19.07.13

06:24:03, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Les beaux jours

Réalisatrice
: Marion Vernoux

Année : 2013

Origine : France

Durée du film
: 1h34

Avec
: Fanny Ardant (Caroline), Laurent Lafitte (Julien), Patrick Chesnais (Philippe), Jean-François Stévenin (Roger), etc.

Par Nicofeel

Les beaux jours est mis en scène par Marion Vernoux, qui s'était faite remarquer en 1999 avec Rien à faire, un film très original qui évoque la relation adultérine entre deux personnes touchées par le chômage.
La cinéaste française signe avec son nouveau long métrage un film qui évoque la situation d'une femme d'âge mûr, jeune retraitée. Cette personne, Caroline, incarnée par Fanny Ardant, avait été jusque-là très active sur le plan professionnel puisqu'elle était dentiste. Du jour au lendemain, elle se retrouve démunie de sa principale occupation. Ses deux filles, voyant que leur mère s'ennuie, lui offrent un abonnement dans un club de loisirs pour retraités. Caroline a cependant du mal à se reconnaître dans ce club : les adhérents lui renvoient inexorablement l'image d'elle telle qu'elle est actuellement, c'est-à-dire celle d'une femme qui a commencé à entrer dans le troisième âge, même si elle se sent encore en pleine forme tant sur le plan mental que sur le plan physique.
Pour autant, à l'occasion de l'un de ses ateliers, elle rencontre un charmant professeur d'informatique, Julien, qui n'hésite pas à la séduire. D'ailleurs, malgré leur importante différence d'âge, ils décident de sortir ensemble et ont rapidement une relation. Quelque part, Caroline agit comme une sorte de cougar, véritable phénomène de société.

Sauf qu'elle demeure plus que jamais attachée et amoureuse de Julien. Il faut dire que si elle connaît un vide sur le plan professionnel depuis qu'elle est retraitée, elle n'est pas mieux lotie sur le plan sentimental, s'ennuyant au sein de son couple qui est rentré dans un train train quotidien depuis des années. Julien tombe donc à pic. Il rappelle à Caroline sa jeunesse passée. Ce jeu de séduction et d'amour l'amuse, la distrait. Elle est flattée d'avoir cet homme qui s'intéresse à elle. Ca lui donne une bouffée d'air frais.
Sauf que Julien n'est rien d'autre qu'un tombeur. C'est un “consommateur” de femmes. Il sort avec n'importe qui et il a de nombreuses liaisons à la fois. C'est une sorte de Don Juan des temps modernes qui ne se soucie pas des sentiments des autres. Pour lui, Caroline n'est qu'une conquête de plus. Bien qu'attachée à Julien, Caroline finit par s'en rendre compte.
Même si une partie de sa vie est déjà derrière elle, elle sait qu'elle n'a aucun avenir avec Julien. Il est nécessaire pour Caroline de revenir à une vie classique, normée et pas toujours “marrante”. Cela étant, elle aura le bonheur d'être entourée par des gens qui l'apprécient et tiennent à elle.
Dans ce film qui joue avant tout sur la qualité des dialogues, la spontanéité ainsi que la justesse de ton des acteurs, la distribution est essentielle.
De ce côté-là, c'est un sans faute. Fanny Ardant apporte un fond et une véritable sincérité à son personnage. L'histoire qu'elle vit dans ce long métrage peut arriver à de nombreuses personnes. En revanche, on peut émettre des réserves sur sa couleur de cheveux, très incisive sur le blond, qui renforce uniquement en apparence son côté cougar. Car elle n'est jamais vulgaire. Quant à Laurent Lafitte, pour une fois (voir sa prestation discutable dans Les petits mouchoirs, film quasiment culte par son amoncellement de personnages et de scènes ridicules) il ne surjoue pas. Il paraît même crédible dans le rôle de cet homme très mâle et sûr de lui. Pour la petite histoire, il faut savoir que son personnage sait pertinemment qu'il avait connu, lorsqu'il n'était qu'un enfant, la fameuse Caroline, puisque c'était son dentiste. Réaliserait-il ainsi, plusieurs années après, un fantasme très masculin ?
A la base, Les beaux jours constitue une histoire d'amour moderne entre une femme d'un certain âge et un Don Juan. Film assez subtil qui adapte le roman Une jeune fille aux cheveux blancs, il permet à sa réalisatrice, Marion Vernoux de prendre le pouls de notre société actuelle, comme elle l'avait déjà fait il y a quatorze ans avec Rien à faire. Les thématiques développées sont toujours aussi sérieuses (avec comme point commun une relation adultérine). Cela étant, le titre du film, Les beaux jours, est là aussi pour nous rappeler que l'herbe n'est pas forcément plus verte ailleurs et qu'il convient de se satisfaire de sa vie, en mettant l'accent sur les choses positives et les êtres aimés que l'on côtoie tous les jours.

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