12.01.15

07:01:38, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film :Magic in the moonlight

Réalisateur : Woody Allen

Année : 2014

Origine : Etats-Unis

Durée : 1h38

Avec : Colin Firth (Wei Ling Su / Stanley Crawford / Stanley Taplinger) ; Emma Stone (Sophie Baker), Simon McBurney (Howard Burkan),

Par Nicofeel

Stakhanoviste des planches de cinéma, Woody Allen, aime s'amuser avec le spectateur et lui jouer de temps en temps des tours. Plusieurs de ses films récents mettent en scène des magiciens, des prestidigitateurs ou encore des médiums. On songe ainsi à Scoop (2006) où Woody Allen lui-même incarne un hilarant magicien auteur de gags en série. Et puis plus récemment dans Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu (2010), notre cinéaste new-yorkais se moque d'une voyante de pacotille et plus généralement des gens qui donnent du crédit aux sciences divinatoires.
Dans Magic in the moonlight, on se doute fortement au vu du titre qu'il va être question de magie ou à tout le moins de tours de magie mais aussi de romance. On suit ainsi le prestidigitateur Wei Ling Su (qui est en fait Stanley Crawford), qui a été dépêché par un de ses amis, lui aussi magicien, pour démasquer une jeune femme, Sophie Baker, qui se prétend médium.
Woody Allen soigne particulièrement le cadre de son film avec une action qui se situe dans les années 20, sur la Côte d'Azur, dans une très belle villa, chez les riches Catledge. Magic in the moonlight fait vraiment très classe au niveau de sa photographie, de la beauté des paysages et des habits d'époque portés par les principaux protagonistes. Ce milieu aristocratique sied parfaitement à Stanley Crawford, incarné par un Colin Firth (inoubliable dans la série Orgueil et préjugés et dans Le discours d'un roi) toujours très classe et impeccable.
Stanley Taplinger, qui n'est autre que Stanley Crawford, se rend sur la Riviera, et se retrouve pris à son propre jeu. En effet, contre toute attente, la belle Sophie Baker reconnaît en lui le prestidigitateur Wei Ling Su. Stanley Crawford est de plus en plus intrigué par cette jeune femme. Serait-ce possible qu'elle dispose réellement de dons particuliers ? Particulièrement cynique dans ses propos, Stanley est pourtant ébranlé dans ses convictions.
Il entretient une relation très particulière avec Sophie Baker. Bien que cette dernière soit destinée au très riche fils de la famille Catledge, lequel est éperdument amoureux de la belle, on voit bien qu'il se passe quelque chose entre Stanley et Sophie. Leur importante différence d'âge, leur confrontation au quotidien (Stanley est venu à la base pour démasquer une imposteur), n'empêche pas une attirance mutuelle. Ils nouent une relation qui semble anodine à première vue, et pourtant leur histoire a tout d'une romance. Stanley est fasciné par cette fille mystérieuse. Quant à cette dernière, elle est irrémédiablement attirée par le charme naturel de cet homme qui dégage un sacré charisme. C'est tout l'inverse de son prétendant, l'héritier des Catledge qui est certes jeune, beau (quoique) et riche mais transpire la naïveté et l'amour béat.

D'ailleurs, tout au long de son film, Woody Allen se plaît à montrer ces gens qui captivés par le “don” de Sophie Baker, la mettant sur un piédestal.
Le cinéaste américain adopte constamment un ton léger, qui est très approprié à ce Magic in the moonlight. Il se moque des gens faisant preuve d'une crédulité sans borne. Ce qui est, il faut bien le reconnaître, tout à fait amusant. L'humour est d'ailleurs omniprésent dans ce long métrage. Il est clair que cette nouvelle œuvre de Woody Allen doit en grande partie sa réussite à des dialogues parfaitement ciselés. Stanley Taplinger fait preuve d'un humour britannique tout à la fois pince-sans-rire et particulièrement bien senti. Sans avoir l'air d'y toucher, les propos de notre prestidigitateur sont particulièrement cinglants. La belle Sophie Baker lui rend bien la pareille. La jeune femme ne se laisse pas faire, et renvoie parfois notre magicien à ses chères études.
Ajoutez à cela des gags bien souvent hilarants et des péripéties que l'on ne saurait deviner à l'avance, et vous disposez de tous les ingrédients nécessaires à un excellent divertissement.
Et ce d'autant plus que la distribution se révèle de grande qualité. Malgré leur grande différence d'âge, le couple Colin Firth (54 ans) – Emma Stone (25 ans) fonctionne à merveille et livre au spectateur un spectacle tout à fait plaisant. La séquence dans la planétarium ou encore la soirée chez des voisins fortunés des Catledge, sont sans nul doute des moments où le romantisme est à l'honneur. Cette romance contrariée, atypique, est charmante et l'on ne souhaite pas quitter de sitôt la Côte d'Azur en compagnie de ces deux acteurs de talent.
Au final, Magic in the moonlight constitue un Woody Allen qui se savoure très bien en toute occasion. Voilà une des plus intéressantes comédies romantiques de 2014.

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