01.11.15

11:11:11, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Secrets inavouables, passions destructrices, crimes (presque) parfaits, situations inquiétantes, résolutions surprenantes, faux coupables et véritables folies : le Maître du suspense poursuit avec son inimitable humour noir l’exploration des recoins les plus angoissants de l’âme humaine...

Mon avis :

Sous le titre "Alfred Hitchcock présente : Les inédits" se cache en fait les « inédits » en France de la série "The Alfred Hitchcock Hour", connue chez nous sous le titre "Suspicion" et qui s'avère en fait être une suite de la série "Alfred Hitchcock présente", reprenant le même concept, mais avec une durée plus longue. Une série présentée bien évidemment par le maître du suspens en personne et composée en tout de 93 épisodes de 50 minutes (1 heure en fait avec les publicités lorsqu’ils étaient diffusés à la télévision !), filmés en noir et blanc, répartis sur 3 saisons diffusées entre 1962 et 1965...

La série commence très fort avec un excellent premier épisode, réalisé par Bernard Girard ("Un truand", "The Mad Room", "The Happiness Cage"), intitulé "A Piece of the Action" où un joueur de cartes invétéré, interprété par Gig Young ("Les trois mousquetaires", "Fort invincible", "La maison des otages", "Le couteau dans la plaie", "Le jeu de la mort"), qui a juré à sa belle qu'il arrêterait, retombe dedans afin d'en dégouter son jeune frère, joué par un jeune Robert Redford ("Butch Cassidy et le Kid", "Jeremiah Johnson", "Les 3 jours du condor", "Out of Africa", "L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux") ayant déjà beaucoup de prestance. Cet épisode est en fait le remake de "Street of Chance" de John Cromwell, un film datant de 1930. Un épisode inédit en tout cas chez nous et donc uniquement en version anglaise sous-titrée!

"Chez les fous" ("Don't Look Behind You" en version originale), le deuxième épisode réalisé par John Brahm ("Jack l'éventreur", "Singapour", "Le miracle de Fatima", "Thriller", "La quatrième dimension"), a lui été doublé en français et n'est pas sans rappeler par certains côtés "Psychose" du maître du suspens. D'ailleurs, on retrouve Vera Miles ("La prisonnière du désert", "Le faux coupable", "L'homme qui tua Liberty Valance"), l'actrice mythique du film, dans le rôle principal de cet épisode où la jeune femme va se retrouver être la cible d'un tueur psychopathe fascinée par elle...

Dans cet épisode, on remarquera également la présence de Jeffrey Hunter ("La princesse du Nil", "Le roi des rois", "Le jour le plus long"), avec qui la jeune femme avait déjà partagé l'affiche dans "La prisonnière du désert" et Dick Sargent ("The Beast with a Million Eyes", "Opération jupons", "Hardcore", "The Clonus Horror"), bien connu pour son rôle de Jean-Pierre dans "Ma sorcière bien aimée". Le réalisateur arrive ici à créer un réel suspens et même un sentiment de peur lors des scènes se passant dans la forêt où ont lieu les meurtres. Un épisode valant beaucoup pour son ambiance bien glauque et étrange!

Semi-déception avec "Night of the Owl", le troisième épisode de la série, réalisé par Alan Crosland Jr. ("Les mystères de l'Ouest", "L'homme qui valait 3 milliards", "Super Jaimie", "Wonder Woman"), réalisateur notamment de 16 épisodes de "Alfred Hitchcock présente" et fidèle collaborateur du maître, en raison principalement du personnage d'Anne Mallory, jouée par une jeune demoiselle particulièrement pénible! Bon, elle ne fera pas carrière par la suite et cela sera d'ailleurs son unique rôle et franchement, cela se comprend! Dans le rôle de Jim Mallory, son père, on remarque par contre Brian Keith ("Tales of Tomorrow", "New Mexico", "Nevada Smith", "Yakuza", "L'Anti-gang"), un super acteur qui aura malheureusement un destin tragique puisqu'il se suicidera peu de temps après le suicide de sa fille. Autrement, il s'agit d'une classique histoire de chantage...

Le quatrième épisode, "J'ai tout vu" ("I Saw the Whole Thing"), est un épisode à part dans la mesure où il s'agit du seul de la saison réalisé par Hitchcock. Dans cet épisode, le personnage incarné par John Forsythe ("Mais qui a tué Harry?", "De sang-froid", "L'Étau", "Drôles de dames", "Dynastie"), se défend lors d'un procès où il est unanimement accusé d'avoir renversé un motard sans avoir marqué le moindre arrêt. Hitchcock signe là un film de procès très bien mené et palpitant où les récits discordants des différents témoins mèneront à une fin inattendue!

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"Traquenard" ("Captive Audience" en vo) est le cinquième épisode de cette première saison, un épisode cette fois doublé en français, réalisé par Alf Kjellin ("Des agents très spéciaux", "Le clan des Mac Masters", "Le sixième sens"), un metteur en scène d'origine suédoise qui tourna en tout onze épisodes de la série et qui était également connu en tant qu'acteur, notamment pour avoir joué pour Ingmar Bergman. Dans cet épisode, l'écrivain Warren Barrow, le personnage qu'incarne James Mason ("Huit heures de sursis", "Le Renard du désert", "Une étoile est née", "La Mort aux trousses", "Voyage au centre de la Terre") tombe sous le charme de Janet West, interprétée par Angie Dickinson ("Rio Bravo", "L'inconnu de Las Vegas", "À bout portant", "Le point de non-retour", "Pulsions") avec qui il avait déjà joué dans "Cri de terreur", une relation qui le mènera peut-être à commettre l’irréparable... Mais cette histoire est-elle vraie ou est-ce juste le récit de son prochain roman? That is the question! Au final, un épisode en tout cas assez sympa avec une très bonne interprétation de James Mason.

"Final Vow", le sixième épisode réalisé par Norman Lloyd, réalisateur de 19 épisodes de "Alfred Hitchcock présente" et de 3 épisodes de "Suspicion", nous fait découvrir une nonne absolument charmante interprétée par la splendide Carol Lynley ("Le cardinal", "Bunny Lake a disparu", "L'aventure du Poséidon"). La pauvrette va se faire voler une statuette qu'on lui avait confiée et se mettra du coup en danger pour la récupérer face à un voleur sans scrupule joué par un Clu Gulager ("La dernière séance", "Le retour des morts vivants", "La revanche de Freddy") convaincant. L'épisode se suivra avec plaisir, mais sera tout de même assez prévisible...

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Avec "Annabelle", réalisé par Paul Henreid ("Live Fast, Die Young", "Le gang des filles", "La Mort frappe trois fois") et inspiré de "Ce mal étrange" de Patricia Highsmith, à qui on doit notamment "L'Inconnu du Nord-Express" ou "Monsieur Ripley", on a le droit à un septième épisode (disponible en version française) vraiment marquant grâce à la fabuleuse interprétation de Dean Stockwell ("Le Génie du mal", "Paris, Texas", "Dune", "Police fédérale Los Angeles", "Blue Velvet"), qui n'est d'ailleurs pas sans faire penser à celle d'Anthony Perkins dans "Psychose".

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Le huitième épisode, "House Guest" (uniquement disponible cette fois en vost), deuxième épisode mis en scène par Alan Crosland Jr., est un épisode assez plaisant, mais un peu trop prévisible où un héros un peu trop intrusif prend racine chez la famille d'un petit garçon qu'il a sauvé...

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Attention, derrière l'épisode neuf intitulé "The Black Curtain", se cache en fait le nom d'un grand réalisateur en la personne de Sydney Pollack ("Jeremiah Johnson", "Yakuza", "Tootsie", "Out of Africa", "La firme")! Oui, rien que ça! Bon, toutefois si l'épisode est plaisant, cela ne sera pas non plus l'un des meilleurs, celui-ci semblant au final quelque peu inabouti... Il est question ici d'un homme, interprété par Richard Basehart ("Le livre noir", "La strada", "Moby Dick", "Les frères Karamazov", "Les rois du soleil"), qui après une agression retrouve la mémoire qu'il avait en fait perdu trois ans auparavant...

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"Day of Reckoning", le dixième épisode, réalisé par Jerry Hopper ("Le secret des Incas", "La grande caravane", "Le fugitif"), est lui une sombre histoire de meurtre par jalousie, plutôt bien ficelée, où le personnage de Paul Sampson, joué par Barry Sullivan ("Les Ensorcelés", "La Horde sauvage", "La Planète des vampires", "Opération opium", "Pat Garrett et Billy le Kid", "Tremblement de terre"), va être rongé par la culpabilité...

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"Ride the Nightmare" est un très bon épisode mis en scène de façon efficace de nouveau par Bernard Girard et bénéficiant d'une très jolie photographie en noir et blanc signée William Margulies ("Voodoo Island"). Cette histoire de gangsters échappés de prison voulant récupérer leur part détenue par un ancien complice est assez classique, mais l'intrigue est toutefois bien écrite et avec un suspens parfaitement géré. Dans cet épisode, Hugh O'Brian ("La Brigade héroïque", "La Lance brisée", "Les Dix Petits Indiens", "Le Jeu de la mort") est impeccable, de même que Gena Rowlands ("Un tueur dans la foule", "Gloria", "Light of Day", "She's So Lovely"), dans le rôle de sa femme. Quant à la présentation d'Alfred Hitchcock, elle est juste hilarante!

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Comme son titre l'indique "Hangover" est un épisode traitant avec humour noir de l'alcoolisme. Cet épisode également tourné par Bernard Girard s'avère être quelque peu décevant avec notamment une chute beaucoup trop prévisible. On a toutefois le plaisir de retrouver dans ce douzième épisode de la série, la sublime Jayne Mansfield ("La blonde et moi", "Embrasse-la pour moi", "La blonde et le shérif", "Les amours d'Hercule"), ici avec des cheveux courts. Dans le rôle principal, Tony Randall ("Comment dénicher un mari", "Confidences sur l'oreiller", "Le milliardaire", "Bye Bye Love"), qui avait déjà joué avec Jane Mansfield dans "La blonde explosive", est par contre assez moyen et peinera à convaincre en cadre alcoolique d'une agence de publicité...

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"Bonfire", l'épisode suivant, réalisé par Joseph Pevney ("L'homme aux mille visages", "La grande caravane"), est en revanche beaucoup plus convaincant grâce notamment à un Peter Falk ("Un monde fou, fou, fou, fou", "La grande course autour du monde", "Columbo", "Les ailes du désir", "Princess Bride") survolté face à la très classe Dina Merrill ("Une femme de tête", "Opération jupons", "La Vénus au vison", "The Player")! Un épisode bénéficiant de plus d'une photographie très soignée...

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Réalisé par Leonard Horn ("Voyage au fond des mers", "Opération vol", "Mission impossible", "Corky"), "The Tender Poisoner", le quatorzième épisode de cette première saison, s'avère être un épisode plutôt bien fichu, avec un Dan Dailey ("Le petit train du Far West", "My Blue Heaven", "La Joyeuse parade") totalement convaincant dans cette cruelle histoire d'un mari voulant quitter sa femme pour une petite jeunette... Un épisode où l’on s’en doute, le pauvre homme sera le dindon de la farce!

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Le quinzième épisode, "The Thirty-First of February" est assurément l'un des meilleurs de cette saison 1. Également mis en scène par Alf Kjellin, cet épisode narre l'histoire d'un pauvre type, magnifiquement interprété par David Wayne ("M", "Comment épouser un millionnaire", "Les Trois Visages d'Ève", "Le Mystère Andromède"), qui suite au décès de sa femme, va s'imaginer à tord ou à raison être suspecté par les autres d’avoir assassiné son épouse, ce qui le rendra de plus en plus paranoïaque et le conduira vers la folie! Dans cet épisode, on remarquera notamment la présence de William Conrad ("Les tueurs", "Ville haute, ville basse", "Cannon", "La loi est la loi") dans le rôle du policier et Bob Crane ("Papa Schultz", "The Bob Crane Show") dans le rôle d'un collègue, qu'il est difficile de prendre au sérieux tellement on l'imagine dans le rôle du Colonel Robert Hogan...

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Enfin, le seizième épisode, "What Really Happened", réalisé par Jack Smight ("Détective privé", "Madigan", "Airport 75 : 747 en péril", "La bataille de Midway", "Les survivants de la fin du monde") est une nouvelle histoire où il est question de meurtre au poison, mais cette fois essentiellement centré autour du procès où l'accusée est innocente... Un épisode plutôt plaisant, même s'il ne cassera quand même pas des briques, où l'on pourra admirer le joli minois d'Anne Francis ("Un homme est passé", "Planète interdite", "Brainstorm", "Funny Girl", "Pancho Villa").

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A peine fini ce premier coffret, on n’a qu’une envie, enchaîner avec le second!

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Le coffret DVD "Alfred Hitchcock présente - Les inédits - Saison 1, volume 1" est sorti le 24 juin 2015 chez Elephant Films dans un coffret contenant 5 DVD au format 1.33 4/3 avec selon les titres des pistes française et anglaise Dolby Digital 2.0 mono et sous-titres français. Côté suppléments, on trouve les bonus suivants : Jean-François Rauger présente : La série - partie 1 (17’14"), Jean-François Rauger présente : Les épisodes (31’18"), une Galerie photos et des Bandes-annonces de l'éditeur.

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Ce premier coffret sera suivi d'un second sorti le 16 septembre 2015 et ceux-ci seront ensuite regroupés au sein d'un seul et même coffret sorti le 5 octobre 2015.

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