le bout du chantier de l’Enfer... Cullen Bohannon est retenu prisonnier dans un fort occupé par des Mormons. Le groupe est guidé par un prêtre fanatique qui n’est autre que le sanguinaire Suédois, revenu d’entre les morts... Dans la ville de Cheyenne, Thomas Durant est au bord de la ruine et Elam Ferguson est présumé mort... Survivre n’a jamais été aussi périlleux dans l’Ouest...

Mon avis :

La saison 3 de "Hell on wheels" s’était terminée par l’enlèvement de Cullen Bohannon par les Mormons et le décès présumé d’Elam Ferguson attaqué par un ours et on se demandait bien comment nos deux héros allaient bien pouvoir s’en sortir une nouvelle fois. Mais après trois saisons particulièrement réussies, cette quatrième saison tiendra-t-elle ses promesses ?

Le début va s'avérer malheureusement assez laborieux avec deux premiers épisodes, réalisés par Neil LaBute ("Nurse Betty", "Possession", "The Wicker Man", "Harcelés"), assez mous où seul le personnage du suédois sortira véritablement du lot. Christopher Heyerdahl ("Les Chroniques de Riddick", "Blade: Trinity", "Twilight, chapitre II, IV part 1 & 2") nous fait ici un véritable festival et semble être plus habité que jamais!

Grosse désillusion par contre en ce qui concerne le personnage d’Elam Ferguson qui semble bel et bien être décédé... En tout cas, son absence laisse un grand vide à la série, d'autant plus que Cullen Bohannon, toujours interprété par Anson Mount ("In Her Shoes", "Conviction", "All the Boys Love Mandy Lane", "Chiens de paille", "Safe"), semble totalement éteint... Quant aux nouveaux personnages et surtout les nouveaux méchants, ils seront dans l'ensemble bien fades!

Heureusement, les choses vont évoluer avec le troisième épisode réalisé par Dennie Gordon ("Ce dont rêvent les filles", "Une journée à New York"), intitulé "Bras de fer" et le réveil de Bohannon qui va se rendre à Cheyenne en compagnie de sa petite famille! Et comme on s'en doute, le bonhomme ne va pas tarder à se faire remarquer et cela dès les premières minutes! Par contre, la vie à Cheyenne ne sera pas forcément celle qu'il s'attendait à trouver...

D'ailleurs la vie dans la ville de Durant ne va pas s'avérer être très rose pour beaucoup de monde! Notamment pour Eva et Mickey McGinnes, toujours respectivement joués par Robin McLeavy ("The Loved Ones", "Abraham Lincoln: Chasseur de vampires") et Phil Burke ("Zombie Town", "Jurassic Commando")... Dans "Sermons" toujours réalisé par Dennie Gordon, le gouverneur John Campbell, joué par Jake Weber ("The Cell", "L'armée des morts", "The Haunting of Molly Hartley", "Hungry Hearts") et sa bande assoient leur autorité, piétinant allégrement la loi à leur profit et bien sûr au détriment de Durant à qui ils comptent bien voler la ville.

Les choses vont aller de plus en plus mal également pour notre Suédois favori et on se demandera bien comment il va réussir à se sortir de cette situation pour le moins délicate, même si on ne doute pas qu'il y arrivera une fois de plus...

Toujours est-il qu'après un début quelque peu faiblard, la série reprend son rythme de croisière avec cet excellent épisode, suivi d'un autre tout aussi bon, "La vie est un mystère" mis en scène par David Straiton ("Charmed", "Star Trek: Enterprise", "Dr House"), dans lequel on découvrira un nouveau personnage haut en couleurs sorti du passé de Cullen Bohannon. Ce personnage, cela sera Sydney Snow, un ancien sudiste interprété par le charismatique Jonathan Scarfe ("Urgences", "Perception"), as de la gâchette à la mentalité très encrée dans les traditions sudistes.

Enfin, dans "Surgi du passé" réalisé par Clark Johnson ("S.W.A.T. unité d'élite", "The Sentinel", "The Shield"), on va faire un retour en arrière et apprendre ce qu'est réellement devenu Elam Ferguson, toujours interprété par le rappeur Common ("Mi$e à prix", "American Gangster", "Terminator Renaissance", "Insaisissables").

Si avec ce sixième épisode, on aura la joie de retrouver ce personnage clé de la série, on retombera malheureusement dans un rythme un peu trop lent, celui des deux premiers épisodes et cela d’autant plus que cet épisode ne se consacrera qu’à ce personnage...

"Tueur d'ours", le septième épisode réalisé par Rod Lurie ("Manipulations", "Renaissance d'un champion", "Chiens de paille") sera un peu du même acabit avec les retrouvailles entre Elam et Cullen. Un épisode assez bouleversant toutefois, mais qu'on aurait espérer beaucoup plus poignant tout de même.

Le huitième épisode, "Adieu mon Ami" réalisé par Michael Nankin ("Battlestar Galactica", "Defiance") ne relèvera pas le niveau de cette saison qui accusera une sérieuse baisse de rythme, malgré des évènements souvent importants qui pourtant auraient dû nous réveiller et attirer notre attention beaucoup plus que cela!

Avec "L'association" et "L'enfer", les neuvième et dixième épisodes respectivement mis en scène par Marvin V. Rush ("Star Trek: Voyager", "Star Trek: Enterprise") et Bill Gierhart ("Torchwood", "Sons of Anarchy", "The Walking Dead"), on sent une certaine montée en puissance au niveau de l'action et le réveil enfin de Bohannon, qu'on aurait aimé tout de même plus spectaculaire...

Tout ça jusqu'à un onzième épisode, "L'opération" réalisé par Seith Mann ("Californication", "Elementary"), totalement halluciné! Assurément l'épisode le plus hard (Non, je vous rassure, il n'y a rien de porno!) et le plus gore de la série! Âmes sensibles s'abstenir!

Un épisode qui verra l'arrivée d'un nouveau personnage, Dandy Johnny Shea, le cousin de Mickey McGinnes, interprété par Andrew Howard ("Abîmes", "I Spit on Your Grave", "Limitless", "Very Bad Trip 2"), exactement le genre de personnage qu'on n'aime pas avoir en face de soi et où on aura également le plaisir de retrouver à travers des flashbacks le personnage du révérend Nathaniel Cole, le père de Ruth, interprété par l'excellent Tom Noonan ("La porte du paradis", "Wolfen", "Le sixième sens", "Heat", "The Pledge", "The House of the Devil"). Ah, le réveil fût long! Mais cela valait le coup!

L'avant-dernier épisode de la saison, "Le choix de Ruth" réalisé par Roxann Dawson ("Cold Case: Affaires classées", "The Good Wife") sera tout le contraire de "L'opération", un épisode au rythme cette fois très lent, sans réellement d'action, mais un rythme toutefois totalement justifié et au final, un épisode poignant et très réussi.

Arrive alors le tout dernier épisode, "En route" réalisé par Adam Davidson ("Grey's Anatomy", "Shark", "Community"), un épisode qu'on aurait aimé explosif, nous laissant dans le désarroi de l'attente de la cinquième saison, mais qui au final s’avérera assez décevant, même s'il nous donnera tout de même envie d'en savoir plus...

Cette quatrième saison de "Hell on Wheels" nous laisse donc quelque peu sur notre faim avec un résultat en demi-teinte alternant le très bon et des épisodes beaucoup trop mous... Attendons maintenant la cinquième saison, en espérant que celle-ci relève le niveau!

La saison 4 de "Hell on Wheels" est sorti 1 juillet 2015 chez Wild Side Vidéo en DVD, Blu-ray et VOD. La version DVD est au format 1.78:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes française et anglaise Dolby Digital 5.1 et sous-titres français, suédois, danois et norvégiens en option. La version Blu-ray est quant à elle au format 1.78:1 16/9ème avec une résolution 1080/24p et de pistes française et anglaise DTS-HD Master Audio 5.1 et sous-titres français optionnels uniquement. Les bonus, communs aux deux versions, se composent des modules promotionnels suivants : "Les nouveaux personnages de la saison 4" (3’24"), "Décors et costumes de la saison 4" (3’55"), "Anson Mount : rétrospective" (1’41"), "Un regard sur la saison 4" (3’12"), "Bienvenue à Cheyenne" (4’27"), "Interpréter le héros d’un western : présentation par Anson Mount" (0’57") et enfin de bandes annonces de l'éditeur. Il est à noter également que des coffrets DVD et Blu-ray regroupant les quatre premières saisons sont également sortis à la même date.

Hell on Wheels : Saison 4

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Hell on Wheels : Saison 4 (Blu-ray)

Hell on Wheels : Saison 4 (Blu-ray)
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Permalien 09:19:09, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

En cette année 1972, la tension au Moyen-Orient est extrême. Le 5 septembre, alors que les Jeux Olympiques se déroulent devant des millions de spectateurs, des terroristes palestiniens appartenant au groupe Septembre Noir pénètrent dans le village olympique et prennent en otage les sportifs israéliens. La jeune policière Anna Gerbers, responsable de la sécurité des J.O., est chargée de négocier avec les terroristes.

Mon avis :

Les terribles évènements survenus durant les Jeux olympiques d'été de 1972 ont déjà été relatés au cinéma notamment dans "Munich" de Steven Spielberg, sorti en 2006, mais celui-ci se concentrait surtout sur la traque organisée par le Mossad pour éliminer les responsables de cette prise d'otages meurtrières qui toucha la délégation israélienne. Le téléfilm allemand "Munich 72", lui se consacre plus sur la prise d'otages et sur le fiasco de la police allemande...

Dans l’ensemble, "München 72 - Das Attentat" de Dror Zahavi ("Pour mon père", "Ma vie est un livre"), sorti en 2012, est un téléfilm restant très fidèle à ce qui s'est réellement passé durant cette tragique prise d'otages orchestrée par des terroristes membres de l'organisation palestinienne Septembre noir. Seuls quelques personnages que l’on pourrait qualifier de « secondaires » ont été rajoutés, sauf qu’ils ne sont pas vraiment secondaires dans le film et occupent au contraire des rôles assez importants.

En fait, ce sont des personnages fictifs remplaçant probablement des personnes dont on a aucune information, comme le pilote d'hélicoptère ou encore la personne chargée de négocier avec les terroristes. Et ce sont justement ces personnages en question qui décrédibiliseront quelque peu le film!

En effet, quelle idée farfelue d’avoir créé un lien affectif justement entre la jeune policière Anna Gerbers, interprétée par Bernadette Heerwagen ("Joy Division", "Je suis l'autre", "Les jours à venir"), chargée de dialoguer avec les ravisseurs alors qu'elle n'a aucune expérience (Pas forcément très vraisemblable tout ça, même si elle est volontaire!) et Michael Bruckner, joué par l'acteur Felix Klare ("Offset", "Les Crocodiles 2", "Tatort"), le pilote d’hélicoptère? Cela fait malheureusement un peu trop de coïncidences pour être réellement crédible!

Dommage, car autrement ce téléfilm suit les faits à la lettre et montre parfaitement le fiasco que cela a été au niveau de la gestion de la crise par les autorités germaniques. D'ailleurs le scénario a été supervisé par le général Ulrich Wegener qui joua un rôle important à l'époque de la crise et qui sera par la suite l'un des fondateurs de l'unité anti-terroriste allemande...

Un gage de fiabilité donc concernant les faits réels (Du moins normalement s'il n'est pas devenu sénile!), mais ce qui n'évitera malheureusement pas les invraisemblances du scénario! Car outre les liens pas forcément très crédibles entre certains des protagonistes de l’histoire, on remarquera d'autres invraisemblances comme par exemple le fait que le scénario de cette prise d’otages ait été prévu par un expert en psychologie au détail près...

Que quelqu'un ait prévu un scénario similaire et que tout le monde se soit moqué de lui, c'est une chose, mais qu'il ait tout prédit et notamment l'heure exacte où cela a eu lieu, c'est quand même largement exagéré et là encore, cela enlève de la crédibilité au film! Et comme par hasard, à qui l'expert va relater le fait qu'on ne l'ait pas écouté ? Vous ne devinez pas ? Eh bien au nouveau couple formé par la jeune flic et le pilote pardi! Tout cela est vraiment gros et franchement, cela ne passe pas!

Le téléfilm ne manque pas pourtant de qualités, le casting n'est pas mauvais, avec même quelques acteurs assez attachants comme par exemple l'acteur Pasquale Aleardi ("Resident Evil", "24 heures de la vie d'une femme", "The Agent"), qui joue le rôle d'André Spitzer et qui arrive vraiment à ce qu'on éprouve de l'empathie pour son personnage.

On se croirait autrement vraiment dans les années 70 avec des décors et des costumes parfaitement crédibles. De plus, la mise en scène de Dror Zahavi est très correcte avec une photographie du film qui nous renvoie en plein cœur des seventies...

Petite erreur par contre au niveau historique, ce ne sont pas des athlètes américains qui ont aidé les terroristes palestiniens à rentrer dans l'enceinte du village olympique, mais des canadiens, même si on a longtemps cru le contraire! Une petite erreur qui aurait pu en tout cas être corrigé par le scénariste, car cela semble étonnant qu'on ne le savait pas à l'époque de l'écriture du film...

"Munich 72" demeure malgré ses faiblesses un téléfilm très regardable et assez palpitant et qui nous fera surtout bondir par rapport à l’incroyable incompétence des autorités allemandes de l'époque...

"Munich 72" est sorti le 24 août 2015 chez Filmedia en DVD et Blu-ray. Le DVD nous propose le film au format 1.78:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et allemande Dolby Digital 2.0 et 5.1 et sous-titres français optionnels, alors que le Blu-ray est lui au format 1.78:1 16/9ème avec une résolution de 1080i50 et contient également des pistes audio française et allemande Dolby Digital 2.0 et 5.1 et des sous-titres français également amovibles.

Munich 72

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Munich 72 (Blu-ray)

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11.09.15

Permalien 05:26:09, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Après un accident qui aurait dû lui être fatal, la belle Adaline cesse de vieillir. Aujourd'hui, bien qu'ayant vécu près de huit décennies, elle est toujours âgée de 29 ans. Après avoir mené une existence solitaire afin de ne jamais révéler son secret, une rencontre fortuite avec le philanthrope et charismatique Ellis Jones, va raviver sa passion de la vie et de l'amour.

Mon avis :

Avec le succès de "L’Étrange histoire de Benjamin Button", il était assez étonnant que d'autres films n'exploitent pas de thèmes similaires. Eh bien, c'est chose faite avec "Adaline", qui après être sorti en e-Cinéma chez TF1, débarque maintenant chez l'éditeur en DVD et Blu-ray...

Si le thème du non vieillissement a souvent été exploité dans le cinéma fantastique, dans ce nouveau film de Lee Toland Krieger ("December Ends", "The Vicious Kind", "Celeste & Jesse Forever"), le sujet est vraiment traité de la même manière que dans le chef d’œuvre de David Fincher, notamment au niveau des relations amoureuses.

Ici, le personnage d'Adaline Bowman, interprété par la charmante Blake Lively ("The Town", "Green Lantern", "Savages", "Gossip Girl"), refuse de s'engager sentimentalement car elle sait que cela lui est interdit. En effet, suite à un accident suivi d'un incroyable concours de circonstances, celle-ci va s’apercevoir qu’elle ne vieillit plus et va rapidement comprendre que si on s'en aperçoit, elle deviendra une bête de foire ou le sujet d'études de scientifiques.

Elle va alors décider de changer d'adresse, d'identité et de travail tous les dix ans afin de brouiller les pistes et que personne ne devine son secret qu'elle ne partage qu'avec sa fille... Mais évidemment, l'amour viendra quand même mettre son petit grain de sel, car autrement cela serait trop facile!

Lee Toland Krieger, aidé au scénario de J. Mills Goodloe ("Une seconde chance") et Salvador Paskowitz ("Nic & Tristan Go Mega Dega") signe là une jolie romance, très plaisante à regarder, mais qui sera tout de même un petit peu trop prévisible pour totalement convaincre. Dommage, car le film ne manque pas de qualités!

Tout d'abord, il y a son casting avec notamment Ellen Burstyn ("L'exorciste", "Le choix d'aimer", "Pour l'amour d'une femme", "Requiem for a Dream", "Interstellar") dans le rôle de Flemming, la fille d'Adaline lorsqu’elle est devenue âgée et Kathy Baker ("L'étoffe des héros", "Edward aux mains d'argent", "Jennifer 8", "La prison de verre", "Retour à Cold Mountain") dans le rôle de Kathy Jones, mais surtout Michiel Huisman ("Black Book", "World War Z", "Wild", "Game of Thrones") et bien entendu Harrison Ford ("La guerre des étoiles", "Les aventuriers de l'arche perdue", "Blade Runner", "Witness", "Le fugitif"), qui jouent respectivement les rôles d'Ellis et William Jones. Quant à Blake Lively, elle est ici remarquable et porte presque à elle seule le film sur ses épaules.

La mise en scène de Lee Toland Krieger est très soignée et puis, il y a également la très belle photographie signée David Lanzenberg ("Celeste & Jesse Forever", "The Signal", "La face cachée de Margo"), qui apporte un véritable cachet au film.

Sachant que "The Age of Adaline" a remporté un réel succès lors de sa sortie en salle aux États-Unis, se plaçant même en première position du Box Office devant "Fast & Furious 7", il est tout de même surprenant que le film soit sorti chez nous directement en e-Cinéma, car le film méritait franchement mieux que ça! Mais ce n’est probablement pas le point de vue de TF1 qui, tout comme Wild Bunch, semble miser beaucoup sur cette nouvelle forme de distribution...

"Adaline" sort le 16 septembre 2015 chez TF1 Vidéo en DVD, Blu-ray et VOD. Le DVD contiendra le film au format 2.40:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 5.1 & 2.0 et sous-titres français optionnels, alors que le Blu-ray sera au format 2.40:1 16/9ème avec une résolution de 1080p AVC et contiendra des pistes audio française et anglaise dts-HD Master Audio 5.1 et des sous-titres français également optionnels. Au niveau des suppléments, TF1 Vidéo nous gâte puisque sur les deux éditions on retrouvera les bonus suivants : « Une romance éternelle » (31’), « Des styles et des époques » (19’) et « Qui est Anthony Ingruber, le jeune Harrison Ford ? » (9’). L'édition Blu-ray contiendra par contre en exclusivité ces autres bonus: des scènes coupées (5’)et des interviews de Blake Lively, Michiel Huisman et Harrison Ford (11’). Il est également à noter que l'éditeur nous propose sur ces deux éditions des sous-titres pour sourds et malentendants. Enfin, cerise sur le gâteau, les deux éditions contiendront à l'intérieur un code unique afin de pouvoir visionner gratuitement en VOD le film inédit "Celeste & Jesse Forever", la précédente comédie romantique du réalisateur, disponible en exclusivité sur MYTF1VOD.

Adaline

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Adaline (Blu-ray)

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10.09.15

Permalien 05:24:57, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Lors d’un samedi après midi pluvieux, six étudiants de Crestview Academy vont commencer à rencontrer un destin funeste alors qu’ils sont en retenue. Un étudiant est-il le responsable ou bien ce sont les fantômes de Crestview les responsables de ces actes terribles ?

Mon avis :

"Breakfast Club" a marqué toute une génération d'ados au milieu des années 80 et c'est d'ailleurs mon cas, je l'avoue sans honte! Cela a dû être probablement le cas également du réalisateur et scénariste Matthew Spradlin qui avec son premier long-métrage, "Bad Kids Go to Hell", rend hommage au film culte de John Hughes...

Matthew Spradlin adapte ici son propre comic book, co-écrit avec Barry Wernick qui tient ici d'ailleurs un petit rôle (Celui de Marquez en l’occurrence!). "Bad Kids Go to Hell" est une sorte de croisement moderne entre "Breakfast Club" et disons "Poltergeist" et un soupçon de "Mary à tout prix" ; une comédie fantastico-horrifique pour ados en somme!

La filiation avec "Breakfast Club" est tout à fait évidente, d'une part par son sujet, vu qu'il est question ici d'adolescents « collés » enfermés dans une bibliothèque, d'autre part car leurs profiles seront très proches de ceux des héros du film de John Hughes, avec un voyou, un sportif, une intello, une fille à papa genre cheerleader, un gars un peu coincé et une rebelle et enfin cerise sur le gâteau, car l'acteur Judd Nelson ("St. Elmo's Fire", "Psycho Killer", "New Jack City", "Jay & Bob contre-attaquent") sera de la partie! L'ancien voyou interprétant ici le rôle du proviseur!

Là aussi la bande originale du film aura son importance, mais on sera par contre bien loin des "Don't You (Forget About Me)" de Simple Minds ou de "Fire In The Twilight" de Wang Chung! Non, là, cela sera beaucoup plus punk, plus trash, plus rock déjanté, on pourrait dire! Mais moins accrocheur aussi...

Malheureusement, ce "Breakfast Club" des années 2010 (le film est sorti fin 2012) sera bien loin d'égaler son modèle... Tout d'abord, les dialogues versent beaucoup trop souvent dans la vulgarité, ensuite les acteurs sont loin d'être aussi bons et d'avoir le même charisme et surtout le scénario, eh bien, c'est juste du grand n'importe quoi! Cela part dans tous les sens!

En effet, "Bad Kids Go to Hell" ne sera certes aucunement un remake du film de Hughes, puisqu'assez rapidement nos petits jeunes vont s'amuser à réveiller les esprits et notamment celui d'un indien hantant les lieux! Et oui, pas de bol! Et là, cela va partir dans le fantastique et même l'horreur, et de l’horreur bien craspec en plus!

Mais sans toutefois aller au bout de son sujet... Le soufflet retombe beaucoup trop vite, nous laissant au final sur notre faim et surtout le réalisateur nous perd en chemin en raison d'incessants flashbacks! Quelques allusions racistes n'arrangeront pas les choses en plus...

Dans l'ensemble, le casting manquera singulièrement de charisme, en dehors peut-être d'Ali Faulkner ("Twilight: Chapitre 4 - Révélation, 1ère partie", "Humans vs Zombies", "Butcher Boys") qui ne sera pas si mal en fille à papa et d’Augie Duke ("Extracted", "The Badger Game") en fille rebelle... Les deux demoiselles ayant en plus la vulgarité nécessaire à leurs rôles respectifs dans le film!

Par contre, ici le voyou, incarné par Cameron Deane Stewart ("The Hit Girls", "Dirty Teacher"), paraîtra bien sage, même s’il mettra peut-être les jeunes adolescentes en émoi... Toujours est-il que c’est bien dommage, car il y a tout de même quelques idées assez amusantes.

En fait la question qu’on se pause au final, c’est : « Est-ce que le réalisateur était sous acide lorsqu’il a fait le film ? » Car il y a de quoi se pauser des questions ! Toujours est-il qu’un peu plus de deux ans après avoir pondu ce film, voilà que le co-scénariste et co-créateur dal bande dessinée originale, Barry Wernick, a décidé de produire une suite réalisée cette fois par Ben Browder qui était déjà acteur dans ce premier film.

"Bad Kids Go to Hell" est sorti en DVD le 18 août 2015 chez Factoris Films dans une édition proposant le film au format 1.78:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 5.1 et anglaise dts Digital Surround 5.1 et sous-titres français optionnels. Pas de réel bonus à se mettre sous la dent... La bande annonce française et puis c'est tout! Alors que le DVD américain contient de son côté un nombre incalculable de bonus... Par contre, comme toujours chez l'éditeur, la copie digitale illimitée (format 1.78:1 16/9ème avec piste audio française 2.0 AAC) est offerte! C'est déjà ça!

Bad kids go to hell

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09.09.15

Permalien 06:36:08, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Hercule, fils de Zeus, sauve de la noyade Omphale, la fille de Néméa, la reine de Lydie. Tombé amoureux d’elle, il désire l’épouser. Afin de prouver qu’il est bien le demi-dieu, la reine le charge de ramener un bateau plein d’or englouti sous la mer. Hercule réussit l’épreuve, mais Omphale ne veut pas de lui. Elle imagine alors un stratagème l’obligeant à défier l’homme le plus fort du monde, Samson.

Mon avis :

Après la disparition de l'actrice Laura Antonelli quelques semaines après la sortie de "L'Espion qui venait du surgelé", les décès récents également du réalisateur Alberto de Martino dont Artus Films avait sorti le très sympathique "Le manoir de la terreur" trois mois plus tôt et celui du réalisateur espagnol Vicente Aranda même pas un an après avoir édité "La mariée sanglante", voilà que c'est au tour de l'acteur italien Sergio Ciani de nous quitter en ce 5 septembre 2015, peu de temps après que l'éditeur ait sorti son péplum "Le grand défi : Hercule, Samson, Maciste, et Ursus, les invincibles"... Y aurait-il une malédiction « artussienne » ?

L'acteur Sergio Ciani ("Samson contre Hercule", "Maciste contre Zorro", "Samson contre le corsaire noir", "Maciste contre les hommes de pierre", "Ursus l'invincible"), plus connu sous le pseudonyme d'Alan Steel, ancien lutteur et culturiste, a essentiellement tourné dans les péplums et a notamment été la doublure du mythique Steve Reeves ("Les Travaux d'Hercule", "Les Derniers Jours de Pompéi", "Le Fils de Spartacus").

Il interprète ici un Hercule, certes tout en muscles, mais un peu benêt guidé principalement par sa « bite » (Excusez-moi l'expression, mais c'est un peu ça!) dans un péplum résolument tourné vers la comédie. En effet, Giorgio Capitani ("Chacun pour soi", "L'amour c'est quoi au juste?", "Une langouste au petit déjeuner", "Je hais les blondes"), qui ne devait pas être le réalisateur du film au départ puisque cela aurait dû être Vittorio Cottafavi ("La Vengeance d'Hercule", "Hercule à la conquête de l'Atlantide"), ce qui ne sera d'ailleurs pas vraiment du goût d'Alan Steel, signe avec ce film une véritable comédie péplum qui ne sera à aucun moment à prendre au sérieux.

En fait entre les moments résolument comiques et les nombreuses bagarres, on pense souvent aux films de Bud Spencer et Terence Hill. Côté gros bras, on va être servi dans ce film, puisqu'Alan Steel est ici entouré de trois autres culturistes. Howard Ross ("L'île de l'épouvante", "La louve sanguinaire", "Intérieur d'un couvent", "L'éventreur de New York") interprète ici le personnage de Maciste, alors que Nadir Moretti ("Maciste contre les Mongols", "3 pistole contro Cesare") joue celui de Samson et que le français Yann Larvor ("Le colosse de Rhodes", "Deux romains en Gaule") joue celui d'Ursus.

Ces trois personnages sont ici présentés de façon très caricaturale ; ainsi Maciste sera présenté comme un défenseur de la veuve et de l'orphelin, alors qu'Ursus sera lui présenté comme une brute épaisse faisant régner la terreur autour de lui et Samson comme un coureur de jupons soumis à sa femme Dalila, qui le privera d'ailleurs de sa force en lui coupant les cheveux.

Le personnage de Dalila, jouée par Moira Orfei ("Les amours d'Hercule", "Maciste dans la vallée des lions", "Le triomphe d'Hercule"), ancienne spécialiste des péplums et artiste de cirque, sera l'un des personnages féminins parmi les plus intéressants du film avec notamment Lia Zoppelli ("Les temps sont durs pour les vampires", "Les frères Corses"), qui joue le rôle de la reine Néméa et l'actrice espagnole Elisa Montés ("Django le proscrit", "Erik le Viking", "Texas Adios", "Le retour des sept"), qui joue ici sa fille Omphale, objet de toutes les convoitises.

C'est évidemment cette demoiselle qu'Hercule compte bien épouser, seulement la jeune femme ne l'entend pas de cette oreille et de plus, elle a un autre garçon en vu! Un petit « gringalet » teigneux, interprété par Luciano Marin ("Le géant de Thessalie", "Hercule à la conquête de l'Atlantide"), fils de l'ennemi juré de sa mère.

Parmi le reste du casting, on remarquera la présence de la très belle Hélène Chanel ("Le géant a la cour de Kublai Khan", "Maciste en enfer", "Maciste et les filles de la vallée") dans le rôle de l'Oracle, de Livio Lorenzon ("Hercule contre les tyrans de Babylone", "Le Bon, la Brute et le Truand", "Les quatre de l'Ave Maria") dans le rôle de Lycos, le père d'Inor (Le petit « gringalet » donc!) et Nino Dal Fabbro ("Superman contre les robots", "Lettera aperta a un giornale della sera", "Le nouveau boss de la mafia"), excellent dans le rôle du conseiller de la reine de Lydie.

Autrement le film fonctionne plutôt pas mal, on rigole bien et on peut même dire qu'il a dans l’ensemble fier allure avec des décors et des costumes très réussis...

En plus d’être très plaisant à voir, "Le grand défi" a le mérite de sortir véritablement du lot parmi les péplums transalpins sortis durant les années 50/60, en œuvrant dans la comédie à la limite de la parodie sans jamais toutefois tomber dans le grotesque. A quand un prochain péplum chez Artus? Mais pas de mort cette fois! Promis?

"Le grand défi" est sorti en DVD le 7 avril 2015 chez Artus Films dans une très jolie édition digipack slim présentant le film dans sa version intégrale, au format d'origine respecté 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française (Certains passages non doublés basculent automatiquement en version originale sous-titrée) et italienne Dolby Digital 2.0 avec sous-titres français amovibles. Comme toujours, l'éditeur nous offre quelques suppléments intéressants avec cette fois une présentation instructive (Même s’il racontera une petite bêtise puisqu’il parlera de Moira Orfei en tant que reine de Lydie au lieu de parler de Dalila!) du film, "Les quatre invincibles", par Michel Eloy, un diaporama d’affiches et de photos et des bandes-annonces de l'éditeur dont celle du film.




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08.09.15

Permalien 06:31:24, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Une petite ville du Texas sans histoire est bouleversée par la disparition mystérieuse de deux adolescents. Un shérif et le meneur de la bande de jeunes à laquelle appartenaient les disparus se lancent à leur recherche. Ils découvrent rapidement l’existence d’un lézard mutant, mesurant plus d’une quinzaine de mètres, et bien décidé à détruire la ville.

Mon avis :

Ah les années 50! Période bénite pour tous les amateurs de cinéma fantastique et d'horreur vintage, où le monde était souvent peuplé de bestioles plus ridicules les unes que les autres. Mais il faut bien l'avouer... Qu'est-ce que c'était fun!

"The Giant Gila Monster" de Ray Kellogg ("The Killer Shrews", "Les bérets verts"), réalisé en 1959, fait parti de ceux-ci. Ray Kellogg, décédé d'un cancer en 1976 à l'âge de 70 ans, n'a pas fait une grande carrière de metteur en scène, puisqu'il était surtout connu pour son travail sur les effets spéciaux, notamment pour la Fox. Dans "The Giant Gila Monster", il va tenter de nous faire croire qu'une petite ville du Texas est attaquée par un lézard géant...

Évidemment de nos jours, cela ne passera pas, les effets visuels étant beaucoup trop visibles, mais ce type de films a un charme qui ne fait qu'accroître en vieillissant. Il faudra certes être tolérant par rapport à ces effets visuels, mais ici le monstre ne sera pas à proprement parlé ridicule (...même si la pauvre bête sera affublée de petites tâches de couleur rose dans la version colorisée!), car cela sera un véritable lézard qui sera filmé la plus part du temps dans des décors miniatures.

Le film vaut autrement pour son personnage principal attachant, interprété par l'acteur Don Sullivan ("The Rebel Set", "Teenage Zombies", "Gila!") et ses belles voitures... Les amateurs de jolies carrosseries seront en effet ici particulièrement gâtés!

On remarquera autrement la présence d'une jeune actrice française (Elle a d'ailleurs essentiellement joué des rôles de françaises dans sa courte carrière exclusivement américaine...) dénommée Lisa Simone ("Missile to the Moon", "Les quatre cavaliers de l'apocalypse"), jouant ici la petite amie française de Chase Winstead, notre jeune héros, mécanicien et chanteur à ses heures perdues.

Bien sûr, certains pourront reprocher à ce dernier d’être un peu trop garçon modèle, le genre de gendres que toutes belles-mères rêveraient d’avoir, mais pour ma part, j’ai trouvé que cela changeait un peu des « mauvais garçons » rebelles que l’on a l’habitude de voir dans ce type de films.

Parmi le reste du casting, il y a essentiellement Fred Graham ("La charge héroïque", "Sept hommes à abattre") dans le rôle du shérif, dont l'impressionnante filmographie comporte un nombre hallucinant de films où l'acteur ne sera pas crédité! Il en détient d'ailleurs à mon avis le record!

Pour ce qui est du scénario, on ne peut pas dire qu'il nous réserve la moindre surprise, il n'y a guère de suspens non plus et on ne peut pas dire que les frissons soient au rendez-vous! Toutefois, le film se suit tout de même agréablement.

Il est à noter que le film connaîtra un remake sorti en 2012, sobrement intitulé "Gila!", réalisé par Jim Wynorski ("Le vampire de l'espace", "Le Retour de la créature du lagon", "Bone Eater", "Piraconda"), toujours avec Don Sullivan...

Un grand merci en tout cas à Rimini Editions qui a le courage de sortir des films aussi confidentiels, alimentant régulièrement notre curiosité de cinéphiles toujours en quête de telles curiosités!

"The Giant Gila Monster" est sorti en DVD le 18 août 2015 chez Rimini Editions dans une édition proposant le film en versions N&B et colorisée au format 1.33:1 4/3 avec piste audio anglaise Dolby Digital 2.0 mono et sous-titres français amovibles.

The giant Gila monster

The giant Gila monster
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07.09.15

Permalien 06:24:29, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Hongi, fils d’un chef Maori, doit venger son père afin de ramener la paix et d’honorer ses êtres chers, tous massacrés par une tribu rivale menée par le terrifiant Wirepa. Le seul espoir de Hongi, afin de pouvoir survivre, est de traverser le territoire interdit des « Dead Lands » et de s’allier aux mystérieux guerriers qui règnent sur ces terres maudites. Ensemble ils vont traquer les meurtriers de la tribu à travers ces terres hostiles et sauvages...

Mon avis :

Les films sur la culture Maori ne sont pas légions. On pense évidemment à des films comme "L'Âme des guerriers" ou encore à "Paï : l'élue d'un peuple nouveau", mais ces films, on peut les compter sur les doigts d'une main, du moins pour ceux franchissant nos frontières... Le dernier en date se nomme "The Dead Lands" et nous emmène dans des temps reculés où la Nouvelle-Zélande n'était peuplée que de tribus maoris, bien avant les colonisations donc...

"The Dead Lands, La terre des guerriers" de Toa Fraser ("No. 2", "Dean Spanley", "Giselle") a la particularité d'avoir été tourné en Maori (Il est d'ailleurs fortement conseillé de voir le film dans cette langue, car en version française cela perd vraiment beaucoup!). Le film nous entraîne dans un monde violent où des tribus maories s'affrontent lors de combats de Mau rākau, un art martial typique de ce peuple polynésien.

On retrouve bien évidemment les chorégraphies, les chants ou encore les grimaces typiques des Maoris, comme celles du célèbre Haka des All Blacks. Là aussi, les différents guerriers Maoris issus de tribus diverses sont à la fois très impressionnants, mais à la limite aussi du ridicule comme peuvent l'être également les All Blacks, mais dans tous les cas, c'est le genre de gars qu’on n’a pas forcément envie d'avoir en face de soi... Il faut dire aussi que leurs visages tatoués ajoutent un impact supplémentaire, comme dans "L'Âme des guerriers" de Lee Tamahori.

Dans le film de Toa Fraser, le jeune Hongi, joué par James Rolleston ("Boy", "The Dark Horse"), fils d'un chef de tribu, voit les siens massacrés par la tribu de Wirepa, interprété par Te Kohe Tuhaka ("Sione's 2: Unfinished Business"), suite à un affront qu’il aurait fait à cette tribu en profanant les ossements de leurs ancêtres.

Il décide alors de les venger et pour cela, il va faire appel à un guerrier cannibale, craint de tous, interprété par le très impressionnant Lawrence Makoare ("Rapa Nui", "L'âme des guerriers 2 - les âmes brisées", "Meurs un autre jour", "Le seigneur des anneaux: Le retour du roi", "Le Hobbit: La désolation de Smaug"), afin que celui-ci l’aide à devenir comme lui un véritable « tueur »...

Si on pourra regretter que l’apprentissage soit quand même un peu trop vite expédié (Il apprend vite le jeune homme!), les combats seront eux plutôt efficaces et sanglants, dynamisés par moments par une musique résolument moderne composée par Don McGlashan ("Un ange à ma table", "No. 2", "Dean Spanley"). Par contre, les combats auraient tout de même gagné à être filmés de façon moins rapprochée afin d’être plus lisibles.

Quant au scénario, il n'est certes pas très original, mais en revanche il ne tombe pas dans certaines facilités et c'est déjà ça! De plus, la relation des Maoris avec le monde des morts évite qu’on ait affaire à un film trop bourrin, avec notamment des visions très oniriques lorsque le jeune Hongi dialogue avec sa défunte grand-mère interprétée par Rena Owen ("Rapa Nui", "L'âme des guerriers", "Amusement").

Avec "The Dead lands", le réalisateur anglais Toa Fraser nous surprend en livrant un film d'action diablement efficace et à l’opposé de ses précédentes mises en scènes. Il faut bien l'avouer... On ne s’attendait pas vraiment à ce qu'il signe un tel film!

"The Dead Lands, La terre des guerriers" est sorti le 29 juillet 2015 chez Wild Side Video en DVD, Blu-ray et VOD. Le DVD nous propose le film au format 2.40:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française Dolby Digital 5.1 et maori Dolby Digital 2.0 et dts Digital Surround 5.1 et sous-titres français alors que le Blu-ray est au format 2.40:1 16/9ème avec une résolution de 1080p et des pistes audio française et maori dts-HD Master Audio 5.1 et sous-titres français. Côté bonus, le DVD comporte le documentaire « La renaissance de la culture Maori » (53’) de Hervé Schmoor, documentaire en partie financé par une campagne de Crowdfunding via Ulule, ainsi que la bande-annonce française du film, alors que le Blu-ray contient en plus un Making of (28’). Enfin, il est à noter que le film ressort le 1er septembre dans un coffret DVD accompagné des films "Valhalla rising, le guerrier des ténèbres" et "Northmen, les derniers Vikings".

The Dead Lands, La terre des guerriers

The Dead Lands, La terre des guerriers
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The Dead Lands, La terre des guerriers (Blu-ray)

The Dead Lands, La terre des guerriers (Blu-ray)
Fnac à 26.28€
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02.09.15

Permalien 07:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

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Synopsis :

Dix ans après les faits qui se sont déroulés dans "Monsters", les créatures extraterrestres ont envahi la totalité de la planète. Alors que la guerre fait rage, un trio composé de Noah, un soldat en mission, d’une recrue inexpérimentée et d’une jeune femme, va découvrir que le véritable ennemi n’est pas celui qu’ils croient...

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Mon avis :

Alors que le film de Gareth Edwards était plutôt un film de science-fiction basé sur l’ambiance, "Monsters: Dark Continent" est quant à lui résolument tourné vers l'action et s'avère être étonnamment et malheureusement plus un film de guerre qu'un film de monstres...

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Cette suite de "Monsters" réalisée par Tom Green (la série "Misfits") n'en est pas réellement une en soi, puisqu'elle n'entretient que peu de rapports avec l’œuvre originale. En fait, "Monsters: Dark Continent" reprend le même contexte avec toujours ces monstrueuses bestioles venues de l'espace qui ont élues domicile sur notre jolie planète, sauf que cette fois l'action se déroule 10 ans plus tard et au Moyen-Orient.

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Des militaires de l'armée américaine partis les combattre se retrouvent alors être aux prises avec des « insurgés », s'avérant être plus une menace pour eux que les créatures extra-terrestres qu'ils sont venus affronter...

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Malgré sa critique dénonçant la guerre et son message de tolérance montrant que les monstres ne sont pas forcément ceux que l'on pense, Tom Green ne convainc pas vraiment d'une part car on ne s'attachera à aucun moment aux divers protagonistes du film, malgré une présentation assez longue de certains d'entre eux au début du film et d'autre part, car il se disperse trop et qu'au final, les monstres en deviennent totalement anecdotiques.

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En fait, il n'y aurait pas eu de monstres, cela n'aurait été en rien gênant! Avouez que c'est tout de même dommage pour un film de monstres! Et c'est d'autant plus dommage que les bébêtes en question sont très réussies et font leur petit effet!

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En fait, dans l’ensemble c'est plutôt bien fichu, joliment filmé, avec quelques scènes d'action efficaces, seulement le réalisateur se concentre beaucoup trop sur le conflit opposant les militaires américains aux « insurgés », conflit faisant forcément penser à un conflit américains contre islamistes, nous renvoyant ainsi bien entendu à notre triste présent, alors que le simple discours comme quoi les « vilains » monstres venus de l’espace sont bien moins méchants que les êtres humains était bien plus intéressant et se suffisait à lui-même, même si cela accentue le propos sur la bêtise humaine.

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Pas de gros casting pour cette production indépendante dans laquelle on remarquera essentiellement la performance plutôt intéressante de Nicholas Pinnock ("The Keeping Room") dans le rôle su sergent Forrest, qui va ici quelque peu voler la vedette aux deux principaux acteurs, Johnny Harris ("Rock'n Rolla", "Black Death", "The Last Days on Mars") et Sam Keeley ("This Must Be the Place", "What Richard Did").

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On remarquera enfin que la photographie du film est signée par Christopher Ross ("Bienvenue au cottage", "Eden Lake", "Black Sea"), qui une nouvelle fois a fait du bon boulot et que Gareth Edwards ("Godzilla"), l'auteur du premier volet demeure tout de même producteur exécutif de celui-ci, en compagnie de Scoot McNairy ("Cogan", "Argo", "Gone Girl"), qui était l'acteur principal de "Monsters"...

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Malgré son côté assez bancal, "Monsters: Dark Continent" sera tout de même une suite loin d'être honteuse grâce notamment aux effets visuels très réussis et à une dernière partie assez émouvante.

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"Monsters : Dark Continent" est sorti chez TF1 Vidéo le 1 juillet 2015 en DVD et Blu-ray. Le DVD nous propose une image au format 2.39:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio françaises et anglaises Dolby Digital 2.0 et 5.1 et sous-titres français optionnels, alors que le Blu-ray est au format 2.39:1 16/9ème avec une résolution de 1080i et contient des pistes audio française et anglaise dts-HD Master Audio 5.1 et des sous-titres français optionnels. Les deux éditions contiennent autrement en bonus des interviews de l'équipe du film et les coulisses d'une scène de tournage. Il est à noter enfin que ces éditions contiennent également des sous-titres pour sourds et malentendants et que le Blu-ray propose en plus une piste audio 3D.

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Monsters : Dark Continent

Monsters : Dark Continent
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Monsters : Dark Continent (Blu-ray)

Monsters : Dark Continent (Blu-ray)
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01.09.15

Permalien 16:55:43, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Blood lake : attack of the killer lampreys

Réalisateur : James Cullen Bressack

Année : 2014 (date de sortie en France inconnue à l'heure actuelle)

Origine : Etats-Unis

Durée : 1h27

Avec : Jason Brooks (Michael), Shannen Doherty (Cate), Zack Ward (Will), Christopher Lloyd (le maire Akerman), etc.

Par Nicofeel

La société Asylum, spécialisée dans les petites productions horrifiques, a mis en boîte un film où une nouvelle espèce animale va causer de terribles ravages : des lamproies. Ces poissons sans mâchoires ressemblent de loin à de petites anguilles. Leur bouche est très moche et leur sert à se fixer sur d'autres poissons puis à aspirer leur sang. Quelque part, elles agissent comme des sangsues, sauf qu'elles n'attaquent pas a priori l'homme.
Le scénario du film part d'un pitch complètement improbable : des lamproies auraient envahi par centaines (par milliers même !) un lac dans une petite ville côtière des Etats-Unis. Et évidemment, nos vilaines bestioles ont très faim. A tel point qu'elles s'attaquent même aux hommes pour s'en servir de nourriture ! Il ne faut pas chercher une once de véracité là-dedans ! Après tout, on n'est pas dans un documentaire animalier mais bien dans un film horrifique.
Donc plus c'est gros plus ça passe ! Ou plutôt plus c'est gros plus le spectateur amateur de ce genre de films aura de quoi être satisfait. Il faut dire que le cinéaste James Cullen Bressack met les petits plats dans les grands. Ses lampreys – probablement créées par ordinateur – sont plus vraies que nature. Et elles sont présentes partout. Ce qui va causer des problèmes importants à la population locale.

Les meurtres sont nombreux et on peut dire que le réalisateur n'hésite pas à avoir recours à des effets bien gore. Le premier meurtre est bien sympathique avec une lamproie qui reste accrochée à sa victime et qui l'amène dans l'eau, l'offrant ainsi en festin pour ses autres copines lamproies ! Mais cela n'est pas le meurtre le plus significatif : peu de temps après, un genre de vagabond y laisse son oeil. Et pas que... Mais le clou du spectacle est sans conteste la personne décédée qui est amenée au médecin légiste. Je n'en dis pas plus mais sachez que les lamproies se cachent parfois dans des endroits insoupçonnés.
C'est d'ailleurs ce qui rend ce film horrifique assez prenant. Ces poissons avides de nourriture (et notamment de nourriture humaine !) sont omniprésents. On les trouve évidemment dans le fameux lac mais une fois qu'ils ont mangé tous les autres poissons – bon n'oubliez pas que c'est le pitch du film, c'est pas destiné à être crédible – ils ont encore faim et sont prêts à tout. Les lamproies sont donc dans tous les conduits de la ville. Gare à ceux qui tentent de boire l'eau de la ville ou d'aller aux toilettes. Car le maire de cette commune en apparence tranquille n'a pas jugé bon de prévenir ses citadins qu'ils risquent gros. Comme dans Les dents de la mer, il pense qu'il serait regrettable de signaler ce problème à la population, parce que ça serait un rude coup porté au tourisme.
Enfin bon, le maire est bien gentil mais l'attaque des lampreys prend de telles proportions que le spécialiste en lampreys (euh ça existe ça ?) qu'il a dépêché pour l'occasion n'arrive pas à s'en sortir et ne trouvera une solution, radicale pour le coup... à la fin ! Bah oui, sinon il n'y a pas de film !

Signalons au passage que Blood lake : attack of the killer lampreys n'est pas une oeuvre à prendre au premier degré. Ca, vous l'avez bien compris au vu du peu de crédibilité de l'ensemble. Mais il faut dire que le réalisateur a insufflé beaucoup d'humour dans son long métrage. Si les scènes gore ne manquent pas, il y a incontestablement un aspect second degré. Déjà par l'existence de ces lampreys qui viennent de nulle part et arrivent même au coeur de la ville (il est utile de rappeler que ce sont des poissons) ! Et puis il y a certains meurtres qui sont voulus comme “fun”, à l'image de cette jeune femme qui a la bien mauvaise idée d'utiliser sa piscine intérieure au plus mauvais moment. Dans ce domaine, le clou du spectacle est sans conteste le sort réservé au maire qui termine son existence d'une façon pour le moins originale. On ne peut raisonnablement pas prendre cela pour argent comptant.
On n'a pas le temps de s'ennuyer devant Blood lake : attack of the killer lampreys ! Et pour cause, entre les meurtres qui se multiplient et les personnages se débattant dans tous les sens, il se passe toujours quelque chose dans cette petite bourgade des Etats-Unis.

Bon, soyons honnête, le film comprend quand même un certain nombre de défauts. Et pas seulement en raison de son scénario abracadabrantesque. Outre un synopsis qui est aussi fin que du gros sel, le film bénéficie d'un casting proche du néant intersidéral. Les fans des années 90 reconnaitront aisément que l'un des rôles principaux du film a été confié à une Shannen Doherty réellement “has been”. Si le jeu d'actrice de Miss “Beverly Hills” est déjà limité, son physique a pris du plomb dans l'aile. Les autres acteurs ne sont guère plus glorieux : Jason Brooks dans le rôle principal a un jeu assez insipide. Quant aux autres, eh bien c'est vraiment bof !
En fin de compte, le film tire uniquement son épingle du jeu par ses petites bestioles bien vilaines créées par ordinateur, qui ne commettent aucune fausse note. Forcément, une lamproie ça ne parle pas mais ça bouffe de l'humain au petit déjeuner.
En somme, voilà un petit film horrifique sans prétention, bourré de défauts mais fort sympathique.

29.08.15

Permalien 07:20:01, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Masaan

Réalisateur : Neeraj Ghaywan

Année : 2015

Origine : Inde

Durée : 1h43

Avec : Richa Chadda (Devi Pathak), Vicky Kaushal (Deepak Chaudhary), Shweta Tripathi (Shaalu Gupta), Sanjay Mishra (Vidyadhar Pathak), etc.

Par Nicofeel

Présenté dans la sélection Un certain regard au dernier festival de Cannes, Maasan est le premier long métrage du réalisateur indien Neeraj Ghaywan. Ce dernier prouve que l'Inde ne se limite pas aux romances idylliques accompagnées de chants et de danses qui sont la marque de fabrique de Bollywood.
Dans Masaan, il y a bien des histoires d'amour. Mais elles ne sont pas réjouissantes, heureuses, hautes en couleurs. Elles sont au contraire compliquées, contrariées, malheureuses.
A notre époque, les Indiens disposent comme tout le monde de nouveaux moyens de communication. On songe notamment à Internet et ses nombreux réseaux sociaux, en particulier Facebook. C'est ainsi que Deepak, un jeune homme des quartiers pauvres, se sert de Facebook pour entrer en contact avec une jeune fille. Par le passé, il ne serait jamais parvenu à converser avec cette fille issue de la bourgeoisie sans l'existence d'internet. Le web ouvre donc de nouveaux horizons.
Cette histoire d'amour est belle, naïve, presque idyllique. On a sous nos yeux le mythe de la riche jeune fille fréquentant un jeune homme pauvre (comme dans Titanic...). L'amour permettrait d'effacer toutes les différences. Mais Maasan n'est pas un roman à la Barbara Cartland. La réalité a tôt fait de rattraper en plein vol nos jeunes tourtereaux.
A commencer par le poids des traditions. Le système de castes est particulièrement vicace en Inde. On ne peut pas épouser fréquenter et encore moins épouser quelqu'un d'une caste inférieure. Les mariages sont encore bien souvent arrangés et pour plaire aux parents, il est nécessaire de faire partie du même rang social.
Or, le jeune Deepak n'a pas cette chance. Etudiant sans le sou, il passe ses soirées à aider sa famille à brûler les morts. Car en Inde, on n'enterre pas les morts. On brûle le cadave sur un tas de bois, près du Gange. Le titre du film Masaan prend alors tout son sens. Ce “bûcher” nous rappelle le travailleur de fossoyeur de Deepak et par la même occasion le métier dégradant qu'il effectue au quotidien.

Jamais dans un film indien on a touché au plus près la réalité de la vie quotidienne des Indiens de classe sociale inférieure. On a presque la sensation de ressentir cette misère. Le réalisateur Neeraj Ghaywan décrit très bien cette frange de la société et la condition de vie de nombre de ses compatriotes, sans tomber pour autant dans le misérabilisme.
De la même façon, Maasan montre bien une société indienne où le pouvoir de la police est prépondérant. Un des policiers du film prend sur le vif un jeune couple à l'hôtel, brisant leur union et étant à l'origine d'un drame. La très belle Devi Pathak est filmée dans sa chambre d'hôtel par la police, ce qui est totalement illégal. Le chantage d'un policier au père de celle-ci ne l'est pas moins. Pour éviter un déshonneur et un scandale sexuel, il accepte de payer. On voit que les flics corrompus ne sont pas un mythe.
Le cinéaste Neeraj Ghaywan n'élude à aucun moment les problèmes qui continuent de gangréner la société indienne. Dans Masaan, les personnages font preuve de modernité (ils utilisent des ordinateurs, internet, des téléphones portables, etc.) mais sont coincés par les traditions de leur pays (une société patriarcale où les gens ne sont pas maîtres de leur destin).
On assiste véritablement à des drames qui sont bien romantiques, dans la mesure où l'amour le présent mais où la notion de tragique n'est jamais très loin. On apprécie ces histoires qui font vrai et donnent pratiquement l'impression d'assister à un film occidental. En tout cas au niveau des thématiques développées.
Il y a dans Maasan des sentiments de toutes natures : amour pur, culpabilité, honneur, déshonneur, espoir, désespoir, qui nous ramènent plus à la trilogie Bleu-Blanc-Rouge de Kieslowski qu'au cinéma traditionnel indien.
Pourtant, on est bel et bien dans un film indien. La très belle musique traditionnelle, qui traverse le film, joue un rôle important. Les sentiments sont d'autant plus exacerbés, que ces musiques semblent donner corps au spleen ressenti par les personnages. Ces derniers sont d'ailleurs très bien interprétés par des acteurs indiens. On est évidemment sous le charme des deux très belles jeunes femmes : Richa Chadda dans le rôle de la très triste Devi Pathak mais aussi Shweta Tripathi qui joue la jolie bourgeoise Shaalu Gupta. Vicky Kaushal est également remarquable dans le rôle de Deepak, l'amoureux transi.
Devant un scénario assez pesant où l'on a l'impression que les contraintes sont nombreuses et que les gens ne maîtrisent pas leur vie, ce long métrage laisse clairement à la fin une lueur d'espoir pour ses personnages principaux.
En définitive, Maasan constitue un film très intéressant, qui laisse entendre que l'Inde, coincée entre modernité et traditions ancestrales, n'est définitivement pas un pays comme les autres. Si son peuple se délecte au cinéma des romances des films Bollywood, la vie courante est beaucoup moins rose. Et ça, on ne l'a encore que très rarement vu à l'écran.
On attend donc avec intérêt le prochain film du réalisateur Neeraj Ghaywan.

28.08.15

Permalien 07:19:25, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Harbinger down

Réalisateur
: Alec Gillis

Année : 2015 (date de sortie non prévue en France à l'heure actuelle)

Origine
: Etats-Unis

Durée : 82 minutes

Avec
: Lance Henriksen (Graff), Camille Balsamo (Sadie), Milla Bjorn (Svet), Matt Winston (Stephen), Winston James Francis (Big G), Reid Collums (Bowman), etc.

Par Nicofeel

Depuis maintenant plusieurs années, les films d'horreur de qualité sont devenus une denrée rare. On a plus souvent affaire à des films insipides ou à des remakes sans grand intérêt. Dans ces conditions, le visionnage d'Harbinger down a quelque chose de revigorant. Et ce pour plusieurs raisons.
D'abord, le film retient l'attention par son sujet, qui n'est pas sans rappeler le chef d'oeuvre de John Carpenter, The thing (1982). En effet, on suit un groupe d'étudiants, ayant embarqué sur un chalutier de pêche, qui ont fait remonter à la surface une épave spatiale sovétique endormie depuis de nombreuses années sous la glace. A bord de ce vaisseau spatial, on trouve un cosmonaute mort depuis longtemps mais surtout un organisme sur le point de se réveiller...
Le monstre que l'on va suivre tout au long du film est loin d'être sympathique. On peut même aller jusqu'à dire que c'est une véritable plaie. Il est capable d'imiter toute forme de vie, et prendre une consistance solide ou liquide, selon ses besoins. Il est donc très difficile de combattre cette chose.
Ensuite, comme dans The thing, le réalisateur d'Harbinger down, Alec Gillis, a eu la bonne idée de rejeter les effets spéciaux numériques pour créer les différents monstres en utilisant des effets à l'ancienne. Et ce réalisateur est un spécialiste du sujet puisqu'il a travaillé quasiment toute sa vie à la conception de maquillages et autres effets spéciaux. C'est à lui que l'on doit les créatures de l'excellent Starship troopers ou plus récemment le monstre du remake de... The thing !

Ici, dans Harbinger down, qui constitue son premier long métrage, Alec Gillis nous sert un joyeux programme à base d'effets animatroniques, de maquillages divers et variés, et évidemment le tout chargé de latex comme au bon vieux temps. En somme, on se croirait revenu dans les années 80 ! Et ce choix se révèle particulièrement payant car les monstres visqueux font plus vrais que nature. Ces êtres répuglants aux tentacules démesurées sont vraiment effrayants et d'une redoutable efficacité.
Autre source de satisfaction : l'ambiance d'Harbinger down. Alors que nombre de longs métrages horrifiques mettent l'accent sur un ton humoristique pas franchement bienvenu, le premier film d'Alec Gillis laisse le spectateur dans une tension permanente du début à la fin. Il ne le laisse pas respirer une minute et c'est tant mieux. On s'intéresse d'autant plus au sort des personnages du film qui disposent de bien peu d'échapattoires. Ils sont sur un bateau, isolés en plein océan arctique. La possibilité de fuir est particulièrement maigre.
Et puis Alec Gillis ne se limite pas à transposer le film The thing de Carpenter sur un bateau. Il ajoute quelques éléments personnels, qui vont encore une fois complexifier les affaires de l'équipage. Car le danger ne provient pas uniquement du monstre. La vérité est ailleurs...
Dès lors, on comprend aisément que l'on ne s'ennuie pas une seconde durant les quatre vingt deux minutes que dure Harbinger down.
Au niveau de la distribution, on remarque la présence de Lance Henriksen dans le rôle du capitaine du bateau. L'acteur chevronné, inoubliable dans le rôle de Bishop (Aliens, 1986), est très bon en vieux loup de mer qui reste le chef en toute occasion, quelle que soit la situation. Malheureusement, et c'est sûrement le seul bémol du film, les autres acteurs n'ont pas son charisme. On songe notamment au personnage principal du film, Sadie, interprété par la belle Camille Balsamo. Cette dernière ne convaint pas. Elle n'a pas l'énergie d'une Sigourney Weaver (la saga Alien) et son jeu paraît assez limité. C'est dommage que le rôle principal du film ait été donné à une actrice dont on doute franchement de sa capacité à se tirer d'un bien mauvais pas.Les autres acteurs du film ne sont pas non plus extraordinaires, se contentant de faire le job.
Heureusement, ce petit défaut n'entame pas le plaisir à regarder ce film “old school” qui bénéficie d'une mise en scène dynamique et d'effets spéciaux à l'ancienne. Quant au scénario, il ne se contente pas de reprendre l'idée générique de The thing. Il crée d'autres intrigues qui donnent e l'épaisseur à cette histoire. En étant vraiment sévère, on pourra toujours pinailler sur la fin du film, moins noire que dans The thing. Ce long métrage aurait été encore meilleur avec un côté jusqu'au-boutiste assumé jusqu'au bout.
Mais peut-être que Alec Gillis a déjà en vue un Harbinger down 2. Ce qui ne serait pas pour nous déplaire !

27.08.15

Permalien 07:19:07, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

L’hiver a été long, et Cullen, harassé, souffre d’hallucinations. Après avoir repris ses esprits, il prend la direction d’Omaha, dans le Nebraska, où il retrouve Elam et Eva. Il force Elam à l’accompagner à New York, où il a la ferme intention de décrocher le poste d’ingénieur en chef à l’Union Pacific pour diriger le chantier de l’enfer...

Mon avis :

Alors que le final de la saison 2 de "Hell on wheels" nous avait laissé dans un total désarroi et surtout dans une complète incertitude quant à ce qu'il allait bien pouvoir se passer ensuite, cette troisième saison nous promet d'être encore plus épique et plus sombre que le précédente...

Dès le premier épisode "L’indésirable" réalisé par David Von Ancken ("Les experts: Manhattan", "Californication", "Salem"), on découvre un Cullen Bohannon, toujours interprété bien entendu par Anson Mount ("In Her Shoes", "Conviction", "All the Boys Love Mandy Lane", "Chiens de paille", "Safe"), souffrant d'hallucinations et vivant (ou plutôt survivant) tel un homme primitif. Une image forte mettant tout de suite dans l'ambiance! Mais rassurez-vous, notre dur à cuire va vite se remettre et partir à la recherche de Elam Ferguson, toujours joué par le rappeur Common ("Mi$e à prix", "American Gangster", "Terminator Renaissance", "Insaisissables"), vivant une vie bien tranquille avec Eva, toujours interprétée par Robin McLeavy ("The Loved Ones", "Abraham Lincoln: Chasseur de vampires"), qui attend un heureux évènement. Mais Cullen ne compte pas rester à ne rien faire et espère bien récupérer le poste qui lui avait été promis...

On retrouve ici quelques personnages bien sympathiques auxquels on s'était attaché comme Durant, joué par Colm Meaney ("Horizons Lointains", "Le Dernier des Mohicans", "Scarlett", "Layer Cake") ou Sean McGinnes bien entendu, interprété par Ben Esler ("Curtin"). Une bonne mise en bouche qui annonce un excellent deuxième épisode, "Au nom de la terre" réalisé par Adam Davidson ("Grey's Anatomy", "Shark", "Community"), qui ne manquera pas de nous surprendre, avec un Cullen qui aura la difficile tâche d'exproprier une famille mormon menée par Aaron Hatch, un père de famille, interprété par James Shanklin ("Desperate Housewives", "The Social Network", "Le stratège") bien décidé à garder ses terres, sous la surveillance de Maggie Palmer, une bien jolie journaliste jouée par Chelah Horsdal ("L Word", "La planète des singes: Les origines", "Arrow")...

Dans le troisième épisode, "Vol de bétail" réalisé par Dennie Gordon ("Ce dont rêvent les filles", "Une journée à New York"), les ennuis continuent de retarder la construction du chemin de fer et Cullen et Elam ne tarde pas à découvrir que tout cela est manigancé bien évidemment par Durant. Un épisode où nos deux héros ne vont pas faire de quartier et où de nouveaux personnages importants vont faire leur apparition comme le frère de Toole, interprété par Damian O'Hare ("Pirates des Caraïbes - La malédiction du Black Pearl", "The Broken"). Mais surtout, un épisode qui voit le retour discret du « Suédois »! Et il faut bien avouer que c’est un véritable plaisir d'enfin retrouver Christopher Heyerdahl ("Les Chroniques de Riddick", "Blade: Trinity", "Twilight, chapitre II, IV part 1 & 2"), même s’il sera ici bien sage...

"La négociation" également réalisé par Adam Davidson, le quatrième épisode de cette saison, ne sera pas de tout repos pour Cullen et Elam qui vont se retrouver en territoire indien afin de résoudre un problème d’approvisionnement en bois et qui vont se retrouver en bien fâcheuse position. Le « Suédois », lui sera toujours aussi calme, mais on sentira tout de même que quelque chose se trame dans son cerveau perturbé. Enfin, un nouveau drame arrivera à Hell on Wheels... Un drame qui sera bien entendu au cœur de l’intrigue du cinquième épisode nommé "Enlèvement" réalisé par Neil LaBute ("Nurse Betty", "Possession", "The Wicker Man", "Harcelés"). Un épisode où on sentira également que notre « Suédois » est de plus en plus proche de péter un câble et probablement de faire un carnage...

Ce qui ne va pas tarder à arriver et cela pas plus tard que dans le sixième épisode intitulé "Le relais" réalisé par Deran Sarafian ("Coups pour coups", "Deux doigts sur la gâchette", "Terminal Velocity") et David Straiton ("Star Trek: Enterprise", "Las Vegas", "Dr House"), l’un des épisodes les plus jouissifs et palpitant de la saison où Cullen Bohannon va se retrouver face au conseil d’administration du Crédit Mobilier, constitué des principaux actionnaires, mené par Durant et soumis au jugement du général Grant. L’épisode suivant, "Épidémie", de nouveau mis en scène par Deran Sarafian, marque une petite baisse de régime, même si quelques évènements importants interviendront... L'épisode 8, "Vieux démons" réalisé par Rosemary Rodriguez ("Acts of Worship", "The Good Wife"), va en tout cas nous remettre à fond dans la série avec notamment la disparition d'un des personnages principaux de la série, suivi d'un neuvième épisode de nouveau réalisé par Bill Gierhart, "L'enlèvement" (Initialement baptisé "Oeil pour oeil") riche en action avec des gunfights comme on les aime! Enfin, "L'Union", le dixième épisode de cette saison, mis en scène également par Neil LaBute, conclut celle-ci de façon très ironique, mais en nous laissant quelque peu sur notre faim avec quelques « surprises » assez prévisibles ...

Dans l’ensemble, cette troisième saison de "Hell on wheels" est plutôt très bonne avec une intrigue assez palpitante, mais pas aussi sombre qu'on aurait pu l’espérer...

La saison 3 de "Hell on Wheels" est sorti le 4 juin 2014 chez Wild Side Vidéo en DVD, Blu-ray et VOD. La version DVD est au format 1.78:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes française Dolby Digital 5.1 et anglaises Dolby Digital 2.0 et 5.1 et sous-titres français. La version Blu-ray est quant à elle au format 1.78:1 16/9ème avec une résolution 1080/24p et de pistes française et anglaise DTS-HD Master Audio 5.1 et sous-titres français évidemment. Les bonus, communs aux deux versions, se composent des modules suivants : un Making of (53’), « Regard sur la saison 3 », « Lorsque nous nous sommes quittés… », « I’m Building Me A Home » (chanson avec Common et Dohn Norwood) et enfin de bandes annonces de l'éditeur. Il est à noter également que des coffrets DVD et Blu-ray regroupant les trois premières saisons sont également sortis à la même date et que depuis, deux autres coffrets regroupant cette fois les quatre premières saisons sont également sortis le 1 juillet 2015.

Hell on wheels : Saison 3

Hell on wheels : Saison 3
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Hell on wheels : Saison 3 (Blu-ray)

Hell on wheels : Saison 3 (Blu-ray)
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25.08.15

Permalien 04:43:51, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg


Synopsis :

Kevin Harrison, ingénieur talentueux et homme d’affaires avisé, conçoit de puissants systèmes d’armes pour l’armée américaine. Mais c’est un personnage sans scrupules : il vend aussi ses armes à des pays peu favorables aux États-Unis. Lorsque la journaliste Maggie Whelan apprend ses agissements, elle s’échappe en embarquant sur le Concorde. Harrison organise alors tout une série d’attentats pour détruire le supersonique en plein vol... Le commandant de bord et de son équipage pourront-ils déjouer ces attaques ?


Mon avis :

Quand le Rocco de Visconti (A ne pas confondre bien entendu avec Rocco Siffredi!) emmène la tendre et douce interprète d'"Emmanuelle" au septième ciel (Comme Francis Leroi?) à bord d'un Concorde (Non, pas celui de Champigny sur Marne, je vous rassure!), cela donne "Airport '80 : Concorde", le dernier volet de la célèbre saga des "Airport", une aventure aérienne où il vaut mieux avoir l'amour du risque...


J'en vois qui commencent déjà à avoir chaud! Il faut dire que lorsqu'on sait ce que Sylvia Kristel ("Une femme fidèle", "Alice ou la Dernière Fugue", "L'Amant de lady Chatterley", "Mata Hari") est capable de faire à bord d’un avion et qu'on connaît le sex-appeal qu'avait Alain Delon ("Le guépard", "Le samouraï", "La piscine", "Le clan des Siciliens", "Le cercle rouge") à l'époque, il y a de quoi!


Bon, autrement, comme dans les précédents opus de la saga, on retrouve ce bon vieux George Kennedy ("Charade", "Les Douze Salopards", "L'Étrangleur de Boston", "Tremblement de terre"), toujours dans le rôle de Patroni, sauf que cette fois, allez savoir pourquoi, il se retrouve être pilote et en plus avec une ancienneté de plus de trente ans... Allez comprendre pourquoi? Toujours est-il qu'il sert tout de même une nouvelle fois de fil rouge à la série...


Cette fois, notre Concorde (Oui, c'était un peu notre fierté quand même, même si on l’a conçu avec nos ennemis héréditaires!) va être la cible du Dr. Kevin Harrison, incarné par Robert Wagner ("Tempête sous la mer", "Prince Vaillant", "La lance brisée", "La panthère Rose", "Pour l'amour du risque"), qui va tout faire pour mettre en pièces notre joli supersonique afin de réduire au silence la journaliste Maggie Whelan, qui est également sa maîtresse et qui est en possession de documents compromettants.


Pour cela, le bonhomme ne va pas y aller par quatre chemins et ne va pas hésiter à faire reprogrammer un missile sol-air afin qu'il prenne en chasse le Concorde! Mais c'est bien évidemment sans compter sur les prouesses dont sont capables nos deux pilotes hors-pairs!


Bon, niveau réalisme, cela ne sera pas trop ça par contre, car pour échapper à ce missile, nos deux as vont faire des loopings et autres manœuvres totalement hallucinantes lors de scènes malheureusement assez risibles, d'une part en raison de leur manque de crédibilité et d'autre part en raison d'effets spéciaux peu convaincants...


Et ces premières scènes seront suivies d'autres scènes du même acabit après leur escale à Roissy, puisque Patroni ira tranquillement rassurer les passagers alors que l'avion sera en chute libre et qu'il y aura un trou béant au beau milieu de l'avion...


Quant à notre charmante journaliste, interprétée par Susan Blakely ("La tour infernale", "Over the Top", "Hungry Hearts"), elle continuera sans trop se méfier à voir son amant qui ne lui veut pas que du bien, alors qu'elle dispose de preuves contre lui... Mais c'est vrai que tout le monde a le droit au bénéfice du doute!


Et puis comment résister au beau Robert? David Lowell Rich ("Route 66", "Madame X") n'a jamais été un grand metteur en scène et ce n'est pas ce film qui va nous prouver le contraire ; le réalisateur livrant ici le plus mauvais film de la saga...


Parmi le casting, on remarquera quelques acteurs assez connus comme Eddie Albert ("Vacances romaines", "Le jour le plus long", "Plein la gueule", "Dreamscape"), Nicolas Coster ("Santa Barbara"), David Warner ("Les Chiens de paille", "La Malédiction", "Titanic") ou encore l'actrice suédoise Bibi Andersson ("Le septième sceau", "Persona", "Le festin de Babette"). Un casting assez impressionnant donc, comme dans les autres films de la saga d'ailleurs et qui constituera l'un des seuls véritables atouts du film, hormis le fait qu'au final, on se marre bien!


Situations invraisemblables, effets spéciaux ratés, scénario aberrant, ce "Airport '80 : Concorde" est juste un pur nanar et est donc forcément très amusant pour peu que l’on le prenne à la rigolade...


Précédemment sorti en DVD chez Universal Pictures, puis chez Aventi et enfin chez MEP Vidéo, "Airport '79 : Concorde" ressort cette fois chez Elephant Films sous le titre "Airport '80 : Concorde" dans une nouvelle version restaurée disponible depuis le 8 juillet 2015 en DVD et surtout combo Blu-ray + DVD. Le DVD nous offre cette fois le film au format 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 2.0 mono, alors que le Blu-ray est lui au format 1.85:1 16/9ème avec une résolution de 1080p et des pistes audio française et anglaise dts-HD Master Audio Dual mono. Côté bonus, pas grand-chose à se mettre sous la dent, puisque qu'on n’a le droit qu'à des bandes-annonces de l'éditeur dont celle du film et des deux précédents films de la saga, "Airport 75 : 747 en péril" et "Airport 77 : Les naufragés du 747", ainsi qu’à une galerie photos...


Comparatif image entre les éditions DVD Universal Pictures et Elephant Films :

Universal Pictures
Elephant Films
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Airport 79 : Concorde

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Airport 79 : Concorde - Edition Aventi

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Airport 79

Airport 79
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Airport + Airport 1975 + Airport 1977

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Coffret Airport (Airport + Airport 75 + Airport 77 + Airport 79)

Coffret  Airport (Airport + Airport 75 + Airport 77 + Airport 79)
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Airport Terminal Pack - Edition belge

Airport Terminal Pack - Edition belge
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24.08.15

Permalien 08:40:40, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Frank Marasco, surnommé « Bullet », est le flic le plus féroce de Los Angeles. Alors qu’il s’apprête à partir à la retraite, son petit-fils Mario est kidnappé par un baron de la drogue qui veut empêcher l’exécution de son fils en prison. Refusant de céder au chantage, Franck décide de se faire justice lui-même : il ne reculera devant rien pour récupérer Mario.

Mon avis :

Avec Danny Trejo ("Heat", "Machete", "Sons of Anarchy", "Zombie Hunter", "Out of control"), c'est souvent tout bon ou tout mauvais... Le souci étant que notre ancien taulard préféré aurait comme une tendance à accepter un peu tout et n'importe quoi! La preuve, il est crédité au générique près de 300 films, téléfilms et séries! Parmi les pires, "La balade de Crazy Joe" et "Necessary Evil" sont deux bons exemples... Parmi les meilleurs, bien évidemment "Desperado", "Une nuit en enfer" ou encore le "Halloween" de Rob Zombie!

Dans "Bullet" de Nick Lyon ("Species: The Awakening", "Zombie Apocalypse", "Rise of the Zombies"), l'acteur incarne un flic infiltré aux méthodes expéditives dont le petit-fils va être kidnappé par un baron de la drogue et qui va alors tout faire pour le récupérer, rendant pour cela bien évidemment justice lui-même...

Avec un tel scénario, totalement calibré pour Danny Trejo, comme il aurait pu l'être en son temps pour un Charles Bronson par exemple, "Bullet" aurait pu être une petite série B bien fun et bien jouissive, malheureusement le film va souffrir d'une mise en scène bien mollassonne, avec des scènes d'action souvent filmées au ralenti, ce qui en soit aurait pu être très bien, seulement voilà, n'est pas John Woo qui veut!

Nick Lyon (Non, je ne suis pas Stéphanois!) est loin d'avoir le talent du réalisateur Hongkongais... Et ce n'est pas la photographie hyper stylisée signée Carmen Cabana ("The Sinners", "The Devil's Pact"), parfois limite clipesque, qui sauvera le film, même si cela permettra tout de même au film d'avoir un minimum de cachet, malgré son budget somme toute relativement modeste (3 millions de dollars...).

Le film a été produit notamment par Robert Rodriguez ("Lake Dead", "Across the Line", "Farm House"), mais pas celui auquel on pense de prime abord et qui est d'ailleurs le cousin au second degré de Danny Trejo. Remarquez, il est tout à fait probable que celui-ci fasse aussi parti de la famille!

Enfin, toujours est-il que l'acteur ne s'est pas ici impliqué comme pour "Machete" par exemple et le résultat est donc très, mais alors très moyen! Dans le rôle de Carlito Kane, le baron de la drogue ayant fait enlever le petit-fils de « Bullet » (Oui au fait, c’est le surnom de Danny Trejo dans le film!), Jonathan Banks ("Y a-t-il un pilote dans l'avion?", "48 heures", "Le flic de Beverly Hills") a vraiment la gueule de l'emploi, mais ne paraîtra guère plus impliqué pour autant...

John Savage ("Voyage au bout de l'enfer", "Hair", "Salvador", "Le parrain, 3ème partie"), dans le rôle du gouverneur Johnson, également d'ailleurs! Comme si les acteurs n'avaient été aucunement dirigés et n'étaient là que pour encaisser le chèque...

Que reste-t-il pour sauver le film? Eh bien, en fait pas grand-chose! Enfin, si, la possibilité de se marrer un peu devant un film véritablement filmé comme les pieds! On en viendrait presque à conseiller au réalisateur de faire autre chose, s'il n'y avait pas eu quelques autres DTV où il s'en sortait tout de même un peu mieux...

Malgré tout, Danny Trejo, on l’aime et ce n’est pas parce qu’il tourne régulièrement de mauvais films que cela égratigne la sympathie que l’on a pour ce bonhomme maintenant âgé de 71 ans et qui reste toujours convaincant dans les films d’action. Danny ne semble pas prêt de prendre sa retraite et nous, on n’a vraiment aucune envie qu’il la prenne!

"Bullet" sort en DVD le 1 septembre 2015 chez Program Store qui nous propose ce DTV au format 1.77:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française (au doublage très, très moyen!) et anglaise Dolby Digital 5.1 et sous-titres français optionnels. Au niveau des bonus, la bande annonce en version française sera la seule chose à se mettre sous la dent!

Bullet

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20.08.15

Permalien 07:38:07, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Aux prémices de la seconde guerre mondiale, alors que le fascisme s’empare de l’Italie, la mafia sicilienne est dévorée par des luttes intestines qui éclaboussent de sang les rue d’Italie jusqu’à celles de New-York. Dans ce climat délétère, Titina perd son mari, brutalement assassiné par la pègre. Alors que Spallone, de retour d’un exil de 10 ans, succombe aux charmes de la jeune veuve, Nick, un petit truand décidé à venger le meurtre de son cousin, revient au pays et s’éprend également de Titina. La rivalité entre les deux hommes grandit, et empoisonne la vie du trio, alors que la guerre approche.

Mon avis :

Alors que la plupart des titres du catalogue de feu PVB Éditions sont quasiment tous devenus introuvables et donc la majeure partie du temps uniquement trouvables à des prix exorbitants, Elephant Films continue de ressortir régulièrement certains de leurs titres dans des versions restaurées, nous permettant ainsi de pouvoir redécouvrir enfin leurs meilleurs films dans d'excellentes conditions. C'est le cas notamment du magnifique "D'amour et de sang" de Lina Wertmüller...

Arcangela Felice Assunta Wertmüller von Elgg Spanol von Braueich, scénariste et réalisatrice italienne d'origine suisse, plus connue sous le nom tout de même plus mémorisable de Lina Wertmüller ("Mimi métallo blessé dans son honneur", "Film d'amour et d'anarchie", "Chacun à son poste et rien ne va", "Vers un destin insolite, sur les flots bleus de l'été") réalisa en 1978 "D'amour et de sang" avec en vedettes Sophia Loren, Marcello Mastroianni et son acteur fétiche Giancarlo Giannini.

Le film dont le titre original, "Fatto di sangue fra due uomini per causa di una vedova. Si sospettano moventi politici", est encore plus long que le véritable nom de sa réalisatrice, narre l'histoire de Titina Paterno, incarnée par une Sophia Loren ("Le Cid", "Boccace 70", "La Chute de l'empire romain", "Mariage à l'italienne", "Arabesque") totalement habitée, une veuve ayant perdu le bébé qu'elle attendait suite à l'assassinat de son mari tué par l’infâme Vito Acicatena, joué par Turi Ferro ("Chronique d'un homicide", "Mimi métallo blessé dans son honneur", "Malicia"), un homme influent qui fera en sorte de ne jamais être inquiété par la justice...

Du moins jusqu'à l'arrivée de Rosario Maria Spallone, interprété par Marcello Mastroianni ("La Dolce vita", "Divorce à l'italienne", "Huit et demi", "Le Grand Embouteillage", "La Nuit de Varennes"), un avocat renommé et engagé politiquement qui suite à un véritable coup de foudre pour la veuve, va se mettre en tête de lui venir en aide, ce qu'elle va refuser dans un premier temps. Mais suite à une tentative de viol par Vito Acicatena auquel elle échappera grâce à l'intervention de l'avocat, Titina va d'une part céder aux avances de ce dernier et finalement accepter en plus son aide.

Les choses vont pourtant encore se compliquer avec le retour au pays de Nicola Sanmichele dit Nick, joué par Giancarlo Giannini ("La tarentule au ventre noir", "Le Professeur", "Mimic", "Hannibal", "Man on Fire", "Casino Royale"), le cousin du défunt mari de Titina, qui a fait fortune aux États-Unis, de façon pas forcément très légale d’ailleurs et qui a toujours eu un faible pour elle...

Si dans un premier temps les deux amoureux transi vont plus ou moins s’affronter, ils vont ensuite assez rapidement unir leurs forces contre Acicatena, quelque peu manipulés il faut le dire par une Titina prête à tout pour obtenir sa vengeance et cela même, si elle éprouvera de réels sentiments pour les deux hommes...

Sophia Loren est ici véritablement impressionnante imposant une personnalité très forte, presque sauvage, faisant même presque peur au départ, tout en révélant pour peu à peu sa féminité au fur et à mesure qu'on la découvrira. Mastroianni est quant à lui impeccable dans le rôle de ce personnage presque pathétique et pourtant toujours attachant. Enfin, Giancarlo Giannini est absolument génial dans ce film et l'est d'ailleurs encore plus pour une fois en version française tant le doublage de Francis Lax renforce la personnalité caricaturale de ce personnage pittoresque et haut en couleurs.

Lina Wertmüller signe là une tragédie faisant souvent penser à un opéra par sa mise en scène, le choix de ses décors, son scénario aussi et par le jeu de ses acteurs. Le film est d'ailleurs accompagné d'une musique classique renforçant encore d'avantage ce sentiment. La photographie signée Tonino Delli Colli ("Il était une fois dans l'Ouest", "Le Décaméron", "Le nom de la rose") joue également un rôle important dans cette mise en scène très théâtrale.

On retrouve dans ce film les thèmes chers à cette cinéaste engagée avec notamment ceux de la lutte des classes, la montée du fascisme ou encore le féminisme avec ici le droit à l'avortement et bien entendu la personnalité très forte de son héroïne...Enfin, la dernière partie du film nous offre quelques moments de bravoure et d’action assez mémorables auxquels on ne s’attend pas forcément et qui contribuent à rendre ce film inoubliable.

Si on pourra regretter qu'Elephant Films ne nous ait pas proposé de découvrir la version intégrale italienne du film plus longue d'environ une demi-heure, cette version internationale s'avère tout de même excellente et ne souffre aucunement des coupes faites à ce montage.

"D'amour et de sang" était déjà sorti en DVD le 29 novembre 2005 chez PVB Editions dans une édition proposant le film au format 1.66:1 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 1.0 et sous-titres français et avec en guise de bonus des bandes annonces, des filmographies et une galerie photos. Le film est ressorti le 2 juin 2015 chez Elephant Films en DVD et Combo DVD + Blu-ray avec cette fois une image au format 1.78:1 16/9ème compatible 4/3 et des pistes audio française et anglaise Dolby Digital 2.0 mono et des sous-titres français pour le DVD et une image au format 1.78:1 16/9ème avec un résolution de 1080p et des pistes audio française et anglaise dts-HD Master Audio 2.0 mono et des sous-titres français pour le Blu-ray. Cette fois au niveau des bonus, on est également un peu plus gâté avec une présentation exclusive du film par Jean-Pierre Dionnet (10’), une galerie d'images, les bandes-annonces du film et de "La théorie des dominos" et de "Le Cri du Sorcier", plus différentes présentations de la collection également par Jean-Pierre Dionnet.

D'amour et de sang

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D'amour et de sang (Blu-ray + DVD)

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18.08.15

Permalien 15:36:08, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Un couple se dispute durant une nuit d’orage. Le lendemain, le corps de la femme est retrouvé sur la plage par Robert Tisdall, un proche. Celui-ci est fait coupable car la ceinture qui a servi à étrangler la victime semble provenir de son imperméable, qu’il affirme pourtant s’être fait voler. Robert parvient à s’enfuir du tribunal et, aidé par Erica, la fille du commissaire chargé de l’enquête, il se réfugie dans un moulin. Dès lors, les deux jeunes gens cherchent à retrouver l’homme qui a volé l’imperméable afin de prouver que Robert n’est pas lié au crime...

Mon avis :

Parmi les thèmes récurrents dans l’œuvre d’Alfred Hitchcock, celui du faux coupable est probablement celui que le maître du suspens a le plus souvent exploité. En effet, on peut retrouver ce thème dans des films comme "Les 39 Marches", "Cinquième Colonne", "Le faux coupable" (évidemment!), "La Maison du docteur Edwardes" ou encore bien entendu "La Mort aux trousses". Avec "Jeune et innocent", il reprend d’ailleurs une trame scénaristique assez proche de celle des "39 marches" sorti deux ans auparavant...

Sorti en 1937, "Jeune et innocent" est donc un thriller typiquement hitchcockien où un jeune homme ayant découvert le corps d’une amie sur une plage se retrouve injustement accusé du meurtre de celle-ci. Voyant que le procès ne tourne pas en sa faveur, Robert Tisdall va alors s'enfuir en compagnie d'une jeune femme qui ne sera autre que la fille du colonel chargé de l'enquête, pour tenter de trouver le véritable coupable et pouvoir ainsi être innocenté...

Hitchcock ("Agent Secret", "Le crime était presque parfait", "Fenêtre sur cour", "Sueurs froides", "Psychose", "Les Oiseaux") signe ici un film particulièrement plaisant, parfaitement rythmé, au ton assez léger, à la limite même par moments de la comédie et au casting fort attachant, ayant dans l'ensemble plutôt bien vieilli, même si évidemment il fera quelque peu daté.

Le film est librement adapté du roman de Josephine Tey (Pseudonyme de Elizabeth Mackintosh), "A shilling for candles", paru en 1936, donc très peu de temps avant la mise en chantier du film. Le cinéaste a ici axé l'histoire sur la romance entre les deux personnages principaux, une romance qui était en fait absente du roman.

Pour incarner son duo vedette, le cinéaste va faire appel à Derrick De Marney ("La vie future", "Le lion a des ailes", "The Spider") et Nova Pilbeam ("L'homme qui en savait trop", "Marie Tudor", "The Next of Kin") pour interpréter respectivement les rôles de Robert Tisdall et Erica Burgoyne.

Tous deux forment ici un couple adorable et très attachant, pour lequel on va forcément éprouver une certaine forme d’empathie. Si le couple fonctionne à merveille à l'écran, dans la réalité par contre, Nova Pilbeam tomba en fait sous le charme de Pen Tennyson ("The Proud Valley", "Convoy") qui était alors assistant-réalisateur sur le film et avec qui elle se maria en 1939 avant que celui-ci meurt tragiquement à la guerre en 1941 à l'âge de 28 ans.

Parmi le reste du casting, on remarquera essentiellement Percy Marmont ("À l'est de Shanghaï", "Quatre de l'espionnage", "La Conquête de l'air") dans le rôle du colonel Burgoyne, Edward Rigby ("A Canterbury Tale", "Le Verdict de l'amour", "L'enquête est close") dans le rôle du vieux Will, Mary Clare ("Une femme disparaît", "La nuit a des yeux", "Moulin Rouge") dans celui de la tante et bien entendu George Curzon ("La taverne de la Jamaïque", "L'homme qui en savait trop", "Sexton Blake and the Hooded Terror") dans le rôle du tueur.

Parmi les scènes marquantes du film, on retiendra forcément la séquence finale, qui demanda deux jours de tournage au réalisateur, nous offrant un impressionnant travelling de plus de 40 mètres où la caméra surplombe une salle de bal pour finir en gros plan sur les yeux du tueur ; un travelling tourné aux Pinewood Studios et ayant nécessité l'utilisation d’une des plus importantes grues de l'époque...

"Jeune et innocent" fait sans conteste parti des meilleurs films de la période anglaise d'Alfred Hitchcock et cela malgré le fait que ce ne soit finalement qu’un petit thriller au ton très léger...

Déjà sorti chez divers éditeurs, "Jeune et innocent" a été réédité le 5 mai 2015 chez Filmedia dans une édition, comme les autres titres de leur collection Hitchcock, nettement supérieure aux précédentes éditions, que cela soit au niveau de l’image ou au niveau du son. Le film nous est ici présenté au format 1.33:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio anglaise et française Dolby Digital 2.0 mono. Au niveau des bonus, l'éditeur nous offre la quatrième partie du documentaire "L'espionnage selon Hitchcock" concocté par Christophe Champclaux et Linda Tahir-Meriau, d'une durée de 12 minutes, un supplément intéressant même si le film n'a ici rien à voir avec l'espionnage...

Jeune et innocent

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Jeune et innocent

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Jeune et innocent - Collection Fnac

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Jeune et innocent

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Alfred Hitchcock : Chantage + Les 39 marches + Jeune et innocent / Coffret 3 DVD + CD

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17.08.15

Permalien 07:48:27, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg


Synopsis :

Le richissime américain Philip Stevens a décidé d’exposer sa collection d’œuvres d’art dans sa résidence de Palm Beach et d’en faire un musée. Son avion privé, un Boeing 747, transporte toute sa collection, ainsi que de nombreuses personnalités amateurs d’art. Mais quand l'avion est détourné par des pirates de l'air, qui convoitent les trésors contenus dans les cales, c’est le drame : le Boeing 747 s'écrase au milieu du triangle des Bermudes. L'avion coule lentement et échoue sur un banc de sable, à plusieurs mètres de profondeur...


Mon avis :

Nouvel avion, nouvel équipage, nouveaux passagers bien évidemment, mais surtout nouvelle catastrophe! Après nous avoir montré comment réussir à atterrir sans visibilité sur une piste enneigée avec un gros trou dans le fuselage, puis nous avoir montré comment s'en sortir malgré l'absence de pilote, cette fois, avec "Airport 77 : Les naufragés du 747", vous apprendrez comment vous en tirer après un crash en pleine mer! Et pas n'importe où! Tenez-vous bien... En plein milieu du Triangle des Bermudes! Autant dire que c'est normalement mission impossible...


Comme dans les autres films de la saga "Airport", on a bien entendu le droit à un joli casting de stars avec cette fois en vedette James Stewart ("La vie est belle", "Fenêtre sur cour", "L'Homme qui en savait trop", "Sueurs froides", "L'Homme qui tua Liberty Valance"), où l'acteur fétiche du maître du suspens interprète le rôle de Philip Stevens, un riche collectionneur d’œuvres d'art qui décide d'exposer une partie de sa collection dans sa résidence secondaire de Palm Beach, mettant alors à la disposition de ses invités son Boeing 747 personnel afin que ceux-ci s'y rendent en toute simplicité.


Parmi les passagers, Christopher Lee ("Le corps et le fouet", "La crypte du vampire", "Dracula, prince des ténèbres", "Les inassouvies", la trilogie "Le seigneur des anneaux"), formant un couple sur le déclin avec la toujours très belle Lee Grant ("Dans la chaleur de la nuit", "La Vallée des poupées", "Les Naufragés de l'espace", "Damien, la malédiction II"), Darren McGavin ("Dossiers brûlants", "Le contrat", "Flic ou zombie", "Billy Madison"), Olivia de Havilland ("Capitaine Blood", "Les Aventures de Robin des Bois", "Autant en emporte le vent") ou encore Joseph Cotten ("Citizen Kane", "L'Ombre d'un doute", "Le Troisième Homme", "La Soif du mal", "Baron vampire").


Aux commandes de l'appareil, on aura en revanche, un Jack Lemmon ("Cow-boy", "Certains l'aiment chaud", "Missing - Porté disparu", "Les grincheux") toujours plus crédible dans les rôles comiques que dans les rôles sérieux, mais heureusement épaulé par Robert Foxworth ("Damien, la malédiction II", "Prophecy", "Falcon Crest"), enfin si on peut dire, puisqu’il fera parti du complot avec Monte Markham ("Sept secondes en enfer", "Les Colts des sept mercenaires", "La Bataille de Midway")...


Toujours est-il que tout ce petit monde va se retrouver sous l'eau en pleine mer, suite à un détournement ayant mal tourné! La version du film présentée ici est le montage cinéma, mais il faut savoir que le film a également été exploité à la télévision dans une version avoisinant les 3 heures divisée en 2 parties, ajoutant à la version ciné des scènes rallongées, des flashbacks concernant les principaux protagonistes du film, ainsi qu'un prologue impliquant les auteurs du détournement du 747.


Mais bon, s'il aurait été intéressant de pouvoir bénéficier également de cette version du film, il faut bien avouer que le film est suffisamment long comme ça, même si le film reste assez plaisant à voir. La scène notamment du sauvetage en mer est par exemple vraiment trop longue...


Le film est mis en scène de façon très classique, mais très correcte par Jerry Jameson ("The Bat People", "L'Appel de la forêt", "La Guerre des abîmes"), mais le film souffre par contre de quelques courtes incrustations d'images tournées en studio un peu trop visibles dans la dernière partie du film.


Enfin, comme dans les précédents opus de la saga, on retrouve évidemment le personnage de Joe Patroni, toujours interprété par George Kennedy ("Charade", "Les Douze Salopards", "L'Étrangleur de Boston", "Tremblement de terre"), venu ici prêté main forte lorsque la disparition de l'avion sera annoncée... Curieusement par contre, on n’aura pas forcément la sensation de regarder un film de catastrophe aérienne, mais plutôt un film de catastrophe sous-marine! Mais cela reste un film catastrophe et c'est là l'essentiel!


Malgré un final quelque peu longuet, ce troisième volet de la saga "Airport" demeure tout de même un agréable divertissement ayant plutôt pas trop mal vieilli et qui devrait ravir les amateurs de films catastrophe...


Déjà sorti en DVD chez Universal Pictures, puis chez Aventi et enfin chez MEP Vidéo, cette fois c'est Elephant Films qui nous offre une nouvelle version restaurée de "Airport 77 : Les naufragés du 747" disponible depuis le 8 juillet 2015 en DVD et surtout combo Blu-ray + DVD. Le DVD nous offre cette fois le film au format 2.35:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 2.0 mono, alors que le Blu-ray est lui au format 2.35:1 16/9ème avec une résolution de 1080p et des pistes audio française et anglaise dts-HD Master Audio Dual mono. Côté bonus, pas grand-chose chose à se mettre sous la dent, puisque qu'on n'a le droit qu'à des bandes-annonces de l'éditeur dont celle du film et des films "Airport 75 : 747 en péril" et "Airport '80 : Concorde" et à une galerie photos...


Comparatif image entre les éditions DVD Universal Pictures et Elephant Films :

Universal Pictures
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Elephant Films





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Airport 77

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Airport + Airport 1975 + Airport 1977

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Coffret Airport (Airport + Airport 75 + Airport 77 + Airport 79)

Coffret  Airport (Airport + Airport 75 + Airport 77 + Airport 79)
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Airport Terminal Pack - Edition belge

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15.08.15

Permalien 05:24:26, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Les chaises musicales

Réalisatrice : Marie Belhomme

Année
: 2015

Origine : France

Durée
: 1h23

Avec : Isabelle Carré (Perrine), Carmen Maura (Lucie), Philippe Rebbot (Fabrice), Nina Meurisse (Solène), etc.

Par Nicofeel

Premier long métrage de Marie Belhomme (actrice dans le film Les femmes... ou les enfants d'abord... de Manuel Poirier), Les chaises musicales est une comédie sentimentale atypique.
En effet, l'histoire d'amour proposée est pour le moins singulière. Une jolie quadragénaire, Perrine, fait tomber accidentellement un homme, Fabrice, dans la benne d'une déchèterie. Celui-ci tombe dans le coma. Perrine va alors tout faire pour qu'il se réveille. Elle va le voir chaque jour, espérant que ses paroles et son soutien produisent un effet.
Bien évidemment, si le sujet en restait là, le film ne serait pas très attirant. Les chaises musicales doit son titre à deux éléments. Le premier est dû au fait que les deux principaux protagonistes, travaillent dans le domaine de la musique : Perrine est une musicienne “presque” professionnelle alors que Fabrice anime un atelier chant auprès de jeunes. Le second élément tient tout bonnement au fait que Perrine va “profiter” de l'absence de Fabrice pour entrer dans sa vie quotidienne : elle investit son appartement, elle s'occupe de son petit garçon en garde alternée, elle donne à manger au chien. Et puis quitte à ne pas faire les choses à moitié, grâce à un curieux concours de circonstances, elle hérite de son travail. Voilà sans conteste un sacré jeu de chaises musicales !
Cela étant, il ne faut s'y tromper. Le ton du film est résolument axé vers la comédie. Perrine est une jeune femme maladroite tant dans ses propos que dans son attitude. C'est une fille un peu paumée qui a bien du mal à joindre les deux bouts. Elle accepte des petits boulots, qui se résument à animer des anniversaires d'enfants ou à se déguiser pour amuser des personnes âgées. Rien de très réjouissant ! D'autant que Perrine est une véritable Pierre Richard au féminin. Elle accumule les gaffes par son côté gauche. C'est d'ailleurs sa maladresse habituelle, combinée à son humanisme, qui la rendent attachante.

Et qui de mieux que l'actrice Isabelle Carré pour incarner avec beaucoup de naturel un Gaston Lagaffe féminin. Elle est épatante en offrant une superbe prestation avec cette Bridget Jones à la française.
Malheureusement, elle est bien seule. Car les autres acteurs du film jouent des personnages qui n'ont véritablement aucune profondeur. Carmen Maura, plus habituée aux films d'Almodovar, est fort sympathique mais son personnage de présidente d'association en faveur des personnes âgées, ne sert à rien. Il en va de même pour tous les autres seconds rôles du film, dont l'existence et la caractérisation est réduite à peau de chagrin. Sans vouloir être trop méchant envers ce premier film, on pourrait même dire que le meilleur second rôle est finalement le chien dénommé Spleen ! Avec sa bouée constamment prise autour de son cou, il amuse le spectateur.
Il y avait sans doute matière à faire une comédie plus fine, dans le style d'un Emmanuel Mouret. Au lieu de cela, la réalisatrice Marie Belhomme multiplie les lieux communs et des dialogues assez maladroits.
Heureusement, cette cinéaste est sauvée par ses bonnes intentions. Elle ne cherche manifestement pas à faire LA comédie de l'année mais simplement une comédie toute simple, en mettant l'accent sur des personnages que l'on pourrait apparenter à monsieur tout-le-monde. Perrine n'est rien d'autre qu'une jeune femme en recherche de stabilité tant sur le plan professionnel que sur le plan amoureux. Il en va de même pour l'autre personnage central du film, Fabrice, qui vivait jusque-là dans une tristesse certaine, au point d'avoir appelé son chien Spleen. Deux êtres à la recherche du bonheur, qui se sont rencontrés dans des circconstances pour le moins abracadabrantesques !
Si Les chaises musicales part clairement d'un postulat original avec cette étonnante histoire d'amour, cela n'en reste pas moins une comédie sentimentale. La réalisatrice Marie Belhomme ne fait preuve d'aucun cynisme. Bien au contraire. A une époque où les sentiments semblent de moins en moins prégnants dans notre société, ce long métrage a ceci de beau qu'il tire vers le haut chacun de ses protagonistes. Malgré des maladresses d'écriture et des facilités au niveau du scénario, le film s'en sort grâce à un humanisme qui caractérise chacun des personnages. Outre Perrine, qui ne cesse de nous amuser (et parfois de nous émouvoir), c'est le côté bon enfant de l'ensemble qui retient notre attention. A l'image de Laurent Quere qui a l'air de s'amuser comme un fou avec son costume de “La mouche qui colle”. Ou tout simplement de son happy end qui nous rappelle que tout ceci n'est qu'une fiction, une belle histoire qui ne pouvait finir que de manière positive.
Comédie fantasque inégale, Les chaises musicales mérite d'être regardée en raison de son personnage principal incarné par une excellente Isabelle Carré mais aussi parce que ce film est un feel good movie.
Une plus grande rigueur dans l'écriture et dans la caractérisation de ses personnages devrait permettre à Marie Belhomme de mettre en scène un film encore plus savoureux dans son prochain long métrage.

14.08.15

Permalien 05:25:44, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Carla est une jolie vénitienne de 20 ans à la recherche d’un appartement londonien pour Mattéo, un étudiant de l’université de Venise dont elle est follement amoureuse et qui doit la rejoindre prochainement. Moira la lesbienne et Mario son époux, propriétaires de l’agence London Real Estate Agency ont des mœurs très libres. Vivement intéressés par le physique avantageux de Carla, ils n’hésitent pas à lui faire des propositions indécentes et à l’entrainer dans une course folle à travers le Londres érotique. Carla retarde le plus possible l’arrivée de Matteo mais celui-ci, se doutant de quelque chose, décide de la rejoindre au plus vite...

Mon avis :

Le monde de Tinto Brass est un monde peuplé de jolies filles sexuellement libérées ne demandant qu'à vous satisfaire... Mais ne rêvez pas! Ce monde malheureusement n'existe pas! Ce n’est juste qu’un fantasme de vieux pervers mis en images...

Réalisé dans la foulée de la sortie de "Monella", "Tra(sgre)dire" (titre faisant apparaître les mots « tradire » voulant dire trahir et « trasgredire » qui veut dire transgresser) suit à peu de choses près, le scénario de ce dernier, mais en transposant l'histoire dans un contexte différent et de nos jours.

En effet, on suit ici les aventures londoniennes de Carla, une splendide vénitienne libertine dont le petit ami, Matteo, resté en Italie, est hyper jaloux... Bon, il faut avouer qu'avec une nénette pareille, cela peut se comprendre! D'une part elle est très jolie, mais en plus elle a le feu aux fesses et se balade quasiment tout le temps sans porter de culotte! Du coup, il faut se mettre à la place du pauvre gars quand même!

Pour incarner, la magnifique Carla, Tinto Brass ("Salon Kitty", "Caligula", "La clef", "Miranda", "Monamour") a fait appel à Yuliya Mayarchuk ("Go Go Tales"), un mannequin d'origine ukrainienne qui de toutes évidences n'a absolument aucune pudeur et se baladera même à poil durant quasiment tout le film sans le moindre complexe (D'ailleurs pourquoi en aurait-elle?), ni la moindre gêne!

Si la jeune femme n'aura pas le charme latin des précédentes starlettes du cinéaste érotomane italien, elle ne nous laissera toutefois pas indifférent. Il faut bien admettre qu'il serait difficile de ne pas craquer devant le joli brin de femme à la plastique irréprochable et au charmant minois!

A ses côtés, on retrouve Francesca Nunzi ("Matilde", "Ma prof est une bombe", "Ex"), qui interprétait le rôle de la prostituée dans "Monella" et qui ici joue le rôle de Moira, une jeune femme tenant une agence immobilière et fortement attirée par l'aguicheuse Carla.

Face à ces demoiselles, quelques mâles bien membrés (Euh oui, alors là on n'en sera pas vraiment sûr, puisque pour ceux qui l'ignorerait, les phallus de ces messieurs sont en fait factices! Bien imités certes, mais factices tout de même!), parmi lesquels on reconnaîtra Max Parodi ("Monella", "Senso '45", "Fallo!", "Monamour"), l'acteur fétiche du réalisateur.

Les rôles de Matteo, le petit ami jaloux et de Bernard, l'ancien amant français de Carla, sont quant à eux tenus respectivement par Jarno Berardi et Mauro Lorenz, deux acteurs inconnus, mais plutôt beaux gosses ayant tous deux joués précédemment dans deux segments de "Tinto Brass Presents Erotic Short Stories: Part 4 - Improper Liaisons".

Et puis, bien entendu, Tinto Brass s'est comme souvent réservé un petit rôle, ici celui d'un photographe particulièrement pervers... On retrouve autrement le style habituel du réalisateur, avec notamment sa façon de cadrer sans pudeur les derrières de ses actrices tout en les mettant particulièrement en valeur, son obsession également pour les bidets, ses choix de couleurs, son attirance pour la sodomie et ses thèmes récurrents comme celui de la jalousie source de libido pour le mâle en souffrance et lez plus souvent cocu...

Sans être un grand Tinto Brass, "Transgressing" reste tout de même un film érotique particulièrement osé et explicite, très plaisant à regarder grâce notamment aux atouts indiscutables de son actrice principale. Une véritable ode au libertinage!

Sorti une première fois chez nous le 16 août 2007 chez Tiffany dans une édition proposant le film en version intégrale au format 1.66:1 16/9ème compatible 4/3 avec pour unique piste audio la version italienne Dolby Digital 2.0 sous-titrée en français, "Transgressing" était ensuite ressorti chez le même éditeur le 2 février 2009, avant de ressortir le 4 décembre 2012, cette fois chez Bach Films, dans une édition proposant malheureusement le film dans une version coupée au format 1.77:1 16/9ème compatible 4/3 avec la version française en Dolby Digital 2.0, mais par contre dépourvue de la version originale sous-titrée... On se retrouve donc avec une version amputée de la plus part des plans les plus explicites et cela même lorsqu'il s'agit de prothèses, le tout uniquement en version française et en plus avec une image plus délavée et avec un bug intervenant à 6'42" où un encart d'erreur apparaît. Seul réel positif de cette réédition, si on excepte la version française qui en satisfera tout de même certains, une présentation pas inintéressante du film par Christophe Bier... Mais c'est tout de même une bien maigre consolation!

Comparatif image entre les éditions DVD Tiffany et Bach Films :

Tiffany
Bach Films
Tiffany
Bach Films
Tiffany
Bach Films
Tiffany
Bach Films
Tiffany
Bach Films

Transgressing - Edition 2012

Transgressing - Edition 2012
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Transgressing - Edition 2007

Transgressing - Edition 2007
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Transgressing - Edition 2009

Transgressing - Edition 2009
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Tinto Brass - Coffret / 6 DVD - Edition 2007

Tinto Brass - Coffret / 6 DVD - Edition 2007
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Tinto Brass - Coffret / 6 DVD - Edition 2009

Tinto Brass - Coffret / 6 DVD - Edition 2009
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13.08.15

Permalien 07:36:29, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Difret

Réalisateur : Zeresenay Mehari

Année : 2015

Origine : Ethiopie

Durée : 1h39

Avec
: Meron Getnet (Meaza Ashenafi), Tizita Hagere (Hirut Assefa), etc.

Par Nicofeel

Comme plusieurs pays d'Afrique, l'Ethiopie a un passé tumultueux, comme en atteste la dictature de 1974 à 1991. A partir de 1992, la démocratie est en route avec la victoire électorale front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (FDRPE). En 1994, l'assemblée constituante vote la ratification d'une nouvelle constitution qui entre en vigueur en août 1995. La République fédérale démocratique d'Ethiopie est alors officiellement proclamée.
C'est dans ce contexte qu'en 1996, une affaire privée va faire beaucoup de bruit. Une jeune fille de 14 ans, Aberash Bekele, est kidnappée puis violée, par un homme qui compte en faire son épouse. Mais la jeune fille tue son agresseur et s'enfuie.
Le film Difret s'inspire directement de l'histoire d'Aberash Bekele, dont le personnage s'appelle ici Hirut. Le titre du film, issu de la langue amharique éthiopienne, comporte deux significations : soit le terme “courage” soit “le fait d'être violé”. C'est évidemment le deuxième sens de ce mot qui nous ramène à la vie de la jeune Hirut.
Cette dernière bénéficie du soutien de Meaza Ashenafi, jeune avocate à la tête d'une association en aide aux femmes victimes de violences. Meaza prend fait et cause pour sa jeune cliente. Elle plaide en sa faveur la légitime défense.
C'est alors le début d'un véritable parcours du combattant, qui nous est très bien montré dans ce film. Car l'Ethiopie est une société patriarcale où le droit coutumier est alors particulièrement répandu. Il est difficile de faire changer les mentalités et de combattre le traditionnalisme de ces villages éloignés des villes. On voit donc s'opposer deux réalités distinctes dans ce pays : la tradition avec dans certaines régions des filles qui sont kidnappées par ceux qui s'autoproclament leurs futurs époux ; la justice qui est rendue par des magistrats au nom de l'Etat.

Meaza Ashenafi, fait tout son possible pour gagner devant les tribunaux et faire que les mentalités changent. D'un côté, on a des hommes qui crient au meurtre (de l'homme tué suite au viol de la jeune fille) et de l'autre on a une jeune fille qui soutient la légitime défense, après le kidnapping et viol qu'elle a subie.
Le réalisateur Zeresenay Mehari met en scène un film de procès où Meaza Ashenafi n'a d'autre choix que de se battre face à un machisme ambiant et une jurisprudence qui ne lui est pas favorable. Il est clair que ce long métrage est un film féministe. C'est d'ailleurs sans doute pour cette raison que l'actrice Angelina Jolie, connue pour ses combats humanitaires, a souhaité en être la productrice exécutive.
Si le réalisateur du film illustre le combat d'une avocate pour que ce type de viol soit condamné, il ne tombe jamais dans le piège du manichéisme. Il rend compte des différents points de vue, qui ne convergent pas tous, à l'image de cette scène de conseil de village, où chacun défend ses arguments.
De manière plus générale, l'Ethiopie, alors en pleine mutation, tente de rendre la justice, en alliant modernité et tradition. La modernité est représentée par l'avocate Meaza Ashenafi qui veut aider les plus faibles qui ne connaissent par leurs droits et n'y ont pas accès. Elle se bat pour que les violences perpétrées à l'égard des jeunes filles ne restent pas impunies. Mais le travail de son association ne s'arrête pas là. En aidant les jeunes filles à trouver un abri, à se rendre à l'école, elle fait comprendre clairement que l'avenir de ces futures femmes dépend de leur accès à l'éducation.
Même si les moyens mis en place par l'Etat éthiopien demeurent faibles en matière d'éducation (l'école est en terre battue, les professeurs sont peu nombreux), on constate qu'il y a du mieux. La jeune Hirut l'a d'ailleurs très bien compris, lorsqu'elle a peur que sa jeune soeur ne puisse plus retourner à l'école.
En fin de compte, à partir d'un événement isolé, le film s'en sert pour prendre le pouls d'une société dont la fracture sociale n'a jamais été aussi marquée. Il n'y a qu'à voir les oppositions entre tradition et modernité, villes et campagnes, hommes et femmes.

Pour donner plus de réalisme à son film, le réalisateur a eu la bonne idée de le tourner en Ethiopie, dans de sublimes décors naturels. De plus, il a fait appel à des acteurs éthiopiens, ce qui est tout à son honneur. Les deux actrices principales sont bluffantes de véracité. On ne croirait pas qu'elles interprètent un rôle. A cet égard, l'actrice principale, Meron Getnet, ressemble étrangement à la vraie Meaza Ashenafi.
La décision de justice relatée dans le film est loin d'être anodine puisque ce type de viol est désormais passible d'une peine de 15 ans de prison. Par ailleurs, les enlèvements on été interdits en 2004 depuis la modification du code pénal éthiopien.
Alors, certes, la tradition est toujours très prégnante dans les campagnes reculées et les droits de la femme évoluent lentement dans ce pays. Pour autant, les choses avancent positivement. Gageons que ce film féministe, qui constitue un excellent kaléidoscope de la société éthiopienne, contribue à améliorer le sort de ses habitant(e)s.

12.08.15

Permalien 07:35:50, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Mustang

Réalisatrice
: Deniz Gamze Ergüven

Année
: 2015

Origine
: France

Durée
: 1h37

Par Nicofeel

Aujourd'hui, cela peut sembler étonnant mais les femmes ont obtenu le droit de vote en Turquie en 1934, bien avant la France. Pour autant, si la condition de la femme en France a depuis nettement évolué, celle la femme en Turquie stagne et demeure plus que jamais problématique.
C'est tout le sujet de Mustang, premier long métrage de la réalisatrice franco-turque Deniz Gamze Ergüven, présenté à la Quinzaine des réalisateurs au dernier festival de Cannes.
Ce film se déroule dans un village reculé de la Turquie où cinq soeurs sont élevées par leur grand-mère et leur oncle. Ces filles ne souhaitent qu'une chose : s'amuser comme les jeunes de leur âge. Manque de chance pour elles : le simple fait de s'amuser dans l'eau avec des garçons en se mettant sur leurs épaules, est considéré comme de la “pornographie”. Eh oui, en Turquie, on ne plaisante pas avec l'image de la femme. Et le moindre acte considéré comme indécent est interprété sur le plan sexuel. Ici, il justifie un passage à l'hôpital pour prouver que ces filles sont toujours vierges.
Ridicule ? Certes, mais c'est malheureusement le triste quotidien de nombre de jeunes filles turques alors que l'on est au XXIème siècle. Avec notre regard d'occidental, on peut trouver incroyable de tels comportements.
Dans Mustang, les cinq soeurs ne peuvent pas faire ce qu'elles veulent. On est loin d'histoires romantiques dans la mouvance des Quatre filles du Docteur March ou d'Orgueil et préjugés. Les filles sont présentement cadenassées dans leur vie quotidienne, n'ayant même plus le droit d'aller à l'école ou de sortir dehors. On semble revenu à l'âge de pierre alors que l'on a affaire à des filles qui souhaitent plus que tout s'émanciper, et vivre comme des “occidentales”.
Il faut dire que la Turquie est présentée comme une société patriarcale, machiste, où la femme ne représente pas grand chose. Cette dernière n'est destinée qu'à procréer et à s'occuper de la maison.
Le poids des traditions représente une véritable chappe de plomb pour ces filles. En lieu et place de leurs cours à l'école, on leur impose à domicile des cours de ménagère, en vue d'en faire de parfaites petites épouses, bien entendu soumises à leurs époux.

Elles sont belles, elles sont jeunes (voire très jeunes) et ne connaissent rien de la vie, alors évidemment il n'est pas difficile de leur trouver un mari. Le film dénonce avec force ces mariages arrangées où la jeune fille n'a pas son mot à dire. Elle doit s'exécuter et accepter une situation inadmissible. Et pour la femme mariée, la suite n'est pas d'un romantisme effréné. En effet, lors de la nuit de noces, la famille attend avec impatience le drap tâché de sang, prouvant que la fille était alors vierge lors de l'acte sexuel. Quelle horreur ! Comment expliquer qu'en 2015, on ne peut pas disposer librement de son corps ?
Si le film se montre virulent sur le sujet, il ne se contente pas de condamner. Il dresse surtout le portrait de jeunes filles dont certaines sont prêtes à se battre pour ne pas subir ces traditions ancestrales. On songe notamment à la plus jeune des soeurs, la petite Lale, qui a bien compris ce qui se trame dans sa maison, et ne veut pas de cet avenir.
Le titre du film, Mustang, est une référence évidente au cheval sauvage du même nom. Avec leurs beaux et longs cheveux qui personnifient la crinière des chevaux, ces 5 soeurs, soudées entre elles, sont comme ces mustangs, éprises de liberté. Elles se veulent indomptables. Ou en tout cas qu'elles aient le choix de leur avenir.
Autant la première partie du film amène le spectateur à s'indigner du destin promis à ces jeunes filles, autant la deuxième partie prend une autre tournre, vers une sorte de thriller. La jeune Lale va-t-elle parvenir à s'échapper de sa maison avec sa soeur aînée et regagner la capitale turque ? Il y a un vrai suspense qui se met en place : comment réussir à sortir de la maison alors qu'il y a des grillages partout et que les clés (de la voiture, de la maison) sont difficilement accessibles. On prend évidemment fait et cause pour ces filles. On leur souhaite un avenir plus radieux.

Si le film est réussi, il le doit évidemment à son histoire forte mais surtout à ses cinq jeunes actrices, dont la jeunesse, la beauté et le naturel font mouche. Elles sont particulièrement à l'aise à l'écran, de telle sorte qu'elles font corps avec leurs personnages. La cinéaste Deniz Gamze Ergüven met en exergue avec un talent certain l'opposition entre ces fougueuses jeunes filles et la “prison” qui leur sert de maison. La beauté des paysages naturels accroît le sentiment d'oppression que ces filles ressentent.
En somme, voilà un très beau film féministe, engagé, qui s'interroge sur la condition de la femme en Turquie, mais aussi de manière plus générale dans tous les pays du monde où les droits de la femme sont baffoués.

11.08.15

Permalien 10:35:28, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

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Synopsis :

1973. San Antonio, Texas. Charles Rane est un vétéran de l’armée. Considéré comme un héros de guerre par sa ville, il se voit offrir de nombreux cadeaux par la communauté. Une bande de voleurs y voit l’occasion de s’enrichir et prend d’assaut la maison du commandant. Sa femme et son fils y perdent la vie. Six semaines plus tard, l’heure de la vengeance a sonné pour Rane...

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Mon avis :

"Rolling Thunder" fait parti des films fétiches de Quentin Tarantino, qui d'ailleurs baptisa sa compagnie distributrice de films, "Rolling Thunder Pictures" en hommage à celui-ci, contribuant ainsi en mettre en lumière ce film « culte » finalement assez méconnu, notamment chez nous...

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Alors qu'il fût un temps question que cela soit Paul Schrader ("Hardcore", "American Gigolo", "La féline", "The Canyons") en personne qui adapte lui-même son propre scénario, finalement le producteur Lawrence Gordon ("Les guerriers de la nuit", "48 heures", "Predator", "Piège de cristal", "Hellboy") décida qu'il était plus judicieux que cela soit John Flynn ("The Jerusalem File", "Pacte avec un tueur", "Haute sécurité", "Justice sauvage", "Brainscan"), qui s'était déjà fait remarqué avec "Echec à l'organisation", qui en assure la mise en scène.

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Le scénario original du scénariste de "Taxi Driver" sera d’ailleurs en partie remanié par Heywood Gould ("Les Chemins de la gloire", "Cocktail", "Double Bang"), rendant le personnage principal du film beaucoup plus sympathique qu’il ne l’était au départ.

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Avec ce "Légitime violence" (Oui, c'est le titre français!), John Flynn nous livre une œuvre âpre et violente dans laquelle William Devane ("Complot de famille", "Marathon Man", "Tant qu'il y aura des hommes", "Payback", "Hollow man", "Interstellar") et Tommy Lee Jones ("Sans issue", "Piège en haute mer", "Le fugitif", "Blown Away", "Men in Black", "Trois enterrements", "No Country for Old Men") interprètent deux vétérans de la guerre du Vietnam revenant de longues années d'emprisonnement où ils furent notamment torturés.

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Si à leur retour, ils seront acclamés et accueillis en héros, le « bonheur » sera de courte durée, notamment pour le Major Charles Rane, qui apprendra d'une part que sa femme a quelqu'un d'autre dans sa vie et d'autre part, car la forte somme d'argent qu'il a reçu à son retour fera des envieux...

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Des malfrats vont en effet tout faire pour lui faire avouer où se trouve cet argent, le laissant pour mort après l'avoir torturé et mutilé et avoir froidement assassiné son fils et sa femme! S'il ne laissera paraître aucune émotion par la suite, Rane aura pourtant bel et bien en tête de se venger...

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Ce Vigilante movie est assez marquant, notamment en raison de deux scènes très fortes, celle tout d’abord assez éprouvante du broyeur, qui sera d'ailleurs en partie coupée suite aux projections-test et celle assez mémorable de la fusillade finale où Tommy Lee Jones sera absolument génial!

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Mais "Rolling Thunder" n’est pas seulement un film de vengeance personnelle, c’est aussi un film sur l’après Vietnam, comme peuvent l’être également des films tel que "Rambo" ou encore "Cutter's Way", montrant le traumatisme qu’ont subi ces vétérans humainement anéantis par la guerre. D’ailleurs, le titre fait ici référence à une opération de bombardements intensifs de la part des américains durant la guerre du Vietnam qui sera considérée comme un échec stratégique pour l’armée américaine.

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Rane, tout particulièrement, ne montrera donc aucune émotion lorsqu’il apprendra que sa femme a refait sa vie et pas plus lorsqu’elle sera abattue avec leur fils sous ses yeux. En fait, il sera un peu comme un mort-vivant à son retour de la guerre et semblera revivre qu’en recherchant la souffrance comme par exemple lorsqu’il montrera à Cliff, joué par Lawrason Driscoll ("Sauvez le Neptune"), son ami flic et nouveau compagnon de sa femme, les tortures qu’il a subi au Vietnam.

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Dans la deuxième partie du film, Rane, armé notamment d’une sorte de double crochet lui servant en principe de pince, va entraîner dans sa quête de vengeance la jolie Linda Forchet, interprétée par Linda Haynes ("Coffy", "La toile d'araignée", "Human Experiments", "Brubaker"), une serveuse de bar, groupie de l'ancien officier qu’il était.

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Si la jeune femme aura un rôle assez important dans le film, on regrettera quand même qu'au final, elle n'ait pas un rôle plus marquant, d’autant plus que cette jeune femme élevée dans un milieu rurale aura des compétences qui ne seront malheureusement pas réellement exploitées...

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Parmi les méchants, on remarquera la présence essentiellement de Luke Askew ("Luke la main froide", "Pat Garrett et Billy le Kid", "The Beast Within", "Emprise"), l’acteur ayant il faut l’avouer une vraie gueule de sadique comme on les aime!

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Comme toujours, Flynn se met au service de son film, en livrant une mise en scène classique, mais efficace, sans jamais être tape-à-l’œil, ce qui explique probablement pourquoi il est quelque peu oublié de nos jours. N'empêche qu'entre "Rolling Thunder" et "Pacte avec un tueur", le réalisateur mérite franchement d'être réhabilité...

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Par son approche à la fois originale et plus profonde que la plus part des Vigilante movies qu’on a eu l’habitude de voir, "Rolling Thunder" fait incontestablement parti des meilleurs films de ce genre tant décrié... Un film en somme à redécouvrir de toute urgence!

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"Rolling Thunder" est sorti dans une sublime édition le 8 juillet 2015 chez Wild Side Video regroupant au sein d'un coffret un livre intitulé " Tempête dans un crâne : un film prématuré ? " écrit par Philippe Garnier, illustré de photos et documents d’archives rares (128 pages) et un digipack regroupant le DVD du film dans sa version longue inédite chez nous et le Blu-ray contenant à la fois cette version longue (100') et la version courte (94'), incluse tel un bonus. Le DVD nous propose le film au format 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 2.0 mono et anglaise dts Surround 2.0 mono, alors que le Blu-ray est lui au format 1.85:1 16/9ème avec une résolution de 1080, 24p et contient des pistes audio française et anglaise dts-HD Master audio 2.0 mono. Les bonus sont quant à eux communs aux deux formats incluant un entretien avec le producteur Lawrence Gordon (29’), un entretien avec l'actrice Linda Haynes (10’), un spot TV, ainsi que la bande annonce du film.

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Rolling Thunder - Edition Collector (Blu-ray + DVD + Livre)

Rolling Thunder - Edition Collector (Blu-ray + DVD + Livre)
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10.08.15

Permalien 09:19:10, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Jurassic world

Réalisateur
: Colin Trevorrow

Année : 2015

Origine : Etats-Unis

Durée : 2h05

Avec : Chris Pratt, Brice Dallas Howard, Nick Robinson, Vincent D'Onofrio, etc.

Par Nicofeel

En 1993, Steven Spielberg avait sorti Jurassic park, adapté du roman éponyme de Michael Crichton. Le film et son bestiaire rempli de dinosaures avait alors rencontré un énorme succès public.
En 2015, Universal relance le cycle Jurassic park avec ce quatrième opus. Bingo : 1 milliard de dollars de recettes en seulement 13 jours d'exploitation. Jurassic world constitue à ce jour le plus gros succès mondial de l'année.
Serait-ce donc le film incontournable à voir cet été, pour profiter des salles obscures en ces temps caniculaires ?
Pas vraiment. Pourtant, Jurassic world possède un énorme avantage : il ne demande pas une grande concentration. Tout spectateur normalement constitué peut laisser son cerveau au vestiaire et le reprendre tranquillement à la fin de la séance.

En ces temps où le langage SMS est devenu une norme, il ne faut pas trop en demander au spectateur. Alors les scénaristes ont eu cette idée géniale : comme il est question de clonage dans Jurassic world, pourquoi ne pas cloner le scénario de Jurassic park.
Eh oui, malins les scénaristes ! Les spectateurs de Jurassic park sont ainsi en terrain connu.
Bon sérieusement, tout ceci manque cruellement d'originalité. Il faut toutefois être indulgent. La réalisation du film a été confié à un jeune homme de 38 ans, Colin Trevorrow, dont c'est seulement le second long métrage, son premier étant inédit dans nos contrées (qui a dit heureusement ?). Et surtout ce jeune cinéaste est un novice pour mettre en scène un blockbuster nanti d'un budget très confortable.

Manifestement, Colin Trevorrow a été plus occupé à obtenir de jolis effets spéciaux qu'à travailler sur la profondeur de ses personnages. Du coup, les acteurs principaux sont de véritables caricatures. La palme revient sans conteste à Bryce Dallas Howard qui mériterait un razzie award pour sa performance de haut vol. Elle incarne le personnage de Claire Dearing, une scientifique, prête à tout pour que le parc de dinosaures qu'elle gère fasse un maximum d'entrées. On peut lui trouver un côté involontairement drôle dans ses réactions. On s'étonnera ainsi qu'elle ne connaisse même pas l'âge des deux neveux qu'elle accueille sur le parc. Quant à son histoire d'amour avec Owen Grady, le dresseur de raptors, elle arrive comme un cheveu sur la soupe et dans des circonstances... étonnantes ! C'est sûr qu'il est important d'embrasser un beau jeune homme quand on est poursuivi par un dangereux dinosaure assoifé de sang ! Mais le meilleur est sans aucun doute la tenue qu'elle porte : dans un environnement hostile, où elle doit courir le plus vite possible, elle garde envers et contre tout ses talons hauts. Non seulement c'est invraisemblable, mais c'est surtout ridicule.

A côté de cette nunuche de service, Chris Pratt, dans le rôle d'Owen Grady, ferait presque bonne impression. Cet Indiana Jones téléporté dans Jurassic world se débat comme il le peut pour apporter un peu d'émotion (je ne parlerai pas de tension, faut pas rêver tout de même) à ce long métrage qui en manque singulièrement.
Car Jurassic world souffre incontestablement d'un manque d'âme. Le film évoque clairement Jurassic parc, premier du nom, qu'il plagie sans la moindre finesse. Et surtout, ce long métrage pourrait être mis en scène par n'importe quel réalisateur, que l'on ne verrait pas la différence.

Ce blockbuster vaut essentiellement pour son orgie d'effets spéciaux. Là, effectivement, le spectateur en a pour son argent. Les dinosaures font plus vrai que nature. Mais à un moment donné, il est utile de se rappeler que les effets spéciaux doivent être au service de l'histoire et non l'inverse.
En l'état, l'histoire est réduite à sa plus simple expression : dans un parc gigantesque, un dinosaure génétiquement modifié s'échappe de sa cage et sème le chaos autour de lui. Une scientifique, aidée d'un dresseur de raptors, part à la recherche ses deux neveux, égarés dans le parc. Après des péripéties outrancières, les héros s'en sortent, en venant à bout du dinosaure. Ouah, quel scénario ! C'est digne d'un nanar 4 étoiles.
Malgré tout, le spectateur avisé (celui qui n'utilise pas le langage SMS) aura le plaisir de noter les nombreuses invraisemblances qui émaillent le film. On ne va pas s'attarder là-dessus. Entre le personnage de Claire Dearing et les dinosaures créés sans difficultés par les scientifiques, il y a matière à réflexion.
Au final, Jurassic world n'est rien d'autre qu'une copie ratée du film original de Steven Spielberg. Cette oeuvre ne vaut que pour ses effets spéciaux. C'est un naufrage artistique, à l'image de ce gigantesque poisson qui engloutit le dinosaure géant à la fin du film.
Malheureusement, son succès dans les salles va probablement engendrer une suite. Que l'on n'attend pas vraiment avec impatience...

08.08.15

Permalien 07:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

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Synopsis :

Dans un quartier apparemment banal, de nombreuses histoires s’entrecroisent. Une femme qui rêve de se faire violer... par son mari. Un homme qui drogue sa femme pour pouvoir se rapprocher d’elle en secret la nuit... Une femme qui n’éprouve du plaisir que lorsqu’elle voit son mari pleurer. Une téléopératrice prise au milieu d’un appel sulfureux et chaotique. Et le nouveau voisin, incroyablement charmant, qui se trouve au centre de toutes les attentions. Une chose est sûre, vous ne verrez plus jamais vos voisins comme avant...

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Mon avis :

Tout le monde a des fantasmes, plus ou moins inavouables d'ailleurs, allant des plus classiques, comme celui de l'uniforme, aux plus bizarres, comme ceux par exemple des protagonistes de l'excellente comédie australienne "If You Love Me...", qui seront parfois même très surprenants...

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Comme c’est de plus en plus souvent le cas, "If You Love Me..." n'est pas le titre original de ce premier long-métrage du réalisateur Josh Lawson, puisqu'en fait le titre original du film est en réalité "The Little Death" en référence à l'expression française « La petite mort », datant du XVIème siècle et qui désignait en fait au départ la syncope ou l'étourdissement, mais aussi les frissons nerveux. Plus tard le langage érotique s’appropria cette expression pour désigner l'orgasme... Pourquoi avoir choisi de changer ce titre par un autre titre en anglais? J'avoue que personnellement je ne comprends pas trop cette pratique assez courante des éditeurs français, mais le marketing a ses raisons que de toutes évidences le public ne connaît point...

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Josh Lawson ("Moi, député", "Crave", "Légendes vivantes", "House of Lies"), qui est également acteur et scénariste du film, signe là un film choral dans lequel on découvre quatre couples dont l'un des partenaires à des fantasmes très particuliers qu'il va avouer (ou pas d'ailleurs!) à son partenaire. Maeve, joué par la sublime Bojana Novakovic ("Jusqu'en enfer", "Hors de contrôle", "Devil", "Burning Man", "Shameless"), rêve par exemple de se faire violer (Celui-là est apparemment assez courant...), par son conjoint Paul certes, joué par le réalisateur en personne, mais en souhaitant ne pas avoir la certitude que cela soit lui l'auteur de l'agression! Le jeune homme fou d'amour va alors tout faire pour satisfaire sa partenaire, non sans une certaine maladresse...

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Evie, jouée par Kate Mulvany ("The Final Winter", "Griff the Invisible", "Gatsby le magnifique") et Dan, interprété par Damon Herriman ("La maison de cire", "J. Edgar", "The Lone Ranger", "La promesse d'une vie"), eux ont des problèmes de couple dû notamment au manque de dialogue et leur conseiller conjugal leur conseille de jouer des rôles en s’amusant à être d'autres personnes. Si Dan ne sera pas très convaincant au départ, il se prendra finalement un peu trop au jeu ensuite...

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Rowena, jouée par Kate Box ("The Black Balloon", "Offspring", "Rake", "The Daughter"), quant à elle, va s'apercevoir qu'elle ne peut avoir d'orgasme qu'en voyant son partenaire pleurer (Là, il faut avouer qu’on tombe quand même dans le bizarre!). Elle va alors user des pires stratagèmes pour faire pleurer ce pauvre Richard, interprété par Patrick Brammall ("Griff the Invisible", "Offspring", "Glitch")...

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Enfin, il y a Phil et Maureen, respectivement interprétés par Alan Dukes ("Commandos de l'ombre") et Lisa McCune ("Little Fish"), un couple qui ne communique plus ; Maureen refoulant constamment Phil dans ses tentatives. C'est alors qu'il va s'apercevoir qu'il prendra du plaisir avec sa femme qu'une fois que celle-ci est endormie...

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Un cinquième faux couple vient enfin se greffer en plus, Monica et Sam, joués par la craquante Erin James, dont cela semble être l'unique rôle au cinéma (Quel gâchis!) et T.J. Power ("Mange, prie, aime", "Les Saphirs"). Ce dernier est sourd et fait du coup appel à un centre d'appels spécialisé où Monica travaille, pour pouvoir communiquer avec d'autres personnes. Monica servira ici d'intermédiaire entre le jeune homme et une femme travaillant pour un téléphone rose!

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Pour finir, Steve, joué par Kim Gyngell ("The Hard Word"), un voisin de ces différents couples vient se présenter à eux en leur offrant des « petits nègres » (Quelle délicate attention!), contraint en fait de se présenter à tous ses voisins par la loi en raison de condamnations pour délits sexuels. Comme on s’en doute tout ce petit monde va se croiser et leur destin sera bien évidemment lié...

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Josh Lawson nous offre une comédie romantique très drôle et parfaitement rythmé, avec un casting impeccable, constitué d’excellents acteurs aux personnages la plus part fort attachants. En fait, le seul couple qui ne sera pas franchement attachant, cela sera celui formé par Phil et Maureen, amenant du coup quelques petites baisses de régime au film, mais en même temps, un couple tout de même nécessaire à la chute de ce film choral. Une chute d’ailleurs assez surprenante (Même si certains éléments sont plutôt prévisibles!), sorte de relecture du Petit chaperon rouge.

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Dans l’ensemble, ce "If You Love Me..." est une comédie romantique tout à fait recommandable, ne versant jamais dans la vulgarité et qui s’avère au final même être une excellente surprise!

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"If You Love Me..." est sorti le 22 juillet 2015 chez Wild Side Video en DVD, Blu-ray et VOD. Le DVD propose le film au format 2.40:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio françaises Dolby Digital 2.0 & dts Digital Surround 5.1 et anglaise Dolby Digital 5.1 avec des sous-titres français optionnels, alors que le Blu-ray est au format 2.40:1 16/9ème avec une résolution de 1080 25p et contient des pistes audio française et anglaise dts-HD Master Audio 5.1 avec des sous-titres français optionnels. Quant aux bonus, communs aux deux éditions, ils se composent d'un making of d'environ 25 minutes et de bandes annonces.

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If You Love Me...

If You Love Me...
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If You Love Me... (Blu-ray)

If You Love Me... (Blu-ray)
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07.08.15

Permalien 19:50:07, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

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Synopsis :

À la suite de la mort par overdose de la fiancée de l’un de ses collègues, Charlie Congers s’est juré d’avoir la peau d’un important trafiquant de drogue. Pour cela, il doit ramener de Suisse aux USA une femme prête à témoigner contre l’Organisation. Des tueurs sont envoyés en Suisse avec pour mission de les éliminer. Une course-poursuite s’engage.

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Mon avis :

Décidément!!! Alors que je me faisais une joie de pouvoir enfin revoir "Avec les compliments de Charlie" avec cette fois un master 16/9ème, eh bien non, c'est de nouveau le même master français 1.33 4/3 de qualité assez déplorable, à peine digne d’une VHS, qui avait été précédemment utilisé par Opening en 2009 avec uniquement le doublage français, qui fait une nouvelle fois son apparition, cette fois chez Filmedia qui annonçait pourtant sur sa jaquette une copie 16/9ème... Bon, l'éditeur nous offre de loin la plus belle jaquette à ce jour, mais c'est tout de même une bien maigre consolation! D’autant plus qu’en dehors de l’absence de 16/9ème, Elephant Films nous avait auparavant proposé une édition tout à fait convenable!

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Reste toujours bien évidemment le plaisir de redécouvrir le couple Charles Bronson/Jill Ireland dans l'un des films musclés dont l'acteur est devenu l'un des spécialistes, notamment après le succès de "Un justicier dans la ville" en 1974. Comme la plus part du temps, Jill Ireland ("De la part des copains", "Chino", "Le bagarreur", "Un justicier dans la ville 2", "Protection rapprochée") en fait des tonnes et sera même assez irritante à force (sentiment accentué en version française!), alors que Charles Bronson ("La grande évasion", "Les douze salopards", "Il était une fois dans l'Ouest", "Le passager de la pluie", "Un justicier dans la ville"), par contre, sera comme toujours impeccable dans ce type de rôles.

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Face à lui le méchant idéal, Henry Silva ("L'empire du crime", "Le boss", "L'anti-gang", "Le marginal", "Sale temps pour un flic") à la tête d'une horde de tueurs, sous les ordres d'un Rod Steiger ("Sur les quais", "Docteur Jivago", "Dans la chaleur de la nuit", "Il était une fois la révolution", "Amityville, la maison du diable") cabotinant pas mal en caïd de la pègre bégayant et ayant une conception toute particulière de l'amour (C’est le moins qu’on puisse dire!).

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Parmi le casting, on remarquera également la présence de quelques gueules bien connues comme Bradford Dillman ("Les évadés de la planète des singes", "L'inspecteur ne renonce jamais", "Piranhas", "Guyana - La secte de l'enfer"), Michael V. Gazzo ("Le parrain, 2ème partie", "Black Sunday", "Mélodie pour un tueur", "New York, 2 heures du matin") ou encore Paul Koslo ("Le survivant", "Joe Kidd", "Le cercle noir", "Monsieur Majestyk"), qui se retrouve ici face à Bronson pour la troisième fois...

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Pour ce qui est du film, alors que celui-ci démarre plutôt pas mal, malheureusement le rythme faiblit assez sérieusement avec l'arrivée de la romance naissante entre le couple vedette, de plus la vendetta finale sera elle beaucoup trop vite expédiée, nous laissant au bout du compte quelque peu sur notre faim...

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Malgré cela, cela reste un honnête polar comportant quelques scènes d'action assez réussies (la scène de la sarbacane notamment), mis en scène de façon très classique par un Stuart Rosenberg ("Luke la main froide", "Le voyage des damnés", "Amityville, la maison du diable", "Brubaker", "Le pape de Greenwich Village") qu'on a connu plus inspiré, mais avec tout de même une chouette photographie de Fred J. Koenekamp ("Patton", "Papillon", "La Tour infernale", "La Théorie des dominos") et Anthony B. Richmond ("Ne vous retournez pas", "The Indian Runner", "Candyman", "Vorace"), mettant notamment en valeur (Même si le plaisir sera quand même pas mal gâché sur cette édition Filmedia...) les paysages montagneux et enneigés de la Suisse où se déroule une bonne partie de l’histoire et servie comme toujours par une très jolie musique signée Lalo Schifrin ("Les Félins", "Bullitt", "L'Inspecteur Harry", "Class 1984", "Sans issue").

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Le film aurait apparemment été en partie réalisé au départ par John Huston ("Le Faucon maltais", "Key Largo", "Moulin Rouge", "Casino Royale", "L'Homme qui voulut être roi"), mais sans que son nom soit toutefois crédité.

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Il est à noter par contre que la version française est malheureusement coupée, ce qui nous fait d’autant plus regretter que Filmedia n’ait pas profité de l’occasion de cette réédition pour nous offrir enfin une version complète (Le film dure même environ 2 minutes de moins sur cette nouvelle édition par rapport à celle d’Elephant!), réintégrant les scènes qui étaient visibles dans les bonus de l’édition Elephant Films...

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"Avec les compliments de Charlie" est certes un Bronson assez mineur, mais cela reste tout de même un bon petit polar très regardable et finalement assez plaisant... Pour ce qui est de l’édition à privilégier, pour une fois il n’y a pas photo la toute première reste largement la meilleure!

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Après avoir été édité en DVD en 2005 chez Elephant Films dans une édition très correcte proposant le film au format 1.85:1 4/3 avec pistes audio française Dolby Digital 5.1 et anglaise Dolby Digital 2.0 sous-titrée en français, accompagnée d'un documentaire sur Charles Bronson (28’33" - vost), d’une biographie/filmographie également consacrée à l’acteur, de 6 scènes coupées, d'une galerie de photos et de bandes-annonces de l’éditeur en bonus, "Avec les compliments de Charlie" avait été réédité chez Opening en 2009 dans une version proposant cette fois le film au format 1.33 4/3 avec une image de piètre qualité et avec une unique piste française Dolby Digital 2.0 mono, sans le moindre bonus. C'est une édition au contenu identique à cette dernière que Filmedia a sorti en DVD le 2 juin 2015...

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Comparatif image entre les éditions DVD Elephant Films et Opening/Filmedia :

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Elephant Films
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Opening/Filmedia
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Elephant Films
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Opening/Filmedia
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Elephant Films
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Elephant Films
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Opening/Filmedia
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Elephant Films
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Opening/Filmedia

Avec les compliments de Charlie - Edition 2005

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Avec les compliments de Charlie - Edition 2007

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Avec les compliments de Charlie

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Avec les compliments de Charlie - Edition Filmedia

Avec les compliments de Charlie - Edition Filmedia
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04.08.15

Permalien 06:41:38, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo200

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Synopsis :

Jubeh Yakyu est la terreur des terrains de Baseball. Après avoir causé accidentellement la mort de son père avec un lancer de balle mortel, Jubeh jure de ne plus jamais jouer et devient un dangereux criminel. Il est envoyé dans un centre de détention pour délinquants juvéniles dirigé d’une main de fer par la sadique directrice Ishihara. Malgré qu’il ait promis de ne plus jouer au Baseball, Jubeh est contraint de reprendre la batte pour sauver la vie d’innocents en péril. Un dangereux tournoi commence, où tous les coups sont permis. Jubeh ne joue plus pour gagner, mais pour survivre !

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Mon avis :

La jaquette nous le promet, "Dead Ball", c'est d'la balle! Bon en tout cas, elle n'aura pas été très rapide à arriver chez nous celle-là! Ce film de 2011 avait été en effet annoncé pour une sortie en janvier 2013 par Elephant Films, mais cette sortie a ensuite été repoussée et c'est donc au mars 2015, soit plus de deux ans plus tard, que l'éditeur se décida à enfin sortir ce film de la firme Sushi Typhoon. Il faut dire aussi que les amateurs de ce genre de métrages déviants et extrêmes ne sont pas toujours au rendez-vous lorsqu’il s’agit de soutenir nos éditeurs indépendants les plus audacieux et préfèrent malheureusement souvent la gratuité du téléchargement illégal. Mais bon, ceci est une autre histoire...

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Si tous les films de la collection Sushi Typhoon d'Elephant Films correspondent parfaitement à l'univers complètement barré de la firme japonaise, finalement assez peu d'entre eux en font réellement parti et cela, même s'il s'agit des mêmes réalisateurs. "Dead Ball", par contre, fait bien parti des films sortis par la firme culte, qui au final n’aura produit que sept films, tous sortis entre 2010 et 2011.

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Cette œuvre totalement frappadingue, sorte de mélange entre "Shaolin Soccer" et "Battle Royale", le tout teinté de Nazisploitation et de western spaghetti à la sauce baseball, a été réalisé par Yudai Yamaguchi ("Battlefield Baseball", "Meatball Machine", "Yakuza Weapon", "The ABCs of Death").

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Le scénario du film n'est quasiment que prétexte à aligner des idées toutes plus folles les unes que les autres. Ainsi on découvre au début du film un jeune garçon tuant accidentellement son père avec une balle de baseball, un sport que le réalisateur japonais semble particulièrement apprécier, car il fait souvent parti intégrante de ses films.

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Quelques années plus tard, Jubeh Yakyu a grandi et est devenu un délinquant dangereux en raison notamment de sa force surhumaine. Arrêté par la police, il va se retrouver emprisonné dans un établissement pénitentiaire tenu d’une main de fer par une directrice sadique et nazie ayant organisé un tournoi de baseball qui va rapidement se transformer en jeu de massacre...

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Tak Sakaguchi ("Versus", "Alive", "Azumi", "Shinobi"), qui interprète ici le personnage de Jubeh Yakyu, incarne un personnage très charismatique au look faisant référence à l'homme sans nom de la « trilogie du dollar » et ayant pour singularité de sortir constamment de nulle part des cigarettes déjà allumées (Idée simple, mais totalement lumineuse!).

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Le reste du casting est typique de ce genre de productions avec des personnages haut en couleurs et souvent grotesques, parmi lesquels on remarquera notamment Takamasa Suga ("Death Trance", "Dead Sushi"), qui a ici un rôle finalement assez mineur, la charmante Mari Hoshino ("Platonic Sex", "Air Doll"), qui joue ici un jeune et frêle garçon ou encore Miho Ninagawa ("Marebito", "Sakuran", "Shield of Straw") dans le rôle de la directrice du pénitencier. Et puis, il y a bien sûr des jolies pépées!

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Comme on pouvait s’en douter, c'est une fois de plus Yoshihiro Nishimura ("Tokyo Gore Police", "Vampire Girl vs Frankenstein Girl", "Mutant Girls Squad", "Helldriver", "The ABCs of Death") qu'on retrouve derrière les effets de maquillages particulièrement sanglants du film. Comme la plus part du temps en revanche, certains effets numériques feront un peu cheap trahissant quelque peu le faible budget dont bénéficie ce type de productions.

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Le film est dans la totale lignée des autres films du genre et ne satisfera probablement que les amateurs de ce type de films à l’humour assez débile, souvent très crade (Ici, attention aux fouilles anales qui ne sont pas sans rappeler un certain "Caligula" de Tinto Brass!), inventif et bien sûr gore, gore, gore...

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Alors effectivement, pour les fans de l’univers des Sushi Typhoon, ce "Dead Ball" sera en effet d'la balle! Par contre, les autres jetteront probablement l’éponge très rapidement et rejoindront le banc de touche avant la fin, car en fait ce type de films, on aime ou on n’aime pas, il n’y a guère de milieu...

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Après une sortie annulée en janvier 2013, "Dead Ball" est finalement sorti chez Elephant Films le 3 mars 2015 en DVD et Blu-ray (Pas de trace malheureusement du combo annoncé il y a deux ans!). Le DVD nous propose le film au format 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et japonaise Dolby Digital 2.0 et sous-titres français, alors que le Blu-ray est lui au format 1.85:1 16/9ème avec une résolution de 1080p et contient des pistes audio française et japonaise dts-HD Master Audio 5.1 et des sous-titres français. Les bonus du DVD se composent d'un texte de présentation du film par Yannik Vanesse, chef de la rubrique du site eastasia.fr, d'une galerie d'images et des bandes annonces de la collection Sushi Typhoon, alors que le Blu-ray lui se limite uniquement à des bandes annonces de la collection...

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Dead ball - Edition premium

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Dead ball (Blu-ray) - Edition premium

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03.08.15

Permalien 16:43:12, Cat�gories: Test / Critique, Box office cinéma  

Par Flo001fg

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Synopsis :

On ne badine pas avec l’amour. Rim, dix-huit ans, rappelle à sa sœur Yasmina, dix-sept ans, qu'elle ne doit pas parler au garçon qui lui plaît. Mais à force de parler de tout ce qui est interdit, cela donne des envies. De rappels en conseils, "Haramiste" raconte l'histoire de ces deux sœurs au dress code voile - doudoune - basket, qui s'adorent, s’affrontent, se mentent, se marrent, se font peur, découvrent le frisson de la transgression et du désir amoureux.

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Mon avis :

Alors que des islamistes intégristes tentent de faire régner la terreur un peu partout dans le monde et notamment en France, "Haramiste" lance un pavé dans la marre en abordant un sujet particulièrement tabou, celui de la sexualité chez deux jeunes musulmanes de nos banlieues...

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Avec "Haramiste", Antoine Desrosieres ("À la belle étoile", "Banqueroute") signe un moyen-métrage particulièrement frais et drôle mettant en scène deux jeunes maghrébines voilées jouant avec un naturel absolument bluffant et parlant de sexualité et de religion sans le moindre tabou. Le film débute en nous présentant ses deux personnages principaux, Rim et Yasmina, deux sœurs d’origine maghrébine, discutant de sexualité après qu’un garçon les ait abordées.

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On est alors surpris par le décalage qu’il y a entre leur discussion assez crue très proche de celles de n’importe quelle autre adolescente de banlieue et leur tenue vestimentaire peu idéale pour la drague sous-entendant qu’elle respecte malgré tout la religion musulmane. On ne peut pas dire en tout cas que le voile et la grosse doudoune les mettent particulièrement en valeur...

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Bien au contraire, comme on le découvrira par la suite lorsqu’on retrouvera les deux jeunes femmes dans l’intimité de leur chambre, où les deux sœurs continueront à parler de garçons et de sexualité. Rim, qui pourtant faisait la morale à sa sœur, chattera d’ailleurs avec un homme sur un site de rencontre et demandera conseil à Yasmina, qui elle, s’improvisera experte en matière de sexe...

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Souad Archane et Inas Chanti (Vue dans l’émission "Total Blackout" et dans la série "Petits secrets entre voisins"), qui ont d'ailleurs participé à l'écriture du film, sont vraiment ici d’un naturel étonnant et s’avèrent être toutes deux d’excellentes comédiennes et ce malgré la quasi inexpérience des deux jeunes femmes. Les dialogues semi-improvisés sont vraiment excellents avec des répliques absolument savoureuses et souvent très drôles, comme par exemple lorsque l’un des deux sœurs sort « frères mus’, frères j'amuse! ». On aura également le droit à une leçon de fellation absolument désopilante! Mais bon, autant dire qu’après ça, ce n'est absolument pas gagné d'avance! Pauvres garçons!

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La mise en scène d’Antoine Desrosieres est somme toute très classique, se concentrant avant tout sur ses deux personnages principaux, mais pour autant, on ne s’ennuiera à aucun moment, le cinéaste réussissant même à donner beaucoup de rythme à son film malgré l’immobilisme de la caméra et avec pour seule originalité, l’incrustation de textes type texto principalement lors de la deuxième scène du film. Si le ton très libre du film tend résolument vers la comédie, cela ne l’empêchera également d’être émouvant, touchant même, notamment lorsque Rim se retrouvera seule dans la chambre.

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Malgré le côté sensible du sujet, on sent que le réalisateur n’a aucunement voulu choquer, s’attachant principalement à montrer deux jeunes filles tiraillées entre le fait de respecter la religion, qui semble être d’ailleurs plus celle de leurs parents que la leur et d’autre part les préoccupations de jeunes filles de leur génération vivant la sexualité beaucoup plus librement qu’auparavant. Enfin, il paraît également évident que le sujet de l’intérêt de ces deux jeunes musulmanes pour la sexualité n’est pas tout et qu’Antoine Desrosieres s’est aussi intéressé à la relation entre ces deux sœurs...

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Franchement, "Haramiste" a largement mérité son prix du jury au festival Côté Court de Pantin 2015 et il n’y a rien d’étonnant à ce qu’Arte l’ait acheté (Ce qui est en revanche assez ironique lorsqu’on sait que le projet était au départ une commande non retenue de la chaîne...), car ce moyen-métrage est vraiment réjouissant et fait tout simplement du bien!

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Malgré le fait qu’"Haramiste" ne soit qu’un moyen-métrage d’une durée de 40 minutes, celui-ci est actuellement visible en salle et après avoir été notamment projeté aux 3 Luxembourg à Paris, au Luxy d’Ivry et au Dietrich à Poitiers, on peut le découvrir actuellement à l'Accattone (20 Rue Cujas - 75005 - Paris) depuis quelques jours. Pour les dates et horaires, vous pouvez vous renseigner en suivant l'actualité du film sur sa page Facebook!

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Pour ceux qui ne pourraient autrement pas se déplacer, le film est également disponible depuis le 5 juillet en VOD pour 2.99 euros sur le site Vimeo : http://vimeo.com/ondemand/haramiste/131781674

31.07.15

Permalien 06:36:42, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg


Synopsis :

Jude est Américain, Mina Italienne. Ils se rencontrent à New York, tombent fous amoureux et se marient. Lorsque Mina tombe enceinte, une nouvelle vie s’offre à eux. Mais l’arrivée du bébé bouleverse leur relation. Mina, persuadée que son enfant est unique, le protège de façon obsessionnelle du monde extérieur. Jude, par amour, respecte sa position jusqu’à ce qu’il comprenne que Mina commence à perdre contact avec la réalité.


Mon avis :

En général, lorsqu'une femme accouche d'un enfant, son attitude change souvent notamment vis-à-vis de son partenaire qu'elle se met à délaisser, devenant avant tout une mère avant d'être une femme. "Hungry Hearts" part en partie de ce postulat là pour nous livrer un drame fascinant à la limite du thriller...


Remarqué grâce à "La solitude des nombres premiers", le cinéaste italien Saverio Costanzo ("Private", "In memoria di me") nous entraîne à New-York, malgré le fait que le récit de "Il bambino indaco", le roman écrit par Marco Franzoso dont il s'est inspiré, se passait en Italie. Le réalisateur/scénariste ayant jugé en effet que la ville de New-York correspondrait mieux à l'environnement qu'il voulait pour son film, notamment pour son côté violent.


Curieusement, le film débute comme une comédie, avec même un humour pipi caca assez surprenant, lors d'une scène où Jude, le personnage interprété par Adam Driver ("J. Edgar", "Lincoln", "Inside Llewyn Davis", "Et (beaucoup) plus si affinités", "Girls") se retrouve bloqué dans les toilettes d'un restaurant avec Mina, jouée par Alba Rohrwacher ("Mon frère est fils unique", "Amore", "L'homme qui viendra", "La belle endormie"), la compagne du réalisateur, alors qu'il souffre de petits problèmes de digestion... Drôle de rencontre, pas très romantique vous en conviendrez, mais c'est pourtant ainsi qu'ils vont tomber amoureux!


Les choses vont ensuite aller très vite... Mina va rapidement tomber enceinte, ils vont se marier, l'enfant va naître et c'est là que leur vie va basculer! Mina va se métamorphoser en mère ultra protectrice aux convictions écolo, mettant en danger son enfant sous le regard impuissant de son compagnon.


Pourtant, la jeune femme est intimement persuadée d'agir pour le bien de son enfant, s'imaginant être la seule à savoir ce dont il a réellement besoin et cela malgré la perte de poids évidente et inquiétante de sa progéniture dont elle est persuadé qu’il est un enfant indigo.


Si au départ, Jude va suivre sa compagne dans ses convictions, devant l'évidence il essayera de venir en aide à son enfant, faisant les choses dans le dos de sa compagne qui semble peu à peu basculer dans la folie au point d'en devenir même violente...


Le film va peu à peu basculer dans l'horreur, changeant constamment de ton durant le film en partant d'un ton résolument léger au départ et en allant ensuite peu à peu vers quelque chose de plus en plus sombre. Les deux acteurs sont vraiment excellents et il n'y aura rien d'étonnant à ce qu'ils aient remporté la Coupe Volpi de la meilleure interprétation féminine et masculine à la 71ème édition de la Mostra de Venise en 2014.


Le metteur en scène réussit à instaurer une réelle tension à son métrage, tout en ne sombrant jamais dans une violence excessive qui aurait pu éloigner le spectateur de ce quotidien dans lequel il peut ici s'identifier. En revanche, pour apporter une certaine distance, il jouera avec la caméra, plaçant celle-ci souvent en plongée ou encore en l’utilisant avec des filtres déformants.


Après "La solitude des nombres premiers", Saverio Costanzo confirme avec "Hungry Hearts" qu’il est un réalisateur talentueux et sur lequel il faut compter signant une œuvre à la fois surprenante et déroutante...


"Hungry Hearts" est sorti le 7 juillet 2015 chez BAC Films en DVD et en Blu-ray. Le DVD nous propose le film au format 1.66:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio anglaise et française Dolby Digital 5.1 et sous-titres français non amovibles sur la version originale, alors que le Blu-ray est au format 1.66:1 16/9ème avec une résolution de 1080i et contient des pistes audio anglaise et française dts-HD Master Audio 5.1 et des sous-titres français imposés sur la version originale. Côté bonus, pas grand-chose à se mettre sous la dent, trois bandes annonces de l’éditeur dont celle du film et puis, c’est tout!


Hungry Hearts

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Hungry Hearts (Blu-ray)

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30.07.15

Permalien 08:04:12, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

En rentrant d'un concert de son idole, le chanteur Driller, Louise, une jeune étudiante un peu coincée, s'endort après avoir regarder un film d'épouvante. Elle va alors faire un cauchemar qui va la transporter dans un monde peuplé de personnages étranges, de loups-garous et de zombies...

Mon avis :

Après ses collections « Les inédits du cinéma Bis » et « Les monstres du Jurassique », Crocofilms inaugure une nouvelle collection, « Les meilleures parodies X », avec "Driller : a sexual thriller", une parodie XXX du plus mythique des clips de Michael Jackson, j'ai nommé "Thriller"! Voilà qui peut s'avérer très fun, n'est-ce pas?

Les producteurs de films pornographiques parodient très régulièrement les plus gros succès du box-office et cela un peu partout dans le monde et depuis des lustres. Suite au succès international de "Thriller" en 1982 et devant l'intérêt cinématographique de son clip réalisé par John Landis ("Les Blues Brothers", "Le loup-garou de Londres", "Un fauteuil pour deux", "Innocent Blood"), il était tout naturel de voir émerger une parodie de celui-ci.

La toute première, cela sera "Driller" réalisé en 1984 par une certaine Joyce James. D'autres parodies XXX de clips de Michael Jackson et notamment de "Thriller" verront par la suite le jour comme par exemple "Thrill her", un court métrage réalisé en 2011... Mais revenons à celle qui nous intéresse!

Le film débute par un concert d'un pseudo sosie de Michael Jackson interprétant une chanson pompant allégrement le tube "Billie Jean", accompagné de quatre danseuses sur une scène des plus miteuses et devant un public certes très restreint, mais en délire, où l'une des fans (la fameuse Joyce James!) enlèvera même son tee-shirt afin de pouvoir laisser libre cours à sa généreuse poitrine.

Le concert ne sera en tout cas pas du goût de tout le monde et notamment pas de Dan, interprété par Dick Howard ("Burlexxx", "Jailhouse Girls", "Sinners"), le petit ami de Louise, jouée par Taija Rae ("Voyeur", Sex Drive", "Eatin' Alive"), qui n'aura qu'une envie, faire ses petites affaires...

Cette chère Louise, si elle se montrera un peu réticente au départ, cèdera tout de même à ses avances, mais se montrera assez pressante du fait de la présence de ses parents dans la pièce d'à côté. On ne peut pas dire qu'elle sera vraiment à la chose, puisqu'elle passera son temps à se plaindre et à faire des boucles avec ses cheveux! Mais bon, que cela soit une jeune fille un peu coincée et innocente, on en aura de sérieux doutes, surtout lorsqu'on découvrira qu'elle porte des porte-jarretelles et qu'elle n'a pas de culotte...

Si la scène ne sera pas particulièrement excitante, elle aura tout de même l'avantage d'être à mourir de rire grâce à des dialogues particulièrement gratinés! La belle va ensuite se coucher, non sans avoir regardé bien entendu un petit film d'épouvante à la télévision avant de s'endormir, ce qui naturellement entre sa passion pour le pseudo Michael et le film, lui fera faire un cauchemar à la "Thriller"!

Alors là, nouvelle crise de rires assurée, notamment lorsque notre chanteur va se transformer en loup-garou lors d'une transformation des plus mémorables... Le loup-garou nous offrira même une chorégraphie avec sa bite! Franchement, c'est du pur caviar! Le titre prendra d'ailleurs ici tout son sens, puisque le sexe du monstre se transformera alors en perceuse (à foufoune bien entendu!). Y a-t-il des personnes suffisamment tordues pour se palucher sur une telle scène? Je ne pense pas, mais qui sait? Tous les goûts sont dans la nature!

Les choses vont ensuite carrément partir en vrille, puisque qu'après le loup-garou emmènera notre pauvre Louise dans un château où il se passe de drôles de choses... On y croisera en effet, un moine avec une tête faisant penser à celle de Toxic Avenger, obligeant une jeune femme-fontaine à se masturber, des hommes masqués style SM se faisant une jolie blonde sur des chants grégoriens, des jeunes femmes recouvertes d'or se faisant plaisir avec des godemichets lumineux... Le tout sous le regard médusé de la pauvre Louise!

Mais que les fans de Michael se rassurent, la parodie ne s'arrêtera pas au début du film et reprendra bel et bien ensuite! Les zombies seront bien au rendez-vous et on aura le droit d’ailleurs à une petite partouze où s’accoupleront un couple de mariés zombies, des morts-vivants et des types affublés de masques d’anciens présidents des États-Unis!

Là encore les dialogues sont un véritable régal, notamment lorsque Nixon fera des prouesses avec son nez... le tout est entrecoupé de chorégraphies effectuées par des danseurs et danseuses professionnels et par des transitions dessinées apportant un petit côté fun supplémentaire au film.

Alors "Driller", c’est du porno certes, mais du porno culte et rigolo! Les fans les plus curieux du « roi de la pop » devraient normalement être aux anges... Les amateurs de curiosités aussi!

"Driller" sort officiellement en DVD dans le commerce le 20 octobre 2015 chez Crocofilms, mais est dores et déjà disponible depuis le 28 juillet en exclusivité magasin chez Metaluna Store (7, rue Dante - 75005 - Paris) et par correspondance directement auprès de l’éditeur (12 euros pour la France par Paypal en payant à [email protected]). Le film est présenté au format 1.33 4/3 avec pistes audio française et anglaise. En bonus, l'éditeur nous offre un entretien avec le producteur Timothy Green Beckley. Pas de trace en revanche du trailer annoncé sur la jaquette!

28.07.15

Permalien 09:08:18, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Un modeste photographe animalier se retrouve plongé dans l’action, l’aventure et la romance alors qu’il se voit force d’épouser une jeune Croate, fille de mafioso. Une fois à Tahiti pour leur lune de miel, la séduisante jeune femme se fera kidnapper et son nouveau mari devra tout faire pour la retrouver.

Mon avis :

Seriez-vous par hasard en mal de comédie romantique? Oui? Eh bien, ça tombe bien! Factoris Films vous donne l'occasion de découvrir "N'embrasse pas la mariée", une petite comédie romantique divertissante datant de 2011, mais qui était jusque-là restée inédite chez nous...

Avec "You May Not Kiss the Bride", le réalisateur/scénariste Rob Hedden ("Vendredi 13, l'ultime retour", "Boxboarders!") nous offre une petite comédie romantique sans prétention et distrayante, au scénario par contre assez prévisible où un photographe d'animaux se voit contraint par un parrain de la mafia croate d'épouser sa fille afin qu'elle obtienne la nationalité américaine et cela suite à un incident survenu avec le chat de la femme de ce dernier.

Seulement voilà, comme on le devine immédiatement, la jeune femme est fort jolie et notre photographe va avoir un véritable coup de foudre pour la belle, ce qui ne sera ni du goût du père, ni de celui de son bras droit à qui la jeune femme était promise après sa naturalisation...

Le petit couple formé par Dave Annable ("Les ex de mon mec", "Brothers & Sisters", "(S)ex List") et l'actrice/chanteuse Katharine McPhee ("Super blonde", "Shark 3D", "Smash") sera plutôt attachant, même si on pourra émettre quelques réserves concernant cette dernière, dont le jeu sera tout de même assez limité.

Comme on pouvait s'en douter, Vinnie Jones ("Hell Ride", "Midnight Meat Train", "Unités d’Élite", "Extraction") est bien entendu très convaincant en méchant. Quant à Rob Schneider ("Gigolo à tout prix", "Animal! L'animal...", "Une nana au poil") et Mena Suvari ("Nowhere", "Le collectionneur", "American Pie", "Domino", "Stuck"), ils apporteront pour leur part une bonne dose d'humour au film, volant quelque peu d’ailleurs la vedette au couple de jeunes mariés.

Le film est particulièrement bien rythmé, mêlant à la fois scènes d'action et gags à une cadence assez soutenue, palliant ainsi à son manque d'originalité et en faisant de celui-ci un divertissement dans l'ensemble très plaisant à regarder.

Même s'il ne s'agit pas d'un gros budget, on sent tout de même que celui-ci a été relativement confortable. On a ainsi droit à quelques cascades assez réussies et à quelques décors naturels assez paradisiaques... En l’occurrence, Tahiti et les îles Marquises! Il y a pire!

En plus des acteurs et actrices précédemment cités, on remarquera la présence de Tia Carrere ("La Noble maison", "Harley Davidson et l'homme aux santiags", "Dans les griffes du dragon rouge", "Wayne's World", "Sydney Fox l'aventurière"), qui malgré le poids des années demeure une assez jolie femme...

Enfin, dans le rôle de la mère de Bryan (le jeune marié), impossible de ne pas citer Kathy Bates ("Misery", "Beignets de tomates vertes", "Titanic", "Les noces rebelles"), qui est une nouvelle fois absolument géniale!

Sans casser particulièrement des briques, "N'embrasse pas la mariée" reste donc tout de même une comédie romantique suffisamment distrayante et plaisante pour vous faire passer un bon petit moment de détente, même si on peinera quelque peu à croire en ce couple où la magie ne semble pas vraiment opérer...

"N'embrasse pas la mariée" est sorti en DVD le 7 juillet 2015 chez Factoris Films dans une édition proposant le film au format 1.78:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française Dolby Digital 5.1 et anglaises dts Digital Surround 5.1 et Dolby Digital 5.1 avec sous-titres français optionnels. En bonus, peu de choses, mais on a tout de même le droit à la bande annonce en version française. Il est à noter enfin que la copie digitale du film est offerte en illimitée au format 1.78:1 16/9ème avec piste audio française 2.0 AAC.

27.07.15

Permalien 07:20:03, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Italie. 1941. Condamnés à mort par la cour martiale, deux soldats américains, un blanc et un noir, sont miraculeusement sauvés grâce à l’irruption d’un commando de parachutistes allemands. Ayant également échappé au massacre, l’officier chargé de leur exécution doit s’unir à eux pour tenter de survivre. Les trois hommes trouvent refuge dans un village pittoresque. Ils vont alors organiser la défense des villageois face aux Nazis.

Mon avis :

Même si Quentin Tarantino a quelque peu contribué à faire connaître au grand public le "Inglorious Bastards" d'Enzo G. Castellari, le cinéma Bis italien n'est pas vraiment connu pour ses films de guerre. Pourtant, celui-ci nous a offert quelques petites perles comme par exemple "Deux salopards en enfer" de Tonino Ricci...

Les deux salopards dont il est question dans le tout premier long-métrage en tant que réalisateur de Tonino Ricci ("Buck le loup", "Robin, flèche et karaté", "Bermudes: Triangle de l'enfer", "Thor le guerrier"), sont en fait le caporal Milton Haskins et le soldat Calvin Grayson, respectivement interprétés par Klaus Kinski ("Coplan sauve sa peau", "Cinq pour l'enfer", "Venus in furs", "Aguirre, la colère de Dieu", "Venin") et Ray Saunders ("Texas", "La cité de la violence", "Nevada Kid"), deux assassins évoluant au sein de l'armée américaine et qui vont être condamnés à mort.

C'est un jeune lieutenant idéaliste, Michael Sheppard, joué par George Hilton ("Le temps du massacre", "Chacun pour soi", "L'étrange vice de Madame Wardh", "La queue du scorpion", "Folie meurtrière"), qui va être chargé de leur exécution, seulement comme on peut s'en douter les choses ne vont pas se passer comme prévues et les trois hommes qui vont échapper à la mort, vont devoir alors apprendre à cohabiter ensemble.

Principalement d'ailleurs après leur arrivée dans un village jadis occupé par les nazis où les villageois vont les accueillir en héros. Le caporal Milton Haskins va alors rapidement tomber sous le charme de la belle Daniela, jouée par Betsy Bell ("La vallée des pharaons", "Les colts brillent au soleil", "7 minutes pour mourir"), alors que de son côté le soldat Calvin Grayson, lui va se prendre d'affection pour un jeune garçon. Deux rencontres qui vont profondément changer nos deux salopards!

Tonino Ricci signe ici un beau film sur la rédemption, les deux « ordures » du début du film allant comme on s'en doute jusqu'à se sacrifier au bout du compte, lors d'un final assez mémorable où Klaus Kinski se montrera une nouvelle fois complètement halluciné. L'acteur livre là une performance complètement excessive, mais en même temps absolument géniale, montrant une fois de plus tout son talent!

Ray Saunders sera également très bon et très expressif et on se dit qu'il aurait vraiment mérité une autre carrière que celle qu'il a eue... La plus part des réalisateurs l'ayant le plus souvent employé pour ses talents d'acrobate et non d'acteur!

Quant à George Hilton, il est une nouvelle fois égal à lui-même, même s'il pourra paraître bien fade face aux deux autres acteurs. On est ici assez loin des films de guerre américains, anglais ou même français, le réalisateur mettant en scène son film de façon souvent proche par certains côtés des westerns spaghettis de par son côté excessif et ses personnages à la fois hyper charismatiques et caricaturaux.

On ne s’ennuie pas un seul instant en tout cas, le film étant assez généreux en action et regorgeant de fusillades menées tambour battant et d’explosions impressionnantes. Les décors naturels, notamment le petit village italien et les paysages contribuent également à donner un certain cachet au film.

La musique enfin, signée Riz Ortolani ("La vierge de Nuremberg", "Opération Goldman", "Si douces, si perverses", "Le tueur à l'orchidée", "La piovra"), dont certaines musiques furent d’ailleurs utilisées par Quentin Tarantino (Tiens! C'est étonnant ça!), par son côté assez épique peut quant à elle faire penser à celle d'un péplum, contribuant à accentuer cette sensation d'exagération que l'on ressent dès l'introduction très biblique du film...

"Il dito nella piaga", que l'on peut traduire par "Le doigt dans la plaie" s'avère être un excellent divertissement, plus profond qu'il n'y paraît d’ailleurs au départ et qui mérite amplement d'être redécouvert!

"Deux salopards en enfer" est sorti en DVD le 2 juin 2015 chez Artus Films dans une édition comprenant le film au format 2.35:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio italienne et française Dolby Digital 2.0 mono et sous-titres français optionnels. Côté bonus, on a le droit à une présentation du film par le dessinateur de Bandes dessinées Curd Ridel, intitulée "Le doigt dans la plaie", à un diaporama d'affiches et de photos et à diverses bandes-annonces de films de l'éditeur dont celle du film.

Deux salopards en enfer

Deux salopards en enfer
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17.07.15

Permalien 07:09:15, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg


Synopsis :

Un policier échappe de peu à la mort et raconte ses propres aventures dans un livre qui devient un best-seller. Quinze ans plus tard, un redoutable tueur à gages rencontre l’homme de la loi et lui propose d’écrire ses propres mémoires...


Mon avis :

Après nous avoir offert une très belle édition de "The Outfit" en automne 2013, Wild Side Video continue de mettre en lumière la filmographie de John Flynn, avec une magnifique édition collector de "Rolling Thunder" comprenant un Blu-ray avec la version longue inédite en France et la version courte, un DVD avec uniquement la version longue, ainsi qu’ un livre et d’autre part, "Pacte avec un tueur", qui avait déjà été édité en DVD chez MGM et que Wild Side ressort en DVD et surtout en Blu-ray...


Jeu d'acteurs exceptionnel, casting impeccable, dialogues aux petits oignons, scénario magnifiquement écrit, mise en scène réfléchie dans les moindres détails servie par une excellente musique... Tout concourt à faire de "Pacte avec un tueur" l'un des meilleurs polars des années 80 aux côtés de films comme "Police fédérale Los Angeles" de William Friedkin! J'ai bien dû voir le film une bonne vingtaine de fois et franchement je ne m'en lasse pas!


Il y a tout d'abord, l'interprétation et le charisme incroyable de James Woods ("Vidéodrome", "Salvador", "La Manière forte", "Another Day in Paradise", "Vampires"), qui ici crève littéralement l’écran. Impossible d'imaginer quelqu'un autre tenir le rôle de Cleve, ce tueur à gages se retournant vers son ancien patron, après que ce dernier l’ait remplacé après des longs et loyaux services.


Dire qu'il avait été envisagé au départ que cela puisse être Kirk Douglas qui tienne ce rôle! Jamais le personnage n'aurait eu la même sensibilité, la même finesse que celle que James Woods lui apporte... De même, Burt Lancaster avait été pressenti pour le rôle du flic écrivain Dennis Meechum, dont le rôle reviendra finalement à Brian Dennehy ("Rambo", "Cocoon", "L'Affaire Chelsea Deardon", "Roméo + Juliette"), qui va s'avérer absolument parfait pour ce rôle.


Contrairement à ce que pense Larry Cohen ("Le monstre est vivant", "Meurtres sous contrôle", "Les enfants de Salem"), qui est ici le scénariste du film, le fait que certaines scènes aient été supprimées, notamment l'idylle entre Dennis Meechum et son agent, Roberta Gillian, jouée par Victoria Tennant ("Inseminoid", "Flowers in the Attic", "Los Angeles Story"), est à mon avis plutôt une bonne chose, car cela n'aurait, je pense, pas fonctionné. Dennis Meechum est un homme s'occupant seul de sa fille depuis le décès de sa femme et il est incapable d'écrire depuis... S'il avait retrouvé l'amour, cela n'aurait pas été aussi crédible!


Face au duo, il fallait des méchants convaincants, cela sera notamment Paul Shenar ("Scarface", "Le contrat", "Le grand bleu"), impeccable dans le rôle de David Madlock, l'acteur faisant suffisamment politicien pour incarner cet homme d'affaires sans scrupule ayant recours à la corruption et à des tueurs pour obtenir ce qu'il veut et qui essaye de s’acheter aux yeux du monde une respectabilité...


L'acteur ne fera malheureusement qu'un seul film après celui-ci, "Le grand bleu" de Luc Besson où il interprétait avec la même classe le rôle du docteur Laurence, puisqu'il décédera un an plus tard, le 11 octobre 1989, à l'âge de 53 ans des suites du SIDA.


Dans un rôle plus secondaire et quasi muet, Jeffrey Josephson ("Pale Rider", "Mort ou vif", "Jennifer 8") aura également une présence intéressante. D’ailleurs, la plus part des rôles secondaires seront assez marquants et l’on sent vraiment le soin qui a été ici apporté au casting.


La musique d’autre part, composée par Jay Ferguson ("Toutes folles de lui", "Freddy 5", "Tremors II"), contribue vraiment à donner une ambiance assez haletante à ce polar qui finalement ne comporte qu'assez peu d'action. Mais il faut dire aussi que le scénario et les dialogues sont vraiment très bien écrits, même si Larry Cohen regrettera certaines coupes à ce qu’il avait écrit.


En fait, seule la photographie du film signée par Fred Murphy ("Gens de Dublin", "Hypnose", "Fenêtre secrète") aurait à mon avis pu être un peu plus soignée, même si le travail de celui-ci est tout de même très honorable... Certains reprochent autrement une fin quelque peu bâclée gâchant selon eux le film, moi personnellement, je l'ai toujours trouvée très bien ainsi!


Cela faisait quelques années que je n'avais pas revu ce film qui fait pourtant parti de mes polars préférés des années 80 avec entre autres "Big Easy", "Le seul témoin" ou encore "War Party" et j'appréhendais quelque peu qu'il ait assez mal vieilli, mais vraiment ce n'est absolument pas le cas!


"Pacte avec un tueur" avait déjà été édité le 18 avril 2003 en DVD chez MGM dans une édition au format 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française, anglaise, allemande, italienne et espagnole et sous-titres français, anglais, allemands, espagnols, néerlandais, polonais et grecs. Cette nouvelle édition restaurée qui nous est proposée par Wild Side Video est quant à elle sortie le 8 juillet 2015 en DVD et en Blu-ray. Le DVD nous offre une image au format 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio anglaise et française Dolby Digital 2.0 mono, alors que le Blu-ray est lui au format 1.85:1 16/9ème avec une résolution de 1080/24p avec pistes audio anglaise et française dts-HD Master Audio mono 2.0. Les bonus se composent cette fois d'un entretien avec Larry Cohen (27’) et de la bande-annonce, alors que l'édition MGM ne comportait que la bande-annonce.


Comparatif image entre les éditions DVD MGM et Wild Side Video :

MGM
Wild Side Video
MGM
Wild Side Video
MGM
Wild Side Video
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Wild Side Video
MGM
Wild Side Video


Pacte avec un tueur - Edition 2015

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Pacte avec un tueur (Blu-ray)

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Pacte avec un tueur

Pacte avec un tueur
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Pacte avec un tueur - Edition belge

Pacte avec un tueur - Edition belge
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16.07.15

Permalien 06:07:14, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Réceptionniste dans un grand hôtel de Chicago, un garçon se lance dans une nouvelle vie, plus aventureuse, à la suite d’un riche marchand de bestiaux. Au cours des mois qui suivent, il fait le difficile apprentissage du métier de cow-boy...

Mon avis :

Un an après "3h10 pour Yuma", Delmer Daves abandonnait le noir et blanc pour le Technicolor avec "Cow-Boy", un western également atypique dans lequel il retrouvait une nouvelle fois Glenn Ford et Richard Jaeckel...


Réalisé en 1958, "Cow-Boy" s'avère être un western beaucoup plus léger que "3h10 pour Yuma", même s'il sort également des sentiers battus. Pourtant avec un titre pareil, on aurait pu imaginer un western somme toutes hyper classique! En fait, cela ne sera pas vraiment le cas comme on le constatera dès les premières minutes avec notamment un générique signé Saul Bass ("7 ans de réflexion", "Sueurs froides", "Autopsie d'un meurtre", "Psychose"), assez original pour un western de l'époque.

Le film débute étonnamment comme une comédie légère dans un hôtel guindé de Chicago où l'on fait connaissance avec Frank Harris, interprété par Jack Lemmon ("Certains l'aiment chaud", "Avanti!", "Missing - Porté disparu", "Les grincheux"), le réceptionniste de l'hôtel qui s'est amouraché d'une jolie mexicaine, fille d'un riche propriétaire terrien.

Seulement voilà, pas de bol pour lui, son père n'est pas vraiment d'accord pour accorder la main de sa fille au réceptionniste, le jugeant indigne d'elle, car ne faisant pas parti du même milieu... Eh oui, il aurait fallu qu'il soit un cow-boy!

Qu'à cela ne tienne! Notre amoureux transi n'est pas homme à se laisser abattre! Profitant de la venue de Tom Reese, joué par Glenn Ford ("Gilda", "Règlement de comptes", "L'homme de nulle part", "La ruée vers l'Ouest", "Superman"), un riche éleveur de bétail et de sa défaite lors d'une partie de poker, notre réceptionniste va s'arranger pour devenir l'associé de Reese et devenir ainsi un cow-boy à part entière pour enfin pouvoir prétendre à la main de sa douce...

Après cette première partie se déroulant en ville, où Jack Lemmon semble parfaitement à son aise, le ton du film va prendre un autre cap et devenir beaucoup plus sérieux, voir dramatique et on va retrouver certains thèmes chers au réalisateur qui étaient également présents dans son film précédent. Le personnage de Frank Harris va apprendre à devenir un vrai cow-boy et le réalisateur nous montrera une image alors assez réaliste de ce qu’était la vie de ces cow-boys...

Si Glenn Ford et Richard Jaeckel ("Les douze salopards", "Justice sauvage 2 - la revanche", "Grizzli, le monstre de la forêt", "Les mâchoires infernales", "Starman") seront parfaitement crédibles dans le rôle de cow-boys, Jack Lemmon le sera déjà nettement moins et on peinera tout de même à croire qu’il arrive à se faire aussi rapidement respecter des autres cow-boys qui semblent tout de même être de vrais durs à cuire, même si évidemment un acteur comme Dick York ("Ma sœur est du tonnerre", "Ceux de Cordura", "Procès de singe"), connu pour son rôle de Jean-Pierre dans "Ma sorcière bien aimée", est forcément dur à prendre au sérieux!

Le film demeure toutefois très plaisant à regarder, malgré une mise en scène et une photographie beaucoup plus classique que dans "3h10 pour Yuma" où Delmer Daves ("La maison rouge", "Les passagers de la nuit", "La flèche brisée", "L'homme de nulle part", "L'or du Hollandais") jouait beaucoup notamment avec les ombres, ce qui apportait un côté très stylisé à son film. Mais il faut dire que le ton beaucoup plus léger de "Cow-Boy" s’y prêtait certainement moins. D’ailleurs le ton redevient très léger à la fin du film où tout est bien qui finit bien ou presque!

La place de la femme sera ici également moins importante que dans "3h10 pour Yuma" où celles-ci étaient réellement mises en valeur. Cette fois, elle servira essentiellement de motivation et de faire-valoir et puis, cela sera malheureusement à peu près tout! Pourtant, il y avait très certainement moyen de lui donner un rôle plus consistant...

Il est à noter enfin que le film est tiré de "My Reminiscences as a Cowboy", un livre écrit par Frank Harris, qui a réellement existé et essentiellement connu pour son autobiographie "My Life and Loves" comportant des descriptions très crues pour l'époque des relations sexuelles qu'il aurait eu, ce qui semble très éloigné de l'image très fleur bleue que le film donne de lui...

Au final, même si "Cow-Boy" est loin d’être aussi marquant que "3h10 pour Yuma", cela reste tout de même un western vraiment très plaisant et loin d’être inintéressant.

Précédemment sorti le 6 mai 2002 chez Sony Pictures Entertainment, puis réédité à plusieurs reprises, "Cow-Boy" a été réédité par Carlotta Films le 24 juin 2015 dans une version restaurée 4K à la fois en DVD et en Blu-ray... Le DVD de Carlotta Films nous propose le film au format 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et anglaise 1.0 mono et sous-titres français optionnels, alors que le Blu-ray est lui au format 1.85:1 16/9ème avec une résolution de 1080/23.98p et un encodage AVC et contient des pistes audio française et anglaise dts-HD Master audio 1.0 et sous-titres français optionnels. Les bonus, communs aux deux éditions se composent de « Delmer Daves par Michael Daves, 2ème partie : "Cow-Boy" » (DVD : 10'52" / Blu-ray : HD - 11’20" - VOST), « Images de l’ouest : un hommage à Charles Lawton, Jr. par Richard H. Kline » (DVD : 14'50" / Blu-ray : HD - 15’28" - VOST), « Comment marquer un film : Jan-Christopher Horak à propos de Saul Bass et Cow-Boy » (DVD : 17'46" / Blu-ray : HD - 18’31" - VOST) et de la Bande-annonce (HD pour le Blu-ray).

Cow-boy

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Cow-Boy (Blu-ray)

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Cowboy (1958) - Edition belge

Cowboy (1958) - Edition belge
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Cow-boy - Edition kiosque

Cow-boy - Edition kiosque
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3H10 pour Yuma (1957) / Cow-Boy - Coffret Delmer Daves

3H10 pour Yuma (1957) / Cow-Boy - Coffret Delmer Daves
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Columbia Western Classics - L'homme de la plaine + Mort ou vif + 3H10 pour Yuma + Cow-Boy / Coffret 4 DVD

Columbia Western Classics - L'homme de la plaine + Mort ou vif + 3H10 pour Yuma + Cow-Boy / Coffret 4 DVD
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15.07.15

Permalien 07:06:04, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Nouvelle au lycée, Veronica est une fille timide et vulnérable. Elle semble être la cible parfaite d’une bande d’adolescents, qui attirent les filles pour les chasser et les tuer. La règle est simple : la chasse commence quand Veronica est lâchée dans les bois avec trois minutes d’avance. Ce que les garçons ignorent, c’est que Veronica est un assassin en formation, et elle a choisi de tuer ces garçons pour son test final...

Mon avis :

Le titre et la jaquette annoncent clairement la couleur, avec ce "Final girl" sous-titré « La dernière proie », on va avoir affaire à un petit survival calibré pour ados, sauf que notre petit chaperon rouge, ici armée d'une hache, ne semble pas décidée à se laisser faire et qu’on ne sait pas trop qui sera finalement la proie... Il faut dire aussi que nos quatre jeunes loups friqués ne paraissent pas bien méchants! Du moins en apparence...

Photographie hyper léchée et stylisée, mise en scène avec un petit côté irréel nous donnant presque par moments la sensation que l'on se trouve dans un rêve, ce premier long-métrage du photographe artistique Tyler Shields est dans l'ensemble une bonne petite surprise.

De toutes évidences, les créateurs du film ont dû hésiter entre une héroïne blonde et une héroïne brune comme en attestent l'affiche teaser du film et le choix de la petite fille incarnant le personnage de Veronica, douze ans avant qu'elle ne devienne cette jeune femme blonde entraînée à tuer, interprétée par Abigail Breslin ("Signes", "Little Miss Sunshine", "L'île de Nim", "Bienvenue à Zombieland").

Car on le découvre dès la première scène, cette jeune orpheline va être entraînée par William, un homme mystérieux, incarné par l’acteur Wes Bentley ("2ème sous-sol", "Jonah Hex", "Hunger Games", "Lovelace"), afin de devenir une tueuse redoutable un peu à la manière d’Anne Parillaud dans "Nikita".

En revanche, les motivations du personnage de William seront un peu confuses. On comprend bien évidemment qu’un homme a tué sa femme et sa fille, mais quel lien y a-t-il avec cette première mission que doit accomplir Veronica? On imagine aucun, car nos quatre jeunes tueurs chassant la donzelle en forêt auraient été bien trop jeunes douze ans plus tôt pour incarner les tueurs de la petite famille de William.

Ainsi, on peut alors supposer que suite à ce drame, il est entré dans une organisation prônant une justice punitive, dans laquelle il a enrôlé la jeune fille qui elle, a perdu ses parents. Sont-ils morts assassinés ou dans un accident, on ne le saura toutefois pas! Enfin, tout cela se comprend en lisant le synopsis, mais en regardant juste le film, cela l'est déjà moins...

En tout cas, les quatre comédiens qui vont jouer notre petite bande de chasseurs de jeunes proies humaines vont s'avérer plutôt bons et finalement assez crédibles en tueurs sadiques! On peut en revanche légitiment penser que le choix du casting s'est fait afin de toucher un public assez jeune, celui qui apprécie les sagas comme "Hunger Games" ou "Divergente"... Cela paraît en tout cas évident!

On sent d'autre part une recherche quasi constante de l'esthétisme de la part du jeune cinéaste, au détriment peut-être des fois de l'efficacité et de la crédibilité. Erreur de jeunesse ou sensibilité d'artiste prenant le dessus? Toujours est-il que le film a quand même de l'allure et c'est déjà pas mal!

Parmi les quatre vilains garçons chics, on remarquera la présence de Cameron Bright ("L'effet papillon", "Birth", "La peur au ventre", "Les emmurés"), vu notamment dans les quatre derniers volets de la saga "Twilight" et qui a bien changé depuis "Godsend", où il était par contre tout de même plus inquiétant qu’ici!

Il remplit toutefois parfaitement son rôle de suiveur, car la bande est en fait menée par Chris, joué par Alexander Ludwig ("La montagne ensorcelée", "Hunger Games", "Du sang et des larmes", "Vikings") incarnant le parfait salaud, sadique et vicieux, issu d’une famille aisée.

Mais au bout du compte, cela sera finalement plutôt Logan Huffman ("V", "Bad Turn Worse"), dans le rôle de Danny, le jeune homme à la hache, qui tirera son épingle du jeu, avec une performance de barge assez réussie, mais qui à mon avis ne sera pas suffisamment exploité...

Le film aurait gagné, je pense, à être un peu plus punchy, voir frontal au niveau de la violence, un peu dans le style "The Lost" de Chris Sivertson, mais il comporte tout de même de très bonnes idées comme par exemple ces visions qu'ont nos jeunes chasseurs après avoir bu le petit cocktail maison concocté par Veronica...

Quant à Abigail Breslin, on se dit au départ qu’il y a vraiment là une erreur de casting, mais au final, même si elle ne sera pas forcément 100% convaincante en tueuse implacable, son côté innocent et juvénile collera assez bien au personnage...

Alors qu’on aurait pu craindre avoir affaire à un énième DTV sans la moindre consistance, ce "Final girl" va s’avérer être un petit thriller assez plaisant et plutôt bien fichu, malgré un scénario un peu trop prévisible.

"Final girl" est sorti le 8 juillet chez Marco Polo Production en DVD et Blu-ray. Le DVD nous propose le film au format 2.35 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 5.1 et sous-titres français alors que le Blu-ray est lui au format 2.35 16/9ème avec une résolution de 1080p et pistes audio française et anglaise dts-HD Master Audio 5.1 et sous-titres français. Aucun bonus n'est par contre présent comme souvent chez l'éditeur!

Final girl

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Final girl (Blu-ray)

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14.07.15

Permalien 07:15:07, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Goodnight mommy

Réalisateurs : Veronika Franz et Severin Fiala

Année : 2015

Origine : Autriche

Durée : 1h40

Avec : Susanne Wuest (la mère), Lukas Schwarz (Lukas), Elias Schwarz (Elias), etc.

Par Nicofeel

Goodnight mommy est ce que l'on pourrait appeler un film familial, mais nullement à montrer à des enfants ! Il est produit par le cinéaste autrichien Ulrich Seidl et réalisé par sa femme Veronika Franz et son neveu Severin Fiala.
Ce premier long métrage est un thriller qui navigue à l'orée du fantastique. Dans la tradition du cinéma autrichien, c'est-à-dire extrêmement clinique, les deux cinéastes prennent le temps pour poser le contexte et nous décrire un univers particulièrement froid.
L'action se déroule dans une grande maison isolée, au beau milieu d'une forêt. Deux jumeaux s'amusent à des jeux d'enfant tandis que leur mère, la tête recouverte de bandelettes (chirurgie esthétique ? Accident ?) revient à la maison.
Elle se montre très rigoriste envers ses enfants, auxquels elle fixe des règles drastiques. Comme si quelque chose clochait ou comme s'il y avait un problème dans le rapport entre la mère et ses enfants.
On sent clairement qu'il y a un malaise qui est vivace dans cette famille : les enfants ont de plus en plus de mal à supporter leur mère qui de son côté est de plus en plus distante. Comme quoi, malgré sa singularité certaine, ce Goodnight mommy évoque des thématiques que l'on retrouve dans d'autres films du cinéma autrichien, à savoir l'explosion de la cellule familiale. Michael Haneke ou Ulrich Seidl sont d'ailleurs cités en filigranes.

Pendant un bon moment, on ne sait pas trop où veulent nous amener les deux réalisateurs : est-il question d'une disparition ? Y-a-t-il une connotation fantastique avec la mère qui se rend nue en forêt sans raison ? Voilà autant d'éléments qui suscitent l'interrogation du spectateur. Et tout cela est dû à l'atmosphère onirique de cette oeuvre qui balance sans cesse entre réalité et cauchemar. Avec ces deux enfants qui sont omniprésents, on songe également au célèbre Shining de Stephen King. Car la folie guette à tout moment. Il faut manifestement peu de choses pour mettre le feu aux poudres.
Ce n'est que lors de sa deuxième partie que l'on va mieux appréhender ce long métrage et ses multiples questionnements. D'ailleurs, le changement de ton abordé, qui pourra en surprendre plus d'un (même si la révélation finale peut être anticipée), débouche sur une horreur très réaliste et donc d'autant plus terrifiante. Il n'y a pas besoin d'en faire des tonnes dans le gore pour terrifier le spectateur.
L'interprétation des trois acteurs principaux participe amplement à la réussite du film. Tant les deux jumeaux (qui sont réellement jumeaux dans la vie) que l'actrice principale qui a des airs à la Nina Hoss, sont excellents.
Le rythme un peu lent du film pourra rebuter certaines personnes mais si on se laisse porter par l'ambiance étrange et lourde de ce long métrage, on a l'occasion de passer un excellent moment. D'autant que la mise en scène a été très élaborée et que le twist final ou plutôt la révélation, permet (si on ne l'a pas deviné avant) de voir le film sous un jour nouveau. Dès lors, un deuxième visionnage s'avèrera tout à fait opportun.
Sous son titre faussement enfantin (le film débute d'ailleurs par une chanson de Noel en allemand), Goodnight mommy est un thriller malsain, bien tendu par moments et qui peut choquer certains spectateurs par son absence de concession. Ames sensibles s'abstenir.

13.07.15

Permalien 07:14:26, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Lola est une jeune et jolie jeune fille fiancée avec Masetto, le fils du boulanger. Malheureusement, celui-ci est un peu vieux jeu. Il est convaincu qu’ils doivent demeurer vierges jusqu’à leur mariage. Bien sûr, la charmante Lola n’est pas de cet avis. Elle a beau multiplier les entreprises de séduction, Masetto résiste ! Elle se tourne donc vers André, un homme plus âgé et séduisant, possédant une solide expérience des aventures érotiques. Ses récits enflamment l’imagination de Lola qui commence à penser qu’il serait peut-être un bien meilleur amant que le jeune Masetto...

Mon avis :

C'est l'été et avec les beaux jours, les petites jupes volantes sont de retour! Il n'est pas rare alors qu'un léger coup de vent fasse se soulever les jupettes des demoiselles, laissant entrevoir ce qu'elles ont à cacher en dessous, de façon plus ou moins intentionnelle d'ailleurs, car des coquines comme la Lola de "Monella", il en existe bel et bien...

L'action du film de Tinto Brass ("Salon Kitty", "Caligula", "La clef", "Miranda", "Paprika") prend place dans un petit village du nord de l'Italie dans les années 50, où Lola, interprétée par la délicieuse Anna Ammirati ("Quartetto", "L'amore buio"), une jeune femme très à l’aise avec son corps et plutôt très aguicheuse, affole les villageois et choque les villageoises en allumant tous les hommes du village.

Il faut dire que la jolie demoiselle a quelque peu le feu au derrière et pas de chance pour elle, son fiancé, joué par Max Parodi ("Transgressing", "Senso '45", "Fallo!", "Monamour"), compte bien garder sa virginité jusqu'au mariage (Euh, enfin, c’est ce qu’il essaye de lui faire croire!) et surtout conserver celle de sa promise!

La jeune femme devra donc se satisfaire toute seule (ce qu'elle fera bien entendu!), mais elle ne l'entend quand même pas de cette oreille et afin d’arriver à ses fins, elle va tout faire pour le rendre le plus jaloux possible, quitte à prendre des risques irraisonnés, comme de monter la nuit dans la voiture d'un inconnu de toutes évidences mal intentionné...

Alors qu'il s'agissait de l'un de ses tous premiers rôles au cinéma, Anna Ammirati est dans ce film d'un naturel incroyable, la rendant véritablement irrésistible, car même si elle est ici terriblement allumeuse, elle a un petit côté innocent pour lequel il est difficile de ne pas craquer.

Enfin, innocent c’est un bien grand mot, car cela reste avant tout une vraie petite garce quand même! D'ailleurs elle ira jusqu'à faire du rentre-dedans à son beau-père, ce qui n'est quand même pas très correct vis-à-vis de sa mère, même si celle-ci est une ancienne prostituée et son beau-père, un libertin notoire!

Comme dans les autres films du réalisateur, on retrouve la plus part des thèmes qui lui sont chers comme la jalousie, le voyeurisme ou encore le libertinage, avec toujours cette façon de filmer des derrières quasi obsessionnelle et facilement reconnaissable. Le film est plutôt léger, avec un humour très plaisant, ne désamorçant jamais le côté érotique du film, qui arrive finalement assez aisément à nous émoustiller tout en étant relativement soft pour du Tinto Brass.

C'est avec plaisir que l'on retrouvera ici Serena Grandi ("Anthropophagous", "Les aventures d'Hercule", "Les exploits d'un jeune Don Juan", "Désir meurtrier"), la star de "Miranda", dont on apercevra d’ailleurs quelques photos dans une scène du film. Au moment où celui-ci fût tourné, l'actrice avait 40 ans et ses fesses étaient tout de même moins affriolantes qu'en 1985, mais cela demeurait tout de même une assez belle femme, même si on pouvait lui donner quelques années de plus que son âge...

Parmi les scènes assez marquantes du film, celle où Lola s’arrache les poils pubiens un à un à la façon dont on effeuille une marguerite, ainsi que celle scène où elle fait pipi en pleine rue sous des trombes d’eau resteront forcément dans les mémoires. De même d’ailleurs, que celle particulièrement amusante où deux religieux reniflent sa selle de vélo...

Quant au Rockabilly et aux décors très années 50 qui illustrent certaines scènes du film, elles contribuent à donner un charme supplémentaire à cette petite comédie érotique au ton particulièrement léger. A la fin, tout est bien qui finit bien et le réalisateur en personne qui dirige l’orchestre du mariage nous salue bien...

Malgré un petit côté assez rétro, ce "Monella" demeure un Tinto Brass très frais et plaisant à regarder! Idéal pour débuter un été coquin...

Précédemment sorti sous le titre "Frivolous Lola" chez Grenadine, puis chez Tiffany, au format 1.77 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et italienne Dolby Digital mono et sous-titres français, "Monella" a ensuite été réédité en DVD par Bach Films le 25 septembre 2012 dans une édition au format 1.85 16/9ème compatible 4/3 avec une unique piste audio française Dolby Digital 2.0 mono. Eh oui exit la version originale italienne des anciennes éditions! En revanche, on y gagne une présentation assez plaisante du film par Christophe Bier! Bien maigre consolation tout de même...

Comparatif image entre les éditions DVD Tiffany et Bach Films :

Tiffany
Bach Films
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Bach Films
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Bach Films
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Bach Films
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Monella (Frivolous Lola)

Monella (Frivolous Lola)
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Frivolous Lola - Edition 2004

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Frivolous Lola

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Tinto Brass - Coffret / 6 DVD - Edition 2007

Tinto Brass - Coffret / 6 DVD - Edition 2007
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Tinto Brass - Coffret / 6 DVD - Edition 2009

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Coffret Tinto Brass (Coffret 4 DVD)

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11.07.15

Permalien 07:12:32, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Loin de la foule déchaînée

Réalisateur : Thomas Vinterberg

Année : 2015

Origine : Royaume-Uni

Durée : 1h59

Avec : Bathsheba Everdene (Carey Mulligan), Matthias Schoenaerts (Gabriel Oak), Michael Sheen (William Boldwood), Tom Sturridge (Sergent Troy), etc.

Par Nicofeel

Le danois Thomas Vinterberg est avant tout reconnu pour deux histoires contemporaines très fortes : Festen (1997), où une réunion de famille tourne rapidement au règlement de comptes et plus récemment La chasse (2012) où un homme respectable se retrouve accusé à tort de pédophilie par une enfant.
Difficile d'imaginer Vinterberg aux commandes d'un film romanesque. Et pourtant, c'est bel et bien le cas avec son adaptation du roman Loin de la foule déchaînée (Far from the madding crowd, 1876) du romancier et poète Thomas Hardy.
C'est par un très beau plan que débute ce long métrage : on voit une jeune femme à cheval qui flane dans la campagne anglaise. On comprend aisément que c'est le personnage principal du film : la jeune et farouche Bathsheba Everdene. S'en suit un plan sur un autre personnage du film : le berger Gabriel Oak. Les âmes romantiques ne tardent donc pas à être éblouies, tant par les superbes payages naturels que par les acteurs prinicpaux.
Pourtant, il serait dommage de limiter l'oeuvre de Thomas Hardy à une simple bluette sentimentale. Thomas Vinterberg a focalisé son attention sur le personnage de Miss Everdene.
Cette dernière n'est pas simplement une néo châtelaine ayant bénéficié de l'héritage d'un riche oncle. En cette fin de 19ème siècle, on se doute bien que l'importance des femmes était réduite à la portion congrue. Or, Bathsheba Everdene constitue le parfait contre-exemple. C'est une femme libre qui dirige elle-même sa vie. Elle a choisi son destin, et en particulier ses partenaires amoureux. Elle joue d'ailleurs de son pouvoir de séduction, ce qui l'amuse manifestement beaucoup (voir la lettre qu'elle envoie au ténébreux William Boldwood). Elle mène de front trois histoires d'amour, même si l'on devine aisément celui qui sera son véritable choix. Elle s'amuse un peu des déclarations d'amour ou des demandes de mariage qu'elle peut recevoir. Car elle est fière de sa personne et n'est pas prête à demeurer sous la coupe d'un mari.

Dans le même temps, cette jeune femme dirige son domaine fermier avec de la poigne. Elle n'hésite pas à donner ses ordres et à remettre en place les personnes avec qui elle travaille, à savoir des... hommes. Bathsheba Everdene constitue, à n'en pas douter, une femme moderne pour son époque. On pourrait même dire que c'est une femme d'aujourd'hui qui évolue au 19ème siècle.
L'intérêt du film ne se limite pas au portrait de cette femme. Il y a évidemment une ou plutôt des histoires d'amour, bien souvent contrariées. On songe ainsi au stakhanoviste du travail, le beau Gabriel Oak, qui perd du jour au lendemain son troupeau et doit alors être employé par … miss Everdene. On a également un riche propriétaire terrien, épris de la belle, alors que la réciproque n'est pas vraie. Dans cet univers romanesque, Thomas Vinterberg crée (heureusement) les conditions d'amour contrariées, avec le destin qui se joue de certains personnages avec des événements parfois difficiles.
Et puis les relations entre nos personnages ne sont pas aussi simples qu'on pourrait l'imaginer. Les protagonistes croulent sous les conventions de l'époque. On ne peut pas faire la cour à l'élu de son coeur s'il n'est pas du même milieu. Les différences sociales sont particulièrement marquées, et expliquent cette retenue que l'on retrouve chez plusieurs personnes. Au même titre que le corset qu'elle porte, miss Everdene, doit parler d'une certaine façon et ne peut pas fréquenter une personne d'un rang social inférieur au sien. Les relations sont corsetées, et prouvent bien que raison et sentiments ne font pas forcément bon ménage.
Loin de la foule déchaînée établit un portrait assez juste de l'Angleterre provinciale du 19ème siècle. Ce qui ne l'empêche pas de jouer à fond la carte du romantisme. Tout concourt à ce sentiment : entre des paysages naturels somptueux, des très belles demeures, un soin particulier apporté aux décors et aux costumes, le spectateur romantique est conquis.
Et la fin toute en délicatesse ne peut que raffermir ce sentiment de romantisme ambiant. Le film s'achève avec les deux personnages principaux qui ouvrent leur coeur, le tout sous un beau coucher de soleil. Voilà un final réussi qui n'est pas sans rappeler celui du magnifique Orgueil et préjugés de Joe Wright, film éminemment romantique adapté cette fois du roman de Jane Austen.
Quelques mots sur la distribution du film. Elle se révèle d'un très bon niveau, ce qui contribue sans conteste à la réussite de ce long métrage. Carey Mulligan interprète avec beaucoup d'aplomb le rôle principal. Les hommes qu'elle trouve sur sa route ne sont pas de simples pantins. Matthias Schoenaerts est toujours aussi charismatique. On sent que son personnage est toujours sur le qui-vive et qu'il a le feu sacré. Quant à Michael Sheen, il joue très bien le rôle de cet homme mûr, épris d'un amour sincère pour la belle miss Everdene. Seul léger bémol dans le casting : Tom Sturridge qui agace un peu dans son style du jeune premier de la classe. Mais il est vrai que son rôle ne lui donne pas une grande marge de manoeuvre.
En somme, Loin de la foule déchaînée est unbeau film romantique, que l'on peut déguster comme une sorte de saga où l'on voit le développement de la vie quotidienne de miss Everdene.
Voilà une adaptation littéraire tout à fait convaincante. Le pari est réussi pour Thomas Vinterberg dont on attend désormais avec impatience sa prochaine création.

10.07.15

Permalien 09:11:59, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Afin d’éviter l’épaisse nasse de brouillard qui recouvre Los Angeles, le Boeing 747 de la Columbia Airlines s’apprête à atterrir à Salt Lake City. Alors que le commandant Stacy entame sa descente vers l’aéroport, le pilote d’un petit avion de tourisme est victime d’une crise cardiaque et se crashe dans le cockpit du 747. Plusieurs membres de l’équipage du Boeing sont tués sur le coup. Le pilote est grièvement blessé, incapable de tenir les commandes. Avec l’aide des aiguilleurs du ciel, la chef de cabine Nancy va tenter de maintenir l’avion en vol...

Mon avis :

Pas de panique! Si vous ne voyez pas atterrir chez Elephant Films le tout premier "Airport" réalisé en 1970 par George Seaton avec entres autres Burt Lancaster, Dean Martin et Jacqueline Bisset, c'est tout à fait normal, puisque celui-ci avait déjà atterri chez nous le 3 janvier 2013 chez Universal Pictures! C'est donc maintenant au tour des trois autres vols d'arriver, en commençant naturellement par "Airport 75 : 747 en péril" qui nous arrive notamment dans une bien jolie édition combo Blu-ray + DVD...

Dès les premières images, mes jambes se mettent à trembler et ma peur de l'avion reprend le dessus! Les gens ne sont-ils pas inconscients de monter à bord d'un avion en compagnie d'un maniaque des armes à feu et d'une jeune fille tout juste sortie d'un exorciste? N'est-ce pas suicidaire?

Bon d’accord, le mot maniaque est peut-être un peu exagéré pour qualifier ce pauvre Charlton Heston ("Les Dix Commandements", "Ben-Hur", "Le Cid", "Major Dundee", "La Planète des singes", "Soleil vert"), qui après tout, n'a jamais tiré sur personne en dehors de ses films! Les gens semblent oublier quel immense acteur il a été, pour ne retenir que son soutien à la National Rifle Association (Association nationale des armes à feu)... Non, franchement pas de risque qu'il se mette à tirer sur la foule! Et puis de toutes manières, on sera rapidement rassuré, puisqu’il ne montera pas à bord du 747...

Non, par contre, autoriser un type comme Erik Estrada ("Les Douze Salopards : Mission Fatale", "Alarme Fatale", "Panique en plein ciel") à entrer dans le cockpit, là franchement, cela démontre un manque de sérieux évident! Oui, vous savez, Erik Estrada c'est le fameux Ponch de la série "CHiPs"!!! Laisser un queutard de son espèce dans le poste de pilotage d'un avion me semble pour ma part totalement irresponsable et d'ailleurs sa vraie nature refera très rapidement surface, le petit mignon (Oui, c'est son surnom dans le film! C'est également le mien...) se souciant plus des demoiselles que de son rôle de mécanicien de bord!

Et puis, pour ne rien arranger on aura également à bord une nonne se prenant pour Sœur Sourire et on s'attend alors à ce qu'elle se mette à chanter « Dominique , nique nique.... » (Eh oui, encore une nymphomane!), nous faisant ainsi craindre que tout cela vire rapidement à la catastrophe! Sauf qu'ici, le Sœur en question s'appelle Sœur Ruth (Est-ce vraiment mieux?) et qu'elle est jouée par Helen Reddy, une chanteuse australienne récompensée par le Grammy Award de la meilleure chanteuse pop ou de variété en 1973 pour "I Am Woman"...

Bien évidemment, tout va très rapidement partir en couilles (Pardonnez-moi l'expression!) et la question que personne n'a alors envie de se poser en vol, va pourtant se poser... Y a-t-il un pilote dans l'avion ? Eh oui, ce n’est pas pour rien que le film fût l’une des sources d’inspiration principale de la parodie des ZAZ!

Toujours est-il, comme on pouvait s’en douter, on ne pourra bien entendu nullement compter sur ce bellâtre d’Erik Estrada, qui joue ici le rôle de Julio (Rien que le prénom... Impossible de le prendre au sérieux, n’est-ce pas ?) et on devra alors se rabattre sur une super hôtesse de l'air, incarnée ici par Karen Black ("Easy Rider", "Gatsby le Magnifique", "Complot de famille", "La Maison des 1000 morts"), sans qui il n'y aurait plus eu le moindre suspens!

Bon, malgré un scénario un peu trop prévisible et une mise en scène très classique signée Jack Smight ("Détective privé", "La Bataille de Midway", "Les Survivants de la fin du monde"), ce second "Airport" arrive à maintenir une bonne tension durant toute la durée du vol avec notamment des montagnes bien menaçantes.

Comme dans le précédent film, celui-ci a également bénéficié d'un sacré casting avec notamment George Kennedy ("Charade", "Les Douze Salopards", "L'Étrangleur de Boston", "Tremblement de terre"), qui reprend ici le rôle de Joe Patroni qu'il tenait déjà dans "Airport" et qu'il tiendra également dans les deux films suivants... A croire que tous les problèmes viennent en fait de lui!

On remarquera également la présence de Roy Thinnes ("Danger, planète inconnue", "L'Odyssée du Hindenburg", "Un homme d'exception") en co-pilote, acteur bien connu pour son rôle de David Vincent dans "Les Envahisseurs" et de Gloria Swanson ("Après la pluie, le beau temps", "Madame sans-gêne", "Boulevard du crépuscule") dont ce fût le dernier rôle et qui interprète ici son propre rôle. Ne cherchez pas trop de vraisemblance à l’intrigue, car tout est ici assez improbable! Toutefois, le film remplit correctement son rôle de divertissement et c’est déjà ça!

Atterrissage réussi en tout cas pour cette édition combo, qui nous permet de redécouvrir le film dans de très bonnes conditions. Un peu moins réussi par contre pour le vol 409 de la Columbia Airlines qui lui n'arrivera pas vraiment à sa destination prévue! Mais bon, ça c'est une autre histoire...

"Airport 75 : 747 en péril" avait déjà connu plusieurs éditions chez Universal Pictures et chez MEP Vidéo notamment, cette fois c'est Elephant Films qui nous offre une nouvelle version restaurée disponible depuis le 8 juillet 2015 en DVD et surtout combo Blu-ray + DVD. Le DVD nous offre cette fois le film au format 2.35:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 2.0 mono, alors que le Blu-ray est lui au format 2.35:1 16/9ème avec une résolution de 1080p et des pistes audio française et anglaise dts-HD Master Audio Dual mono. Côté bonus, peu de choses à se mettre sous la dent, puisque qu'on aura le droit qu'à des bandes-annonces de l'éditeur dont celle du film et de ses deux suites et à une galerie photos...

Comparatif image entre les éditions DVD Universal Pictures et Elephant Films :

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Airport 75

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Airport + Airport 1975 + Airport 1977

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Coffret Airport (Airport + Airport 75 + Airport 77 + Airport 79)

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Airport Terminal Pack - Edition belge

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09.07.15

Permalien 06:59:31, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Cinq amis décident de filmer en vidéo les expériences auxquelles ils vont se livrer avec une planche de Ouija. Ils souhaitent entrer en contact avec les esprits afin que ceux-ci leur livrent des informations sur chacun d’entre eux. Très vite, le malaise s’installer lorsque certains secrets sont révélés. Dépassés par leur propre jeu, les cinq amis deviennent les proies des esprits qui hantent la planche de Ouija.

Mon avis :

Voulant probablement surfer sur l'attrait qu'a eu "Ouija" de Stiles White auprès des jeunes adolescentes en mal de frissons, voici que débarque "The Ouija Experiment", un film sorti trois ans plus tôt et abordant le même thème... Ah oui, pour ceux qui l’ignoreraient, une planche Ouija est une planche qui permet de communiquer avec les morts! Non, parce qu’il faut le savoir quand même!

Comme on pouvait le redouter le réalisateur Israel Luna ("Sur invit...", "Armées jusqu'aux dents", "Fright Flick") a ici opté pour un found-footage! Il faut dire que les jeunes semblent en raffoler et surtout, ne toujours pas s'en lasser... Allez comprendre pourquoi? Sauf que là, cela démarrera assez mal niveau crédibilité, puisque certaines interviews que le caméraman aura filmées, seront montées de façon non chronologiques!

D’ailleurs, par la suite différentes sources d’enregistrements seront également utilisées... Ainsi, il y a aura des images tirées d’un ordinateur, mais aussi issues de d’autres caméscopes. Pas très logique tout ça, mais on peut passer au-dessus!

Les protagonistes sont tout ce qu’il y a de plus typiques de ce genre de films, donc assez caricaturaux, mais là encore, ça passe! Le réalisateur va comme on s’en doute user de pas mal de ficelles comme celles utilisées dans les "Paranormal Activity" & consorts, mais en étant toutefois plus efficace. Car oui, il faut l'admettre le film occasionnera quelques frissons et c'est déjà pas si mal! Niveau crédibilité, ce n’est franchement pas ça, mais la peur finit par nous gagner, malgré le grand n’importe quoi général!

Ne cherchez pas de logique en tout cas au niveau du scénario, car à mon avis ce brave Israel Luna avait dû boire ou se droguer avant de l'écrire! D'ailleurs dans la dernière partie du film, celui-ci quittera le found-footage le temps d'un flashback assez long qui tombera un peu comme un cheveu sur la soupe, nous révélant ce qui s'est réellement déroulé dans le passé. Quant au final, je vous laisse le découvrir, mais cela atteint vraiment des sommets dans le n'importe nawak, rarement égalé, ce qui fait que cela en devient assez fun!

Israel Luna a dû en tous cas vouloir profiter de la sortie de "Ouija", puisque il nous a pondu en ce début d'année 2015 d'un second volet intitulé "The Ouija Experiment 2: Theatre of Death", qui semble être encore plus mauvais! J’avoue mourir d’impatience à l’idée de découvrir ce qu’il a bien pu inventer cette fois, surtout que dans ce film plusieurs des acteurs du premier film joueront apparemment cette fois leur propre rôle...

Si vous avez envie de vous amuser devant un scénario complètement débile et illogique, ce "The Ouija Experiment" peut vraiment faire l’affaire, mais en tout cas, niveau trouillomètre, il n’a pas à rougir de la plupart des found-footage, qui de ce point de vue là seront en général assez loin d’égaler celui-ci! Alors si vous êtes amateur de ce genre de films, pourquoi ne pas tenter l’expérience?

"The Ouija Experiment" est sorti le 2 juillet 2015 chez Filmedia dans une édition DVD proposant le film au format 1.78:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio françaises Dolby Digital 2.0 & 5.1. On pourra bien entendu déplorer l’absence de bonus, mais franchement pour un tel film, cela n’a guère d’importance. En revanche l’absence de version originale est vraiment fort dommage!

The Oui-ja Experiment

The Oui-ja Experiment
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08.07.15

Permalien 08:34:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Dario, un petit éditeur milanais, se rend au festival de la littérature de Mantova accompagné de sa femme Marta. Totalement insatisfaite, celle-ci part visiter seule le Palazzo tandis que son mari est débordé de travail. Sous la fresque de Giulio Romano représentant le pénis de Jupiter en érection, elle rencontre Léon, un photographe français. C’est le coup de foudre immédiat. Les deux amants exercent leurs ébats amoureux un peu partout. Mais cette liaison ne restera pas sans conséquence dans la relation entre Marta et Dario...

Mon avis :

Parmi les grands noms du cinéma érotique, celui de Tinto Brass fait assurément parti des plus connus. Il faut dire que le réalisateur italien consacra une majeure de sa carrière de cinéaste à filmer des jeunes femmes dénudées sous toutes les coutures, vouant un amour sans limite aux formes sensuelles de celles-ci...


"Monamour" est le tout dernier long métrage de Tinto Brass ("Salon Kitty", "Caligula", "La clef", "Miranda") et le tout premier par contre qu'il ait filmé en HD. Tout ici va tourner autour des formes généreuses de son actrice principale, Anna Jimskaia ("Le Badanti"), une très jolie jeune femme originaire de l'Ouzbékistan sur laquelle le réalisateur érotomane semble avoir sérieusement flashé. Bon, il faut avouer qu'il y a de quoi, d'ailleurs je lui trouve pour ma part un petit côté à la Pauline Lafont, ce qui n'est évidemment pas pour me déplaire!

Tinto Brass adapte ici le roman "Amare Leon" d'Alina Rizzi, une histoire de femme délaissée et d'adultère correspondant parfaitement à l’univers du réalisateur. On reconnaît immédiatement les éclairages si particuliers et les cadrages voyeurs chers au réalisateur, qui nous offre comme à son habitude un érotisme très explicite, à la limite parfois de la pornographie, mais sans toutefois réellement y tomber, puisque les quelques plans en apparence hard, sont en fait tournés avec des prothèses assez réalistes et de toutes évidences les actes sont ici simulés par la jeune femme.

D'ailleurs lors d'une courte apparition du réalisateur dans le film, celui-ci déclarera « la pornographie est à l'érotisme ce que la pipe est à la fellation », ce qui ne sera pas anodin et laissera transparaître une nouvelle fois son refus de tomber dans la pornographie...

Les thèmes souvent abordés par le cinéaste et les éléments récurrents à e ses films le sont aussi ici, faisant de "Monamour", une œuvre typique du réalisateur, auquel on pourra toutefois reprocher un casting pas forcément à la hauteur. Anna Jimskaia n’est certes pas une grande actrice, mais Riccardo Marino ("Fallo!"), qui joue ici Léon, l'amant français de Marta, dessinateur de bandes dessinées pour adultes, est encore plus mauvais acteur, mais bon heureusement, il ne parlera pas beaucoup!

Petit détail amusant, les dessins de Léon sont en fait des dessins de Paolo Eleuteri Serpieri, dessinateur italien connu pour sa série de science-fiction érotique, "Druuna" mettant en scène les aventures d'une jeune femme aux formes généreuses se baladant le plus souvent nue et faisant beaucoup penser aux héroïnes de Tinto Brass...

Dans le rôle de Dario, le mari cocu, on reconnaît autrement Max Parodi ("Monella", "Transgressing", "Senso '45", "Fallo!"), acteur fétiche du cinéaste, qui malheureusement ne relèvera guère le niveau.

Le film s'avère toutefois très plaisant à regarder, grâce notamment à quelques scènes érotiques joliment filmées, mettant en valeur les jolies formes de son actrice principale et grâce à l'humour qui se dégage de certaines scènes comme celle par exemple de la séance de massages...

Après avoir vu "Monamour", il paraît une nouvelle fois évident que Tinto Brass aime profondément les femmes, car comme dans la plupart de ses autres films, celui-ci dresse le portrait d’une femme où l’on sent toute sa fascination et son désir pour celle-ci. En revanche une phrase résume assez bien les femmes qu’il décrit : « les femmes veulent qu’on les prenne, pas qu’on les comprenne! »...

Précédemment sorti en janvier 2008 chez Tiffany (distribution Fravidis) au format 1.85:1 16/9ème avec piste audio française Dolby Digital 2.0 et italienne Dolby Digital 5.1 sous-titrée en français, dans une édition dépourvue du moindre bonus et réédité ensuite un peu plus d'un an plus tard toujours par le même éditeur (distribué cette fois par Seven7) dans une édition identique mais avec un sur-étui lenticulaire 3D, "Monamour" a ensuite atterri le 9 novembre 2012 chez Bach Films dans une édition proposant le film également au format 1.85:1 16/9ème, mais avec cette fois des pistes audio française et italienne toutes deux en Dolby Digital 2.0 et avec en bonus une intéressante présentation du film par Christophe Bier.

Monamour - Edition 2012

Monamour - Edition 2012
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Coffret Tinto Brass (Coffret 4 DVD)

Coffret Tinto Brass (Coffret 4 DVD)
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07.07.15

Permalien 08:32:30, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

A la recherche de dioxyde de carbone et de sang frais, un moustique alien géant débarque sur Terre et s'en prend malencontreusement à des proches de l’agent gouvernemental Aldo 'Del' Delbiondo, qui va naturellement en faire une affaire personnelle, alors que de son côté, le Dr. Heinrich Johann Kempler aidera la créature à « nettoyer » la Terre de ceux qu’il considère comme de la vermine...

Mon avis :

Avec la chaleur de l'été, les vilains moustiques refont leur apparition et viennent vous pourrir l'existence dès la tombée de la nuit... Peut-être devriez-vous alors regarder "Insectula!", afin de prendre la chose beaucoup plus à la légère?

Avec sa très belle affiche hommage aux films de monstres des années 50, tels que "Them!" ou "Tarantula!" auquel le titre se réfère indiscutablement, "Insectula!" nous entraîne dans un véritable voyage dans le temps où les séries B fantastiques étaient peuplées de vilaines bébêtes immenses venues d'un autre monde et qui s'attaquaient bien évidemment à ces pauvres petits êtres humains...

Eh oui, comme on le sait les moustiques aiment le sang humain et ce malheureux moustique venu d'une autre planète en recherche! Il recherche également du CO2 et cela tombe bien, on a dispose à foison... Du coup, ce moustique alien va débarquer directement aux États-Unis (Il faut dire qu’il y a plus de sang frais et de CO2 qu’ailleurs ! Enfin, il faut croire...) et va s'en prendre à deux demoiselles très proches de l'agent du gouvernement Aldo 'Del' Delbiondo, qui du coup va avoir une sérieuse dent contre le monstre.

Seulement voilà, notre agent va également devoir faire face au Dr. Heinrich Johann Kempler, qui compte bien se servir du vilain insecte pour accomplir sa vengeance envers l'espèce humaine et exterminer la vermine qui la peuple. Heureusement, Delbiondo pourra compter sur l'aide la très jolie Brittany Sax, l'assistante du savant fou, pour contrecarrer les plans du docteur et terrasser la méchante bête...

Tout n'est ici qu’hommage au cinéma qui a semble-t-il bercé la jeunesse du réalisateur Michael Peterson, qui signe là son tout premier long métrage. Cela va du scénario aux personnages hyper caricaturaux, en passant par les effets spéciaux souvent très kitchs ou encore par la présentation du film typique des films fantastiques de l’époque.

Le réalisateur a autrement fait le choix, assez judicieux de mêler effets spéciaux à l'ancienne et effets numériques pour un rendu très fun et généreux en hémoglobine, qui saura satisfaire ainsi également la jeune génération! Le film est d'ailleurs vraiment très amusant et malgré un budget assez limité, il a dans l'ensemble franchement de l'allure!

L'un des gros atouts de celui-ci, ça sera son casting avec des personnages certes caricaturaux au possible, mais incroyablement bien choisi. L'agent Aldo 'Del' Delbiondo notamment, interprété par un certain Pasquale Pilla ("Living Arrangements"), est vraiment terrible et a une vraie gueule, avec qui plus est, des fausses moustaches accentuant le côté caricatural de son personnage, le rendant irrésistible (La preuve, toutes les femmes veulent coucher avec lui !).

Dans le rôle du Dr. Heinrich Johann Kempler, Harrison Matthews ("The Hagstone Demon") est également plutôt pas mal! Une bonne tête de savant nazillon comme on les aime! Et puis, bien évidemment, il y a de la jolie nénette avec en particulier la charmante modèle Arielle Cezanne, dans le rôle de Brittany Sax, qui se trouve être la fille du réalisateur.

Le film a d’ailleurs été pas mal fait en famille, puisque la femme du réalisateur et donc la mère de la magnifique Arielle, est également la productrice du film. Enfin, on remarquera la présence d'une petite scream queen en la personne de Sarah French ("Zombie Pirates", "Lazarus: Day of the Living Dead"), ce qui n’est jamais désagréable pour les yeux, même si on aurait bien aimé qu’elle se dévoile un peu plus. Le film n’est certes pas exempt de défauts, mais au final ceux-ci font également partis de ses qualités.

Le réalisateur ne s’est autrement pas seulement référé qu’aux séries B fantastiques des années 50, puisqu’il fera également ouvertement référence au génial "Psychose" d’Alfred Hitchcock, nous offrant d’ailleurs pour l’occasion quelques scènes assez rigolotes...

Franchement, cet "Insectula!" est une très sympathique surprise qui mériterait amplement une vraie sortie DVD aux États-Unis chez un éditeur. Et pourquoi ne pas rêver également à une sortie chez nous ? Après tout, nombre de films beaucoup moins réussis que celui-ci débarquent bien régulièrement chez nos éditeurs!

"Insectula!" est pour le moment uniquement sorti aux États-Unis dans un DVD-R auto-édité mais de qualité professionnelle, disponible via le site officiel du film ou sur Amazon.com en version dématérialisée où le film peut être soit loué, soit acheté. Heureusement pour nous, le DVD-R est comme on peut s'en douter zone all (Ce qui est le cas de tous les DVD-R!) et surtout pourvu de divers sous-titres, dont français actionnables qu’à partir de la télécommande par contre! Le film nous est proposé au format 1.78:1 16/9ème avec pistes audio anglaise Dolby Digital 5.1 surround & 2.0 stéréo. Quelques bonus sont également proposés, à savoir un commentaire audio, 4 scènes coupées et un test de créature.

N'hésitez pas autrement à suivre l'actualité du film sur sa page Facebook!

06.07.15

Permalien 08:32:09, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg


Synopsis :

Après avoir attaqué une diligence et volé le coffre d’or qu’elle contenait, Ben Wade est arrêté. Le propriétaire du coffre volé offre alors une récompense de 200 dollars à qui conduira Ben Wade dans le train de 3h10 pour Yuma, ce qui ne sera pas si aisé qu’il ne parait...


Mon avis :

"3H10 pour Yuma" fait parti des grands classiques du Western... Je parle bien évidemment de l'original et non du remake de James Mangold avec Russell Crowe et Christian Bale sorti pour le cinquantième anniversaire du film dans lequel on perdait à mon avis l'essence même de ce qui faisait du film de 1957 un chef d’œuvre. Le remake reste malgré tout un western moderne assez plaisant à regarder, mais il est quand même loin d'arriver à la cheville du chef d’œuvre de Delmer Daves, qui méritait bien une édition enfin digne de ce nom, ce qui est maintenant chose faite grâce à Carlotta qui nous propose le film dans une version restaurée 2K en DVD et surtout en Blu-ray, un Blu-ray dont l'image est absolument resplendissante...


Déjà auteur de plusieurs très bons films au moment où il réalise "3H10 pour Yuma" et notamment de westerns comme "La flèche brisée", "L'homme de nulle part" et "La dernière caravane", Delmer Daves ("La maison rouge", "Les passagers de la nuit", "Cow-boy", "L'or du Hollandais") sort ici du schéma habituel pour nous offrir un western atypique privilégiant l'aspect psychologique aux scènes d’action.


Glenn Ford ("Gilda", "Règlement de comptes", "L'homme de nulle part", "Cow-boy", "Superman") interprète ici le rôle de Ben Wade, un chef de bandes braquant des diligences, à la fois profondément humain et charmeur, mais également sans pitié lorsque la situation le nécessite.


C'est justement lors d'une attaque de diligence qui tourne mal, que Ben Wade va croiser la route de Dan Evans, joué par Van Heflin ("Possédée", "Les trois mousquetaires", "L'homme des vallées perdues"), un fermier endetté qui après l'avoir reconnu dans un saloon d'une ville voisine, va décider pour éponger ses dettes d'escorter le bandit jusqu'au train de 3h10 pour Yuma...


Afin de patienter jusqu'à l'arrivée du train, ceux-ci vont trouver refuge dans un hôtel où Wade fera tout pour convaincre Evans de le laisser partir, lui offrant une somme assez astronomique. Forcément, même pour un homme intègre comme Evans, le choix sera cornélien, mais peu à peu Wade montrera une sensibilité assez inattendue, éprouvant de plus en plus de sympathie pour le fermier au fur et à mesure qu’il va apprendre à le connaître.


Et puis, quelque part, il semble évident qu’il envie sa vie de famille, sa relation de couple, d’ailleurs le rôle des deux personnages féminins principaux du film sera ici très important (Contrairement au remake où là encore, ils sont passés à côté de quelque chose...).


Ces deux femmes, cela sera d'une part Leora Dana ("L'étrangleur de Boston", "Tora! Tora! Tora!", "L'usure du temps"), magnifique et touchante en épouse courageuse et la charmante Felicia Farr ("L'homme de nulle part", "La dernière caravane", "Embrasse-moi, idiot!"), actrice fétiche du réalisateur, qui incarne ici une bien jolie barmaid qui va s'amouracher de notre « vilain » bandit, mais qui ne sera pas seulement un faire-valoir comme on aurait pu le craindre, mais un personnage avec une véritable consistance.


Parmi ce casting impeccable, on remarquera essentiellement autrement Richard Jaeckel ("Les douze salopards", "Justice sauvage 2 - la revanche", "Grizzli, le monstre de la forêt", "Les mâchoires infernales", "Starman") dans le rôle de Charlie Prince, le bars droit de Ben Wade et de Henry Jones ("Sueurs froides", "Butch Cassidy et le Kid", "Arachnophobie") dans le rôle d'Alex Potter, un alcoolique notoire, qui secondera notre fermier dans sa mission suicide...


La mise en scène de Delmer Daves est assez remarquable avec une tension parfaitement gérée grâce notamment à un montage efficace et cela malgré une certaine sobriété, mais ce qui frappera le plus, c'est la magnifique photographie en noir et blanc du film, signée Charles Lawton Jr. ("La dame de Shanghai", "Cow-boy", "Contre-espionnage"), jouant constamment avec les ombres.


Quant à la fin, elle est beaucoup plus surprenante et réussie que le remake... Alors si vous ne connaissez que le film de James Mangold, je vous invite de toute urgence à découvrir l'originale, qui est largement supérieur!


Malgré le poids des années, "3H10 pour Yuma" n’a absolument rien perdu de sa force émotionnelle et demeure sans conteste l’un des chefs d’œuvre du western américain.


Déjà sorti en avril 2002 chez Sony Pictures Entertainment et réédité à plusieurs reprises, "3H10 pour Yuma" est enfin ressorti le 24 juin 2015 dans une édition digne de ce chef d’œuvre, grâce à Carlotta Films qui nous propose le film en version restaurée 2K à la fois en DVD et en Blu-ray... Le DVD de Carlotta nous propose le film au format 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et anglaise 1.0 mono et anglaise Dolby Digital 5.1 et sous-titres français optionnels, alors que le Blu-ray est au format 1.85:1 16/9ème avec une résolution de 1080/23.98p et un encodage AVC et contient des pistes audio française et anglaise dts-HD Master audio 1.0 et sous-titres français optionnels. Les bonus, communs aux deux éditions se composent de « Delmer Daves par Michael Daves, 1ère partie : 3H10 pour Yuma » (DVD : 22' / Blu-ray : HD - 23’ - VOST), « The Shadows of Noir : Phedon Papamichael à propos de "3H10 pour Yuma" » (DVD : 23' / Blu-ray : HD - 24’ - VOST) et de la Bande-annonce (HD pour le Blu-ray).


3H10 pour Yuma (1957) - Edition Carlotta

3H10 pour Yuma (1957) - Edition Carlotta
Fnac à 18.49€
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3H10 pour Yuma (1957) (Blu-ray)

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3H10 pour Yuma (1957)

3H10 pour Yuma (1957)
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3H10 pour Yuma (1957) - Edition belge

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3H10 pour Yuma (1957) - Edition kiosque

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3H10 pour Yuma (1957) / Cow-Boy - Coffret Delmer Daves

3H10 pour Yuma (1957) / Cow-Boy - Coffret Delmer Daves
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Columbia Western Classics - L'homme de la plaine + Mort ou vif + 3H10 pour Yuma + Cow-Boy / Coffret 4 DVD

Columbia Western Classics - L'homme de la plaine + Mort ou vif + 3H10 pour Yuma + Cow-Boy / Coffret 4 DVD
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29.06.15

Permalien 08:50:09, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Rencontrant un homme par hasard, une jeune femme succombe à son charme. Mais ce qui commence comme une journée d’amour bascule soudain dans la violence sadique : l’ayant droguée, l’homme lui crève un œil. Dès lors, elle ne vivra plus que dans un seul but ; mener à bien une vengeance froide, lente, d’une implacable cruauté.

Mon avis :

Film totalement culte pour de nombreux amateurs de films de genre, "Thriller" est également devenu célèbre grâce à Quentin Tarantino qui s'inspira du personnage de Madeleine pour son personnage de Elle Driver dans "Kill Bill", interprété par Daryl Hannah... Le film existe dans deux versions, une soft, préférée par l’actrice Christina Lindberg et une hard, incluant des inserts hard et la scène d’énucléation dans son intégralité. C’est cette dernière que nous propose Bach Films, choix somme toute assez judicieux dans la mesure où c’est la version voulue par le réalisateur, même si l’idéal aurait été de nous proposer une édition incluant les deux montages...

Alors qu'il n'avait jusque-là réalisé qu'un film pour enfants, le réalisateur suédois Bo Arne Vibenius ("Breaking Point"), qui avait notamment travaillé comme assistant réalisateur sur "Persona" d'Ingmar Bergman, se lança en ce début des années 70 dans l'un des tous premiers Rape & Revenge, s'inspirant probablement de "La source" de son ancien mentor, qui avait peu de temps auparavant inspiré également Wes Craven pour son premier long métrage "La Dernière Maison sur la gauche".

"Thriller - en grym film" ("Crime à froid" en France) est sorti en Suède en 1974 dans une version censurée, la version intégrale avec inserts pornographiques voulue par le réalisateur ayant été interdite. En revanche, à Cannes notamment, le film sera bien visible dans sa version intégrale...

Vibenius a la géniale idée à l'époque de choisir d'une part comme actrice principale Christina Lindberg ("Inga... bonne à tout faire", "La Possédée", "Young Playthings", "Anita", "Sex & Fury", "Libre-échanges"), qui était alors connue pour ses rôles sexy et d'autre part de créer ce personnage muet (Choix qu'il aurait fait car il ne la trouvait pas très bonne actrice...) et portant un cache-œil.

Afin de rendre son personnage muet, le réalisateur va lui infliger un traumatisme avec ce viol qu'elle subira au moment de son enfance et qui créera un malaise dès le début du film. On retrouve ensuite la jeune Madeleine à peine sortie de l'adolescence qui va se laisser séduire par Tony, un homme qui va s'avérer être un proxénète qui va la rendre accro à l'héroïne pour qu'elle lui obéisse au doigt et à l’œil.

Eh bien, justement puisqu'on en parle de son œil, le fameux Tony, interprété par l’excellent Heinz Hopf ("Les amoureux", "Fanny et Alexandre", "The Slingshot"), avec qui Christina avait déjà jouée dans "La Possédée", va lui crever un œil après qu'elle ait balafré son premier client. Une scène particulièrement réaliste, mais il faut dire que la rumeur veut que cette scène ait été faite grâce au cadavre d'une jeune suicidée avec la complicité d'un médecin, ami du cinéaste... Sordide, n’est-ce pas?

A partir de là, la jeune femme va se faire violer, jour après jour, par des clients n'ayant aucun respect pour elle, l'humiliant, la maltraitant même et elle subira tout cela sans broncher par peur des représailles et en raison également de sa dépendance à la drogue.

C’est lors de ces scènes de viol que le réalisateur inclura des inserts pornographiques, tournés par un couple qui se faisait appeler Roméo et Julia. Des plans aucunement excitants servant à créer un malaise supplémentaire chez le spectateur qui ne pourra alors qu’éprouver encore plus d’empathie pour la jeune femme.

Seulement voilà, la jeune et frêle Madeleine va durant cette période préparer sa vengeance, en apprenant à tirer au fusil et au pistolet, en pratiquant également le karaté et en prenant des cours de conduite sportive....

Ainsi, une fois prête, elle mettra sa vengeance froide à exécution lors d'une dernière partie de métrage où le réalisateur choisira de filmer les meurtres au ralenti, donnant presque l'impression que cette vengeance n'est qu'un rêve et qu'elle est en fait fantasmée par le personnage de Madeleine...

Certains reprocheront peut-être que cette vengeance ne soit pas montrée de façon plus frontale, mais personnellement j'aime beaucoup les choix qu'a fait ici Vibenius et notamment ce dernier face à face, à la fois très western, mais lorgnant également par certains côtés du côté d'Arrabal ("Viva la muerte")...

La mise en scène de Vibenius dans ce film est vraiment inspirée et on ne peut que s’étonner que celui-ci n’ait pas réalisé plus de films par la suite, puisqu’il s’arrêtera après "Breaking Point" qui sortit deux ans plus tard. Il a su en tout cas filmer l’innocence de Christina Lindberg comme personne, jouant notamment avec ses regards et sa fragilité et la rendant pourtant étonnamment crédible en tueuse implacable. Mais il faut dire aussi qu’elle a ici un tel charisme...

"Thriller - a cruel picture" est incontestablement le chef d’œuvre de Christina Lindberg et n'a aucunement volé son statut de film culte. Plus de quarante ans après sa sortie, il demeure en tout cas toujours aussi marquant et dérangeant!

Jusque-là disponible uniquement au Japon et aux États-Unis chez Synapse Films dans deux éditions, l’une à la jaquette jaune contenant la version soft et l’autre à la jaquette rouge en édition limitée à 25000 exemplaires contenant la version hard, "Thriller" est enfin disponible chez nous depuis le 11 mai 2015 chez Bach Films dans une très jolie édition digipack slim accompagnée de 3 cartes collector. Le film nous est ici proposé au format 1.66 16/9ème compatible 4/3 avec au choix les versions française, anglaise et suédoise mono avec sous-titres français optionnels. Bach Films nous gâte avec des suppléments exclusifs se concentrant malheureusement uniquement sur la venue de Christina Lindberg à Nantes lors de la projection du film à L'Absurde Séance le jeudi 26 février 2015, alors que le samedi suivant elle se trouvait également sur Paris, mais qui sait, peut-être aurons-nous le droit à un petit doc sur sa venue à la capitale si l'éditeur sort "Young Playthings" qu'elle était venue présenter ce soir-là. Au final on a donc le droit en bonus à un montage de la conférence de presse nantaise et de l’interview de Christian Valor de Psychovision qui eût lieu juste après et d'autre part à une partie de la séance de questions-réponses qui eût lieu avec le public après cette projection du film à Nantes avec une traduction en direct par le très sympathique Christian Valor, suivi de la séance de dédicaces où une partie du public est interviewée. Par contre, bien entendu, on perd ici les bonus de l'édition limitée de chez Synapse...

Comparatif image entre l'édition Bach Films et celle de Synapse Films :

Bach Films
Synapse Films
Bach Films
Synapse Films
Bach Films
Synapse Films
Bach Films
Synapse Films
Bach Films
Synapse Films

Thriller / Digipack collector

Thriller / Digipack collector
Fnac à 20€
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27.06.15

Permalien 06:45:19, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Ambitionnant de dominer une partie du monde, le Dr Goldfoot s’allie à la Chine et cherche à causer la guerre entre les USA et l’URSS. Son plan est d’éliminer dix généraux de l’OTAN, et de prendre la place du dernier. Pour cela, il élabore ses fameuses Girl Bombs, des filles toutes aussi sexy les unes que les autres qui explosent dès qu’on les embrasse. Mais l’agent Dexter, souhaitant réintégrer sa place dans les services secrets, décide de contrecarrer les plans de Goldfoot. Aidé par deux portiers débiles se faisant passer pour des espions, il va accumuler les bavures sur bavures.

Mon avis :

Le 22 juin 2015, l'actrice Laura Antonelli, qui avait notamment été la compagne de notre Bébel national de 1972 à 1980, était retrouvée morte à Ladispoli dans le modeste appartement où elle vivait recluse et de façon très précaire. Considérée en son temps comme un sex-symbol grâce à son rôle dans "Malicia" de Salvatore Samperi, celle-ci avait eu une fin de carrière bien triste suite à un sombre affaire de trafic de drogue et à une injection de collagène sur le visage lui ayant laissé des séquelles irréversibles. Bien triste destin pour une bien jolie femme! Du coup, j'ai eu envie de redonner une chance à "L'espion qui venait du surgelé" que j'avais trouvé particulièrement irritant dans son montage italien en raison de la présence horripilante des deux comiques italiens Franco et Ciccio... C'est donc dans son montage américain et en version française que je redécouvrais cette fois ce pastiche du film d'espionnage signé Mario Bava...

Déjà, dès le générique, cette version nous évite la très irritante chanson qui accompagnait celui de la version italienne, remplacée ici par une voix off faisant le lien entre ce film et "Dr. Goldfoot and the Bikini Machine", dont "L'Espion qui venait du surgelé" est en fait la suite, le tout sur la très sympathique chanson "Dr. Goldfoot and the girl bombs" interprétée par The Sloopy's, au refrain particulièrement entêtant.

Contrairement au montage italien qui se voulait être en quelque sorte un croisement entre le film de Norman Taurog et "Due mafiosi contro Goldginger", une parodie de James Bond avec également les deux comiques italiens, Franco Franchi ("Caprice à l'italienne", "Les Deux fils de Trinita", "Les aventures de Pinocchio") et Ciccio Ingrassia ("Deux idiots chez les fritz", "Amarcord", "La Bohème"), film qui avait eu un gros succès dans son pays, cette version met beaucoup plus en avant le personnage du Dr. Goldfoot et relègue au second plan les deux agaçants comiques, alors que dans la version italienne leurs pitreries étaient nettement mises en avant.

Du coup, cela change nettement l'ambiance du film et l'attrait qu'il peut avoir, d'autant plus que Vincent Price ("L'homme au masque de cire", "La mouche noire", "La chute de la maison Usher", "L'abominable Dr. Phibes", "Théâtre de sang", "Le Club des Monstres") est absolument génial dans ce rôle de savant fou dont le plan pour dominer le monde est d’éliminer des généraux de l’OTAN à l’aide de jolies demoiselles androïdes qu’il a conçu et qui explosent lorsqu’on les embrasse.

Scénario donc plutôt amusant où certains gags feront quand même mouche! Malgré tout, ce nouveau montage ne fera pas de cette comédie loufoque de Mario Bava ("Le Masque du démon", "La Fille qui en savait trop", "Le Corps et le Fouet", "L’île de l'épouvante", "La planète des vampires", "Baron vampire", "Lisa et le diable"), un grand film, car celui-ci, même s’il se suit donc agréablement dans cette version, est un peu trop foutraque, surtout dans sa dernière partie où l’humour burlesque reprend d’ailleurs le dessus.

Mais bon, au final ce montage américain reste quand même plaisant à regarder, évidemment pour Vincent Price, mais aussi bien évidemment pour les jolies filles dont la splendide et regrettée Laura Antonelli ("Vénus en fourrure", "Sans mobile apparent", "Les Mariés de l'an II", "Sexe fou", "L'Innocent"), dont c'était un des tous premiers rôles au cinéma...

Le montage américain de ce DVD collector de "L'Espion qui venait du surgelé" semble être mis de la part d’Artus en tant que bonus, pourtant c’est à mon avis l’inverse qui aurait dû être fait et je vous conseille fortement de commencer par ce montage et éventuellement si vous êtes vraiment curieux de jeter ensuite un œil sur le montage original italien!

"L'Espion qui venait du surgelé" est sorti le 7 avril 2015 chez Artus Films en double DVD collector dans un joli packaging digipack, proposant deux montages du film, l'italien et l'américain. Le film nous est ici présenté pour son montage italien dans son format d'origine 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 avec piste audio italienne Dolby Digital 2.0 mono et sous-titres français alors que le montage américain est lui également dans son format d'origine 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 mais avec pistes audio françaises, deux doublages étant en effet proposés (Privilégiez le premier à mon avis qui m'a semblé meilleur!) et anglaise Dolby Digital 2.0 mono et sous-titres français. Les bonus (Tous inclus sur la première galette...) se composent d'une présentation du film intitulée « Dr Goldfoot et ses filles explosives » par Eric Peretti (21’), un générique alternatif avec la très sympathique chanson américaine du film, un diaporama d’affiches et de photos d’exploitation et des bandes annonces de la collection Ciné Fumetti dont celle du film.




Amazon à 14.29€
Fnac à 17.89€
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26.06.15

Permalien 13:10:02, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Automne 1776. L’Amérique vit sa révolution… Agressé et spolié par l’occupant britannique et les soldats loyalistes, le peuple américain souffre. Un fermier de Long Island nommé Abe Woodhull est recruté malgré lui par des amis d’enfance pour former un groupe d’espions qui inversera le cours de l’histoire des États-Unis dans son combat pour l’Indépendance...

Mon avis :

La guerre d'Indépendance américaine est curieusement un sujet qui n'a été que rarement traité au cinéma. On pense bien entendu à quelques films comme "The Patriot" de Roland Emmerich avec Mel Gibson, à "Revolution" d'Hugh Hudson avec Al Pacino, également à "Duel d'espions" de John Sturges ou encore à "La Fayette" de Jean Dréville... Au niveau des séries télé, le sujet avait également été abordé avec la mini-série d'HBO, "John Adams", mais pas de façon aussi complète qu'avec "Turn", qui relate l'histoire d’Abraham Woodhull, personnage ayant réellement existé et qui était membre du réseau d'espionnage Culper Ring pendant la Révolution américaine...

Créée par Craig Silverstein ("Dead Zone", "Terra Nova", "Nikita") et inspirée du roman "Washington’s Spies" d’Alexander Rose, la série suit le parcours d'un jeune fermier, Abraham Woodhull donc, interprété par Jamie Bell ("Billy Elliot", "King Kong", "Snowpiercer", "Ordure!"), qui va se laisser convaincre par un ami d'enfance d’espionner l'armée anglaise pour le compte des indépendantistes.

Dès le pilote, réalisé par Rupert Wyatt ("La planète des singes: Les origines", "The Gambler"), on rentre assez facilement dans l'histoire grâce à un rythme bien maîtrisé et à des personnages attachants. On fait notamment connaissance avec le personnage d'Anna Strong, jouée par Heather Lind ("Boardwalk Empire", "A Single Shot"), l'ancienne fiancée d'Abraham qu'il n'a finalement pas épousé pour se marier avec celle qui était la promise de son frère décédé.

On fait également connaissance avec le juge Richard Woodhull, le père de notre héros, joué par Kevin McNally ("Cry Freedom", "Haute Voltige", "Walkyrie"), acteur ayant tourné dans de nombreuses séries et téléfilms et essentiellement connu pour son rôle de Gibbs dans la saga des "Pirates des Caraïbes", qui interprète ici un personnage d'apparence assez strict et droite loyaliste contrairement à son fils...

Autres personnages importants de la série, Caleb Brewster, joué par Daniel Henshall ("Les crimes de Snowtown", "Mister Babadook"), l'ami d'enfance qui entraînera Abraham à devenir espion et le Major Ben Tallmadge, joué par Seth Numrich ("Soldat Roméo"), l'officier chargé de recruter les espions dans le camp des indépendantistes.

Et de l'autre camp, on trouvera le Major Hewlett, interprété par le charismatique Burn Gorman ("Crimes à Oxford", "Torchwood", "The Dark Knight Rises", "Pacific Rim"), officier à la tête des anglais occupant le village d'Abraham, le lieutenant John Simcoe, joué par Samuel Roukin ("Solomon Kane"), le grand méchant de la série, qui ne sera pas sans rappeler par son charisme de sadique le personnage du « suédois » de la série "Hell on Wheels" et enfin le mercenaire Robert Rogers, joué par Angus Macfadyen ("Braveheart", "Equilibrium", "Saw III"), qui lui aura une dent contre le Major Benjamin Tallmadge.

Le pilote, assez dense, nous présente ainsi la plus part des personnes importants de la série et il faudra donc s'accrocher quelque peu pour bien suivre. Dès le départ, on appréciera le soin apporté à la série, que cela soit au niveau de la mise en scène, de la photographie, des costumes ou encore des décors, avec toutefois un petit bémol au niveau de certaines incrustations qui seront assez visibles notamment dans les deux épisodes suivants. Ces derniers seront d'ailleurs probablement les moins palpitants et il faudra alors aller au delà pour rentrer pleinement dans la série.

On sent en tout cas dans la série un réel souci du détail historique, ainsi par exemple dans "Of Cabbages and Kings", l'épisode 3, Abraham discutera avec des mercenaires allemands, qui composaient effectivement une grosse partie des forces loyalistes. De même dans l'épisode 5, "Epiphany", on découvre comment les esclaves furent enrôlés pour combattre auprès de l'armée anglaise.

Par contre, bien entendu, la vie des vrais protagonistes est ici romancée afin de rendre leurs aventures plus palpitantes d’une part et d’autre part en raison également du flou régnant autour de leurs vraies vies car finalement on n’en sait pas grand-chose.

Au cours des divers épisodes, quelques personnages secondaires auront bien entendu une importance ponctuelle, comme par exemple le personnage de Philomena, une courtisane espionne interprétée par la très jolie Amy Gumenick ("La détresse d'une mère", "Arrow") ou encore Abigail, une esclave jouée par Idara Victor ("Vegas")...

Les différents réalisateurs de la série n'hésiteront pas à montrer la violence des combats de façon assez réalistes, nous réservant ainsi quelques scènes assez « gores ». Comme dans toute bonne série, l'intrigue nous réserve son lot de rebondissements, ce qui fait qu'au bout du compte, on attendra avec impatience de pouvoir découvrir la seconde saison... Vivement la suite!

Au final, cette nouvelle série historique d’AMC s’avère être une belle découverte nous changeant un peu de toutes ces séries qui se ressemblent qu’on a l’habitude de voir à la télévision...

"Turn" est sorti le 22 avril 2015 chez Wild Side Video en coffrets DVD et Blu-ray. La version DVD nous propose la série au format 1.78:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 5.1 et au choix sous-titres français, suédois, danois ou norvégiens, alors que la version Blu-ray est au format 1.78:1 16/9ème avec une résolution de 1080p et pistes audio française et anglaise dts-HD Master audio 5.1 et sous-titres français. Les bonus, communs aux deux éditions, se composent de deux featurettes, "L’histoire de Turn " (4'36") et "Du dessin à l’écran" (4'20") et de 14 scènes coupées issues des 8 premiers épisodes (23'34").

Turn : Saison 1

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Turn : Saison 1 (Blu-ray)

Turn : Saison 1 (Blu-ray)
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23.06.15

Permalien 07:56:52, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Jason Tantra, un cameraman placide, rêve de réaliser son premier film d’horreur. Bob Marshall, un riche producteur, accepte de financer son film à une seule condition : Jason a 48 heures pour trouver le meilleur gémissement de l’histoire du cinéma...

Mon avis :

Quentin Dupieux ("Steak", "Rubber", "Wrong", "Wrong Cops") est un réalisateur qui a un univers atypique, on pourrait même dire à part. Il est également connu sous le pseudonyme de Mr. Oizo en tant qu'artiste de musique électronique... Personnellement, sa musique, ce n'est pas trop ma tasse de thé! Par contre, son cinéma, c'est une autre histoire...

Avec "Réalité", son sixième long métrage, Quentin Dupieux nous livre son film le plus personnel, ce qui ne l’empêchera pas de nous offrir un film une nouvelle fois complément barré. Bien au contraire! L’étrangeté de son film se fera ressentir dès le départ, avec des détails étranges comme par exemple la présence d’une cassette VHS dans les entrailles d’un sanglier. Comment a-t-elle pu arriver là? Qui y-a-t-il dessus?

Les réactions également des différents protagonistes seront parfois assez particulières et plus le film avancera, plus des éléments bizarres feront leur apparition. Peu à peu, on aura de plus en plus de mal à distinguer la réalité du rêve. Tout deviendra ensuite de plus en plus flou, sans que l’on sache sur quel pied danser. Plus cela ira, plus on aura l’impression d’assister à un véritable cauchemar tellement cela n’a par moments ni queue, ni tête!

Seulement malgré ce bordel apparent, le film demeure plaisant à suivre, intrigant... On est évidemment complètement déstabilisé, mais on se laisse embarquer par ce rêve dont on est spectateur. Il faut dire que les acteurs, en particulier Alain Chabat ("La cité de la peur", "Gazon maudit", "Didier", "Astérix & Obélix: Mission Cléopâtre", "La science des rêves") et Jonathan Lambert ("Steak", "L'amour c'est mieux à deux", "L'amour dure trois ans"), qui sont ici remarquables.

Si on pouvait s'en douter de la part de l'ex-Nuls, de la part de l'humoriste rendu populaire notamment par son personnage de Damien Baizé dans La Grosse Émission, ce n'était pas aussi évident. Et pourtant, il s'avère vraiment convaincant dans le rôle de Bob Marshall, ce producteur de films à qui Jason Tantra, joué donc par Chabat, va s'adresser pour financer le film d'horreur qu'il rêve de réaliser.

Parmi le reste du casting, Élodie Bouchez ("Le péril jeune", "La vie rêvée des anges", "Alias", "La grande boucle") apporte un peu de normalité au film, contribuant ainsi à nous pommer encore un peu plus. On remarquera également la présence dans un tout petit rôle de figuration (celui d'un patient du Dr. Klaus) de son compagnon dans la vie, Thomas Bangalter du groupe Daft Punk, qui apparaît pour une fois sans son casque. Comme dans ses derniers films, Quentin Dupieux a rassemblé autrement un casting essentiellement américain, parmi lesquels on trouvera notamment Matt Battaglia ("Thor") et Eric Wareheim ("Wrong Cops", "Dr. Wareheim").

Comme on pouvait s'en douter autrement, c'est Dupieux en personne qui signe ici la musique de son film, avec un univers par contre très différent de celui-ci dans lequel il a l'habitude d'évoluer. Il nous offre en effet là une composition entêtante proche d'une musique de thriller, voir même de giallo, vraiment très réussie. Une nouvelle fois, c'est lui également qui s'occupe de la photographie du film et là encore, c'est une réussite!

Alors bien entendu, "Réalité" est avant tout une comédie, mais une comédie au ton décalé... On adhère ou pas! Moi, personnellement, je signe pour le prochain film sans hésiter un seul instant!

"Réalité" est sorti le 18 juin 2015 chez Diaphana en DVD, Blu-ray et VOD. Le DVD nous propose le film au format 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio en version originale (à la fois en français et en anglais) Dolby Digital 2.0 & 5.1. Le Blu-ray est quant à lui au format 1.85:1 16/9ème avec une résolution de 1080p et contient des pistes audio en version originale dts-HD Master audio 2.0 & 5.1. Côté bonus, on a le droit à un entretien croisé entre Jonathan Lambert et Elodie Bouchez, à la bande annonce du film et à diverses bandes annonces de l'éditeur. Il est à noter enfin qu'une piste en audiodescription pour aveugles et malvoyants et des sous-titres pour sourds et malentendants sont proposés sur les deux formats.

22.06.15

Permalien 05:22:01, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Necronos, l'un des plus puissants serviteurs du Diable, revient sur terre pour étendre ses pouvoirs sur toute l’humanité. Il torture ainsi sans relâche les mortels avec l’aide de son assistant Goran afin de les transformer en zombies et en faire de nouveaux serviteurs du Mal. Pour mener à bien sa mission, Necronos doit aussi sacrifier une sorcière vierge mais la tâche s’annonce beaucoup plus difficile que prévue et nombreuses seront les infortunées victimes à subir les assauts meurtriers des démons sanguinaires. Un épouvantable bain de sang ponctué de meurtres atroces commence alors et rien ne semble pouvoir mettre un terme à cet horrible cauchemar...

Mon avis :

Prêts pour plus de deux heures de gore non-stop? C'est à quelque chose près ce qui vous attend en tout cas avec "Necronos: Tower of Doom", un petit film d'horreur indépendant en provenance d'Allemagne repéré par la firme Troma et que l'éditeur Uncut Movies nous permet de découvrir dans une édition comme d'habitude limitée à 1000 petits exemplaires...

Ce "Necronos: Tower of Doom" est l’œuvre de Marc Rohnstock ("Dungeon of Evil", "Graveyard of the Living Dead", "The Curse of Doctor Wolffenstein") et le moins qu'on puisse dire, c'est que le bonhomme nous livre ici un film particulièrement généreux en hémoglobine et en fesses. Euh oui, car tout de même, c'est quand même plus sympa quand il y a en plus de la fesse!

Les allemands sont d'ailleurs des spécialistes de ce genre de longs-métrages déviants, ultra gores tournés de façon totalement indépendantes et avec des moyens dérisoires. Ces spécialistes en question originaires d'Allemagne et bien connus des fidèles d'Uncut Movies se nomment notamment Timo Rose ("Barricade", "Fearmakers", "Game Over"), Olaf Ittenbach ("Premutos", "The Burning Moon", "Dard Divorce"), Andreas Bethmann ("Rossa Venezia", "Exitus interruptus", "The Prison Island Massacre"), Andreas Schnaas ("Violent Shit", "Anthropophagous 2000", "Nikos the Impaler") ou encore Marcel Walz ("La petite mort", "Seed 2").

Et ce n'est donc pas un hasard si l'on retrouve au générique du film les noms d'Andreas Schnaas, qui interprète ici l'un des deux kidnappeurs, mais qui a également participé aux effets spéciaux et a aussi écrit et interprété la musique du générique du film, de Marcel Walz qui incarne l'une des victimes et de Timo Rose qui en plus de jouer également une victime, a aussi participé aux effets spéciaux et est crédité comme dresseurs d'animaux...

Tout ce petit monde se connaît bien et s'entraide pour nous offrir un spectacle bien craspec et voyeur où le scénario, comme ici, n'est souvent que prétexte à aligner des scènes de nudité (souvent très explicites...) et de boucherie (Attention, il y a de la tripaille!).

Ne cherchez pas trop la crédibilité dans un tel film, car à mon avis tout le monde s'en balance! Ainsi, le monstre du film, dénommé Goran, pourra se prendre une balle dans la tête sans que cela ne le gêne plus que ça et par la suite se faire assommer par un simple coup sur la tête... Cherchez la logique!

On ne peut pas dire autrement que les acteurs brillent par leur interprétation, ni même que le film bénéficie d'effets spéciaux particulièrement convaincants. Cela sent souvent un peu l'amateurisme, du moins surtout le manque de moyens...

Mais cela reste tout de même assez fun et le film nous offre quand même ce que l'on est en droit d'attendre de ce type de films et c'est là le principal! Les amateurs seront donc certainement comblés, quant aux autres, ils seront probablement écœurés ou resteront totalement dubitatifs devant un tel spectacle! A mon avis par contre, le film aurait gagné à être un peu plus court et un peu moins répétitif...

Alors toujours prêts à voir des foufounes teutonnes rasées de près, des décapitations, mutilations et autres horreurs à gogo ? Dans ce cas "Necronos: Tower of Doom" est fait pour vous!

"Necronos: Tower of Doom" est disponible depuis le 1er juin 2015 sur le site de l'éditeur Uncut Movies et dans certaines boutiques spécialisées comme Metaluna Store dans une édition limitée à 1000 copies et devrait être en vente un peu partout à partir du mois d'octobre. Le film nous est présenté ici dans sa version bien entendu intégrale au format 1.78:1 4/3 (Heureusement zoomable sans que cela empiète sur les sous-titres!) avec piste audio allemande avec ou sans sous-titres français. Au niveau des bonus, pas grand-chose à se mettre sous la dent par contre... Une galerie photos, un teaser et des bandes annonces des films de l'éditeur!

Necronos : Tower of Doom

Necronos : Tower of Doom
Amazon à 20.36€
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20.06.15

Permalien 06:37:07, Cat�gories: Test / Critique  

Par Le Breton Corse

Synopsis :

Pour respecter la dernière volonté de son grand-père, Jeff décide de partir en Corse à la recherche d’un secret de famille, accompagné de ses 3 amis d’enfance : Medi, Willy et Seb. Suite à un quiproquo impliquant la ravissante Vanina, les 4 amis se mettent à dos une famille Corse un peu particulière, Les Campana, qui, pour venger l’honneur de leur sœur, vont déclarer ouverte la chasse aux « Francis » : les Français du continent. Les vacances tournent rapidement à la course poursuite infernale mêlant gendarmes dépressifs et chasseurs à la gâchette facile. Bienvenue du côté obscur de la Corse!

Mon avis :

Les Corses étant bien connus pour leur sens de l'humour et de l'autodérision hyper développés, rien d'étonnant de voir régulièrement apparaître sur nos écrans une petite comédie tournée sur l'île de Beauté... Bon, en fait, j'avoue, il n'y en a pas tant que ça! Allez comprendre pourquoi ? Certains auraient-ils peur d’aller tourner là-bas? La plus connue demeure en tout cas à ce jour l'adaptation de la bande dessinée de René Pétillon, "L'Enquête corse", dont l'accueil par les locaux fût quelque peu mitigé en raison notamment des clichés sur les Corses et de son côté très caricatural...

Tout comme pour le film d'Alain Berberian, "Les Francis" de Fabrice Begotti, n'évite pas la caricature, ni les clichés, mais après tout on est dans une comédie populaire bon enfant, donc quoi de plus normal? Ayant des origines corses par ma mère, mais n'ayant jamais mis les pieds sur l'île tout comme le personnage de Jeff, interprété par Lannick Gautry ("Brice de Nice", "Workingirls", "Toute première fois"), forcément je me suis senti concerné par le sujet du film.

En effet, au décès de son grand-père, afin de respecter la dernière volonté de celui-ci, Jeff, qui n'a jamais été en Corse de sa vie, part pour Fozzano en compagnie de trois copains d'enfance, à la recherche d'un secret de famille, mais leur petit séjour va très rapidement virer au cauchemar suite à un quiproquo impliquant la famille Campana, une famille locale à qui il vaut mieux ne pas trop chercher d’histoires, même si au final, celle-ci serait beaucoup plus normale qu'on aurait pu l’imaginer de prime abord...

On aura pu en effet aisément penser que nos quatre « Francis », c'est-à-dire nos quatre français venant du continent, tombent malencontreusement sur des nationalistes, membres qui plus est du FLNC. Eh bien non, il n'en sera aucunement question ici et il ne sera d'ailleurs nullement fait allusion tout au long du film au mouvement nationaliste Corse.

Le film est né de la rencontre de l'acteur Pierre-Marie Mosconi ("Le silence", "Mafiosa", "Banlieue 13: Ultimatum"), acteur Corse et ici également scénariste du film et du réalisateur Fabrice Begotti, également d'origine Corse (par sa mère, tout comme moi!).

Bien évidemment, pour plus de crédibilité, ceux-ci ont fait appel à quelques acteurs également Corses comme par exemple Michel Ferracci ("Comme les cinq doigts de la main", " La Grande Boucle", "Colt 45") ou la chanteuse Jenifer, dont c'est ici le premier rôle au cinéma et qui ne s'est jamais cachée de ses origines Corses dont elle est particulièrement fière.

Et puis, il y a également Jacques Dutronc ("Le Bon et les Méchants", "Mado", "Violette et François", "Paradis pour tous", "Van Gogh"), le plus Corse des parigots, qui a adopté la Corse depuis fort longtemps et qui semble d’ailleurs également avoir été adopté par ce peuple réputé peu accueillant.

Autre Corse, Jean-Charles Felli, co-scénariste et producteur du film, qui est probablement responsable, si je puis dire, de la participation d’une partie du casting de "Les Kaïra", son précédent film en tant que producteur.

Ainsi, on retrouvera notamment Medi Sadoun ("Mea culpa", "Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu?") et JiB Pocthier, deux acteurs ayant l'habitude de tourner ensemble, puisqu'ils ont déjà été complices dans "Il reste du jambon?", "De l'huile sur le feu" et bien évidemment donc "Les Kaïra", ainsi qu'Elie Semoun ("Cyprien", "L'élève Ducobu", "Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu?") qui pour une fois n'en fait pas des tonnes dans le rôle du Lieutenant Martineau.

Un atout comique en tout cas indéniable pour le film auquel s'ajoute la présence dans l’un des rôles principaux de Thomas Vandenberghe ("Lazy Company", "Intrusion") alias Thomas VDB, qui vole ici sans trop de difficultés la vedette aux autres comédiens du film, puisqu'il sera à l'origine de quasiment tous les gags les plus réussis du film.

Rien d’étonnant à cela me direz-vous, car le bonhomme a sacrément du talent, comme on peut le constater lors de ses spectacles! Et pas seulement comique d’ailleurs, comme on a pu le voir récemment dans la mini-série "Intrusion" diffusée sur Arte! En tout cas, entre sa dégaine et sa gueule, il incarne un personnage de bouffon de service absolument irrésistible!

Parmi le reste du casting, Thierry Neuvic ("Comme t'y es belle!", "Ne le dis à personne", "Ne te retourne pas", "Au-delà", "L'affaire SK1") incarne un corse au sang chaud absolument parfait, alors que Claudia Cardinale ("Rocco et ses frères", "Huit et demi", "Le Guépard", "Il était une fois dans l'Ouest", "Fitzcarraldo") paraîtra en revanche bien éteinte...

Quant à Francis Perrin ("La gifle", "Tête à claques", "Ça n'arrive qu'à moi"), son apparition sera franchement anecdotique. Est-il là juste parce qu’il s’appelle Francis? Peut-être bien! Dans l’ensemble, le film est plutôt sympathique, même s’il sera très prévisible, mais quelques gags tomberont tout de même complètement à plat du fait qu’ils fassent quand même un peu trop vus et revus.


Au final, Fabrice Begotti s’en sort tout de même correctement et nous livre un divertissement sans prétention, plutôt plaisant à regarder et loin d’être aussi catastrophique que ce que nombre de critiques de cinéma avaient laissé entendre...

"Les Francis" est sorti le 26 novembre 2014 chez TF1 Vidéo en DVD et Blu-ray. Le DVD nous propose le film au format 2.35:1 16/9ème compatible 4/3 avec piste audio française Dolby Digital 5.1, alors que le Blu-ray est au format 2.35:1 16/9ème avec une résolution de 1080p AVC et piste audio française dts-HD Master Audio 5.1. Les bonus, communs aux deux formats, se composent d'un making of (21’31’’) montrant bien l’ambiance très décontractée et bon enfant du tournage, d'une scène coupée assez dispensable et d'un teaser se concentrant sur le personnage de Gigi. Enfin, il est à noter que le film est ici proposé en audiodescription et avec sous-titres pour sourds et malentendants.

Les Francis

Les Francis
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Les Francis (Blu-ray)

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19.06.15

Permalien 05:30:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Au fond de la jungle amazonienne, une équipe de chercheurs se lance dans une expédition pour protéger les espèces en voie de disparition. Après une série d’événements étranges, leurs guides superstitieux les abandonnent. Ils se rendent compte qu’ils sont dans le terrain de chasse d’un prédateur inconnu...

Mon avis :

Vous voulez surfer sur la vague de "Jurassic World", mais vous n'en avez pas les moyens? Pas de soucis! Il existe une solution économique révolutionnaire, le « found footage »!!! Quelle idée géniale!!! J'en vois, qui tout comme moi, sont d'avance désespérés et franchement il y a de quoi vu le nombre de bouses filmées caméras au poing qui nous arrivent régulièrement... Car dans ce style de films, les réussites sont, il faut bien l'avouer, très rares!

Ce "Extinction: Jurassic Predators" nous arrive d'Angleterre et est l’œuvre d'un certain Adam Spinks ("Survivors"). Cette histoire d'un groupe de chercheurs partant explorer le cœur de l'Amazonie afin de découvrir et protéger de nouvelles espèces animales apparues dans des zones épargnées par le déboisement provoqué par l'Homme et qui va malencontreusement tomber sur un territoire peuplé de dinosaures, est assez classique, mais aurait pu donner lieu à quelques scènes sacrément efficaces avec par exemple des scènes où les protagonistes se feraient courser par les méchantes bébêtes...

Cela ne sera malheureusement pas trop ça et la plus part du temps, on luttera surtout contre l'ennui, comme dans la plus part des « found footage » d'ailleurs! Oui, le film sera assez loin d'égaler un "Cloverfield" par exemple!

Pour jouer dans son film, le jeune réalisateur n'a fait appel qu'à des inconnus ou à de quasi inconnus, probablement pour des raisons de budget, mais aussi sous prétexte de plus de crédibilité très certainement... Comme si on allait de toutes manières croire en cette histoire! Évidemment cela n'aurait aucune espèce d'importance si les acteurs étaient bons...

Mais comme on peut s'en douter, cela ne sera guère le cas! Certains manqueront même carrément de crédibilité comme par exemple le « rat » de laboratoire qui sera particulièrement mauvais et malheureusement pour nous, pas mal mis en avant durant le film. Seul le baroudeur de service, joué par Neil Newbon ("Seuls au bout du monde", "Opération Matchbox", "Residue"), tirera quelque peu son épingle du jeu, mais là par contre, son personnage ne sera pas suffisamment exploité. Dommage!

En fait le seul point véritablement positif du film sera que le réalisateur n'utilisera pas (ou du moins très peu !) d'images de synthèse pour créer ses dinosaures, puisqu’il a en effet fait le choix de l'animatronique, ce qui est plutôt une bonne chose!

Par contre, les attaques des vilains petits dinos sont quand même bien molles et on aurait aimé un peu plus de vivacité et d’agressivité de leur part... De plus, les pauvres bêtes ne sont pas bien grandes et il faut avouer que l’on a un peu une désillusion par rapport à l’affiche du film!

Sans être une réussite du genre, "Extinction: Jurassic Predators" au final ne sera pas pire que beaucoup d’autres « found footage », mais bon il y a bien des gens qui aiment "Le projet Blair Witch" ou "Paranormal Activity"...

"Extinction: Jurassic Predators" est sorti le 4 juin 2015 chez M6 Vidéo/Factoris Films en DVD, Blu-ray et VOD. L'édition DVD nous propose le film au format 1.78:1 16/9ème compatible 4/3 avec des pistes audio françaises et anglaises Dolby Digital 5.1 et dts Digital Surround 5.1, alors que le Blu-ray est, quant à lui, au format 1.78:1 16/9ème avec une résolution de 1080p AVC avec pistes audio française et anglaise dts-HD High Resolution Audio 7.1. On pourra par contre déplorer l'absence totale de bonus, même si le film est très dispensable...

Extinction

Extinction
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Extinction (Blu-ray)

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18.06.15

Permalien 05:30:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Après la découverte de l’ADN d’un ptérodactyle, le Dr Rico Symes combine ce dernier à celui d’un barracuda, créant ainsi un monstre capable de terroriser terre, mer et air. Il perd le contrôle de sa créature et ne trouve qu’une solution ultime : lui opposer le nouveau Sharktopus. Un combat titanesque s’engage.

Mon avis :

Tout comme moi, j'imagine que vous étiez désespéré après la disparition prématurée du Sharktopus à la fin du film éponyme. Mais ne vous inquiétez surtout pas! Roger Corman n'est pas homme à laisser tomber un filon qui marche! Et nous avons donc droit à une suite avec ce "Sharktopus vs. Pteracuda" qui aura tout de même mis quatre à venir...

Après avoir été lâchement détruit à la fin du premier opus, vous vous demandiez très certainement comment le Sharktopus, cette bébête créée par l'armée américaine et devenue totalement incontrôlable, allait renaître de ses cendres tel le phénix! Eh bien tout simplement! Il s'agissait apparemment d'une femelle et en explosant notre Sharktopus libéra sa progéniture, qui fût recueillie par une dresseuse de dauphins...

Avouez que c'est un gros coup de bol quand même! Et cela tombe bien, car un chercheur vénal a créé une nouvelle créature, qui là encore va échapper au contrôle de ses créateurs, un Pteracuda! C'est quoi me direz-vous? Eh bien un croisement entre un ptérodactyle et un barracuda! Franchement, quelle question!!!

Enfin, toujours est-il qu'afin de pouvoir lutter contre ce Pteracuda, le Dr. Rico Symes, incarné par Robert Carradine ("Orca", "Les Tronches", "Django Unchained"), l'un des fils de John Carradine et demi-frère de David Carradine, a l'idée absolument géniale de libérer de sa piscine notre nouveau petit Sharktopus devenu grand, pour le lâcher en plein océan où il pourra faire mumuse avec son nouveau compagnon! Cela aurait pu être d'ailleurs amusant que ces deux bestioles sympathisent vraiment ou même carrément qu'elles s'accouplent...

Mais bon, ne rêvons pas! Les créateurs de "Sharktopus" sont fous, mais pas à ce point! C'est d'ailleurs ce qui manque un peu à cette franchise... Un peu plus de folie comme dans la série des "Sharknado", cela aurait pu être très sympa! Et puis, un peu de fesses aussi... Je veux dire un brin d'érotisme, car c'est ce qu'on attend de ce genre de divertissement décérébré!

Comme pour le précédent téléfilm, on sent que le budget a été assez limité et on a donc droit à des effets numériques très visibles et donc assez risibles, mais en même temps cela donne un ton quelque peu cartoonesque à l'ensemble, ce qui n'est pas désagréable.

D'ailleurs il est à noter que le téléfilm a été réalisé par un spécialiste des effets visuels, Kevin O'Neill ("Dinocroc", "Bloody Waters: Eaux sanglantes", "L'Attaque de la Pom-Pom Girl Géante"), à qui on doit déjà quelques perles du genre. Bien évidemment, ce n'est en aucun cas un spectacle à prendre au sérieux. C'est du nanar et en plus du nanar pleinement assumé! D'ailleurs sur l'affiche américaine du film, ils n'hésiteront pas à préciser que le film est inspiré de faits réels...

Parmi le casting on remarquera quelques spécialistes de ce genre de nanars comme par exemple Rib Hillis ("Dinocroc vs. Supergator", "Cowboys vs. Dinosaurs") dans le rôle du « gros » dur/beau-gosse de service, mais aussi la présence de l'animateur télé et humoriste américain Conan O'Brien dans son propre rôle. Ce dernier, comme la plus part des protagonistes du film, aura une fin peu enviable, mais dans son cas, cela sera tout de même assez jouissif tant il peut être ici imbu de sa personne...

Cela sera également le cas du petit ami de l'héroïne du film, qui se fera décapiter après avoir joué au héros, sans que la jolie dresseuse, jouée par la charmante Katie Savoy ("Amour, gloire et beauté", "Living with Models") ne verse la moindre larme! Enfin, disons plus exactement, très peu! Il faut dire que le pauvre gars ne faisait pas le poids face à un Rib Hillis affrontant le Pteracuda avec son petit couteau... Et comme on s'en doute la demoiselle tombera forcément sous le charme du beau warrior!

En tout cas, aussi nul que cela puisse être, ce type de nanar remporte suffisamment de succès pour que d'autres voient le jour, ainsi le réalisateur Kevin O'Neill réalisera prochainement un nouvel opus qui portera le titre de "Sharktopus vs. Whalewolf" et qui sera filmé en République Dominicaine avec en vedette Casper Van Dien ("Starship Troopers", "Sleepy Hollow").

Si vous avez aimé "Sharktopus", pas de mauvaise surprise avec ce "Sharktopus vs. Pteracuda", c’est exactement dans la même veine!

"Sharktopus vs. Pteracuda" est sorti en coffret DVD le 2 juin 2015 chez Program Store, accompagné du premier film, "Sharktopus". Le film nous est proposé au format 1.77:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française Dolby Digital 2.0 et anglaise Dolby Digital 5.1 avec sous-titres français optionnels. En bonus, pas grand-chose à se mettre sous la dent, puisqu'on a le droit qu'à la bande annonce du film en version originale sous-titrée.

Sharktopus + Sharktopus vs. Pteracuda

Sharktopus + Sharktopus vs. Pteracuda
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17.06.15

Permalien 07:24:43, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Carl Verloc, un homme en apparence tranquille, propriétaire d’un cinéma londonien, vit avec sa femme Sylvia et le frère de celle-ci, un enfant nommé Steve. Carl, qui cache des activités terroristes, provoque une panne d’électricité dans la ville, mais celle-ci ne provoque pas la panique escomptée. Il demande ensuite au jeune Steve de transporter une bombe.

Mon avis :

Parmi les films d'espionnage qu'Alfred Hitchcock a réalisé au cours de sa carrière de cinéaste, "Agent secret" alias "Sabotage", à ne pas confondre avec "Secret Agent" sorti en France sous le titre "Quatre de l'espionnage" ou encore avec "Saboteur" alias "Cinquième Colonne" chez nous, ne fait pas parti des œuvres majeurs du maître du suspens, qui lui trouvait beaucoup de défauts et qui fût d'ailleurs un échec commercial.

Sorti en Angleterre à la fin de l'année 1936, "Sabotage" (Oui, je préfère ce titre!) est l'adaptation d'un roman de Joseph Conrad, intitulé "L'Agent secret". A partir d’un scénario assez simple, Alfred Hitchcock ("Une femme disparaît", "Fenêtre sur cour", "Sueurs froides", "La Mort aux trousses", "Psychose", "Les Oiseaux") nous livre un film d’espionnage qui a malheureusement du mal à prendre au départ, en raison notamment d'un ton un peu trop (ou pas suffisamment ?) léger d'une part et du non-attachement que l'on aura pour les divers protagonistes du film d’autre part.

John Loder ("La Vie privée d'Henry VIII", "Les mines du Roi Salomon", "Qu'elle était verte ma vallée"), qui tient ici le rôle de Ted, le détective infiltré, n'est vraiment pas à la hauteur et on ne peut que regretter que cela ne soit pas Robert Donat ("La Vie privée d'Henry VIII", "Les 39 marches", "Fantôme à vendre") qui ait tenu le rôle, sachant qu'il était initialement prévu...

Sylvia Sidney ("Les Inconnus dans la ville", "Meurtres sous contrôle", "Damien : La Malédiction 2", "Beetlejuice") dans le rôle de Madame Verloc et Oskar Homolka ("Guerre et paix", "Les drakkars", "L'exécuteur") dans le rôle de son mari, remplissent eux correctement leur rôle, mais on ne s'attachera pas plus à ces deux personnages.

Dans le cas de Karl Anton Verloc, c'est normal, car celui-ci est tout de même un terroriste... Il a en tout cas la gueule de l'emploi, c’est déjà ça! Une vraie tête de gangster! En revanche, dans le cas de sa femme, c'est déjà moins normal, car on aurait dû s'attacher à elle beaucoup plus que ça...

Le film prend toutefois une tournure beaucoup plus sérieuse et impliquant nettement plus le spectateur à partir de la scène où le jeune frère de l’héroïne, interprété par Desmond Tester ("Alerte aux Indes", "Sous le regard des étoiles"), seul personnage auquel on s’attachera vraiment, part déposer un colis et deux bobines de films à Piccadilly Circus, transportant sans le savoir une bombe programmée pour exploser à une heure bien précise.

Hitchcock fait preuve une fois de plus ici d'un talent immense et prouve qu'il a bien mérité son surnom. Grâce notamment à une habile mise en scène et à un montage efficace, il arrive à rendre cette scène insoutenable, faisant monter le suspens très rapidement en montrant à la fois le temps qui s'écoule et les imprévus qui ralentissent la course du jeune garçon et cela malgré des moments assez légers, voir comiques... A partir de là, le ton devient beaucoup plus grave et plus pesant jusqu’à un final inéluctable.

Au final, sans être un chef d’œuvre, "Sabotage" demeure un film plaisant à regarder, grâce à sa seconde partie au suspens efficace et à une paire de scènes assez mémorables.

Déjà sorti chez divers éditeurs, "Agent secret" a été réédité le 5 mai 2015 chez Filmedia dans une édition nettement supérieure aux précédentes que cela soit au niveau de l’image ou au niveau du son. Le film nous est présenté ici au format 1.33:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio anglaise et française Dolby Digital 2.0 mono. Les bonus de cette édition se composent quant à eux de la troisième partie d'un documentaire intitulé "L'espionnage selon Hitchcock" concocté par Christophe Champclaux et Linda Tahir-Meriau, d'une durée de 19 minutes, ainsi que d'un documentaire intitulé "Petite histoire du film d'espionnage" (26'49") toujours réalisé par Christophe Champclaux et qui était déjà présent en supplément du DVD de "La Lettre du Kremlin" édité en 2011 par Filmedia.

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Agent secret - Collection Fnac

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Agent secret (Sabotage)

Agent secret (Sabotage)
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16.06.15

Permalien 06:51:05, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Un soir alors qu'il se promène, Javier se retrouve témoin par hasard du viol de Laura, une jolie jeune femme dont il va immédiatement tomber amoureux. Après avoir eu une rapide aventure avec lui, Laura, qui veut se séparer de son petit ami Martin, va alors convaincre Javier de partir avec eux en forêt en se faisant passer pour son cousin, afin que ce dernier la débarrasse de son compagnon hyper violent...

Mon avis :

En vacances à Málaga au mois d'avril dernier, je découvrais avec joie que la ville vivait durant la semaine où j'y étais au rythme du 18ème festival de cinéma espagnol. Ainsi, la ville était donc ornée de tapis rouges, de photos de stars du cinéma et il était assez courant de croiser certaines stars espagnoles, la quasi-totalité d’entre elles totalement inconnues pour moi en dehors de la craquante Leticia Dolera que j'avais eu l'occasion de rencontrer lors de l’avant-première au Grand Rex de "[REC]³ Génesis", qui était venue ici présenter "Requisitos para ser una persona normal", son premier long-métrage en tant que réalisatrice.

Parmi les films présentés lors du festival, l'affiche de "Animal" capta immédiatement mon attention et j'avoue avoir été très tenté d'aller le voir malgré la barrière de la langue. Finalement, le soir de sa dernière projection, j’ai préféré aller au restaurant avec ma petite famille plutôt que de voir un film où je n'aurais probablement rien compris... Toutefois, l'idée de découvrir ce film m’obséda et je fis donc tout pour être l'un des tout premiers français à voir ce premier long de Fernando Balihaut...

"Animal" est un tout petit budget réalisé par un jeune cinéaste originaire d'Argentine installé à Madrid, qui après trois courts métrages signe là son premier long, un thriller oppressant et dérangeant ne ressemblant dans l’ensemble absolument pas à ce qui se fait actuellement. Contrairement à ce que pourrait laisser penser l'affiche très sanglante du film, "Animal" n'est pas un film d'horreur gore!

En fait, le film serait même au départ plutôt accès sur le sexe et tout particulièrement sur une sexualité assez déviante, puisque le personnage de Javier, interprété par Georbis Martínez ("Tres veces dos"), est attiré par une sexualité plutôt violente. Du coup, lorsque celui-ci sera témoin du viol que va subir la charmante Laura, jouée par Barbara Hermosilla, il sera fortement tenté d'abuser de la jeune femme inconsciente...

Celle-ci se réveillant juste à temps, le jeune homme se montrera finalement très gentleman et flirtera ensuite à la demoiselle, avant que celle-ci lui révèle que son violeur n'est autre que son petit ami, un jeune homme hyper violent d'origine cubaine, joué par Fidel Betancourt ("El secreto de Puente Viejo").

Quelque peu manipulatrice, Laura persuadera Javier d'accompagner le couple en forêt en se faisant passer pour son cousin, afin que celui-ci simule un accident qui serait fatal à Martin. Autant vous dire que vu le bonhomme, on ne souhaite qu’une chose, qu’il réussisse!

Malgré un très faible budget, le film est plutôt bien fichu, avec une mise en scène et une photographie assez soignées et une musique assez plaisante et mettant bien dans l'ambiance. Par contre, la scène gore tant attendue sera filmée hors champ, probablement en raison justement des faibles moyens dont le réalisateur ait disposé.

Afin de mener à bien son projet, celui-ci dut endosser de multiples casquettes et sera également producteur, scénariste, chef opérateur et monteur du film... Eh bien franchement le bonhomme s'en sort très bien et nous livre une œuvre à la fois pessimiste et déviante sortant pas mal des sentiers battus.

Avec plus de moyens, il n'y a aucun doute qu'il nous aurait offert un film à la violence beaucoup plus frontale. Heureusement il a pu compter sur le talent de ses comédiens qui assurent tout de même pas mal!

En attendant une éventuelle sortie en salle, "Animal" fait le tour des festivals où il semble se faire très justement remarquer... Espérons également qu'il débarquera un jour en France!

En attendant, je vous invite vivement à suivre la page Facebook du film, afin d’être tenu au courant de son actualité...

15.06.15

Permalien 05:43:57, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Roy Tucker est un homme brisé. Vétéran du Viêt-Nam où il a acquis une adresse incroyable au tir, il a tout perdu de retour à la vie civile, en tuant le mari violent d’Ellie, la femme qu’il aime. Résigné à passer sa vie en prison, la chance semble enfin lui sourire quand un mystérieux représentant du gouvernement lui offre la liberté en échange d’une unique mission, de sa totale collaboration et de son silence absolu. Il embarque pour l’Amérique du Sud avec pour consignes de tuer une figure politique locale importante. Mais sa cible a aussi des ressources insoupçonnées et les choses ne vont pas se passer comme prévues pour le mercenaire, qui va se retrouver malgré lui au cœur d’une conspiration tentaculaire.

Mon avis :

La guerre froide, l'attentat à Dallas du président John Fitzgerald Kennedy en 1963 ou encore le scandale du Watergate en 1972 entraînèrent toute une vague de thrillers politiques comme "Les Hommes du président" ou "Conversation secrète", montrant la paranoïa des États-Unis durant cette période trouble...

"La Théorie des dominos" de Stanley Kramer ("Procès de singe", "Jugement à Nuremberg", "Un monde fou, fou, fou, fou", "L'Or noir de l'Oklahoma"), sorti en 1977, fait parti de cette mouvance, nous offrant un thriller politique efficace où Roy Tucker, un ancien marine emprisonné pour meurtre se voit offrir d'être libéré en échange d'une mission qu'il devra accomplir sans poser de questions...

A la base, la théorie des dominos est une théorie géopolitique américaine selon laquelle le basculement d'un pays vers le communisme entraînerait également le basculement vers cette même idéologie des autres pays voisins de celui-ci selon un effet « domino ».

Ici, cela ne sera pas exactement ça, puisque le film traitera d'un complot visant à tuer une personnalité politique importante, en l’occurrence, le président des États-Unis, faisant donc en quelque sorte référence à l'assassinat de J.F.K. Par contre, l’effet « domino » sera bel et bien présent, intervenant ici lors d’un final assez palpitant. Le film s'inspire fidèlement du roman "The Domino Principle" d'Adam Kennedy, mais il faut dire aussi que le romancier s’est occupé du scénario du film, ceci expliquant cela!

En plus, d’être magnifiquement filmé, plutôt bien ficelé et parfaitement rythmé, le film vaut évidemment pour son casting assez impressionnant parmi lequel on trouvera en vedette, Gene Hackman ("French Connection", "Conversation secrète", "Mississippi Burning", "Le Seul Témoin", "Beautés empoisonnées"), avec à ses côtés, Candice Bergen ("La Canonnière du Yang-Tse", "Soldat bleu", "Merci d'avoir été ma femme", "Riches et Célèbres") dans le rôle de sa femme. Le duo incarne un couple incroyablement crédible, au naturel remarquable comme par exemple lors de cette scène où ils joueront ensemble au bord de l'océan où les deux acteurs sont absolument formidables.

Parmi les autres monstres sacrés du cinéma, Mickey Rooney ("Diamants sur canapé", "L'Étalon noir", "La Nuit au musée") interprétera Spiventa, le compagnon de cellule de Roy Tucker, alors que Richard Widmark ("Le Carrefour de la mort", "Les Cheyennes", "Alamo", "Madigan") et Eli Wallach ("Baby Doll", "Les Désaxés", "Le Bon, la Brute et le Truand", "Le Cerveau") incarnent quant à eux, deux des principaux commanditaires du complot visant le président des États-Unis...

Moins connu, Edward Albert ("Butterflies Are Free", "La galaxie de la terreur", "Un ange gardien pour Tess") vient compléter le tableau, endossant pour sa part le rôle d’un jeune loup méprisant également à la tête de ce complot.

Le film bénéficie d'une très belle photographie, qui aura la particularité d'être assurée non pas par un chef opérateur, mais deux! Fred J. Koenekamp ("Patton", "Papillon", "La tour infernale", "Amityville, la maison du diable"), d'une part et Ernest Laszlo ("Stalag 17", "Vera Cruz", "L'homme du Kentucky", "L'âge de cristal") d'autre part, deux directeurs de la photographie ayant tout de même de solides références, assurant au film un esthétisme particulièrement mis en valeur par leur savoir-faire, sans que l'on puisse identifier toutefois quelle est la part de travail de chacun.

A sa sortie en salle, le film connaîtra un échec commercial et critique, totalement injustifié, provoquant deux ans plus tard l'arrêt de la carrière de Stanley Kramer, que ce soit en tant que réalisateur, comme de producteur...

En plus d’être un très bon thriller politique, "La Théorie des dominos" reste un excellent divertissement méritant amplement d’être redécouvert.

Précédemment sorti en DVD chez TF1 Vidéo le 23 janvier 2002 dans une édition présentant le film au format 1.77:1 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 2.0 mono, suivi d'une réédition à l'identique dans la collection DVD à la Une, "La théorie des dominos" est ressorti le 2 juin 2015 chez Elephant Films en DVD et combo Blu-ray + DVD en version restaurée. Le DVD nous propose le film au format 1.78:1, cette fois en 16/9ème compatible 4/3 avec également des pistes audio française et anglaise Dolby Digital 2.0 mono, alors que le Blu-ray est au format 1.78:1 16/9ème avec une résolution de 1080p et des pistes audio française et anglaise dts-HD Master Audio 2.0 mono. Au niveau des bonus, cette fois il y a une présentation exclusive du film par Jean-Pierre Dionnet (10’), les bandes-annonces du film et de "D’Amour et de Sang" et de "Le Cri du Sorcier" sortis également à la même date, une galerie de photos et différentes présentations de la collection également par Jean-Pierre Dionnet.




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13.06.15

Permalien 06:24:42, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

1966 : Simon et Charles, gangsters de leur état, sont amenés par le plus géographique des hasards, à rencontrer la culture... représentée par Françoise, antiquaire à Cannes dont le magasin jouxte la bijouterie Van Cleef... Cette rencontre est, n'ayons pas peur des mots, la collision d'une chaise à porteur et du Concorde...

Mon avis :

S'il y a bien un réalisateur français avec qui j'ai vraiment du mal, c'est bien Claude Lelouch! Je n'ai rien contre lui personnellement, mais en dehors de quelques films parmi les plus accessibles qu'il ait fait comme "Attention bandits!" ou "Itinéraire d'un enfant gâté", je n'ai jamais accroché aux autres que j'ai eu l’occasion de voir, ou parfois, je dois l'admettre, simplement tenté de voir... Et pourtant il est rarissime que je n’aille pas au bout d’un film! Toujours est-il que du coup, j'ai pas mal de lacunes en la matière, lacunes auxquelles que je vais tenter de remédier grâce à ces rééditions que nous propose Marco Polo Production, qui propose pour la première fois la filmographie du réalisateur en Blu-ray...

Bien évidemment avec Lino Ventura ("Les Tontons flingueurs", "Le Deuxième Souffle", "Les Aventuriers", "Le Clan des Siciliens", "L'Armée des ombres") en vedette, "La Bonne Année" ne pouvait que me tenter! Pourtant les premières minutes du film ne sont pas faites pour nous rassurer, puisque celui-ci débute par un générique constitué de scènes extraites de "Un homme et une femme", avec d'ailleurs le même thème musical! En fait, rien de plus normal puisque le plus célèbre film de Lelouch est ici diffusé à des prisonniers dont fait parti, Simon, interprété donc par Lino Ventura.

A ses côtés, on découvre également un autre prisonnier, incarné par Élie Chouraqui ("Paroles et Musique", "Les Marmottes", "Harrison's Flowers") en personne, qui était alors assistant sur le film et qui joue là son compagnon de cellule. Puis, après la libération de Simon et une scène où l'on apercevra notamment Mireille Mathieu chantant "La Bonne Année" dans le cabaret de Michou, où ces derniers jouent leurs propres rôles, le film passe du noir et blanc à la couleur alors que Simon accompagné de son complice, Charlot, joué par Charles Gérard ("L'aventure c'est l'aventure", "L'Incorrigible", "Flic ou voyou") se rendent en train à Cannes où ils ont prévu de faire un casse, celui de la bijouterie Van Cleef & Arpels située sur la Croisette.

Les choses ne se passeront pourtant pas totalement comme prévues, puisque notre bandit tombera amoureux de la belle antiquaire, interprétée par Françoise Fabian ("Le Voleur", "Belle de jour", " Ma nuit chez Maud"), dont la boutique se trouve juste à côté... Il est à noter d’ailleurs en parlant de la célèbre bijouterie que le film a en partie été financé par la publicité et tout particulièrement par Van Cleef & Arpels, d'où sa présence dans le film.

Lelouch arrive ici à nous captiver grâce à la partie film de casse et à nous fasciner grâce à la romance naissante entre les deux protagonistes principaux où le réalisateur joue beaucoup avec les regards des deux acteurs. Lino Ventura, comme Françoise Fabian d’ailleurs, est impeccable dans le rôle de ce malfrat au grand cœur et fait même preuve ici d’une finesse et d’une sensibilité auxquels il ne nous a guère habitué, apportant un naturel proche de ce qu’il était très certainement dans la vie.

Le cinéaste est dans ce film assez étonnant également, notamment lors d’une scène plutôt surprenante se passant lors d’un repas où Françoise a invité Simon et le gratin du coin, où Lelouch critique ouvertement les snobs et les gens de la haute société qui pètent plus haut que leur cul, comme s’il se moquait en quelque sorte de son propre public... Mais avait-il conscience que son public ressemblait à ça au moment où il a tourné cette scène? Personnellement, j’ai le sentiment que c’était le cas et qu’il l’a fait totalement consciemment!

En tout cas, contrairement à d’autres films du réalisateur, celui-ci n’est absolument pas ennuyeux ou prétentieux et semble avoir été fait pour un public beaucoup plus large, voir populaire... A la fin du film, on reviendra au noir et blanc et on comprend alors que le début du film se passait en 1973, contrairement au casse. Curieux choix à mon avis, car quelque part, n’aurait-il pas été plus logique de faire le contraire?

Avec "La Bonne Année", c’est certain, même si vous êtes habituellement réfractaire à son cinéma, cette fois vous apprécierez assurément Lelouch!

"La Bonne Année" a déjà été édité à plusieurs reprises, tout d'abord chez Tf1 vidéo, puis chez Lancaster, en passant par une édition en kiosque chez Atlas... Cette fois, le film est ressorti le 7 janvier 2015 chez Marco Polo Production en DVD et surtout en Blu-ray dans une nouvelle version remastérisée. Le DVD nous propose le film au format 1.33:1 4/3 avec piste audio française Dolby Digital 2.0 mono, alors que le Blu-ray contient le film au format 1.33:1 16/9ème avec une résolution de 1080p et piste audio dts-HD Master audio 2.0 mono. Contrairement à l'édition Tf1 vidéo qui nous proposait une interview du réalisateur, cette réédition ne contient aucun bonus. Quel dommage! Surtout que des reportages existent comme par exemple celui que l'on peut trouver sur le site de l'INA...






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09.06.15

Permalien 07:22:51, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Des anciens temps à l’époque moderne troublée par la seconde guerre mondiale, l’appel des airs a fasciné l’homme. L’histoire de cette véritable conquête à travers ses plus célèbres inventeurs et aventuriers : des frères Wright à Saint Exupéry, des ballons aux hélicoptères. Un récit mélangeant images d’archives et reconstitutions allants des pionniers de l’aviation à l’entrée de l’Angleterre dans la seconde guerre mondiale.

Mon avis :

Qui n'a pas un jour rêvé de voler? Voler seul dans les airs et par ses propres moyens est l'un des rêves que fait l'être humain depuis la nuit des temps... Pendant des siècles, l'Homme tenta de trouver une solution pour enfin réussir à conquérir le ciel, ce qu'il finit par faire avec tout d'abord les montgolfières, puis les ballons dirigeables, les avions etc...

Produit par Alexander Korda ("La vie privée d'Henry VIII", "Rembrandt", "Lady Hamilton"), "La conquête de l'air", co-réalisé par Zoltan Korda ("Toomaï Le Grand Cornac", "Alerte aux Indes", "Les Quatre Plumes blanches", "Le Voleur de Bagdad", "Le Livre de la jungle"), Alexander Esway ("Mauvaise graine", "Hercule", "Barnabé", "L'idole"), Donald Taylor ("The Straw Man", "The Dawn Killer"), Alexander Shaw et John Monk Saunders, retrace cette épopée à travers un docu-fiction où les deux réalisateurs vont reconstituer les scènes ne bénéficiant pas d'images d'archives par des mises en scènes avec des comédiens.

Ainsi, ils reconstitueront par exemple la période de Léonard de Vinci ou encore celle des frères Montgolfier à travers de petites scènes plutôt réussies entrecoupées parfois de gravures ou de documents d'époque tels que des extraits d'articles de journaux comme cela sera le cas pour illustrer l'arrivée des ballons à gaz. Ces scénettes auraient pu être assez rébarbatives ou ennuyeuses, mais cela ne sera nullement le cas grâce à l'humour apporté à celles-ci et au talent des acteurs.

Ainsi, pour incarner Vincent Lunardi, on aura le droit à une très belle interprétation de Laurence Olivier ("Le divorce de Lady X", "Lady Hamilton", "Spartacus", "Othello", "Le limier"), hilarant avec son accent italien peu crédible...

Bien évidemment, la première traversée de la Manche par Louis Bleriot sera également mis en scène, mais à partir de la première guerre mondiale, on aura le droit à beaucoup plus d'images d'archives. Le film prendra alors une tournure beaucoup plus sérieuse... Pas inintéressante, mais moins ludique tout de même, nous offrant quand même quelques documents assez spectaculaires comme l'embrasement des dirigeables. Seules les toutes dernières minutes du film transformeront finalement celui-ci en film de propagande avec un message certes bien présent, mais au bout du compte assez anecdotique.

Parmi les personnes ayant contribué au film, on remarquera la présence de Antoine de Saint-Exupéry ("Vol de nuit", "Le Petit Prince") au scénario, d'Arthur Bliss ("La vie future", "Christophe Colomb") à la musique ou encore de Wilkie Cooper ("Le septième voyage de Sinbad", "L'île mystérieuse", "Jason et les Argonautes") et Lee Garmes ("Scarface", "Lydia", "Duel au soleil", "La terre des pharaons") à la photographie. Enfin, en bon film de propagande (ici anglaise...) qui se respecte, Winston Churchill est crédité en tant que consultant...


Malgré le fait que cela soit au départ un film de propagande assez rétro, "La conquête de l'air" s’avère être un film assez passionnant sur l’histoire de l’aviation, qui devrait ravir les passionnés et fasciner les non-initiés...

"La conquête de l'air" est sorti en DVD le 5 mai 2015 chez Elephant Films, à l'unité et au sein d'un coffret DVD commémorant le 70ème anniversaire de résistance et de lutte contre le nazisme, regroupant une vingtaine de films de guerre, intitulé "Le cinéma en guerre". Le film nous est présenté au format 1.33 4/3 avec une unique piste anglaise Dolby Digital mono. Quant aux bonus, ils se composent d'une présentation du film par Jean-Pierre Dionnet (11’), d'une galerie photos et de multiples présentations de la collection par Jean-Pierre Dionnet.




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08.06.15

Permalien 12:19:12, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Inga, jeune fille de la compagne, visite Stockholm pour la première fois. Elle va y découvrir l'amour et la sexualité...

Mon avis :

Cette sortie en DVD chez Bach Films de "Maid in Sweden", le tout premier film de Christina Lindberg, produit par la Cannon qui repérèrent la jeune femme grâce à des photos publiées dans un célèbre magazine suédois de l'époque, devrait ravir les amateurs de cinéma d'exploitation et plus précisément de Sexploitation dont l'actrice est l’une des icônes...

Titré en France, "Inga... bonne à tout faire", ce film réalisé par le cinéaste israélien Dan Wolman ("Nana: Le désir", "Gei Oni") est le tout premier rôle de Christina Lindberg ("La Possédée", "Young Playthings", "Crime à froid", "Anita", "Sex & Fury", "Libre-échanges") au cinéma, même si au final, "Rötmånad" sortit avant. A l'époque où Christina tourna ce long métrage, elle était encore lycéenne et poursuivra d’ailleurs ensuite ses études jusqu’à obtenir son diplôme de fin de cycle.

Elle incarne ici une jeune fille de la campagne, timide, on pourrait même dire un peu coincée, qui va passer quelques jours à Stockholm chez sa sœur, où celle-ci vit en compagnie de son petit ami, un jeune homme assez déluré, qui va tout faire pour la pervertir... Et pour ça, il n'ira pas par le dos de la cuillère, puisqu'il la poussera dans les pattes de son ami Bjorn, qui dès le premier soir la violera! Mais bon, bien sûr c'était une autre époque et les mentalités étaient bien différentes que de nos jours, puisque Inga, finalement ne lui en voudra pas et sortira même avec lui.

Donc vous l’aurez compris, pas la peine de vous embêter à faire la cours aux dames, de leur offrir des petits cadeaux qui vous coûteront un bras ou même d’être galant... Un bon coup de « bite » et c’est dans la poche! Évidemment, je déconne! Car d’une part, je doute que cela fonctionne à moins de vous appeler George Clooney, Johnny Deep ou Brad Pitt et encore... Et d’autre part, car je vous rappelle que c’est un acte criminel (Oui, je sais que c’est con de vous rappeler cela, mais cela ne semble pas si évident que ça chez certains!).

La mentalité du film sera donc en cela assez particulière, surtout qu'elle ne subira pas un, mais deux viols, sans en vouloir tellement plus à son second agresseur d’ailleurs et en s’excusant même à un moment de s’être comportée « comme une enfant » pour ne pas avoir tout de suite cédé aux avances de son agresseur! Deux viols en trois jours, c'est quand même pas mal en tout cas! Le pire, c'est qu'elle rentrera chez elle épanouie et heureuse d'avoir découvert enfin le sexe!

Bien évidemment, cela reste un film érotique et ce n'est aucunement à prendre au sérieux et puis, on était au début de la libération sexuelle! On est là de toutes manières pour voir de jolies femmes nues et c'est tout ce qui compte! C'est bien entendu la jolie Christina qui sera ici à l'honneur et il faut avouer qu'elle avait un corps vraiment parfait avec une poitrine assez incroyable, digne de celle de notre Brigitte Lahaie nationale.

Dans le rôle de sa sœur Greta, on trouvera la jolie Monica Ekman, qui jouait ici en compagnie de son mari, Krister Ekman, qui interprète dans le film le rôle de Casten, son petit ami. Apparemment, dans sa famille, le cinéma devait être une affaire de famille puisqu'en 1967 la jeune femme joua dans le téléfilm "ABC" en compagnie d'un certain Gösta Ekman avec qui elle tourna à nouveau en 68 dans "I huvet på en gammal gubbe", en 1968, elle joua également dans "Pappa varför är du arg? Du gjorde likadant själv när du var ung" avec un certain Stefan Ekman, avec qui elle retourna en 1971 dans "Midsommardansen", enfin en 1972, elle tourna sous la direction de Mikael Ekman dans "Strandhugg i somras"...

Au niveau de l’érotisme, le film est quand même assez soft et Dan Wolman se concentre essentiellement sur Christina Lindberg, qu'il filmera d’ailleurs de façon très sensuelle avec notamment des ralentis plutôt plaisant comme lors des scènes où elle se lavera dans la salle de bain.

Le film fait très daté début des années 70, mais c'est plutôt assez plaisant, avec bien entendu par moments une musique assez psyché. Parmi le casting, on remarquera autrement la présence de Per-Axel Arosenius ("L'étau", "Thriller", "Libre-échanges", "91:an och generalernas fnatt") dans le rôle du père, un acteur avec qui Christina tournera plusieurs fois par la suite...

Dans l’ensemble, ce "Maid in Sweden" demeure un petit film de Sexploitation très plaisant à regarder, même s’il restera un peu trop sage. Et puis, pour las fans de la belle Christina Lindberg, ce film est bien évidemment un indispensable...

"Inga... bonne à tout faire" est sorti en DVD le 2 mars 2015 chez Bach Films dans une édition proposant le film au format 1.33 4/3 avec version originale en anglais en Dolby Digital 2.0 mono avec sous-titres français imposés. Au niveau des bonus, on a le droit à une présentation du film par Christian Valor du site Psychovision, reprenant mot pour mot la première partie de la critique du film que l'on peut retrouver sur le site (4'09"), à une galerie d'affiches, de jaquettes et de photos promotionnelles et à 7 bandes annonces des films de la collection Sexploitation.

06.06.15

Permalien 05:58:14, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Pyramide

Réalisateur : Grégory Levasseur

Année : 2015

Origine : Etats-Unis

Durée : 1h29

Avec : Ashley Hinshaw ; Denis O'Hare ; James Buckley ; Christa Nicola, etc.

Par Nicofeel

Pyramide est le premier long métrage de Grégory Levasseur. Le jeune cinéaste n'est toutefois pas un inconnu dans le monde du cinéma, puisque c'est le compère de toujours d'Alexandre Aja (Haute tension, La colline a des yeux) qui est l'un des producteurs du film.
Et histoire de ne rien changer à l'habitude du bonhomme, il met en scène un film d'horreur. Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer au vu de son titre, Pyramide n'est pas un film sur une momie démoniaque. Ouf, on a échappé au pire !
Cela étant, Grégory Levasseur ne fait pas preuve d'une folle originalité. On pourrait même dire que la principale limite de son film est précisément son absence de réelle surprise. Rien de nouveau sous le soleil égyptien (même si le film a été tourné au Maroc) ? Quasiment. Déjà, comme nombre de jeunes réalisateurs, Grégory Levasseur nous sert pendant un bon moment un “found footage”, c'est-à-dire ces films où l'on voit des gens tourner avec une caméra en direct live. Histoire de donner un côté documentaire et d'instant présent à l'ensemble. Mais on est pas dupe de cette technique qui a été sur-utilisée.
Ici, on suit une équipe d'archéologues qui ont fait une découverte essentielle grâce à la technologie offerte par les satellites. Ainsi, ce n'est rien moins qu'une nouvelle pyramide à trois faces qui s'ouvre à eux. Le problème c'est qu'ils doivent rapidement quitter les lieux en raison des troubles qui ont lieu au Caire (événement qui reste secondaire dans le film). Mais un coup du sort va amener cette petite équipe à rentrer dans cette nouvelle pyramide.
Et évidemment les choses ne vont pas se passer comme prévu. C'est à ce moment que Levasseur va déployer tout son arsenal du parfait réalisateur de films d'horreur. Il y aura d'abord des pièges qui ne sont pas sans rappeler Indiana Jones. Mais surtout, on comprend rapidement qu'il y a des monstres présents à l'intérieur de cette pyramide millénaire et qu'ils souhaitent s’occuper des protagonistes comme de leur garde-manger.

Avec des personnages qui ne peuvent revenir sur leurs pas et doivent coûte que coûte trouver une sortie alors qu'une menace les guette en permanence, on songe évidemment au claustrophobe et excellent The descent. Si on remplace les archéologues par des spéléologues, on obtient des films qui ont plusieurs points communs. D'ailleurs, si l'on extrapole un tout petit peu, on peut voir Pyramide comme du The descent à la mode found footage.
Évidemment, cette filiation ne joue pas en faveur de Pyramide. On a ici un produit horrifique bien calibré auquel il manque un supplément d'âme pour le rendre singulier, par rapport à la production courante.
Pour ne rien arranger, Pyramide manque aussi de scènes de trouille. Il y a bien quelques séquences horrifiques mais elles sont peu nombreuses sur la durée et surtout Grégory Levasseur n'utilise pas suffisamment l'espace dont il dispose pour créer une tension, comme c'était le cas dans The descent où le noir et les profondeurs véhiculaient une peur certaine au spectateur.
Mais bon, ne soyons tout de même pas trop dur. Pour un premier film, le cinéaste français livre tout de même une œuvre qui n'est pas honteuse. Il y a des scènes d'horreur qui sont un peu gore et qui devraient donc ravir les amateurs du genre. Quelques bestioles sont bien méchantes, et notamment la principale qui ne manque pas de piquant (même si sa représentation n'est pas très réussie). Il y a aussi les fameux pièges qui sont intéressants, en particulier celui du sable (bah oui on est tout de même censé être en Egypte). Et puis la théorie autour de cette nouvelle pyramide tient la route. Quant à tous les hiéroglyphes que l'on voit dans la pyramide, ils donnent lieu à des théories qui sont certes complètement bidon mais qui justifient la raison d'être du film. Tout le chapitre relatif au dieu Anubis, mi-homme mi-chacal ne manque pas d'attrait.
Au niveau de la distribution, aucun acteur ne sort vraiment du lot. Ils font le job mais ils ne sont pas remarquables. Il faut dire que le script ne leur en donne pas vraiment l'occasion. Tout au plus, on pourra signaler la présence de la très jolie blonde Ashley Hinshaw, que l'on espère revoir dans d'autres productions, qu'elles soient horrifiques ou non.
Au final, sans être honteux, le premier long métrage de Grégory Levasseur est un film d'horreur regardable mais qui souffre avant tout de son manque d'originalité et de son effet mode (le found footage). On attend désormais de savoir si son prochain film se démarquera de la production courante, que ce soit sur le fond et sur la forme.

05.06.15

Permalien 05:57:28, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : La loi du marché

Réalisateur
: Stéphane Brizé

Année : 2015

Origine : France

Durée : 1h33

Avec
: Vincent Lindon, Karine De Mirbeck, Matthieu Schaller, etc.

Par Nicofeel

Après s'être intéressé à l'intime avec plusieurs de ses films (Entre adultes, Mademoiselle Chambon, Quelques heures de printemps), le réalisateur Stéphane Brizé fait un virage à 360 degrés. En effet, avec La loi du marché, il traite de l'homme qui fait face à la société.
Vincent Lindon interprète le rôle de Thierry, un homme au chômage, qui a les pires difficultés pour trouver un nouvel emploi. Et tel un boxeur qui rentre sur un ring, il va prendre de nombreux coups avant d'espérer que l'horizon ne se dégage.
Le véritable parcours du combattant pour retrouver un emploi est décrit avec beaucoup d'à propos par Stéphane Brizé. Le personnage principal, Thierry, effectue un stage rémunéré via Pôle Emploi alors que cela ne débouche sur rien. Son conseiller Pôle Emploi ne lui trouve aucune solution concrète.
Et le pire n'est pas encore arrivé. Il faut voir les stages de Pôle Emploi préparant à des entretiens d'embauche : les stagiaires sont odieux entre eux. Ils ne se font pas de cadeaux et traitent les gens de façon particulièrement déplaisante.
Dès lors, on ne s'étonnera pas que lors d'un entretien d'embauche, utilisant les nouvelles technologies – en l’occurrence Skype – qu'un recruteur traite Thierry avec mépris. Après l'avoir convaincu d'être moins bien payé que son job précédent, d'être flexible, il se permet de lui dire que son CV est mal rédigé et qu'il a peu de chance d'être pris. Terrible aveu de ce recruteur se croyant tout permis, dans une société où l'humain est soi disant mis sur le devant la scène (les plans contre les risques psychosociaux, les comités d'hygiène et de sécurité au travail) alors que les dépressions et mal-être au travail n'ont jamais été aussi nombreux.

Dans cette scène, le réalisateur Stéphane Brizé a filmé Vincent Lindon de profil, de telle sorte que l'on ne voit jamais ce recruteur. C'est comme si les rapports humains avaient disparu. On ne reçoit plus les gens. On parle à une personne par le biais d'un écran d'ordinateur. C'est un peu comme avec Facebook où les gens ne communiquent plus que par écran interposé.
S'il traite de la société du travail dans son ensemble, Stéphane Brizé n'a finalement pas changé. Il continue de décrire ce qui est essentiel dans notre société : l'homme.
Et il place l'un d'entre eux, un chômeur – constituant la fameuse armée de réserve selon Karl Marx – au coeur de son histoire. Thierry est tout à la fois le référent du réalisateur et le témoin d'un environnement social qui n'est pas franchement enviable.
Thierry représente un de ces laissés pour compte qui galère pour s'en sortir. Il a des difficultés financières ? Pas de problème, son banquier lui propose de vendre le seul bien qu'il possède : sa maison. Mais bien sûr. En plus de cela, Thierry doit nourrir sa famille et s'occuper de son fils handicapé, lequel souhaite faire des études. Pour tout cela, un revenu est plus que nécessaire.
C'est sans doute pour cette raison que Thierry accepte un emploi d'agent de sécurité. C'est tout l'objet de la deuxième partie du film. Et là non plus le spectateur ne va pas vraiment s'amuser. Le monde du travail, dans tout ce qu'il a de plus abject, est dénoncé.
Et pour ne pas desserrer l'étreinte sur le spectateur, Stéphane Brizé choisit de donner une progression implacable à son long métrage. Dans son nouveau travail, Thierry doit faire les chasses aux voleurs dans un hypermarché en scrutant des écrans d'ordinateur. Dans la première séquence où une personne est arrêtée, il dénonce un jeune homme orgueilleux, agressif, qui est fautif. Lors des scènes suivantes où des personnes sont auditionnées, on va clairement de mal en pis. Jusqu'à aboutir à la stupidité de licencier une hôtesse d'accueil parce qu'elle a profité de points de fidélité d'un client.
L'intérêt du film est évidemment de constater jusqu'où est prêt à aller Thierry pour s'en sortir ? Peut-il tout accepter d'un point de vue moral ? De manière plus générale, ce film met l'accent sur les nombreux Français qui ont du mal à joindre les deux bouts, vivant souvent dans la misère et dont certaines actions – vol de petites marchandises, récupération de bons d'achat – ne sont que le symbole de leur détresse. Peut-on vraiment les blâmer ?
Après le visionnage de La loi du marché, on a vraiment le sentiment de vivre dans une société implacable, qui broie l'être humain, comme s'il représentait peu de choses.
Au sein d'un quotidien grisâtre, notre personnage principal, connaît de rares moments de bonheur, des moments simples où l'on peut (un peu) respirer. Quand Thierry prend des cours de danse avec sa femme, on sent que c'est l'un des rares instants où il peut quitter son triste quotidien. Des moments chaleureux en famille qui sont trop rares.
Au final, La loi du marché est un film dur à regarder qui met l'accent sur notre société du travail dans ce qu'elle a de plus abject. Loin d'être misérabiliste, le réalisateur Stéphane Brizé décrit avec acuité cet environnement hostile.
Quelques mots sur l'acteur principal du film : Vincent Lindon est extraordinaire dans le rôle de cet homme fatigué, ne cherchant qu'à trouver un travail lui permettant de s'en sortir. L'acteur a totalement mérité le prix d'interprétation masculine reçu au festival de Cannes. Voilà une raison de plus de vous précipiter dans les salles obscures.

04.06.15

Permalien 08:34:17, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Après une pluie de météorites dans l’état du Wisconsin, des araignées géantes sèment la terreur. Considéré comme un classique de la science-fiction et un film culte pour des générations d’américains, "L’invasion des araignées géantes" ("The Giant Spider Invasion") était jusqu’ici resté inédit en DVD chez nous dans sa version intégrale. Préparez-vous à revivre une incroyable aventure aux frontières de l’horreur...

Mon avis :

De l'avis même de Bill Rebane, "L'invasion des araignées géantes" n'est pas un bon film. En cause, le budget microscopique alloué aux effets spéciaux, alors que pour bien faire la majeure partie de celui-ci aurait dû leur être consacré...

En effet, pour la réalisation de son deuxième long métrage en solo, Bill Rebane ("Monster A Go-Go", "Invasion from Inner Earth", "The Capture of Bigfoot") ne disposa que de 10 000 $ pour les effets spéciaux sur les 300 000 $ au total consacrés au film... C'est bien peu pour réaliser une araignée géante crédible et qui fasse son petit effet, et d'ailleurs on sera bien loin d'avoir droit à une invasion d’araignées géantes, puisqu'au final, on en verra qu'une seule!

Les autres araignées du film étant de simples mygales de taille tout à fait normale... Selon les dires de Bill Rebane, qui était également l'un des producteurs du film, celui-ci se heurta aux autres producteurs exécutifs du film, qui ne lui laissèrent pas les coudées franches. Il dut également faire avec un script incohérent et non finalisé au moment du tournage...

Enfin, le film fût tourné dans des délais très courts et les scènes en studio eurent lieu sur un plateau fort étroit où la chaleur cet été là était intenable. Mais bon, pas sûr dans tous les cas qu’on aurait eu le droit à un bon film! D’ailleurs ce bon vieux Bill n’est pas réputé pour ses chefs d’œuvres!

Ce qui n’arrange rien, les acteurs ne sont pas particulièrement bons et surtout ne se sont pas trop foulés, et les dialogues sont sans grand intérêt. Quant à l'araignée géante (construite avec le châssis d’une Coccinelle), elle donne l'impression (surtout lors de ses premières apparitions) d’être une peluche géante maladroitement articulée, mais apporte au final un côté fun et nanar pas désagréable.

Après tout, le principal est qu'on s’amuse, ce qui sera le cas tout particulièrement lors des apparitions du monstre. Parmi les scènes d’anthologie, on notera tout particulièrement celle où une araignée de taille « moyenne » sort du tiroir d’une commode et celle où le public d’un parc d’attractions fuit l’immense bête velue!

De toutes évidences, le budget du film a dû passer en fait dans les destructions d'habitations et de voitures, apportant certes un petit côté spectaculaire au film, mais dont l'effet sera tout de même amoindri par le manque de crédibilité de l'araignée venue de l’espace. Ah oui, car j’avais oublié de vous dire qu’il s’agit ici d’une invasion d’araignées extraterrestres arrivées dans une petite ville du Wisconsin par l’intermédiaire d’une météorite!

Parmi les acteurs, on remarquera principalement la présence au sein du film de Steve Brodie ("La griffe du passé", "Ouragan sur le Caine") dans le rôle du Dr. Vance, Barbara Hale ("Perry Mason", "Airport") dans celui du Dr. Jenny Langer et Alan Hale Jr. ("La patrouille de la violence", "Pendez-les haut et court") dans le rôle du Shérif, qui semblent là plus pour encaisser le chèque qu’autre chose...

En fait, à l'écran cela sera plus Leslie Parrish ("Missile to the Moon", "Un crime dans la tête", "Une vierge sur canapé") dans le rôle d'Ev et Robert Easton ("La kermesse de l'Ouest", "Working girl", "Le bazaar de l'épouvante") dans celui de Dan Kester que l'on remarquera, interprétant un couple de rednecks particulièrement convaincants. Étonnamment et même si les effets ne seront pas toujours terribles, le film nous réserve quelques moments gores assez amusants.

En définitive, les amateurs de séries B rigolotes et de nanars devraient aisément trouver leur compte dans cette « invasion d’araignées géantes », malgré ses innombrables défauts...

Après une première édition sortie chez Alexx Prod le 7 janvier 2014 à la qualité apparemment catastrophique et en version non complète, "L'invasion des araignées géantes" a été ensuite heureusement réédité chez Crocofilms Editions le 9 septembre 2014 dans une édition enfin digne de ce nom. Le film nous est proposé au format 1.33 4/3 avec version originale Dolby Digitale 2.0 mono sous-titrée en français. Au niveau des bonus, cette nouvelle édition nous gâte avec d'une part une interview du réalisateur Bill Rebane et la bande annonce du film et d'autre part le sympathique court métrage "À louer" avec Lorànt Deutsch où il est également question d'invasion d'araignées... Seul regret par rapport à l’ancienne édition, la disparition du doublage français, ce qui s’explique par le fait qu’il s’agisse d’une version plus longue inédite en France, mais rien n’empêchait de proposer ce doublage avec quelques passages en version originale sous-titrée...

Petit rappel des autres titres également sortis chez Crocofilms dans la collection "Les inédits du cinéma Bis": "Terreur extra-terrestre", "Hollywood Chainsaw Hookers", "Evil Toons", "Deep Blood" et "Le dernier dinosaure", plus récemment deux double programmes "Les mâchoires infernales" accompagné de "Secret Pulsion" et "Le monstre des Bermudes" accompagné d'une version rectifiée du film "Le dernier dinosaure"

03.06.15

Permalien 07:01:02, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Deux jeunes Français : André Cariou et Robert Tual s'engagent volontairement pour aller restaurer la paix et les valeurs de la France en Indochine au lendemain de la seconde guerre mondiale. Mais ils découvrent très vite sur place que le discours tenu par la France est mis à mal par une autre réalité : les revendications au droit des peuples à l'autodétermination, et la volonté d'indépendance des Vietnamiens.

Mon avis :

Tout comme la guerre d'Algérie, la guerre d'Indochine n'est pas un conflit souvent traité au cinéma, ni à la télévision d’ailleurs. Il faut dire aussi qu'il s'agit de deux conflits dont nous ne sommes pas particulièrement fiers et qui reste du coup un sujet quelque peu tabou...

Avec "Soldat Blanc", le réalisateur Erick Zonca ("La vie rêvée des anges", "Le petit voleur", "Julia") aborde le sujet de la guerre d'Indochine sous deux angles différents, celui du sergent André Cariou, interprété par Emile Berling ("L'heure d'été", "Un conte de Noël", "Le bruit des glaçons") et celui du sergent Robert Tual, joué par Abraham Belaga ("Mafiosa", "The Borgias", "De guerre lasse").

Cariou est un jeune sans expérience de la guerre, qui s'est engagé un peu sous un coup de tête et qui va rapidement s'apercevoir d'une part que la guerre, ce n'est pas fait pour lui et d'autre part que le gouvernement français leur a menti sur bien des points...

Tual, en revanche, est un ancien résistant, ayant déjà combattu dans le maquis. C'est un soldat « bête » et discipliné, pourtant une amitié va rapidement se créer entre les deux hommes, du moins jusqu’à ce que Cariou arrête de se voiler la face et bascule dans le camp adverse...

Erick Zonca nous offre ici un téléfilm de qualité, particulièrement bien filmé (Rien ne laisse entrevoir qu'il s'agisse d'une œuvre réalisée pour la télévision!), avec une belle photographie sublimant les magnifiques paysages vietnamiens et qui plus est, à l'interprétation dans l'ensemble tout à fait convaincante.

On sent que le réalisateur a bénéficié d'un budget relativement confortable, toutefois on remarquera quand même une incrustation un peu trop visible d’un des bateaux lors du débarquement dans le delta du Mékong... Un petit détail certes, mais un petit détail regrettable tout de même!

L'un des points forts du film, cela sera de ne pas prendre parti ni pour les uns, ni pour les autres, chacun étant montré à la fois de façon très humaine, mais également commettant des atrocités impardonnables... C’est là toute l’horreur de la guerre!

Même si le film sera parfois assez dur et assez réaliste, il ne tombera par contre jamais dans la surenchère, ce qui sera à mon avis plutôt une bonne chose.

Parmi le casting, on remarquera la présence étonnante du rappeur Kool Shen ("Old School", "La Beuze", "Abus de faiblesse"), du groupe Suprême NTM, totalement convaincant dans le rôle du colonel Damien.

Malgré une longueur certaine (Le film dure tout de même 2h25!) et un nombre de scènes d'action assez réduit, ce téléfilm se suit sans ennui grâce à un scénario assez prenant et bien construit, par contre, le film aurait gagné à ce que l’on s’attache un peu plus aux personnages au lieu de nous laisser simples spectateurs.

"Soldat Blanc" est donc plutôt dans l'ensemble une très bonne surprise pour un téléfilm et aurait même largement mérité une sortie en salle... C'est en tout cas le genre de films importants pour ne pas oublier et surtout pour en savoir plus sur un conflit qui nous a concerné directement et qui reste malgré tout très flou pour la plus part d'entre nous!

"Soldat Blanc" est sorti en DVD et Blu-ray le 11 février 2015 chez Koba Films. Le DVD nous propose le film au format 2.39:1 16/9ème compatible 4/3 avec piste audio française Dolby digital 2.0 alors que le Blu-ray est quant à lui au format 2.39:1 16/9ème avec une résolution de 1080i et contient également une piste audio française Dolby digital 2.0. Les bonus se composent d'un making of sur les effets spéciaux, d’une présentation du film réalisé par Canal + comprenant des interviews, des filmographies de Erick Zonca, Abraham Belaga, Emile Berling et Mike N'Guyen, des repères historiques sous forme de notes écrites et un espace découverte Koba Films proposant des bandes annonces de l'éditeur ("The Lost Battalion", "The Gang", "Fleming" et "Borderline"). Il est à noter enfin que l’éditeur propose des sous-titres pour sourds et malentendants.

Soldat blanc

Soldat blanc
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Soldat blanc (Blu-ray)

Soldat blanc (Blu-ray)
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02.06.15

Permalien 06:59:39, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Sir Charles Baskerville meurt dans des circonstances mystérieuses sur la lande sauvage qui entoure son manoir. Beaucoup de ses voisins disent qu’il aurait été tué par un chien démon, une malédiction qui pèse sur les Baskerville depuis des générations. Tout son héritage revient à Sir Henri Baskerville qui arrive du Canada un peu inquiet. L’héritier consulte aussitôt Sherlock Holmes...

Mon avis :

Parmi les œuvres de Sir Arthur Conan Doyle, "The Hound of the Baskervilles" est certainement la plus connue et a été maintes fois adaptée au cinéma et à la télévision. Au cinéma, l'adaptation en 1959 de Terence Fisher avec Peter Cushing et Christopher Lee est sans conteste la plus réussie, la Hammer nous offrant là une œuvre gothique profondément marquante par sa beauté visuelle et son côté assez angoissant rapprochant par moments le film des films d'horreur de la célèbre firme anglaise. A la télévision, la version de 1983, même si elle n'égalera pas la version de la Hammer, reste tout de même une très bonne adaptation de cette enquête de Sherlock Holmes...

Il faut dire que ce téléfilm bénéficie d'une très belle mise en scène de Douglas Hickox ("Théâtre de sang", "Brannigan", "L'Ultime Attaque"), comme on peut le constater dès la première scène avec des mouvements de caméra vraiment inspirés. Après la mort de Sir Charles Baskerville, on débarque tout naturellement au premier étage du 221B Baker Street, dans l'appartement de Mrs Hudson, où résident Sherlock Holmes et le Docteur Watson.

C'est ici Ian Richardson ("Brazil", "Le quatrième protocole", "Dark City", "From Hell"), qui incarne le rôle du célèbre détective privé, rôle qu'il tiendra à nouveau la même année dans "The Sign of Four", téléfilm cette fois réalisé par Desmond Davis.

Quant au Docteur Watson, il est interprété ici par Donald Churchill ("La victime", "La grande attaque du train d'or") et sera d'ailleurs à mon avis le point faible du film, car autant Ian Richardson est excellent, autant lui, sera quelque peu transparent! Les deux hommes incarnent là en tout cas, des personnages proches de l'idée que l'on peut se faire d'eux à la lecture des romans, contrairement aux personnages de Guy Ritchie!

L'ensemble du casting est autrement très bon avec notamment Denholm Elliott ("Les Aventuriers de l'arche perdue", "Un fauteuil pour deux", "Chambre avec vue") dans le rôle du Dr. Mortimer, Nicholas Clay ("L'ultime attaque", "Excalibur", "L'amant de lady Chatterley") dans le rôle de Jack Stapleton, Brian Blessed ("La vallée perdue", "Flash Gordon", "Les aventuriers du bout du monde", "Henry V") dans celui de Geoffrey Lyons ou encore Edward Judd ("Le jour où la terre prit feu", "Les premiers hommes dans la lune", "Les drakkars", "L'île de la terreur") dans celui de Barrymore.

Parmi le casting féminin, c'est surtout la très jolie Glynis Barber ("La terreur des morts-vivants", "La dépravée", "Dr. Jekyll et Mr. Hyde"), que l'on remarquera (Vous savez l'irrésistible Makepeace de "Mission casse-cou"! Oui, elle nous a tous fait fantasmer!).

Bien évidemment l'intrigue est connue, mais elle se suit toujours avec plaisir, surtout qu'on retrouve dans pas mal de scènes (principalement celles avec le chien) l'atmosphère gothique du film de Fisher, apportant un intérêt supplémentaire au film par l'angoisse qu'elle provoque. Enfin, même s'il s'agit d'un téléfilm, le film bénéficie d'une jolie photographie signée Ronnie Taylor ("Tommy", "Gandhi", "Cry Freedom", "Mélodie pour un meurtre") et de décors très soignés...

Cette adaptation de la plus célèbre enquête de Sherlock Holmes, même si ce ne sera pas la meilleure, vaut donc qu'on s'y attarde et merci à Rimini Editions d'enfin nous offrir la version originale!

Cette adaptation du téléfilm "Le chien des Baskerville" de Douglas Hickox avait déjà été éditée en DVD par Evidis en août 2006, malheureusement dans une édition ne comportant que la version française... Rimini Editions corrige le tir en rééditant le film le 5 mai 2015 dans une très jolie édition digipack slim avec un nouveau master haute définition et surtout cette fois la version originale. Le film nous est ici en effet proposé au format 1.77:1 16/9ème compatible 4/3 et pistes audio française Dolby Digitale 2.0 et anglaises Dolby Digitale 5.1 & 2.0 mono.

Le chien des Baskerville - Edition Evidis

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Le chien des Baskerville

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01.06.15

Permalien 18:59:51, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Paul et Sarah Harriman, un jeune couple américain, s’expatrient en Colombie avec leur petite fille, Hannah, afin de reprendre l’entreprise familiale dirigée par le père de Sarah. Ils s’installent à Santa Clara, une ville hantée par un passé très sanglant. Ils emménagent dans une grande maison en dehors de la ville. Mais très vite d’étranges phénomènes commencent à se produire dans leur nouvelle demeure...

Mon avis :

Présenté hors compétition lors du Festival du Film Fantastique de Gérardmer 2015, "Out of the Dark" réunit un casting assez intéressant pour un premier long métrage et ne pouvait donc qu'éveiller l'attention des amateurs de films de genre que nous sommes...

Pour son premier long métrage, le réalisateur espagnol Lluís Quílez, qui s'était fait remarquer par quelques courts métrages ayant raflés pas mal de prix lors de leurs tournées en festival et connu autrement pour avoir été réalisateur seconde équipe sur le très réussi "Insensibles" de Juan Carlos Medina, s'attaque à un film de genre dans la lignée de films espagnols comme "L'Orphelinat" ou "Mamá".

Dans "Out of the Dark", des fantômes d'enfants aux visages masqués par des rubans vont s'en prendre à Hannah, la fille de Paul et Sarah Harriman, un couple d'américains venus s'installer à Santa Clara en Colombie, dans le but de reprendre l'entreprise familiale jusque là dirigée par le père de la jeune femme...

Les films d'horreur mettant en scène des enfants diaboliques sont souvent efficaces et comme ici leur look est en plus assez réussi, on pouvait espérer que le film fasse son petit effet! Malheureusement, même si le réalisateur arrive à apporter une ambiance quelque peu angoissante à son thriller horrifique, tout sera ici beaucoup trop classique et prévisible pour captiver pleinement le spectateur qui finit d'ailleurs par être assez blasé de tous ces jump scares parfaitement inutiles. Et là, malheureusement, le film en regorge!

A aucun moment, le réalisateur n'arrivera à créer le moindre sentiment de peur et cela malgré de multiples petites tentatives! Mais il faut dire que le film se concentre autrement un peu trop sur toute son intrigue sociale et politique, dénonçant le rôle désastreux des entreprises américaines (occidentales en général...) sur la population et l'environnement des pays pauvres dans lesquels ils s'implantent et qu’ils exploitent... Apparemment cela a beaucoup motivé le jeune cinéaste, mais du coup, il en oublie peut-être quelque peu qu'il est censé nous filer les chocottes!

Le film bénéficie en tout cas d'un joli casting avec dans le rôle du couple d'américains, Scott Speedman ("Dark Blue", "Underworld", "The Strangers", "Captives"), le Michael de la saga "Underworld" et Julia Stiles ("Ennemis rapprochés", "10 bonnes raisons de te larguer", "La mémoire dans la peau", "Le cri du hibou", "Dexter"), l'agent de la CIA Nicky Parson dans la trilogie originale « Jason Bourne ». On remarquera enfin la présence de Stephen Rea ("The Crying Game", "Entretien avec un vampire", "V pour vendetta", "Sisters").

Malheureusement, un joli casting, cela ne suffit pas à faire un bon film! Et là, malgré le talent des acteurs, ils sembleront pour la plus part un peu à côté de la plaque et pas tout à fait impliqués par leur rôle...

Le film est autrement plutôt bien filmé, correctement mis en scène avec une photographie soignée et des décors parfaitement mis en valeur, le tout avec une musique plutôt pas mal signée Fernando Velázquez ("Les yeux de Julia", "Babycall", "Hercule"), à qui on doit notamment celle de "L'Orphelinat" et de "Mamá"... Tiens, quelle coïncidence! Comme c'est étrange! Mais au final, tout cela ne sauvera pas le film qui nous fera plus plonger dans l'ennui qu'autre chose...

Eh oui! Malgré un potentiel évident, ce "Out of the Dark" s'avère être malheureusement une déception! Ce n'est pas parce qu'on est espagnol qu'on réussit à faire un bon film d'horreur d'ambiance à tous les coups!

"Out of the Dark" sort en DVD, Blu-ray et VOD le 3 juin 2015 chez Wild Side Video. La version DVD nous proposera le film au format 2.40:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 5.1 et sous-titres français, alors que la version Blu-ray quant à elle contiendra le film au format 2.40:1 16/9ème avec une résolution de 1080 24p et des pistes audio française et anglaise dts-HD Master audio 5.1 et bien entendu des sous-titres français. Au niveau des bonus, communs aux deux éditions, ils se composent d'un Making of (13’) et de bandes annonces de l'éditeur avant le menu.

Out of the dark

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Out of the dark (Blu-ray)

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31.05.15

Permalien 06:05:49, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Ken et Ryu sont, sans le savoir, les derniers représentants du style de combat antique connu sous le nom « Ansatsuken » (poing assassin). Ils découvrent le passé mystérieux de leur maître, Gôken, et l’héritage tragique et sombre du style Ansatsuken. Leur destin peut-il être changé ? Ou l’histoire va-t-elle se répéter?...

Mon avis :

"Street Fighter" est sans conteste l'un des jeux vidéo de combat parmi les plus connus (avec "Mortal Combat" et "Tekken"), si ce n'est le plus connu! Le jeu existe depuis 1987 et avait connu jusque là deux adaptations cinématographiques, dont la plus populaire est bien sûr celle Steven E. de Souza avec Jean-Claude Van Damme et Kylie Minogue, sortie en 1994 et qui était loin d'être une réussite... Une deuxième adaptation live vit ensuite le jour en 2009, réalisée cette fois par Andrzej Bartkowiak et là encore, ce "Street Fighter : La légende de Chun-Li" est loin d'avoir fait l'unanimité auprès des aficionados du jeu vidéo... Trouveront-ils leur bonheur dans "Street Fighter : Assassin's Fist"? Peut-être...

Contrairement à ce que laisse sous-entendre cette sortie vidéo, "Street Fighter : Assassin's Fist" n'est pas à proprement parlé un long métrage. En fait, il s'agit à l'origine d'une web-série anglaise créée par Joey Ansah et Christian Howard, diffusée sur YouTube et Machinima depuis le 23 mai 2014 et remontée ici afin d'en constituer un film à part entière.

Au départ, il y a d'abord eu un court métrage, "Streetfighter: Legacy" réalisé également par Joey Ansah et par Owen Trevor où Christian Howard ("U.F.O.") jouait déjà Ken Masters, mais où Ryu était interprété par Jon Foo ("L'honneur du dragon", "Tekken"). Joey Ansah ("La vengeance dans la peau", "Blanche Neige et le chasseur", "U.F.O."), quant à lui, jouait déjà Akuma, mais n’apparaissait qu'au début du court dans des plans très furtifs...

Puis, il y eut donc cette web-série qui rencontra rapidement un certain succès notamment auprès des fans du jeu, qui trouvaient enfin en "Street Fighter : Assassin's Fist" une adaptation live qui rendait réellement hommage à leur jeu fétiche. Et c'est vrai que cela saute directement aux yeux! Les acteurs et notamment la coupe, quelque peu ridicule de Ken, rappellent vraiment le jeu, tout comme les chorégraphies des combats qui sont également très fidèles...

Le fait que cela soit à l'origine une web-série ne se ressent pas vraiment, car d'une part, c'est assez bien réalisé et qui plus est avec une photographie soignée et d'autre part, car il y a vraiment une continuité dans l'action. En fait, il y a seulement les coupures sur fonds noirs qui trahissent le fait qu'il s'agisse d'épisodes assemblés.

Les acteurs sont plutôt bons autrement, on pourra simplement regretter que la musculature de Mike Moh ("Supah Ninjas"), qui interprète ici Ryu, ne soit pas aussi impressionnante que celle de Christian Howard, de façon à coller au maximum au jeu...

On pourra par contre reprocher que l'action mette tout de même pas mal de temps à se mettre en place. Avant cela, on sera plus dans la phase initiatique, les deux combattants apprenant alors les techniques de leur maître, Gôken, joué par Akira Koieyama ("Rush", "47 Ronin") et ne combattront que pour s'entraîner, ce qui sera forcément un peu frustrant.

Le scénario est dans l'ensemble assez simple, mais tient correctement la route, en suivant donc d'une part la fin de l'apprentissage de Ken et Ryu par Gôken et d'autre part la jeunesse de Gôken et de son frère Gôki, par l'intermédiaire de flashbacks. Malgré le fait que cela soit une web-série, on a vraiment l'impression que cela a été fait avec pas mal de moyens, car cela fait au final vraiment pro, avec notamment des effets spéciaux et visuels très réussis, même s'il n'y a rien d'extraordinaire.

Par contre, cela traîne par moments quelque peu en longueur et certains passages auraient probablement mérité d’être raccourcis pour ce montage vidéo.

La fin est par contre réellement brutale! On espère un combat final, eh bien non! Cela sera pour la prochaine fois! Mais il est vrai qu'à la base, c'est une série et non un film... Pensez en revanche à aller jusqu’à la fin du générique, car une petite scène figure après celui-ci annonçant où se passeront les futurs épisodes!

Même si on restera quelque peu sur notre faim en raison de cette fin quelque peu abrupte, "Street Fighter : Assassin's Fist" reste dans l’ensemble, une agréable surprise qui devrait ravir enfin les fans du jeu...

"Street Fighter : Assassin's Fist" est sorti le 15 avril 2015 chez M6 Vidéo/Factoris Films en DVD, Blu-ray et VOD. L'édition DVD nous propose le film au format 2.35:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio anglaises et françaises Dolby Digital 5.1 et dts Digital Surround 5.1, alors que la version Blu-ray est elle au format 2.35:1 16/9ème avec une résolution de 1080p AVC et contient des pistes audio anglaises et françaises dts-HD Master audio 7.1. Les deux versions contiennent un DVD bonus comportant le commentaire audio en vo uniquement, plus une featurette sur les effets spéciaux (1’), des interviews (11’), une featurette sur la chorégraphie des combats (2’), un petit module intitulé "Dans le monde de..." (3’), des scènes coupées (11’) et un bêtisier (5’). On pourra en revanche regretter que l'éditeur n'ait pas inclus le court métrage original...

Street fighter : Assassin's fist - Version longue]

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Street Fighter : Assassin's Fist - Version longue (Blu-ray)

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30.05.15

Permalien 06:04:50, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Automne 1944. Si, en Europe, la Deuxième Guerre Mondiale tire sur sa fin, les combats restent violents, acharnés, les forces nazies résistant avec l’énergie du désespoir à l’offensive alliée. Plus que toute autre soldat américain, ceux de la 82e Aéroportées affrontent un ennemi déterminé, encore puissant. Isolés, coupés du reste de leur section après une erreur de commandement, ils tentent de s’arracher au piège dans lequel ils sont tombés...

Mon avis :

Après avoir été édité un peu partout à travers le monde et boudé par les éditeurs français, "La Croisée des chemins" sortait finalement en novembre 2010 chez Aventi sous son titre international, "The Cross Roads". Cette fois, c'est Rimini Editions qui ressort ce long métrage de guerre made in France, en DVD bien entendu, mais surtout en Blu-ray, sous le titre "Enfer 44"... J’imagine que vous allez vous dire que cela sent un peu l'arnaque tout ça! Eh bien non! Car ce n'est pas tout à fait le même film que nous découvrons ici...

En effet, la version présentée ici sous le titre "Enfer 44" présente un tout nouveau montage avec des passages, voir des scènes complètes, qui ont été enlevés ou rajoutés, les effets visuels ont été refaits, le traitement de l'image est totalement différent et enfin la bande son et la BO ont été entièrement retravaillées avec un mix 5.1.

Cela se constate d’ailleurs dès la première scène, puisque la scène se déroulant dans l'Utah qui ouvrait l’ancien montage, et qui à mon avis était d’une part complètement inutile et d’autre part assez mal jouée, a été judicieusement supprimée. Le film rentre donc directement dans le vif du sujet avec une scène de guerre particulièrement efficace.

C’est d’ailleurs ce qui faisait la grande force de ce premier long-métrage de David Aboucaya ("Chronique d’un affranchi", "Dead Line"), celles-ci étant en effet très bien réalisées et assez impressionnantes, malgré le fait que le réalisateur ait eu à sa disposition des moyens très limités.

En effet, ce premier film a été réalisé, tout comme ses deux autres longs, en totale indépendance et avec un budget hyper modeste. Ce qui sous-entend d’ailleurs que le réalisateur a dû faire beaucoup de choses tout seul ... Ainsi, celui-ci tient ici également le rôle de producteur, scénariste, monteur, compositeur et même acteur! Et il faut avouer que le bonhomme s’en sort vachement bien, même lorsqu’il se retrouve devant la caméra, puisque celui-ci s’avère être plutôt bon comédien! Physiquement il a d’ailleurs une petite ressemblance avec un certain Clint Eastwood, ce qui ne devrait pas déplaire à ces dames...

Autrement, le film impressionne également par la crédibilité apportée par les costumes, véhicules, accessoires etc..., ce qui a certainement dû demander beaucoup de recherches et d’investissements personnels de la part du réalisateur. En fait, le principal point où le film manquera de crédibilité, c’est par rapport au fait que les acteurs s’expriment en français, alors qu’ici ils incarnent des soldats américains...

On retrouve ici toute la fine équipe ayant suivi le réalisateur dans ses différents projets, avec dans le rôle principal, bien entendu, Manuel Gonçalves ("Chronique d’un affranchi ", "Dead Line", "Overcast"), son ami de longue date incarnant ici le sergent Pallumbo, un sous-officier ayant l’expérience du terrain, mais aussi Pierre Loussier ("Chronique d’un affranchi ") en officier peu expérimenté, Lucas Pedroni en infirmier un peu poltron, Natale Naccari, Christian Perrette, Jean-Pierre Ferri, Alain Marseglia ou encore sa compagne dans la vie, Marie-Line Royer... Car oui, les films de David Aboucaya, c’est avant tout une histoire de famille et d’amitiés!

Contrairement à la plus part des films de guerre français qui se placent du côté français, David Aboucaya a lui décidé de situer ses personnages du côté des américains pour pouvoir rendre pleinement hommage à nos alliés tant critiqués depuis quelques années, comme si nous avions en quelque sorte oublié ce que ce peuple a fait pour nous.

Le réalisateur varois va d’ailleurs persister dans cette voix puisque après un film de gangsters et un film de zombies, il reviendra l'année prochaine au film de guerre avec "Winter War", où cette fois ses protagonistes feront partis d’une unité française de chasseurs parachutistes ayant combattue auprès de divisions américaines lors de la campagne d’Alsace de janvier 1945...

Alors, vous l’aurez compris, même si vous possédez déjà "The Cross Roads" en DVD, l’achat de celui d’"Enfer 44" ou mieux encore du Blu-ray (Tant qu’à faire !), s’avère être totalement indispensable, car avec cette nouvelle version, le réalisateur a su rendre son film encore plus efficace et gommer pas mal de petits défauts... En attendant son prochain film, vivement la nouvelle version de "Chronique d’un affranchi", qui devrait reprendre pour l'occasion son titre original, "Last Blues" !

"Enfer 44" est en sorti le 21 avril 2015 chez Rimini Editions en DVD et Blu-ray. Le DVD nous propose de découvrir cette nouvelle version du film au format 2.35 16/9ème compatible 4/3 avec au choix des pistes audio française Dolby Digital 5.1 & 2.0, alors que la version Blu-ray est elle au format 2.35 16/9ème avec une résolution de 1080p et une piste audio française dts-HD Master audio 5.1. Au niveau des bonus, on retrouve le making of d'une durée d'une heure et onze minutes déjà présent sur le DVD d'Aventi, mais on y gagne surtout enfin le très sympathique court métrage de guerre "Red Snow " d'une durée de 15 minutes, également réalisé par David Aboucaya avec les mêmes acteurs et pour finir la bande annonce du film.

Enfer 44 (Blu-ray)

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29.05.15

Permalien 06:55:40, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Italie. 1944. Un commando spécial de soldats américains est formé pour mettre la main sur des plans ennemis. Dirigée par le lieutenant Hoffmann, la troupe doit investir une villa qui sert de QG aux Nazis. Ils vont devoir faire face au colonel Mueller, officier SS d’une cruauté glaciale.

Mon avis :

En ce mois de juin 2015, Artus films inaugure une nouvelle collection consacrée cette fois aux films de guerre italiens, avec pour commencer deux films mettant en scène le tyrannique Klaus Kinski aux côtés de deux autres stars du western spaghetti, George Hilton d'une part dans "Deux salopards en enfer" et Gianni Garko d'autre part dans "Cinq pour l'enfer", deux films sortis en 1969...

Bien entendu, même si l'Italie était du côté allemand durant la seconde guerre mondiale, ce film de Gianfranco Parolini ("Les trois fantastiques supermen", "Sartana", "Sabata", "Trinita, nous voilà!") se passant durant ce conflit, se place résolument du côté américain comme la plus part des films du même genre d’ailleurs.

On a ici affaire à du pur cinéma Bis! C’est avant tout un divertissement à ne surtout pas prendre au sérieux. Il y a de l'action quasi non-stop! Ça tire dans tous les sens! Il y a des explosions, en veux-tu en voilà! Le film mêle aussi bien scènes de cruauté et scènes tirant vers la comédie! Cela distribue des baffes, coups de poings et autres coups de tatanes façon Terence Hill et Bud Spencer, avec bien entendu les bruitages qui vont avec... Et il y a naturellement des jolies filles!

Du moins au moins une, incarnée dans le film par la charmante Margaret Lee ("Le soleil des voyous", "Coplan sauve sa peau", "Liz et Helen", "Venus in Furs", "La Clinique Sanglante"), actrice anglaise ayant souvent joué d’ailleurs avec Klaus Kinski ("El Chuncho", "Chacun pour soi", "Le Grand Silence", "Aguirre, la colère de Dieu", "Nosferatu, fantôme de la nuit", "Venin", "Fou à tuer"), qui tient ici le rôle du colonel Hans Mueller, un officier SS réputé pour sa cruauté...

Face à lui, on trouvera un commando spécial, formé par le lieutenant Glenn Hoffmann, interprété par l'excellent Gianni Garko ("Les colts de la violence", "Le temps des vautours", "Bonnes funérailles, amis, Sartana paiera", "L'emmurée vivante", "Apocalypse dans l’océan rouge"), ayant pour accomplir sa mission rassemblé une équipe atypique constitué d'acrobates, bodybuilders etc...

Aldo Canti ("Les trois fantastiques supermen", "Sabata"), acrobate qui sera assassiné en 1990 par la mafia, Salvatore Borghese ("Adios Sabata", "Big Racket", "Pair et impair"), Samson Burke (La vengeance d'Ursus", "The Three Stooges Meet Hercules", "Totò contro Maciste"), bodybuilder ayant aussi bien incarné Hercule que Maciste et Luciano Rossi ("Django arrive, préparez vos cercueils", "La mort caresse à minuit", "La guerre des gangs"), formeront ainsi les équipiers de Gianni Garko pour cette mission suicide. Un véritable casting de gueules comme on aime en voir au cinéma et tout particulièrement dans ce type de films!

Le film est dans l'ensemble très correctement réalisé et bénéficie même d'une excellente musique signée Elsio Mancuso ("La horde des salopards", "Le fossoyeur", "Le manoir de la terreur"), tendant tantôt vers le western spaghetti (...auquel le film fait souvent penser!), tantôt vers la comédie (donnant alors l'impression de voir un épisode de « La Septième Compagnie »!).

Quant au scénario écrit par Sergio Garrone ("Killer Kid", "La horde des salopards", "Horreurs nazies"), il est certes assez simple, mais réserve tout de même quelques surprises faisant de ce film, un divertissement pas aussi léger qu'il pouvait paraître de prime abord...

"Cinq pour l'enfer" est au final une petite série B fort sympathique, qui devrait à mon avis ravir plus les amateurs de cinéma Bis que les vrais amateurs de films de guerre...

"Cinq pour l'enfer" sort en DVD le 2 juin 2015 chez Artus Films dans une édition comprenant le film au format 2.35:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio italienne et française Dolby Digital 2.0 mono et sous-titres français optionnels. Côté bonus, on a le droit à une présentation du film par le dessinateur de BD Curd Ridel, intitulée "Le commando des spécialistes", à un diaporama d'affiches et de photos et aux bandes-annonces des films de la collection dont celle du film en version française, italienne et américaine.

Cinq pour l'enfer

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28.05.15

Permalien 06:54:43, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Inspiré d’une histoire vraie, Foxcatcher raconte l’histoire tragique et fascinante de la relation improbable entre un milliardaire excentrique et deux champions de lutte. Lorsque le médaillé d’or olympique Mark Schultz est invité par le riche héritier John du Pont à emménager dans sa magnifique propriété familiale pour aider à mettre en place un camp d’entraînement haut de gamme, dans l’optique des JO de Séoul de 1988, Schultz saute sur l’occasion : il espère pouvoir concentrer toute son attention sur son entraînement et ne plus souffrir d’être constamment éclipsé par son frère, Dave. Obnubilé par d’obscurs besoins, du Pont entend bien profiter de son soutien à Schultz et de son opportunité de « coacher » des lutteurs de réputation mondiale pour obtenir - enfin - le respect de ses pairs et, surtout, de sa mère qui le juge très durement. Flatté d’être l’objet de tant d’attentions de la part de du Pont, et ébloui par l’opulence de son monde, Mark voit chez son bienfaiteur un père de substitution, dont il recherche constamment l’approbation. S’il se montre d’abord encourageant, du Pont, profondément cyclothymique, change d’attitude et pousse Mark à adopter des habitudes malsaines qui risquent de nuire à son entraînement. Le comportement excentrique du milliardaire et son goût pour la manipulation ne tardent pas à entamer la confiance en soi du sportif, déjà fragile. Entretemps, du Pont s’intéresse de plus en plus à Dave, qui dégage une assurance dont manquent lui et Mark, et il est bien conscient qu’il s’agit d’une qualité que même sa fortune ne saurait acheter. Entre la paranoïa croissante de du Pont et son éloignement des deux frères, les trois hommes semblent se précipiter vers une fin tragique que personne n’aurait pu prévoir...

Mon avis :

Même si c'est un sport souvent pratiqué au collège, la lutte demeure un sport peu populaire, que ce soit chez nous ou aux États-Unis d'ailleurs... On peut donc s'étonner que le réalisateur Bennett Miller ("Truman Capote", "Le stratège") ait décidé de consacrer un long métrage à ce sport, qui a priori risquait de ne pas attirer les foules... Mais il est vrai aussi que "Foxcatcher" n'est pas uniquement un film sur la lutte, puisqu'il relate également un fait divers tragique survenu peu après les J.O. de Séoul...

Bennett Miller mit plusieurs années à ce que ce projet, qui lui fût au départ proposé par les producteurs exécutifs Michael Coleman et Tom Heller ("127 heures", "Mud - Sur les rives du Mississippi"), se fasse, mais cela en valait de toutes évidences la peine, puisque le film reçut quelques prix prestigieux, dont celui de la mise en scène au festival de Cannes 2014 et de plus le film remporta un petit succès en salle malgré une exploitation assez limitée.

Le film s'inspire de la relation très particulière qui unifia John Eleuthère du Pont, riche héritier de la famille Dupont de Nemours, passionné de lutte, et deux médaillés d'or aux jeux olympiques d'été de 1984 de Los Angeles, Dave et Mark Schultz. En effet, le millionnaire réussit à convaincre tout d'abord Mark, puis Dave, de rejoindre son camp d’entraînement privé situé dans son immense propriété, afin de faire parti de la « Team Foxcatcher » dont il était le coach, dans le but de remporter la médaille d’or aux jeux de Séoul de 1988...

C'est ici un Steve Carell ("Bruce tout-puissant", "40 ans, toujours puceau", "Little Miss Sunshine", "Max la menace") totalement transformé (son maquillage nécessitait au minimum deux heures par jour!), qui incarne l'excentrique et inquiétant héritier, un personnage complètement narcissique souffrant d'un réel besoin de reconnaissance, notamment de la part de sa mère.

Quant aux frères Schultz, Mark et Dave, ils sont respectivement interprétés par Channing Tatum ("Public Enemies", "G.I. Joe - Le réveil du Cobra", "White House Down") et un Mark Ruffalo ("Collatéral", "Zodiac", "Shutter Island", "Avengers"), également méconnaissable, incarnant de façon très convaincantes ces deux athlètes de haut niveau. D'ailleurs les deux acteurs durent s'entraîner de façon très intensive pour être le plus crédible possible.

La crédibilité du métrage sera également apportée par le fait que les véritables Nancy et Mark Schultz aient été consultés (Mark Schultz tiendra d'ailleurs un petit rôle dans le film...), de même que certains lutteurs et personnes ayant vécus les évènements relatés dans le film. Le jeu des trois acteurs principaux et tout particulièrement de Steve Carell, habitué pourtant aux rôles comiques, est absolument remarquable et fait que l'on rentre totalement dans le film, par ailleurs parfaitement réalisé.

Si j'avais par contre un reproche à faire au film, c'est sa fin un peu bâclée! En effet, le drame que l'on découvre à la fin se passe huit ans après Séoul et ça, on ne le comprend pas! On a en fait le sentiment que quelques mois se sont passés et non des années, du coup, lorsqu’on le sait, cela change pas mal l'interprétation que l'on a pu se faire des évènements... Sont-ils liés à ceux de 1988 ou pas? On n’en sait finalement rien!

Malgré cette fin quelque peu confuse et trop vite expédiée, "Foxcatcher" reste un drame poignant, magnifiquement interprété et réalisé, valant largement qu’on s’y attarde...

"Foxcatcher" est sorti le 20 mai 2015 chez TF1 Vidéo en DVD et Blu-ray. Le DVD nous propose le film au format 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 5.1 et 2.0, alors que le Blu-ray est au format 1.85:1 16/9ème avec une résolution 11080p AVC et des pistes audio française et anglaise dts-HD Master Audio 5.1. Les bonus, communs aux deux éditions, se composent d'un intéressant making of (16'24") où l'on peut voir notamment l'implication des vrais Nancy et Mark Schultz et de quelques scènes coupées (5'17"). Il est à noter enfin que ces éditions contiennent des sous-titres pour sourds et malentendants.

Foxcatcher

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Foxcatcher (Blu-ray)

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27.05.15

Permalien 06:53:38, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Un requin-pieuvre a été créé par la marine américaine, mais quand ses implants de contrôle sont endommagés lors d’une expérience au large des côtes mexicaines, la bête s’échappe pour goûter la cuisine locale : filles en bikini et jet-skieurs... Face à la terreur des océans désormais hors de contrôle et apparemment invincible, un groupe hétéroclite va se réunir pour arrêter la bête.

Mon avis :

Vous avez passé une mauvaise journée et vous avez besoin de vous vider la tête? Pas de panique! Roger Corman est là pour vous sauver! Grâce à "Sharktopus" et sa créature mi-requin, mi-pieuvre, vous pourrez assurément passer un agréable moment sans que votre cerveau soit le moindre instant sollicité! C'est pas cool ça?

S11 est une créature hybride créée par le professeur Nathan Sands et sa fille Nicole, pour l'US Navy, seulement voilà le monstre, croisement entre un requin et une pieuvre, au départ sous contrôle, va malencontreusement percuter un bateau, détruisant au passage le boîtier le télécommandant.

La bête va alors devenir incontrôlable et s'attaquer aux pauvres touristes croisant son chemin... Mais heureusement nos deux chercheurs vont réussir à convaincre Andy Flynn, un chasseur expert en requin, encore boutonneux (Je ne vous dis pas la crédibilité!), de leur venir en aide!

Bon que dire de ce nanar intersidéral, sinon que c'est nul au possible, avec des acteurs pour la plus part très mauvais, des effets spéciaux au rabais, le tout avec un scénario, signé Mike MacLean ("Dinocroc vs. Supergator", "L'Attaque de la Pom-Pom Girl Géante", "Piraconda"), on ne peut plus prévisible (Croyez-le ou pas, j'arrivais à anticiper avec précision certaines répliques du film!)...

Par contre et c'est là tout l'intérêt du film, on se marre bien! C'est fun, cela ne se prend aucunement au sérieux, il y a de jolies filles en bikini, du sang et en plus quelques idées bien délirantes! Que demander de plus?

On profitera également des beaux paysages de Puerto Vallarta, ce qui est plutôt sympathique et c'est également avec plaisir que l'on reverra le mythique Queen Mary, célèbre paquebot, qui servit notamment au tournage de "S.O.S. Titanic", devenu depuis quelques années un hôtel-restaurant basé à Long Beach en Californie.

Niveau casting, seul Eric Roberts ("Runaway Train", "Sang chaud pour meurtre de sang-froid", "Disjoncté", "La Cucaracha", "The Dark Knight"), le frère de Julia Roberts, est véritablement connu, mais on remarquera tout de même également la présence du producteur du film, Roger Corman ("Un baquet de sang", "La chute de la maison Usher", "La petite boutique des horreurs", "L'enterré vivant"), dans un petit rôle assez savoureux.

La mise en scène de Declan O'Brien ("Détour mortel 3", "Une virée en enfer 3"), réalisateur des opus 3, 4 et 5 de la saga horrifique "Détour mortel", est très correcte, mais n'a rien d'originale. C'est un téléfilm (diffusé pour la première fois en 2010 sur Syfy) et cela se ressent assez nettement!

Les effets spéciaux numériques de Dilated Pixels sont dans l'ensemble assez cheap, mais cela contribue au côté fun du film. On notera enfin la présence d'un cri Wilhelm (effet sonore clin d’œil utilisé dans de nombreux films) lorsque le monstre dévore le second jeune homme jouant au ballon sur la plage.

Bon, normalement, si vous avez aimé un film comme "Sharknado", vous devriez apprécier ce "Sharktopus", même si celui-ci ne va pas aussi loin que le film d’Anthony C. Ferrante dans le délire!

"Sharktopus" sort en coffret DVD le 2 juin 2015 chez Program Store, accompagné de sa suite, "Sharktopus vs. Pteracuda". Le film nous est proposé au format 1.77:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 2.0 et sous-titres français optionnels.

Avec Roger Corman, un sou est un sou!

Sharktopus + Sharktopus vs. Pteracuda

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26.05.15

Permalien 13:53:12, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Une gouvernante et un chauffeur mettent au point un plan machiavélique pour enlever le fils des riches propriétaires pour lesquels ils travaillent. L'opération va s'avérer plus difficile que prévue, le petit Philip venant en effet d'acquérir un mamba noir, le serpent le plus dangereux au monde, après une erreur de livraison. Celui-ci va rapidement se retrouver en toute liberté dans la maison...

Mon avis :

La sublime affiche française de "Venin" signée Michel Landi m'a longtemps fait fantasmer lorsque j'étais gamin. Je collectionnais d'ailleurs ses magnifiques affiches en cartes postales... C'était une autre époque! Eh oui... Y a-t-il encore des mômes de nos jours qui collectionnent les cartes postales d'affiches de films? Sincèrement, j'en doute! En tout cas, on ne peut que regretter que Sidonis Calysta qui édite le film en DVD n'ait pas réutilisé celle-ci pour sa jaquette, car ça aurait eu franchement de la gueule...

A l'origine, c'est Tobe Hooper ("Massacre à la tronçonneuse", "Poltergeist", "Lifeforce") qui devait réaliser "Venin", mais celui-ci quitta le tournage au bout de quelques jours. C'est alors Piers Haggard ("La nuit des maléfices", "The Quatermass Conclusion", "Le complot diabolique du docteur Fu Manchu") qui reprit le flambeau au pied levé et on imagine fort bien que la tâche n'a pas dû être aisée, car il y avait tout de même sur le tournage deux monstres sacrés réputés pour leur côté caractériel...

Gérer Klaus Kinski ("El Chuncho", "Coplan sauve sa peau", "Chacun pour soi", "Le Grand Silence", "Venus in Furs", "La Clinique sanglante", "Aguirre, la colère de Dieu") et ses crises d'hystérie et en même temps Oliver Reed ("Oliver!", "Les Diables", "Dix petits nègres", "Chromosome 3", "Gladiator") au caractère bien trempé également et assez porté sur la boisson, il devait y avoir de quoi s'arracher les cheveux!

Rajouté à cela, la présence d'un mamba noir sur le plateau, serpent réputé pour sa taille et surtout pour sa rapidité et dont le venin est bien évidemment, qui plus est, mortel (nécessitant donc forcément une équipe de spécialistes) et vous aurez une petite idée des difficultés rencontrées par le pauvre réalisateur... Pourtant, celui-ci va très correctement s'en sortir, nous offrant un thriller atypique par son mélange de genres, mêlant à la fois film de prise d'otages et film d'angoisse.

Le film, qui s'inspire au départ de "Des serpents sur vos têtes", un roman d’Alan Scholefield datant de 1977, se passe à Londres, où un jeune garçon, issu d'une famille fortunée et passionné d'animaux, se voit remettre par erreur un mamba noir au lieu du serpent domestique qu'il était censé recevoir et manque de bol total, pendant ce temps ses domestiques organisent son enlèvement dans le but d'obtenir bien évidemment une forte rançon de la part de ses parents, alors en voyage à l'étranger... Eh oui, un véritable chat noir ce môme! Ah oui, car c'est vrai, j'oubliais de vous préciser qu’en plus, il souffre d'asthme!

Enfin, seulement voilà, en raison justement de la présence de ce « vilain » serpent qui va arriver comme un cheveu sur la soupe, les choses ne vont pas vraiment se passer comme prévues pour nos kidnappeurs! Ainsi, après avoir fait une première victime, le mamba noir (...qui, au cas où vous ne le sauriez pas, n’est pas noir! Car cette espèce doit son nom à l’intérieur de sa bouche, qui elle, est de couleur noire!) va trouver refuge dans les conduits d'aération de la maison, se déplaçant dans la demeure un peu comme un certain Klaus Kinski dans "Fou à tuer" (Oui, je sais, le parallèle est un peu particulier!), faisant régner la terreur en attaquant par surprise ses occupants, déjà bien sous tension...

Même si le film ne virera jamais vers l'horreur, contrairement à ce qu'on aurait pu imaginer, le réalisateur arrive tout de même à créer une ambiance angoissante assez réussie et à instaurer un réel suspens.

Évidemment, le casting du film sera l'un de ses atouts principaux, avec donc, en plus des deux stars précédemment citées, Sarah Miles ("The Servant", "Ces merveilleux fous volants dans leurs drôles de machines", "Blow Up", "La fille de Ryan") dans le rôle du docteur Marion Stowe, spécialiste en toxicologie et Susan George ("Les chiens de paille", "Larry le dingue, Mary la garce", "La maison des spectres") dans celui de Louise Andrews, la gouvernante de la maison (pour ce qui est du casting féminin) et Sterling Hayden ("Prince Vaillant", "Johnny Guitare", "L'ultime razzia" "Le parrain") dans le rôle du grand-père et Nicol Williamson ("Excalibur", "La veuve noire", "L'exorciste: la suite", "Spawn") dans le rôle de l'inspecteur William Bulloch (pour le casting masculin!).

Étonnamment, le jeu de Klaus Kinski sera ici assez sobre, à part lors de la scène finale, une très belle scène filmée en partie au ralenti, sur une excellente musique signée Michael Kamen ("Highlander", "L'arme fatale", "Piège de cristal"), où l'acteur s’avère une nouvelle fois remarquable...


Malgré un scénario quelque peu tiré par les cheveux, "Venin" reste un thriller très plaisant à regarder et ayant plutôt bien vieilli, avec qui plus est, un casting qui attirera forcément le cinéphile averti.

"Venin" sort en DVD le 2 juin 2015 chez Sidonis Calysta, dans une édition proposant le film au format 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 2.0. Les bonus se composeront d'une galerie photos et de la bande annonce.

Venin (Venom - 1981)

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22.05.15

Permalien 06:44:40, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Paris, dans les années 70. La belle Nana veut devenir riche et célèbre. Elle commence par travailler comme mannequin pour un photographe. Peu farouche, Nana séduit les hommes aussi bien que les femmes et utilise l’influence de ses amants pour progresser dans la société. Nana devient peu à peu une des femmes les plus en vue de la capitale mais, peu à peu, son petit jeu se retourne contre elle.

Mon avis :

Grâce au cinéma érotique, parfois vous pouvez réviser vos classiques... C'est le cas avec "Nana", connu également sous le titre "La Poupée d'amour", œuvre cinématographique de Mac Ahlberg, complètement fidèle au roman d'Émile Zola. Nan, je déconne!!! Avouez que vous avez fait de gros yeux?

Bien évidemment, vous l'aurez compris, l'adaptation sera quand même assez libre, mais pas si éloignée que ça de l’œuvre originale! Du moins, pas autant que l'on aurait pu l'imaginer! Pour ses films érotiques, Mac Ahlberg ("Le tour du monde de Fanny Hill", "Flossie", "Justine & Juliette", "Bel-Ami - L'emprise des caresses", "Molly, l'ingénue perverse") a souvent adapté à sa manière des classiques de la littérature, s'inspirant aussi bien du Marquis de Sade que de Guy de Maupassant.

Ici, cela sera donc Émile Zola et comme dans le roman original, l'héroïne, interprétée par Anna Gaël ("Benjamin ou Les mémoires d'un puceau", "Le démoniaque", "Thérèse et Isabelle", "Dracula père et fils"), sera présentée dès le départ comme une « pute », alors qu'elle évoluera pourtant comme danseuse dans un cabaret (Dans le roman, Nana commençait, elle, son ascension grâce au rôle de Vénus qu'elle tenait dans un théâtre parisien)...

On va alors donc suivre son ascension sociale, où naturellement elle se servira de ses charmes pour profiter de ses riches amants et arriver à ses fins, devenant un modèle de charme reconnue, puis une actrice. Parmi ses amants, certains ne seront évidemment pas dupes de la personnalité hypocrite et intéressée de la jeune femme, alors que d'autres sombreront à cause d'elle, allant jusqu'à se suicider ou à être ruinés.

Ainsi, comme dans le roman, on n'éprouvera aucune réelle forme d'empathie pour la jeune femme, même lorsqu'elle tombera amoureuse de l'un de ses amants qui la battra, la trompera évidemment et la mettra au final à la porte (comme dans le roman avec Fontan!).

Bien entendu, physiquement on ne sera pas insensible à ses charmes... Par contre, dans l’ensemble, le réalisateur ne nous les dévoilera que très peu, de façon assez chaste même, nous offrant au final une œuvre érotique très soft, en dehors d'une scène aux alentours des quarante minutes du film, à la limite de la pornographie, où Nana caresse le sexe de son partenaire en gros plan!

On aura le droit également à une scène saphique très sensuelle lorsque Nana se consolera dans les bras de Tina, jouée par la très jolie Gillian Hills ("Les liaisons dangereuses", "Blow Up", "Orange mécanique", "Les démons de l'esprit"), chanteuse yé-yé du début des années 60 découverte par Eddie Barclay et ayant notamment chanté avec Henri Salvador, Serge Gainsbourg et Eddy Mitchell et ses « Chaussettes Noires ».

Là encore, le film entretient une certaine similitude avec l’œuvre de Zola, puisque Nana avait une relation avec Satin, une autre prostituée! Contrairement à la plus part de ses autres films, ici Mac Ahlberg ne nous livrera aucunement une œuvre comique, bien au contraire...

Malgré le fait qu'il soit essentiellement connu en tant que directeur de la photographie, ce n'est pas lui qui sera ici chef opérateur, mais Andréas Winding ("Une ravissante idiote", "Playtime", "La prisonnière", "Le passager de la pluie", "La scoumoune"), dont la photographie mettra parfaitement en valeur les décors et les couleurs très pop art du film. D'ailleurs ce style très fin des années 60 apportera un vrai charme au film augmenté par la musique très psyché de l'époque.

Même si on pourra déplorer qu'il soit un peu trop soft dans l’ensemble, "Nana" demeure un film très plaisant à voir et beaucoup plus profond qu'il n'y paraît au premier abord...

"Nana, poupée d'amour" est sorti en DVD le 2 mars 2015 chez Bach Films dans une édition proposant le film au format 1.85:1 16/9ème compatible avec piste audio anglaise en Dolby Digital 2.0 mono avec sous-titres français imposés. Au niveau des bonus, on a le droit à une présentation très instructive du réalisateur et du cinéma scandinave érotique en général, intitulée "Mac Ahlberg et le cinéma érotique scandinave" par Philippe Chouvel et Christian Valor de l’excellent site Psychovision (7'08") et à 7 bandes annonces des films de la collection.




Fnac à 17.39€
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21.05.15

Permalien 08:43:51, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Paris, Le Trocadéro. Math, Marie, Pacman, JP, Guillaume et Toff se retrouvent tous les jours au Dôme, derrière le Palais de Tokyo. C’est là où ils font du skate, s’amusent et se défoncent, à deux pas du monde confiné des arts qu’ils côtoient sans le connaître. Certains sont inséparables, liés par des vies de famille compliquées. Ils vivent l’instant, c’est l’attrait de l’argent facile, la drague anonyme sur Internet, les soirées trash « youth, sex, drugs & rock’n’roll ». Toff filme tout et tout le temps.

Mon avis :

A l’occasion d’une rétrospective consacrée à l’œuvre photographique et cinématographique de Larry Clark, ayant eu lieu au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris en octobre 2010 et ayant bien entendu créée une polémique, celui-ci découvrit non loin de là le parvis du Palais de Tokyo sur lequel de nombreux skateurs parisiens ont l’habitude de se retrouver. L'idée de faire un film sur la jeunesse française refit alors surface, lui qui l'avait déjà envisagé à Cannes lors de sa venue pour la sortie de "Kids"...

Le controversé photographe, cinéaste et directeur de la photographie Larry Clark ("Another Day in Paradise", "Bully", Ken Park", "Wassup Rockers") est connu pour ses films consacrés à la jeunesse, des films souvent très borderline où il montre notamment la sexualité de ces jeunes de façon très crue et la plus part du temps de façon très explicite.

Avec "The Smell of Us", rien n’a changé, le réalisateur, âgé pourtant maintenant de plus de 70 ans, semble toujours autant fasciné par cette jeunesse qu’il n’aurait probablement jamais voulu quitter. Mais bien évidemment, plus il vieillit, plus cela choque! Difficile en effet de ne pas penser qu’il y a derrière tout ça un petit côté pédophile, même s’il ne filme bien entendu que de jeunes adultes ou des adolescents (Pas dans des situations érotiques, je vous rassure!) et bien heureusement aucun enfant...

Il y a tout de même un côté assez malsain, qui jusque-là ne m’avait pas trop gêné dans ses précédents films, mais qui là, m’a tout de même un peu dérangé, même si le cinéaste veut ici également montrer une jeunesse abusée par les personnes âgées, comme si d'ailleurs il cherchait à s'autocritiquer... Mais après tout ce n’est pas pire que de montrer de jeunes « adultes » de 18 ans (faisant parfois beaucoup moins physiquement) dans des films pornographiques! Et puis le but du réalisateur a toujours été également de choquer et en cela, c’est parfaitement réussi!

Par contre, il semble évident que les adolescents de Larry Clark ne ressemblent pas exactement à ceux que l’on croise habituellement dans la rue. Dans ses précédents films, on pouvait encore se dire que la jeunesse américaine était ainsi, probablement par méconnaissance d’ailleurs, mais ici, il décrit une jeunesse française bien éloignée de celle que nous côtoyons au quotidien.

Il faut dire qu’il s’intéresse ici à une jeunesse de skateurs, donc assez marginale en France, mais du coup, étrangement, on a l’impression qu’il décrit une nouvelle fois la jeunesse américaine, alors que ce sont bien des petits français les protagonistes du film! Peut-être qu’en prenant des acteurs connus, on n’aurait pas eu cette impression, mais là il s’agit de parfaits inconnus et du coup la confusion se fait.

Curieusement en tout cas, sa description d'une jeunesse débauchée n’est pas si éloignée que ça de la vision qu'on peut se faire de celle de la fin des années 60/débuts 70 comme s’il décrivait une fois de plus la jeunesse qui l’a peut-être le plus marqué. D'ailleurs par son attitude et sa dégaine le jeune Lukas Ionesco, fils de l'actrice/réalisatrice Eva Ionesco ne sera pas sans rappeler celle d’un certain Jim Morrisson...

Il est par contre très étonnant de voir ce jeune homme dans un rôle aussi sulfureux, lorsqu'on connaît le passé de sa mère et le scandale qui éclata suite à son rôle de Silvia dans le film "Maladolescenza" ("Jeux interdits de l'adolescence" en France), film qui fût censuré et interdit en étant qualifié de pédophile et immoral, puisque celle-ci y jouait des scènes érotiques alors qu'elle était mineure. Étrangement, ce passé ne semble pas trop gêner le jeune Lukas, puisqu'il interprète ici un jeune homme tout juste sorti de l’adolescence se prostituant... De même, il paraît fort peu probable que Larry Clark ignorait la filiation du jeune homme et qu’il l’ait choisi par hasard!

Outre le côté choquant de montrer des images crues de la sexualité d'un jeune homme pommé, détruit même, vendant son corps pour de l'argent, le réalisateur enfoncera le clou en justifiant cela par les abus incestueux d'une mère frappadingue, jouée par une Dominique Frot ("Mortelle randonnée", "À l'intérieur", "Elle s'appelait Sarah", "Aux yeux des vivants") au sommet de son art.

Que dire du film autrement? Et bien, c'est quand même un peu foutraque! Probablement à cause d'un tournage parti en sucette suite au départ de trois des comédiens principaux du film... Il est sûr que dans de telles conditions, il a dû être difficile de le terminer! Sans compter les désistements d'acteurs comme par exemple Bouli Lanners qui devait jouer ici un fétichiste, rôle qu'interprétera finalement Larry Clark en personne, qui jouera également un second rôle dans le film, celui de Rockstar, un vieux débris rongé par l'alcool.

Du coup, pour que cela ne se voie pas de trop, le cinéaste dut se résoudre à raser sa barbe qu'il portait depuis 25 ans... Mais il faut dire que sucer les pieds crades d’un jeune homme n’est pas forcément très enthousiasmant et on peut comprendre aisément les raisons de ce désistement de dernière minute, même si les raisons données sont toute autre!

Au niveau de la mise en scène, c'est évidemment du pur Larry Clark, avec bien entendu de très belles images, mais aussi des images parfois crades, floues, tremblantes ou même encore dégradées volontairement comme faire de celles-ci de véritables tableaux... Il faut donc aimer et bien sûr être réceptif à son style. Il vaut mieux également aimer le Rock indépendant qui déménage!

Par contre, je serai incapable de vous dire si les jeunes ayant joués dans le film se reconnaitront dans cette description peu reluisante. Parmi eux, en plus du jeune Lukas Ionesco, on remarquera surtout, la charmante Diane Rouxel ("La tête haute") dans le rôle de Marie et Théo Cholbi ("Des morceaux de moi", "Tristesse Club") dans le rôle de Pacman, dont le personnage semble quelque peu sous exploité, mais ce qui s'explique par le fait que le jeune comédien ait été renvoyé du tournage suite à des menaces de grève qu'il aurait faites avec deux autres acteurs, suite au renvoi de l'un des acteurs, privant ce personnage d'une intrigue qui du coup n’apparaîtra pas dans le film.

Enfin, le côté quelque peu décousu du film peut aussi s'expliquer par le fait que celui-ci n'ait pas été écrit par un vrai scénariste, mais étonnamment par un poète, Mathieu Landais et par le cinéaste en personne qui apporta quelques modifications en raison des soucis survenus durant le tournage...

Même si ce nouveau Larry Clark sera tout de même assez bancal, cela reste une œuvre bien glauque dans la lignée de ses autres œuvres... Sulfureuse et dérangeante!

La sortie en DVD de "The Smell of Us" chez Jour2Fête est prévue pour le 10 juin 2015, dans une belle édition digipack comme la plus part du temps chez l’éditeur. Le film sera proposé au format 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio françaises Dolby Digital 2.0 & 5.1. Côté bonus, on aura le droit à la bande annonce et à une passionnante interview du réalisateur Larry Clark, dans lequel on regrettera par contre qu'il n'aborde pas certains sujets comme par exemple le choix de son acteur principal et qui se conclura par une chanson de Jonathan Velasquez du groupe reVolt (38'48").

The smell of us

The smell of us
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20.05.15

Permalien 07:18:20, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Tsukiko vit dans l’ombre de sa sœur aînée, la belle et populaire Tomie, qui meurt dans circonstances horribles. Nuit après nuit, la jeune fille est réveillée par les mêmes visions horrifiques. Un an plus tard, alors que Tsukiko et ses parents célèbrent l’anniversaire de Tomie, l’impensable se produit : la victime est de retour. Le cauchemar devient alors réalité!

Mon avis :

Neuvième et dernière adaptation cinématographique à ce jour du manga "Tomié" de Junji Itō, "Tomie : Unlimited" est pourtant le premier de la saga à débarquer chez nous grâce à Elephant Films qui l'inclut dans sa collection "Sushi Typhoon" même si celui-ci ne fait aucunement parti des films produits par la fameuse firme japonaise (Comme d'autres films de la collection d'ailleurs!). Il faut dire par contre qu’il a été réalisé par Noboru Iguchi, qui signa la plus part des films complètement barrés de cette boîte de production composée de types, à mon avis, bien allumés...

Avec ce "Tomie : Unlimited" le réalisateur ne tarde pas à rentrer dans le vif du sujet (De toutes manières, ce n'est pas trop son genre!) avec une scène bien graphique où la frêle Tomié, jouée par Miu Nakamura ("Uniform SurviGirl I & II"), se fait embrocher de part en part devant les yeux de sa petite sœur qui était en train de la photographier...

Seulement voilà, un an après son décès, celle-ci revient tranquillement chez elle et elle va attribuer la faute de sa mort à sa sœur Tsukiko, interprétée par Moe Arai ("The Blue Bird", "Bushido Sixteen", "Sweet Poolside"), obligeant leurs parents à s'en prendre à cette dernière.

Si jusque-là le film était relativement normal, malgré une ambiance tout de même assez étrange, le film va ensuite verser dans le grand n'importe quoi absolu, lorsque le père va littéralement péter un câble, s'acharnant à coups de couteaux sur Tomié, après qu'elle ait menacé de quitter le cocon familial.

A partir de ce moment là, on reconnaîtra sans problème le style bien identifiable de Noboru Iguchi ("The Machine Girl", "RoboGeisha", "Mutant Girls Squad", "Karate Robo Zaborgar", "Zombie Ass", "Dead Sushi") avec des idées complètement farfelues, outrancières et souvent même assez déviantes.

La tête de la charmante Tomié va alors se retrouver en boîte ou encore sous forme d’une chenille etc..., le tout avec des effets spéciaux toujours signés par son fidèle acolyte Yoshihiro Nishimura ("Tokyo Gore Police", "Vampire Girl vs Frankenstein Girl", "Mutant Girls Squad", "Helldriver", "The ABCs of Death"), qui évidemment comme d'habitude ne fera pas dans la demi-mesure! Comme d’habitude également, les effets spéciaux seront parfois assez approximatifs en raison d’un budget très limité, mais l’originalité de ceux-ci permettront qu’on n’y prête guère attention.

Contrairement à ce qu’on aurait pu imaginer, le film ne versera jamais réellement dans le film de fantômes genre "Ring" et c'est tant mieux! Bon, il faut par contre avouer que par moments cela part un peu dans tous les sens, mais l'ensemble est tout de même bien fun et c’est le principal!

Il est à noter que le film se regarde de façon complètement indépendante par rapport aux huit autres de la série (qui n’ont pas forcément très bonne réputation d'ailleurs...), donc pas de soucis de compréhension en tous cas à ce niveau là...

Malgré un début somme toute assez classique, Noboru Iguchi arrive quand même au final à faire du Noboru Iguchi en nous livrant une fois de plus un film bien gore et surtout bien barré! Bien entendu, cela reste à réserver aux amateurs de ce genre de films...

"Tomie Unlimited" est sorti le 3 mars 2015 en DVD et en Blu-ray chez Elephant Films. Le DVD nous propose le film au format 1.77:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française Dolby Digital 5.1 et japonaise Dolby Digital 2.0, alors que le Blu-ray est quant à lui également au format 1.77:1 16/9ème, mais avec un encodage 1080i et des pistes audio française dts-HD Master Audio 5.1 et japonaise LPCM 2.0. Les bonus du DVD se composent d'un texte de présentation du film par Yannik Vanesse, chef de la rubrique du site eastasia.fr, une galerie d'images et des bandes annonces de la collection Sushi Typhoon, alors que le Blu-ray se limite uniquement à la galerie d'images et aux bandes annonces de la collection...

Tomie Unlimited

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Tomie Unlimited (Blu-ray)

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19.05.15

Permalien 05:53:46, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Carl Kolchack est un journaliste d’un genre assez particulier. Enquêtant le jour sur les phénomènes les plus étranges, il en arrive à traquer la nuit les monstres les plus bizarres. Ses dossiers l’entrainent à affronter des créatures du paranormal comme des sorciers, des robots, des zombies, des vampires, des loups garous, des extraterrestres ou des fantômes. Le tout entre Las Vegas, Seattle et Chicago.

Mon avis :

Quatre mois après avoir sorti le premier volume des "Dossiers brûlants", Elephant Films éditait le second volume tant attendu de cette série beaucoup trop méconnue. Un second coffret comprenant les dix derniers épisodes de la série relatant les enquêtes de Carl Kolchak, journaliste tombant constamment sur des phénomènes étranges et paranormaux...

On retrouve donc avec plaisir l'acteur Darren McGavin ("Les naufragés du 747", "Le contrat", "Flic ou zombie", "Billy Madison") dans le rôle de Carl Kolchak, personnage principal de la série "Kolchak: The Night Stalker", baptisée chez nous, "Dossiers brûlants", série ayant je vous le rappelle inspirée Chris Carter pour la série "X-Files : Aux frontières du réel". Tout comme les agents spéciaux Fox Mulder et Dana Scully, le journaliste semble en effet attirer les phénomènes paranormaux comme un aimant!

Une fois de plus, le journaliste de l'INS (Independence News Service) se retrouve confronter dans "Horror in the Heights" ("Le Vertige"), le onzième épisode de la série, à des faits particulièrement étranges impliquant cette fois un monstre mi-homme, mi-rat d'origine hindoue, prenant l'apparence des personnes dans lesquelles les victimes ont confiance afin de pouvoir les approcher avant de les tuer...

Cet épisode réalisé par Michael Caffey ("Le Virginien", "MacGyver"), dans lequel on remarquera notamment la présence de Ned Glass ("West Side Story", "Charade"), Phil Silvers ("Un monde fou, fou, fou, fou", "Le forum en folie") ou encore de Abraham Sofaer ("Quo Vadis", "La croisée des destins"), se suit à nouveau agréablement, même si on éprouvera à force un sentiment de déjà-vu...

On retrouve autrement bien évidemment au cours de cet épisode et des 9 autres épisodes, le personnage de Tony Vincenzo, toujours interprété par Simon Oakland ("Psychose", "West Side Story", "Bullitt", "Les têtes brûlées"), le directeur en chef du journal, accompagné de leurs collègues Ron Updyke et Emily Cowles, respectivement joués par Jack Grinnage ("La fureur de vivre", "Bagarres au King Creole") et Ruth McDevitt ("La fiancée de Papa", "Les oiseaux").

Dans "Prénom : R.I.N.G.", cette fois, notre reporter aura affaire à un robot doté d'une force incroyable, capable de penser et même d'éprouver des sentiments... Ce douzième épisode, réalisé par Gene Levitt ("Opération danger") est vraiment très sympathique et arrivera même à ce qu'on éprouve de l'empathie pour ce robot...

Un épisode donc très plaisant où l'on remarquera notamment la présence de Julie Adams ("L'étrange créature du lac noir") et de Bert Freed ("Les sentiers de la gloire", "Qu'est-il arrivé à Baby Jane?", "Pendez-les haut et court").

"Primal Scream" ("Les Hurlements") mettra ensuite ce cher Kolchak face à un homme-singe de plus de 100 000 ans, un épisode où l'on retrouvera comme dans l'épisode précédent le cascadeur Gary Baxley ("Predator"), cette fois dans le rôle de la bête préhistorique. Un épisode dans la même veine que les précédents épisodes, dans lequel on pourra apprécier les jolis yeux de Katherine Woodville ("Le rebelle de Kandahar", "La brigade du Texas") dans le rôle du docteur Helen Lynch.

Magie noire et sorcellerie dans le milieu de la mode seront ensuite au programme de "La collection", un quatorzième épisode réalisé une nouvelle fois par Don Weis ("L'homme de fer", "Starsky et Hutch", "M.A.S.H.", "Les enquêtes de Remington Steele"). Un épisode fort sympathique, souvent très amusant, mais également assez angoissant, dans lequel Lara Parker ("Dark Shadows", "Course contre l'enfer") incarne une sorcière particulièrement convaincante et ne manquant pas de charme... On remarquera également dans le rôle du médecin, Bernie Kopell ("Max la menace"), acteur rendu célèbre pour son rôle de dans "La croisière s'amuse".

"Chopper", le quinzième épisode, réalisé par Bruce Kessler ("Angels from Hell", "Simon, King of the Witches", "Un shérif à New York"), co-écrit entre autres par Robert Zemeckis ("À la poursuite du diamant vert", la trilogie "Retour vers le futur", "Qui veut la peau de Roger Rabbit?", "Forrest Gump", "Seul au monde", "Le pôle express"), nous entraîne dans une étrange histoire d'un biker sans tête tuant les gens à coups de sabre...

Bon, il faut admettre que cet épisode qui fait immanquablement penser à "Sleepy Hollow", a assez mal vieilli du fait que l'on rigole bien à chacune des apparitions du tueur, car il a un buste démesurément grand, masquant bien entendu la tête de l'acteur!

Comme à son habitude, dans "Demon in Lace" ("Le démon"), Carl Kolchak va profondément énerver la plus part des autres protagonistes de cette aventure, que ce soit ses collègues et son patron tout particulièrement, la police ou encore ceux qu'il interrogera... Dans ce seizième épisode, il sera question de succubes et il faut admettre que cet épisode fera son petit effet et pourra même effrayer les plus jeunes...

Parmi le casting, on remarquera ici la présence de Keenan Wynn ("La grande course autour du monde", "Il était une fois dans l'Ouest", "L'Or de Mackenna") dans le rôle du capitaine Joe 'Mad Dog' Siska, Andrew Prine ("Miracle en Alabama", "Chisum", "Amityville 2 : Le Possédé") dans le rôle du professeur C. Evan Spate et de Carolyn Jones ("L'homme au masque de cire", "L'invasion des profanateurs de sépultures") connue notamment pour son rôle de Morticia dans la série "La famille Addams".

Dans "Legacy of Terror" ("La terreur en héritage"), notre journaliste pistera cette fois des aztèques (plutôt amusants avec toutes leurs plumes!) sacrifiant leurs victimes en leur arrachant le cœur... Normal pour des aztèques! Mais que font-ils là? De nos jours... Ça, c'est une autre histoire!

Un dix-septième épisode réalisé par Don McDougall ("Au nom de la loi", "Le Virginien", "L'homme de fer") dans lequel on retrouve quelques têtes connues comme par exemple Erik Estrada ("Airport 1975", "Guns", "Alarme fatale"), rendu célèbre pour son rôle de l’officier Frank Poncherello dans la série "Chips", Ramon Bieri ("Le mystère Andromède", "La balade sauvage", "Le convoi de la peur"), qui apparaît ici une seconde fois dans la série dan le rôle du capitaine Joe Baker, Sorrell Booke ("Les félins", "Point limite"), bien connu pour son rôle de 'boss' Hogg dans "Shérif, fais-moi peur!" ou encore Pippa Scott ("La prisonnière du désert", "Ma tante", "Le Virginien").

Est-ce que "The Knightly Murders" préfigure "Les Visiteurs"? Peut-être pas, en tous cas, un tueur venu du Moyen-âge va faire régner la terreur sur cette bonne vieille ville de Chicago et Kolchak va pour une fois tomber sur un commissaire, très british, incarné pourtant par l'américain John Dehner ("Le gaucher", "Ces garçons qui venaient du Brésil", "Y a-t-il enfin un pilote dans l'avion?", "Creator"), semblant plutôt apprécier notre journaliste qui a pourtant l'habitude d'énerver tout le monde! Enfin, du moins dans un premier temps...

Vincent McEveety ("La Coccinelle à Monte-Carlo", "La conquête de l'Ouest", "In the Heat of the Night") signe ici un excellent épisode aux dialogues véritablement savoureux! Probablement l'un des meilleurs épisodes de la série d'ailleurs!

Dans "The Youth Killer", le dix-neuvième épisode de la série, réalisé également par Don McDougall, Kolchak va être sur les traces d'une bien jolie tueuse, puisqu'il s'agira de la fille de Zeus et de Léda, Hélène de Troie en personne, jouée par la charmante Cathy Lee Crosby ("La prof joue et gagne", "The Dark"), qui puisera son éternelle jeunesse chez des jeunes gens au physique parfait...

Notre irritant journaliste aura ici affaire à un nouveau sergent, le sergent Orkin, interprété par Dwayne Hickman ("Dr. Goldfoot and the Bikini Machine"), qui aura l'intention de travailler main dans la main (Enfin, façon de parler!) avec lui, du moins au départ...

Dans cet épisode, on remarquera essentiellement la présence de George Savalas ("De l'or pour les braves", "La cité de la violence"), frère du célèbre interprète de Kojak et lui-même interprète du détective Stavros dans la série.

On arrive alors avec regrets au tout dernier épisode de la série, "The Sentry" ("La Sentinelle"), mettant en scène un monstre reptilien dans de profondes galeries où sont stockées des archives tenues secrètes... Bon, il faut avouer que le monstre en question prête plus à sourire qu'autre chose, tellement le déguisement est ridicule! L'épisode a pris du coup un petit coup de vieux, mais cela lui donne en même temps un certain charme!

En fait, cela sera surtout par rapport au monstre, car pour le reste cet épisode mis en scène par Seymour Robbie ("Les enquêtes de Remington Steele", "Arabesque") tient plutôt bien la route, avec en plus quelques têtes connues figurant au casting comme Tom Bosley ("Happy Days", "Arabesque") ou John Hoyt ("Les Contrebandiers de Moonfleet", "Spartacus", "Cléopâtre"), nous laissant forcément dans un profond désarroi sachant qu’à la fin de ce vingtième épisode, il n’y aura pas de suite...

Pas de doute, après 2 téléfilms et 20 épisodes d’une série de grande qualité, le reporter Carl Kolchak, au look de péquenot, va terriblement nous manquer! Il faut dire qu’on s’était énormément attaché à lui, malgré son costume au pantalon trop court, son chapeau de paille et ses vieilles chaussures cradingues...

Ce second volume de "Dossiers brûlants" est sorti en DVD chez Elephant Films le 11 mars 2015. L'image est au format 1.33 4/3 avec des pistes audio française et anglaise Dolby Digital 2.0, quant aux bonus, ils se limitent comme pour le premier volume à quelques bandes annonces de l'éditeur dont celle du premier volume.




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18.05.15

Permalien 05:37:04, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Quatre magnifiques et intrépides jeunes femmes vont s’associer pour libérer la sœur de l’une d’elle, devenue esclave dans une plantation de café transformée en prison haute sécurité et tenue par le maléfique Carreon. La guerre va commencer et elles seront impitoyables !

Mon avis :

Sorti en DVD chez Le Chat qui Fume, en même temps que "TNT Jackson", "The Muthers" est aussi un pur produit d'exploitation, réalisé également par le réalisateur philippin Cirio H. Santiago et toujours avec la même actrice, l'ex-playmate Jeannie Bell... Vous voilà donc prévenus! Si vous n'avez pas aimé le premier, passez votre chemin!

Cirio H. Santiago ("3 panthères au combat", "Attaque à mains nues", "Stryker", "Caged Fury", "Les guerriers du futur") a réalisé "The Muthers" en 1976, soit deux ans après le mythique "TNT Jackson". Le réalisateur retrouve donc ici Jeannie Bell ("Fureur noire", "Mean Streets", "Treize femmes pour Casanova"), une des toutes premières playmates afro-américaines à avoir été playmate du mois dans le magazine de charme Playboy. Il lui offre à nouveau le rôle principal, sauf qu'ici, elle ne sera pas seule, mais accompagnée de trois autres actrices noires, toutes aussi charmantes...

A ses côtés, il y aura donc la splendide Rosanne Katon ("3 panthères au combat", "Motel Hell", "Harem") dans le rôle d'Anggie, Trina Parks ("Darktown Strutters", "Immortal Kiss: Queen of the Night"), aperçue notamment dans "Les diamants sont éternels", ici dans le rôle de Marcie et enfin Jayne Kennedy ("Le samouraï noir", "L'ange de la vengeance", "Body and Soul"), ex-miss Ohio 1970, dans le rôle de Serena.

Un joli casting donc pour un film d'action, versant aussi bien dans le Blaxploitation (Forcément avec quatre actrices noires en vedettes !), que dans le WIP (Women In Prison) avec ses scènes obligées de viols, de tortures (évidemment bien sadiques) et de douches collectives, le tout avec des pirates, un brin d’érotisme, des gunfights et des combats d’arts martiaux...

Bien entendu, comme dans "TNT Jackson", Jeannie Bell est une nouvelle fois doublée, toujours par un homme, certes assez fin, mais quand même, cela se voit très nettement! Du coup, cela rendra certaines scènes d’action assez risibles, mais c’est aussi ce qui fait en partie le charme du film! On se marre bien, on en a pour notre argent et donc c'est l'essentiel!

Lorsqu'on regarde un film de ce genre, on ne demande pas non plus un super scénario ou de très bons acteurs... Non, juste un divertissement sans temps morts remplissant correctement le cahier des charges de ce qu'on attend pour ce type de films. Donc des jolies filles, un peu de nudité et de la bagarre!

Bon, en tout cas, niveau scénario, cela part un peu dans tous les sens... Cela commence comme une histoire de pirates où deux bandes rivales vont rapidement s’affronter, l'une menée par notre héroïne, la jolie Kelly et l'autre menée par le terrible Turko, joué par un certain John Montgomery ("Dangereuse sous tous rapports"), puis la belle va apprendre fortuitement que sa sœur a été emprisonnée et elle va donc se mettre en tête de la faire libérer, ce qui va les mener, elle, et Anggie d'ailleurs, directement dans le camp de travaux forcés où sa sœur est censée être, avant naturellement de réussir en s'en échapper, faisant basculer le film dans le survival, puis dans le film d’aventures... Évidemment, Cirio H. Santiago ne s’embarrasse pas de crédibilité, mais ça, on s’en fiche royalement!

Malgré une copie comportant pas mal de défauts (L’éditeur d’ailleurs s’en excuse avant le film, mais il n’a pu se procurer une meilleure version, le film étant devenu très rare...), c’est avec beaucoup de plaisir que nous accueillons cette sortie, en espérant bien entendu que Le Chat qui Fume nous sorte prochainement d’autres perles oubliées dans ce genre!

"The Muthers" est sorti le 3 février 2015 chez Le Chat qui Fume dans une très jolie édition digipack slim, proposant le film au format 1.77:1 16/9ème compatible 4/3 avec piste audio anglaise Dolby Digital 2.0 mono, évidemment sous-titrée en français. Les bonus se composent d'une courte, mais sympathique présentation du film par China Foxx et Catwoman (0’33”), d'un documentaire intitulé "Les Femmes Pirates" par Foxy Bronx (9’07”) et de diverses bandes-annonces de l'éditeur dont celles de la collection.

The muthers

The muthers
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17.05.15

Permalien 05:45:44, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

A Stockholm, Fanny Hill s'ennuie d'être une femme au foyer. Elle suspecte son mari, réalisateur de spots publicitaires constamment entouré de starlettes, de la tromper. Elle décide alors de lui tendre un piège pour obtenir le divorce, et s'envole pour les États-Unis où elle espère devenir actrice...

Mon avis :

Contrairement à ce que pourrait laisser supposer la jaquette de l'édition Bach Films, "Le tour du monde de Fanny Hill" n'est pas un film érotique avec en vedette Christina Lindberg, l'une des principales icônes de la sexploitation, puisque celle-ci n'aura ici qu'un tout petit rôle. Non, ici la star, cela sera Shirley Corrigan, très jolie suédoise beaucoup moins connue, mais ayant tout de même tourné dans quelques films très sympathiques...

Dès les premières minutes du film, l'on découvre Christina Lindberg ("La Possédée", "Young Playthings", "Crime à froid", "Anita", "Sex & Fury", "Libre-échanges") jouant les modèles de charme et l'on comprend alors très vite que celle-ci n'aura effectivement dans ce film qu'un rôle mineur.

On fait alors la connaissance de Fanny Hill, l’héroïne du film interprétée par Shirley Corrigan ("La plus longue nuit du diable", "Doctor Jekyll y el Hombre Lobo", "L'emprise des sens"), incarnant une jeune femme souhaitant divorcée de son mari qui la délaisse, afin de pouvoir profiter de la vie et devenir une star de cinéma...

Elle va alors monter un traquenard, aidée de sa meilleure amie, Monica, jouée par la cultissime actrice de "La marque du diable", Gaby Fuchs ("Les contes de Grimm pour grandes personnes", "La furie des vampires"), afin de piéger son pauvre mari.

Une fois libérée, si je puis dire, la « cavaleuse au corps chaud » (Oui, c’est un autre titre du film! Plutôt bien vu en plus, mais réservé à une version hard du film incluant des inserts d’origine française introduits au détriment de certaines scènes du film...) va partir pour Los Angeles et devenir très rapidement une star grâce à un premier rôle dans un film érotique et à des photos de charme qui feront sensation.

Une nouvelle carrière qui la mènera par la suite à travers le monde, poursuivie par son ex-mari, interprété par Peter Bonke ("Nana - Poupée d'amour", "3 hommes à abattre", "Le concile de pierre", "Un village français"), qui fera tout pour la reconquérir...

Mac Ahlberg ("Nana - Poupée d'amour", "Flossie", "Justine & Juliette", "Bel-Ami - L'emprise des caresses", "Molly, l'ingénue perverse"), connu également en tant que directeur de la photographie pour des films comme "Re-Animator", "House", "From beyond", "Dolls", "Prison" ou encore "Innocent Blood", signe avec ce film une comédie polissonne très fraîche, proche souvent du vaudeville, très librement inspirée de "Mémoires de Fanny Hill, femme de plaisir" de John Cleland, roman érotique datant tout de même de 1749, longtemps vendu sous le manteau et qui sera également librement adapté au cinéma entre autres par Russ Meyer ("Fanny Hill") et Tinto Brass ("Paprika").

C'est d'ailleurs la seconde fois que le réalisateur suédois s'inspire de ce roman puisqu'en 1968, il avait réalisé "Fanny Hill", film beaucoup plus proche de l’œuvre originale mais transposé dans le Stockholm des années 60...

Si érotiquement, "Le tour du monde de Fanny Hill" sera dans l'ensemble très sage, en étant effectivement plus proche de la comédie coquine que du film purement érotique, celui-ci nous surprendra tout de même dans sa dernière partie avec une scène d'orgie comprenant des plans (notamment de fellations) très explicites (Oui, cela surprend d'un coup!).

Étonnamment, la très belle photographie du film n'est ici pas signée par le réalisateur lui-même, mais fût confiée à Mikael Salomon ("Pluie d'enfer", "Menace Andromède"), futur chef opérateur de films comme "Abyss", "Backdraft" ou encore "Horizons lointains" (Ouais! Il y a pire!). Celle-ci mettra parfaitement en valeur les jolis décors du film, notamment de Venise et les jolis yeux de son actrice principale. La mise en scène de Mac Ahlberg est également impeccable et souvent très inspirée, avec des cadrages parfois assez originaux.

Parmi le casting, on remarquera autrement, en dehors des acteurs précédemment cités, l'excellente interprétation de Walter Buschhoff ("Les nouvelles aventures de Vidocq", "Les mystères de Paris"), absolument génial dans le rôle de William, l'acteur (également dans le film!) qui lancera involontairement la carrière de notre jolie Fanny et de Bo Brundin ("La kermesse des aigles", "Meteor") dans le rôle de Peter Wild, le réalisateur qui flashera sur la belle...

Finalement, le fait que Christina Lindberg ne soit que très peu présente à l’écran n’enlève absolument rien aux qualités de cette petite comédie érotique pleine de fraîcheur et ayant particulièrement bien vieillie. Une belle découverte!

"Le tour du monde de Fanny Hill" est sorti en DVD le 2 mars 2015 chez Bach Films dans une édition proposant le film au format 1.66:1 16/9ème compatible 4/3 avec au choix les versions française et anglaise en Dolby Digital 2.0 mono avec sous-titres français optionnels. Au niveau des bonus, on a le droit à une présentation très instructive du réalisateur et du cinéma scandinave érotique en général, intitulée "Mac Ahlberg et le cinéma érotique scandinave" par Philippe Chouvel et Christian Valor de l’excellent site Psychovision (7'08") et à 7 bandes annonces des films de la collection.

Le tour du monde de Fanny Hill

Le tour du monde de Fanny Hill
Fnac à 20€
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16.05.15

Permalien 05:44:42, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Lou Garou est un flic alcoolique qui a pris pour habitude de se réveiller dans les endroits les plus improbables avec une sérieuse gueule de bois. Rien de très surprenant en fait, jusqu’au jour où les scènes de crimes sur lesquelles il est appelé à enquêter commencent à lui sembler bien familières. Il réalise en outre que sa vue, son ouïe et son flair, ou plus exactement son odorat, sont tout à coup décuplés. Ayant compris qu’il est atteint de lycanthropie galopante, Lou Garou va tenter de devenir un homme meilleur le jour alors qu’il est un animal la nuit.

Mon avis :

Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer au départ avec un tel titre, "WolfCop" n'est ni une série Z, ni même une grosse comédie horrifique complètement loufoque, mais plutôt une semi-comédie horrifique à mi chemin entre un "Flic ou zombie" et un "Teen Wolf"...

Bien entendu, à aucun moment, Lowell Dean ("I Heart Regina", "13 Eerie"), réalisateur et scénariste de ce "WolfCop" ne se prendra réellement au sérieux, nous offrant une petite série B à la fois bien fun et généreusement gore. Le réalisateur a poussé le vice jusqu'à appeler son héros, Lou Garou! Le sergent Lou Garou!

Avec un nom pareil, son destin était forcément tout tracé! Et c’est donc tout naturellement que ce flic looser et alcoolique, interprété par Leo Fafard ("I Heart Regina"), un acteur ayant une certaine ressemblance physique avec C. Thomas Howell, va rapidement devenir un loup-garou suite à un rituel satanique dont il va être victime.

C'est un peu con tout de même pour un homme des forces de l'ordre! Car bien entendu, il va se mettre à massacrer les personnes autour de lui durant les périodes de pleine lune... Heureusement dans son malheur, les personnes en question seront tout de même des voyous, alors la morale sera sauve! Ouf!

Et puis évidemment, comme notre héros n’a pas les idées très claires (Vu qu’il boit... Vous me suivez?), il va naturellement batifoler avec la « salope » de service (Mais qui n’aurait pas craqué? Il faut dire qu’elle a une petite ressemblance avec la scream queen Debbie Rochon, ce qui bien entendu ne laissera aucun amateur de films d’horreur insensibles...), jouée par la très jolie Sarah Lind ("Innocence à vendre", "Severed", "True Justice"), alors qu'il a une charmante collègue qui n'attend pourtant que ça!

Cette collègue, qui abat le boulot pour deux (Il faut qu'il faut bien que la boutique tourne!), cela sera Tina, interprétée par Amy Matysio ("Dolan's Cadillac", "Chained", "Alien War"), un petit bout de femme, plutôt rigolote et attachante. Parmi les acteurs, on remarquera autrement surtout Jonathan Cherry ("Destination finale 2", "House of the Dead", "Fight Games"), très amusant et au look tout droit sorti du clip "Sabotage" des Beastie Boys (Oui, je sais! Ce sont les moustaches!).

Mais bon si le casting sera plutôt mal, ce ne sera évidemment pas l'atout majeur du film... Le film vaut en effet surtout pour ses effets spéciaux à l'ancienne, le réalisateur ne reculant d’ailleurs devant rien, puisqu’il nous offrira certainement la première et unique transformation à ce jour au cinéma d'un loup-garou débutant par une vision de son pénis!!! Oui, oui, vous avez bien lu! Graphiquement les transformations seront réussies, tout comme le look de ce loup-garou.

En revanche, le film, en lui-même, fera parfois très DTV, probablement en raison des moyens assez limités dont le réalisateur a bénéficié (Celui-ci a en effet seulement coûté aux alentours d’un million de dollars canadiens, dont une partie financée via le crowdfunding).

On pourra également déplorer un certain manque de lisibilité au niveau des scènes d'action, mais vu en tout cas, les qualités évidentes de ce long-métrage, il n'y a rien d'étonnant à ce qu'un second volet soit déjà en route et prévu pour être tourné en 2016...

Souhaitons que cette fois le réalisateur dispose d'un peu plus de moyens afin de pouvoir nous offrir un spectacle visuellement plus abouti! Pensez par contre à la fin du film à aller jusqu'au bout du générique, une courte scène vous y attend!

Ce "WolfCop" s'avère donc être une petite comédie horrifique fort sympathique, avec un petit côté eighties qui devrait en ravir plus d'un...

"WolfCop" sort en DVD et Blu-ray le 2 juin 2015 chez Factoris Films, accompagnés dans les deux cas de la copie digitale en illimitée. L'édition DVD proposera le film au format 1.78:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 5.1 et anglaise dts Digital Surround 5.1, alors que l'édition Blu-ray sera quant à elle au format 1.78:1 16/9ème avec une résolution de 1080p et comprendra des pistes audio française et anglaise dts-HD Master Audio 7.1. Côté bonus, on sera exceptionnellement gâté par l'éditeur avec un commentaire audio du réalisateur/scénariste du film Lowell Dean et d'Emersen Ziffle chargé des effets spéciaux, un making of très complet (43'57"), une featurette à la présentation très amusante (11'19"), la bande démo originale du film ayant servie pour les démarchages (2'13"), une galerie de photos comprenant des photos d'une séance photos en studio pour la promotion du film (7'24"), un bêtisier assez amusant comprenant des scènes ratées ou supprimées (3'02") et le clip vidéo "Henry" du groupe Rah Rah originaire de la région de Regina, là où fût tourné le film... Malheureusement tout cela sera une nouvelle fois réservé aux anglophones!

Wolfcop (DVD + Copie digitale)

Wolfcop (DVD + Copie digitale)
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Wolfcop (Blu-ray + Copie digitale)

Wolfcop (Blu-ray + Copie digitale)
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15.05.15

Permalien 05:43:04, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Trois flics d’élite travaillent ensemble au Bureau des Narcotiques de Hong Kong. Chacun d’eux donnerait sa vie pour ses collègues. Ensemble, ils mènent une guerre sans merci aux cartels de la drogue. Ils sont envoyés en Thaïlande pour une mission extrême : capturer l’un des principaux parrains de la Mafia. La confrontation sera terrible, et les trois amis vont y perdre beaucoup.

Mon avis :

Impossible de ne pas penser à "Une balle dans la tête" en visionnant le dernier film de Benny Chan, "The white storm : Narcotic", tellement l'idée de départ semble en effet proche de celle du film de John Woo! A moins bien évidemment de ne pas connaître ce classique incontournable du cinéma asiatique...

En effet, même si l'intrigue se démarque assez nettement de celle de "Une balle dans la tête", la similitude semble évidente entre les deux films, car les deux films sont avant tout une histoire d'amitié entre trois hommes qui se connaissent depuis l'enfance et qui seront frappés par un drame qui touchera l’un d’entre eux...

A partir de là, Benny Chan ("Big Bullet", "Who Am I?", "Gen-X Cops", "Heroic Duo", "New Police Story", "Divergence", "Connected") signe un solide polar aux scènes d'action impressionnantes sur fond de trafic de stupéfiants. C'est lors d'une opération visant à faire tomber des trafiquants que l'on fait connaissance avec ces trois amis inséparables, devenus tous les trois flics. L'un dirige l'enquête, le deuxième le seconde, alors que le troisième est lui infiltré depuis des années.

Ne supportant plus d'être séparé de sa famille (Il faut dire que sa femme est enceinte et prête a accoucher!) et souhaitant réintégrer la police au plus vite, So Kin-chow, joué par Louis Koo ("La légende de Zu", "Election", "Triangle", "Flashpoint"),espère bien que cette mission va se terminer lors de cette opération, seulement pas de bol pour lui, les choses ne vont pas vraiment se passer comme il l’imaginait et Ma Ho-tin, interprété par Ching Wan Lau ("Black Mask", "Running Out of Time", "Mad detective"), son ami dirigeant l'enquête, va alors le convaincre de continuer, ce qui ne sera pas forcément l'idée du siècle...

Benny Chan signe là un film aux scènes d'action impressionnantes (Tout particulièrement la scène des hélicoptères et la scène finale!) et à la photographie hyper soignée, signée une nouvelle fois par Anthony Pun ("New Police Story", "Blast", "Inferno", "Little Big Master"), chef opérateur ayant déjà travaillé à plusieurs reprises avec le cinéaste hongkongais. Le réalisateur ne s'embarrassera malheureusement pas trop de la crédibilité, ce qui desservira quelque peu le film.

Dommage, car à côté de ça, les acteurs sont vraiment excellents, notamment Nick Cheung ("Breaking News", "Election", "Exilé", "The Crash") absolument génial dans le rôle de Cheung Tsz-wai. Le film demeure toutefois très plaisant à regarder grâce notamment à ses scènes d’action se démarquant pas mal de ce qu’on a l’habitude de voir et ne faisant jamais dans la violence trop excessive.

En revanche, le réalisateur n’évite pas certains clichés au niveau par exemple de la personnalité de certains de ses « méchants », comme c’est le cas notamment du jeune « loup » un peu barge aux cheveux blonds... Typiquement le genre de personnage qu’on commence à voir un peu trop souvent dans le cinéma made in Hong-Kong!

Malgré ses invraisemblances et ses clichés, "The white storm : Narcotic" demeure un polar musclé très efficace, notamment grâce à deux scènes particulièrement marquantes et une touchante histoire d'amitié comme on les aime...

"The white storm : Narcotic" est sorti le 2 avril 2015 chez Filmedia en DVD et Blu-ray. L'édition DVD nous propose le film au format 2.35:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et cantonaise Dolby Digital 2.0 & 5.1, alors que l'édition Blu-ray est elle au format 2.35:1 16/9ème avec une résolution de 1080p avec pistes audio française et cantonaise dts-HD Master Audio 5.1. On pourra en revanche déplorer l'absence de bonus...

The white storm : Narcotic

The white storm : Narcotic
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The white storm : Narcotic (Blu-ray)

The white storm : Narcotic (Blu-ray)
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13.05.15

Permalien 06:43:11, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Clarisse accepte, pour satisfaire la perversité de son mari, de suivre quotidiennement des expériences sexuelles de toutes natures dont elle doit ensuite lui décrire les moindres détails.

Mon avis :

Deuxième film de la collection "Cinéma érotique français" de chez Bach Films (après "Belles d'un soir") à mettre en scène la star incontestée du cinéma pornographique français, la merveilleuse Brigitte Lahaie, "La maison des phantasmes" nous est ici proposé dans sa version soft, après avoir été édité depuis belle lurette chez Alpha France dans sa version hard...

Également connu sous les titres "Soumission", "Clarisse" ou encore "Je mouille pour vous" (Tout un programme!), "La maison des phantasmes" fût réalisé en 1979 par Burd Tranbaree, alias Claude Bernard-Aubert ("L'ardoise", "L'affaire Dominici", "La fessée ou Les mémoires de monsieur Léon maître-fesseur", "Les filles du régiment", "Le denier du colt"), réalisateur de films classiques, qui comme de nombreux autres passa à la mise en scène de films pornographiques dans les années 70 durant la période que l'on nommera par la suite l'âge d'or du X français.

Au cours de cette période, nombre de films comme celui-ci virent le jour dans deux versions, l’une pornographique et l’autre érotique destinée en général à des pays moins permissifs que le notre. L'avantage d'avoir affaire à des cinéastes ayant eu une carrière plus classique auparavant, c'est que l'on avait le droit à des films avec un vrai scénario et qui étaient joliment filmés.

Alors que la plus part des films de cul commencent en déshabillant leurs actrices, celui-ci fera le contraire, en habillant sensuellement la sublime Brigitte Lahaie ("Parties fines", "Parties de chasse en Sologne", "Fascination", "Le couteau sous la gorge", "Les prédateurs de la nuit", "Calvaire") pour notre plus grand plaisir... Une scène où l'on appréciera les formes toutes en courbes de la belle! Eh oui mesdames! Si on a tant fantasmé sur Brigitte Lahaie, c'est bien parce qu’elle avait une vraie poitrine (fabuleusement belle, il faut l’avouer!), avec de jolies hanches, pas comme ce que l'on voit le plus souvent de nos jours...

Toujours est-il qu'alors que Madame Clarisse s'habille, Monsieur Matthieu, joué par celui qu'on surnommait « Queue de béton » (Surnom qui lui fût attribué suite à un film du même nom!), Richard Allan ("Mes nuits avec... Alice, Pénélope, Arnold, Maud et Richard", "Le sexe qui parle 2", "Veuves en chaleur", "La femme-objet", "L'exécutrice"), l'un des mousquetaires du X hexagonale, joue pendant ce temps du piano dans le salon de leur splendide demeure aristocratique.

Matthieu, assez froid il faut l'avouer, lui confie alors une enveloppe et lui indique de se rendre dans la chambre d'un hôtel assez miteux où l'attend un certain Monsieur Morange, joué par Dominique Aveline ("Fièvres nocturnes", "Les petites écolières", "Les bas de soie noire"), l'une des figures les plus mythiques du cinéma porno de l'époque, faisant parti d'ailleurs des fameux mousquetaires. En parlant de Dominique Aveline justement, je me souviens l’avoir rencontré il y a environ une vingtaine d'années tout près de chez moi se faisant bronzer au soleil sur les bords de Marne, près du pont de Nogent portant juste un petit short en jean... L'acteur nous a quitté en mars 2009 des suites d'un cancer. Souvenir ému!

Enfin, bon, ce que notre pauvre Clarisse ne sait pas, c'est qu'elle va devoir lui obéir et satisfaire ses fantasmes! Pourquoi la livrer au loup comme ça me direz-vous? Eh bien parce que lors d'un accident de voiture où elle était au volant, il est devenu impuissant et qu’un psychiatre lui a dit qu'il pourrait peut-être retrouver l'usage de son organe grâce à un choc psychologique!

Il a donc élaboré un plan où sa femme sera soumise à ses moindres caprices, la faisant prendre par plusieurs hommes qui la « violeront » même sous ses yeux ou encore il l'humiliera devant leurs domestiques et convives, jusqu'à évidemment un final où il retrouvera enfin ses capacités!

A travers des scènes parfois étranges, à la limite de l'onirisme, le réalisateur signe un film curieux, parfois étrangement comique, comme lors de la scène finale où tous les protagonistes émus s'agenouillent devant le couple faisant enfin l'amour, mais souffrant tout de même de quelques longueurs en partie dues au fait que les scènes érotiques soient un peu trop sages, que cela soit dans cette version ou dans la version hard.

En revanche, le film sera tout de même assez déviant puisque notre châtelain donnera des cours de piano à une adolescente et qu'il n'hésitera pas à abuser d'elle, lui mettant par exemple la main dans la culotte en présence de sa mère tricotant tranquillement à côté...

Quant à l'air mélancolique au piano qui se répète continuellement, même s'il ne sera pas désagréable, il finira tout de même par devenir un peu lassant à la longue. Il est à noter que celui-ci sera signé par Alain Goraguer ("Sur un arbre perché", "L'affaire Dominici", "La planète sauvage"), signant ici sous le pseudonyme de Paul Vernon une musique plutôt réussie notamment pour ce qui est de deux morceaux de rock progressif assez sympathiques.

Eh oui, il y a même le sosie d'Henri Guybet dans "Les Aventures de Rabbi Jacob"!

Parmi le reste du casting, on remarquera essentiellement la présence d'une véritable gueule incontournable du X de l'époque, Piotr Stanislas ("Nous étions un seul homme", "Adorable Lola", "Caligula et Messaline", "Vacances à Ibiza"), premier hardeur à avoir revendiqué sa bisexualité, connu pour réussir à se sucer lui-même la queue (Eh oui, cela laisse songeur!) et d'Élisabeth Buré ("Zob, zob, zob", "Le droit de cuissage", "Les bas de soie noire", "L'Initiation d'une femme mariée") dont le visage évoquera forcément des souvenirs aux amateurs de films pornos des années 70/80...

Malgré son côté un peu trop soft et son rythme assez langoureux, "La maison des phantasmes" est un film érotique pas inintéressant donnant des vrais rôles de composition à ses deux acteurs principaux, deux des plus grandes stars du X français des années 70.

"La maison des phantasmes" est sorti en DVD dans sa version soft le 27 janvier 2015 chez Bach Films dans une édition proposant le film au format 1.66:1 4/3 avec au choix les versions française et anglaise en Dolby Digital 2.0 mono. Au niveau des bonus, on a le droit à un excellent entretien avec Christophe Bier qui revient sur le film et aux bandes annonces de la première vague de films de la collection, ainsi qu’aux visuels des 6 titres de cette collection.

Il est à noter que la version hard du film est sortie en DVD chez Alpha France en double programme accompagnée du film "Couple cherche esclaves sexuels".

La maison des phantasmes

La maison des phantasmes
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12.05.15

Permalien 06:40:51, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Romain a 23 ans. Il aimerait être écrivain mais, pour l'instant, il est veilleur de nuit dans un hôtel. Son père a 62 ans. Il part à la retraite et fait semblant de s'en foutre. Son colocataire a 24 ans. Il ne pense qu'à une chose : séduire une fille, n'importe laquelle et par tous les moyens. Sa grand-mère a 85 ans. Elle se retrouve en maison de retraite et se demande ce qu'elle fait avec tous ces vieux. Un jour son père débarque en catastrophe. Sa grand-mère a disparu. Elle s'est évadée en quelque sorte. Romain part à sa recherche, quelque part dans ses souvenirs...

Mon avis :

Sorti dans les salles tout juste une semaine après l'attentat qui toucha la rédaction du journal Charlie Hebdo, "Les souvenirs" a malgré tout remporté un franc succès, le public ayant probablement eu besoin d'ondes positives, alors qu'en cette période de troubles il était naturellement à craindre que le public déserte les salles obscures...

Pour son troisième long-métrage en tant que réalisateur, ex-Robins des Bois adapte le roman "Les souvenirs" de David Foenkinos, à qui on doit déjà le film "La délicatesse" adapté de son propre roman. Jean-Paul Rouve ("Sans arme, ni haine, ni violence", "Quand je serai petit") nous offrent là une adaptation très libre, mais créée sous l'impulsion de son auteur, qui a réécrit l'histoire avec le comédien/cinéaste apportant à cette adaptation de nouveaux personnages et de nouvelles situations, ainsi qu'une structure narrative très différente.

"Les souvenirs" est vraiment un film délicieux, sensible, parfois touchant, souvent drôle, un film proche des gens, de la vie de tous les jours. Qui n'est pas concerné en effet de nos jours par la vieillesse, les problèmes de santé de nos parents ou grands-parents et par les choix difficiles que l’on doit prendre dans ces cas-là ? Et puis, le film est également le portrait très juste d’une jeunesse actuelle confrontée au chômage, vivant de petits boulots, souvent aux crochets des parents et la plus part du temps en colocation...

Et pour illustrer ce film intergénérationnel magnifiquement bien écrit, il fallait des acteurs d'exception. Cela va être notamment le cas, avec un Michel Blanc ("Les bronzés", "Marche à l'ombre", "Grosse fatigue") à l'interprétation toujours très juste dans le rôle d’un nouveau retraité qui n’arrive pas à comprendre le mal être de sa femme, interprétée par Chantal Lauby ("La cité de la peur", "Didier", "Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu?"), lassée de la routine qui s'est installée dans leur couple.

Cela sera également le cas avec une Annie Cordy ("Le passager de la pluie", "La rupture", "Le chat") absolument incroyable et profondément touchante dans le rôle de cette vieille dame que ses enfants vont placer dans une maison de retraite contre son gré. Quant au jeune Mathieu Spinosi ("Neuilly sa mère!", "Clem", "Les nuits d'été"), il campera le fils et petit-fils idéal, celui que tout le monde rêverait d'avoir, interprétant avec beaucoup de naturel ce jeune homme à la recherche de l’Amour! Un amour qu’il trouvera indirectement grâce à sa grand-mère et aux conseils d’un caissier de station-service.

Constamment le film oscillera entre émotion et humour, avec de nombreuses scènes très drôles apportées par d'excellents personnages secondaires comme la directrice de la maison de retraite, jouée par Audrey Lamy ("Scènes de ménages", "Tout ce qui brille", "La belle et la bête"), qui semble se croire dans un club de vacances, le peintre amateur au talent plus que douteux, interprété par Jacques Boudet ("L'important c'est d'aimer", "Une étrange affaire", "Père et Fils"), le caissier de la station-service donc, qui lui a réponse à tout, le patron d'hôtel, joué par le réalisateur en personne, qui engage le jeune Romain plus pour lui tenir compagnie que par réel besoin ou encore Karim, le colocataire, joué par William Lebghil ("Soda"), dragueur maladroit...

Avec beaucoup de simplicité et de tendresse, et même un brin de mélancolie, Jean-Paul Rouve arrive à nous faire aimer ses personnages même s'ils n'ont rien d'exceptionnels. Ce sont des monsieur et madame tout le monde et c'est justement parce qu'ils nous ressemblent tant qu'on les appréciera probablement autant...

"Les souvenirs" est un film qui donne du baume au cœur et qui nous fait tout simplement apprécier la vie en nous sortant de notre quotidien, sans pour autant réellement nous en faire sortir.

"Les souvenirs" sort le 20 mai 2015 en DVD, Blu-ray et VOD chez TF1 vidéo. L'édition DVD nous proposera le film au format respecté 2.35:1 16/9ème compatible 4/3 avec piste audio française Dolby Digital 5.1, alors que l'édition Blu-ray, elle, proposera le film au format 2.35:1 16/9ème avec une résolution de 1080p AVC avec piste audio française dts-HD Master Audio 5.1. Au niveau des bonus, on aura le droit à un très intéressant entretien avec David Foenkinos et Jean-Paul Rouve par Christophe Carrière (35’), au clip de Julien Doré "Que reste-t-il de nos amours ?" et à 7 scènes coupées (8'30") très sympathiques et à des bandes annonces de films de l'éditeur avant le menu. Il est à noter enfin que ces deux éditions disposent de l'audiodescription, des sous-titres pour sourds et malentendants et de sous-titres anglais.

Les Souvenirs

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Les souvenirs (Blu-ray)

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11.05.15

Permalien 06:52:55, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Afin de toucher l’héritage de son oncle, Monty, joueur et flambeur, doit vivre pendant 6 mois avec son cousin Ted, un fermier bougon et solitaire. Peu enclin à vivre l’aventure de l’ouest, mais poussé par l’impatience de ses créanciers, Monty part rejoindre la ferme de Ted. Alors que tout sépare les deux cousins, ils vont devoir apprendre à se connaître, et faire équipe pour affronter une bande de pillards.

Mon avis :

Artus Films continue de sortir régulièrement des titres venant faire grossir sa fabuleuse collection "Western européen"... Cette fois, avec "Mort ou vif... de préférence mort", c'est un film se démarquant très nettement des autres titres de la collection qui nous arrive, de par son approche résolument comique le rapprochant sensiblement des westerns de Terence Hill et Bud Spencer. Il s'agit d'ailleurs de l'un des tous premiers westerns dans ce genre après le "Ciel de plomb" de Giulio Petroni...

Réalisé par Duccio Tessari ("Les Titans", "Un pistolet pour Ringo", "Big guns - Les grands fusils", "L'Homme sans mémoire", "Zorro"), "Mort ou vif... de préférence mort", connu également sous le titre "La chevauchée vers l'ouest", nous permet de découvrir le grand Giuliano Gemma ("Le guépard", "Erik le Viking", "Arizona Colt", "Texas", "Ténèbres") dans un registre dans lequel on n'a pas forcément l'habitude de le voir, même s'il utilisera tout de même son physique et ses qualités athlétiques lors des nombreuses scènes d'action.

Il incarne ici le personnage de Monty Mulligan, un joueur criblé de dettes, qui doit pour toucher un héritage, vivre durant six mois avec son frère qu'il ne voit plus depuis des années... Pour jouer le rôle de Ted Mulligan, le réalisateur a étonnamment choisi à l'époque Nino Benvenuti ("Marc la gâchette"), un ancien champion de boxe très connu dont c'était ici le premier rôle au cinéma, mais dont la ressemblance physique et la complicité (Giuliano Gemma et Nino Benvenuti étaient déjà amis avant le film!) en feront le partenaire idéal pour ce rôle.

Le film se déroule à une période transitoire, peu exploitée au cinéma, puisque lors de nombreuses scènes les principaux protagonistes du film se déplaceront en automobile.

Deux personnages viendront compléter le duo, l'excellent Antonio Casas ("Colorado", "Le bon, la brute et le truand", "Tristana") d'une part et d'autre part, la splendide (A l’époque... Car quand on voit ce qu’elle est devenue à cause de la chirurgie esthétique, ça fait vraiment peur!) Sydne Rome ("Quoi?", "La Race des seigneurs", "The Killer Must Kill Again") interprétant une chieuse de première que les frères Mulligan vont enlever dans l'espoir d'obtenir une rançon, alors que le père sera quant à lui prêt à payer pour qu'ils la gardent!

Pas très gentil ce papa, d'autant plus que la jeune femme n'est pas si casse-pieds que ça! Du moins nous autres, pauvres hommes faibles que nous sommes, je suis certain qu'on arriverait très aisément à la supporter, même si on sait éperdument que ce genre de bonnes-femmes est source d'emmerdes!

Parmi le reste du casting, on remarquera autrement essentiellement la présence de Cris Huerta ("Navajo Joe", "Bandidos", "La cité des enfants perdus"), parfait dans le rôle du méchant. Grâce à une mise en scène efficace, un rythme soutenu, des gags la plus part du temps très amusants et une bonne dose d'action avec des bagarres comme on les aime et des cascades assez impressionnantes, Duccio Tessari nous livre un spectacle très divertissant et ne manquant pas de charme... Et puis comment résister à celui de Giuliano Gemma qui crève une fois de plus l’écran!?

Avec "Mort ou vif... de préférence mort", une fois de plus Artus Films ravira les amateurs de westerns spaghettis et ne leur fera assurément pas regretter leur achat! Ça... c’est quasi certain! Vivement le prochain titre!

"Mort ou vif... de préférence mort" est sorti officiellement dans le commerce en DVD le 5 mai 2015 chez Artus Films dans une édition nous proposant le film au format 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 en versions italienne et française Dolby Digital 2.0 et sous-titres français et avec en guise bonus une passionnante présentation de Curd Ridel, pleine d'anecdotes inattendues, une galerie de photos et 6 bandes annonces de la collection dont celle du film. On pourra regretter en revanche l'absence de la « version originale » en anglais car le film avait, d’après ce que nous révèle les bonus, été tourné dans la langue de Shakespeare...




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10.05.15

Permalien 06:39:37, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Quand l'opportunité se présente à eux, un pasteur et sa famille quittent leur domicile pour tenter leur chance à Stull, petite ville paisible du Kansas, afin de se construire une vie meilleure. Leur vie va basculer quand leurs deux filles adolescentes libèrent des forces démoniaques à la suite d'un rituel...

Mon avis :

Contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, Slasher Films, dont c’est ici le premier film, n'est pas une boîte de productions spécialisées dans la production de slashers, mais bel et bien une boîte de productions de films d'horreur quand même, créée en fait par Slash, ancien guitariste mythique du groupe Guns N' Roses, connu également du grand public (Enfin, je pourrais dire du très grand public! Car Guns N' Roses touchait quand même déjà un public très large!) pour sa participation à plusieurs titres de Michael Jackson...

Sorti en France sous le titre "Les portes de l'enfer : La légende de Stull", "Nothing Left to Fear" est le tout premier long métrage d'Anthony Leonardi III, storyboarder ayant notamment travaillé récemment sur "Divergente 2: L'insurrection" ou encore pour le département artistique de la série "Game of Thrones". Le bonhomme signe là un long métrage assez inégal, mais loin d'être honteux!

Le film souffrira en effet de quelques petites longueurs et de quelques invraisemblances notamment dans les réactions de certains protagonistes, principalement dans sa dernière partie. En revanche, le film est graphiquement très réussi avec des scènes d'horreur assez régulières et n'arrivant pas pour une fois trop tardivement (Même si au départ elles feront leur apparition uniquement à travers des rêves!) et surtout évitant (Dieu soit loué!) les jump scares inutiles!

Alors certes, cette sombre histoire de portes des enfers se situant dans une petite ville de province où les habitants sont « soumis » à la Bête, ne brillera pas par son originalité et sera tout de même assez confuse au final, car je dois avouer que je n'ai pas trop saisi (Excusez-moi si je spoile un peu!) pourquoi ouvrir la porte si c'est pour la refermer quasi immédiatement...

L'intrigue s'inspire en tous cas d'une réelle légende voulant que le cimetière de Stull (Pas de bol! On ne le verra pas!) soit l'une des sept portes de l'enfer et que le Diable viendrait se recueillir deux à trois fois par an sur la tombe d'une sorcière qui aurait été son grand amour (Quel romantique celui-là!)... Légende que les scénaristes du film n’exploiteront pas réellement d’ailleurs!

Côté casting, on remarquera essentiellement la présence du Kurgan en la personne de Clancy Brown ("Bad Boys", "Highlander", "Extreme Prejudice", "Earth 2", "Starship Troopers") dans le rôle du Pasteur Kingsman, de la charmante Anne Heche ("Donnie Brasco", "Volcano", "Souviens-toi... l'été dernier", "6 jours, 7 nuits", "Psycho") dans celui de Wendy, la femme du nouveau Pasteur joué par James Tupper ("M. Popper et ses pingouins", "Revenge").

Quant à la jeune génération, Ethan Peck ("L'apprenti sorcier") dans le rôle de Noah, au physique étonnamment proche d'un Nicolas Bedos bodybuildé et Rebekah Brandes ("April Apocalypse") sortiront du lot, formant d'ailleurs un assez joli couple... Un casting de seconds couteaux donc plutôt pas mal!

Le film bénéficie autrement d'une photographie assez réussie (Même si par moments, cela fera tout de même assez téléfilm!) signée Martin Coppen ("Tom Petty: Going Home", "Metallica: The Videos 1989-2004") habituellement spécialisé dans les films documentaires, concerts et clips de groupes de Rock.

Quant à la musique, elle est l’œuvre de Nicholas O'Toole ("How to Be a Serial Killer", "After the Dark" et évidemment de Slash himself! Mais l’atout principal restera tout de même les effets spéciaux assez convaincants graphiquement où l’on sent la patte du réalisateur et faisant par moments leur petit effet...

Sans être une franche réussite, ni un chef d’œuvre du genre, "Nothing Left to Fear" s’avérera être une petite série B horrifique assez plaisante à regarder malgré ses faiblesses évidentes au niveau du scénario...

"Les portes de l'enfer : La légende de Stull" est sorti le 11 mars 2015 chez Marco Polo Production en DVD et Blu-ray. L'édition DVD nous propose le film au format 1.78:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 5.1, alors que l'édition Blu-ray nous propose le film au format 1.78:1 16/9ème avec une résolution de 1080p et pistes audio française et anglaise dts-HD Master Audio 5.1.




Fnac à 26.28€
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09.05.15

Permalien 07:17:35, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Un jeune couple passe son voyage de noces chez des amis qui, eux, divorcent. Arrive Ange, ravissante petit démon de 18 ans, qui fait souffler un vent de lubricité diabolique sur ces deux couples qui s’aiment, se déchirent, et finalement s’échangent. Un voyage sans retour au bout des passions et du vice.

Mon avis :

En ce début d'année 2015, Bach Films ravissait les érotomanes que nous sommes (Eh oui, si vous lisez cette critique, c'est que vous en faîtes parti, non?), en lançant sa deuxième vague de sa collection consacrée au cinéma érotique français avec trois films, "La maison des phantasmes", "L'initiation de Rosalie" et "Échanges de partenaires"...

Réalisé en 1976 par Frédéric Lansac, alias Claude Mulot ("La Rose écorchée", "Le sexe qui parle", "Belles d'un soir", "Les petites écolières", "La femme-objet", "La vénus noire", "Le Couteau sous la gorge"), "Échanges de partenaires" débute par un simulacre de viol dans un ascenseur (d’une marie !), à l'ambiance assez convaincante, où un jeune couple, Martine et Bob, interprétés par Thierry de Brem ("À pleine bouche", "La grande baise", "Rentre c'est bon") et Dawn Cummings ("Mes nuits avec... Alice, Pénélope, Arnold, Maud et Richard", "À pleine bouche", "Délires porno"), s'amusait en fait à pimenter leurs relations par le jeu.

S'en suivra une scène très explicite, même si on devine plus que l'on ne voit réellement, où la jeune femme pratiquera une fellation à son compagnon alors qu'il est en train de conduire. Arrivés à Deauville où ils ont rejoint Eric et Joëlle, un couple d'amis au bord de la rupture, où l'on reconnaît l'une des grandes stars de l'époque, la très belle Karine Gambier ("La comtesse Ixe", "Shocking!", "Voodoo Passion", "La Rabatteuse").

Une fois installés dans l'assez luxueuse demeure de leurs amis, on aura le droit à une sympathique scène de baise dans une salle de bains, entrecoupée par Karine Gambier se faisant du bien dans la baignoire de l'autre salle de bains.

Une scène, qui malgré les coupures par rapport à la version X, garde tout de même son pouvoir excitant. D'ailleurs même s'il s'agit de la version soft, cela reste tout de même à mon avis un spectacle à réserver à un public adulte, même si ce genre de films n’a le droit qu'à une interdiction aux moins de 16 ans...

Mais bon, revenons au film! Malgré un scénario assez simple, le film bénéficie d'une vraie histoire dont l'intérêt va croître avec l'apparition d'Ange, interprétée par Olivia Flores ("Le lit d'Élodie", "Chambres d'amis très particulières", "Bon chic, bon genre, mais... salopes!!"), la sœur de Joëlle, une très aguichante et nymphomane rouquine, pas forcément très belle, mais à la plastique impeccable et tellement allumeuse qu'il serait impossible d'y résister pour tout homme normalement constitué.

Son petit jeu, semer la zizanie dans les couples, ce qu'elle a déjà fait dans celui de sa sœur, comme on le découvrira lors de flashbacks et qu'elle compte bien refaire avec le couple de jeunes mariés... Et ses méthodes de séduction sont on ne peut plus explicites et directes!

La jeune femme sautera directement au paf de notre pauvre Bob, qui l'interrompra malgré tout, mais qui recèdera dès le lendemain après avoir retrouvé sa jeune épouse affublée d'un masque d'argile pour le moins débandant! Il est vrai qu'à part lui ajouter des bigoudis, il serait difficile de faire pire, même si la jeune femme est charmante!

Seulement voilà, Ange est une vraie salope et alors qu'il cédera à ses seconds assauts, celle-ci la plantera en plein acte pour aller se faire prendre par un biker sur sa moto sous les yeux dégoutés de Bob, lui faisant en quelque sorte payer son affront de la veille lors d'une scène totalement mémorable, à la fois originale et très excitante!

Peu à peu on découvre alors la vraie personnalité de la jeune femme qui avait déjà piégée sa sœur, cette dernière s'étant fait alors attrapée par Eric en train de se faire tringler par trois motards ne la ménageant pas (Un peu moins tout de même que dans la version X où celle-ci se retrouvera avec une bouteille entre les cuisses!), dans une scène particulièrement bien montée (Non, pas de jeux de mots!) et à la musique fort sympathique, avant qu'elle entraîne la jolie Martine a se faire piéger à son tour dans une scène où elle se fera plus ou moins violée (On l'a en effet fait boire, comme cela avait été également le cas pour Joëlle d'ailleurs!) par deux marins particulièrement caricaturaux et risibles.

Il sera assez amusant de constater que ces deux marins sont également deux des bikers de la scène précédente, sans qu'on puisse le voir, vu qu'ils portaient des casques! Bien entendu, tout se terminera dans la bonne humeur avec l'échange des partenaires tant attendu et surtout très prévisible...

Comme la plus part des films pornographiques datant de cette période, celui-ci a bénéficié d'une mise en scène solide et soignée (Il faut dire Claude Mulot a aussi réalisé des films dits classiques avant de se lancer dans le X!) et d'une très belle photographie, ici, signée Roger Fellous ("Le diable et les 10 commandements", "Le journal d'une femme de chambre", "Heureux qui comme Ulysse...") mettant parfaitement les très beaux paysages de Deauville et la plastique de ces demoiselles.

On notera enfin que le film fût produit par Francis Leroi ("L'infirmière n'a pas de culotte", "Emmanuelle IV", "Rêves de cuir"), autre metteur en scène de films porno de l'époque...

Avec "Échanges de partenaires", Frédéric Lansac, enfin je veux dire Claude Mulot, nous offre donc un film érotique très plaisant à regarder et loin d'être inintéressant malgré l'absence de ses scènes explicites, valant le coup ne serait-ce que pour la présence d’Olivia Flores...

"Échanges de partenaires" est sorti en DVD dans sa version soft le 27 janvier 2015 chez Bach Films dans une édition proposant le film au format 1.78:1 4/3 avec au choix les versions française et anglaise Dolby Digital 2.0 mono. Au niveau des bonus, on a le droit à un intéressant entretien avec Christophe Lemaire qui revient sur le film et aux bandes annonces de la première vague de films de la collection, ainsi qu’aux visuels des 6 titres de cette collection.

Il est à noter que le film était déjà sorti dans sa version X chez Alpha France dans un coffret 2 DVD regroupant 5 films de Frédéric Lansac.

Comparatif image entre les éditions Alpha France et Bach Films :

Alpha France
Bach Films
Alpha France
Bach Films
Alpha France
Bach Films
Echanges de partenaires

Echanges de partenaires
Fnac à 20€
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08.05.15

Permalien 07:15:58, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Rosalie n’a pas oublié sa première « culbute » imprévue avec son fiancé sur le capot d’une voiture. Mais c’est comme assistante d’un médecin qu’elle va être initiée à des plaisirs et des jouissances extrêmes qu’elle ne soupçonnait pas. La petite fille innocente se transforme totalement et va faire place à une assistante sexuelle insatiable partageant passionnément les désirs voraces et les débauches sans limites de son initiateur.

Mon avis :

Connu à la fois comme acteur tout ce qu'il y a de plus classique, puisqu'il a d'ailleurs tourné pour des grands réalisateurs comme Sacha Guitry dans "Le Diable boiteux" et "Le Trésor de Cantenac" ou encore pour Julien Duvivier dans "La Fête à Henriette" et comme réalisateur de films essentiellement érotiques et pornographiques, Michel Lemoine ("Les désaxées", "Les chiennes", "Les week-ends maléfiques du Comte Zaroff", "Marilyn, mon amour", "L'Été les petites culottes s'envolent") a souvent mis en scène la splendide Olinka Hardiman, starlette du X français des années 80 connue pour sa ressemblance assez frappante avec Marylin Monroe, comme cela fût le cas dans "L'Initiation de Rosalie"...

Sorti également sous les titres "Rosalie, ou la débauche d'une adolescente" et "Rosalie se découvre", "L'Initiation de Rosalie" débute par une très jolie scène où Olinka ("Emmanuelle à Cannes", "Dans la chaleur de St-Tropez", "L'Amant de Lady Winter", "Marilyn, mon amour", "I Love You"), affublée de petites couettes d’écolières lui donnant un look d’adolescente assez prude, se fait gentiment prendre sur le capot d'une voiture par Georges, son petit ami, interprété par André Kay ("Adorable Lola", "Les délices du tossing", "Dressage", "Emmanuelle 5").

Malheureusement interrompus, les deux jeunes amoureux vont alors devoir attendre un bail avant de remettre le couvert, car la jolie Rosalie doit se rendre à Zurich pour un emploi d'assistante médicale dans le cabinet du docteur Palmer. Elle s'y rend alors accompagnée de sa mère, une femme assez âgée déjà et très vieux jeu, ce qui donnera lieu à quelques scènes très amusantes comme par exemple lorsque celle-ci pense être sifflée dans la rue à la place de sa fille ou encore lorsque arrivées dans la salle d'attente du cabinet, elle file le Géo comme lecture à sa fille et prend quant à elle le Playboy, puis vante le sérieux du médecin alors qu'elles l'ont très nettement entendu chevaucher son assistante...

S'en suit ensuite une scène très amusante où l'une des patientes se fait du bien dans la salle d'attente, sous le regard médusé des autres patients avant de porter son dévolu sur l'un d'entre eux. Normal! Une salle d'attente, cela sert à ça! Non?

Si au départ la magnifique Olinka ne fera aucun effet au beau docteur Palmer, joué par Gabriel Pontello ("Les nuits de Marilyn", "Adorable Lola", "Prison très spéciale pour femmes"), bien heureusement pour elle (enfin si je puis dire!), elle sera prise en main par une vendeuse sur les recommandations de l'autre assistante du docteur Palmer.

Du coup, fini les couettes et les tenues d'ados! Bienvenue au sosie de Marilyn! Du coup forcément ce queutard de médecin va se raviser (Mais qui ne l'aurait pas fait?) et partir en week-end en congrès avec la petite Rosalie à la place de son autre assistante (On se demande d'ailleurs vraiment pourquoi il en a besoin de deux celui-là!), jouée par Virginie Chevrier ("L'été les petites culottes s'envolent").

Un week-end qui va s'avérer être un faux prétexte pour passer un petit week-end coquin à la campagne, avec en plus la « bénédiction » de sa femme qui elle va en profiter pour se faire ce pauvre Georges passé à l'improviste voir sa dulcinée et qui ne se fera pas trop prier d'ailleurs!

Bien entendu, Rosalie non plus ne résistera pas bien longtemps (On est tout de même dans un film de cul! On n'a pas trop de temps à perdre!) et puis le bonhomme a sorti le grand jeu... Pique-nique au champagne et caviar... S'il vous plait! Comment aurait-elle pu résister?

Seulement voilà les deux amants ne se doutent pas du tour (Un peu gros d'ailleurs!) qui va leur être joué! Bon, je vous rassure tout cela se terminera bien et naturellement en partouze et le jeune couple repartira ensemble, heureux et libéré!

Michel Lemoine, qui signe ici sous le pseudo de Michel Leblanc (Non, pas de rapport avec Maurice!), nous offre un film érotique ou pornographique (selon la version) à la mise en scène soignée aidée d'une belle photographie mettant en valeur Zurich et les paysages montagneux de la Suisse, signée Guy Maria ("La malédiction de Belphégor", "L'amour chez les poids lourds", "Emmanuelle à Cannes", "Il était une fois le diable - Devil Story"), qui a autant œuvré dans le cinéma traditionnel que porno...

Même dans sa version soft, "L'Initiation de Rosalie" demeure un film aux scènes érotiques assez excitantes et explicites, à réserver donc à mon avis à un public suffisamment averti. C'est également un film plaisant, assez frais et par moments très drôle et donc très recommandable!

"L'Initiation de Rosalie" est sorti en DVD dans sa version soft le 27 janvier 2015 chez Bach Films dans une édition proposant le film au format 1.33 4/3 avec au choix les versions française et anglaise en Dolby Digital 2.0 mono. Au niveau des bonus, on a le droit à un très intéressant entretien avec Christophe Bier qui revient sur le film et aux bandes annonces de la première vague de films de la collection, ainsi qu’aux visuels des 6 titres de cette collection.

L'Initiation de Rosalie

L'Initiation de Rosalie
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07.05.15

Permalien 07:14:34, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Présentation :

26 nouveaux réalisateurs, 26 nouvelles manières de mourir ! En 2013 la première anthologie de court-métrages de genre sur la mort voyait le jour. Un seul mot d’ordre commun pour tous les réalisateurs : raconter et filmer « une célébration de la mort sous toutes ses formes ». Du plus choquant et exotique au plus banal et comique. Voici deuxième opus avec une programmation réunissant 26 nouveaux réalisateurs prestigieux du monde entier.

Mon avis :

Malgré un premier film au bilan très mitigé, "The ABCs of Death" a le droit à un second volet respectant exactement le même principe, à savoir 26 réalisateurs mettant en scène chacun un court métrage sur le thème de la mort, chacun se voyant attribué une lettre de l'alphabet devant leur inspirer un mot...

Bon, commençons par le commencement! La lettre A! Elle a apparemment inspiré à E.L. Katz ("Cheap Thrills") le mot Amateur. Le réalisateur signe là un sympathique court métrage à l'humour noir faisant mouche, débutant comme un clip, esthétiquement très réussi, où l'on découvre un tueur assez poissard interprété par Eric Jacobus ("Immortal")... Le deuxième court, "B comme Blaireau" est lui un très amusant petit film filmé en found-footage réalisé par l'acteur Julian Barratt ("English Revolution") où un odieux journaliste se fait bouffer par des blaireaux quelque peu agressifs sous les yeux de ses techniciens...

La lettre C a, elle, donné envie à Julian Gilbey ("Poursuite mortelle") de nous parler de Condamnation à mort (Pourquoi pas!), dans un court bien sanglant aux effets spéciaux de maquillages particulièrement graphiques et très réussis, mais par contre au scénario un peu trop prévisible... Le quatrième court, un court d'animation signé Robert Morgan ("Le chat qui avait des mains"), est lui plutôt bien fait, mais en revanche, il nous laisse tout de même plutôt sur notre faim!

A la lettre E, on trouve un court métrage très amusant et très bien réalisé par Alejandro Brugués ("Juan de Los Muertos", "From Dusk till Dawn: The Series") sur le thème des naufragés, à la chute assez inattendue, mettant en scène un Miguel Ángel Muñoz ("Un, Dos, Tres") particulièrement drôle. Le court suivant est quant à lui réalisé par l’israélien Aharon Keshales ("Rabies", "Big Bad Wolves") et traite du conflit israélo-palestinien avec un humour noir mettant tout de même assez mal à l'aise...

A la lettre G comme Grand-père, on trouve un court mis en scène cette fois par Jim Hosking ("Privado"), assez gore, mais nous laissant tout de même assez dubitatif! "H comme Histoire de prise de tête" est lui un court métrage animé, réalisé par Bill Plympton ("Des idiots et des anges"), graphiquement intéressant mais laissant quelque peu perplexe quant à son utilité...

Après 3 courts très moyens, heureusement "I comme Invincible" relève sérieusement le niveau avec un excellent court métrage assez gore signé Erik Matti ("On the Job"), que cela soit au niveau de la mise en scène, de la photographie ou des effets spéciaux de maquillages. La lettre J nous offre quant à elle un très bon court, assez corsé, sur l'homophobie et le fanatisme religieux, à la mise en scène impressionnante signée Dennison Ramalho, scénariste d'"Encarnação do Demônio", plus connu sous le titre "Embodiment of Evil", mais au message par contre assez obscur!

"K comme Kapout"! Voyez-vous ça? Il s'agit en fait d'un court de science-fiction assez étrange, plutôt pas mal fait, réalisé par Bruno Samper et Kristina Buožytė, respectivement scénariste et réalisatrice et co-scénariste de "Vanishing Waves". La lettre L nous offrira de son côté un court encore plus bizarre, assez gore, mais aux effets spéciaux assez cheap et surtout nous laissant désespérément sur notre faim, réalisé par le cinéaste nigérian Lancelot Oduwa Imasuen ("Games Men Play").

Le court suivant, "M comme Mastiquer" est un court complètement barré, à la chute totalement inattendue, mis en scène par Robert Boocheck, réalisateur d'un sympathique et très amusant court métrage dénommé "Horrific". Par contre, "N comme noires destinées", réalisé par Larry Fessenden ("Wendigo", "The Last Winter"), sera une grosse déception malgré une idée qui aurait pu être intéressante. L'acteur/réalisateur nous avait habitué tout de même à beaucoup mieux que ça!

"O comme Ochlocratie" d'Hajime Ohata ("Metamorphosis") sera lui une très bonne surprise avec ce tribunal de zombies jugeant les vivants... Par contre, "P comme P.P.P.P... Flippant!"... Euh, non, comme juste nul! Cette parodie/hommage des 3 Stooges, réalisée par Todd Rohal ("The Catechism Cataclysm", "Nature Calls") ne m'a vraiment pas convaincu... Loin de là!

Réalisé par Rodney Ascher ("Room 237"), "Q comme Questionnaire" est en revanche assez sympa avec un humour particulièrement noir. R, forcément cela inspire la roulette russe et Marvin Kren ("Berlin Undead") y a naturellement pensé! Il nous offre un joli court en noir et blanc à l'interprétation impeccable...

"S comme Sodomie"? Euh, non! Il ne faut pas déconner quand même, on est dans "The ABCs of Death 2" et non "The ABCs of Sex 2"! Trêve de plaisanterie... Cela sera donc "S comme Séparés", un excellent court filmé en split screen, très violent et à la chute totalement inattendue signé par Juan Martínez Moreno ("Game of Werewolves"). Enfin, arrive le court des Soska Sisters ("American Mary", "See No Evil 2") qui confirment avec "T comme Torture porno" tout le bien que je pense d'elle. Elles nous offrent en effet un court bien dérangeant avec cette audition qui ne va pas se passer vraiment comme prévu! Une nouvelle fois on retrouve le côté assez féministe des jumelles et leur souci de l'esthétique avec une très belle photographie.

Mine de rien, on arrive à la lettre U, un "U comme Utopie" signé par Vincenzo Natali ("Cube", "Cypher", "Splice", "Haunter") sur un monde futuriste où tout le monde doit être beau et bien habillé selon des critères évidemment stéréotypés. ici, pas question d'avoir de l'embonpoint ou d'être mal fagoté! Jerome Sable ("Stage Fright") a lui pensé au mot Vacances avec sa lettre V et nous livre un court hyper violent et bien dérangeant. En gros, tout ce qu'on attend d'un court faisant parti d'un tel film!

"W comme Wargame" de Steven Kostanski ("Father's Day") est lui un court qui démarre comme une sorte de pub de jouets pour enfants d'Heroic fantasy avant de se transformer en fiction où les deux enfants de la pub se retrouvent dans un univers pas si enfantin que ça et même assez cauchemardesque...

Enfin, l'un des courts que nous frenchies attendions le plus arrive à la lettre X, un "X comme Xylophone" mis en boîte par le duo formé par Alexandre Bustillo et Julien Maury ("À l'intérieur", "Livide", "Aux yeux des vivants"), un court complètement barré où l'on retrouve notamment leur actrice fétiche, Béatrice Dalle ("37°2 le matin", "The Blackout", "Trouble Every Day") et l'excellent Iván González ("The Divide").

Pour sa première réalisation, le spécialiste des effets de maquillages Sôichi Umezawa ("Jellyfish", "Death Trance", "Tomie vs Tomie") nous entraîne avec "Y comme Yeux de la jeunesse" dans un court bien allumé et délirant dans l'esprit des Sushi Typhoon... Quant au dernier court réalisé par Chris Nash, qui n'a pour le moment travaillé que sur des courts, il est extrêmement gore et très bien réalisé, laissant présager un bel avenir à son metteur en scène... Pour finir, un petit conseil, allez jusqu’au bout du générique! Une petite surprise vous y attend!

Au final, même si les courts métrages seront assez inégaux, le bilan de cette anthologie horrifique sera plutôt positif et tout de même supérieur au premier film...

"The ABCs of Death 2" est sorti en DVD le 25 mars 2015 chez Luminor dans une édition proposant le film au format 2.35:1 16/9ème compatible 4/3 avec piste audio originale Dolby Digital 5.1 et sous-titres français. Seules les bandes annonces en vost-f version Green et version Red (Entendez par là version censurée et version non censurée!) nous sont offertes en guise de bonus...

ABC of death 2

ABC of death 2
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06.05.15

Permalien 07:13:37, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Téléporté de son quotidien douillet par une mystérieuse force cosmique, Howard The Duck, le canard extra-dimensionnel fan de bière et de cigares, débarque sur notre planète, à Cleveland, au milieu des humains. En plus de s’habituer à sa nouvelle vie en compagnie de la rockeuse Beverly (Lea Thompson) et du scientifique Phil (Tim Robbins), le voilà obligé de prendre l’humanité sous son aile et de lutter contre d’étranges menaces s’il ne veut pas finir en confit.

Mon avis :

Enfin! "Howard the Duck"! On a bien cru qu'il ne sortirait jamais chez nous celui-ci! D'ailleurs comme beaucoup, je m'étais rabattu vers l'édition spéciale sortie aux États-Unis qui avait l'avantage de proposer le doublage français contrairement aux autres éditions sorties à travers le monde... Mais maintenant, le problème de zone ne se pose plus grâce à Elephant Films qui nous gratifie d'une édition DVD et d'une édition combo DVD + Blu-ray riches en bonus dont certains exclusifs!

Produit notamment par George Lucas, cette adaptation d'un comic book créé par Steve Gerber et Val Mayerik, date de 1986 et n'avait pas forcément été très bien accueilli à sa sortie (C’est le moins qu’on puisse dire en fait !). Pourtant, le film est plutôt très sympathique et malgré un costume de canard assez cheap (Et pourtant il aurait coûté une vraie fortune! On parle de plus 2 millions de dollars!), il a étonnamment très bien vieilli.

"Howard the Duck" débute comme un parodie de film noir (l'ambiance donné par la musique y est en cela pour beaucoup) avec ce canard qui rentre dans son appartement où l'on trouve notamment des affiches de films détournées de films comme "Les Aventuriers de l'arche perdue" ou encore "Flashdance". Mais ensuite, le film part immédiatement en sucette lorsque Howard est propulsé hors de son monde peuplé de canards pour atterrir dans notre monde où l'accueil qui va lui être réservé sera un peu rude...

Heureusement pour notre canard, après avoir volé au secours d'une jeune rockeuse, interprétée par Lea Thompson ("L'Aube rouge", "Retour vers le futur", "J. Edgar"), c'est elle qui va le prendre sous son aile! Le duo va alors tout faire pour qu’Howard puisse repartir chez lui et surtout empêcher que d’autres créatures mal intentionnées provenant d’autres planètes arrivent sur Terre de la même façon qu’Howard...

Je ne sais pas si le film a porté bonheur (J'en doute vu l'échec commercial du film!) à Willard Huyck ("Messiah of Evil", "French Postcards", "Une défense canon"), mais en tous cas cela sera sa dernière réalisation! Pourtant, il s'en était très bien sorti et ne nous avait aucunement livré le nanar annoncé par certains (Bon ok, nanar ça rime avec canard, mais à part ça...).

Alors, bien sûr, il faut accepter dès le départ que le héros soit un canard, car autrement la sauce ne prend pas ou alors on est mort de rire, mais pas forcément pour les bonnes raisons! Car pour ce qui est de rire, cela sera de toutes manières le cas grâce notamment à des dialogues valant parfois leur pesant de cacahuètes et à quelques gags assez bien sentis, se situant parfois (Euh... souvent?) d’ailleurs en dessous de la ceinture.

Il faut dire que si le film s’adresse au premier abord à un public assez jeune, par certains côtés celui-ci ciblera également le public adulte, donnant l’impression quelques fois qu’il a le cul entre deux chaises. Mais n’est-ce pas ce qui peut en faire également un spectacle familial pouvant satisfaire tout le monde?

Bon, certes, certaines allusions sont assez limites, mais il n’y a rien de choquant non plus! Mais il est vrai que cela reste un film politiquement incorrect, totalement irrévérencieux et même assez déviant par certains côtés, ce qui n’est d’ailleurs pas pour me déplaire!

Le film bénéficie autrement d’une très belle photographie signée Richard H. Kline ("L'étrangleur de Boston", "Le flingueur", "Soleil vert", "King Kong", "Furie", "A Bout de Souffle Made in USA"), aux couleurs parfois très flashy le datant immédiatement dans les années 80.

Et puis, il y a cet excellent casting avec en particulier un Tim Robbins ("L'échelle de Jacob", "Les évadés", "Mystic River", "La guerre des mondes", "Green Lantern") assez hilarant et un Jeffrey Jones ("La folle journée de Ferris Bueller", "Beetlejuice", "Élémentaire, mon cher... Lock Holmes", "Vorace") absolument génial en savant fou.

Le film comporte quelques scènes de bravoure plutôt mémorables comme cette course poursuite en ULM ou encore cette scène à la fin où le méchant se transforme en monstre très Lovecraftien, rappelant même par le choix des couleurs le "From Beyond" de Stuart Gordon sorti la même année. Le film se termine enfin par un très sympathique clin d’œil à "Retour vers le futur" dont l’actrice Lea Thompson était bien évidemment l’une des vedettes...

Cet objet filmique non identifié, assez unique, mettant en scène un canard adepte du Kung-fu, euh, je veux dire du Quack-Fu, mérite bien son statut de film culte. Les nostalgiques des années 80, dont je fais parti, seront aux anges et il faut bien avouer qu'il fallait être sacrément culotté pour oser sortir un tel film! Chapeau monsieur Lucas!

"Howard the Duck" est sorti le 15 avril 2015 chez Elephant Films en DVD et combo DVD + Blu-ray. L'édition DVD propose le film au format 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 5.1, alors que le Blu-ray est au format 1.85:1 16/9ème avec une résolution de 1080p avec pistes audio française et anglaise dts-HD Master audio 5.1. Côté bonus, l'éditeur nous gâte en reprenant les bonus présents sur l'édition zone 1, à savoir un making of (26’), une featurette intitulée "Howard : son histoire" (13’), trois featurettes sur les cascades, les effets spéciaux et la musique, une galerie photos, un clip promo, un très sympathique teaser très équivoque et la bande annonce du film et en exclusivité une présentation de Xavier Fournier, rédacteur en chef de Comic Box (15’).

Howard the Duck

Howard the Duck
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Howard the Duck (Blu-ray + DVD)

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05.05.15

Permalien 09:12:51, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Cassie Stratford, aspirante pom-pom girl, se voit refuser sa candidature pour intégrer l’équipe de son université. Pour ne pas décevoir sa mère, elle s’injecte un sérum expérimental censé lui donner force et beauté. Malheureusement, le sérum a un effet secondaire : Cassie commence à grandir sans pouvoir s’arrêter...

Mon avis :

Existe-t-il un producteur plus prolifique que Roger Corman? Pas à ma connaissance! Avec plus de 400 productions et près d'une soixantaine de réalisations, le bonhomme va être difficile à battre et il ne semble pas près de s'arrêter même s'il fêtera ses quatre-vingt-dix ans l'année prochaine...

Avec "L'Attaque de la Pom-Pom Girl Géante", réalisé par Kevin O'Neill ("Dinocroc", "Bloody Waters: Eaux sanglantes", "Sharktopus vs. Pteracuda") sur un scénario de Mike MacLean ("Dinocroc vs. Supergator", "Sharktopus", "Piraconda"), on se doute qu'on va avoir droit à une nouvelle relecture de "L'Attaque de la femme de 50 pieds" de Nathan Juran, sujet que Corman avait déjà exploité en produisant "L'Attaque de la pin-up géante" de Fred Olen Ray et que cela risque évidemment d'être très con et à la limite de la série Z, mais bon, c'est forcément ce qui va nous attirer!

Et peut-être aussi les nichons qu'on s'attend à voir... Bon, pas de problème à ce niveau là! Les demoiselles seront effectivement peu farouches et dévoileront leurs obus sans trop se faire prier! C'est déjà un bon point! N’est-ce pas?

Pour le reste, il faudra adhérer à l'humour assez débile du film et là, beaucoup risquent de rester assez dubitatif devant ce déferlement de répliques et de situations toutes plus idiotes les unes que les autres! Ça ne vole donc vraiment pas très haut, malgré la grande taille de l’héroïne, interprétée par la charmante Jena Sims ("Last Vegas", "Secret d'état")...

Une grande taille acquise peu à peu après s’être injecté un sérum lui permettant d’obtenir les attributs nécessaires pour intégrer l’équipe de pom-pom girls de l’université où elle suit des études scientifiques. Il faut dire que de prime abord, la jeune femme n’avait pas trop le physique requis et se fera naturellement éjecté par la petite garce à la tête de cette équipe, qui elle, reconnaissons-le est plutôt jolie!

Dans l'ensemble, le film sera plutôt fun avec quelques scènes assez sympas comme celle où une araignée géante, ayant bénéficié du fameux sérum, attaque une jeune femme dans des vestiaires ou encore ce combat final entre les deux géantes (Oui, la méchante va aussi s'injecter le produit! Désolé, je spoile un peu! Mais est-ce bien grave?) combattent sur un terrain de football américain.

Le film comporte en tous cas un casting de guest stars et de seconds rôles assez intéressant avec Sean Young ("Blade Runner", "Dune", "Sens unique"), Treat Williams ("Hair", "Flic ou zombie", "Un cri dans l'océan", "Cold Blood"), le réalisateur John Landis ("Les Blues Brothers", "Le loup-garou de Londres", "Série noire pour une nuit blanche", "Innocent Blood") et Roger Corman ("Un baquet de sang", "La chute de la maison Usher", "La petite boutique des horreurs", "L'enterré vivant") himself!

On remarquera également la présence de Ted Raimi ("Shocker", "Candyman", "Spider-Man"), le frère de Sam Raimi... Et puis, bien sûr, il y a quelques jolies pépées aux poumons intéressants comme par exemple Anne McDaniels ("Apocalypse, CA", "Poseidon Rex"), qui nous gratifiera d'une scène en nu intégrale sous la douche plutôt agréable à regarder ou encore la jolie Sasha Jackson ("Blue Crush 2", "Les frères Scott")...

"L'Attaque de la Pom-Pom Girl Géante" est évidemment destiné à un public prêt à se vider la tête (Non, je n'ai pas pensé à autre chose! Les quelques fesses et nibards qui parsèmeront ici et là le film ne sont certainement pas suffisants pour cela!) devant un spectacle au niveau intellectuel au ras des pâquerettes et prenant l'humour débile du film au millième degré!

"L'Attaque de la Pom-Pom Girl Géante" sort aujourd'hui en DVD chez Program Store dans une édition proposant le film au format 1.78:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio anglaise et française Dolby Digital 2.0. Seule la bande annonce française du film nous est offerte en guise de bonus... C'est peu! Mais suffisant!

Permalien 08:17:56, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Bien qu’elle souhaite se retirer des affaires, Jane Tennay reprend du service à la demande du patron des Services Secrets. Sa mission : identifier le chef d’un gang de trafiquants de drogue qui inonde le marché d’une héroïne bon marché. Son arme secrète : un microscopique appareil photo implanté dans le téton de son sein gauche. Pratique pour prendre des clichés de documents compromettants. Mais, son opulente poitrine, Jane l’utilise aussi pour faire diversion, empoisonner et assommer ses ennemis...

Mon avis :

En matière de gros nichons au cinéma, il n'y a pas que Russ Meyer, même si le bonhomme reste incontestablement la référence en la matière...

En effet, en 1974, la réalisatrice Doris Wishman ("Hideout in the Sun", "Nude on the Moon", "The Sex Perils of Paulette", "Mamell's Story"), spécialiste de nudies dans les années 60, mettait en scène dans "Double Agent 73", baptisé chez nous "Supernichons contre mafia" (Ça, c’est du titre!), Chesty Morgan ("Mamell's story", "Le Casanova de Fellini"), considérée à l'époque comme la femme ayant la plus grosse poitrine naturelle au monde.

L'« actrice » y incarne un agent secret équipée d'un appareil photo greffé dans son sein gauche... Bon, soyons clair, "Supernichons contre mafia" est un très mauvais film, mis en scène sans le moindre talent, avec des acteurs tous plus mauvais les uns que les autres et tout particulièrement Chesty Morgan, qui est particulièrement nulle et dont la poitrine répugne plus qu'elle ne fera bander (On est quand même loin des films de Russ Meyer!). Franchement je n’avais jamais vu une poitrine aussi tombante et aussi moche! Un vrai remède à l’amour!

Mais c'est justement tout cela qui en fait un nanar fort sympathique et particulièrement drôle, aidé de dialogues particulièrement croustillants du style « Tes mamelles n'ont pas réussies à me séduire, moi je n'aime que les œufs au plat » ! Vous voyez le niveau? C'est du bonheur!

Le scénario ne présente absolument aucun intérêt, mais on notera tout de même une musique assez sympathique très datée années 70. On remarquera également que la réalisatrice n'a aucunement perdue ses anciennes habitudes de filmer « gratuitement » des gens nus, notamment lors d'une scène de volley-ball où l'une des équipes est naturiste (Allez comprendre l’intérêt de cette scène!). Le film nous offre autrement quelques scènes assez mémorables comme celle où notre héroïne se bat à coups de nibards!

Niveau casting, la plus part des acteurs sont totalement inconnus. On notera simplement la présence de Peter Savage ("Taxi Driver", "New York, New York", "Raging Bull", "Vigilante"), acteur ayant joué plusieurs fois pour Martin Scorsese et essentiellement connu pour "Raging Bull" dans lequel il joue le rôle de Jackie Curtie, mais dont il est également co-scénariste et co-producteur.

Ce "Supernichons contre mafia" est donc un petit sexploitation, certes assez mauvais, mais fort amusant, unique dans son genre et bien évidemment à prendre au millième degré et personnellement je serai assez curieux maintenant de découvrir d’autres films de la réalisatrice et tout particulièrement "Nude on the Moon" qui m’a l’air fort amusant ou encore "Mamell's Story" avec la même Chesty Morgan...

"Supernichons contre mafia" est sorti en DVD le 13 février 2015 chez Sidonis Calysta dans une édition particulièrement soignée nous proposant sa version intégrale (certains courts passages restent donc uniquement en version originale sous-titrée). Le film est ici présenté au format 1.77:1 16/9ème compatible 4/3 avec au choix des pistes audio française et anglaise Dolby Digital 2.0 mono. En guise de bonus, on a le droit à deux présentations, une sur la réalisatrice, intitulée "Le Fabuleux destin de Doris Wishman" réalisé par Marc Toullec et narré par Linda Tahir-Meriau (23’) et l'autre plus centrée sur le film par Christophe Carrière et Patrick Brion (33’).

Supernichons contre mafia

Supernichons contre mafia
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04.05.15

Permalien 08:17:22, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Un jeune couple de touristes allemands, Katarina Schmidt et Rutger Enqvist, font la traversée de l’Australie en auto-stop. Ils visitent le site du cratère de Wolf Creek. N’ayant pas réussi à trouver de voiture pour les emmener ils décident de dormir sur place dans leur tente. Ils sont réveillés par Mick Taylor, un bushman psychopathe, qui leur propose de les déposer au camping le plus proche, leur déclarant qu’ils se trouvent dans un parc national où il est interdit de camper. Les deux jeunes campeurs refusent poliment la proposition de Mick, dont le comportement les effraye, lui annonçant qu’ils partiront à pieds le lendemain matin. Enragé par leur refus, Mick les attaque sauvagement. Katarina tente de prendre la fuite et de rejoindre une route et elle tombe sur la jeep de Paul Hammersmith, un jeune vacancier britannique venu faire du surf. Ce dernier l’emmène avec lui dans sa voiture, ne comprenant les cris de la jeune allemande. Au volant de son camion, Mick les rattrape, bien décidé à pourchasser Paul qui s’est mis entre lui et sa proie...

Mon avis :

Huit ans après un premier opus particulièrement réussi grâce notamment à son réalisme et à sa sobriété, suivi deux ans plus tard par "Rogue", un film de crocodile géant fort sympathique dont l'accueil fût malheureusement quelque peu mitigé, Greg Mclean nous revient avec ce "Wolf Creek 2" au ton radicalement différent...

John Jarratt ("Pique-nique à Hanging Rock", "Montclare: Rendez-vous de l'horreur", "Shiver") réendosse le costume de Mick Taylor et dès le départ on sent que le film ne va pas faire dans la demi-mesure et nous offrir du bon gros gore qui tâche! Et même si on devine que cela va être du grand n'importe quoi, on se dit qu'on va forcément « kiffer » grave! D'ailleurs comment un film utilisant "Born to Be Wild" de Steppenwolf en guise de musique de générique pourrait être mauvais?

Greg Mclean est un homme de goût, cela se sent! Le réalisateur australien nous livre ici un film sans le moindre temps mort (D'ailleurs je n'ai pas flanché une seule seconde en ayant dormi que 3 heures durant la nuit! C'est dire!) et aux idées toutes plus folles les unes que les autres.

D'ailleurs après s'en être pris à un pauvre couple de touristes allemands (Faut dire qu'est-ce qu'ils faisaient là aussi ces teutons!), le film part dans une sorte de délire à la "Duel" où débarque d'un coup un troupeau de kangourous alors que notre tueur psychopathe est en train de pourchasser un malheureux english qui passait par là... Bon, vous me direz, on est en Australie donc un troupeau de kangourous, c'est normal! Mais quand même... Je ne suis pas convaincu que cela arrive tous les jours!

Mais bon, revenons à nos moutons, je veux dire à notre « rosbif »! Ce pauvre anglais, interprété par Ryan Corr ("Max et les Maximonstres", "La promesse d'une vie"), va s'avérer plein de ressources, plus que les autres en tous cas, nous réservant ainsi quelques situations assez inattendues, voire surréalistes et faisant qu'on va au fur et à mesure s'attacher à lui.

Contrairement au premier film, celui-ci est vraiment très fun et comporte une bonne dose d’humour, noir bien entendu, le rendant très sympathique, même si les aficionados du premier risque d'être quelque peu déçus, surtout qu'ici Mclean n'hésite pas à verser dans la surenchère la plus totale, semblant d'ailleurs ne se fixer aucune limite. Par contre pour apprécier le métrage il faudra faire fi de la moindre crédibilité... On est là pour s'amuser, pas pour vivre une expérience éprouvante!

Après, une absence assez longue à la réalisation, Greg Mclean semble revenir plus prolifique qu'un nouveau long métrage, "6 Miranda Drive", devrait voir le jour prochainement et qu'une mini-série sur l'univers de "Wolf Creek" est en cours d'élaboration...


Avec "Wolf Creek 2", Greg Mclean nous offre un spectacle sauvage complètement décomplexé et furieusement outrancier, lui conférant un aspect très fun, mais très éloigné du film qui l’a fait connaître...

"Wolf Creek 2" est sorti le 7 avril 2015 chez Factoris Films en DVD et Blu-ray accompagnés de la copie digitale en illimitée. Le DVD propose une image au format 2.35:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 5.1, alors que le Blu-ray est au format 2.35:1 16/9ème avec une résolution de 1080p/24 et contient des pistes audio française et anglaise dts-HD High Resolution Audio 7.1. Aucun bonus par contre à signaler! Quel dommage!

Wolf Creek 2 (DVD + Copie digitale)

Wolf Creek 2 (DVD + Copie digitale)
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Wolf Creek 2 (Blu-ray + Copie digitale)

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02.05.15

Permalien 08:17:06, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Blind

Réalisateur : Eskil Vogt

Année : 2015

Origine : Norvège

Durée : 1h31

Avec : Ellen Dorrit Petersen (Ingrid), Henrik Rafaelsen (Morten), Vera Vitali (Elin), Marius Kolbenstvedt (Einar), etc.

Par Nicofeel

Méliès d'argent (meilleur film) à l'excellent festival du film fantastique de Neuchâtel (NIFFF), Blind est mis en scène par Eskil Vogt, à qui l'on doit le scénario de Oslo, 31 août de Joachim Trier. D'ailleurs, le ton de Blind, un peu désenchanté, voire même dépressif, est clairement dans la même mouvance. C'est le premier long métrage en tant que réalisateur d'Eskil Vogt.
Blind montre Ingrid, une femme qui a perdu la vue et qui reste cloitrée chez elle, refusant le moindre contact avec l'extérieur, même lorsque son mari lui demande de sortir pour se changer les idées.
Le film suit 4 personnages : Einar, un homme un peu fort qui est solitaire ; Elin, une jeune femme qui élève seule sa fille de 10 ans qu'elle a en garde alternée, également solitaire ; Morten, le mari de l'héroïne, tenté par l'infidélité ; et évidemment Ingrid.
Blind nous donne continuellement le point de vue de notre héroïne sur les interactions entre ces différents personnages. Sauf qu'Eskil Vogt maintient le spectateur dans un sentiment de doute perpétuel. En effet, Ingrid rêve des choses, écrit sur ordinateur des histoires et mélange le tout, de telle sorte que l'on ne sait jamais ce qui est de l'ordre du réel ou du fantasme.
Cette œuvre, qui baigne dans une lumière assez chaude, délivre une atmosphère très sensuelle. Le sexe est clairement une des préoccupations principales des protagonistes, qu'il soit à nouveau réel ou fantasmé : personnage qui visionne des sites pornographiques ; tchats de rencontres ; scènes de sexe ; prostituées qui viennent dans un appartement, etc. Comme on le dit souvent, le sexe est l'un des moteurs de la vie et de notre société contemporaine. Une fois de plus, on en a la preuve. Et le film est en phase avec son temps avec cette utilisation à outrance d'internet soit pour faire des rencontres soit pour visionner des scènes de sexe.

Cela étant, Eskil Vogt nous invite à nous interroger en permanence si ce que l'on voit à l'écran est bien le reflet de la réalité, à l'instar d'internet qui n'est pas la réalité mais une nouvelle forme de communication et d'information. D'ailleurs, on peut se demander si finalement il n'y a pas que deux personnages dans cette histoire : Ingrid et son mari, Elin et Einar n'étant que des projections fantasmées d'eux-mêmes. En cela, Blind a des points communs avec le chef d’œuvre de l'animation japonaise que constitue Perfect blue (1997) de Satoshi Kon.
Au même titre que son personnage principal qui a perdu sa vue et qui raconte une histoire avec une voix off doucereuse, le spectateur perd totalement ses repères avec ce film qui est assez déconcertant, à la fois drôle et désespéré. Eskil Vogt maintient l'ambiguïté jusqu'à la fin.
Assez brillant au niveau de sa mise et de son montage, Blind doit aussi sa réussite à son excellent casting. Les acteurs sont tous bons, et donnent un caractère humain, jamais misérabiliste à des personnages pourtant parfois pathétiques et peu reluisants. Mais finalement, n'est-ce pas quelque part le reflet de notre société, que l'on accepte pas forcément de voir en face ? Il n'y a pas que l'autre qui a des idées perverses.
Blind est une vraie découverte, une œuvre assez puissante qui révèle un auteur en devenir, en tout cas c'est tout le bien qu'on lui souhaite. Le succès critique de Blind devrait lui donner les moyens de pouvoir tourner rapidement. Dès lors, on attend déjà avec intérêt son prochain film.

01.05.15

Permalien 07:13:32, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

1989. Texas. Par une douce nuit, Richard Dane abat un homme qui vient de pénétrer dans sa maison. Alors qu’il est considéré comme un héros par les habitants de sa petite ville, il va être entraîné malgré lui dans un monde de corruption et de violence...

Mon avis :

En compétition lors de la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes 2014 et présenté d’ailleurs la même année au Festival du Cinéma Américain de Deauville, "Cold in July", premier film de Jim Mickle à avoir eu les honneurs d'une sortie en salles chez nous, est l'un des plus surprenants thrillers de ces dernières années...

Après avoir réalisé trois films d'horreur plutôt réussis, le réalisateur Jim Mickle ("Mulberry Street", "Stake Land", "We Are What We Are") se lance avec bonheur dans le thriller avec ce "Cold in July", un thriller très marqué années 80, dans l'esprit des premiers films des frères Coen, au scénario déstabilisant et assez original adapté d'un roman du texan Joe R. Lansdale ("Bubba Ho-Tep").

Pour illustrer cette sombre histoire d'un homme menacé par le père d'un jeune homme qu'il a tué en état de légitime défense, le cinéaste a fait appel à un casting 4 étoiles avec un trio d'acteurs formé par Michael C. Hall ("Six Feet Under", "Dexter", "Kill Your Darlings"), Sam Shepard ("L'étoffe des héros", "Cœur de tonnerre", "The Pledge", "La chute du faucon noir", "Mud - Sur les rives du Mississippi") et Don Johnson ("Deux flics à Miami", "Hot Spot", "Harley Davidson et l'homme aux santiags", "Django Unchained", "From Dusk Till Dawn: The Series").

Le film fait quelque peu penser au départ à un thriller type "Les Nerfs à vif" de Martin Scorsese par sa montée en puissance au niveau de la tension et bien entendu par la façon dont le personnage de Russel harcèle Richard Dane et sa petite famille. Grâce à une mise en scène incroyablement efficace et à un montage particulièrement habile, la première partie du film s'avère assez redoutable au niveau du suspens, mais la suite du film n'en demeurera pas moins tout aussi efficace et cela malgré un changement de cape particulièrement inattendu opéré au beau milieu du film et cela jusqu’à un final très graphique et assez sanglant.

Parmi les points forts du film, on notera la très belle musique signée Jeff Grace ("The Roost", "The Last Winter", "The House of the Devil", "La dernière piste", "We Are What We Are") et la splendide photographie du film de Ryan Samul ("Mulberry Street", "Stake Land", "The Green", "We Are What We Are"), avec qui le réalisateur travaille depuis ses débuts.

Au niveau du casting, en dehors du trio vedette, on remarquera la présence, pour la seconde fois dans un film de Jim Mickle, de Wyatt Russell ("Soldier", "Cowboys et envahisseurs", "We Are What We Are", "At the Devil's Door"), le fils de l'acteur Kurt Russell et de celle de Vinessa Shaw ("Eyes Wide Shut", "La colline a des yeux", "3h10 pour Yuma", "Two Lovers") dans le rôle d'Ann Dane.

Don Johnson, qui débarque au beau milieu du film apporte étonnamment une touche d'humour et de légèreté dans ce thriller qui s'annonçait au départ comme très noir et cela malgré un thème qui n'en demeurera pas moins réellement sordide. L'acteur vieillit plutôt bien et son personnage sera réellement attachant.

Sam Shepard est égal à lui-même et s'avère même cette fois assez flippant. Quant à Michael C. Hall, il est totalement méconnaissable et particulièrement touchant. On pourra en revanche reprocher que l'implication de la police disparaisse complètement de l'intrigue malgré son rôle de toutes évidences assez trouble, mais personnellement cela ne m'a pas gêné plus que ça...

Ce "Cold in July" m’a au final totalement captivé, bluffé même, au point où j’avais envie de le revoir directement après... Une très belle surprise pour ma part!

"Cold in July" débarque le 6 mai 2015 chez Wild Side Vidéo en DVD, Blu-ray et VOD. Le DVD proposera le film au format 2.40:1 16/9ème compatible 4/3 avec au choix des pistes audio anglaise dts Digital Surround 5.1 et Dolby Digital 2.0 et française Dolby Digital 5.1. Le Blu-ray, quant à lui, nous offrira une image au format 2.40:1 16/9ème avec une résolution de 1080 24p et des pistes audio anglaise et française dts-HD Master Audio 5.1. Les bonus, communs aux deux éditions, seront composés de 9 scènes coupées avec commentaires audio et de plusieurs séquences en animatique (17’) et des bandes-annonces du film en vost-f et vf.

Cold in July

Cold in July
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Cold In july (Blu-ray)

Cold In july (Blu-ray)
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30.04.15

Permalien 07:12:47, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Un homme idéal

Réalisateur : Yann Gozlan

Année : 2015

Origine : France

Durée : 1h37

Avec : Pierre Niney (Mathieu), Ana Girardot (Alice Fursac), André Marcon (Alain Fursac), etc.

Par Nicofeel

Yann Gozlan s'est fait remarquer en 2010 avec Captifs, un premier long métrage horrifique sur fond de trafics d'organes, avec dans les rôles principaux Zoé Félix et Arié Elmaleh (le frère de Gad).
En 2015, le cinéaste français amorce son grand retour avec sa nouvelle création, Un homme idéal. Le rôle principal est tenu par un acteur qui a le vent en poupe, Pierre Niney. Sauf qu'il ne s'agit pas d'une comédie, genre dans lequel il évolue habituellement. On est ici dans un thriller bien sombre. Et son personnage n'est pas vraiment un saint.
C'est Mathieu, un jeune homme travaillant occasionnellement dans une société de déménagement. Mais secrètement, il espère percer dans le monde de la littérature en étant publié. Sauf que malheureusement pour lui, son entreprise échoue, aucun éditeur ne voulant de son roman L'homme de dos.
Et c'est alors qu'intervient sa chance. Lors du déménagement des affaires de Léon Vauban, un vieil homme venant de décéder, il tombe sur un manuscrit qui appartient à ce dernier. Il ramène chez lui cet écrit qu'il trouve prometteur. Sans scrupules, il se l'approprie. Ce plagiat n'est pas sans rappeler certains faits divers de notre actualité quotidienne. Toujours est-il que Mathieu est publié par les Éditions du cercle. C'est le début d'un immense succès.
Évidemment, le film ne serait rien s'il n'y avait pas un peu de piquant dans cette histoire. L'action principale se situe 3 ans après son succès. Sauf que Mathieu n'a toujours pas de talent. Il parvient pas à rédiger la moindre ligne de son second roman. L'angoisse de la page blanche n'est pas sans rappeler un classique des frères Coen, Barton Fink.

Ici, Mathieu a eu une belle opportunité en découvrant son manuscrit. Mais tel Icare qui s'est brûlé les ailes, il n'a pas pu se satisfaire de son succès. Jusqu'où est-on prêt à aller pour réussir ? Tel semble être le leitmotiv d'Un homme idéal. Mathieu aurait très bien pu se retirer après ce coup de maître. Mais non, Mathieu apprécie sa nouvelle existence avec son train de vie somptuaire. Et c'est bien là le problème, Mathieu brûle de l'argent qu'il n'a pas. C'est son éditeur qui lui octroie une avance importante dans l'attente du second roman.
Il doit donc trouver des arguments pour repousser les demandes incessantes de son éditeur. Et il doit faire face à un maître chanteur qui se mêle à l'affaire.
Bref, tout va mal pour notre homme idéal qui va devoir déployer des montagnes d'ingéniosité pour s'en sortir. Le réalisateur Yann Gozlan a eu l'excellente idée de faire de son personnage principal un Monsieur tout le monde. Car Mathieu fait preuve d'une grande maladresse dans ce qu'il entreprend. Ce côté gauche – qui peut même parfois prêter à sourire tellement c'est gagesque – donne d'autant plus de crédibilité à ce personnage. Finalement, on se dit que ce qui lui arrive pourrait être fait par n'importe qui.
Enfin, presque, car les mensonges et ses actes criminels sont loin d'être anodins. A force de refuser de cacher la vérité, Mathieu est lancé dans une descente aux enfers qui semble sans fond. Yann Gozlan distille un formidable suspense hitchcockien. Le scénario est en or massif, avec ces rebondissements multiples, qui empêchent de deviner comment tout cela va finir. On est à chaque fois en haleine, se demandant comment Mathieu va pouvoir s'en sortir. L'apprenti écrivain ne manque pas d'idées pour se sauver de situations qui paraissent désespérées. On ne s’étonnera pas dès lors que le nouveau roman de Mathieu s'appelle Faux-semblants. On sent le vécu.
Refusant toute facilité scénaristique ou tout happy end qui aurait été malvenu au regard du ton adopté par le film, le final laisse des regrets à son anti-héros.
Un homme idéal doit sa réussite à son scénario diabolique et à la mise en scène dynamique de son réalisateur. Mais il ne serait pas aussi intéressant sans l'interprétation convaincante de Pierre Niney, qui n'a jamais été aussi bon, nous faisant oublier les comédies cucul dans lesquels il a déjà joué. A ses côtés, on retrouve d'excellents seconds rôles, la belle Ana Girardot (découverte dans Simon Werner a disparu, 2009) et André Marcon.
Voilà donc un excellent thriller, sur un écrivain usurpateur qui a vendu son âme au diable, ou presque.

29.04.15

Permalien 07:12:04, Cat�gories: Nouveautés  

Par Flo200

Synopsis :

Manipulée par un mari amoureux et jaloux, Gloria s’est sauvée avec sa fille et a refait sa vie loin des hommes et du monde. Poussée par son amie Madeleine, elle accepte de rencontrer Michel via un site de rencontre. La première fois qu’ils se voient, il se passe quelque chose. Michel, le petit escroc bas de gamme (profession gigolo), est troublé, et Gloria tombe éperdument amoureuse. Par peur, Michel se sauve mais Gloria va le retrouver et lui faire promettre de ne plus jamais la quitter. Elle est prête à tout pour sauvegarder cet amour. Elle abandonne son enfant et se fera passer pour la sœur de Michel afin que celui-ci puisse continuer ses petites arnaques « à la veuve ». Mais la jalousie rend Gloria folle et elle tue Marguerite, une de ces veuves. Michel est sous le choc mais les amants restent attachés par un lien puissant. Ils vont continuer leur route sordide. Au-delà du pacte morbide qui les lie, Michel trouve en Gloria une sorte de figure maternelle dont il a toujours été privé et pour Gloria, Michel représente une image d’amour absolu dans une vie qu’elle croyait éteinte...

Présentation :

Le 30 mai de l'année dernière, je découvrais "Alleluia", l'un des meilleurs films de l'année 2014, lors de sa première projection parisienne au Forum des images en présence de son réalisateur, Fabrice Du Welz, l'un des cinéastes les plus passionnants et passionnés qu'il m'ait été donné de rencontrer.

Avec "Alleluia", le réalisateur belge adapte librement un fait divers déjà relaté notamment dans "Les Tueurs de la lune de miel" de Leonard Kastle ou encore dans "Cœurs perdus" de Todd Robinson, mais en le transposant ici dans les Ardennes, une région qu'il connaît bien et qui lui est chère. On va alors suivre le sordide parcours d’un couple qui va escroquer et assassiner plusieurs veuves...

Tout comme son précédent film, le trop sous-estimé et souvent mal-aimé "Vinyan", "Alleluia" nous arrive chez l'éditeur Wild Side Vidéo dans une édition DVD comme d'habitude soignée à la fois techniquement et éditorialement, avec notamment la présence de quelques scènes coupées qu'il aurait été fort dommage de ne pas découvrir.

L'auteur du récent "Colt 45" avec Gérard Lanvin et JoeyStarr nous offre ici une vraie expérience cinématographique, sans concession, où il retrouve pour la seconde fois Laurent Lucas, à qui il offre une nouvelle fois un rôle exceptionnel, après celui qu'il lui avait donné dans le formidable "Calvaire".

Un rôle à la mesure de son immense talent et face à lui, une Lola Dueñas absolument merveilleuse et crevant littéralement l’écran! On notera également le très beau rôle qu'il a attribué à sa compagne dans la vie, Helena Noguerra, fabuleuse dans le rôle d'une des victimes du terrible couple.

Bien entendu, on pourra déplorer, comme pour "Vinyan" d'ailleurs, l'absence d'édition Blu-ray, mais cette édition DVD respecte parfaitement les choix voulus par le réalisateur avec une image au grain très prononcé donnant un côté assez sale au film. Si vous aimez le Cinéma, avec un grand « C », vous vous devez absolument de découvrir "Alleluia"!

"Alleluia" sera disponible en DVD et VOD le 6 mai 2015 chez Wild Side Vidéo dans une édition présentant le film au format respecté 2.35:1 16/9ème compatible 4/3 avec au choix des pistes audio françaises dts surround 5.1 et Dolby Digital 2.0. Au niveau des bonus, cette édition nous proposera 6 scènes coupées (10'), des entretiens avec Lola Dueñas, Helena Noguerra et Laurent Lucas (15') un documentaire intitulé "Sur le tournage" réalisé par le site cinergie.be (10'), une galerie de photos et la bande-annonce. Il est à noter enfin que l'éditeur propose pour cette édition des sous-titres pour sourds et malentendants et l'audiodescription pour aveugles et malvoyants.

Alleluia

Alleluia
Fnac à 20.9€
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28.04.15

Permalien 07:11:30, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Chappie

Réalisateur : Neil Blomkamp

Année : 2015

Origine : Etats-Unis

Durée : 1h54

Avec
: Dev Patel (Deon), Hugh Jackman (Vincent), Sigourney Weaver (Michelle Bradley), etc.

Par Nicofeel

Neil Blomkamp est un jeune réalisateur sud-africain, auteur du prometteur District 9 et du plus conventionnel Elysium. Chappie constitue son troisième long métrage.
On retrouve plusieurs des préoccupations de ce réalisateur, avec notamment la distinction entre les gens : l'apartheid était en toile de fond de district 9, la distinction entre riches et pauvres était vivace dans Elysium ; dans Chappie il y a à nouveau cette différence entre riches et pauvres, qui est évoquée.
Une autre thématique qui tient à cœur à Neil Blomkamp est évoquée dans Chappie, et qui rejoint pour partie ce qui vient d'être évoqué : le droit à la différence. Le fameux Chappie est à la base un robot qui a été conçu pour aider la police. Mais à partir du moment où son créateur lui injecte une puce lui permettant de penser, Chappie devient une nouvelle personne. Il est capable de penser, il a désormais même une conscience, comme un véritable être humain. Tel un enfant qui vient de naître, il ne sait pas faire la différence entre le bien et le mal, et ses actions dépendent des gens qui vont faire son éducation.
Chappie est également l'occasion d'aborder un thème essentiel de la science-fiction, à savoir l'intelligence artificielle. Évidemment, ce point a déjà été évoqué dans d'autres films comme A.I. Intelligence artificielle ou même dans des séries comme le sublime Battlestar Galactica. Chappie propose ainsi un prolongement intéressant de cette thématique, via une séquence finale particulièrement ouverte. On appréciera l'idée que l'être humain peut lui-même voir sa conscience transférée vers un ailleurs qui n'est pas organique.
Signalons également que dans ce film Neil Blomkamp critique ouvertement la position de certaines sociétés qui ne sont là pour faire que du profit. C'est le cas de l'entreprise qui commercialise ces robots, qui n'en a que faire de leur utilisation mais cherche uniquement à en vendre le plus grand nombre à l'armée. On ne doute pas que ce côté mercantile pourrait mener cette société à vendre ses robots à des personnes mal attentionnées, si elles allongeaient une somme d'argent plus importante sur la table.

Vu comme cela, Chappie pourrait donner l'impression d'être un film majeur de la science-fiction contemporaine. Malheureusement, ce long métrage est en partie troué en raison d'un ton utilisé qui n'est pas des plus fameux.
Il est fort dommage que Neil Blomkamp ait décidé que son film dispose d'un humour omniprésent, car cela annihile le côté sérieux de l'entreprise. A la rigueur, que le robot Chappie nous fasse sourire par son côté “enfant”, pourquoi pas. Mais là où on a beaucoup plus de mal, c'est par ce choix d'inscrire Chappie dans une sorte de film de djeuns. Ainsi, plusieurs des protagonistes du film sont des petites frappes, des bandits à deux sous, qui ne pensent qu'à détourner des convoyeurs de fonds ou à trouver le moindre plan qui leur permette de se faire de l'argent. L'humour qui sied à ces personnages est franchement lourdingue, et passe mal. Du coup, le film a un peu le cul entre deux chaises, avec d'un côté tout le développement lié à la conscience d'un robot qui est réussi et de l'autre les pitreries de bandits lourdauds qui font peine à voir.
Le film laisse également dubitatif devant son rapport à la violence. Quand on regarde Chappie, on a presque l'impression que c'est marrant de se battre dans la rue, de flinguer des gens notamment quand ils appartiennent à la police, et que rien n'est plus cool qu'un gangster. Ce n'était sûrement pas la volonté de Neil Blomkamp que d'arriver à un tel résultat, mais toujours est-il que cette question de la violence est très mal abordée.
Il y a un vrai déséquilibre dans le ton employé dans Chappie. On passe sans transition de scènes réussies, où l'émotion est parfois palpable à des scènes d'action ou d'humour complètement débiles.
C'est franchement dommage car il y avait moyen de mettre en scène un excellent film de science-fiction.
Au niveau de la distribution, dans le rôle du scientifique qui a créé Chappie, on retrouve Dev Patel (qui a connu son heure de gloire dans le rôle principal de Slumdog millionaire) qui est tout de même assez fade dans son jeu. L'acteur Hugh Jackman, qui constitue l'un de ses opposants dans le film, est beaucoup plus convaincant. Il dégage un vrai charisme et le côté “méchant” de son personnage ne laisse personne indifférent. A noter que Sigourney Weaver dispose également d'un petit rôle dans le film. On la retrouvera sans nul doute dans un rôle bien plus important dans le prochain long métrage de Neil Blomkamp, qui sera Alien 5, attendu par toute une cohorte de fans de la saga.
En synthèse, il convient de conclure au sujet de Chappie. Ce troisième long métrage de Neil Blomkamp laisse un goût amer dans la bouche, tant on sent que le cinéaste aurait pu faire bien mieux, s'il s'était abstenu d'un humour djeuns assez malvenu. Gageons que son prochain film, le très attendu Alien 5, relève considérablement le niveau. C'est tout le bien qu'on lui souhaite.

21.04.15

Permalien 06:56:12, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Alex Cutter rentre de la guerre du Vietnam sévèrement handicapé et borgne. Violent avec sa femme et alcoolique, il joue sur son infirmité pour provoquer des rixes. Quand son ami Richard Bone est témoin d’un meurtre, Alex décide de se lancer avec sa sœur malade après le criminel. Richard, quant à lui, ne souhaite pas y prendre part. Mais ils se trouvent tous les deux entrainés dans une spirale meurtrière.

Mon avis :

Après une sortie DVD, somme toute assez discrète, chez MGM en mai 2005 sous le titre "La Blessure", "Cutter's Way" refait surface grâce à Carlotta et Sidonis Calysta dans une édition restaurée enfin à la hauteur de ce film bien trop méconnu d'Ivan Passer et qui plus est, en DVD et en Blu-ray...

Malgré le fait que j'ai toujours été un amateur de films noirs des années 80 (Nombre d'entre eux ont en effet bercé mon adolescence!), j'étais pourtant jusque là passé complètement à côté de ce "Cutter's Way", peut-être justement car il date du tout début de cette décennie et que j'étais encore un peu trop jeune.

Ce thriller noir d'Ivan Passer ("Éclairage intime", "Né pour vaincre", "Banco à Las Vegas", "Creator", "Nomad") vaut pourtant réellement le détour et le fait qu'il ne soit pas plus connu que ça, est assez incompréhensible. Mais il faut dire que "Cutter's Way" n'est pas un film noir comme les autres...

S'il est vrai qu'on retrouve bien l'ambiance typique des polars de cette époque, l'intrigue policière sera ici secondaire et passera après le portrait de cette Amérique d'après guerre du Vietnam et de ce trio de personnages paumés formé par Richard Bone, Alex Cutter et 'Mo', magnifiquement interprétés par Jeff Bridges ("Le canardeur", "King Kong", "La porte du paradis", "Tron", "Huit millions de façons de mourir", "Susie et les Baker Boys", "Blown Away", "The Big Lebowski", "True Grit"), John Heard ("La féline", "Maman, j'ai raté l'avion!", "L'éveil", "Coast Guards", "Prison Break", "Sharknado") et Lisa Eichhorn ("Yanks", "Moon 44", "La disparue", "Judas Kiss", "Le talentueux Mr. Ripley").

A travers le personnage de Cutter, Passer fait donc le portrait d'une Amérique meurtrie par la guerre et rejetant ceux qui auraient dû être normalement leurs héros. D'ailleurs comme le prouve son amitié avec son ami Bone, seuls ceux ayant vécus cette guerre se comprennent!

Malgré le fait que le film s'inspire d'un roman de Newton Thornburg, "Cutter and Bone" en l’occurrence, Ivan Passer signe en effet une œuvre très personnelle où celui-ci peut aborder les sujets qui l'intéressent vraiment, reléguant donc l'intrigue policière au second plan.

Ici, ce sont effectivement les personnages qui prennent le dessus sur l'histoire avec un John Heard absolument hallucinant en écorché vif, un Jeff Bridges, en gigolo un peu looser, également excellent et une Lisa Eichhorn, à la fois touchante et au jeu plein de sensibilité. Cette dernière, alcoolique, restant avec son compagnon colérique en grande partie par pitié, mais aussi probablement par respect, malgré le fait qu'elle aime également leur ami Richard...

Les trois personnages formeront un trio d'amis à part vivant en marge de la société! Comme pour redonner un sens à sa vie, le personnage de Cutter va s’acharner à retrouver le coupable du meurtre sordide dont son ami Bone a été en quelque sorte le seul témoin, jusqu’à un final où malgré son infirmité, il fera preuve d’héroïsme, chargeant parmi le « camp » ennemi sur un cheval blanc.

Une scène de toute beauté filmée au ralenti où Passer fait preuve de génie, montrant le désespoir de son personnage comme personne! Le cinéaste déstabilise jusqu’au bout le spectateur, n’apportant finalement que peu de réponses, contrairement à l’œuvre originale, dont le film ne s’inspire d’ailleurs qu’en partie...

Porté par la très belle musique de Jack Nitzsche ("Vol au-dessus d'un nid de coucou", "A Bout de Souffle Made in USA", "9 semaines 1/2", "Crossing Guard"), "Cutter's Way" est un thriller unique et à part, qui risque malheureusement de rester à jamais beaucoup trop confidentiel...

"Cutter's Way" avait déjà été édité en DVD par MGM le 3 mai 2005 dans une édition totalement dépourvue de bonus, proposant le film au format 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 avec de multiples langues disponibles comme tout le temps chez l'éditeur. Cette édition disposait en effet de pistes audio anglaise, allemande, française, espagnole, italienne en Dolby Digital 2.0 mono et de sous-titres anglais, allemands, français, espagnols, italiens, néerlandais et finlandais.

Sidonis Calysta a donc ressorti le film le 3 février 2015 en DVD et Blu-ray dans des éditions beaucoup mieux loties notamment au niveau des suppléments. Le DVD propose le film au format 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio anglaise et française Dolby Digital 2.0 alors que le Blu-ray est lui au format 1.85:1 16/9ème avec une résolution de 1080 24p et contient des pistes audio anglaise et française dts-HD Master Audio 2.0. Pour ce qui est des bonus, l'éditeur nous gâte avec deux présentations de choix ; une passionnante et très instructive d'Ivan Passer d'une durée de 36 minutes et une passionnante de Bertrand Tavernier d'une durée de 25 minutes. Chapeau Sidonis!

Cutter's Way (La Blessure) - Edition 2014

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Cutter's way (La Blessure) (Blu-ray)

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La blessure

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Cutter's Way (La Blessure) - Edition belge

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20.04.15

Permalien 08:54:22, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

A Rome, une organisation mafieuse dirigée par Rudy le marseillais rackette les commerçants avec une violence inouïe. Chargé de l’enquête, l’inspecteur Nico Palmieri manque de se faire tuer et fait un bref séjour à l’hôpital. Il décide alors de combattre cette bande criminelle par tous les moyens. Avec l’aide de citoyens, il forme une milice armée qui entreprend de nettoyer la ville par la violence.

Mon avis :

On ne peut pas dire que l'on soit particulièrement gâté en France en matière de Poliziottesco, surtout depuis la disparition de Neo Publishing... Curieusement et malgré leurs qualités évidentes, ces polars souvent ultra violents essentiellement tournés durant les années 70 et débuts 80, n'ont jamais eu trop la cote chez nous. Pourtant nombre de ces néo-polars italiens mériteraient une sortie française et il serait temps qu'un éditeur français s'inspire du catalogue de l'éditeur italien Raro Video pour nous sortir quelques pépites méconnues du public français. Encore faudrait-il que les ventes suivent me direz-vous? En tous cas, l'accueil réservé à l'édition collector de "La guerre des gangs" sorti chez The Ecstasy of Films, il y a bientôt deux ans, était assez encourageant...

Avec "Big Racket", Artus Films nous offre un autre film avec en vedette principale Fabio Testi ("La mort sonne toujours deux fois", "Django et Sartana", "Le Tueur", "L'important c'est d'aimer", "4 de l'apocalypse") et pas des moindres. En effet, ce polar signé Enzo G. Castellari ("Keoma", "Action immédiate", "The Inglorious Bastards", "La mort au large", "Les guerriers du Bronx", "Les nouveaux barbares"), vaut vraiment le détour.

Le réalisateur nous livre un film tenant parfaitement la route, au scénario simple, mais solide et ne nous laissant surtout aucun moment de répit niveau action. Et ça commence d'emblée, dès le générique, où l'on découvre une bande de vandales s'en prenant à des magasins. Rapidement l'on découvre qu'il s'agit d'une bande de racketteurs agissant en toute impunité à la vue des autorités.

Heureusement (ou pas!) pour les pauvres victimes de cet odieux chantage, l'inspecteur Nico Palmieri, joué donc par Fabio Testi, aidé de son coéquipier Velasci, interprété par Salvatore Borghese ("Le corsaire noir", "La grande débandade", "L'ombre d'un tueur", "Pair et impair"), va déclarer la guerre à ces malfrats agissant pour le compte d'un certain Rudy dit le « Marseillais », joué par Joshua Sinclair ("L'assassinat de Trotsky", "Keoma", "Les guerriers du Bronx")...

On retrouve dans "Big Racket", une bonne partie du casting de "Keoma", que le réalisateur tourna d'ailleurs la même année, puisqu'en plus de Joshua Sinclair, on retrouve en effet Orso Maria Guerrini ("Laure", "Mort à Palerme", "Double Team", "La mémoire dans la peau") et Antonio Marsina ("Section de choc", "La montagne du dieu cannibale", "Meurtre au Vatican").

Le casting du film est d'ailleurs pour beaucoup dans la réussite de celui-ci. On notera notamment les excellentes performances de Renzo Palmer ("Danger: Diabolik!", "Histoires extraordinaires", "Sur ordres du Führer"), très bon dans le rôle de Giulti, un restaurateur ne cédant pas au chantage et qui va le payer très cher, de Vincent Gardenia ("Un justicier dans la ville", "Le ciel peut attendre", "La petite boutique des horreurs", "Éclair de lune"), dans le rôle de Pepe, un gentil malfrat ne supportant pas les armes, et apportant un peu d'humour au film ou encore de Glauco Onorato ("Les trois visages de la peur", "Les aventures extraordinaires du baron von Trenck", "La cage aux folles II") dans le rôle de Mazzarelli, un patron de boîte de nuit, trafiquant de drogue...

Comme la plus part des Poliziottesci, le film de Castellari est très violent, souvent sanglant, avec des viols assez sordides. Le film étant présenté ici dans sa version intégrale, les scènes de viols et de nudité apparaissent bien, alors que celles-ci avaient été censurées à l’époque dans la version française d'origine, ce qui explique pourquoi on a le droit à quelques passages non doublés.

Par certains côtés le film fait pas mal penser à "Sudden Impact", notamment par la présence d'une méchante particulièrement sadique faisant partie de la bande, interprétée par Marcella Michelangeli ("Et le vent apporta la violence", "Arizona se déchaîne", "Nous nous sommes tant aimés!").

On peut d'ailleurs se poser la question si Clint Eastwood n'aurait pas été influencé par Castellari pour son film, ce qui est ma foi de bonne guerre, car par son côté expéditif, le personnage incarné par Testi fait quand même pas mal penser au personnage de l'inspecteur Harry Callahan dans "L'inspecteur Harry" ou encore à celui de Paul Kersey dans "Un justicier dans la ville"...

Portée par une musique Rock Psychédélique, la mise en scène de Castellari est diablement efficace, même si elle est très stylisée, avec notamment des ralentis parfois incroyables comme par exemple lors de la chute de l'inspecteur Nico Palmieri à l'intérieur de sa voiture poussée par les malfrats.

Grâce notamment à ses nombreuses qualités, le film n’a pas pris une ride, même si les effets spéciaux seront bien entendus quelque peu rudimentaires... Bon, bien entendu, comme dans tous Vigilante Movie et Rape & Revenge, deux styles dont ce Poliziottesco est proche, la morale est forcément assez douteuse, mais franchement, on s’en fout! Les méchants payent et c’est tout ce qui compte...


Au final, "Big Racket" est un polar nerveux, excessif et ne faisant jamais dans la demi-mesure. Cela demeure d’ailleurs l’un des meilleurs films d’Enzo G. Castellari, avec bien entendu son "Keoma" et donc un film que tout amateur de Poliziottesci se doit impérativement d’avoir vu et bien sûr de posséder...

"Big Racket" sort officiellement en DVD dans le commerce (...mais est déjà disponible chez l'éditeur et dans certaines boutiques spécialisées) le 5 mai 2015 chez Artus Films dans une très jolie édition digipack slim, proposant le film au format 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et italienne Dolby Digital 2.0 et sous-titres français. Comme à son habitude, l'éditeur nous propose des bonus exclusifs avec une présentation du film d’une durée de 35 minutes intitulée "De la grande violence" par le dessinateur de BD, Curd Ridel, grand amateur de cinéma italien, un diaporama d'affiches et de photos et des bandes annonces de l’éditeur, dont celle du film.

Big racket

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16.04.15

Permalien 05:38:48, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Avril 1973, Georges Pompidou rencontre Richard Nixon, Président des États-Unis, en Islande pour discuter des décisions monétaires à prendre. Sur les images de cette entrevue, le Président de la République française a le visage gonflé. Aussitôt, les rumeurs sur son état de santé vont bon train. Malgré les évidences, les déclarations officielles font état de simples grippes. Tout va bien! Mais en fait Georges Pompidou est gravement malade et se sait condamné. Pourtant le secret est bien gardé autour de la maladie du Président et les Français n’apprennent la nouvelle de sa mort que par une brève annonce qui défile au cours de l’émission des « Dossiers de l’écran » du 2 avril 1974. Cela fait presque deux ans déjà que dans les coulisses le problème de sa succession en vue des prochaines élections présidentielles est âprement discuté. Et c’est en fait un véritable combat qui oppose les « Gaullistes historiques », partisans de Chaban-Delmas et autres Républicains indépendants pour s’assurer la victoire face à un Parti Socialiste en plein essor.

Mon avis :

Parfois la télévision française nous réserve de bonnes surprises, notamment des téléfilms de qualité comme cela fût le cas l'année dernière avec "Ce soir je vais tuer l'assassin de mon fils" de Pierre Aknine. C'est justement deux téléfilms de ce réalisateur qu'Elephant films nous propose avec "Mort d'un président" d'une part et "Crime d'état" d'autre part...

Auréolé du prix du meilleur scénario au Festival du film de télévision de Luchon en 2011, "Mort d'un président" retrace les derniers mois de la vie du président Georges Pompidou. Des mois, où se sachant condamné il va faire en fonction de cacher la vérité pour pouvoir continuer à exercer et surtout pouvoir aller au bout des projets qui lui tenaient à cœur, réfutant ainsi les rumeurs qui allaient bon train sur son état de santé depuis son apparition en avril 1973 en Islande en compagnie de Richard Nixon...

Durant cette période, Pierre Juillet, ici joué par André Marcon ("Requiem", "Le pornographe", "Peau d'ange", "Les brigades du Tigre") et Marie-France Garaud, interprétée par Florence Muller ("Bienvenue au gîte", "Les parrains", "Pars vite et reviens tard", "Safari"), chargés de mission auprès du président, manigancèrent pour écarter Jacques Chaban-Delmas de la succession à la présidence, car ils le jugeaient trop à gauche.

D'autre part, les deux conseillers prirent sous leur aile Jacques Chirac, qu'ils jugeaient dynamique, charismatique et surtout malléable... Au final, ils eurent un rôle dans le choix de Valéry Giscard d'Estaing à la présidence et bien entendu dans le choix de leur petit protégé tout d'abord en premier ministre, puis plus tard comme président du RPR.

A priori, cette période n'est pas forcément la plus palpitante et ne passionne probablement que peu de monde, pourtant Pierre Aknine ("Jean Moulin, une affaire française", "D'Artagnan et les trois mousquetaires", "Ali Baba et les 40 voleurs") arrive à nous captiver grâce notamment à une mise en scène étonnamment très dynamique pour un film sans action.

Le casting est plutôt bien choisi également, avec notamment dans le rôle de Georges Pompidou, un Jean-François Balmer ("Peur sur la ville", "La menace", "Flic ou voyou", "Celles qui aimaient Richard Wagner") tout à fait convaincant, de même que Samuel Labarthe ("La Bûche", "Sagan", "La Conquête") excellent dans celui de Chirac, contribuant ainsi à la réussite du film...

On remarquera également la belle prestation de Evelyne Buyle (Filles perdues, cheveux gras", "Irène", "Benoît Brisefer: Les taxis rouges"), dans le rôle de la première dame, un rôle qui lui collera très certainement à la peau puisque deux ans plus tard elle endossera à nouveau le costume de Claude Pompidou dans "La rupture" de Laurent Heynemann.

On pourra par contre reprocher la quasi transparence de Xavier De Guillebon ("La chambre des officiers", "L'auberge espagnole", "Quelqu'un de bien", "Le coût de la vie"), ici dans le rôle de Valéry Giscard d'Estaing, comme si le réalisateur avait voulu donner plus de poids à son personnage qu’à son successeur...

"Mort d'un président" est donc un téléfilm de bonne facture, qui passionnera probablement les personnes s’intéressant à la politique, mais pas seulement...

"Mort d'un président" est sorti en DVD le 4 février 2015 chez Elephant Films dans une édition proposant le film au format 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 et piste audio française Dolby Digital 2.0. Les bonus de cette édition se composent d'une galerie de photos et de bandes annonces de l'éditeur.




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15.04.15

Permalien 05:48:16, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Seth et Richie Gecko sont recherchés par le FBI et les Texas Rangers, suite à un hold-up qui a mal tourné. En route pour le Mexique, les deux frères prennent la famille d'un pasteur en otage pour traverser la frontière. La situation dégénère lorsque le petit groupe fait une halte dans un club de strip-tease fréquenté par des vampires.

Mon avis :

Dix-huit ans après le film, voici le retour des frères Gecko! Robert Rodriguez ("Desperado", "The Faculty", "Sin City", "Planète Terreur", "Machete") réadapte son film culte de vampires cette fois en série...


Cette première saison de "From Dusk Till Dawn: The Series" compte 10 épisodes de 46 minutes, reprenant en grande partie l’esprit du film original, mais en développant beaucoup plus les personnages grâce à des flashbacks et en y incorporant du fantastique dès le départ. Après une courte introduction se passant à l’époque des Aztèques, le premier épisode pilote, réalisé par Robert Rodriguez en personne, nous plonge directement en plein braquage d’une épicerie où l’on découvre en premier lieu les personnages des deux Texas Rangers, le Shérif Earl McGraw et son adjoint Freddie Gonzalez, respectivement joués par un Don Johnson ("Deux flics à Miami", "Hot Spot", "Harley Davidson et l'homme aux santiags", "Nash Bridges", "Django Unchained") n'ayant rien perdu de son charisme (...et probablement de son charme pour les femmes, même s'il a évidemment pris un sérieux coup de vieux depuis l'époque où il interprétait James Crockett!) et par Jesse Garcia ("Echo Park, L.A.", "Terminator: Les chroniques de Sarah Connor", "Sons of Anarchy", "Jarhead 2").

Puis, cela sera au tour des frères Gecko, Seth et Richie, joués par D.J. Cotrona ("Venom", "Cher John", "G.I. Joe: Conspiration") et Zane Holtz ("Percy Jackson: Le voleur de foudre", "Vampires Suck", "Championnes à tout prix", "Le monde de Charlie"). Comme dans le film, le personnage de Richie est incontrôlable et bien barge, peut-être même un peu plus que le personnage de Richard joué par Quentin Tarantino. Le personnage de Seth aura quant à lui les mêmes tatouages que ceux qu’arborait George Clooney, mais ceux-ci seront ici moins mis en valeur.

On fera également connaissance avec le personnage de Carlos, interprété par Wilmer Valderrama ("Hot Summer", "70s show", "Awake") et pour lequel les deux frères semblent travailler. L'épisode nous met bien dans le bain, avec son lot de surprises et de rebondissements et un gun fight final bien sympathique, qui font qu'on sera immédiatement accros! On notera parmi les acteurs présents dans l'épisode, la présence de Lane Garrison ("Prison Break", "Shooter, tireur d'élite", "Crazy") dans le rôle de Pete, l'épicier et bien entendu de Eiza González ("Casi treinta"), dans le rôle de Santánico Pandemonium, qui apparaîtra donc dès l'épisode pilote et dont la plastique ne pourra pas laisser indifférent, même si elle n’arrivera pas à la cheville de Salma Hayek (Mais qui pourrait y arriver?)...

Le deuxième épisode, intitulé "Frères de sang" et toujours réalisé par Robert Rodriguez, se concentre lui essentiellement autour du braquage de la banque, même si on fera également connaissance avec la famille du pasteur Jacob Fuller, interprété par Robert Patrick ("Terminator 2 - Le jugement dernier", "Copland", "The Faculty", "Walk the Line", "The unit - Commando d'élite"). Arpentant les routes dans son camping-car en compagnie de sa fille Kate, jouée par Madison Davenport ("Possédée", "Noé") et de son fils adoptif Scott, joué par Brandon Soo Hoo ("Tonnerre sous les tropiques", "G.I. Joe - Le réveil du Cobra", "La stratégie Ender"), on devine immédiatement que leur route va croiser celle des deux frangins... Un deuxième épisode, toujours bien rythmé, avec de l'action juste ce qui faut et une touche de fantastique qui se fait un peu plus présente. Carlos commence en effet à montrer des crocs!

Le troisième épisode, intitulé "La Maîtresse", est lui réalisé par Eduardo Sánchez ("Le projet Blair Witch", "Altered", "Lovely Molly", "Exists") et tourne autour de la fuite des deux frères qui ont pris en otage, la jolie Monica Garza, découverte dan l'épisode précédent et jouée par Samantha Esteban ("Sauvés par le gong: la nouvelle classe", "Training Day", "Bad Times") et leur arrivée au motel. On fait également la connaissance avec le personnage de Vanessa Styles, la petite amie de Seth, jouée par la splendide Adrianne Palicki ("Supernatural", "Légion - L'Armée des anges", "G.I. Joe: Conspiration", "John Wick"). Le réalisateur semble en tous cas s'être plié au style de Rodriguez, car il n'y a aucune différence avec la mise en scène du créateur de la série...

Le quatrième épisode, intitulé "La Fuite", mis en scène une nouvelle fois par Rodriguez, est essentiellement centré autour de la rencontre entre les deux frères et la famille Fuller. Un épisode sous haute tension se terminant par la fuite vers le Mexique de tout ce petit monde. L'épisode suivant, intitulé "À la frontière", est cette fois réalisé par Joe Menendez ("Un voleur qui vole un voleur", "Quiero ser fiel") et se passe essentiellement au poste frontière. Un cinquième épisode qui maintient toujours en haleine et se clôturant par l'arrivée au fameux Titty Twister... Là, les fans du film culte, savent que les choses vont se gâter et qu'on rentre enfin réellement dans le vif du sujet. Toutefois, on peut alors se demander comment Robert Rodriguez va faire pour faire durer l'intrigue durant cinq autres épisodes!

Avec "Place des routes abandonnées", réalisé par Dwight H. Little ("Halloween 4", "Désigné pour mourir", "Rapid Fire", "Meurtre à la Maison-Blanche"), on entre enfin dans le Titty Twister, ce lieu magique, fantasme absolu et lieu de débauche où tout homme normal (Je veux dire comme moi!) aimerait finir ses jours. Ce sixième épisode offre son lot de bagarres et enfin, du vrai gore, composant indispensable d'"Une nuit en enfer"! On découvre le visage de « Sex Machine », joué ici par Jake Busey ("Fantômes contre fantômes", "Starship Troopers", "Lost Junction", "Identity"), qui n’aura malheureusement pas le charisme d’un Tom Savini. Enfin, on appréciera d’entendre, tout au long de l’épisode, jouer l’excellent groupe Chingón, groupe que Robert Rodriguez a créé avec le groupe de Rock mexicain Del Castillo.

Avec "Pandemonium", le septième épisode de nouveau réalisé par Robert Rodriguez, les vampires passent à l'action s'en prenant au petit groupe formé par les frangins Gecko, la famille Fuller, le professeur Aiden Tanner alias Sex machine et quelques autres qui vont bien évidemment y passer! Bon, autant vous prévenir, l'hémoglobine va cette fois couler à flots! L'épisode est certes assez bourrin comme on pouvait s'en douter, mais nous réserve tout de même quelques surprises, nous poussant irrémédiablement à lancer à la suite l'épisode suivant...

Dans "La Conquista", le huitième épisode, réalisé cette fois par Fede Alvarez ("Evil Dead"), l'action sera un peu moins présente ; on pourra même reprocher une petite baisse de rythme et une intrigue moins palpitante, même si on apprendra tout de même des choses notamment concernant le passé de Carlos, mais aussi sur les vampires. Une petite baisse de régime donc arrivant comme par hasard au moment où l’intrigue s’éloigne du film original. Avec "Boxman", le neuvième épisode de cette première saison, réalisé par Nick Copus ("Les 4400", "Nikita", "Arrow"), l'intrigue se complexifie sérieusement et certains personnages sont passés du côté obscure, nous réservant ainsi quelques surprises nous tenant en haleine jusqu'à un dixième épisode tant attendu. Intitulé "Les Démons", ce dernier épisode, comme les deux précédents d'ailleurs, ne tiendra pas toutes ses promesses et clôturera cette première saison de façon correcte, mais sans atteindre l'apothéose que l'on aurait espéré... Dommage!

Malgré une fin en demi-teinte, cette première saison d'"Une nuit en enfer" s'avère être une très bonne surprise, nous laissant par contre totalement dans le flou sur ce à quoi la seconde saison devrait ressembler...

Cette première saison de "Une nuit en enfer" est sortie le 25 mars 2015 en coffrets DVD et Blu-ray chez Wild Side Vidéo. L'édition DVD nous propose la série au format 1.78:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio anglaise et française Dolby Digital 5.1, alors que la version Blu-ray est elle au format 1.78:1 16/9ème avec une résolution de 1080 24p et des pistes audio anglaise et française dts-HD Master Audio 5.1. Les bonus se composent d'un commentaire audio d'une partie de l'équipe du film sur les épisodes 1, 2, 6, 7, 8 & 10, d'un making of de 23 minutes, d'un court making of du premier jour de tournage d'une durée de 2 minutes, de divers spots promotionnels présentant les différents personnages principaux de la série d'une durée totale de 5 minutes, d'un spot promotionnel compilant les morts les plus mémorables de la série, d'un spot promo intitulé "Qu'y a-t-il dans ma mallette?", du spot TV "Big Kahuna" et de la bande annonce. Enfin sachez que la Fnac dispose d'éditions DVD et Blu-ray exclusives proposant en bonus un 4ème disque d'une durée de 34 minutes contenant une rencontre avec Robert Rodriguez et certains de ses acteurs.

Une nuit en enfer : Saison 1

Une nuit en enfer : Saison 1
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Une nuit en enfer : Saison 1 (Blu-ray)

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14.04.15

Permalien 05:30:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Décembre 1937, les Japonais envahissent la Chine et massacrent tous ceux qui fuient. Au milieu de ce chaos un homme ordinaire va devenir un héros...

Mon avis :

Allez savoir pourquoi, "The Flowers of War" se voit rebaptiser "Sacrifices of War" pour sa sortie française... Mais franchement quel est l'intérêt de trouver un autre titre en anglais pour la France alors que le film est déjà connu un peu partout dans le monde sous un autre titre? Quitte à en changer, autant en trouver un en français! Non? C'est d'autant plus dommage que dans le cas présent, entre ce titre et le visuel de la jaquette, cela donne l'impression que c'est un film essentiellement destiné à un public masculin, alors que le film pourra plaire autant aux hommes qu'aux femmes...


Le réalisateur Zhang Yimou ("Épouses et concubines", "Hero", "Le secret des poignards volants", "La cité interdite") nous a habitué à signer des films esthétiquement très réussis et d'une grande sensibilité et cela sera une nouvelle fois le cas avec "The Flowers of War" qui nous arrive curieusement bien tardivement puisque le film date tout de même de 2011 et qu'il est déjà sorti depuis longtemps un peu partout dans le monde. En plus, malgré ses évidentes qualités et un budget conséquent, celui-ci nous arrive directement en vidéo... Allez comprendre!

Basé sur une nouvelle de Yan Geling ("Xiu Xiu", "Dangerous Liaisons"), "Les treize prostituées de Jinling" (Jinling étant l'ancien nom de Nankin), le film nous raconte comment John Miller, magnifiquement interprété par Christian Bale ("American Psycho", "Equilibrium", "The Machinist", "Batman Begins", "Public Enemies"), un américain venu embaumer un prête décédé, va se voir plus ou moins contraint de prendre la place du défunt pour secourir d'une part des collégiennes et d'autre part des prostituées venues se réfugier également dans la cathédrale de Winchester, toutes menacées par les troupes japonaises qui ravagent Nankin, tuant tous les chinois qui ont le malheur de croiser leur chemin et violant au passage les femmes... Charmant ces japonais!

Au départ, on découvre en John Miller, un personnage assez abject, à la fois égoïste, vénal et fortement porté sur l'alcool, puis peu à peu le personnage renaît au contact des jeunes filles, mais aussi au contact des prostituées, qui peu à peu montreront également un autre visage que celui qu'on avait découvert au début du film. Très rapidement on va éprouver de l'empathie pour tous ces personnages, mais également pour un héroïque soldat chinois qui va se sacrifier pour sauver toutes ces jeunes filles...

Zhang Yimou relate ici des faits historiques assez méconnus chez nous avec un réalisme ne nous épargnant pas, même si on est loin de découvrir ici les atrocités commises par l’Unité 1644 qui fût créée suite à la conquête de la ville, sur le même modèle que la tristement célèbre Unité 731.

Les scènes de guerre et de violence en général, même si elles ne seront pas particulièrement nombreuses, sont tout de même assez crues, mais toujours magnifiquement filmées par Zhao Xiaoding ("Le Secret des poignards volants", "Riding Alone : Pour un fils", "La Cité interdite", "Kingdom of War"), directeur de la photographie avec lequel le cinéaste a pris l'habitude de travailler depuis quelques années.

Pour son film, le réalisateur a réuni en tous cas un excellent casting, sans grosse star en dehors de Christian Bale bien entendu, qui constituera l'un des atouts évidents du film. D'ailleurs la très jolie Ni Ni ("Redemption"), dont il sera difficile de ne pas tomber sous le charme, tout comme le héros du film, tournait là son tout premier long métrage, mais rien à dire, la jeune femme fait ici preuve d’une réelle assurance comme si elle avait déjà du métier derrière elle. Pour la seconde fois, Zhang Yimou confie la musique de son film à Chen Qigang ("Sous l'aubépine"), qui signe là une très belle musique, renforçant un peu plus encore l'émotion qu'on pourra ressentir, notamment lors de cette fin particulièrement poignante qui ne laissera personne de marbre...

Pas de doute, Zhang Yimou prouve une nouvelle fois qu’il est un grand réalisateur avec ce film absolument splendide qui aurait mérité amplement autre chose qu’une simple sortie DTV... et en plus aussi tardive!

"Sacrifices of War" est sorti le 18 mars 2015 chez TF1 Vidéo en DVD et Blu-ray. Le DVD propose le film au format 2.40:1 16/9ème compatible 4/3 dans sa version originale et en version française Dolby Digital 2.0 & 5.1, alors que le Blu-ray est au format 2.40:1 16/9ème avec une résolution de 1080p AVC dans sa version originale et en version française dts-HD Master Audio 5.1. Les bonus communs aux deux éditions se composent d'un making of (93’) et d'une interview de Christian Bale et Zhang Yimou (9’).

Sacrifices of war

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Sacrifices of war (Blu-ray)

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13.04.15

Permalien 07:07:33, Cat�gories: Interview  

Par Flo001fg

En octobre 2013, je vous parlais de "L'eau douce qui coule dans mes veines", le second long-métrage de Maxime Kermagoret ("Destruction Massive"), un petit film indépendant en noir et blanc qui risquait de faire parler de lui en raison de ses deux scènes de sexe non simulées... Eh bien c’est chose faite, puisque le CNC a tout d’abord classé le film « tous publics », avant de se raviser suite à la demande du réalisateur et de le classer « interdit aux moins de 12 ans » ! Une décision qui pour ma part me semble à nouveau bien légère et complètement irresponsable de la part du CNC.

Bonjour Maxime! A ton avis, comment est-il possible que ton film ait pu être classé « tous publics » malgré la présence de deux scènes à caractère pornographique ?

Bonjour Florent ! Il est vrai que je suis tombé des nues à la découverte, sur le site du CNC, de la fiche du film avec la mention « tous publics ». En effet, mon film comporte comme tu le sais des scènes sexuellement explicites (même si elles n’ont rien d’excitantes). A l'époque de la première projection publique au Cinéville de Lorient, "L'eau douce qui coule dans mes veines" n’avait pas de visa d’exploitation. C'est pourquoi j’ai décidé d’interdire officieusement mon film aux moins de seize ans, une restriction correspondant à la mesure de prévention donnée en générale dans ce type de cas. D’ailleurs, le directeur du cinéma voulait s’assurer qu’aucun spectateur de moins de seize ans n’entre dans la salle, tandis que le projectionniste était plutôt favorable à une interdiction aux moins de dix-huit ans ! D'ailleurs, plusieurs spectateurs, choqués, ont quitté la salle en cours de séance... La semaine dernière, l'adjoint du chef de service du CNC m'a informé que le « tous publics » n'a jamais été une décision de la commission, juste un avis (qui n'aurait pas dû être publié sur leur site) donné par le comité de classification. Ses membres étaient partagés entre le « tous publics », « tous publics avec avertissement » et l’« interdiction aux moins de 12 ans ». Leur interrogation a permis de faire monter le film en commission plénière, qui finalement de proposé à la Ministre de la Culture une interdiction aux mineurs de moins de douze ans. Un avis que Fleur Pellerin a suivi.

L’interdiction actuelle aux moins de 12 ans te semble-t-elle donc suffisante ?

Par rapport aux décisions habituelles de la commission, leur décision d’interdire le film aux moins de douze ans me parait logique. Ce n’est pas le premier film traditionnel comportant des scènes de sexe à l’écran interdit « seulement » aux moins de douze ans en France. On peut dans ce cas citer par exemple "Serbis" de Brillante Mendoza (accompagné néanmoins d'un avertissement), "Intimité" de Patrice Chéreau et "Le diable au corps" de Marco Bellocchio (et sa fameuse fellation « politique » pratiquée par Maruschka Detmers). Je suis en tout cas moins étonné d’une interdiction aux moins de 12 ans que si la décision avait été de le classer « tous publics ». En effet, c’est le devoir du CNC de protéger les spectateurs sensibles. Pour moi, ils auraient pu et dû accompagner l'interdiction aux moins de douze ans, avec la motivation (« la présence de deux scènes réalistes de masturbation et de fellation justifie une interdiction aux mineurs de moins de douze ans »), en guise d'avertissement, par un « Certaines scènes de sexe réalistes sont de nature à choquer un jeune public ». Cependant, l’interdiction aux moins de douze ans seulement se comprend en raison de la présence de peu de scènes de sexe. La sexualité n’est pas le sujet du film, c’est juste un élément qui a sa place dans l’univers du personnage central. Malgré le climat pesant et glauque en première partie du film, qui aurait justifié une interdiction aux moins de 16 ans si cela avait continué tout le film durant, le côté cru des rares scènes de sexe est contrebalancé par un traitement lyrique et poétique dans la seconde partie, plus grand public.

"L'eau douce qui coule dans mes veines" va être projeté ce jeudi 16 avril au cinéma « Le Desperado » avec cette seule interdiction aux moins de 12 ans... N’as-tu pas peur d’avoir des plaintes de la part de personnes, qui, on ne sait jamais, pourraient venir avec leurs enfants ?

Non, pas du tout, puisque c’est la décision des membres de la commission. J'ai pris ma responsabilité en exigeant un second visionnage, afin d’éviter tout problème de ce fait. En accordant au film un visa d'exploitation, c'est eux qui fixent les jalons. Je ne suis pas responsable des conséquences de leur choix.

Et ce n’est pas les seules bourdes du CNC puisque au départ, ils s’étaient trompés dans le titre et que la durée du film est toujours erronée... On a tout de même l’impression d’un sacré manque de professionnalisme de la part du CNC, non ?

Ils ont du mal avec "L'eau douce qui coule dans mes veines" ! Pour avoir oublié à plusieurs reprises un mot du titre. En ce qui concerne la durée du film, ils m’ont expliqué qu’ils ne pouvaient pas la changer car ils recopient ce que leur cabine de projection a indiqué. Selon moi, ils l'ont calculé sur la base de 24 images/seconde (alors que je leur ai fourni une copie en 25 images/seconde...)... Je m’attendais à plus de rigueur de la part d’un organisme aussi prestigieux aux yeux d’un jeune réalisateur. Finalement, je constate que ce n’est finalement qu’une administration parmi tant d'autres !

Peux-tu nous parler de ton film ? Notamment du tournage...

C’est un film dramatique, où l'on suit une fille dépressive, polluée par un entourage superficiel, telle une amie égoïste, un amant irrespectueux. Un jour on lui propose de lire de la poésie à un homme malade. Cette rencontre humaine et sa découverte de la poésie va lui permettre de réveiller une passion enfouie en elle, puis lui ouvrir les yeux sur la nécessité de se reprendre en main. Ce n’est pas qu’un film sur la difficulté des jeunes couples à construire une relation amoureuse à deux, comme certains de mes films précédents. Au niveau de la structure, je construis habituellement mes récits à la manière d'une tragédie antique. Ce qui n'est pas le cas avec "L’eau douce qui coule dans mes veines" (même si on retrouve mes thèmes fétiches). On passe du désespoir à l’espoir, et le métrage navigue entre des aspects très crus et des aspects plus poétiques. C’est une œuvre qui joue sur les contrastes, sur le noir et le blanc. Il s'agit d'un micro-budget, mais j’ai souhaité adopter une liberté de ton qui tranche avec ce qu’on a l’habitude de trouver dans la production cinématographique. Le tournage s’est étalé sur un mois et a pour actrice principale Élodie Vagalumni. Nous avons eu 8 jours intensifs consacrés au tournage de ses scènes, dans plusieurs communes bretonnes. Les intempéries, le nombre important de scènes à tourner en huit jours, et la présence de nombreux amateurs – contrairement à l’actrice principale - avec une équipe assez réduite, a provoqué un retard important par rapport au planning attendu. Je dormais 3 heures par nuit, et à la soirée de fin de tournage, je me suis écroulé à deux reprises tant j’étais fatigué. Le tournage s’est majoritairement bien déroulé. C’était une vraie aventure humaine de travailler avec des gens issus de milieux professionnels très différents, notamment Élodie Vagalumni, bien connue à cette époque pour sa carrière dans le X. Lors de la scène clé de la voiture, il était nécessaire d’avoir une équipe très réduite. Dans une autre scène mettant en jeu ce véhicule, il a fallu de plus rester cinq heures à l’intérieur avant de pouvoir tourner, en raison de la pluie. A côté de ces quelques anecdotes, il y a eu des moments plus difficiles, tel le départ de la maquilleuse pour des raisons personnelles, ou celui de la photographe suite à un différend avec une actrice. Les quelques tensions font partie de l’aventure humaine. Ce sont les aléas du tournage d'un film indépendant ! Le principal est d’avoir terminé le film à temps.


Comment l’as-tu financé ?

En tout cas, certainement pas « avec l’aimable participation du CNC » ! Ah ah !!!
Plus sérieusement, je l’ai intégralement financé avec mes propres moyens, sans subventions particulières, d’où le faible budget dont je disposais.

Comment s’est fait le choix des comédiens et notamment d’Élodie Vagalumni ?

La plupart des comédiens sont des gens de mon entourage, en plus de certains que j’ai rencontré via internet. J’ai fait un casting sauvage sur un site de sorties afin de trouver celle qui incarnerait l'amie de l'héroïne, et j'ai dû faire face à de nombreux désistements. Ainsi que des réactions de rejets de certains lorsqu’ils ont appris que je faisais appel à un acteur et une actrice pornos. Pour l’actrice principale, je n’avais pas envie de pousser une comédienne traditionnelle à réaliser des actes susceptibles de nuire à sa carrière. De plus, je voulais que lors de ces scènes, l’actrice en question soit particulièrement à l’aise avec cela. Pour ces deux raisons, j’ai pensé à faire appel à une actrice pornographique. Élodie Vagalumni avait l’atout considérable d’avoir plusieurs années d'expérience dans le théâtre, et j’avais envie de lui proposer un contre-emploi dramatique. Très peu d’actrices pornos, comme elle ou Sibel Kekilli ("Head-On", "L'étrangère"), ont eu l’occasion de tourner dans des films purement émotionnels. Il faut dire qu'en général, on propose aux hardeuses des films d'horreurs et des teen-movies dans lesquels elles apparaissent en mode topless... Même si l’accueil des spectateurs n’est pas unanime en ce qui concerne la performance de tel acteur, tous ont admis qu’Élodie ne donne jamais l’impression de jouer comme une actrice porno.

Pourquoi ce choix du noir et blanc ? N’as-tu pas peur que cela limite le public ?

J’ai toujours fait des films en noir et blanc. En vidéo 8, c’était pour pallier à des problèmes et d'imperfections techniques, du rendu trop vidéo, mais aussi pour accentuer la noirceur du récit. Pour "L'eau douce...", il y a 3 raisons : esthétique, narrative et technique. Le noir et blanc est un matériel agréable à travailler en post-production, et je suis à l’aise avec cette technique. En ce qui concerne l’histoire du film, la trajectoire du personnage épouse les caractéristiques du noir et du blanc. Elle oscille entre les deux, et le métrage s’articule autour de ces contrastes. Le noir et blanc est donc la façon la plus logique de raconter cette histoire. Je ne crains pas que ce choix limite le public. Bien sûr, les gens à première vue ne sont pas attirés par le noir et blanc. Mais s'ils sont prêts à découvrir le film et le travail esthétique lorsqu’ils comprennent les intentions, ils saisissent l’importance qu’a le noir et le blanc pour le récit. Une fois le film terminé, les spectateurs admettent eux-mêmes qu’en couleur, cela n’aurait pas été la même chose et que l'utilisation du noir et blanc.

Avec le recul et si tu avais eu plus de moyens, que changerais-tu ?

J’aurais allongé la durée du tournage afin de respecter mon découpage technique initial. Mais cela m’a forcé à m’adapter, et à faire des choix que je suis aujourd’hui content d’avoir fait. Avec plus de moyens, j’aurais engagé plus de professionnels, évidemment, techniciens comme comédiens. Cela n’aurait pas fait le même film, et peut-être que c’est une bonne chose au final que se soit passé ainsi. Ma sincérité reste en tout cas intacte. J’ai eu cependant la volonté de montrer, par un travail sur l’image et l’utilisation de plusieurs caméras, entre autres, qu’on pouvait proposer une démarche artistique avec peu de moyens.


Quels sont autrement tes projets ? Un autre film en préparation ?

Mon projet actuel est de proposer le film à un distributeur, à la fois pour une sortie salles et une parution en DVD/VOD. Ce que je peux faire maintenant que j’ai un visa d’exploitation. En parallèle, je ne vais pas tarder à me consacrer à l’écriture d’un nouveau scénario, mais je ne préfère rien en dire pour le moment. En espérant cette fois-ci obtenir une interdiction totale aux mineurs ? Haha !!!

Merci Maxime et à très bientôt pour la projection parisienne!

Surtout n'hésitez pas à venir voir "L'eau douce qui coule dans mes veines" ce jeudi 16 avril au cinéma « Le Desperado » à Paris (23, rue des Écoles - 75005 - Paris) en présence du réalisateur et d'une partie de l'équipe du film et d'autre part à suivre l'actualité du film sur sa page Facebook!


Crédit photos : Anne-Laure Guégan

10.04.15

Permalien 06:10:01, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200


Synopsis :

A Los Angeles, un soldat mort au combat rejoint le rang des morts-vivants. Il s'associe alors à son meilleur ami dans le but de lutter contre les tueurs et les dealers de la ville - ce qui lui permettra de récupérer le sang dont il a désespérément besoin.


Mon avis :

Disponible depuis belle lurette en Angleterre chez Universal dans des éditions DVD et Blu-ray proposant, qui plus est, des sous-titres français sur le film et sur les nombreux bonus, "The Revenant" est enfin disponible chez nous chez Marco Polo Production dans des éditions certes plus light en bonus que celles de nos chers voisins, mais qui satisferont enfin les anglophobes, puisqu'un doublage français sera cette fois proposé...


Allez savoir pourquoi en franchissant nos frontières, le film a récupéré un petit « s » et se voit donc rebaptisé "The Revenants"! Datant tout de même de 2009, cette petite comédie fort sympathique avec des zombies a été réalisée par Kerry Prior, un spécialiste des effets spéciaux ayant travaillé notamment sur les "Freddy" 3 & 4, les "Phantasm" II & III, "Le Blob", "Abyss", "Air Force One" ou encore "Bubba Ho-Tep".


Le réalisateur/scénariste nous offre avec "The Revenant" une vision assez originale des zombies, puisqu'en dehors du fait qu'ils soient morts et qu'ils se décomposent, ceux-ci se comportent autrement exactement comme auparavant. Ils parlent, bougent et réfléchissent exactement comme lorsqu'ils étaient vivants... Sauf que pour ne pas trop se dégrader, ils doivent boire du sang frais un peu comme des vampires et non se nourrir de chair humaine comme la plus part des zombies que l'on peut voir habituellement. Tiens d’ailleurs, à quand des zombies végétariens? Ah, mais c’est vrai que cela existe déjà... J’allais presque oublier celui de Steve Miner dans "Le Jour des morts"!


Toujours est-il qu'on ne sait pour quelle raison, le lieutenant Bart Gregory, interprété par David Anders ("Les mangeurs d'âmes", "Vampire Diaries", "Once Upon a Time", "iZombie"), va ressortir de son cercueil alors qu'il avait été tué en Irak et rapatrié aux États-Unis. Il va alors se réfugier chez son pote Joey, joué par Chris Wylde ("Space Cowboys", "The DUFF"), en qui il a toute confiance. Un peu trop peut-être? Toujours est-il que les deux jeunes hommes vont rapidement se transformer en justiciers, profitant de l’immortalité de Bart et du fait qu’il doive se nourrir de sang humain, pour tuer de petits escrocs...


Tout comme ses deux personnages principaux, le film est très attachant et il faut admettre qu’on rigole bien durant la quasi-totalité du film, même si on notera que l’intrigue s’épuisera quelque peu sur la fin et qu’on pourra déplorer quelques baisses de régime. Le film bénéficie autrement d'une réalisation et d'une photographie particulièrement soignées lui apportant un certain cachet, malgré le fait que cela soit une petite production indépendante et bien évidemment d'effets spéciaux très convaincants. On notera également la présence d’une bonne BO et l’utilisation assez intéressante de musique classique sur la fin du film...


Il est déjà assez étonnant qu’un film aussi sympathique et amusant que "The Revenant" ait mis autant de temps à débarquer chez nous, alors ne boudons pas cette comédie horrifique qui apporte un peu de fraîcheur au genre!


"The Revenants" est sorti le 23 février 2015 chez Marco Polo Production en DVD et Blu-ray. Le DVD comporte une image au format 2.35:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 5.1, alors que le Blu-ray est lui au format 2.35:1 16/9ème avec une résolution de 1080p et des pistes audio française et anglaise dts-HD Master Audio 5.1. Au niveau des bonus, l'éditeur peu habitué à nous en offrir, nous propose tout de même cette fois un making of d'une durée de 13 minutes et la bande annonce, là où l'édition anglaise proposait un commentaire audio du réalisateur, un commentaire audio des acteurs, un commentaire audio de l'équipe des effets spéciaux, 12 minutes de scènes coupées en plus des bonus proposés chez nous...


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The revenants (Blu-ray)

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09.04.15

Permalien 07:23:46, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Les enquêtes du département V : miséricorde

Réalisateur
: Mikkel Norgaard

Date de sortie : le 27 mars 2015 en VOD

Origine : Danemark

Durée
: 1h37

Avec : Nikolaj Lie Kaas (Carl Morck), Fares Fares (Hafez El-Hassad), Sonja Richter (Merete Lyngaard), etc.

Par Nicofeel

Alors que le second volet des enquêtes du département V sort le mercredi 8 avril au cinéma, le premier volet, Les enquêtes du département V : miséricorde, n'est sorti que par le biais de la VOD le 27 mars 2015.
C'est pas grave, ça a tout de même permis de découvrir ce film depuis son salon et de prendre connaissance des personnages principaux de cette saga. On a principalement deux personnages dans le film : Carl Morck, un policier extrêmement motivé et intransigeant, qui a été mis au placard suite à une bavure qui a coûté la vie à un de ses collègues et qui en a rendu infirme un autre.
Sauf que ce placard, c'est la création du département V, où le policier doit archiver des vieux dossiers. Évidemment, Carl Morck n'a absolument pas envie de rester à faire juste du travail de bureau.
Il est ainsi intrigué par la disparition d'une femme politique, Merete Lyngaard, il y a quelques années. Il décide alors d'ouvrir à nouveau l'enquête, à l'insu de ses supérieurs hiérarchiques. Pour cela, il est aidé de son nouvel assistant, Hafez El-Hassad.
Ne rêvons pas trop, même si Les enquêtes du département V a rencontré un immense succès au Danemark, son pays d'origine, ce premier opus est à peine plus intéressant que les nombreuses séries télévisées qui inondent le petit écran depuis de nombreuses années. On pourrait même y voir une sorte de sous-Millénium.
D'autant que le scénario du film est tout de même assez convenu et on devine assez aisément comment tout cela va sûrement finir.

Malgré son scénario manquant singulièrement d'originalité, ce long métrage dispose tout de même de quelques points positifs qui peuvent le rendre sympathique.
On a d'abord la relation entre les deux personnages principaux qui n'est pas piquée des hannetons. Carl et Hafez sont carrément très différents. Le premier est souvent pessimiste, rien ne lui fait vraiment plaisir (il faut dire qu'il est sacrément marqué par sa bévue qui a coûté cher à deux de ses camarades), il est très vindicatif et pugnace, son truc étant clairement d'aller de l'avant, et de se moquer de toutes les pesanteurs administratives. Il n'en fait qu'à sa tête et est solitaire. A l'inverse, on a Hafez qui est une bonne pâte, toujours positif et prêt à rendre service. Le temps pour les deux de s'apprivoiser va prendre un certain moment.
Évidemment, en dépit de son scénario balisé, l'histoire se suit tout de même agréablement. L'enquête est menée avec un rythme prenant et avec parcimonie le réalisateur donne les clefs de l'intrigue (bon, qui n'est pas très difficile à deviner, mais quand même !). Nos deux compères vont interroger des personnes qui gravitent autour de la personne disparue – que ce soit son frère autiste ou des individus ayant été dans le même congrès, lors duquel elle a disparu. On comprend rapidement qu'elle est retenue en captivité depuis de nombreux mois. L'intérêt principal est donc de savoir pourquoi elle a été enlevée et évidemment par qui.
Les scènes d'action sont bien peu nombreuses dans ce film, le réalisateur privilégiant clairement l'aspect psychologique et le fait de donner une atmosphère particulière à l'ensemble.
Au niveau de la distribution, les deux acteurs principaux ne sont pas géniaux mais ils ont le mérite de faire le job, ce qui n'est pas si mal.
La mise en scène est assez impersonnelle et aurait pu être faite par n'importe quel cinéaste.
Au final, Les enquêtes du département V : miséricorde est le premier volet de cette saga. C'est nullement honteux, mais cela s'oublie rapidement en raison d'un scénario bien trop quelconque et de l'absence de scènes réellement marquantes.

Permalien 05:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Bloodlust zombies

Réalisateur : Dan Lantz

Année de sortie du film : 2011 aux États-Unis (pas de sortie prévue en France à l'heure actuelle)

Origine : États-Unis

Durée : 80 minutes

Avec : Alexis Texas, Janice Marie, Adam Danoff, Robert Heath, Dan Lantz, Catherine White, etc.

Par Nicofeel

L'affiche de Bloodlust zombies nous annonce du sang, du sexe et des mutants. Ouah, rien que ça. Forcément, pour les amateurs de bisseries en tous genres, ça fait (presque) rêver. Bon, un peu de calme car Bloodlust zombies, uniquement sorti en vidéo du côté des États-Unis, est loin d'être une comédie horrifique marquante. Pour autant, on peut trouver quelques motifs de satisfaction devant ce film.
Son réalisateur, Dan Lantz, ne vous dira probablement rien. C'est normal, son seul fait d'arme est la série Ninja babes from space (2007) - tout un programme au vu du titre - qui semble indiquer que le bonhomme est amateur du Z et des jolies filles.
Bah ça tombe bien c'est exactement ce que l'on trouve dans Bloodlust zombies. Il faut dire que le rôle principal du film est tenu par Alexis Texas. Cette belle actrice blonde qui n'a pas encore la trentaine ne vous dit rien ? Ah là encore c'est tout à fait normal car si la demoiselle a plus de 300 films au compteur, ils le sont principalement dans le domaine du porno. Comme d'autres porn-stars avant elle, Alexis Texas essaie donc de percer dans le milieu traditionnel du cinéma, en jouant dans des films d'horreur.
Dans le cas présent, on a droit à une comédie horrifique qui nous propose pour la xième fois un film de contaminés. L'idée est que des gens d'une entreprise, qui travaillent à l'élaboration d'un virus censé rendre agressif les gens qui en sont victimes, lequel virus va être remis à l'armée, fêtent le succès des tests du virus. Sauf que les choses tournent mal car un chat infecté va transmettre le virus à deux testeurs et ainsi de suite. l'alarme est donnée et les personnes se retrouvent bloquées dans le bâtiment où elles travaillent, en cherchant à, survivre en faisant face aux contaminés.
On le voit bien qu'au niveau du synopsis, on est vraiment en terrain connu, balisé de chez balisé. Par ailleurs, la photographie du film fait vraiment cheap et les acteurs, totalement inconnus, sont vraiment de deuxième zone au niveau de leur jeu.
Mais comme il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain, insistons plutôt sur les maigres mais réelles qualités de ce long métrage aux accents de cinéma Z.
Comme je l'avais indiqué en introduction, la jaquette du film nous avait promis du sang, du sexe et des mutants. Eh bien oui il y a bien les trois. L'actrice principale - Alexis Texas (dont vous connaissez désormais la spécialité...), a droit rapidement à une scène de sexe (érotique, allons). C'est sans intérêt, c'est une scène gratuite mais qui a le mérite de permettre au spectateur mâle de se rincer l’œil. Par la suite, l'actrice sera bien dévêtue, même si on aurait souhaité la voir encore plus en valeur. Dans la thématique sexe, on aurait droit à quelques seins par ci par là mais tout cela reste bien soft. C'est avant tout une comédie et tout reste bien gentillet.
Du côté de la violence, il y a pas mal de morts dans ce film... des morts qui reviennent à la vie en tant que mutants. Les effets spéciaux sont rudimentaires et les meurtres prêtent plus à sourire qu'autre chose. Mais le film a tout de même un certain rythme et les morts sont nombreux dans ce long métrage.
Le cahier des charges est donc rempli, côté sexe et violence. Mais surtout c'est le côté décalé de ses personnages et des dialogues de ceux-ci qui est le plus intéressant. Ainsi, le jeune homme obsédé de sexe est vraiment marrant dans ses remarques. De même, la jeune contractuelle, qui cherche à sauver les autres au péril de sa vie, et se révèle une véritable tête brûlée est bien marrante. Le personnage du gardien des écrans de contrôle est également marrant par son côté fainéant, non impliqué et assez peureux. Curieusement (mais est-ce vraiment étonnant), c'est Alexis Texas, pourtant la tête d'affiche du film, qui n'est pas la plus marquante et qui a des dialogues pour le moins limités. Elle est là pour que l'on admire sa plastique tout au long du métrage et c'est tout !
Au final, pas grand chose à retenir de ce Bloodlust zombies. Voilà une comédie horrifique bien Z, au budget manifestement très limité, qui compense ses nombreux défauts par le côté sexy de son actrice principale et quelques personnages hauts en couleurs. A voir si vous n'avez vraiment rien de mieux sous la main.

08.04.15

Permalien 05:30:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Robert Ashenden, agent secret anglais, a pour mission d'éliminer un espion allemand. Mais la traque, qui le conduira en Suisse, s'avère plus difficile que prévue. Heureusement, il peut compter sur l'aide de ses compagnons, Elsa et "Le Général"...

Mon avis :

Tourné juste après "Les 39 marches", "Secret Agent" (a.k.a. "Quatre de l'espionnage" chez nous), à ne pas confondre avec "Agent secret" (a.k.a. "Sabotage") sorti la même année, fait parti des films d'espionnage tournés avant la seconde guerre mondiale où le maître du suspens traitait de la menace allemande, même si ici l'action se déroulera durant la première guerre mondiale...

Si "Quatre de l'espionnage" ne fait pas parti des chefs d’œuvre d’Alfred Hitchcock ("Une femme disparaît", "Fenêtre sur cour", "Sueurs froides", "La Mort aux trousses", "Psychose", "Les Oiseaux"), cela demeure une petite comédie d'espionnage assez légère et amusante valant tout de même qu'on s'y attarde.

Le ton résolument comique saute aux yeux dès la première scène, une scène de cérémonie funéraire où l'on s'aperçoit qu'en fait le cercueil est vide. Ce subterfuge est en réalité une mise en scène destinée à couvrir, à son insu, l'écrivain/espion Edgar Brodie, joué par John Gielgud ("Jules César", "Le Crime de l'Orient-Express", "Caligula", "Elephant Man", "Gandhi", "Haunted"), afin qu’il accomplisse une mission en Suisse, où il devra démasquer un espion allemand.

Celui-ci sera aidé pour cela d'un tueur complètement fantasque baptisé le Général, interprété par le génial Peter Lorre ("M le maudit", "L'homme qui en savait trop", "Le Faucon maltais", "Casablanca") et de la jolie Elsa, interprétée par Madeleine Carroll ("Les 39 marches", "Le général est mort à l'aube", "Le prisonnier de Zenda", "Les tuniques écarlates"), qui devra jouer le rôle de sa femme et dont il va bien entendu tomber amoureux... tout comme les autres hommes qui la côtoieront d'ailleurs!

Là, où le scénario va nous réserver une petite surprise, c'est que cela sera la demoiselle qui déclarera en premier sa flamme et non l'inverse! "Quatre de l'espionnage" n'est certes pas un grand film d'espionnage, mais il faut dire que l'intrigue inspirée de deux nouvelles de W. Somerset Maugham et écrite par Charles Bennett, à qui on doit entre autres les scénarios de "L'homme qui en savait trop" et des "39 marches", n'est pas forcément des plus palpitantes, même si la fin sera, elle, un peu plus prenante.

Hitchcock se concentre ici (un peu trop ?) sur la romance naissante entre les deux faux mariés, sur le flirt avec le beau Robert et sur les pitreries du Général, reléguant ainsi au second plan son intrigue d'espionnage et désamorçant du coup quelque peu l’impact des éléments tragiques comme l’exécution d’un innocent dont seule la belle Elsa semblera véritablement se soucier.

Si la distribution dans son ensemble assure, c'est indéniablement Peter Lorre qui sortira du lot en assurant le spectacle de façon assez incroyable, aussi crédible en dragueur lourdingue et extravagant qu'en tueur de sang-froid.

Dans le rôle de Robert Marvin, le quatrième personnage clé de l’histoire, Robert Young ("Les pionniers de la Western Union", "Feux croisés", "Bonne à tout faire", "La peur du scalp"), sera également parfait en bellâtre dont on devine assez aisément qu’il est le fameux espion allemand. Dans sa façon de filmer, on reconnaît ici l’influence qu’à pu avoir l’expressionnisme allemand sur Hitchcock donnant naturellement un certain cachet au film.

Alfred Hitchcock n’appréciait pas beaucoup "Quatre de l'espionnage", qu’il considérait comme un film raté, pourtant il n’avait nullement à rougir de cette petite comédie légère et distrayante, toujours très plaisante à regarder malgré le poids des années...

Déjà sorti chez divers éditeurs, "Quatre de l'espionnage" a été réédité le 3 mars 2015 chez Filmedia dans une édition clairement supérieure aux précédentes au niveau notamment de la qualité d’image, même si on aurait pu espérer encore mieux. Le film nous est présenté ici au format 1.33:1 4/3 avec une unique piste audio anglaise Dolby Digital 2.0 mono. Les bonus de cette édition se composent quant à eux de la deuxième partie d'un documentaire intitulé "L'espionnage selon Hitchcock" concocté par Christophe Champclaux et Linda Tahir-Meriau, d'une durée de 21 minutes, ainsi que d'une interview de 14 minutes de Jean-Claude Missiaen où le réalisateur de "Tir groupé", "Ronde de nuit" et "La Baston" nous parle de son expérience en tant que jeune attaché de presse fraîchement embauché par la Universal pour la sortie de "Topaz" en France.

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Quatre de l'espionnage

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Quatre de l'espionnage - Collection Fnac

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Quatre de l'espionnage - Edition 2000

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07.04.15

Permalien 08:17:30, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Flic infiltré au sein d’un des gangs les plus dangereux de Hong-Kong, Chan se voit contraint d’accepter une nouvelle mission périlleuse auprès d’un caïd dont il ne peut trahir la confiance. Avec Jing, sa belle coéquipière au tempérament de feu, ils vont devoir affronter les gangsters les plus violents de Chine pour mettre un coup d’arrêt définitif au crime. Mais cette mission va mettre en danger sa couverture et sa famille. Entre trahison et désir de vengeance, la justice a le goût du sang...

Mon avis :

Avec ses bandes annonces et ses extraits visibles sur le net promettant un déluge de coups et des scènes d'action totalement ahurissantes, "Special ID", le nouveau film de Clarence Fok Yiu-leung s'annonçait d'ores et déjà comme l'une des bombes du cinéma d'action made in Hong Kong. Alors peut-être qu'on en attendait un peu trop, car malgré des scènes d'action très réussies, ce nouveau Donnie Yen nous laissera quand même quelque peu sur notre faim...

Même s'il nous a déjà offert quelques films plutôt sympathiques, Clarence Fok Yiu-leung ("Les Guerriers du temps", "The Dragon from Russia", "Naked Killer") n'a jamais été un grand réalisateur, pourtant après un générique assez bien réalisé et une première scène à la chorégraphie plutôt originale et prometteuse où Chan, joué par le charismatique Donnie Yen ("Il était une fois en Chine 2 : la secte du lotus blanc", "Blade II", "Hero", "SPL : Sha po lang", "Seven Swords", "Ip Man"), se bat en grande partie à terre, on pouvait naturellement être plein d'espoir.

Seulement voilà, assez rapidement et même si le film se suivra agréablement, la sauce ne prendra jamais totalement en raison d'un ton parfois humoristique un peu trop présent désamorçant quelque peu la tension apportée par certaines scènes (Pourtant certaines sont assez corsées !) et en raison d'un scénario beaucoup trop classique et partant un peu dans tous les sens, sans réellement aller au bout de ses idées.

C'est d'autant plus dommage que le film comporte de très bonnes scènes, comme par exemple celle où Cheung, un chef mafieux coupe les cheveux de la mère de Chan, interprétée par Hee Ching Paw ("Une balle dans la tête", "Le maître d'armes", "Le règne des assassins") ou encore celle où un tueur à gages tire sur les forces de l'ordre en descendant un immeuble en rappel...

Et puis, il y a heureusement la course poursuite finale qui, il faut l'admettre, est très bien fichue, avec une Tian Jing ("The Warring States", "Police Story 2013") particulièrement souple et efficace pour un petit bout de femme! En méchant, Andy On ("Mad Detective", "Les 3 Royaumes - La Résurrection du Dragon", "True Legend") remplit parfaitement son rôle d'ancien ami devenant ennemi, avec à la fois un côté sympathique et un côté sadique...

On remarquera également Collin Chou ("The Victim", "Matrix Revolutions", "Dead or Alive", "Le Maître d'armes") dans le rôle de Cheung, dont le rôle aurait pu être un peu plus développé par contre. D'ailleurs le film aurait probablement gagné à être un peu plus long afin de pouvoir approfondir certaines intrigues et certains personnages et à côté de cela en revanche certaines parties de la romance naissante entre les deux flics aurait pu être raccourcies!

On notera enfin que le film bénéficie d’une très jolie photographie signée Peter Pau ("The Killer ", "Le festin chinois", "La fiancée de Chucky", "Tigre et dragon", "Shoot 'Em Up", "Le royaume interdit") mettant parfaitement en valeur les splendides images de la ville...

Même si "Special ID" ne sera pas la claque annoncée, cela demeurera toutefois une sympathique série B qu’on aura probablement du plaisir à revoir de temps en temps pour ses quelques scènes d’action bien marquantes...

"Special ID" est sorti le 1er avril 2015 chez Wild Side Vidéo en DVD, Blu-ray et VOD. Le DVD propose le film au format 2.35:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio françaises dts Digital Surround 5.1 et Dolby Digital 2.0 et cantonaise Dolby Digital 5.1 et sous-titres français. Le Blu-ray propose quant à lui le film au format 2.35:1 16/9ème avec une résolution de 1080 24p et des pistes audio française et cantonaise dts-HD Master Audio 5.1 et des sous-titres français. Les bonus enfin, communs aux deux éditions, se composent de deux featurettes, une sur les coulisses de la poursuite en voitures et une sur les combats, plus pour finir la bande annonce du film.

Special ID

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Special ID (Blu-ray)

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06.04.15

Permalien 08:17:07, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

La belle et expert en karaté Diana Jackson apprend la mort de son frère. Suspectant un gang de trafiquants de drogue d’en être la cause et déterminée à découvrir la vérité, elle s’envole pour Hong Kong. Accompagnée d’un professeur d’arts martiaux, elle leur déclare la guerre totale!

Mon avis :

Après nous avoir fait découvrir "Attaque à mains nues", son quasi remake version « blanche », Le Chat qui Fume (Qui fume quoi d'ailleurs? On se le demande!!!) édite cette fois "TNT Jackson" (a.k.a. "Dynamite Jackson" en France) du même réalisateur philippin, Cirio H. Santiago, un film devenu culte grâce notamment à son affiche très réussie qui fût de multiples fois exploitée...

Suivant un scénario on ne peut plus simpliste, prétexte essentiellement à aligner les bastons, écrit à quatre mains par Dick Miller ("Un baquet de sang", "La petite boutique des horreurs", "L' enterré vivant", "Hurlements") et Ken Metcalfe ("The Muthers", "L'implacable ninja", "Attaque à mains nues"), tous deux d'ailleurs plus connus en tant qu'acteurs que scénaristes, "TNT Jackson" est un pur film d'exploitation remplissant parfaitement son cahier des charges avec un max de bastons, un zest de sang et un brin d’érotisme.

Cirio H. Santiago ("Le samouraï noir", "Stryker", "Caged Fury", "Les guerriers du futur") rentre directement dans le vif du sujet avec tout d’abord le meurtre du frère de notre héroïne, la charmante Diana 'T.N.T.' Jackson, ceinture noire de karaté (Eh oui! Pas de bol pour les méchants!), suivi directement par l'arrivée de la belle à Hong Kong qui ne tardera pas à devoir montrer ses talents puisque de vilains messieurs viendront lui chercher des poux (Il faut dire que vu sa tignasse, il n'y rien d'étonnant!). Et pas de bol pour la demoiselle, celle-ci va céder au charme du beau méchant (En même temps c'est normal, ils ont la même tignasse!) avant de découvrir le pot aux roses!

Bon... je dois dire que j'ai bien rigolé grâce aux performances, on ne peut plus douteuses, de l'ex-playmate Jeannie Bell ("Fureur noire", "Mean Streets", "The Muthers", "Treize femmes pour Casanova"), car de toutes évidences, elle est loin d'être une as des arts martiaux!

D'ailleurs, on verra très nettement lorsqu'elle fera des acrobaties, souvent hallucinantes et très peu crédibles, qu'elle est doublée et qui plus est par un homme! Mais en même temps, cela contribue pleinement au charme du film, alors...

Heureusement en tous cas pour les amateurs de films d'arts martiaux, le reste du casting est tout de même nettement meilleur à l'image de Stan Shaw ("Les boys de la compagnie C", "Les nuits de Harlem", "Beignets de tomates vertes", "Daylight"), qui avant de devenir acteur, était professeur de karaté, de judo et de jujitsu.

Le film comporte en tous cas quelques scènes assez mémorables comme celle où Jeannie Bell combat en petite culotte, jouant à faire jour/nuit avec ses adversaires et où selon le plan, la culotte peut être soit rose ou soit marron ou encore celle où elle tourne autour d'une barre fixe pour sauter au dessus d'un haut portail... C'est du pur caviar!

Et que dire du final complètement excessif où Diana traverse son adversaire de part en part avec un simple coup de point à l'abdomen? C'est absolument génial! Autrement, la mise en scène de Cirio H. Santiago n'a rien de catastrophique, bien au contraire avec même quelques plans fort sympathiques.

De plus, le film ne comporte aucun temps mort, il y a de l'action quasi non-stop durant tout le film, nous faisant ainsi passer un bon moment sans qu'on ait trop à réfléchir!

En mélangeant Blaxploitation et films de karaté, le producteur Roger Corman ("Not of This Earth", "La Femme guêpe", "La Chute de la Maison Usher", "Le Masque de la Mort Rouge") ne s'y est, une fois de plus, pas trompé et nous offre un divertissement tout ce qu’il y a de plus jouissif avec une crédibilité absolument inexistante!

"Dynamite Jackson" est sorti le 3 février 2015 chez Le Chat qui Fume dans une très jolie édition digipack slim, proposant le film au format 1.77:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio anglaise et française Dolby Digital 2.0 mono. Les bonus se composent d'une courte, mais sympathique présentation du film par China Foxx et Catwoman (0’33”), d'un portrait de Jeannie Bell par Foxy Bronx, un passionné de Blaxploitation et de Soul Cinema, intitulé "Jeannie Bell est de la dynamite" (6’), d'un module intitulé "TNT Jackson" où ce même Foxy Bronx nous parle des coulisses de Dynamite Jackson (6’), de bandes-annonces de l'éditeur dont celles de la collection.

Dynamite Jackson

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03.04.15

Permalien 09:05:13, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

En Écosse, à la fin du XIXème siècle, Emily Blackford retourne dans le château familial, habité par son frère. Entre la froideur de son frère, et les cachotteries de la gouvernante, les fantômes du passé ressurgissent : Emily est hantée par l’incendie accidentel qui a coûté la vie à son père. Mais il semble que ce dernier ne soit pas tout à fait mort. Et qu’il tient sa fille responsable de sa misère, s’étant promis de lui faire payer avant ses 21 ans. Soit avant 5 jours.

Mon avis :

Lorsqu'on pense au Gothique italien, on pense bien sûr à son actrice la plus célèbre, la fantastique Barbara Steele, à Mario Bava pour son chef d’œuvre "Le Masque du démon" ou encore à Antonio Margheriti pour son "Danse macabre". Pourtant durant les années 60, bon nombre d'autres films moins connus virent le jour, comme on peut le découvrir avec la très belle collection "Les chefs-d'oeuvre du Gothique" que nous propose Artus Films. Parmi eux, "L'effroyable secret du docteur Hichcock" de Riccardo Freda, "Les amants d'outre-tombe" de Mario Caiano, "La Vengeance de Lady Morgan" de Massimo Pupillo ou encore "Le manoir de la terreur" d'Alberto de Martino...


Après le Péplum et le Western, le réalisateur romain Alberto de Martino ("Le triomphe d'Hercule", "Django tire le premier", "Special Magnum", "Holocauste 2000") s'essaye au Gothique avec une certaine réussite puisque "Le manoir de la terreur" sera loin d'être inintéressant.

Très rapidement dans le film, le réalisateur arrive à instaurer une atmosphère pesante et inquiétante, notamment lorsque l'action se déroulera dans le manoir, alors qu'au contraire, les scènes se passant à l'extérieur seront beaucoup plus légères, enfin du moins celles se passant de jour!

Outre les très chouettes décors moyenâgeux de ce vieux château, mis en valeur par la photographie signée Alejandro Ulloa ("El mercenario", "Companeros", "Terreur dans le Shanghaï-Express"), ce sont surtout les personnages de Rodrigue et de Miss Eleonore, la gouvernante, respectivement interprétés par Gérard Tichy ("Le roi des rois", "Le Cid", "Le docteur Jivago", "Superargo contre Diabolikus") et Helga Liné ("Les amants d'outre-tombe", "Kriminal", "Si douces, si perverses", "Folie meurtrière", "La vénus noire"), qui apporteront cette atmosphère lourde lorsqu'on se retrouvera à l'intérieur de la lugubre demeure.

On sent évidemment tout de suite que quelque chose se trame dans le dos d’Emily, jouée par la jolie Ombretta Colli ("Le fils de Spartacus", "Le trésor des tsars", "La terrasse") et que derrière la malédiction dont est soit disant frappée la famille Blackford, se cache en fait un complot destiné à priver Emily de son héritage...

Le scénario écrit notamment par les frères Bruno ("Tire Django, tire", "Flics en jeans", "Messaline, impératrice et putain") et Sergio Corbucci ("Django", "Le grand silence", "Le spécialiste") s'inspire fortement de "La Chute de la maison Usher" et de "La Tombe de Ligeia", deux adaptations d'Edgar Allan Poe réalisées par Roger Corman.

Un scénario en tous cas solide réservant quelques surprises, qui sera ici appuyé par une mise en scène inspirée, une très belle photographie et une musique parfaitement adaptée à l’ambiance qui règne tout au long du film. Seul petit reproche, quelques scènes romantiques quelque peu inutiles... Enfin, même si le père au visage brûlé apportera une touche horrifique au film, c'est avant tout un film basé sur l'ambiance et de ce point de vue là, le film est plutôt réussi... N'est-ce pas le principal pour un film d'horreur gothique?


Sans être particulièrement un chef d’œuvre du genre, "Le Manoir de la terreur" s’avère quand même être un bel exemple de ceux que les italiens pouvaient nous offrir dans le domaine, n’ayant absolument pas à rougir des productions anglaises, qui restent tout de même pour beaucoup les références en matière d’épouvante gothique...

"Le Manoir de la terreur" est sorti en DVD le 3 mars 2015 dans la collection "Les chefs-d’œuvre du Gothique" de chez Artus Films dans une édition proposant le film au format 1.66:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio italienne et française Dolby Digital 2.0 mono et comprenant en bonus une présentation du film par Alain Petit, un diaporama d’affiches et de photos et des bandes-annonces de la collection dont celle du film.

Le manoir de la terreur

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01.04.15

Permalien 05:30:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Les parents du jeune Chris meurent au moment du passage de la Comète de Halley. Onze ans plus tard, une nouvelle comète passe près de la Terre. Autour de Chris, les gens commencent à agir d’étrange manière. Les comportements deviennent de plus en plus violents. En une terrible nuit, le chaos s’installe.

Mon avis :

Comme de nombreuses autres petites productions indépendantes françaises (Je pense à des films comme "Calibre 9" de Jean-Christian Tassy, "Résonnances" de Philippe Robert, "Last Caress" de François Gaillard ou encore "The Cross Roads" de David Aboucaya), "Dead Shadows" semble avoir eu beaucoup de difficultés à se faire distribuer en vidéo chez nous. Et je ne parle même pas de sortie en salle, car là, c’était carrément mission impossible! Pourtant cela fait belle lurette qu’on trouve le film dans divers autres pays, notamment en Allemagne où il a même eu les honneurs d'une édition Blu-ray 3D, ce qui, il faut l’avouer, est loin d'être un gage de qualité, car nos chers voisins allemands font vraiment du grand n'importe quoi à ce niveau là! Toujours est-il que grâce à Rimini Editions, nous allons enfin pouvoir le découvrir en France...

A l'origine, David Cholewa, réalisateur entièrement autodidacte, avait dans l'idée de réaliser et d'auto-produire un court métrage fantastico-horrifique se déroulant essentiellement en huis clos. Puis au fur et à mesure de l'arrivée de fonds supplémentaires, celui-ci est devenu un moyen, puis un long métrage avec des idées toujours plus ambitieuses... Cela demeure toutefois un tout petit budget et cela se ressentira surtout au niveau de certains effets spéciaux, ce qui n'empêche pas le film d'être plutôt sympathique et attachant.

Attachant notamment grâce au capital sympathie qu'apporte le jeune acteur principal, Fabian Wolfrom ("Bis"), dont c'était le premier long métrage et pour lequel on aura immédiatement de l'empathie. Niveau casting, si Blandine Marmigère ("Le monde doit m'arriver?") et John Fallon ("Alone in the Dark", "Saw II", "100 Feet", "Death Race") rempliront correctement leur rôle, on remarquera surtout quelques petits rôles marquants interprétés par des actrices à la fois talentueuses et charismatiques comme Baya Rehaz ("Il reste du jambon?", "La vie d'Adèle", "Afflicted"), Johanna Seror ("Comme les 5 doigts de la main") et Dominique Maud qui par son simple regard est carrément flippante!

C'est avec plaisir qu'on retrouve autrement Rurik Sallé ("Eject", "Die Die My Darling", "Le réserviste", "The ABCs of Death"), excellent en dealer un peu looser, mais à mon avis quelque peu sous-exploité au niveau des combats, car le bonhomme a des capacités dans ce domaine qui mériteraient d'être bien plus mises en valeur.

Malgré son manque d'expérience dans la mise en scène, David Cholewa s’en sort très bien et a parfaitement réussi à créer une ambiance apocalyptique crédible. Il a d'ailleurs le mérite également d'avoir su s'entourer de personnes talentueuses. En grand fan de John Carpenter, il a réussi par exemple à s'adjoindre les services de l'un de ses fidèles collaborateurs en la personne d'Alan Howarth ("New York 1997", "Halloween II", "Christine", "Prince des ténèbres") qui a ici réalisé le mixage sonore du film.

De même la musique a été composée par Kevin Riepl ("Lost Boys: The Tribe", "The ABCs of Death", "Cabin Fever: Patient Zero") et les effets de maquillage sont l’œuvre du talentueux David Scherer ("Ouvert 24/7", "Psychoprotoplasmes", "The Theatre Bizarre", "Thanatomorphose", "Horsehead").

On remarquera également que le montage du film a été assuré par les deux réalisateurs de "Dark Souls", César Ducasse et Mathieu Peteul, avec qui d'ailleurs le réalisateur a d'autres projets...

Concernant le film, il est difficile de ne pas penser de par les créatures extraterrestres du film à H. P. Lovecraft, pourtant le jeune réalisateur a plutôt pensé à l'univers dessiné par le génial dessinateur italien Paolo Eleuteri Serpieri et plus particulièrement à "Morbus Gravis", le premier tome de sa série "Druuna" (Allez savoir si ce dernier n'avait pas pensé lui-même à Lovecraft!).

Par contre, au niveau du scénario, écrit par Vincent Julé, on pourra tout de même reprocher, outre sa simplicité et le fait que cela parte un peu dans tous les sens, la présence de certaines scènes pouvant paraître quelque peu inutiles, mais cela est certainement dû au fait que le film soit passé d'un projet de court métrage à un long.

Certaines scènes enfin régaleront les amateurs de films de genre et autres pellicules déviantes, comme la scène de viol assez crade où une jolie jeune femme se fait prendre de force par un alien ou encore la scène avec la femme araignée.

Alors même si ce premier film est bien entendu loin d’être parfait, il est dans l’ensemble bien fun et surtout fort attachant...

"Dead Shadows" sort officiellement le 7 avril 2015 chez Rimini Editions en DVD et Blu-ray. L'édition DVD nous propose le film au format 2.35:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française Dolby Digital 2.0 & 5.1, alors que le Blu-ray, lui, est au format 2.35:1 16/9ème avec une résolution de 1080p et pistes audio française dts-HD Master audio 5.1 & Stéréo PCM. Côté bonus, l'éditeur nous gâte avec une interview assez curieuse de David Cholewa où celui-ci se lève à chaque fin de réponse et revient s'assoir à chaque début de question, un making of, un module sur les effets spéciaux, deux scènes contenant des effets spéciaux différents de la version définitive, une scène non finalisée contenant également des SFX inédits, la présentation du film lors de l’Étrange Festival, une interview de l'équipe du film faite également lors du festival, le film annonce et le teaser.

Sachez également que le réalisateur David Cholewa sera le samedi 4 avril 2015 à la boutique Metaluna Store (7, rue Dante - 75005 - Paris) pour une séance de dédicaces, accompagné d’une partie de l’équipe du film (Fabian Wolfrom, John Fallon, Rurik Sallé et le co-monteur César Ducasse...).

Dead shadows

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31.03.15

Permalien 07:56:53, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Totalement amnésique, Jonah se réveille dans une fosse remplie de cadavres. Secouru par une femme, il l'accompagne jusque dans une maison isolée en pleine forêt où il retrouve cinq autres personnes, toutes dans le même état que lui. Petit à petit, des flashs d'évènements brutaux refont surface et des tensions apparaissent dans le petit groupe et Jonah se demande si le responsable du massacre est parmi eux.

Mon avis :

Parmi la multitude de films d'horreur qui débarquent régulièrement, peu sortent finalement du lot et arrivent à nous surprendre... Cela sera pourtant le cas de cet "Open Grave", qui arrive sans crier gare et crée indéniablement la surprise!

Le nouveau film de Gonzalo López-Gallego ("Nómadas", "Les Proies", "Apollo 18") démarre sur les chapeaux de roues avec une ambiance bien glauque, crasseuse et étrange comme on les aime! Dès la première scène, on découvre le personnage de Jonah, interprété par Sharlto Copley ("District 9", "Elysium", "Old Boy", "Maléfique"), qui se réveille sur un monceau de cadavres sans avoir le moindre souvenir de pourquoi il est là.

Sorti de la fosse commune dans lequel il se trouvait par une jeune femme mystérieuse, il va rapidement tomber sur d'autres survivants qui comme lui n'ont aucun souvenir. Alors que la petite communauté se demande ce qu'ils font donc là et qui ils sont, rapidement ils vont se mettre à douter les uns des autres au fur et à mesure que certains souvenirs referont surface et surtout de ce pauvre Jonah arrivé le dernier. Ils vont également s'apercevoir qu'une menace extérieure les guette en découvrant notamment des cadavres attachés à des arbres de la forêt qui entoure la demeure où ils se trouvent...

Parmi les survivants, on reconnaîtra bien entendu l’acteur allemand Thomas Kretschmann ("La reine Margot", "Le syndrome de Stendhal", "Blade II", "Resident Evil: Apocalypse", "Dracula"), l'un des acteurs fétiches de Dario Argento, ici dans le rôle de Lukas, l’hongkongaise Josie Ho ("Dead or Alive 3", "Exilé", "Dream Home", "Contagion") dans le rôle de la muette, mais aussi dans le rôle de Nathan , Joseph Morgan ("Master and commander", "Alexandre", "Les immortels"), bien connu des adolescentes prépubères pour son rôle de Klaus dans la série "Vampire Diaries".

Un joli casting donc auquel s'ajouteront principalement deux acteurs moins connus, mais également très bons, Max Wrottesley ("Hugo Cabret", "The Cosmonaut", "Les Gardiens de la Galaxie") dans le rôle de Michael et la charmante Erin Richards ("Breaking In", "Les âmes silencieuses", "Gotham") dans le rôle de Sharon.

Si d'un point de vue horreur, "Open Grave" ne sera pas forcément très démonstratif, il tiendra tout de même assez bien à la route grâce à la qualité d’interprétation de ses acteurs et à un scénario bien construit réservant quelques surprises assez inattendues et se démarquant des autres films traitant du même style de sujet.

Enfin, la photographie assez sale du film, toujours signée par José David Montero ("Les Proies", "Apollo 18", "The End") avec qui Gonzalo López-Gallego travaille depuis ses débuts, jouera également un rôle important dans la réussite de celui-ci...

Ce thriller horrifique est donc plutôt une bonne surprise et Gonzalo López-Gallego nous rassure quelque peu après le peu convaincant "Apollo 18", lui qui nous avait tant donné d'espoirs avec son excellent film précédent, "Les Proies"...

"Open Grave" est sorti le 3 mars 2015 chez Factoris Films en DVD et Blu-ray. Le DVD nous propose le film au format 1.78:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio anglaise et française Dolby Digital 5.1 et anglaise dts Surround 5.1, alors que le Blu-ray est au format 1.78:1 16/9ème avec une résolution de 1080p et pistes audio anglaise et française dts-HD Master Audio 7.1. Il est à noter que les deux éditions inclus la copie digitale illimitée du film au format 1.78:1 16/9ème avec piste audio française 2.0 AAC.

Open grave

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30.03.15

Permalien 07:56:41, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

À la périphérie d’une petite ville du Maine. Une soirée qui s’annonçait paisible est interrompue brutalement lorsque Seth voit son meilleur ami Mark disparaître dans un éclair de lumière bleue. Deux ans plus tard, Seth peine à se remettre des conséquences de ce terrible accident, d’autant que les soupçons continuent de peser sur lui. Lorsqu’une série de meurtres viennent bouleverser la communauté locale, Seth ne peut s’empêcher de penser que Mark est de retour.

Mon avis :

Au vue de l'affiche du film, aucun doute possible, ce "Almost Human" n'a strictement rien à voir avec la série télé créée par J.H. Wyman et produite par J.J. Abrams! En fait on devine même assez aisément qu’il s’agit d’une petite production horrifique teintée de fantastique...

Ce petit film d'horreur indépendant est le premier long-métrage de Joe Begos, qui n'avait jusque-là signé qu'un court métrage appelé "Bad Moon Rising". Le faible budget dont a dû bénéficier le jeune réalisateur se ressent immédiatement par l'esthétisme peu soigné du film, les acteurs assez moyens et les effets spéciaux assez rudimentaires.

Le scénario, également signé par Joe Begos, fait immanquablement penser à celui de "Xtro" de Harry Bromley Davenport et bien entendu à celui de "L'Invasion des profanateurs de sépultures" de Don Siegel, film de 1956 inspiré du roman de Jack Finney, "L'Invasion des profanateurs", qui sera de nouveau adapté en 1978 par Philip Kaufman.

Le film débute comme un film de science-fiction avec le personnage de Mark, joué par l'imposant Josh Ethier ("Bad Moon Rising", "The ABCs of Death 2"), qui va être enlevé par des extraterrestres, mais ensuite, cela va très rapidement virer à l'horreur lorsque deux après son enlèvement, Mark va réapparaître et commencer à massacrer tous les personnes qui tomberont sur son chemin!

Le scénario est assez léger et essentiellement prétexte à aligner un maximum de meurtres bien sanglants et pour ça, on va être servi! C'est d'ailleurs le véritable point fort du film! Celui-ci est particulièrement généreux en hémoglobine, enchaînant les meurtres atroces et variés à un rythme sacrément soutenu durant les 1 heure et 10 minutes que dure réellement le film (On a le droit en effet à un générique de fin de tout de même 9 minutes! Un peu exagéré, non?).

De ce point de vue là en tous cas, on en aura pour notre argent et les amateurs de petites productions gores seront aux anges! Là où le film pêchera le plus, c'est au niveau des comédiens qui, il faut l'admettre, ne seront pas très, très bons! Mention spéciale d’ailleurs à Graham Skipper, dans le rôle de Seth, qui est même assez mauvais! Le bonhomme persiste apparemment dans l'horreur, puisqu'il aura bientôt le rôle principal dans "Space Clown" dont il est d'ailleurs le réalisateur...

Sans être très original, le film contient toutefois quelques idées assez sympathiques, voire déviantes comme par exemple cet égorgement expéditif à la scie ou encore ce viol commis par l'extraterrestre pour le moins amusant et mémorable! Enfin, même si certains effets spéciaux feront un peu cheap, les effets de maquillages sont dans l'ensemble plutôt convaincants, nous offrant des scènes gores généreuses comme on les aime...

Malgré son faible budget, cet "Almost Human" est donc plutôt une agréable surprise, à condition bien entendu d'être tout de même un peu indulgent quant à ses défauts...

"Almost Human" est sorti le 4 février 2015 chez Marco Polo Production en DVD et Blu-ray. L'édition DVD propose le film au format 1.78:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 5.1 alors que l'édition Blu-ray est au format 1.78:1 16/9ème avec une résolution de 1080p AVC et pistes audio française et anglaise dts-HD Master Audio 5.1. Par contre, on pourra quand même déplorer l'absence totale de bonus alors que l'édition américaine par exemple en proposait en nombre!

Almost human

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28.03.15

Permalien 07:59:08, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

En 2014, cinq amis partent pour une virée au Texas. Le soir, ils rejoignent la cabane d’un proche, abandonnée depuis bien longtemps. Quelque chose semble avoir fait fuir les derniers habitants du coin. Rattrapés par la nuit et coupés du monde, ils se retrouvent confrontés à un mal mystérieux qui hante la forêt.

Mon avis :

Depuis l'incroyable succès de son tout premier film, "Le projet Blair Witch", le film qui lança véritablement la mode des found footage, le réalisateur d'origine cubaine, Eduardo Sánchez ("Altered", "Septième lune", "Lovely Molly") continue bon an mal an son petit bonhomme de chemin sans pour autant réussir à convaincre réellement, pourtant même s'ils n’étaient pas des chefs d’œuvre, ses films suivants étaient malgré tout loin d’être désagréable à voir... En fait, pour ma part, c'est surtout "Le projet Blair Witch" qui m'avait particulièrement déplu, voire même agacé!

Avec "Exists", Eduardo Sánchez revient au found footage, espérant peut-être renouer avec le succès. Il y a fort peu de chances que cela soit vraiment le cas avec cette histoire de jeunes gens partis en forêt et attaqués par un Bigfoot, pourtant "Exists" est de mon point de vue beaucoup plus sympathique que "Le projet Blair Witch". Probablement, car le réalisateur signe là un faux found footage dans le sens où on n'aura jamais vraiment la sensation de regarder une vidéo amateur trouvée.

En effet, le film est monté à partir de plusieurs points de vue, rendant celui-ci beaucoup plus agréable à regarder que s'il n’avait été filmé que d'un unique point de vue. Le deuxième point positif du film, cela sera sa créature, le fameux Bigfoot! Il faut dire Spectral Motion Inc. a fait du bon boulot, créant un Sasquatch particulièrement convaincant.

Pour incarner ce monstre légendaire, il a bien entendu fallu faire appel à un acteur hors norme, du moins au niveau taille et c'est donc tout naturellement l'acteur Brian Steele ("Earth 2", "Underworld", "Predators"), connu notamment pour avoir joué le rôle de Harry dans la série "Harry et les Henderson" (Harry étant un Bigfoot!), série inspirée du film "Bigfoot et les Henderson", qui va endosser le costume de la bête. Grâce notamment à son côté assez impressionnant, notamment par ses grognements, celui-ci va créer une tension qui sera croissante jusqu’à un final assez stressant et plutôt réussi.

Le film est d’ailleurs plutôt bien rythmé pour un film en caméra subjective, offrant plus d’action que la moyenne. Certaines scènes comme celle où le Bigfoot pourchasse l’un des protagonistes à vélo ou encore celle où il attaque une caravane, sont assez efficaces. Pas de gros casting par contre, mais ce n'est pas plus mal, car au final, cela rend le film plus crédible, d'autant plus que le réalisateur a choisi une distribution 100% texane comme l'action se passe au Texas!

Parmi les plus connus, on remarquera essentiellement la présence de la jolie Dora Madison Burge ("Humans vs Zombies", "Dexter", "The Loft"), Samuel Davis ("Machete Kills", "From Dusk Till Dawn", "Sin City: j'ai tué pour elle") et de Roger Edwards ("Coast Guards", "Unités d'Elite", "Circus of the Dead") en beau gosse athlétique de service.

Le film bénéficie également d'une photographie assez réussie pour du found footage, signée John Rutland ("Lovely Molly", "The ABCs of Death 2"), mettant notamment en valeur les paysages de cette forêt en partie ravagée par les incendies.

Au final, ce "Exists" sera donc un survival filmé façon found footage pas désagréable du tout à regarder... Ce serait même plutôt une bonne surprise, ma foi!

"Exists" est sorti le 18 mars 2015 chez Wild Side Vidéo en DVD, Blu-ray et VOD. Le DVD nous propose le film au format 1.78 16/9ème compatible 4/3 avec des pistes audio française, allemande et anglaise Dolby Digital 5.1. Le Blu-ray, lui, est au format 1.78 16/9ème avec une résolution de 1080/24p et contient des pistes audio française, allemande et anglaise dts-HD Master Audio 5.1. Il est à noter qu'outre les sous-titres français, les deux éditions comportent des sous-titres en allemand, néerlandais, suédois, norvégien, danois et finlandais. Les bonus, communs aux deux formats, se composent d'un making of de 25 minutes divisé en 3 parties, d'une featurette de 9 minutes sur la création du monstre et de 6 scènes coupées d'une durée totale de 14 minutes comprenant notamment un début et une fin alternative.

Exists (Blu-ray)

Exists (Blu-ray)
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27.03.15

Permalien 07:58:44, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Nick et Jonah sont deux étudiants passionnés de piratage, en première année au MIT. Lors d’un road trip à travers le Sud-Ouest des États-Unis avec la petite-amie de Nick, Haley, ils sont attirés par un génie de l’informatique dans une zone étrangement isolée... Soudain, tout devient noir. Lorsqu’il reprend conscience, Nick est seul, déboussolé. Une lutte contre des forces qui le dépassent va alors commencer...

Mon avis :

Avec son casting de jeunes stars montantes du cinéma US, "The Signal" pourrait nous laisser croire qu'on a affaire à un nouveau blockbuster à grand spectacle réalisé dans l'unique but d’engranger un max de blé... Mais il n'en sera rien!

Pour son second long-métrage, William Eubank continue dans la lignée de "Love" (Sorti en France chez Emylia sous le titre "Space Time : L'ultime Odyssée"), le film qu'il avait réalisé pour le groupe de rock alternatif AvA (Angels & Airwaves), nous livrant une nouvelle fois un film de science-fiction plutôt intimiste, souvent proche de l'onirisme et ne cherchant pas forcément à nous en mettre plein la vue, en dehors de quelques scènes assez spectaculaires où l'on identifie bien la patte du réalisateur avec notamment ses explosions au ralenti. On reconnaît d'ailleurs le style du cinéaste dès le générique de début, par sa façon de filmer, mais aussi par le choix de la musique.

Eubank a su s'entourer ici de jeunes acteurs talentueux avec pour son trio d'amis au centre de l'histoire, Brenton Thwaites ("Oculus", "Maléfique", "The Giver", "Son of a Gun") dans le rôle de Nick Eastman, Beau Knapp ("Super 8", "No One Lives") dans celui de Jonah Breck et la jolie Olivia Cooke ("The Quiet Ones", "Ouija", "Bates Motel") dans celui de Haley Peterson, mais aussi d'une valeur sûre en la personne de Laurence Fishburne ("Juste cause", "Matrix", "Mystic River", "Les experts", "The Colony"), qui interprète ici le Dr. Wallace Damon.

Le film débute de façon somme toute assez classique avec une première partie où Nick et Jonah, deux étudiants, hackers surdoués, vont se mettre en tête de piéger un autre génie de l'informatique qu'ils ont provoqué. Ils vont alors profiter du déménagement de Haley, la petite amie de Nick, pour se rendre chez le hacker, mais tout ne va pas se passer comme ils l'auraient imaginé!

Le film va alors prendre une tournure radicalement différente, puisqu'après avoir, on le suppose, été enlevés par des extraterrestres, ceux-ci vont se retrouver mis en quarantaine dans un laboratoire où l’équipe du Dr. Wallace Damon va leur faire subir une batterie d’examens... Et on ne sera pas au bout de nos surprises!

Par ses changements de direction, plutôt inattendus il faut le reconnaître, le film est à la fois assez déroutant et en même temps totalement envoûtant par son ton très mélancolique et mystérieux. Contrairement à "Love" qui était très lent durant la quasi totalité du film, "The Signal" est lui un peu plus rythmé Je dis bien un peu plus!), tout en conservant tout de même ce côté presque onirique, limite planant que le cinéaste semble tant affectionner.

Le film est porté par une excellente BO et des images absolument splendides mises en valeur par la photographie très réussie signée David Lanzenberg ("Celeste & Jesse Forever"). Le réalisateur nous réserve enfin un twist final auquel on pourra tout de même s'attendre mais qui ne nous apportera que très peu de réponses, déroutant encore un peu le plus le spectateur...

Une nouvelle fois, William Eubank nous livre un film de science-fiction sortant des sentiers battus, basé essentiellement sur l'ambiance, mais qui comme pour "Love" risque fortement de diviser le public... Moi, je suis plutôt client!

"The Signal" est sorti le 4 février 2015 chez Wild Side Vidéo en DVD et en Blu-ray collector avec boîtier steelbook. Le DVD propose le film au format 2.35:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio anglaise Dolby Digital 2.0 et française et anglaise dts digital surround 5.1. Le Blu-ray, quant à lui, est au format 2.35:1 16/9ème avec une résolution de 1080/24p et des pistes audio française et anglaise dts-HD master audio 5.1. Les bonus, communs aux deux éditions, nous offrent un making of, des scènes coupées ou alternatives et la bande annonce. Il est à noter enfin que le film est également sorti en coffret DVD avec le film "Chronicle".

The signal

The signal
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The signal (Blu-ray) - Edition steelbook

The signal (Blu-ray) - Edition steelbook
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The signal + Chronicle

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26.03.15

Permalien 05:30:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Après les terribles événements qui ont ravagé l’immeuble de Barcelone, une unité d’élite est envoyée pour mettre un terme au chaos. Seule une survivante est retrouvée : la journaliste Ángela Vidal. Mise en quarantaine pour subir une batterie de tests et coupée du monde dans un quartier de haute sécurité, les médecins vont tenter de découvrir l’origine du mal. Le compte à rebours est lancé...

Mon avis :

Après avoir travaillé main dans la main pour les deux premiers volets de la saga "[●REC]", Paco Plaza ("Les Enfants d'Abraham", "L'Enfer des loups") et Jaume Balagueró ("La Secte sans nom", "Darkness", "Fragile", "Malveillance") ont ensuite décidé de se retrouver seuls aux commandes des deux épisodes suivants ; Plaza s'est donc occupé dans un premier temps de "[●REC]3 Génesis", le troisième volet complètement fou et débridé se passant avant les faits survenus dans le premier film et Balagueró s'est donc occupé de "[●REC]4 Apocalypse", se déroulant lui juste après les faits s'étant déroulés dans [●REC]2...

Contrairement à "[●REC]3 Génesis", où Paco Plaza avait choisi un ton résolument fun, voir assez comique par moments, avec tout de même une bonne dose d'hémoglobine (L'un n'empêche pas l'autre d'ailleurs!), Jaume Balagueró, a lui choisi de rester dans la lignée des deux premiers volets, reprenant l'action au moment où s'était terminé l'action du deux, mais en abandonnant quasiment complètement cette fois le fait que cela soit filmé en caméra subjective (Seules subsistent quelques images tirées des caméras de sécurité!).

On retrouve immédiatement le personnage d'Ángela Vidal, toujours interprétée par Manuela Velasco ("La Loi du désir", "[●REC]", "La chica de ayer", "Amigos..."), là où on l'avait laissée, mais pour une courte durée puisque celle-ci, ainsi que d'autres survivants de l'immeuble et du mariage vont se retrouver en quarantaine sur un cargo transformé en laboratoire.

Après une mise en place assez longue (environ une demi-heure), on va rentrer dans le vif du sujet avec des infectés toujours aussi réussis et impressionnants et des scènes d'action toujours très efficaces et violentes. En fait, les principaux éléments ayant fait le succès de la saga seront bien là, claustrophobie comprise, en revanche la peur sera elle beaucoup moins présente...

On aura en effet plus l'impression de regarder un film d'action qu'un film d'horreur, malgré la présence d'infectés bien repoussants et de quelques scènes assez gores. La tension sera moins efficace et on sursautera également nettement moins! Pourtant, ce dernier volet comporte quelques idées assez sympathiques comme par exemple lorsque certains protagonistes utiliseront un moteur hors-bord pour combattre les infectés...

Mais le film manquera tout de même un peu de rythme et surtout les personnages seront pour la plus part quasi transparents, ce qui fait qu'on ne s'attachera réellement à aucun d'entre eux en dehors peut-être du personnage de Nic, joué par Ismael Fritschi ("Al final todos mueren"). Même le personnage d'Ángela Vidal, pourtant présent dans les deux premiers volets, ne suscitera que peu d'intérêt!

Quel dommage que Balagueró n'ait pas réussi à nous offrir un épisode final un peu plus spectaculaire! Car en titrant son film "[●REC]4 Apocalypse", on était quand même en droit de s'attendre à une invasion de zombies, non? Mais forcément en plaçant l'action sur un cargo, c’était un peu trop limité! Heureusement, la toute dernière partie sera un peu plus haletante avec une petite horde d'infectés bien énervés qu'on aurait bien voulu apercevoir avant!

Le film se suit toutefois avec plaisir, même si on pourra également déplorer une incohérence quelque peu dommageable à l’histoire... Il faut dire aussi que le film a quand même de la gueule grâce notamment du travail du chef opérateur, Pablo Rosso ("Les enfants d'Abraham", "Saint Ange", "Malveillance") à qui on doit la photographie de toute la saga.

La saga "[●REC]" se termine donc sur un épisode plus faible que les autres, sans pour autant être une catastrophe, loin de là! Espérons simplement qu'ils ne décident pas d'en faire un cinquième, car le dernier plan pourrait alors laisser imaginer le pire! Quoique... cela pourrait être fun!

"[●REC]4 Apocalypse" est sorti le 25 mars 2015 chez Wild Side Vidéo en DVD collector, Blu-ray et VOD. La version DVD nous propose le film au format 2.40:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio françaises dts Digital Surround 5.1 et Dolby Digital 2.0 et espagnole Dolby Digital 5.1. La version Blu-ray, elle, est au format 2.40:1 16/9ème avec une résolution de 1080/24p et pistes audio française dts-HD Master Audio 5.1 et espagnole dts-HD Master Audio 7.1. Il est à noter que les deux formats contiennent l'audiodescription pour aveugles et malvoyants et des sous-titres français pour sourds et malentendants.

Les bonus, communs aux deux éditions, se composent d'un making of et de la bande annonce (placés sur le premier DVD pour la version DVD) et du très sympathique film documentaire "Why horror?" de Nicolas Kleiman et Rob Lindsay (placés sur le second DVD pour la version DVD), où un fan de films d'horreur, en l’occurrence Tal Zimerman, s'interroge, comme la plus part d'entre nous, sur les origines de sa fascination pour tout ce qui est horrible et provoque la peur. Pour cela, il ira à la rencontre de nombreux réalisateurs, acteurs et autres intervenants comme John Carpenter ("La nuit des masques", "The Thing", "Vampires"), George A. Romero ("La nuit des morts-vivants", "Creepshow", "La part des ténèbres"), Alexandre Aja ("Haute tension", "La colline a des yeux", "Mirrors"), Eli Roth ("Cabin fever", "Hostel", "The Green Inferno"), Ben Wheatley ("Kill List", "Touristes", "English Revolution"), Álex de la Iglesia ("Le jour de la bête", "Crimes à Oxford", "Balada Triste"), les Soska sisters ("American Mary", "See No Evil 2"), Don Coscarelli ("Phantasm", "Bubba Ho-Tep") ou encore la sublime Barbara Crampton ("Re-Animator", "From beyond", "You're Next"), afin d'essayer de trouver des réponses à ses questions. Alors si comme lui et comme moi d'ailleurs, beaucoup de gens de votre entourage se demandent si vous êtes bien normal, évitez-vous une séance de psychanalyse en regardant ce film!

Il est à noter également que la saga est également ressortie pour l’occasion en coffret DVD et en coffret Blu-ray.

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[REC] 4 : Apocalypse (Blu-ray)

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25.03.15

Permalien 06:53:12, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Michael a quitté sa femme après la mort de leur fils et retrouve sa maitresse à Paris. À New York, Julia ne peut plus voir son fils depuis qu’on la soupçonne d’avoir voulu l’assassiner. Sean, en voyage en Italie, tombe amoureux d’une femme visiblement clandestine et va l’aider à récupérer sa fille auprès du passeur...

Mon avis :

Pour son cinquième long-métrage en tant que réalisateur, Paul Haggis ("Collision", "Dans la vallée d'Elah", "Les trois prochains jours") réunit un casting 4 étoiles (Oui, pas 5, il ne faut pas abuser non plus!) pour un nouveau film choral assez déroutant, après son excellent "Collision" avec lequel il nous avait totalement bluffé...

Le réalisateur canadien, ancien adepte de la scientologie, connu notamment pour la qualité de ses scénarios (On lui doit tout de même celui de "Million Dollar Baby"!), nous livre ici, non pas une, mais trois histoires d'amour ; une se déroulant à New-York, la deuxième à Paris et la troisième à Rome.

C'est celle se passant dans notre belle capitale qui fera le lien entre les trois, une histoire d'amour impossible entre Michael, un écrivain à succès, interprété par Liam Neeson ("Darkman", "La liste de Schindler", "Rob Roy", "Gangs of New York", "Love Actually", "Taken"), en pleine séparation d'avec sa femme jouée par la toujours très belle Kim Basinger ("Jamais plus jamais", "9 semaines 1/2", "Boire et déboires", "L.A. Confidential", "Cellular") et Anna, une jeune romancière rêvant de connaître le même succès que lui, incarnée par la très jolie Olivia Wilde ("Turistas", "Cold Blood", "Dr House", "Une semaine ordinaire"). Les deux amants vont jouer au chat et à la souris, mais malgré leur attirance respective, leur relation ne sera pas si facile...

A New-York, cela sera une histoire plus cruelle, celle de Julia, une ancienne actrice de feuilletons télé, interprétée par Mila Kunis ("Extract", "Le livre d'Eli", "Black Swan", "Jupiter: Le destin de l'univers"), contrainte de faire la femme de ménage dans un hôtel de luxe qu’elle avait l’habitude de fréquenter, luttant contre Rick, son ancien compagnon joué par James Franco ("Spider-Man", "Harvey Milk", "127 heures", "Lovelace", "Le monde fantastique d'Oz") afin de pouvoir obtenir un droit de visite pour voir son fils qu'elle aurait failli tuer...

Enfin, la troisième histoire ayant pour cadre la capitale italienne met en scène Scott, un homme d'affaires magouilleur, joué par Adrien Brody ("Oxygen", "Le pianiste", "King Kong", "Splice", "Lost Identity"), qui tombe amoureux d'une belle gitane, interprétée par la sublime Moran Atias ("Mother of Tears", "Les trois prochains jours", "Crazy Eyes"), cherchant à récupérer sa fille retenue par le passeur, un petit malfrat qui compte bien profiter de la situation.

Comme on peut s’en douter les trois histoires auront des liens communs et s’entrecroiseront, mais la complexité de l’histoire, les incohérences du scénario et le manque de réponses à la fin laisseront quelque peu dubitatif. On a d’ailleurs l’impression que les liens qui unissent les trois histoires ont été rajoutés comme ça à la fin sans que cela n’ait été prévu au départ.

Heureusement, le film est sauvé par la qualité d’interprétation de ses acteurs, qui constitueront assurément la force première du film. La mise en scène de Paul Haggis, mise en valeur par l'élégante photographie signée Gianfilippo Corticelli ("À corps perdus", "Venir au monde", "Last Summer"), est assez bien maîtrisée, le réalisateur arrivant sans problème à nous tenir en haleine jusqu’au bout malgré une durée du film relativement longue...

Si vous cherchez un film sur lequel vous allez pourvoir débattre des heures durant avec vos amis, votre moitié ou qui que soit d'autres d'ailleurs, "Puzzle" me semble l’idéal tant le film semble au final hyper complexe, chacun pouvant alors y aller de son interprétation!

"Puzzle" est sorti le 18 mars 2015 chez TF1 Vidéo en DVD et Blu-ray. Le DVD propose le film au format 2.35:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 2.0 et 5.1, alors que le Blu-ray est au format 2.35:1 16/9ème avec une résolution de 1080p AVC et des pistes audio française et anglaise dts-HD Master Audio 5.1. Il est à noter que les deux formats contiennent une piste en audiodescription (pour malvoyants). Enfin, côté bonus, les deux formats nous offrent un making of de 9 minutes qui ne nous éclairera guère plus sur le film...

Puzzle

Puzzle
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Puzzle (Blu-ray)

Puzzle (Blu-ray)
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24.03.15

Permalien 06:51:09, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Megumi veut profiter d’un road trip dans la forêt japonaise. Mais c’était sans compter sur la tourista historique de sa copine top model suite un abus de poisson contaminé par des parasites aliens! Voilà qui suffit à déclencher une invasion de zombies émergeant des toilettes, en ayant après le popotin de Megumi et ses amis. Pour contrer cette invasion nauséabonde, la jeune fille est forcée d’user de son arme ultime : la maitrise de la puissance de ses pets destructeurs!

Mon avis :

Avec un titre pareil, vous vous doutez bien qu'en matière de bon goût, on va toucher le fond... Mais que peut-il bien se passer dans la tête de Noboru Iguchi ("The Machine Girl", "RoboGeisha", "Mutant Girls Squad", "Karate Robo Zaborgar", "Tomie Unlimited", "Dead Sushi") pour qu’il nous ponde de tels films?

Ce petit bonhomme, né une certaine année érotique (Ça a dû sérieusement le perturber vue le nombre de jeunes filles en petite tenue que l'on voit dans ses films!), proche physiquement d'un Robin Williams japonais, accouche avec "Zombie Ass : The toilet of the Dead" d'un film complètement déjanté où des zombies tout droit sortis des toilettes et bien évidemment entièrement recouverts de merde, vont s’en prendre à une bande de jeunes partis faire une balade en forêt à la recherche de ténias qu'une des demoiselles modèle comptent bien ingérer, obsédée qu'elle est par son poids!

Bon, autant vous dire qu'entre les multiples pets et la merde que vous verrez à l'écran et même si votre odorat n’est pas censé être sollicité, vous aurez probablement l'impression qu'une odeur particulièrement nauséabonde envahit la pièce dans laquelle vous vous trouvez, même si on n'atteindra quand même pas de ce point de vue là le niveau d'un "Carcinoma" de Marian Dora...

Comme dans les autres films du réalisateur, on retrouve une bonne partie des ingrédients ayant fait le succès de sa recette, qu’il s’applique à nous resservir à chaque fois ; une jolie héroïne la plus part du temps en mini-jupes et sachant se battre, un personnage masculin complètement débile, des monstres hallucinants, un humour au raz des pâquerettes très pipi/caca et bien évidemment du gore à gogo!

La jolie héroïne, ici interprétée par Arisa Nakamura ("The ABCs of Death"), à la poitrine guère plus imposante que celle de Jane Birkin (Bon, il n'était peut-être pas nécessaire alors de nous la montrer!) et à la carrière cinématographique pour le moment assez limitée, s'en sort plutôt bien.

Parmi le casting féminin (Le plus intéressant du film!), on remarquera autrement la présence, comme dans une bonne partie de la filmographie de Noboru Iguchi, de la splendide Asami ("The Machine Girl", "RoboGeisha", "Gothic & Lolita Psycho", "Dead Sushi", "Gun Woman"), ainsi que celle de Asana Mamoru, dont c'est ici le premier rôle et dont l'opulente poitrine ne laissera pas indifférent.

Comme dans les autres films du réalisateur, on ressent assez nettement qu'il s'agit d'un tout petit budget, notamment en raison d'effets spéciaux un peu cheap comme c'est le cas par exemple de ces verts solitaires géants qui sortent des anus des protagonistes infectés du film, mais ça les amateurs de ce type de production en ont l'habitude et cela ne devrait pas les gêner.

D'ailleurs derrière les effets spéciaux de maquillages, on retrouve le fidèle compagnon d'Iguchi, Yoshihiro Nishimura ("Tokyo Gore Police", "Vampire Girl vs Frankenstein Girl", "Mutant Girls Squad", "Helldriver", "The ABCs of Death") que les fans connaissent bien! En fait, là où le film déçoit un peu, c'est dans sa première partie qui manque un peu de folie, heureusement sur la fin, ça part grave en vrille et c'est bien ça que l'on attendait de la part du réalisateur japonais...

Une nouvelle fois, Noboru Iguchi nous offre du cinéma déviant complètement débridé, mais cette fois il ira encore plus loin dans le côté thrash et le mauvais goût, mais un peu moins loin dans la folie... A réserver donc uniquement aux amateurs de ce type de films!

"Zombie Ass" est sorti le 3 mars 2015 en DVD et en Blu-ray chez Elephant Films. Le DVD nous propose le film au format d'origine 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et japonaise Dolby Digital 2.0, alors que le Blu-ray est quant à lui également au format d'origine respecté 16/9ème, mais avec un encodage 1080p et des pistes audio française et japonaise dts-HD Master Audio 2.0. Les bonus du DVD se composent d'un texte de présentation du film par Yannik Vanesse, chef de la rubrique du site eastasia.fr, une galerie d'images et des bandes annonces de la collection Sushi Typhoon, alors que le Blu-ray se limite uniquement à la galerie d'images et aux bandes annonces de la collection, dont celle du film curieusement placée également avant le menu!

Zombie ass - Edition 2015

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Zombie ass (Blu-ray)

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20.03.15

Permalien 05:30:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg


Synopsis :

Dans le train qui la ramène des Balkans chez elle, Iris se lie avec une vieille dame, Miss Froy. Or celle-ci disparaît pendant le sommeil d'Iris : à sa place se trouve une autre dame portant les mêmes vêtements. Aucun passager du train ne se souvient de Miss Froy. Assistée par un jeune musicien, Gilbert, Iris mène l'enquête...


Mon avis :

Durant sa carrière, le maître du suspens réalisa une dizaine de films d'espionnage, dont "Une femme disparaît", son avant-dernier film de sa période britannique avant qu'il ne parte réaliser des films aux États-Unis. Ce fabuleux mélange de comédie et de film d'espionnage connaîtra un important succès en 1938, que ce soit public ou critique, un succès amplement mérité tant le film est savoureux...


A l’origine, cette adaptation du roman "The Wheel Spins" d'Ethel Lina White devait être réalisée par Roy William Neill, mais suite à un incident survenu durant les repérages en Yougoslavie avec la police locale, le projet fût abandonné. Un an plus tard, celui-ci fût confié par le producteur Edward Black à Alfred Hitchcock ("L’Homme qui en savait trop", "Fenêtre sur cour", "Sueurs froides", "La Mort aux trousses", "Psychose", "Les Oiseaux"), ce qui ma foi, fût un excellent choix de sa part!


Le génial réalisateur anglais remania alors le script à sa sauce, plaçant notamment l’action dans un pays fictif et non en Yougoslavie, et apportant beaucoup plus d’humour à celui-ci (Avec son remake réalisé en 1979, Anthony Page appuiera d'ailleurs encore plus ce trait!). Cet humour, c’est d’ailleurs ce qui fait le charme de la première partie du film avant que celui-ci prenne un ton quelque peu différent, plus accès sur le suspens à partir du moment où Miss Froy, interprétée par Dame May Whitty ("La force des ténèbres", "Marie Walewska", "Soupçons", "Hantise"), va disparaître.


Pour jouer le rôle d'Iris Henderson, l'héroïne de son film, Hitchcock va choisir la délicieuse Margaret Lockwood ("Sous le regard des étoiles", "Train de nuit pour Munich", "Le masque aux yeux verts", "L'affaire Manderson", "L'assassin s'était trompé") à laquelle on va immédiatement s'attacher tant on va tomber sous son charme...


Tout comme Gilbert d'ailleurs, le héros joué par Michael Redgrave ("Au cœur de la nuit", "L'Ombre d'un homme", "Il importe d'être Constant"), même si leur relation ne démarrera pas forcément de la meilleure façon qu'il soit, puisque celui-ci, musicien, l’empêchera de dormir! Mais on se doute bien évidemment immédiatement que les deux jeunes gens vont finir par s’apprécier et qu’ensuite une belle histoire romantique va naître...


Le duo, en tous cas, va fonctionner vraiment à merveille, prouvant que le cinéaste a fait le bon choix, en confiant à Redgrave le rôle de Gilbert, ce qui était son tout premier rôle au cinéma, puisque celui-ci n’avait joué jusque-là qu’au théâtre. Tout en conservant un humour bien présent, Hitchcock va instaurer un réel suspens à son intrigue se déroulant en grande partie dans un train, dans laquelle le spectateur va se laisser embarquer, suivant avec intérêt l’enquête de nos deux détectives amateurs.


Il faut dire, qu’outre des rebondissements fréquents, Hitchcock entretiendra durant une bonne partie du film, un doute quant au fait que les faits soient la réalité ou simplement le fruit de l’imagination de notre héroïne. Et puis, il y a également quelques personnages particulièrement truculents, comme ces deux amis près à tout pour ne pas manquer un match de cricket ou ce magicien faisant parti du complot, qui rendront également ce métrage très bien rythmé, fort sympathique.


Même si le film a été tourné en bonne partie aux studios d'Islington et de Shepherd's Bush à Londres, ce qui se ressent par certains décors faisant tout de même très artificiels (Notamment ceux en matte painting, ce qui était bien entendu très courant à l'époque!), la mise en scène d'Hitchcock est absolument impeccable et impressionne déjà vraiment, même s'il se révèlera encore plus à partir du moment où il tournera aux États-Unis.


Avec "Une femme disparaît", Alfred Hitchcock signe là l'un de ses tous meilleurs films de sa période anglaise. Un film qui n'a finalement pas pris une ride, malgré son aspect assez rétro, et que tout amateur du maître se doit de posséder!


"Une femme disparaît" était déjà sorti chez plusieurs éditeurs, mais cette réédition sortie le 3 mars 2015 chez Filmedia surpasse assez nettement les anciennes éditions jusque-là sorties, se rapprochant au niveau de la qualité de celle éditée au États-Unis par Criterion. Le film nous est présenté ici au format 1.33:1 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 2.0 mono. Les bonus de cette édition se composent quant à eux de la première partie d'un documentaire intitulé "L'espionnage selon Hitchcock" concocté par Christophe Champclaux et Linda Tahir-Meriau d’une durée de 16 minutes, ainsi que l'épisode de la série "Les hommes qui ont fait les films" consacré à Alfred Hitchcock, d'une durée de 59 minutes, datant de 1973.


Une femme disparait - Edition 2015

Une femme disparait - Edition 2015
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19.03.15

Permalien 08:06:56, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Fille d’une grande lignée de Maitres Sushi, Keiko est élevée dans la pure tradition familiale pour prendre le relais de ses illustres aïeux. Lasse d’un entrainement âpre à la découpe de sashimis, elle décide de s’enfuir pour échapper à son destin. Trouvant refuge dans la cuisine d’une petite auberge, Keiko doit faire face à des hordes de sushis cannibales. Face à ses propres démons et une destinée qui la poursuit, la jeune fille n’a plus le choix et doit désormais achever les poissons morts par la lame de son Ghinzu le plus aiguisé! Noburo Igushi, le roi du gore japonais se met à table et concocte son menu le plus délirant, à base de sushis tueurs impitoyables cuisinant la jeune prodige des arts-martiaux Rina Takeda. De l’action menée à cent à l’heure, des idées complétement folles : un festin sanglant et hilarant qui comblera l’appétit des plus affamés.

Mon avis :

Si vous aviez comme une envie de manger japonais, un petit conseil, évitez de regarder juste avant "Dead Sushi", car cela risquerait franchement de vous couper l’appétit... En même temps, le regarder juste après, cela semble également être une très mauvaise idée, car vous risqueriez de vous précipiter aux toilettes directement!

Ce monument du mauvais goût est l’œuvre de Noboru Iguchi ("The Machine Girl", "Robo-geisha", "The ABCs of Death", "Tomie Unlimited"), qui après "Zombie ass" enfonce le clou en signant un nouvel OFNI (Objet filmique non identifié) complètement barré et délirant ne faisant jamais dans la demi-mesure. Le réalisateur cumule une fois de plus un nombre hallucinant d'idées complètement folles, transformant notamment ses sushis tueurs, en nunchaku, en lance-flammes ou encore en destroyer... Eh oui, comme on s’en doute, c’est du grand, grand n’importe quoi!

Ce "Dead Sushi" est par contre quelque peu inégal, alternant humour au raz des pâquerettes très pipi/caca, assez lourdingue il faut bien l’avouer et humour beaucoup plus fin (Si je peux m’exprimer ainsi!) comme cette scène très amusante où Asami ("The Machine Girl", "Robo-geisha", "Gothic & Lolita Psycho", "Gun Woman") exécute une danse de robot. Le film pêche également par des effets spéciaux numériques pas toujours très convaincants, voir assez laids pour certains ; le manque de moyens se faisant alors pas mal ressentir!

En revanche les effets de maquillages de Yoshihiro Nishimura ("Tokyo Gore Police", "Vampire Girl vs Frankenstein Girl", "Mutant Girls Squad", "Helldriver", "The ABCs of Death") fonctionnent eux plutôt bien, mais on n’en attendait pas moins de sa part!

Il y a donc un déséquilibre constant durant tout le film, ainsi que quelques longueurs faisant qu'on décrochera quelque peu par moments, mais ce genre de films est bien entendu avant tout destiné à un certain public assez tolérant quant à ce type d’imperfections, recherchant principalement du gore et des idées complètement farfelues et déviantes.

C’est évidemment un film qui ne sera pas à mettre entre toutes les mains, car ça éclabousse quand même pas mal!On peut par contre se demander légitimement à quoi Noboru Iguchi carbure, car pour pondre autant d’idées complètement barrées, comme par exemple créer un monstre à tête de thon armé d’une hache, il faut, à mon avis, ne pas très être net dans sa tête!

Comme dans la quasi-totalité des films de ce style, celui-ci met en scène une redoutable combattante ultra sexy apportant un côté presque féministe au film. Ici c’est la jeune Rina Takeda ("High Kick Girl!", "Karate Girl"), qui endosse ce rôle et elle remplit d’ailleurs très correctement son rôle, mais c'est quand même Asami qui tirera le plus son épingle du jeu avec des mimiques vraiment excellentes...

Même si ce "Dead Sushi" ne sera pas le meilleur film de son réalisateur et qu’il pâtit quelque peu d’effets numériques assez cheap et de quelques baisses de rythmes, il devrait tout de même satisfaire pleinement les amateurs du genre, ne serait-ce que pour ses idées complètements folles et sa bonne dose d’hémoglobine!

"Dead sushi" est sorti le 3 mars 2015 en DVD et en Blu-ray chez Elephant Films. Le DVD nous propose le film au format d'origine 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et japonaise Dolby Digital 2.0, alors que le Blu-ray est quant à lui également au format d'origine respecté 16/9ème, mais avec un encodage 1080p et des pistes audio française et japonaise dts-HD Master Audio 2.0. Les bonus du DVD se composent d'un texte de présentation du film par Yannik Vanesse, chef de la rubrique du site eastasia.fr, une galerie d'images et des bandes annonces de la collection Sushi Typhoon, alors que le Blu-ray se limite uniquement à la galerie d'images et aux bandes annonces de la collection.

Dead sushi

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Dead sushi (Blu-ray)

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16.03.15

Permalien 05:30:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Dans une île du Pacifique Sud, un homme poursuivi par une bande de tueurs se jette dans une mer infestée de requins. Phénomène surprenant, aucun des requins meurtriers qui l’entourent ne le touche. Reconnaissant en lui l’incarnation d’un héros légendaire, un vieil homme lui fait cadeau d’une amulette, lui assurant que, tant qu’il la portera, il n’aura rien à craindre des requins. Bientôt, une étrange relation s’établit entre Tom, considéré par tous comme un simple d’esprit, et les redoutables squales. Excédé par les agressions de pêcheurs de la région contre ses nouveaux amis, il décide de les venger et déchaîne la folie meurtrière des requins contre les habitants de le ville. Une impitoyable chasse à l’homme s’engage.

Mon avis :

Parmi la multitude de films ayant voulu surfer sur l’immense succès du chef d’œuvre de Steven Spielberg, "Mako: The Jaws of Death" est un peu part dans le sens où il nous offrira un scénario très différent de "Jaws" et sortant réellement des sentiers battus...

Pourtant, lorsqu'on y regarde de plus près, William Grefe' ("Sting of Death", "Death Curse of Tartu", "Wild Rebels", "Secret Pulsion") semble avoir en grande partie repris la recette qu'il avait utilisé pour "Stanley", sorti quatre ans plus tôt. En effet, comme dans son film de serpents, le personnage principal du film, ici un vétéran de la Guerre du Pacifique interprété par Richard Jaeckel ("3h10 pour Yuma", "Les douze salopards", "Justice sauvage 2 - la revanche", "Grizzli, le monstre de la forêt", "Starman"), utilise ses redoutables amis pour tuer ceux qui leur veulent du mal...

Un discours écolo assez surprenant où les requins ne seront jamais réellement menaçants, mais au contraire, des victimes qui s’en prendront uniquement à ceux qui les chassent ou leur feront du mal et cela par l’intermédiaire de notre héros qui lui ne craindra rien de leur part grâce à une amulette qu’il porte autour du cou. Richard Jaeckel incarne ici un personnage quelque peu pathétique, il faut l’avouer, à la fois naïf et complètement borderline, mais qui sera tout de même au final plutôt sympathique.

On appréciera notamment lorsqu’il nagera avec les requins se laissant entraîner par eux comme on peut le faire avec des dauphins. On se croirait presque alors dans "Flipper le dauphin"! D'ailleurs on retrouvera comme par hasard au générique des acteurs ayant joué dans la célèbre série comme Richard O'Barry ("Lenny") et Luke Halpin ("Le commando des morts-vivants").

Par contre, même si le héros paraîtra bien dérangé dans sa tête, on n'éprouvera absolument aucune empathie pour ses victimes, car il ne s'attaquera qu'à des gens cupides, sans morale, voir des escrocs ou des violeurs. On s’attachera donc plus à notre vétéran vengeur qu’à eux. Le personnage de Sonny Stein se comporte durant tout le film en véritable justicier et comme dans tout Vigilante movie, la morale sera bien entendu très limite, mais elle sera ici quelque part justifiée par la folie du héros.

Même si le manque de moyens se ressentira lors des attaques de squales qui ne seront pas toujours très démonstratives, le film fonctionne tout de même plutôt bien (Il faut dire que William Grefe' n'est pas un manchot pour filmer ces petites bêtes, d'ailleurs il travailla sur les scènes de requins de "Vivre et laisser mourir"!) et reste très plaisant à voir, notamment grâce à quelques personnages hauts en couleurs apportant pas mal d'humour au métrage.

Parmi le casting, on remarquera principalement la présence de Harold Sakata ("Goldfinger", "Opération Opium", "Dimension de la mort"), John Davis Chandler ("Pat Garrett et Billy le Kid", "Nuit de folie", "Phantasm III") et Buffy Dee ("Quand faut y aller, faut y aller", "Les super-flics de Miami").

Quant à Jennifer Bishop ("Horror of the Blood Monsters", "House of Terror", "Secret Pulsion"), dont ce sera ici le dernier rôle de sa courte carrière, elle apporte une touche de charme au film en ne dévoilant malheureusement pour nous que son bikini... Contrairement aux "Dents de la mer", qui grâce à un budget conséquent avait pu utiliser des requins mécaniques pour rendre ses attaques particulièrement spectaculaires, William Grefe' dut se contenter de tourner avec de vrais requins-tigres, rendant donc les attaques plus réalistes mais en revanche moins spectaculaires...

Ce qui n’empêchera toutefois pas le réalisateur de nous offrir quelques scènes où certains personnages du film se feront bien entendu croquer. Comme dans tous ses autres films, le réalisateur a tourné celui-ci en grande partie en Floride d'où il est originaire et tout particulièrement dans le parc national des Everglades apportant un certain cachet au film grâce à ses paysages sauvages. Alors qu’on aurait pu s’attendre à une pure série Z, étonnamment on a en fait plutôt affaire ici à une petite série B pas désagréable...

Au final donc, sans être un chef d’œuvre, loin de là je vous rassure, ce film de requins sera plutôt une bonne surprise. Je serai d’ailleurs maintenant assez curieux de découvrir d’autres films William Grefe' comme par exemple son "Stanley", qui m’a l’air, ma foi, assez sympathique...

"Les mâchoires infernales" sort le 17 mars 2015 chez Crocofilms en double DVD proposant en plus du film, "Secret Pulsion", un autre long-métrage de William Grefe'. Le film est ici proposé au format 1.33:1 16/9ème compatible 4/3 avec uniquement la piste audio française en Dolby Digital 2.0 mono. Côté bonus, cette édition nous offre une courte introduction par le réalisateur, une compilation de bandes annonces de films de William Grefe' par par Otto Rivers du blog Videotopsy et le court métrage "Shark Attack" de Benjamin Belando.

Petit rappel des autres titres également sortis chez Crocofilms dans la collection "Les inédits du cinéma Bis": "Terreur extra-terrestre", "Hollywood Chainsaw Hookers", "Evil Toons", "Deep Blood", "L'invasion des araignées géantes" et "Le dernier dinosaure"

14.03.15

Permalien 06:29:50, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Un petit village de péquenauds perdu dans l’Ouest des USA est victime d’une épidémie ravageuse ! L’eau a été contaminée par une teinture étrange qui transforme les hommes en monstres misogynes, barbares et sanguinaires. Les femmes sont pourchassées et massacrées une à une par les gars du village. Au milieu de ce chaos, Phil doit protéger sa petite amie Miranda de la folie meurtrière des hommes, et trouver un remède pour endiguer l’épidémie.

Mon avis :

C'est bien tardivement que "The Taint" nous arrive enfin chez en vidéo après avoir été annoncé en décembre 2013 et en plus projeté dès 2011 à Nantes lors de l'Absurde Festival et à Nice lors du Samain du cinéma fantastique où le film a notamment remporté le Prix du film le plus original et le Prix de la meilleure bande-son...

Cette petite production complètement déjantée de la firme Troma (Et non, Trauma comme indiqué sur la jaquette!), réalisée par Drew Bolduc (Science Team") et Dan Nelson, n'est pas sans nous rappeler par ses effets gores complètement fauchés hyper fun et généreux le génial "Bad Taste" de Peter Jackson.

Comme c'est souvent le cas dans ce type de petits budgets, les deux réalisateurs ont ici de multiples casquettes, ainsi Drew Bolduc, en plus d'être réalisateur, est également acteur principal du film, scénariste, producteur, compositeur de la musique et monteur image et son, alors que Dan Nelson, lui est également monteur image et son, producteur, chef opérateur, il s'est aussi occupé des effets spéciaux et visuels et il tient également un petit rôle dans le film...

Le résultat est un film faisant certes très série Z, mais sans limite et totalement allumé! Le scénario complètement débile a finalement que peu d'importance et est prétexte à aligner les scènes gores avec un maximum d'explosage de têtes et surtout de bites! Oui, oui, vous avez bien lu! En gros, il est question ici d'une épidémie se transmettant par une eau contaminée, transformant les hommes en monstres misogynes se baladant la queue à l'air et au garde à vous, en ayant plus qu'une idée en tête, tuer des femmes! Tout un programme, non?

Autant vous dire qu'avec un scénar pareil, le film est à réserver à un public averti et amateur de ce type de péloche complètement délirante et de très mauvais goût. Le côté très amateur de la chose en rebutera également certainement plus d'un, mais pour peu qu'on se prenne au jeu, le film est plutôt plaisant et bénéficie en plus d'un musique très sympa. Bon, on ne peut pas dire qu'on ait affaire à de grands acteurs, mais pour ce type de production, cela n'a guère d'importance!

Avec ce premier long-métrage, Drew Bolduc et Dan Nelson nous offre (Pratique pour ce cher Drew!) un film totalement dans l'esprit des films de la firme Troma, qui devrait donc réjouir pleinement les amateurs de ce type de films complètement barrés...

"The Taint" est sorti le 3 mars 2015 chez Elephant Films en DVD et Blu-ray. La version DVD nous propose le film dans son format 1.77:1, 16/9ème compatible 4/3 avec des pistes audio française et anglaise Dolby Digital 5.1 alors que la version Blu-ray également au format d'origine respecté, 1.77:1, 16/9ème avec une résolution de 1080p et des pistes audio dts-HD Master audio 5.1. Côté bonus, on aurait pu espérer mieux puisque l'édition annoncée en décembre 2013 nous avait laissé miroiter un making of et des scènes coupées... Finalement, on aura tout de même droit au délirant court métrage "Biocop", sorte de fausse bande annonce d’un film purement fictif, à une galerie d'images et à des bandes annonces de l'éditeur, dont celle du film.

The taint

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The taint (Blu-ray)

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13.03.15

Permalien 06:29:20, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique, Box office cinéma  

Par Flo001fg


Synopsis :

Qui est LOUISE ? Un simple prénom ? Une femme ? Ou un songe ?
Et si ce n'était que trois points de suspension... Louise, ça pourrait être vous, eux, nous.
C'est un fantôme qui aime sa liberté et qui souhaiterait ne jamais la perdre.
Autour d'elle, deux personnes. Deux générations. Un dialogue.
A gauche, Charlotte, frêle jeune femme, hésitante, et essayant de prendre des décisions.
A droite, Madeleine, 84 ans et toujours aussi amusée, cherche une dame de compagnie.
Charlotte sera l'élue. Mais quelque chose ne va pas. Quelque chose se trame.
Et c'est à cet instant, que (re)surgit LOUISE.


Mon avis :

Même s'il n'a jamais mis de côté la mise en scène, puisqu'il a régulièrement tourné pour la télévision et qu'il nous a également offert quelques courts métrages entre temps, c’est avec joie que l’on découvre "Louise", ce nouveau long-métrage de fiction de l'acteur Jean-François Gallotte qui revient enfin à la réalisation pour le cinéma après de longues années d'absence puisque son précédent long-métrage, "Igor !", un documentaire sur un jeune toxicomane, datait tout de même de 1993...


Jean-François Gallotte ("Carbone 14, le film", "Baby Blood", "15 août", "Filles perdues, cheveux gras", "La beuze", "Gomez vs. Tavarès", "Q", "La vérité si je mens! 3") fait partie des « gueules » du cinéma français, mais vous savez ceux que l'on reconnaît au premier coup d’œil certes, mais dont on ne connaît pas forcément le nom... C'est pourtant un acteur talentueux qui mériterait vraiment une plus ample reconnaissance de la part du public, mais il est vrai aussi qu'on ne le voit principalement que dans des seconds rôles, ce qui est d’ailleurs bien dommage!


C'est aussi un réalisateur sensible (Comment pourrait-il en être autrement de la part de quelqu’un qui s’est fait également appeler David Grossexe ?) proposant un cinéma au ton décalé comme en atteste "Louise", son cinquième long-métrage où Charlotte, interprétée par Charlotte Sohm ("Jamais deux sans trois"), sa propre fille, joue une trentenaire à la recherche d'un emploi qui va accepter un job de dame de compagnie pour s'occuper de Madeleine, une vieille dame âgée de 84 ans pas très commode (C’est le moins qu’on puisse dire! C'est même réellement une vraie peste!).


Dès le générique de début, le côté poétique du film nous saute littéralement aux yeux grâce aux très jolis dessins de Charlotte Sohm mis en mouvement ici par la chef opératrice du film, Aurélie Martin, accompagnés par la très belle musique tout en délicatesse composée par Modraw. Dans les premières scènes, le ton décalé fait également mouche, rendant immédiatement le film attachant, avec par exemple cette consultation peu commune se passant chez un médecin pour le moins particulier proposant notamment un nouveau test de grossesse trouvé sur internet et que la jeune femme va être la première à tester...


Un humour assez léger se dégage ainsi du film à travers des personnages assez étranges (Mention spéciale au personnage de Julie Borgne interprétée par Julie Marboeuf qu’on a pu voir notamment dans "Betty" de Claude Chabrol) ou à travers certaines situations assez singulières et parfois cocasses.


Malgré son attitude assez nonchalante (Du moins en apparence!), on va s'attacher assez rapidement au personnage de Charlotte, mais étonnamment on s’attachera également au fur et à mesure du film au personnage de Madeleine, incarnée par Claudine Baschet ("Le soleil au-dessus des nuages", "Joséphine", "Les âmes de papier", "Papa Was Not a Rolling Stone"), grâce à son côté filou et aussi grâce à ses fêlures, car sous ses apparences de vieille femme insupportable, se cache en fait une femme beaucoup plus humaine et sensible qu'il n'y paraît. D’ailleurs comme on s’en doute, les deux femmes vont peu à peu s’attacher l’une à l’autre, malgré deux caractères assez forts.


Le film traite bien entendu des rapports entre la jeune génération et la génération actuellement retraitée, en montrant notamment les difficultés rencontrées par les jeunes dans leurs recherches d’emplois et de logements face à une génération plutôt aisée (Ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas!) et de plus, souvent propriétaires de leur habitation.


Le scénario signé encore une fois par Irène Sohm ("Point final à la ligne", "La Galette des rois"), qui interprète ici le rôle de Louise, nous réserve quelques surprises, même si certains indices seront disséminés ici et là laissant deviner en partie la chute du film.


Jean-François Gallotte, qui se retrouve une nouvelle fois devant (Il interprète dans le film le médecin de Madeleine) et derrière la caméra nous offre là un film plein de tendresse, malgré des personnages qui eux sont loin de l'être (Quelque part, ils nous ressemblent, avec leurs qualités et leurs défauts!). Les passages avec les dessins de sa fille, ainsi que la musique jouent en cela un rôle important, mais il y a aussi la photographie du film, le choix des couleurs, l'interprétation des acteurs au ton toujours très juste et bien sûr, le regard incroyable de Claudine Baschet...


Quel joli film! Cela fait vraiment plaisir à voir! Espérons maintenant que celui-ci remporte le succès qu'il mérite et que son réalisateur ne mette pas autant de temps que cette fois-ci pour nous offrir son prochain long-métrage...


"Louise" sort officiellement en salle le 18 mars 2015, alors si vous souhaitez vous tenir au courant des différentes projections, dont certaines se feront en plus en présence de l'équipe du film, suivez son actualité sur sa page Facebook, ainsi que sur son site officiel.


Sortie en salle le 18 mars 2015

12.03.15

Permalien 06:53:23, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Kingsman : services secrets

Réalisateur : Matthew Vaughn

Année : 2015

Origine : Royaume-Uni

Durée : 2h09

Avec : Colin Firth (Harry Hart / Galahad), Samuel L. Jackson (Richmond Valentine), Taron Egerton (Gary “Eggsy” Unwin), Mark Strong (Merlin), Michael Caine (Arthur), Sofia Boutella (Gazelle), Mark Hamill (James Arnold), etc.

Par Nicofeel

Après des films mettant en scène des super-héros avec Kick ass (2010) et X-men le commencement (2011), le cinéaste Matthew Vaughn se fait à nouveau remarquer avec son nouvel opus : Kingsman : services secrets.
Cette fois, Matthew Vaughn laisse la part belle aux agents secrets, même si le but reste le même : sauver la population ! Toujours orienté vers le fun, le réalisateur britannique parodie gentiment les films d'espionnage, ce qui n'empêche pas d'avoir des choses à dire.
Dès sa scène d'ouverture, on comprend que Kingsman ne va pas se prendre au sérieux. Le film débute au Moyen-Orient, en 1997. Des forces spéciales britanniques bombardent des bâtiments de terroristes, sur la musique Money for nothing de Dire Straits. Même si tout cela a l'air bien marrant, il y a tout de même des explosions et un mort est recensé parmi les membres de Kingsman.
Mais qu'est-ce que ce Kingsman ? C'est une organisation secrète, supra-nationale, qui agit dans l'ombre, pour résoudre des problèmes mondiaux. Ses membres sont habillés chez un tailleur et ont tout du dandy britannique. Ils ont la classe mais ils détonnent par rapport aux héros traditionnels.
D'autant qu'ils ont tous un nom de code qui rappelle les chevaliers de la table ronde. Ainsi, Colin Firth joue le rôle de Galahad (le fils de Lancelot dans la légende arthurienne) alors que Michael Caine est tout simplement Arthur et Mark Strong Merlin. Il y a un côté délicieusement désuet à être accoutré comme un noble et à s'appeler comme un héros de la table ronde.
Comme dans les James Bond, ces personnages disposent de gadgets sophistiqués, à l'instar d'un parapluie qui sert de protection ou d'arme selon l'emploi mais aussi d'un stylo qui renferme un poison. Avec cet attirail, nos Kingsmen sont prêts à aller au combat.

Et là encore, Matthew Vaughn fait plaisir au spectateur en lui en mettant plein la vue : les combats sont dynamiques et d'une grande fluidité. Ils sont chorégraphiés et surtout très fun. On se croirait par moments dans Kill Bill. Il y a un rapport distancié au regard de la violence : les combats donnent par instants le sentiment d'être dans un jeu vidéo grandeur nature ; par ailleurs à des nombreuses reprises des têtes explosent (clin d’œil à Scanners de Cronenberg) mais en forme de feu d'artifice. Le réalisateur Matthew Vaughn a voulu que son film soit un spectacle jouissif, regardable par – presque – toute la famille.
Cela étant, Kingsman ne se limite pas à amuser le spectateur. Ce long métrage comporte un fond qui est loin d'être idiot.
D'abord, il s'agit d'un film sur le dépassement de soi. Parallèlement aux combats qu'ils mènent aux quatre coins de la planète, les membres du Kingsman recrutent de nouveaux membres. Il s'agit de jeunes gens qui vont devoir faire leurs preuves lors de tests particulièrement poussés.
Une citation d'Ernest Hemingway résume à elle seule l'état d'esprit du film et des membres du Kingsman : “Il n'y a rien de noble à être supérieur à vos semblables. La vraie noblesse est d'être supérieur à celui que vous avez été auparavant.” De ce point de vue, le personnage principal du film, le jeune “Eggsy”, vient d'un milieu pauvre, est démuni d'éducation mais il est prêt à apprendre et à faire preuve de courage pour s'en sortir. Sans avoir l'air d'y toucher, le film évoque les différences de classes sociales à travers le personnage d'Eggsy qui détonne par rapport à ses camarades de chambre mais aussi par rapport à Galahad, son mentor.

Mais où est l'essentiel dans tout ça ? Il convient de juger quelqu'un par rapport à ses actes.
Et sur ce plan, le grand méchant du film, est loin d'être un bisounours. Il compte tuer des milliards de gens qui sont reliés à son réseau. A travers cet exemple de danger mondial poussé à l'extrême, le film met en exergue les dangers liés aux nouvelles technologies. A l'heure actuelle, les gens sont – presque tous – connectés à leur smarthphone ou ipad. Ils consultant n'importe quelle information sur internet, toute la journée. Ils sont drogués d'internet et ne peuvent plus s'en passer. Ce sont quasiment des êtres humains 2.0 (voir la puce électronique que l'on loge dans leur cou), qui agissent comme des moutons de Panurge. Ces nouvelles technologies ne sont pas la panacée et dans plusieurs années, certains déchanteront peut-être (risques liés au cancer, risques d'avoir la vue qui baisse, etc.).
En synthèse, Matthew Vaughn propose avec Kingsman un spectacle extrêmement dynamique et fort réjouissant. Dans un rôle inattendu, Colin Firth est excellent en dandy britannique qui met la pâtée à des petites frappes. L'acteur nous fait aussi profiter de son flegme et de son humour typiquement britannique. Samuel L. Jackson est également hilarant dans le rôle du grand méchant qui a un cheveu sur la langue et qui s'habille comme un jeune rappeur. Et puis Taron Egerton n'est pas mal non plus en tant que “mini James Bond” qui a pour but de sauver le monde et qui termine en charmante compagnie... comme à la fin des James Bond !
Voilà un film fort réussi qui se regarde très facilement et qui ne comporte pas de temps morts, en dépit de sa durée relativement longue (2H09).

11.03.15

Permalien 06:54:06, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Leigh, jeune et ambitieuse agente immobilière, est chargée de vendre la maison d'un couple mystérieux. Tandis qu'elle travaille dur afin de dénicher des acheteurs, elle rencontre la fille du couple ayant mis la maison en vente, une jeune femme perturbée... Lorsque Leigh essaie de l'aider, elle se trouve piégée par une force surnaturelle aux intentions bien sombres...

Mon avis :

Présenté hors compétition lors du Festival du Film Fantastique de Gérardmer 2015, "At the Devil's Door" est le second long métrage de Nicholas McCarthy, qui avec "The Pact" nous avait plutôt agréablement surpris. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'une suite réalisée par Dallas Richard Hallam et Patrick Horvath a vu le jour l'année dernière...

Ce "At the Devil's Door" ne brille pas par son originalité, cela se ressent d'ailleurs dès le départ avec rapidement une impression de déjà-vu. Cela n'empêche pourtant pas ce film de possession démoniaque d'être assez efficace et de plus, de ne pas se fiche de la gueule des spectateurs...

En effet, non seulement certaines scènes seront assez flippantes, mais en plus lorsqu'on aura peur, on aura peur pour quelque chose contrairement à la plus part des films actuellement qui ont tendance à vouloir nous faire sursauter pour absolument rien. A force, on s'y attend tellement que cela plus le moindre effet!

Ici, les jump scares auront tous une raison d'être et ça, il faut avouer que cela fait vraiment plaisir. Voilà qui nous change des "Paranormal activity" & Cie! Car franchement, il y en a ras-le-bol de ces soi-disant films d'horreur qui ne font aucunement peur et surtout où il ne s'y passe strictement rien!

Dans "At the Devil's Door", il sera question du Diable, qui essayera de se reproduire en rentrant dans le corps de plusieurs jeunes femmes... Cela sera d'ailleurs l'un des points forts du film! Il n'y aura pas un personnage principal, mais trois...

Ashley Rickards ("Les frères Scott", "Struck", "A Haunted House 2") dans le rôle d'Hannah, la première jeune fille possédée, qui fera d'ailleurs son petit effet en petit chaperon rouge démoniaque et enfin les deux sœurs Leigh et Vera interprétées par Catalina Sandino Moreno ("Maria pleine de grâce", "Che - 1ère partie - L'Argentin" & Che - 2ème partie - Guerilla") et Naya Rivera, essentiellement connue pour son rôle de Santana dans la série "Glee".

Un casting féminin qui apportera donc un charme certain au film et qui remplira de plus très correctement son rôle avec une interprétation très convenable. Le film distille autrement une ambiance assez malsaine qui arrivera à créer un certain malaise, d'autant plus efficace que des enfants seront concernés. Allez savoir pourquoi, dès qu'il y a des sales mioches dans un film d'horreur, on est balise deux fois plus!

Toujours est-il qu'en dehors d'une fin quelque peu expédiée, nous laissant donc sur notre faim, le film est dans l'ensemble une plutôt bonne surprise, surtout que celui-ci bénéficie d’une mise en scène très correcte servie par la belle photographie de Bridger Nielson ("The Pact"), avec qui le réalisateur a maintenant pris l'habitude de travailler.

Dire que l’idée de faire ce film est venue à Nicholas McCarthy, lorsqu’il était dans un taxi durant le festival de Sundance pour la sortie de son précédent long, où le chauffeur lui parla d’un pacte qu’il avait fait avec le Diable! Un pacte qu’il a ensuite regretté, allez savoir pour quoi... Drôle d’inspiration en tous cas!

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, il n’est pas si courant qu’un film d’horreur occasionne quelques frissons sauf pour les âmes très sensibles, alors même si ce "At the Devil's Door" laissera au final un sentiment quelque peu mitigé, ne boudons pas notre plaisir!

"At the Devil's Door" est sorti le 25 février 2015 chez Wild Side Vidéo en DVD, Blu-ray et VOD. Le DVD propose une image au format 2.40 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française Dolby Digital 5.1 et anglaises dts 5.1 & Dolby Digital 2.0 avec sous-titres français. Le Blu-ray, quant à lui, nous offre une image au format 2.40 16/9ème avec une résolution de 1080p et des pistes audio française et anglaise dts-HD Master audio 5.1 et sous-titres français. Enfin, les bonus, communs aux deux éditions, se composent de 5 scènes coupées (11') et de différentes featurettes composées d'entretiens avec l'équipe du film : "Le diable au corps" (10'), "Le personnage de Vera" (2'), "Aux origines du film" (2'40") et "Le diable au cinéma" (2').

At the Devil's Door

At the Devil's Door
Fnac à 9.99€
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At the Devil's Door (Blu-ray)

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10.03.15

Permalien 06:53:42, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Discount

Réalisateur : Louis-Julien Petit

Année : 2015

Origine : France

Durée : 1h45

Avec : Olivier Barthelemy (Gilles), Corinne Masiero (Christiane), Pascal Demolon (Alfred), Sarah Suco (Emma), M'Barek Belkouk (Momo), Zabou Breitman (Sofia Benhaoui), etc.

Par Nicofeel

Prix du public au festival du film francophone d'Angoulême, Discount est considéré comme une comédie. Si le film utilise bien les ficelles de la comédie, il évoque une réalité sociale qui n'a rien de drôle et qui est même un miroir de notre société.
Le synopsis indique qu'un magasin hard discount compte licencier plusieurs de ses salariés pour les remplacer par des machines automatiques. La société commence un travail de minutage de ses agents afin de savoir lesquels garder.
On voit bien que l'on est dans la triste réalité de notre société actuelle, axée sur la productivité, où l'argent est roi et où la relation avec le client réduite à peau de chagrin (alors qu'en sera-t-il avec des caisses automatiques...). Pour preuve, ce projet de remplacement de certains agents par ces machines automatiques. Le jour où il n'y aura plus de caissières, on ira pas se plaindre...
Prenant le contre-pieds de cette situation qui apparaît comme injuste, certains agents se révoltent en choisissant de récupérer des produits alimentaires destinés à être détruits ou encore à voler certains articles. Avec ce butin – qui prend des proportions non négligeables (ce qui donne plus de poids au propos) – ils montent un marché parallèle, où le mot d'ordre est la solidarité. Tout le monde y gagne : ces salariés rebelles ont l'occasion d'arrondir leur fin de mois et des clients peu fortunés trouvent un moyen idéal de faire leurs courses à bas prix. Évidemment, pour le magasin hard discount, le manque à gagner avec les produits volés n'est pas une bonne affaire : “mais quand on vole des voleurs, ce n'est pas du vol”.

Mine de rien, le réalisateur de Discount, Louis-Julien Petit fait preuve d'une grande justesse de ton pour parler des victimes de la crise. Eh oui, si cela n'est pas écrit sur leur front, il y a des gens qui rencontrent des difficultés certaines pour joindre les deux bouts. A cet égard, le personnage de Christiane, une caissière d'une cinquantaine d'années criblée de dettes, est symptomatique de cet environnement socio-économique particulièrement délicat. L'actrice Corinne Masiero se fond très bien dans ce personnage de femme désabusée, qui n'est toutefois pas prête à se laisser marcher dessus “avec le sourire” (quelle idée horripilante de devoir garder le sourire en toutes circonstances, même quand on vous annonce que vous êtes licencié).
Louis-Julien Petit montre aussi avec beaucoup d'à-propos le monde terrible de l'entreprise, obnubilé par la notion de profit. Il n'y a que cela qui compte et s'il y a des dégâts sur le plan humain, cela ne semble pas déranger les dirigeants de ces entreprises. L'actrice Zabou Breitman interprète de façon convaincante cette femme cadre, Sofia Benhaoui, qui en fait baver à ses employés et n'hésite pas à prendre des mesures drastiques pour que les vols cessent. De prime abord, c'est une femme détestable, dont on comprend d'autant moins les agissements qu'elle vient elle-même de l'immigration. Mais en y réfléchissant bien, c'est aussi une victime. Ses supérieurs hiérarchiques lui imposent des techniques de management qu'elle doit exécuter à la lettre.
On sent bien que madame Benhaoui n'est pas à l'aise quand elle reçoit ses salariés dans son bureau, faisant appel à l'un de ses vigiles, dans le cas où la discussion tournerait au vinaigre.
Alors, au-delà de ces thématiques qui n'ont rien de réjouissant, y-a-t-il des raisons d'espérer ? Peut-être. On notera l'existence de cette fameuse solidarité où des gens se donnent des coups de main, sans arrière pensée (le porte à porte à domicile, le prêt du frigo, les ventes à la bonne franquette, etc.) et refusent de rentrer dans le jeu de la police lorsqu'elle demande à des gens ce qui se trame.
C'est cette conscience collective qui semble capable de soulever des montagnes. Il en faut de l'énergie positive et ça fait du bien. De là à renverser la toute puissante machine capitaliste, il y a encore du boulot.
Dans tous les cas, voilà une comédie française intelligente, qui défend de vraies valeurs, et qui n'a pas galvaudé son appellation de “comédie sociale à la Ken Loach”.

09.03.15

Permalien 06:54:20, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Cinq amis sont invités dans la maison du père de l’un d’entre eux. Ils décident de filmer leur week-end pour réaliser un petit souvenir. Rien ne se passera comme prévu et leur film va devenir la preuve que des choses étranges, violentes, mystérieuses et effrayantes existent.

Mon avis :

Profitant d'avoir un petit peu de temps avant la mise en chantier de "Séquelles", le réalisateur indépendant suisse Jean-Clément Gunter ("3 Psychopathes", "Décadence", "La forêt des démons") en a profité pour réaliser "Pourquoi nous !", un petit found footage dans l'esprit des "[REC]" au budget riquiqui...

Plusieurs films utilisant le système du found footage, c'est-à-dire faisant croire qu'une vidéo a été retrouvée montrant des faits à l'issue souvent fatale pour les protagonistes qui figurent dessus, ont connu un énorme succès commercial ces dernières décennies comme par exemple "Le Projet Blair Witch" ou "Paranormal activity". Alors Jean-Clément Gunter, en grand amateur de films d'horreur, a dû se dire « Pourquoi pas moi! »... Effectivement, pourquoi pas! (Oui, je sais, elle était facile!). Toujours est-il que vu la qualité de ces deux « merdes » (Excusez-moi du terme!) et tout particulièrement de la bouse signée Oren Peli, il ne prend pas trop de risques et a de fortes chances de faire mieux... Surtout en s'inspirant du chef d’œuvre de Paco Plaza et Jaume Balagueró, qui lui est bel et bien une référence en la matière!

Dès les premières images on comprend qu'on est bien dans un film d'infectés, les protagonistes se protégeant avec des masques anti-pollution et deux d'entre eux évoquant la situation du monde dans lequel ils vivent. Puis on arrive aux origines de la catastrophe lorsque l'un d'eux va faire visionner une vidéo retrouvée à l'autre personnage. Cette vidéo agit alors comme un flashback où l'on va découvrir un petit groupe d'amis qui va se retrouver par un concours de circonstances enfermés dans un bunker se trouvant en pleine forêt, de toutes évidences peuplé de créatures peu accueillantes...

Même si comme dans ses précédents longs, on ressent le faible budget et que le jeu des acteurs manque par moments de naturel, on ne peut que saluer le soin apporté à l'image avec notamment un étalonnage apportant une colorimétrie donnant un certain cachet au film sans nuire pour autant à l'aspect véridique du film et une interprétation dans l'ensemble assez naturelle donnant une crédibilité au film (Peut-être grâce à plus d'improvisations?). Le film va mettre un peu de temps à se mettre en place, mais cela va tout de même permettre qu'on s'attache quelque peu aux différents personnages, notamment à la charmante Eve (Ce qui n'est pas un mal d'ailleurs, car autrement elle aurait eu vite fait de nous énerver ensuite...).

On retrouve ici une partie des habitués (Mehdi Boccard notamment) des films du réalisateur et ce dernier fera également parti de la distribution, même si on ne le verra que très peu à l'écran, puisqu'il interprète le rôle de Matthieu, le caméraman de la petite bande. Étonnamment, celui-ci ne se servira aucunement des charmes de ses deux actrices, Laura Cecere et Simone Jenni, pour nous offrir quelques plans un tant soit peu coquins, alors que d'habitude il n'est jamais avare en scènes érotiques... Côté trouillomètre, seules les personnes ayant peur du noir seront probablement concernées, mais on a tout de même droit à quelques effets de maquillages assez amusants (Mention spéciale aux doigts coupés!).

Par contre, curieusement le réalisateur ne donnera au final aucune réponse sur les origines de la contamination. Peut-être dans le but de faire un autre film? Une préquelle? Allez savoir, c'est peut-être la faute à un champignon! En tous cas, le réalisateur s'est trouvé un endroit bien sympathique pour tourner son film, une champignonnière contenant des kilomètres de couloirs et de galeries que le cinéaste a plongés dans l'obscurité... Jean-Clément Gunter aurait pu, comme Jean-Marc Vincent et son très amusant "Eject", nous offrir une parodie de "[REC]", mais non, il n'en sera rien, le réalisateur helvétique préférant jouer la carte du sérieux en nous livrant une sorte d'hommage au chef d’œuvre espagnol...

Bon, au bout du compte, ce petit found footage ne sera certes pas un chef d’œuvre, en partie handicapé par son maigre budget, mais il n'aura malgré tout pas à rougir face à un "Paranormal activity" et autres ersatz du film de Peli...

"Pourquoi nous !" est sorti en DVD le 7 octobre chez JCG Production. Le film est présenté au format 1.89 16/9ème compatible 4/3 avec pistes françaises Dolby Digital 2.0 et 5.1. L'édition regorge de bonus, avec pour en savoir plus sur le film, un making of, un reportage intitulé "Des champignons dans le bunker ?", une interview du compositeur de la musique, une interview du créateur de l’affiche, une galerie de photos du film et du plateau, un petit comparatif avant et après l’étalonnage du film, un bêtisier et des bandes-annonces.

Crédits photos : © JCG Production

Pourquoi nous !

Pourquoi nous !
Amazon à 13.02€
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07.03.15

Permalien 06:41:30, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : It follows

Réalisateur : David Roobert Mitchell

Année
: 2015

Origine
: Etats-Unis

Durée : 1h40

Avec
: Maika Monroe (Jay), Keir Gilchrist (Paul), Lili Sepe (Kelly), Olivia Luccardi (Yara), Daniel Zovatto (Greg), etc.

Par Nicofeel

Auréolé d'une réputation flatteuse après son passage dans divers festivals (semaine internationale de la critique à Cannes, l’Étrange festival) qui lui ont permis de remporter des trophées (prix de la critique internationale au festival de Deauville, grand prix de Gérardmer), le film It follows débarque enfin sur les écrans de cinéma. Ce long métrage est-il à la hauteur de sa renommée ?
Après l'avoir visionné, une évidence s'ouvre à nous. It follows n'est plus ni moins que le meilleur film d'horreur vu au cinéma depuis un certain The descent (2005). C'était il y a 10 ans déjà !
Alors pourquoi tient-on enfin la perle rare ? Pour deux raisons principales. Parce que It follows est un film d'horreur qui évolue entre classicisme et modernité. Et parce que cela n'est pas qu'un film d'horreur.
Quand on voit It follows, on pense immédiatement à une figure sacrée des fantasticophiles : John Carpenter. La mise en scène très classieuse de David Robert Mitchell avec notamment ses très beaux travellings (avants, latéraux) fait clairement penser à Halloween. D'autant que l'action se situe dans une banlieue pavillonnaire où un danger semble latent.
Mais quel est ce danger ? Au début du film, une adolescente, Jay, fait l'amour avec son petit ami du moment. Pas le temps de jouir de ce plaisir immédiat. Son petit ami la séquestre et lui explique qu'il vient de lui refiler une sorte de malédiction. Désormais, elle sera suivie par une chose, une entité maléfique qui prend diverses apparences : celle d'une jeune fille nue, celle d'une vieille dame, celle d'une connaissance de Jay. Le but est de réussir à échapper à cette chose car si elle s'approche de sa proie, c'est la mort assurée.
A la différence de nombre de films d'horreur actuels qui aiment en mettre plein la vue au spectateur, It follows est très subtil. Le monstre n'est pas un spectre doué du don d'ubiquité. Il suit sa victime à la trace. Il ne la précède jamais. Et lorsque Jay parvient par exemple à lui échapper en partant en voiture ou à vélo, le monstre ne pourra la retrouver que dans le laps de temps nécessaire en marchant.
Il en est ainsi lors de la scène de la piscine où les jeunes attendent de nombreuses heures avant l'arrivée du monstre. La séquence, de par son lieu et le côté suggestif, fait immanquablement penser à La féline de Jacques Tourneur.

Même si It follows ne s'appuie pas sur de l'action à tout prix ou sur des effets gore, il n'empêche qu'il dégage une ambiance tendue à souhait. David Robert Mitchell adopte une mise en scène qui joue sur la durée et les espaces (les travellings), ce qui confère à son œuvre un dynamisme certain, et surtout cela contribue à la tension latente. La seule présence d'une vieille femme dans le cadre, crée un sentiment de peur chez l'héroïne et par ricochet chez le spectateur. D'autant que l'entité maléfique est très intelligente (voir la scène de la piscine).
Le cinéaste américain dispose astucieusement son monstre dans la réalité quotidienne, de telle sorte que l'on est droit de penser s'il ne s'agit pas au final d'un mauvais cauchemar. Jay est sans cesse en train d'observer avec inquiétude si la chose arrive. Car elle est la seule à la voir.
Là où le film surprend également, c'est qu'il ne se limite pas aux codes du film d'horreur. It follows rejoint plusieurs des préoccupations des protagonistes du précédent film de David Robert Mitchell, à savoir The myth of the american sleepover. Dans ces deux longs métrages, on a affaire à des adolescents qui boivent, qui fument, qui glandent ensemble, et qui désirent l'autre. Dans la précédente œuvre de Mitchell, les personnage ne réussissent pas à sortir avec l'être aimé.
Dans It follows, on va plus loin puisque les protagonistes, qui sont un peu plus âgés, couchent ensemble. La découverte de la sexualité, qui n'est pas un moment facile pour un adolescent, devient carrément une malédiction avec cette chose qui attend, tapie dans l'ombre.
David Robert Mitchell décrit aussi des adolescents qui demeurent insouciants alors que le danger guette. Ainsi, dans It follows, plusieurs garçons veulent coucher avec Jay, alors que celle-ci est porteuse d'un Mal extrêmement dangereux. Mais ces jeunes n'écoutent que leurs désirs. Il faut voir comment ils regardent la très jolie Jay. D'une certaine façon, le film peut être vu sur ce point comme une métaphore du sida. Le lien entre Éros et Thanatos aura rarement été abordé aussi intelligemment.
Il ne serait pas juste d'évoquer ce film sans parler de la musique. Cette dernière joue un rôle considérable. David Robert Mitchell filme avec beaucoup d'à-propos les les fuites de ses personnages dans une ville de Détroit où les maisons à l'état d'abandon font peur à voir. Mais le filmage de ces errances n'aurait pas le même impact sans la musique synthé-pop du groupe Disasterpeace. De la même façon que ces adolescents fuient une réalité insoutenable, le spectateur est transporté vers un ailleurs avec ces synthétiseurs aux ambiances très eighties. Le son est lui aussi à l'honneur dans certaines scènes où sa saturation crée un vrai malaise.
Au final, It follows constitue à la fois un film d'horreur et un film d'auteur aux enjeux sous-jacents multiples. Sa mise en scène très fluide, sa BO marquante et son scénario astucieux en font un film majeur du début de cette année 2015.

06.03.15

Permalien 06:41:12, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Mitchell et Carter, deux amis de longue date, se retrouvent en panne le long d’une route isolée en plein désert. Au fil des heures les tensions grandissent et finissent par exploser de manière assez brutale.

Mon avis :

Évitons immédiatement toutes confusions, nous n'avons nullement affaire ici à une ressortie du film "Detour" de S. Lee Taylor sorti chez nous en DVD également sous le titre "Route vers l'enfer"... En fait sous ce retitrage français se cache "Scenic Route" de Kevin Goetz et Michael Goetz, un film qui s'apparentera paradoxalement plus à un huis clos qu'à un road movie, contrairement à ce qu'on aurait pu imaginer...

Pour leur premier long métrage, les frères Goetz, qui ont d’ailleurs été choisis pour réaliser prochainement le remake américain de "Martyrs" de Pascal Laugier, nous livre un petit budget plutôt bien fichu mettant en scène un duo d'amis qui vont tomber en panne en plein désert.

Interprétés par deux excellents acteurs, Josh Duhamel ("Turistas", "Transformers", "Las Vegas", "Bébé mode d'emploi") et Dan Fogler ("Charlie, les filles lui disent merci", "Fanboys", "Une soirée d'enfer", "Don Peyote"), les deux principaux protagonistes, Mitchell et Carter, vont se déchirer au fur et à mesure que le désespoir va progressivement prendre le dessus.

Si dans un premier temps, ils vont commencer à se faire des reproches par rapport à leur situation, il faut l’avouer, peu enviable, les deux amis d'enfance vont ensuite se reprocher des choses plus personnelles sur ce qu’est devenue leur amitié suite aux choix de chacun.

Carter notamment, qui est un vrai looser, va en effet jalouser Mitchell, d'une part d'avoir réussi professionnellement et d'autre part lui en vouloir de l'avoir délaissé à partir du moment où il s'est mis en couple. Le moins qu'on puisse dire en tous cas, c'est qu'ils vont sacrément se foutre sur la tronche! D'ailleurs, cela engendrera quelques scènes bien violentes et efficaces, même si on ne verra finalement pas grand-chose (petit budget oblige?).

Les deux réalisateurs utilisent pour donner un certain cachet à leur film les splendides décors naturels de ce désert qui emprisonne leurs deux personnages principaux, magnifiés par une très belle photographie signée Sean O'Dea ("Red Sands", "Mischief Night"). Ce qui est assez surprenant dans ce long, c'est qu'ils arrivent à donner l'impression d'un huis clos alors que l'action se déroule en plein air... Ils auront également l'intelligence de sortir parfois de ce huis clos grâce à quelques flashbacks donnant un peu de légèreté à ce survival assez oppressant, même s'il n'est pas également dénué d'humour noir.

Malgré quelques éléments un peu gros et peu crédibles, le film tient plutôt bien la route allant inexorablement vers une fin attendue. Du moins c'est ce qu'on pense, car au final, le film nous réservera tout de même quelques surprises, surtout la fin particulièrement réussie...

Ce "Route vers l'enfer" est donc une bonne surprise, le genre de DTV qu'on aimerait voir plus souvent! Voilà qui est plutôt prometteur en tous cas pour le remake de "Martyrs", même si je ne suis pas particulièrement friand en général de remakes...

"Route vers l'enfer" est sorti le 23 février 2015 en DVD et Blu-ray chez Marco Polo Production. Le DVD propose une image au format 1.85 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 5.1, alors que le Blu-ray est au format 1.85 16/9ème avec une résolution de 1080p et des pistes audio française et anglaise dts-HD Master Audio 5.1. Par contre, comme souvent chez l'éditeur aucun bonus n'est présent... Dommage!

Route vers l'enfer

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Route vers l'enfer (Blu-ray)

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05.03.15

Permalien 06:40:47, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Phoenix

Réalisateur : Christian Petzold

Année : 2015

Origine : Allemagne

Durée : 1h38

Avec : Nina Hoss (Nelly Lenz), Ronald Zehrfeld (Johnny Lenz), Nina Kunzendorf (Lene Winter), etc.

Par Nicofeel

Le hasard du calendrier veut que la sortie française du film Phoenix coïncide avec les 70 ans de la fin de la deuxième guerre mondiale.
Or, Phoenix se déroule tout juste lors de l'après guerre. Dès le départ, le cinéaste allemand Christian Petzold met le spectateur dans l'ambiance avec ces deux femmes qui sont arrêtées à un poste de police américain, situé en Allemagne. Ces deux juives doivent décliner leur identité, comme si la guerre n'était pas totalement terminée pour elles.
Pourtant, l'une des deux revient de très loin. Nelly Lenz (Nina Hoss) est une rescapée du camp d'extermination d'Auschwitz. Elle ne s'en est pas sortie indemne puisqu'elle a été gravement défigurée. Le début du film évoque la “reconstruction” de cette femme à qui les chirurgiens promettent un visage neuf. Si son physique commence à s'améliorer, en revanche la douleur d'avoir perdu les siens est vivace. Nelly Lenz est presque une étrangère dans son propre pays.
Toute la première partie du film de Christian Petzold s'attache à indiquer le difficile retour de cette femme brisée. Avec un sublime travail sur la photographie qui rappelle les grands maîtres impressionnistes, on voit à de nombreuses reprises Nelly qui n'ose sortir que le soir, de peur d'être vue. Elle donne l'impression d'être une sorte de fantôme, qui a peur de tout. Comme si sa vie n'avait plus de sens. On songe immanquablement à la jeune femme des Yeux sans visage de George Franju. Sauf que dans le cas de Phoenix, une chose continue de motiver Nelly dans ses virées nocturnes.
Elle est obsédée à l'idée de revoir son mari Johnny. Pourtant, elle a été prévenue qu'il l'a sans doute trahie. Mais Nelly n'ose y croire. Elle se raccroche à son amour d'antan, à la seule chose qui peut encore la faire avancer, même si les plaies – physiques et morales – sont toujours béantes.

Dans un cabaret intitulé Phoenix et dont l'ambiance festive tranche singulièrement avec les débris qui jonchent la ville, elle écoute la sublime chanson de Cole Porter, Night and day, qui se prête très bien à sa pensée du moment : “Je pense à toi, jour et nuit”. C'est alors qu'elle tombe nez à nez avec son Johnny, lequel travaille dans cet endroit en tant qu'homme à tout faire. La joie n'est malheureusement que de courte durée.
Johnny ne reconnaît pas sa femme. Il est persuadé que celle-ci est morte. Pourtant, la nouvelle Nelly lui ressemble assez pour qu'il lui fasse une curieuse proposition : celui de jouer le rôle de son épouse dans le but de toucher un important héritage. L'ironie du sort veut donc que Nelly réapprenne à être la femme qu'elle était avant d'avoir été arrêtée par les nazis.
Le titre du film prend alors plusieurs sens : comme le phénix qui renaît de ses cendres, Nelly est amenée à (re)vivre dans une Allemagne détruite, jonchée de débris qui ont fait de Berlin une ville quasi fantôme. Mais le titre peut aussi faire penser à la ville de Phoenix, en Arizona, où se déroule l'action de Psychose d'Alfred Hitchcock. Avec cette Nelly à la double identité, on songe immanquablement à Hitchcock et notamment à Vertigo. Toute la question réside alors dans le fait de savoir ce que va faire Nelly. Quelles sont ses intentions ?
Passé son souhait de revoir son époux, Nelly peut se poser plusieurs questions : comment son mari ne peut pas la reconnaître alors qu'elle est presque la même sur le plan physique et qu'elle multiplie les indices à cet effet ? Ne tombant jamais dans le moindre pathos, Christian Petzold livre un drame poignant avec cette femme qui espère toujours que son mari lui reviendra, qu'il ouvrira enfin ses yeux. La scène où elle lui demande si elle le reconnaît, lorsqu'elle s'est habillée et maquillée comme l'ancienne Nelly, est d'une grande force émotionnelle. Le mari croit à cet instant qu'elle joue parfaitement la comédie...
A l'instar d'un Fassbinder qui a créé de très beaux portraits de femme dans l'après-guerre, Christian Petzold donne une profondeur et une superbe humanité à son personnage principal. Le mari de Nelly étant animé par des considérations uniquement vénales, on peut se demander s'il a déjà aimé sa femme. A moins que son aveuglement résulte d'un remords qui le ronge de l'intérieur.
De son côté, Nelly profite de ses discussions quotidiennes avec son mari pour savoir ce qu'il pensait d'elle et le contexte de son enlèvement. Johnny n'est manifestement pas blanc comme neige dans cette affaire et il évident qu'une rédemption ne passe pas par le rapt d'un héritage immérité.
Nelly est bien motivée à savoir si son mari l'a ou non trahie. Et à ce jeu-là, Christian Petzold a la bonne idée de ne pas limiter son astucieux scénario aux origines de l'enlèvement de Nelly. Les non-dits, le jeu de regard incessant avec son époux parlent d'eux-mêmes et dégagent une intensité émotionnelle importante.
Évidemment, Phoenix doit beaucoup à l'excellente interprétation de ses acteurs. Christian Petzold reforme le couple de son précédent film, son actrice fétiche Nina Hoss (vue aussi dans Yella et Jericho) et Ronald Zehrfedl, mais dans un tout autre contexte. C'est assez troublant.
Nina Hoss interprète avec beaucoup de subtilité le rôle de cette femme brisée qui part à la recherche de son amour d'antan avant d'enquêter sur le passé récent de ce dernier. De son côté, Ronald Zehrfeld joue un mari qui paraît peu à l'aise et a manifestement des choses à se reprocher. Le réalisateur a l'intelligence de laisser le spectateur juger.
Dans ce sublime mélodrame où l'amour pur côtoie des notions de culpabilité et de trahison, quelques mots sur la fin du film qui est somptueuse. Nina Hoss interprète de façon personnelle le très beau Speak low de Odgen Nash et Kurt Weill (1943) avec une telle intensité qu'elle donne un nouveau sens à la vie de Nelly. Cette dernière irradie la scène entière comme si elle personnalisait le phénix qui renaît des cendres d'une Allemagne détruite. Et Nelly de s'en aller voler de ses propres ailes, dans une lumière aveuglante, alors que la vérité est désormais connue. Magnifique.

04.03.15

Permalien 07:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg


Synopsis :

Gunilla est une jeune femme mariée à Jan, qui en secret vit une aventure avec Nora, la meilleure amie de sa femme. Les deux amants aimeraient beaucoup que Gunilla accepte qu'ils vivent leur histoire d'amour à trois, alors Nora imagine un stratagème pour qu'elle accepte cette idée. Seulement voilà, alors que Gunilla emménage quelques jours chez son amie, elles font la connaissance d'une curieuse voisine, Britt, restauratrice de jouets anciens et professeur de mimes. Une rencontre qui va quelque peu bouleverser leur existence...


Mon avis :

La venue en France en cette fin de mois de février 2015 de Christina Lindberg ("La Possédée", "Crime à froid", "Anita", "Sex & Fury", "Libre-échanges"), icône de la sexploitation et actrice culte pour beaucoup d'amateurs de films d'exploitation, bien évidemment marqués par son rôle de Madeleine dans "Thriller : A Cruel Picture", constituait un évènement à ne surtout pas manquer pour les fans, d'autant plus que c'était l'occasion pour les nantais de pouvoir découvrir le mythique Rape & Revenge de Bo Arne Vibenius sur grand écran et surtout pour les parisiens de pouvoir enfin découvrir le rarissime "Young Playthings" de Joe Sarno...


En dehors d'une horrible copie VHS issue d'un enregistrement provenant de l'unique diffusion du film sur Playboy Channel, "Young Playthings" était jusque là totalement invisible et pour beaucoup considéré comme irrémédiablement perdu.


Heureusement une copie 16mm a récemment été retrouvée à la mort du cinéaste, seulement voilà, la copie en question étant malheureusement incomplète, l'éditeur suédois Klubb Super 8, qui nous permet enfin de découvrir ce film, dut se résoudre à en proposer un montage incluant une partie du film récupérée sur cette ignoble version pour sa sortie DVD...


C'est cette version remontée justement que les personnes présentes le soir du 28 février à l'Institut Finlandais de Paris ont eu le privilège de voir, accompagnée pour l’occasion de sous-titres français créés par monsieur Christian Valor du site Psychovision (Un grand merci à lui!).


Le très prolifique réalisateur Joseph W. Sarno ("Vibrations", "All the Sins of Sodom", "Le château des messes noires", "Échanges", "Abigail Lesley Is Back in Town") nous livre ici un film fort étrange, on pourrait même parler de véritable OFNI (Objet Filmique Non Identifié), mais pour autant pas inintéressant et surtout très amusant.


Le film est partagé entre deux types de scènes s’alternant durant pratiquement tout le film, d'une part celles souvent assez oniriques et complètement barrées se passant chez Britt, une voisine restaurant de vieux jouets et en même temps professeur de mimes très, très spécial, dont Gunilla et Nora vont tomber accros et d'autre part les autres scènes beaucoup plus classiques où l'on suit les deux amies le reste du temps et où Nora va tout mettre en œuvre pour convaincre Gunilla que la vie à trois c'est le pied...


Il faut dire que la très dévergondée Nora, jouée par la charmante Eva Portnoff, dont c'est d'ailleurs l'unique film, couche avec le mari de sa très naïve meilleure amie et que les deux amants aimeraient bien convaincre celle-ci de vivre à trois!


C'est sans surprise qu'ils vont parvenir à leurs fins, le côté original du film résidant principalement dans les scènes se passant dans l’appartement de Britt où les deux jeunes femmes vont jouer des pièces très érotiques en compagnie d'autres voisins ayant changés de métiers à la demande de l'étrange voisine. Je ne vous raconte pas d'ailleurs les métiers!!! Pickpockets, maquereaux ou encore prostituées...


Côté érotisme, ce film de 1972 sera relativement soft, tout en étant assez généreux au niveau nudité, comme en scènes coquines, celles-ci réservant tout de même quelques surprises notamment lors des scènes de spectacles de mimes.


Au final, on ressort du film avec un drôle de sentiment, celui d'avoir vu un film pour le moins bizarre, mais je dois avouer que j'ai eu le sourire aux lèvres durant tout le film (C'est un signe, non?) et j'ai également bien rigolé sur certaines scènes, comme le reste du public d'ailleurs...


Espérons maintenant que ce "Young Playthings" soit un jour édité en DVD chez nous... Cela serait bien!


En attendant une éventuelle sortie française, si vous souhaitez vous procurer le film en DVD, vous pouvez le faire auprès de la boutique officielle de Christina Lindberg où vous pouvez acheter l’édition éditée par Klubb Super 8 qui a sorti celui-ci accompagné de "Siv, Anne & Sven", un autre film du réalisateur Joe Sarno. Attention par contre, il vaut mieux être anglophone ou savoir lire le suédois! Enfin, si vous souhaitez être tenus informer de l'actualité de Christina Lindberg, n'hésitez pas à suivre sa page Facebook officielle.


Il est à noter que Christina Lindberg était présente en France grâce à l'éditeur Bach Films qui l'avait invité à l'occasion de la sortie de trois nouveaux titres de sa collection "Sexploitation", dont deux films avec la jolie suédoise, "Inga... bonne à tout faire" et "Le tour du monde de Fanny Hill", mais aussi afin de réaliser des interviews destinées à de futures éditions... Patience, on en reparlera!

03.03.15

Permalien 07:26:02, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Assigné à résidence dans la maison où elle a grandi, Kylie Bucknell trouve sa peine d'autant plus insupportable qu'elle doit la purger avec sa mère Myriam, une pipelette bien intentionnée, convaincue que la maison est hantée. Kylie ne voit dans les superstitions de sa mère qu'une distraction pour échapper à une routine faite de légumes bouillis et de commérages de province. Mais quand elle commence elle aussi à entendre des chuchotements troublants et des heurts étranges pendant la nuit, Kylie se demande si elle a hérité de l'imagination débordante de sa mère ou si la maison est en effet hantée par un esprit hostile qui n'est pas particulièrement ravi de son retour.

Mon avis :

Pour son premier long-métrage, le jeune réalisateur néo-zélandais Gerard Johnstone, connu dans son pays pour être le créateur de la série satirique "The Jaquie Brown Diaries", s'essaye à un genre assez peu exploité, la comédie horrifique, du moins de la manière dont celui-ci nous la présente...

En effet, nous n'avons pas affaire avec "Housebound" à une grosse comédie loufoque, mais au contraire à une comédie plus mesurée un peu à la manière d'un "Vampire, vous avez dit vampire ?" ou encore d’un "Fantômes contre fantômes" de son compatriote Peter Jackson. Pourtant dès la première scène, on s'amuse beaucoup avec ce cambriolage qui tourne au ridicule!

On y découvre le personnage de Kylie Bucknell, interprétée par la ténébreuse Morgana O'Reilly ("We Feel Fine", "Les voisins"), une jeune délinquante qui suite à ce braquage raté, va se retrouver assignée à résidence au domicile de sa mère avec un bracelet électronique à la cheville, afin d’y purger sa peine...

Seulement voilà, pas de bol, il semble se passer d'étranges choses chez elle! La maison serait-elle hantée? C'est du moins ce que pense sa mère Miriam, jouée par Rima Te Wiata ("50 façons de dire fabuleux"), avec qui Kylie ne s’entend pas vraiment (C’est le moins qu’on puisse dire!), mais c'est aussi ce que va finir par penser la jeune rebelle, même si elle sera pourtant pour le moins septique au départ...

"Housebound" nous surprend par son ton très décalé, passant constamment du sérieux au comique, ce qui pourra d’ailleurs être quelque peu perturbant, mais qui fera aussi la force du métrage. L'autre force du film, c'est évidemment son scénario qui nous réserve quelques surprises assez inattendues, prenant une direction pour le moins surprenante en cours de route.

Enfin, il y a les acteurs qui sont tous très bons, comme par exemple Glen-Paul Waru ("The Jaquie Brown Diaries") dans le rôle d'Amos, un attachant agent de sécurité passionné de phénomènes paranormaux qui va venir en aide à notre jeune délinquante et à sa maman...

Malgré un budget très restreint, le réalisateur s'en sort très bien, nous offrant même un film visuellement très réussi et ne faisant en aucun cas amateur contrairement aux premières œuvres de Peter Jackson auquel il est souvent comparé. Et même si chaque scène sera désamorcée par un élément comique, le réalisateur arrivera quand même à créer une ambiance angoissante, voir à occasionner quelques frissons, chose pas si facile que ça à faire! Chapeau!


Malgré son mélange des genres qui pourra en déstabiliser plus d'un, "Housebound" est une belle réussite qui a bien mérité ses récompenses reçues lors de sa tournée des festivals et notamment au NIFFF (Festival International du Film Fantastique de Neuchâtel) de 2014 où il remporta le Prix H.R. Giger «Narcisse» du meilleur film.

Après être sorti en pack en avant-première avec le numéro 232 du mois de février 2015 du magazine Mad Movies, "Housebound" est officiellement disponible dans le commerce en DVD et VOD depuis le 16 février 2015 chez Luminor dans une édition basique nous proposant le film au format 2.35, 16/9ème compatible 4/3 avec une unique piste anglaise Dolby Digital 5.1 accompagnée de sous-titres français et contenant que la bande annonce du film en guise de bonus.

Housebound

Housebound
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02.03.15

Permalien 07:22:15, Cat�gories: Nouveautés  

Par Flo200

Synopsis :

Dans les années 70, un jeune new-yorkais sans histoire se métamorphose en meurtrier lorsqu’il est exposé aux sonorités particulières d’une toute nouvelle musique : Le Disco ! Incapable de contenir ses pulsions meurtrières, Duane Lewis deviendra malgré lui un dangereux tueur en série en exil à Montréal.

Présentation :

Au mois de novembre 2013, quelques jours avant l'avant-première française qui se déroula au Nouveau Latina à Paris le samedi 16 novembre, je vous parlais de "Discopathe", le premier long-métrage très réussi du cinéaste canadien Renaud Gauthier ("Inspector Bronco"), un film d'horreur fort sympathique au ton plutôt décalé, mais beaucoup plus sérieux et malsain que ce que l'on aurait pu l'imaginer au départ. Un slasher très old school qui ravira les vrais amateurs de films d'horreur grâce notamment à des effets spéciaux de maquillages très graphiques réalisés par la référence en la matière au Canada, j'ai nommé Rémy Couture ("Inner Depravity" 1 et 2, "Humains", "Thanatomorphose", "Art/Crime").

Après une telle réussite, espérons maintenant que Renaud Gauthier nous surprenne à nouveau avec "Pierrot" un giallo sur lequel il travaille actuellement et que je vous invite à suivre via sa page Facebook...

En attendant, "Discopath" est disponible depuis le 3 février 2015 grâce à UFO Distribution dans une très jolie édition DVD digipack slim accompagnée d'un poster du film et en VOD. Cette édition française contient le film au format 2.35, 16/9ème compatible 4/3 avec une piste audio Dolby Digital 5.1 respectant parfaitement l’œuvre originale à savoir que la première partie du film est en anglais, alors que la deuxième partie du film qui se déroule à Montréal est en québécois. Heureusement pour nous, des sous-titres français sont disponibles sur tout le film, sachant que la partie en québécois est très accentuée et par moments difficilement compréhensible. Au niveau des bonus, cette édition nous propose un documentaire sur le tournage du film d'une durée de 24 minutes jamais promotionnelles, 4 titres de la BO au format MP3 et le storyboard, ces deux derniers suppléments étant accessibles en insérant votre DVD dans votre ordinateur.

Discopath

Discopath
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26.02.15

Permalien 09:21:15, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Kolia habite une petite ville au bord de la mer de Barents, au nord de la Russie. Il tient un garage qui jouxte la maison où il vit avec sa jeune femme Lylia et son fils Roma qu’il a eu d’un précédent mariage. Vadim Cheleviat, le maire de la ville est bien décidé à s’approprier, de gré ou de force, le terrain de Kolia, sa maison et son garage. Mais ce dernier ne peut pas supporter de perdre tout ce qu’il possède, non seulement le terrain mais aussi la beauté qui l’entoure depuis sa naissance. Face aux intimidations de l’homme politique, il fait appel à Dmitri, son vieil ami devenu avocat à Moscou. Alors Vadim Chelevia devient plus agressif.

Mon avis :

Contrairement à ce que pourrait laisser supposer le titre et l'affiche du film, il ne sera pas vraiment question dans "Léviathan" d'un monstre marin, même si effectivement le squelette d'un cétacé assez imposant sera bien présent sur la plage longeant le terrain tant convoité du film et même si un prête orthodoxe évoquera à un moment le terrible monstre de la mythologie phénicienne présent dans la Bible. En fait, comme dans l’œuvre éponyme du philosophe anglais Thomas Hobbes, il sera plus ici question d'une métaphore désignant l'État, du moins le pouvoir représenté dans le film par le Maire et par la justice de toute évidence corrompue...

Depuis son premier long métrage, Andreï Zviaguintsev ("Le Retour", "Le Bannissement", "Elena") ne cesse de remporter des prix dans les plus prestigieux festivals du monde entier, ses trois derniers films ont notamment été à Cannes où "Elena" a remporté le Prix spécial du jury de la sélection « Un certain regard » et "Léviathan", en compétition officielle, a quant à lui reçu le Prix du scénario...

Le réalisateur nous livre un film âpre et violent où la violence ne sera jamais réellement montrée. Ainsi les actes violents seront le plus souvent filmés hors champ, Andreï Zviaguintsev préférant nous montrer la beauté des paysages à travers de longs plans contemplatifs, le tout porté par la sublime musique composée par Philip Glass ("Hamburger Hill", "Candyman", "The Hours", "L'illusionniste"), plutôt que de nous montrer de façon frontale la violence qui règne dans cet environnement glacial, mais absolument magnifique du nord de la Russie.

En revanche, cela ne l'empêchera pas de dresser par ailleurs un portrait très sombre de la société russe en dénonçant notamment la corruption qui y règne, le penchant également pour la boisson de ses compatriotes et la violence qui en découle notamment envers les femmes et les enfants. Le réalisateur en profitera également pour s'en prendre aux dirigeants russes lors d'une scène où les hommes, partis faire du tir à la campagne, vont remplacer les bouteilles qui leur servaient de cibles par des portraits des anciens dirigeants...

"Léviathan" est un drame qui vire à la tragédie, où un homme vivant dans une maison en bord de mer avec son fils et sa nouvelle compagne, menacés d'expropriation par l’administration locale, fait appel à un ami avocat de Moscou ayant des relations pour les défendre contre les poursuites d'un Maire corrompu abusant de son pouvoir à des fins personnelles...

Le cinéaste retrouve ici une nouvelle fois la très belle Elena Lyadova ("Elena"), qui interprète le rôle de Lilya, la compagne de Kolya, le personnage central du film. Ce dernier est interprété par Aleksey Serebryakov ("Le 9ème escadron", "Code apocalypse"), dont la descente en enfer sera rendue d'autant plus crédible que celui-ci sera décrit comme un homme rude et pas forcément toujours très sympathique, se réfugiant dans l'alcool pour affronter ses problèmes.

Les différents personnages du film font tous plus vrais que nature, quitte à en être presque caricaturaux comme c’est le cas de Roman Madyanov ("12") dans le rôle du Maire, un être sans foi ni loi, violent et alcoolique, mais surtout ivre de pouvoir.

Le casting est dans sa globalité de qualité, avec des acteurs tous convaincants et parfaitement choisis pour leur rôle, comme par exemple Vladimir Vdovichenkov ("Taras Bulba", "360", "War Zone") dans le rôle de l'ami avocat. Heureusement d’ailleurs, car quasiment chaque personnage a ici son importance. Une importance qui ne se révèle d’ailleurs pas de suite.

La mise en scène de Andreï Zviaguintsev est impeccable, mise en valeur par une très belle photographie signée par son chef opérateur attitré Mikhail Krichman ("Le bannissement", "Le dernier voyage de Tanya", "Mademoiselle Julie"). Par cette lutte contre les autorités, "Léviathan" fait quelque peu penser à un "Erin Brockovich" qui se passerait en Russie, sauf que comme on s'en doute, cela ne finira pas aussi bien pour cet homme du peuple et sa petite famille.

La dernière partie du film avec notamment ce lien que le réalisateur fait entre le pouvoir politique et la religion est par contre un peu confuse et perdra quelque peu le spectateur, qui de plus, n'aura au final pas toutes les réponses attendues...

Avec ce quatrième long métrage le réalisateur Andreï Zviaguintsev démontre une nouvelle fois qu’il est un metteur en scène exigeant et talentueux sur lequel il faut compter. Il ne fait aucun doute que "Léviathan" a mérité son Prix du scénario à Cannes l’année dernière, mais il aurait peut-être même mérité plus que ça...

"Léviathan" est sorti le 3 février 2015 chez Pyramide Vidéo en DVD et en Blu-ray (Exclusivité Fnac dans un premier temps pour le Blu-ray avant une sortie généralisée le 7 avril). Le DVD nous propose le film au format 2.35:1, 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio russe et française Dolby Digital 2.0 et russe Dolby digital 5.1. Le Blu-ray propose quant à lui une image au format 2.35:1, 16/9ème avec une résolution HD de 1920x1080p et un encodage MPEG4/AVC et des pistes audio russe et française dts-HD Master Audio 5.1. Il est à noter que les deux éditions contiennent le sous-titrage pour sourds et malentendants. Les bonus, communs aux deux éditions, se composent d'un entretien avec le réalisateur Andreï Zviaguintsev (23’), de scènes coupées (21’) et de 3 bandes-annonces dont celle du film.

Leviathan (2014)

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25.02.15

Permalien 07:46:28, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Bien connue dans son quartier pour sa nymphomanie, livrée à elle-même, la jeune et ravissante Anita fait toutes les expériences sexuelles possibles, même les plus sordides. Elle cherche désespérément la satisfaction qu'aucun de ses partenaires de passage ne songe à lui donner. Seul un étudiant en psychologie comprend son problème et lui fait découvrir les véritables joies de l'amour...

Mon avis :

Devenue une actrice culte grâce à son rôle de Madeleine dans "Thriller - en grym film" ("Crime à froid" en France), un personnage rendu célèbre grâce à Quentin Tarantino qui s'en inspira pour son personnage de Elle Driver dans son diptyque "Kill Bill", Christina Lindberg est autrement essentiellement connue pour ses films érotiques et sa carrière de modèle dans des revues coquines...

Sorti en France en 1974 sous le titre "Les impures" dans une version plus courte, mais en revanche plus érotique, "Anita" est le dernier grand rôle de Christina Lindberg ("La Possédée", "Crime à froid", "Sex & Fury", "Libre-échanges") au cinéma. Elle y incarne une lycéenne mal dans sa peau, nymphomane insatisfaite sexuellement, prête à coucher avec n'importe qui, n'importe où...

Si le film dans son montage français comporte de nombreuses scènes érotiques, par de nombreux côtés, celui-ci n'en sera pas réellement un dans le sens où aucune scène ne suscite particulièrement le désir. L'actrice suédoise y est pourtant tout à fait charmante, mais Torgny Wickman ("Journal intime d'une demi-vierge", "Les brebis du révérend", "Les envoutées") nous montre avant tout une jeune femme en souffrance.

On ressent tout au long du métrage son mal-être à travers ses différentes expériences qui ne la mèneront qu'au même résultat d'insatisfaction. Sa quête perpétuelle du plaisir va naturellement la mener à explorer de nombreuses options passant, comme on peut s'en douter, par les relations dans des lieux publics avec des inconnus, les godemichets, les gang bangs et les relations saphiques... Jusqu'à ce qu'elle comprenne enfin que sa recherche n'est liée qu'à une seule chose, l'Amour!

Un amour qui va, comme on s'en doute très rapidement, être juste devant elle presque depuis le début en la personne d'Erik, interprété par Stellan Skarsgård ("Insomnia", "Will Hunting", "Dancer in the Dark", "Pirates des Caraïbes - Le secret du coffre maudit", "Thor", "Avengers"), l'acteur fétiche de Lars von Trier, qui joue ici le rôle d'un musicien étudiant en psychologie qui va se prendre d'affection pour elle et la prendre sous son aile...

L'intrigue est assez prévisible, malgré une chute plutôt inattendue et d'ailleurs assez dispensable, mais le personnage d'Anita est suffisamment touchant et complexe pour qu'on la suive avec un certain intérêt. D'ailleurs sa souffrance se traduira par moments par des actes provocateurs assez surprenants comme lorsqu'elle fera un strip-tease devant les invités de son oncle et sa tante chez qui elle vit.

L’érotisme est dans l'ensemble assez soft, même si les actes sexuels sont montrés par fois de façon assez explicites comme par exemple lors de la scène lesbienne. En revanche, par rapport au montage initial, plus subjectif au niveau de l’érotisme, on y perd tout de même quant à la profondeur des personnages...

Plus qu'un film purement érotique, "Anita" est avant tout un drame sur une jeune femme pas encore sortie de l'adolescence souffrant de nymphomanie, ce qui pourrait bêtement prêter à sourire, mais qui ici est montrée de façon grave et aucunement amusante...

"Anita" est sorti en DVD le 17 août 2011 chez Bach Films dans une édition proposant le film au format 1.66, 4/3 avec une unique piste française mono. Au niveau des bonus, pas grand chose d'intéressant à se mettre sous la dent, une courte présentation du film et une autre de "La possédée" par Francis Mischkind, fondateur de Alpha France qui coproduisit et distribua le film à l'époque de sa sortie en salle et puis c'est tout! Si vous souhaitez en savoir plus sur les deux montages et sur les différentes éditions sorties à travers le monde, je vous conseille de jeter un œil sur les excellents articles que le site Psychovision a consacré au film et à son actrice principale.

Enfin, il est à noter que l'actrice Christina Lindberg sera présente cette semaine en France, invitée par Bach Films à l'occasion de la sortie de "Inga... bonne à tout faire" et "Le tour du monde de Fanny Hill" dans leur collection "Sexploitation". Tout d'abord le jeudi 26 février 2015 à Nantes pour la projection de "Thriller : A Cruel Picture" à L'absurde Séance, puis à Paris le samedi 28 février pour une séance de dédicaces à la boutique Metaluna Store (7 rue Dante - 75005 - Paris) de 16h à 19h et pour la projection organisée par Psychovision & Hors-circuits du très rare "Young Playthings" de Joe Sarno à 21h45 à l'institut finlandais (60 rue des Écoles - 75005 - Paris) où le film sera présenté par Christina Lindberg en personne et Rickard Gramfors (Klubb Super 8). Places disponibles auprès de la boutique Hors-circuits (4, rue de Nemours - 75011 Paris) ou par Paypal, en contactant Christian Valor sur Facebook ou à [email protected].

24.02.15

Permalien 08:42:05, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Verde Valley, une petite communauté rurale d'Arizona où la vie s'écoule paisiblement. Ou, du moins, s'écoulait jusqu'à que des animaux ne meurent dans des circonstances étranges, victimes de doses massives de poison dont le vétérinaire Rack Hansen ne parvient pas à trouver l'origine. Quand il y réussit, avec l'aide de l'entomologiste Diane Ashley, il est trop tard. Des dizaines de milliers de mygales déferlent déjà sur la ville, rendues plus agressives encore par les produits chimiques que le maire déverse sur elles.

Mon avis :

Depuis les années 50, avec des films comme "Tarantula !" ou "Earth vs. the Spider", les araignées font parti du paysage du cinéma d'épouvante, mais le succès de "Jaws" au milieu des années 70 va relancer la mode des films avec des bébêtes tueuses et notamment ceux avec des arachnides avec des films comme "The Giant Spider Invasion", sorti tout comme le film de Spielberg en 1975 ou encore "Tarantula : Le cargo de la mort" et "L'Horrible Invasion" sortis au cours de l'année 1977...

Le film de John « Bud » Cardos ("The Dark", "Mutant", "Les bannis de Gor") peut aisément être considéré comme la référence du genre (avec peut-être "Arachnophobie" de Frank Marshall) de part son utilisation de 5000 véritables mygales qui donneront assurément des frissons dans le dos à tout arachnophobe qui se risquerait à le regarder.

En effet, si certaines de ces « vilaines » bébêtes velues peuvent être absolument ridicules dans certains films, ici cela ne sera jamais le cas et on ne peut qu'admirer le courage des comédiens et des figurants qui ont dû être entouré de centaines, voir de milliers d'araignées suffisamment grosses pour susciter l'effroi de la majorité des gens et qui dans certains cas se trouveront même sur eux.

Ainsi William Shatner ("Les frères Karamazov", "The Intruder", "Incubus", "Star Trek", "La pluie du diable", "Terreur à l'hôpital central", "Hooker"), vous savez le capitaine Kirk de la série "Star Trek", va se retrouver avec environ une cinquantaine de tarentules sur lui lors d'une des dernières scènes... Je ne suis pas particulièrement fan du bonhomme, mais là, franchement chapeau bas!

Les charmantes Tiffany Bolling ("Bonnie's Kids", "The Candy Snatchers", "The Centerfold Girls") et l'ex-femme de William Shatner, Marcy Lafferty ("Le jour de la fin des temps", "Star Trek, le film") sont également assez étonnantes, semblant également très à l'aise avec les petites bêtes.

Mais la plus surprenante dans le film, c'est la jeune Natasha Ryan ("Amityville, la maison du diable", "Le jour de la fin des temps", "L'emprise"), qui se meut parmi les araignées avec un naturel déconcertant. Bon apparemment, elle a été un peu choisie pour ça au départ, mais quand même!

Parmi le reste du casting, on remarquera la présence d'une vraie gueule du cinéma, Woody Strode ("Il était une fois dans l'Ouest", "Keoma", "Vigilante", "Cotton Club", "Storyville") dans le rôle de Walter Colby, le fermier noir chez qui tout démarre et de Hoke Howell ("L'exécuteur noir", "Les monstres de la mer", "Horizons lointains") dans le rôle d'Earl Forbes.

Malgré un début un peu lent et un scénario simpliste au message vaguement écologique, le film va s'avérer tout à fait convaincant et même prenant au fur et à mesure que l'intrigue va avancer, nous offrant même quelques scènes assez mémorables comme celle assez époustouflante de l'avion. Le gros point fort de ce "Kingdom of the Spiders" est son réalisme.

Le fait que le réalisateur ait choisi de n'utiliser que peu d'artifices et notamment de nombreuses vraies araignées, apporte un plus indéniable au film de même que les cascades, effets pyrotechniques et maquillages d’effets spéciaux tous très réussis. En fait, seul le matte painting de la dernière scène viendra quelque peu gâcher le spectacle...

"L'Horrible Invasion" fait certes assez daté, mais le film reste tout de même très efficace et les "Arac Attack", "Spiders 3D" & Cie ne sont pas prêts de le détrôner!

Sorti en avant-première avec le numéro 278 du mois d'octobre 2014 du magazine Mad Movies, "L'horrible invasion" est ressorti officiellement dans le commerce le 3 février 2015 chez Sidonis Calysta en DVD. Cette édition DVD nous offre le film au format 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio anglaise et française Dolby Digital 2.0 mono. Les bonus se composent d'une présentation du film et plus généralement des films d'horreur avec des araignées, intitulée "Les petites bêtes qui montent", d'une galerie d'images et de la bande annonce. Attention, la version DVD sortie avec Mad Movies ne contient elle que la bande annonce...

L'horrible invasion - Edition Mad Movies

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L'horrible invasion (Kingdom of the Spiders)

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21.02.15

Permalien 16:13:16, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Cherchant à se faire un peu d’argent pour payer ses études de médecine, la jeune Mary est engagée dans une boîte de massage, mais ce sont plutôt ses talents de chirurgienne qui attirent l’attention de son employeur. Elle accepte d’abord de soigner un homme torturé par les gros bras du salon, avant d’opérer quelques freaks qui cherchent les sensations extrêmes en modifiant leurs corps. Un pacte de sang qui va l’entrainer dans une spirale de violence de plus en plus extrême et insupportable.

Mon avis :

Remarqué dans de nombreux festivals où le film remporta d’ailleurs quelques récompenses bien méritées, "American Mary" des terrifiantes Soska Sisters débarque enfin chez nous grâce à Elephant Films qui revient en force en matière de films d'horreur en ce mois de mars 2015 après de longs mois d’abstinence...

Avec ce "American Mary", Jen et Sylvia Soska ("Dead Hooker in a Trunk", "The ABCs of Death 2", "See No Evil 2") nous surprennent grâce à un scénario sortant pas mal des sentiers battus, du moins en matière de films d'horreur. C'est avec beaucoup de plaisir que l'on retrouve la charmante Katharine Isabelle ("Ginger Snaps", "Insomnia", "Freddy contre Jason", "See No Evil 2"), dans ce genre qui lui réussit si bien. Malgré ses 34 ans, la jeune femme incarne une étudiante en médecine tout à fait convaincante qui se retrouve du jour au lendemain à exercer illégalement ses talents de chirurgienne pour de l'argent...

Et le moins qu'on puisse dire, c'est que la petite dame va y prendre goût, aux billets verts comme au bistouri! Pour de l'argent donc dans un premier temps, puis pour se venger dans un second temps, la demoiselle va charcuter dans la clandestinité la plus totale devenant même une star dans son domaine grâce à internet.

Les deux sœurs nous livrent un film très esthétique au sujet certes dérangeant, mais ne tombant jamais dans les excès gores. Un parti pris très féminin que les amateurs de films d'horreur reprocheront très probablement, mais apportant un côté assez classe au film, même si du coup, on ne voit la plus part du temps que le résultat et non les actes en eux-mêmes qui sont soit filmés hors-champ, soit carrément zappés comme par exemple pour l'opération où la jeune femme va opérer sa vengeance.

Avec ses personnages étranges et son univers très particulier, on pense parfois au cinéma de David Lynch, mais en légèrement moins barré et onirique tout de même... Cette galerie de personnages devenus des sortes de monstres avec la chirurgie esthétique ne sera pas non plus sans rappeler le "Freaks" de Tod Browning. Que ce soit Tristan Risk ("Darkest Hour", "The Editor", "House of Manson") en jeune femme voulant devenir Betty Boop, Paula Lindberg ("Charlie") en poupée Barbie grandeur nature ou nos « Twisted Twins » qui sont ici également devant la caméra, toutes ces jeunes femmes sont en tous cas bien flippantes avec une mention spéciale pour les jumelles! D'ailleurs face à elles, on pourra déplorer un casting masculin un peu faible...

Tout comme dans "Nip/Tuck", le film des sœurs Soska nous offre une vision très acerbe des dérives de la chirurgie esthétique, mais en étant ici encore plus trash que dans la série à succès. Si par certains côtés on peut apparenter ce deuxième long métrage des sœurs Soska aux Rape & Revenge, cela ne semblera pas être la motivation principale des réalisatrices qui vont utiliser ici le viol uniquement pour mieux développer la dérive psychologique de leur héroïne qui va suite à cela basculer dans la folie.

En plus de nous livrer un film d'horreur atypique, les canadiennes nous offrent une critique de notre société actuelle où l’apparence revêt une importance de plus en plus importante au risque de tomber dans des excès complètement ridicules. Ce ridicule sera d'ailleurs parfaitement illustré ici apportant au film un humour noir quelque peu dérangeant.

La mise en scène très prometteuse des jumelles est mise en valeur ici par une photographie très soignée signée Brian Pearson ("Meurtres à la Saint-Valentin", "Hell Driver", "Destination Finale 5") et par l'interprétation impeccable de Katharine Isabelle, que seule une fin, certes assez surprenante, mais un peu abrupte vient, non pas gâcher, mais nous laisser un léger goût de trop peu...

Avec ce deuxième long métrage, les sœurs Soska font une entrée vraiment remarquée dans le monde de l'horreur et s'imposent comme de futures références! A suivre...

"American Mary" sort le 3 mars 2015 chez Elephant Films en DVD et Blu-ray. L'édition DVD nous offrira le film au format 2.35:1 16/9ème compatible 4/3 avec une piste audio anglaise Dolby Digital 2.0 sous-titrée en français. Le Blu-ray sera quant à lui au format 2.35:1 16/9ème avec une résolution de 1080p et contiendra une piste audio anglaise dts-HD master Audio 5.1 sous-titrée en français. Peu de bonus par contre avec seulement une galerie photos et la bande annonce!

American mary

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17.02.15

Permalien 13:32:43, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Alors que se déclenche un violent orage, les Bower et leur fille Judy trouvent refuge dans le manoir isolé de Gabriel et Hilary Hartwicke, un vieux couple à première vue paisible et accueillant. Bientôt rejoints par deux adolescentes rebelles et un jeune homme, ils découvrent que, dans chaque pièce ou presque, leurs hôtes accumulent poupées, marionnettes, polichinelles et soldats de bois. Des jouets certes, mais pas vraiment inanimés. Ils sont même vivants et se montrent particulièrement cruels envers ceux qui n’ont pas su conserver leur âme d’enfant. Il semble que ce soit le cas de tous, ou presque.

Mon avis :

Sorti en DVD depuis belle lurette à l'étranger, notamment aux États-Unis dans une édition MGM proposant d’ailleurs des sous-titres français, "Dolls", ce petit classique de l'horreur des années 80 est enfin disponible chez nous grâce à Sidonis Calysta, qui quelques mois après avoir sorti "From beyond", nous permet une nouvelle fois de compléter un peu plus la filmographie du génial Stuart Gordon...

Initié à l'origine par le producteur Charles Band ("Ghoulies", "Troll", "Fou à tuer", "Puppet Master"), sur la simple idée d'une poupée tueuse représentée par une affiche teaser la montrant avec les orbites vides et tenant ses yeux dans les mains, "The Doll", devenu par la suite "Dolls", avec non plus une, mais toute une horde de poupées tueuses , fût ensuite confié à Ed Naha ("Troll", "Chérie, j'ai rétréci les gosses", "C.H.U.D. II - Bud the Chud"), qui en tira un scénario que Stuart Gordon ("Re-Animator", "Robot Jox", "Fortress", "Castle Freak", "Dagon", "Stuck") mettra ensuite en images.

Stuart Gordon fait parti des maîtres incontestés de l'horreur (Du moins pour ma part!) et ce long-métrage fait bien entendu parti de ses classiques... Malgré le poids des années, "Dolls" surprend encore par ses effets spéciaux réellement bluffants signés notamment par le réalisateur de "Puppet Master II", David Allen ("Hurlements", "Willow", "Chérie, j'ai rétréci les gosses") et cela en dépit d’un budget très restreint.

En fait, la seule scène où l'on peut reprocher que les effets spéciaux soient un peu cheap, c'est la première où un ourson géant se transforme en loup-garou, mais comme celle-ci est toute droit sortie de l'imagination d'une petite fille, cela n'est finalement pas vraiment gênant. Le réalisateur a réussi à imposer ici sa vision de l’histoire, signant un film à l'ambiance plus proche du conte macabre que du film d'horreur pur et dur, malgré quelques effets gores tout de même bien présents.

Le film comporte un casting très restreint, avec notamment dans le rôle de l'horrible belle-mère, Carolyn Purdy-Gordon ("Re-Animator", "From beyond", "Robot Jox", "Stuck"), la propre femme du réalisateur au physique idéal pour jouer les mégères. Autrement, le rôle de la jeune héroïne est tenu par Carrie Lorraine ("Poltergeist II") ; la jeune actrice s'en sort ici très bien, mais curieusement cela sera sa dernière apparition au cinéma.

Dans le rôle de son père, on trouve Ian Patrick Williams ("Re-Animator", "TerrorVision", "Untold"), acteur qui apparaîtra au cours de sa carrière dans pas mal de petits rôles de nombreuses séries télé, mais qui jouera également dans plusieurs autres films de Gordon.

Impossible de passer à côté du vieux couple formé par Guy Rolfe ("Ivanhoé", "Le roi des rois", "Puppet master III : La revanche de Toulon"), acteur qui interprétera le rôle Toulon dans plusieurs épisodes de la saga "Puppet master" et Hilary Mason ("Ne vous retournez pas", "Robot Jox", "Haunted"). Ces derniers sont véritablement fabuleux dans le film, tantôt attendrissants, tantôt, il faut l’avouer, assez inquiétants.

Les deux actrices interprétant les deux punks sont en revanche plus dispensables, voir quelque peu agaçantes et finalement on ne sera pas si déçu que ça de les voir disparaître, dans des scènes assez mémorables qui plus est, même si elles apportaient un peu de sex-appeal au film!

Par contre, Stephen Lee ("WarGames", "Les jours et les nuits de China Blue", "La Bamba", "Le puits et le pendule", "Burlesque") y campe un personnage touchant, un homme un peu nounours ayant gardé son âme d'enfant, le pigeon idéal donc pour les deux punkettes (Eh oui, ce ne sont pas de gentilles punks!).

Voilà donc le casting complet du film, car autrement celui-ci est peuplé de jouets, une multitude jouets même, pas toujours très commodes! Les visiteurs de l'étrange demeure habitée par le vieux couple Hartwicke vont d'ailleurs l'apprendre à leurs dépens!

Le réalisateur va une nouvelle fois signer avec ce long-métrage d'assez courte durée, un film très personnel (même s’il n’en est pas à l’origine!) à la mise en scène particulièrement inspirée, nous offrant quelques scènes assez mémorables, comme celle filmée au ralenti où le personnage d’Enid est exécuté par de petits soldats.

Après "Re-Animator" et "From beyond", Gordon collabore ici pour la troisième fois avec le réalisateur Brian Yuzna ("Society", "Le retour des morts-vivants 3", "Le dentiste"), ici producteur, une collaboration qui malheureusement ne perdura plus très longtemps ensuite...

A l'origine, "Dolls" devait avoir une suite, mais celle-ci ne se fera jamais, ce qui n'empêchera pas Charles Band de lancer par la suite des projets similaires comme les "Puppet Master" et les "Demonic Toys"...

D'autres titres de la filmographie de Stuart Gordon comme "Robot Jox" ou "Le puits et le pendule", restent toujours inédits chez nous, alors croisons les doigts maintenant pour les voir enfin édités dans notre beau pays! En attendant, précipitez-vous sur ce petit classique de l'horreur qui vaut largement le détour!

Sorti en avant-première avec le numéro de novembre 2014 du magazine Mad Movies, "Dolls" est enfin ressorti officiellement dans le commerce le 3 février 2015 chez Sidonis Calysta en DVD et en Blu-ray. L'édition DVD nous offre le film au format 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio anglaise et française Dolby Digital 2.0 mono. L'édition Blu-ray nous propose quant à elle le film au format 1.85:1 16/9ème avec une résolution de 1080p AVC et des pistes audio anglaise et française dts-HD master audio 2.0 mono. Les bonus communs aux deux formats se composent d'une présentation du film intitulée "La maison des poupées", d'une galerie d'images et de la bande annonce. Attention, la version DVD sortie avec Mad Movies, au code barre identique à l'édition DVD commerce, ne contenait que la bande annonce...

Dolls

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16.02.15

Permalien 10:12:01, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg


Synopsis :

Lassées des exigences sexuelles de leurs petits amis, trois jeunes femmes, Martine, Mimi et Doris s'installent ensemble après avoir quitté ces messieurs. Enfin libres d'assouvir leur propres désirs, elles s'adonnent à leurs plaisirs érotiques les plus insoupçonnés.


Mon avis :

Connu pour être l'un des tous premiers rôles pornographiques de la star incontestée du X français, j'ai nommé la sublime Brigitte Lahaie, "Belles d'un soir", sorti à l'époque sous les titres "Suprêmes jouissances" (pour sa sortie en salle en province) et tout simplement "Jouissances" (pour la sortie en salle parisienne), nous est proposé ici par Bach Films dans sa version soft, expurgée de toutes scènes à caractère pornographique...


Réalisé en 1977 par Frédéric Lansac, alias Claude Mulot ("La Rose écorchée", "Le sexe qui parle", "Les petites écolières", "L'Immorale", "La vénus noire", "Le Couteau sous la gorge"), "Belles d'un soir" est un film érotique assez intéressant du fait qu'il y ait une vraie mise en scène, des acteurs et actrices qui savent jouer la comédie (Eh oui, c'était une autre époque!) et un scénario (Oui, oui!!! Vous avez bien lu!).

Une Heineken, c'est quand même vachement rafraîchissant!!!


Il est question dans ce film de trois jeunes femmes que leurs compagnons considèrent comme des simples femmes-objets, qu'ils utilisent principalement pour les servir et assouvir leurs désirs sexuels. Seulement voilà, un jour ces trois jolies jeunes femmes se révoltent et décident de quitter leurs compagnons et de se débrouiller seules, sans contrainte. Elles vont alors pousser le vice jusqu'à s’adjoindre les services d'un homme de ménage dont elles abuseront éhontément...


Mulot signe là un film au propos très féministe, ce qui ma foi, est assez surprenant pour l'époque, malheureusement, très vite les choses vont rentrer dans le droit chemin et ne réussissant pas à s'en sortir financièrement, elles devront vendre leurs charmes, pour finalement revenir avec leurs hommes, qui les feront tapiner! Dommage, le scénario s’avérait pourtant plus intéressant que cela, la conclusion du film venant ainsi quelque peu gâcher le propos assez avant-gardiste qu'aurait pu avoir le film...


Heureusement côté érotique, le film offre tout de même quelques scènes assez sympathiques comme celle où le personnage de Mimi se fait prendre par un ersatz de Tarzan pour les besoins d'un tournage ou encore celle où l'homme de ménage doit cirer les pompes des trois demoiselles ne portant bien entendu pas de culottes... Enfin, il y a surtout cette scène géniale où notre homme de ménage est obligé de satisfaire ces trois patronnes sous le regard changeant d'une photo-portrait de sa femme, tout en jurant qu'il est marié et fidèle!


Les trois héroïnes sont interprétées par Martine Grimaud ("Lèvres de sang", "Silence... on tourne", "La fessée ou Les mémoires de monsieur Léon maître-fesseur"), Véronique Maugarski ("Stella", "Doubles pénétrations", "Faites-moi jouir") et une Brigitte Lahaie ("Parties fines", "Parties de chasse en Sologne", "Fascination", "Le couteau sous la gorge", "Les prédateurs de la nuit", "Calvaire") alors encore brune et aux formes particulièrement généreuses (On en croquerait!!!).


Au niveau du casting masculin, on retrouve quelques grands noms du cinéma X français comme Alban Ceray ("Vibrations sexuelles", "Les petites écolières", "Dans la chaleur de Saint-Tropez", "Le lit d'Élodie", "Les délices du tossing") et Dominique Aveline ("Helga, la louve de Stilberg", "Le droit de cuissage", "L'infirmière n'a pas de culotte") et dans une moindre mesure de Hubert Géral ("Zob, zob, zob", "L'initiation porno de Virginie", "Laisse tomber ta culotte").


Parmi l'équipe technique, on remarquera enfin quelques noms assez connus comme celui du frère de Gérard Kikoïne ("Adorable Lola", "Les délices du tossing", "Lady Libertine"), Gilbert Kikoïne ("Coplan sauve sa peau", "Le miroir obscène", "Célestine... bonne à tout faire") qui était monteur, de Francis Leroi ("L'infirmière n'a pas de culotte", "Emmanuelle IV", "Rêves de cuir") en tant que producteur ou encore celui de Roger Fellous ("Le diable et les 10 commandements", "Le journal d'une femme de chambre", "Mes nuits avec... Alice, Pénélope, Arnold, Maud et Richard") en tant que directeur de la photographie.


Cette version soft sera au final assez sage niveau érotisme malgré des scènes bien évidemment assez explicites, car elles ne laisseront apparaître que très peu de choses. On imagine bien entendu qu'il n'en était pas de même avec la version hard...


Avec ce "Belles d'un soir", les amateurs d'érotisme à la française et les fans de Brigitte Lahaie devraient normalement être ravis, car malgré son côté forcément un peu rétro, il demeure très plaisant à regarder et la star y est absolument magnifique!


"Belles d'un soir" est sorti en DVD le 11 août 2014 chez Bach films dans une édition proposant le film au format 1.85 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby digital 2.0 mono sans sous-titres et en guise de bonus, une présentation du film par Christophe Lemaire et les trois bandes annonces des films de la collection.


Belles d'un soir

Belles d'un soir
Fnac à 20€
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11.02.15

Permalien 08:11:16, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Quand Harry Altmann apprend qu’il n’a plus que 90 minutes pour vivre, il se lance dans une course contre la montre pour terminer « sa liste de choses à faire », notamment prouver l’amour qu’il porte à sa femme. Pendant ce temps, le jeune Docteur Sharon Gill tente désespérément de le retrouver pour lui expliquer qu’il a été victime d’un mauvais diagnostique...

Mon avis :

Le décès de l'acteur Robin Williams survenu au cours du mois d'août 2014 donne un parfum particulièrement étrange à ce "The Angriest Man in Brooklyn", où un homme hyper colérique et acariâtre apprend qu'il ne lui reste que 90 minutes à vivre... Comment peut-on diagnostiquer cela me direz-vous? Eh bien, tout simplement lorsqu'on met son médecin à bout! On pourrait alors imaginer que le film va ressembler à une comédie loufoque avec ses quiproquos et compagnie... Sauf que malgré le fait que le film ne soit pas dénué d’éléments comiques, c’est avant tout une comédie dramatique, où il ne reste réellement que très peu de temps au personnage d’Henry Altmann pour essayer de réparer ses erreurs ...

Rebaptisé en France, "Deuxième chance à Brooklyn", ce film de Phil Alden Robinson ("Jusqu'au bout du rêve", "Les Experts", "La Somme de toutes les peurs") est en fait le remake du film israélien "Mar Baum" d’Assi Dayan ("La Vie selon Agfa"), décédé également en 2014 (Décidément!!!).

Robin Williams ("Good Morning, Vietnam", "Le Cercle des poètes disparus", "Hook", "Madame Doubtfire", "Jumanji", "Will Hunting") y tient un rôle comme il affectionnait tant, le genre de rôle qui lui permettait d'être excessif, grimaçant et totalement extravagant, une sorte de Louis de Funès à l'américaine en somme. Alors bien sûr, l'acteur va s'en donner à cœur joie et en faire des tonnes! Sauf que par moments, il en fera tout de même un peu trop et cabotinera quand même pas mal...

Cela n'empêche pas le film d'être par moments touchant, drôle, voir émouvant (Oui, j'avoue! J'ai versé ma petite larme!). Et puis, Robin Williams n'est évidemment pas seul dans le film! D'ailleurs, le casting de ce long métrage est assez intéressant avec notamment la charmante Mila Kunis ("Extract", "Le livre d'Eli", "Black Swan", "Ted", "Jupiter: Le destin de l'univers") dans le rôle du docteur Sharon Gill, Peter Dinklage ("Nip/Tuck", "Le monde de Narnia: chapitre 2 - Le prince Caspian", "Game of Thrones") dans le rôle de Aaron Altmann, le frère de Robin Williams dans l’histoire, Melissa Leo ("Frozen River", "Fighter", "Charlie Countryman", "Oblivion", "Prisoners") dans celui de sa femme et Hamish Linklater ("Les 4 fantastiques", "Battleship", "42") dans celui de son fils.

Même parmi les rôles secondaires, on y trouve quelques têtes bien connues comme par exemple James Earl Jones ("L'exorciste II: L'hérétique", "Conan le barbare", "Jusqu'au bout du rêve"), la voix de Dark Vador dans la version originale, ici dans le rôle d'un marchand de matériel Hi-fi ou encore Richard Kind ("Les producteurs", "A Serious Man", "Bad Seed", "Argo") dans le rôle d'un ancien « ami » de faculté...

Le film qui est une véritable course contre la montre où d'une part le personnage d’Henry Altmann va essayer de revoir les personnes qui ont compté le plus dans sa vie pour tenter de réparer ses erreurs passées et d'autre part une course contre la montre également pour le personnage du docteur Sharon Gill, qui elle, va tout faire pour retrouver son malade, est entrecoupé de flashbacks expliquant ce qui a amené cet homme à devenir ainsi.

Dans l'ensemble, le film se suit agréablement, mais certaines scènes sont tout de même assez pénibles en grande partie à cause du jeu de Williams, qui certes incarne un personnage fortement agaçant, mais qui manque quand même de crédibilité. C'est dommage, car avec un peu plus de retenu, celui-ci aurait permis d'obtenir un film beaucoup plus plaisant.

La mise en scène de Phil Alden Robinson fait souvent assez télévisuelle et parfois même artificielle, les séquences par exemple sur le pont sont assez mal incrustées, mais bon, rien de scandaleux non plus... Enfin, la fin inéluctable est assez prévisible et plutôt amusante.

"Deuxième chance à Brooklyn" est un film tantôt assez irritant, tantôt par contre très touchant, qui dans tous les cas devrait ravir les fans de Robin Williams qui apprécieront très certainement le fait de pouvoir découvrir la star dans l'un de ses tous derniers rôles et cela malgré une prestation très inégale et loin de faire parti de ses meilleures performances... En tous cas, « Ô Capitaine! Mon Capitaine! » Vous allez nous manquer Monsieur Williams!

"Deuxième chance à Brooklyn" est sorti en DVD le 4 février 2015 chez Factoris Films/Warner Bros. dans une édition proposant le film au format 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio anglaise et française Dolby Digital 5.1. Une édition malheureusement dépourvue de bonus...

09.02.15

Permalien 06:39:33, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

1914, Canada. Le lieutenant-vétérinaire Harry Colebourn sauve un ours brun des mains d’un trappeur sans pitié. L’ourson, baptisé Winnie, va devenir la mascotte des soldats et entrer dans la légende...

Mon avis :

Si les aventures de Winnie l'ourson et de ses petits compagnons Tigrou, Bourriquet, Porcinet, Maître Hibou et Co sont bien évidemment de pures fictions issues à l'origine de l'imagination de Alan Alexander Milne, celui-ci s'inspira au départ d'une vraie ourse qu'il allait régulièrement voir avec son fils au zoo de Londres. Cette femelle avait été apprivoisée durant la Première Guerre mondiale par le Capitaine Harry Colebourn, un vétérinaire de l’armée canadienne qui avait fait d'elle la mascotte de sa compagnie, mais qui dû se résoudre à s'en séparer lorsque son régiment partit combattre sur le front français...

"Un ourson nommé Winnie", traduction littérale du titre original "A Bear Named Winnie" (Au départ, le film avait pourtant été rebaptisé en France "Winnie, un ourson de légende") est un téléfilm canadien de John Kent Harrison ("Le Dernier Justicier", "Hélène de Troie", "Les Aventuriers des mondes fantastiques"), datant de 2004, avec en vedette Michael Fassbender ("300", "Eden Lake", "Inglourious Basterds", "X-Men: Le commencement", "Prometheus") dans le rôle de Harry Colebourn.

Le réalisateur a principalement œuvré pour la télévision et cela se ressent immédiatement. Ce long-métrage fait très téléfilm que ce soit dans la mise en scène ou au niveau de la photographie. C’est très classique, très fonctionnel, mais pas de quoi s’offusquer, cela demeure très correct. On a ici affaire à un film familial dans la veine d'un film comme "Deux Frères" de Jean-Jacques Annaud (Eh oui, curieusement on pensera plus à son film sur les deux tigres qu'à "L'ours"...).

Le film est la plus part du temps bon enfant, souvent souriant, mais avec quelques scènes un peu plus graves comme cette scène à la fin se déroulant sur le front où le héros va perdre la majorité de ses compagnons. Michael Fassbender campe ici un personnage très touchant accompagné d'un casting de qualité avec d'excellents acteurs comme Gil Bellows ("Les évadés", "Un amour de sorcière", "Ally McBeal", "La maison au bout de la rue"), génial dans le rôle du colonel Barret ou encore David Suchet ("Bigfoot et les Henderson", "Un monde à part", "Hercule Poirot", "Meurtre parfait") complètement halluciné dans celui du général Hallholland.

Parmi les autres acteurs, on remarquera également la présence de Aaron Ashmore ("The Skulls II", "Missing: disparus sans laisser de trace", "Veronica Mars", "XIII: la série"), touchant dans le rôle du caporal Randy Taylor, Ted Atherton ("Menace Andromède", "Max Payne", "XIII: la série") dans celui du capitaine Elliot et Stephen Fry ("Oscar Wilde", "Gosford Park", "V pour vendetta", "Sherlock Holmes - Jeu d'ombres") dans celui de Protheroe, le gardien du zoo.

L'ourse, incarnée ici par plusieurs bêtes, sera bien évidemment le personnage le plus attendrissant du film. Il sera d'ailleurs difficile de ne pas craquer comme tous les protagonistes du film tellement cette petite boule de poils est adorable. A aucun moment, celle-ci ne se montrera menaçante contrairement à ce qu'on aurait pu penser notamment lorsque celle-ci sera devenu adulte, montrant bien au contraire une bête totalement domestiquée par l'homme. Le réalisateur n'évitera toutefois pas quelques passages un peu mièvres, en particulier à la fin, mais signera tout de même un spectacle télévisuel familial de qualité.

Même si ce téléfilm pourra s'adresser à un public très jeune, cela demeure avant tout le genre de spectacle pouvant toucher tous les âges et donc à partager en famille. Ce type de divertissement n'étant finalement pas si courants, profitez-en pour passer un agréable moment avec vos proches!

"Un Ourson nommé Winnie" est sorti en DVD chez Koba Films le 7 janvier 2015 dans une édition proposant le film au format 1.77:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 2.0. Pas grand chose à se mettre sous la dent, mais tout de même un petit quizz de 8 questions sur les ours, des notes écrites sur la véritable histoire de Winnie l’Ourson et des bandes annonces de Koba Films & Showshank Films.

03.02.15

Permalien 09:38:26, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Bouleversé par la mort de sa mère, Charlie Countryman quitte les États-Unis et atterrit dans l’une des villes les plus survoltées d’Europe : Bucarest. En plein deuil, seul parmi des inconnus, entre virées en boîte et trip hallucinogènes, il rencontre la très énigmatique Gabi... et en tombe violemment amoureux. Harcelée par son ex, un dangereux caïd local, Gabi tente toutefois de repousser Charlie pour mieux le protéger... Mais rien ne fait entendre raison au jeune homme - pas même la peur de mourir. Pour Charlie Countryman, cet amour-là vaut tous les sacrifices...

Mon avis :

Ah l'Amour!!!! Qu'est-ce qu'on ne ferait pas par amour? Mais qu'est-ce qu'on peut être con des fois quand même! Charlie Countryman est comme nous, un homme faible prêt à tout pour une femme à peine rencontrée... Un vrai couillon en somme! Sauf que lui ne va pas hésiter à mettre sa vie en danger pour l'amour de sa belle!

"The Necessary Death of Charlie Countryman" est le premier long métrage de Fredrik Bond et pour un premier essai, on peut dire que le jeune réalisateur suédois, qui s’est fait un nom dans la pub et le clip, s'en sort vraiment très bien. Mise en scène inspirée et dynamique, le tout porté par une excellente bande son et des comédiens au top! Shia LaBeouf ("I, Robot", "Transformers", "Wall Street: l'argent ne dort jamais", "Nymphomaniac - Volume 1 & 2", "Fury") est juste magnifique dans le rôle de Charlie Countryman, d'une justesse incroyable faisant qu'on n'aura pas d'autres choix que d'avoir de la sympathie pour son personnage. Une sympathie renforcée par le fait qu'il semblera physiquement assez fragile (pourtant l'acteur peut paraître aussi assez costaud comme dans "Des hommes sans loi"!).

Il incarne ici un jeune homme qui quitte les États-Unis pour se rendre à Bucarest sur les conseils post-mortem de sa défunte mère. Dans l'avion le menant à la capitale Roumaine, son voisin décède (Eh oui, notre gars est un peu poissard!) et arrivé à l'aéroport, il va faire la connaissance de sa fille, la charmante Gabi Ibanescu, jouée par Evan Rachel Wood ("Les ensorceleuses", "Thirteen", "Les disparues", "The Wrestler", "Les marches du pouvoir"), et cela va être le coup de foudre immédiat!

Seulement pas de bol, la jeune femme est normalement libre, mais elle a un ex possessif, hyper jaloux et accessoirement très dangereux! Il faut dire que le bonhomme en question est un mafieux pas très commode! Ce dernier est joué par l'excellent Mads Mikkelsen ("Pusher", "Casino Royale", "Royal Affair", "The Salvation"), qui est une fois de plus assez impressionnant!

Notre fougueux amoureux transi, en tous cas, va passer son temps à poursuivre sa jolie Gabi, malgré le fait qu'elle le repoussera durant la majeure partie du film afin de le protéger. Et malgré qu'il va se prendre dans la poire, celui-ci va persister au point de mettre le « pas gentil du tout » Nigel, très, mais alors très en colère! Le film mêle romantisme et violence assez frontale, un peu à la manière d'un "True Romance" et cela filmé avec beaucoup d'élégance et d'inventivité, même si l’inspiration clipesque du réalisateur se ressentira quand même pas mal!

Au niveau du casting, Fredrik Bond va aussi pas mal nous surprendre avec notamment la présence assez inattendue de Rupert Grint ("Harry Potter à l'école des sorciers", "Plein gaz", "Cherrybomb"), Ron Weasley dans la série des Harry Potter ou encore celle de Vincent D'Onofrio ("Ed Wood", "The Cell", "Chained"), habitué des petits rôles et surtout connu pour son rôle du détective Robert Goren de la série "New York - Section criminelle".

On remarquera également la présence de Til Schweiger ("Un tueur pour cible", "Lara Croft Tomb Raider: Le berceau de la vie", "Les Dalton", "Inglourious Basterds") dans le rôle de Darko, l'homme de main de Nigel, l'ex-petit ami mafieux!

Avec "Charlie Countryman", Fredrik Bond fait une entrée remarquée dans le monde du cinéma. Espérons maintenant qu’il confirme par la suite... En tous cas, vous auriez vraiment tord de passer à côté de cette jolie romance qui devrait plaire, pour une fois, aussi bien aux femmes qu'aux hommes!

Disponible pendant un temps en exclusivité chez la Fnac, "Charlie Countryman" est sorti officiellement dans le commerce le 19 novembre 2014 en DVD et Blu-ray chez Marco Polo Production. L'édition DVD nous propose le film au format 2.35:1 16/9ème compatible 4/3 et pistes audio anglaise et française Dolby Digital 5.1, alors que l'édition Blu-ray est au format 2.35:1 16/9ème avec une résolution de 1080p AVC et pistes audio anglaise et française dst-HD Master audio 5.1. Par contre, aucun bonus à déclarer! Dommage!

Charlie Countryman

Charlie Countryman
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Charlie Countryman (Blu-ray)

Charlie Countryman (Blu-ray)
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02.02.15

Permalien 13:11:27, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

A Cap Kennedy, les essais de lancement d’une station sur la Lune échouent mystérieusement. Inquiète des répercussions sur le plan international, la section secrète de la CIA envoie l’agent Harry Sennet enquêter. Plus connu sous le nom de Goldman, l’agent secret disposant d’un crédit illimité auprès de la banque fédérale, commence par en savoir plus sur l’étrange disparition du savant Runi. Épaulé par la très sexy capitaine Flanagan, Goldman va alors affronter Rehte, le chef de l’organisation, fomentant une domination mondiale.

Mon avis :

Comme de nombreux pays, l'Italie a naturellement voulu surfer dans les années 60 sur le succès des premiers James Bond, nous offrant quelques films d'espionnage plus ou réussis comme par exemple ce sympathique "Opération Goldman" d'Antonio Margheriti...

Sorti en 1966, soit un an après le succès de "Goldfinger", le film d'Antonio Margheriti ("La vierge de Nuremberg", "Danse Macabre", "La sorcière sanglante", "Joe l'implacable", "Avec Django, la mort est là", "Et le vent apporta la violence", "Les Diablesses") va nous entraîner dans une intrigue entretenant quelques similitudes avec "James Bond 007 contre Dr No".

Bon, on ne peut pas dire que le pauvre Harry Sennet, interprété par l’américain Anthony Eisley ("The Wasp Woman", "The Naked Kiss", "Dracula contre Frankenstein"), ait forcément un physique de séducteur, bien au contraire, le rouquin gominé qu'on essaye de nous faire passer pour un grand tombeur n'a vraiment rien de particulièrement attrayant pour la gente féminine. En plus le malheureux porte durant une bonne partie du film un pantalon trop court avec des chaussettes blanches faisant de lui un espion plutôt plouk...

Bon, vous allez me dire, ce n'est pas très engageant tout ça! Eh bien, pourtant ce côté un peu décalé n'est pas inintéressant et apporte même une touche d'humour assez sympathique, même si celle-ci ne sera peut-être pas volontaire. Notre homme ne sera d'ailleurs pas non plus un as du combat rapproché et préférera essayer de régler ses affaires avec son chéquier, utilisant sans vergogne et surtout sans compter l'argent qui lui a été confié.

Contrairement à Bond, le lieutenant Harry Sennet opérera sur le terrain, non pas en solo, mais sous les ordres de sa très charmante supérieure, le capitaine Patricia Flanagan, spécialiste en karaté (On ne la verra pourtant jamais mettre ses talents en pratique!!!), jouée par Diana Lorys ("L'horrible Docteur Orlof", "Pancho Villa", "Les cauchemars naissent la nuit").

Mais notre « super » agent peut aussi se débrouiller seul, c'est d'ailleurs ce qu'il fera finalement assez rapidement, partant à la poursuite d'un illuminé voulant bien entendu devenir le maître du monde, incarné par le très prolifique José María Caffarel ("Le plus grand cirque du monde", "Tristana"). Sennet n’hésitera pas alors à mettre sa vie en danger, parfois dans des scènes manquant totalement de réalisme comme celle où il va se jeter avec son bolide sur une fusée au moment même du décollage!

Cette scène, d’ailleurs, sera en grande partie composée d’un montage de stock-shots de la NASA et de trucages faits avec des maquettes. Margheriti étant un grand amateur d’explosions en tous genres et de maquettes, une fois de plus il va s’en donner à cœur joie dans ce film jamais avare en action et en explosions diverses. Le film est d’ailleurs assez plaisant à voir en bonne partie pour cette raison!

Contrairement aux James Bond, "Opération Goldman" ne regorgera pas de gadgets en tous genres, mais n'en sera malgré tout pas dénué, avec notamment une montre compteur Geiger ou encore un pistolet tirant de l'acide sulfurique! Ouais, ce n’est pas le même budget et donc pas le même standing!

Comme dans de nombreux Bond, notre héros va devoir faire face à de vilaines espionnes, naturellement très jolies. Ici, cela sera Wandisa Guida ("Les vampires", "Maciste dans les mines du roi Salomon", "Crime au cimetière étrusque") qui incarnera la dangereuse Kary et Luisa Rivelli ("La loi", "Les possédées du démon", "Colorado") dans le rôle de Sylvia.

La seconde partie du film, celle où notre agent opérera seul, virera à la science-fiction avec notamment deux scènes visuellement très réussies où l'on y verra des scientifiques cryogénisés et des décors futuristes assez réussis. Quant à la fin, elle est typiquement James Bondienne. Entendez par là que notre joyeux coureur de jupons va bien évidemment demander à être tranquille pour enfin aller faire des galipettes sans qu'on vienne le perturber...

Malgré un côté assez rétro, "Opération Goldman" demeure un petit film d’espionnage d’exploitation assez plaisant à regarder qu’il serait dommage de bouder...

"Opération Goldman" sort officiellement le 3 février 2015 chez Artus Films dans une très jolie édition digipack slim. Le film est présenté au format 2.35:1, 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio italienne et française Dolby Digital 2.0. Niveau bonus, on a le droit à une intéressante présentation du film par Alain Petit intitulée "Rayons mortels à Cap Canaveral", à un diaporama de photos et à la bande-annonce du film en version italienne.

30.01.15

Permalien 06:28:21, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Suite à un accident quatorze ans plus tôt, Christine est affectée d’un cas très rare d’amnésie : chaque matin, elle se réveille sans se souvenir de rien, ni même de son identité. Son dernier espoir réside dans son médecin, Ed Nasch, qui lui conseille de tenir un journal vidéo. Elle pourra ainsi enregistrer les informations qu’elle traque et se souvenir peu à peu de son passé, reconstituant progressivement le fil de son existence. Mais très vite, ses rares certitudes vont voler en éclat.

Mon avis :

Avant d'aller rejoindre les bras de Morphée, on est en général plutôt bien, la journée se termine et on va enfin pouvoir se reposer... Ce n'est par contre pas vraiment le cas de Christine, l'héroïne de "Avant d'aller dormir", qui elle, part se coucher en sachant pertinemment qu'elle n'aura plus aucun souvenir lorsqu'elle se réveillera le lendemain...


Après avoir partagé l'affiche du film de Jonathan Teplitzky, "Les Voies du destin", Nicole Kidman ("Calme blanc", "Eyes Wide Shut", "Les Autres", "Retour à Cold Mountain") et Colin Firth ("Love Actually", "A Single Man", "Le discours d'un roi", "Les 3 Crimes de West Memphis") se retrouvent à nouveau, cette fois à l'affiche de ce thriller psychologique signé Rowan Joffé ("Brighton Rock"), scénariste notamment de "28 semaines plus tard" et de "The American" et accessoirement fils du réalisateur Roland Joffé ("La Déchirure", "Mission", "La Cité de la joie").

Ce long-métrage s'inspire du roman éponyme de S.J. Watson qui s'inspirait lui-même de la vie d'un homme qui suite à une opération se réveilla tous les jours et ce, jusqu'à sa mort à l'âge de 82 ans, en pensant en avoir 26... Rowan Joffé nous livre un thriller froid, mais plutôt bien ficelé, faisant énormément penser à ceux que l'on pouvait voir dans les années 80. Personnellement j'ai par exemple pensé à "Malice" avec justement la même Nicole Kidman... Impossible également de ne pas penser à des films comme "Memento" par son approche de l'amnésie ou à "Un jour Sans Fin" pour le côté répétitif de ce quotidien qui semble se répéter tous les jours. Difficile aussi de ne pas penser par certains côtés à Hitchcock...

Le film est assez lent, se met doucement en place, mais devient ensuite, peu à peu, de plus en plus oppressant, au fur et à mesure où on découvre comment Christine, l'héroïne amnésique du film, est manipulée. Manipulée par qui? Son mari? Son médecin psychiatre? Bien entendu, tout sera fait pour qu’on doute des uns et des autres, jusqu’à une révélation finale forcément surprenante (Du moins si on n’a pas lu le livre auparavant!). Le réalisateur semble prendre un malin plaisir à nous envoyer sur des fausses pistes, à semer le doute dans notre esprit, pour mieux lui-même nous manipuler! Aidé par son duo d’acteurs vedettes tout à fait convaincants, il arrive à bien gérer le suspens jusqu’à la fin.

Dans le rôle du médecin, Mark Strong ("Oliver Twist", "Sunshine", "Sherlock Holmes", "Green Lantern") s'en sort également correctement, mais ne sera tout de même pas au niveau des deux stars du film. En revanche, le reste du casting semble quelque peu transparent face à ce trio, donnant presque l’impression d’être là qu’en tant que décor. Malgré des qualités évidentes, le film souffre quelque peu d'une mise en scène pas toujours très inspirée, voir un peu pataude. Le film aurait ainsi gagné à avoir une fin un peu moins mièvre et surtout plus sombre...

Sans être un chef d’œuvre du genre, "Avant d'aller dormir" demeure toutefois un thriller psychologique d’assez bonne facture et plutôt plaisant à regarder...

"Avant d'aller dormir" sort le 4 février 2015 en DVD et Blu-ray chez TF1 Vidéo. Le DVD nous propose le film au format 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio françaises et anglaises Dolby Digital 5.1 et 2.0, alors que le Blu-ray nous offre le film au format 1.85:1 16/9ème avec une résolution de 1080p AVC et des pistes audio française et anglaise dts-HD Master audio 5.1. Les bonus, communs aux deux éditions, elles, se composent d'un making of d'une vingtaine de minutes et de quelques bandes annonces avant le menu.

Avant d'aller dormir

Avant d'aller dormir
Amazon à 7.05€
Fnac à 13€
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Avant d'aller dormir (Blu-ray)

Avant d'aller dormir (Blu-ray)
Fnac à 15.09€
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28.01.15

Permalien 13:10:26, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Alors que Zoé, Mary et Jenn rêvent d’un week-end paisible entre filles dans un chalet isolé, sans garçons à l’horizon, quelques amis arrivent par surprise. Ce qu’ils ignorent tous, c’est que des déchets toxiques ont été déversés dans le lac voisin, entraînant une mutation des habitants des lieux. Le week-end au calme devenu week-end de débauche vire au cauchemar : des castors OGM aux dents ultra acérées, prêts à tout dévorer sur leur passage débarquent! Une horde de castors zombies (des Zombeavers) qui n’ont qu’une envie : se délecter de sang et de délicieuse chair humaine, transformant au passage leurs victimes en des créatures humanozombiescastors complètement enragées!

Mon avis :

Des castors zombies attaquant des jeunes venus se ressourcer près d'un lac... Voilà qui a de quoi attirer les amateurs de films d'horreur très Bis ou de séries Z bien délirantes! Évidemment on peut légitiment se demander ce que les créateurs de cette bizarrerie ont bien pu s'envoyer pour pondre une telle idée...

Rien ne semblait prédestiner Jordan Rubin, scénariste de nombreux programmes télé à nous livrer un film si délirant, du moins sur le papier... L'idée du titre, "Zombeavers", est venu au départ d'Al Kaplan ; une idée qui séduisit immédiatement Rubin qui suggéra alors qu'ils travaillent ensemble sur un scénario basé sur ce titre fort accrocheur...

Alors qu’avec un tel scénario on aurait pu penser que ce film serait sorti chez la firme Troma ou chez The Asylum, celui-ci va finalement voir le jour chez Epic Pictures connu pour nous avoir offert des films de qualités souvent discutables, capable du meilleur comme du pire, avec des longs métrages comme "Eleven", "Bang Rajan 2", "Chicago massacre : Richard Speck", "The Mother", "Jack Brooks : Tueur de monstres", "Pig Hunt" ou encore "Primal". Une boîte, qui tout de même, n'hésite pas à nous livrer depuis quelques temps quelques films aux idées assez folles comme par exemple avec "Big ass spider!" (Dans lequel on retrouve un certain Lloyd Kaufman! Tiens donc!) et "Killer Mermaid".

Le film démarre plutôt bien avec une première scène qui plante le décor et nous explique comment ces gentils castors vont devenir de méchants zombies ; une scène suivie d’un générique assez amusant et plutôt bien fait, composé d’images réelles et de dessins. Le film cumule ensuite tout ce qu'on peut attendre de ce genre de films débiles : des dialogues au raz des pâquerettes, des ados tous plus demeurés les uns que les autres et ne pensant bien entendu qu'au sexe, des jolies filles peu farouches, des autochtones peu engageants et évidemment de la tripaille!

Dans l'ensemble le film est assez plaisant, mais il aurait gagné à être un peu plus fou d’une part et que les castors soient un peu mieux faits d’autre part, car là, on a vraiment l'impression de tomber sur une production fauchée des années 80 au niveau des effets spéciaux. Dans le genre, "Black Sheep" et ses moutons tueurs, fruits d’une mutation génétique, étaient quand même plus convaincants, mais en même temps, cela contribue à renforcer le côté nanar du film.

Le film ne fait naturellement jamais dans la finesse, l’humour est même souvent lourdingue, mais on a quand même le droit à quelques idées assez marrantes et quelques répliques amenées probablement à devenir cultes comme lorsque l’idiot de la bande clame « Je suis un vrai Power Ranger » en prenant sa petite amie en levrette. Quelle délicatesse! N’est-ce pas?

La mise en scène de Jordan Rubin est dans l’ensemble très correcte, mais certaines idées auraient pu être plus exploitées, surtout que le film est tout de même assez court. Niveau casting, on remarquera essentiellement la présence de la jolie Cortney Palm ("Silent Night", "The Hit Girl", "See How They Run"), la Sushi Girl de justement "Sushi Girl", une autre production Epic Pictures, en petite aguicheuse forcément un peu nunuche, de Jake Weary ("Altitude", "It Follows") en beau gosse de service et de Rex Linn ("Cliffhanger", "Ghosts of Mars", "Les experts: Miami", "Django Unchained", "Les 3 crimes de West Memphis") dans le rôle de l'autochtone bourru et chasseur de castors. Un petit conseil : pensez à aller jusqu’à la fin du générique!

Sans atteindre les promesses de la bande annonce qui nous avait tant fait fantasmer durant ces longs derniers mois, "Zombeavers" remplit tout de même son contrat de divertissement idiot et sans prétention, fait uniquement dans le but de nous divertir...

"Zombeavers" sort le 17 février 2015 chez Zylo en DVD et Blu-ray. La version DVD proposera le film au format 1.78:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 5.1 et stéréo avec sous-titres français, alors que la version Blu-ray proposera le film au format 1.78:1 16/9ème avec une résolution de 1080p et des pistes audio française et anglaise dts-HD Master Audio 5.1 et sous-titres français. Côté bonus, les deux éditions devraient contenir une scène coupée, des featurettes sur le casting, les coulisses du film, la fabrication d’un beaver et sur le maquillage/transformation d’un homme en beaver et la bande annonce du film.

Afin de suivre l'actualité de l'éditeur, rendez-vous sur ses pages Facebook et Twitter...

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27.01.15

Permalien 06:59:35, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Le premier chef-d’œuvre du maître de l Érotisme fantastique français : FRÉDÉRIC LANSAC. Le film qui inventa le genre. Les révélations impudiques et tapageuses d'un sexe féminin placent les protagonistes dans les situations les plus incongrues et les obligent à évoluer dans les endroits les plus sordides. Ironie, obscénité et franche sauvagerie sexuelle sont les ingrédients de ce must absolu.

Mon avis :

Classique parmi les classiques du cinéma pornographique français, "Le sexe qui parle" nous ait présenté ici par Bach Films dans sa version soft dépourvue de toutes ses scènes à caractère pornographique ; une version destinée à l’origine à d’autres pays que le nôtre, mais toutefois à réserver à un public averti et adulte, car le film demeure tout de même très explicite...

Déjà sorti depuis belles lurettes chez Alpha France dans sa version hard, accompagné d’ailleurs de "La Femme objet", ce classique de Frédéric Lansac, alias Claude Mulot ("La Rose écorchée", "Belles d'un soir", "Les petites écolières", "L'Immorale", "La vénus noire", "Le Couteau sous la gorge") ressort donc dans sa version soft, sans les scènes pornographiques donc, mais incluant par contre une scène inédite pas inintéressante (qui figure d’ailleurs en bonus des deux éditions!), des scènes alternatives aux cadrages différents (souvent zoomés) et comportant par moments des plans différents totalement absents de l'autre version.

Ainsi, par exemple, lorsque Joëlle, interprétée par Pénélope Lamour (dont cela sera l'unique film!), ira s'envoyer en l'air avec deux messieurs dans les toilettes d'un cinéma, celle-ci sera observée par les autres hommes de la salle venus se regrouper autour du trio, alors que dans la version hard, ils seront seuls... Ce côté voyeur apportera un côté assez pervers, voir malsain, ayant à mon avis plus d'impact que les plans explicites de la version hard.

Le film date de 1975 et a donc été réalisé en plein "âge d'or" du cinéma porno avant que la censure fasse son apparition à la fin de cette même année, interdisant ainsi toute diffusion dans les salles obscures accessibles au plus grand nombre.

Dans sa version hard, le film comporte des scènes de sexe évidemment filmées en gros plan, incluant du classique comme des fellations, des pénétrations vaginales bien entendu, mais aussi une anale, mais il y a surtout quelques scènes plus originales où des objets assez insolites seront utilisés, comme par exemple un nez de Pinocchio qui servira ici à la jeune Joëlle, interprétée par Béatrice Harnois ("Lèvres de sang", "Les mille et une perversions de Felicia", "Suce moi vampire"), à se déflorer (la faute à un petit ami un peu trop précoce!) ou encore un pinceau ou le talon d'un escarpin utilisés par la tante Barbara, jouée par Sylvia Bourdon ("Lèvres de sang", "Prostitution clandestine", "Suce moi vampire"), pour se faire plaisir... Pourquoi pas! Tous les goûts sont dans la nature!

Dans la version soft, en revanche, ces actes seront filmés hors-champs, certains éléments seront carrément supprimés et parfois des dialogues seront en revanche rajoutés... Contrairement à la plus part des films porno actuels, celui-ci présente l'avantage d'être bien joué, bien filmé et d'avoir un vrai scénario. D'ailleurs il faut savoir que les acteurs et actrices étaient ici doublés pour les gros plans.

Parmi les acteurs et actrices, on remarquera essentiellement la présence de Jean-Loup Philippe ("Lèvres de sang", "Suce moi vampire", "La nuit des horloges"), dans le rôle d'Eric, le mari de Joëlle, l'un des acteurs fétiches de Jean Rollin et de Ellen Earl ("Silence... on tourne", "La fessée ou Les mémoires de monsieur Léon maître-fesseur") dans le rôle de la psychiatre.

Le film est autrement assez étonnant, souvent amusant et même par moments un peu flippant. D'ailleurs lorsque la foufoune de la jolie Joëlle se met à parler (idée complètement farfelue pourtant pas si nouvelle que ça, puisque Denis Diderot en avait déjà eu l'idée en 1748 dans son roman libertin "Les Bijoux indiscrets"!), on pense immédiatement à "L'exorciste" pour son côté possédé, ce qui, il faut bien l'avouer, à quelque peu tendance à calmer nos ardeurs...

Enfin, on notera également au générique les noms de Francis Leroi ("L'infirmière n'a pas de culotte", "Emmanuelle IV", "Rêves de cuir") en tant que producteur et de Gérard Kikoïne ("Adorable Lola", "Les délices du tossing", "Lady Libertine") au montage.

Le film remporta à l'époque de sa sortie un franc succès et le réalisateur en fera du coup une suite, "Le sexe qui parle 2" (sorti en DVD également chez Alpha France), sortie trois ans plus tard, partant du même principe, avec quelques acteurs bien connus comme Richard Allan et Alban Ceray et comportant quelques scènes assez originales et joliment filmées comme celles se passant dans un laboratoire scientifique...

Même dans sa version soft, "Le sexe qui parle" demeure un film très plaisant à voir, ayant plutôt bien vieilli et qui devrait plaire aussi bien à Madame qu'à Monsieur... Cela demeure même un incontournable du cinéma érotique et pornographique français!

"Le sexe qui parle" est sorti en DVD le 11 août 2014 chez Bach films dans une édition proposant le film au format 1.85 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby digital 2.0 mono sans sous-titres et avec en guise de bonus, une présentation du film par Christophe Le maire, une scène inédite (qui figure pourtant dans le film dans sa version soft!) et les trois bandes annonces des films de la collection.

Comparatif image entre les éditions Alpha France et Bach Films :

Alpha France
Bach Films
Alpha France
Bach Films
Alpha France
Bach Films
Le sexe qui parle

Le sexe qui parle
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24.01.15

Permalien 09:24:04, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Essex, 1995, le triple meurtre de deux trafiquants de drogues et de leur chauffeur dans des circonstances mystérieuses est revisité dans ce thriller anglais décapant. Sous la direction de Paul Tanter, cette histoire vraie prend un nouveau souffle et nous entraîne dans un monde violent où s’entremêlent drogues et meurtres.

Mon avis :

Inspiré d'un fait divers survenu en Angleterre le 6 décembre 1995, non-loin du petit village de Rettendon dans l'Essex où trois trafiquants de drogues, Tony Tucker, Patrick Tate et Craig Rolfe, furent retrouvé assassinés dans leur Range Rover, sans que l'on ne sache qui étaient les auteurs de ce crime, "The Fall of the Essex Boys", retitré, chez nous "Gangster Playboy" est le quatrième film à ce jour à relater ces évènements, après "Essex Boys", "L'ascension d'un homme de main" et "Bonded by Blood"... Mais malheureusement celui-ci n'est pas forcément le meilleur des quatre!

En effet, le film de Paul Tanter ("Jack Falls", "The Hooligan Wars", "Essex Boys Retribution") est immédiatement plombé par une voix off absolument insupportable que cela soit dans sa version originale ou dans son doublage français (Là, c’est encore pire!). Une voix genre kaïra au débit semblant être constamment en accéléré! Mais franchement quelle idée saugrenue d'avoir inclus cette immonde voix off!

A part ça, le film n'est pas désagréable à regarder et même si aucun des protagonistes ne sera particulièrement attachant (En même temps ce sont tous dans l'ensemble de sacrées ordures!), on suivra leur parcours sans grand intérêt certes, mais sans ennui non plus. Peter Barrett ("U.F.O.", "Airborne", "Shame the Devil"), l'un des acteurs fétiches du réalisateur, est assez convaincant dans le rôle de Pat Tate, le genre de personnage qu'on n'a pas forcément très envie de côtoyer...

Jay Brown ("Outlaw", "The Hunters"), avec sa coupe à deux balles absolument ridicule, fait plus vrai que nature dans le rôle de Tony Tucker. Simon Phillips ("Jack Says", "U.F.O.", "Airborne"), autre acteur fétiche de Paul Tanter, sera quant à lui plus effacé et même un peu transparent dans le rôle de Craig Rolfe. Ce qui est d'ailleurs assez amusant concernant ce dernier, c'est de constater que celui-ci avait précédemment joué le rôle d'un policier dans "Bonded by Blood", l'un des autres films traitant du sujet.

En fait, l'acteur le plus marquant du film sera autrement Robert Cavanah ("Hanuman", "Lara Croft Tomb Raider: Le berceau de la vie", "Sahara"), dans le rôle de Mickey Steele, le personnage le plus sympathique du film. Parmi les personnages les plus intéressants du film, on remarquera celui de Karen jouée par Kierston Wareing ("Fish Tank", "The Take"), femme bafouée par son mari violent, n'hésitant pas à aller coucher avec l'un des autres membres de la bande. Là encore il sera étonnant de constater que cette dernière a également jouée dans deux des précédents films ayant traité de ce fait divers, "L'Ascension d'un homme de main" et "Bonded by Blood"!

Autrement, on sent chez Paul Tanter le désir de faire du Scorsese à la sauce British, on pense même souvent à "Les Affranchis", mais malheureusement le réalisateur est loin d'avoir le talent du cinéaste new-yorkais. Aucune scène n'est particulièrement marquante, la violence est bien timide et les quelques scènes qui auraient pu envoyer un peu sont bâclées en quelques secondes et en plus peu lisibles... On a donc le sentiment d'un gros gâchis! D'ailleurs au final on se fichera totalement de ne pas savoir qui a tué les trois malfrats, leur sort ne nous intéressant aucunement...

Narration off horripilante, acteurs jamais attachants, mise en scène bâclée, ce "Gangster Playboy" cumule les points négatifs au point de rendre inintéressant un fait divers qui en toute logique l’était forcément...

"Gangster Playboy" est sorti le 7 janvier 2015 en DVD et Blu-ray chez Marco Polo Production. Le DVD nous propose le film au format 2.35 16/9ème compatible 4/3 avec des pistes audio anglaise et française Dolby Digital 5.1, alors que l'édition Blu-ray contient quant à elle une image au format 2.35 16/9ème avec une résolution de 1080p et des pistes audio française et anglaise dts-HD Master Audio 5.1. Aucun bonus, c'est d'autant plus dommage qu'un documentaire sur ce fait divers aurait pu être intéressant...

Gangster playboy

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Gangster playboy : La chute des Essex boys

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Gangster playboy (Blu-ray)

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22.01.15

Permalien 06:15:24, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Morten, apprend le meurtre sordide de sa fille Johanna, tuée à la perceuse. Pourtant, à sa grande surprise, celle-ci est devant lui à son ordinateur. Johanna semble être dans un mauvais état, complétement ailleurs, un liquide noire coulant de sa bouche. Tout en essayant de sauver sa fille, Morten va enquêter sur les motivations de ce tueur en série transformant les gens en zombie.

Mon avis :

Malgré le fait que "Dark Souls" soit l’œuvre de deux petits frenchies, cet étrange thriller fantastico-horrifique datant de 2010, nous vient en fait de Norvège. Il débarque enfin chez nous grâce à l'éditeur indépendant Le Chat qui Fume, près de quatre ans après sa sortie en salle dans son pays natal, où il est d’ailleurs par la suite sorti en DVD et Blu-ray et alors qu’il est déjà sorti en DVD également en Angleterre en 2012 et en DVD et Blu-ray en Allemagne en 2013 sous le titre "Zombie Driller Killer"...

"Mørke sjeler" (Oui, c'est le titre original!) est le premier long métrage de César Ducasse ("Lies Inc.") et Mathieu Péteul ("Ultimate Super 8"), deux jeunes réalisateurs français partis tourné en Norvège avec des acteurs locaux. Le film commence assez fort avec une scène plutôt marquante où une joggeuse est agressée et finalement assassinée par un psychopathe armé d'une perceuse.

Seulement voilà arrivée à la morgue, la jeune femme va s'avérer être pas si morte que cela malgré le fait qu'on lui ait percé le crâne! Johanna Ravn va alors rentrer tranquillement chez elle, mais elle ne sera plus vraiment la même... En effet, elle marchera comme un zombie et crachera un liquide noir ressemblant à du pétrole!

"Dark Souls" fait parti des films dit d'infectés, mais contrairement à la plus part des films existants, celui-ci est un curieux mélange de genres, oscillant constamment entre le film fantastique, le film d'horreur, le thriller, le film policier, le drame et même étonnamment la comédie... Cette variété de styles sera d'ailleurs assez déstabilisante et beaucoup risquent de ne pas accrocher à cause de cela, pourtant c'est aussi ce qui fait la force de ce métrage et le fait sortir du lot.

Les réalisateurs apporteront qui plus est une vision assez originale de ces infectés puisque ceux-ci vivront par la suite parmi le reste de la population sans que cela ne gêne qui que ce soit. D'ailleurs, même s'ils fonctionneront quelque peu au ralenti et qu'ils ne parleront plus, ils continueront à avoir une certaine intelligence comme le prouvera l'appel à l'aide de Johanna lorsqu'elle sera sur son ordinateur, comme si elle était prisonnière de son propre corps.

Le côté décalé du film sera essentiellement apporté par la musique du film, signée Wojciech Golczewski ("Corruptions", "Late Phases"), parfois en total décalage avec les images à l'écran et par quelques personnages fort étranges.

Le film tourne essentiellement autour du personnage de Morten Ravn, le père de Johanna, interprété par Morten Rudå ("La nouvelle vie de Monsieur Horten", "La femme dans le frigo"), un homme d'une cinquantaine d'années, un total anti-héros donc, qui va mener son enquête en parallèle avec celle de la police.

Une partie du casting est amateur, la plus part étant des amis de l'un des réalisateurs, mais pour les rôles parlés les plus importants, les réalisateurs ont tout de même fait appel à des professionnels comme par exemple la charmante Ida Elise Broch ("L'homme qui aimait Yngve", "Pax"), qui joue ici le rôle de Maria ou encore Kyrre Haugen Sydness ("Opération sabotage", "Headhunters") dans celui de l'inspecteur Richard Askestad. Une bonne chose en tous cas, car l'interprétation, c'est souvent ce qui pêche dans ce type de petits budgets.

Même si le faible budget se ressent quelque peu dans l'esthétisme pas toujours égal du film, celui-ci, tourné en 16mm, bénéficie toutefois d'une photographie et d'une mise en scène dans l'ensemble assez soignées.

Malgré un scénario assez original et inattendu, celui-ci sera tout de même quelque peu bancal et aurait mérité d'être un peu plus approfondi. Ainsi on aura au final que peu de réponses à nos questions. Enfin, le maquillage des infectés sera très probant et forcément constituera un des principaux atouts du film.

Avec son ton décalé et son message écolo, "Dark Souls" constitue une véritable curiosité dans le paysage des films d'infectés, suffisamment à part pour susciter l'intérêt, même si le film est au final tout de même un peu bancal et pas forcément très facile d’accès...

"Dark Souls" est sorti en DVD le 7 octobre 2014 chez Le Chat qui Fume dans une très belle édition digipack slim. Le film est présenté au format 1.77 16/9ème compatible 4/3 avec piste norvégienne Dolby Digital 2.0. Les bonus se composent de 9 scènes inédites (12’), d'un début alternatif (5’), d'une interview des réalisateurs César Ducasse et Mathieu Peteul (22’), d'un Making of (15’), du film tourné en 8mm présent dans le film (2’), de 2 courts métrages : "Milkman" (4’) et "Petiatil Cx HTDUI" (2’), d'une featurette sur les effets spéciaux de "Dark Souls" (6’), de la bande-annonce et du teaser.

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21.01.15

Permalien 06:34:42, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Lily est vendeuse de popcorn dans un bar perdu au milieu de nulle part. Timide, peu sûre d’elle, elle accumule les frustrations du quotidien face à des clients souvent mécontents et à sa collègue Melody dont elle est le souffre-douleur. Un jour, son subconscient débarque, ainsi que deux étrangers particulièrement nonchalants...

Mon avis :

Après nous avoir offert une petite incursion dans l'univers du western spaghetti avec son très sympathique court métrage "Woman with no name", Fabio Soares, le réalisateur français le plus tatoué, nous revient avec "Bitch, Popcorn & Blood", un nouveau court métrage présenté une nouvelle fois au public lors d'une avant-première au Panorama Max Linder. C'était le samedi 22 novembre 2014 à 11 heures et le film était présenté en double-programme avec "LooS en Gohelle" de Mike Zonnenberg (par ailleurs co-scénariste de "Bitch, Popcorn & Blood") dans la plus pure tradition du cinéma Grindhouse...

Eh oui, en effet, avec un titre comme "Bitch, Popcorn & Blood", Fabio Soares ne pouvait nous proposer qu'un programme 100% Grindhouse et donc un court 100% inspiré films d'exploitation. Vous remarquerez que c'est assez fou ce qu'il y a comme salopes dans le cinéma dit Grindhouse! Je pense notamment à des films comme l'assez moyen "Bitch Slap" ou encore l'excellent "Run! Bitch Run!"...

A nouveau le réalisateur s'est bien entouré avec un casting solide et bien entendu avec cette fois encore une jolie tatouée. Alors que le casting de "Woman with no name" comprenait tout de même Bernie Bonvoisin ("Les Démons de Jésus", "Les Grandes Bouches", "Blanche") et Arben Bajraktaraj ("Taken", "Harry Potter et les reliques de la mort – Part 1", "Des Dieux et des Hommes"), cette fois, Fabio Soares s'est adjoint les services de Jochen Hägele ("Le village des ombres", "Un village français", "Résistance", "96 heures") et de Jane Badler ("V", "Falcon Crest", "Mission impossible, 20 ans après"), vous savez, la méchante Diana de la série "V"!

Dans le rôle principal, celui de Lily, on trouve la charmante Elise Gaiardo, qui s'en sort plutôt bien face à ces acteurs plus expérimentés et dans celui de Melody, Cristina Blackwater, modèle international au corps bien tatoué comme le réalisateur les affectionne.

Malgré de petites imperfections, j'avais beaucoup apprécié le premier court de Fabio Soares et j'attendais donc beaucoup de ce nouveau court. Cette fois encore le réalisateur montre son professionnalisme et son talent à travers une mise en scène impeccable, mise en valeur par la très belle photographie de Nicolas Meunier. Enfin, pour la musique, Fabio Soares a une nouvelle fois fait appel à ses amis de Junksista, un duo d'électro-rock allemand pour lequel il a déjà réalisé plusieurs clips.

Après deux courts aussi réussis, maintenant on attend avec impatience que Fabio Soares se lance dans un long, car il a largement le talent nécessaire...

Si le travail de Fabio Soares vous interpelle, n'hésitez pas à suivre son actualité sur son site officiel, ainsi que sur sa page Facebook!

20.01.15

Permalien 06:15:54, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Après un combat sans merci pour s’extirper d’un immeuble rempli de criminels et de fous furieux, laissant derrière lui des monceaux de cadavres de policiers et de dangereux truands, Rama, jeune flic de Jakarta, pensait retrouver une vie normale, avec sa femme et son tout jeune fils... Mais il se trompait. On lui impose en effet une nouvelle mission : Rama devra infiltrer le syndicat du crime, où coexistent dans une sorte de statu quo mafia indonésienne et yakusas. Sous l’identité de « Yuda », un tueur sans pitié, il se laisse jeter en prison afin d’y gagner la confiance d’Uco, le fils d’un magnat du crime indonésien - son ticket d’entrée pour intégrer l’organisation...

Mon avis :

Après nous avoir totalement bluffé avec "The Raid", le réalisateur Gareth Evans ("Footsteps", "Merantau", "V/H/S/2") nous revient avec un deuxième volet où l'on aurait pu craindre à une redite. Eh bien non, il n'en sera rien! Et la claque n’en sera que plus importante!

Contrairement à "The Raid", "The Raid 2" bénéficie d'un scénario beaucoup plus intéressant, avec une histoire nettement plus complexe et construite. Dans le premier film, une équipe d'intervention de la police indonésienne prenait d'assaut une citadelle réputée imprenable et se retrouvait prise au piège dans cette enceinte, n'ayant d'autre choix que de combattre pour survivre... Les scènes d'action étaient certes hyper efficaces, mais le scénario était tout de même assez léger.

Cette fois, on retrouve Rama, toujours interprété par Iko Uwais ("Man of Tai Chi"), qui va infiltrer une organisation mafieuse, bravant pour cela tous les dangers et sacrifiant deux années de son existence en se faisant enfermer dans une prison où il va être accueilli avec une certaine hostilité...

Depuis ses débuts dans "Merantau", l'acteur s'est quelque peu étoffé, mais cela n'empêche pas de se battre avec toujours la même agilité. Les scènes de combats sont vraiment impressionnantes, comme par exemple celles en prison où il doit affronter une foule d'assaillants. Des combats toujours spectaculaires, originaux et surtout très lisibles comme dans les précédents longs du cinéaste gallois.

Iko Uwais ne sera pas le seul acteur à impressionner, Yayan Ruhian ("Merantau", "The Raid"), l'autre acteur fétiche du cinéaste est une fois de plus réellement bluffant et sera même d'ailleurs le personnage le plus touchant du film. D'ailleurs il sera à noter que les deux hommes sont également les chorégraphes des combats du film.

Julie Estelle ("Kuntilanak", "Macabre"), la fille au marteau, Very Tri Yulisman ("The Raid"), l'homme à la batte de baseball et Cecep Arif Rahman, dont c'est pour le moment le premier rôle au cinéma, camperont quant à eux un trio de tueurs à gages particulièrement marquants et efficaces. Il est à noter d'ailleurs que Julie Estelle a suivi un programme intensif durant six mois pour apprendre le Silat (l'art martial indonésien), car elle ne le pratiquait pas avant.

Une galerie de personnages assez riche donc, complétée par Tio Pakusodewo ("Pintu terlarang", "Java Heat") dans le rôle de Bangun, un parrain de la mafia, Arifin Putra ("Macabre") dans le rôle d'Uco, le fils à papa en manque de reconnaissance voulant devenir calife à la place du calife, Oka Antara ("V/H/S/2", "Killers") en fidèle homme de main et Alex Abbad ("Merantau") en méchant rival.

Si le film démarre très fort, il va tout de même en s'intensifiant jusqu'à la fin pour finir sur un final très réussi, mais la grande force de ce second volet, c'est à la fois sa diversité et son intensité. Aucune scène d'action semble ressembler à une autre et puis il n'y aura pas que des combats à mains nues, on aura également le droit à une course poursuite superbement filmée.

Bon évidemment, avec le recul, on pourra tout de même émettre des doutes, au niveau crédibilité, sur le fait qu'un homme puisse encore tenir debout après avoir pris autant coups que notre héros, mais durant le film, on n'y pense pas forcément tellement on est porté par l'action. Le film est pourtant assez long (2h30 tout de même!), mais on ne s'ennuie pas une seule seconde! Attention tout de même aux âmes sensibles, car certaines scènes sont assez sanglantes et la violence est évidemment très frontale...

Franchement chapeau monsieur Evans! Vous êtes en train de devenir en très peu d'années la référence absolue en matière de films d'action! Vous l'aurez compris, "The Raid 2" est un pur chef d’œuvre du film d'action et d'arts martiaux, supérieur encore au premier volet. Maintenant, on attend avec impatience le troisième volet déjà annoncé, en espérant que le réalisateur frappe encore plus fort...

"The Raid 2" est sorti chez Wild Side Vidéo le 26 novembre 2014 en DVD et Blu-ray, en éditions solo et en coffret accompagné du premier volet. Le DVD contient le film au format 2.35 16/9ème compatible 4/3 avec des pistes audio française dts Digital Surround 5.1 et Dolby Digital 2.0 et indonésienne Dolby Digital 5.1, alors que la version Blu-ray comporte une image au format 2.35 16/9ème avec une résolution de 1080p et des pistes audio française et indonésienne dts-HD Master audio 5.1. Les bonus se composent d'une rencontre de 44 minutes avec Gareth Evans et Iko Uwais, 9 scènes coupées dont 3 en exclusivité mondiale, un documentaire d'1h16 sur le cinéma d'action indonésien, plus un making of de 19 minutes, trois featurettes intitulées "Tourner une suite" (10'45), "Réaliser un film d'action" (13'), "Chorégraphie des combats (6'20) et enfin la bande annonce du film.

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19.01.15

Permalien 06:15:27, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Captives

Réalisateur : Atom Egoyan

Année : 2015

Origine : Canada

Durée : 1h52

Avec : Ryan Reynolds, Scott Speedman, Rosario Dawson, Mireille Enos, Kevin Durand, Alexia Fast, Bruce Greenwood, etc.

Par Nicofeel

Après plusieurs ratés (les films Chloé, Adoration), on était légitimement en droit de penser si le cinéaste Atom Egoyan était encore en capacité de sortir un grand film.
La réponse est apportée avec Captives, qui constitue un véritable tour de force. Ce film synthétise d'ailleurs très bien la filmographie du réalisateur canadien, en évoquant plusieurs sujets qui lui tiennent à cœur : l'enfance ; le voyeurisme ; les nouvelles technologies.
Depuis son chef d’œuvre, De beaux lendemains, Atom Egoyan ne nous avait pas raconté avec autant d'intensité le monde de l'enfance, une enfance maltraitée. Ici, une petite fille, Cassandra, est enlevée à l'âge de 9 ans par un ravisseur qui a tout du pédophile. L'enlèvement de jeunes filles et leur séquestration est une thématique très actuelle que l'on retrouve dans plusieurs films récents. On songe au très perturbant Megan is missing de Michael Goi, au torturé Chained de Jennifer Lynch ou encore plus récemment à Prisoners de Denis Villeneuve. Mais à la différence de ses pairs, Egoyan ne cherche pas à faire dans le sensationnel ou dans le choquant. Pas question pour lui de décrire un pédophile et faire un énième long métrage sur un détraqué qui s'en prend à des enfants. Son film reste avant tout très psychologique dans son approche.
Atom Egoyan s'intéresse avant tout aux relations entre les individus. Comme dans Exotica, il y a dans Captives un voyeurisme mais qui n'est jamais complaisant. Car le spectateur voit la souffrance de Cassandra et de sa mère. En l'espèce, c'est la jeune Cassandra qui est condamnée, depuis “sa prison”, à observer sa mère, sans pouvoir communiquer avec elle. Le pédophile qui la retient en otage depuis de nombreuses années prend plaisir à voir souffrir Cassandra mais aussi sa mère, puisque de manière perverse il dissémine dans l'hôtel où celle-ci travaille, des objets ayant appartenus à Cassandra.

De manière évidente, Atom Egoyan met le doigt sur les dangers que constitue Internet, comme il l'avait déjà indiqué dans Adoration. A la manière du film Trust de David Schwimmer, Captives montre bien qu'Internet donne la possibilité à des détraqués sexuels de se fédérer entre eux, ce qui leur ouvre des portes...
Captives décrit un réseau de pédophiles particulièrement bien organisé. Par son côté réaliste, le film est assez malaisant. On se rend compte que les enfants ne sont plus à l'abri de rien. Le danger peut venir de n'importe où. Il faut être particulièrement vigilant avec l'utilisation d'internet, surtout que les réseaux dits “sociaux” ne cessent de prendre de l'importance. Dans Captives, c'est Cassandra elle-même qui sert d'appât pour attirer des petites filles dans les filets des prédateurs sexuels.Tout cela fait peur car Egoyan décrit avec une minutie et un sens du détail un réseau de pédophiles qui sait où il va, et qui dispose de moyens importants.
En plus de sa grande richesse sur le plan thématique, Captives se révèle fort sur le plan émotionnel. Pour arriver à ce résultat, le cinéaste canadien n'a pas hésité à recourir à plusieurs reprises à des flashbacks qui nous montrent d'un côté la vie avant l'enlèvement et de l'autre la vie actuelle. Le spectateur se sent forcément en empathie avec les membres de cette famille qui sont tous détruits mentalement, et qui aspirent à retrouver une vie normale. Pour cela, encore faut-il avoir des nouvelles de Cassandra qui a disparu depuis plusieurs années.
C'est d'ailleurs tout l'objet du film. Si on retrouve dans celui-ci toutes les obsessions d'Egoyan, Captives constitue un thriller particulièrement haletant. On se demande si cette famille “éclatée” va pouvoir être réunie. Autrement dit, les parents de Cassandra ou la police parviendront-ils à retrouver Cassandra et à démanteler ce réseau de pédophiles ? Bien malin sera celui qui pourra deviner la fin de Captives, car son réalisateur a bien vérouillé son film. Le réseau de pédophiles, qui semble partout et nulle part – la scène de la soirée de charité pour donner des dons à la police en est une preuve évidente, avec ces prédateurs qui jouent le rôle de bienfaiteurs avant de revêtir le costume de prédateurs – fait froid dans le dos. On sent qu'il faut un acharnement incroyable, voire une certaine chance, pour pouvoir être plus malin que ces gens.
Quelques mots sur la distribution. Dans le rôle des parents détruits mentalement, Ryan Reynolds et Mireille Einos sont très crédibles. Mention spéciale aux deux agents de police du film. Rosario Dawson joue ainsi de manière sobre le rôle de cette inspectrice qui traque les réseaux de pédophiles sur internet. Quant à Scott Speedman, il incarne un troublant policier, qui semble avoir été touché sur le plan mental à force de travailler dans ce milieu. Car l'une des questions du film est aussi de savoir comment ces policiers font pour vivre normalement après avoir vus dans la journée de nombreuses images d'enfants maltraités, martyrisés ? Pas évident. Le mal peut gangréner tout le monde, y compris ceux qui le combattent.
Au final, Atom Egoyan livre avec ce film un thriller captivant, en phase avec les préoccupations de notre société actuelle, qui ne dessert l'étreinte sur le spectateur que lorsque le générique de fin apparaît à l'écran.

16.01.15

Permalien 06:38:31, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Un jeune couple emménage dans un appartement d'un quartier en difficulté de New York. Tout cela en plus le site est comme un réfrigérateur, qui se trouve être la porte de l'enfer. Bientôt, il parvient à prendre le contrôle du mari...

Mon avis :

Avec son affiche fortement pompée sur la splendide affiche de "Pulsions" de Michel Landi et ce titre laissant penser qu'on a affaire à un vrai pur nanar, "The Refrigerator" devrait naturellement attirer l'attention des amateurs de cinéma Bis et de séries Z, d'autant plus qu'il n'est pas très courant d'avoir affaire à un réfrigérateur tueur...

Ce premier film de Nicholas Jacobs ("Weapon of Mass Destruction"), au pitch complètement délirant est vraiment une curiosité. Dire que celui-ci a fait parti de la sélection officielle du festival du film fantastique d'Avoriaz lors de l'avant-dernière édition en 1992!!! Bon, c’était certes hors compétition, mais cela laisse tout de même songeur! On a d'ailleurs du mal à imaginer qu'on ait pu tirer un long métrage d'un scénario pareil... Cela force franchement le respect!

Mais en fait, étonnamment "The Refrigerator" ne sera pas la série Z à laquelle on aurait pu s'attendre. En effet, on sera plus ici dans de la comédie horrifique assumée, avec certes un tout petit budget, mais avec tout de même quelques attaques du frigo assez convaincantes.

Bon, le but est avant tout de faire marrer, et je vous rassure, cela sera le cas, notamment grâce à un plombier bolivien interprété par un Angel Caban ("Troma's War", "Deux cow-boys à New York", "Amateur") vraiment excellent, sorte de croisement entre un Burt Reynolds des années 80 et un Vernon Wells de "Commando", le tout à la sauce Village People! L’acteur nous offrira notamment une scène totalement surréaliste et totalement désopilante où celui-ci se met à danser le Zapateo devant l’héroïne totalement médusée. Un vrai régal!

Le film bénéficie il faut dire d'un casting plutôt pas mal avec un couple vedette formé par Julia McNeal ("L'incroyable vérité", "Flesh and Bone", "Not of This Earth") et Dave Simonds ("Amateur", "Le pacificateur", "The Book of Life"), qui joue convenablement pour une première œuvre au budget si limité.

D’ailleurs en dehors de ce trio d’acteurs, la majorité du casting était probablement amateur, vu que la plus part n’ont rien tourné d’autres, mais ils s’en sortent aussi très correctement. Et puis, la star après tout, c’est tout de même le réfrigérateur et il faut reconnaître qu’il a de la gueule!

On sera également agréablement surpris par la mise en scène parfois assez inspirée du réalisateur. Quant aux effets spéciaux, ils font certes un peu fauchés, mais cela passe bien du fait que le film soit avant tout une comédie et cela malgré son côté parfois assez gore. En parlant justement de gore, on aurait aimé que Jacobs soit un peu plus généreux à ce niveau là. C’est dommage, car cela aurait apporté un intérêt supplémentaire au film.

Les scènes autrement les plus intéressantes du film en dehors de celles avec notre plombier, sont celles des rêves, qui sont dans l’ensemble assez réussies au niveau de l’ambiance. Alors certes, ce long métrage très underground n’est pas un chef d’œuvre, mais celui-ci devrait tout de même ravir les amateurs de cinéma Bis bien heureux de pouvoir enfin découvrir (ou redécouvrir) cette bizarrerie très rare dans d'aussi bonnes conditions, puisque l'éditeur a pu récupérer une copie de très bonne qualité directement auprès du réalisateur...

Sous-titré ici "L'attaque du frigo tueur", "The Refrigerator" est donc une petite comédie horrifique fauchée et très attachante, qui risque bien de redevenir prochainement une vraie rareté vu son très faible tirage... Amateurs de Bisseries étranges et variées, vous savez ce qui vous reste à faire!

"The Refrigerator" sort officiellement en DVD chez Crocofilms le 20 janvier 2015 (mais déjà dispo chez Metaluna Store et auprès de l’éditeur !) dans une édition à tirage très limité (300 exemplaires) proposant le film au format 1.33 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 2.0. Les bonus se composeront du très amusant court-métrage "Evil Barbecue" de Félix Catala, d'un petit montage de bandes annonces réalisé Otto Rivers de Videotopsy intitulé "Les monstres Zarbis" et de la bande annonce du film en VO.

Petit rappel des autres titres également sortis chez Crocofilms dans la collection "Les inédits du cinéma Bis": "Terreur extra-terrestre", "Hollywood Chainsaw Hookers", "Evil Toons", "Deep Blood", "L'invasion des araignées géantes" et "Le dernier dinosaure"

The Refrigerator

The Refrigerator
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15.01.15

Permalien 08:03:27, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Paul Maguire, désormais père de famille rangé, est rattrapé par son passé d’ancien criminel lorsque sa fille Caitlin est kidnappée. Il ressemble alors ses deux anciens partenaires et doit se replonger dans le souvenir de ses erreurs passées pour tenter de retrouver sa fille et les coupables.

Mon avis :

Si jusque là vous ignoriez très probablement ce qu'était un Tokarev, les évènements de ces derniers jours auront malheureusement très certainement comblé cette ignorance, puisque le Tokarev TT33 de calibre 7.62 n'est autre que l'arme qui a été utilisée pour tirer sur un pauvre jogger qui courait sur la promenade de la coulée verte de Fontenay-aux-Roses et retrouvée par la suite en possession d'Amedy Coulibaly dans le supermarché casher lors de la prise d’otages de la porte de Vincennes le 9 janvier 2015...

Réalisé par l'espagnol Paco Cabezas ("Les Disparus", "Carne de Neón"), ce "Tokarev" met en scène un Nicolas Cage ("Birdy", "Sailor & Lula", "Rock", "8 mm", "World Trade Center", "Joe") particulièrement remonté après l'enlèvement de sa fille chérie, interprétée par la très jolie Aubrey Peeples ("Ace Ventura: Pet Detective Jr.", "Sharknado")...

Pas de bol pour les personnes qu'il va soupçonner, Paul Maguire, le personnage qu'il incarne est un ancien malfrat rangé, mais à qui il ne faut vraiment pas chercher des noises! Aidé de ses deux anciens complices, Danny Doherty, joué par Michael McGrady ("La nuit du défi", "Wyatt Earp", "Keith", "Unités d'Elite") et Kane, joué par Max Ryan ("Le baiser mortel du dragon", "La ligue des gentlemen extraordinaires", "Thr3e", "Course à la mort"), notre ancien gangster repenti va semer la terreur sur son passage, essayant de comprendre pourquoi sa fille a été kidnappée sans que la moindre rançon ait été demandée.

Paco Cabezas nous livre un thriller plutôt plaisant à regarder, avec un Nicolas Cage, il faut l'admettre, en totale roue libre (On est loin de l’excellente interprétation qu’il nous avait offert dans "Joe"!), un scénario un peu bancal tout de même, manquant vraiment par moments de crédibilité et un casting pas toujours très convaincant.

Danny Glover ("L'arme fatale", "Predator 2", "Saw", "The Last Days") par exemple, semble être ici simplement pour toucher son cachet et Rachel Nichols ("Amityville", "The Woods", "Star Trek", "L'arène") n'est pas particulièrement convaincante en belle-mère aimante.

En revanche, Pasha D. Lychnikoff ("Deadwood", "Star Trek", "The Big Bang Theory") est lui parfait en parrain de la mafia russe, de même que Peter Stormare ("Fargo", "Prison Break", "Tai Chi Hero"), toujours impeccable dans les rôles de gangsters.

Étonnamment, par contre nos mafieux d'origine irlandaise, Cage compris, feront plus russes qu'irlandais... C’est assez déconcertant d’ailleurs! Les scènes d'action sont plutôt pas mal, par contre le réalisateur aurait pu aller un peu plus loin dans la violence, car au final ils ne sont pas bien méchants ces mafieux russes!

Difficile de ne pas penser à des films comme "Taken" en regardant ce petit DTV sans prétention, c'est musclé, pas super crédible et c'est donc à voir sans trop réfléchir... La fin est plutôt inattendue et aura le mérite d'être assez sombre! On notera enfin que la musique du film a été composée par le français Laurent Eyquem ("Winnie", "Copperhead") et que la photographie du film est tout de même signée par Andrzej Sekula ("Reservoir Dogs", "Pulp Fiction", "American Psycho", "Motel").

"Tokarev" est donc une petite série B pas désagréable à voir, idéale pour passer une soirée détente en cette période où l'on peut remercier la Russie de vendre aux terroristes du monde entier des armes de guerre à un prix défiant toutes concurrences!

"Tokarev" est en sorti en DVD et Blu-ray le 7 janvier 2015 (Jour de l'effroyable attentat contre Charlie Hebdo) chez Marco Polo Production. L'édition DVD nous propose le film au format 1.77 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio anglaise et française Dolby Digital 5.1, alors que le Blu-ray nous offre quant à lui une image au format 1.77 16/9ème avec une résolution de 1080p et des pistes audio anglaise et française dts-HD Master Audio 5.1.

Tokarev

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Tokarev (Blu-ray)

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Tokarev (Blu-ray)

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14.01.15

Permalien 07:12:41, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Présentation :

Mélangeant interviews, nombreux extraits de films et archives, "Electric Boogaloo" retrace l'histoire de la compagnie de production Cannon dans les années 80, à travers ses nombreuses productions : les plus grands nanars du cinéma, qui ont pris de force la machine Hollywoodienne.

Mon avis :

Voilà un documentaire qui va faire des heureux! Tous ceux qui comme moi ont grandi dans les années 80 en regardant des films d'action, ont forcément été marqué par la Cannon. Cette compagnie indépendante dirigée par Menahem Golan et Yoram Globus nous offrait un cinéma souvent musclé avec comme stars, Charles Bronson, Chuck Norris, Jean-Claude Van Damme, Sylvester Stallone ou encore Michael Dudikoff...

"Electric Boogaloo: The Wild, Untold Story of Cannon Films" est un documentaire réalisé par Mark Hartley ("Not Quite Hollywood: The Wild, Untold Story of Ozploitation!", "Machete Maidens Unleashed!", "Patrick"), un cinéaste australien ayant essentiellement œuvré dans le documentaire. Dans ce documentaire, le réalisateur va nous faire redécouvrir le parcours de cette compagnie hors norme mené par un personnage assez extravagant, Menahem Golan qui apportera ce côté complètement fou aux films qu'il produisit, n'hésitant pas à pousser les réalisateurs à montrer toujours plus de sexe et de violence.

En un peu plus d'une heure quarante cinq, le documentaire va retracer le parcours de cette firme à travers les témoignages d'acteurs, actrices, réalisateurs ou encore scénaristes ayant participé à l'aventure, montrant notamment sa diversité, puisqu'elle œuvra certes principalement dans le cinéma d'action de série B, mais pas seulement...

Si on la connaît en effet essentiellement pour ses films qui firent de Chuck Norris ("Portés disparus", "Invasion U.S.A.", "Delta Force", "Héros") une véritable star, pour ses films avec Charles Bronson ("Un justicier dans la ville 2", "L'enfer de la violence", "La loi de Murphy", "Protection rapprochée", "Le justicier braque les dealers"), qui firent de la star, le justicier le plus connu de la planète ou encore pour ses films qui lancèrent la carrière de Jean-Claude Van Damme ("Bloodsport", "Cyborg"), il ne faut pas oublier aussi que la Cannon œuvra dans plein d'autres genres comme l'érotisme, la science-fiction, l'horreur, le film d'aventure etc...

Eh oui, la Cannon produisit par exemple pour ce qui concerne l'érotisme, "Bolero" avec la magnifique Bo Derek ("Orca", "Tarzan l'homme singe", "Elle") et "L'amant de lady Chatterley" avec la cultissime Sylvia Kristel ("Emmanuelle", "Une femme fidèle", "Alice ou la dernière fugue").

Pour ce qui est de la science-fiction, "Lifeforce" et "L'Invasion vient de Mars" de Tobe Hooper ("Massacre à la tronçonneuse", "Le Crocodile de la mort", "Poltergeist"), "Les Maîtres de l'Univers" avec Dolph Lundgren ("Rocky 4", "Punisher", "Universal Soldier : Le Jour du jugement") ou encore "Superman 4"...

En ce qui concerne l'horreur, "Hospital Massacre" de Boaz Davidson ("Juke Box", "La boum américaine") et "Massacre à la Tronçonneuse 2" toujours réalisé par Tobe Hooper.

Côté films d'aventure, les deux aventures d'Allan Quatermain avec Richard Chamberlain ("Shogun", "Les oiseaux se cachent pour mourir") et Sharon Stone ("Total Recall", "Basic Instinct", "Mort ou vif", "Casino"), mais aussi "Le Temple d'or" avec Chuck Norris et "Sinbad of the Seven Seas" de Enzo G. Castellari ("Keoma", "La mort au large", "Les guerriers du Bronx") et Luigi Cozzi ("Starcrash", "Contamination", "Hercule").

La Cannon, c'est aussi les premiers à avoir vraiment popularisé les ninjas avec notamment comme acteurs vedettes Sho Kosugi ("L'Implacable Ninja", "Ultime Violence", "Ninja III", "Black eagle - L'arme absolue") et Michael Dudikoff ("American Warrior", "Avenging Force", "Le ninja blanc").

Enfin, il y a eu également des films un peu à part dans le sens où l'on ne peut pas vraiment les rattacher à un genre en particulier comme "Over The Top" avec Stallone ("Rocky", "Rambo", "Cobra", "Cliffhanger") ou encore "Barfly" avec Mickey Rourke ("L'Année du dragon", "9 semaines 1/2", "Angel Heart", "Johnny belle gueule", "The Wrestler") et Faye Dunaway ("Bonnie and Clyde", "Chinatown", "Les Yeux de Laura Mars", "La Dépravée", "Arizona Dream").

Mark Hartley va aborder tout cela à travers les témoignages tantôt sympathiques, tantôt quelque peu moqueurs (mais jamais méchants!) de différentes personnalités ayant collaboré avec Menahem Golan et Yoram Globus, comme Tobe Hooper, Just Jaeckin ("Emmanuelle", "Histoire d'O", "Madame Claude", "Gwendoline"), Dolph Lundgren, Bo Derek, Richard Chamberlain, Franco Nero ("Django", "Le temps du massacre", "Croc-blanc"), Michael Dudikoff ou encore Franco Zeffirelli ("La mégère apprivoisée", "Roméo & Juliette", "Un thé avec Mussolini").

Une multitude de témoignages en fait, il serait impossible de citer tout le monde, mais en revanche on pourra regretter l'absence d'interventions des grosses stars comme Sharon Stone, Chuck Norris, Stallone ou JCVD... Dommage, mais bon, on pouvait s'y attendre!

Évidemment, en tant qu'amateurs de séries B, on sera parfois pas d'accord avec certaines interventions de personnalités parfois pas très fières d'avoir tourné dans certains films, mais il faudra tout de même reconnaître que si la Cannon nous a offert de bien sympathiques séries B, elle nous a également offert pas mal de nanars, fort heureusement toujours fort sympathiques...

Après avoir vu "Electric Boogaloo", difficile de ne pas avoir envie de se replonger dans la filmographie de cette compagnie de production mythique et évidemment de compléter sa DVDthèque, en croisant les doigts pour que certains inédits voient enfin le jour sur support physique...

Vendu dans le numéro de Janvier du magazine Mad Movies qui consacre justement une bonne partie de ce numéro à la Cannon, le DVD du documentaire "Electric Boogaloo" sort officiellement dans le commerce le 15 janvier 2015 chez Luminor dans une édition présentant le film au format 1.77 16/9ème compatible 4/3 avec pistes anglaise Dolby Digital 5.1 et sous-titres français.

Electric Boogaloo

Electric Boogaloo
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13.01.15

Permalien 07:01:52, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Night call

Titre original
: Nightcrawler

Réalisateur : Dan Gilroy

Année : 2014

Origine : Etats-Unis

Durée : 1h57

Avec : Jake Gyllenhaal (Lou Bloom), René Russo (Nina Romina), Riz Ahmed (Rick), etc.

Par Nicofeel

Première réalisation de Dan Gilroy, Night call offre à l'acteur Jake Gyllenhaal un rôle particulièrement marquant, celui de Lou Bloom, un homme prêt à tout pour réussir.

Le film se déroule à Los Angeles, dans le milieu de la nuit (d'où le titre du film) avec des vidéastes totalement bordeline qui sont à la recherche perpétuelle d'images chocs pour ensuite les revendre à des télévisions locales.

Découvrant par hasard ce métier, Lou Bloom y voit un moyen de monter rapidement les échelons de la société. Car en bon self made man (il s'est acheté une caméra alors qu'il ne connait rien au filmage), notre anti-héros est un adepte du rêve américain. Il fonde sa propre société et recrute un assistant pour qu'il l'aide dans ses travaux nocturnes. Car le boulot de Lou Bloom n'est pas de tout repos. Disposant d'une radio qui lui permet d'être branché en permanence sur le canal de la police, Lou passe parfois des heures entières à attendre l'événement avec un grand e. Des accidents de la route ou des fusillades en pleine rue constituent des images chocs. Plus c'est violent et choquant, plus cela intéresse des télévisions qui vont en faire par la suite leurs grands titres.

On ne pourra pas reprocher à Lou Bloom son implication. Il travaille énormément pour s'en sortir. Chaque soir, il est extrêmement motivé. En revanche, ce sont bien les moyens utilisés qui sont sujets à caution. Lou Bloom est un être amoral, qui ne tisse aucun lien affectif avec les gens. Il ne souhaite qu'une chose : faire prospérer sa société. Et pour cela tous les coups sont permis. Il filme des reportages de plus en plus choquants, allant jusqu'à s'introduire avant la police dans une maison où a eu lieu un triple homicide. Et quand l'angle n'est pas assez bon pour filmer une scène, il n'hésite pas à bouger de place un homme qui vient de décéder suite à un accident de la route. Vous pensez qu'il n'y a pas pire : eh bien si, notre protagoniste n'hésite pas à suivre des dealers et à appeler la police pour filmer en “live” une fusillade.

Personne ne peut arrêter Lou Bloom. Si un concurrent lui ôte plusieurs scoops, alors il lui trafique sa voiture pour qu'il ait un accident. Si son assistant remet en question leur relation, il met ce dernier en danger. Quant à la directrice télé à qui il revend ses scoops, il lui met une forte pression, histoire qu'elle se rappelle qu'elle a besoin de lui.

Il faut dire que la description des chaînes télé est à la hauteur du personnage de Lou Bloom. A la recherche perpétuelle d'audimat et donc de recettes, les chaînes attendent des événements sensationnels. Comme le recherche Lou Bloom, les questions en matière de politique ne tiennent que quelques secondes dans les journaux télévisés alors que les faits divers sont 10 à 15 fois plus présents. Dans ces conditions, ces télévisions se font la concurrence : ça sera à celle qui montrera à l'antenne les choses les plus choquantes. Le réalisateur Dan Gilroy critique donc ouvertement les dérives liées à ce système où la violence est mise en avant, et quasiment banalisée. A des heures de grande écoute, il n'est pas rare de retrouver en grand titre un accident de la route mortel ou encore un cambriolage sanglant.

En fait, que ce soit Lou Bloom ou les télévisions locales, tout le monde veut faire du profit. L'argent est le maître mot. Cette société capitaliste, amorale, est clairement mise à l'index. On achète tout avec de l'argent et peut importe les moyens que l'on a utilisé pour s'enrichir.

Night call ne se contente pas d'être une critique amère et bien noire de notre société (il faut voir le final particulièrement cynique de ce film) actuelle. C'est un film qui est parsemé de plusieurs séquences très amusantes. Il faut voir la relation entre Lou Bloom et son assistant, qui souvent ne manque pas de piquant et pourra amuser par le côté sérieux de Lou à tout moment. Et puis Night call est également un film particulièrement bien rythmé qui comporte plusieurs course-poursuites mémorables. Pour arriver à temps (autrement dit avant les autres) sur les lieux d'un crime ou de tout autre fait divers, il faut être rapide et donc aller vite en voiture. Ce que nous montre Lou Bloom à plusieurs reprises. On se croirait presque dans Bullit par moments.

Évidemment, Night call ne serait pas aussi réussi sans son acteur principal : Jake Gyllenhaall interprète avec brio et avec conviction le rôle pas facile de ce sociopathe ambitieux qu'est Lou Bloom. On notera aussi la présence de René Russo – qui est l'épouse de Dan Gilroy à la ville – qui joue le rôle de cette directrice de chaîne télé qui a oublié toute notion de morale et qui doit dans le même temps faire avec les volontés de plus en plus grandes de Lou Bloom.

Critique particulièrement acerbe d'une société capitaliste sans foi ni loi, Night call – dont on lui préférera son titre original Nightcrawler – est un brillant premier long métrage de Dan Gilroy. C'est sans nul doute un des meilleurs films de l'année 2014.

12.01.15

Permalien 07:01:38, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film :Magic in the moonlight

Réalisateur : Woody Allen

Année : 2014

Origine : Etats-Unis

Durée : 1h38

Avec : Colin Firth (Wei Ling Su / Stanley Crawford / Stanley Taplinger) ; Emma Stone (Sophie Baker), Simon McBurney (Howard Burkan),

Par Nicofeel

Stakhanoviste des planches de cinéma, Woody Allen, aime s'amuser avec le spectateur et lui jouer de temps en temps des tours. Plusieurs de ses films récents mettent en scène des magiciens, des prestidigitateurs ou encore des médiums. On songe ainsi à Scoop (2006) où Woody Allen lui-même incarne un hilarant magicien auteur de gags en série. Et puis plus récemment dans Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu (2010), notre cinéaste new-yorkais se moque d'une voyante de pacotille et plus généralement des gens qui donnent du crédit aux sciences divinatoires.
Dans Magic in the moonlight, on se doute fortement au vu du titre qu'il va être question de magie ou à tout le moins de tours de magie mais aussi de romance. On suit ainsi le prestidigitateur Wei Ling Su (qui est en fait Stanley Crawford), qui a été dépêché par un de ses amis, lui aussi magicien, pour démasquer une jeune femme, Sophie Baker, qui se prétend médium.
Woody Allen soigne particulièrement le cadre de son film avec une action qui se situe dans les années 20, sur la Côte d'Azur, dans une très belle villa, chez les riches Catledge. Magic in the moonlight fait vraiment très classe au niveau de sa photographie, de la beauté des paysages et des habits d'époque portés par les principaux protagonistes. Ce milieu aristocratique sied parfaitement à Stanley Crawford, incarné par un Colin Firth (inoubliable dans la série Orgueil et préjugés et dans Le discours d'un roi) toujours très classe et impeccable.
Stanley Taplinger, qui n'est autre que Stanley Crawford, se rend sur la Riviera, et se retrouve pris à son propre jeu. En effet, contre toute attente, la belle Sophie Baker reconnaît en lui le prestidigitateur Wei Ling Su. Stanley Crawford est de plus en plus intrigué par cette jeune femme. Serait-ce possible qu'elle dispose réellement de dons particuliers ? Particulièrement cynique dans ses propos, Stanley est pourtant ébranlé dans ses convictions.
Il entretient une relation très particulière avec Sophie Baker. Bien que cette dernière soit destinée au très riche fils de la famille Catledge, lequel est éperdument amoureux de la belle, on voit bien qu'il se passe quelque chose entre Stanley et Sophie. Leur importante différence d'âge, leur confrontation au quotidien (Stanley est venu à la base pour démasquer une imposteur), n'empêche pas une attirance mutuelle. Ils nouent une relation qui semble anodine à première vue, et pourtant leur histoire a tout d'une romance. Stanley est fasciné par cette fille mystérieuse. Quant à cette dernière, elle est irrémédiablement attirée par le charme naturel de cet homme qui dégage un sacré charisme. C'est tout l'inverse de son prétendant, l'héritier des Catledge qui est certes jeune, beau (quoique) et riche mais transpire la naïveté et l'amour béat.

D'ailleurs, tout au long de son film, Woody Allen se plaît à montrer ces gens qui captivés par le “don” de Sophie Baker, la mettant sur un piédestal.
Le cinéaste américain adopte constamment un ton léger, qui est très approprié à ce Magic in the moonlight. Il se moque des gens faisant preuve d'une crédulité sans borne. Ce qui est, il faut bien le reconnaître, tout à fait amusant. L'humour est d'ailleurs omniprésent dans ce long métrage. Il est clair que cette nouvelle œuvre de Woody Allen doit en grande partie sa réussite à des dialogues parfaitement ciselés. Stanley Taplinger fait preuve d'un humour britannique tout à la fois pince-sans-rire et particulièrement bien senti. Sans avoir l'air d'y toucher, les propos de notre prestidigitateur sont particulièrement cinglants. La belle Sophie Baker lui rend bien la pareille. La jeune femme ne se laisse pas faire, et renvoie parfois notre magicien à ses chères études.
Ajoutez à cela des gags bien souvent hilarants et des péripéties que l'on ne saurait deviner à l'avance, et vous disposez de tous les ingrédients nécessaires à un excellent divertissement.
Et ce d'autant plus que la distribution se révèle de grande qualité. Malgré leur grande différence d'âge, le couple Colin Firth (54 ans) – Emma Stone (25 ans) fonctionne à merveille et livre au spectateur un spectacle tout à fait plaisant. La séquence dans la planétarium ou encore la soirée chez des voisins fortunés des Catledge, sont sans nul doute des moments où le romantisme est à l'honneur. Cette romance contrariée, atypique, est charmante et l'on ne souhaite pas quitter de sitôt la Côte d'Azur en compagnie de ces deux acteurs de talent.
Au final, Magic in the moonlight constitue un Woody Allen qui se savoure très bien en toute occasion. Voilà une des plus intéressantes comédies romantiques de 2014.

09.01.15

Permalien 08:09:12, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Carl Kolchack est un journaliste d’un genre assez particulier. Enquêtant le jour sur les phénomènes les plus étranges, il en arrive à traquer la nuit les monstres les plus bizarres. Ses dossiers l’entrainent à affronter des créatures du paranormal comme des sorciers, des robots, des zombies, des vampires, des loups garous, des extraterrestres ou des fantômes. Le tout entre Las Vegas, Seattle et Chicago.

Mon avis :

Composée de deux téléfilms et de 20 épisodes de 50 minutes, "Dossiers brûlants", la série qui aurait inspirée Chris Carter pour la série "X-Files : Aux frontières du réel", fait enfin son apparition chez nous grâce à Elephant Films, qui édite deux coffrets contenant chacun 10 épisodes, mais n'incluant malheureusement pas les deux téléfilms pilotes pour des questions de droits...

Darren McGavin ("Les naufragés du 747", "Le contrat", "Flic ou zombie", "Billy Madison") reprend dans cette série le rôle de Carl Kolchak qu'il tenait dans les deux épisodes pilotes de la série, "The Night Stalker" et "The Night Strangler" (sortis en zone 1 aux États-Unis chez MGM avec des sous-titres français).

Dans le premier épisode, "The Ripper", bêtement rebaptisé chez nous "Le Viol", Carl Kolchak part à la poursuite du véritable Jack l’éventreur, qui refait parler de lui près de 100 ans après avoir terrorisé le quartier londonien de Whitechapel, sauf que notre tueur en série n'est plus vraiment humain et a acquis des pouvoirs surnaturels lui donnant une force surhumaine.

Grâce à l'humour qu'apporte entre autres le personnage de Kolchak et à son intrigue simple, mais efficace, cet épisode réalisé par Allen Baron ("Drôles de dames", "La croisière s'amuse") est plaisant à regarder, même si on regrettera quelques longueurs inutiles dans la dernière partie de l'épisode. On retrouve également ici personnage de Tony Vincenzo, interprété par Simon Oakland ("Psychose", "West Side Story", "Bullitt", "Les têtes brûlées"), le boss du magazine déjà présent dans les deux téléfilms.

Dans "The Zombie", le deuxième épisode réalisé par Alexander Grasshoff ("Le dernier dinosaure"), Kolchak va être confronté à un zombie dans la plus pure tradition vaudou. L'épisode est également agréable à voir avec toujours cet humour bon enfant qui fait mouche. Parmi, le casting, on remarquera principalement la présence d'Antonio Fargas ("Les nuits rouges de Harlem", "Dynamite Jones", "Foxy Brown", "Starsky et Hutch") dans un rôle de malfrat assez proche de celui de « Huggy les bons tuyaux ».

De nouveau réalisé par Allen Baron, "They Have Been, They Are, They Will Be...", le troisième épisode rebaptisé chez nous "Le Voyageur", entraîne notre héros à la poursuite d'un extra-terrestre invisible, une intrigue assez prenante avec une fin changeant quelque peu des fins habituelles de la série.

Dans cet épisode, on notera notamment la présence de quelques bouilles connues comme celle de James Gregory ("Un crime dans la tête", "Le secret de la planète des singes") dans le rôle du capitaine Quill ou encore Dick Van Patten ("Mondwest", "Huit, ça suffit", "La folle histoire de l'espace") dans le rôle d'un témoin.

Direction ensuite Los Angeles pour un épisode où notre journaliste amateur de phénomènes étranges et paranormaux va se lancer à la poursuite d'une jolie, mais redoutable vampire. Un épisode assez amusant, réalisé par Don Weis ("The Ghost in the Invisible Bikini", "M.A.S.H."), où Kolchak va faire écrire l'article qu'on lui avait demandé à une tierce personne n'ayant de toutes évidences pas les compétences requises afin de se consacrer à ce qu'il est vraiment venu chercher.

Dans cet épisode, la vampire, interprétée par la charmante Suzanne Charny ("The Steagle") a un côté excessif et grand-guignolesque qui n'est pas sans rappeler les sœurs Collinson dans "Les sévices de Dracula", ce qui sera plutôt marrant.

Parmi le casting, on remarquera surtout la présence de William Daniels ("Le lauréat", "À cause d'un assassinat", "Le lagon bleu", "Boire et déboires") en lieutenant de police et de Larry Storch ("La grande course autour du monde", "Amicalement vôtre...") dans le rôle d'un ami journaliste qu'on aurait imaginé plus important au départ...

A nouveau réalisé par Allen Baron, "The Werewolf" est un épisode assez amusant également où Kolchak va se retrouver à faire un reportage sur une croisière, où gros coup de chance pour lui, va se trouver un loup-garou... Il faut bien avouer que le loup-garou en question sera assez ridicule, mais le réalisateur compensera cela en nous offrant un lycanthrope sur-vitaminé bondissant dans tous les sens, un peu d'ailleurs comme son Jack l'éventreur du premier épisode.

Dans ce cinquième épisode, on remarquera quelques têtes pas inconnues (Vous savez le genre d'acteurs qu'on sait qu'on les a déjà quelque part, mais on ne sait jamais où!) comme celles de Richard Gautier ("Max la menace", "Copper Mountain"), Nita Talbot ("Stalag 13", "Les croque-morts en folie") ou encore Henry Jones ("Sueurs froides", "Butch Cassidy et le Kid", "Arachnophobie").

Dans "Firefall" réalisé par Don Weis, Kolchak va enquêter sur des phénomènes d’auto-combustion causé par le fantôme d'un ancien pyromane. Un épisode, ma foi, fort sympathique, notamment grâce à un Fred Beir ("La peur aux tripes", "L'organisation") bien allumé dans la peau de Ryder Bond.

Dans un petit rôle, on remarquera la présence de David Doyle ("Vigilante Force", "Capricorn One"), le fameux Bosley de "Drôles de dames".

Dans le septième épisode, "The Devil's Platform", dont la réalisation est une nouvelle signée par Allen Baron, l'acteur Tom Skerritt ("M.A.S.H.", "Dead Zone", "Top Gun", "La relève") incarne un politicien adepte de la magie noire se transformant en une sorte de cerbère à une tête afin d'éliminer ceux qui le gênent. Là encore quelques têtes assez connues font parti du casting, Jeanne Cooper ("L'étrangleur de Boston", "Les feux de l'amour") notamment ou encore Julie Gregg ("Le parrain").

Le huitième épisode, "Bad Medicine" réalisé par Alexander Grasshoff, notre intenable journaliste va cette fois pourchasser un sorcier indien se transformant en animaux assassinant des gens pour leur voler leurs bijoux.

Cet épisode comporte un casting assez intéressant avec par exemple dans le rôle du sorcier, l’impressionnant Richard Kiel ("L'espion qui m'aimait", "Moonraker", "Happy Gilmore"), Alice Ghostley ("Du silence et des ombres...", "Le lauréat", "Grease") dans le rôle du docteur Agnes Temple ou encore Ramon Bieri ("Le mystère Andromède", "La balade sauvage", "Le convoi de la peur") dans celui du capitaine Joe Baker, le flic forcément pas très copain avec notre pauvre Kolchak, car il en faut bien un par épisode!

Avec "The Spanish Moss Murders", le neuvième épisode de la série réalisé par Gordon Hessler ("Les crocs de Satan", "Murders in the Rue Morgue", "Le voyage fantastique de Sinbad"), Kolchak va cette fois être aux prises avec une sorte de créature des marais, au déguisement assez risible, du moins jusqu'à la scène finale où là, la stature de l'acteur incarnant le monstre en impose. Pas étonnant en fait, puisque c'est une nouvelle fois Richard Kiel que l'on retrouve ici, même si naturellement on ne le reconnaîtra pas...

Un épisode où l'on reconnaîtra en revanche quelques bouilles connues comme par exemple Keenan Wynn ("Il était une fois dans l'Ouest", "Le flingueur", "Orca", "Piranhas") dans le rôle du capitaine Joe 'Mad Dog' Siska.

Enfin, le dixième épisode, de nouveau mis en scène par Alexander Grasshoff et intitulé "The Energy Eater" sera l'un des plus originaux avec une force s'en prenant à un tout nouvel hôpital. Cet épisode est vraiment pas mal fait avec des effets catastrophes assez réussis.

Cette fois, notre journaliste va faire équipe avec Janis Eisen, une infirmière interprétée par Elaine Giftos ("Gas! -Or- It Became Necessary to Destroy the World in Order to Save It.", "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe (sans jamais oser le demander)") et Jim Elkhorn joué par William Smith ("Fast Company", "Hawaï, police d'état", "Ça va cogner", "Conan le barbare"), un chef de chantier d’origine indienne ayant travaillé sur la construction de l’ouvrage.

En fait, si j’avais un reproche à faire à la série, cela serait que Kolchak n’ait pas tout le temps affaire aux mêmes policiers. On retrouve bien tout le temps les mêmes journalistes à la rédaction du journal pour lequel il écrit, avec tout le temps les mêmes petites chamailleries que cela soit par exemple, avec son boss Tony Vincenzo ou son collègue Ron Updyke, joué par Jack Grinnage ("La fureur de vivre", "La marine en folie"), mais pour ce qui est des capitaines de police, cela change à chaque fois. Dommage, car une complicité/rivalité intéressante aurait pu s’établir entre les deux hommes...

Même si elle fait tout de même assez datée maintenant, "Kolchak: The Night Stalker", aka "Dossiers brûlants" en France, demeure une série très plaisante à regarder et ayant le charme de ces séries américaines des années 70 comme "Starsky et Hutch" & Co...

Ce premier volume de "Dossiers brûlants" est sorti en DVD chez Elephant Films le 10 décembre 2014. L'image est au format 1.33 4/3 avec des pistes audio française et anglaise Dolby Digital 2.0, quant aux bonus, ils se limitent à quelques bandes annonces de l'éditeur.




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07.01.15

Permalien 08:35:13, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Après le braquage d’une banque, trois malfrats tombent en panne de voiture. Contraints de se réfugier dans une villa en bord de mer, ils vont se trouver face à un groupe de jeunes filles répétant là une pièce de théâtre. En planque le temps de trouver une solution, les trois brutes vont faire subir les pires atrocités à leurs otages. Lesquels, le moment venu, sauront se venger à la hauteur de leur violence.

Mon avis :

Sorti en 1978, la même année que "I Spit on Your Grave" de Meir Zarchi, "La settima donna" est l'un des meilleurs Rape & Revenge italien avec "Le dernier train de la nuit" d'Aldo Lado et "La Maison au fond du parc" de Ruggero Deodato. Comme souvent à cette époque là, les italiens essayaient de profiter des différents succès internationaux en nous offrant de purs produits d'exploitation...

Sorti à l'époque en VHS sous différents titres dont "Terreur" et rebaptisé pour cette édition, "La dernière maison sur la plage", traduction littérale du titre américain "Last House on the Left", en référence évidemment à "La Dernière maison sur la gauche" de Wes Craven sur laquelle toute cette vague de Rape & Revenge essaya de surfer, "La settima donna" est un film de Franco Prosperi ("Hercule contre les vampires", "Pronto ad uccidere", "Mondo cannibale") à la mise en scène inspirée et au casting assez sympathique.

Dès la première scène, on peut apprécier l'originalité de la mise en scène de Prosperi à travers une scène de braquage de banque filmée au niveau des jambes des braqueurs, ce qui fait que l'on ne les découvrira qu'ensuite lors de leur fuite et cachant surtout ainsi l'implication de chacun dans ce hold-up.

Les trois braqueurs seront composés de deux types de toutes évidences bien allumés interprétés par Flavio Andreini ("Une poignée de salopards") et Stefano Cedrati ("La voce della luna") et d'un beau gosse, en apparence plus équilibré, joué par Ray Lovelock ("Un violon sur le toit", "Brigade volante", "Frissons d'horreur", "Murderock"), qui retrouve une seconde fois le réalisateur après avoir tenu le rôle principal dans "Pronto ad uccidere".

Rapidement nos trois malfrats vont décider de se mettre au vert en se planquant dans une villa isolée en bord de mer occupée par des jeunes filles, toutes plus charmantes les unes que les autres (Il y en a qui ont quand même du bol de tomber sur une villa comme celle-ci!) et placée sous la responsabilité de sœur Cristina, jouée par la très charismatique Florinda Bolkan ("Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon", "Le venin de la peur", "La longue nuit de l'exorcisme", "Flavia la défroquée", "La piovra").

Là encore, le réalisateur va nous surprendre en nous présentant au départ ces jeunes filles masquées en train de répéter la pièce "Le Songe d'une nuit d'été" de William Shakespeare et ne retirant pas leur masque alors que leurs agresseurs auront fait irruption depuis un bon moment, accentuant ainsi le côté étrange et ironique du film.

Parmi les jolies demoiselles présentes au casting, on remarquera principalement la présence de Sherry Buchanan ("La lame infernale", "Tentacules", "La terreur des zombies", "Fou à tuer") dans le rôle de Lisa, de Luisa Maneri ("La cage aux folles", "Body Count", "Renegade"), mais aussi d'une petite française, Karina Verlier ("Sella d'argento") dans un rôle plus discret.

Rapidement le ton sera donné avec une scène de meurtre assez marquant au fer à repasser, mais étonnamment le premier viol sera en revanche bien soft et se passera hors champ. Le deuxième viol, par contre sera plus dérangeant car filmé au ralenti avec notamment l'un des violeurs maquillé comme lors d'une représentation théâtrale.

Le film va alors aller crescendo dans la violence avec un dernier viol hyper dérangeant et profondément marquant, même si là encore tout se passera hors-champ et sera assez stylisé. Évidemment tout cela ne sera pas sans conséquence et à la fin, il sera l'heure de la vengeance pour ces dames...

Durant tout le film, Franco Prosperi tirera profit de la très belle demeure et de son environnement paradisiaque, aidé par la photographie très soignée de Cristiano Pogany ("Follia omicida", "La Noble maison") qui mettra parfaitement en valeur ces lieux.

Le film bénéficie également d'une musique plutôt sympathique composée par Roberto Pregadio ("Si douce, si perverse", "Horreurs nazies", "Mondo cannibale") et d'une bande originale pas mal du tout avec notamment la chanson "Place for the Landing" interprétée par Ray Lovelock en personne, même si celle-ci sera fortement influencée par "Let's stick together" de Wilbert Harisson, chanson immortalisée par par Brian Ferry en 1976...

Dans l’ensemble, le film est très réussi, mais on pourra tout de même lui reprocher de ne pas aller plus loin dans le sordide et le sadisme et donc de ne pas être plus choquant pour un Rape & Revenge, contrairement aux films d'Aldo Lado et de Ruggero Deodato précédemment cités, surtout que tous les ingrédients étaient bien là...

Malgré son côté un peu trop sage (Tout est relatif bien entendu!!!), "La dernière maison sur la plage" demeure un très bon Rape & Revenge, vraiment bien fichu et qui devrait satisfaire les amateurs du genre et les amateurs de cinéma d’exploitation en général.

"La dernière maison sur la plage" sort en DVD chez Artus films le 3 février 2015 dans une édition proposant le film au format 2.35 16/9ème compatible 4/3 avec des pistes audio italienne et française Dolby Digital mono. Les bonus quant à eux se composeront d'un très intéressant entretien avec David Didelot de Vidéotopsie sur le Rape & Revenge italien, un diaporama d’affiches et de photos et la bande-annonce du film.




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06.01.15

Permalien 08:34:44, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Dans un village indonésien vit un jeune combattant, Yuda, rompu à l’art martial du Silat. Pour compléter sa formation, il doit accomplir son « Merantau », un rite de passage à l’âge de guerrier adulte. Il est par conséquent envoyé à la fourmillante capitale du pays, Jakarta, où il devra se faire un nom. Sans domicile fixe et sans travail, Yuda découvre l’âpreté de la vie urbaine. Rapidement, un concours de circonstances l’amène à venir en aide à une jeune femme, Astri, sur le point d’être enlevée par un réseau de prostitution étranger. Maintenant recherchés par les chefs du réseau et leurs hommes, Yuda, Astri, et son petit frère Adit, vont devoir survivre la peur au ventre dans la frénésie et la moiteur de Jakarta. Ainsi débute le Merantau de Yuda...

Mon avis :

Après la claque prise avec "The Raid 2" (Déjà qu'avec le premier je m'en étais prise une bonne!), j'ai franchement eu envie de découvrir les précédents films de Gareth Evans. J'ai donc profité de mon abonnement à noco.tv pour me mater "Merantau", le deuxième long métrage du cinéaste gallois, passionné d'arts martiaux et plus particulièrement du Pencak-Silat, l'art martial indonésien...

Alors qu'il préparait un documentaire sur le Pencak-Silat, Gareth Evans ("Footsteps", "The Raid", "V/H/S/2") rencontra Iko Uwais ("The Raid", "Man of Tai Chi", "The Raid 2: Berandal") qui était alors livreur pour une compagnie téléphonique, mais qui pratiquait cet art martial depuis ses 10 ans. Il lui offrit alors le premier rôle de "Merantau", un film d'action au scénario assez classique, mais aux scènes de combats déjà hyper impressionnantes.

En très peu de films, le réalisateur est en train de devenir la référence en matière de films d'arts martiaux. Il faut dire que le bonhomme sait y faire pour filmer les scènes de combats de façon toujours efficace et surtout de façon toujours très lisible, ce qui est loin d'être tout le temps le cas dans les films de ce genre.

Ici Iko Uwais incarne le jeune Yuda, qui quitte sa campagne pour Jakarta afin d'accomplir son « Merantau », un rite de passage à l'âge de guerrier adulte, seulement voilà, arrivé là-bas, il va bien évidemment défendre la veuve et l'orphelin ou plus précisément une jolie danseuse de bar et son petit frère pickpocket et notre jeune héros va alors se mettre dans de beaux draps...

Au niveau du casting les trois principaux méchants cabotinent pas mal, mais ils remplissent tout de même leur rôle parfaitement et surtout ils savent se battre, notamment les deux occidentaux interprétés par Mads Koudal ("Footsteps", "The Reverend") et notre frenchie Laurent Buson ("Fei Ying", "Die Fighting").

Quant à Sisca Jessica ("Bangkit dari Kubur"), dans le rôle d'Astri, ce n'est certes pas une grande actrice, mais elle est suffisamment jolie pour rendre crédible l'implication de notre héros (Pas sûr qu'il en aurait fait autant pour un thon!).

Parmi les acteurs, on remarquera par contre la présence de Yayan Ruhian ("The Raid") dans un rôle assez touchant, mais aussi et surtout très impressionnant! On pense souvent à "Ong Bak" durant le film dont le scénario n'est pas non plus le point fort, mais ici malgré sa simplicité, il tient plutôt la route.

On pourra principalement reprocher le manque de crédibilité dans le fait que quasiment tous ces malfrats ne sont équipés d'aucune arme à feu, à part deux d'entre eux... D'autre part, certaines réactions des protagonistes ne sont pas forcément très logiques et prêteront quelque peu à sourire, mais là n'est pas l'essentiel... On est là pour en prendre plein les yeux et on y a le droit! Alors, n’est-ce pas le principal?

Si vous appréciez des films comme "The Raid" ou encore "Ong Bak", vous devriez forcément trouver votre compte avec ce "Merantau", où le duo Evans/Uwais, dont c’était la première collaboration, nous en met déjà plein la vue!

"Merantau" est sorti en DVD et Blu-ray chez WE Productions le 22 septembre 2010. Le DVD propose une image au format 1.85 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et indonésienne Dolby Digital 5.1, alors que la version Blu-ray nous offre une image au format 1.85 16/9ème avec une résolution de 1080p et des pistes audio française et indonésienne dts-HD Master Audio 5.1. Côté bonus, les deux éditions contiennent un petit sujet sur la réalisation d'une des cascades du film, un autre comparant les préparatifs d'un combat avec la version terminée, un court bêtisier et des bandes annonces de l'éditeur.

Il est à noter également que le film est sorti au sein de plusieurs coffrets. Accompagné de "Blood Money" pour un coffret DVD sorti le 8 octobre 2013 et de "Bangkok Adrenaline" pour un coffret DVD et un autre Blu-ray sorti le 5 octobre 2011.

Enfin si vous souhaitez vous faire une idée ou tout simplement voir le film immédiatement, vous pouvez le voir sur noco.tv où le catalogue WeProd est disponible à partir de 3 euros par mois et sans engagement.

Merantau

Merantau
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Merantau - Edition 2012

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Merantau (Blu-ray)

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Pure Action : Blood Money + Merantau

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Coffret Merantau + Bangkok adrenaline

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Coffret arts martiaux : Merantau + Bangkok adrenaline (Blu-ray)

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Le Blog de DVDpasCher

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