Archives pour: 2013

31.12.13

14:36:22, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Au début du 21e siècle, un virus inconnu se répand sur toute la planète. En quelques semaines, il contamine la population, des plus petits villages aux grandes villes. Après la mort du porteur, le virus transforme ses victimes en morts-vivants. Ainsi commence le voyage dans le monde de "Zombie Diaries". Cette expérience sera racontée à travers trois histoires parallèles...

Mon avis :

Mais qu'est-ce qui peut bien se cacher sous le titre "Zombies Saga" ? La jaquette est un montage des jaquettes de "The zombie diaries" et sa suite "Zombie diaries 2 : World of the dead" et c'est exactement ça! Ce DVD renferme les deux films en version française uniquement, sans le moindre bonus, sur la même galette... Bon pour ceux qui regardent les films uniquement en version française et ne regardent pas les bonus, pourquoi pas! Cela leur fera un gain de place! Qu'en est-il des films?

"The Zombie Diaries" :

Pour ce qui est du premier volet, les critiques de "The Zombies Diaries" étaient dans l'ensemble très mitigées, mais pour ma part, j'ai été assez bluffé par ce petit budget au scénario étonnant et parfaitement maîtrisé.

Ce petit film d'horreur indépendant britannique, bêtement rebaptisé "Journal d'un zombie" en France, a été écrit, produit, réalisé et monté par Michael Bartlett ("Zombie Diaries 2 : World of the Dead", "The Paranormal Diaries : Clophill") et Kevin Gates ("The unseen", "Zombie Diaries 2 : World of the Dead", "The Paranormal Diaries : Clophill"). Les deux hommes ont réussis avec un budget très limité, à faire un film aux effets spéciaux convaincants, en limitant ceux-ci notamment grâce au found-footage.

L'interprétation des acteurs inconnus est également assez convaincante, évitant ainsi de donner au film un côté amateur courant pour ce type de productions. Mais c'est surtout au niveau du scénario qu'ils arrivent à nous surprendre, car en dépit d'une histoire de zombies semblant classique au départ, celle-ci est loin de l'être et le final s'avéra même complètement inattendu.

Le déroulement, lui-même de l'histoire, est original, celle-ci semblant faire une boucle pour revenir à son point de départ. On suit en effet au départ un groupe de militaires, puis trois groupes de personnes, dont les histoires vont finir par se rejoindre. Les réalisateurs arrivent à créer une tension grandissante tout au long du métrage, nous mettant même mal à l'aise dans la dernière partie...

Alors, je suppose que si le film est parfois critiqué très durement, c'est probablement pour son côté reportage (l'instabilité de la caméra sur l'épaule agaçant très certainement certains), peut-être aussi par rapport à la lenteur de ses zombies à l'ancienne (ils ne sont pas aussi rapides que dans les productions actuelles!). Mais pour moi, "The zombie diaries" a été une très agréable découverte...


"Zombie diaries 2 : World of the dead" :

Toujours réalisé par Michael Bartlett et Kevin Gates, "Zombie diaries 2 : World of the dead" se laisse voir également agréablement, même si on pourra regretter que le film soit cette fois un peu trop prévisible...

L'action se déroule trois mois après la contamination et sera filmée comme le premier volet à la manière d'un témoignage filmé via un caméscope numérique. Cette fois, on suivra un petit groupe de militaires réservistes cherchant à quitter l'Angleterre, accompagnée par Leeann, interprétée cette fois par Alix Wilton Regan ("The Symmetry of Love", "Elemental Storage"), la jolie victime du premier long métrage, enfermée ici au début du film dans une base militaire.

Mais comme dans le précédent opus, la principale menace ne sera pas non plus les zombies, mais ici un groupe de rebelles dans lequel on retrouvera les deux psychopathes, Goke et Manny (interprétés respectivement par Russell Jones et Hiram Bleetman, les deux seuls acteurs rescapés du premier volet!), qui avaient violé Leeann dans le premier film.

Une nouvelle fois, nos deux réalisateurs/scénaristes nous font réfléchir au danger d'un monde plongé dans l'anarchie, créée ici par le chaos engendré par la contamination ayant transformé une grosse partie de la population en zombies. En effet, dépourvues d'ordre et de lois, les personnalités perverses se révèlent alors au grand jour! La rencontre avec les rebelles sera une des parties les plus intéressantes du film, à la fois dérangeante et malsaine et rappelant fortement bien évidemment la fin du premier film.

Mais une fois, les rebelles éliminés, on reviendra à un film de zombies plus classique. Le film sera entrecoupé tout du long de bouts de films montrant les exactions d'un groupe de militaires portant des combinaisons et des masques, laissant présager ainsi une révélation finale "inattendue". Toutefois, le déroulement de l'histoire sera tout de même assez prévisible et on ne sera cette fois pas déstabilisé comme on avait pu l'être dans le précédent volet.

Dommage, car le film a des atouts. Tout d'abord on sent que les réalisateurs ont bénéficié cette fois de plus amples moyens et ils en ont fait bon usage. La mise en scène est notamment mieux maîtrisée et le film fait beaucoup moins film indépendant que le précédent. Cela se ressent enfin avec l'emploi d'acteurs professionnels comme Philip Brodie (Les séries "Young Dracula", "Merlin" etc...) et Josh Myers ("The Veteran", "Screwed").

Plusieurs éléments laissent entrevoir par contre la possibilité d'un troisième volet, alors wait and see... Mais pour le moment cela ne semble pas d'actualité car les deux comparses ont signé le premier volet d'une nouvelle saga intitulée "The Paranormal Diaries : Clophill" dont le second volet est annoncé pour 2014...

"Zombie Diaries 2 : World of the Dead" nous fait donc passer un bon moment, malgré son côté très prévisible...

"Zombies Saga" sort en DVD le 2 janvier 2014 chez Factoris Films. Une édition donc très light, puisque les films seront cette fois privés de leurs versions originales et de leurs bonus. Les films seront présentés respectivement aux formats 1.78 et 2.35 16/9ème compatible 4/3 avec donc des pistes françaises uniquement Dolby Digital 5.1.

Zombies Saga (DVD + Copie digitale)

Zombies Saga (DVD + Copie digitale)
Voir la fiche
Permalink 1059 mots par flo001fg Email , 3188 vues • R�agir

30.12.13

06:48:38, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Un groupe d’amis rentrait à leur hôtel en mini-van quand ils ont quitté la route à cause de l’apparition d’une mystérieuse femme. Ils sont secourus par un habitant du coin qui les emmène chez lui avant qu’une tempête éclate, mais sa demeure renferme un lourd secret : il y a cent ans, un enfant a tué toute sa famille... Lorsque l’un des rescapés meurt mystérieusement, les autres se mettent à voir des choses étranges qui pourraient bien être des fantômes...

Mon avis :

Une affiche plutôt attrayante, une distribution qui ne l'ait pas moins et une bande annonce qui nous promet de beaux moments de frayeurs, voilà qui semble assez engageant pour ce DTV qui a plutôt fier allure...

"7 Below" est un énième film de fantômes se déroulant dans une maison où 100 ans plutôt un enfant a massacré toute sa famille. Pas de bol pour nos voyageurs qui passaient à proximité de la demeure hantée, ils vont avoir un accident causée par l'apparition du fantôme d'une jeune femme vêtue de blanc et comme le sort va s'acharner sur eux, les téléphones portables ne fonctionneront pas dans cette région isolée de tout et en plus une tempête, la plus grosse que la région ait connue depuis 100 ans, va éclater, les obligeant à suivre un mystérieux individu qui va leur offrir l'hospitalité... Pas très original tout ça! Mais bon, si c'est efficace, c'est tout ce qu'on demande!

Le scénariste de "The Wrath of Cain" retrouve ici l'acteur Ving Rhames ("L'échelle de Jacob", "Pulp Fiction", "Mission: Impossible", "L'armée des morts", "The Tournament"), qui incarne ici l’étrange propriétaire des lieux. Kevin Carraway ("The Fear Chamber") ne nous pas offert pour le moment de films mémorables et malheureusement, ce n'est pas avec ce "7 Below" que les choses vont changer!

La faute principalement à un scénario dont il est d'ailleurs le co-auteur en compagnie de Lawrence Sara ("The Fear Chamber", "The Wrath of Cain") avec qui il a pris l'habitude de collaborer. Les nombreuses petites invraisemblances, notamment dans les réactions des protagonistes, que la mort de certains va laisser indifférent alors que pour d'autres, ils auront des réactions beaucoup plus fortes alors qu'ils les connaissent à peine, les apparitions très prévisibles, les situations téléphonées, une tempête pas si terrible que ça et qui peine franchement à arriver malgré un ciel noir bien menaçant et les incohérences du scénario font qu'on aura franchement du mal à y croire et malheureusement le film n'occasionnera, de plus, pas le moindre frisson et sera dépourvu du moindre suspense...

Malgré tout, tout n'est pas à jeter dans ce film, il se laisse voir plutôt sans ennui, grâce notamment à des acteurs plutôt bien choisi. Val Kilmer ("Willow", "Kill Me Again", "Les Doors", "Coeur de tonnerre", "Tombstone", "Heat", "Wonderland") devient certes de plus en plus bouffi en vieillissant, mais n'a rien perdu de son talent et il a toujours son sourire inimitable. Il interprète ici un personnage assez abjecte, mais plutôt convaincant et finalement assez attachant.

Le duo de frangins joué par Matt Barr ("Commander in Chief", "Les frères Scott", "Parkland") et Luke Goss ("Blade II", "Cold and Dark", "Death Race 2") est également assez attachant et Rebecca Da Costa ("L.A., I Hate You", "Freerunner", "Mine Games") apporte un atout charme non négligeable et surtout la jeune actrice a un visage assez charismatique assez éloigné des canons de beauté qu'on a l'habitude de voir.

De plus, le film est esthétiquement assez soigné, avec une photographie très correcte, lui donnant un certain cachet. Enfin, la fin est un peu plus palpitante que le reste, mais part par contre un peu dans tous les sens...

Vous l’aurez compris, "7 below" est un film de fantômes tout à fait dispensable, à réserver à ceux qui ont le frisson facile et éventuellement aux fans de Val Kilmer et Ving Rhames.

"7 below" sort le 2 janvier 2014 chez Seven 7 en DVD et Blu-ray. Le DVD est au format 1.78, 16/9ème compatible 4/3 avec pistes française et anglaise Dolby Digital 5.1 et DTS Digital Surround 5.1 alors que le Blu-Ray est au format 1.78 avec une résolution haute définition 1080p et un encodage AVC et des pistes française et anglaise DTS-HD High Resolution Audio 7.1.

7 below (Blu-ray)

7 below (Blu-ray)
Voir la fiche

Permalink 741 mots par flo001fg Email , 2087 vues • R�agir

29.12.13

09:06:09, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Le Tourist Trophy est la course de moto mythique pour tous les motards qui se déroule sur l'île de Man début juin depuis 1907. C'est le circuit le plus dangereux au monde avec 232 pilotes tués. Tourné lors de l'édition 2010, le film suit le parcours du jeune et talentueux pilote Guy Martin et de son rival Ian Hutchinson déjà victorieux 8 fois...

Mon avis :

Le Tourist Trophy est l'une des courses de moto les plus mythiques qui soit, d'ailleurs de nombreux motards du monde entier font le déplacement chaque année début juin vers l'île de Man pour voir durant une semaine s'affronter les pilotes les plus barrés de la planète. Car oui, il faut être fou pour participer à cette course! Sachant qu'il y a en moyenne 2 à 3 morts par course...

Filmé en 3D durant l'édition de 2010, "TT3D : Closer to the Edge" est enfin sorti chez nous grâce à Koba Films, mais malheureusement, on ne bénéficiera pas de la 3D, contrairement aux anglais. Ce documentaire suit le parcours de Guy Martin (Ne pas confondre avec le célèbre chef cuisinier savoyard!), le chouchou du public, un pilote qui jusque-là, a dû se contenter de podiums au TT, mais ne l'a jamais gagné. Il est aisé de comprendre d'ailleurs pourquoi le public l'adore...

Guy Martin ne fait rien dans les règles et s’attire très souvent les foudres de l'organisation, bien obligée de faire avec ce chien fou. Il faut dire que ce pilote anglais, mécanicien de camions, est un véritable personnage. Il ne vit que pour la moto! D'ailleurs il le dit, il n'a pas de petite amie, le sexe ne l’intéresse pas plus que ça (préférant d'ailleurs les plaisirs solitaires...) et durant le temps où il se trouve sur l’île de Man, il vit seul dans son camping-car en marge de la course.

Dans le documentaire, on le suit 6 semaines avant la course où on peut voir toute l'attention qu'il porte à la préparation de sa monture, n'hésitant pas à y apporter lui-même des modifications de dernières minutes. Une fois sur l'île, on va suivre son parcours certes, mais aussi celui d'autres pilotes comme Ian Hutchinson, John McGuinness et Michael Dunlop (neveu du célèbre Joey Dunlop, bien connu des amateurs).

Les prises de vue sont absolument hallucinantes et Richard De Aragues nous offre de splendides images à coups de ralentis permettant d'apprécier encore mieux les prises de risque insensées de ces pilotes hors normes. Car ce qu'il faut comprendre, c'est que ces malades tournent durant les 60 kilomètres que fait le tour de l'île, à plus de 200 km/h sur des routes de campagne, à travers les villages et cela sans réelle sécurité!

Le parcours comporte d'ailleurs 264 virages dont certains hyper raides et il convient évidemment de bien connaître les lieux avant de se lancer. Le film ravira bien sûr les motards, mais pas seulement, car le réalisateur a l'intelligence de nous proposer un programme en tous points palpitant, parfois émouvant et au suspens final absolument intenable.

Malgré les drames, celui-ci n'est jamais larmoyant, comme lorsque le réalisateur interroge une veuve accompagnée de ses enfants. Celle-ci avait conscience des risques que prenait son conjoint et l'assume pleinement en se rendant parfaitement compte qu'elle n'aurait jamais pu l'empêcher de vivre sa passion. Certes, le documentaire ne m’a pas convaincu de me mettre à la moto, mais par contre, je l’ai trouvé absolument captivant, me faisant même regretter de ne pas avoir pu le voir en version 3D. C’est dire...

Alors, même si je n’y connais pas grand-chose en matière de motos et que par ailleurs il existait déjà un autre documentaire sorti en DVD sur cette course légendaire, il est évident que "Tourist Trophy : La course de l'extrême" s’impose immédiatement comme une référence pour les motards, qui attendaient probablement depuis longtemps un documentaire aussi réussi sur cette course qui n'a pas fini de les faire rêver...

"Tourist Trophy : La course de l'extrême" est sort le 6 novembre 2013 chez Koba Films en DVD et Blu-ray. Le DVD propose une image au format 1.85, 16/9ème avec au choix des pistes française Dolby Digital 2.0 et anglaise Dolby Digital 5.1, alors que le Blu-ray propose quant à lui une image au format 1.85 avec une résolution haute définition 1080p et des pistes DTS-HD Master Audio française 2.0 et anglaise 5.1. Les bonus se composent pour les deux formats d'un making of de 20 minutes, d'un module sur la reconnaissance du circuit par Richard Quayle de 22 minutes, de la bande annonce et de bandes annonces d'autres titres de l'éditeur et en exclusivité pour le format Blu-ray d'entretiens avec Bridget Dobbs, Jenny Tinmouth et Connor Cummins d'une durée de 30 minutes.

Permalink 827 mots par flo001fg Email , 1927 vues • R�agir

27.12.13

09:42:59, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Berlin de nos jours. Un espion nord-coréen, se retrouve traqué par les services secrets internationaux après qu’une opération de trafic d’armes a mal tourné. Soupçonné par son propre pays d’être un agent double, sa femme est kidnappée pour le faire parler. L’étau se resserre, il n’a désormais plus le choix : il devra trahir sa famille ou sa nation...

Mon avis :

Vous aimez les films d'espionnage bourrés d'action dans le genre de ceux de la saga Jason Bourne? Eh bien, "The Agent" devrait répondre à vos attentes !

Malgré un scénario un peu difficile à suivre au départ, avec notamment une multitude de personnages, le nouveau film de Seung-wan Ryoo ("No Blood No Tears", "Crying Fist", "The City of Violence", "Crazy Lee") tient une nouvelle fois très bien la route et le réalisateur coréen prouve à nouveau qu'il sait y faire en matière d'action. D'ailleurs, avec "The Unjust", il nous avait déjà habitué aux scénarios un peu trop complexes...

C'est ce qui pêche quelque peu cette fois aussi, mais dès que l'action est lancée, la sauce prend parfaitement! Et les premières scènes d’action arrivent heureusement assez vite... Celles-ci sont assez impressionnantes et les combats très bien chorégraphiés, même si parfois ils pourront manquer un peu de lisibilité. Mais le principal est là, on s'en prend plein la vue! Le réalisateur nous livre un film prenant, sans le moindre temps mort.

Dans le rôle du héros, le charismatique Jung-woo Ha ("Time","The Chaser", "The Murderer", "Nameless Gangster") est une fois de plus impeccable! Quant à la belle Gianna Jun ("My Sassy Girl","Daisy", "Blood : The Last Vampire"), elle est également parfaite dans le rôle de son épouse, une épouse dont notre héros va rapidement se méfier, comme il va d’ailleurs devoir se méfier de tout le monde !

Même si on a le droit à un énième affrontement entre la Corée du Sud et la Corée du Nord, l’action se déroule à Berlin et pas mal d’autres nationalités viennent se greffer dans l’histoire. Tout cela apporte justement une certaine complexité à un scénario finalement pas si compliqué, en dehors du fait que comme dans tous films d’espionnage, on ne sait pas toujours au départ, qui est avec qui...

L'originalité du film sera que le héros est pour une fois du côté de la Corée du Nord et sans que le réalisateur prenne ici parti pour un camp plus que l'autre, malgré le fait qu’il soit du Sud.

Comme on peut s’en douter, le méchant sera par contre forcément un traite, ici joué par Seung-beom Ryu ("Crying Fist", "Bloody Tie", "The Unjust"), le frère cadet du réalisateur, incarnant l’archétype du petit teigneux, fourbe, lâche et envieux. Enfin, du côté de la Corée du Sud, on notera la bonne performance de Suk-kyu Han ("Shiri", "La 6ème victime").

Contrairement à beaucoup de films asiatiques, tous les personnages sont très charismatiques et ont chacun une personnalité bien marquée et sont donc facilement identifiables, aidant ainsi à la compréhension de l’histoire...

"The Agent" n’a malheureusement pas connu les honneurs d’une sortie en salles, même s’il l’aurait mérité, mais toutefois, les parisiens ont pu le découvrir en séance d’ouverture de l’Étrange Festival cette année. Alors, si vous n’avez pas eu la chance de le découvrir à cette occasion et que vous êtes amateur de ce type de films d’espionnage ou en général de films d’action, ce film est pour vous !

"The Agent" est sorti le 4 décembre 2013 chez Wild Side en DVD, Blu-ray et VOD. Le DVD est au format 2.35, 16/9ème avec une piste française Dolby Digital 5.1 et des pistes coréennes Dolby Digital 2.0 et DTS 5.1. Le Blu-ray est quant à lui au format 2.35 avec une résolution 1080, 24p et contient les versions française et coréenne DTS Master Audio 5.1. Côté bonus, on retrouve dans les deux formats un making of de 17 minutes, des scènes coupées (10 minutes), un module sur les combats (19 minutes pour le DVD et 32 pour la version Blu-ray), ainsi que des bandes annonces.

Permalink 741 mots par flo001fg Email , 1720 vues • R�agir

18.12.13

07:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Suite à l’arrestation d’un tueur en série, un expert est appelé à la rescousse dans un petit commissariat de province afin de déchiffrer une série de bandes vidéo. Il va faire la connaissance de Santaros, atypique policier local, et tenter de démêler le vrai du faux dans ce nid de serpents...

Mon avis :

L'été dernier, j'avais eu l'occasion de découvrir "Loki Dort" dans des conditions pas vraiment optimales puisque c'était en lien privé sur l'écran de mon ordinateur... Un LED Full HD 1080p 21.5" certes, mais bon, ce n'est pas comme au ciné! J'avais déjà été fort agréablement surpris par ce court métrage de Jean-Eudes Monachon, mais j'étais tout de même impatient de pouvoir le revoir dans de meilleures conditions... L'écran de ma télévision ou mieux dans une salle obscure!

Ce lundi 9 décembre 2013, une projection équipe du film était organisée au Grand Action dans le 5ème arrondissement de Paris et le réalisateur avait eu la gentillesse de m'y inviter. Après une présentation très, très décontractée du projet par Jean-Eudes Monachon accompagné des acteurs du film (Les actrices étaient en revanche absentes... Auraient-elles été mal traitées durant le tournage? Mystère!), j'ai pu me faire un second avis sur le film, cette fois dans des conditions réellement bonnes.

Eh bien, ma foi je l'ai à nouveau beaucoup apprécié et c'est d'ailleurs sous un déluge d'applaudissements que la projection s'est terminée! Une ambiance survoltée qui semble être devenue une habitude si l'on en croit ce que me disait David Scherer lorsque je l'ai interviewé cet été...

Mais revenons au film en lui-même! "Loki Dort" (Oui, il faut s'en méfier!) se passe la nuit dans un petit commissariat assez glauque où rien n'est fait pour nous rassurer. Gaël Leforestier (Oui, il s'agit bien de l'animateur télé!), y joue un expert venu visionner une vidéo concernant une série de meurtres, alors que le tueur est enfermé dans ce même commissariat. Celui est accueilli par un drôle d'agent de police, interprété par Karim Ammour, chargé de surveiller seul les lieux et par la même occasion le dangereux criminel.

Les deux hommes commencent à regarder la vidéo, mais l’expert désirant être un peu seul, envoie le gardien de la paix, un peu lourd, chercher un café... L'expert découvre alors le film réalisé par deux jeunes voyeurs joués par Anthony Sonigo ("Les Beaux Gosses", "L'Immortel", "Les infidèles", "Camille redouble") et Rabah Nait Oufella ("Entre les murs", "Au voleur"), dans lequel il découvrira la vérité...

L'histoire est très bien amenée avec un joli twist comme je les aime, certes pouvant se deviner relativement tôt, mais ça fonctionne et c'est le principal! Et puis, les acteurs sont convaincants avec une mention toute particulière pour Karim Ammour. Il faut également bien entendu parler des effets spéciaux de maquillage signés par David Scherer ("Ouvert 24/7", "The Theatre Bizarre", "Last Caress", "Thanatomorphose"), dont le boulot est une nouvelle fois impeccable et sert indiscutablement les films dans lesquels il intervient.

Au final, 18 minutes de bonheur qui se concluent par un générique, avec de la bonne musique (du moins comme moi j'aime!) et qu'il convient de voir jusqu'au bout! Bravo Jean-Eudes! Vivement qu'on puisse te découvrir à travers un long!

Si vous ne voulez pas louper les prochaines projections du film, pensez à suivre l'actualité du film sur sa page facebook!

Permalink 605 mots par flo001fg Email , 1940 vues • R�agir

17.12.13

18:42:50, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

De nouvelles aventures attendent les meilleurs amis Junior et Twigson : un nouveau-né, une disparition, de nouvelles amitiés... Le déménagement de toute la petite famille va entrainer l’inquiétude des parents de Junior, voyant qu'il ne se fait aucun ami. Junior, lui, est heureux d’avoir pour unique et meilleur ami Twigson mais, sa disparition brutale va tout bouleverser. Junior va utiliser tous les moyens possibles et imaginables pour le retrouver. Le perdre à jamais est inenvisageable d’autant plus que Twigson et Karoline sont devenus les heureux parents de Mini-Twigson...

Mon avis :

Au mois de juin 2012, je vous parlais de "Twigson mène l'enquête", un excellent film norvégien pour enfants mettant en scène un jeune garçon accompagné de son ami imaginaire, Twigson, une branche de pin avec lequel il joue tout le temps et j’espérai alors que les deux autres volets sortent également chez nous... Ce n'est pas encore le cas pour le premier volet, en revanche, nous pouvons enfin découvrir la suite de "Twigson mène l'enquête".

"Twigson a disparu" est donc le troisième épisode des aventures de cette adorable branche de bois. L'histoire démarre avec le déménagement de la famille de Junior, son amie Tiny lui confie Karoline, sa branche de bouleau, au moment de leur départ. Arrivés à leur nouveau lieu d’habitation, Karoline accouche d'un bébé branche! Junior a par contre du mal à s’adapter à sa nouvelle vie et à trouver des amis.

Une nouvelle fois, Junior va mener une enquête, suite cette fois à la disparition de son ami Twigson et va par la même occasion se faire un nouvel ami... On retrouve ici les mêmes acteurs que dans le film précédent, ceux-ci ont un peu vieilli (Normal, le film a été tourné deux ans après!), ce qui se ressent surtout en ce qui concerne le personnage de Philip (D’ailleurs ses préoccupations aussi ont évoluées!), joué par Petrus Andreas Christensen ("Un ami qui en impose "), mais en tous cas, c'est agréable de retrouver ces protagonistes auxquels on s'est attaché!

Ce n'est par contre malheureusement pas Martin Lund qui se retrouve cette fois à la réalisation, mais Arild Østin Ommundsen ("Monstertorsdag", "Rottenetter", "Eventyrland") et celui-ci ne retrouve ni l'inspiration, ni l'énergie de la mise en scène de son prédécesseur, malgré une photographie toujours très soignée. L'intrigue est moins passionnante, se concentrant un peu trop sur Junior et pas assez sur les autres personnages.

Et puis, l'intrigue est assez vite résolue, laissant place à une seconde intrigue parallèle, Junior ayant trouvé un bébé abandonné... On retrouve certes l'esprit du précédent film, mais la magie opère moins, de plus dans l'ensemble le film s'adressera plus à un public jeune alors que le précédent était un spectacle beaucoup plus familial, même s’il insiste plus cette fois sur le fait que les amis de Junior ne sont que des bouts de bois et qu'ils ne vivent que dans l'imaginaire du jeune garçon... On est donc un peu plus dans la réalité cette fois, car dans "Twigson mène l'enquête", on le comprenait de façon moins explicite, laissant ainsi la part belle au fantastique dans la première partie du film.

Les effets spéciaux sont en revanche toujours aussi réussis avec une animation des bouts de bois très convaincante. On y croirait presque ! Le film est toujours plein de bons sentiments, jamais personne n’est vraiment méchant comme dans le deuxième volet, quoique les jeunes garçons de la bande n’aient ici pas très bon fond...

"Twigson a disparu" est uniquement sorti en coffret DVD accompagné de "Twigson mène l'enquête", alors si vous n’avez pas encore ce dernier, je ne peux que vous le conseiller! Et dans tous les cas, cela reste un divertissement agréable qui devrait ravir vos enfants!

"Twigson a disparu" est sorti le 16 octobre 2013 chez Warner en DVD dans un coffret regroupant le film et le film précédent, "Twigson mène l'enquête". Le film est au format 1.85, 16/9ème avec pistes française et norvégienne Dolby Digital 5.1 et française dts Digital surround 5.1.

Permalink 726 mots par flo001fg Email , 1701 vues • R�agir

14.12.13

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Après s'être donné rendez-vous via internet, un homme et une femme se retrouvent dans un bar, afin de vivre l'un de leurs fantasmes. Très rapidement Marc va emmener Chantal dans son loft, mais les choses ne vont pas forcément se dérouler comme prévu...

Mon avis :

Même si à ce jour Izabel Grondin ("Terrore", "Aspiralux", "La Table") n'a pas encore réalisé de longs métrages, elle s'est imposée malgré tout comme une des références du cinéma de genre Québécois, grâce notamment à ses courts essentiellement accès sur l'horreur...

"Fantasme" démarre de façon très légère, très tranquille, avec un homme et une femme qui se sont donnés rendez-vous dans un bar après s'être contactés par internet, un début qui n'est pas sans rappeler "Caviar" l'un des précédents courts d'Izabel. Chantal jouée par Félixe Ross ("10 1/2") y retrouve Marc, interprété par Patrick Lauzon ("Triptyque"), qui a répondu à son annonce, afin de réaliser l'un de ses fantasmes.

Arrivés dans le loft de Marc, tout se passe normalement, ils prennent un verre de vin, l'ambiance est décontractée, il l'emmène alors dans une pièce fermée à clef où il a installé un cabinet médical, la musique jusque là très légère, se fait toutefois plus inquiétante, sans pour autant que l'on devine encore les intentions de Marc. Les deux adultes consentants s'apprêtent alors à vivre leur fantasme en jouant au docteur... Classique !

Un fantasme érotique qu'ils vont jouer avec sérieux et réalisme, dans les règles de l'art. Peu à peu on s’aperçoit que Chantal a été droguée, pourtant Marc continue son examen avec toujours autant de professionnalisme. Au fur et à mesure que la vision de Chantal se déforme, la musique qui avait disparu depuis le début de l'examen, réapparaît et se fait de plus en plus stressante.

Les choses alors se gâtent et Marc révèle sa vraie nature. Le film vire alors au cauchemar! Malgré un scénario, somme toute très classique, la réalisatrice va tout de même nous surprendre avec une scène nous mettant dans le doute concernant ce qui est de la réalité des choses, en montrant en effet la vision du fantasme vue par Marc qui s’imagine ou du moins qui fantasme, que sa victime apprécie ce qu’il est en train de lui faire...

Les deux acteurs sont convaincants, la mise en scène soignée et le film bien mené avec une utilisation des effets sonores efficaces... On retrouve par ailleurs dans ce court des similitudes avec notamment "Aspiralux", un court de 2002 où la réalisatrice mettait en scène un représentant en aspirateur qui va tomber dans les filets d’un psychopathe qui va le séquestrer, le torturer et l’humilier dans sa cave.

Là aussi le film démarrait de façon très légère avant de basculer dans l’horreur, de l’horreur certes beaucoup plus graphique que dans "Fantasme" qui est un film beaucoup plus féminin, mais dans lequel on peut y retrouver aussi le thème de la confiance envers autrui. Un thème qui semble donc fasciner la réalisatrice, mais qui l’exploite à merveille...

"Fantasme" a remporté le prix du jury en 2009 au célèbre festival Fantasia et celui du meilleur film au festival Vitesse-Lumière 2010, des récompenses pas volées pour une réalisatrice talentueuse, qui après "La Table", devrait nous offrir prochainement son premier long "Le quartier des oubliés". A suivre...

"Fantasme" n'est pour le moment pas sorti en DVD, mais un DVD-R officiel regroupant six des courts métrages d'Izabel Grondin ("Les Drujes", "Click Here", "Aspiralux", "Rüben is not well", "Terrore" et "Piège à Rats"), intitulé "Folies passagères", était sorti, mais n'est malheureusement plus disponible. Par contre, un second DVD devrait voir le jour (Il y a fort à parier que "Fantasme" fera parti de cette nouvelle sélection...), alors n'hésitez pas à suivre l'actualité de la réalisatrice sur son site officiel!

Permalink 714 mots par flo001fg Email , 3135 vues • R�agir

13.12.13

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Gabrielle

Réalisatrice : Louise Archambault

Année : 2013

Origine : Canada

Durée : 1h44

Avec : Gabrielle Marion-Rivard (Gabrielle), Mélissa Désormeaux-Poulin (Sophie), Alexandre Landry (Martin), Vincent-Guillaume Otis (Rémi, le professeur de chant), Benoît Gouin (Laurent, l'éducateur), Sébastien Ricard (Raphael), Isabelle Vincent (la mère de Gabrielle), Marie Gignac (la mère de Martin).

Par Nicofeel

Gabrielle est un film mis en scène par la québécoise Louise Archambault. C'est seulement le second long métrage de cette cinéaste, après Familia en 2005. Manifestement passionnée par les questions relationnelles entre les gens, Louise Archambault traite d'un sujet “casse-gueule” par excellence, celui de l'amour entre deux personnes qui sont handicapées sur le plan mental.
On suit ainsi le parcours de Gabrielle qui est atteinte d'une maladie qui entraîne chez elle une déficience intellectuelle. Cette jeune femme vit dans une maison avec d'autres personnes souffrant d'un handicap mental comme elle. Au titre de ses distractions, et ayant une réelle prédisposition à la musique, elle participe à une chorale – les Muses – où elle fait la connaissance de Martin, avec lequel elle a rapidement des affinités certaines. A tel point qu'elle tombe amoureuse de lui et qu'elle entend bien vivre avec lui dans un appartement.
Oui mais voilà, même si Gabrielle a 22 ans, elle n'est pas aussi libre qu'elle le souhaiterait. Elle est entourée d'éducateurs qui l'aident dans son quotidien. Quant à Martin, il vit chez sa mère et n'est pas beaucoup plus libre de ses mouvements.

La réalisatrice Louise Archambault a évité l'écueil du film larmoyant ou qui ferait dans la compassion forcée. Il ne s'agit pas de s'apitoyer sur le sort de Gabrielle. Au contraire, le souhait du film est bien de signaler que Gabrielle a comme tout le monde l'envie de vivre sa vie, d'être aimée et pas limitée par sa famille ou par son entourage. On pourrait dire que Gabrielle n'a pas la même vie que les autres, mais elle souhaite une vie comme les autres.
Les éducateurs qui s'occupent de Gabrielle cherchent d'ailleurs à la responsabiliser, et non à l'infantiliser. Le but est bien de permettre à Gabrielle et aux autres personnes qui sont dans sa condition de s'intégrer au mieux dans la société.
Pour cela, un des moyens d'y arriver est tout simplement de montrer que l'on peut faire des choses comme tout un chacun. La participation à la chorale des Muses prend dès lors une importance quasi symbolique. D'autant que cette chorale a l'honneur de participer à l'un des spectacles “live” de Robert Charlebois, star internationale mais surtout immense star au Québec. Ses deux chansons qui font l'objet des répétitions de la chorale sont non seulement bien choisies, mais elles prennent un sens tout particulier. La chanson Ordinaire (qui date de 1971, et est un des morceaux les plus célèbres de Robert Charlebois) devient dans le film une sorte d'hymne invitant à l'intégration de tous. On est tous différents mais on a tous le droit de vivre normalement, comme les autres : “ Si je chante c'est pour qu'on m'entende Quand je crie c'est pour me défendre J'aimerais bien me faire comprendre […] J'voudrais qu'on soit tous des frères”. L'apparition de Robert Charlebois est fort sympathique et crée un réel moment de bien être chez ces chanteurs un peu particuliers. Et puis l'autre chanson de de son répertoire que l'on entend à la fin du film, Lindberg (1968) apporte un côté fraternel. On sent que tous ces gens sont en osmose. On a dépassé la simple réflexion de leur handicap. On voudrait que la musique ne s'arrête jamais.
Louise Archambault offre au spectateur une vision toute autre des handicapés. Si Gabrielle Marion-Rivard est dans la “vraie vie” atteinte du syndrome de Williams qui l'affaiblit sur le plan mental, elle interprète avec beaucoup de générosité et de sincérité le rôle de Gabrielle. On partage ses émotions, qu'elles soient plaisantes ou non. Les moments de plaisir de Gabrielle (la séquence d'amour est d'une grande finesse), ses moments de doute, d'énervement nous font immanquablement penser à notre propre quotidien.
Pour surmonter ses difficultés, Gabrielle peut compter sur sa grande soeur Sophie (prénom qui est sans nul doute à l'héroïne de la chanson Lindberg) avec qui elle entretient une relation fusionnelle. Cette dernière traite sa soeur comme il se doit, à savoir comme une jeune femme qui a des rêves et des envies, et qui veut vivre sa vie pleinement.
Même si le sujet de cette comédie dramatique est très sérieux sur le fond, il comporte tout de même des séquences drôles. On songe ainsi à cette scène où une éducatrice demande à Gabrielle si elle a touché le pénis de Martin. Et Gabrielle de lui répondre par la négative, alors qu'ils ont été surpris en sous-vêtements, en train de comparer naïvement leurs tatouages.
Si le sujet du film est très bien traité, il convient de dresser un coup de chapeau à ses acteurs principaux, et notamment Gabrielle Marion-Rivard et Alexandre Landry, qui forment un couple plus vrai que nature.
Au final, Gabrielle est un film délicat sur sa façon de traiter du handicap. C'est un film très intelligent qui évoque deux sujets universels qui parlent à tout le monde : l'amour et la fraternité. Très émouvant, ce film authentique est une belle réussite. On attend déjà avec impatience le prochain film de Louise Archambault.

Permalink 940 mots par nicofeel Email , 1670 vues • R�agir

12.12.13

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Il était temps

Réalisateur : Richard Curtis

Année : 2013

Origine : Royaume-Uni

Durée : 2h03

Avec : Domhnall Gleeson (Tim), Rachel McAdams (Mary), Bill Nighy (le père), Lydia Wilson (Kit Kat), Margot Robbie (Charlotte), Lindsay Duncan (la mère), etc.

Par Nicofeel

Après Love actually (2003) et Good morning England (2009), le britannique Richard Curtis continue de tracer son sillon au niveau de la comédie romantique.
Cette fois-ci il a choisi de son rendre son histoire originale en y glissant un élément fantastique. On suit un jeune homme, Tim, qui est plutôt maladroit avec les filles, comme le prouve la première séquence du film où il fréquente durant un été une très jolie jeune femme, Charlotte, sans qu'il ne se passe jamais rien. Le père de Tim lui apprend cependant que tous les hommes de leur famille bénéficient de père en fils d'une faculté hors du commun : ils peuvent voyager dans le temps, mais uniquement dans le passé.
Cette nouvelle pour le moins étonnante s'avère une véritable aubaine pour Tim qui tient là la possibilité de revivre des moments où il n'a pas réagi au mieux à la situation donnée. Ainsi, lors du fête du jour de l'an, on le voit d'abord en train de saluer un peu bêtement une jeune fille avant de revivre la même séquence de manière différente, puisque cette fois-ci il se lâche et ose embrasser cette fille.
Ce don est une chance incroyable pour Tim. Il peut ainsi beaucoup mieux appréhender son environnement extérieur. C'est ainsi qu'il peut s'y prendre à plusieurs reprises avant de trouver le bon ton et les bons mots pour séduire la très mignonne Mary, une brunette qui lui plaît bien et qui lui rend bien en retour.
Cela étant, le don de Tim n'est pas toujours une réussite. C'est l'effet papillon, où une chose du passé que l'on modifie peut avoir des répercussions inattendues sur le présent. A fortiori, certaines choses du passé ne peuvent plus, à un moment donné, être modifiées, suite à une naissance par exemple.

Le réalisateur Richard Curtis parvient à renouveler le genre de la comédie romantique, juste par le biais de cette astuce scénaristique, avec des séquences que l'on voit plusieurs fois, mais avec des variantes. En effet, si l'on réfléchit bien, l'originalité n'est de mise que par ce procédé. Hormis celui-ci, Il était temps raconte rien de plus qu'une histoire d'amour. Je dirais même plus, le film se révèle assez conformiste. Mais la question qui mérite dans ce cas d'être posée est la suivante : est-ce que le conformisme est une mauvaise chose ? A en voir le film je dirais tout simplement non. Quand le père de Tim lui demande ce qu'il compte faire de son pouvoir, il répond qu'il souhaite rencontrer l'amour. Quoi de plus romantique comme réponse. Et puis quelle est la suite du film ? Une rencontre très originale dans un restaurant dont le concept est de dîner avec des inconnus dans l'obscurité totale (le restaurant s'appelle “Dans le noir” !) ; une scène d'amour (ou plutôt plusieurs scènes d'amour, eh oui c'est pratique de retourner dans le passé !) ; un mariage ; un enfant. Tout cela s'inscrit bien dans la suite des choses.
Cela étant, qui ne souhaite pas une telle destinée ?
Tim peut en outre compter sur une famille très soudée. Outre l'aspect comédie romantique entre Tim et Mary, le film développe beaucoup la relation entre Tim et son père. Ceux-ci sont très liés, non seulement par le secret qu'ils ont en commun, mais aussi tout bonnement par l'amour qui les unit. “Il était temps” rappelle à sa façon que l'amour entre un père et son fils est fait de toutes petites choses qui sont marquantes : une balade à la plage, des parties de tennis de table, des discussions dans un bureau, tout cela donne l'occasion de s'apprécier et de s'aimer profondément. Le film met d'ailleurs la famille au coeur de l'intrigue puisque Tim a aussi une soeur qui l'adore et une mère qui est très attentionnée à son égard.
Et puis le film délivre un message simple et pourtant tellement vrai. C'est bien de modifier le cours des événements quand on en a l'occasion, mais cela n'est pas possible pour le courant des mortels. Dès lors, il faut se satisfaire de sa situation et voir la vie du bon côté. C'est le message qu'adresse Tim au spectateur : nul besoin d'avoir recours à son don dans la mesure où il s'évertue à profiter de chaque minute qui passe. Car personne n'est éternel et que nos êtres chers méritent qu'on leur montre l'amour qu'on a pour eux.
Evidemment, le film ne serait pas réussi sans une distribution de qualité. Le couple vedette, composé de Domhnall Gleeson, qui joue le rôle de Tim, et de la jolie Rachel McAdams, dans le rôle de Mary, fonctionne très bien. C'est un couple qui n'est nullement fashion et qui pourra parler à monsieur-tout-le-monde. Rachel McAdams, n'est d'ailleurs pas forcément le plus à son avantage avec le style de ses vêtements, même si elle demeure une jeune femme mignonne. Dans le rôle du père, Bill Nighy est pour sa part très convaincant et charismatique. Il entretient une relation sincère et tendre avec son fils.
Au final, “Il était temps” ne souffre pas de sa relative longue durée (2h03). On s'intéresse à cette belle histoire d'amour, à l'humour qu'il y a dans ce film et à la relation entre un père et son fils. La philosophie de Il était temps mérite elle aussi d'être considérée dans notre quotidien. Soyons optimiste et mordons la vie à pleines dents.
Voilà donc un joli petit film qui pourra plaire à tous les amoureux des comédies romantiques. Et aux autres aussi !

Permalink 1021 mots par nicofeel Email , 1492 vues • R�agir

09.12.13

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg


Synopsis :

Michael et sa petite soeur Natasha vivent avec leur père religieux et leur mère dans un petit village de France. Pour les 18 ans de Michael, ils fuguent et partent pour Paris, un monde totalement différent. Là, ils vont découvrir la musique, le sexe, la drogue, et l'amour, et rencontrer des gens très différents, comme Bruno, qui joue de la guitare dans le métro, ou Sarah, une jeune américaine.


Mon avis :

Beaucoup de gens ont découvert l'ex-star du porno Sasha Grey ("Pirates II: Stagnetti's Revenge", "Malice In Lalaland", "Entourage", "Would You Rather", "Revenge City"), grâce au film de Steven Soderbergh "The Girlfriend Experience", moi c'était la même année mais avec "Smash Cut", un sympathique petit film d'horreur sans prétention... Mais qui aurait pu penser qu'on aurait pu la retrouver au sein d'un petit film français indépendant?


Qu'est-ce qui a d’ailleurs pu convaincre une ex-star du X comme Sasha Grey de tourner dans ce "Life" de Rick Jacquet? Peut-être le fait que la sulfureuse actrice serait francophile et apprécierait tout particulier le cinéma français de la Nouvelle Vague? Dans ce film directement sorti en vidéo, le réalisateur se met en scène et incarne Michael, un jeune homme qui vient d'avoir 18 ans et qui fugue en compagnie de sa sœur Natasha, jouée par Cindy Lecullier.


Les deux jeunes gens vivaient avec leurs parents dans un petit village de campagne, avec un père très catholique et ont envie de vivre une autre vie, une vie plus libre où ils pourront vivre leurs propres expériences.


Ils vont alors aller chez des connaissances en région parisienne, Bruno d'une part, joué par Arnaud Varaine, un musicien de rue hébergeant gratuitement Sarah, une jolie américaine (le personnage joué par Sasha Grey) et subvenant à ses besoins, en contrepartie de ses faveurs et Eléa, d'autre part, jouée par Marie-Hélène Neves. Musicienne comme Bruno, Natasha va rapidement sortir avec lui, tandis que Michael va avoir une aventure avec Eléa. Une aventure de courte durée, car le jeune homme va vite succomber au charme de la belle américaine...


Très rapidement on devine que Bruno ou Sarah se droguent, Bruno fournissant même celle-ci. Natacha et Michael vont finalement vivre chacun de leurs côtés, mais la jeune femme le vivant assez mal, sombrera assez rapidement dans la drogue, alors que Sarah sera au contraire en quelque sorte sauvée par Michael...


Le réalisateur a choisi pour son film, une mise en scène proche du documentaire, avec d'ailleurs le personnage de Sarah interviewée à plusieurs reprises durant le film (En fait, il s'agit d'une seule scène découpée et placée ensuite à différents chapitres du film!), tout en y apportant quelques touches assez originales avec notamment une intervention musicale assez décalée où le personnage de Bruno interprète une chanson fortement influencée par la chanson « 3 nuits par semaine » du groupe Indochine alors qu'on attendait plutôt une fin relativement sombre.


La musique joue un rôle assez important d'ailleurs dans le film, alternant musique classique comme le Bolero de Ravel ou le deuxième mouvement de la symphonie n°7 de Beethoven (Ce qui me fait immanquablement penser à "Irréversible"!) et du rock apportant ainsi un rythme différent selon les scènes du film.


Rick Jacquet étant un amateur de cinéma asiatique, il s'est inspiré de certains films qu'il apprécie, mais ces références seront difficilement décelables pour la plus part d'entre nous... Le faible budget du film et les divers problèmes techniques rencontrés notamment au niveau du son, se ressentent quelque peu, mais rien de bien gênant.


Il est à noter que le film a été tourné à la fois en français et en anglais, ce qui aurait pu apporter des difficultés supplémentaires notamment au niveau de l’interprétation en ce qui concerne les acteurs français, mais non dans l'ensemble, l'interprétation est plutôt bonne, ce qui fait pourtant souvent défaut à ce type de productions indépendantes, avec une mention spéciale tout de même pour Sasha Grey, qui contrairement à ce que certains auraient pu espérer ne se dénudera que très peu et n'offrira aucune scène pornographique à ses anciens fans malgré une scène de fellation où l'on ne verra rien, mais réservant le film à un public assez mature...


"Life" est le premier long métrage de son réalisateur, il a été réalisé avec peu de moyens et dans des conditions assez précaires, mais cela ne l'empêche pas d'être un petit film plutôt intéressant et puis évidemment une curiosité pour les fans de la belle Sasha!


"Life" est sorti depuis le 19 août 2011 en DVD-R chez Absurds et trouvable à un prix assez exorbitant sur Amazon et Priceminister, mais vous pouvez vous le procurer à 8 euros directement auprès du réalisateur en le contactant en message privé via la page facebook du film. Le film est présenté au format 1.85 16/9ème compatible 4/3 avec une piste française et anglaise Dolby Digital 2.0. Cette édition contient en outre un making of de 25 minutes comprenant des interviews, des images du tournage et des scènes coupées, ainsi que des bandes annonces sur le menu français et un bêtisier et des bandes annonces sur le menu anglais.


Permalink 931 mots par flo001fg Email , 3467 vues • R�agir

08.12.13

18:41:21, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Après une soirée costumée, la belle Leslie et le jeune avocat Everard Logan se trouvent forcés de partager une chambre d’hôtel, surbooké à cause du brouillard londonien. Le lendemain, Leslie disparait au grand dam d’Everard en laissant pour seul message : « Au revoir Everard  ». Mais alors que surgit dans son bureau un homme souhaitant divorcer, certain que sa femme l’a trompé dans le même hôtel, Everard se persuade à tort d’avoir devant lui le mari de sa « Lady X ». S’ensuit alors une série de quiproquos irrésistibles, où l’amour peut naître d’une histoire de divorce.

Mon avis :

Avec cette nouvelle vague de sa collection Cinéma Master Class, Elephant Films nous propose plusieurs films ayant pour sujet le mariage, dont le très sympathique remake de "Counsel's Opinion" de Allan Dwan sorti en 1933, "Le divorce de Lady X" sorti 5 ans plus tard...

Un an avant de se retrouver à l'affiche de "Les Hauts de Hurlevent" de William Wyler, le couple formé par Merle Oberon ("La Vie privée d'Henry VIII", "L'Ange des ténèbres", "Lydia") et Laurence Olivier ("Rebecca", "Lady Hamilton", "Spartacus", "La Bataille d'Angleterre", "Le Choc des Titans") se livre à un petit jeu de séduction, du moins de la part de Merle Oberon, qui joue ici une délicieuse enquiquineuse, qui va jouer avec les nerfs de Everard Logan, le personnage interprété par Laurence Olivier. Il y interprète un éminent avocat spécialisé dans les affaires de divorce, pas particulièrement tendre avec la gente féminine...

Leslie Steele, joué par Merle Oberon, est la petite fille de Lord Steele, un juge que Logan n'apprécie pas trop. Le hasard va faire que suite à un bal costumé dans un grand hôtel, hôtel où Logan passe la nuit, Leslie va se retrouver contrainte de passer la nuit comme toutes les demoiselles du bal à cause d’un épais brouillard les empêchant de rentrer chez elles, malheureusement l'hôtel étant complet, aidées du directeur de l’hôtel, elles vont essayer de trouver des âmes charitables pour les accueillir, ce qui ne sera évidemment pas le cas de Logan, mais la malicieuse Leslie va s'introduire en douce et s'imposer, l'empêchant même de dormir alors qu'il était épuisé!

Cette première partie va donner lieu à des scènes très amusantes où la jeune femme va constamment jouer avec la patience de Logan. Mais malgré son agacement, la jeune femme est tellement délicieuse que celui-ci va en tomber follement amoureux! Le lendemain matin, après le petit déjeuner, Leslie va disparaître laissant Logan en plein désarroi.

Dans la deuxième partie du film, Lord Mere, joué par Ralph Richardson ("Les Quatre Plumes blanches", "Le Docteur Jivago", "Greystoke, la légende de Tarzan") va faire appel aux services de Logan afin de divorcer, persuadé que sa femme, jouée par Binnie Barnes ("La Vie privée d'Henry VIII", "La Vie privée de Don Juan", "Pavillon noir"), la Leslie du film original, l’a trompé avec un homme la nuit précédente dans ce même hôtel.

Logan va alors être persuadé que Lady Mere est la jeune inconnue dont il est tombé amoureux, ce qui va donner lieu à un quiproquo qu’évidemment Leslie va utiliser pour jouer à nouveau avec Logan, avec la complicité de son grand-père. Eh oui, Leslie est une chipie, mais une adorable chipie ! Difficile de ne pas succomber !

Cette rencontre va finir par complètement transformer Logan, qui lors de la scène finale plaidera tout à fait différemment. Le film est parfaitement mis en scène par Tim Whelan ("Le Voleur de Bagdad", "Cinquième bureau", "Nightmare", "Les Rôdeurs de l'aube"), un réalisateur américain aux commandes d'un film anglais, finalement pas très british!

"Le divorce de Lady X" est une comédie romantique véritablement pétillante à redécouvrir absolument !

"Le divorce de Lady X" est sorti dans le commerce le 3 décembre 2013 chez Elephant Films en édition DVD simple et en édition combo Blu-ray + DVD dans sa collection Cinéma Master Class. Le DVD est présenté au format respecté 1.33 4/3 avec piste anglaise Dolby Digital 2.0 Dual Mono et sous-titres français. Le Blu-ray est quant à lui au format 1.37 16/9ème résolution Full HD 1920 x 1080p avec piste anglaise en mono 2.0 dts-HD Master Audio et sous-titres français. Côté bonus, on a le droit à une très intéressante présentation exclusive du film par Jean-Pierre Dionnet et à des bandes annonces de la collection.

Le divorce de lady X

Le divorce de lady X
Amazon à 15.09€
Voir la fiche
Le divorce de lady X (Blu-ray + DVD)

Le divorce de lady X (Blu-ray + DVD)
Fnac à 22.62€
Voir la fiche

Permalink 773 mots par flo001fg Email , 2587 vues • R�agir

05.12.13

07:51:08, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg


Synopsis :

Victor, un jeune garçon de 11 ans, est à la fois enthousiaste et inquiet quand sa famille décide d’emménager dans le manoir de son grand-oncle, rempli de masques africains, crocodiles empaillés et autres bizarreries. Malheureusement, ce n’est pas l’unique chose que renferme leur nouvelle demeure, un sombre secret pèse sur celle-ci : 40 ans plus tôt, sa grande-cousine Cecilia a disparu à son âge dans des circonstances toujours obscures.


Seul avec ses sœurs adolescentes, l’aventure de Victor va commencer lorsqu’en jouant dans son salon, il aperçoit le reflet d’un homme masqué. Tout en racontant sa mésaventure à son voisin et à la vieille femme de chambre, il se rend compte que personne ne veut le croire et que certains préféreraient que le mystère de sa disparition ne soit pas résolu. Victor se plonge petit à petit dans le monde de Cecilia à travers son journal intime et découvre les indices laissés par la petite fille.


Victor se transforme en véritable détective afin d’enfin déchiffrer l’énigme de ce terrible drame. Avec l’aide de ses sœurs, il va devoir faire preuve d’un immense courage et surmonter les obstacles imposés par ceux qui ont caché la vérité pendant toutes ces années...


Mon avis :

Vous cherchez des idées de cadeaux pour des enfants pré-ados sans savoir quels films ils ont déjà vu? Alors "Victor et le manoir aux secrets" peut être une bonne idée! Déjà, il y a peu de chances que l'enfant connaisse ce film allemand sorti en 2012 et en plus, il est pas mal du tout...


"Das Haus der Krokodile" est un film de Cyrill Boss ("Neues vom Wixxer", "Jerry Cotton") et Philipp Stennert ("Neues vom Wixxer", "Jerry Cotton"), deux réalisateurs travaillant ensemble depuis 2000 et qui ont pour habitude de mettre en scène des histoires de détectives. Cette fois encore, il s'agit d'un enquête, mais menée par un jeune garçon de 11 ans qui vient de s'installer avec ses parents et ses deux sœurs dans un manoir ayant appartenu à un vieil oncle. Victor va rapidement trouver le journal d'une jeune fille décédée il y a 40 ans et qui semble avoir caché un trésor...


Mais ce qui va également préoccuper le jeune garçon, c'est de trouver comment elle est morte et qui en est responsable. Même s'il ne s'y passe rien de bien traumatisant dans le film, il est toutefois à réserver à mon avis à des enfants âgés d'au moins 7/8 ans, car il y règne une ambiance assez inquiétante pouvant faire peur aux plus jeunes.


Le jeune Victor est interprété par Kristo Ferkic ("Henri de Navarre"), une nouvelle fois très bon. Le jeune acteur est attachant et on est derrière lui durant tout le film face aux personnages fort inquiétants qui vivent aux autres étages et en particulier une vieille tante jouée par une Gudrun Ritter ("Coming out", "Antibodies", "Hanna") carrément flippante!


Le film est très correctement mis en scène, avec même quelques plans très soignés et sortant un peu des sentiers battus et de plus l'histoire tient plutôt bien la route, même si elle est tout de même assez prévisible... L’enquête est suffisamment palpitante et le suspens maintenu jusqu'au bout, mais surtout cette aventure renvoie vraiment aux rêves d’enfants, aux aventures qu’ils peuvent s’imaginer.


Les passages en flashback avec la jeune Elena Oechsner dans le rôle de Cécilia, la jeune fille décédée, sont par contre assez angoissants, faisant même penser par certains côtés à des scènes tirées d'un film d'horreur, mais sans pour autant faire vraiment peur, rassurez-vous!


Le film se termine évidemment avec la résolution de l'énigme et avec plein de bons sentiments. Et puis, il comporte quand même quelques moments assez amusants détendant ainsi l'atmosphère quelque peu inquiétante de celui-ci...


"Victor et le manoir aux secrets" est un sympathique film destiné principalement aux enfants, mais qui rassemblera avec bonheur toute la famille et ravira même les adultes ayant su conserver leurs âmes d’enfant...


"Victor et le manoir aux secrets" sort le 11 décembre 2013 chez Warner en DVD. Le film est au format 1.78, 16/9ème avec pistes française et allemande Dolby Digital 5.1 et française dts Digital surround 5.1.


Victor et le manoir aux secrets

Victor et le manoir aux secrets
Voir la fiche

Permalink 762 mots par flo001fg Email , 3791 vues • R�agir

04.12.13

05:30:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Tony décrit une semaine de la vie d’un psychopathe asocial et fan de films d’action. Sans emploi et inemployable, Tony erre dans les rues, ses tentatives nerveuses de créer tout contact humain invariablement rejetées par des moqueries ou du dédain. Mais parfois, Tony montre les dents et il n’en résulte que de la violence.

Mon avis :

Pour la sortie en DVD de "Tony", on peut le dire, Bach Films a fait les choses en grand! En effet, Mardi 26 novembre 2013, l'éditeur avait organisé une projection de son film au cinéma L'Action Christine, où pour la modique somme de 10 euros en pré-vente et 12 le soir même, vous pouviez voir le film sur grand écran, en présence de Stéphane Bourgoin, le grand spécialiste des tueurs en série venu animer la soirée et repartir en plus avec un petit sac en papier comprenant le DVD du film dans sa splendide double édition collector, accompagné d'un marque page, d'une carte postale reprenant l'affiche originale du film et du ticket collector de la soirée!

Que demander de plus? Eh bien, peut-être quelques cadeaux supplémentaires à la fin de la séance? Pas de soucis, Bach Films et Stéphane Bourgoin assurent et après la projection du film, suivie de celle du court métrage à l'origine de celui-ci, Stéphane Bourgoin va répondre à toutes nos questions, pendant près d'une heure et demi et les personnes présentes se verront offrir des DVD Bach Films et des livres sur les tueurs en série. C'était Noël avant l'heure!

Gerard Johnson nous offre avec "Tony" une relecture du son court métrage éponyme, mais en nous livrant cette fois un personnage à la personnalité quelque peu différente, le tueur étant ici encore plus introverti et en marge de la société. Pour ce film, le réalisateur s'est inspiré de la vie du tueur en série Dennis Nilsen, un tueur nécrophile qui dépeçait ensuite ses victimes pour se débarrasser des corps. Les similitudes entre ce véritable serial killer et Tony sont assez frappantes, mais le cinéaste a reconnu cette influence à Stéphane Bourgoin lorsqu'ils se sont rencontrés...

En cinéphile averti (Le bonhomme possède tout de même environ 50 000 films en DVD, soit 10 fois plus que moi!!! Je me sens un peu ridicule sur le coup!), Stéphane Bourgoin considère "Tony" comme l'un des meilleurs films sur les tueurs en série aux côtés notamment de "Henry: Portrait Of A Serial Killer" dont il partage une approche similaire. En effet, tout comme dans le film de John McNaughton, on suit ici le tueur dans son quotidien. Celui de Tony n'est pas très glorieux, puisqu'il vit du chômage et passe une bonne partie de ses journées à regarder des films d'action en VHS dans son appartement...

Tony est très en marge de la société, comme l'atteste son look très rétro et a un comportement pour le moins particulier, à la limite de l'autisme. C'est un personnage un peu simplet en apparence, plutôt faible et solitaire, mais qui recherche malgré tout le contact. Il invite alors des gens chez lui, qu'il va tout d'abord tuer avant de les installer dans son lit afin qu'ils lui tiennent compagnie, puis il se débarrassera de leurs corps lorsqu’il n’en aura plus l’utilité...

La mise en scène de Gerard Johnson fait très cinéma indépendant à la Ken Loach avec une photographie assez froide. Le fait que cela soit un petit budget se ressent quelque peu, mais apporte un côté limite documentaire au film. Le son joue un rôle très important, rythmant le film avec notamment des sons assez puissants proches de battements de cœur lors des meurtres et une musique par moments assez mélancolique, lorsque Tony revient à sa vie « normale » en particulier lorsqu’il se ballade dans les rues.

La métamorphose de Peter Ferdinando ("Blanche Neige et le chasseur", "The Mimic", "English Revolution") dans le rôle de Tony est absolument hallucinante, l'acteur étant ici méconnaissable, mais surtout sa performance est absolument bluffante. Le casting comporte peu d'acteurs vraiment connus, mais on reconnaîtra tout de même l'acteur Neil Maskell ("Doghouse", "Kill List", "Pusher", "The Mimic").

Le réalisateur ne donnera par contre toutes les réponses attendues et laissera planer le mystère sur certains faits, comme pourquoi Tony se met du talc sur le visage lors d’un des premiers meurtres du film. Le film se termine d’ailleurs sans donner de réponses en ce qui concerne son arrestation. Mais ici le film est une fiction et on peut très bien se dire qu’il agit toujours. Dennis Nilsen, lui, se fera arrêter à cause de canalisations bouchées dans lesquelles les plombiers qu’il aura lui-même appeler, retrouveront des bouts d’ossements humains.

Dennis Nilsen, autrement était homosexuel, alors que de toutes évidences Tony ne l’est pas, même s’il y aurait une petite ambiguïté à ce niveau, Tony ne tuant que des hommes, dormira avec leurs corps et que l’une de ses victimes sera un homo. Même si le film est parfois assez glauque, l’ambiance ne sera pas trop pesante, pas comme dans "Henry: Portrait Of A Serial Killer", Gerard Johnson nous offrant même des moments assez amusants...

"Tony" est un portrait très réaliste d’un tueur en série, un film qui fait froid dans le dos et qui ne peut laisser indifférent. On comprend pourquoi Stéphane Bourgoin a fait des pieds et des mains auprès de Bach Films pour qu'ils le sortent! C'est une œuvre à découvrir et un réalisateur à suivre ! Il me tarde d'ailleurs déjà de découvrir "Hyena", son prochain film avec le même acteur, qui devrait sortir l’année prochaine...

"Tony" est sorti le 3 décembre 2013 chez Bach Films en édition collector 2 DVD. Le film est présenté au format 1.85, 16/9ème avec une unique piste anglaise Dolby Digital 2.0 sous-titrée en français. Le premier disque contient en bonus un commentaire audio en version originale, un entretien avec Stéphane Bourgoin sur Dennis Nilsen où il fait la comparaison avec le personnage de Tony et enfin la bande annonce. Le second disque contient les courts métrages "Tony" et "Mug" du même réalisateur et un documentaire de Stéphane Bourgoin intitulé "Les serial killers au cinéma".

Tony - Edition 2 DVD

Tony - Edition 2 DVD
Voir la fiche
Permalink 1111 mots par flo001fg Email , 2687 vues • R�agir

03.12.13

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Dans une société futuriste, "le prix du danger" est le nouveau jeu d'une chaîne de télévision. Un homme doit rejoindre un endroit secret en évitant cinq hommes venus pour le tuer. S'il réussit, il empoche beaucoup d'argent, mais François Jacquemard, nouveau participant, réalise très vite que le jeu est truqué...

Mon avis :

Enfin !!! Grâce à Tamasa, "Le prix du danger" voit enfin le jour en DVD ! Une sortie qu'à force on n’espérait plus... Pourtant le film d'Yves Boisset ("Coplan sauve sa peau", "Dupont Lajoie", "Le Juge Fayard dit Le Shériff", "Canicule") a marqué toute une génération qui va probablement être ravie de pouvoir revoir ce film passant malheureusement que très rarement à la télévision et qui était jusque-là uniquement visible en VHS. Reste à savoir si le film a conservé son impact et a bien vieilli...

Tout comme "Das Millionenspiel" de Tom Toelle et probablement "Running Man" de Paul Michael Glaser (Même si Stephen King ne reconnaît pas s'en être inspiré pour l'écriture de son roman...), "Le prix du danger" s'inspire d'une courte nouvelle de Robert Sheckley, "The Prize of Peril", une œuvre qui dénonçait les dérives de la télévision bien avant l'arrivée de la télé-réalité.

Ici, on est bien entendu dans un cas véritablement extrême et heureusement aucune chaîne de télévision n'est encore allée aussi loin. Dans un pays fictif et un futur proche, la chaîne CTV diffuse depuis peu une émission où 5 volontaires prennent en chasse un homme, qui doit survivre aux quatre heures de traque s'il veut toucher le million de dollars promis.

L'émission est présentée par un Michel Piccoli ("Le Mépris", "Les Choses de la vie", "Belle de jour", "La belle noiseuse") en très grande forme dans le rôle de Frédéric Mallaire, un être cynique et puant au possible. L'acteur incarne tellement bien l’archétype du présentateur que certains présentateurs se sentirent quelque peu visés à la sortie du film.

Gérard Lanvin ("Les spécialistes", "Les frères Pétard", "Secret Défense", "Les Lyonnais"), c'est le héros du film, François Jacquemard, le candidat qui va faire que tout va dérailler... L'acteur trouve ici un rôle à sa mesure, le rôle qui va le révéler au grand public, un an avant "Marche à l'ombre", incarnant à merveille ce héros athlétique et prolétaire.

Le film comporte autrement une pléiade de très bons acteurs comme Marie-France Pisier ("Cousin cousine", "Le corps de mon ennemi", "L'as des as"), Gabrielle Lazure ("La belle captive", "La crime", "Souvenirs souvenirs"), Bruno Cremer ("La 317ème section", "Le convoi de la peur", "De bruit et de fureur") ou encore Jean-Claude Dreyfus ("Delicatessen", "La cité des enfants perdus", "Un long dimanche de fiançailles"), une très belle distribution donc pour un film qui n'a franchement pas vieilli.

Au contraire, plus ça va plus il semble être d'actualité. Comme c'est malheureusement également le cas de nos jours, le but de l’émissions est avant tout de faire de l'audimat et donc de l'argent, peu importe la qualité de ce programme, quitte pour cela à verser dans l'immoralité et le malsain. Le présentateur ne manque jamais une occasion pour faire de la pub pour telles ou telles marques (Ici, même de l’armement!) et joue constamment avec la sensibilité des gens, tout en les déculpabilisant de voir un tel programme.

L'émission pousse même le vice jusqu'à justifier cela en montrant qu'ils offrent de faire de la publicité gratuite pour des organisations luttant contre la famine dans le monde, allant jusqu’à montrer des enfants mourant de faim, accentuant encore plus que le côté voyeur hyper malsain de l'émission qui se délecte de la souffrance des gens, comme on peut le voir par exemple quand le présentateur console la veuve du candidat précédent !

Quant aux candidats volontaires pour effectuer la chasse à l'homme, ils dévoilent par le biais de l'émission leur vraie nature! Ce sont des êtres ignobles qui dans la vraie vie ne tuent pas par peur des sanctions, mais qui dans un monde anarchique ou en période de guerre ne s'en priverait pas, montrant ainsi la cruauté de l'espèce humaine. Leur présentation dans l’émission est par contre assez amusante, puisqu’ils sont dans des sièges suspendus par des fils, ce qui donne l’impression qu’on a affaire à des pantins manipulés par CTV !

A contrario, Boisset à travers le personnage de François Jacquemard, montre un être ayant certaines valeurs, ne supportant pas la tricherie et l'injustice, des valeurs chères par ailleurs au cinéaste. Le film se termine de façon tout aussi cruelle, dénonçant par la même occasion les méthodes de certains pays non démocratiques.

D’ailleurs on sent constamment les liens qui unissent ici les médias et les politiques, l’émission étant clairement soutenue par le gouvernement en place... En plus, de nous livrer un film très engagé, le réalisateur nous offre un film d’action très bien mis en scène et parfaitement rythmé, à la photographie et aux décors soignés. Chapeau Monsieur Boisset !

Vraiment quel plaisir de pouvoir enfin revoir ce film ! Et pour ceux qui ne le connaîtrait pas encore, voici un achat absolument indispensable !

"Le prix du danger" est sorti le 19 novembre 2013 chez Tamasa Distribution au sein d’un coffret réunissant 3 films d'Yves Boisset. Ce coffret comporte en effet également les films "RAS" et "Allons z’enfants". Le film est présenté au format respecté 1.66 16/9ème et piste française Dolby Digital 2.0. Au niveau des bonus, cette édition contient une interview très intéressante du réalisateur d’environ 20 minutes.

Yves Boisset 3 films cultes : Le prix du danger + R.A.S. + Allons z'enfants / 3 DVD

Yves Boisset 3 films cultes : Le prix du danger + R.A.S. + Allons z'enfants / 3 DVD
Fnac à 39€
Voir la fiche
Permalink 999 mots par flo001fg Email , 3605 vues • R�agir

02.12.13

05:30:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Juin 1944. Le débarquement. L'aéroportée américaine parachute ses meilleurs hommes au cœur de la France occupée. Les meilleurs ? Pas seulement... Quatre soldats totalement incompétents atterrissent en pleine campagne normande. Si le monde est en guerre, eux ont bien l'intention de rester en vie, et de croiser des françaises aussi un peu... Maladroits, un peu lâches, attachants, ils sont la lie de toute l'alliance transatlantique. Ensemble, ils forment l'unité la plus spéciale de toute l'armée américaine. Quatre abrutis qui, sans le faire exprès, vont changer le cours de l'Histoire.

Mon avis :

Après "ZAK" et "Q.I", OCS nous offre une nouvelle série toujours sous le même format avec des épisodes de 26 minutes. "Lazy Company" est une réjouissante série humoristique française bien barrée à l'humour proche des "Kaamelott" & Co, s'inspirant de la Easy Company, rendue notamment célèbre par l’excellente série "Band of Brothers"...

Comment ne pas succomber dès le générique à la musique absolument géniale de la série? Une musique tout droit sortie d'un western spaghetti à la Sergio Leone! L'influence d'Ennio Morricone est ici évidente et franchement le compositeur Jean-Sébastien Vermalle peut être fier de son boulot, car la musique qu'il a ici composée, n'a pas à rougir de celle du Maestro! On l'a immédiatement en tête et on a qu'une envie, la réentendre au plus vite, dès la fin de chaque épisode...

La série peine en revanche quelque peu à prendre ses marques, les tous premiers épisodes sont en effet les plus faibles avec des gags ne faisant tout le temps mouche, mais peu à peu on commence à s'attacher aux divers protagonistes de la série et en particulier à cette bande de loosers qui composent cette Lazy Company.

Celle-ci se compose tout d'abord du sergent Chester, interprété par Alban Lenoir ("Kaamelott", "Hero Corp", "Les Gamins", "Goal of the dead"), un soldat courageux et volontaire, mais malheureusement ayant la fâcheuse manie de marcher sur des mines dès que l'action commence... Un vrai chat noir!

Ensuite, il y a le Caporal Niels joué par Alexandre Philip ("Ashes to Ashes", "Goal of the dead"), l'un des deux créateurs de la série, un dragueur invétéré qui va tomber amoureux de la jolie (mais hystérique !) chef nazie, le Soldat Henry joué par Antoine Lesimple ("Ashes to Ashes", "Welcome to Hoxford"), l’archétype du mec marié et sérieux (du moins au départ!!!) et enfin Slice joué par Benoît Moret ("Les missionnaires", "Goal of the dead"), un « gars » un peu simplet, du moins en apparence...

Ces derniers sont entourés d'autres personnages également attachants comme cet allemand fait prisonnier et qui va devenir le cuistot de la base, incarné par l'excellent Thomas VDB ("Les Francis") dont l'accent allemand est à mourir de rire! La compagnie concurrente avec qui ils font la guéguerre, le groupe de résistantes, le général toujours gueulard, plus quelques autres personnages haut en couleurs que je vous laisse découvrir...

... et enfin dans l’autre camp, la chef des nazies jouée par la très jolie Caroline Vigneaux ("C'est la crise !"), toujours accompagnée d'un super nazi portant un masque à gaz et donnant constamment l'impression qu'on a affaire à Dark Vador et Hitler joué de façon absolument géniale par Quentin Baillot ("J’aimerai pas crever un dimanche", "La boîte") !

Au niveau de la mise en scène, le réalisateur Samuel Bodin ("Ashes to Ashes") se lâche pleinement à partir du 5ème épisode avec par exemple cet original décompte des balles et une mise en scène qui n’est pas sans rappeler Quentin Tarantino ou encore ce 6ème épisode en forme de comédie musicale.

A partir de ces épisodes d'ailleurs, la série prend vraiment son rythme de croisière avec des épisodes plus équilibrés et des gags plus souvent réussis. Franchement on se marre bien avec cette série complètement déjantée et pour ma part, il me tarde déjà de voir la seconde saison prévue pour 2014...

Une série très rafraîchissante à découvrir de toute urgence ! Vous verrez vous allez être accro !

Cette première saison de la "Lazy Company" sort le 4 décembre 2013 chez Koba Films en DVD et Blu-ray. Pour l'édition DVD, les 10 épisodes seront repartis sur deux disques avec une image au format 1.77, 16/9ème compatible 4/3 et au niveau la version stéréo. Le Blu-ray contiendra quant à lui tous les épisodes sur la même galette avec une image au format toujours 1.77 et un format écran HD 1080p/16:9 et au niveau son également la version stéréo. Les bonus communs aux deux supports se composent des excellents pilotes à l'origine de la série, d'un entretien avec l'équipe du film, de photos de tournage, du teaser et de bandes annonces dont celle de la série. Il est à noter qu'une édition spéciale Fnac combo Blu-ray + DVD est également sortie à la même date.

Lazy company : Saison 1

Lazy company : Saison 1
Voir la fiche
Lazy company : Saison 1 (Blu-ray)

Lazy company : Saison 1 (Blu-ray)
Voir la fiche

Permalink 860 mots par flo001fg Email , 4008 vues • R�agir

29.11.13

06:46:07, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

François est un passionné du Tour de France. Licencié par son patron et quitté par sa femme, il part faire La Grande Boucle pour reconquérir l’estime des siens. D’abord seul, il est vite rejoint par un ancien coach sportif plutôt porté sur la bouteille et par un caravanier qui va s’improviser « caravane officielle ». Très vite, son tour de France va prendre une tournure inespérée.

Mon avis :

On ne peut pas dire que le vélo soit mon dada... Et a priori, "La Grande Boucle" n'avait pas grand-chose pour me tenter d’ailleurs ! Je ne suis pas particulièrement fan de Clovis Cornillac et puis l'affiche n'est pas forcément attrayante. Mais en voyant que le film était réalisé par Laurent Tuel, cinéaste à qui on doit entre autres "Le rocher d'Acapulco" et "Un jeu d'enfants" (Eh oui, il n’a pas fait que "Le premier cercle" et "Jean-Philippe" !!!) , cela a commencé à éveiller mon attention...

Malgré un pitch plutôt original et amusant (Un amateur de cyclisme qui décide de faire le Tour de France un jour avant les autres coureurs!), le scénario du film va s'avérer sans réelle surprise, avec un schéma somme toute assez classique, avec ses hauts et ses bas assez prévisibles. Mais heureusement, les différents personnages du film sont hyper attachants et finalement cela fonctionne assez bien. Le film est à la fois drôle, touchant, voir même émouvant vers la fin.

En fait, on s'attache tellement au personnage de François, joué par Clovis Cornillac ("Hors-la-loi", "Maléfique", "Un long dimanche de fiançailles", "Eden Log"), qu'on finit par avoir envie d'être derrière lui à le pousser pour qu'il finisse ce Tour.

Il faut dire que celui-ci est soutenu dans le film par quelques personnages également très sympathiques, interprétés par Bouli Lanners ("Enfermés dehors", "Eldorado", "De rouille et d'os", "11.6") et l'ancien "Deschiens" Bruno Lochet ("Enfermés dehors", "La graine et le mulet", "Rien à déclarer", "Stars 80"), respectivement dans les rôles d'un coach alcoolique et à la réputation entachée et d'un fan de cyclisme suivant la caravane du Tour.

Et puis il y a aussi Ary Abittan ("Tout ce qui brille", "Fatal", "Hôtel Normandy"), toujours aussi barré en favori du Tour, dont François est la bête noire suite à un petit incident lui ayant d'ailleurs coûté son emploi.

Un casting donc plutôt sympathique auxquels viennent s'ajouter Élodie Bouchez ("Le péril jeune", "Zonzon", "CQ", "Tel père telle fille") dans le rôle de la femme de notre héros et quelques personnalités interprétant leurs propres rôles, comme Nelson Monfort (Tout en autodérision!), Bernard Hinault, Laurent Jalabert (Pédaler avec deux champions comme eux, c'est quand même pas rien!) ou encore Michel Drucker (Fan de cyclisme depuis toujours! Il est bon de le rappeler!).

Laurent Tuel nous offre au final, un beau film avec de jolis paysages (Eh oui, c'est ça aussi le Tour de France!), souvent drôle et surtout pas réservé qu'aux fanas de la pédale! Naturellement, les problèmes qui entachent le monde du cyclisme depuis de trop longues années seront abordés ici, avec humour bien étendu et sans jamais donner une mauvaise image de ce sport resté très populaire malgré toutes les polémiques...

C’est d’ailleurs ce que certains ont reproché au film, d’être un peu trop une vitrine du Tour de France, car si le film égratigne gentiment celui-ci par moments, il se veut avant tout d’être un spectacle divertissant. Y a-t-il du mal à ça ?

Même si le film n’a pas connu un gros succès en salles, voilà donc un divertissement familial véritablement réjouissant comme on aimerait en voir plus souvent ! Il nous donnerait même presque envie de nous mettre au vélo... C’est dire !

"La grande boucle" est sorti le 27 novembre 2013 chez Wild Side en DVD, Blu-ray et VOD. Le DVD est au format 2.40, 16/9ème avec des pistes françaises Dolby Digital 5.1 et DTS 5.1. Le Blu-ray est quant à lui au format 2.40 avec une résolution 1080, 24p et contient la version française DTS Master Audio 5.1. Côté bonus, on retrouve dans les deux formats un making of de 25 minutes, ainsi que des bandes annonces dont celle du film. Il est à noter enfin l'audiodescription pour aveugles et malvoyants et le sous-titrage pour sourds et malentendants sont disponibles sur les deux éditions.

La grande boucle

La grande boucle
Amazon à 4€
Fnac à 10€
Voir la fiche
La grande boucle (Blu-ray)

La grande boucle (Blu-ray)
Voir la fiche

Permalink 762 mots par flo001fg Email , 1882 vues • R�agir

28.11.13

08:08:40, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Avec leur adorable petite fille, Liu Je et Yongzhao forment une famille heureuse, jusqu’à ce que le tableau se fissure… Liu Je découvre que son mari attentionné mène une double vie très active. Et lorsque l’une de ses maîtresses meurt renversée par une voiture, un flic rejette la thèse de l’accident... Le prix à payer sera grand pour une vite faite d’illusions et de faux-semblants.

Mon avis :

Après avoir été interdit de tourner durant 5 ans en Chine pour avoir présenté en 2006 son film "Une jeunesse chinoise" au festival de Cannes, un film qui évoquait les évènements de la place Tian'anmen, le cinéaste chinois Lou Ye ("Suzhou River", "Purple Butterfly", "Love and Bruises") a pu revenir enfin tourner chez lui pour son nouveau film, "Mystery"...

Malgré son interdiction levée, les choses ne vont pourtant pas être simple pour Lou Ye, car les censeurs vont exiger que celui-ci coupe "Mystery" de certaines scènes de sexe et de violence... Le cinéaste va alors utiliser internet pour exposer ses déboires au grand jour et va finalement, après discussion avec les censeurs, obtenir que son film ne soit amputé que de 3 secondes de violence, lors d'une scène où le personnage principal du film s'en prend à un SDF à coups de pelle. Malgré tout, Lou Ye retira son nom du générique pour la sortie chinoise... Ici, ce n'est pas cette version que l'on a, mais bien la bonne version avec son nom au générique! Cool !

Le réalisateur et son coscénariste Mei Feng vont s'inspirer d'un journal trouvé sur internet et de deux autres faits divers découverts également sur le net, afin d’évoquer la vie quotidienne en Chine de nos jours en milieu urbain, à travers cette histoire relativement classique d'adultère, où un homme de la classe moyenne, mène une double vie. Une histoire qui va malheureusement tourner au drame pour tous les protagonistes de cette tragédie, tout ça à cause de l’égoïsme d’un homme, vivant finalement sans se soucier des conséquences de ses actes...

Lou Ye signe ici un thriller assez noir, filmé la plus part du temps caméra sur l’épaule pour plus de réalisme et porté par un excellent trio d'acteurs. Hao Lei ("Une jeunesse chinoise", "Les seigneurs de la guerre") est vraiment touchante en femme bafouée ; Qin Hao ("Nuits d'ivresse printanière"), quant à lui, campe parfaitement cet homme addict au sexe ; Qi Xi, dont c'est ici le premier rôle au cinéma, est également impeccable en femme prête à tout pour pouvoir vivre son amour au grand jour avec l’homme qu’elle aime.

Même si le film sera la plus part du temps filmé caméra sur l’épaule, cela ne l’empêchera pas d’avoir un aspect très cinématographique avec une très belle photographie offrant parfois des flous artistiques volontaires ou encore avec ce superbe ralenti complètement surréaliste lors de l’accident où la jeune femme est percutée de plein fouet par une voiture, l’éloignant d’autant plus de l’aspect documentaire qu’il aurait pu avoir.

Le film n’est d’ailleurs pas un simple drame passionnel, puisque l’histoire sera couplée à une enquête policière où on découvrira au fur et à mesure ce qui s’est réellement passé, une enquête d’ailleurs pas forcément très bien menée et un peu tirée par les cheveux... En fait, Lou Ye aurait pu nous dévoiler les faits comme il l’a fait sans pour autant y adjoindre une enquête policière, au final, peu utile.

"Mystery" est un film noir, assez complexe, parfois bien glauque, mais aussi très poétique et bouleversant, pas complètement abouti certes, mais qui nous garde captiver jusqu’à la fin.

"Mystery" est sorti le 2 octobre 2013 chez Wild Side en DVD et VOD. Le DVD est au format 1.85, 16/9ème avec des pistes en mandarin Dolby Digital 5.1 et françaises DTS 5.1 & Dolby Digital 2.0. Côté bonus, celui-ci ne contiendra que des bandes annonces de l’éditeur.

Permalink 707 mots par flo001fg Email , 1613 vues • R�agir

27.11.13

10:07:14, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Lors d'une séance d'analyse , un psychologue conseille à son patient une hospitalisation dans une clinique spécialisée , mais cette décision déclenche la folie latente du mystérieux individu. L'abandon est la clé de son délire , ce qui va le conduire à tuer à nouveau, comme cela s'était déjà produit par le passé avec son premier amour perdu...

Mon avis :

Cela fait des années que nous n'avions pas découvert un nouveau giallo made in Italy, les derniers hommages à ce genre si codifié ayant eu son heure de gloire à la fin des années 60 et surtout 70, nous étant venus de Belgique avec "Amer" et "L'étrange couleur des larmes de ton corps" d'Hélène Cattet et Bruno Forzani, de France avec "Blackaria" et "Last Caress" de François Gaillard et Christophe Robin ou encore d'Allemagne avec "Masks" d'Andreas Marschall... Enfin, bref, d'un peu de partout sauf de son pays d'origine!

"Come una crisalide", plus connu sous son titre international "Symphony in Blood Red" est le premier long métrage de Luigi Pastore. Le réalisateur italien a su s'entourer, avec immédiatement deux noms qui feront plaisir aux amateurs du genre, Claudio Simonetti ("Profondo rosso", "Suspiria", "Ténèbres", "Opera") d'une part pour la musique, le célèbre compositeur et ancien claviériste du groupe Goblin et de Daemonia est à l'origine des plus belles musiques des films de Dario Argento, le maître du genre, et Sergio Stivaletti ("Opera", "Dellamorte Dellamore", "Card Player", "Arrivederci amore, ciao") pour les effets spéciaux de maquillage d'autre part. Avec de tels noms, on peut s'attendre à de belles choses !

Mais, soyons honnête, "Symphony in Blood Red" ne sera pas une totale réussite, en partie dû à un budget probablement trop limité. Mais pas seulement... Le film fait un peu brouillon tout de même, pourtant il y a de belles intentions et quelques scènes particulièrement réussies, notamment celle très hot où Claudio Simonetti et son groupe Daemonia sont en train de jouer alors qu'une danseuse de pole dance fait son show. Torride!

Le réalisateur respecte bien en tous cas les codes du genre, on a ici affaire à un tueur dont on ne connaît pas l'identité et dont on ne verra pas vraiment le visage, l'homme tue avec un couteau, il porte des gants (mais pas en cuir noir par contre!), il s'en prend essentiellement à de jolies jeunes femmes, les meurtres sont bien sanglants et assez sadiques (Encore plus lorsqu’il s’en prend à des hommes !) et l’érotisme souvent présent dans le genre est bien là... On sent vraiment un réel amour pour le giallo, notamment dans sa mise en scène, dans sa façon de filmer également, avec par exemple ces gros plans sur les visages et les yeux.

On notera enfin quelques idées assez originales, comme l’utilisation de marionnettes pour certaines transitions ou comme cette scène d’accouchement assez surréaliste. Pour le rôle du tueur, on remarquera que le réalisateur n'a pas confié celui-ci à un acteur, mais à Antonio Tentori, scénariste entre autres de "Nightmare concert", "L'île des morts vivants" et "Dracula 3D". Rien de bien glorieux certes, mais là encore on sent bien la volonté de la part du cinéaste de rendre hommage au cinéma de genre italien.

La plus part des acteurs sont non professionnels, en dehors de quelques exceptions comme Riccardo Serventi Longhi ("La caverne de la rose d'or", "Le masque de cire")... D’ailleurs il y a fort à parier que la plus part des personnes ayant participé au film, l'ont surtout fait par amitié et probablement bénévolement...

Malgré ses imperfections, "Symphony in Blood Red" se laissera regarder avec plaisir, mais ne laissera pas un souvenir impérissable... Un giallo pour les amateurs les plus curieux !

L'édition DVD la plus intéressante de "Symphony in Blood Red" est probablement la splendide édition digibook de 8Films limitée à 1500 exemplaires numérotés comprenant un book de 24 pages et la CD de la BO. Cette édition propose le film au format 1.78:1 16/9 avec pistes italienne et allemande Dolby Digital 5.1 et 2.0 avec sous-titres allemands et anglais. Les bonus se composent d'un making of contenant des interviews notamment de grands noms du genre comme Dario Argento, Daria Nicolodi, Luigi Cozzi, Claudio Simonetti et Sergio Stivaletti, d'un module sur la première, un autre sur la post synchro et d'un sur les coulisses, de deux teasers, de la bande annonce et d'une galerie photos.

Deux autres éditions existent également, une autre du même éditeur limitée à 99 copies signée par le réalisateur avec une jaquette s'inspirant de la collection Giallo de feu Neo Publishing (mais sans CD de la BO et livret) et une italienne (sans sous-titres anglais, ni CD de la BO et livret!)... Mais le film devrait être prochainement distribué par la firme de Lloyd Kaufman! A suivre donc!

Vous pouvez commander le DVD directement via Lu.Pa.Film, la boîte du distribution du réalisateur ou via Amazon.de pour la version digibook ou via Amazon.it pour l'édition italienne. L'édition limitée à 99 copies était elle réservée à un festival...

Permalink 875 mots par flo001fg Email , 2034 vues • R�agir

24.11.13

10:19:39, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

A l'aune de 25 ans de carrière sur grand écran, le champion d'arts martiaux et star emblématique des années 90 : Jean Claude Van Damme se confie pour la première fois dans son autobiographie personnelle. Icône du cinéma d'action, ses films ont généré plus de 700 millions de dollars de bénéfices, son franc parler et ses idées sur la vie, notre monde et l'au-delà font de lui l'un des acteurs les plus populaires de notre époque. JCVD se lâche et se livre pour la première fois à ses millions de fans pour la postérité de son œuvre.

Mon avis :

Même s'il est l'objet de petites moqueries depuis quelques années, suite à certaines déclarations devenues d'ailleurs cultes, Jean-Claude Van Damme ("Bloodsport", "Kickboxer", "Universal Soldier", "Timecop") demeure très aimé de son public et diffuse finalement une image fort sympathique le rendant toujours très populaire. Elephant Films a l'excellente idée de nous montrer son quotidien à travers une série de reportages réalisés pour la télévision...

"Jean-Claude Van Damme: Behind Closed Doors" est une série réalisée par Jared Wright et Maia Lidell, qui l'ont suivi durant cinq mois à travers le monde au cours de l'année 2011. Les 8 épisodes de 45 minutes qui composent cette série de reportages permettent d'avoir une autre image de Jean-Claude Van Damme, mais surtout une image vraie, car il nous est montré tel qu'il est, avec ses bons et ses mauvais côtés. Ici il n'y a pas de langue de bois et cela malgré le fait que JCVD en est le producteur exécutif.

On le suit à travers le monde, durant divers tournages (ceux de "Assassination Games", "Rjevski contre Napoléon", "Dragon Eyes" et "Beur sur la ville"), pour le montage de "The Eagle Path" ou encore pour le doublage de "Kung Fu Panda 2", mais aussi pour des publicités, des tournées promotionnelles, des remises de prix etc...

Tout ce qui professionnel évidemment, mais également tout ce qui fait parti de sa vie privée, avec ses amis qu'il a à travers le monde comme son entraîneur Claude Goetz ou l'acteur Bolo Yeung ("Opération dragon", "Bloodsport", "Double Impact"), avec sa famille notamment ses parents (Ce qui donnera lieu à des scènes assez amusantes notamment lorsque sa mère prendra ses mesures !), sa femme Gladys Portugues ("La vengeance des monstres"), son fils Kristopher ("Assassination Games", "Dragon Eyes", "Universal Soldier: le jour du jugement") et sa fille Bianca ("Assassination Games", "Six Bullets", "U.F.O.").

En fait, le seul regret, cela sera essentiellement l'absence de son autre fils Nicholas, qu'il a eu durant son mariage avec Darcy LaPier... On se demande s'il le voit encore, s'il a des relations aussi proches qu'avec ses deux autres enfants. Cela demeurera ici sans réponse! Des photos sur le net les montrent ensemble, des photos où ils ont l'air assez proche, mais le montrer dans ces reportages, aurait permis de ne pas laisser de zones d'ombres. Bien évidemment, il peut ne pas avoir vu aussi son fils durant ces 5 mois de tournage...

5 mois où sa principale préoccupation sera son futur combat contre le champion de boxe thaï, Somrak Khamsing. Un combat qui a ce jour n'a d’ailleurs toujours pas eu lieu... Il faut dire que l'acteur belge n'a plus 20 ans et que sa forme physique, si elle est exceptionnelle pour un homme âgé de plus de 50 ans, n'est plus suffisante pour affronter un ancien champion olympique de presque 13 ans son cadet...

Il lui faut donc une remise en forme sérieuse, ce que ne facilite pas son emploi du temps hyper chargé et sa vie pas toujours de tout repos pour son corps, car les reportages le montrent bien, sa vie parfois assez jet set, l'amène parfois à boire pas mal certains jours.

Et c'est toujours auprès de sa famille qu'il retrouve une vie saine et loin de la jet set, car Gladys, qui sera également suivie durant les reportages (même lorsqu'elle ne sera pas avec son mari), est une femme très simple, qui a depuis longtemps abandonné la vie de paillettes. Pourtant celle-ci a fait la une des magazines avant de rencontrer Jean-Claude, puisqu'elle était une bodybuildeuse renommée (Elle a d’ailleurs fait quelques apparitions dans des films !).

On voit aussi Jean-Claude à travers ses préoccupations par rapport à l’avenir de la planète notamment, son amour aussi pour les chiens qu'il récupère à travers le monde etc...

Mais on le verra également sous ses côtés plus sombres, à travers ses angoisses, ses colères, ses excès (Là-dessus, il s’est tout de même fortement assagi !), ses remords enfin lors que par accident il blessera un autre acteur lors d’un tournage ou envers ce qu’il a pu faire subir à sa femme et ses enfants durant ces années où il avait succombé à la vie de star et à la drogue. Mais tout ça concoure finalement à le montrer sous un visage profondément humain et attachant !

Les reportages sont dans l’ensemble très bien faits, avec des interstices très amusants. On pourra simplement reprocher que l’on suive un peu trop longtemps Gladys et ses enfants par moments, mais ce n’est toutefois pas inintéressant, cela montre bien en effet sa vie souvent très loin de sa famille, une vie presque de nomade en fait... Une vie pas évidente en tous cas, que cela soit pour lui ou pour sa compagne qui se retrouve souvent seule!


Retitré pour cette sortie chez Elephant Films, "I am Van Damme", cette série de reportages compose un portrait fort touchant et passionnant sur celui qui est surnommé « les muscles de Bruxelles » aux États-Unis. A conseiller forcément à tous les fans, mais également à tous ceux curieux de mieux connaître cette immense star du film d’action ! Chapeau monsieur Van Damme ! Moi, je reste fan !

"I am Van Damme" est sorti le 13 novembre chez Elephant Films en édition double DVD et en édition combo Blu-ray + double DVD. Les DVD sont au format respecté 1.85 16/9ème avec pistes anglaise et française Dolby Digital 5.1. Le Blu-ray est quant à lui au format respecté 1.85 16/9ème avec une résolution 1920 x 1080i FULL HD et pistes anglaise et française DTS-HD Master Audio 5.1. Côté bonus, pas grand-chose à se mettre sous la dent... La bande annonce uniquement!

I am Van Damme / Coffret 2 DVD

I am Van Damme / Coffret 2 DVD
Voir la fiche
I am Van Damme (Blu-ray + DVD)

I am Van Damme (Blu-ray + DVD)
Voir la fiche

Permalink 1078 mots par flo001fg Email , 3403 vues • R�agir

20.11.13

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Un groupe de jeunes touristes débarque qu Chili pour profiter de la fête et du soleil. Un soir, alors qu’ils s’éclatent en boîte de nuit, un terrible tremblement de terre ravage toute la ville et libère des prisonniers sans pitié. Ils vont devoir faire face au chaos pour survivre. Ce qui devait être un voyage de rêve va se transformer en leur pire cauchemar...

Mon avis :

Eli Roth nous a habitué à verser dans l'horreur bien graphique et sanguinolent et avec cet "Aftershock", dont il est producteur, co-scénariste et l'un des acteurs principaux, il ne va pas déroger une nouvelle fois à ses habitudes...

Le film débute comme une comédie du style "Very Bad Trip" avec le même type de personnages. Le réalisateur Nicolás López ("Promedio rojo", "Que pena tu vida", "Que pena tu boda", "Que pena tu familia") va dans un premier temps prendre le temps de nous familiariser avec les protagonistes principaux du film, à savoir trois copains venus faire la fête au Chili et draguer des filles.

Ceux-ci sont interprétés par le toujours très charismatique Eli Roth ("Cabin fever", "Hostel", "Inglourious Basterds") dans le rôle de Gringo, Nicolás Martínez ("Promedio rojo", "Santos") dans celui de Pollo, dont le physique n’est pas sans rappeler celui de Zach Galifianakis (D’ailleurs son personnage sera aussi le fils d’un richissime homme d’affaire vivant également aux crochets de son père !) et Ariel Levy ("Promedio rojo", "Que pena tu vida", "The Green Inferno") dans celui d'Ariel.

Les trois amis vont rapidement faire la connaissance de trois jolies jeunes femmes, deux sœurs et une amie, Monica, Kylie et Irina, respectivement interprétées par Andrea Osvárt ("Le grand voyage de la vie", "Le transporteur - la série"), Lorenza Izzo ("Que pena tu boda", "The Green Inferno") et Natasha Yarovenko ("Joves ", "Room in Rome").

La vie de ces six jeunes gens va basculer en même temps que le film, lorsqu'un tremblement de terre va ravager la boîte de nuit dans lesquels ils se trouvent. Le film va alors se transformer en film catastrophe, puis va très rapidement basculer vers l'horreur, mais en gardant malgré tout un ton très humoristique. De l'humour très noir évidemment... Car "Aftershock" est avant tout un divertissement qui ne se prend jamais au sérieux et qui en fait des tonnes!

Les créateurs du film vont durant toute la durée de celui-ci s'amuser à nous déstabiliser, en faisant passer à la casserole les uns après les autres les six jeunes gens. Le jeu consistera alors de deviner lequel va s'en tirer un peu à la manière d'un film de Renny Harlin!

On sent toutefois jusqu'au bout que Nicolás López est plus à l'aise avec la comédie qu'avec l'horreur, le film aurait certainement gagné à avoir une rupture de ton plus importante et à devenir peut-être beaucoup plus sérieux à partir du moment où tout bascule ; ou alors à assumer pleinement son côté comédie et à nous offrir un spectacle encore plus délirant!

Là, les genres se mélangent, mais au bout du compte, le film peine à convaincre complètement, malgré des effets réussis et des personnages principaux plutôt bien choisis. En fait, le film manque essentiellement de surprises, car contrairement à ce qu’on pourrait penser, pas mal de choses seront assez prévisibles.

Au final, "Aftershock, l’enfer sur terre" est un petit divertissement sans prétention, très Bis et décomplexé, qui se laisse voir sans déplaisir, mais qui sera très probablement assez vite oublié!

"Aftershock, l’enfer sur terre" sort le 27 novembre chez Wild Side Vidéo en DVD, Blu-ray et VOD. La version DVD est au format 1.85, 16/9ème compatible 4/3 avec pistes anglaise Dolby Digital 5.1 et française DTS 5.1 et Dolby Digital 2.0. La version Blu-ray est quant à elle au format 1.85, avec une résolution 1080 24p et des pistes anglaise et française DTS-HD Master Audio 5.1. Les bonus, communs aux deux éditions se composent d'un making of promotionnel, un module très amusant sur le casting et de bandes annonces de l'éditeur dont celle du film.




Amazon à 6.8€
Fnac à 13€
Voir la fiche

Permalink 711 mots par flo001fg Email , 2378 vues • R�agir

19.11.13

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

À quelques jours de Noël, Peter est assis tranquillement au volant de sa voiture lorsque le Père Noël en personne atterrit par accident sur son toit ! Le Père Noël n’est pas blessé, mais il est totalement amnésique et a tout oublié... Ne se souvenant ni de son nom, ni de son métier et encore moins de la liste de cadeaux à distribuer aux enfants, il va devoir compter sur l’aide de Zack, un garçon haut comme trois pommes, pour l’aider à retrouver la mémoire et accomplir sa mission avant la nuit de Noël...

Mon avis :

Noël approche à grands pas et les films avec le papa Noël débarquent comme chaque année avec comme toujours plus ou moins de bonheur...

"Le père Noël a disparu !" est un téléfilm datant de 2000, réalisé par William Dear ("Bigfoot et les Henderson", "Espion junior", "Wild America") avec dans le rôle du Père Noël, Leslie Nielsen ("Y a-t-il un pilote dans l'avion?", "Prom Night", "Creepshow", "Police Squad!"), ce qui nous laisse espérer évidemment une grosse comédie bien barrée. Même si le film va s'avérer bon enfant et assez amusant, on sera bien loin de ses délires habituels. Ici il incarne le vrai Père Noël qui suite à un accident de traîneau, se retrouve amnésique.

Il va alors être recueilli par un couple vivant séparément, Peter un journaliste à la recherche d'un scoop intéressant et Claire, une jeune maman travaillant pour un centre commercial et responsable des animations des fêtes de Noël. Heureusement le Père Noël pourra conter sur Zack, le fils de Claire pour retrouver la mémoire...

Contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, le film n'est pas centré sur la relation entre le jeune garçon et le Père Noël, mais plutôt sur le personnage de Peter, qui ne croit plus au Père Noël depuis son enfance, lorsqu'il a vu son rêve brisé après que sa lettre au Père Noël soit directement allée dans un feu de cheminée.

Le personnage de Peter est joué par Steven Eckholdt ("Une bouteille à la mer", "L Word"), un acteur qui semble s'être spécialisé dans le films de Noël... Jugez plutôt, après ce film, il enchaîna avec "Une seconde chance à Noël", "Un père Noël au grand cœur" et "Un Noël recomposé"! Original!

Bon, ce n’est pas un grand acteur, mais il remplit tout de même son rôle correctement. Claire, quant à elle est interprétée par Robyn Lively ("Femme de choc", "Karate kid III", "Twin Peaks") et elle aussi remplit son rôle très correctement, suffisamment pour qu'on ait envie que leur couple fonctionne, ce qui n'était ma foi pas gagné au départ, vu l'attitude de Peter, pas très enclin à se caser avec une femme ayant déjà un enfant. Quant à Leslie Nielsen, il incarne un Père noël attachant et plus vrai que nature!

Il est accompagné de quelques lutins, qui après son accident vont partir à sa recherche dans New York et qui apporteront une bonne dose d'humour au métrage. Les effets spéciaux, notamment en ce qui concerne les rennes, lorsqu'ils volent, sont assez rudimentaires et pas super bien faits, mais cela reste convenable et c'était de toute façon assez prévisible pour un téléfilm. Les gags sont certes assez faciles et le scénario prévisible, mais le film remplit tout de même son contrat de divertissement familial et nous apporte la féerie attendue.

"Santa Who?" (C'est son titre original!) est un petit divertissement sans prétention, qui vous fera passer un agréable moment en famille. A voir si possible au coin d'un bon feu de cheminée et non loin de votre sapin enguirlandé!

"Le père Noël a disparu !" est sorti le 13 novembre 2013 chez Seven7 en combi DVD + copie digitale et combi Blu-ray + copie digitale. Le DVD propose une image au format 1.78, 16/9ème avec pistes françaises Dolby Digital 5.1 et dts Digital surround 5.1, alors que de son côté, le Blu-ray offre une image au format AVC 1080P/24 [1.78] avec piste française DTS-HD Haute Résolution 7.1. La copie digitale illimitée est elle au format 1.78, 16/9ème avec piste française 2.0 AAC.

Permalink 755 mots par flo001fg Email , 2368 vues • R�agir

18.11.13

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés  

Par Flo200

Description:

Artiste fondateur de la nouvelle vague du cinéma underground des années 2000, Karim Hussain offre sa version définitive, remastérisée en Haute Définition de l’œuvre la plus choquante et la plus acide du cinéma déviant : "Subconscious Cruelty". Totalement surréaliste, affranchi des schémas narratifs, intransigeant à l'endroit du spectateur, "Subconscious Cruelty" est une expérience cinématographique unique qui plonge chacun de nous face à nos propres angoisses par delà les frontières de ce que notre imagination nous permettrait d'appréhender. A travers le prisme d'un artiste de génie; les peurs de l'enfance, les fantasmes de la perversion quotidienne et le tabou de la symbolique religieuse se révèlent à l’extrême pour plonger chaque spectateur face à ses propres démons, doutes et obsessions.

Présentation :

Attention évènement! Amis amateurs de cinéma extrême, "Subconscious Cruelty" fait enfin son apparition en France et dans une édition ultra limitée (Tirage limité à 600 exemplaires seulement!) qu'il convient de ne louper, car celle-ci est de loin la meilleure édition du film sortie actuellement dans le monde!

Je vous avais déjà parlé, il y a plus d’un an et demi, de "Subconscious Cruelty" et de ses précédentes éditions suédoise et autrichienne, mais celle-ci les enterre toutes les deux par sa qualité technique et pour nous français, par la présence d'un doublage français et surtout de sous-titres français...

Même si chaque édition propose des bonus communs, chacune offre également ses bonus spécifiques et cette nouvelle édition signée Elephant Films ne déroge pas à la règle, avec 3 bonus exclusifs et en français! Le reste des bonus auront également l'avantage d'être sous-titrés, ce qui n'est évidemment pas négligeable...

En revanche, niveau packaging, on sera bien loin de la luxueuse édition autrichienne de Sazuma! L’édition d’Elephant Films se présente dans un boîtier type Amaray classique, transparent avec les trois disques (1 Blu-ray et 2 DVD) empilés les uns sur les autres. La jaquette est recto/verso, avec au verso un texte de Sylvain Perret de 1Kult, qui nous présente cette édition. Enfin, celle-ci est accompagnée d’un fourreau cartonné qui apporte un petit côté un peu plus luxueux à l’ensemble.

Mais passons sur le packaging, ce qui fait l’intérêt de cette édition de référence, c’est le fait que le film ait bénéficié d’une remasterisation en haute définition supervisée par le réalisateur Karim Hussain en personne ! Ainsi vous pourrez enfin découvrir le film dans des conditions optimales, si cela n’a pas déjà été fait lors des projections du film l’année dernière lors de L’Étrange Festival à Paris, à l’Absurde Séance à Nantes ou encore dernièrement à Panic ! Cinéma au nouveau Latina, où Elephant nous avait déjà fait découvrir le fruit de leur collaboration avec le réalisateur canadien.

Une édition indispensable!

Cette édition française de "Subconscious Cruelty" est sortie depuis le 23 octobre chez Elephant Films. Le Blu-ray propose le film au format respecté 1.33, 4/3 avec une résolution de 1920 x 1080 et des pistes française et anglaise 5.1 DTS HD Master Audio. Côté bonus, celui-ci contient un petit reportage de 6 minutes sur l’avant-première du film à l’Absurde Séance en 2012 et des bandes annonces de la collection. Le premier DVD nous propose quant à lui le film au format respecté 1.33, 4/3 avec pistes française et anglaise 5.1 Dolby Digital. Au niveau des bonus, il reprend les mêmes suppléments que le Blu-ray. Le second DVD nous offre le reste des bonus avec une présentation du film par Karim Hussain (19 minutes), l’introduction que celui-ci avait enregistré pour l’Absurde Séance (4 minutes), le making of (77 minutes) et enfin les courts métrages de Mitch Davis, "Divided into zero" (34 minutes) et "God’s little Girl" (16 minutes).

Subconscious cruelty (Blu-ray + 2 DVD)

Subconscious cruelty (Blu-ray + 2 DVD)
Voir la fiche
Permalink 666 mots par flo001fg Email , 3164 vues • R�agir

16.11.13

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : La vie domestique

Réalisatrice : Isabelle Czajka

Date de sortie : 2 octobre 2013

Origine : France

Durée
: 1h33

Avec : Emmanuelle Devos (Juliette), Julie Ferrier (Betty), Natacha Régnier (Marianne), Héléna Noguerra (Inès), Marie-Christine Barrault (Nicole), Laurent Poitrenaux (Thomas), etc.

Par Nicofeel

Avec son nouveau film, La vie domestique, la cinéaste Isabelle Czajka signe un film engagé, où elle entend signifier au public ce que la femme d'aujourd'hui vit dans son quotidien.
On sent d'ailleurs dès le départ que les femmes vont être au coeur des préoccupations de ce long métrage. En effet, au début du film on voit le nom de l'actrice principale, Emmanuelle Devos, ensuite le titre du film, puis le nom des autres actrices et seulement après le nom des acteurs. C'est une manière simple mais efficace de faire comprendre que la femme va être non pas le deuxième sexe, mais le cœur du sujet.
Le film d'Isabelle Czajka n'a d'autre but que d'indiquer que la plupart des femmes doivent faire face à ce qu'elle appelle la vie domestique : “ce n’est pas la vie amoureuse, ce n’est pas la vie conjugale, ce n’est pas la vie familiale, c’est la vie domestique, c’est à-dire comment justement les femmes finalement endossent de façon insidieuse, sournoise, sans qu’on les y oblige forcément, toutes ces petites choses du quotidien, ces choses qui sont à faire. Les femmes deviennent alors leur propre bourreau."
Pour étayer son propos, Isabelle Czajka va porter notre attention sur une femme, Juliette, qui dispose d'un solide bagage intellectuel, et qui a fait “le choix” de rester à la maison alors qu'elle était il y a encore peu de temps professeur.
Juliette vit avec son mari, proviseur dans un lycée, et ses deux enfants dans une ville résidentielle en région parisienne.
Elle pourrait se croire libre par sa situation. Mais cela n'est absolument pas le cas. Elle doit faire face à deux choses qui l'agacent au plus haut point : les préjugés et cette fameuse vie domestique.

Sur le premier point, les préjugés, Juliette ne peut que constater que de nombreuses personnes (principalement des hommes) la considèrent comme une simple femme au foyer. Elle est là pour s'occuper de ses enfants.
La première scène du film est d'ailleurs très riche d'enseignements, avec cette soirée organisée chez une connaissance professionnelle du mari de Juliette qui n'a de cesse d'avoir des propos misogynes.
Pour cet homme odieux, la femme n'arrive qu'en deuxième position derrière l'homme. Il se moque de la réglementation, et notamment du fait que la femme a droit, si elle souhaite, à un congé parental. Il déclare ouvertement qu'il ne se gênera pas pour licencier une femme si elle fait le choix d'élever un enfant pendant plusieurs mois au lieu de retourner au travail. Au-delà du côté révoltant du discours de cet homme, cela est tout de même caractéristique d'une société où la femme n'est pas mise sur un pied d'égalité avec l'homme.
Ce qui nous amène au second point, cette vie domestique. Juliette ne vit pas à Paris, mais en banlieue parisienne. Cela lui permet d'avoir une maison, un jardin, d'emmener les enfants à l'école sans prendre le métro ou le RER. Elle jouit d'un confort matériel mais elle doit faire des tâches ménagères qui ne préoccupent absolument pas son mari.
La réalisatrice Isabelle Czajka a eu la bonne idée de suivre plusieurs femmes, Juliette et plusieurs de ses voisines, sur l'espace d'une journée pour montrer les tâches qu'elles effectuent.
Au réveil, on aperçoit le mari de Juliette, Thomas, qui est en forme et assez optimiste sur sa journée. A l'inverse, Juliette est inquiète en raison des nombreuses tâches qui l'attendent. Et pour cause, son programme est loin d'être sympathique : préparation du petit déjeuner, vaisselle, ménage, lessive. Et tout cela sans compter qu'il faut emmener les enfants à l'école et s'occuper d'eux quand ils reviennent de l'école. Evidemment, pour couronner le tout, il y a le repas à préparer car le mari rentrant tard, il n'a pas le temps pour ces tâches “domestiques”.
On a beau dire que la femme actuelle est libre, il n'empêche qu'à partir du moment où elle forme un couple avec l'homme, elle est victime du poids de l'histoire, de l'éducation, des us et coutumes.
Il est bien difficile de s'affranchir de tous ces éléments. A cet égard, on appréciera l'analyse très lucide de la mère de Juliette qui lui explique qu'elle a toujours couru après ses rêves et n'a jamais pu les réaliser, devant s'occuper de ses enfants et de ses multiples tâches ménagères. Comme elle le dit clairement, le fait d'avoir des enfants ne change rien pour l'homme puisque c'est principalement la femme qui s'en charge.
Pour sortir de ce cercle vicieux, une possibilité pourrait être de travailler. Mais le film indique bien que Juliette a de sérieuses difficultés à trouver un emploi au regard de sa situation personnelle, et même en amont à se dégager du temps pour un entretien d'embauche;
Dès lors, un des seuls choix qui s'offre à elle est de fréquenter d'autres femmes qui vivent un quotidien identique. Si leur passé est différent, si elles proviennent de classes sociales hétérogènes, ces femmes ont une vie qui se ressemble.
Elles ont toutes des maris qui travaillent et sont de fait considérés comme les personnes motrices du couple. Les femmes apparaissent au second plan et sont pourtant celles qui se chargent des différentes tâches journalières.
Le film peut rappeler par certains aspects la série Desperate housewives, même si ici le quotidien de ces femmes n'a rien d'extraordinaire ni de piquant. Leur vie paraît quelque peu morne, à l'image des soirées organisées qu'elles peuvent passer ensemble, avec leurs époux, qui n'ont rien de sympathique et se limitent à évoquer les professions de leurs maris.
Le constat de femmes qui font face à cette vie domestique, est donc bien réel. La mine attristée et pensive de Juliette à la toute fin du film, l'évoque clairement.
En plus de sa thématique très riche, le film peut compter sur un excellent casting. Emmanuelle Devos campe avec brio le personnage de Juliette. Autour d'elle gravitent plusieurs actrices de talent, en particulier Julie Ferrier et Natacha Régnier.
Voilà donc un film engagé et riche sur le plan sociétal, qui mérite amplement d'être vu.

Permalink 1133 mots par nicofeel Email , 1377 vues • R�agir

15.11.13

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg


Synopsis :

Alexandre et Roxane, deux adolescents, ont été séparés durant des mois et obligés de s'écrire des lettres alors qu'ils habitent la même rue à seulement 9 numéros de distance... Leur amour, plus fort que tout, va attendre et ne cessera de grandir.


Mon avis :

Afin d’appréhender au mieux ce "Passionnaimants", il faut tout d'abord préciser que ce drame romantique est l’œuvre de deux jeunes amoureux, Alexandre Laugier et Roxane Martinez, âgés respectivement de 19 et 18 ans, qui vont nous faire partager leurs premiers émois et les difficultés qu’ils ont pu rencontrer face à l’incompréhension de leurs parents...


"Passionnaimants" est en fait un petit film indépendant, au budget très léger, réalisé donc par un couple d’amoureux qui va ici interpréter leurs propres rôles, l’histoire s’inspirant en effet de leur propre histoire. Mais c'est évidemment là que le film va principalement pêcher, car malheureusement l'interprétation sera loin d'être convaincante, surtout de la part de la jeune Roxane Martinez, qui ne semblera jamais très à l'aise devant la caméra (La jeune fille qui prête à un moment son portable aurait probablement été meilleure dans le rôle...).


D'autre part, leur histoire d'amour restera extrêmement sage, beaucoup trop d'ailleurs et il est fort probable que de nombreux ados actuels ne se reconnaissent pas en eux... Les deux amoureux semblent très innocents et un peu trop respectueux de leurs mères respectives (Ce qui est certes tout à fait louable!), bien loin de la majorité de la génération actuelle. On se croirait presque dans les années 80! Véritablement étonnant!


Seulement, ce n'est pas la seule chose qui pêche dans le film, il y a également les deux mères qui semblent avoir des réactions souvent contradictoires... On a tout de même un peu de mal à les suivre! Pourtant niveau interprétation, elles seront un peu plus convaincantes. On notera d'ailleurs que Véronique Smolen, qui joue la mère du jeune homme, a déjà tourné dans quelques autres films dont le très sympathique court métrage "Fritz" de Roman Soni, dont Alexandre Laugier était le chef opérateur. Malgré tout le film est plein de bonnes intentions et la fin est assez réussie et pour cause, celle-ci n'est pas réellement jouée...


Notre couple de cinéastes sont tous les deux très jeunes, alors espérons qu'ils verront leurs erreurs et qu’ils se cantonneront la prochaine fois à la mise en scène de leurs histoires en faisant appel à des acteurs, même amateurs, mais qui soient un minimum à l'aise devant la caméra et ayant un minimum de talent d'interprétation.


Certains choix sont en revanche assez audacieux, comme le parti pris de faire chanter une jeune femme, même si cela aurait mieux fonctionner s'il s'agissait d'une des protagonistes du film... D'ailleurs cela fonctionne nettement mieux peu après lorsque Alexandre poussera à son tour la chansonnette...


A propos de musique, je n’ai pour ma part pas été convaincu par celle du film, que j’ai trouvé assez quelconque. Malgré sa courte durée, le film m’a paru relativement long, ce qui n’est évidemment pas bon signe ! Il est à noter par contre qu’il existe deux versions du film (Personnellement j’ai vu la plus longue de 70 minutes !), celle qui sera visible à la télévision sur LCM durant la période de Noël sera la version de 52 minutes (Conçue également pour les festivals de courts métrages...). Une version qui est peut-être au final plus convaincante, mais ne l’ayant vue, je ne serai vous le dire pour le moment...


"Passionnaimants" est pour moi un petit « pêché de jeunesse », dont les réalisateurs ne verront probablement que les défauts dans quelques années, mais cela reste une entreprise louable et touchante et au final l’innocence qui se dégage du film fait plaisir à voir, même s’il nous fera en même temps quelque peu sourire...


Le film sera donc visible dans sa version courte durant les fêtes de Noël sur LCM et disponible en VOD l’année prochaine (le 12 septembre 2014), après avoir fait la tournée des festivals. En attendant, vous pouvez suivre l’actualité du film sur sa page facebook.

Permalink 743 mots par flo001fg Email , 1416 vues • R�agir

14.11.13

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Miss december

Titre original : Calendar girl

Réalisateur : Derek Lindeman

Année : 2011

Origine : Etats-Unis

Durée : 1h38

Avec : Jensen Bucher (Ari), Derek Lindeman (Christopher), Nick Troy (Phil), Gabriela Herbas (Julie), Brittany Taylor (Mandy), etc.

Par Nicofeel

En 2007, David Fincher avait mis en scène Zodiac, un thriller racontant l'histoire d'un tueur en série qui choisissait ses victimes selon les signes du zodiaque.
Dans Miss december, le réalisateur Derek Lindeman adapte à sa façon l'idée du film de Fincher. Cette fois, les Etats-Unis sont en proie à un serial-killer qui tue chaque mois une victime qui est désignée la miss du mois. On peut y voir un clin d'oeil aux jeunes femmes dévêtues dans les magazines Playboy et Penthouse. Le titre original du film est d'ailleurs Calendar girl.
Lors du générique du début du film, on aperçoit les mois qui défilent avec plusieurs femmes qui sont assassinées par un mystérieux tueur. L'intrigue proprement dite débute au mois de décembre, d'où le titre du film.
Ce long métrage disposant de moyens limités et d'acteurs inconnus, on s'attend à un sous Zodiac ou un sous Scream. Eh bien pas du tout.
Miss december fait preuve tout au long de sa durée d'une originalité très appréciable et dispose d'une actrice principale tout bonnement géniale. Avec ce film, on est loin des comédies horrifiques crétines dans le style de Scary scream movie et consorts qui caricaturent grossièrement les oeuvres qu'ils sont censés parodier.
Hormis le tueur qui n'est pas sans évoquer le film Zodiac, ce long métrage fait preuve de beaucoup d'inventivité.
Passées les premières minutes qui laissent à penser que l'on est dans un film d'horreur quelconque, Miss december déploie tout son arsenal comique. Il y a d'abord le principal personnage du film, Ari, qui est un cas à elle seule. Cette jeune femme, serveuse dans un café, est à la recherche du grand amour. Elle a plaqué son précédent copain qui s'était montré quelque peu violent et elle a des vues sur son meilleur ami, Phil, un ancien camarade de fac devenu depuis avocat. Sur le plan professionnel, Ari est blasée de travailler dans un café où – selon ses dires – elle ne servirait que des gens minables. Son dégoût pour son travail est d'autant plus important qu'Ari ne peut pas supporter une autre serveuse, Mandy, qui est toujours joyeuse et a droit à de nombreux pourboires. Il faut dire qu'Ari est à l'opposé de Mandy : elle s'habille de façon sombre et il lui arrive d'avoir des idées noires. Lors de plusieurs scènes, Ari assiste à la mort de Mandy, avant que l'on constate qu'il ne s'agit que d'hallucinations. Ces moments – gentiment horrifiques – sont très drôles, au même titre que les propos d'Ari qui n'a jamais sa langue dans sa poche et n'hésite pas à insulter les gens.
Mais sans conteste les meilleurs moments du film ont lieu quand Ari pense qu'elle est la prochaine cible du tueur en série. Loin de prendre peur, elle est extrêmement flattée. Elle continue comme si de rien n'était. Elle débute ainsi une relation avec un jeune homme, Christopher (interprété par le réalisateur lui-même), qui s'avère assez étrange dans son comportement. Serait-il le tueur ? Possible.
Toujours est-il que la suite ne sera pas pour déplaire au spectateur. Car le film oscille adroitement entre comédie, comédie romantique et thriller. On constate notamment qu'il y a une sorte de triangle amoureux avec Ari tiraillée entre Christopher et Phil.
Le spectateur n'est cependant pas au bout de ses surprises. Les dernières minutes du film valent leur pesant de cacahuètes et sont réellement très drôles (le coup de la montre qui avance ; la photographie qui est envoyée au serial-killer emprisonné).
Côté distribution, les acteurs sont tous très bons, et notamment Jensen Bucher qui est franchement épatante dans le rôle d'Ari, une jeune femme atypique et néanmoins attachante.
Vous l'aurez compris, Miss december est un film hautement recommandable.
Il n'est toutefois pas exempt de défauts. La mise en scène n'est pas renversante et la photographie est loin d'être au top. Pour autant, cela n'handicape pas trop le plaisir que l'on prend à regarder ce film.
Au final, Miss december constitue une comédie réussie. Le film ne comportant que de rares scènes horrifiques, il peut être vu par tout le monde. On attend avec intérêt le prochain long métrage de Derek Lindeman.

Permalink 786 mots par nicofeel Email , 1342 vues • R�agir

13.11.13

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Gold

Réalisateur : Thomas Arslan

Année : 2013

Origine : Allemagne

Durée : 1h40

Avec : Nina Hoss (Emily Meyer), Marko Mandic (Carl Boehmer), Peter Kurth (Wilhelm Laser), Uwe Bohm (Gustav Müller), etc.

Par Nicofeel

Le cinéma allemand produit maintenant depuis quelques années des films qui s'exportent à nouveau à l'international et connaissent parfois un succès retentissant à l'image de La vie des autres (2006). Gold fait partie de ces longs métrages qui sont diffusés outre-Rhin. Le film a par ailleurs été présenté à la 63ème édition de la Berlinade.

Il s'agit du premier film de Thomas Arslan. Gold est un western allemand, ce qui constitue en soi quelque chose d'original et de rare.

Mais venons-en au film. Il se déroule en Amérique, en 1898. C'est l'époque des chercheurs d'or. On suit un groupe de sept immigrés d'origine allemande parti à l'aventure pour trouver l'or du Klondike (Canada), afin de devenir riche.

Dès le départ, nos protagonistes sont conscients que le voyage va être long et difficile pour un résultat qui n'est pas garanti. Il faut dire que les choses commencent mal avec le supposé guide qui se révèle être un truand notoire. C'est le premier membre de l'équipe qui disparaît. Et les autres doivent donc continuer leur quête sans guide. Ces personnes de condition très modeste ont l'espoir de changer leur vie en devenant riche. Mais leur quête est d'autant plus difficile qu'elles partent à l'aventure sans savoir réellement quel chemin prendre pour accéder à leur destination.

L'expédition est tellement rude que le nombre de membres du groupe ne cesse de diminuer. Après le guide qui a disparu, le couple le plus âgé du groupe abandonne puis un premier personnage décède. Tout cela s'apparente à une progression vers la mort. Et les indices qui le démontrent sont nombreux : outre le décès de certains membres du groupe, on constate que des chevaux meurent d'épuisement les uns après les autres ; qu'un homme s'est pendu car il n'a pas réussi sa quête ; et surtout que les paysages deviennent de plus en plus arides (les belles forêts luxuriantes laissent progressivement la place à des paysages difficiles d'accès et notamment à des montagnes glacées et enneigées).

Le film s'appelle Gold. L'or représente naturellement l'un des symboles les plus prégnants du rêve américain. C'est un sujet qui est sur toutes les lèvres et qui justifie le voyage de ces immigrés allemands, mais on ne verra jamais la couleur de ce beau métal. C'est une façon pour le réalisateur Thomas Arslan de nous rappeler que les chercheurs d'or ont été nombreux mais que les heureux élus l'ont été beaucoup moins.

Surtout qu'à cette époque le danger peut se trouver à n'importe quel coin de rue. C'est ce que va comprendre à ses dépens à la fin du film le convoyeur de chevaux au passé tumultueux. En effet, il est traqué par des hommes dont il a tué l'un des frères. Cela va aboutir à un duel, élément incontournable du western. Sauf qu'ici le code d'honneur n'est pas respecté. Il n'y a pas de duel tendu comme on peut en voir dans les films américains ou dans les westerns de Sergio Leone. Les différents protagonistes se font tirer dessus dans le dos, ce qui est une manière bien lâche de se comporter avec autrui.

Avant d'en arriver là, on aura contemplé de superbes paysages naturels, très variés au niveau de leur topographie. On voit ainsi de belles forêts, des montagnes enneigées ou encore des cours d'eau plus ou moins profonds. Ces superbes paysages extérieurs qui sont traversés par nos protagonistes renforcent cette impression d'assister à un western qui se déroule à la fin du XIXème siècle.

La distribution de qualité est également à signaler. Tous les acteurs sont remarquables, même si l'on peut insister plus particulièrement sur la performance de Nina Hoss. L'actrice allemande est très bonne dans le rôle de cette femme discrète et volontaire, dont le passé et les intentions resteront toujours mystérieux.

Si Gold peut se targuer d'une belle mise en scène, d'une photographie agréable et d'acteurs de très bon niveau, il n'est pas exempt de défauts ou à tout le moins de certaines réserves à formuler.

Il est notable que Gold n'est pas un western comique et facile d'accès. C'est un film qui se déroule sur un rythme lent et fait penser sur ce point au récent La dernière piste (2011) de Kelly Reichardt. Cela étant, Gold demeure d'un accès bien plus aisé à La dernière piste par le simple fait qu'il se passe beaucoup plus d'événements perceptibles à l'écran.

La véritable réserve que l'on peut émettre sur ce film tient au fait que Gold dispose d'un scénario très classique, que son jeune réalisateur ne parvient que trop rarement à sublimer.

En conclusion, Gold est un western allemand intéressant, qui mérite largement d'être vu. Son jeune réalisateur, Thomas Arslan, est un cinéaste dont on attend avec intérêt de connaître le prochain film.

Permalink 890 mots par nicofeel Email , 1257 vues • R�agir

12.11.13

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Gravity

Réalisateur : Alfonso Cuaron, mexicain

Date de sortie du film : 23 octobre 2013

Origine : Etats-Unis

Durée : 1h30

Avec : Sandra Bullock (docteur Ryan Stone), George Clooney (Matt Kowalski)

Par Nicofeel

Le cinéaste mexicain Alfonso Cuaron s'est fait connaître du grand public en 2004 avec Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban et a obtenu un succès d'estime en 2006 avec Les fils de l'homme.
Le voilà de retour en 2013 nanti d'un budget confortable de 100 millions de dollars pour mettre en scène un film de science-fiction. La S-F à gros budget est décidément très en vogue, après Oblivion (avec Tom Cruise) et Elysium (avec Matt Damon). Sauf que malheureusement la qualité n'a jusque là pas été au rendez-vous.
Le film d'Alfonso Cuaron va-t-il inverser la donne ? Eh bien oui, et ce pour plusieurs raisons. Gravity est un film qui ne s'embarrasse pas de considérations politiques, économiques et sociales. Alfonso Cuaron a eu l'intelligence de concocter un film simple aux thématiques universelles. Ici, on suit deux astronautes, le docteur Ryan Stone et Matt Kowalski, qui procèdent à différentes analyses en sortant dans l'espace. Sauf que les choses se compliquent nettement quand leur navette est détruite par des débris spatiaux et quand ils perdent contact avec la Terre. Ils sont alors livrés à eux mêmes dans l'espace, avec peu d'oxygène restant.
Le réalisateur Alfonso Cuaron a cherché avant tout avec Gravity à placer le spectateur au coeur d'une intrigue dont l'unique but est le fait de survivre. La mise en scène est véritablement impressionnante. On se doute bien que de nombreux plans sont truqués et ont été retouchés par ordinateur. Il n'empêche que l'on a vraiment l'impression d'être dans l'espace, en compagnie de ces deux astronautes. Ce long métrage est en soi une véritable expérience. La photographie est sublime et la mise en scène joue sans cesse des contrastes entre la petitesse de l'homme et la taille gigantesque de l'univers. On a droit à de très beaux plans séquence qui débutent par la planète Terre que l'on voit au loin, puis du vaisseau et on approche progressivement des personnages, jusqu'à avoir le point de vue de la principale protagoniste, le docteur Ryan Stone. L'action est par moments filmée à l'intérieur de son casque. On est d'autant plus immergé dans ce film.

Gravity ne dure qu'une heure trente mais propose un spectacle intense. Les événements défavorables se succèdent non sans mal et demandent à Ryan Stone beaucoup d'abnégation pour parvenir à rester en vie. Ainsi, outre le manque d'air, elle fait face à la difficulté de rejoindre d'autres stations. Elle doit également composer avec toutes sortes de problèmes : un feu qui à l'intérieur d'une station spatiale, des manuels écrits dans une autre langue que la sienne, une arrivée sur Terre pour le moins chaotique et un atterrissage en pleine mer avec le risque de se noyer.
Sur le papier, Gravity est décrit comme un film de science-fiction, ce qu'il est effectivement. Mais il n'y a pas ici de créatures à combattre ou de mondes inconnus à découvrir. Gravity constitue principalement un survival. Le docteur Ryan Stone ne cherche qu'à survivre. Et rien de plus. Cela dit, cette expérience unique, montre une femme qui est confrontée à moults reprises à la mort. C'est vraiment très particulier à voir, surtout qu'il n'y a rien d'autre que le vide autour d'elle.
La 3D, qui apparaît généralement comme un élément gadget, prend ici tout son sens. On voit nos deux protagonistes dans un environnement qui paraît encore plus réaliste avec les différentes perspectives des vaisseaux, des débris qui donnent l'impression d'arriver sur le spectateur ou encore les différentes rotations des personnages qui paraissent on ne peut plus vrai.
Le film est très impressionnant à regarder sur grand écran, ce qui donne encore plus d'ampleur à toute cette histoire. Gravity comporte toutefois quelques séquences d'humour, qui sont apportés par l'astronaute Kowalski. Ce dernier est interprété par George Clooney qui a évidemment un rôle à sa mesure : il joue l'homme séducteur, cool et amusant. Même quand les choses se gâtent pour lui, il prend beaucoup de recul par rapport à ce qui se passe. Il conseille d'ailleurs sa partenaire, le docteur Ryan Stone, de se calmer, pour ne pas utiliser trop vite son oxygène.
Si George Clooney a le beau rôle, ce n'est pas lui qui a le rôle principal. C'est l'actrice Sandra Bullock, ce qui peut sembler un choix surprenant de la part d'Alfonson Cuaron, tant cette actrice a joué dans des films qui ne sont pas d'une grande finesse (Speed 1 et 2, Miss detective, Les flingueuses). Eh bien malgré ces réserves initiales, Sandra Bullock tient à merveille son premier grand rôle. Elle est crédible et on se met sans cesse à sa place. Elle joue parfaitement le rôle de cette femme qui n'est pas une astronaute chevronnée mais qui va tout faire pour s'en sortir. Evidemment, on pourra toujours ergoter qu'elle sauve sa peau à chaque fois de justesse mais c'est le but même du film.
La seule réserve que l'on pourrait vraiment signaler est le fait que l'on nous explique au début de Gravity que dans l'espace on n'entend aucun bruit (rappelez vous l'affiche du film Alien) et que l'on a tout au long du film une musique d'ambiance. Certes, il eut été difficile de faire un film sans musique mais cela aurait paru légitime. Après, évidemment, il faut voir que les spectateurs auraient peut-être décroché avant la fin.
Toujours est-il que Gravity constitue sans nul doute un très bon film, que ce soit au niveau de ses décors, de sa photographie et de sa mise en scène. Cette expérience qui est remarquable au cinéma a le mérite d'être regardable par tout un chacun. Voilà donc un film intelligent que je ne saurai que trop vous conseiller.

Permalink 1022 mots par nicofeel Email , 1465 vues • R�agir

11.11.13

05:00:00, Cat�gories: Interview  

Par Flo200

© Thibault Bunoust

C'est en tombant par hasard sur son blog Captain DVD que j'ai découvert Fabrice Colson il y a quelques années. Depuis je le suis à travers ses apparitions dans de nombreux films, que ce soit dans des longs, des courts ou encore des clips... Fabrice a eu la gentillesse de répondre à toutes mes questions et sans langue de bois:


Bonjour Fabrice ! Peux-tu te présenter ?

Bonjour, oui bien sur !!! Alors je suis né le 22 octobre 1968 à Lausanne en Suisse. J'ai fait toutes mes études là-bas et je suis arrivé en France en 1992. La Suisse ne faisant pas partie de l'Europe, j'ai pu m'asseoir très rapidement sur mes diplômes de gestion et redémarrer à zéro. Donc au fil des années et en mode « autodidacte » je suis passé par plusieurs métiers aussi divers qu'opposés, allant de cuisinier à encadreur de tableaux en passant par éducateur en foyer pour le ministère de la justice. C'est durant ce dernier job que j'ai commencé à mettre le pied dans le milieu du cinéma, passant mes récup et autres RTT en tout genre à me faire mon carnet d'adresse au lieu de me reposer. Et de fil en aiguille, en 2010, après avoir arrêté d'être éduc suite à une agression, j'ai décidé de me lancer et d'essayer de vivre de l'intermittence à temps plein et depuis cela n'a plus arrêté.


Parmi tes rôles les plus importants, quels sont ceux qui t’ont le plus marqué ?

Dans ceux qui m'ont le plus marqué, il y a celui que j'ai tourné cet été pour le court-métrage "Un seul corps" de Sotiris Dounoukos, où j'ai passé 6 jours dans un abattoir. J'y joue le chef d'équipe. Une ambiance hors norme, lourde et impressionnante. Je suis très impatient de voir le résultat final. J'ai fait un petit rôle de prêtre pour un téléfilm France 2, qui n’est pas encore passé, et où, sans y avoir été prévenu au préalable, j'ai dû faire 2 pages de messe en prenant ma plus grosse et belle voix lol.

"Le Réserviste" de Mathieu Berthon

Tu fais également pas mal de figuration. Quels sont tes meilleurs souvenirs ?

Oui, on en fait tous (les intermittents) pas mal, cela permet de faire ces heures et parfois on peut vivre de grands moments et se faire des souvenirs uniques. Le futur film de zombies "Goal of the dead" a été tourné dans des conditions extrêmes (de nuit, dans un froid glacial, sous les souffleuses et couvert de lait de coco) mais restera un souvenir énorme. Les tournages de Groland aussi sont que du bonheur. J'ai un excellent souvenir sur "Demi-soeur" où j'ai discuté films d'horreur avec Josiane Balasko quand elle a découvert mes tatouages et surtout qu'elle en était fan !!! Et sinon le dernier en date c'est sur "3 coeurs" le prochain Benoît Jacquot où on s'est retrouvé qu'à trois figurants à faire les déménageurs pour Benoît Poelvoorde. A la fin de la scène on s'est retrouvé avec lui, pour retourner aux loges, à quatre dans un ascenseur tout petit et il nous a fait un sketch pendant toute la lente descente, un bonheur, il aurait fallu une caméra de surveillance dans la cabine !!!

Est-on toujours bien traité en tant que figurant ?

La plupart du temps oui, et heureusement sinon ce serait invivable !!! Très souvent les conditions sont difficiles en raison de la quantité que l'on peut être, ce que l'on appelle de figuration de masse qui est au dessus de 100 personnes (j'ai été jusqu'à 350). Ajouté à cela une mauvaise organisation et un climat difficile et tout peu vite tourner à la limite du supportable. Sans parler aussi du comportement de certaines personnes qui ne relève même pas du milieu animalier car ce serait leur faire injure !!! Des films comme "Star 80", certains jours de "Les reines du ring" ou plus récemment "F2014" sont un vrai calvaire, mais par moment il faut bien vivre et faire ces heures !!! Sinon niveau réalisateur en lui-même qui ne serait pas, disons « correct », c'est très rare. Ils ont souvent un caractère fort ça c'est clair, mais rarement irrespectueux. La seule réal (car oui il s'agit d'une femme) dont je ne garde guère un bon souvenir, c'est Pascale Ferran sur "Bird People".

Tournage de "Survivant(s)" de Vincent Lecrocq


Quels conseils donnerais-tu aux personnes voulant faire de la figuration ?

C'est une question qu'on me pose souvent !!! Déjà c'est un métier et pas un « hobby » comme certains pratiquent pour arrondir leurs fins de mois ou parce qu'ils trouvent ça fun d'être sur un tournage. Après, il faut être patient, essayer d'intégrer des groupes Facebook qui publient des annonces, chercher et fouiller partout et puis fouiller encore. Quand je ne tourne pas, je passe au moins 3 ou 4 heures sur le net par jour à chercher, répondre, envoyer des mails ou mp. Il n'y a pas de miracle et cela prend du temps, beaucoup de temps à se faire son carnet d'adresse. Mais Facebook est devenu un réel et parfait outil, si on sait l'utiliser. Un bon tiers voir parfois la moitié de ce que je fais provient d'annonces ou contacts FB !!!

Tournage de "Victorine" de Garance Meillon

Il t’arrive aussi de travailler en tant que technicien sur des gros concerts… Tu es vraiment polyvalent !

Oui absolument et pas que des concerts. De nos jours c'est quasiment indispensable d'être « multitâche » !!! J'ai eu la chance de rencontrer de bonnes personnes au bon moment, ce qui m'a permis de faire de la régie, d'être chauffeur ou de démonter des concerts. Cela varie les plaisirs et puis recevoir le t-shirt d'une tournée, voir le concert gratuitement et l'envers du décor tout en étant payé, même si le boulot est un peu physique, je trouve ça super fun !!!

Concert de Muse - Stade de France - Juin 2013

Quelles difficultés rencontres-tu en tant qu’intermittent ?

Comme tous mes amis et collègues, c'est d'arriver à faire ses heures. Alors oui dans l'absolu on peut trouver cela très peu de bosser 5 jours par mois, mais on se rend pas compte de la difficulté à les décrocher ces 5 dates. Il peut y avoir des grosses périodes de doute, de remise en question et de frustration. C'est surtout un métier émotionnel. Une vie en mode « grand huit » où il y a rarement un milieu mais surtout des extrêmes.

Tournage de "Mort au feu"

Tu as réalisé notamment le film "Mort au feu". Quels souvenirs gardes-tu de cette expérience ? Aimerais-tu réitérer l’expérience ?

"Mort au feu" est encore une expérience incroyable. C'est un film DE et écrit par mon ami François Guignat, pompier de profession qui en avait marre de voir n'importe quoi à la télévision sur son métier. Il m'a donc demandé de le réaliser avec l'aide de mes deux camarades, Mickael Mongin et Thomas Duphil. On c'est retrouvé pendant une bonne semaine à vivre au sein d'une caserne, adaptant notre plan de tournage à la disponibilité des hommes et des véhicules. Un rêve de gosse : j'ai joué aux petites voitures de pompier. On nous a quasiment tout mis à disposition, les gens nous ont suivi à fond, la ville a vécu au rythme du film pendant une semaine, c'était génial et humainement unique. On n’a pas été les premiers, mais depuis la sortie du film, je peux pas m'empêcher de penser en voyant certaines émissions et programmes qu'ils ont dû le voir !!! Je pourrai en parler des heures tellement il y a de souvenirs sur ce film !!! Quand à réitérer ??? Mais je resigne tout de suite !!! La réalisation est ce que je voulais faire à la base et cela me manque. Et même si j'ai réalisé un clip il y a pas très longtemps cette année, j'espère pouvoir y retourner très vite !!!

Tes tatouages font parti de ton personnage et j’imagine que c’est un plus pour certains castings (comme ça peut certainement être un moins sur d’autres...). Peux-tu nous en parler ? Est-ce devenu une drogue ?

J'ai commencé à me faire tatouer à l'âge de 39 ans, donc absolument pas sur un coup de tête. Tout a été mûrement réfléchi et discuté avec mon tatoueur. Pour que justement cela ne devienne pas trop un handicap pour pouvoir postulé aux castings, ils sont dissimulables. Dès que je porte un t-shirt on ne les voit plus. Ils ont été conçus comme ça et je garderai toujours certaines parties de mon corps neutres. Ainsi, ils m'ont plus ouvert de porte que fermé, me retrouvant même à surprendre des gens sur un tournage période Révolution Française en cassant l'image du tatoué, leur disant : "Eh oui vous voyez, on peut faire des tournages d'époque avec ça sur la peau !!!". J'ai fait pas mal de clip grâce à eux et ce qui fait plaisir c'est que l'on me prend de moins en moins que pour ça. Mais c'est cyclique, pour preuve : je devrais faire, si tout va bien, un décor de prison pour la série "RIS" d'ici la fin novembre avec mes tatouages. Et pour finir de répondre à ta question : oui c'est une drogue !!! J'ai de la peine à passer une année sans me faire tatouer. Je retourne d'ailleurs voir mon tatoueur le 5 novembre pour préparer le prochain et me le faire avant fin 2013.

Clip de Charles Pasi "Farewell my love"


Tu es très collectionneur, notamment de DVD et de dédicaces ? Comment t’es venue cette passion pour le cinéma ?

Outchhh alors là encore un sujet à rallonge loll !!! Alors pour faire court, je suis tombé amoureux du cinéma un jour vers l'âge de 5 ans quand j'ai vu sur un vieux poste portable noir/blanc "Planète Interdite". Et depuis j'ai plus arrêté. Étant d'origine suisse, nous ne faisions pas l'heure d'été, donc j'attendais cette période avec impatience car chez nous les films commençaient à 19h30 (pas de pub en plus à cette époque) et ils se terminaient vers 21h. Donc je pouvais tout regarder, cela ne faisait pas trop tard pour aller se coucher. J'ai été bercé par "La dernière séance", mon père étant fan de films de guerre, western, polar et aventure, je me suis fait toute la base de ma culture. Ensuite les années 80, le premier magnétoscope, les vidéo-clubs, les premières VHS piratées et début de la collection. J'ai fait tous les supports : VHS, LaserDisc, DVD et maintenant Blu-Ray dépassant les 5000 films à la maison. Et puis vers 1995 j'ai fait l'erreur de mettre le doigt dans les produits dérivés, qui ont maintenant envahit mon appartement également. Et pour finir en 1999 j'ai été à ma première rencontre/dédicace sur Paris et là j'ai attaqué ma décennie de « geek attitude », parcourant les conventions à travers la Belgique, la Hollande, l'Allemagne et la France bien entendu. Quelques centaines de dédicaces et rencontres plus tard, je n'en fais quasiment plus maintenant, plus le temps du tout, mais grâce à mon métier j'en rencontre bien d'autres et je travaille même avec certains. Mais je ne peux pas m'empêcher parfois de leur demander une petite photo et même une dédicace, on ne se refait pas !!!

Merci Fabrice! Au plaisir de te revoir probablement pour la sortie d'un prochain DVD...

"Bloody Flowers" de Richard J.Thomson

N'hésitez pas à aller voir la bande démo de Fabrice!

Voici autrement une petite filmographie DVD et Blu-ray sélective de films auxquels Fabrice Colson a participé:

Eject

Eject
Amazon à 16.54€
Voir la fiche
Survivant(s)

Survivant(s)
Voir la fiche

Mort au feu

Mort au feu
Voir la fiche
Dans la maison

Dans la maison
Fnac à 26€
Voir la fiche
Dans la maison (Blu-ray)

Dans la maison (Blu-ray)
Amazon à 2.91€
Voir la fiche

Dans la maison - Edition belge

Dans la maison - Edition belge
Voir la fiche
Stars 80

Stars 80
Amazon à 6.99€
Fnac à 13€
Voir la fiche
Stars 80 / 2 DVD

Stars 80 / 2 DVD
Amazon à 7.58€
Voir la fiche

Stars 80 (Blu-ray)

Stars 80 (Blu-ray)
Voir la fiche

La grande boucle

La grande boucle
Amazon à 4€
Fnac à 10€
Voir la fiche
La grande boucle (Blu-ray)

La grande boucle (Blu-ray)
Voir la fiche

Demi-soeur

Demi-soeur
Amazon à 9.99€
Voir la fiche
Demi-soeur (Blu-ray)

Demi-soeur (Blu-ray)
Voir la fiche

Permalink 1987 mots par flo001fg Email , 2285 vues • R�agir

08.11.13

05:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Une candide et innocente princesse allemande, dénommée Catherine, arrive en 1745 en Russie pour épouser le lunatique héritier au trône Pierre III sous l’impulsion de l’impératrice Elisabeth. Mais le grand-duc a un comportement indigne et méprisant vis-à-vis de sa moitié, ce qui n’empêche pas le peuple russe de se prendre d’affection pour la jeune femme. Alors que guerres et révoltes grondent, la quête de Catherine de Russie vers le pouvoir et la liberté commence.

Mon avis :

Après le succès de "La vie privée d'Henry VIII", les frères Korda enchaînent un an plus tard avec une autre vie privée, celle de "Catherine de Russie" ; suivront ensuite "La Vie privée de Don Juan" également en 1934 et "Rembrandt" en 1936. Ce biopic sur la vie de l'impératrice Catherine est le seul des quatre à ne pas avoir été réalisé par Alexander Korda, mais cela n'empêche pas que le film soit une vraie réussite!

Sorti donc en 1934, soit la même année que "L’Impératrice rouge" de Josef Von Sternberg, qui traitait également du même sujet, mais sous un angle moins romanesque, "Catherine de Russie" commence de façon plutôt inattendue, comme une comédie assez légère.

Les trois protagonistes principaux, l’impératrice Elisabeth jouée par Flora Robson ("Le narcisse noir", "Les 55 jours de Pékin", "Ces merveilleux fous volants dans leurs drôles de machines"), l'héritier au trône Pierre III joué par Douglas Fairbanks Jr. ("Little Caesar", "Sinbad le marin", "L'exilé") et Elisabeth Bergner ("Comme il vous plaira", "Michel Strogoff") campent tous trois des personnages hauts en couleur auxquels on va s'attacher immédiatement, chacun pour des raisons différentes.

Une grande partie du métrage est ainsi très léger, très amusant, mais le film va prendre ensuite une tournure plus dramatique, voire même assez tendue... Les relations entre Catherine et son mari n'ont jamais été terribles, Pierre ne portant pas beaucoup d'attention envers elle et étant en plus très volage...

Mais au décès d'Elisabeth, les choses vont se gâter fortement, la folie et la paranoïa de Pierre devenant insupportables. Les humiliations envers sa femme auront finalement raison de son amour, la poussant presque malgré elle et grâce au soutien du peuple, à prendre le pouvoir.

Paul Czinner ("The Bolshoi Ballet", "Romeo and Juliet") signe un film d'une grande beauté visuelle, avec des décors majestueux et de toute beauté de Vincent Korda ("Rembrandt", "Alerte aux Indes", "La rolls-royce jaune"), mis en valeur une nouvelle fois par la très belle photographie de Georges Périnal ("La vie privée d'Henry VIII", "Les quatre plumes blanches", "Le colonel Blimp").

La mise en scène est très soignée, mais par de nombreux côtés, rappelle celle signée par Alexander Korda, notamment dans "La vie privée d'Henry VIII", laissant supposer que le producteur a aussi eu son mot à dire au niveau de la réalisation. Les acteurs sont enfin fabuleux, contribuant pleinement à faire de ce film une vraie réussite!

Alors que j’imaginais un film plutôt sérieux et très daté, "Catherine de Russie" m’a fait passé un excellent moment et m’a complètement fait oublier qu’il s’agissait d’un film des années 30 ! Une très belle surprise pour ma part !

"Catherine de Russie" est sorti en DVD chez Elephant Films le 20 août dans sa collection Cinéma Master Class en version remastérisée au format 1.33, 4/3 avec piste anglaise Dual Mono 2.0. En guise de supplément, on trouve sur cette édition, une présentation exclusive du film d'une durée de 9 minutes 30 par Jean-Pierre Dionnet. En revanche, pas de bandes annonces, ni galeries photos comme annoncé sur la jaquette.

Catherine de Russie

Catherine de Russie
Amazon à 14€
Fnac à 17€
Voir la fiche
Permalink 654 mots par flo001fg Email , 1586 vues • R�agir

07.11.13

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique, Box office cinéma  

Par Flo200

Synopsis :

Dans les années 70, un jeune new-yorkais sans histoire se métamorphose en meurtrier lorsqu’il est exposé aux sonorités particulières d’une toute nouvelle musique: le disco. Incapable de contenir ses pulsions meurtrières, Duane Lewis deviendra malgré lui un dangereux tueur en série en exil à Montréal.

Mon avis :

J'avoue que je ne savais pas trop à quoi m'attendre de la part de ce "Discopathe", j’imaginais volontiers une série Z, bien barrée et fauchée, genre Troma (Ce qui n'a rien de péjoratif de ma part, car j'aime beaucoup les productions de Lloyd Kaufman!), mais il y avait tout de même cette affiche, ô combien troublante, qui m’intriguait fortement et qui me laissait penser que j’avais affaire à autre chose...

Dès les premières images, on se rend compte, par le soin apporté à la mise en scène et par sa très belle photographie, que c'est loin d'être le cas! Ce premier long-métrage du cinéaste canadien Renaud Gauthier a une approche beaucoup plus sérieuse que celle qu'on aurait pu imaginer de la part de l'un des réalisateurs de la mini-série "Inspector Bronco" qui parodie avec bonheur les polars des années 70.

Ici, le réalisateur signe un film assez proche de l'esprit des films d'horreur de la fin des années 70/début 80, un peu dans le style du "Maniac" de William Lustig. Il y règne en effet une atmosphère presque aussi glauque et malsaine, même si le film ne sera pas dénué d'humour, ce qui lui conférera d’ailleurs un ton assez décalé que pour ma part j'ai beaucoup aimé.

Jérémie Earp-Lavergne, qui interprète Duane Lewis, le tueur psychopathe est vraiment parfait pour ce rôle, à la fois pas vilain physiquement et surtout suffisamment inquiétant lorsqu'il se métamorphose en meurtrier. Le jeune homme est entouré d'un casting de très jolies jeunes femmes, ce qui donne au film un atout charme non négligeable.

On notera, parmi les victimes du « discopathe », la présence de la délicieuse Katherine Cleland ("Appartement 1303") et de la charmante Catherine Antaki, ainsi que celle de Sandrine Bisson ("1981", "Coteau Rouge", "La peur de l'eau", "La maison du pêcheur"), actrice non habituée à jouer dans des films de genre.

L’aspect comédie du film est par contre apporté par les rôles secondaires masculins avec notamment les deux policiers (Celui de New York et celui de Montréal), ainsi que le prêtre du pensionnat de jeunes filles, très attiré par les mini-jupes de celles-ci...

Les amateurs d’hémoglobine seront évidemment ravis, car les meurtres sont bien graphiques avec des effets spéciaux de maquillage convaincants, assurés entre autres par Rémy Couture ("Inner Depravity" 1 et 2, "Humains", "Art/Crime") et dont certains font vraiment froid dans le dos.

Le film se déroulant successivement à New York et à Montréal, il est à noter qu’il a la particularité d'être à la fois en anglais et en québécois, ce qui est quelque peu perturbant pour nous français, si on le voit sans sous-titres, car il y aura un moment d’adaptation pour s’habituer au changement de langue. D’ailleurs étonnamment j’ai eu plus de faciliter avec l’anglais qu’avec le québécois qui est ici très accentué !

La musique du film est vraiment excellente (Qui n’aime pas le disco ?) et joue un rôle forcément important dans le film, accentuant notamment l’immersion dans cette fin des années 70.

Ce "Discopathe" est donc une très belle surprise et nous laisse présager un bel avenir pour son réalisateur !

Si vous voulez découvrir "Discopathe" avant tout le monde, dépêchez-vous de prendre vos places pour l'avant-première française qui aura lieu le samedi 16 novembre 2013 à 22 heures (Précédée à 21 heures d’une soirée discothèque) au Nouveau Latina en présence du réalisateur Renaud Gauthier, du directeur de la photographie John Londono et du co-producteur Seb Bouloc. Et si vous n'avez pas la chance de pouvoir y assister, pensez à suivre l'actualité du film sur son site officiel ou sur sa page facebook afin d'être tenu au courant des futures projections...

Permalink 726 mots par flo001fg Email , 4688 vues • R�agir

06.11.13

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Entre 50 et 90% des abeilles ont disparu depuis quinze ans. Cette épidémie, d’une violence et d’une ampleur phénoménale, est en train de se propager de ruche en ruche sur toute la planète. Partout, le même scénario : par milliards, les abeilles quittent leurs ruches pour ne plus y revenir. Aucun cadavre à proximité. Aucun prédateur visible. Arrivée sur Terre 60 millions d’années avant l’homme, l’Apis melifera (l’abeille à miel) est aussi indispensable à notre économie qu’à notre survie. Aujourd’hui, nous avons de quoi être préoccupés : 80% des espèces végétales ont besoin des abeilles pour être fécondées. Sans elles, pas de pollinisation, donc pratiquement plus de fruits, ni légumes.

Mon avis :

Ce qui frappe immédiatement en regardant le documentaire "Des abeilles et des hommes", c'est son aspect très cinématographique, car avant d'être un documentaire nous sensibilisant sur la situation alarmante des abeilles dans le monde, ce film est avant tout du cinéma!

Réalisé par le suisse Markus Imhoof ("Les Raisons du cœur"), "Des abeilles et des hommes" nous offre un spectacle d'une grande beauté visuel sur le monde des abeilles. Le réalisateur les a filmé au plus près et nous livre un film assez unique grâce aux nombreuses heures qu’il a filmé en macro et au ralenti. Et le résultat est véritablement bluffant! Mais cette émerveillement ne serait probablement pas suffisant pour rendre le film véritablement passionnant et pour cela, il a opté pour une narration et une trame parfois dignes d'un thriller afin de rendre cette enquête palpitante.

En parlant de la narration, elle ne sera pas faite par n'importe qui d’ailleurs, puisqu'il s'agit de John Hurt ("Elephant Man", "Alien, le huitième passager", "The Hit") pour la version internationale (non présente sur l'édition de Jour2fête) et de Charles Berling ("Ridicule", "Une affaire de goût", "15 août", "Un jeu d'enfants") pour la version française. Le réalisateur a choisi de nous montrer la situation des abeilles et leurs rôles à travers divers continents et différents apiculteurs aux méthodes de travail et aux motivations très différentes.

Il y a tout d’abord Fred Jaggi, un apiculteur traditionnel suisse qui fait en sorte de garder la même espèce, qu’il n’y ait pas de croisement, mais comme les autres apiculteurs, il est confronté aux mêmes soucis, les maladies notamment. Il y a également John Miller, un apiculteur américain dont le but est avant tout de faire du profit, il traverse les États-Unis avec ses 4000 ruches durant toute l’année en fonction des saisons afin que ses abeilles pollinisent des champs divers et variés, mais surtout gigantesques... Lui aussi rencontre des difficultés, même si cela ne sera évidemment pas les mêmes. On ira également à la rencontre de Heidrun et Liane Singer deux apicultrices autrichiennes, qui se sont spécialisées dans la vente de reines qu’elles vendent dans le monde entier.

Enfin, on voyagera dans d’autres pays, en Chine notamment où il n’y a plus d’abeilles pour la pollinisation, contraignant les ouvriers à déposer le pollen au pinceau, fleur par fleur. En Australie aussi, continent pas encore touché par les maladies et enfin on parlera des abeilles tueuses, résultat d’un croisement entre des abeilles africaines et brésiliennes, fruit de manipulations scientifiques ! Le film se termine par contre un peu étrangement, le réalisateur perdant alors quelque peu les spectateurs sur la fin...

"Des abeilles et des hommes" n’est pas le premier documentaire traitant de la disparition des abeilles, il y avait notamment eu "Le mystère de la disparition des abeilles" le documentaire de Mark Daniels ou encore "Disparition des abeilles, la fin d'un mystère" de Natacha Calestreme et tous se rejoignent pour nous alarmer et nous faire prendre conscience que les abeilles ont sur notre planète... Alors il serait peut-être temps de réagir !

"Des abeilles et des hommes" est sorti le 3 septembre chez Jour2fête en DVD, Blu-ray et VOD. Le DVD est au format 1.78 16/9ème compatible 4/3 avec pistes françaises et originales Dolby Digital 2.0 et 5.1 + une piste Audiodescription (pour malvoyants) 2.0. Le Blu-ray est quant à lui au format 1.78 avec une résolution HD 1920 x 1080 et des pistes françaises et originales DTS HD Master audio 2.0 et 5.1 + une piste Audiodescription (pour malvoyants) 2.0. On remarquera toutefois que ces éditions de Jour2fête ne proposent pas la vraie version originale puisque sur les deux versions Charles Berling est le narrateur et s'exprime en français... La différence est par rapport aux intervenants dont les paroles sont sous-titrées sur la version originale, alors qu'elles sont doublées par une voix au-dessus sur la version française. Il est à noter que des sous-titres pour sourds et malentendants sont présents. Les deux éditions contiennent autrement les mêmes bonus, à savoir une interview du réalisateur Markus Imhoof (15’), des scènes coupées (40’), un making of (2’), une galerie de photos et la bande-annonce. Enfin, on notera que le DVD, comme le Blu-ray contiennent un livret pédagogique.

Des abeilles et des hommes

Des abeilles et des hommes
Amazon à 22.71€
Voir la fiche
Des abeilles et des hommes (Blu-ray)

Des abeilles et des hommes (Blu-ray)
Amazon à 18.52€
Fnac à 19.71€
Voir la fiche

Permalink 882 mots par flo001fg Email , 2148 vues • R�agir

05.11.13

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

10 ans après avoir joué une mauvaise blague à l’un de leurs camarades de classe, les anciens élèves les plus populaires de l'année 2004 se retrouvent après avoir reçu une invitation pour une réunion de classe. Mais celle-ci va s'avérer être un traquenard et va vite tourner au cauchemar pour ces jeunes gens...

Mon avis :

Après nous avoir offert trois sympathiques courts métrages horrifiques, "Teddy: It's Gonna Be a Bear" "Popularity Killer" et "Blood Brothers", Steve Goltz et Kevin Sommerfield nous reviennent cette fois avec un long, un bon vieux slasher à l'ancienne!!!

"Don't Go to the Reunion" est un petit slasher indépendant très typé années 80, réalisé avec un budget $18,000. Ce budget assez limité va évidemment se faire ressentir, notamment lors des scènes de meurtres, parfois filmées hors-champ ou parfois avec des effets spéciaux assez rudimentaires... Pour autant, le film est plutôt agréable à voir, d'une part car il est assez bien rythmé et d'autre part car le scénario réservera quelques surprises.

On est vraiment ici dans le slasher classique type "Souviens-toi... l'été dernier" avec ce groupe de jeunes étudiants qui joue un vilain tour à l'un de leurs camarades de classe. On les retrouve ensuite 10 ans plus tard alors qu'ils ont reçu une invitation à une réunion d'anciens élèves. Et là, évidemment le massacre va commencer...

Le réalisateur Steve Goltz et le scénariste Kevin Sommerfield, tous deux également producteurs exécutifs du film, auraient peut-être mieux fait de situer leur histoire moins loin dans le temps, car on peine quelque peu à croire que les protagonistes ont ici pris 10 années... D'ailleurs certains font physiquement un peu vieux pour être totalement crédibles en étudiants! A moins qu’en tant que cancres, ils aient pas mal redoublés !

Mais bon passons là-dessus, puisque c'est l'action se situant donc 10 ans après, qui va principalement nous préoccuper. On retrouve ici la plus part des ingrédients inhérents au slasher, à savoir des jeunes filles peu farouches qui batifolent avec de gros bourrins forcément on ne peut plus grossiers et stupides. Comme dans tous slashers, les meurtres sont expéditifs et violents, le tueur ne laissant évidemment aucune chance à ses victimes.

Rapidement, ceux-ci vont s’apercevoir que le tueur a tout prévu et a même dessiné la façon dont ils allaient mourir. Il n'y aura en fait pas de réunion de classe à l'endroit du rendez-vous, le tueur les ayant bien évidemment attiré dans un traquenard... Bon, les acteurs ne sont pas tous au top, on sent que certains n'ont pas une grosse expérience, mais leur jeu reste toutefois très acceptable et puis ce n'est pas ce qu'il y a de plus important dans un slasher, n'est-ce pas?

Malgré ses faiblesses, le film laissera tout de même un agréable souvenir au final, grâce à une fin assez inattendue que je vous laisserai bien évidemment découvrir et à sa bonne humeur, car on sent ici que nos deux créateurs ne sont pas trop pris au sérieux, tout en voulant rendre un bel hommage au cinéma qu’ils aiment...

Je ne suis pas sûr que l’on puisse découvrir un jour "Don't Go to the Reunion" en France, car le film souffre quand même de son budget assez réduit, mais pour les plus curieux, cela reste un petit slasher bien sympathique à découvrir.

Si ce petit slasher vous tente, vous pouvez vous le procurer directement sur le site de Slasher Studios ou via Amazon.com. L’édition DVD propose le film au format 1.85 :1 en 16/9ème avec une unique piste en version anglaise. Côté bonus, vous y trouverez un commentaire audio de Steve Goltz et Kevin Sommerfield, des répétitions de certains acteurs, des scènes ratées, les photos du book de la classe de 2004, la bande annonce et surtout les trois courts métrages "Teddy: It's Gonna Be a Bear" "Popularity Killer" et "Blood Brothers". Il est enfin à noter que ce DVD est zone all.

N'hésitez pas à suivre également l'actualité du film sur sa page facebook!

Permalink 707 mots par flo001fg Email , 1415 vues • R�agir

04.11.13

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Malcom et Keisha viennent d’emménager dans la maison de leurs rêves. Mais leur bonheur est de courte durée car ils s’aperçoivent qu’un démon habite leur nouvelle demeure. Quand le démon possède sa femme, Malcom, déterminé à sauver sa vie sexuelle, fait appel à un prêtre, à un médium et à une équipe de chasseurs de fantômes pour l’aider...

Mon avis :

Contrairement à ce que pourraient laisser penser les affiches promo du film, "Ghost Bastards" n'est pas une parodie de tous les derniers films d'horreur ayant un tant soit peu eu du succès ces derniers temps... Il n'y aura donc pas réellement de références à "Sinister", "Le Dernier exorcisme", "Mama", "Massacre à la tronçonneuse 3D" ou encore à "Devil Inside"! En fait, le film se concentrera essentiellement à parodier "Paranormal Activity", ce film a tout petit budget, ô combien surestimé et nouvelle référence du « found footage »...

Le film d'Oren Peli m'avait laissé complètement indifférent et m'avait même plongé dans l'ennui le plus total, mais l'idée de voir une parodie de ce long-métrage « culte » pour la génération actuelle m'amusait beaucoup. "A Haunted House" réussit déjà l'exploit de faire plus peur que l'original, c'est dire! Car ce premier long de Michael Tiddes, rebaptisé chez nous "Ghost Bastards (Putain de fantôme)" est une pure parodie dans l'esprit des "Scary Movie" et Co.

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si l’on y retrouve ici un de ses acteurs principaux, Marlon Wayans ("Requiem for a Dream", "Scary Movie", "Ladykillers"), également producteur et scénariste du film. Alors, évidemment il ne faut pas s'attendre à ce que cela fasse dans la dentelle... C’est bien entendu de l'humour bien gras, bien vulgaire et fortement porté en dessous de la ceinture qui nous ait offert ici!

Mais heureusement, les gags fonctionnent dans l’ensemble plutôt bien contrairement à d'autres comédies du même type et cela, en grande partie grâce aux performances de ses deux acteurs principaux, Marlon Wayans donc, et Essence Atkins ("Half & Half", "Are We There Yet?") d’autre part, qui forment un couple assez irrésistible.

Mais cela sera aussi grâce à d'autres personnages plus secondaires, mais tout aussi barges comme le personnage de la femme de ménage jouée par Marlene Forte ("Ana", "Star Trek", "Plush"), ce couple d’amis échangistes, Steve et Jenny joués par Andrew Daly ("The Informant!", "Bébé mode d'emploi") et Alanna Ubach ("La revanche d'une blonde", "Bad Teacher") ou encore ce prêtre exorciste black, plutôt atypique joué incarné par Cedric the Entertainer ("Barbershop", "Intolérable cruauté")... Une belle galerie de personnages aux personnalités parfaitement calibrées pour ce type de comédies bien loufoques!

Bien entendu, le film fera quelques petits clins d’œil à d’autres films et notamment à "L'exorciste" (qui sera ici l’autre référence principale), mais sans que cela parte dans tous les sens et que la référence soit trop appuyée.

Après s’être attaqué à la saga des "Paranormal Activity" et devant le succès du film, la même petite équipe s’est lancée dans un second volet prévu pour une sortie aux États-Unis en 2014, où le cinéaste semble continuer à parodier la mode des « found footage », avec cette fois peut-être la saga des "[.REC]" si l’on en croit l’affiche... A moins que cela ne soit qu'un leurre comme pour ce premier volet qui nous avait offert une multitude d’affiches faisant référence à la plus part des films d’horreur sortis récemment!

"Ghost Bastards" est totalement dans l’esprit des "Scary Movie", alors si vous êtes hermétique à ce type d’humour, passez votre chemin, en revanche autrement ce film est fait pour vous! Pour moi, en tous cas, il s'agit pour le moment du meilleur film du genre!

"Ghost Bastards" est sorti en DVD, Blu-ray et VOD le 23 octobre 2013 chez Wild Side Vidéo. Le DVD est présenté au format 1.85, 16/9ème compatible 4/3 avec pistes anglaise Dolby Digital 5.1 et françaises DTS 5.1 et Dolby Digital 2.0. Le Blu-ray est quant à lui au format 1.85 avec une résolution du film de 1080, 24p avec des pistes Anglaise & Française DTS-HD Master Audio 5.1. Les suppléments se composent d'un making of promotionnel de 18 minutes et de la bande annonce. Ces deux éditions contiennent en outre la copie numérique du film à télécharger et 4 affiches parodiques du film.

Permalink 760 mots par flo001fg Email , 2468 vues • R�agir

31.10.13

21:06:54, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Jenny, une jolie jeune fille de 21 ans, vit avec ses parents dans une ferme de la Nouvelle Angleterre. Un matin, alors qu’elle se promène, elle se fait surprendre par un garçon qui la viole. Une fois remise de cette tragédie, elle fait ses valises et part gagner sa vie. D’abord secrétaire dans une agence, elle va parvenir à être l’un des plus célèbres mannequins de haute couture de sa génération. Entre amours impossibles et désillusions, Jenny va se battre jusqu’au bout pour réaliser ses rêves.

Mon avis :

Voilà qui est plutôt culotté (Non, non, je vous vois ! Il n'y a pas de jeu de mots!) de la part d'Artus films... Sortir de nos jours un film de sexploitation des années 60 et qui plus est filmé en noir et blanc!

"Diary of a Swinger", sorti en France sous le titre "Journal secret d'un mannequin", est un film particulièrement soft côté nudité (Il faut dire qu'il date de 1967!), mais franchement glauque dans son propos, puisqu'il sera question ici d'une jeune femme qui au départ, se fera violé et tentera ensuite de se suicider. Une scène assez dérangeante tout de même, même si le film sera assez désuet.

Les frères Amero ("Bacchanale", "Every Inch a Lady", "Blonde Ambition"), John et Lem, vont ici commencer leur film par la fin, puisque après avoir été sauvée in extremis, la jeune Jenny, interprétée par la jolie Rita Bennett ("The Bed and How to Make It!", "Come Play with Me", "Raging Bull"), va se retrouver dans le bureau d'un psy à qui elle va raconter son parcours et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle aura de multiples raisons de mettre fin à sa vie et de ne plus avoir confiance en les hommes...

En effet, la jeune femme va se faire agresser sexuellement de nombreuses fois, que cela soit par des inconnus ou ses petits amis! Et quand elle ne se fera pas agresser, cela sera pour essayer de la dépraver en l'emmenant dans des soirées très spéciales, se terminant en partouze! Bon, tout ça est un peu répétitif et finit par devenir un peu lassant, surtout que niveau nudité, on se contentera que de quelques paires de seins et de rares paires de fesses... Pas de quoi nous éveiller, ni nous émoustiller!

Toutefois, le film n'est pas inintéressant, puisqu'il sera autrement assez déviant et malsain lors de certaines scènes et que d'autre part, il bénéficiera d'une photographie assez soignée lui conférant tout de même un certain intérêt cinématographique. Les frères Amero apporteront de plus une petite touche d'humour de temps en temps plutôt sympa avec notamment une conclusion qui pourra paraître assez homophobe si on ne sait pas que les deux frères étaient en fait homosexuels...

D’ailleurs, ils ont eu une éducation assez puritaine et religieuse et on peut se demander si au final, cette conclusion n’est pas un petit pic lancé à leurs parents et en particulier à leur père qui était pasteur. En tous cas, si on ne devait retenir qu’une scène, ce serait probablement l’assez longue scène de l’orgie très psychédélique avec notamment ses deux go-go danseuses accompagnées d’un bodybuildeur à tête de bite ! (Excusez-moi l’expression, mais je n’en ai pas trouvé d’autres !) Franchement, le gars est à mourir de rire !

Bon, je ne sais pas quel effet le film a pu avoir à l'époque de sa sortie, mais de nos jours, l'effet sur notre libido sera très, très limité... Vous devrez même probablement lutter pour ne pas somnoler, mais toutefois, malgré son côté très dépassé, ce "Journal secret d'un mannequin" reste une curiosité qui vaut tout de même le coup d’œil pour son côté assez glauque et pervers...

"Journal secret d'un mannequin" est sorti en DVD le 1 octobre chez Artus Films dans sa nouvelle collection baptisée Erotik. Le film est proposé au format original 1.37, 16/9 compatible 4/3 en version française uniquement. Côté bonus, on a le droit à une très intéressante présentation de la carrière des frères Amero par Eric Peretti, à un diaporama de photos et à des bandes-annonces dont celle du film. Le DVD étant proposé à 8,90 euros, il serait dommage de s'en priver!

Journal secret d'un mannequin

Journal secret d'un mannequin
Voir la fiche
Permalink 761 mots par flo001fg Email , 1258 vues • R�agir

29.10.13

06:53:42, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Dans un restaurant de Tel-Aviv, une femme fait exploser une bombe. Israélien d’origine arabe, le docteur Amine opère les nombreuses victimes de l’attentat. Au milieu de la nuit, on le rappelle d’urgence à l’hôpital pour lui annoncer que le kamikaze est sa propre femme. Refusant de croire à cette accusation, Amine part en Palestine pour tenter de comprendre.

Mon avis :

Alors que "West Beyrouth", réalisé en 1998 lui a donné une étiquette de cinéaste engagé, le réalisateur libanais Ziad Doueiri ("Lila dit ça") nous revient avec "L’attentat", un film sur le conflit Israélo-palestinien adapté du best-seller de Yasmina Khadra, donnant une vision assez éloignée des clichés que l'on peut avoir sur ce conflit...

Avec "L'attentat", Ziad Doueiri signe un excellent thriller politique, absolument palpitant où le réalisateur ne prendra parti pour aucun des deux camps. D'ailleurs l'une des forces du film sera de donner une image de ce conflit plutôt surprenante pour nous qui l'associons, en plus des histoires de territoire, aux problèmes de religions.

Au contraire, ici, le docteur Amin Jaafari, le héros du film qui découvrira que sa femme est la kamikaze, s'apercevra que sa motivation n'avait pas grand-chose à voir avec le fanatisme religieux. Car ici le réalisateur a eu l’idée géniale de faire de Siam, la kamikaze du film, non pas une musulmane, mais une chrétienne, contrairement au roman, apportant ainsi une dimension radicalement différente aux enjeux de l’histoire, démontrant par là que ce conflit est avant tout un problème d’occupation et pas autre chose.

En fait, l'une des questions les plus perturbantes posées par le film, cela sera en fait « Connaît-on vraiment la personne avec qui on vit? » ... Car croyez moi après avoir vu le film vous ne regarderez plus votre conjoint véritablement de la même façon! (LOL!) Le film n'aurait probablement pas le même impact sans l'interprétation très juste d'Ali Suliman ("Le royaume", "Mensonges d'état"), dans le rôle de cet homme déboussolé, perdu même, qui cherche à comprendre ce qui a pu pousser sa femme à commettre un tel acte, mais également à savoir qui elle était réellement et en quoi il est peut-être fautif...

Car forcément, il va se poser des questions sur ce qui a pu lui manquer, ce qu'il n'a pas su lui donner. C'est une très belle histoire d'amour avant tout de par cette quête de vérité qui le poussera à se mettre en danger.

Le réalisateur va faire un film ne prenant pas parti, rendant même sympathique cette kamikaze qui a tué de nombreux enfants. Car il montrera également les horreurs commises de l’autre côté, mais sans jamais essayer de juger les uns ou les autres. Malgré tout, le film a eu beaucoup de difficultés à être produit et les investisseurs se sont succédés...

Tout d’abord, les américains dans un premier temps qui abandonneront par le suite le projet, puis des pays arabes, la Belgique et la France, mais au final les pays arabes demanderont à ce que leurs noms soient retirés du film, n’ayant pas apprécié que celui-ci soit tourné à Tel-Aviv avec des acteurs juifs, en particulier par Reymonde Amsellem ("Détention secrète") dans le rôle de la femme du médecin et que seuls le massacre commis par la kamikaze soit montré de façon aussi explicite. Une réaction, à mon avis, vraiment regrettable car je trouve que Ziad Doueiri a su montrer le conflit de façon très objective et sans aller plus dans un sens que dans l’autre.

D’ailleurs le conflit n’est ici qu’une toile de fond, cela aurait très bien pu se passer ailleurs comme en Irlande par exemple... Car au final, le cinéaste nous offre avant tout du beau cinéma avec ce film bouleversant aux acteurs tous très bons et à la photographie hyper soignée et c’est là, la seule chose qui devrait compter!

Malgré le fait qu'il ait été interdit de diffusion dans la plus part des pays du monde arabe et en particulier au Liban dont le réalisateur est originaire, "L'attentat" a tout de même reçu l'étoile d'Or lors de la 12ème édition du Festival International du film de Marrakech... Une belle récompense, amplement méritée!

"L'attentat" est sorti en DVD et VOD le 2 octobre 2013 chez Wild Side Vidéo. Le film est présenté au format 2.35, 16/9ème compatible 4/3 avec pistes arabe et hébreu DTS 5.1 et Dolby Digital 2.0 et français Dolby Digital 5.1. Les suppléments se composent d'un entretien passionnant avec le réalisateur d'une durée de 37 minutes et de la bande annonce.

L'attentat

L'attentat
Voir la fiche
Permalink 817 mots par flo001fg Email , 1711 vues • R�agir

28.10.13

10:03:31, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Un policier américain se rend à Hong-Kong pour démanteler un réseau international de drogue, secondé pour cela par une jeune policière chinoise. Mais, alors qu’il est flic le jour, la nuit, il devient le vengeur Ninja blanc...

Mon avis :

Vous aimez les nanars? Vous aimez les films de ninjas? Vous avez envie de refaire un bond dans les années 80? Ça tombe bien, Artus films s'associe à Nanarland pour nous offrir trois petites pépites, réunies dans un joli coffret! Comme je n'aime pas faire les choses comme tout le monde, je commence par le dernier, "Ninja : American Warrior"... J'en vois qui se frottent déjà les mains à l'idée que "American ninja" connu aussi sous le titre "American Warrior" soit enfin sorti chez nous dans une édition non pirate! Et bien non, le film n'a absolument rien à voir avec le film Sam Firstenberg avec Michael Dudikoff!

Ce film est l’ « œuvre » d'un certain Tommy Cheung ("Ninja Phantom Heroes"), qui signe ici l'un des films les plus mauvais qu'il m'ait été donné de voir! Ce "Ninja : American Warrior" est en effet un grand, grand n'importe quoi, cela part dans tous les sens, ça n’a ni queue, ni tête, les acteurs ne sont pas bons, les raccords sont faits n'importe comment, les trucages sont à mourir de rire, les bruitages n'en parlons pas et si vous voulez vivre une expérience ultime, visionnez-le avec le doublage français! C'est du pur caviar! Véritablement mortel!

En fait ce film est un 2 en 1, c'est-à-dire qu'il mélange deux films afin d’en faire un seul, spécialité de Godfrey Ho ("Flic ou ninja", "Hitman le Cobra") dont Tommy Cheung est en fait l'un des nombreux pseudos. Ici, il reprend visiblement des passages d'un ancien polar asiatique oublié des années 70, couplés à de nouvelles scènes tournées par un distributeur américain... et le résultat dépasse ici toutes nos espérances! La scène d'ouverture est purement merveilleuse! Mais comment peut-on filmer un truc pareil? L' « actrice », affublée d'une tenue jaune poussin et d'un bandeau bleu maintenant son abominable tignasse, est absolument ridicule, elle ne sait de toutes évidences pas se battre et est doublée par un homme... Je vous laisse imaginer!

De plus, pour faire la transition avec la scène suivante, elle met un masque hideux, sensé la transformer en asiatique et naturellement, c’est une vraie actrice asiatique qui prend le relais !!! Et ce n'est que le début! Les scènes de ce type sont légions et cela serait dommage de toutes les citer, mais il est quand même impossible de ne pas vous parler de celle où le flic/ninja blanc se fait capturer, puis est attaché et questionné à coups de baffes afin qu’il révèle son identité, sans que personne n’est bien évidemment eu l’idée de lui retirer sa cagoule !

Au bout d’un moment son identité sera toutefois révélée et le méchant se rendra compte qu’il s’agit de son ancien comparse de la guerre du Viêt-nam, ce qui nous amènera à un très long flash-back où on a l’impression de se retrouver une nouvelle fois dans un autre film... Car en plus le film réussit l'exploit de nous faire suivre deux héros collaborant ensemble pour lutter contre les trafiquants de drogues, sans que l'on ne les voie une seule fois véritablement ensemble...

Il y aura donc les deux anciens militaires qui vont s'affronter d'une part et d'autre part, la dénommée Amazonie qui va quant à elle se charger de la méchante surnommée la Mégère! Bon, je ne vous parlerais pas des 1000 et un défauts du film, je vous laisse savourer cela entre potes ! Oui, car ne regardez surtout pas ça avec votre copine ou votre femme, elle vous quitterait très certainement sur le champ, vous prenant très probablement pour quelqu’un de complètement taré !

Certes les passages tirés du film asiatique, dont la qualité d'image est très mauvaise, est tout de même supérieur aux passages tournés ensuite, mais cela reste tout de même assez affligeant... Alors, si vous avez envie de vous marrer un bon coup avec un pur nanar? Ce « chef d’œuvre » est pour vous !!!

"Ninja : American Warrior" est sorti en DVD le 1 octobre chez Artus Films dans un très beau coffret "Ninjas" conçu en collaboration avec Nanarland. Le film est proposé au format 1.85, 16/9 compatible 4/3 en version anglaise et française. Côté bonus, on a le droit à des suppléments exclusifs Nanarland.com : "De Hong-Kong à Hollywood" avec Paul Tocha, "L’industrie du Ninja" avec Richard Harrison, Le « Deux en Un », "Clash Commando" : doublage alternatif de la scène Interpol et enfin la bande-annonce de "Clash Commando".

Ninjas : Clash of the Ninjas + Ninja in action + Ninja : American warrior

Ninjas : Clash of the Ninjas + Ninja in action + Ninja : American warrior
Amazon à 241.23€
Voir la fiche
Permalink 825 mots par flo001fg Email , 1700 vues • R�agir

26.10.13

07:21:29, Cat�gories: Nouveautés  

Par Flo200

Synopsis :

Dans une banlieue paisible, la famille Barrett voit soudainement sa vie basculer suite à des évènements étranges qui, chaque nuit, viennent troubler la tranquillité de sa maison. Lorsque leur fils cadet évoque un mystérieux « Ogre des sables » lui rendant visite le soir, le quotidien de Daniel et Lacy Barrett tourne alors au cauchemar : ils deviennent victimes d’inquiétants trous de mémoire, et de soudaines pertes de contrôle de leur corps. Ne trouvant aucun soutien autour d’eux, ils se retrouvent impuissants pour affronter ce qui va se révéler être une force extraterrestre cherchant à s’emparer de leurs enfants...

Présentation :

Au moins de juin dernier, je vous donnai mon avis sur "Dark Skies", un film d'horreur diaboliquement efficace signé Scott Stewart ("Légion - L'Armée des anges", "Priest"), qui avait terrorisé ma fille et m'avait occasionné tout de même quelques sueurs froides. Il faut dire que voir le film en salles avec un super son, ce n'est pas la même chose que de le découvrir sur un écran plus modeste chez soi...

Je voulais donc me rendre compte si le film restait efficace dans ces nouvelles conditions et en plus avec un second visionnage où l'effet de surprise était en moins. Et bien ma fois, ce fût à nouveau une très bonne surprise! Les effets chocs fonctionnent toujours et le film supporte aisément une deuxième vision! Alors si vous ne l'avez pas encore vu, ruez-vous dessus, car ce film de Science-fiction horrifique vaut vraiment le détour! Et si vous l'avez déjà vu en salles, n'hésitez pas à le revoir, vous ne devriez pas être déçu!

"Dark Skies" débarque chez nous le 30 octobre 2013 chez Wild Side Vidéo en DVD, Blu-ray et VOD. Le DVD sera présenté au format 2.40, 16/9ème compatible 4/3 avec piste Anglaise Dolby Digital 5.1 et Françaises Dolby Digital 2.0 et DTS 5.1. Le Blu-ray sera quant à lui au format 2.40 avec une résolution du film 1080, 24p avec des pistes Anglaise & Française DTS-HD Master Audio 5.1.

Les suppléments, communs aux deux éditions, se composent de 8 scènes coupées avec commentaire audio optionnel de Scott Stewart sur certaines, montrant notamment les réactions du voisinage, une fin alternative avec commentaire audio optionnel du réalisateur, correspondant à la fin écrit dans le scénario original, d'un making of promotionnel et de la bande annonce. On regrettera simplement que le commentaire audio présent sur les éditions US et anglaises ait disparu, mais en revanche saluons la présence du making of, même promotionnel, qui était absent de ces éditions...

On notera enfin qu'un coffret DVD sortira à la même date, regroupant les films "Insidious", "Sinister" et "Dark skies". Malheureusement cette offre ne concernera pas les amateurs de Blu-ray...

Dark skies + Insidious + Sinister

Dark skies + Insidious + Sinister
Voir la fiche

Permalink 470 mots par flo001fg Email , 1654 vues • R�agir

20.10.13

16:41:52, Cat�gories: Interview  

Par Flo200

Je vous avais parlé il y a quelques mois d' "Eject", le nouveau film de Jean-Marc Vincent, qui m'avait agréablement surpris après la déception que j'avais eu à la vision de son "Lady Blood". Nous n'aborderons d'ailleurs volontairement pas le sujet de ce premier long-métrage, mais autrement Jean-Marc a eu la gentillesse de répondre à toutes mes questions:

Bonjour Jean-Marc. Peux-tu nous dire comment est né "Eject" et comment tu es arrivé sur ce projet ?

Bonjour ! "Eject" est né dans le cerveau fertile et un peu malade quand même de son auteur et producteur R.J. Thomson. Ce mec est un génie ! Il a au moins 10 ou 15 projets en permanence dans la tête, à différents stades de développement. Pour "Eject", je me souviens qu’il m’avait dit que l’idée lui était apparue quand il a découvert qu’ils allaient mettre en chantier "[REC]3". Le pitch était simple : « Une parodie de [REC] en huis clos dans un bordel envahi par des zombies ». Je suis arrivé sur le projet par l’intermédiaire d’Alexis Wawerka, un ami de Richard aussi, et c’est Alex qui m’a annoncé que R.J. Thomson cherchait un réalisateur pour réaliser "Eject". Ensuite tout est allé très vite... Je venais de finir d’écrire un nouveau scénario de long avec Hubert Chardot (mon complice d’écriture depuis 20 ans – co auteur de "Wolfpack", "Faux Départ", "Lady Blood"...) et je me sentais un peu vidé. L’été approchait, je commençais à me mettre en mode « vacances », quand j’ai reçu le scénario d’ "Eject". Comme je suis un garçon consciencieux je l’ai lu tout de suite. Et c’était tellement dingue que j’ai dit oui tout de suite !


Quels souvenirs gardes-tu du tournage ?

C’était encore plus dingue que le scénario ! J’ai eu la chance de travailler avec des gens qui savaient qu’on n’était pas sur la dernière production friquée, et tout le monde (j’insiste : TOUT LE MONDE) est venu bosser par passion, juste pour avoir le plaisir de collaborer sur un film d’horreur unique, avec un budget neurasthénique et des contraintes énormes. Faut être sacrément passionné, ou vraiment gonflé, et toutes les bonnes âmes qui sont venues passer un peu de temps pour contribuer au tournage avaient ces deux qualités. Surtout que j’avais en tête qu’ "Eject" ne devait pas trahir le genre (et les sous-genres), c’est à dire le film d’horreur de série Z, mais aussi la comédie, ou le drame psychanalytique... Heu, pour le dernier, je suis pas sûr d’avoir réussi mon coup ! Ha ha ! Je garde tout le tournage dans ma mémoire, d’abord parce que c’est l’expérience de création la plus « freestyle » de ma petite carrière, ensuite parce qu’il y avait une ambiance formidable sur le plateau (ceux qui n’étaient pas « bon esprit » restaient 2 heures et ne revenaient pas. En vérité, ils servaient de nourriture aux vrais zombies qu’on avait employé dans le film), enfin parce que l’absence de pression financière sur le film (personne ne l’attendait, ce film, ni les chaines TV ni les distributeurs) sauf pour Richard, le producteur, a rendu les choses bien plus plaisantes pour moi !

Mais si je devais ne relater qu’une seule anecdote, je citerai le jour où, avec différents techniciens avec lesquels je créais les décors (un hangar, une douzaine de bâches, des lumières différentes et hop ! Ça fait la blague !) on s’est dits qu’il faudrait peut être demander à Richard de nous trouver une douche de chantier, et des WC, parce que sinon, le trajet risque de sembler bien long aux figurants recouverts de sang et de tripes qui allaient rentrer chez eux dans le RER !)


Comment as-tu connu Richard J. Thomson ?

Richard, c’est un mec à la fois totalement isolé dans le monde du cinéma français (ce qui est une honte quand on voit la longue filmographie du bonhomme), et en même temps il est très suivi par ses fans. Je suis un peu plus âgé que lui, mais on avait les mêmes lectures de jeunesse (Starfix, Mad Movies, l’Écran Fantastique...). La première fois que j’ai entendu parler de lui, c’était il y a bien longtemps, dans les pages de Mad, pour un papier qui lui était consacré. Et je m’étais dit : « Ce mec est dingue ! J’adore ! » Et des années plus tard, on se retrouve assis à la même table pour causer de la prépa d’un film. Et j’ai été très surpris de découvrir quelqu’un de très sérieux dans ses envies, dans son propos, à l’opposé de l’image de savant fou que je pensais trouver. En fait, je pense que la seule différence entre Richard et Luc Besson, c’est un problème d’argent ! Parce que tous les deux sont des fous de pelloche, des audacieux, des ambitieux et des producteurs-réalisateurs ! Ou alors la seule différence entre les deux, c’est peut-être le port de la barbe de 5 jours... En tout cas, je trouve que le courant est tout de suite passé entre nous. Richard avait vu mes courts et il savait de quoi j’étais capable. Il avait aussi suivi le tournage de "Lady Blood" (des amis de Richard faisaient partie de l’équipe du film). Enfin, nos deux caractères sont, je pense, complémentaires : on est tous deux des bordéliques organisés, mais nos bordels sont différents. Donc on arrivait à se canaliser et se comprendre l’un l’autre. Vraiment, j’aime beaucoup ce mec ! Et s’il ne dit pas la même chose de moi, je le livre aux zombies ! J’en ai gardé un demi (la moitié du haut, avec les dents) dans ma cave pour l’occasion !

Quel a été son rôle sur le tournage ? Est-il intervenu dans la mise en scène et dans le choix des acteurs ?

Richard venait sur le tournage avec son chéquier et repartait délesté de quelques euros. C’est fou ce qu’une équipe de tournage de série Z peut manger comme pizzas, nourriture chinoise ou boire comme bières ! Et non, il n’est pas intervenu sur la mise en scène, parce qu’il m’avait engagé pour ça ! Et je ne suis pas du genre à décevoir la personne qui m’accorde sa confiance. On avait parfois des discussions en amont où je lui expliquais ce que je comptais faire, pour lui expliquer, tout simplement. Et il n’y a jamais eu de blocages venant de lui. Au contraire ! Il m’a surtout incité à aller encore plus loin dans le « grand n’importe quoi » que les idées trop « classiques » que je voulais de prime abord mettre... Et si on me pousse dans cette voie là, on est rarement déçu ! Ha ha !

Pour les acteurs, Richard a sa bande, et il m’avait dès le départ prévenu qu’il avait annoncé à certains qu’ils seraient dans le film. Je lui ai dit : « Écoute, j’ai l’habitude de caster moi même mes acteurs, mais je veux bien que tu me présentes ceux qui tu as pressenti et on en reparle ensuite ? ». Il a accepté et j’ai rencontré tout ce petit monde. Avec Pascal Sellem et Rani Bheemuck (respectivement Jo, l’ambulancier, et Samantha, la reporter) le courant est passé tout de suite. C’est rare, l’impression de connaître les gens alors qu’on se voyait pour la première fois ! De même je lui ai présenté Philippe Chaine, Benoit Gourley, Dominique Bettenfeld et Alain Robak, et on a monté le casting comme ça, en fonction des dispos de chacun des comédiens et de leur envie de faire partie du film.

As-tu été surpris de l’accueil reçu par le film ?

Quand je finis un film, il y a toujours le même phénomène qui m’arrive. Je connais d’autres réals qui ont aussi ce type de sentiments : tu es vidé, le temps de l’action s’arrête, tu commences à lâcher la pression... et le doute s’insinue lentement dans ta tête. Tu te dis : « Est-ce que j’ai réussi mon film ? Le public va-t-il comprendre telle ou telle chose ? Rira-t-il là où j’ai envie qu’il se marre ? "Eject" n’est-il pas « too much » ? Etc... » Et bien que tu saches que ces doutes soient contre-productifs, ça monte insidieusement en toi... Or, tu sais que la seule et unique épreuve qu’il te reste à franchir, c’est le verdict de ceux pour lesquels tu as fait le film : les spectateurs !

La post production d’ "Eject" a été longue car nous n’avions pas plus d’argent pour le finir que nous n’en avions pour le fabriquer. Or une régie, ça coûte cher... ou bien ça se négocie durement ! Sans compter les inévitables galères de plantages divers et autres crashs de machines... Mais pendant qu’on avançait, Bertrand Boutillier (le chef monteur de mes films depuis "Noël et les garçons", à l’exception de "Lady Blood") et moi-même avons créé une page sur Facebook, rassemblé toutes les photos dispos prises sur le tournage et monté plusieurs extraits ou bandes annonces pour entretenir l’attente le plus longtemps possible.

Bref, quand Richard m’a dit qu’il y avait une possibilité de le diffuser en salles, au Nouveau Latina, en avant-première mondiale et en présence de VRAIS spectateurs (c’est à dire des gens vivants, qui paient leur place, en plus des membres de l’équipe et du casting du film) on a mis un coup de collier pour parvenir à une copie certes non terminée (on a bien précisé avant la projection que c’était une copie de travail), surtout en ce qui concernait le boulot de son, mais néanmoins montrable ! Et là, 1h20 plus tard, plus de doutes dans ma tête ! Car le film fonctionnait. Les gens riaient là où je l’imaginais !

Ce qui a suivi appartient à l’Histoire. Les blogs ont relayé l’info, et les journalistes de tous bords ont commencé à vouloir parler du film. Au même moment, Canal Plus a diffusé le documentaire « Viande d’Origine Française », dans lequel on voit un bout de making-of du film et des interviews de Richard et moi-même… Mais pour moi, il restait encore un gros boulot sur le son ! Je n’imaginais pas que nous aurions encore presque deux ans de travail avant de voir le film en DVD ! Donc quand on annonçait au Nouveau Latina « Avant Première Mondiale », on aurait du rajouter « pour la première et dernière fois dans cette version ! » Suite à la diffusion du documentaire de Canal Plus, j’ai eu la possibilité de montrer un DVD au staff de la chaîne cryptée. Il paraît qu’ils se sont bien marrés, mais en même temps, trouver une case sur Canal pour diffuser "Eject" n’est pas évident, ce que je peux comprendre.

Le film est sorti en DVD en début 2013, et Richard a organisé une séance de dédicace chez Movies 2000. Pas mal comme retour aux sources ! J’ai été très surpris de l’attente qu’il y avait chez les fans à propos du film. Je suis très heureux de tout ça ! Même si "Eject" est un « OFNI » (objet filmique non identifié), c’est à la fois un pur produit RJT, et un film de Jean-Marc Vincent. Un projet mené à bien grâce à la passion et au talent de toutes ses composantes. On l’a fait ! Mission accomplie ! Maintenant, je suis un peu déçu que le film sitôt sorti en DVD se soit trouvé dès le lendemain ou presque sur quasiment tous les sites de téléchargements illégaux. Le préjudice est énorme pour l’économie fragile d’un film comme celui-là, et grave pour un producteur aussi courageux que Richard, car "Eject" n’a bénéficié d’aucun financement, ni aide, ni pré achat de chaîne, mis à part l’investissement des fonds propres de Richard lui-même.


Peux-tu nous parler de tes trois premiers courts métrages ? Tous les trois sont visibles sur Dailymotion, mais n’aimerais-tu pas les voir figurer un jour sur un support physique ? En bonus d’un de tes films par exemple ?

Je crois que fondamentalement, je n’aime pas les étiquettes. C’est pourquoi j’avais envie, en décidant de passer à la réalisation de films, d’aborder à travers chacun de mes courts un genre différent.

Le scénario de "Wolfpack", par exemple, existait avant celui de "Noël et les garçons". Mais j’ai vite découvert qu’il était plus simple d’intéresser des producteurs avec une comédie (même « fantastique ») qu’avec un film de guerre comportant des soldats et des loups garous ! Avant de me lancer sur la recherche de financement (ou de producteur) de "Noël et les garçons", je m’étais promené chez une bonne trentaine de producteurs avec un « polar-action » intitulé "Ed is dead", que j’avais entièrement story boardé, mais qui par ses aspects lyriques et violents assumés (une histoire de vengeance sur fond de casse sanglant) avait fait l’unanimité chez ses lecteurs : « C’est très bien écrit, très intéressant, voire novateur, mais on ne verra jamais ça en France ! » Faut dire qu’à l’époque, la vague des polars de John Woo ("Hardboiled" en tête) débarquait en masse (et plein de promesses, pensais-je naïvement) dans l’Hexagone. Mais point d’ "Ed is dead" finalement. Les producteurs que je rencontrais me disaient tous ou presque « Reviens avec une comédie, et on verra ce qu’on peut faire ! ». Alors j’ai adapté en fiction une discussion que j’avais eue avec ma fille aînée sur l’existence – ou pas - du Père Noël et ça a donné "Noël et les garçons". Je l’ai montré à l’équipe des programmes courts de Canal Plus et ils l’ont acheté tout de suite. Il a beaucoup circulé en festivals, et il a été diffusé plein de fois en télé.

Ça m’a donné confiance pour présenter un second projet de court plus audacieux encore que le précédent, et j’ai proposé à Hubert Chardot de réécrire et développer le projet qu’on avait abandonné quelques années avant intitulé "Wolfpack". Une fois la nouvelle version achevée, je l’ai envoyé ou déposé chez la plupart des producteurs qui avaient apprécié "Noël et les garçons", mais ils ne comprenaient pas pourquoi je m’éloignais d’un univers et d’un genre (la comédie) qui avaient l’air de me réussir. La version de "Wolfpack" que j’avais en tête se situait entièrement en extérieur, dans une forêt recouverte par le brouillard. Des conditions un peu trop compliquées dans un contexte de court-métrage. Aussi, lorsque j’ai finalement rencontré mon futur producteur pour ce film, nous avons décidé de reprendre le scénario et de l’adapter pour que toute l’action se situe en intérieur, dans un environnement beaucoup plus facilement maîtrisable. J’avais réalisé un board très précis pour la version « forêt », et je ne m’en suis pas tant éloigné pour la version en extérieur. J’ai remplacé les arbres par des cloisons de bureaux, mais tout est presque resté en l’état ! Il y avait juste une cascade de voiture que je n’aurais pas pu tourner faute d’argent ! La prépa du film a pris presque 3 mois (essentiellement pour fabriquer les effets spéciaux, signés Jérôme Jardin) et nous avons tourné pendant 10 jours dans une base croate abandonnée pendant la guerre en ex-Yougoslavie... au Kremlin Bicêtre, aux portes de Paris ! Encore une fois, le film a connu un bon succès en France (de nombreux festivals l’ont programmé) mais il m’a surtout permis d’attirer l’attention de producteurs anglo-saxons.

J’ai reçu le projet "Faux départ" par son auteur originel, Elef Zack. J’y ai vu la possibilité de mettre en scène une histoire plus réaliste que dans mes deux précédents films. J’ai présenté Hubert à Elef et je les ai laissé travailler ensemble. La confiance que j’ai pour Hubert, et notre ancienneté dans la collaboration étaient des garanties suffisantes pour que j’obtienne un scénario formidable et adapté à mes envies sans que j’aie à me mêler d’écriture. Pour jouer le méchant, Roberto, j’avais vraiment envie de retravailler avec Bruno Solo que j’avais utilisé dans "Noël et les garçons". Comme beaucoup d’acteurs que j’admire, Bruno a cette qualité d’être à la fois un grand acteur comique, avec un sens de la repartie formidable, mais qui possède aussi, avec sa sensibilité exacerbée, un grand potentiel tragique. Je me souviens du coup de fil qu’il m’a passé quelques semaines avant le début du tournage. Il m’a dit : « Bon, j’ai lu et c’est très bien écrit. Mais j’ai un doute sur le personnage de Roberto. Tu crois que je vais arriver à jouer un type aussi pervers ? » Les étiquettes ont la vie dure, et finissent par s’incruster sur ceux qui les portent ! Au final, Bruno est génial dans le rôle. Il incarne un salaud à la fois touchant et dangereux. Le personnage tel que je le désirais.

"Faux départ" a été tourné en 5 jours (dont une nuit) et fait presque 19 minutes. "Noël et les garçons" dure 13 minutes et a été tourné en 10 jours. "Wolfpack" 15 minutes pour 11 jours de tournage. Faut croire que je m’améliore ! En tout cas, après l’expérience de ces 3 courts et leur succès critique (peut-il y avoir un succès public pour les courts métrages ? Je ne pense pas, malheureusement !), je me suis senti prêt à poursuivre ma carrière sous l’angle du long métrage !

J’ai eu trois producteurs différents pour mes trois courts. Pour une question de droits, il me paraît très compliqué de pouvoir les mettre en bonus sur le DVD d’un long qui serait produit par un autre.

On ne peut pas dire que "Lady Blood" ou "Eject" soient des films particulièrement sérieux, pourtant avec "Wolfpack" et "Faux Départ", tu as prouvé que tu pouvais réaliser des œuvres beaucoup plus sérieuses. Penses-tu revenir à des films de ce genre à l’avenir ?

J’ai plusieurs films de genre bien barrés dans mes cartons, mais j’avoue que j’ai envie de laisser pour quelques temps les effets gores et l’ultra violence. D’une part parce que j’ai vraiment envie d’explorer d’autres voies, et d’autre part parce qu’il est très difficile de faire un film aujourd’hui, et encore plus difficile de convaincre des investisseurs pour des films un peu zarbis ! Mais on ne se refait jamais totalement. Et un jour, je reviendrai à tout ça !


Est-ce que le budget dont tu disposes à une influence dans le ton que tu donnes au film?

L’argent, c’est le nerf de la guerre de cette industrie. Quand tu fais un film comme "Eject" avec un budget riquiqui, sans toucher de salaire par exemple, c’est un luxe que tu ne peux pas te permettre sauf si tu es rentier, ce qui n’est pas mon cas ! Auteur et réalisateur, c’est mon métier, mon gagne pain. Je me dois (et devant mes proches aussi) de gagner ma croûte !

Maintenant, chaque film est un modèle économique particulier, avec un coût réel qui le rend « faisable » ou pas. Même en bénéficiant d’aides, de subventions, de pré achats etc, il est de plus en plus compliqué de rentabiliser un long métrage.

Le ton d’un film est déterminé dès la lecture (ou l’écriture) du scénario. La suite, c’est d’estimer au plus vite combien coûte le film pour être réalisable, de se battre pour obtenir l’argent indispensable, et de ne pas s’envoyer en l’air avec une logique « inflationniste ». Tout échec est toujours très compliqué à surmonter. On te jugera toujours sur le résultat du film précédent avant de te faire confiance sur le prochain !


Avant cela, tu as réalisé le jeu vidéo "Urban Runner". Peux-tu nous en parler ?

Oh la la ! On remonte le temps jusque loin, là ! J’ai commencé la réalisation en débarquant dans le bureau du PDG de la société Coktel Vision et en lui vantant mes qualités de cinéphile et de raconteur d’histoires. Je suis ressorti avec un contrat, un gros chèque et le projet "Urban Runner" (qui s’appelait "Lost in town" à l’époque) sous le bras, et le poste de réalisateur dans la poche ! On était en 1993. C’était magique ! Bon, faut resituer le monde des jeux vidéos de cette période... "Doom" venait de sortir, "Tetris" était encore une des meilleures ventes, le BeBop servait de téléphone portable à condition d’avoir le bras assez long pour atteindre les rares émetteurs et Nirvana ramenait le Rock sur le devant de la scène musicale. Question cinéma, Spielberg et son "Jurassic Park" allaient pulvériser le box office, et révolutionner le merchandising... Bref, pour ma part, j’avais pour mission de faire durer 20 heures de vidéo pour un jeu composé à 90% de vidéo, à une époque où le DVD n’existait pas encore dans les chaumières.

Une belle expérience, qui s’est finie avec une belle récompense puisque c’est grâce à cette incursion dans le monde vidéoludique que j’ai pu rencontrer Hubert Chardot, qui venait de créer la saga "Alone in The Dark" chez Infogrames.

J’ai eu sur "Urban Runner" 6 semaines de tournage et 5 mois de montage. Pour une première expérience, ce fut royal ! C’est aussi sur ce projet que j’ai rencontré (et dirigé) l’acteur Benoit Gourley, qui depuis figure dans tous mes films !

Le jeu s’est bien vendu. La presse a couvert sa sortie avec de très bonnes critiques. J’aimerais bien revenir au jeu un jour. Surtout avec les capacités des nouvelles machines. Avec Hubert on en parle, parfois, mais le cinéma est une maîtresse très exigeante !

Quels souvenirs gardes-tu de ton expérience d’assistant de la rédaction au sein du magazine Starfix ?

Pour beaucoup de cinéphiles de ma génération, Starfix est une revue culte qui parlait enfin du cinéma en nous touchant au cœur et en prenant les lecteurs pour des gens intelligents.

Or, quand je suis arrivé en fac de communication en 1986, il fallait que je trouve un stage en entreprise. Je suis allé frapper chez Starfix. Christophe Gans m’a ouvert la porte. Je suis arrivé pour trier les nombreuses photos que les journalistes avaient entreposé depuis quelques années. Trois ans plus tard, j’y étais toujours. Et j’ai appris à être cinéphile avec ceux que je considère encore comme des Maîtres es Cinéphilie ! Des fondus de cinoche qui sont presque tous passés d’ailleurs derrière la caméra. Christophe Gans, Nicolas Boukhrief, Doug Headline, François Cognard... Une sacrée époque avec de sacrés talents quand même !

Moi, je débarquais de ma province et j’entrais dans le temple du cinéma que j’aimais : le pied intégral ! On s’est revus au hasard de nos parcours respectifs. Je sais que certains d’entre eux étaient venus voir "Wolfpack" quand on l’a montré au public dans la grande salle des Halles en 2004. Ça m’avait beaucoup touché ! Parce qu’en plus, ils avaient aimé mon film.


Enfin, peux-tu nous parler de tes projets actuellement en cours ?

Je ne peux pas te parler du projet qui occupe mon esprit en ce moment parce qu’on est très en amont sur ce projet justement ! Je peux te dire qu’il s’agira d’un drame psychologique français, mais que j’ai envie de styliser comme un film indépendant américain (les films de James Gray sont mes principales influences).

Je suis en train de réunir autour de ce film une équipe vraiment formidable. Certains membres de ma bande depuis le départ seront là, et seront rejoints par des nouveaux venus aux talents indéniables.

J’espère que le tournage pourra se faire d’ici l’été prochain. Il me tarde de retrouver l’odeur du plateau.


Merci Jean-Marc!


Lady Blood

Lady Blood
Voir la fiche
Eject

Eject
Amazon à 16.54€
Voir la fiche

Permalink 4272 mots par flo001fg Email , 4781 vues • R�agir

19.10.13

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200


Synopsis :

Alors qu’il se retrouve seul dans son appartement, sans sa femme et sa fille, un homme doit faire face à ses propres démons...


Mon avis :

Il y a quelques mois, je vous parlais de "The Captured Bird", le merveilleux court métrage de Jovanka Vuckovic ("Self Portrait"), la jeune réalisatrice canadienne nous revient cette fois avec un autre court, plus court, plus modeste, mais à nouveau très prometteur...


Sous ses allures de Metalleuse pure et dure, avec sa chevelure de braises et ses tatouages qui recouvrent son corps, Jovanka nous livre une nouvelle fois une œuvre belle et troublante. "The Guest" est un court métrage de 4 minutes seulement, réalisé dans le cadre d'une compétition organisée par le Toronto International Film Festival. Celui-ci avait alloué aux 25 participants sélectionnés un tout petit budget, deux mois pour le faire et un thème : La mémoire.


Malgré ces contraintes, une nouvelle fois Jovanka nous montre son talent en nous livrant un film poignant où un homme se retrouve confronter face à sa conscience et à ses propres démons suite à la disparition de sa femme et de sa fille (Sont-ils morts ? Sont-ils simplement partis ?)... Sa conscience se matérialise ici par une voix alors qu'il se regarde dans un miroir de son luxueux appartement.


L'homme semble avoir oublié ce qu'il a pu faire à sa famille ou refuse de l'admettre. Mais est-ce vraiment sa conscience qui lui parle ? Ou serait-ce une voix venue de l’au-delà ? Ou même le Diable en personne ? Ou encore a-t-il perdu la mémoire? Chacun interprètera le film à sa façon, la réalisatrice ayant volontairement choisi de ne pas donner de réponse...


Le film est magnifiquement filmé, avec une mise en scène toujours aussi soignée et une très belle photographie signée Ian Anderson ("The Conspiracy") qui met parfaitement en valeur le très bel appartement dans lequel le court a été filmé, ainsi que les scènes très épurées se déroulant dans l'imaginaire du protagoniste, le tout porté par une très belle musique.


Si pour "The Captured Bird", la cinéaste avait bénéficié d'un beau budget pour un court, cette fois elle nous démontre une nouvelle fois son savoir-faire avec trois fois rien et une envie de filmer qui transpire à chacun de ses essais... Vivement le long!


N'hésitez pas à suivre régulièrement Jovanka Vuckovic sur son site officiel, afin d'être tenu au courant de son actualité!

Permalink 424 mots par flo001fg Email , 2766 vues • R�agir

18.10.13

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

1984, les scientifiques de l'Institut d'Océanographie sont confrontés à une énigme : disparitions de bateaux et corps repêchés atrocement mutilés. Tout cela fait penser à une attaque de requins ! Une équipe de chercheurs, alertée par le laxisme suspect des instances officielles, tentera d'élucider le mystère et se trouvera confrontée à une réalité qui dépasse la fiction...

Mon avis :

Déjà, sortir "Jaws 5" de Bruno Mattei en DVD, il fallait oser, mais enfoncer le clou avec "Apocalypse dans l’Océan Rouge" de Lamberto Bava, franchement bravo!

Connu sous différents titres et rebaptisé ici "Shark, le monstre de l'apocalypse", ce film de Bava ("Macabro", "La Maison de la terreur", "Demons" 1& 2, "La Caverne de la rose d'or"), dont il n'est d'ailleurs pas particulièrement fier, est un ersatz de "Jaws", mais avec cette fois au lieu d'un requin, un monstre marin, sorte de croisement entre un requin, une pieuvre, un dauphin (pour l’intelligence !!!) et un monstre préhistorique...

Tout un programme et lorsqu'on voit l'affiche, on ne peut qu’avoir l'eau à la bouche... Seulement ne vous bercer pas d'illusions, car la déception autrement risque d'être grande! Car à aucun moment vous ne verrez le monstre en entier et encore moins de la taille gigantesque que l’on peut voir sur l’affiche...

En fait, vous ne verrez que des bouts, une tentacule par-ci, un bout de corps par-là et la gueule de temps en temps... Et cela ne sera d'ailleurs pas vraiment une réussite, puisqu'on ne peut pas dire que les effets soient spécialement convaincants en ce qui concerne le monstre...

Et oui, vous l'aurez compris, il s'agit bien ici d'un nanar! Et c'est bien là l'intérêt du film, car au moins on s'amuse bien! Les acteurs n'ont rien d'exceptionnels, même si on notera quand même la présence de Michael Sopkiw ("2019 après la chute de New York", "Massacre dans la vallée des dinosaures"), Valentine Monnier ("2019 après la chute de New York ", "3 hommes et un couffin"), Gianni Garko ("Les colts de la violence", "Sartana"), William Berger ("5 gâchettes d'or", "L'île de l'épouvante") et Iris Peynado ("Les nouveaux barbares").

Et comme dans toutes séries B qui se respectent, les demoiselles du film sont plutôt pas mal et vont se retrouver par moments à poil... Mince, le pervers qui sommeille en moi est de retour!!!

Autre atout tout de même, quelques morts aux trucages tout à fait corrects pour un petit budget de ce genre et pour cette époque où on n'utilisait pas encore d'effets numériques à gogo. Le film ne comporte également pas trop de stock shots, ce qui sera aussi plutôt positif, car en général ce type de productions italiennes a l'habitude d'en regorger...

Amateurs de séries Z, vous voilà donc gâtés ! Rendez-vous maintenant en Janvier 2014 avec le prochain titre d’Alexx Prod, "L'invasion des araignées géantes"!

"Shark, Le monstre de l'apocalypse" est sorti le 30 septembre en DVD chez Alexx Prod. Contrairement à ce qui est indiqué sur la jaquette, le film n'est pas présenté au format 1.33 4/3, mais 1.66 4/3... Le DVD contient autrement la version française et la version originale, mais une nouvelle fois sans sous-titres français... Franchement dommage! En revanche excellente surprise cette fois avec une présentation du film par Claude Gaillard d’Écran Bis.

Shark, le monstre de l'apocalypse

Shark, le monstre de l'apocalypse
Voir la fiche
Permalink 569 mots par flo001fg Email , 3228 vues • R�agir

17.10.13

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Tomás, un jeune Afro-colombien qui a dû fuir son village et la guerre, vit désormais dans le quartier de La Playa à Bogota. Pour un jeune noir, trouver sa place dans une ville traditionnellement blanche est une lutte de tous les instants. Tomás s’affirme peu à peu dans la coiffure, héritage historique des esclaves qui traçaient sur les cheveux des enfants les routes qui leur permettraient de s’échapper. Lorsque disparaît son frère cadet, Tomás va prendre tous les risques pour le retrouver et conquérir son indépendance...

Mon avis :

Avec "La Playa", le réalisateur colombien Juan Andrés Arango Garcia signe son premier film en tant que metteur en scène, un film très réaliste sur la jeunesse Afro-colombienne et sur la vie de ces jeunes à Bogota...

La Playa est un quartier défavorisé de la capitale colombienne où se retrouve une partie de ceux qu'on appelle les « déplacés », issus pour une majeure partie de la région de Buenaventura située sur le littoral pacifique et contraints de quitter leur région suite à la lutte armée que connaît la Colombie depuis ces dernières décennies.

Le film suit le parcours de trois frères, Tomás, Jairo et Chaco, ayant choisi trois voies différentes, mais ayant tous les trois quitté leur foyer familial, ne se sentant pas à leur place dans cette famille recomposée suite à l'assassinat de leur père. Il faut dire que leur beau-père blanc ne les accepte pas vraiment...

Suite au départ de chez lui, le principal protagoniste, Tomás, va d'abord partir à la recherche de Chaco tout juste revenu du Canada après une mésaventure dont on ne saura pas grand-chose et qui n'a qu'une envie repartir tenter à nouveau sa chance ailleurs, au nord... Ce dernier va alors vouloir entraîner son frère avec lui, mais celui-ci ne voudra pas partir sans Jairo, leur troisième frère, malheureusement tombé dans la drogue.

Les deux garçons vont alors essayer de rassembler suffisamment d'argent en faisant des petits boulots comme laveur de jantes de voitures ou coiffeur (Des coiffures très artistiques, activité semblant très en vogue là-bas !).

Chacun des trois personnages va alors choisir son destin, même si au final celui-ci était finalement tout tracé. Le réalisateur va suivre leur quotidien au plus près, donnant à son film un côté très documentaire, mais toutefois très soigné au niveau de la mise en scène et de la photographie.

Les acteurs seront très crédibles et pour cause, aucun d'entre eux n'est à la base acteur et d'autre part, ils ont une vie apparemment similaire, car si le film est une fiction, il est toutefois inspiré par des témoignages récoltés par le cinéaste.

Le jeune Luis Carlos Guevara, qui joue Tomás, a vraiment une belle présence à l'écran, très beau avec des traits très fins. Les deux autres acteurs, Jamés Solís et Andrés Murillo sont également très bien choisis, même s'ils ne crèveront pas autant l'écran. Le film ne sera jamais larmoyant, avec un ton toujours juste, parfois dur, mais au final avec une belle note d'espoir avec le choix du jeune homme...

Après "Volver a morir", "La Playa" est le second film colombien que je découvre récemment et ma fois, cela donne à nouveau envie d’en découvrir plus...

"La Playa" est sorti le 1er octobre chez Jour2fête dans une très belle édition digipack slim accompagné d'un très intéressant livret pédagogique. Le film est présenté au format original 2.35 : 1 en 16/9ème avec piste stéréo 2.0 espagnole et sous-titres français. Les bonus se composent d'une interview du réalisateur qui s'exprime en français et de la bande annonce.

La Playa

La Playa
Amazon à 22.71€
Voir la fiche
Permalink 663 mots par flo001fg Email , 1696 vues • R�agir

16.10.13

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Une jeune fille instable sentimentalement et socialement se voit proposer un poste pour lire des textes poétiques à un homme en fin de vie. Sur une semaine de visites journalières (soit une poésie par jour), ce dernier parviendra à faire basculer la jeune fille des ténèbres vers la lumière et redonner à celle-ci un sens à sa vie...

Mon avis :

Après quelques courts métrages et "Destruction Massive", un premier long-métrage passé quelque peu inaperçu et que je n'ai malheureusement pas eu l'occasion de voir (... mais je ne désespère pas!!!), Maxime Kermagoret ("Souffrir d’amour", "Arrêt sur image") nous revient avec un second long, un film d'auteur émouvant destiné toutefois à un public adulte...

Le réalisateur a à nouveau choisi le noir et blanc et tout comme dans son précédent film, on y trouve des scènes à caractère pornographique. Peu, mais c'est ce qui en fait un film à réserver à un public averti! "L'eau douce qui coule dans mes veines" n'est pour autant aucunement un film pornographique, mais plutôt un film sans tabou, de plus ces scènes et en particulier la plus explicite où l'on voit l'actrice principale pratiquer une fellation, sert complètement le propos.

Céline vivant en effet une relation sexuelle mécanique et sans âme avec Stéphane, qu'elle considère comme son petit ami, alors que pour lui, elle n'est qu'un simple « plan cul ». Lors de cette scène dans la voiture, on voit bien qu'elle n'est pour lui qu'un simple objet, qu'on jette après l'avoir utilisé. Il n'a aucun respect pour elle et Jean-Baptiste Barois, l'acteur jouant Stéphane, va parfaitement nous le faire ressentir, interprétant son personnage de façon assez dédaigneuse, voir méprisante, rendant celui-ci très antipathique pour le spectateur.

A contrario, on éprouvera forcément de l’empathie envers cette jeune femme seule, désœuvrée et au bout du rouleau, même si on aura en même temps envie de la secouer pour la faire réagir et lui faire comprendre qu'elle gâche sa vie avec cette relation sans avenir, alors qu'un certain Antoine semble amoureux d'elle et qu'elle ne répond pas à ses appels...

Céline est interprétée avec beaucoup de justesse par Élodie Vagalumni ; l'actrice qui a un petit côté Marilou Berry (mais en plus jolie tout de même !), incarne son personnage avec beaucoup de retenu et de timidité. Son personnage sombre peu à peu, mais va trouver le salut grâce à un petit emploi, une mission auprès d’un monsieur mourant, interprété par Guillaume Frank, à qui elle va devoir faire la lecture de poésies. Une relation touchante va alors se créer entre les deux personnages.

Ce second film de Maxime Kermagoret est un beau film, poignant et bénéficiant d’une belle photographie en noir et blanc, le tout porté par la très belle musique de Jérémy N. ; le faible budget du film se ressent certes quelque peu et on pourra regretter par moments l’interprétation un peu approximative de certains acteurs qui semblent un peu trop réciter leurs textes, mais cela reste un film très prometteur et Maxime Kermagoret, un amoureux du cinéma à suivre ! Et enfin, le film met bien en valeur la beauté de la Bretagne, celle de tous les jours, sans en faire une pub touristique et ça, je ne peux y rester insensible...

Espérons que le public ne s’arrêtera pas au côté sulfureux du film et saura l’apprécier à sa juste valeur!

Si vous souhaitez être tenu au courant de l'actualité de "L'eau douce qui coule dans mes veines" et surtout de ses futures projections, je vous invite à suivre sa page facebook.

Permalink 643 mots par flo001fg Email , 4046 vues • R�agir

15.10.13

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg


Synopsis :

En France, les filles ne draguent pas les mecs. Ou alors c'est trop rare. Ou trop discret.

Bob a 28 ans et marre de ce constat. A toutes les filles qu'il rencontre, à chaque fois la même question: "Pourquoi vous nous draguez jamais ? Pourquoi c'est toujours à nous de faire le premier pas ?" A force, il est passé maître dans l'art de débattre avec les filles. Il connaît leurs arguments par cœur et peut tous les démonter.

Mais Bob se retrouve soudain transporté dans un monde alternatif... où les rôles sont inversés ! Ici, ce sont les filles qui draguent les mecs.

D'abord ravi, Bob va vite découvrir ce que ça fait d'être à la place d'une fille... et traité comme du bétail !


Mon avis :

Troisième court métrage réalisé par Liam Engle ("Bob et Joséphine", "Minimum Overdrive", "Le Portail", "Lose Actually") mettant en scène le personnage de Bob, "Mecs Meufs" traite une nouvelle fois de la drague et des différences hommes/femmes, avec cette fois un résultat beaucoup plus abouti, même si les deux précédents courts de la trilogie étaient déjà très réussis...


Bob, c'est Robert Hospyan ("Bob et Joséphine", "Lose Actually") dans son propre rôle, un jeune homme dont la ressemblance avec Kevin Smith est assez flagrante, d'où probablement le surnom de Bob, en référence à Jay et Bob, les deux personnages cultes créés par le réalisateur du New Jersey. Sauf qu'ici, Bob n'est pas Silent Bob, il serait même plutôt assez loquace!


D’ailleurs, le jeune homme va une fois de plus nous faire partager ses problèmes existentialistes et surtout son incompréhension du sexe opposé (Comme tout homme normal, d’ailleurs !). Alors que les deux précédents épisodes étaient résolument tournés vers la comédie, celui-ci va se montrer beaucoup plus sérieux, voir à un certain moment assez dérangeant.


Le court commence de façon assez légère avec Bob et ses amis discutant des différences hommes/femmes et notamment du fait que les femmes n'aient pas vraiment besoin de draguer et que leur statut dans notre société leur confère beaucoup de privilèges...


Alors qu'il va aux toilettes, Bob va se retrouver dans un autre monde, un monde où les rôles vont être inversés. Et évidemment on va se rendre compte que tout n'est pas si rose pour la gente féminine également !


Le scénario est très bien écrit, virant vers le fantastique (ce qui était déjà le cas du premier épisode), mais surtout apportant une réelle gravité au sujet, même si cela se terminera de façon plus décontractée avec un revirement assez inattendu. Les acteurs sont tous très bons et ce qui ne gâte rien, le film bénéficie d'une très belle photographie signée Xavier Dolléans ("Le Portail", "L’île", "Lose Actually"). Un résultat très pro, malgré un budget pourtant très limité...


Depuis qu'il est sorti, "Mecs Meufs" a déjà remporté le Grand Prix au festival Tournez Court de Saint-Étienne et tout récemment le Prix du scénario à Bischheim et franchement c'est amplement mérité!


Si vous souhaitez être tenu au courant de l'actualité de "Mecs Meufs" et surtout de ses futurs projections, je vous invite à suivre sa page facebook.

Permalink 586 mots par flo001fg Email , 1966 vues • R�agir

14.10.13

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

1536. Henry VIII (Charles Laughton – Oscar du meilleur acteur 1933) règne avec autorité sur la couronne britannique, sous l’œil attentif de son conseiller Thomas Culpepper (Robert Donat). Mais c’est surtout sa vie privée qui passionne ses sujets. Le monarque vient de condamner à mort sa seconde femme (Merle Oberon), et attend l’exécution de la sentence pour se marier de nouveau. Entre intrigue de cour et marivaudage sentimental, le destin d’un pays se joue autour d’une de ses plus fascinantes figures historiques.

Mon avis :

Ce ne sont pas les éditions de "La vie privée d'Henry VIII" qui manquent! Après celles de Studio Canal, d'Aventi et d'Antartic, c'est au tour d'Elephant Films de nous livrer son édition! Une édition qui se distingue toutefois des autres par la présence entre autres du doublage français, ce qui fera je le pense certainement plaisir à beaucoup de monde...

Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, "La vie privée d'Henry VIII" n'est pas un film réellement historique, mais plutôt une comédie historique. Sorti en 1933, le film retrace la vie privée de ce roi plus connu d'ailleurs sous le surnom de Barbe-Bleue, à travers ses premiers mariages, qui se terminèrent pour certains assez tragiquement pour ses épouses...

Henry VIII est ici fabuleusement interprété par le génial Charles Laughton ("Rembrandt", "Le Fantôme de Canterville", "Spartacus"), à qui on doit en tant que metteur en scène le cultissime "La Nuit du chasseur", qui va donner une image indélébile à son personnage au point où lorsque par la suite vous entendrez parler de ce personnage historique célèbre, vous ne verrez forcément plus que lui...

Il va interprété le personnage d'Henry VIII comme étant un personnage rustre, truculent, grossier et bon vivant, aimant par dessus tout la bouffe et les femmes, mais finalement attachant, grâce notamment à des scènes souvent amusantes comme celle où il donne une leçon de morale sur le savoir-vivre en mangeant comme un porc...

Le film débute par l’exécution par décapitation de sa deuxième femme, Anne Boleyn, interprétée par Merle Oberon ("L'Ange des ténèbres", "Le Divorce de Lady X", "Les Hauts de Hurlevent") compagne du réalisateur Alexander Korda ("Rembrandt", "Le Voleur de Bagdad", "Lady Hamilton"), accusée d'adultère, d'inceste et de haute trahison et par le mariage en parallèle avec sa troisième épouse, Jane Seymour jouée par Wendy Barrie ("Dead End", "Le chien des Baskerville", "Le Saint contre-attaque"). Une troisième épouse qui va évidemment pas faire long feu, mais qui va tout de même lui donner un fils.

Anne de Clèves, la quatrième épouse va être par contre la plus intéressante, jouée de façon très amusante par Elsa Lanchester ("La vie privée de Don Juan", "La Fiancée de Frankenstein", "Rembrandt", "Mary Poppins"), qui n'était autre que la vraie femme de Charles Laughton dans la vie. Ce nouveau mariage donnera lieu à une scène assez marrante où la jeune femme va tout faire pour que son nouveau mari accepte de divorcer, allant jusqu'à jouer cela aux cartes...

La cinquième épouse, Katherine Howard jouée par Binnie Barnes ("Breezing Home", "Le divorce de Lady X", "Pavillon noir"), sera également intéressante, puisqu’elle préférera conquérir le Roi plutôt que vivre son amour pour son homme de confiance interprété par Robert Donat ("Le comte de Monte Cristo", "Les 39 marches", "Au revoir Mr. Chips!"), ce qui causera naturellement sa perte, mais aussi le désarroi du Roi dont c'était la seule femme qu'il est vraiment aimé.

Le film bénéficie de beaux décors dont le responsable n'est autre que Vincent Korda ("Alerte aux Indes", "Les Quatre Plumes blanches", "Lady Hamilton", "Le Livre de la jungle"), le frère du réalisateur, de beaux costumes de John Armstrong ("Rembrandt", "Le Voleur de Bagdad") et une très belle photographie de Georges Périnal ("Le Voleur de Bagdad", "Colonel Blimp", "Un roi à New York"). Une nouvelle fois avec les frères Korda, tout se passe en famille ou presque, puisqu'on retrouvera la même équipe sur d'autres de leurs films également...

Charles Laughton remporta l'Oscar du Meilleur acteur en 1934 pour "La vie privée d'Henry VIII", récompense amplement méritée et le film fût même nommé pour l'Oscar du Meilleur film. Ce succès permit d’ailleurs de lancer entre autres la carrière d’Alexander Korda. Sans être un chef d’œuvre, cela reste tout de même une agréable comédie, qui malgré le poids des années, se laisse toujours voir avec beaucoup de plaisir!

Précédemment sorti chez Studio Canal, Aventi et Antartic, "La vie privée d'Henry VIII" est ressorti en DVD chez Elephant Films le 20 août dans sa collection Cinéma Master Class en version remastérisée au format 1.33, 4/3 avec des pistes anglaise et française Dual Mono 2.0. En guise de supplément, on trouve sur cette édition, une présentation exclusive du film d'une durée de 13 minutes par Jean-Pierre Dionnet.





Amazon à 14.09€
Fnac à 22€
Voir la fiche

Permalink 873 mots par flo001fg Email , 2591 vues • R�agir

13.10.13

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Les années 70. Un ingénieur du son anglais, roi du « mixage créatif », quitte sa mère et son Angleterre pour travailler en Italie. Dans des studios spécialisés dans le « giallo », son travail prend une tournure de plus en plus inquiétante... de même que l'équipe qui l'entoure?

Mon avis :

Étant un grand amateur de giallo et tout spécialement de Dario Argento qui reste mon réalisateur préféré malgré la déception de ses derniers films, j'étais très curieux de découvrir ce "Berberian sound studio" qui rend hommage au genre et au maestro...

Tout comme "Amer", le second long-métrage de Peter Strickland ("Katalin Varga") rend hommage au giallo, mais sans en être réellement un. Le film ne respecte d'ailleurs pas vraiment les codes du genre, l'hommage se situant plus dans la façon de filmer (gros plan sur un œil par exemple...), la musique et quelques petits clins d’œil comme les gants de cuir noir ou encore la présence dans le scénario du film d'un gobelin, faisant directement référence aux Goblin, le groupe culte qui signa la plus part des scores des films d'Argento...

Il sera d'ailleurs très difficile de le classer dans une quelconque catégorie, car même si on y trouvera des éléments de films d'horreur ou de thrillers, celui-ci n'appartiendra pas non plus vraiment à ces deux genres. Vous l'aurez compris, "Berberian sound studio" est un film vraiment à part! L'histoire se situe en Italie dans les années 70 où un brillant ingénieur du son anglais vient travailler sur un film d'horreur produit par un producteur tyrannique et plutôt inquiétant, faisant régner une atmosphère pesante et angoissante sur le studio.

A aucun moment nous ne verrons des images du film en question (en dehors du générique d’ouverture !), on saura simplement qu'il s'agit d'un film où des sorcières ou du moins des femmes soupçonnées de sorcellerie sont torturées de façon réellement atroce, sadique et perverse. Par certaines descriptions, il sera difficile de ne pas penser à "Suspiria", même si aucune scène n’y ressemble vraiment...

Le réalisateur va réussir à instaurer une atmosphère oppressante et fort inquiétante qui va se faire grandissante durant toute la durée du film, un véritable tour de force sachant qu'il ne se passe absolument rien de particulier! Les acteurs sont tous excellents et font qu'on rentre à fond dans le film, nous immergeant totalement à l'intérieur du studio.

Dans le rôle de Gilderoy, Toby Jones ("Le voile des illusions", "Le Rite", "La taupe", "Hunger Games") est absolument remarquable. Avec une réelle justesse, l’acteur va nous faire vivre le cauchemar que son personnage va vivre, au point où à un certain moment du film, on ne saura plus vraiment ce qui est réel ou pas...

Cosimo Fusco ("Card Player", "Rome", "Anges et démons") est également excellent dans le rôle de Francesco, le producteur tyrannique du film, de même qu’Antonio Mancino ("La squadra") dans celui du réalisateur. Fatma Mohamed ("Katalin Varga"), déjà présente dans le premier film du réalisateur est aussi très bonne, mais on remarquera également dans des rôles moins importants les incroyables performances de Katalin Ladik ("Ujed andjela", "Granica") et de Jean-Michael van Schouwburg, respectivement en doubleurs d’une sorcière et d’un gobelin.

La musique signée par le groupe Broadcast ("La visite") colle parfaitement au style très giallo du film alors que l’image très brumeuse du film lui confère une atmosphère parfois proche des films de David Lynch.

Le réalisateur arrive à distiller son ambiance inquiétante, voir assez flippante à travers de simples sons comme par exemple lorsque les bruiteurs s’acharnent sur des fruits et légumes afin de décrire les violences faites aux sorcières du film... Pour tout cela, vraiment chapeau ! En revanche, dans la dernière partie du film, Strickland perd quelque peu ses spectateurs, le film partant alors un peu dans tous les sens, apportant ainsi une réelle confusion dans la tête des gens.

"Berberian sound studio" est un véritable OFNI, prouvant que l’on peut être encore original de nos jours... Encore un réalisateur à suivre!

"Berberian sound studio" est sorti le 2 octobre 2013 chez Wild Side Vidéo en DVD, Blu-ray et VOD. Le DVD est présenté au format 1.85, 16/9ème compatible 4/3 avec pistes Anglaises DTS 5.1 & Dolby Digital 2.0 et Française Dolby Digital 5.1. Le Blu-ray est quant à lui au format 1.85 avec une résolution du film 1080, 24p avec des pistes Anglaise & Française DTS-HD Master Audio 5.1. Les suppléments, communs aux deux éditions, se composent de scènes coupées avec commentaire audio optionnel du réalisateur (20’), d'un making of (21’) et de la bande annonce.

Berberian sound studio

Berberian sound studio
Voir la fiche
Berberian sound studio (Blu-ray)

Berberian sound studio (Blu-ray)
Voir la fiche

Permalink 826 mots par flo001fg Email , 1662 vues • R�agir

12.10.13

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Dans la station balnéaire de Hampton Bay, Samuel Lewis veut expulser Dag Soerensen qui dirige un parc aquatique, pour exploiter son terrain et construire un complexe hôtelier. Pendant ce temps, la ville est sans dessus dessous suite à une série de morts tragiques : 3 corps de baigneurs ont été retrouvés horriblement mutilés sur le bord de la plage. Pour la police, cela ne fait aucun doute, c'est l’œuvre d'un requin tigre...

Mon avis :

Eh bien ! En voilà une chose pas courante! Alexx productions, un jeune éditeur jusque-là spécialisé dans l'édition de DVD musicaux de variétés françaises « ringardes », se lance dans l'ultra Bis!!! Et avec du très lourd en plus!!!

Le premier titre de cette nouvelle « collection » n'est autre que "Cruel Jaws" de Bruno Mattei ("KZ9 - Camp d'extermination", "L'Autre enfer", "Virus cannibale", "Caligula et Messaline", "Zombi 3")... Rien que le nom du réalisateur italien évoquera forcément de grands moments de poilade pour beaucoup d'amateurs de nanars.

Comme on peut s'y attendre, les acteurs sont des acteurs de seconde zone qui jouent comme leurs pieds (D’ailleurs la plupart n’ont rien fait d’autres...), c'est mal filmé, bourré de stock-shots, les effets spéciaux sont catastrophiques, e cetera, e cetera...

Soyons clair, il n'a pas grand-chose à sauver dans ce film! Ah, si il y a de jolies pépées super bien gaulées en maillots de bain ultra sexy! Tiens, je vois que cela ravive l'intérêt de certains! Oui, des charmantes demoiselles avec des vrais corps de femmes, de jolies hanches, une belle poitrine, des formes quoi!

Et puis, il y a aussi la musique, fabuleuse! Sorte de croisement entre celle de "La guerre des étoiles" et "American Warrior"! Avec ça, vous ne risquez pas d'avoir peur! Autrement, une bonne partie des scènes avec les requins ont été piquées à "La mort au large" d'Enzo G. Castellari, notamment en ce qui concerne la scène avec l'hélicoptère et on imagine aisément que d'autres ont été reprises à divers documentaires animaliers...

Le film comporte beaucoup de scènes de nuit, filmées en nuit américaine, ce qui est ici particulièrement visible. Et enfin, que dire des dialogues? Du pur caviar!!!! Surtout que le doublage français est vraiment merveilleux...

Vous aimez les nanars et les séries Z ? Alors ce "Cruel Jaws", connu également en tant que "Jaws 5", est pour vous!

Ma critique de "Cruel Jaws" vient certes assez tardivement puisque le DVD est disponible depuis le 4 décembre 2012, mais je voulais absolument vous en parler avant de vous parler du nouveau titre sorti chez Alexx Prod ces jours-ci, "Shark, Le monstre de l'apocalypse" de Lamberto Bava. Contrairement à ce qui est indiqué sur la jaquette, le film n'est pas présenté au format 1.33 4/3, mais bien au format 1.85, mais effectivement malheureusement en 4/3... Le DVD contient autrement la version française et la version originale, mais sans sous-titres français... Dommage!

Cruel jaws

Cruel jaws
Voir la fiche
Permalink 500 mots par flo001fg Email , 2447 vues • R�agir

11.10.13

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : La malédiction de Chucky

Réalisateur
: Don Mancini

Année : 2013

Origine : Etats-Unis

Durée
: 1h37

Avec : Fiona Dourif (Nica), Brad Dourif (voix de Chucky), Summer H. Howell (Alice), Danielle Bisutti (Barb), Alex Vincent (Andy Barclay), Brennan Elliott (Ian), A Martinez (père Frank), Maitland McConnell (Jill), etc.

Par Nicofeel

Synopsis
: Le retour de la célèbre poupée tueuse.

Auteur du peu fameux fils de Chucky (2004), Don Mancini signe avec La malédiction de Chucky le retour de la poupée tueuse dans ce sixième volet. Et bonne nouvelle, ce long métrage s'avère de bonne facture.
Le long métrage se veut plutôt sérieux, même si l'humour est toujours présent ça et là. Ainsi, la scène inaugurale nous met dans l'ambiance avec une jeune femme, Nica, paraplégique qui vit dans une grande maison avec sa mère qui est dépressive. Les deux femmes reçoivent un colis d'un expéditeur inconnu. Le contenu du paquet : une jolie petite poupée nommée Chucky, qui n'est rien d'autre qu'une poupée maudite qui ne cherche qu'à massacrer les humains. Chucky débute d'ailleurs son carnage en tuant (hors champ) la mère de famille. C'est la fin de la scène inaugurale.
Ensuite, le reste de la famille rejoint Nica. On a sa soeur, Barb, son beau-frère Ian, sa nièce Alice et la nounou prénommée Jill. Tout ce beau monde ne se doute pas qu'un véritable petit diable, haut comme trois pommes, ne songe qu'à une chose : les éliminer les uns derrière les autres.
Et forcément, quand on ne sait pas d'où vient le mal, on n'est pas très méfiant. Le film commence assez tranquillement avec une présentation des différents personnages et les liens qu'ils entretiennent ensemble. Chucky n'est pas mis en avant. Mais il prépare son plan diabolique. Le premier de ses méfaits est de verser de la mort aux rats dans un des assiettes préparées par Nica. La scène du repas qui suit est au demeurant très bien mise en scène. Jusqu'au dernier moment, on ne sait pas qui va ingurgiter le poison. La mort qui découle de cet événement se révèle tout à la fois gore et comique. On a beau être dans un film d'horreur qui se veut assez sérieux sur le fond, il y a tout de même un petit côté comique qui est le bienvenu.
Les meurtres suivants vont être du même acabit. Chucky réfléchit à des plans bien torturés pour tuer ses victimes. Le film, qui se révèle assez tendu sur ce plan puisque l'on sent que la poupée maléfique est omniprésente (elle se cache, elle guette, elle attend son heure), est marqué par une variété de meurtres. On n'a pas uniquement un Chucky qui poignarde des gens. Non, après le coup de l'empoisonnement, on assiste à une électrocution délibérée. Pour le reste, Chucky oeuvre avec avec un beau couteau de cuisine pour se livrer à des meurtres bien sanglants, qui ne sont pas dénués d'un certain humour dans leur finalité.
Le spectateur averti constatera que si la poupée tueuse fait preuve d'un humour noir plutôt bien senti, elle ne peut s'empêcher d'une misogynie évidente. Chucky ne s'amuse que modérément à tuer des hommes. En revanche, on le sent exubérant, libéré et moqueur quand les femmes sont ses victimes. Ses paroles sont rares mais elles font mouche : “Les femmes. On ne peut vivre avec elles. Un point c'est tout”, déclare-t-il après avoir électrocuté une jeune femme.
Chucky s'amuse aussi quand ses victimes lui donnent du fil à retordre. Il profite par ailleurs d'un environnement qui n'est pas sans rappeler les films gothiques puisque dans le cas présent, la maison est très grande et avec un étage. Les cachettes sont nombreuses et Nica lui résiste jusqu'au bout. Chucky, qui joue au chat et à la souris avec elle, n'hésite pas à lui rappeler son infirmité : “Et maintenant, tu es la dernière à se tenir devant moi. […] Façon de parler !”
La conclusion du film est à l'image de celui-ci, alliant avec brio côté sérieux et humour noir. Ne cherchez pas un happy end, ce n'est pas le genre de la maison.
Le réalisateur Don Mancini s'amuse beaucoup avec le spectateur en multipliant dans les dernières minutes les twists. On a même droit après le générique à une séquence finale où l'on retrouve un des personnages-clés de la saga Chucky, Andy Barclay, qui n'a pas oublié la poupée tueuse.
Quelques mots sur la distribution : les acteurs font le job, même s'ils ne sont pas inoubliables. On remarquera tout de même la présence de Fiona Dourif (la fille de Brad Dourif) qui interprète avec conviction le rôle de Nica, une femme handicapée qui n'est pas décidée à se laisser faire. Et comme un symbole, c'est son papa, Brad Dourif, qui lui rend la pareille en faisant la voix de Chucky en version originale.
En synthèse, vingt cinq ans après sa première apparition, on prend plaisir à revoir Chucky dans ce sixième opus qui est sans conteste l'un des meilleurs. Certainement pas le film d'horreur de l'année, mais un divertissement réussi. On en demandait pas plus.

Permalink 930 mots par nicofeel Email , 1696 vues • R�agir

10.10.13

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Magnifica presenza

Réalisateur
: Ferzan Ozpetek

Année : 2013

Origine
: Italie

Durée
: 1h46

Avec
: Elio Germano (Pietro), Paola Minaccioni (Maria), Beppe Fiorello (Filippo Verni), Margherita Buy (Lea Marni), Vittoria Puccini (Beatrice Marni), Cem Yilmaz (Yusuf Antep), Anna Proclemer (Livia Morosini), etc.

Par Nicofeel

Magnifica presenza est un film italien lis en scène par Ferzan Ozpetek qui se déroule à notre époque actuelle. On suit les aventures de Pietro, un jeune homme qui est confronté à de nombreuses difficultés dans son quotidien. Au niveau professionnel, alors qu'il travaille le soir dans une boulangerie, il n'est que préparateur de croissants et non boulanger. Dans sa vie privée, il est désespérément seul et s'invente une romance avec un jeune homme, avec lequel il n'est sorti que lors d'une soirée. Et pour ne rien arranger, il n'a pas de chez lui.
Du coup, avec l'aide de sa cousine, il visite des maisons. Il a un coup de coeur pour une vieille bâtisse dont le prix de location est étonnamment bas. Il faut dire que le propriétaire s'est bien gardé de lui dire que la maison est hantée !

Quand on y pense bien, l'histoire du film n'est pas banale : un jeune homme arrive dans une ville pour rejoindre un homme qu'il aime. Il loue une maison et tombe alors nez à nez avec des fantômes.
Magnifica presenza apporte une vraie originalité quant aux films de fantômes que l'on a l'habitude de voir. Il y a bien un côté fantastique mais tout s'intègre dans un ton comique. Pietro prend d'abord peur quand il suspecte que la maison est hantée. Puis il est particulièrement motivé à l'idée de faire disparaître ces fantômes. Plusieurs scènes sont particulièrement drôles, notamment quand on apprend que les fantômes ne peuvent pas quitter ces lieux.
C'est alors que le récit va s'intéresser à ce qui est arrivé du vivant de ces fantômes. Le film va alors s'étendre à deux nouveaux genres : le drame et le thriller. Le drame est vivace dans ce long métrage car on comprend rapidement que les fantômes, qui travaillaient de leur vivant dans une célèbre troupe de théâtre lors de la seconde guerre mondiale, ont été dénoncés aux nazis et ont dû se cacher pour éviter d'être arrêté avant de connaître une mésaventure qui leur a été fatale. Le thriller réside dans le fait que Pietro va mener une enquête pour savoir ce qui s'est passé, et qui est responsable de cette dénonciation.
Magnifica presenza mêle donc adroitement plusieurs genres : la comédie, le film fantastique avec cette histoire de fantômes, le drame avec l'issue malheureuse qu'ont connue de leur vivant les fantômes. Il y a aussi un côté historique car le film rappelle à sa façon que le fascisme a été très dur durant la seconde guerre mondiale, avec toutes ces machinations et ces persécutiuons. Dans le cas présent, une personne n'a pas eu de scrupules à “vendre” des gens avant de s'enfuir à l'étranger. Les heures sombres de l'histoire italienne sont évoquées sont ambages.
Pour autant, Magnifica presenza est avant tout un film divertissant et drôle. Il le doit principalement à son personnage principal, Pietro, qui ne laisse pas le spectateur insensible. Elio Germani (vu notamment dans La nostra vita de Daniele Luchetti, lequel a d'ailleurs un petit rôle dans le film), qui interprète le rôle de Pietro, est tantôt amusant tantôt touchant par ses faits et gestes dans le film. Il interprète brillamment ce personnage qui est tout à la fois naïf et émouvant. C'est par exemple le cas lorsque Pietro imagine qu'il va faire sa vie avec un homme qu'il n'a fréquenté qu'une fois ! Pietro se révèle aussi complètement à côté de la plaque au niveau de sa vie professionnelle. Il croit qu'il va devenir un grand acteur. Malheureusement pour lui, c'est un piètre acteur. Il est ridicule lors de chacune de ses auditions et il ne s'en rend jamais compte.
Pietro retient également l'attention puisqu'il est le seul à voir des fantômes. C'est évidemment lié à l'histoire de cette maison délabrée dans laquelle ceux-ci sont décédés. Avec ces personnages pour le moins inattendus et atypiques, Pietro se trouve une famille de substitution, ce qui ajoute de l'émotion à Magnifica presenza. Pietro est très bien avec ces personnes et il est estime que cette situation est normale.
Le seul membre de la famille de Pietro que l'on voit dans le film est sa cousine Maria qui va également alimenter le côté comique de ce long métrage. Ainsi, elle fait à plusieurs reprises des propositions indécentes à son cousin. Elle est bien décidée à coucher avec lui et le convertir aux femmes ! C'est par ailleurs une véritable obsédée du sexe qui couche avec tout le monde. Elle change très vite de partenaire. Elle parvient au final à sortir avec un homme qui dispose d'une excellente situation professionnelle alors qu'elle est enceinte d'un autre homme !
Les autres acteurs du film jouent très bien les rôles de leurs personnages, et notamment ceux de la troupe de théâtre. Il est notable que ce film est un hommage aux artistes d'antan (la scène de fin le rappelle aisément).
En conclusion, Magnifica presenza est une comédie réussie, qui mélange adroitement plusieurs genres. Le scénario très riche et l'excellente interprétation d'Elio Germani ne sont évidemment pas étrangers au plaisir que l'on prend à regarder ce film atypique.

Permalink 964 mots par nicofeel Email , 1354 vues • R�agir

09.10.13

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Le congrès

Réalisateur
: Ari Folman

Année : 2013

Origine : Etats-Unis

Durée
: 2 heures

Avec
: Robin Wright (elle-même), Harvey Keitel (Al), Danny Huston (Jeff), Jon Hamm (Dylan), etc.

Par Nicofeel

Le congrès est le nouveau film d'Ari Folman, qui s'est fait connaître avec le long métrage d'animation Valse avec Bachir, oeuvre très engagée sur le plan politique. Le congrès est lui aussi un film très engagé, cette fois sur le plan sociétal de manière générale.
Le réalisateur s'est adjoint pour ce film les services de Robin Wright qui interprète pour l'occasion son propre rôle. Elle incarne une actrice qui vit de façon isolée, dans une sorte d'entrepot, non loin d'une piste d'atterrissage d'avions, avec ses deux enfants : une adolescente et un jeune garçon qui perd progressivement la vue.
Oubliée du monde du cinéma, présentée comme une actrice has been, sur le déclin, l'ancienne héroïne de Princess bride se voit proposer d'être entièrement scannée et numérisée afin que son avatar soit utilisable ensuite à volonté, dans n'importe quel film, selon les bons vouloirs de la société de cinéma concernée.
In fine, Robin Wright n'a pas beaucoup le choix. Elle a disparu depuis un moment des plateaux de cinéma et la somme qu'on lui offre en échange de ce scanner est manifestement importante. Elle accepte donc ce deal auprès d'un patron de major de cinéma visiblement peu scrupuleux. Le film interroge ainsi sur la question de la condition d'acteur.

D'autant qu'en acceptant d'avoir été scannée, Robin Wright doit renoncer à pratiquer son métier d'actrice en chair et en os. L'avatar la supplante complètement. Avec ce système de l'avatar qui reproduit la personne scannée, il n'est plus nécessaire d'avoir l'ateur sous la main. On obtient alors ce que l'on veut de ce “faux acteur” et surtout on peut le faire jouer dans n'importe quel film et dans n'importe quelle scène, sans se soucier de savoir si l'acteur acceptera de tourner. Cela pose donc quelques questions, notamment sur le plan éthique (l'acteur en chair et en os pourrait être opposé à tourner dans tel ou tel film ou pour tel réalisateur). Et puis il va sans dire que le résultat obtenu en tournant avec l'avatar n'est pas le même qu'avec un être réel. Rien ne remplace le contact humain. Tout cela fait l'objet de la première partie du film qui crée une véritable mise en abîme du cinéma actuel.
La deuxième partie du film est bien plus déroutante. Elle a lieu vingt ans plus tard. On suit une Robin Wright âgée et seule, qui décide de s'injecter un produit pour vivre (par procuration) dans un autre monde. Ce dernier se matérialise sous la forme d'un dessin animé dont Robin Wright est l'une des héroïnes. Au passage, il est notable que l'animation est très réussi : le chara design donne un réel côté adulte à l'ensemble et l'environnement dans lequel évolue la Robin Wright animée est très détaillé.
Ce monde virtuel est le résultat de toutes sortes d'hallucinations et de fantasmes qui semblent émaner du cerveau de Robin Wright. Elle vit plein d'aventures incroyables : tantôt elle doit faire face à des dangers incroyables, tantôt elle vit une belle histoire d'amour avec un inconnu, tantôt elle recherche son fils disparu. Robin Wright croise dans cet univers étonnant des stars tels que Michael Jackson, Tom Cruise ou encore Grace Jones. On est sans cesse dans l'inattendu avec une animation qui se déploie au fur et à mesure sous les yeux du spectateur qui a l'impression d'assister à un patchwork surprenant, digne du film d'animation Paprika de Satoshi Kon.
Cela étant, ce monde provisoire ne fait qu'apporter un réconfort provisoire. Robin Wright est sa propre héroïne dans ce monde virtuel où elle croise de nombreuses personnes. Elle n'a cependant que des rapports superficiels. Il manque une âme à tous ces rapports entre les gens. D'ailleurs, quand Robin Wright décide de revenir à la réalité, le constat est terrible. Elle aperçoit des gens très pauvres qui sont comme lobotomisés et sans vie. Cette réalité parallèle, représentée par le film d'animation, est un leurre, un opium pour le peuple.
A sa façon, Ari Folman nous alerte sur les dangers que comporte l'évolution de nos rapports avec autrui. Ainsi, la technologie actuelle ne va pas forcément dans le bon sens. Internet ne cesse de se développer avec notamment l'utilisation croissante des réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter. Pour autant, l'individualisme n'a jamais été aussi prégnant et les gens sont plus isolés qu'auparavant.
Le congrès amène à se poser de nombreuses questions. Si les thèmes abordés (l'évolution de notre société) et les qualités formelles de ce film (une animation très riche et dynamique) sont fortes, Le congrès n'en demeure pas moins un long métrage difficile à suivre dans sa seconde partie. En effet, dans ce monde imaginaire qui prend la forme d'un film d'animation, le scénario se délite quelque peu (mais n'est-ce pas aussi une volonté du réalisateur de nous signaler les réminiscences des pensées du cerveau torturé de Robin Wright ?) et part même dans toutes les directions. C'est une sorte de trip qui laissera sans doute au bord du chemin tous les spectateurs qui ne parviendront pas à s'immerger dans ce film. Que l'on apprécie ou non, on ne pourra malgré tout pas reprocher à Ari Folman son ambition dans cette oeuvre inclassable.
Au final, Le congrès constitue un film très original qui comprend dans sa première partie des séquences réelles avec la vraie Robin Wright et dans sa seconde partie des séquences d'animation. Ari Folman démontre dans ce long métrage les méfaits de l'évolution possible de notre société, avec une race humaine de plus en plus isolée et déconnectée de la réalité, alors que paradoxalement les moyens de communication n'ont jamais été aussi importants. Le congrès serait-il un film visionnaire ? Gageons que ça ne soit pas le cas.

Permalink 1081 mots par nicofeel Email , 1313 vues • R�agir

08.10.13

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Après avoir purgé une longue peine de prison pour un crime qu’il n’a pas commis, Johnny (Anthony Steffen) rentre chez lui. Il se rend vite compte que son frère, Sartana (Gianni Garko), est devenu un bandit redoutable, à la tête d’une bande de pillards, dictant sa propre loi dans la région. Il a, de plus, fait sienne la femme que Johnny aimait, et couvre leur mère de bijoux volés. Johnny va barrer le chemin à Sartana et entreprendre sa vengeance fratricide.

Mon avis :

Avec "Un train pour Durango" et "Killer Kid", "Les colts de la violence" est le troisième film de la filmographie d'Anthony Steffen que nous propose Artus Films. Ce dernier nous est présenté pour la première fois en France dans sa version intégrale, ce qui explique que certaines scènes soient uniquement sous-titrées sur la version française. Une chance qu'il ne faut pas louper, car les scènes rajoutées apportent un vrai plus au film...

Ce film de Alberto Cardone ("Gringo joue sur le rouge", "Le carnaval des barbouzes", "La partouze") est le tout premier western à mettre en scène le personnage de Sartana. Grâce à l'interprétation totalement hallucinée de Gianni Garko ("Sartana", "Le fossoyeur", "Bonnes funérailles, amis, Sartana paiera", "L'emmurée vivante"), ce personnage connaîtra par la suite de nombreuses séquelles, n'ayant d'ailleurs pas forcément de rapports réels avec le personnage original.

Ce personnage de Sartana, rendu complètement fou par Garko, sera l'atout principal de ce film, qui bénéficiera également d'une ambiance bien particulière proche par moments des films d'horreur gothiques, notamment lors des scènes se déroulant chez la mère de Sartana et Johnny, interprétée par la remarquable Carla Calò ("La crypte du vampire", "Erik le Viking", "Django ne prie pas", "Big Guns"), une fois de plus vieillie pour les besoins du rôle.

Anthony Steffen ("Un cercueil pour le shérif", "Deux pistolets pour un lâche", "L'appel de la chair"), quant à lui, est égal à lui-même, tenant son rôle convenablement, sans plus. Car comme souvent dans ses films, il se fait quelque peu voler la vedette par les seconds rôles...

Ici cela serait une nouvelle fois le cas, avec en plus des deux acteurs cités précédemment, Sieghardt Rupp ("Pour une poignée de dollars", "La chevauchée vers Santa Cruz", "La grande vadrouille") dans le rôle de Ralph, le lieutenant de Sartana, également très bon et très crédible par son interprétation d’un être pervers et sadique.

Dans le rôle du juge Waldorf, Carlo D'Angelo ("Les vampires", "Hercule et la reine de Lydie", "Le grand silence") est également très bon, le personnage lâche et fourbe dans toute sa splendeur, de même que Roberto Miali ("Gringo joue sur le rouge", "Django ne prie pas") dans le rôle de Jerry, muet et souffre douleur de Sartana.

Enfin, niveau casting, on notera également la présence de la belle Erika Blanc ("Opération peur", "Django tire le premier", "Si douces, si perverses", "La plus longue nuit du diable") dans le rôle de Joselita et de Daniela Igliozzi ("Totò contre Maciste", "La mer à boire", "Dieu ne paie pas le samedi"), dans celui de Manuella, qui nous offrira d'ailleurs une des scènes les plus étonnantes du western lorsqu'elle sera effrayée par les statues du temple inca, repaire des bandits.

Le film comporte de nombreuses scènes de bagarres, assez longues dans l'ensemble, en fait, c'est même un véritable festival de beignes ! Il se regarde donc sans ennui grâce à son rythme effréné et à ses protagonistes très charismatiques, en revanche la mise en scène et le montage sont parfois assez particuliers avec des ruptures de ton assez surprenantes...

A cause de sa mise en scène un peu bancale, "Les colts de la violence" n’est pas un chef d’œuvre, mais le film vaut tout de même largement le détour pour son ambiance surprenante et parfois même angoissante et l’interprétation remarquable de Gianni Garko.

"Les colts de la violence" est sorti en DVD le 3 septembre chez Artus Films dans la collection Western européen. Le film est proposé au format 2.35, 16/9 compatible 4/3 en version italienne et française (avec sous-titres sur les scènes non doublées). Côté bonus, on a le droit à une présentation du film par le dessinateur de BD Curd Ridel, intitulée "1000$ sur le noir", à un diaporama d'affiches et de photos et à des bandes-annonces des films de la collection.

Les colts de la violence

Les colts de la violence
Amazon à 14.99€
Voir la fiche
Permalink 786 mots par flo001fg Email , 2268 vues • R�agir

07.10.13

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Un matin, une jeune et belle femme se met inexplicablement et inexorablement à pourrir...


Mon avis :

Après avoir signé ces dernières années quelques courts métrages bien dérangés tournant essentiellement autour de la sexualité, de la chair et du sang, le réalisateur québécois Éric Falardeau ("Purgatory", "Cam Shot", "Coming Home", "Crépuscule") nous revient cette fois avec son premier long-métrage, "Thanatomorphose", un film où il va au bout de son sujet et de ses obsessions. Le cinéaste faisant en effet suite, après ses divers courts métrages, à sa thèse qui portait sur le gore, la pornographie et les fluides corporels dans le cinéma...

Le titre en dit déjà long sur ce qui nous attend, la thanatomorphose étant les modifications visibles que la mort provoque sur les organismes. Tout un programme! Le film est un huis clos se déroulant dans l’appartement d'une jeune femme dont le corps est purement et simplement en train de pourrir comme le corps d'un cadavre. Kayden Rose ("Vampyros Lesbos", "Frankenstein Unlimited", "Amy's in the Attic"), qui interprète cette jeune femme, va vraiment donner de sa personne durant tout le film, tournant d’ailleurs la plus grande partie du métrage complètement nue.

Elle ne va pas être épargner durant toute la durée du long métrage, d'une part par son compagnon dans le film, l'actrice jouant une jeune femme assez faible restant en couple avec un homme violent (Ainsi au départ, on se demande si les bleus qui apparaissent sur son corps ne proviennent pas de violences conjugales...) et surtout qui ne la respecte pas et d'autre part car on imagine qu'il n'a pas dû être facile de subir tous ces maquillages successifs...

Ceux-ci sont l’œuvre de Rémy Couture ("Humains", "Discopathe") et David Scherer ("Ouvert 24/7", "The Theatre Bizarre", "Last Caress", "Chimères"), notre spécialiste français des effets spéciaux de maquillage, qui a fait le trajet jusqu'au Canada afin de travailler sur ce projet. Une fois de plus, il a fait un travail absolument incroyable rendant totalement crédible cette transformation pourtant parfaitement improbable.

Le film est très noir, très glauque, n’hésitant à aucun moment à repousser les limites de l’abject et à pousser le spectateur dans ses derniers retranchements avec des scènes parfois bien craspecs. Le film est bien entendu à réserver à un public averti et habitué à ce type de pellicules déviantes. Éric Falardeau se situe quelque part entre David Cronenberg et Jörg Buttgereit, allant plus loin que le premier, mais tout de même moins que le second, mais surtout il les rejoint au niveau des thématiques.

Le réalisateur est allé quasiment au bout du sujet de sa thèse, sauf peut-être en ce qui concerne la pornographie, car malgré le fait que les acteurs se baladent la plus part du temps nus dans le film et malgré des scènes sexuellement très explicites, celles-ci resteront suggérées ou filmées de façon non frontales contrairement à d'autres films extrêmes qui n'hésitent pas à franchir le pas comme par exemple "The Bunny Game" ou "Subconscious Cruelty".

Le film est un petit budget, mais a tout de même de la gueule, même si les faibles moyens se ressentent dans la façon de filmer, les décors etc... La musique, très belle et distillée avec parcimonie, apportant un côté assez mélancolique au film, surtout dans sa dernière partie dont la beauté macabre réjouira les amateurs de gore.

Le cinéaste conservera jusqu’à la fin un côté très humain à son personnage (Même si celui-ci va quelque peu basculer dans la folie !), en montrant notamment la jeune femme essayant par exemple de se maquiller afin de se redonner un peu d'éclat et de tenter de cacher sa dégradation ou encore lorsque celle-ci essayera de ralentir le pourrissement de son corps en prenant un bain glacé...

Avec "Thanatomorphose", Falardeau signe un film d’une noirceur totale, sans espoir et jusqu’au-boutiste, n’épargnant ni son personnage principal, ni le spectateur. Une œuvre extrême, dérangeante, mais aussi très belle !

"Thanatomorphose" est sorti dans une édition limitée et numérotée à 100 exemplaires signés par le réalisateur et les trois acteurs principaux du film. Cette édition n'est évidemment plus trouvable mais vous pouvez autrement vous procurer celui-ci dans son édition suédoise, espagnole (pourvue de sous-titres français) ou encore patienter jusqu'au 21 janvier 2014 pour vous acheter l'édition américaine qui sortira chez Unearthed Films et déjà pré-commandable. Des sorties sont prévues dans pas mal d'autres pays, notamment en Angleterre et en Australie grâce à Monster Pictures, mais à quand une édition française?

Permalink 811 mots par flo001fg Email , 5763 vues • R�agir

05.10.13

05:30:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Angleterre 1648. Un petit groupe de déserteurs fuit une violente bataille à travers champs, mais se fait arrêter par deux hommes : O'Neil et Cutler. O'Neil, un alchimiste, oblige le groupe à l'aider dans sa recherche afin de trouver un trésor qu'il croit enterré sur le champ de bataille. Mais le groupe de déserteurs s'enfonce rapidement dans le chaos : dispute, bagarre, paranoïa. Il devient alors clair que le trésor n'est peut-être pas de l'or? les déserteurs deviennent petit à petit prisonnier des effroyables énergies qui émane de ce lieu.

Mon avis :

Depuis l’année dernière, Ben Wheatley ("Down Terrace", "Kill List", "Touristes", "The ABCs of Death") enchaîne les films à un rythme assez impressionnant. Le réalisateur ne cesse de nous surprendre et cela sera une nouvelle fois le cas avec ce "A Field in England", curieusement rebaptisé chez nous "English Revolution" (Mais pourquoi les éditeurs français s’obstinent-ils à remplacer un titre anglais par un autre titre anglais ???) ...

Alors que jusqu'ici, le réalisateur nous avait habitué à des thrillers contemporains, cette fois il nous revient avec un film en costumes et qui plus est, en noir et blanc !!! Voilà qui a de quoi surprendre! Ben Wheatley retrouve dans la première partie du film quelque peu le schéma de son premier long, avec d’une part pas mal de dialogues souvent amusants donnant l’impression qu’on a affaire à une comédie et un lieu unique d’autre part : un champ ici, une maison dans "Down Terrace".

Un peu trop de dialogues par contre à mon goût. On peine d’ailleurs quelque peu à rentrer dans l’histoire, avant que le film ne bascule dans un second temps, après une scène qui met bien mal à l’aise, dans une sorte de trip hallucinogène bien barré. Et là, on commence tout de même à se demander ce que le cinéaste à bien pu ingérer au moment où il a tourné ce film (Des champignons, comme dans le film ?)...

Heureusement les acteurs sont tous très bons et les différents personnages ont suffisamment de charisme, avec des vrais gueules bien crades, pour qu’on ne décroche pas de trop durant la première partie du film, qui se déroule en marge d’un champ de bataille durant la révolution anglaise (D’où ce fameux titre français un peu à côté de la plaque !). La folie de la seconde partie permet en revanche qu’on rentre enfin pleinement dans le film (ou qu’on décroche complètement, c’est selon...), nous entraînant dans un trip où l’on ne sait plus ce qui est réel ou pas.

Le réalisateur retrouve ici une nouvelle fois son acteur fétiche, Michael Smiley ("Outpost", "Kill List", "Le dernier pub avant la fin du monde"), qui incarne O'Neil, un médecin alchimiste totalement tyrannique et diabolique, qui va essentiellement s'en prendre à Reece Shearsmith ("Shaun of the Dead", "Bienvenue au cottage", "Cadavres à la pelle"), excellent dans le rôle de Whitehead, afin que celui-ci lui indique l’emplacement d’un trésor qui serait caché dans ce champ.

Le scénario est assez simpliste, mais part un peu dans tous les sens par moments et malgré de belles images et une très belle musique (Je me laisserai bien tenté d’ailleurs par le double vinyle limité à 400 exemplaires !!!), l’ensemble ne semble pas toujours complètement maîtrisé, donnant l’impression d’avoir affaire à un bon premier film et non au quatrième d’un cinéaste pourtant ô combien talentueux.

Les avis concernant ce nouveau film de Wheatley sont très partagés, pourtant le film ne manque malgré tout pas de qualités et surtout d’audace et aurait largement mérité une sortie sur support physique... En tous cas, sortir un film comme ça de nos jours, c’est quand même plutôt culotté et inattendu, alors rien que pour ça, respect !

"English Revolution" est sorti le 17 septembre chez Wild Side Vidéo , mais uniquement en VOD. En revanche, pour les anglophones, le film est sorti en Angleterre en DVD et en Blu-ray.

Permalink 700 mots par flo001fg Email , 2318 vues • R�agir

04.10.13

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

"Eroticide" raconte l'histoire d'un jeune homme nommé Yan, partagé entre sa dépendance envers Kendra qui assouvit son désir d’humiliation sexuelle et Élise qui lui offre une vie plus stable et plus tranquille, mais sans piment...

Mon avis :

Ayant récemment remarqué l'actrice Kayden Rose dans le nouveau film d'Éric Falardeau, "Thanatomorphose", je me suis penché sur sa filmographie et je me suis aperçu qu'elle avait essentiellement tourné pour le réalisateur canadien Matthew Saliba ("Vampyros Lesbos", "Frankenstein Unlimited", "Amy's in the Attic"), ce qui aiguisa ma curiosité pour le travail de ce réalisateur. Ces précédents films étant malheureusement épuisés et introuvables, je me suis intéressé à son tout dernier court, "Eroticide" qui est sorti ces jours-ci et que j'ai eu la chance de voir quelques jours auparavant.

Déjà, avec un tel titre, je ne pouvais qu’être tenté ! Un titre plein de promesses déviantes ! Cool ! Dans ce court métrage, le réalisateur met en scène un personnage nommé Yan, un jeune homme qui un beau jour, alors qu'il dîne au restaurant avec sa petite amie Élise, tombe sur son ex, Kendra, une femme dominatrice qui semble toujours perturber le jeune homme, pourtant séparé d'elle depuis assez longtemps...

On va alors découvrir que celui-ci n'a pas encore eu de rapport sexuel avec sa nouvelle compagne, alors que cela fait pourtant 9 mois qu'ils sont ensemble ; Yan n’y arrivant apparemment pas, probablement en raison de son attirance pour une sexualité bien particulière et justement plutôt déviante et que Élise ne peut certainement pas lui donner et surtout que le jeune homme n’oserait pas lui demander... Car Élise est plutôt une jeune femme très douce, un peu faible d'ailleurs, à l'opposé donc de Kendra!

Le film a la particularité d'alterner le français et l'anglais. Yan faisant ainsi la jonction entre les deux femmes, Élise parlant français ou plutôt québécois, alors que Kendra parle anglais. Matthew Saliba a choisi de filmer son film de façon assez brute, sans trop d'artifice, sans ambiance musical pour un rendu assez réaliste.

Lisa Di Capa ("Hollywood Skin", "Amy's in the Attic") est celle qui impressionnera le plus par son jeu, elle jouera la dominatrice avec beaucoup de conviction et de sadisme. Jocelin Haas ("Le rendez-vous galant", "Coitus Interruptus") et Stephanie van Rijn ("Ytinas", "When Assassins Meet") seront en revanche un peu moins convaincants, très bons par moments, un peu trop amateurs à d'autres.

En revanche, on pourra regretter que le réalisateur n’aille pas plus loin au niveau de la déviance, surtout que l’affiche était plutôt prometteuse. Le film reste à mon avis beaucoup trop sage et c’est assez dommage ! Il s’intéresse en fait essentiellement à la psychologie des personnages et notamment à la faiblesse de Yan de part sa dépendance à l’humiliation sexuelle et à son besoin d’être dominé et à la faiblesse d’Élise, incapable pratiquement de réagir face au côté dominant de Kendra et probablement prête à accepter tout et n’importe quoi pour pouvoir garder son petit ami...

Malgré son côté un peu frileux, "Eroticide" reste toutefois un court métrage agréable à regarder et qui me fait tout de même bien regretter de ne pas pouvoir découvrir les précédents films de son réalisateur...

Si ce court métrage vous intéresse, je vous invite à suivre son actualité via sa page "facebook".

Permalink 591 mots par flo001fg Email , 2290 vues • R�agir

03.10.13

05:30:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Lors de la révolution mexicaine, des trafiquants américains pillent l’armée pour revendre les armes aux révolutionnaires, commandés par Vilar (Fernando Sancho). Pour arrêter ce trafic, l’état envoie le capitaine Morrison (Anthony Steffen), en le faisant passer pour le bandit Killer Kid. Mais devant les atrocités commises par l’armée, Morrison se range du coté des mexicains, et tombe amoureux de la belle Mercedes, une des chefs de la révolution.

Mon avis :

Après "Un train pour Durango", Artus films continue de nous faire découvrir la filmographie de Anthony Steffen ("Un ange pour Satan", "Bravo Django", "La vengeance de Ringo") avec "Les colts de la violence" d'une part et "Killer Kid" d'autre part...

Ce dernier est un western spaghetti très recommandable sur fond de révolution mexicaine, tourné en 1967 par Leopoldo Savona ("Les Mongols", "El rojo", "Dieu pardonne à mon pistolet"). Anthony Steffen y incarne un tueur au grand cœur, qui dès le départ semble cacher son jeu... Notre héros va rapidement prendre fait et cause pour les révolutionnaires et lutter avec eux...

L'acteur né en Italie, mais d'origine brésilienne est l'une des icônes du western spaghetti, l'acteur qui en a certainement fait le plus en vedette. Personnellement ce n'est pas l'acteur que je préfère, loin de là, lui trouvant quelque peu un côté tête à claques! Toutefois, il a la chance d'avoir tourner dans quelques films de qualité et est souvent entouré d'acteurs talentueux et charismatiques (souvent plus que lui d'ailleurs!) et de jolies filles qui nous font l'envier.

C'est une fois de plus le cas, avec quelques très bons acteurs comme Fernando Sancho ("Un pistolet pour Ringo", "Arizona Colt", "Colorado") dans le rôle de Vilar, un être fourbe et jaloux, mais attachant et finalement pas si méchant que ça, Giovanni Cianfriglia connu aussi sous le pseudonyme de Ken Wood ("Danse Macabre", "Superargo contre Diabolikus", "Devilman le diabolique") ignoble dans le rôle de Ramirez et Howard Nelson Rubien ("L'effroyable secret du Dr. Hichcock", "Le guépard", "Les damnés") dans celui de El Santo, le chef de la rébellion. Ce dernier n'a d'ailleurs pas fait beaucoup de films au cinéma, ce qui est fort regrettable, car il est vraiment excellent!

Côté demoiselles, on notera principalement la présence de la très belle Luisa Baratto ("Vierges pour le bourreau", "Sept winchester pour un massacre", "Deux pistolets pour un lâche") au regard incroyable et à la beauté qui ne peut laisser indifférent.

Un casting donc plutôt pas mal et d'autre part un scénario écrit par le réalisateur et Sergio Garrone ("Tire si tu veux vivre", "La corde au cou", "Django il bastardo"), qui tient assez bien la route avec quelques surprises inattendues, des personnages plus complexes qu'ils n'y paraissent et quelques scènes de massacres et exécutions qui donneront un peu de profondeur au film. Le film est bien rythmé avec pas mal d'action et une musique signée Berto Pisano ("Django, le taciturne", "La mort a souri à l'assassin", "Nue pour l'assassin") assez réussie.

Une nouvelle fois, Artus Films nous offre donc un western bien sympathique, même si celui-ci est loin d'être une perle comme peut l'être "Texas" par exemple sorti chez également chez l'éditeur.

"Killer Kid" est sorti en DVD le 3 septembre chez Artus Films dans la collection Western européen. Le film est proposé au format 2.35, 16/9 compatible 4/3 en version italienne et française. Côté bonus, on a le droit à une présentation du film par le dessinateur de BD Curd Ridel, intitulée "Je suis un tueur", au générique international, à un diaporama d'affiches et de photos et à des bandes-annonces des films de la collection.

Killer kid

Killer kid
Amazon à 18.21€
Voir la fiche
Permalink 641 mots par flo001fg Email , 2436 vues • R�agir

02.10.13

05:30:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

La nouvelle tombe, le soleil se meurt menant la Terre à sa perte. L’ensemble de la population est vulnérable et à la recherche d’un miracle. Phillip Katz, rédacteur publicitaire médiocre, est un homme comme les autres jusqu’à ce qu’il soit frappé par un épisode de stigmates et commence à pleurer du sang pendant la messe. Proclamé nouveau messie par une journaliste, il devient l’homme le plus célèbre du monde en moins de 24h… Les gens mettent l’avenir de la planète entre ses mains espérant que le nouveau messie les sauve mais le doute s’installe : s’agit-il vraiment d’une intervention divine ou d’une terrible machination ?

Mon avis :

Vous vous attendez à voir un pur film d'action catastrophe avec des gunfights à gogo et des météorites qui s’apprêtent à détruire notre bonne chère planète? Et bien pas bol, car Emylia, euh non Factoris Films, nous refait le coup de "Run or Die" en nous dupant complètement sur la marchandise! En plus, le montage photo de la jaquette est absolument hideux et mal fait avec notamment une main disproportionnée pour Joseph Cross qu’on a affublé d’un pistolet, tout comme Danny Glover d’ailleurs... Et puis, c'est quoi cette manie qu'ont les éditeurs français de changer un titre original anglais par un autre titre anglais? Cela devient vraiment barbant et ridicule!

Sous ce titre, se cache en fait "Son of Morning" une petite comédie dramatique assez loufoque dont le titre "Le Messie" initialement prévu par l'éditeur, était tout de même bien mieux choisi! Bon, ok, la jaquette pouvait limite suggérer qu'il s'agissait d'un film fantastique à tendance horrifique et laissait sous entendre que c'était Danny Glover le messie en question, ce qui n'était finalement guère mieux...

Ce petit film indépendant est l’œuvre de Yaniv Raz, auteur entre autres de courts métrages comme "Portishead - Cowboys" et accessoirement petit ami de Heather Graham ("Nowhere", "From Hell", "Very Bad Trip") depuis 2008 (Cela sera tout pour les news People!!!).

La vedette du film n'est donc pas Danny Glover ("La couleur pourpre", "L'arme fatale", "La famille Tenenbaum", "Saw"), qui a toutefois un rôle secondaire important, mais Joseph Cross ("Mémoires de nos pères", "Intraçable", "Harvey Milk", "Lincoln"), qui incarne ici un jeune homme que l'on va prendre pour le messie lorsqu'il va se mettre à pleurer du sang lors d'une messe pour le soleil dont la fin est annoncé pour les jours qui suivent...

Le scénario, aussi léger soit-il, n'est pas improbable, on nous annonce bien souvent la fin du monde pour les années à venir et les « miracles » de ce genre sont également légion! Le film dénonce évidemment les médias qui créent des évènements afin de faire leurs gros titres, la cupidité des gens qui veulent en profiter pour se faire un max d'argent et être eux aussi à la une de l'actualité et également la crédulité des gens, prêts à croire à tout et n'importe quoi!

Malgré le fait qu'il s'agisse d'un petit budget, le film bénéficie d'un casting assez impressionnant avec évidemment Heather Graham (Elle soutient son petit ami, qu’est-ce que vous croyez !), ici dans le rôle de la journaliste, Lorraine Braco ("Traquée", "Les affranchis", "Medicine Man") dans le rôle de la mère du héros, la jolie Jamie-Lynn Sigler ("Dark Ride", "Les Soprano", "Entourage", "Ugly Betty") dans le rôle de celle qui va profiter de la situation et bien entendu Danny Glover dans le rôle d'un SDF.

Beaucoup d'autres acteurs connus, du moins de tête, s'ajoutent aussi à ce casting avec des rôles moins importants comme Steven Weber ("J.F. partagerait appartement", "Leaving Las Vegas"), Edward Herrmann ("Génération perdue", "Intolérable cruauté"), Bob Odenkirk ("How I Met Your Mother", "Breaking Bad") ou encore Peter Jason ("Invasion Los Angeles", "Arachnophobie", "L'antre de la folie"). Au final, le réalisateur nous offre un film assez léger mais parfois très « space »...

Le film se laisse voir agréablement grâce à quelques scènes amusantes et grâce au talent de ses acteurs, mais ne restera probablement pas dans les mémoires. Espérons par contre que l'éditeur cesse à l’avenir ce type de duperies complètement inutiles d'autant plus que vu son casting, le film peut tout de même facilement trouver son public sans avoir besoin de cela!

"The Last Days" est sorti le 1 octobre chez Factoris Films en combi DVD + copie digitale et combi Blu-ray + copie digitale. Le DVD propose une image au format 2.35, 16/9ème avec pistes anglaises DTS Digital Surround et Dolby Digital 5.1 et française Dolby Digital 5.1, alors que de son côté, le Blu-ray offre une image au format AVC 1080P/24 [2.35] avec pistes française et anglaise DTS-HD Haute Résolution 7.1. La copie digitale illimitée est elle au format 2.35, 16/9ème avec piste française 2.0 AAC.

The last days (DVD + Copie digitale)

The last days (DVD + Copie digitale)
Voir la fiche
The last days (Blu-ray + Copie digitale)

The last days (Blu-ray + Copie digitale)
Voir la fiche

Permalink 842 mots par flo001fg Email , 2950 vues • R�agir

01.10.13

05:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : World war Z

Réalisateur : Marc Forster

Origine : Etats-Unis

Durée : 1h56

Avec : Brad Pitt (Gerry Lane), Mireille Enos (Karen Lane), Fana Mokoena (Thierry), Daniella Kertesz (Segen), etc.

Par Nicofeel

Le cinéaste Marc Forster, connu pour son film Neverland et surtout pour son James Bond intitulé Quantum of solace, s'essaye avec World war Z au film d'horreur à grand budget. Autrement dit, on a droit à un film horrifique qui n'est rien d'autre qu'un blockbuster. Cela étant, il y a des blockbusters qui sont tout à fait respectables.
World war Z n'est ni bon ni mauvais. C'est un film qui à mon sens s'oublie assez vite. Il faut dire que ce long métrage ne comporte pas grand chose d'original. Au début du film, on comprend qu'il y a une histoire de virus avec des gens qui sont contaminés (pour quelle raison ? On ne le sait pas) et qui se transforment en sortes de zombies. Le monde sombre alors dans le chaos avec ces zombies qui éliminent un nombre impressionnant d'humains. Les survivants sont relativement peu nombreux. Parmi ceux-ci, il y a Gerry Lane (Brad Pitt) qui va tout faire pour aider les militaires américains à trouver un antidote.
Quelque part, on n'est pas si loin d'un James Bond car World war Z se passe (ou en tout cas est censé se passer) dans plusieurs du monde : outre les États-Unis, on va en Israël pour terminer en Europe. On peut même songer à New York 1997, sauf qu'ici Gerry Lane ne se lance pas dans une quête infinie pour sauver sa tête mais surtout pour sauver la tête des êtres qui lui sont chers.

Et pour sauver la veuve et l'orphelin, si l'on peut dire (car il s'agit de sa famille !), Gerry Lane est interprété par un Brad Pitt qui a le beau rôle. Il endosse sans difficulté le rôle de sauveur de l'humanité. Il faut dire qu'il y a pire comme rôle !
Bon évidemment, reconnaissons-le, si Brad Pitt n'est pas mauvais, en revanche le film cumule un nombre incroyable d'invraisemblances. Même si on est dans un film d'horreur qui n'est pas censé jouer la carte du réalisme, il faut tout de même remarquer que le héros s'en sort toujours alors que parfois c'est tout de même incroyable. Ainsi, quand celui-ci se retrouve par exemple en Israël et que le pays est envahi par une attaque très originale pour le coup (même si comme par hasard elle arrive au moment où Gerry Lane se pose en Israël !), il est étonnant qu'il soit l'un des rares humains à s'en sortir. De la même façon, la survie au sein de l'avion alors que ce dernier est en grande partie endommagée et qu'il s'écrase sur terre, tient du miracle. Et que dire du fait que Gerry Lane, après avoir “embrumé” plusieurs zombies dans un laboratoire de l'OMC, parvient à s'injecter le bon antidote qui est susceptible de sauver le monde. Tout cela n'est pas crédible pour deux sous et le scénario, en plus d'être d'une grande banalité, est troué de toutes parts en raison d'invraisemblances qui ne gênent visiblement pas le réalisateur.
Pour autant, reconnaissons certaines qualités à ce film. Malgré sa relative longue durée (près de deux heures), le rythme reste globalement alerte. On n'a pas franchement le temps de s'ennuyer. Et puis comme on est dans un blockbuster, les moyens du film sont très importants. Certaines scènes, qui jouent à fond sur les effets spéciaux, sont vraiment réussies, à l'image de certaines attaques de zombies ou tout simplement de l'environnement dans lequel évoluent les personnages du film.
Il est en revanche dommage que le film soit extrêmement aseptisé. Il n'y a pas de goutte de sang alors que l'on est dans un film d'horreur !

Permalink 654 mots par nicofeel Email , 1410 vues • R�agir

30.09.13

05:30:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Richard Martin (Enrique Maria Salerno), un remarquable tireur, se fait attaquer par des bandits à la solde de Billy Kane (Venantino Venantini), qui a jadis été son élève. Billy lui laisse la vie sauve, pour ne plus rien lui devoir, mais meurtrit ses deux mains. Richard se retrouve comme une moitié d’homme, et devient alcoolique. Pour assumer sa vengeance, il décide de former un nouvel élève : Ricky Shot.

Mon avis :

Après avoir fait une belle carrière en tant que chef opérateur, Massimo Dallamano ("Mais... qu'avez vous fait à Solange?", "La lame infernale", "Emilie, l'enfant des ténèbres", "Section de choc") se lance tardivement dans la réalisation de longs métrages avec "Bandidos", son seul et unique western! Il avait alors déjà 50 ans...

"Bandidos" est un film de vengeance assez violent, débutant d'ailleurs sur un massacre des passagers d’un train lors d'un braquage, un massacre sur lequel le réalisateur s’attardera d’ailleurs pas mal pour en montrer toute l’horreur.

Lors de cette scène, le seul rescapé sera Richard Martin, le héros du film que Billy Kane, le vilain méchant, va rendre invalide en lui tirant une balle dans chaque main, humiliant ainsi celui qu'il considérait comme son seul rival en tant que tireur d'élite.

Enrico Maria Salerno ("Le masque de fer", "Un train pour Durango", "L'oiseau au plumage de cristal", "La bête tue de sang-froid") incarne ici un héros atypique, rendu limite pathétique, mais forcément attachant et qui n'aura de cesse que de former un nouvel as de gâchette qui saura le venger de Venantino Venantini ("Les tontons flingueurs", "Le corniaud", "Les diablesses", "Flic ou voyou"), parfait ici en tueur sadique et sans pitié.

Dès le début du film, ce dernier semble avoir des liens étroits et particuliers avec Martin... une ambiguïté qui ne sera évidemment levée qu'à la fin. Le jeune que Martin va former, c'est un jeune au passé trouble dont on découvrira la véritable identité qu’à la fin également.

Il est interprété par Terry Jenkins ("La kermesse de l'Ouest"), un acteur jusque là inconnu, dont ce sera le premier rôle et qui ne fera pas grand chose autrement... Et pour cause, il avait été embauché par erreur, Terry Jenkins étant à l'origine modèle. Mais bon, il faut reconnaître qu'il s'en sort très convenablement! Il aurait même probablement pu faire une carrière plus importante dans le cinéma...

Niveau casting, on notera autrement principalement la présence de Cris Huerta ("Navajo Joe", "Arriva Sabata!") dans le rôle de Vigonza, acteur ayant souvent joué des rôles de mexicain, alors qu’il est d’origine portugaise et Marco Guglielmi ("Les dents du diable", "Saludos, hombre") dans le rôle de Kramer, qui voudra, dans une scène mémorable, ne pas partir seul au moment de mourir, comme sur le tableau présent dans le saloon lorsque Billy Kane lui règlera son compte.

Pour sa première réalisation, Dallamano signe une très belle mise en scène et un western très réussi avec notamment une fin absolument prenante. On notera enfin la belle musique signée Egisto Macchi ("L'assassinat de Trotsky", "Mr. Klein") assez originale par rapport aux musiques qu'on entend dans les westerns spaghetti habituellement, même si cela reste proche du genre par certains côtés...

"Bandidos" n’est certes pas un chef d’œuvre, ni le meilleur film de Massimo Dallamano, mais avec ce premier film, il nous livre tout de même un très bon western qui devrait ravir les amateurs du genre.

"Bandidos" est sorti en DVD le 3 septembre chez Artus Films dans la collection Western européen. Le film est proposé au format 2.35, 16/9 compatible 4/3 en version italienne et française. Côté bonus, on a le droit à une présentation du film par le dessinateur de BD Curd Ridel, intitulée "Tu meurs, mais je reste en vie", à un diaporama d'affiches et de photos et à des bandes-annonces des films de la collection.

Bandidos

Bandidos
Amazon à 15.01€
Voir la fiche
Permalink 695 mots par flo001fg Email , 1938 vues • R�agir

28.09.13

05:30:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Bobby, un pickpocket new-yorkais commet ses larçins à travers la ville en se faisant passer pour un trader, joue avec le feu en mettant la main sur le badge d'un officier de police, Nick Sullivan. Tout en se lançant dans un jeu dangereux du chat et de la souris avec le lieutenant Sullivan, Bobby va affronter un autre défi : Lucy, une aventure d'un soir revient trois mois plus tard... enceinte. Il va devoir choisir entre devenir père ou rester un hors-la-loi.

Mon avis :

Avec son affiche et son titre nous promettant un film 100 % action, Factoris Films nous dupe pas mal sur la marchandise! "Run or Die" s'appelle en réalité "Loosies", sous-titré sur l'affiche américaine « Love is not a crime ». Quant à l'affiche US, c'est à peu de choses près la même sauf que les deux héros du film n'ont pas d'armes et pour cause, ils n'en auront à aucun moment dans le film! J'avoue que j'ai du mal à comprendre l'intérêt d'une telle démarche, d'autant plus que le film est vraiment sympathique et n'a pas besoin de ça...

"Loosies" est le sixième long-métrage de Michael Corrente ("American Buffalo", "Les années lycée", "Un but pour la gloire", "Brooklyn Rules") et avec ce film il nous livre une jolie histoire d'amour improbable entre un petit pickpocket et une barwoman, photographe à ses heures perdues. Improbable, car leur histoire ne démarre pas forcément très bien...

En effet, suite à une aventure sans lendemain, Lucy tombe enceinte et ne l'annonce à Bobby que trois mois après alors qu'elle le croise par hasard dans la rue. Le jeune homme va alors être bouleversé, mais n'a au départ pas l'intention de garder l'enfant. D'ailleurs il a bien d'autres soucis en tête car il est recherché par un flic à qui il a volé sa plaque et d'autre part, il doit une grosse somme d'argent suite aux dettes laissées par son défunt père...

Le scénario est somme toute très classique, mais le film est suffisamment prenant et les personnages très attachants. Il faut dire que Peter Facinelli ("Le roi scorpion", "Six feet Under", la série des "Twilight"), qui interprète Bobby, a un charme à la Tom Cruise, qui ne peut laisser indifférent et surtout qui attire immédiatement la sympathie. Quant à Jaimie Alexander ("Rest Stop", "Kyle XY", "Thor", "Le dernier rempart"), elle n'est pas dénuée aussi d'un certain charme et est très sympathique également notamment de part la douceur qu'elle dégage.

Le couple sera évidemment l'atout majeur du film, mais heureusement le film aura d'autres atouts et en particulier un joli casting avec dans les rôles secondaires, Michael Madsen ("Kill Me Again", "Thelma & Louise", "Reservoir Dogs", "Kill Bill") et William Forsythe ("Il était une fois en Amérique", "Extreme Prejudice", "Justice sauvage", "The Devil's Rejects") dans les rôles des flics, Vincent Gallo ("Arizona Dream", "Buffalo '66", "Trouble Every Day", "Essential Killing") dans celui d’un recéleur complètement barré et Joe Pantoliano ("Le fugitif", "Bound", "Matrix", "Memento") dans celui du beau-père de Bobby.

Un très beau casting donc, très charismatique et un film qui tient parfaitement la route malgré son scénario assez classique. Le film fait esthétiquement très film indépendant, mais bénéficie tout de même d'une photographie soignée et d'une mise en scène très convenable. De plus, il est parfaitement rythmé et comporte quelques passages assez humoristiques plutôt bien vus.

Ce "Run or Die" sera donc malgré la tromperie sur la marchandise, une très sympathique surprise, mais sera par contre plus réservée à une soirée en amoureux plutôt qu'entre potes...

"Run or Die" est sorti le 11 septembre chez Factoris Films en partenariat avec M6 en combi DVD + copie digitale et combi Blu-ray + copie digitale. Le DVD propose une image au format 1.85, 16/9ème avec pistes anglaises DTS Digital Surround et Dolby Digital 5.1 et française Dolby Digital 5.1, alors que de son côté, le Blu-ray offre une image au format AVC 1080P/24 [1.85] avec pistes française et anglaise DTS-HD Haute Résolution 7.1. La copie digitale illimitée est elle au format 1.85, 16/9ème avec piste française 2.0 AAC.

Run or die (DVD + Copie digitale)

Run or die (DVD + Copie digitale)
Voir la fiche
Run or die (Blu-ray + Copie digitale)

Run or die (Blu-ray + Copie digitale)
Voir la fiche

Permalink 720 mots par flo001fg Email , 2226 vues • R�agir

27.09.13

05:30:00, Cat�gories: Interview  

Par Flo200

La jeune et talentueuse Morgane Housset, que j'ai découvert dans "Ouvert 24/7" et "Baby-Sitting" a eu la gentillesse de répondre à mes questions:

Bonjour Morgane. On t'a découverte grâce à "Ouvert 24/7". Quels souvenirs gardes-tu de ce tournage?

Un très bon souvenir! C'était mon premier vrai rôle dans un long métrage. Un rôle que j'ai adoré incarner! Une équipe avec laquelle j'ai eu beaucoup de plaisir à travailler. Thierry Paya, un réalisateur à l'écoute en qui j'avais une totale confiance. C'était la première fois que je mettais un pied dans l'univers du cinéma de genre. Un tournage inoubliable! "Ouvert 24/7" m'a beaucoup apporté...

"Ouvert 24/7"


As-tu eu l'occasion de rencontrer Lloyd Kaufman durant le tournage?


Non, car nous ne tournions pas au même moment. Mais j'ai eu la chance de le rencontrer en juin dernier. C'est vraiment un Grand Monsieur, gentil, drôle, passionné, généreux! Je suis heureuse d'avoir pu le rencontrer.


Même si on ne t'y voit pas, tu as tourné pour "Le Guetteur" de Michele Placido. Cela a dû être génial?


Oui j'ai tourné 6 jours dessus, j'étais une jeune flic en filature à la sortie de la banque (scène de début du film). C'était impressionnant de tourner au milieu d'explosions, de cascades, de coups de feu! C'était génial, de travailler aux côtés de Michele Placido, Daniel Auteuil et Francis Renaud. Ce sont des moments "surréalistes" que j'ai savouré un maximum.

"Baby-Sitting"

"Baby-Sitting" fait depuis quelques mois la tournée des festivals et a déjà reçu pas mal de prix. Peux-tu nous parler de ce court métrage?

En effet "Baby-sitting" a reçu plusieurs prix, il a une très belle vie! C'est un court-métrage gore à petit budget. L'histoire est classique: un baby-sitting qui tourne au cauchemar. Je garde un très bon souvenir du tournage. Nous avons tourné sur quatre week-ends, l'équipe était jeune, dynamique et pro. Lucas Masson est un jeune réalisateur, talentueux, il ira loin.

Tu as reçu le prix de « Best Actress » au Festival « Killer Film Fest » de Boston pour "Ouvert 24/7" et "Baby-Sitting". L'horreur semble être un genre qui te réussit! Est-ce un genre que tu apprécies?

J'ai toujours aimé le genre et je n'aurai jamais imaginé que je commencerai ma carrière par le cinéma de genre. Oui bien-sûr, j'adore! Le genre rassemble plusieurs styles de films, polar, gore, thriller psychologique, horreur... les rôles sont toujours des rôles intéressant à incarner! Ce sont des rôles intenses qui passent par plein d'états différents. J'ai toujours aimé les rôles extrêmes, profonds, les challenges, repousser les limites, "m'abîmer", m'oublier totalement pour ne laisser place qu'à la situation qui est en train de se passer sur le plateau, être au présent et seulement au présent! J'aime cette tension, ce silence et quand tout d'un coup, l'émotion jaillit! J'ai toujours aimé prendre des risques, me mettre en danger. Le cinéma de genre permet tout ça.

La bande annonce de "The Missing Remnants" est également très prometteuse! Une nouvelle incursion dans l'horreur?

Oui "The Missing Remnants" est un thriller psychologique. J'incarne une jeune femme souffrant de TDI (Trouble dissociatif de l'identité, c'est une des branches de la schizophrénie). Ce fut un rôle très intéressant à incarner. Je me suis beaucoup documentée sur cette maladie peu connue en France. Comment elle se manifeste, qui elle touche le plus, pourquoi elle se déclenche, comment elle est vécue par les "malades", les proches. Une fois que j'ai su tout ça, je suis arrivée sur le plateau "pleine", je savais d'où je venais, qui j'étais, pourquoi.

Peux-tu nous présenter les autres longs et courts métrages auxquels tu as participé?

Depuis mon arrivée sur Paris, il s'en est passé des choses. J'ai été sur plein de projets. J'ai commencé en bas, avec des projets très amateurs et puis, petit à petit les projets sont devenus de plus en plus pro, les équipes de plus en plus nombreuses, la technique de mieux en mieux. Il y a eu beaucoup de court-métrages! Je vais en citer quelques uns, ceux dont les rôles sont les plus marquants: "Interférences", dans lequel j'incarne une jeune femme seule, chez elle le soir qui regarde la télé et qui voit dans sa télé des situations assez "extrêmes" lui arriver. Il y a eu "Entre les lignes" dans le rôle d'une écrivaine schizophrène et puis plein de petits rôles dans divers court-métrages, des apparitions dans des longs métrages comme "Grand départ" aux côtés d'Eddy Mitchell. Dernièrement j'ai eu également des rôles dans des séries tv et j'ai récemment tourné dans un pilote série tv réalisé par Bernard Jeanjean.

"Andromaque" - Mise en scène de Sophie Belissent



Tu fais également du théâtre. Qu'est-ce que tu préfères? Tourner ou être sur les planches?


Oui j'ai joué dans plusieurs théâtres parisiens. J'adore le théâtre! C'est pour moi la meilleure école pour le cinéma! Le théâtre permet vraiment de travailler son "outil", de l'explorer, de l'apprivoiser, d'être dans le corps! Au cinéma, les gens ont tendance à penser que, parce qu'ils sont cadrés en gros plan, il n'y a que le visage qui vit! C'est faux! L'émotion vient du ventre, tout vit: les bras, les jambes, les reins, le dos, les mains, les doigts, la gorge, la nuque, les yeux... tout! Pour moi, la seule différence entre le jeu au cinéma et le jeu au théâtre c'est le volume de la voix. Au théâtre on doit timbrer. Au cinéma, la technique vient à nous. Pour répondre à ta question, j'aime les deux! Ce sont des sensations différentes mais le plaisir est le même! Être sur un plateau ou sur les planches, c'est que du bonheur!

Quelles formations as-tu suivi?

J'ai fait le Conservatoire de théâtre de Toulon. Quand j'ai eu mon bac, je suis venue à Paris et là, j'ai suivi des cours de Théâtre dans plusieurs cours privés. Et puis, il y a l'expérience de la vie qui nourrit beaucoup, les rencontres.


Peux-tu nous parler de tes projets en cours?

Je tourne à la fin du mois, dans un court-métrage "La mort sur le dancefloor" réalisé par Greg Simon, dans lequel j'incarne une junkie (rôle principal). Il y a un autre court-métrage en préparation, un polar gore. En mai prochain, normalement je tourne en Pologne. Et, je suis en callback sur un gros projet, tourné à l'étranger, je n'en dirai pas plus... mais je croise fortement les doigts! Pour le reste, "wait and see", je vais au devant des choses, je rencontre beaucoup de monde, je démarche tout le temps. Les gens parlent, promettent beaucoup de choses, des fois trop, mais ça fait parti du milieu! J'ai fait de belles rencontres. A suivre.. Actuellement, je prends des cours d'anglais, je veux mettre toutes les chances de mon côté afin de travailler un maximum. Je garde la foi.

Y a-t-il des actrices ou même des acteurs qui t'ont particulièrement influencée dans ta façon de jouer ou qui sont à l'origine de ta vocation?

Il y a deux actrices qui m'ont donné envie de faire ce métier: Romy Schneider et Charlotte Gainsbourg. J'aime ce genre d'actrice. Elles sont vraies, intenses, elles n'hésitent pas à se mettre en danger, elles y vont à fond! Elles nous embarquent avec elles. J'aime les actrices qui sont entières, qui dégagent quelque chose de singulier, qui ont du charisme. J'aime beaucoup, Richard Bohringer, François Cluzet, Gérard Lanvin, Vincent Lindon, Emmanuelle Devos, Sylvie Testud, Béatrice Dalle, Yolande Moreau... J'aime les artistes dont la personnalité "transpire" sur scène et qui ne s'économisent pas. Bien souvent, ils interprètent des rôles que je rêve d'incarner. C'est chez ce genre d'artistes que je m'inspire et me nourrit.


Dans tes rêves les plus fous avec qui et pour qui aimerais-tu tourner?

C'est dur... J'ai envie de tourner avec tellement de personnes! Je suis de nature très curieuse, j'ai envie de me laisser emmener dans plein d'univers. J'ai envie de travailler avec de "belles" personnes, qui font ce métier par passion, pour les bonnes raisons et qui ont des choses à dire. Quand j'ai confiance au réalisateur, je sais que je peux tout donner!

Et justement serais-tu prête à aller aussi loin que par exemple Charlotte Gainsbourg dans "Antichrist" ou Romy Schneider dans "L'important c'est d'aimer?

Oui j'adorerai! J'aime les rôles qui permettent du relief et qui demandent d'aller loin!

Beaucoup d'actrices tentent également par la suite une carrière dans la chanson. Est-ce que toi aussi tu envisages plus tard une telle expérience ?

Si j'arrive à percer, j'envisage plein de choses! J'aimerai écrire, réaliser, avoir ma propre boîte de production, mettre en scène... Alors pourquoi pas essayer la chanson. Mais je ne sais pas si j'ai ce talent! La vie est faite de surprises, de rencontres, d'opportunités. Qui sait...


Merci Morgane! J'espère de tout cœur que tes projets se réaliseront!

Afin de vous rendre compte du talent de Morgane Housset, je vous invite à découvrir sa bande démo et à vous procurer le DVD de "Ouvert 24/7".

Crédits Photos : Laura Cortès, Chris Schu, Panic Attack

Ouvert 24/7

Ouvert 24/7
Voir la fiche
Permalink 1613 mots par flo001fg Email , 3229 vues • R�agir

26.09.13

05:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Edmond Dantès, jeune officier de marine, va épouser Mercédès. Sa réussite fait des jaloux. Deux rivaux le font accuser de complot. Enfermé au château d’If, il fait la connaissance de l’abbé Faria qui lui dévoile la cachette d’un fabuleux trésor. Quatorze ans plus tard, il s’évade enfin et revient sous une nouvelle identité, le Comte de Monte-Cristo. Il n’a plus qu’un seul but : se venger...

Mon avis :

Le 21 juillet 2013, le réalisateur Denys de La Patellière ("Un taxi pour Tobrouk", "Du rififi à Paname", "Le Tatoué", "Prêtres interdits") mourrait à l'âge de 92 ans, peu de temps après que sa mini-série télé "Le Comte de Monte-Cristo" soit ressortie en DVD chez Koba films...

Considérée par beaucoup comme la meilleure, la plus complète et la plus fidèle adaptation de l’œuvre d'Alexandre Dumas, cette version diffusée en 1979 sur FR3 est découpée en 4 épisodes de 90 minutes.

Malgré le poids des années, la série a conservé un certain charme et se suit avec intérêt, notamment grâce à un Jacques Weber ("Rive droite, rive gauche", "Cyrano de Bergerac", "Beaumarchais, l'insolent") vraiment excellent dans ce rôle. D'ailleurs le comédien réinterprétera ce rôle en 1987 et 1988 au théâtre de Nice et à la Grande Halle de la Villette dans une pièce qu'il mettra lui-même en scène.

L'acteur, alors âgé de 30 ans, va nous offrir ici plusieurs compositions assez différentes, puisqu’il interprétera à la fois les rôles de Edmond Dantès, le Comte de Monte-Cristo, l'abbé Busoni, Lord Wilmore ou encore Sinbad le Marin, un peu à la manière d'un Arsène Lupin. D'ailleurs en parlant du célèbre héros de Maurice Leblanc, on se dit que Weber aurait fait un parfait gentleman cambrioleur de par son charme et sa prestance...

La série a bénéficié du plus gros budget pour une série télévisée à l'époque et cela se ressent évidemment avec de très beaux décors et de très beaux costumes. Et puis, trouver un réalisateur comme Denys de la Patellière à la mise en scène ou encore Nino Rota ("La Dolce Vita", "Le Guépard", "Le Parrain") à la musique, ce n'est quand même pas rien!

La distribution n'est pas forcément des plus impressionnantes, mais comporte pas mal d'acteurs talentueux, comme Roger Dumas ("L'Homme de Rio", "Pouic-Pouic", "Le Grand Meaulnes"), Jean-François Poron ("Les Loups dans la bergerie", "La Princesse de Clèves", "Le Masque de fer") ou encore Claude Brosset ("Adieu poulet", "L'Alpagueur", "Le Corps de mon ennemi", "Flic ou voyou").

D'ailleurs la multitude des personnages ici représentés est l'un des atouts de la série, respectant au maximum l’œuvre originale de ce point de vue, comme au niveau des dialogues également, pour la plus part repris à Alexandre Dumas. Certes la série a pris un petit coup de vieux et l’interprétation est dans l’ensemble assez théâtrale, mais cela reste une excellente série comme on n’en voit plus de nos jours...

Avec "Le Comte de Monte-Cristo", la collection Mémoire de la télévision s’enrichit d’une très belle série qui ravira tous les nostalgiques d’une certaine époque !

Après une sortie discrète quelques mois auparavant réservée à France Loisirs, la série "Le Comte de Monte-Cristo" est ressortie en DVD cette fois partout le 5 juin chez Koba Films. La série nous est proposée au format d'origine 1.33 4/3 avec une piste française stéréo et avec en guise de suppléments, quelques bonus écrits instructifs : une biographie d'Alexandre Dumas, la liste (non exhaustive) des adaptations de Monte Cristo et la filmographie de Jacques Weber.

Le comte de Monte-Cristo (1979)

Le comte de Monte-Cristo (1979)
Voir la fiche
Permalink 653 mots par flo001fg Email , 3291 vues • R�agir

25.09.13

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique, Box office cinéma  

Par Flo200

Synopsis :

À peine sortis de prison, Bill et Karl, escrocs de père en fils dans le Nord de l'Angleterre, décident d'identifier qui, dans leur entourage, les a balancés à la police. La liste des suspects est longue et chaque piste explorée par le duo débouche sur la mort de quelqu'un...

Mon avis :

Le public français a découvert le réalisateur anglais Ben Wheatley ("The ABCs of Death", "English Revolution") à travers ses films "Kill List" et "Touristes", deux films qui ont fait sensation notamment à L'étrange festival, mais avant cela le cinéaste avait déjà réalisé un autre long-métrage, "Down Terrace", une petite production indépendante plutôt réussie...

Ce premier long de Ben Wheatley est un tout petit budget et cela se ressent immédiatement. Le film est à 90% du temps un huis clos se déroulant dans une petite maison banlieusarde et sans charme où Bill et Karl, deux malfrats père et fils vont essayer de déterminer qui est la balance dans leur organisation, ce qui va les amener à tuer tout de même pas mal de monde! Toute la première moitié du film se compose uniquement de dialogues, plutôt bien écrits, m'ayant quelque peu donné l'impression de voir un "Reservoir Dogs" à la sauce british. On retrouve en effet ce même goût pour les dialogues que chez Tarantino, avec un humour par contre très anglais, avant une certaine fulgurance au niveau de la violence, qui interviendra de façon assez inattendue.

Cette première partie du film ne fonctionnerait pas sans des dialogues bien écrits certes, mais surtout de très bons acteurs. Comme dans ses films suivants, on ne trouve pas de grosses stars, mais des acteurs au physique souvent plus communs, mais toujours très talentueux. On reconnaîtra toutefois Michael Smiley ("Outpost", "English Revolution", "Le dernier pub avant la fin du monde"), qui interprétait le rôle de Gal, l'un des tueurs dans "Kill List", dans un rôle une nouvelle fois d’un tueur à gages et Julia Deakin ("Shaun of the Dead", "Hot Fuzz", "Le dernier pub avant la fin du monde"), véritablement étonnante dans le rôle de la mère.

Il sera assez amusant en revanche de constater que Bill et Karl sont réellement interprétés par un père et son fils, à savoir Robert Hill ("Kill List") et Robin Hill ("Kill List", "The Borderlands"), ce dernier étant en plus le co-scénariste, le monteur et l’un des co-producteurs exécutifs du film, tout comme le réalisateur d’ailleurs. De plus, Valda, la petite amie de Karl est ici interprétée par la réelle petite amie de l’acteur, Kerry Peacock, personnage qui sera au cœur de la discorde entre les deux hommes...

Par contre, esthétiquement, le film sera beaucoup moins travaillé que les films suivants du réalisateur, alternant dans sa première partie plans fixes et caméra à l’épaule. Dans la deuxième moitié du film, en revanche on aura le droit à quelques jolis plans en extérieur et à quelques ralentis assez bien vus lors de certains meurtres. A aucun moment, le film ne tombera dans la grosse comédie, toutefois le film comporte une bonne dose d’humour noir jouant à fond la carte de la dérision en nous livrant le portrait de cette famille plutôt atypique. La première partie du film est par contre un peu longuette, manquant par moments cruellement de rythme, malgré la qualité de ses dialogues.

Avec "Down Terrace", Ben Wheatley n'atteindra pas le niveau de ses deux films suivants, en partie à cause de son budget très réduit, mais il démontrera déjà un réel savoir-faire et un talent qui se révèlera par la suite...

"Down Terrace" est sorti le 17 septembre chez Wild Side Vidéo , mais uniquement en VOD. En revanche, pour les anglophones, le film est sorti en Angleterre en DVD et aux États-Unis en DVD et Blu-ray et pour les francophones qui possèderaient un lecteur dézoné en DVD au Canada avec des sous-titres québecois.

Permalink 700 mots par flo001fg Email , 1822 vues • R�agir

24.09.13

05:30:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Patrick fume une cigarette dans la cuisine tandis que Marie dort à l'étage. Simultanément et alors que tout paraissait calme cette nuit-là, ils se font agresser. Ce jeune couple va se retrouver séparé et face au danger. Lequel des deux s'en sortira ?

Mon avis :

Après nous avoir offert le sympathique court métrage "Préjugés", les réalisateurs Sabou Kerr et Deuf Gros, alias Sabrina Kerrar et Frédéric Gros, nous reviennent avec "Les Liens Sacrés", un court métrage encore plus abouti...

"Les liens sacrés" est un court métrage hyper violent et dérangeant où un couple se fait agresser la nuit, chez eux, sans que l'on sache pour quelles raisons, du moins au départ... L'action se déroule à deux endroits différents de la maison, une demeure de toutes évidences assez isolée. Les deux réalisateurs instaurent assez rapidement une ambiance oppressante aidée en cela par une musique très réussie augmentant encore plus la sensation d’étouffement et de stress, mais aussi par le fait que l'on ne voit jamais réellement le visage des agresseurs qui s'en prennent au couple avec une violence d'ailleurs assez inouïe et à la limite du soutenable.

Sabou et Deuf vont beaucoup jouer avec la peur du noir afin de rendre leur film encore plus inquiétant. Lors d’une scène Patrick, le personnage principal, va d’ailleurs se retrouver plonger dans le noir le plus complet pendant de longues secondes qui nous paraîtront une éternité. La musique jouera un rôle primordial tout au long du film, ainsi après avoir été assez stressante dans la deuxième partie du métrage, elle nous aidera à éprouver un peu plus d'empathie encore pour le couple interprété par Stéphen Scardicchio ("Collide", "Les enfants d'Abraham", "The Night") et Rozenn Djonkovitch ("Trauma", "Le monde doit m’arriver (?)").

Les scènes de violence mettent vraiment mal à l'aise, même si au final on ne verra pas grand-chose. Les deux metteurs en scène se sont débrouillés pour filmer ces scènes rarement de façon frontale, peut-être pour des questions de budget, sans pour autant que cela n'enlève réellement à leur efficacité. Peut-être que si David Scherer avait pu se libérer pour le film comme c’était initialement prévu, on aurait eu le droit à quelques effets spéciaux de maquillages plus spectaculaires, mais cela n'enlève en rien à la qualité du travail d'Amélie Langlet qui signe là quelques maquillages assez convaincants.

Malgré cela, le film est toutefois très bien ainsi avec une fin à la fois surprenante et dérangeante. Car la violence du court métrage n’est ici pas gratuite et est là pour délivrer un message aussi discutable qu’il puisse être. Le genre de message qui fait forcément débat, mais je ne vous en dirai pas plus afin de ne pas vous gâcher l'effet de surprise...

Avec "Les Liens Sacrés", Sabou et Deuf montrent qu’ils ont un réel savoir-faire, espérons qu’ils pourront le concrétiser à l’avenir en nous offrant un premier long-métrage !

La prochaine soirée Remue-Métrages, où le film est programmé, prévue pour le 25 septembre, étant complète, je vous invite vivement à suivre le blog du film afin de ne pas louper ses prochaines projections.

Permalink 575 mots par flo001fg Email , 1949 vues • R�agir

23.09.13

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Suite à la délocalisation de leur entreprise, trois anciens employés prennent les armes et kidnappent leur ex patron. Mais quand leur demande de rançon est rejetée, ils comptent bien prouver qu'ils sont prêts à tout pour obtenir l'argent qu'ils réclament.

Mon avis :

Quelle merveilleuse idée de la part de l'éditeur The ecstasy of films d'avoir fait figurer "A tout prix" dans les bonus de son édition limitée de "La guerre des gangs"! Le court métrage de Yann Danh ("Illumi-Net", "Facteur Humain") rafle un max de prix depuis qu'il fait la tournée des festivals et est demandé un peu partout et c'est amplement mérité!

"A tout prix" commence de façon très rythmée, un rythme qui ne faiblira d'ailleurs pas du début à la fin, aidé par une musique très réussie composée par Anthony d'Amario apportant beaucoup de vivacité à l'ensemble. Directement on voit le soin apporté à la photographie, aux décors, aux cadrages, au montage... Chaque élément semble avoir été minutieusement pensé, préparé afin que tout soit parfait.

Un soucis du détail qui se confirme à chaque vision du film qui se révèle encore meilleur à chaque fois grâce aussi à un scénario magnifiquement écrit et qui réserve un maximum de surprises en un minimum de temps, sans pour autant que cela soit gros ou invraisemblable et grâce à des acteurs tous excellents, ce qui n'est pas si courant que ça pour un court métrage.

Même si ce ne sont pas de grosses stars, le trio formé par Franck Sarrabas ("Illumi-Net", "Facteur Humain"), Pascal Henault ("Un prophète", "Braquo", "Aux yeux de tous") et Simon Frenay ("L'armée du crime", "Les neiges du Kilimandjaro") est impeccable, chacun jouant son rôle parfaitement avec des personnalités bien distinctes. Les trois acteurs n'en font pas trop, leur jeu passant notamment beaucoup par des regards ou des expressions du visage.

Mention spéciale autrement à Marc Duret ("Le grand bleu", "Nikita", "La Haine", "Dobermann", "Metal Hurlant Chronicles"), l’acteur culte des premiers films de Besson se distinguant une fois de plus par son interprétation. Dans le rôle de la snipeuse, Fatima Adoum ("Irréversible", "Sherlock Holmes - Jeu d'ombres") a une belle présence et marquera également les esprits, notamment grâce à la scène où elle marche dans la forêt, fusil à la main et capuche sur la tête.

D'ailleurs malgré sa courte durée, "A tout prix" ne manque pas de scènes marquantes comme celle du début où l'on voit les trois kidnappeurs portant des masques particulièrement réussis, une scène en noir et blanc très bien montée et très bien filmée ou encore la scène très violente où ils décident de couper un doigt à Jacques Mercier, l'homme d'affaires qu'ils ont enlevé, joué par Bruno Henry ("8th Wonderland", "A Cœur Ouvert"), une scène qui apportera une réelle tension au film un peu à la façon de "Bound" des frères Wachowski (Oui, je sais! Il y en a un qui n’est plus un homme...).

Dans cette dernière scène, on notera le travail toujours impeccable au niveau des effets spéciaux de maquillage de David Scherer ("Ouvert 24/7", "The Theatre Bizarre", "Thanatomorphose", "Chimères"), ici tout en sobriété et une nouvelle fois totalement au service du film.

Sincèrement, il faut absolument que vous découvriez ce fabuleux court métrage, d’ailleurs Metaluna Productions ne s’y est pas trompé en signant récemment "Implacable" le premier long métrage de Yann Danh qu’on va maintenant attendre avec impatience ! Alors ruez-vous sur cette édition limitée de "La guerre des gangs" si vous ne voulez pas passer à côté et le regretter par la suite...

"A tout prix" est disponible (...plus pour longtemps !) en bonus de l’édition limitée à 1000 exemplaires de "La guerre des gangs" sortie chez le jeune éditeur The Ecstasy Of Films, sur laquelle vous trouverez en plus des bonus consacrés au film, à savoir une interview exclusive de Yann Danh, une audio pour l'émission de radio Culture prohibée, une de David Scherer, ainsi qu'un bonus où le réalisateur nous parle de Fulci, l’excellent court métrage de François Gaillard, "Die Die my Darling".

Si vous souhaitez voir le film sur grand écran, je vous invite à suivre la page facebook du film afin d’être tenu au courant de son actualité et des futures projections (Trop tard pour la diffusion du 25 septembre pour la seconde édition de Remue-Métrages, la soirée est complète !).

Permalink 787 mots par flo001fg Email , 1970 vues • R�agir

19.09.13

05:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : You're next

Réalisateur : Adam Wingard

Année : 2013

Origine : Etats-Unis

Durée : 1h35

Avec : Sharni Vinson (Erin), Nick Tucci (Félix Davison), Wendy Glenn (Zee), AJ Bowen (Crispian Davison), etc.

Par Nicofeel

Jeune cinéaste de 30 ans, le réalisateur américain Adam Wingard met en scène You're next, un petit film d'horreur qui s'inscrit dans le sous-genre du home invasion. Dans ce type de films, un (ou des) étranger(s), dont les intentions sont variables, pénètre dans une maison et s'attelle à tuer ses occupants.
Cela étant, ce film fait beaucoup penser à Scream. A commencer par sa scène d'introduction où un personnage affublé d'un masque tue deux personnes.
Les meurtres vont rapidement se succéder. Le réalisateur va d'abord nous présenter (rapidement) les principaux protagonistes. Une famille est réunie pour fêter les 35 ans de mariage de leurs parents. Sont venus pour l'occasion leurs trois enfants et leurs conjoints respectifs. Dès le repas du soir qui rassemble tout le monde, on sent qu'il y a des dissensions, avec notamment certains frères qui ne peuvent pas se supporter.
Ensuite, on a droit au premier meurtre (enfin, le troisième si l'on compte les deux morts de la scène d'introduction) avec l'un des invités qui reçoit une flèche en pleine tête. Au passage, on notera que le premier qui décède est un homme d'origine maghrébine. On voit bien que l'on est dans un film américain …
La filiation avec Scream continue par ailleurs. Les tueurs disposent tous de masques avec des têtes d'animaux et ils jouent à cache-cache pour éliminer les occupants de la maison.

La signature des tueurs est digne d'un petit film d'horreur qui se veut interactif puisque l'on retrouve la mention You're next (littéralement tu es le prochain) écrite avec le sang des victimes. A l'instar de Scream ou d'un Cluedo, le but est de connaître l'identité des tueurs. Sur ce point, on comprend assez vite quel est leur identité et pourquoi ils massacrent ces gens qui ne leur ont rien fait.
Comme souvent dans ce type de film, un héros ou une héroïne donne du fil à retordre aux tueurs. Ici, c'est la compagne de l'un des enfants du vieux couple, Erin, qui paraît en apparence frêle mais qui va se révéler au final un véritable poison pour ces envahisseurs. Erin fait preuve en toutes circonstances de calme, de force lors de ses combats mais ausssi d'intelligence d'esprit en confectionnant elle-même des pièges. Le spectateur peut aisément prendre fait et cause pour cette femme volontaire qui fait tout pour survivre.
Pour autant, le réalisme n'est pas toujours de la partie. Ainsi, on ne pourra que s'étonner de voir Erin sauter dans tous les sens, être blessée à plusieurs reprises et parvenir malgré tout à trouver l'énergie nécessaire pour vaincre ses nombreux adversaires. Tout cela n'est pas forcément très crédible mais cela n'est pas très dérangeant. Il ne s'agit pas spécialement de jouer la carte du réalisme mais plutôt de présenter une oeuvre dynamique et prenante au spectateur qui peut s'amuser à compter les meurtres – plus ou moins gore – qui s'amoncellent.
Cela étant, plusieurs scènes du film sont tout de même “too much” : le coup de la jeune femme qui enlève ses chaussures, s'échauffe et se met à courir dehors pour regagner une voiture est assez stupide quand on sait qu'il y a à l'extérieur plusieurs tueurs armés d'arbalètes. On se doute fortement que lorsque la porte va s'ouvrir, il risque d'arriver à cette jeune femme des choses peu agréables. Cette séquence est en outre encore plus ridicule qu'elle est filmée dans un ralenti parfaitement dispensable.
De la même façon, la réaction d'une autre femme, qui tombe nez à nez avec l'un des tueurs et qui décide de quitter la maison en tentant sa chance à l'extérieur, n'est pas non plus d'une grande logique. On se doute bien que la réaction d'une personne apeurée est imprévisible, toujours est-il que celle-ci est bien nulle.
Ces réserves mises à part, You're next est un film plaisant à regarder. On ne s'ennuie pas une minute. La trame de ce long métrage est certes classique et son issue éminemment attendue, il n'empêche que le cahier des charges de ce petit film d'horreur est correctement rempli. On sursaute de temps en temps, quelques séquences de meurtres sont gentiment gores, il y a un petit suspense concernant les motivations des tueurs. Par ailleurs, l'actrice principale joue plutôt bien son rôle.
Au final, si You're next n'est pas d'une folle originalité, c'est un film d'horreur tout à fait appréciable. Et dans une année 2013 de piètre qualité, ce long métrage parvient à se hisser parmi les réussites notables.

Permalink 834 mots par nicofeel Email , 1479 vues • R�agir

18.09.13

05:30:00, Cat�gories: Top 10  

Le top 20 des meilleurs films du vingt et unième siècle :

Durant plus d'un mois, les dvdpascheriens ont eu l'occcasion de jouer à un petit top et de donner la liste de leurs 20 films préférés du vingt et unième siècle. Quatorze dvdpascheriens ont répondu à l'appel. Dans l'ordre d'arrivée des réponses, on pourra mentionner :
zardi – langeikki – surfeur51 – The Forsaken – Bridoli – c2302t – Makimura – Barbe Noire – Nicofeel – Dale Cooper – ghostwolf – Evilfred – Johnny Fan et Flo001fg.
Zardi a eu la gentillesse de synthétiser l'ensemble des tops.
Et sans plus tarder, voici les résultats :

1. Le Seigneur des Anneaux : Le retour du roi (Peter Jackson, Etats-Unis) 92 pts
2. Inglourious Basterds (Quentin Tarantino, Etats-Unis) 90 pts
3. Avatar (James Cameron, Etats-Unis) 84 pts
4. Black book (Paul Verhoeven, Royaume-Uni) 72 pts
5. Le labyrinthe de Pan (Guilllermo del Toro, Etats-Unis) 63 pts
6. Mulholland drive (David Lynch, Etats-Unis) 59 pts
7. Gladiator (Ridley Scott, Etats-Unis) 58 pts
7. Kill Bill (Quentin Tarantino, Etats-Unis) 58 pts
9. Le seigneur des anneaux : les deux tours (Peter Jackson, Etats-Unis) 51 pts
9. Eternal sunshine of the spotless mind (Michel Gondry, Etats-Unis) 51 pts
11. Million dollar baby (Clint Eastwood, Etats-Unis) 50 pts
11. Minority report (Steven Spielberg, Etats-Unis) 50 pts
13. King Kong (Peter Jackson, Etats-Unis) 49 pts
13. La vie des autres (Florian Henckel von Donnersmarck, Allemagne) 49 pts
15. Martyrs (Pascal Laugier, France) - 38 pts
16. Casino Royale (Martin Campbell, Etats-Unis) 36 pts
16. The descent (Neil Marshall, Royaume-Uni) 36 pts
18. Blood diamond (Edward Zwick, Etats-Unis) 35 pts
19. Le seigneur des anneaux : la communauté de l'anneau (Peter Jackson, Etats-Unis) 34 pts
20. Eden lake (James Watkins, Royaume-Uni) 33 pts
20. The dark knight (Christopher Nolan, Etats-Unis) 33 pts

Ce top mérite quelques explications.
La première place est occupée par Le retour du roi de Peter Jackson. On constate d'ailleurs que près de 10 ans après la fin de la trilogie du seigneur des anneaux, celle-ci continue de laisser une empreinte importante aux yeux des gens. Elle reste indubitablement un grand moment pour les spectateurs. Les trois films réussissent à se placer dans ce top. Outre la première place pour le retour du roi, il y a la neuvième place des deux tours et à la dix neuvième pour la communauté de l'anneau.
Cela étant, cette prédominance du seigneur des anneaux (ou la présence d'autres films) est à relativiser. En effet, le vingt et unième siècle en est encore à ses débuts. Il n'a que 13 ans et l'on constate au demeurant que les films classés s'étalent tous entre 2000 et 2009.
Au niveau des genres, les films présents sont très hétéroclites. On a un peu tous les genres : l'heroic fantasy avec le seigneur des anneaux, la science-fiction avec Avatar et Minority report, le film de guerre, la comédie romantique, le drame, le survival ou encore le film de super-héros.

Evidemment, au niveau des réalisateurs, Peter Jackson tient le haut du pavé avec 4 citations (son remake de King Kong est cité en plus des trois films du seigneur des anneaux). Seul Quentin Tarantino parvient en plus de Peter Jackson de citer plus d'un film. Inglorious basterds est deuxième et Kill Bill septième. Tout le reste des films comporte des metteurs en scène différents.
Quelques cinéastes “jeunes” font leur apparition : il y a ainsi Florian Henckel von Donnersmarck qui a impressionné avec le sublime drame La vie des autres, même s'il a depuis déçu avec The tourist (2010). On a aussi James Watkins qui est présent avec l'excellent Eden lake, film qui oscille entre survival et chronique sociale désenchantée. Christopher Nolan est également de la partie avec The dark knight. Ce réalisateur est d'ailleurs à la tête d'une sympathique filmographie qui compte notamment Le prestige, Inception ou très récemment The dark knight rises.
Au niveau des nations présentes, ce top ne déroge pas à la règle habituelle de la prédominance des Etats-Unis. Dans ce top 21 (puisque deux films sont ex aequo en points à la vingtième place), les Etats-Unis parviennent à placer 16 films sur 21. Il ne reste que des miettes pour les autres : 3 films pour le Royaume-Uni, un pour l'Allemagne et un pour laFrance. Notre beau pays est représenté avec Martyrs, un film qui divise beaucoup les critiques.
Pour terminer, on notera que la seule véritable surprise (mais en est-elle une véritablement ?) de ce top est qu'il laisse la part belle aux films “commerciaux” et/ou grand public. Mais à l'heure où les multiplexes n'ont jamais été aussi présents, est-ce franchement étonnant ? D'autant que les films qui passent dans ces multiplexes bénéficient de campagnes de publicité “monstrueuses”.

Permalink 766 mots par nicofeel Email , 4184 vues • R�agir

17.09.13

05:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Tina a toujours mené une vie paisible et bien rangée, protégée par une mère possessive et très envahissante. Pour leurs premières vacances en amoureux, Chris décide de lui faire découvrir l’Angleterre à bord de sa caravane. Un vrai dépaysement pour Tina. Mais très vite, ces "vacances de rêve" dégénèrent : touristes négligents, ados bruyants et campings réservés vont rapidement mettre en pièces le rêve de Chris et de tous ceux qui se trouveront sur son chemin...

Mon avis :

Après son surprenant "Kill List", le réalisateur Ben Wheatley ("Down Terrace", "The ABCs of Death", "A Field in England") nous revenait l'année dernière avec le non moins surprenant "Touristes", une comédie noire mettant en scène le périple sanglant d'un couple de serial killers...

Même si l'on retrouve certains thèmes communs dans les différents films du réalisateur et notamment son intérêt pour l'ésotérisme (Sauf dans "Down Terrace"!), chacun de ses films a sa propre identité. Avec "Touristes", le réalisateur nous offre cette fois une comédie macabre vraiment réussie grâce notamment à ses dialogues particulièrement savoureux et au talent de ses deux acteurs principaux, Alice Lowe ("Hot Fuzz", "Kill List") d'une part et Steve Oram ("Kill List", "Punch 119") d'autre part, deux acteurs ayant déjà eu des petits rôles sur le film précédent du metteur en scène et qui se retrouveront par la suite également sur le nouveau film d'Edgar Wright, "Le dernier pub avant la fin du monde". Mais surtout, ces deux acteurs de stand-up, sont également les deux scénaristes du film et sont donc à l’origine du projet. Ils avaient d’ailleurs interprété les deux personnages de Chris et Tina, sur scène auparavant à l’occasion d’un sketch, puis avaient repris leurs rôles pour un pilote d'une série qui ne verra finalement jamais le jour, avant de proposer leur projet de film à Edgar Wright ("Shaun of the Dead", "Hot Fuzz"), qui décidera de le produire.

Les deux comédiens font ici vraiment très communs, noyés dans la masse et même limite un peu beauf, mais sous leurs apparences assez communes, se cache en fait Chris, un tueur en série et Tina, une jeune femme un peu simplette qui va se transformer au contact de son nouveau compagnon en tueuse également implacable, réagissant sous le coup de l’impulsivité lorsqu’elle passera à l’acte, alors que lui sera beaucoup plus réfléchi lorsqu’il tuera quelqu’un, les tuant dans un but souvent bien précis. Le film est résolument tourné vers la comédie et n'est absolument pas à prendre au premier degré. C’est de l’humour noir très anglais.

La mise en scène du réalisateur est impeccable, chaque détail semble avoir été pensé et on voit bien le soin apporté à la photographie du film qui met ici bien en valeur la campagne anglaise. La bande son très pop est superbe et joue un rôle important dans le film, plusieurs titres y sont interprétés de façons différentes dans le film montrant ainsi l'évolution des personnages au cours du film. La musique signée Jim Williams ("Down Terrace", "Kill List") est vraiment très belle et contribue à apporter une certaine légèreté au film, mais aussi un côté assez mélancolique. Attention tout de même, le film n’est pas destiné à un public de tout âge, il est en effet assez sanglant avec des mises à mort assez graphiques et il sera donc conseillé de ne pas le montrer aux plus jeunes malgré une affiche française, pour la sortie DVD/Blu-ray, très BD pouvant être quelque peu trompeuse...

"Touristes" est une petite comédie British vraiment très bien écrite prouvant une nouvelle fois le talent du réalisateur prolifique Ben Wheatley, qui devrait mettre d’accord tout le monde cette fois...

"Touristes" est sorti le 26 avril 2013 chez Wild Side Vidéo en DVD, Blu-ray et VOD. Le DVD est présenté au format 2.35, 16/9ème compatible 4/3 avec pistes Anglaises DTS 5.1 & Dolby Digital 2.0 et Française Dolby Digital 5.1. Le Blu-ray est quant à lui au format 2.35 avec une résolution du film 1080 24p et comportera des pistes Anglaise & Française DTS-HD Master Audio 5.1. Le DVD offre en guise de suppléments, un bêtisier (12 minutes) et un making-of (35 minutes), alors que le Blu-ray y ajoute des entretiens avec le réalisateur (25 minutes) et avec l'équipe du film (30 minutes).

Permalink 788 mots par flo001fg Email , 1880 vues • R�agir

16.09.13

07:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par flo200

Mardi 10 septembre 2013, je me rends avec enthousiasme à L'étrange festival pour l'avant première européenne de "L'autre monde", le nouveau film documentaire réalisé par le cinéaste culte Richard Stanley ("Hardware", "Le Souffle du démon", "The Theatre Bizarre"). Le réalisateur n'en est pas à son coup d'essai en matière de films documentaires, puisqu'il en avait signé déjà plusieurs dont "The Secret Glory" projeté un peu plus tôt d'ailleurs dans la journée. C'est dans une salle bien remplie que nous découvrons le film en présence du Richard Stanley en personne à la stature assez impressionnante, toujours coiffé de son chapeau de cow-boy, accompagné de sa compagne et scénariste Scarlett Amaris ("The Theatre Bizarre"), de son compositeur attitré Simon Boswell ("Phenomena", "Bloody Bird", "Santa sangre", "Le maître des illusions") et des producteurs Fabrice Lambot ("Le sang du châtiment", "Dying God") et Jean-Pierre Putters ("Dr. Gore", "Aux yeux des vivants") le génial créateur du magazine Mad Movies (Oui, certains semblent l’avoir oublié!!!)... Après une courte présentation où les créateurs de Metaluna ont enflammé l'assistance en jetant au public des DVD et des magazines tous estampillés Metaluna, nous avons eu le droit à un teaser fort alléchant d'une de leurs prochaines productions, "Super 8 Madness" de Fabrice Blin et Vincent Leyour...

Mon avis :

Tout le monde a déjà entendu parlé du château de Montségur, cette forteresse « cathare » considérée comme étant le lieu où se trouverait le Graal, connu également en raison de son phénomène solaire se produisant durant le solstice d’été, à l'origine de diverses croyances. Ce lieu a en tous cas profondément marqué Richard Stanley et Scarlett Amaris, au point de les décider après l’avoir visité il y a environ une vingtaine d’années, à s’y installer finalement en 2009. Le couple y aurait vu celle qu'on appelle la Dame blanche, qui serait en fait le fantôme de Esclarmonde de Foix, expérience paranormale dont ils vont nous parler dans ce documentaire. "L'autre Monde" nous plonge directement dans une atmosphère mystérieuse provoquée notamment par un musique étrange et assourdissante couvrant malheureusement un trop les premiers commentaires des intervenants au tout début du film.

Le réalisateur va nous faire découvrir les légendes et les mystères de l’Occitanie à travers les témoignages de personnages pour la plus part assez fantasques (Certains plus que d’autres...) et notamment celui d'Uranie, un marginal assez extravagant, avouant même avoir été interné en hôpital psychiatrique à plusieurs reprises et plutôt difficile à prendre au sérieux tant celui-ci semble rigoler de ce qu'il nous raconte (Ce qui ne veut pas dire qu’il n’est pas persuadé de ce qu’il raconte, mais plutôt qu’il a une certaine lucidité quant au fait que cela puisse nous paraître invraisemblable!). Mais ce personnage hors du commun vaut vraiment le détour par sa personnalité à part et son look assez étonnant. Qu’on le prenne au sérieux ou pas, il nous permettra en tous cas de bien rire avec notamment sa pendule surmontée d'un Buzz l'éclair qui trône au milieu de son terrain ou encore avec les photos coquines (dont la sublime Brigitte Lahaie!) qui décorent l'intérieur de sa demeure...

Le château de Montségur ne va pas être le seul lieu auquel le documentaire va s'intéresser puisqu'il nous parlera également de l'église de Rennes-le-Château et de l'abbé Saunière qui y aurait trouvé un trésor ou encore du pic de Bugarach où de nombreuses personnes, se considérant comme les élus et croyant en la fin du monde prévue alors pour le 21 décembre 2012 par le calendrier Maya, se sont réfugiés (... et ça va continuer puisqu'ils auraient fait une petite erreur et cela serait en fait prévu pour 2027!) afin de survivre à l'apocalypse... "L'autre monde" semble par moments partir un peu dans tous les sens, avec des témoignages parfois peu crédibles comme ce curieux personnage dont on ne découvrira que le short sale...
Est-ce que les auteurs du documentaire arriveront à nous faire croire en tout ce qu’ils vont nous faire découvrir? Pas vraiment! On pense plutôt à une grosse farce et pourtant Richard Stanley et Scarlett Amaris croient très certainement à l'apparition de la Dame Blanche qu'ils ont aperçu à deux reprises. Leur dernière expérience, assez flippante d’ailleurs, nous est montrée ici par des vidéos thermiques, mais on restera forcément septique et quand on y réfléchie bien, quoi de plus naturel? J'ai pour ma part vécu des phénomènes paranormaux et bien entendu, peu de monde y croit et c’est normal! Seuls ceux qui ont déjà vécu ce type d'expérience peuvent vraiment comprendre et y croire. Et encore, on restera la plus part du temps toujours dubitatif et méfiant vis à vis des expériences des autres...

Le documentaire a d'ailleurs eu un effet curieux sur moi, me faisant quelque peu douter de ma propre expérience et pourtant, je sais ce que j'ai vu et vécu. Après quelques jours, le doute s’est évaporé et je reste profondément convaincu de ce que j’ai vécu et qu’est-ce qu’il y aurait de ridicule à cela? Des milliards de gens croient, elles, en des choses dont elles n’ont absolument aucune preuve! Alors que Richard Stanley et Scarlett Amaris ont leurs preuves... Ce qu’ils ont vu !
Le film se regarde avec plaisir, malgré notre scepticisme, voir nos moqueries, grâce à son côté humoristique (Les DVD de Fulci suspendus en guise d’avertissement, c’est tout de même impayable!) et son côté tout de même fascinant. Pour ce qui est du film en lui-même, il nous offre de belles images, filmées par le talentueux réalisateur et chef opérateur Karim Hussain ("Subconscious Cruelty", "Ascension", "La belle bête") avec qui le réalisateur avait auparavant travaillé sur "The Theatre Bizarre", images mises en valeur par la très jolie musique signée Simon Boswell. Du beau boulot!

"L'autre monde" m'a personnellement quelque peu déstabilisé et en même temps laissé perplexe sans que je puisse arriver réellement à le juger. Au final, voici un documentaire souvent drôle, mais surtout vraiment, strange, strange, strange, nous invitant à un voyage ésotérique par un metteur en scène résolument à part et attachant!
Bon, le film est « strange » certes, mais quoi de plus normal vous allez me dire pour L'étrange festival? A la suite de la projection, les invités se sont rendus à une réception au Nouveau Latina où les auteurs du film se sont montrés très accessibles et d’une grande gentillesse. Une soirée vraiment sympathique avec des gens simples et une ambiance loin d'être guindée comme c'est parfois le cas...

Scarlett Amaris, Richard Stanley et Simon Boswell
en compagnie de l'actrice Morgane Housset

Si "L'autre monde" vous intéresse, pensez à suivre la page facebook du film afin d'être tenu au courant de son actualité et des futures projections.

Permalink 1224 mots par flo001fg Email , 2037 vues • R�agir

10.09.13

05:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Man of steel

Réalisateur : Zack Snyder

Année : 2013

Origine : Etats-Unis

Durée : 2 heures 23

Avec : Henry Cavill (Superman / Clark Kent), Amy Adams (Lois Lane), Michael Shannon (le général Zod), Russell Crowe (Jor-El), Kevin Costner (Jonathan Kent), etc.

Par Nicofeel

En 2006, Bryan Singer avait relancé le mythe du super-héros au slip rouge avec Superman returns, de la même manière que Sam Raimi pour la saga Spiderman. Dans les deux cas, ces super-héros viennent récemment de faire l'objet de nouvelles adaptations. Pour Superman, c'est Zack Snyder (300) qui s'y est collé et qui offre un spectacle qui dépasse allègrement les deux heures.
La principale qualité de ce long métrage est sans conteste son démarrage. Les origines de Superman sur la planète Krypton sont très bien expliquées et détaillées. On observe ainsi une planète où vivent des habitants qui sont très en avance sur l'homme sur le plan technologique. Mais tout n'est pas rose dans ce monde avancé sur le plan intellectuel. A l'instar de ce que l'on connaît en Inde, il existe un système de castes avec une prédestination concernant la situation sociale puis professionnelle des enfants qui naissent : certains seront des soldats, d'autres des ouvriers ou d'autres seront tout simplement de condition noble. Encore plus étonnant, les enfants ne naissent plus sur Krypton de façon naturelle mais sont créés artificiellement. On a l'impression que Krypton ressemble à ce qui est évoqué dans le roman Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley.
Il va sans dire que le film est là pour nous alerter sur l'évolution technologique que connaît notre société. A force d'avoir une confiance aveugle en la science, on risque de mettre les doigts dans un engrenage dont le résultat pourrait être sujet à caution sur le plan de l'éthique. Et puis l'explosion de la planète Krypton en raison de l'utilisation excessive de ses ressources naturelles, est là pour signaler à l'homme qu'il est nécessaire de préserver la Terre sur le plan écologique.

La destruction de Krypton constitue un des événements majeurs de Man of steel. Seul le futur Superman (et quelques autres) parvient à survivre en quittant la planète dans une capsule de sauvetage spécialement affrétée par ses parents. Il échoue alors sur Terre où il est recueilli par un couple de fermiers américains.
On suit alors les aventures du jeune Clark Kent par le biais de flashbacks qui nous expliquent son enfance et son adolescence. Ces moments ne manquent pas d'intérêt. Ils comprennent des scènes non dénuées d'humour lorsque le jeune homme découvre ses pouvoirs et s'en sert pour s'amuser ou tout simplement pour sauver ses petits camarades (l'épisode du bus qui est sauvé des eaux). On a également droit à des scènes bien plus dramatiques, notamment celle où Clark doit se résoudre à ne pas sauver son père qui va être victime d'un ouragan.
La suite du film, qui correspond grosso modo à la deuxième partie, est beaucoup moins enthousiasmante. En fait, à partir du moment où Superman est adulte, il est rapidement traqué par des survivants de la planète Krypton qui sont des êtres mauvais et qui n'ont d'autre idée que de vouloir coloniser à leur façon notre belle planète bleue. Le film se résume alors à de nombreux combats qui sont très spectaculaires et prennent une dimension planétaire. Superman doit faire face à des ennemis extrêmement puissants. Avec l'aide de quelques humains, il fait tout son possible pour sauver la Terre. Même si les effets spéciaux lors de ces combats titanesques sont de grande qualité, il n'y a quand même pas grand chose à retirer de cette deuxième partie du film. Le spectacle pyrotechnique est prédominant et comme dans tout film de super-héros qui se respecte, le bien finit par sauver le monde. A noter que Superman vaint les “super-méchants” avec l'aide de l'armée américaine ! Evidemment, dans de tels films américains, les Etats-Unis ont toujours le beau rôle.
Si cela n'est jamais inintéressant, on est dans du très classique. A fortiori, les scènes d'action se révèlent parfois un peu brouillonnes. Zack Snyder a manifestement voulu montrer trop de choses à l'écran en tentant d'impressionner le spectateur.
Le film, qui dure tout de même deux heures vingt trois minutes, finit par tirer en longueurs. Une coupe de près d'une demi heure n'aurait pas été une mauvaise idée. Surtout que Man of steel n'a pas grand chose à raconter. La relation naissante entre Loïs et Clark est tout juste abordée. Hormis Superman, les autres personnages n'ont aucune profondeur. L'acteur principal, Henry Cavill, interprète plutôt bien le rôle de Superman (il ressemble d'ailleurs étrangement à Christopher Reeves, qui est resté à ce jour le plus célèbre des acteurs jouant le rôle de Superman), mais il est bien le seul à surnager. Amy Adams est un peu transparente dans le rôle de Loïs. Les stars Russell Crowe – qui joue le père naturel de Superman – et Kevin Costner – qui joue le père adoptif de Superman – font des apparitions tout à fait sympathiques mais ils sont catonnés à des rôles secondaires. Quant à ceux qui incarnent les “super-méchants”, ils ne font jamais peur et n'apportent pas grand chose au film.
Quelques mots sur la 3D : comme souvent, elle s'avère complètement gadget. Elle ne sert à rien, sinon à augmenter le prix du ticket d'entrée du spectateur. Voilà encore un bel attrape-nigaud, mais dont on n'a pas le choix quand on se rend dans un multiplexe qui ne diffuse le film qu'en 3D.
Au final, Man of steel est un film d'action fantastique qui bénéficie d'une scène d'ouverture impressionnante et de quelques séquences intimistes impressionnantes. Etrangement, malgré l'afflux d'effets spéciaux de qualité, ce sont les scènes d'action, trop nombreuses et trop longues, qui peinent à convaincre. Voilà un film qui plaira avant tout aux fans de super-héros. Pour les autres, il vaut mieux passer son chemin, à moins d'avoir rien d'autre à regarder.

Permalink 1048 mots par nicofeel Email , 1627 vues • R�agir

09.09.13

06:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Pacific rim

Réalisateur : Guillermo Del Toro

Année : 2013

Origine : Etats-Unis

Durée : 2 heures 10

Avec : Charlie Hunman (Raleigh Becket), Idris Elba (Stacker Pentecost), Rinko Kikuchi (Mako Mori), Charlie Day (Dr Newton Geiszler), Ron Perlman (Hannibal Chau), etc.

Par Nicofeel

Guillermo Del Toro, responsible entre autres des sympathiques Mimic et Hellboy, mais surtout du chef d'oeuvre Le labyrinthe de Pan, est manifestement un grand fan de films de monstres.
En mettant en scène Pacific rim, il a pu assouvir un peu plus sa passion. Ce film de science-fiction se déroule à un moment où la Terre est assiégée par des monstres géants (des kaiju) qui rentrent par une faille située au niveau de l'écorce terrestre, au large du Pacifique. Ces monstres étant gigantesques, les forces militaires traditionnelles ne sont pas de taille pour lutter.
Les différents pays du monde décident alors de s'allier pour construire des robots géants qui seront à même de combattre ces monstres. La particularité de ces robots tient au fait qu'ils sont commandés conjointement par deux êtres humains situés au niveau de leur cerveau. On est véritablement à un haut degré intellectuel, avec une symbiose réalisée entre l'homme et la machine, qui demeure du domaine de la science-fiction à notre époque.
Pour autant, par les thématiques qu'il développe, Pacific rim n'est pas fondamentalement d'une folle originalité.
Les monstres géants qui envahissent la Terre ont fait l'objet de nombreux films au cinéma depuis la deuxième guerre mondiale. On est alors dans un contexte post Hiroshima avec le traumatisme lié à la deuxième guerre mondiale. Les monstres géants tirent leur existence des radiations nucléaires. Le premier est le Godzilla de Ishirô Honda en 1954 et le plus connu est son remake qui a été fait par Roland Emmerich en 1998.
Il y aussi d'autres monstres, venus également de chez nos amis japonais, comme Gamera ou Mothra. Le Japon est précisément la source d'inspiration de Guillermo Del Toro. Il est évident que les robots géants, les fameux, jaeger, font référence à Evangelion. Dans cette sublime série d'animation signée Hideaki Anno, dans un Japon futuriste, les humains résistent aux attaques de monstres venus de l'espace (les anges) en leur opposant des robots géants (les EVA) qui sont commandés par des enfants qui ne font qu'un avec la machine.

Dans Pacific rim, Guillermo Del Toro ne fait que remettre au goût du jour le film de monstres, en proposant quelques touches personnelles. A la différence d'Evangelion, les monstres viennent des abîmes de la Terre et non du ciel. De plus, il n'y a pas un mais deux pilotes pour commander les jaeger. Et puis le passé de certains protagonistes rend d'autant plus difficile la possibilité d'être en symbiose avec le jager (belle scène intimiste avec l'héroïne sino-américaine qui se souvient de son enfance).
Cela étant, même si Guillermo Del Toro n'apporte pas beaucoup de nouveautés dans le genre du film de monstres, il a le mérite de mettre en scène un film particulièrement efficace. Car notre cinéaste sud-américain en donne au spectateur pour son argent. Les combats entre les kaiju et les jaeger sont titanesques et d'une grande limpidité. Pour renouveler un peu l'action, on notera que les kaiju évoluent dans le cadre du récit : ils arrivent plus rapidement et sont de plus en plus forts.
Le film a beau être bourré d'effets spéciaux numériques, le résultat à l'écran est des plus convaincants. Lors de ces affrontements incroyables qui se déroulent dans l'océan pacifique, on a vraiment la sensation de gigantisme. Les gens, les villes et les bâtiments paraissent petits à côté de ces géants.
Dans ce blockbuster sorti judicieusement en été, on n'a pas le temps de s'ennuyer, malgré la durée importante du film.
Evidemment, le canevas du film reste très classique et la réflexion est réduite à peu de chagrin. En outre, si les personnages ne sont pas très développés, quelques-uns parviennent à émerger, à l'instar de Raleigh Becket, Mako Mori et Hannibal Chau (joué par Ron Perlman, acteur fétiche de Guillermo Del Toro).
Quelques mots sur la 3D : elle est plaisante à regarder et elle immerge bien le spectateur dans l'action, mais comme souvent elle est largement dispensable.
Dans tous les cas, mission réussie pour Pacific rim qui s'apparente pour Guillermo Del Toro plus à une récréation (comme pouvait l'être Hellboy) qu'à autre chose. On espère retrouver au plus tôt le réalisateur chilien vers un film plus ambitieux, dans le style du labyrinthe de Pan.

Permalink 798 mots par nicofeel Email , 1466 vues • R�agir

06.09.13

05:18:09, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Thomas Jacobs, ingénieur brillant, a inventé un dispositif lui permettant d’entrer dans l’esprit humain et d’observer les souvenirs. N’ayant plus de ressources financières pour achever son projet, il se lie à contre cœur au département de la justice qui compte utiliser le dispositif sur des criminels et ainsi divulguer leurs méfaits. Cependant, pendant le premier essai sur un détenu accusé de meurtre, Tom reste piégé, laissant derrière lui son corps inconscient et une femme enceinte. Resté quatre ans coincé dans cet esprit, Tom devra trouver la faille dans le système qu’il a lui-même crée s’il veut retrouver sa vie. Arrivera-t-il à obtenir de l'aide de ce criminel, un héroïnomane sans morale?

Mon avis :

Ayant lu des avis sur "Extracted" qui le comparaît à "Inception", je tenais absolument à voir le film de Christopher Nolan auparavant, d'autant plus qu'il traînait honteusement sur mes étagères depuis des lustres... Ma lacune étant enfin comblée, je me lançais dans la vision de ce petit film indépendant au scénario assez ambitieux.

Cet "Extracted" est le premier long métrage de Nir Paniry, un film de science-fiction peu spectaculaire, mais captivant grâce notamment à un scénario tenant plutôt bien la route et un suspense bien présent. Tom, le héros interprété par Sasha Roiz ("Le jour d'après", "Land of the dead", "16 blocs") a inventé un système permettant de rentrer dans la mémoire des gens, un système qui va fortement intéresser le département de la justice qui va lui demander de rentrer dans la mémoire d'un assassin présumé afin de prouver définitivement sa culpabilité.

Notre héros va alors se retrouver malheureusement pour lui bloqué dans la tête d'Anthony, le présumé tueur interprété par Dominic Bogart ("I Am Not a Hipster"), ce qui lui permettra d'en découvrir plus que ce que tout le monde attendait et notamment de prouver que la mémoire peut nous jouer des tours et que l'on peut se persuader de choses parfois fausses. Les deux hommes vont peu à peu tisser des liens (En quatre ans, vous allez me dire, ils ont eu le temps!) et vont essayer ensemble de se sortir de cette situation peu enviable ni pour l’un, ni pour l’autre.

Le film ne fonctionnerait pas sans des acteurs convaincants auxquels on va forcément s'attacher. Ce sera heureusement le cas avec ces deux acteurs parfaitement crédibles dans leurs rôles respectifs. On notera au niveau du casting la présence de Richard Riehle ("Le fugitif", "Glory", "The Man from Earth") dans le rôle du Père Riley et de Frank Ashmore ("Y a-t-il un pilote dans l'avion?", "V"), réellement convaincant dans le rôle du père d'Anthony, un malfrat pur et dur.

Pour son premier film, Nir Paniry signe une mise en scène plutôt soignée, auquel on reprochera uniquement une caméra qui bouge inutilement lors d'une scène en particulier. La photographie du film est également plutôt sympa, sans qu'elle nous fasse toutefois oublier que le film soit un film indépendant à petit budget.

Le scénario est suffisamment complexe, sans l’être de trop et arrive à nous captiver jusqu'au bout, nous réservant même quelques surprises plutôt bien senties, avec une fin relativement prévisible, mais réussie. Au final, "Extracted" ne ressemble vraiment pas à "Inception", même si on y pensera forcément par rapport au thème.

Cet "Extracted" sera donc plutôt une agréable surprise, laissant entrevoir le réel potentiel de son metteur en scène/scénariste...

"Extracted" est sorti le 7 mai 2013 chez Emylia en combi DVD + copie digitale et combi Blu-ray + copie digitale. Le DVD propose une image au format 2.35, 16/9ème avec pistes anglaises DTS et Dolby Digital 5.1 et française Dolby Digital 5.1, alors que de son côté, le Blu-ray offre une image au format AVC 1080P/24 [2.35] avec pistes française et anglaise DTS-HD Haute Résolution 7.1. La copie digitale illimitée est elle au format 2.35, 16/9ème avec piste française 2.0 AAC.

Extracted (DVD + Copie digitale)

Extracted (DVD + Copie digitale)
Voir la fiche
Extracted (Blu-ray + Copie digitale)

Extracted (Blu-ray + Copie digitale)
Voir la fiche

Permalink 707 mots par flo001fg Email , 1801 vues • R�agir

05.09.13

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Amao, un crocodile de 10 mètres de long, a été capturé par un gangster dans le but de vendre sa viande à un prix exorbitant. Avant d’être abattu, il s’échappe en massacrant ses ravisseurs. Dans le chaos de son évasion, le crocodile avale accidentellement un sac contenant un million de dollars. La rumeur se répand et les locaux se divisent entre crainte pour leurs vies et le désir d’abattre l’animal afin de décrocher le jackpot.

Mon avis :

Avec un titre pareil et une telle affiche, on ne peut s'attendre qu'à une chose, un bon gros nanar dans le meilleur des cas ; un navet totalement affligeant dans le pire... Et bien, non étonnamment, "Million dollar crocodile" ne sera ni l'un, ni l'autre!

En fait, ce film est une petite comédie nous venant de Chine, signée Lisheng Lin... Un illustre inconnu! Rebaptisé "Croczilla" pour les États-Unis et le Canada, "The Crocodile" en Australie, "Bai wan ju e" se voit affublé du titre "Million Dollar Crocodile" pour le reste du monde, un titre qui finalement lui convient pas si mal.

Car ici, il sera question d'un très gros crocodile qui va manger le sac à main d'une demoiselle partie faire fortune en Italie et contenant toutes ses économies... Là où le film va agréablement nous surprendre, c'est avec ses effets spéciaux plutôt convaincants. Il faut le reconnaître, la grosse bébête est vraiment très bien faite! Le crocodile est certes impressionnant, mais en même temps réaliste. En fait ce qui fait qu'il impressionne, c'est surtout sa taille imposante: 10 mètres tout de même! (Du moins, c'est ce qui est dit dans le film, mais on n'a pas vraiment l'impression qu'il fasse réellement cette taille! Problème de traduction ou exagération, je ne sais pas...)

Car autrement il n'est pas plus méchant que ça! On éprouvera même une certaine empathie envers l'animal, prénommé Amao (C'est mignon, non?), notamment grâce à l'affection que lui porte un petit garçon et l'ancien propriétaire du monstre, monsieur Liu. Mais ne vous inquiétez pas, ce n'est pas "Sauvez Willy!" non plus! Amao reste un animal sauvage pouvant à tous moments avoir des réactions dangereuses...

D'ailleurs la bête va bien montrer qu'il a gardé son instinct de prédateur et tuera même quelques méchants (Je veux dire par là des types qui veulent le manger!). Rien de très gore ou de trop violent, mais le film sera tout de même à déconseiller aux plus jeunes. Autrement, c'est dans l'ensemble un film tout public, limite familial essentiellement tourné vers la comédie.

Niveau comédie justement, c'est très chinois et cela ne fonctionnera pas toujours chez nous, avec quelques gags un peu lourdingues et une héroïne, celle qui s'est fait manger son sac, un peu énervante à force qu'on l'entendre crier.

En revanche le petit garçon sera lui assez attachant, de même que son père, un policier peu respecté de ses collègues, élevant seul son fils, après que sa femme l'ait laissé tomber.

Niveau casting, le film ne comporte pas d’acteurs réellement connus, mais on reconnaîtra tout de même Lam Suet ("The Longest Nite", "The Mission", "PTU", "Breaking News", "Crazy Kung Fu") dans le rôle du méchant propriétaire du restaurant dont la spécialité est le crocodile...

Au final, "Million Dollar Crocodile" est une petite comédie assez bien rythmée comprenant pas mal d'action, qui se laisse voir, mais qui ne laissera pas un souvenir impérissable...

"Million Dollar Crocodile" est sorti le 3 septembre chez Factoris Films en combi DVD + copie digitale et combi Blu-ray + copie digitale. Le DVD propose une image au format 2.35, 16/9ème avec pistes françaises DTS et Dolby Digital 5.1 et chinoise Dolby Digital 5.1, alors que de son côté, le Blu-ray offre une image au format AVC 1080P/24 [2.35] avec pistes française et chinoise DTS-HD Haute Résolution 7.1. La copie digitale illimitée est elle au format 2.35, 16/9ème avec piste française 2.0 AAC.

Million dollar crocodile (DVD + Copie digitale)

Million dollar crocodile (DVD + Copie digitale)
Voir la fiche
Million dollar crocodile (Blu-ray + Copie digitale)

Million dollar crocodile (Blu-ray + Copie digitale)
Voir la fiche

Permalink 695 mots par flo001fg Email , 1816 vues • R�agir

04.09.13

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Paul, un garçon de 20 ans timide et introverti, est en première année de Médecine. Lorsqu’il apprend que les médecins ont abandonné tout espoir de sauver sa mère, atteinte d’une tumeur au cerveau, il décide d’agir lui-même.

Mon avis :

C'est en m'intéressant au travail du spécialiste français des effets spéciaux de maquillage, David Scherer ("The Theatre Bizarre", "Thanatomorphose", "L’Étrange Couleur des Larmes de Ton Corps"), que je suis tombé sur ce tout nouveau court métrage de Camille Vidal Naquet ("Backstage"). Sa participation à un projet est souvent synonyme de qualité, comme l'attestent par exemple les excellents courts métrages "Matriarche", "À tout prix" ou "Die Die my Darling" et cette fois encore, il ne me fera pas démentir...

Avec "Mauvaise tête", Camille Vidal Naquet signe un court métrage poignant au sujet fort ; celui d'un jeune homme, étudiant en médecine, confronté à la maladie de sa mère, plongée dans un profond coma. Devant l'impuissance de la médecine, Paul décide de tout tenter et d'essayer de soigner la tumeur au cerveau de sa mère lui-même. Pour cela, il va demander l'aide de sa voisine de classe dont le père est pharmacien...

Mais ensuite, l'histoire va prendre une direction plutôt inattendue et le réalisateur va réussir à instaurer une réelle tension grâce notamment à l’utilisation de la musique, très réussie, signée Sylvain Morizet ("Les Marches du Pouvoir", "Les Lyonnais", "De rouille et d'os"), soulignant à merveille l'ambiance quelque peu dérangeante, voir sordide de certaines scènes. Ces scènes quelque peu macabres ne seraient pas aussi convaincantes sans la présence des créations de David Scherer, qui permettent d'apporter une vraie crédibilité malgré leur aspect très craspec renvoyant quelque peu aux productions horrifiques auquel il a l’habitude de participer.

Pour autant, ce court n’est pas un court métrage d’horreur. Loin de là ! Ce ne serait pas une aussi belle réussite par contre sans ses acteurs et tout particulièrement ses deux acteurs principaux, Jonas Bloquet ("Élève libre") jeune acteur talentueux que le grand public avait notamment pu découvrir dans l'épisode "Le revenant" de la série "R.I.S" et Marie Béraud ("La Nouvelle Maud", "Falco") vue également dans plusieurs séries à succès. Les deux acteurs font preuve de sensibilité et de naturel dans leur interprétation jouant un petit couple attachant qui semble se former sous nos yeux...

En un peu moins d'une demi heure, le réalisateur nous offre un beau moment, émouvant, quelque peu angoissant, mais jamais larmoyant. Vivement que Camille Vidal Naquet puisse passer aux longs!

Si vous n'avez pas assisté à l'avant-première qui s'est déroulée le 20 juin 2013 au cinéma Ciné 104 de Pantin, je vous invite vivement à suivre le film via sa page facebook, afin d'être tenu au courant des éventuelles projections ou diffusions du film...

Permalink 509 mots par flo001fg Email , 2850 vues • R�agir

03.09.13

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Salvo Montalbano est commissaire de police à Vigata, en Sicile. Solitaire, colérique et fin gourmet, c’est un homme respecté. Sur une île sous l’emprise de la mafia, il lutte pour mettre sous les verrous les plus dangereux criminels...

Mon avis :

Ce volume 1 de la série "Commissaire Montalbano" regroupe en fait les 6 premiers téléfilms, soit les 3 premières saisons des enquêtes de ce policier sicilien au caractère bien trempé...

La série est en fait l’adaptation des romans d'Andrea Camilleri, mais sans que l'ordre de ceux-ci soient réellement respecté, ce qui sous-entend que les scénarios aient forcément dû être réécrits afin de suivre une certaine logique notamment par rapport à la relation si particulière que le commissaire entretient avec sa petite amie, Livia jouée par l’actrice suisse Katharina Böhm ("Et si on échangeait nos vies!", "L'enfant d'une autre"). De toutes évidences, celui-ci aime son indépendance et ne veut pas s'engager, alors qu'elle, ne demande que ça!

Le personnage de Salvo Montalbano est interprété par Luca Zingaretti ("Castle Freak", "Les couleurs du diable", "Astérix et Obélix: Au service de Sa Majesté"), un personnage auquel on va s’attacher immédiatement. Il est à la fois ronchon (surtout le matin, quand il n’a pas encore piqué une tête en mer!!!), espiègle, sournois, séducteur (un peu, mais pas trop!), rusé, impatient et quelque peu colérique (Mais, cela retombe toujours très vite!), généreux et même gourmand (ce qui donnera lieu à quelques scènes amusantes!), mais surtout profondément humain...

Mais Montalbano, sans son équipe de branquignoles, cela ne serait pas Montalbano! En effet, celui-ci est entouré tout d'abord de Fazio, son second, joué par Peppino Mazzotta, le plus malin de ses agents, totalement dévoué à lui, devançant généralement ses attentes et se chargeant des tâches les plus ingrates.

Ensuite, il y a Catarella, le « boulet de service » joué par Angelo Russo, essentiellement chargé de recevoir les appels téléphoniques et les visiteurs, il écorche tous les noms et ne comprend pas la moitié de ce qu'on lui dit, c'est un cas absolument désespéré, mais Montalbano est bien obligé de faire avec... Bien entendu, il a tout de même beaucoup d'affection pour le bonhomme et lui confiera même quelques petites missions de confiance. C'est un peu le clown de la série et un des personnages permettant d'apporter pas mal d'humour à la série.

Il y a également Mimì, joué par Cesare Bocci ("L'air paisible de l'occident"), le souffre douleur du commissaire, mais c'est également l'inspecteur qui mène les enquêtes dont le commissaire ne s'occupe pas. Généralement, il lui refile d'ailleurs les enquêtes les moins intéressantes... Malgré une certaine rivalité notamment au départ, il éprouvera peu à peu de plus en plus de la sympathie envers lui. Enfin, il y a d'autres personnages plus secondaires comme Galluzzo et Jacomuzzi, mais tout aussi indispensables pour former une petite équipe d’enquêteurs crédible.

L'action se passe en Sicile, à Vigata précisément, une petite ville fictive qui est en fait Porto Empedocle. Le commissaire s'exprime d'ailleurs normalement dans un mélange d'italien et de sicilien, ce dont on ne se rend malheureusement pas compte dans l'édition proposée par Koba Films, car celle-ci ne comporte que le doublage français. Contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, peu d'enquêtes concernent la mafia. En fait, une seule parmi ces 6 premiers téléfilms et encore pas complètement... Comme s'il était quelque peu tabou de traiter de ce sujet...

Pourtant, à d'autres niveaux, la série n'aura pas de tabous, comme au niveau de la nudité, car chaque épisode comportera sa petite touche coquine. Pas grand chose certes, mais il n'y aura pas un épisode sans une paire de seins par ci ou une paire de fesses par là!

Dans cette série, on a en fait affaire la plus part du temps à des enquêtes classiques sur des crimes, des enquêtes souvent assez complexes (avec pas mal de coïncidences tout de même peu crédibles!) et bien écrites, suffisamment en tous cas pour rendre celles-ci captivantes et pour que ces films souvent assez longs (en moyenne 1h45) se regardent sans ennui. Malgré le fait qu'il s'agisse d'enquêtes indépendantes, chaque épisode se suit.

Ainsi il sera courant de retomber sur des personnages vus dans de précédents épisodes. Une continuité assez agréable, n'empêchant toutefois pas de pouvoir voir chaque épisode indépendamment. Contrairement à beaucoup de séries, il est à noter que celle-ci est l’œuvre d'un seul réalisateur, Alberto Sironi ("Euroflics", "Pinocchio, un cœur de bois").

"Commissaire Montalbano" est une série très agréable à regarder auquel on s’attache très facilement grâce à la personnalité de son héros, à ses enquêtes toujours prenante et à son humour qui fait véritablement le charme de la série... Moi en tous cas, il me tarde déjà de découvrir le second volume!

Ce volume 1 de "Commissaire Montalbano" est sorti le 5 juin en DVD chez Koba Films dans une édition 3 DVD au format 1.77, 16/9 compatible 4/3 avec par contre une unique piste française Dolby digital 5.1. Côté suppléments, pas grand chose à se mettre sous la dent en dehors de quelques bonus écrits, toutefois instructifs et même parfois amusants et de bandes annonces de l'éditeur.

Commissaire Montalbano Vol.1

Commissaire Montalbano Vol.1
Amazon à 21.85€
Voir la fiche
Permalink 926 mots par flo001fg Email , 4208 vues • R�agir

02.09.13

05:30:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Yang Luchan, jeune prodige des arts martiaux, parvient à maîtriser une puissance surhumaine grâce au savoir ancestral du clan Chen. Mais lorsque refait surface le fils jadis banni du clan, tous pressentent une menace terrifiante sur le village. Aidé par les armées impériales, ce guerrier mystérieux a pour unique objectif de dérober les secrets de cette puissance infinie...

Mon avis :

Directement tourné dans la foulée de "Tai Chi Zero", Stephen Fung ("Gen X Cops", "House of Fury", "Jump") nous offre sa suite, "Tai Chi Hero", une suite toujours aussi spectaculaire, mais un peu moins folle et audacieuse que le premier volet...

Alors que le premier film comportait un nombre incalculable de délires visuels amusants, celui-ci en propose beaucoup moins, malgré des chorégraphies et des mouvements de caméra qui en mettent tout de même toujours plein la vue.

On notera quand même quelques idées très sympas comme ce spermatozoïde qui se transforme en yin et yang et quelques idées de mise en scène réexploitées comme ces yeux utilisés comme miroirs, ces juxtapositions d’images mêlant gros plan et arrière plan afin qu’aucun d’eux ne soient flous, quelques découpages originaux également ou encore quelques incrustations d’écritures chinoises par exemple...

On retrouve à nouveau les mêmes personnages principaux, Yuan Xiaochao dans le rôle de Yang Lu Chan, toujours impeccable en héros un peu simplet et Angelababy ("Love You You") dans le rôle de Chen Yu Niang, incarnant maintenant sa femme, suite à leur mariage de convenance afin de pouvoir intégrer celui-ci au clan des Chen. Un mariage qui ne va pas être de tout repos pour lui d’ailleurs, puisque la petite dame ne va pas toujours être tendre envers son nouveau mari!

Dans le rôle du maître, Tony Leung Ka-Fai ("L'amant", "Flying Dagger", "Victim", "Election") va ici prendre beaucoup plus d'importance au point d'arriver au même niveau que le couple. Eddie Peng ("Love You You", "Ai", "Laan jin") est quant à lui toujours parfait en méchant pathétique, mais tiendra par contre cette fois une place moins importante.

En revanche, un nouveau personnage, celui du grand frère, va faire son apparition apportant un vrai plus au scénario en permettant de montrer notamment que le maître n’est pas non plus parfait et peut commettre des erreurs...

Parmi les rôles secondaires, quelques acteurs et actrices assez connus sont toujours présents comme Daniel Wu ("Naked Weapon", "Le tour du monde en 80 jours", "New Police Story", "L'homme aux poings de fer") et Qi Shu ("Millennium Mambo", "Le transporteur", "So close") et plus étonnant, Peter Stormare ("Fargo", "Bad Boys II", "Prison Break") que l’on ne s’attendait pas forcément à voir dans un film asiatique.

On retrouve dans ce film à nouveau cet esprit très Jules Verne qui caractérisait déjà le premier volet, avec cette fois une sorte de deltaplane motorisé inspiré selon le réalisateur par les dessins de Léonard de Vinci.

Les combats câblés chorégraphiés par Sammo Hung ("Le jeu de la mort", "Le marin des mers de Chine", "Le flic de Shanghai", "S.P.L.") sont toujours aussi beaux, magnifiés par la splendide photographie du film et regorgent toujours autant d'originalité et d'inventivité. Le tout dernier combat se situant au dessus d'une cuisine est en cela vraiment bluffant. Les décors et les costumes sont toujours aussi réussis et donne un véritable cachet au film, tout comme dans le premier épisode.

Le scénario est en revanche finalement assez classique, mais ce n’est pas l’élément principal du film, d’ailleurs celui-ci fût écrit durant le tournage du premier film, ce qui décida les producteurs et le réalisateur à tourner celui-ci directement...

Même si j’attendais un peu plus de folie de ce second volet, je n’ai malgré tout pas été déçu par "Tai Chi Hero" qui reste dans la lignée de "Tai Chi Zero". Et puis le jeune héros est toujours aussi efficace et impressionnant lorsqu'il se transforme en sorte de démon... Ces scènes valent d’ailleurs à elles seules le détour!

"Tai Chi Hero" est sorti le 28 août chez Wild Side Vidéo en DVD, Blu-ray et VOD. La version DVD est au format 2.35, 16/9ème compatible 4/3 avec pistes françaises dts 5.1 & Dolby Digital 2.0 et en mandarin Dolby Digital 5.1 avec sous-titres français. La version Blu-ray est quant à elle au format 2.35, avec une résolution 1080 24p et des pistes française et en mandarin DTS-HD Master Audio 5.1 et sous-titres français. Les bonus, communs aux deux éditions se composent de 5 modules promotionnels et de la bande annonce. Les deux éditions contiennent la copie numérique à télécharger. Il est à noter qu'un coffret DVD regroupant les deux volets est prévu pour le 2 octobre.




Amazon à 3€
Fnac à 13€
Voir la fiche
Tai chi + Tai chi hero

Tai chi + Tai chi hero
Voir la fiche

Permalink 836 mots par flo001fg Email , 1913 vues • R�agir

27.08.13

07:07:35, Cat�gories: Interview  

Par Flo200

Le réalisateur Thierry Paya, à qui on doit le sympathique et original "Ouvert 24/7" a eu l'amabilité de répondre à mes questions.

Bonjour Thierry. On t'a découvert avec "Ouvert 24/7". Quels souvenirs gardes-tu du tournage?

Et bien de très bons souvenirs en général. On tournait le film au fur et à mesure des disponibilités des acteurs, des lieux etc... Pour ma part je ne savais jamais si le film allait se finir ou pas... On tournait principalement les week-ends, tout ça étalé sur un an environ, parfois le plan de travail était bizarre, je tournais le même jour des scènes de sketches différents, il fallait vraiment s’y retrouver.

Avec le recul, y a-t-il des choses que tu aimerais changer?

Évidemment! Le film a manqué cruellement de moyens et de préparation, on a lancé la production très vite, trop vite, certaines scènes ont pu être travaillées, d’autres ont été plus ou moins improvisées! Certains acteurs viennent du cinéma ou du théâtre, d’autres étaient totalement amateurs, c’était pareil pour l’équipe. Mais je crois que c’est aussi la force du film. Si on avait attendu d’avoir les moyens ou le temps, on ne l’aurait peut être jamais fait! Donc je pense que c’était le bon choix, on fonce! On tourne! Et on verra bien! C’était le défi de faire ce film de A à Z, tout y est original et on l’a fait avec nos petites mains, contrairement a certains films soit disant faits avec « des bouts de ficelles ».

"Ouvert 24/7" est le premier film français faisant parti de la firme Troma. Comment as-tu rencontré Lloyd Kaufman et comment as-tu réussi à le convaincre de jouer un petit rôle dans ton film?

Alors c’est grâce à Colin Vettier, le scénariste du film, qui a travaillé chez Troma il y a quelques années. Mais ça a été galère de l’avoir parmi nous, la scène avec Lloyd a été plusieurs fois reportée pour des raisons de calendrier. Mais à notre grande surprise il a tenu parole et est venu spécialement de New York avec sa très sympathique épouse! Il est vraiment très sympa et connaît le cinéma sur le bout des doigts. Me retrouver à diriger ce grand professionnel, qui a parfaitement joué le jeu, m’a beaucoup apporté.

"Ouvert 24/7" est un film assez original dans le paysage cinématographique français, d'une part car il s'agit d'un film à sketches et d'autre part du fait qu'il mélange horreur très gore et comédie, ce qui est plutôt rare chez nous... Est-ce que c'était une volonté de ta part ou de la part de Colin Vettier?

Je dirais bien sûr une volonté des deux! Mais il faut savoir aussi que si ce film est a sketches c’est que je voulais à tout prix mettre pleins de choses très différentes dans notre film, mélanger les genres dans une seule et unique histoire nous semblait vraiment impossible. C’est de ma faute, je l’avoue! Je disais à Colin j’aimerais bien que ça se passe dans les bois avec une cabane, et après je lui parlais d’un bar miteux pour revenir dans un commissariat, il fallait un crocodile, puis un prêtre et ensuite découper un corps, parler de lesbiennes, de cannibalisme puis de contes de fées... Colin a vraiment écrit un film, très bizarre, comme je les aime, ce côté « comédie » que je nommerais plutôt « dérision » est le fruit de notre connerie, oui! On aime ça! Et c’est aussi ce qui a dérangé beaucoup de critiques... Apparemment ils ne vont que jusqu'au 3éme degré et nous on est allé beaucoup plus loin! Le problème c’est qu’on n’a pas prévenu et que le film a été distribué comme un film d’horreur pure. Mais je suis persuadé qu’il est très dur à placer, donc je peux comprendre tout cela! Ce que je peux dire c’est que tout est voulu, y compris de mélanger des acteurs confirmés avec des amateurs et de leur faire jouer des choses très décalées...
La seule chose que Colin n’a pas voulu c’est de mettre des extra-terrestres, mais je ne perds pas espoir, il y un projet secret en cours...

L'un des atouts de "Ouvert 24/7", ce sont les fabuleux maquillages d'effets spéciaux de David Scherer. Peux-tu nous parler de son travail sur le film?

Oui bien sur, à l’époque de la pré-production de "Ouvert 24/7", Colin Vettier m’avait parlé de 2 maquilleurs potentiels pour le film dont David, et j’ai choisi de travailler avec David car ses travaux me plaisaient et le personnage avait l’air sympathique. On a pris contact par téléphone et de suite nous avons beaucoup échangé sur les films que nous aimions en commun.

Le courant est bien passé, et David a commencé à travailler sur les divers effets du film, qui n’était pas une mince affaire car très variés en fonction des sketches de "Ouvert24/7". Plutôt graphiques dans le segment "Question de goût" avec notamment cette séquence ou Élodie (Maud Galet-Lalande) découpe un homme nu en pleine lumière. Cette scène nous a demandé une journée entière de tournage et le studio était taché de sang à la fin, il y en avait partout! Des membres, de faux hachoirs, des prothèses et je me rappelle demander à David : plus de sang ! Plus de sang !!! C’était jubilatoire de travailler en direct sur le plateau sans effets CGI, on pourrait dire à l’ancienne, pour ma part je dirais « la seule manière de faire, la bonne »!

Sur le second segment il a entièrement moulé le visage de Marie-Pierre Vincent qui jouait cette ogresse, pour la transformer en espèce de goule. C’était très impressionnant! David a vraiment compris ce que je voulais pour ce personnage. D’ailleurs on s’est fait un petit plaisir dans ce même segment en faisant hommage à "Poltergeist" en reprenant ce fameux passage où un personnage s’arrache le visage devant un miroir. Il a relevé le défi! Je trouve cette séquence vraiment très belle! Très réussie, on était comme des gamins à arracher les lambeaux de chairs sur la fausse tête de Marie Pierre. Le tout dans une lumière proche de l’original avec même un détournement de la musique très réussi!

Sur le dernier segment David a principalement travaillé sur la scène finale dans le théâtre, je me souviens c’était assez compliqué. On avait peu de temps et très peu de préparation pour la scène d’éclatement de tête, on a vraiment travaillé cette séquence au montage car elle était difficile... Ceci dit l’effet reste très malsain et donc il collait parfaitement à l’ambiance! Il faut rajouter que David comprend très bien les réalisateurs et il travaille en fonction de l’histoire, de la lumière en parfaite symbiose avec l’équipe!

Depuis il a fait encore plus son chemin, il travaille énormément! Je suis d’ailleurs pressé de voir son travail sur "Thanatomorphose" de Eric Falardeau ce brillant réalisateur canadien, j’attends son film avec impatience!

Pour conclure, je dirais que David Scherer est LE maquilleur français actuel le plus prolifique et il a en lui ce côté 70/80, cette proximité et humilité que seul les maquilleurs américains de la grande époque avaient!

Peux-tu nous parler des différents courts métrages que tu as réalisé?

Houlà! Ça serait trop long mais entre autres il y a "Jogging", ma première collaboration avec Colin Vettier, un film tout simple avec une fille qui court, Maud Galet-Lalande qui d’ailleurs n’avait jamais fait de jogging de sa vie... Il y aussi "Le barbier de Memphis" un court métrage totalement fou qui joue en permanence sur la dérision des situations, avec notamment Chris Agullo un sosie d’Elvis très connu qui également un mec génial! Un film qui a été très difficile à mettre en boîte, on a rencontré énormément de problèmes à la post-production ce qui nous a un peu épuisé mais on l’a terminé tout de même!

Quelques mots sur "Witch Bitch"?

C’est juste de nouveau un délire de Colin et moi! Un court métrage atypique, pas du tout dans l’air du temps! Donc comme je les aime. Une expérience forte avec des acteurs au top de leur forme! On y retrouve tous les ingrédients de la Vettier Paya touch! Il devrait être disponible bientôt pour les internautes et en bonus sur un DVD à paraître chez Singapour 1939 Productions.

Peux-tu nous présenter "Errange" ton second long métrage et bien entendu nous dire où cela en est?

"Errange" est malheureusement abandonné pour des raisons budgétaires, je suis déçu mais je n’ai pas de solutions pour le remettre en production.

Le film semblait beaucoup plus sérieux que "Ouvert 24/7"...

Oui complètement, c’est une fable sociale très dure, très froide, une très belle histoire. Elle reste dans un petit coin de ma tête mais je ne suis pas sûr que cela se fasse un jour, ou alors peut être sous une autre forme ou avec une autre production.

Peux-tu nous parler de "Au fond du trou" et "Ouvert 24/7 2, Kill, Kill, Kill"?

Ces deux projets sont en cours de développement, je ne peux pas en dire plus car c’est en stand-by pour l’instant, en effet je termine quelques montages, un spectacle de danse et un documentaire sur la bande dessinée, les choses devraient reprendre bientôt.

As-tu d'autres projets en cours?

Oui un court métrage "Les vieux" (Titre provisoire) un film fantastique assez fantomatique, et quelques autres petites choses, mais rien n’a démarré pour le moment.

Tu as joué dans différents groupes de Rock lorrains, il me semble... Fais-tu toujours de la musique?

Non plus dans un groupe en tous cas. Je gratte ma guitare chez moi tous les jours pour me détendre. Mais je suis toujours intéressé par la musique qui d’ailleurs tient une place très importante dans mes films!

Merci Thierry! J'espère de tout cœur que tes nouveaux projets aboutiront prochainement.

Crédit photos : Chris Schu

Ouvert 24/7

Ouvert 24/7
Voir la fiche
Permalink 1795 mots par flo001fg Email , 2709 vues • R�agir

24.08.13

17:28:07, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Apprenant qu’André Toulon fait vivre ses marionnettes sans fil, le Dr Hess envoie la Gestapo le kidnapper. Aidé par les Puppet Master, Toulon parvient à s’échapper, mais sa femme, Elsa, est tuée. Créant de nouvelles marionnettes encore plus diaboliques, en leur insufflant l’essence de vie de son épouse, il prépare sa vengeance.

Mon avis :

Réalisée dans la foulée de "Puppet Master II", ce "Puppet master III : La revanche de Toulon" est l’œuvre de David DeCoteau ("Creepozoids", "Dr. Alien", "The Frightening"), ce qui n'était pas forcément fait pour me rassurer car j'avais vraiment été atterré par certains de ses films comme par exemple sa déplorable relecture de Blanche Neige intitulée "La véritable histoire de Blanche Neige"... Heureusement, ce troisième volet de la franchise des "Puppet Master" est une bien agréable surprise, probablement même le meilleur film du réalisateur et également le meilleur film de la série...

Ce troisième volet n'est pas une suite, mais une préquelle, se déroulant en Allemagne en 1941 où l'on découvre réellement pour la première fois les origines des marionnettes et l'histoire d'André Toulon. Ce nouvel opus poursuit l'histoire dans la lignée du deuxième, en faisant à nouveau abstraction du premier volet qui montrait Toulon se suicidant en 1939... Ici il va lutter contre les nazis qui vont le rechercher après qu'il ait donné un spectacle ridiculisant le petit moustachu à la mèche.

Troisième film et troisième interprète dans le rôle de Toulon, cette fois il s'agit de Guy Rolfe ("Ivanhoé", "Le roi des rois", "Dolls"), le meilleur acteur qui ait tenu ce rôle, d'ailleurs l'acteur jouera par la suite dans trois autres films de la saga. Contrairement à l'épisode précédent, celui-ci comporte un joli casting avec d'autres acteurs parfaitement reconnaissables.

Tout d'abord, il y a Richard Lynch ("Meurtres sous contrôle", "Amazonia: La jungle blanche", "Invasion U.S.A.", "Halloween"), génial dans le rôle du Major Kraus, incarnant à merveille le méchant du film grâce sa gueule si particulière (Une vraie gueule de sadique!).

Ensuite on reconnaît également Walter Gotell ("The African Queen", "Les canons de Navarone", "Octopussy"), dans le rôle du Général Mueller, l'acteur qui incarna à de nombreuses reprises le Général Anatol Gogol dans les James Bond est ici très bien entouré puisqu'il sera au cœur des deux scènes un peu hot du film... L'acteur, déjà assez âgé, n'a pas dû s'en plaindre, car en plus les demoiselles sont vraiment charmantes! Et contrairement à ce qu'on aurait pu attendre de la part de DeCoteau, nous n'aurons pas le droit à de jeunes hommes musclés très légèrement vêtus (Ce n'est pas moi qui irait m'en plaindre!).

Enfin, on reconnaîtra également Ian Abercrombie ("Catacombs", "L'armée des ténèbres", "Le monde perdu: Jurassic park") dans le rôle du docteur Hess et Sarah Douglas ("Superman", "Conan le destructeur", "Le retour des morts-vivants 3") dans celui d'Elsa, la femme d'André Toulon.

Comme dans le deux, une nouvelle marionnette très réussie va faire son apparition, il s'agit cette fois de Six-Shooter, un cow-boy ayant six bras et donc six revolvers! On assistera aussi aux créations de Blade (créée à l’effigie de Kraus dans le film, mais créée en réalité à l’effigie de Klaus Kinski, avec qui David Schmoeller, réalisateur du premier film, avait eu pas mal de soucis!) et Leech woman, créée quant à elle à l'image d'Elsa et qui apparaîtra ici pour la dernière fois puisque celle-ci meurt malheureusement dans le deux.

Le film est très bien réalisé (malgré quelques stock-shots assez visibles), avec une belle photographie, une histoire qui tient la route et des décors recréant l'Allemagne de l'époque de façon très réaliste et convaincante. De plus, il contient quelques scènes mémorables et marquantes comme celle de l'assassinat de Mueller par Six-Shooter, celle troublante où la marionnette d'Elsa prend vie ou encore celle très cruelle de la scène finale où Kraus est suspendu comme un pantin désarticulé...

Malgré mes a priori, je dois reconnaître que j'ai finalement bien aimé un film de DeCoteau et je me dis qu'il est donc capable de faire de bons films, même si le bonhomme fait tellement de nanars qu'il est difficile de faire le tri... Ce troisième "Puppet Master" est donc une très bonne série B, fort recommandable et donnant évidemment envie de découvrir d'autres films de la franchise. Il n'y a plus qu'à espérer qu'Artus films sortent au moins les deux suivants...

"Puppet Master III : La revanche de Toulon" est sorti officiellement dans le commerce en DVD le 20 août chez Artus films, toutefois vous pouvez vous le procurer aussi directement sur le site de l'éditeur au prix très light de 8.90 euros et 22 euros le pack des trois films. Le DVD propose le film au format original 1.77, 16/9ème avec pistes française et anglaise et sous-titres français en option. Les bonus se composent d'un entretien avec Francis Barbier, d'un diaporama d'affiches et de photos et des bandes-annonces des trois films.

Puppet master III - La revanche de Toulon

Puppet master III -  La revanche de Toulon
Amazon à 9.99€
Voir la fiche
Permalink 894 mots par flo001fg Email , 3111 vues • R�agir

23.08.13

18:09:30, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Après les tragédies du premier épisode, les Puppet Master entreprennent de ramener à la vie leur créateur André Toulon. Déterré et devenu mort-vivant, ce dernier permet aux marionnettes de se maintenir en vie. Ayant, pour cela, besoin de cerveaux humains, une nouvelle série de crimes atroces va bientôt déferler...

Mon avis :

Curieuse coïncidence, alors que je viens tout juste de visionner "Puppet Master II", je découvre que le fils du producteur Charles Band, Alex Band, célèbre leader du groupe The Calling, qui vient d’ailleurs de se reformer et connu notamment pour son tube "Wherever You Will Go", fait l'actualité après avoir été enlevé et laissé pour mort par ses ravisseurs... Celui-ci avait justement fait ses débuts avec sa sœur, justement dans ce film... Bizarre, bizarre!

Mais revenons plus spécialement à "Puppet Master II"... Suite au succès du premier film, le producteur Charles Band ("Ghoulies", "Troll", "Fou à tuer", "From Beyond") confia cette suite à David Allen ("Hurlements", "Dolls", "Willow"), déjà responsable des effets spéciaux sur le premier volet.

Alors que le premier film tardait à démarrer, celui-ci rentre plus directement dans le vif du sujet. Les marionnettes prennent ici plus d'importance, l'action est plus présente également et le film mieux rythmé. Cela n'est pas pour autant que ce deuxième ‘Puppet’ surpasse le film de David Schmoeller, car ce dernier bénéficiait quant à lui d'une atmosphère plus étrange grâce notamment à ses passages oniriques.

Toutefois, ce nouveau film comporte de très bonnes choses comme par exemple, Torch, une nouvelle marionnette très réussie, qui fait ici son entrée dans la série. Ce qui est étonnant, c'est qu'elle éclipsera presque toutes les autres et notamment Blade et Pinhead. Quant à Leech woman et Tunneler, ils auront chacun une scène importante, mais aussi une fin tragique!

Malgré un casting comprenant deux jolies actrices, cet opus sera moins sexy que le précédent, du moins en ce qui concerne la gente féminine et c’est étonnamment les hommes qui seront plus à l'honneur, se baladant souvent torse nu ou dévoilant même leur derrière pour l'un d’entre eux.

Est-ce dû à la présence de David DeCoteau ("Creepozoids", "Sorority Babes in the Slimeball Bowl-O-Rama") en tant que producteur? Probable... Car le réalisateur homosexuel parsème régulièrement ses films d'hommes musclés peu vêtus et le torse souvent ruisselant comme c'est le cas ici dans le film.

Heureusement, la jolie Charlie Spradling ("Meridian - Le baiser de la bête", "Miroir") nous dévoilera tout de même sa très belle poitrine apportant ainsi la petite touche sexy indispensable à ce type de films... Oui, je sais! On ne se refait pas!

Celui qui va prendre par contre plus d'importance cette fois, c'est André Toulon, le créateur des marionnettes qui s'était suicidé dans le premier volet et qui est ici ressusciter par ses créatures diaboliques grâce à l’élixir égyptien. Il apparaît cette fois camouflé par des bandages, un déguisement intermédiaire entre la momie et l'homme invisible. C'est ici Steve Welles ("La famille Addams") qui l’interprétera et non William Hickey ("L'honneur des Prizzi", "Le nom de la rose"), sans qu'on le voit réellement, puisque lorsqu'il n'aura plus ses bandages, on découvrira un affreux maquillage bien répugnant, assez réussi d'ailleurs.

Le casting comporte peu d'acteurs connus ou réellement reconnaissables, mais on notera tout de même la présence de Jeff Celentano ("Le ninja blanc") et de George 'Buck' Flower ("Fog", "Starman", "Invasion Los Angeles"), le clochard des "Retour vers le futur" et un des acteurs fétiches de John Carpenter.

Par rapport au premier épisode, on notera par contre quelques incohérences notamment en ce qui concerne Toulon, rien de très important, mais cela aurait pu être évité... Toulon est censé s'être suicidé en 1939 et non 1941! Une scène par contre se démarquera du reste et marquera peut-être plus les esprits par rapport au reste du film, une scène plutôt gratuite où Torch tuera un enfant, une scène donc assez politiquement incorrecte mais qui malgré sa gratuité, m’a plutôt bien plu justement par son côté irrévérencieux.

"Puppet Master II" n'est dans l'ensemble pas un film impérissable, mais cela reste une honnête petite série B. Rendez-vous maintenant avec le troisième volet de la franchise également sorti chez Artus Films...

"Puppet Master II" est sorti officiellement dans le commerce en DVD le 20 août chez Artus films, toutefois vous pouvez vous le procurer aussi directement sur le site de l'éditeur au prix très light de 8.90 euros et 22 euros le pack des trois films. Le DVD propose le film au format original 1.77, 16/9ème avec pistes française et anglaise et sous-titres français en option. Les bonus se composent d'un entretien avec Francis Barbier, d'un diaporama d'affiches et de photos et des bandes-annonces des trois films.

Puppet master II

Puppet master II
Amazon à 14.11€
Voir la fiche
Permalink 852 mots par flo001fg Email , 3289 vues • R�agir

22.08.13

06:14:05, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

En l’an 400 avant Jésus-Christ, Conor, un jeune prince irlandais, décide d’unir les clans celtiques pour repousser les romains qui ont envahi sa terre natale. Il est entouré pour cela par ses alliés, Galen, un homme sage et magicien ; Catlin, un combattant peu farouche, mais aussi Tully et Fergus. Conor devra affronter son ennemi, Longinus, sorcier condamné à l’immortalité, qui fut le soldat qui transperça Jésus sur la croix avec sa lance, devenue la Lance de la Destinée.

Mon avis :

Sans la présence du regretté Heath Ledger ("Chevalier", "Le secret de Brokeback Mountain", "The Dark Knight: Le Chevalier noir"), nous n'aurions probablement jamais prêté attention à cette courte série composée de seulement 13 épisodes, pourtant "Roar, la légende de Conor" devrait pouvoir trouver son public auprès des fans de "Hercule" et autres "Xena, la guerrière"...

Sur fond de mythologie celtique et chrétienne, cette série où des celtes de diverses tribus irlandaises affrontent les romains venus envahir leur île (Il est assez difficile de situer exactement où se déroule l'action...), mêle magie et fantasy avec plus ou moins de bonheur. Car il faut bien l'avouer, niveau crédibilité, ce n'est pas forcément ça! Les costumes, les coupes de cheveux ne sont pas très convaincants et certaines femmes sont maquillées comme de nos jours, notamment la reine Diana...

D'ailleurs à propos des acteurs, on a vraiment l'impression la plus part du temps d'avoir affaire à des comédiens actuels déguisés. Certes, c'est le cas, mais le but n'est pas que cela soit aussi flagrant! De plus, aucun d'entre eux ne fait typiquement celte. Il est assez difficile de rentrer dans la série et de s'attacher aux différents personnages et les premiers épisodes manquent cruellement de rythme. Il faut véritablement attendre "La lance du destin", le septième épisode de la série pour enfin accrocher avec cet épisode nettement plus captivant et à la réalisation beaucoup plus inspirée.

Il faut dire que de façon générale, la mise ne scène fait très télévisuelle, ce qui n'aide pas à faire oublier le côté un peu cheap de la série, dû certainement à un budget assez limité. Les maquillages d’effets spéciaux sont toutefois assez réussis, notamment lors des transformations de Longinus. Les combats auraient par contre gagné à être un peu plus spectaculaires.

Au cours des épisodes, on reconnaîtra quelques acteurs et actrices assez connus comme Peter McCauley ("Hercule", "The Lost World", "Perfect Creature"), Brigid Brannagh ("Angel", "American wives") et surtout dans des rôles secondaires plus importants, Melissa George ("Dark City", "Amityville", "30 jours de nuit", "Triangle") et Vera Farmiga ("La peur au ventre", "Les infiltrés", "Esther", "Conjuring: Les dossiers Warren").

Dans le rôles principaux, c'est surtout Sebastian Roché ("La légende de Beowulf", "Fringe", "Supernatural", "Vampire Diaries") et Lisa Zane ("Bad Influence", "La loi de Los Angeles", "Urgences") que l'on remarquera dans les rôles des méchants, Longinus et Diana, éclipsant quelque peu le duo de héros formé par Heath Ledger et John Saint Ryan ("Avec les compliments d'Alexa", "EZ Streets") dans les rôles de Conor et Fergus. Malgré sa courte durée, la série a l'avantage de se terminer réellement, même s'il aurait été évidemment possible d'inventer une suite.

Après un démarrage un peu laborieux, on finit par s’attacher à la série et à ses personnages, sans pour autant regretter que cela s’arrête au bout des 13 épisodes qui au bout du compte se suffisent à eux-mêmes...

Précédemment sorti chez Universal Pictures, "Roar, la légende de Conor" est ressorti le 3 juillet chez Elephant Films dans un coffret DVD ayant l’avantage de prendre peu de place, puisque les 5 DVD sont placés dans un boîtier d’épaisseur classique augmenté d'un fourreau cartonné alors que la précédente édition était composée de 3 boîtiers slim regroupant la série répartie sur 4 DVD, le tout dans un coffret cartonné normal. Les 13 épisodes de la série sont proposés au format original 1.33 4/3 avec pistes française et anglaise Dolby Digital stéréo. Côté bonus, seules des bandes annonces d’autres séries sont au rendez-vous...

Permalink 727 mots par flo001fg Email , 1834 vues • R�agir

21.08.13

05:52:10, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Toni Musulin est convoyeur de fonds depuis dix ans. Humilié au quotidien par sa hiérarchie, il est révolté contre le monde qui l’entoure. Le 5 novembre 2009, à 10 heures du matin, il appuie doucement sur l’accélérateur de son fourgon blindé. À bord de son véhicule, 11.6 millions d’euros...

Mon avis :

5 Novembre 2009, Toni Musulin réalisait un casse historique en volant 11,6 millions d'euros, mais le porter à l'écran n'était pas forcément la chose la plus aisée, car celui-ci n'avait rien de spectaculaire. En fait, ce qui en fait l'intérêt, c'est avant tout l'incroyable audace de son auteur...

Philippe Godeau ("Le dernier pour la route") a volontairement choisi de s'attarder plus sur le personnage que sur le casse en lui-même. Pour pouvoir traiter le sujet de ce point de vue, il lui fallait choisir le bon interprète, un acteur à la fois charismatique et qui fasse suffisamment monsieur tout le monde. Son choix s'est à nouveau porté sur François Cluzet ("Association de malfaiteurs", "Je suis un assassin", "Ne le dis à personne", "Intouchables"), un choix qui va s'avérer parfait. L'acteur va interpréter son personnage avec toute la retenue nécessaire qu'il faut pour décrire ce personnage énigmatique et assez solitaire.

Toni vit avec une femme propriétaire d'un bar-restaurant et n'a pour seul ami que son collègue convoyeur de fond tout comme lui. Il est respecté de ses collègues, mais en revanche sa hiérarchie n'hésite pas à abuser de lui, le faisant passer après les autres pour ses vacances et refusant de lui accorder la seule journée qu'il demande de façon exceptionnelle... Malgré son côté très économe et simple, Toni n'hésite pas à s'acheter une Ferrari aux enchères... Avec quel argent, on se pose la question en même temps que l'on commence à se poser des questions sur ce personnage bien plus complexe qu'il n'y paraît au départ.

Godeau ne se contente pas de réaliser un simple biopic inspiré du livre "Toni 11,6 : Histoire du convoyeur" d'Alice Géraud-Arfi, pour les besoins du film, il le romance quelque peu en y ajoutant notamment une femme, guide haute montagne pour laquelle Toni Musulin va avoir un coup de foudre. Quant au personnage de Toni, il en donne également sa propre vision, puisque le réalisateur n'a jamais rencontré le convoyeur condamné, une vision plutôt sympathique d'ailleurs. Il faut dire que beaucoup s’identifieront à ce personnage dont la motivation n'est pas seulement l'argent, mais aussi et surtout la vengeance envers cet employeur qu'il décide de faire payer après s'être rendu compte qu'il lui volait des minutes tous les mois depuis probablement des années...

L'idée de Musulin va alors être de voler un maximum d'argent tout en risquant le minimum de prison, car son casse, il va le faire, sans aucune violence, ni menace et sans effraction... Un véritable coup de génie! Tout semble avoir été calculé dans le moindre détail de la part de Musulin, comme par exemple comment il fait en sorte d'épargner sa compagne et son meilleur ami, magnifiquement interprétés par Corinne Masiero ("À l'origine", " Louise Wimmer", "De rouille et d'os") et Bouli Lanners ("Enfermés dehors", "Blanc comme neige", "De rouille et d'os"). Deux acteurs étonnants au physique singulier, apportant une véritable crédibilité au film.

Le film est parfaitement réalisé, avec une très belle photographie à la colorimétrie essentiellement axée sur des nuances de verts et de bleus, donnant à celui-ci une ambiance très froide. Même s'il ne se passe finalement pas grand chose, le cinéaste arrive à rendre son film palpitant d'un bout à l'autre, tout en laissant pas mal de questions en suspend plutôt que de donner sa propre interprétation de ce que Musulin a réellement fait d'une partie de l'argent (2.5 millions n'ont pas été retrouvés!).

Même si le réalisateur n'a jamais rencontré Musulin, afin de coller au maximum à la réalité et être le plus crédible possible, le cinéaste a rencontré à plusieurs reprises ses avocats et certains de ses proches et a fait, d'autre part, jouer de véritables convoyeurs de fonds avec ses acteurs. Bel effort et effort payant d'ailleurs, car le film fonctionne parfaitement...


Grâce notamment à la très belle interprétation de ses acteurs et au personnage fascinant de Toni Musulin, "11.6" est une belle réussite, le genre de film qu'on n'oublie pas...

"11.6" est sorti le 7 août chez Wild Side Vidéo en DVD et en Blu-ray. La version DVD est au format 2.35, 16/9ème compatible 4/3 avec pistes françaises dts 5.1 et Dolby Digital 2.0. La version Blu-ray est quant à elle au format 2.35, avec une résolution 1080/24p et piste française DTS-HD Master Audio 5.1. Côté bonus, ils sont communs aux deux éditions et se composent d'un documentaire intitulé "Le mystère Musulin", un entretien exclusif et inédit avec l'avocat de Toni Musulin, Christophe Cottet-Bretonnier et le réalisateur Philippe Godeau et des bandes annonces. Il est à noter que les deux éditions contiennent la copie numérique du film à télécharger, l'audiodescription pour aveugles et malvoyants et des sous-titres pour sourds et malentendants.

11.6

11.6
Amazon à 9.99€
Fnac à 13€
Voir la fiche
11.6 (Blu-ray)

11.6 (Blu-ray)
Voir la fiche

Permalink 881 mots par flo001fg Email , 2655 vues • R�agir

20.08.13

05:46:41, Cat�gories: Interview  

Par Flo001fg

Je vous avais parlé le mois dernier de "Woman with No Name", un court métrage western très prometteur de Fabio Soares. Ce dernier a eu la gentillesse de répondre à mes questions.

Bonjour Fabio. On te découvre grâce à "Woman with No Name", un court métrage western original et assez ambitieux. Peux-tu nous dire comment es né ce projet?

Bonjour Florent. C'est une très longue histoire, j'en ai même oublié le commencement ! L'idée d'un projet est née d'une discussion surréaliste avec Diana S - chanteuse du groupe allemand Junksista -, un synopsis improvisé à une heure tardive par conversation en ligne. L'envie de créer un univers était là. Ensuite j'ai proposé à 2 amis cinéphiles de me suivre : Renaud Lissowski et Brice Durot. Par expérience, ce genre d'aventure nécessite un échange humain bien plus important que la taille du CV. Aujourd'hui je ne regrette pas ces choix car les envies de chacun nous ont mené vers une idée aussi déjantée qu'atypique : tourner un western à Paris ! Le tout sans aucun budget.

Quels souvenirs gardes-tu du tournage?

C'est l'usage de dire du bien d'un tournage, mais les personnes présentent pourront te le confirmer : nous avons tous vécus quatre jours d'une intensité physique et émotionnelle incroyable. Cela est d'autant plus touchant que ce retour provient d'acteurs extrêmement confirmés.

Nous avions quatre jours pour tourner dans autant de décors différents, dont 3 en extérieur jour : une attaque de train à vapeur, une traversée du désert, une scène de saloon et la fin du film dans un entrepôt désaffecté. Tout cela sans aucune sécurité au planning ou sur la météo. Chaque jour était un défi, d'autant plus que je tourne sans story-board. Une volonté imposée par le désir de saisir l'histoire et les comédiens sur l'instant : un détail, une réplique, un échange de regard improvisé... Le tournage est intense car chaque scène est tournée dans la continuité. On installe une ambiance dans laquelle tous les personnages prennent vie, quitte à finalement ne retenir que quelques secondes. La débauche d'énergie est importante mais le résultat en vaut le coup.

Comment as-tu réussi à réunir un tel casting?

Au flair et au culot. Chacun des comédiens à sa propre histoire.

Avec Renaud et Brice, nous avions dressé une liste idéale : le genre de choses que tu fais pour rêver en attendant que la réalité te rattrape. Deux de mes idoles figuraient sur cette liste invraisemblable... Nous avons eu tout le monde ! Aujourd'hui encore, cela nous dépasse.

Tout a démarré de Laura Satana dont je suis un très grand fan. Elle n'est pas comédienne, mais la personnalité et le charisme qu'elle dégage étaient une évidence : Laura EST la femme sans nom. Elle a accepté tout de suite, avec une simplicité déconcertante.

Bernie Bonvoisin ("Les Démons de Jésus", "Les Grandes Bouches", "Blanche") a également accepté rapidement. J'étais gêné de tourner avec un réalisateur d'aussi grand talent, mais il a su mettre tout le monde à l'aise par son professionnalisme et son calme.

Arben Bajraktaraj ("Taken", "Harry Potter et les reliques de la mort – Part 1", "Des Dieux et des Hommes" ) a lui aussi été emballé par le projet. Là encore la pression était grande : passer de "Harry Potter" à "Woman With No Name" était une grande inconnue à gérer. À l'arrivée tout s'est vraiment bien passé.

Brigitte Lo Cicéro ("L'Exercice de l’État") est arrivée plus tardivement car son rôle n'a pas été simple à finaliser : nous avions longtemps hésité entre un personnage masculin ou féminin. Après de nombreuses recherches, personne ne nous convenait. Puis j'ai rencontré Brigitte par un ami commun, et là on peut parler de chance : une brillante comédienne ! Elle est toujours juste dans un rôle que je trouve être le plus difficile à interpréter.

Enfin, un mot sur Yannick Minvielle et Cyril Perronace, les deux hommes de main d'Arben Bajraktaraj. J'avais reçu des CV de comédiens TV confirmés pour ces deux rôles. Cyril et Yannick ne sont pas comédiens, mais deux très bons amis et anciens collègues. Je n'avais aucun doute sur le choix avant le tournage et nous n'avons pas été déçus. Yannick et Cyril ne jouent pas des cowboys... ce sont des cowboys !

Es-tu amateur de westerns spaghetti?

Oui, même si je n'ai pas connu l'époque où cela passait régulièrement sur les chaînes télé. Plus globalement je suis un grand fan du cinéma américain et asiatique des années 60 et 70 : de Russ Meyer, en passant par le Chanbara (film de sabre japonais) jusqu'à la Blaxploitation.

Pour quelles raisons as-tu inclus des éléments contemporains dans ton film?

Par envie de créer quelque chose d'inattendue, et ajouter une dose d'humour. À quoi ressemblerait notre quotidien à la sauce western ? Je souhaite pousser un peu plus encore ce parti-pris sur le final cut. A mon sens il était important de revisiter le genre et ne pas juste faire un film hommage.

Il est prévu que "Woman with No Name" sorte en DVD. Peux-tu nous parler de cette édition?

Grâce à Ulule nous avons levé les financements nécessaires pour réaliser celui-ci. Cependant, nous ambitionnons un bel objet et n'aurons qu'un seul essai pour des raisons de fabrication.

Les ingé son retravaillent l'ambiance sonore, ça va prendre un certain temps étant donné qu'ils réalisent cela sur leur temps libre. De plus nous sommes en pleine réflexion sur la Bande Originale, qui sera incluse avec le DVD. Là encore nous préférons tout concrétiser plutôt que de réaliser le DVD à la va-vite. Ça prend plus de temps que prévu et sommes nous-même impatients, mais certaines étapes ne peuvent être sautées au risque de le regretter !

Comment est née ta collaboration avec le groupe allemand Junksista?

Pour résumer, j'ai rencontré Diana S - la chanteuse - il y a 8 ans de cela. Nous avons énormément d'envies communes et depuis nous collaborons régulièrement sur pas mal de projets. Pour "Woman With No Name", Junksista a réalisé une bande originale sur-mesure : 3 titres originaux, dont un avec un pianiste de jazz pour la scène de poker. À cela s'ajoute un quatrième titre dédié à la bande-annonce. L'exercice de style était ardu, les westerns spaghetti sont notamment devenus incontournables grâce à leurs célèbres thèmes musicaux, nous avons tous en tête les compositions d'Ennio Morricone, mais le résultat est vraiment parfait, à la fois respectueux du genre et moderne. C'est une chance de pouvoir disposer d'une telle richesse musicale dans notre film. Nous travaillons actuellement avec le label Alfa Matrix afin d'éditer la Bande Originale.

Sinon, pour revenir à la question, j'ai déjà réalisé trois de leurs précédents clips (Fruits, Naked Wet Hot et Department Store) dont je suis très fier. Je tourne prochainement en Allemagne leur prochain clip pour le lancement de leur nouvel album et suis impatient d'y être !


Quel est ton parcours? As-tu notamment fait des études dans le domaine du cinéma?

J'ai fait des études d'arts et à la base, je suis plasticien. Mon parcours s'est très vite orienté comme Directeur Artistique dans la publicité et la communication. Mon profil atypique m'a permis de sortir des sentiers battus et je prends beaucoup de plaisir au quotidien. Cela m'a également permis de gagner des prix, dont un à l'international.

"Woman With No Name" est mon premier film, mais le cinéma n'est pas une fin en soi. Ce qui m'intéresse le plus est de pouvoir laisser libre cours à mon imagination, que ce soit en images ou en vidéo.

Quels sont tes futurs projets?

Sur "Woman With No Name" nous allons améliorer l'ambiance sonore ainsi que quelques points de montage avant de partir en festival. Nous allons également éditer la BO par le label Alfa Matrix et sortir un Artbook du projet : 42 pages reprenant toutes les étapes créatives ! Encore beaucoup de travail en perspective.

Sinon j'écris actuellement mon second court-métrage. C'est encore un peu tôt pour en parler mais c'est un projet que je coréalise avec Noémie Alazard ("Echap"), une artiste aussi talentueuse que déjantée, et qui me tient particulièrement à cœur.

Enfin, comme évoqué précédemment, je réalise prochainement un clip pour Junksista, toujours co-écrit et coréalisé avec Noémie. Après autant de projets avec le groupe, c'était important d'apporter une mise en danger et un regard neuf pour aller plus loin, tout cela est très excitant !

Merci Fabio!

Si "Woman with No Name" vous attire, je vous invite à suivre Fabio Soares sur son site et sur sa page facebook, ainsi que sur la page facebook de "Woman with No Name" afin de rien manquer de son actualité!

Permalink 1527 mots par flo001fg Email , 9430 vues • R�agir

15.08.13

08:58:31, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Battlestar galactica blood and chrome

Réalisateurs : Michael Taylor et David Eick

Origine
: Etats-Unis

Durée : 1h30

Avec
: Luke Pasqualino (William Adama), Ben Cotton (Coker Fasjovik), Lili Bordan (Dr Becca Kelly), etc.

Par Nicofeel

Après l'excellente série Battlestar galactica et l'intéressante préquelle intitulée Caprica, voici qu'arrive un nouveau film traitant du combat entre les humains et les cylons. Il s'agit de Battlestar galactica (BSG) blood and chrome, sous-titré “la flotte fantôme” en français.
En fait, à l'origine, BSG blood and chrome devait être une série. Et cela ne devait constituer que le pilote qui présente la série. Manque de pot, le diffuseur a finalement décidé de faire machine arrière. Mais plutôt que de ne rien présenter, on a eu droit à un seul épisode d'1h30.
L'introduction de BSG blood and chrome est une piqûre de rappel pour ceux qui ne connaitraient pas les enjeux de Battlestar galactica. Ainsi, on apprend que les humains ont créé des robots très évolué, les cylons, pour leur rendre service. Le problème est que les cylons se sont révoltés et une guerre sans précédent a débuté entre humains et cylons.


BSG blood and chrome peut être considéré comme un épisode indépendant au sein de la saga Battlestar galactica. On se situe à la dixième année de guerre entre humains et cylons qui a fait énormément de ravages. C'est le jeune pilote William Adama, appelé à un destin formidable, que l'on suit. Il intègre le gros vaisseau, intitulé tout bonnement le Battlestar galactica. Sa première mission est de prendre un rapace (il s'agit d'un vaisseau) et de livrer une cargaison à un chantier naval. Pour cela, il est accompagné d'un co-pilote, Coker, et d'une docteur, Becca Kelly.
Dans sa première partie, BSG blood and chrome se révèle assez décevant. On a l'impression que les concepteurs de ce film ont cherché avant tout à répondre à un cahier des charges très classique. C'est ainsi que l'on a droit à des combats dans l'espace avec des vaisseaux cylons. Les combats ne sont pas trop mal fichus mais c'est surtout l'environnement global, à savoir le background, et les vaisseaux en eux-mêmes qui font de la peine. On a l'impression de voir une sorte de jeu vidéo grandeur nature. Les effets spéciaux ne sont vraiment pas terrible. C'est comme si on retournait de nombreuses années en arrière au niveau des séries de S-F des années 90.
Quand il n'y a pas de combats, il y a quelques dialogues amusants où le jeune William Adama se prend un peu avec son co-pilote et surtout essaie de draguer le docteur Becca Kelly.
Heureusement, l'intrigue devient un peu plus palpitante dans sa deuxième partie. Après que le petit équipage ait décidé de changer ses plans initiaux, il atterrit sur une planète enneigée, qui n'est pas sans évoquer La guerre des étoiles (l'empire contre attaque). D'ailleurs, nos trois personnages vont être confrontés à un horrible monstre. Et être sauvés par une autre personne. L'action est bien présente. C'est surtout la réflexion qui vient à manquer.
Sur ce plan, le gros intérêt de cette partie est qu'il y a manifestement un traître au sein de l'équipe qui roulerait donc pour les cylons.
Et puis le film évoque à la fin la notion de héros. En temps de guerre, le commandement militaire fait comprendre qu'il est nécessaire d'apporter à la population une vision différente de la réalité, pour remonter le moral des troupes : “la vérité est que la population soutient cette guerre avec son argent et qu'elle cessera de le faire si nous cessons de lui donner de l'espoir. Alors offrons-lui des héros et des victoires sans aucune tâche tandis que vous [William Adama] et moi nous menons la vraie guerre.”
Voilà pour les réflexions que l'on observe dans BSG blood and chrome. C'est sympathique pour un début mais les relations très fines qu'il peut y avoir avec les cylons (voir la série Battlestar galactica) ne sont pas évoquées (le cylon a-t-il une âme ? Le cylon peut-il être plus humain que les humains ?). Là, o,n est surtout dans un pur film d'action. Ce qui est un peu dommage.
Le fait que la série blood and chrome se soit transformée en un film est de ce point de vue très préjudiciable. Il est évident qu'en seulement 1h30, on ne peut ni développer des personnages ni une intrigue que quand on a une dizaine, voire des dizaines d'heures.
Dans l'ensemble, cet épisode indépendant de Battlestar galactica reste tout de même regardable, tant que pour les fans que pour les non initiés.

Permalink 819 mots par nicofeel Email , 1419 vues • R�agir

13.08.13

08:11:28, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

1939 – André Toulon a réussi à insuffler la vie à ses marionnettes : les Puppet Master. Découvert par les Nazis, il se suicide afin d’emporter son secret avec lui. 1989 – Un groupe de jeunes hommes aux pouvoirs extralucides se rend dans l’hôtel particulier de Toulon afin d’y retrouver l’un de leurs proches. Les médiums se rendent vite bien compte que les Puppet Master n’ont pas disparu avec leur maître...

Mon avis :

Et oui, en matière de jouets maléfiques, il n'y a pas que "Chucky"! Après "Dolls", le producteur Charles Band ("Ghoulies", "Troll", "Fou à tuer", "From Beyond") nous proposait le premier volet d'une des plus importantes franchises du cinéma d'horreur, du moins en terme de nombre de films... A ce jour, on dénombre en effet déjà 11, preuve que la franchise a son public!

Ce premier film est l’œuvre de David Schmoeller ("Tourist Trap", "The seduction", "The arrival", "La main des ténèbres") à qui on doit de très sympathiques films d'horreur comme "Fou à tuer" avec Klaus Kinski, qu'il serait urgent d’ailleurs de sortir enfin en France en DVD. "Puppet master", sorti directement en vidéo après avoir été pressenti pour une sortie en salles, a été un très gros succès lors de sa sortie en 1989, grâce probablement à cet univers étrange et si particulier qui le caractérise.

Bon, il faut bien avouer que la première demi-heure est peu palpitante, les différents protagonistes guère attachants et il va donc falloir patienter l'arrivée des premiers meurtres et de quelques scènes érotisantes pour enfin rentrer dedans... Pourtant on ne peut pas dire que les actrices soient à priori des bombes, mais lorsque Kathryn O'Reilly ("Jack's Back") se dénude, il faut bien reconnaître que cela ne peut pas laisser indifférent! Moi, en tous cas, cela a éveillé directement mon attention...

Le casting n'est pas extraordinaire mais comporte tout de même quelques acteurs relativement connus, du moins que l'on reconnaît comme Paul Le Mat ("American Graffiti", "La Vallée de la Mort", "Les envahisseurs sont parmi nous"), William Hickey ("L'étrangleur de Boston", "L'honneur des Prizzi", "Le nom de la rose"), Irene Miracle ("La bête tue de sang-froid", "Midnight Express", "Inferno") et dans un tout petit rôle Barbara Crampton ("Body Double", "Re-Animator", "From beyond", "Castle Freak"), l'actrice fétiche de Stuart Gordon. Mais celui qui se démarquera principalement, par sa présence et son charisme, c'est Jimmie F. Skaggs ("Pink Cadillac", "L'île aux pirates") dans le rôle du méchant.

Quant aux marionnettes créées par David Allen ("Hurlements", "Dolls", "Willow"), elles sont beaucoup dans la réussite du film avec des personnalités bien spécifiques, un peu comme les héros des "4 fantastiques". Les plus marquantes étant Pinhead et ses points géants, Leech woman qui régurgite de grosses sangsues, Tunneler et son crâne en forme de foreuse et évidemment Blade, qui est probablement le plus flippant d'entre tous ; le moins marquant étant pour moi Jester, avec sa tête subdivisée en plusieurs parties pouvant tourner et pourtant il est pas mal mis en avant dans le film. Ces petites poupées vont nous concocter quelques meurtres bien sympathiques aux effets plutôt convaincants malgré leur côté rudimentaire.

La musique du film, très reconnaissable et plutôt réussie est signée par Richard Band ("Rayon laser", "Ghoulies", "Re-Animator", "Troll") le frère du producteur (Ils sont plutôt doués en musique dans la famille puisque Charles Band n’est autre que le père d’Alex Band, ancien leader du groupe The Calling). Quant au directeur de la photographie, ce n'est pas un inconnu non plus puisqu'il s'agit de Sergio Salvati ("La guerre des gangs", "Frayeurs", "L'au-delà", "Fou à tuer"), à qui on doit la photographie des plus belles œuvres de Lucio Fulci. Rien que ça! Malgré un humour et un second degré bien présent, le film ne se prend pas trop à la rigolade, peut-être en partie du fait de ces quelques scènes oniriques qui lui profèrent une atmosphère assez étrange.

Au final, "Puppet Master" demeure, malgré le poids des années et son côté un peu désuet, une petite série B horrifique sympathique, mais pas indispensable... Les fans et les nostalgiques seront en tous cas ravis de cette sortie chez Artus films, d’autant plus que l’éditeur sort en même temps les deux films suivants!

"Puppet Master" sort officiellement dans le commerce en DVD le 20 août chez Artus films, toutefois vous pouvez vous le procurer déjà directement sur le site de l'éditeur au prix très light de 8.90 euros et 22 euros le pack des trois films. Le DVD propose le film au format original 1.66, 16/9ème avec pistes française et anglaise et sous-titres français en option. Les bonus se composent d'un entretien avec Francis Barbier, d'un diaporama d'affiches et de photos et des bandes-annonces des trois films.

Puppet master

Puppet master
Voir la fiche
Permalink 848 mots par flo001fg Email , 3217 vues • R�agir

12.08.13

07:14:17, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

En 871 après J.-C., Steinar, jeune guerrier viking, est envoyé par son père mourant, le roi, dans une quête pour retrouver son frère aîné, jadis banni du royaume. Dans sa quête, il dirigera avec lui toute une armée contre l’envahisseur. Le voyage épique de Steinar à travers un territoire hostile va le transformer en l’homme que le roi attendait : un impitoyable successeur au trône.

Mon avis :

« Élu par les dieux, forgé dans le sang »... Voilà qui annonce un film d'aventures, épique, viril, sanglant et brutal! Exactement ce dont j'ai envie actuellement... Mais "Hammer of the Gods" tiendra-t-il ses promesses?

Le réalisateur Farren Blackburn ("Doctor Who", "Survivors", "The Fades") avait jusque-là œuvré pour la télévision, avec "Hammer of the Gods", il signe son premier long-métrage. Le début du film est plutôt prometteur avec un combat assez sanglant et des combattants qui ne font pas dans la dentelle. Pas mal, mais j'en espérais tout de même plus! En fait, j’espérai être estomaqué dès le début, mais cela ne fût pas le cas... L'action se passe en 871 à une époque où les vikings sont en guerre contre les saxons. Steinar, un jeune prince viking donne sa parole à son père mourant, d'aller chercher son frère aîné banni, afin d'en ramener un roi pour le remplacer. Aidé de ses compagnons d'armes, il va alors braver tous les dangers pour mener à bien sa quête... Rapidement, on se rend compte que le réalisateur a fait le choix que l'on ne se s'attache pas particulièrement aux différents personnages, préférant décrire un univers sans pitié où l'émotion n'a pas sa place. Pourquoi pas? Mais encore aurait-il fallu compenser cela par des acteurs un peu plus charismatiques ou aller jusqu'au bout réellement de son idée...

Le jeune Charlie Bewley ("Twilight - Chapitre 2, 3, 4 & 5", "Vampire Diaries", "Intersections") a pris certes un peu de carrure et est plutôt beau gosse, mais rien ne fera qu'on s'attachera particulièrement à ce héros et on ne peut pas dire que ses combats soient très démonstratifs. En fait, c'est surtout ça qui manquera à ce film, on a constamment l'impression qu'il est le cul entre deux chaises! Il n'y a pas d'émotion et en même temps les combats ne sont pas si violents que ça, ni vraiment sanglants... Quitte à ne pas s'attacher aux héros, j'aurai aimé avoir droit à plus de bras coupés, têtes tranchées etc... Que le réalisateur nous en mette vraiment plein la vue! Malheureusement cela restera désespérément trop sage!

Parmi les héros, seul Guy Flanagan ("Stoned', "In Tranzit"), dans le rôle de Jokul tirera à mon avis quelque peu son épingle du jeu. James Cosmo ("Highlander", "Braveheart", "Troie"), acteur habitué à ce type de films, est impeccable en revanche dans le rôle du roi, mais ses apparitions dans le film sont trop limitées et peu démonstratives. Vu qu'il est mourant, c'est un peu normal! Certes, il fera preuve de caractère et d'autorité, mais bon... Dans le rôle de Hakan, Elliot Cowan ("Alexandre", "À la croisée des mondes - La boussole d'or") s'en sort aussi plutôt bien, mais il n'interviendra qu'à la fin de la quête de Steinar, dans un final surprenant m'ayant pas mal fait penser à "Apocalypse Now". Le film se termine d'ailleurs avec un peu plus de bestialité, sauvant in extremis celui-ci du naufrage. C'est quand même dommage, car il y avait un vrai potentiel. Mais nous offrir quelques scènes sympas et un final convaincant n'est pas suffisant...

Ma soif de sauvagerie n'aura donc pas été rassasiée par ce "Hammer of the Gods" et franchement j'attendais plus de la part des créateurs de "Monsters" et "Bronson"...

"Hammer of the Gods" est sorti le 7 août chez Wild Side Vidéo en DVD, combo Blu-ray + DVD et VOD. La version DVD est au format 2.40, 16/9ème compatible 4/3 avec pistes françaises et anglaises Dolby Digital 5.1 et 2.0 avec sous-titres français. La version Blu-ray est quant à elle au format 2.40, avec une résolution 1080 24p et des pistes française et anglaise DTS-HD Master Audio 5.1 et sous-titres français. Les bonus, communs aux deux formats se composent d'un making of, d'entretiens avec l'équipe du film, d'un module sur les coulisses des effets spéciaux et de bande annonces de l'éditeur. Les deux éditions contiennent la copie numérique à télécharger. Il est à noter pour les moins pressés qu'un coffret à prix light prévu pour le 2 octobre proposera le film en DVD accompagné de "Valhalla rising" et "Outlander".

Les meilleurs films de Vikings : Valhalla rising + Hammer of the gods + Outlander

Les meilleurs films de Vikings : Valhalla rising + Hammer of the gods + Outlander
Voir la fiche

Permalink 795 mots par flo001fg Email , 2031 vues • R�agir

10.08.13

06:01:58, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Devenu un bandit de grand chemin, Cullen et sa bande attaquent les trains qui convoient la paye des travailleurs du Transcontinental. Mais la construction de cette ligne ferroviaire est menacée par un ennemi redoutable : les Sioux. Pour mettre fin à cette menace, Durant, le maître d’oeuvre, charge Cullen de la sécurité du chantier...

Mon avis :

Après une première saison palpitante et les bouleversements annoncés par son dernier épisode, on se demandait vraiment ce que les scénaristes allaient faire et s'ils allaient tenir la distance. Soyez rassuré, cette deuxième saison est tout aussi réussie, malgré le fait que l'on ne retrouve pas la violence graphique des deux premiers épisodes...

Tout comme dans la première saison, les deux premiers épisodes peinent quelque peu à nous accrocher totalement, malgré de bonnes choses comme ce début du deuxième épisode, angoissant à souhait. Mais voilà, les choses ont changé, Cullen Bohannon est devenu un hors-la-loi braquant les trains de Durant et « le Suédois » est quant à lui devenu fossoyeur...

Seulement on n'a pas particulièrement envie qu'ils tiennent ces rôles inappropriés à leur personnalité. Heureusement, comme on s'en doute leurs situations vont évoluer et dans le bon sens! Cullen va reprendre du galon et la fourberie du « Suédois » va naturellement refaire surface (Il ne pouvait pas éternellement demeurer la larve qu'il était devenue!).

De nouveaux personnages vont également faire leur apparition comme Hannah Durant, la femme du big boss, interprétée par une Virginia Madsen ("Dune", "Candyman", "Hantise", "Le Nombre 23") délicieuse à souhait de par sa méchanceté toute en douceur ou Doc Whitehead interprété par Grainger Hines ("The Mill", "Lincoln"), un ami de Cullen, devenu médecin d'une bande de truands et qui entraînera notre héros avec lui.

Ce sang neuf sera tout à fait appréciable, mais il y a aura également certains personnages qui vont prendre de l’importance comme Monsieur Toole, joué par Duncan Ollerenshaw ("La rage d'aimer"), personnage auquel on ne pensait pas s'attacher et Sean McGinnes, le cadet de frères McGinnes interprété par Ben Esler ("Curtin"), qui va devenir de plus en plus antipathique, ce dont on ne se serait jamais douté, tant il paraissait lisse...

On va également s'attacher de plus en plus au personnage de Ruth, joué par Kasha Kropinski ("Almost Kings"), qui va s'avérer être un petit brin de femme plein de personnalité. Les scénarios sont toujours aussi bien écrits et les rebondissements bien présents, mais ce qui sera l'atout principal de cette saison, ce sont les disparitions de personnages importants de la série, ce qu'on n'avait pas vécu dans la précédente.

Ces décès toucheront aussi bien des personnages auxquels on pouvait s'attendre que d'autres beaucoup plus inattendus. La série est toujours aussi bien réalisée, avec toujours cette photographie très cinématographique et ses décors très convaincants. La violence, si elle est bien présente et parfois assez démonstrative, n’atteindra pas le niveau des tous premiers épisodes de la série, comme si les producteurs s’étaient autocensurés afin de pouvoir toucher un public plus large.

Évidemment on s'attache de plus en plus au personnage de Cullen Bohannan, interprété par Anson Mount ("In Her Shoes", "Conviction", "Safe") et le quitter en fin de saison, est un véritable supplice! Ah, qu'il me tarde de découvrir la troisième saison!

Avec cette nouvelle saison, le niveau ne faiblit pas ! Il ne reste plus qu’à patienter maintenant quelques mois...

La saison 2 de "Hell on Wheels" est sorti le 3 juillet chez Wild Side Vidéo en DVD et en Blu-ray. La version DVD est au format 1.78, 16/9ème compatible 4/3 avec pistes française et anglaise Dolby Digital 2.0 et 5.1. La version Blu-ray est quant à elle au format 1.78, avec une résolution 1080/24p et de pistes française et anglaise DTS-HD Master Audio 5.1 avec sous-titres français évidemment. Les bonus, communs aux deux versions, se composent des modules suivants : "Retour sur la saison 1", "Les acteurs de la saison 2", "Sur le plateau avec Anson Mount", "Retour sur les 10 épisodes avec les acteurs de la série" et enfin de bandes annonces de l'éditeur. Il est à noter également qu'une édition spéciale Fnac est également disponible contenant un making of inédit de la saison 2 d'une durée de 20 minutes et qu'un coffret regroupant les deux premières saisons est aussi sorti à la même date.

Hell on wheels : saison 2

Hell on wheels : saison 2
Voir la fiche
Hell on Wheels : Saison 2 (Blu-ray)

Hell on Wheels : Saison 2 (Blu-ray)
Voir la fiche
Hell on Wheels : saisons 1 & 2

Hell on Wheels : saisons 1 & 2
Voir la fiche

Hell on Wheels : saisons 1 & 2 (Blu-ray)

Hell on Wheels : saisons 1 & 2 (Blu-ray)
Voir la fiche

Permalink 753 mots par flo001fg Email , 1821 vues • R�agir

09.08.13

05:59:47, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

1865, au lendemain de la Guerre de Sécession, Cullen Bohannon, ancien propriétaire d'esclaves, soldat, est déterminé à venger le viol, le meurtre de sa femme en traquant, tuant les ex-soldats de l'Union responsables. Il rejoint alors le Nebraska en pleine construction de la ligne ferroviaire transcontinentale dans le campement mobile Hell on Wheels pour assouvir sa vengeance...

Mon avis :

Après "Breaking Bad" et "The Walking Dead", la chaîne AMC nous emmène en plein cœur du Far West avec "Hell on Wheels" une série âpre et violente comme on en a rarement vu à la télévision...

La série commence fort, très fort même, avec un premier épisode à la violence hyper graphique, ne lésinant pas d’ailleurs sur le gore! J'en vois que cela risque de refroidir quelque peu et pourtant ils auraient tord, car la série vaut vraiment le détour! En effet, après un deuxième épisode dans la même veine et une mise en place où l'on a un peu de mal à accrocher aux différents personnages, le troisième épisode, à la violence moins démonstrative, nous permet d'accrocher cette fois pleinement aux personnages et notamment à Cullen Bohannon, le vengeur ténébreux et héros de la série, interprété par Anson Mount ("All the Boys Love Mandy Lane", "Straw Dogs", "Safe").

Il incarne un ancien sudiste, esclavagiste, à la recherche des auteurs du viol et du meurtre de sa femme, responsables également du décès de son fils. Sa traque va alors le mener jusqu’à Hell on Wheels, un campement mobile où séjournent les bâtisseurs de la voie de chemin de fer transcontinentale. Si au départ, on n'éprouvera pas forcément beaucoup d'empathie pour le bonhomme, cela va ensuite changer au fur et à mesure qu'on découvrira sa personnalité.

Un des gros atouts de la série, c'est d’ailleurs sa galerie de personnages haut en couleurs et son casting. Il y a évidemment Elam Ferguson interprété par le rappeur Common ("Mi$e à prix", "American Gangster", "Terminator Renaissance", "Insaisissables"), un ancien esclave affranchi travaillant sur la construction de la voie de chemin de fer, qui va se retrouver à travailler sous les ordres de Cullen Bohannon. Comme on le devine immédiatement leur animosité va rapidement se transformer en amitié...

L'histoire est évidemment fictive, mais certains éléments sont bien réels comme le personnage de Thomas Clark Durant, qui fût réellement vice-président de l'Union Pacific Railroad et qui détourna de l'argent à son profit. Ce personnage est admirablement interprété par un Colm Meaney ("Horizons Lointains", "Le Dernier des Mohicans", "Scarlett", "Layer Cake") étonnant. Christopher Heyerdahl ("Les Chroniques de Riddick", "Blade: Trinity", "Twilight, chapitre II, IV part 1 & 2"), dans le rôle du « Suédois », incarne quant à lui le méchant idéal, inquiétant, fourbe, lâche et cruel à la fois. Rien que de le voir, on a froid dans le dos!

Dans un rôle important mais plus secondaire, c'est avec beaucoup de plaisir que l'on retrouve Tom Noonan ("Wolfen", "Last Action Hero", "The Pledge", "The House of the Devil"), l'acteur qui incarna de façon bluffante Francis Dolarhyde, le tueur dans "Le Sixième Sens" de Michael Mann, est une nouvelle fois épatant dans le rôle du révérend Cole, un étrange personnage au passé trouble.

Dans ce monde d'hommes, il fallait bien quelques femmes fortes et ce sont les très jolies Dominique McElligott ("Dark Floors", "Moon", "Donne-moi ta main") dans le rôle de Lily Bell (un nom qui semble lui collait à la peau...) et Robin McLeavy ("The Loved Ones", "Abraham Lincoln: Chasseur de vampires") dans le rôle d'Eva, qui remplissent parfaitement ce rôle et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elles ont du caractère ces demoiselles.

D’autres personnages secondaires comme les frères McGinnes, Black Moon ou encore Ruth ont également une présence assez importante dans la série, mais leur rôle est en revanche moins marquant et finalement assez facultatif. La série bénéficie d’une très belle mise en scène et d’une photographie lui proférant un aspect très cinématographique du plus bel effet. Franchement, une fois qu’on est dedans, il est impossible de décrocher! "Hell on Wheels" est très bien écrit et parfaitement rythmé. Comme vous pouvez vous en douter, pas mal de choses vont évoluer au fur et à mesure des épisodes jusqu’à ce dernier épisode où tout va basculer...


"Hell on Wheels" est une série vraiment réussie et palpitante! L’essayer, c’est l’adopter!

La saison 1 de "Hell on Wheels" est sorti le 18 juillet 2012 chez Wild Side Vidéo en DVD et en Blu-ray. La version DVD est au format 1.78, 16/9ème compatible 4/3 avec pistes française et anglaise Dolby Digital 2.0 et 5.1. La version Blu-ray est quant à elle au format 1.78, avec une résolution 1080/24p et de pistes française et anglaise DTS-HD Master Audio 5.1 et anglaise Dolby Digital 5.1 avec sous-titres français évidemment. Les bonus, communs aux deux versions, se composent des modules suivants : "Reconstituer le passé", "L'accident de train : Du concept au tournage", "La création de Hell on Wheels", "Making of", "Les personnages", "Le tournage des épisodes", "Derrière la caméra" et enfin de bandes annonces de l'éditeur. Il est à noter également qu'une édition spéciale Fnac était sortie à la même époque contenant un livret sur la série et qu'un coffret regroupant les deux premières saisons vient de sortir début juillet.

Hell on wheels - Saison 1

Hell on wheels - Saison 1
Voir la fiche
Hell on wheels : Saison 1 (Blu-ray)

Hell on wheels : Saison 1 (Blu-ray)
Voir la fiche

Hell on Wheels : saisons 1 & 2

Hell on Wheels : saisons 1 & 2
Voir la fiche
Hell on Wheels : saisons 1 & 2 (Blu-ray)

Hell on Wheels : saisons 1 & 2 (Blu-ray)
Voir la fiche

Permalink 939 mots par flo001fg Email , 1760 vues • R�agir

08.08.13

06:25:04, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

A l'intérieur d'une maison isolée dans les bois, Aube, une très belle femme au début de la trentaine a une vie décevante. Elle est mariée à Hudson, un homme alcoolique, blasé et violent. Cette dernière entretient alors une liaison secrète avec Seth, la jolie voisine des environs...
Un soir, les deux amantes décident de s'en aller toutes les deux loin de ce lieu perdu et sans avenir, mais les soupçons d'Hudson à propos de sa femme vont aller en grandissant...

Mon avis :

Après un premier court métrage, "Maniak", réalisé avec trois francs six sous, déjà très prometteur, le jeune réalisateur Mickael Perret nous revient avec "Soleil rouge" un nouveau court métrage beaucoup plus ambitieux...

En l'espace de 17 minutes, le réalisateur nous livre un thriller tendu et oppressant où une jeune femme décide de quitter son mari, un bûcheron alcoolique et violent, pour partir avec leur charmante voisine... Le court met en scène trois acteurs talentueux, à savoir Sabine Crossen ("Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau", "Car Academy", "Hitman") dans le rôle de Aube, Rafael Linares ("Home Fitness") dans celui de Hudson, le mari et Caroline Burgues ("Images de femmes ou le corset social", "Au cas où je n’aurais pas la Palme d’Or") dans celui de Seth, la jolie voisine.

Le film a été tourné dans les Vosges et nous offre de très belles images de la région et de ses forêts, notamment avec de très belles prises de vue aériennes. Il bénéficie d'ailleurs d'une très belle photographie où on pourra juste regretter quelques effets stylisés quelque peu inutiles. En effet, l'image est par moments volontairement dégradée un peu comme dans un grindhouse. Le film n'a rien à voir cependant avec un film de ce genre, seulement voilà, le réalisateur a dû remédier au départ inopiné de son directeur de la photographie en beau milieu de tournage et masquer ainsi les différences d'éclairages entre les séquences précédemment filmées et celles qu'il a ensuite filmé lui-même...

D'ailleurs le film devait être à la base un moyen métrage de 40 minutes, mais une trentaine de séquences n'ont pu être finalement filmées et le metteur en scène dû se résigner à tourner une nouvelle fin. Cette fin justement nous laisse quelque peu sur notre faim, un peu comme si le film était le premier volet d'une série... Normal vu les circonstances, mais forcément dommage, car on en espérait plus! Malgré tout ce court est plein de promesses et on meure d'impatience de voir ce que Mickael Perret nous offrira avec un projet totalement abouti.

L'ambiance de "Soleil Rouge" est en tous cas tendue, par moments assez hot avec notamment un brin d'érotisme et assez malsaine avec ce personnage du mari fort inquiétant. La très belle musique du film et le travail fait sur le son jouent également un rôle très important dans la réussite de celui-ci, apportant une sensation d'étouffement accentué par les dominantes rouges au niveau des images. Le montage apporte aussi beaucoup rendant par exemple stressante la très belle scène de la douche au lieu d'en faire un moment purement érotique. Enfin, les scènes de violence sont également réussies avec quelques effets sanglants très convaincants. Du beau boulot en somme, malgré les difficultés rencontrées sur le tournage...

Malgré ses imperfections, "Soleil rouge" mérite vraiment d'être vu et son réalisateur, assurément un cinéaste à suivre!

Permalink 621 mots par flo001fg Email , 2554 vues • R�agir

05.08.13

06:14:40, Cat�gories: Interview  

Par Flo200

"Chimères"

Depuis quelques années, David Scherer a su s'imposer comme le digne héritier de Benoît Lestang et est devenu la référence en France en matière de maquillage d'effets spéciaux. Malgré un emploi du temps surchargé, il a eu la gentillesse de répondre à mes questions.

"Fièvre"


Bonjour David. Peux-tu nous présenter ton métier en quelques mots ?

Bonjour à vous!!! Je m'appelle donc David Scherer et je fais du maquillage d'effets spéciaux, c'est à dire que je crée des prothèses de toute sorte pour le cinéma, de la petite blessure, au mort vivant en passant par les monstres ou les têtes d'extraterrestres...


Qu'est ce qui t’a a donné envie de faire ce métier?

C'est vraiment la passion du cinéma... J'ai passé des années dans les vidéoclubs à l'époque de la VHS à chercher et trouver des petites perles rares et à me constituer une vidéothèque... C'est ainsi que j'ai découvert les films de Carpenter ("Halloween", "New York 1997", "Vampires"), de Fulci ("La guerre des gangs", "L'Au-delà", "Frayeurs"), de Cronenberg ("Videodrome", "La Mouche", "A History of Violence") etc... Tout ça m'a forgé une vraie passion pour le cinéma et j'ai décidé d'en faire mon métier... C'est après mes années lycée que j'ai développé mon grand intérêt pour le cinéma italien... J'ai cherché tout ce que je pouvais trouver sur le domaine, ça a été ma grande période Giallo. J'ai beaucoup étudié le montage et le processus de fabrication de ces films... Au départ je ne voulais pas m'orienter spécifiquement dans les effets spéciaux, ce n'est venu que plus tard...

"From the Inside"


As-tu suivi une formation?

Non pas du tout, je suis autodidacte, j'ai suivi une formation en sciences sociales et sociologie... Plutôt le genre de chose qui n'a pas grand rapport avec le cinéma, mais je ne regrette pas pour autant d'avoir suivi ce cursus.

J'ai surtout étudié des films, le montage, la façon de filmer des scènes à effets spéciaux... Je pense qu'il faut vraiment avoir une vision globale sur la fabrication d'un film et pas juste s'intéresser aux effets spéciaux... Car je dis souvent qu'un film c'est avant tout raconter une histoire. Le maquillage Sfx est donc un accessoire, qui va servir à raconter cette histoire encore mieux, mais ça n'est pas une fin en soi... Un bon maquillage mal filmé ne donnera rien du tout... Idem si l'acteur ne joue pas avec... Il ne faut jamais oublier cet aspect je pense...

"Employé du mois"

Quels sont tes meilleurs souvenirs de tournage?

J'en ai énormément! Le tournage est un moment particulier qui vient après la période de fabrication des effets en atelier, c'est le moment où l'on va enfin se rendre compte si le trucage fonctionne après des jours de recherche et de prépas... J'adore les tournages qui me permettent de voir différentes méthodes de travail... Au fil des années il y a des amitiés qui se nouent et des réalisateurs avec qui tu aimes et veux absolument retourner … Je me rappelles avoir dis une fois que je ne pourrais pas ne pas faire le plateau d'un film de François Gaillard ("Blackaria", "Die die my darling") ou Olivier Beguin ("Si vous le voyez, tuez le de ma part", "Dead Bones", "Employé du mois")... "Last Caress" et "Chimères" ont été des tournages pour le moins intenses mais au final lorsque tu te rends compte que l'alchimie opère c'est formidable ! Pourtant ce sont des films très différents avec des styles opposés mais on y retrouve une patte et une passion commune, et ça, ça fait plaisir quand on est un créateur d'effets spéciaux, passionné par le ciné qui plus est... Pouvoir s'imprégner de la personnalité artistique de chacun et découvrir de nouvelles choses, de nouvelles façons de construire un film etc etc...

"Last Caress"

Le tournage de "L’Étrange Couleur des Larmes de ton Corps" de Hélène Cattet et Bruno Forzani ("Amer") a été un moment incroyable! Ces deux réalisateurs sont incroyables! Il y a des idées à chaque plan et ils travaillent sur la notion de « sensation » C'est à dire qu'ils font ressentir des choses avec leurs images... J'ai vraiment adoré ce tournage! L'aspect technique des effets qui ont été non seulement très diversifiés mais aussi intégralement crée sur le plateau car ils favorisent toujours les effets en direct mais aussi cette ambiance familiale si particulière que j'affectionne.... On a eu beaucoup de discussions sur le cinéma des années 70, sur les gialli ,etc etc... C'est un projet très important pour moi car j'ai non seulement énormément de respect pour ces deux réalisateurs et leurs producteurs (qui osent produire des films atypiques) mais je suis aussi comme je le répète souvent un grand amateur de giallo... Ce film m'a donc permis de me plonger complètement dans cet univers, thématiquement, et techniquement car on a aussi eu recours à des astuces et du système D pour concevoir nos effets... Et ça c'est un aspect que j'adore...

Te rends-tu toujours sur les tournages ?

Dans 95% des cas oui ! Comme je disais précédemment je ne pourrais pas ne pas faire un plateau de François Gaillard par exemple ! L'été dernier j'ai enchaîné "Trahison" (ex "One Wicked Night"), "Chimères" et "Fièvre", je n'aurais pas pu les déléguer... Leurs trois réalisateurs sont tous des passionnés et c'est pour moi très enrichissant de travailler avec des gens comme ça , ça permet de créer de belles choses même si on a pas forcément de gros moyens et beaucoup de temps...

De plus j'aime vraiment travailler avec les acteurs, je viens de finir tout dernièrement un docu fiction sur la création de la ville d'Aigues Mortes pendant les croisades, il y avait énormément de maquillages et le travail avec les acteurs a été très important, j'ai beaucoup apprécié cet aspect...

Le rapport humain est primordial je trouve dans ce métier... Un réalisateur qui est à fond, tu n'as qu'envie de le suivre.... Fabrice Blin, le réalisateur de "Mandragore" avait dit cette chose très intéressante : Un réalisateur donne des choses à son équipe, qui lui en donne à son tour etc... Tant j'ai vu des réalisateurs totalement investis que tu suis à 200% car ce sont de formidables chefs d'orchestres (des Romain Basset, Olivier Beguin, Clément Deneux, Jean-Christophe Savelli, François Gaillard, Éric Falardeau, Tala Sehlami, Cédric Lemen et bien d'autres... ) tant j'ai aussi eu l'effet inverse... Voir un réalisateur débarquer les mains dans les poches et jouer avec son iphone lorsqu'on lui explique comment peuvent fonctionner les effets spéciaux, recevoir le découpage technique d'une très grosse scène à effets avec des créatures 4 heures avant de tourner... Et qui évidemment ne se gênera pas pour te cracher à la gueule ensuite... Tu as vraiment les deux extrêmes...

J'ai débarqué à Montréal pour tourner "Thanatomorphose" l'été dernier... L'équipe était très réduite, on tournait dans un simple appart... Mais j'ai rarement vu une équipe aussi soudée et enthousiaste... Tu ne peux que réussir dans ces cas là... Éric Falardeau a cette qualité de t'entraîner dans son projet... Il est toujours clair dans ses idées, propose plein de choses et toujours ouvert aux suggestions... Mais il n'y a pas que ça! Hors tournage, il me faisait visiter Montréal, découvrir des quartiers sympas etc... Il veillait toujours à ce que je sois le mieux possible...

J'ai eu le même rapport avec des réals comme Bruno et Hélène, ou bien encore François (Gaillard) et Olivier (Beguin). C'est je trouve un des aspects les plus importants et les plus enrichissants...

"Thanatomorphose"

Lorsque tu as un budget assez réduit, est-ce que cela te stimule d’autant plus? Car j’imagine que tu souhaites toujours obtenir un résultat parfait à tes yeux...

J'essaye toujours d'obtenir un résultat qui soit cohérent par rapport au film.... Sur "Blackaria" par exemple qui disposait d'un budget très réduit , j'ai essayé de créer des effets spéciaux dans l'esprit de ceux des gialli des années 70 , puisque "Blackaria" est un film qui se réclame de cette période et de cet univers... Cela impliquait pas mal de fausse peau, de prothèses et de sang « rouge vif technicolor », un côté très « plastique » mais dans le bon sens du terme bien entendu !! Dans le sens où il n'y a pas de numérique ou de 3D... quand un couteau transperce une gorge, on perce réellement un bout de latex...
Sur des séries TV par contre, on est parfois plus sobres, il y a moins d'excès gores, donc on adapte...

"Aigues Mortes un port pour les croisades"


Y a-t-il des maquilleurs ou des spécialistes de SFX qui t’ont influencé?

En France, il y a le regretté Benoît Lestang ("Baby Blood", "Le Pacte des loups", "Martyrs") qui a tellement apporté au maquillage.... Je ne l'ai hélas pas rencontré et ça me chagrine encore aujourd'hui... Mais je sais qu'on ne l'oublie pas et ça me fait plaisir de voir des gens comme Olivier Strecker ou Daniel Gouyette ("Ti ricordi di Lucio Fulci?") qui le citent régulièrement et qui savent toujours rendre hommage à son travail et son talent...

Sinon j'ai une grande admiration également pour les italiens Gianetto de Rossi ("Il était une fois dans l'ouest", "L'au-delà") et Sergio Stivaletti ("Dellamorte Dellamore", "Arrivederci amore, ciao", déjà parce qu'ils ont bossé sur des films cultes dans le genre et qu'ils ont tenté des trucs inédits... L'aspect des zombies dans "L’Enfer des Zombies" ou les corbeaux dans "Opera" par exemple! Il y a vraiment eu des choses fortes et novatrices... Et j'aime aussi ce côté artisanal qui perdure... C'est quelque chose qui m'inspire beaucoup en tous les cas... Ils pouvaient faire beaucoup avec rien, sachant en plus qu'il n'y avait pas encore tous les produits d’aujourd’hui, je trouve qu'ils ont beaucoup de mérite...

"The Theatre Bizarre"


Peux-tu nous parler des projets qui t’ont le plus marqué?

Ok, voici donc un petit concentré de courts, longs et divers projets sur lesquels j'ai travaillé et qui m'ont marqué sur certains aspects...

"Thanatomorphose" : Une expérience incroyable que ce tournage qui était mon premier tournage canadien, la phase de prépa était dingue, je fabriquais des prototypes de prothèses et je les envoyais par mail à Éric qui me faisait son retour.... Il y a eu un nombre incalculable de prothèses transferts à coller sur Kayden la comédienne principale et beaucoup d'effets en direct... Remy Couture un artiste canadien incroyable avait fabriqué des litres de sang, pus et autres substances dont je couvrais les prothèses jour après jour... Et au milieu de tout ça une bonne humeur communicative et une ambiance de tournage géniale! J'ai adoré cette équipe, je retournerais avec eux à la première occasion!!!!

"Antoine et les Héros"

"Antoine et les Héros" : Un autre beau souvenir de tournage avec plein d'effets à l'ancienne ! Patrick Bagot le réalisateur voulait des zombies très old school et c'est la direction que nous avons suivie... On a aussi fait pas mal d'effets sanglants et de blessures... Au final c'est un très bel hommage au cinéma Bis et un beau film sur l'enfance aussi... Philippe Reyno est génial en Jim Kelly et je pense que c'est un super hommage qu'ils ont fait là... J'étais très touché quand j'ai découvert ce film sur grand écran!

"Dome Sweet Dome" : Une autre collaboration avec le tandem infernal Gaillard / Rafighi!!!! Ça fait très longtemps que je bosse avec François sur ses films et sur les projets School's Out à Montpellier... Celui ci a été particulièrement intense ! Je n'ai fait qu'une nuit de tournage dessus mais je m'en souviendrais... Ionna qui fait la créature du clip a été formidable, elle portait des prothèses, des lentilles blanches et était couverte de sang et elle n'a pas bronché ! Je lui tire mon chapeau car ce n'était vraiment pas évident mais elle a été adorable de patience... Et en plus elle passe superbement bien à l'image ! Je pense qu'elle et Aurélie Godefroy ("Die Die my Darling") font partie des deux nanas les plus charismatiques que j'ai vu dans les films de François , elles sont toujours très bien mises en valeur et explosent à l'image...

"Dome Sweet Dome"

"From the Inside" : Un autre projet School's Out réalisé par mon ami Guilhem Sendras qui se lance aussi dans l'aventure du long low budget... C'est un gros défi car son histoire est complexe et ambitieuse... Au delà de l'aspect « tournage » ce que je retiens ce sont les longues discussions le soir où il m'explique ses envies , ses ambitions de tournage , ses doutes etc... Un rapport humain que tu ne retrouves pas partout et que j'apprécie tout particulièrement...

"Mauvaise Tête" : Pour ce film réalisé par Camille Vidal Naquet il a fallu jouer sur un côté assez réaliste et « dramatique » par rapport à l'histoire qu'on racontait... C'était très intéressant car ce n'est pas un film d'horreur dans le sens premier du terme mais il contient des éléments qu'on peut qualifier d'horrifiques... L'équilibre était très intéressant à trouver... J'ai trouvé que les effets étaient vraiment utilisés pour véhiculer des émotions supplémentaires... Très content là aussi d'avoir participé à ce projet...

"Innocence"

"Innocence" : Un tournage vraiment fun comme j'en rêve toujours : de la série B assumée, beaucoup d'effets sur le plateau (faits en tandem avec mon acolyte Léo Leroyer), du sang, de la bille noir, des cadavres...
Le cast était super et vraiment investi et je me suis vraiment amusé sur ce tournage... C'est pour ça que j'aime ce métier!

"Chimères" : Le premier long de Olivier Beguin a été une grande aventure! J'avais bossé avec Olivier sur ces trois précédents courts quand il m'a parlé de "Chimères"... J'étais très curieux avant tout de voir ce qu'il allait faire avec le thème du vampirisme... Le tournage a été compliqué, on tournait de nuit souvent, sans beaucoup de moyens, pas beaucoup de temps. , beaucoup d'effets à réaliser ... Et puis Olivier me montrait quelques plans, puis quelques séquences montées... Et là tu te dis qu'il y a un truc.... puis ça prend forme jusqu'au jour de la projo au NIFFF... Et tu ressors de la projo en te disant que tu es fier d'avoir ton nom associé à ce film...

"Essence"

"Essence" : Un clip réalisé à Bordeaux au mois de mai dernier! L'occasion de retrouver Matthieu Rameix que j'avais perdu de vue depuis quelques années ! Le tournage était une vraie partie de plaisir ! On a vraiment bien rigolé malgré paradoxalement le côté très glauque du clip ! Quand Matt m'a parlé des références très "Hellraiser" et "Silent Hill" pour le final, j'ai sauté sur l’occasion, il m'a envoyé un beau dessin pour la femme cénobite et je me suis lancé dans la sculpture des pièces... Sur le plateau Marie et Richard nos deux cénobites ont été supers et Matt est un réal qui connaît bien les effets spéciaux donc qui met la main à la pâte directement et ça, ça fait toujours plaisir!!!

"Loki Dort"

"Loki Dort" : J'ai vraiment de l'affection pour ce court métrage car lorsque Jean Eudes Monachon m'a contacté, il était dépité... Il venait de se faire rembarrer par un maquilleur sfx et m'appelait pour me demander si je ne connaîtrais pas quelqu'un pour participer à son court... J'ai répondu : hey mais non attends ça m'intéresse moi!!!!
J'ai passé deux nuits sur le tournage mais c'était très agréable même si c'était en plein hiver... Depuis on est amis avec Jean Eudes et j'ai eu la chance de participer à une projection de Loki Dort à Avignon où il a dynamité l'ambiance!

"Alice et Lucie" : Ma seconde collaboration avec Xavier Ournac qui est aussi un jeune réalisateur que j'apprécie beaucoup... Il y avait un effet particulier qu'on a crée et qui me plait beaucoup dans la façon dont il est utilisé dans le film, j'ai beaucoup aimé ce moment où il mettait en place le plan et nous as dit : « on raconte quelque chose avec ce plan ».

"L’Étrange Couleur des Larmes de Ton Corps" : Je ne peux pas ne pas revenir sur cette expérience , où non seulement pour un amateur de cinéma comme moi , bosser sur un giallo est une chance folle , mais en plus partager un mois avec une équipe pareille est une formidable aventure humaine... On passait la soirée à discuter avec François Cognard ("Amer", "Insensibles") un des producteurs, de cinéma, de son expérience, de ses voyages, de la façon dont il défendait le cinéma, de Benoît Lestang... C'était très touchant... C'est vraiment une de mes plus belles expériences... J'ai très très hâte de découvrir le film!!!!

"The Theatre Bizarre"

"The Theatre Bizarre" : Pour le passionné de cinéma que je suis, imaginez le fait de se retrouver sur un plateau d'un film de Richard Stanley, avec Catriona Mac Coll et Simon Boswell à vos côtés...

"Dieu reconnaîtra les Siens" : Une de mes toutes dernières collaborations... C'est la première fois que je bossais avec Cédric LeMen et j'espère vraiment que ce ne sera pas la dernière!!!! Cédric est très précis dans ses demandes et on a essayé de faire quelque chose d'un peu différent sur un thème connu... Pour avoir eu la chance de voir quelques images, je peux vous dire que ça fonctionne niveau émotions ! Là encore le cast est superbe!!! J’avais déjà bossé avec quelques uns comme Max (Poullein) ou David (Doukhan) et franchement ils envoient tous!!!!!

"A Tout Prix"

"A Tout Prix" : Un passage éclair sur le tournage de Yann Danh mais une bonne participation!!!! En bon fan de polar je ne pouvais pas passer à côté ! Et j'ai pas été déçu du résultat!!!!!

"Matriarche" : Un coup de cœur sur ce court métrage qui nous a valu à Léo Leroyer et moi même les prix des meilleurs Sfx live au dernier Festival Effet Star, Guillaume et Remy vous déchirez!!!!!!!!

Depuis combien de temps travailles-tu avec Léo Leroyer? Et quel est son rôle exactement?

Alors Léo ça fait une paire d'années maintenant qu'on se connait! On bosse ensemble quand un projet nécessite à la fois des effets pyrotechniques et des effets prosthétiques... Léo est un vrai Mac Gyver du cinéma il sait de faire de tout! Il gère aussi bien les effets d'impacts de balle, que les flammes, que les effets mécaniques , il arrive aussi a mécaniser des prothèses si besoin est...

"Matriarche"

Peux-tu nous parler de "Under the Blade" et de cette expérience en tant que metteur en scène?

En fait c’est très simple, c'est l'unique fois où j'ai fais de la mise en scène. J'étais à Montpellier avec la team School's Out et on avait deux jours de battement, Guilhem m'avait parlé d'une soirée où ils allaient projeté leurs films et ils voulaient rajouter des fausses bandes annonces dans l'esprit Grindhouse et du coup je me suis lancé dedans épaulé par le fidèle François Gaillard, on a donc bricolé une petite bande annonce mélangeant Giallo et Slasher ( deux genres qu'on affectionne ) et le résultat c'est "Under the Blade", un petit trip réalisé sans prétention aucune!

Et aimerais-tu réitérer l'expérience avec un projet plus ambitieux?

J'ai envie de dire pourquoi pas, mais avec beaucoup de préparation avant... J'ai quelques pistes mais c'est un peu tôt pour en parler...

"Dead Bones"

Quels conseils donnerais-tu aux personnes souhaitant exercer ta profession?

De ne pas voir uniquement le côté « technique » du maquillage, mais plutôt d'essayer de comprendre comment un effet spécial s'inscrit dans une mise en scène... De regarder beaucoup de films et pas forcement les plus récents, d'essayer de comprendre comment on faisait le cinéma dans les années 70 / 80...

Je n'ai plus ou presque de discussions sur le cinéma quand je vais sur un tournage avec les jeunes maquilleurs et maquilleuses actuelles, souvent la conversation se limite à « tu utilises du silicone pour faire ta prothèse? » et c'est tout... Mais on ne discute plus d’influences, de mise en scène, de films qui nous ont marqués etc... Ce qui je trouve est l'essence même de la créativité, enfin à mon sens... Le maquillage Sfx s'inscrit dans un contexte, ça sert la mise en scène... De toute façon le cinéma c'est raconter une histoire... Et un trucage, un maquillage spécial est toujours là pour servir une mise en scène voulu par un réalisateur... Sinon autant prendre des photos de maquillages chez soi et les mettre dans un musée...

Rurik Sallé pour le Teaser d'"Innocence"

Regardes-tu beaucoup de films de genre? Et arrives-tu à faire abstraction de ton métier lorsque tu visionnes un film?

Totalement!!! J'ai vraiment la chance je pense de mettre de côté complètement l'aspect technique quand je regarde un film, du coup je peux pleinement en profiter!

Merci beaucoup Florent!!!!!!

Merci à toi David!!!

Clip de Tess : "Le Pacte"

Ci-dessous, voici la liste quasi exhaustive des DVD et Blu-ray sortis en France dans lesquels vous trouverez les films auxquels David Scherer a participé:

The Theatre Bizarre (DVD + Copie digitale)

The Theatre Bizarre (DVD + Copie digitale)
Voir la fiche
The Theatre Bizarre (Blu-ray + Copie digitale)

The Theatre Bizarre (Blu-ray + Copie digitale)
Voir la fiche

Blackaria

Blackaria
Voir la fiche
Lady Blood

Lady Blood
Voir la fiche

Ouvert 24/7

Ouvert 24/7
Voir la fiche

Paris by night of the living dead

Paris by night of the living dead
Voir la fiche
Survivant(s)

Survivant(s)
Voir la fiche
French demence Vol. 1

French demence Vol. 1
Voir la fiche

La nuit des horloges

La nuit des horloges
Amazon à 14.09€
Fnac à 17€
Voir la fiche
La nuit des horloges (+ livre)

La nuit des horloges (+ livre)
Voir la fiche

Permalink 3727 mots par flo001fg Email , 4462 vues • R�agir

31.07.13

07:37:43, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Huit monstres connus du grand public sont approchés pour participer à un tournoi de catch. Du zombie au loup garou en passant par le vampire et le cyclope, ils s’affronteront jusqu’à la mort dans un cimetière abandonné...

Mon avis :

Tiens, en voilà une drôle d'idée! Mélanger films d'horreur et catch... Pourquoi pas! Cette étrangeté nous vient du Canada et est l’œuvre de Jesse Thomas Cook (co-réalisateur de "Scarce" et producteur de "Exit Humanity"), qui a le mérite de sortir des sentiers battus pour nous offrir un film à part...

Vu la jaquette, je pensai avoir affaire à une zèderie tout droit sortie de chez Troma, un truc complètement décalé et délirant... Mais en fait à ma grande surprise "Monster Brawl", malgré un budget très restreint, a plutôt de la gueule et bénéficie à la fois d'une très belle photographie, de décors réussis et de maquillages et effets spéciaux old school très convaincants.

Par contre, ne vous attendez pas à une grosse comédie poilante, le film est certes très second degré et amusant, mais cela se regarde plus comme on regarde un tournoi de catch. Bon, un tournoi de catch avec des montres tout de même! La plus part issus des classiques de l'horreur de la Universal comme la Momie, Frankenstein ou le loup-garou. Les combats ne sont pas forcément très spectaculaires, ils sont dans l'ensemble assez classiques, mais on se laisse prendre assez facilement au jeu, avec probablement chacun, ses chouchous!

Pour ma part, j'ai craqué sur Sorcière maudite et Frankenstein dont la stature est vraiment impressionnante... Il faut dire tout de même que c'est Robert Maillet ("300", "Sherlock Holmes", "Les Immortels", "Pacific Rim") qui l'interprète! Ce géant de 2 mètres 9 a été catcheur avant de devenir acteur et a notamment officié sous les noms de Kurgan et Goliath El Gigante... Le genre de gars qu'on n'a pas très envie qu'il nous tombe dessus!

Ce n'est évidemment pas le seul ancien catcheur que l'on retrouve au sein du casting, puisqu'on y trouve également l'ancien champion du monde Kevin Nash ("The Punisher", "Mi-temps au mitard", "DOA: Dead or Alive") dans le rôle de l’impressionnant Colonel Crookshanks. Jimmy Hart, personnalité bien connue du milieu tient quant à lui son propre rôle, de même que Herb Dean, combattant du MMA (Mixed Martial Arts).

On notera également la présence au générique de Lance Henriksen ("Terminator", "Aliens - Le retour", "Johnny Belle Gueule") mais seulement en tant que voix et de Art Hindle ("Black Christmas", "L'invasion des profanateurs", "Chromosome 3") dans le rôle de Sasquatch Sid Tucker. Les monstres sont vraiment bien faits, parfois quelque peu grotesques et cheap comme le monstre des marais par exemple, mais cela colle bien à l’esprit parodique du film.

Le film aurait probablement été quelque peu lassant s’il n’y avait pas eu quelques scènes présentant les divers personnages sous forme de petits documentaires rétrospectifs, ce qui a en plus le mérite d’apporter un peu d’humour et de permettre de diversifier les lieux de décors, car autrement la compétition se déroule sur un ring dans un cimetière, ce qui est plutôt sympa, mais limité.

Seul regret et bien au final on reste sur notre faim, avec une fin assez abrupte, d’ailleurs si on a le droit à une finale des poids lourds, cela ne sera malheureusement pas le cas des poids moyens... Pour quelles raisons? Je ne sais pas, mais c’est tout de même vraiment dommage, car on en demandait plus et ce n’est pas la scène qui se situe à la fin du générique qui viendra malheureusement combler ce manque...

Même si j’ai pris plaisir à regarder ce drôle de film, je suis resté assez perplexe et mitigé. J’en attendais vraiment un peu plus, mais le résultat est tout de même plutôt prometteur et j’attends maintenant le prochain film du réalisateur, "Septic Man", avec curiosité et pas mal d’espoir...

"Monster Brawl" sort le 6 août 2013 chez Factoris Films en combi DVD + Copie digitale et combi Blu-ray + Copie digitale. Le DVD est au format 2.35, 16/9ème avec pistes française et anglaise 5.1 Dolby Digital et anglaise dts Digital Surround et sous-titres français. Le Blu-ray est quant à lui au format AVC 1080p/24 [2.35] avec pistes française et anglaise 7.1 dts-HD Haute résolution. La copie digitale H.264, commune aux deux éditions, est quant à elle au format 2.35 et en français 2.0 AAC. Les bonus se composent d’un making of sous-titré en français, d’un commentaire audio en version originale, de la bande originale et de bandes annonces de l’éditeur.

Monster brawl (DVD + Copie digitale)

Monster brawl (DVD + Copie digitale)
Voir la fiche
Monster brawl (Blu-ray + Copie digitale)

Monster brawl (Blu-ray + Copie digitale)
Voir la fiche

Permalink 810 mots par flo001fg Email , 2223 vues • R�agir

30.07.13

14:36:37, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Archangel, une tueuse à gages hyper sexy se rend dans un club afin de tuer le propriétaire...

Mon avis :

Si tout comme moi, vous aimez le giallo et plus généralement le cinéma d'exploitation, les derniers films de François Gaillard ("I am the Ripper", "The Witching Hour", "Blackaria", "Last Caress") sont assurément pour vous. Le cinéaste montpelliérain est un passionné et se fait plaisir en tournant et cela se sent...

Avec "Die die my Darling", il délaisse quelque peu le giallo pour nous livrer un pur moment d'action Bis où l'on se régale du début à la fin. Un vrai plaisir coupable! Dès les premières images, on voit qu'il a tout de même conservé l'imagerie baroque et très stylisée de ses gialli, mais en utilisant également de nombreuses autres références provenant du cinéma d'exploitation.

On y retrouve entre autres des influences de la sexploitation, de la naziploitation, mais aussi et surtout de réalisateurs japonais comme Shunya Ito, Toshiya Fujita, Yukio Noda ou Seijun Suzuki... En grand fan des Misfits et de Danzig, le réalisateur a donné à son court métrage le titre d'une des chansons du groupe culte, ce qui montre bien qu’il a voulu se faire 100% plaisir.

On retrouve dans ce court une fidèle des films de François Gaillard, la très belle Aurélie Godefroy ("I am the Ripper", "Blackaria", "Last Caress"), en tenue hyper sexy, dans le rôle cette fois d'une tueuse à gages venue régler son compte à un mafieux interprété par Rurik Sallé ("Eject", "Le Réserviste", "Dead Shadows") dans une boîte dont il est propriétaire. Mais avant de pouvoir l'atteindre, Archangel va devoir se battre avec, tout d'abord, le service de sécurité de l'entrée, dans une scène où le réalisateur va s'amuser à pasticher une des scènes cultes de "Le dernier samaritain".

Chose assez amusante, dans cette scène, on aperçoit, entre autres, le co-producteur du film, Stéphane Bouyer ("Run Rabbit run") de Le Chat qui Fume et Antony Cinturino ("Last Caress", "Sans Relâche") le chorégraphe des combats du film, prouvant que chaque membre de l'équipe fait un peu de tout dans les films de François Gaillard. Et oui, ce sont des petits budgets et tout le monde doit mettre la main à la pâte!

S’en suit alors le générique qui se déroule en plein cœur de la boîte de nuit, nous mettant immédiatement en tête l’excellent « We rule the night » (Avec ma fille, on l’écoute en permanence! On en est dingue !) du groupe Abberline, remixé par Double Dragon (Les Goblin français !). Il faut dire que la musique du film signée par Double Dragon et Les Pleureuses est absolument géniale et joue un rôle primordial, comme dans beaucoup de gialli d’ailleurs, car à ce niveau on ressent une nouvelle fois l’amour que le cinéaste porte à ce genre très codifié.

La jolie tueuse va ensuite affronter de très belles jeunes femmes super sexy armées de bâtons électriques, ainsi que la splendide Jeanne Dessart ("Another Hero", "Fear in Carne") , une gogo danseuse revêtue d’un uniforme nazi, lors de combats hyper violents et bien gores.

Enfin, cela sera l’affrontement final avec Rurik Sallé, avec à nouveau une scène très influencée par le cinéma Bis japonais, cette fois, François faisant référence à "Lady Snowblood" rappelant notamment l'esthétisme du film avec des plumes de coussins qui volent dans tout le bar...

La photographie de Nima Rafighi ("Beware of Darkness", "Belles de nuit") est fabuleuse et apporte un réel cachet au film, de même que les effets et les maquillages toujours très réussis de David Scherer ("Blackaria", "8th Wonderland", "Ouvert 24/7", "The Hunt", "The Theatre Bizarre").

Seul petit reproche, l’interprétation n’est pas toujours au top, mais sans pour autant que cela soit spécialement gênant, d’ailleurs je vous rassure, d’une part on est loin du côté très amateur de "I am the Ripper", le premier long du réalisateur et d’autre part le film est essentiellement basé sur l’action, l’ambiance et l’esthétisme...

Depuis que j’ai découvert ce court métrage je ne me lasse pas de le voir, regrettant presque que cela ne soit pas un long... Mais au final non, "Die die my Darling" se suffit à lui-même!

"Die Die my Darling" est sorti en DVD en supplément de "La guerre des gangs" de Lucio Fulci, le 12 juin 2013 chez The Ecstasy Of Films dans une édition limitée à 1000 exemplaires, accompagné en bonus d’un entretien avec François Gaillard et Pascal Garcin (30 min), d’un entretien avec l'équipe du film (26 min) et d’un entretien avec Rurik Sallé (16 min). Une édition à ne pas louper!

Permalink 841 mots par flo001fg Email , 2829 vues • R�agir

24.07.13

05:31:36, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Jonathan Corbett, alias Colorado, fine gâchette et redresseur de torts sans égal a débarrassé le Texas de nombreux malfrats. Sa bravoure légendaire et ses faits d’armes lui valent d’être placé en tête de liste des élections sénatoriales...
Mais en apprenant que Cuchillo, un bandit notoire, vient de tuer une fillette de douze ans après l’avoir violée, Colorado se lance dans une nouvelle chasse à l’homme… Sa retraite dorée de politicien attendra...

Mon avis :

Alors là... Wild Side nous gâte! Quelle belle édition! "Colorado" nous arrive enfin et dans un très beau coffret contenant le film en DVD et en Blu-ray, le tout accompagné d'un très beau livre. Et cerise sur le gâteau, on a le droit à la version cinéma et à la director's cut (Seul hic par contre, la version director’s cut est uniquement sur le Blu-ray...). Alors quelle version choisir? Il suffit de visionner le début du film pour s'en rendre compte, la version intégrale est largement supérieure. C'est donc de cette version que je parlerais principalement!

Dès l'incroyable générique on sait que l'on va assister à un excellent western spaghetti, probablement même un chef d’œuvre... La musique signée Ennio Morricone ("Il était une fois dans l'Ouest", "Le Bon, la Brute et le Truand", "Le Clan des Siciliens") est absolument majestueuse et nous emporte directement avec elle. Avec la première scène, Sergio Sollima ("Le Dernier Face à face", "Saludos hombre", "La Cité de la violence", "Le Corsaire noir") nous plonge en plein Far-West grâce à un duel typiquement spaghetti de par ses cadrages et sa mise en scène, du moins dans la version longue, car pour ce qui est de la version ciné, la scène est montée totalement différemment et n'a pas du tout le même impact.

Lee Van Cleef ("Et pour quelques dollars de plus", "Le Bon, la Brute et le Truand", "Le Dernier Jour de la colère", "Sabata") y incarne Jonathan Corbett, un chasseur de primes impitoyable et redouté ayant quelques ambitions politiques. Après la présentation de ce personnage, cela sera au tour de Cuchillo, interprété par Tomas Milian ("Saludos hombre", "Beatrice Cenci", "La longue nuit de l'exorcisme", "La Rançon de la peur") de faire son entrée en scène, un joyeux trublion accusé de viol sur une enfant de 12 ans.

Évidemment, vu le personnage, il est difficile d'y croire tant il est sympathique et d'ailleurs cela serait trop simple... On va s'attacher presque immédiatement à ce péon mexicain coureur de jupons, qui va se jouer du chasseur de primes comme personne n'avait réussi à le faire auparavant.

Les deux personnages vont alors jouer au chat et à la souris pour notre plus grand plaisir, apportant une bonne dose d'humour au film, sans pour autant tomber dans la comédie. Le jeune acteur originaire de La Havane crève ici littéralement l'écran et ridiculiserait presque Lee Van Cleef si ce dernier ne se rattrapait pas lors de ses autres duels... Car évidemment le chasseur de primes va finir par trouver le vrai coupable et cela va faire des dégâts! C'est qu'il ne faut pas trop le chauffer le Lee!!! Les deux héros vont au final former un duo d’acteurs assez atypique et attachant.

Comme dans la plus part des western spaghetti, nos héros vont croiser de jolies filles... Il s'agira de Luisa Rivelli ("La Loi", "Les possédées du démon", "Le goût de la vengeance") dans le rôle de la prostituée, la femme de Cuchillo et de Nieves Navarro ("Un pistolet pour Ringo", "Toutes les couleurs du vice", "La mort caresse à minuit ") dans le rôle d'une veuve légèrement nymphomane.

Parmi le casting, on remarquera également Fernando Sancho ("Arizona Colt", "Un pistolet pour Ringo", "Gringo, les aigles creusent ta tombe") dans le rôle du Capitaine Segura, un habitué des western spaghetti et Gérard Herter ("Caltiki, le monstre immortel", "Avec Django ça va saigner", "Adios Sabata") dans celui du Baron von Schulenberg, un tueur à gages pas vraiment classique. Le final est superbe avec deux duels mémorables dont un pistolet contre couteau, le tout évidemment superbement accompagné par les compositions de Ennio Morricone.

Avec ce film, Sergio Sollima rentre instantanément dans la cour des grands et rejoint Sergio Leone et Sergio Corbucci parmi les maîtres du western Spaghetti, formant ainsi ce qu’on appellera les « Trois Sergio ».

"Colorado" est sorti le 3 juillet chez Wild Side Vidéo dans une splendide édition combo Blu-ray + DVD, accompagnée du livre "Le vautour et la proie" écrit par Jean-François Giré comportant 128 pages richement illustrées. La version DVD est au format 2.35, 16/9ème compatible 4/3 avec pistes française et italienne Dolby Digital mono d'origine avec sous-titres français, mais ne contient que la version cinéma (85 minutes). La version Blu-ray est quant à elle au format 2.35, avec une résolution 1080 24p et des pistes française et italienne DTS-HD Master Audio mono d’origine pour la version cinéma (90 minutes) et uniquement italienne pour la version director's cut (110 minutes) et sous-titres français évidemment. Les bonus, communs aux deux galettes, se composent d'un entretien de 26 minutes avec le scénariste Sergio Donati, d'une galerie de photos et de la bande annonce.

Colorado - Edition collector (Blu-ray + DVD + livre)

Colorado - Edition collector (Blu-ray + DVD + livre)
Fnac à 28.26€
Voir la fiche
Permalink 907 mots par flo001fg Email , 2816 vues • R�agir

23.07.13

20:30:10, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Luca est contrebandier de cigarettes à Naples avec son frère Micky. Malgré les risques encourus, cette activité lui assure une vie confortable avec sa femme et son fils, loin de la misère milanaise qu’ils ont fuie quelques années auparavant. Mais un jour, lors d’une opération, Luca et ses camarades sont pris en chasse par la Garde des finances. À la suite d’une course poursuite en bateau, les contrebandiers parviennent à s’échapper après avoir sacrifié leur cargaison. Micky pense alors que Sciarrino, un autre contrebandier, les a dénoncés. Peu de temps après, il est sauvagement abattu au bord d’une route. Luca n’a alors qu’une idée en tête : retrouver l’assassin de son frère. Durant son enquête, il va apprendre l'arrivée du « Marseillais », un redoutable trafiquant de drogue qui souhaite s’installer dans la ville...

Mon avis :

Pour son second titre, le jeune éditeur The Ecstasy of Films continue d'explorer le cinéma d'exploitation italien et après le giallo, il s'attaque cette fois au poliziottesco et pas avec n’importe lequel puisqu'il s'agit de "La guerre des gangs" de Lucio Fulci ("L'enfer des zombies", "Frayeurs", "L'au-delà", "L'éventreur de New York").

Comme on pouvait s'y attendre de la part de celui qu'on surnomme le Poète du macabre, "La guerre des gangs" n'est pas un poliziottesco classique, d’ailleurs le cinéaste romain n’appréciait pas particulièrement le style. Pourtant il accepta de tourner ce film qui lui était proposé par la productrice Sandra Infascelli via la société Primex, mais en apportant sa touche personnelle et notamment beaucoup plus de violence...

Et il va en effet beaucoup plus loin à ce niveau là (C'est dire! Car la violence est généralement déjà très présente dans ce genre!), frôlant même parfois l'horreur avec quelques scènes particulièrement graphiques à l'efficacité des plus redoutable.

Et évidemment le réalisateur italien ne nous épargne rien! Ainsi, une jeune femme se fera brûler le visage au chalumeau dans une scène particulièrement insoutenable... On assistera également à une scène de viol collectif réellement éprouvante comme rarement on en a vu au cinéma (Par rapport à elle, celle de "Irréversible" m'a parue vraiment soft!).

Vous l'aurez compris, les femmes ne sont pas particulièrement bien traitées dans le film, elles seront même le plus souvent considérées comme de simples objets sexuels! Le réalisateur n’hésite d’ailleurs pas à apporter une petite touche d’érotisme à son film pour notre plus grand plaisir avec quelques scènes de nu assez hot... Hé oui, c’est en avant tout un film fait pour les hommes, les vrais, les durs, les tatoués... Euh... non, là je m’égare un peu!

La violence est donc très présente tout au long du film avec quelques effets spectaculaires et bien craspecs comme on a l’habitude d’en voir dans les œuvres du maître. Ceux-ci sont comme d’habitude très exagérés et en full frontal et feront probablement sourire la jeune génération habituée à des effets beaucoup plus réalistes.

Pour autant, le cinéaste ne se distingue pas uniquement par ses scènes gores, il nous offre aussi quelques scènes mémorables comme celle de la course poursuite en bateaux au début du film qui n'a rien à envier à la scène d’ouverture de "Miami Vice" de Michael Mann ou celle très disco dans la boîte de nuit, une scène particulièrement chaude ou comme celle surprenante des funérailles sur les hors-bords ou encore celle où l’un des mafieux prend son pied en regardant une call-girl s’occuper de son bras droit un peu coincé et au physique pas facile, faisant penser quelque peu à Roberto Benigni...

Le héros Luca Di Angelo, interprété par Fabio Testi ("Django et Sartana", "L'important c'est d'aimer", "4 de l'apocalypse"), n'est pas un personnage très recommandable, mais on s'attachera malgré tout à lui, car même s’il est contrebandier, il incarne également un bon père de famille et un homme d’honneur.

Parmi le casting, on remarque principalement la présence du français d’origine italienne Marcel Bozzuffi ("Z", "French Connection", "Section de choc", "Équipe spéciale") dans le rôle du « Marseillais » ou encore celle de Saverio Marconi ("Padre padrone", "Il prato", "Un amour interdit"), excellent dans le rôle de Luigi Perlante, avec son air malsain. L’histoire est assez classique, un mafieux d’origine étrangère veut s’implanter sur un nouveau territoire et va pour cela éliminer la concurrence...

Le Marseillais va alors représenter le Mal voulant implanter la drogue à Naples, terre des contrebandiers de cigarettes, qui représenteront quant à eux, évidemment le Bien. Le film valorise pas mal les contrebandiers napolitains, leur donnant une image, ma foi assez sympathique, ce qui n’est finalement pas très étonnant lorsqu’on sait que la Camorra à aider à boucler le budget du long-métrage. D’ailleurs ils imposèrent le titre original du film, "Luca il contrabbandiere"...

La mise en scène du cinéaste est comme souvent impeccable et efficace, aidée par son équipe habituelle, avec notamment Sergio Salvati ("L'emmurée vivante", "L'enfer des zombies", "Frayeurs", "L'au-delà") à la photographie, Vincenzo Tomassi ("L'enfer des zombies", "Cannibal Holocaust", "Frayeurs", "L'au-delà") au montage et le compositeur Fabio Frizzi ("L'emmurée vivante", "L'enfer des zombies", "Frayeurs", "Crime au cimetière étrusque") à la musique.

"La guerre des gangs" est un très bon Fulci, pas le plus connu certes, mais faisant à mon avis parti des indispensables que tout amateur se doit de posséder. En outre, c’est un excellent poliziottesco, alors si vous aimez les polars des années 70/80, ce film est également pour vous ! The Ecstasy of Films ne s’est pas trompé en nous offrant ce film et c’est maintenant avec impatience que nous attendons sa prochaine sortie et pas des moindres, puisque ce sera l’excellent "Torso" de Sergio Martino!

Après quelques petits soucis techniques qui ont contraint l’éditeur à repousser la date de sortie, le DVD de "La guerre des gangs" est finalement sorti officiellement le 12 juin 2013 chez The Ecstasy Of Films en édition limitée à 1000 exemplaires avec jaquette réversible, fourreau cartonné et livret de 16 pages écrit par Lionel Grenier avec une interview exclusive du Fabio Frizzi. Le film est présenté au format 1.85, 16/9ème compatible 4/3 avec pistes anglaise et française 2.0 et sous-titres français. Les suppléments sont nombreux et se composent d’une présentation du film par Fausto Fasulo (1min27), d’un document INA « JT Antenne 2 » (04/08/1978) : « Contrebande de cigarettes à Naples » (Inédit) (5min30), d’un documentaire intitulé « Lucio Fulci - Un cinéaste en guerre » (12 min) avec sous-titres anglais disponibles, du contenu du livret en anglais, de la bande annonce du film, ainsi que celles de "La Lame Infernale" et "Torso", d’une galerie de photos, du court métrage "Die Die my Darling" de François Gaillard (19 min) avec sous-titres anglais disponibles, accompagné également de ses bonus à savoir un entretien avec François Gaillard et Pascal Garcin (30 min), un entretien avec l'équipe du film (26 min) et un entretien avec Rurik Sallé (16 min) et enfin du court métrage "A Tout Prix" de Yann Danh (15 min) avec sous-titres anglais disponibles, avec ses suppléments également, à savoir, un module intitulé « A Tout Prix - Démasqué » (23 min), un autre « A Tout Prix - The Fulci Connexion » (3 min), « A Tout Prix - Rencontre avec David Scherer » (3 min) et l’émission radio « Culture Prohibée » avec interview du réalisateur Yann Danh au festival « Genre III » (2012) - (21 min).

Permalink 1298 mots par flo001fg Email , 7173 vues • R�agir

19.07.13

06:24:03, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Les beaux jours

Réalisatrice
: Marion Vernoux

Année : 2013

Origine : France

Durée du film
: 1h34

Avec
: Fanny Ardant (Caroline), Laurent Lafitte (Julien), Patrick Chesnais (Philippe), Jean-François Stévenin (Roger), etc.

Par Nicofeel

Les beaux jours est mis en scène par Marion Vernoux, qui s'était faite remarquer en 1999 avec Rien à faire, un film très original qui évoque la relation adultérine entre deux personnes touchées par le chômage.
La cinéaste française signe avec son nouveau long métrage un film qui évoque la situation d'une femme d'âge mûr, jeune retraitée. Cette personne, Caroline, incarnée par Fanny Ardant, avait été jusque-là très active sur le plan professionnel puisqu'elle était dentiste. Du jour au lendemain, elle se retrouve démunie de sa principale occupation. Ses deux filles, voyant que leur mère s'ennuie, lui offrent un abonnement dans un club de loisirs pour retraités. Caroline a cependant du mal à se reconnaître dans ce club : les adhérents lui renvoient inexorablement l'image d'elle telle qu'elle est actuellement, c'est-à-dire celle d'une femme qui a commencé à entrer dans le troisième âge, même si elle se sent encore en pleine forme tant sur le plan mental que sur le plan physique.
Pour autant, à l'occasion de l'un de ses ateliers, elle rencontre un charmant professeur d'informatique, Julien, qui n'hésite pas à la séduire. D'ailleurs, malgré leur importante différence d'âge, ils décident de sortir ensemble et ont rapidement une relation. Quelque part, Caroline agit comme une sorte de cougar, véritable phénomène de société.

Sauf qu'elle demeure plus que jamais attachée et amoureuse de Julien. Il faut dire que si elle connaît un vide sur le plan professionnel depuis qu'elle est retraitée, elle n'est pas mieux lotie sur le plan sentimental, s'ennuyant au sein de son couple qui est rentré dans un train train quotidien depuis des années. Julien tombe donc à pic. Il rappelle à Caroline sa jeunesse passée. Ce jeu de séduction et d'amour l'amuse, la distrait. Elle est flattée d'avoir cet homme qui s'intéresse à elle. Ca lui donne une bouffée d'air frais.
Sauf que Julien n'est rien d'autre qu'un tombeur. C'est un “consommateur” de femmes. Il sort avec n'importe qui et il a de nombreuses liaisons à la fois. C'est une sorte de Don Juan des temps modernes qui ne se soucie pas des sentiments des autres. Pour lui, Caroline n'est qu'une conquête de plus. Bien qu'attachée à Julien, Caroline finit par s'en rendre compte.
Même si une partie de sa vie est déjà derrière elle, elle sait qu'elle n'a aucun avenir avec Julien. Il est nécessaire pour Caroline de revenir à une vie classique, normée et pas toujours “marrante”. Cela étant, elle aura le bonheur d'être entourée par des gens qui l'apprécient et tiennent à elle.
Dans ce film qui joue avant tout sur la qualité des dialogues, la spontanéité ainsi que la justesse de ton des acteurs, la distribution est essentielle.
De ce côté-là, c'est un sans faute. Fanny Ardant apporte un fond et une véritable sincérité à son personnage. L'histoire qu'elle vit dans ce long métrage peut arriver à de nombreuses personnes. En revanche, on peut émettre des réserves sur sa couleur de cheveux, très incisive sur le blond, qui renforce uniquement en apparence son côté cougar. Car elle n'est jamais vulgaire. Quant à Laurent Lafitte, pour une fois (voir sa prestation discutable dans Les petits mouchoirs, film quasiment culte par son amoncellement de personnages et de scènes ridicules) il ne surjoue pas. Il paraît même crédible dans le rôle de cet homme très mâle et sûr de lui. Pour la petite histoire, il faut savoir que son personnage sait pertinemment qu'il avait connu, lorsqu'il n'était qu'un enfant, la fameuse Caroline, puisque c'était son dentiste. Réaliserait-il ainsi, plusieurs années après, un fantasme très masculin ?
A la base, Les beaux jours constitue une histoire d'amour moderne entre une femme d'un certain âge et un Don Juan. Film assez subtil qui adapte le roman Une jeune fille aux cheveux blancs, il permet à sa réalisatrice, Marion Vernoux de prendre le pouls de notre société actuelle, comme elle l'avait déjà fait il y a quatorze ans avec Rien à faire. Les thématiques développées sont toujours aussi sérieuses (avec comme point commun une relation adultérine). Cela étant, le titre du film, Les beaux jours, est là aussi pour nous rappeler que l'herbe n'est pas forcément plus verte ailleurs et qu'il convient de se satisfaire de sa vie, en mettant l'accent sur les choses positives et les êtres aimés que l'on côtoie tous les jours.

Permalink 818 mots par nicofeel Email , 1191 vues • R�agir

16.07.13

05:32:25, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Nous vivons les derniers jours de paix... Alors que la tension entre les deux Corées est à son apogée, une attaque aérienne d’une rare violence déstabilise le pays et bouleverse le monde. Pour éviter une guerre atomique sans précédent, une troupe d’élite s’élance livrer combat dans le ciel. Leur mission : anéantir une base nucléaire ennemie et sauver l’un des leurs. De leur courage et de leur sacrifice dépendra l’avenir de toute une nation.

Mon avis :

Prenant comme toile de fond les tensions qui existent entre la Corée du sud et la Corée du nord, "Windfighters" nous offre un film d'aviation très inspiré par "Top Gun" qui devrait ravir les amateurs d'aviation par ses images très impressionnantes...

Le film de Tony Scott n'est pas forcément le film préféré des fanas d'aviation, loin s'en faut, en parti à cause de sa partie romance un peu trop prononcée pour eux, ce qui fait que le film plait en général plus à la gente féminine qu'aux hommes qui pourtant composent la majeure partie des amateurs...

En revanche, le film de Dong-Won Kim ("Drifting Away"), même s'il pompe allègrement certaines scènes de "Top Gun" (le jeune pilote fougueux et incontrôlable, la moto, la scène du café dans la tour de contrôle, l'incident déclencheur, le décès d'un des pilotes etc...) devraient les contenter beaucoup plus, car même s'il y avait de biens jolies prouesses aériennes et des combats assez spectaculaires dans "Top Gun", ici le réalisateur est allé encore plus loin.

De plus, "Windfighters" ne se prend absolument pas au sérieux et le côté comédie est ici beaucoup plus accentué (Ce qui est assez courant dans les films coréens, mais risquera d'en déstabiliser plus d'un!). Le côté romance est bien là, mais il ne prend pas le dessus sur l'aviation contrairement à dans "Top Gun"...

En revanche, du fait que la part de comédie soit plus prononcée, le film est beaucoup moins mélodramatique et le décès d'un des pilotes ne suscitera par contre pas autant d'émotion.

Le gros atout du film, ce sont évidemment ses combats aériens et les prouesses techniques des pilotes, absolument bluffants et rendus crédibles par le fait que l'armée de l'air sud-coréen ait participé au film.

L'attaque de Séoul par un avion de chasse ennemi est franchement impressionnante! Les effets spéciaux très réussis renforcent cette crédibilité. De même, le côté authentique provient aussi du fait que le tournage ait pu avoir lieu sur des bases de l'armée de l'air.

Les prises de vue aériennes sont de toute beauté, magnifiées par la très belle photographie du film. L'histoire est somme toutes très classique pour ce genre de films d'action, mais le film est bien rythmé, les personnages suffisamment attachants, avec des acteurs assez charismatiques, même si finalement leur rôle est plutôt secondaire.

Au sein du casting, on notera la présence de Rain ("Speed Racer", "Ninja Assassin") et Shin Se-Kyung ("Cinderella", "Hindsight") dans les rôles principaux, les deux acteurs formant le duo d'amoureux.

Malgré la comparaison évidente avec "Top Gun", le film est en fait un remake d'un film coréen de 1964, "Red Scarf", mais je ne saurai vous dire si celui-ci est fidèle ou pas à l'original...

"Windfighters" ne brille pas par son originalité, mais cela reste un film d'action divertissant, qui ravira notamment probablement les amateurs d'aviation...

"Windfighters" est sorti le 10 juillet chez Wild Side Vidéo en DVD, combo Blu-ray + DVD et VOD. La version DVD est au format 2.35, 16/9ème compatible 4/3 avec pistes françaises dts 5.1 & Dolby Digital 2.0 et coréenne Dolby Digital 5.1 avec sous-titres français. La version Blu-ray est quant à elle au format 2.35, avec une résolution 1080 24p et des pistes française et coréenne DTS-HD Master Audio 5.1 et sous-titres français. Les bonus, communs aux deux éditions se composent d'un making of de 18 minutes et de la bande annonce. Les deux éditions contiennent la copie numérique à télécharger.

Windfighters

Windfighters
Amazon à 1.16€
Fnac à 13€
Voir la fiche
Windfighters (Blu-ray + DVD + Copie digitale)

Windfighters (Blu-ray + DVD + Copie digitale)
Amazon à 16.43€
Voir la fiche

Permalink 714 mots par flo001fg Email , 1918 vues • R�agir

15.07.13

06:52:33, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo200


Synopsis :

Une jeune fille est engagée comme baby-sitter par un couple qu'elle ne connaît pas. Surprise par l'étrange attitude des deux enfants, elle invite des amies à lui tenir compagnie. Elles ne se doutent pas que ce sera la pire soirée de leur vie...


Mon avis :

M'intéressant au travail de la jeune et talentueuse Morgane Housset depuis que je l'ai découvert dans "Ouvert 24/7" de Thierry Paya, il était évidemment naturel pour moi que je me penche sur "Baby-sitting", un court métrage horrifique qui a déjà remporté de nombreuses récompenses, dont certaines grâce à la charmante Tromette...


Ce court métrage d'une vingtaine de minutes réalisé par Lucas Masson ("La boîte") est un petit bijou d'humour noir, corrosif et particulièrement cruel. Dès le générique, on sent un réel professionnalisme et le talent du metteur en scène. La chanson "Freak in the city" du groupe Never Been contribue immédiatement à donner une ambiance particulière au film, proche des stéréotypes que l’on a sur l’Amérique des années 50, un peu à l’image de celle donnée par "Retour vers le futur".


D'ailleurs les parents, interprétés par Laurent Gérardin et Roma Léone, qui reçoivent Élise, la baby-sitter jouée par Morgane, donnent également un peu cette impression de référence à ces années par leur façon un peu caricaturale de parler, apportant ainsi un petit côté intemporel au film et pourtant l'action se déroule bien en France et de nos jours. Alors, ne serait-ce pas cette famille bourgeoise qui s’est figée dans cette époque?


Après le départ des parents, l'ambiance va devenir de plus en plus étrange avec ces deux enfants qui restent assis, immobiles sur le canapé du salon au décor très dépouillé. Rien ne semble les perturber! Vasco Bailly-Gentaud ("Stelle") et Prune Richard ("Le miroir") campent vraiment un duo d'enfants particulièrement flippant, avec un stoïcisme qui n'est pas sans rappeler celui des sœurs jumelles de "Shining".


Faisant part de cela à ses amies, interprétées par Wendy Nieto ("Polisse") et Bénédicte Ernoult ("Dernier Recours"), et devant leur perplexité, Élise va leur demander de venir, mais comme on s'en doute, cela va partir sérieusement en cacahouètes par la suite et même aller vers le grand guignol lors d’un final particulièrement gore et à l’humour bien noir.


La bande originale composée par Laure Serriere, qui avait déjà collaboré à la musique du premier court métrage du réalisateur, est vraiment fabuleuse et apporte une ambiance réellement angoissante au film. On passe d’ailleurs constamment de moments stressants, voir d’effroi pur à d’autres plus légers.


Les acteurs sont tous très bons et en particulier, Morgane Housset qui démontre une nouvelle fois qu'elle a vraiment du talent. Mention spéciale également au jeune Vasco, qui crève littéralement l’écran par sa présence. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien s’il se retrouve en vedette sur l’affiche!


"Baby-sitting" prouve une fois de plus que les talents ne manquent pas en France et tout particulièrement dans le cinéma de genre, maintenant il s’agit de les soutenir...


Si vous voulez en savoir plus sur ce court métrage et suivre son actualité, je vous invite à le suivre sur sa page facebook.

Permalink 588 mots par flo001fg Email , 3150 vues • R�agir

11.07.13

06:22:06, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Chine, 19ème siècle, une guerre sans fin ravage le royaume. Sur le champs de bataille, un guerrier d’exception fait preuve d’une force sans limite. Mais ce don surhumain finira aussi par le tuer. Pour survivre, il devra se rendre là où tout a commencé et percer le secret d’une pratique ancestrale...

Mon avis :

Premier volet d'une nouvelle saga s'inspirant de la vie du créateur du Tai Chi, "Tai Chi Zero" est une superproduction brillant par son originalité et sa démesure...

Immédiatement, l'acteur/réalisateur Stephen Fung ("Gen X Cops", "House of Fury", "Jump") nous en met plein la vue avec des effets spéciaux hallucinants et des chorégraphies de combats spectaculaires lors d'une première scène de bataille mémorable. Le cinéaste a voulu donné une image résolument moderne du Tai Chi et à ce niveau, pas de doute, c'est réussi!

On est bien loin des mouvements ultra lents qu'on a l'habitude de voir dans les parcs... Il faut dire qu'il est plutôt bien entouré avec notamment Sammo Hung ("Le jeu de la mort", "Le marin des mers de Chine", "Le flic de Shanghai", " S.P.L."), en tant que chorégraphe de combats. Une véritable légende!

Le scénario est guère original, mais au niveau de la mise en scène, le film est plein d'idées folles et originales, avec notamment des passages inspirés du muet, de multiples onomatopées, des présentations des acteurs durant le film et autres idées hallucinantes (L'attaque avec les fruits et légumes est un vrai régal!!!) et farfelues donnant par moments au film un petit côté BD/manga bien déjanté ou encore un aspect jeu vidéo.

D'ailleurs le générique de début, qui arrive au bout d'un quart d'heure est en parti sous forme de dessin animé. Le film mélange pas mal les genres, on passe du film de kung-fu relativement classique, aux combats câblés plus modernes pour ensuite aller vers une imagerie proche de Jules Verne etc... Tout est fait pour nous éblouir!

La photographie du film, signée notamment par Yiu-Fai Lai ("Infernal Affairs", "Wu xia") est vraiment splendide. Le casting comporte quelques personnalités relativement connues comme Tony Leung Ka-Fai ("L'amant", "Flying Dagger", "Victim", "Election"), Qi Shu ("Millennium Mambo", "Le transporteur", "So close") ou le réalisateur en personne, mais l'acteur principal, Yuan Xiaochao est un jeune premier au charisme certain, rendant son personnage immédiatement attachant.

Quant aux deux actrices principales, elles sont de toute beauté! Angelababy ("Love You You") est vraiment très belle et on comprend pourquoi notre jeune héros s'accroche autant à elle, malgré les dérouillées qu'il se prend! Et que dire de la splendide débutante Mandy Lieu dans le rôle de Claire... Le film est très bien rythmé et on ne s'ennuie donc à aucun moment, alors évidemment le film nous laisse quelque peu sur notre faim au final, mais ce n'est que le premier volet et le suivant arrive très vite!

"Tai Chi Zero" m'a vraiment mis l'eau à la bouche et il me tarde déjà de voir sa suite, "Tai Chi Hero" dont la sortie est prévue chez Wild Side pour le 28 août!

"Tai Chi" est sorti le 26 juin chez Wild Side Vidéo en DVD, Blu-ray et VOD. La version DVD est au format 2.35, 16/9ème compatible 4/3 avec pistes françaises dts 5.1 & Dolby Digital 2.0 et en mandarin Dolby Digital 5.1 avec sous-titres français. La version Blu-ray est quant à elle au format 2.35, avec une résolution 1080 24p et des pistes française et en mandarin DTS-HD Master Audio 5.1 et sous-titres français. Les bonus, communs aux deux éditions se composent d'une introduction aux deux films, d'un clip rap présentant le film, d'un making of en deux parties et de la bande annonce. Les deux éditions contiennent la copie numérique à télécharger.

Tai Chi

Tai Chi
Amazon à 1.79€
Fnac à 10€
Voir la fiche
Tai Chi (Blu-ray)

Tai Chi (Blu-ray)
Amazon à 19.3€
Voir la fiche

Permalink 670 mots par flo001fg Email , 1963 vues • R�agir

10.07.13

07:32:44, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

A la fin de la guerre de Sécession, John Chandler (Alan Ladd) parcourt le pays en quête d’un médecin qui pourrait soigner son fils David, que le choc provoqué par la mort de sa mère a rendu muet. Dans une petite ville, il se bat contre les fils d’un riche éleveur, Burleigh. Il est alors aidé et recueilli par Linnett Moore (Olivia de Havilland) qui le fait travailler dans sa ferme. Mais les fils Burleigh vont revenir provoquer John...

Mon avis :

Autant je suis amateur de westerns spaghetti, autant les westerns classiques, ce n'est pas forcément ma tasse de thé en dehors de quelques classiques comme "La chevauchée fantastique" ou encore "Les sept mercenaires". Mais "Le fier rebelle" fait parti des très bons westerns se démarquant notamment par son scénario sortant quelque peu des sentiers battus.

Datant de 1958, ce western de Michael Curtiz ("Capitaine Blood", "La Charge de la brigade légère ", "Les Aventures de Robin des Bois", "Casablanca") se passe à la fin de la guerre de sécession. John Chandler, interprété par le quelque peu oublié de nos jours, Alan Ladd ("Tueur à gages", "L'Homme des vallées perdues", "Le Tigre du ciel", "Les Ambitieux"), un ancien sudiste dont le fils a perdu la parole suite au décès traumatisant de sa mère, parcourt les États-Unis à la recherche d'un médecin pouvant aider son fils à retrouver la parole.

Malheureusement, suite à une mauvaise rencontre, il va devoir trouver du travail pour rembourser sa caution pour ne pas aller en prison. John va alors travailler pour Linnett Moore, jouée par Olivia de Havilland ("Les Aventures de Robin des Bois", "Autant en emporte le vent", "La Charge fantastique"), une fermière indépendante, qui lutte pour conserver son domaine, convoité par Harry Burleigh, joué par Dean Jagger ("L'Étoile du Nord", "La Tunique"), un riche propriétaire, justement à l'origine des problèmes de notre héros.

Immédiatement, on va s'attacher à ce héros d'une droiture sans pareil et à son fils, remarquablement interprété par le fils de l'acteur en personne, David Ladd. Il faut dire que tout est fait pour qu’on s’attache à eux, notamment par l’intermédiaire de la relation que le jeune garçon handicapé entretient avec son chien… Contrairement à se qu'on aurait pu craindre, le film n'est jamais larmoyant malgré son côté résolument mélodramatique. Le père et le fils ont vraiment la poisse, c'est le moins qu'on puisse dire, mais John fera preuve de courage, ne renonçant de aucun sacrifice pour son fils.

Le scénario signé Joseph Petracca et Lillie Hayward, d'après une histoire de James Edward Grant est vraiment bien écrit (malgré son côté assez prévisible) et à aucun moment on ne décroche de l'histoire, l'action est parfaitement dosée avec son lot de bagarres, très bien filmées d'ailleurs et surtout les enjeux dramatiques ne peuvent laisser indifférent. Le jeune garçon subit les moqueries et l'incompréhension des jeunes de son âge, son père quant à lui subit les a priori et le mépris des nordistes, mais tous deux garderont leur fierté et arriveront à imposer le respect.

Quant à Linnett, elle incarne résolument la femme moderne, même si elle n'aspire finalement qu'à une chose trouver un homme, un vrai! Tous les personnages font vrai, pas de beaux gosses ou de bimbos ici. Les méchants sont également très crédibles, profondément humains dans leur méchanceté et leurs réactions. Parmi eux, une gueule bien connue, celle de Harry Dean Stanton ("Alien - Le huitième passager", "New York 1997", "Paris, Texas", "Sailor et Lula") dans l'un de ses premiers rôles.

Parmi les atouts du film, on notera enfin, la très belle photographie signée Ted McCord ("Le Trésor de la Sierra Madre", "La Femme aux chimères", "La Mélodie du bonheur") et la musique très réussie de Jerome Moross ("Les Grands Espaces", "Le Cardinal").

"Le fier rebelle" est un très bon western familial que pour ma part je vous recommande !

"Le fier rebelle" est sorti en DVD chez Artus films le 2 avril au format original 1.37 16/9 compatible 4/3, avec pistes française et anglaise avec sous-titres français amovibles et comme suppléments, une présentation du film intitulée "Fier et rebelle" par Eddy Moine, un diaporama d'affiches et de photos et des bandes-annonces de l'éditeur dont celle du film.

Le fier rebelle

Le fier rebelle
Amazon à 18.21€
Fnac à 20€
Voir la fiche
Permalink 758 mots par flo001fg Email , 1564 vues • R�agir

09.07.13

07:29:32, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo200


Synopsis :

A peine rentrée d’Égypte, Sarah est invitée par son meilleur ami, dont elle est amoureuse, à une fête dans les bois, mais un invité surprise va faire basculer cette journée en véritable cauchemar...


Mon avis :

Amateurs de films d'horreur et autres pellicules déviantes du style de celles du réalisateur suisse Jean-Clément Gunter ou encore des productions indépendantes allemandes comme celles sortant régulièrement chez Uncut Movies, ce "Sang pour Sang" 100% amateur est pour vous! Les autres, passez votre chemin!


Ce petit slasher au budget dérisoire est l’œuvre du jeune réalisateur amateur girondin Anthony Vavasori ("Project Biohazard"). Après un début prometteur, Anthony prend le temps de nous présenter ses personnages. Un peu trop peut-être d'ailleurs, utilisant pour cela des vidéos souvenirs familiales (filmées pour l’occasion ?), comme un voyage en Égypte, ce qui sera heureusement bien exploité par la suite de l’histoire ou comme des images du Tour de France (Tiens c'est la période, cela tombe bien!), ce qui sera cette fois en revanche beaucoup plus facultatif (On aurait même pu franchement s'en passer!) ou encore des images d’un mariage et cela on l’imagine dans le but de donner un petit cachet supplémentaire au film.


En fait, du fait que les acteurs soient amateurs, il aurait peut-être été préférable de raccourcir quelque peu cette mise en place un peu longuette et diminuer ainsi la durée du métrage de quelques minutes.


Toutefois, le réalisateur en profite pour nous mettre un peu de nu, élément quasi indispensable de tout bon slasher qui se respecte! Bon, on ne va pas cracher dessus, d'autant plus que la jeune demoiselle est bien agréable à regarder... Cette première partie du film est toutefois heureusement assez bien rythmée grâce notamment à un bon choix au niveau des musiques et à quelques ruptures de tons faits de petits flash-backs.


Les jeunes protagonistes vont ensuite se rendre à une fête en forêt et bien naturellement les choses vont rapidement se gâter pour eux avec l'arrivée d'un tueur masqué au look particulièrement réussi. Cela sera d'ailleurs un des points forts du film, car il faut le reconnaître, le masque du maniaque fait son petit effet et cela malgré sa simplicité. De plus, le tueur a une belle panoplie d'armes, ce qui va lui permettre une certaine diversité dans ses meurtres.


On voit que le réalisateur s'est fait plaisir, rendant d'ailleurs avec certains de ces meurtres, hommage à quelques classiques de l'horreur. La musique du film est dans l’ensemble assez réussie avec au niveau des chansons qui composent la bande originale des morceaux tantôt très extrêmes (Du Death Metal, histoire de nous déboucher les cages à miel!), tantôt rap. Le réalisateur insuffle à son film un petit côté fantastique, plutôt bien vu, ce qui débouchera d'ailleurs sur une fin assez réussie.


Côté négatif, en dehors de l’interprétation souvent très amateur, quelques effets assez rudimentaires, mais heureusement généreux, comme on peut l'espérer de ce type de productions. On sent que l'équipe du film était pleine de motivation et cela compense heureusement pas mal le manque de moyens... On notera enfin parmi les figurants, la présence de Laly, ex-candidate de Secret Story devenue star du X.


Vous l'aurez compris, "Sang pour Sang" (Non, aucun rapport avec le film de Joël Coen ou avec le tube de Johnny Hallyday !) est destiné à un public averti et indulgent, mais le film est plein de passion, de générosité et d’énergie et les amateurs de ce type de productions fauchées y trouveront assurément leur compte!


Comme vous pouvez vous en douter, ce DVD (qui est un DVD-R d’ailleurs) édité par Vava Production de "Sang pour Sang" n’est pas disponible sur le circuit normal, mais il est toutefois possible de se le procurer sur le site de l’association Sin’art, dans une édition offrant de plus quelques sympathiques bonus, à savoir les coulisses du tournage, un faux clip, des photos de tournage et la bande annonce.

Permalink 716 mots par flo001fg Email , 2040 vues • R�agir
07:28:59, Cat�gories: Interview  

Bonjour Fabien. Peux-tu me rappeler tes missions dans le cadre du festival Hallucinations collectives ?

Je suis en grande partie chargé d'organiser le "off" du festival, tous les événements "hors cinéma". Depuis le début du festival nous organisons un traditionnel concert d'ouverture et une exposition d'art graphique, bien qu'Hallucinations collectives soit essentiellement un festival de cinéma. Depuis deux ans, nous tentons d'incorporer la littérature en organisant des tables rondes, des lectures publiques, des événements autour de la sortie de livres.

Cette année, c'est une grande première, nous avons rajouté le jeu vidéo à cette pièce montée.

Pourquoi le jeu vidéo ? Ca peut paraître relativement loin du reste ?

A nos yeux pas tant que ça. Un jeu vidéo ce sont des images animées, de la musique qui les accompagnent, un scénario évolutif basé sur des "changements d'actes", un dénouement. L'arrivée du jeu vidéo sur le marché a eu de grosses répercutions (esthétiques, économiques, culturelles) sur la production d'images cinématographiques. Bonnes ou néfastes, c'était important pour nous de faire lien, de ne pas l'ignorer, d'inviter les gens à réfléchir sur ce qui s'échange entre ces deux médiums.

Cyril [Despontin, le directeur du festival] est passionné par le jeu vidéo depuis de nombreuses années. Et Anne-Laure [de Boissieu, chargée de la communication sur le festival] fait partie depuis deux ans d'une association Lyonnaise baptisée “Game Dev Party” qui vise à développer le jeu vidéo indépendant en Rhône-Alpes. Nous nous sommes rapidement et naturellement tourné vers eux.

Cette assoc' organise 3 fois par an des “Game Dev” ("Dev" pour développement), c'est-à-dire des week-end de concours de développement de jeux vidéo. Cette année, une de ces "Game Dev" a eu lieu durant la période du festival Hallucinations collectives. Nous avons aussi travaillé de concert pour proposer deux conférences, une de Douglas Alves sur l'histoire du jeu vidéo, et une autre d'Alexis Blanchet dont le thème était "Jeu vidéo & cinéma".

Et tout ça, c'est gratuit ?

Oui, tous ces événements sont gratuits. Après, je ne développe pas ça tout seul. Pour le jeu vidéo, Anne-Laure et Cyril sont les vraies locomotives du projet, même si toute l'association se tient derrière eux pour soutenir leur action.

Concernant le concert, c'est Benjamin, qui s'occupe habituellement chez nous de la sélection des court-métrages, qui l'a pris en charge cette année parce qu'il a eu la bonne intuition d'inviter le rappeur Lyonnais Lucio Bukowski et quelques membres de son collectif, "L"Animalerie". L'année dernière c'était moi qui m'y était collé avec le concert de Richard Pinhas/Noël Akchoté et 2080. Bref, c'est à celui qui la meilleure idée qu'il revient le droit d'organiser tel ou tel événement. Chez Zonebis, chacun amène un peu ses compétences et ses centres d'intérêts. C'est un peu l'auberge espagnole !

Est-ce que les missions que tu remplis dans le cadre du festival sont en lien avec ton travail dans le privé ?

En ce moment, absolument pas, je suis ouvrier. Cependant, ces quinze dernières années, j'ai gagné ma vie en étant pigiste cinéma pour la presse, en organisant des spectacles puis des expositions d'art graphique. Bref, je fais bénévolement pour Zone Bis des choses qui relèvent de mes compétences professionnelles.

Pour quelles raisons as-tu décidé de faire partie de l'aventure Etrange festival devenue Hallucinations collectives ?

Par amitié pour les membres de l'association et par amour du cinéma.

Tu es fidèle à Hallucinations Collectives. Qu'est-ce que le festival t'apporte ?

Le plaisir d'organiser un festival qui a son propre public, qui marche bien et qui organise des choses intéressantes.

Est-ce que tu te retrouves au niveau de la programmation ?

Ce qui m'intéresse le plus, ce sont les films des rétrospectives. Les avant-premières m'intéressent moins car je ne me retrouve difficilement dans le cinéma de genre contemporain. Cette année, j'ai adoré "Berberian Sound Studio" [film qui a gagné le grand prix du festival] et me suis passionné pour "Modus Anomali". Le reste de la sélection m'a moins intéressé.

Sans être passéiste ou anti-moderne, je préfère me replonger dans la cinéphilie d'avant. Nous avons beau désormais projeter une grande majorité de films en HD ou de films remasterisés en numérique haute-définition, il n'y a rien de plus beau qu'une projection en 35mm. Cette année, nous avons programmé 7 films en pelloche. A mes yeux, c'est un vrai cadeau, que nous faisons autant au public qu'à nous-même.

Quels sont tes films préférés ?

J'ai un ami qui me disait il y a quelques jours que si je devais être chargé de la programmation d'Hallucinations Collectives, on ne projetterait que des films de 3 heures dans lesquels on voit bouger un roseau ! C'est un peu réducteur, mais j'avoue qu'il y a de ça.

Ceci dit, j'ai été “biberonné” au cinéma de genre. Je lis le Mad Movies depuis que j'ai 13-14 ans, mon cinéaste favori a longtemps été Paul Verhoeven, et je crois que mon engagement dans Hallucinations Collectives trouve ici ses origines. Les années passant, mes goûts ont beaucoup évolué. Si je devais citer quelques réalisateurs phares, je te parlerais de Tarkovski ou de Carl Theodor Dreyer. Des gens qui ont aussi fait du cinéma de genre ("Vampyr" pour Dreyer, "Stalker" et "Solaris" pour Tarkovski) mais qui l'ont envoyé sur orbite.

Y-a-t-il des rencontres qui t'ont marqué lors des différentes éditions d'Hallucinations collectives ?

Humainement, j'ai besoin de temps pour apprivoiser les gens, trouver un terrain d'entente avec l'autre. Côtoyer des réalisateurs, des journalistes dont tu lis les papiers depuis 20 ans ou des gens du métier, c'est bien, mais 5 jours c'est trop court pour moi pour tisser de vrais liens et être marqué par une relation.

Les rencontres les plus importantes pour moi ont eu lieu avec les membres de l'équipe de Zonebis. J'aimerais avoir une personnalité plus directe, plus "liante", mais au niveau du relationnel, j'ai plutôt besoin de 5/6 ans que de 5/6 jours...

Le festival connaît-il un succès public et critique grandissant ?

Au niveau critique, les compte-rendus sont depuis le début assez bons. Certains élogieux, rarement venimeux. Le festival dans son ensemble est plutôt très bien reçu.

Je pense qu'on a un public très fidèle, qui nous fait confiance. Je reste très étonné de voir chaque année le nombre de personnes qui vont à toutes les séances, peu importe si le film est une avant-première, un film des années cinquante, un film érotique, un ultime chef d’œuvre ou une curiosité bis. Je suis très fier de notre public car je crois qu'il nous ressemble et qu'il se retrouve dans notre démarche.

Mais cette ouverture d'esprit a aussi sa face noire. Pour beaucoup de journalistes et pour une grande majorité du public, on est difficile à identifier. On n'est pas un festival de rétrospectives (Festival Lumière), ni un festival qui s'intéresse à la production cinématographique d'un pays (Asie Expo, Le Festival du Film Ibérique), ni un festival qui se définit par sa sexualité (Ecrans Mixtes). Pour autant, on est un peu tout cela à la fois, on ne s'interdit rien, la cohérence de notre programmation se base vraiment sur des critères extrêmement subjectifs et qui sont très souvent remis en question entre nous. C'est cette ouverture d'esprit qui est souvent mal comprise.

Si vous aviez plus de budget, que souhaiteriez-vous modifier pour le festival ?

Nous ferions probablement venir des invités de l'étranger, réalisateurs, membres du jury, artistes, écrivains. Il y a deux ans par exemple, nous avions tenté de faire venir Lloyd Kaufman pour présenter une sélection de films de la Troma et organiser une master class, mais cela n'a pu aboutir, faute de moyens.

Que peut-on te souhaiter et que peut-on souhaiter au festival ?

J'aimerais que le festival touche un public toujours plus large, car à l'exclusion des enfants, Hallucinations collectives est un festival "pour tous", c'est comme ça que nous le concevons, comme un festival de culture populaire.

On peut espérer aussi que le festival grandisse encore un peu, prenne quelques rides, devienne un "vieux beau", sans pour autant qu'il devienne une grosse et ennuyeuse machine.

Permalink 1442 mots par nicofeel Email , 1372 vues • R�agir

08.07.13

05:58:58, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

"Woman with no name" relate les aventures d'une hors-la-loi à la recherche de son passé. Son voyage lui fera traverser les étendues du far west français à la rencontre de personnages hauts en couleurs.

L'histoire se déroule sur quatre actes autant d'anecdotes autour des personnages principaux...

Mon avis :

11 heures, le 29 juin 2013, j'arrive au Panorama Max Linder pour l'avant-première de "Woman with no name", un court métrage que j'avais soutenu sur Ulule.

De nombreux contributeurs étaient également présents et tout comme moi avaient reçu leur très belle invitation à leur domicile, car disons le tout de suite, niveau marketing, Bacon & Cheese Movies a vraiment fait les choses en grand!

De bien belles affiches du film ornent les murs du cinéma et à l'entrée de la salle de très jolies cartes et poster nous attendent, imprimés en offset sur un papier luxueux. La classe! L'équipe du film quasi au complet nous reçoit afin de nous présenter le fruit de leur travail, à l'exception de Bernie Bonvoisin ("La Haine", "Les Démons de Jésus", "Les Grandes Bouches", "Blanche"), le chanteur de Trust étant, malheureusement pour nous, absent pour cause de tournage... En même temps, c'est une bonne chose, car on le reverra donc à l'écran prochainement!

Une petite surprise nous attend alors avant la projection proprement dite du film, la bande annonce du film en japonais, qu'on avait déjà eu l'occasion de voir ces jours-ci sur la page facebook du film. Une bande annonce délirante avec une Noémie Alazard ("Echap") en présentatrice complètement barrée. Un pur régal! Mais la petite surprise, c'était surtout une petite scène spécialement faite pour les spectateurs de l'avant-première avec toujours Noémie nous mettant en condition pour bien apprécier le film. Top!

"Woman with no name" est un court métrage d'une trentaine de minutes réalisé par Fabio Soares, très influencé par le western spaghetti, sauf qu'ici cela ne se passe pas au temps des cow-boys, mais dans un présent imaginaire. Les protagonistes sont habillés comme au Far West, mais de nombreux éléments modernes font également parti de leur panoplie, comme un smartphone ou encore des bottes cloutées on ne peut plus à la mode actuellement. Un anachronisme totalement volontaire et plutôt intéressant, apportant une touche d'humour fort sympathique. L'héroïne, la fameuse femme sans nom, en hommage au personnage interprété par Clint Eastwood dans la trilogie du dollar, est incarnée par la tatoueuse Laura Satana, absolument parfaite dans ce rôle.

Il faut dire que la jeune femme a une vraie gueule et une dégaine qui ne (me) laissent pas indifférent. Son corps recouvert de tatouages et son physique très latin collent à merveille pour ce rôle de rebelle. C'est le premier personnage qu'on découvre, elle gît au pied d'un arbre, blessée par une balle qui lui a traversée la main gauche. A peine se relève-t-elle que la jeune femme se retrouve face à face avec le Marshall Winston Lamarche et son adjointe Sally Pépin, interprétés par Bernie Bonvoisin et Brigitte Lo Cicero ("L'Exercice de l’État").

Bernie apporte évidemment sa personnalité au personnage, à la fois bourru, charismatique et au parlé inimitable. Ses dialogues sont naturellement un vrai régal, comme on pouvait s’y attendre de la part de ce dialoguiste hors du commun. D’ailleurs il est difficile de ne pas imaginer que celui-ci n’ait pas mis son petit grain de sel... Quant à Brigitte Lo Cicero, on ne peut pas dire que le sex-appeal de celle qui est la doublure nue de Maïween dans "Amour crime parfait" soit mis en avant, bien au contraire! C’est limite si elle a une dégaine de scout! Mais on n’est évidemment pas là pour se prendre au sérieux et la jeune femme colle à merveille à cette ambiance quelque peu parodique.

Les autres protagonistes n’interviennent que dans les chapitres suivants et là encore le casting est parfait avec notamment le méchant idéal en la personne de Arben Bajraktaraj ("Taken", "Harry Potter et les reliques de la mort – Part 1", "Des Dieux et des Hommes" ), toujours impeccable dans ce type de rôles. Bon, inutile que je vous raconte tout, cela serait même dommage...

Sachez simplement que le court métrage est très bien réalisé, avec une belle photographie et une musique très réussie signée par le groupe Junksista. Seuls reproches que l’on pourrait faire, quelques dialogues peu audibles (mais des améliorations devraient être faites d’ici la sortie du DVD), un rythme pas toujours bien maîtrisé et pour ma part, j’aurai bien aimé voir un final un peu plus pétaradant.


Bon, franchement, voilà qui est vraiment très prometteur, surtout lorsqu’on sait qu’il n’y a eu que 4 jours de tournage... Du bon boulot! Respect!

Une fois, la projection terminée, l’équipe du film répond alors à quelques timides questions, puis nous invite à rejoindre le hall pour l’apéro (Hé oui, c’est juste l’heure, cela tombe bien!) où toute l’équipe va se montrer très accessible et d’une gentillesse incroyable. Très sympathique initiative, l’évènement était filmé et les contributeurs qui le désiraient interrogés afin de constituer un bonus original pour le futur DVD. Ah, qu’il me tarde de l’avoir en main celui-là!

Permalink 933 mots par flo001fg Email , 2821 vues • R�agir
05:58:30, Cat�gories: Dossier  

Compte rendu du festival Hallucinations collectives (Lyon, 22 mars – 1er avril)

Il y en a qui choisissent pour Pâques de partir à la recherche des oeufs dans le jardin familial. Quand on aime le cinéma, il y a de biens meilleurs plans. En l’occurrence, la meilleure destination à cette époque est Le cinéma Comoedia à Lyon.

Pourquoi ? Parce que les membres de Zonebis investissent le cinéma Le Comoedia à Lyon en proposant aux spectateurs curieux les films “les plus rares, décalés et joyeusement foutraques produits à travers le monde” (édito qui figure sur le site Hallucinations collectives).

Pour ma part, j'ai eu le plaisir de visionner durant 3 jours la bagatelle de 13 films.

constitués d'avant-premières ou de films rares. Tous ont fait l'objet de présentations qui augmentaient l'envie de regarder ces films.

Le plaisir de participer à Hallucinations collectives a été décuplé par le fait de pouvoir discuter aussi bien avec les membres de Zonebis qu'avec des spectateurs ravis par le programme du festival.

Il est toujours appréciable de pouvoir discuter de cinéma avec des gens qui apprécient toutes sortes de films

Avant de procéder à la critique de chaque film visionné, un rapide bilan s'impose. A cet effet, il convient de noter la grande qualité globale de ce festival.

Au niveau des avant-premières, Berberian sound studio s'est révélé particulièrement original dans son approche en laissant le spectateur s'imaginer beaucoup de choses. C'est d'ailleurs ce film qui a remporté le grand prix du long métrage 2013. Je lui ai cependant préféré Modus anomali, un film horrifique transgenre qui se plaît à jouer avec le spectateur. La seule déception des avant-premières est le film The collection, un film qui cumule les défauts, au point d'être proche d'un film Z. Cela dit, le film en devient involontairement drôle, à tel point qu'il mérite qu'on le regarde, au moins pour se marrer.

Au niveau des rétrospectives, le festival a mis du lourd, car ce ne sont ni plus ni moins que de véritables chefs-d'oeuvre qui m'ont été donnés de voir : entre le film schizophrénique Possessions de Zulawski, le splendide film sur l'enfance avec L'enfant miroir de Philip Ridley ou encore Requiem pour un massacre, film définitif sur la guerre, les émotions ont été fortes et le plaisir n'en a été que plus grand.

Le cru 2013 du festival Hallucinations collectives a donc été très bon, comme le prouvent les critiques des différents films visionnés, qui figurent ci-dessous.

On attend désormais qu'une chose : revenir sur ce festival pour l'année 2014.

Nul doute que de nouvelles expériences extraordinaires sur le plan cinématographique nous attendront dans la belle ville de la fête des Lumières !

Vivement l'année prochaine !

Les séances du vendredi 29 mars 2013

Rock'n roll overdose (1993, Etats-Unis) de Todd Philips

La critique du film :

Todd Philips est surtout connu pour ses comédies bien lourdingues mais franchement marrantes telles que Retour à la fac et le désormais culte Very bad trip. En 1993, il a réalisé son premier long métrage, un film documentaire sur le punk rocker, GG Allin, dont il était fan.

Ce film narre les dernières années de GG Allin, à un moment où il était au creux de la vague sur le plan musical et pas au mieux sur le plan personnel. C'est le moins que l'on puisse dire. Car Rock'n roll overdose est un documentaire hallucinant qui montre un homme, GG Allin, qui se livre aux pires folies. Dès le départ, on est mis dans l'ambiance avec notre fameux punk rocker qui est nu sur scène et qui frappe des spectateurs. Ce n'est qu'un avant-goût car le reste est impressionnant.

Lors d'une autre scène, on le verra s'enfoncer une banane dans le cul devant des universitaires et inviter les participants à ôter leurs vêtements. Lors d'une autre séquence, on le voit déféquer sur scène, manger sa merde et chanter en même temps.A un autre moment, l'espace d'un instant, on aperçoit une photo où un fan suce le sexe de GG Allin. Le plus étonnant a certainement lieu lorsqu'une fille lui pisse dans la bouche et que GG Allin vomit ensuite tout ce qu'il avait précédemment mangé. La scène est très crade. Elle n'a pas été filmée par Todd Philips mais par le frère de GG Allin, Merle. Pour le bon goût, évidemment, on repassera.

GG Allin fait dans la provocation, c'est une certitude. On ne sait pas jusqu'où peut aller sa folie. En tout cas, elle l'amène à rendre visite en prison au serial-killer Gacy. Aux dires d'un des fans de GG, leur sujet de conversation aurait été d'attacher des filles.

Mais GG Allin n'est pas seul à être très perturbé et incontrôlable dans ses faits et gestes. Son bassiste, Dino, joue aussi à poil sur scène et déclare : “Je suis paix et amour au milieu de la violence.” Pourtant, l'ami Dino est loin d'être un saint. Il a fait de la prison pour exhibitionnismme après avoir montré son sexe à une petite fille.

Ce documentaire prouve que GG Allin se trouve dans un environnement de gens dégénérés qui ne sont pas là pour le sortir du mauvais pas dans lequel il se situe. Conclusion : GG Allin est révolté contre tout. Il n'aime pas les gens et il le clame ouvertement en disant : “Je vous hais bande d'enculés”, alors qu'il est défoncé et boit une bière. Un fan de GG Allin, que l'on voit à plusieurs reprises dans le documentaire, confirme les dires de sa star : “Je crois que GG hait tout le monde.” Le film est d'ailleurs émaillé de plusieurs interviews : membres et ex membres du groupe ; frère de GG Allin (“GG n'a pas de place dans la société”) ; ex professeur, qui chacun à leur façon évoquent la personnalité très dérangé de GG Allin. Mais de manière plus générale, on peut aussi comprendre en partie les agissements de ce dernier, puisqu'il a vécu avec des gens vraiment pas très nets.

Rock'n roll overdose comporte notamment des extraits de concerts qui ont été tournés dans des conditions rudimentaires, avec une image très granuleuse ce qui accroît le côté foutraque de l'ensemble.

Au final, que penser de ce film. D'abord, c'est un documentaire unique. On imagine clairement qu'il est quasiment impensable dans notre société actuelle de pouvoir voir un tel film. Déjà, il faut avoir l'idée et le courage de le tourner. Ensuite, Rock'n roll overdose donne l'occasion au spectateur d'assister aux frasques d'un personnage hors-du-commun. On est abasourdi par les attitudes déviantes de GG Allin qui agit clairement comme un électron libre, en dehors du système. Le public de GG Allin a tout à la fois une relation d'attirance et de répulsion pour sa star. Car GG Allin peut être considéré d'une certaine façon comme le représentant d'une Amérique autre. Il est bon parfois de se rappeler que les Etats-Unis ne se limitent pas à Hollywood et à des jolies filles qui jouent les gravures de mode. C'est aussi un pays où des gens n'arrivent pas à s'intégrer dans le système et se retrouvent complètement en perdition.

A défaut d'être un grand film, Rock'n'roll overdose est une sorte OFNI (objet filmique non identifié) qui ne peut être regardé que par un public très averti. Car la plupart des scènes risquent de choquer, voire même d'écoeurer un public lambda. Il faut tout de même être conscient du spectacle pour le moins incroyable que l'on est amené à voir.

The land of hope (2012, Japon) de Sono Sion

La critique du film :

Remarqué avec le film Suicide club (2002), le cinéaste Sono Sion est devenu depuis une coqueluche des festivals de cinéma. Adepte du tournage guerilla (sans autorisations), il a été récompensé à Berlin pour Love exposure.

Il s'est senti investi d'une mission après le drame de Fukushima. Voilà la raison qui explique pourquoi il a tourné ce Land of hope.

Le film commence en nous montrant ce qu'est la vie avant que ne survienne la catastrophe de la centrale nucléaire.

Sono Sion a fait un film très sérieux, où il ne manque pas d'esprit critique. La gestion de la crise le laisse circonspect, à l'image du père de famille dans le film qui déclare : “Peut-on croire les informations officielles ?” La question mérite d'être posée car certains éléments tendent à prendre les habitants pour des imbéciles. On songe par exemple à cette scène où des personnes en combinaisons tracent une ligne à partir de laquelle cela ne serait pas dangereux de circuler. A l'instar du drame de Tchernobyl, on se doute bien que l'air pollué ne va pas s'arrêter devant cette frontière fictive.

De manière générale, c'est l'absence d'informations qui fait l'objet de critiques. Il y a bien eu une demande d'évacuation de la population, mais on ne dit rien aux gens. Ce qui fait dire à la famille qui décide de rester malgré l'ordre d'évacuation, que le gouvernement “se tait toujours quand c'est important.” L'Etat en prend pour son grade, et c'est loin d'être fini. En mêlant tout à la fois une forme de dépit et un cri de rage, le père de famille déclare que “l'Etat, la préfecture, la ville […] personne n'est de notre côté.”

De manière générale, le film s'interroge sur ce que génère un tel incident. Certaines personnes sont placées dans des abris de fortune. Des gens vivent serrés, dans des cartons. On comprend aisément que la vie est devenue très difficile. Certains font le choix (par amour) de se donner la mort ensemble.

Cela étant, la fin apporte un message d'espoir lorsqu'une femme enlève son masque, comme si elle avait foi en l'avenir. Pour autant, la radioactivité est toujours présente. Mais il faut garder espoir en notre terre (d'où le titre du film) : “on s'aime, alors on s'en sortira”.

Il va sans dire que The land of hope est un film coup de poing où son réalisateur a souhaité une prise de conscience de la population pour que de tels drames ne se reproduisent pas et pour que la gestion de la crise soit plus efficace. Le film est assez aride et épuré, destiné à un public averti. Les thématiques développées sont loin d'être réjouissantes, renforcées au passage par des notes au piano qui suscitent l'inquiétude. Le film est donc réservé à un public conscient du film qu'il va regarder.

Henry, portrait d'un serial killer (1986, Etats-Unis) de John Mac-Naughton :

La critique du film :

A l'origine, Henry portrait d'un serial killer est une simple commande. Le but est de faire un film d'horreur sanglant. John McNaughton ne voit alloué un budget très faible de 110 000 € dollars.

Le cinéaste va apporter sa touche personnelle en décidant de centrer son film sur le personnage d'Henry Lucas. Ce denier est un tueur en série célèbre, accusé de onze meurtres et qui se serait déclaré l'auteur de trois cent meurtres.

Pour contourner le problème inhérent à son faible budget, John McNaughton décide de tourner son film dans un style documentaire. Par ailleurs, son film se veut minimaliste. Ce qui aurait pu paraître comme un défaut renforce au contraire la puissance des scènes du film.

Henry portrait d'un serial killer est un film glauque et on ne tarde pas à s'en rendre compte. La première image du film est celle d'une femme assassinée. Ensuite on passe directement à une seconde victime et puis il y a une prostituée qui est tuée. En l'espace de quelques minutes, les personnes mortes sont nombreuses. Mais ici, pas de surenchère comme on peut le voir dans les films d'horreur actuels, à la Saw. Il n'y a pas un tueur pervers qui s'amuse à jouer avec ses victimes. Pas de geysers de sang et autres plans gore. Non, John McNaughton nous montre dès le départ la finalité, à savoir la personne morte. Et il a l'idée pour le moins audacieuse de raconter en voix of ce qui s'est passé lors du meurtre. Il y a ainsi une distorsion entre l'image (on voit le mort) et le son (on entend l'agression de la victime par le psychopathe). John McNaughton a sans doute pris cette direction car il disposait d'un budget limité. Pour autant, cette façon de filmer et de raconter son histoire se révèle une excellente idée. En effet, le spectateur est pris dans l'action et comme le sait chacun, une chose est encore plus horrible quand on l'imagine.

Henry portrait d'un serial killer est un film clinique, froid, avec cette succession de personnes tuées, et cette insistance avec un son prenant et stressant.

Le film ne se limite pas à une succession de meurtres qui ont lieu hors champ. Il nous amène surtout dans le quotidien d'Henry Lucas. Il vit dans un appartement misérable, crasseux, avec un pervers sexuel, dénommé Otis. Ce dernier ramène à la maison sa soeur, Becky, qui semble s'entendre avec Henry Lucas. Cela étant, on apprend que chacun des personnages a vécu dans un contexte familial pour le moins particulier. Becky raconte qu'elle s'est fait violer plusieurs fois par son père et que sa mère n'a jamais rien fait. On ne saura jamais si Becky raconte cela pour impressionner Henry et si ses dires sont véridiques. De son côté, Henry Lucas lui déclare qu'il a tué sa mère quand il avait quatorze ans. Les rares moments d'explications sur la vie familiale des uns et des autres donnent lieu à des révélations bien particulières.

Cela étant, la majeure partie du quotidien d'Henry Lucas et d'Otis consiste à tuer des gens. Sur ce point, on notera qu'Henry dit à un moment donné à Otis : “J'ai envie de tuer quelqu'un. Allons faire un tour Otis.” On constatera qu'à partir du meurtre de deux prostituées, les décès ne se déroulent plus hors champ. Bien au contraire. Nos deux protagonistes en vont même jusqu'à filmer une de leurs victimes. Tout cela accroît le côté documentaire de l'ensemble. Et cela prouve l'esprit pervers de ces tueurs qui prennent un malin plaisir à consulter ensuite leurs méfaits en vidéo, notamment Otis.

Ce dernier n'hésite pas à se repasser la vidéo. Et il ne peut s'empêcher d'avoir une attirance pour tout type de personne. Il laisse aller toutes ses envies. Ainsi, il “branche” un jeune homme qui lui fournit de la drogue. Et puis il regarde toujours avec envie sa soeur Becky, n'ayant aucune considération morale qui pourrait éventuellement le retenir.

Il faut dire que la morale est bien loin d'être respectée dans une telle oeuvre : d'un côté, on a un Henry Lucas qui ne contient jamais ses pulsions meurtrières ; de l'autre, on a le pervers Otis qui cherche à assouvir ses pulsions sexuelles. Le style documentaire du film est clairement un très bon choix. Il donne un côté voyeur et presque malsain à un spectateur qui assiste médusé aux actions répréhensibles des personnages principaux.

Evidemment, le film doit notamment sa grande réussite à l'interprétation parfaite de Michael Rooker. Il campe à merveille un Henry Lucas qui paraît doux comme un agneau, presque timide, mais qui n'a aucun amour pour son prochain. Personne n'a grâce à ses yeux et il ne souhaite qu'assouvir sa passion du meurtre.

Ce long métrage peut même apparaître comme perturbant pour certains spectateurs, car il ne cherche jamais à expliquer. On a affaire à un malade, un point c'est tout.

Au final, Henry, portrait d'un serial killer est sans conteste un film inoubliable, l'un des meilleurs films qui rentre dans le quotidien le plus banal d'un de ces tueurs. Avec un Maniac qui date de la même époque, c'est un incontournable qui continue de faire son effet, encore aujourd'hui.

Les séances du samedi 30 mars 2013

La compagnie des loups (1984, Angleterre) de Neil Jordan

La critique du film :

L'organisation d'Hallucinations collectives a mis les petits plats dans les grands en permettant de voir le film La compagnie des loups dans une copie 35 mm en version originale sous-titrée français.

A l'origine, ce long métrage est une nouvelle qui a été adaptée à la radio avant que le cinéaste Neil Jordan (Entretien avec un vampire, Crying game) n'en fasse un film en 1984.

Le film peut être vu comme une sorte de conte horrifique, avec de manière sous-jacente le passage de l'enfance à l'adolescence.

Les références à la littérature et aux mythes sont nombreuses. La plus évidente est celle du petit chaperon rouge. Il faut dire que le loup est omniprésent dans différentes histoires qui jalonnent le récit.

La compagnie des loups est par essence un film à voir sur grand écran. En effet, sa photographie est superbe. On a vraiment l'impression de regarder un conte s'animer sous nos yeux. Le travail effectué au niveau des décors et de la lumière est impressionnant. Tout comme la mise en scène qui est fort réussie : on pense ainsi notamment au monde étrange qui fait l'objet des rêveries d'une jeune fille. On aperçoit des champignons géants, des loups dont les yeux rouges font peur, etc.

Ce long métrage très pictural se déroule à une époque moyen-âgeuse. Pusieurs histoires se succèdent avec comme thème commun le loup. Ce dernier se révèle très dangereux. Or, un loup sommeille en certaines personnes. On a droit à des maquillages de grande qualité, qui sont le résultat du travail du maquilleur Christopher Tucker.

Le film peut être vu aussi comme une expression du désir sexuel avec tous ces hommes qui gravitent autour d'une jeune fille au visage enfantin et qui n'ont de cesse de tenter de la fréquenter. Il faut dire que la principale protagoniste évolue et qu'elle n'est plus la jeune fille qu'elle était au début du film, comme lors de cette scène où elle monte dans un arbre et se met du rouge sur les lèvres. Elle attise la convoitise. Comme lui dit sa grand-mère, “tu ne resteras plus petite fille très longtemps.” Mais notre héroïne ne se laisse bien évidemment pas fair et la fin réserve des surprises. Bref, le film est étonnant et même haletant de bout en bout.

La compagnie des loups est un film très subtil qui joue constamment entre rêve et réalité (Rosaleen est-elle en fin de compte un loup ?), entre monde de l'enfance et dureté de la vie des hommes. Ce long métrage joue aussi tout à la fois sur l'aspect du merveilleux que sur une tension, qui est rehaussée par une musique symphonique.

Ce second film de Neil Jordan, qui peut faire l'objet de moults interprétations, est une grande réussite du cinéma fantastique.

Berberian sound studio (2012, Angleterre) de Peter Strickland

La critique du film :

Berberian sound studio est un film d'horreur mis en scène par Peter Strickland. Ce cinéaste britannique, fan de cinéma populaire italien, est connu pour faire de la musique expérimentale. Et dans ce long métrage, il reste bien dans le style de ses travaux précédents.

En effet, il a pris le parti de ne rien montrer. Dans Berberian sound studio, on suit le personnage de Gilderoy, un homme qui est venu procéder à la création et au montage du son d'un film.

Dès le début, le spectateur constate qu'il va assister à un spectacle très original et ô combien étonnant. Il est clair qu'il est souhaitable de rentrer dans le “trip” du film, sinon on risque de passer à côté. Dans le détail, on a droit dans ce long métrage à l'envers du décor avec des gens qui jouent avec tout ce qui est possible pour produire le son voulu. Ainsi, des hommes coupent des radis pour ensuite montrer à l'écran quelqu'un qui se fait agresser. Notre principal protagoniste découpe de la salade pour signifier que quelqu'un se prend un coup de couteau.

A chaque instant, on imagine les scènes mais on ne voit rien. C'est tout à la fois original et décalé. Le réalisateur Peter Strickland n'est manifestement beaucoup amusé à faire ce film. Et surtout il n'est pas si loin de ses concerts musicaux qui sont pour moins très étonnants.

Car on a beau se situer dans un film d'horreur, le cinéaste n'a pas hésité à faire preuve d'un maximum d'humour. Il filme en gros plans des salades qui vont se faire exploser. A un autre moment, il met de la salade dans un aquarium pour représenter une sorcière noyée dans un tonneau.

L'humour ne s'arrête pas au parti pris très particulier du film. Peter Strickland s'amuse également à se moquer des producteurs du film qui ne sont là que pour faire de l'argent et coucher avec les actrices. Ils n'ont aucune conscience artistique. Quand le producteur du film déclare que “Personne n'a jamais vu ce genre d'horreur”, il n'est pas là pour flatter Gilderoy. Il est plutôt en train de se dire que tout cela va lui permettre de se faire un maximum d'argent.

Peter Strickland se moque également de la qualité très relative du jeu des actrices (“même un hamster jouerait mieux”), qui se borne bien souvent à hurler dans tous les sens.

Cela étant, le film ne se contente pas d'amuser le spectateur. Il le mène vers des contrées étranges, avec une pellicule qui finit par griller. La fin du film se termine de manière particulièrement ouverte avec notre principal personnage.

Au final, si Berberian sound studio est très original, il n'en demeure pas moins un film très déstabilisant et difficile à regarder, si l'on n'est pas en phase avec celui-ci. Pour ma part, même si certaines scènes m'ont semblé amusantes et d'autres assez troublantes, je n'ai pas été très réceptif à cette oeuvre.

Dellamorte dellamore (1994, Italie) de Michele Soavi :

La critique du film :

Pour des raisons professionnelles, Michele Soavi, à qui une rétrospective était dédiée lors de ce festival, n'a pu être présent pour évoquer ses films. Pour autant, le plaisir de voir un chef d'oeuvre tel que Dellamorte dellamore sur grand écran est énorme. On assiste à une oeuvre hors-norme, qui surpasse largement le pourtant très sympathique Bloody Bird du même Michele Soavi.

Dans ce film qui date de 1994, le cinéaste transalpin adapte avec brio la bande dessinée Dylan Dog.

La grande réussite tient notamment à son casting. Rupert Everett incarne à merveille le rôle de Francesco Dellamorte, un gardien de cimetière, qui vit seul avec son assistant (joué par un des anciens Garçons Bouchers) et qui doit tuer des morts qui reviennent à la vie. Son personnage décalé nous offre des moments inoubliables. Véritable conte macabre où Eros et Thanatos sont plus que jamais présents, Dellamorte dellamore bénéficie aussi de la présence de la magnifique Anna Falchi qui rend la pareille au personnage de Francesco Dellamorte, en jouant plusieurs rôles dans le film.

Déroutant, magnétique, humoristique, fantastique, Dellamorte dellamore est tout cela à la fois. Mais c'est aussi et surtout une très belle histoire d'amour, narrée à sa façon par un auteur transalpin qui a été fortement influencé par son maître, le grand Dario Argento mais aussi par Mario Bava. Il faut dire que le travail rendu sur la photographie est impressionnant. Le film est d'ailleurs d'autant plus marquant quand on a la possibilité, comme lors de ce festival, de le voir sur grand écran.

Certaines scènes sont sublimes, à l'image de cette séquence d'amour qui a lieu dans le cimetière, avec les lucioles qui entourent les deux amants. Et puis le film comporte plusieurs degrés de lecture, notamment par les apparitions très différentes jouées par Anna Falchi. Si l'amour est toujours présent, la mort rôde également, ce qui prouve bien que l'on a affaire à un auteur passionné par ces thématiques.

Avant de mettre en scène l'excellent Arrivederci amore ciao, Michele Soavi aura donc durablement marqué les esprits avec ce fabuleux Dellamorte Dellamore, film inclassable et pour autant génial.

The collection (2012, Etats-Unis) de Marcus Dunstan :

La critique du film :

Scénariste de la franchise Saw depuis le quatrième épisode (autant dire les plus mauvais épisodes...), Marcus Dunstan est un jeune cinéaste qui a connu une ascension rapide. En 2009, il met en scène de manière efficace – à défaut d'être original – The collector.
Avec The collection, Marcus Dunstan signe la suite de The collector, un film où un psychopathe prenait un plaisir certain à séquestrer ses victimes de manière très méthodique.
De son côté, The collection parvient haut la main à intégrer la catégorie “nanar” car il cumule à un tel niveau les fautes de goût qu'il en devient un film d'horreur involontairement drôle.
Tout y passe dans ce long métrage : la mise en scène est hachée, la distribution joue comme un pied, le scénario est totalement prévisible et surtout les scènes sont irréalistes et s'enchaînent de façon abracadabrantesques.

Commençons par la mise en scène. L'ami Marcus Dunstan a pris le parti de nous livrer un ersatz de Saw. C'est bien simple, du début à la fin de The collection, on a l'impression d'assister à un clip géant qui dure plus d'une heure trente minutes. Du coup, à notre grand désarroi, à force de contempler des scènes “cut”, on ne voit pas grand chose et les plans deviennent quasi illisibles.

Si la mise en scène est pathétique, le scénario est du même niveau. Et là, il y a franchement matière à rigoler. Pour donner un exemple savoureux, au début du film, un homme parvient à échapper aux griffes du fameux tueur en série. Etant gravement blessé, il fait logiquement un passage par la case hôpital. Pourtant, son état de santé ne l'empêche pas de prêter main forte à une équipe de mercenaires chargée de retrouver la fille d'un homme riche, qui a été kidnappée par le collector. Cet homme a une faculté de récupération qui force le respect.

Pour que le spectacle soit total, il est nécessaire d'avoir un casting de troisième zone. Et là non plus on n'est pas déçu, tant les acteurs jouent tous plus faux les uns que les autres.

Au final, que dire de The collection ? Film impersonnel, qui souffre cruellement d'un manque d'originalité et d'une mise en scène trop hachée, ce long métrage n'en demeure pas moins une pépite pour les amateurs de nanar. En effet, le film bénéficie d'un rythme alerte et surtout les scènes sont tellement ratées qu'elles en deviennent hilarantes.


8) Requiem pour un massacre (1987, URSS) de Elem Klimov

La critique du film :

Réalisé en 1985 par le grand et rare cinéaste russe Elem Klimov, auteur notamment de L’agonie, extraordinaire biographie de Raspoutine, Requiem pour un massacre est un véritable choc émotionnel.
Se déroulant durant la seconde guerre mondiale dans la campagne biélorusse, le film suit le parcours d’un jeune garçon qui décide de s’engager chez les partisans anti-nazis et qui va être confronté aux horreurs de la guerre.
Rappelant la trame du chef d’œuvre de Tarkovski, L’enfance d’Ivan, Klimov s’éloigne pou