12.02.14

07:22:01, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Dans un village, l'inquisition fait des ravages. Albino, chasseur de sorcières, emprisonne et torture de pauvres femmes innocentes. Christian et son terrible bourreau Jeff Wilkens arrivent dans ce village avec pour mission de faire respecter la loi et la notification des actes de tortures. Alors qu’il attend dans un bar la venue de Lord Cumberland, Christian s'amourache de Vanessa, une servante accusée de sorcellerie par Albino...

Mon avis :

Le jeune éditeur The Ecstasy of Films nous gâte une nouvelle fois avec la sortie d’une très belle édition de "La marque du diable" dans un tirage limité à 666 exemplaires numéroté, accompagné de son sac à vomi, un amusant objet de promotion imaginé par des producteurs français qui sortirent le film aux États-Unis en 1970. Une édition qui est partie comme des petits pains...

Suite au succès du film de Michael Reeves, "Le Grand inquisiteur", l'acteur et producteur autrichien Adrian Hoven ("Le château des passions sanglantes", "Voluptés nordiques", "La Torture", "Pusteblume") proposa à ce dernier de réaliser "La marque du Diable", malheureusement le talentueux jeune cinéaste anglais décéda prématurément et Hoven se rabattit alors pour la mise en scène de son film sur l’assistant de Reeves, Michael Armstrong ("The Haunted House of Horror", "Screamtime").

Malheureusement, les relations entre les deux hommes vont s'avérer plutôt houleuses, Armstrong s’éloignant un tantinet de la vision réaliste voulue par Hoven, en apportant notamment une fin fantastique avec l’apparition de morts-vivants. Hoven terminera alors le film lui-même, même s'il ne se créditera pas au générique en tant que réalisateur...

Malgré ces discordes, "La marque du diable" est une œuvre cohérente et aboutie et on peut d’ailleurs se demander franchement pourquoi Hoven n’a pas eu le désir de réaliser le film lui-même dès le départ...

Dans le film, Adrian Hoven tient le rôle du marionnettiste qui subira la torture de la goutte d’eau, une des tortures les plus marquantes du film, même si ce n’est pas forcément la plus graphique. Évidemment, la scène la plus marquante sera celle de l’arrachage de langue que va subir le personnage interprété par Gaby Fuchs ("Les contes de Grimm pour grandes personnes", "La furie des vampires", "La cavaleuse au corps chaud"), injustement accusée de sorcellerie comme la plus part des victimes du film ; une scène qui sera reprise d’ailleurs pour les affiches du film.

Il est clair que cette scène a dû faire son petit effet à l’époque de la sortie du film, elle reste d’ailleurs toujours assez éprouvante même si on a vu bien pire depuis.

Qu’est-ce qu’elle va prendre d’ailleurs la pauvre dans le film !!! Le but était bien entendu avant tout de réaliser un vrai film d’horreur et donc de montrer un maximum d’atrocités, mais pour autant celui-ci aura également l’intérêt de montrer les horreurs perpétrées par l’Église durant l’inquisition.

Cette chasse aux sorcières va, comme on peut le voir dans le film, servir à celle-ci à acquérir des richesses et à ses exécutants de pouvoir commettre viols et assassinats en toute impunité.

"La marque du diable" est l'occasion de découvrir le prolifique Udo Kier ("De la chair pour Frankenstein", "Du sang pour Dracula", "Suspiria", "Lulu", "The Theatre Bizarre") dans le rôle de Christian, l'un de ses tous premiers rôles. Malgré un côté assez lisse, l'acteur y est déjà fascinant grâce notamment à son regard et à ses yeux assez incroyables.

Mais les acteurs les plus marquants du film seront surtout Herbert Lom ("Guerre et paix", "Spartacus", "Le fantôme de l'opéra", "Quand l'inspecteur s'emmêle", "Dead Zone"), excellent dans le rôle du juge Lord Cumberland et surtout Reggie Nalder ("La Torture", "Zoltan, le chien sanglant de Dracula") dans le rôle d’ Albino, l'inquisiteur de province et Herbert Fux ("Pas de pitié pour les salopards", "Les inassouvies", "L'honneur perdu de Katharina Blum") dans celui du bourreau, deux vraies « gueules » du cinéma autrichien.

Quant à l'actrice et chanteuse yougoslave Olivera Katarina ("J'ai même rencontré des tziganes heureux", "Goya"), elle a une présence presque animal, qui ne peut laisser indifférent, même si elle n’est pas extrêmement belle. On comprend aisément que le beau Christian cède à la tentation et qu’elle est fait tourner la tête de ce « pauvre » Albino...

Grâce à ses costumes, ses très beaux décors et paysages, "La marque du diable" constitue également une très belle reconstitution historique mise en valeur par une photographie et une mise en scène soignées lui donnant un certain cachet, mais avant tout, cela reste un film culte pour les amateurs de films de genre, avec son lot d’horreurs et son soupçon d'érotisme...

"La marque du diable" est un film à posséder pour tout amateur qui se respecte, alors si vous n’arrivez pas à vous procurer la très belle édition collector, il ne vous reste plus qu’à vous rabattre sur la nouvelle édition simple...

"La marque du diable" est sorti chez The Ecstasy of Films le 19 décembre 2013 en DVD collector limité à 666 exemplaires numérotés accompagné de son sac à vomi et un fac-similé de 28 pages reprenant une partie du fanzine "Monster Bis" n°24 consacré à l'inquisition, avec jaquette réversible et sous fourreau cartonné, une édition quasiment épuisée et bientôt probablement introuvable et a été réédité en édition simple le 11 février 2014.

Les deux éditions présentent le film dans sa version intégrale au format 1.66, 16/9ème compatible 4/3 et pistes anglaises Dolby Digital 2.0 mono & Dolby Digital 5.1 accompagnées évidemment de sous-titres français.

L'édition collector contient en outre un second DVD consacré aux bonus, proposant la bande annonce, une galerie photos, un entretien de Udo Kier (11 min), un de Herbert Fux (23 min), un de Gaby Fuchs (11 min), un de Ingeborg Schöner (9 min), un entretien audio Herbert Lom (5 min), un entretien Norbert Moutier (7 min), un de Jacques Sirgent, directeur du "Musée des vampires" (Inquisition et Sorcellerie), une critique d'époque de Joe Dante, traduction et introduction du texte par Frank Lafond, auteur du livre "Joe Dante, l'art du je(u)" et enfin des scènes coupées (7 min) et des spots radio d'époque. Rien que ça!!!

Il est à noter enfin que l'éditeur propose depuis le 6 février 2014 un tee-shirt collector du film.

La marque du diable - Edition limit�e et num�rot�e / 2 DVD

La marque du diable - Edition limitée et numérotée / 2 DVD
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La marque du diable - Edition simple

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