Archives pour: Décembre 2008

24.12.08

16:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Slumdog Millionaire
Réalisateur : Danny Boyle
Avec : Jamal Malik (Dev Patel), Latika (Freida Pinto), Salim (Madhur Mittal), Prem Kumar (Anil Kapoor),
Durée du film : 2h00
Date de sortie en salles : 14 janvier 2009

Par Nicofeel

Slumdog Millionaire

Slumdog Millionaire est l’adaptation d'un roman indien de Vikas Swarup. Réalisé par Danny Boyle, auteur entre autres de Trainspotting, 28 jours plus tard et Sunshine, Slumdog Millionaire est un film particulièrement dépaysant.
En effet, Slumdog Millionaire se déroule en Inde. Là où on est en revanche en terrain connu, c’est dans le fait que la trame principale du film est de nous raconter les aventures d’un jeune homme qui est sur le point de remporter le jeu « Qui veut gagner des millions ? ». Si le jeu n’est pas présenté par Jean-Pierre Foucault, il l’est par un personnage visiblement tout aussi important dans le film, un certain Prem Kumar.

Le film débute au moment où Jamal Malik, un jeune homme issu des bidonvilles, est arrêté par la police car on le soupçonne d’avoir triché pour avoir réussi à se qualifier jusqu’à la dernière question du jeu « Qui veut gagner des millions ? ». Nanti d’un pactole virtuel de 10 millions de roupies, Jamal Malik peut gagner 20 millions de roupies s’il répond à la dernière question qui lui sera proposé par Prem Kumar. Mais avant, il doit faire face à un interrogatoire particulièrement musclé de la part des forces de police.
Le film devient l’occasion de revoir question par question les raisons qui ont pu permettre Jamal Malik à répondre correctement. Danny Boyle décide alors de faire un parallèle entre les questions qui sont posées par le présentateur de l’émission télé Prem Kumar et la vie de Jamal Malik qui y est liée.
On commence cette longue histoire avec l’enfance de Jamal Malik. Si le film est un peu fumeux au départ avec par exemple ce gamin qui n’hésite pas à tomber dans une marre de merde pour pouvoir faire signer un autographe de sa star musicale préférée, en revanche le film de Danny Boyle prend rapidement son envol.
Car cette histoire de « Qui veut gagner des millions ? » permet surtout au réalisateur britannique de nous montrer l’évolution d’un pays, l’Inde, et surtout les conditions sociales misérables dans lesquelles vivent une partie non négligeable de la population. Danny Boyle nous montre un pays qui est quasiment chaotique avec par exemple des enfants qui sont livrés à eux-mêmes ou qui, encore pire, sont exploités par des adultes qui font preuve de méthodes horribles pour arriver à leurs fins. Le milieu mafieux est également visiblement très vivace en Inde. Slumdog Millionaire est aussi et surtout l’histoire d’une amitié entre deux garçons issus des bidonvilles, Jamal et Salim (qui se surnomment les mousquetaires Athos et Porthos). Ce duo va être rapidement un trio puisque va se joindre à eux la petite Latika.
Le film joue sur plusieurs plans : l’humour avec notamment le rapport entre le présentateur de l’émission télé et Jamal Malik ; la critique sociale avec cette description de l’Inde qui est loin d’être celle qui est vue par les touristes ; la romance avec cette obsession de Jamal à retrouver son amie Latika une fois qu’il l’a perdue de vue. Le film est d’ailleurs très beau dans cette volonté qu’a Jamal de retrouver l’amour de sa vie.

D’une durée de deux heures, le film de deux heures passe très bien. On suit avec un intérêt certain les aventures de Jamal Malik qui se retrouve embarqué dans des histoires incroyables. Tous les acteurs du film sont très bons, aussi bien les enfants que les adultes.
Le film de Danny Boyle est une intéressante réflexion sur la notion de l’argent avec ce pauvre Jamal Malik dont on fait tout pour qu’il ne réussisse pas à toucher les fameuses 20 millions de roupies qui doivent revenir au vainqueur du jeu « Qui veut gagner des millions ? ». Ainsi, comme dit précédemment il est arrêté et auditionné de façon musclée par la police. Mais avant cela, le présentateur télé, quelque peu vexé de ce qu’il estime être de la chance, essaye de déstabiliser Jamal Malik. Il en vient même à lui donner une fausse information qui pourtant servira Jamal Malik. Mais ce dernier, s’il vient des bidonvilles, est loin d’être idiot…
Très exotique, ce film de Danny Boyle bénéficie d’une très bonne bande son où l’on peut entendre des sons caractéristiques de l’Inde, qui ont été visiblement retravaillés pour plaire au public occidental.
Au chapitre des déceptions, on signalera que Danny Boyle a une fâcheuse tendance à nous offrir un filmage effréné, à la limite du clip, dans plusieurs scènes dites d’action. Les ralentis et accélérés sont utilisés à tout-va. Le montage du film est par ailleurs extrêmement coupé : les images se succèdent à une vitesse hallucinante. Du coup, on ne voit pas toujours ce qu’il se passe précisément à l’écran. Cette tendance de réalisateurs contemporains, élevés à la sauce MTV, est vraiment inutile et fatiguant.
Malgré tout, ce défaut reste minime et n’entame pas le plaisir que l’on prend à suivre l’histoire mouvementée de Jamal Malik et du même coup des différents thèmes que brasse le réalisateur Danny Boyle dans ce film.

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23.12.08

18:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Hunting creatures

Petit film sanglant réalisé entre potes par quelques uns des défenseurs du gore allemand, ce hunting creatures flirte hélas bien trop souvent avec l’amateurisme pour être vraiment efficace, tout en offrant quand même quelques moments très volontaires.
Le script place une petite escouade hétéroclite face à des zombies issus d’une expérience génétique ayant mal tournée.

Hunting creaturesAprès une courte séquence d’introduction nous montrant trois jeunes malfrats rançonnant le tenancier d’un café, nous retrouvons ces mêmes personnages investissant une usine apparemment abandonnée pour y préparer une rave-party privée destinée à quelques jeunes, que nous auront largement le temps de suivre en train de danser mollement sur une musique plutôt énervante, tandis que le réalisateur tentera désespérément de cacher les manque de figurants censés participer à cette soirée qui donnera franchement dans le ridicule pas forcément assumé.
Mais heureusement, un tuyau relié à une étrange bombonne va bientôt fuir et répandre un liquide verdâtre sur les participants, les brûlant salement avant de les transformer en de monstrueux zombies avides de chair humaine, qui vont bien entendu s’attaquer aux organisateurs qui n’auront que le temps de s’enfuir en laissant sur le carreau un de leurs amis. Ensuite, l’intrigue va mettre en scène un chercheur s’interrogeant sur le résultat de ses recherches ( qui comme par hasard ont pour effet de recréer la vie de façon agressive sur ses sujets ), vite dérangé par un de ses collèges lui annonçant que des jeunes tiennent une fête sur un des lieux de leurs expériences, l’enjoignant à se rendre sur place, où ils vont tomber sur les deux organisateurs survivants qui vont les prendre en otage et leur demander des explication sur cette situation, avant de les forcer à se lancer avec eux sur les traces de ces zombies affamés.

Hunting creaturesSi la mise en situation restera bien pauvre et parfois navrante devant le manque de budget bien trop visible, l’argument nécessaire à justifier l’apparition de ces zombies aux dents pointues trop comiques sera tout aussi superficiel et éculé, avec ces recherches sur l’immortalité n’ayant réussi qu’à tuer le cobaye humain à qui on a inoculé le sérum ( au cours d’un flash-back assez graphique et répugnant ), et la mise en avant de cette machination destinée à effectuer un nouveau test sur les jeunes ravers n’apportera pas grand-chose à l’intrigue dont la seule chose que le spectateur attend est le commencement de la chasse aux zombies. Et, après des préparatifs vite expédiés recherchant un style martial jamais abouti, le métrage va donc effectivement lancer ces protagonistes aux trousses des morts-vivants, alors que le liquide vert échappé de l’usine désaffectée va commencer à se propager dans l’eau, servant ainsi de prétexte à une pollution sanglante qui frappera par exemple un quidam allant se relaxer dans son sauna.

Hunting creaturesEt alors que l’on était légitimement en droit de s’attendre à ce que le métrage "décolle" véritablement, ce ne seront que de petites situations vaguement sanglantes qui viendront égayer l’ensemble, avec certes des impacts de balles graphiques et quelques coups de sabre sanguinolents, mais il faudra attendre l’ultime partie du métrage pour que celui-ci offre enfin un spectacle jouissif et très volontaire à base de démembrements, de coups de feu en pleine tête et un repas des zombies toutes tripailles dehors, le tout dans une bonne humeur assez communicative.
Quant aux éléments relatifs aux personnages et à la relation ambiguë entre les organisateurs de la rave-party et le chercheur qu’ils considèrent comme responsable de la mort d’un de leurs amis, ceux-ci resteront très simplistes et sans pouvoir espérer déclencher la moindre émotion chez le spectateur, en étant d’une banalité simplifiée au maximum. Mais hélas, l’ensemble souffrira de manière frontale d’un amateurisme avéré qui s’exprimera à tous les niveaux. Déjà, l’interprétation ne brillera pas par sa crédibilité, tant les différents acteurs sembleront peu expressifs devant la caméra, à l’exception d’Andreas Pape lui-même, ensuite, la mise en scène, si elle avancera quelques effets de style intéressants et plus ou moins innovants, demeurera bien souvent pâle et sans réel dynamisme. Enfin, les effets spéciaux, même avec leur volontarisme de dernière heure très visuel, seront quand même basiques dans l’exposition des impacts de balles et des diverses mutilations infligées aux victimes de ces zombies déchaînés.

Donc, ce Hunting creatures se suivra sans problème après son exposition laborieuse, grâce à une action constante et quelques débordements graphiques appuyés, mais ne pourra en aucun cas rivaliser avec les autres efforts de ses compatriotes, la faute à son amateurisme trop visible !

Hunting creaturesLe DVD de zone 1 édité par Unearthed Films proposera une image granuleuse et sautante, avec une bande-son cohérente, agrémentée d’une partition musicale aussi énervante au départ qu’elle deviendra par la suite virulente, alors que le métrage n’est proposé qu’en version allemande, heureusement couplée avec des sous-titres anglais. Au niveau des bonus, on pourra suivre un makin-of suivant la réalisation de différentes séquences, tout en analysant la confection des effets spéciaux gores, quelques scènes coupées qui auraient très bien pu se mêler au métrage, une galerie de photos assez conséquente, ainsi que la bande-annonce du film, accompagnée de celle du très sanglant Das komabrutale duell.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce petit film sympathique et gore malgré ses défauts récurrents, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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22.12.08

10:40:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Crazy eights

Sélectionné pour le dernier After Dark Hororfest aux côtés entres autres de Lake dead, Nightmare man ou encore Borderland, ce Crazy eights subira de plein fouet une intrigue grossière, aléatoire et floue qui viendra immanquablement gâcher une ambiance effrayante supportée par des décors criants de vérité.
Le script va replonger dans le traumatisme de leur enfance un petit groupe d'individus réunis suite au décès d'un de leurs camarades.

Crazy eightsAprès un petit laïus écrit revenant sur les expériences comportementales menées sur des enfants à partir des années cinquante, le métrage va avancer une courte séquence d'introduction suivant justement une gamine laissée par sa mère aux "bons" soins de docteurs dans un établissement hospitalier pour une séquence brillamment mise en scène mais ne parvenant pas à affecter le spectateur en étant trop rapide et surtout bien trop vague. Ensuite, l'intrigue va nous présenter brièvement plusieurs des personnages principaux lors de courtes scènes uniquement destinées à bien nous faire comprendre qu'ils sont en proie à des cauchemars étranges, mais là aussi, ces séquences peineront à avoir la moindre efficacité.

Crazy eightsCe n'est qu'après cette entame bizarre et infructueuse que le métrage va réunir ce petit groupe de six personnes, des amis d'enfance réunis suite au décès du septième comparse de leur groupe appelé les "Crazy eights", alors qu'ils ne semblent être que sept sans que cela ne les gêne le moins du monde. La dernière volonté du défunt, qu'ils vont lire dans son appartement étrange sentant bon l'ésotérisme bas de gamme, sera qu'ils se rendent dans une grange afin d'y ouvrir une vieille malle. Après un moment de réflexion, ils vont se décider à y aller, se rendant ainsi au milieu de nulle part et bien sûr trouver l'objet de leur quête qui contiendra différents jouets leur ayant appartenu, ainsi que le journal intime du mort. En essayant de sortir la malle, ils vont la faire tomber, révélant son contenu caché, le squelette d'une petite fille. Troublé mais désireux d'oublier cet incident, le groupe va repartir pour se perdre et avoir l'impression de tourner en rond dans la forêt, pour finalement apercevoir une petite fille et en cherchant à la suivre, ils vont tomber sur un bâtiment abandonné.

Crazy eightsCette mise en situation restera bien superficielle pour ne mettre en avant que des personnages superficiels et en plus vaguement stéréotypés, mais surtout comprendra bien des ellipses quant à ces "Crazy eights" et au lien les unissant, pour ne montrer qu'une photo et évoquer une équipe de baseball, laissant de la sorte le spectateur en dehors de l'intrigue puisqu'il ne pourra en aucun cas s'attacher ni même s'intéresser réellement aux personnages qui feront masse à l'écran, réduisant de fait les personnalités. Mais heureusement ensuite le groupe va bien entendu se séparer pour chercher la fillette à l'intérieur du bâtiment, nous permettant enfin de découvrir légèrement les différents protagonistes, jusqu'à ce que l'un d'eux, en descendant des marches menant au sous-sol, ne tombe et se casse une jambe. Sa compagne va bien sûr alerter les autres qui vont rejoindre le blessé au sous-sol, pour voir la porte de sortie se fermer toute seule sans espoir d'une réouverture, emprisonnant le groupe dans ces murs décrépis.

Crazy eightsExtrêmement prévisible sur le fond, puisque bien entendu les personnages vont se retrouver sur les lieux de leur enfance, ayant été les victimes d'expériences sur le comportement dans ce bâtiment qui sera un hôpital désaffecté, et comme il se doit, le fantôme de la fillette découverte dans la malle va venir hanter et tuer un par un les membres du groupe. Et justement, le réalisateur, alors qu'il nous aura déjà donné les clés de son film dès son texte introductif, donnant ainsi des kilomètres d'avance au spectateur sur les protagonistes, prendra son temps pour faire découvrir aux protagonistes qu'ils connaissent le lieu dans lequel ils sont enfermés, pour autant de révélations foirées d'avance qui n'auront donc aucun impact, alors que l'identité du spectre ne sera un secret pour personne.

Crazy eightsMais en plus de ce script définitivement raté dans ses effets d'annonce, le métrage devra composer avec des inepties énormes, comme le manque de vitalité des personnages pour essayer de quitter cet endroit largement néfaste pour eux, puisqu'à aucun moment ils ne vont tenter de casser les carreaux ou encore de défoncer les portes. Non, ils vont rester là à arpenter les couloirs, si possible seuls pour permettre au spectre de frapper plus facilement, tout en laissant en outre le spectateur perplexe devant la facilité avec laquelle ces protagonistes ont pu oublier le drame survenu et les expérimentations qu'ils ont subi dans leur enfance.

Crazy eightsHeureusement, le métrage comportera quand même quelques point positif en notamment l'aspect indéniablement réaliste de ses décors sordides et parfois malsains ( avec ces installations et cette pièce aux murs présentant les photos des enfants) qui aurait été capable de glacer le sang avec une intrigue tenant la route, tandis que les scènes mettant en avant ce fantôme au look directement hérité de celui du spectre de Ring seront plutôt formellement réussies à défaut de surprendre ou d'inspirer la moindre frayeur, même si les meurtres ne seront que très peu graphiques.

Crazy eightsL'interprétation est ici plutôt convaincante, portée par des acteurs aux visages connus, dont Traci Lords (j'ai dit visages connus, hein…), ou encore Dina Meyer, qui porteront le film sur leurs épaules et parviendront parfois à donner un peu d'ampleur à l'ensemble, tandis que la mise en scène du réalisateur est plutôt classique pour n'utiliser ses effets que rarement et de façon assez adaptée, tout en bénéficiant d'une photographie adéquate et impactante. Les quelques effets spéciaux seront réussis, pour mettre en avant ce spectre graphique et pour de petits et rapides plans sanglants.

Donc, ce Crazy eights sera hélas décevant à cause de son intrigue ne faisant que survoler un sujet pourtant porteur et qui en plus accumulera les incohérences et les ellipses douteuses, laissant juste une atmosphère glaçante venir donner un semblant d'impact au métrage.

Crazy eightsLe DVD de zone 1 édité par Lionsgate proposera une image nette et ne connaissant pas le moindre défaut, tandis que la bande-son sera efficace, avec notamment une partition musicale performante et adaptée au climat troublant du film, celui-ci étant ici disponible dans sa version originale anglaise, avec des sous-titres anglais et espagnols optionnels.
Au niveau des bonus, il faudra hélas se contenter de quelques bandes-annonces et des obligatoires webisodes de l'élection de Miss Horrofest présents sur tous les titres de l'After Dark Horrorfest de cette année.

Pour ceux qui voudraient quand même découvrir l'atmosphère de ce métrage hélas gâché par son intrigue limitée et superficielle, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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21.12.08

15:15:00, Cat�gories: Test / Critique  

Décrié dés sa sortie au cinéma, Waterworld a su avec le temps trouvé des aficionados dans le public cinéphile dont je fais partie. Si en effet, le film lorgnait du côté de l’esprit Mad Max, il fallait bien avouer qu’ils ‘agissait là d’un sacré hommage au film de ce genre, que la mise en scène était particulièrement géniale et que le sous texte écologique prête beaucoup moins à sourire aujourd’hui à l’heure où le réchauffement climatique et la montée des eaux semblent se préciser chaque jour qui vient.
Cependant, bien qu’on soit fan de cette œuvre, on ne pouvait s’empêcher de trouver quelques trous au scénario et quelques personnages secondaires quelque peu survolés.
Alors comprenez que la sortie d’une version longue (non intitulée director’s cut) n’ait pu que susciter mon intérêt et le visionnage m’a donner envie de vous faire part des principales modifications (40’ tout de même). Pour ceux qui préfèrent ne pas connaître le contenu je vous invite à ne pas lire ces lignes qui ne font que spoiler les changements opérés pour cette version du film.

On peut dire que dans l’ensemble, les scènes sont souvent plus longues, plus dures psychologiquement (le héros est encore plus anti-héros avec refus de porter assistance). Les scènes de mer sont aussi plus présentes, replaçant ainsi le héros dans sa solitude et le film dans son contexte. Ceci se vérifie aussi dans des dialogues rajoutés qui approfondissent le pitch d’origine et donne un ensemble plus cohérent : la recherche de magazines, la notion de cycles lunaires…..

Dans l’arrivée de Costner sur le premier îlot, on retrouve une scène de procès nettement plus captivante où le personnage de Jeanne Tripplehorn commence nettement à prendre forme et prend déjà parti pour le mutant. Dans le même temps, le personnage du chercheur est aussi bien plus développé et n’est plus là pour combler les trous par une présence comique. Il est un véritable savant auquel son invention échappe quelque peu mais qui est la véritable source du savoir sur Dryland. De ces quelques scènes en résulte un monde bien plus cruel que dans le montage cinéma : la population montre ici une certaine aversion pour Tripplehorne et sa fille adoptive, trop différentes à leurs yeux, des juges déjà acquis à la peine, une forme de processions très nazifiante et des enfants qui n’hésitent pas à attaquer physiquement et de façon violente le mutant.

S’ensuit quelques scènes de rallonge : le professeur et ses préparatifs au départ (avant que le machine ne s’embraye), des scènes de pillages plus importantes, des scènes de réparation du bateau après l’évasion ainsi qu’une présentation de l’histoire d’Enola plus marquée

On retrouve l’utilisation du filtre à urine de Costner, scène qui aurait pu paraître anodine si elle n’assombrissait pas encore plus ce personnage qui récolte la pisses des filles et en bois le liquide purifié intégralement, laissant la mère et son enfant complètement assoiffées et affamées puisqu’on le voit aussi couper une petite tomate en trois pour se l’avaler tout seul, devant les yeux des filles. Dans le même temps, une scène montre le sacrifice que fait Jeanne pour sa fille adoptive en récoltant ce qu’elle peut et lui offrir en intégralité.

La scène de la pêche est nettement plus développée, que ce soit avant ou après, la mise à nue dans le sens littéral du terme d’Helen renforce le lien qui unit cette femme et la jeune fille qu’elle souhaite protéger, et on assiste à une discussion qui met plus en valeur le mythe de Dryland. Ce qui suit est très important. Elle donne une épaisseur au personnage de Denis Hopper et l’ascendant qu’il a sur ses hommes ainsi que dans la projection qu’il a de lui-même en tant que futur maître de la ‘terre promise’. Après la capture d’Enola, on le voit disserter sur la régulation des populations.

Cette capture d’Enola est un point capital de l’histoire autour de laquelle viennent se greffer nombre de scènes nouvelles et qui comblent les incohérences et les lacunes de la version cinéma : Il y a tout d’abord une discussion philosopho écologique entre Costner et Helen sur le bateau en ruine puis le départ de Costner de l’atoll des survivants sur un bateau volé à eux même qui le prennent alors pour un fuyard et un traître. Il se rend alors sur son pauvre navire et admet l’existence de Dryland en comparant les magazines (d’où leur importance en début de métrage) et les dessins qu’a fait Enola. Il retourne donc sur l’Atoll qui est agressé par la bande à Hopper. Il tue les agresseurs laisse s’échapper l’un d’entre eux qui perd du carburant qui se consume et récupère 2 scooters. Il en brûle un et prend l’autre pour rejoindre le pétrolier où on voit une préparation complète de l’avion par lequel Hopper cherchera à s’enfuir. L’accession de Costner au pétrolier est plus complexe que dans la version cinéma.

On passe ensuite à la récupération d’Enola autour de laquelle s’articule des explications techniques par le professeur pour la recherche de Dryland. ET le reste concerne la toute fin : le départ de Costner de Dryland, bien plus douloureux, notamment pour Helen qui l’embrasse et lui donne un nom : Ulysse. Enfin, quand les filles grimpe le sommet pour voir partir le catamaran, on découvre à leur pied la plaque du mont Everest, chose qu’on supposait dans la version cinoche mais qui n’était pas ouvertement explicite. Le film se termine sur des plans entiers de Costner aux commandes de son bateau

Toutes ces explications m’ont surtout servi à mettre en valeur le fait que ces 40’ de rab ne sont pas de simples rajouts mercantiles mais qu’il s’agit là bien d’une œuvre géante, à part entière malgré ses inspirations très Mad Maxiennes. Il s’agit là d’un film à grand spectacle certes mais qui se voulait à l’origine comme une réflexion plus poussée sur l’avenir de l’homme et sa condition que ne le laissait supposer sa version cinéma, bien plus concentrée sur l’action au détriment de certains personnages trop survolés pour s’inclure convenablement dans l’histoire.
Cette extended version, uniquement disponibles aux USA, ne possède certes qu’une Vost mais celle-ci s’avère diabolique. Le master est nickel et on appréciera que ce double dvd comporte sur son deuxième disque la version cinéma avec vraie Vf.

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20.12.08

10:10:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Tooth and nail

Tout en faisant partie du dernier After Dark Horrorfest en compagnie entre autres de Lake dead, de Nightmare man ou encore de l’excellent Borderland, ce sera en profitant du regain actuel des films "post apocalypse", que ce Tooth and nail va venir nous conter sa petite intrigue très basique sur le fond mais bénéficiant d'une forme originale (un huit-clos) dans ce contexte mais laissant sa phase d'exposition venir quand même empiéter sur l'action.
Le script va suivre la confrontation, dans un monde décimé suite à une pénurie d'essence, d'un groupe de survivants retranchés dans un hôpital avec des barbares cannibales bien décidés à en faire leur repas.

Tooth and nailD'entré le métrage va grâce à une voix off nous raconter la fin du monde civilisé suite à une pénurie d'essence ayant entraîné le chaos, avant de mettre en scène un trio d'individus "normaux" tombant sur le cadavre d'un homme et sur une jeune femme inanimée qu'ils vont ramener dans leur fief, un ancien hôpital déserté qui leur sert de basse arrière. C'est ainsi que nous allons découvrir le petit groupe présent sur place et dirigé par Darwin, un homme pacifiste croyant que l'humanité va pouvoir renaître de ses cendres, tel le Phénix, et encourageant ses compagnons à vivre pour reconstruire quelque chose. Cette mise en situation pourra largement surprendre en avançant des personnages à l'apparence très classique et ne portant aucun des stigmates habituels de la fin du monde, puisqu'il vivront dans un univers aseptisé, propre et où chacun aura sa place, même si un élément perturbateur, Viper, ne verra pas d'un bon œil l'arrivée de Neon, la demoiselle ramassée dans la rue.

Tooth and nailCar en effet, cette jeune femme va tout faire pour s'intégrer au groupe pour y parvenir et ainsi gagner les faveurs de ses nouveaux camarades, entraînant une querelle qui verra Viper frapper Darwin avant de quitter définitivement les lieux. La vie reprendra ensuite son cours pour laisser le réalisateur avancer des situations essayant de donner de la profondeur à chaque protagoniste mais hélas sans réussir vraiment à créer l'empathie désirée, tout en imposant un faux rythme au métrage qui aurait pu devenir fastidieux sans l'arrivée du premier tournant de l'intrigue, avec la disparition sanglante de Darwin, égorgé dans une salle de bains par des mains inconnues.

Tooth and nailDésemparés sans leur leader et ne sachant pas s'il est mort ou vif vu qu'ils ne vont découvrir qu'une marre de sang, les membres du groupe vont alors partir à la recherche du disparu, pour rapidement nous faire découvrir les "Rover" à l'œuvre, ces barbares au look typé "heroic-fantasy", qui vont attaquer brusquement un des personnages sorti dehors pour le blesser avant qu'un des "Rover" ne l'achève sauvagement à coups de hache lors d'une séquence assez brutale et sanglante. C'est alors que Neon va dévoiler sa véritable histoire au groupe et leur raconter que c'est poursuivie avec son petit ami par les "Rover" qu'elle a atterri là où elle fût trouvée, pour également leur décrire le mode opératoire de ces cannibales prenant d'assaut les groupes épars en ne tuant les humains qu'un par un afin d'avoir toujours de la viande fraîche.

Tooth and nailCe qui va se vérifier à la nuit tombée puisque les "Rover" vont revenir dans l'hôpital et traquer les protagonistes s'étant séparés afin de mieux se cacher. L'entrée en scène de ces barbares cannibales va lancer une seconde partie du film qui sera largement plus virulente et hargneuse que la première, calme et presque morne, pour suivre d'abord cette première nuit riche en suspense qui va voir les "Rover" réussir à débusquer un des personnages, laissant les autres dans un désarroi encore accru puisqu'ils ne vont plus savoir quoi faire, inférieurs en nombre et en armes, et ne sachant comment se cacher efficacement. Cette état de fait ne traînera pas longtemps puisque l'intrigue va nous réserver un coup de théâtre devenu de plus en plus prévisible, tout en restant efficace pour plonger le film dans un dernier acte barbare qui verra une revanche acide mais facile de Dakota, une des dernières survivantes contre les "Rover".

La seconde partie du métrage sera bien évidemment la plus percutante en avançant des rebondissements dignes de ce nom ne lésinant pas sur le suspense (les séquences de traque), ni sur les scènes violentes qui se permettront même quelques écarts gores graphiques (visage brûlé à l'acide, flèches transperçant les corps et autres coups de massues brutaux), mais hélas les revirements de situation demeureront largement anticipables (comme ce retour bien opportun de Viper) et le final qui se voudra grandiloquent ne parviendra pas à atteindre son but en paraissant largement bien aisé pour l'héroïne, dont le retour vers des sources primitives ne sombrera pas pour autant dans le ridicule, ce qui le guettait quand même beaucoup.

Tooth and nailHélas, les limites d'un budget que l'on devinera minuscule ne permettront pas au réalisateur de visualise pleinement ses idées, car mis à part quelques plans toujours efficaces de la ville désertée avec ses véhicules abandonnés, le réalité de ce monde dévasté ne se fera pas sentir, sentiment accru par le traitement en huit-clos de l'intrigue, et plus dommageable encore, les "Rover" censés être une horde barbare guettant leurs victimes ne seront jamais plus d'une petite dizaine à l'écran, réduisant ainsi terriblement leur impact et ce même si leurs looks seront bien graphiques.

Tooth and nailL'interprétation est convaincante, avec des acteurs et surtout des actrices impliquées dans leur rôle, et notamment la délicate Nicole Duport dont la transformation finale sera percutante, mais par contre, les" grosses pointures" annoncées, Michael Madsen en tête, ne feront que de brèves apparitions. La mise en scène du jeune réalisateur Mark Young sera largement posée et restera classique pour donner un cachet particulier au métrage, tout en maîtrisant bien la création d'une tension dans la seconde moitié du film. Les effets spéciaux sanglants du métrage seront réussis, pour avancer quelques plans gores bienvenus et efficaces en n'étant jamais gratuits.

Donc, ce Tooth and nail parviendra à captiver son spectateur sur la longueur malgré son entame anémique mais posant bien la situation et ses personnages, grâce à une réalisation efficiente pour donner de l'impact aux séquences fortes !

Tooth and nailLe DVD de zone 1 édité par Lionsgate avancera une image nette et ne perdant que de rares détails lors des séquences nocturnes, tandis que la bande-son sera probante malgré une partition musicale certainement pas assez dynamique, le métrage étant ici disponible dans sa version originale anglaise, avec des sous-titres optionnels en anglais et en espagnol. Par contre au niveau des bonus il faudra se contenter des webisodes de l'élection de Miss Horrorfest et de quelques bandes-annonces d'autres titres de l'éditeur.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce "post-nuke" atypique et plutôt agréable, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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19.12.08

06:50:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Mister Lonely
Réalisateur : Harmony Korine
Avec : Diego Luna, Samantha Morthon, Denis Lavant, James Fox, Melita Morgan…
Durée du film : 1h51
Date de sortie en salles : 17 décembre 2008

Par Nicofeel

Réalisé par Harmony Korine, Mister lonely est une sorte de comédie empreinte de tristesse. Débutant sur la chanson mélancolique « Mister lonely » de Bobby Winton, Mister lonely nous raconte les aventures d’un sosie de Michael Jackson (interprété par Diego Luna). On voit celui-ci en train de répéter sa chorégraphie afin de ressembler le plus possible au chanteur original. Avec un côté quasiment ludique, il est indiqué plusieurs titres de Michael Jackson tout au long du film. Ainsi, apparaît en premier lieu une des célèbres chansons du roi de la pop, Man in the mirror (1988, figure dans l’album Bad) : ce titre a d’ailleurs une connotation symbolique puisque le sosie de Michael Jackson ne vit finalement qu’au travers de la star qu’il incarne. Le second titre présenté est Beat it (1983, figure dans l’album Thriller), le troisième est le cultissime Thriller (1983, album le plus vendu de tous les temps), connu notamment pour son très beau clip-vidéo avec des zombies. Enfin, le dernier titre présenté est You are not alone (1996, album History) qui clôt l’histoire comme elle avait commencé, de manière mélancolique. On notera cependant que le film contient uniquement les titres des chansons, il n’y a aucune musique de Michael Jackson.
Le réalisateur Harmony Korine ne se contente pas de nous présenter le quotidien d’un sosie de Michael Jackson. Il a l’idée en fait de faire se rencontrer plusieurs sosies. Ainsi, un sosie de Marilyn Monroe (Samantha Morthon, vue dans l’excellent Control) rencontre le sosie de Michael Jackson et le convainc de venir sur une île avec d’autres sosies.

On retrouve dans un même lieu, un château, les sosies de personnages historiques : outre Michael Jackson et Marilyn Monroe, sont présents Charlie Chaplin (interprété par Denis Lavant, vu récemment dans Tokyo !), le pape, Madonna, la reine d’Angleterre, le petit chaperon rouge, Abraham Lincoln, Shirley Temple ou encore James Dean.
Le film d’Harmony Korine est, comme son titre l’indique, une réflexion sur la solitude. Tous ces sosies ont beau être ensemble (notamment vers la fin du film lorsqu’ils dansent ensemble), ils se sentent cruellement seuls. D’ailleurs, à l’instar de l’original, Marilyn Monroe se comporte comme une femme dépressive. L’original aurait-il pris le dessus sur le sosie ? Le film apparaît aussi comme une étude sur l’identité. Que sont au fond ces gens qui donnent l’impression d’être de grands enfants? Cherchent-ils tout simplement à éviter le monde ? Sont-ils à la recherche de leur identité ? Car tous ces sosies qui vivent ensemble donnent l’impression de n’exister qu’au travers de ce qu’ils représentent. Cela paraît presque logique qu’ils s’appellent ensemble non pas par leur prénom de naissance mais par le prénom de la star qu’ils incarnent.
Il y a d’ailleurs un petit côté pathétique dans tout ça avec par exemple le sosie de Michael Jackson qui se protège le nom et porte des lunettes, à l’instar de l’original ou encore le sosie de Charlie Chaplin qui reprend certains gestes célèbres de son modèle. Avant d’être sur cette île, le sosie de Michael Jackson gagnait de l’argent dans la rue ou en faisant un petit spectacle dans une maison de retraite : on se doute bien que l’original ne se contenterait pas de cela. D’un autre côté, le sosie de Michael Jackson, comme les autres d’ailleurs, apparaît comme un être plus proche, plus humain. En effet, il prend plaisir à redonner le sourire à des personnes âgées le temps d’un spectacle et il ne se fait pas prier pour signer des autographes à des enfants.
Les sosies veulent acquérir une part de liberté, d’humanité et vivre aussi pour ce qu’ils sont à la base. On notera sur ce point que le sosie de Charlie Chaplin fait tout pour séduire le sosie de Marilyn Monroe. Le sosie essaie de vivre aussi pour lui.
Voilà pour l’essentiel des éléments positifs du film avec cette réflexion sur la solitude et sur l’identité. Cependant, il faut bien reconnaître que le film d’Harmony Korine est desservi par plusieurs défauts qui rendent fastidieux le visionnage du film. Ainsi, le réalisateur nous montre en parallèle de son histoire de sosies des nonnes (qui volent dans les airs !). La réflexion autour de la notion de foi apparaît comme étrange dans ce film. Dans le même ordre d’idée, on ne voit pas vraiment ce qu’apportent les épisodes avec les moutons. Toutes ces scènes donnent l’impression d’un film inégal, fourre-tout et au demeurant assez ennuyeux par instants. Même le côté ludique du film avec par exemple la présentation des sosies ou encore l’incrustation d’un smiley sur l’écran, n’empêchent pas de trouver le temps assez long.
Par ailleurs, si l’idée n’est pas en soi mauvaise, Harmony Korine a un peu trop tendance à abreuver le spectateur de ralentis. On comprend bien qu’il souhaite apporter un côté nostalgique à son film et faire comme si le temps était arrêté, mais à la longue ces ralentis finissent par être fastidieux. Cela finit par donner l’impression de tics visuels. On se demande parfois si Harmony Korine ne se regarde pas filmer.
Heureusement, la thématique générale du film est intéressante et l’interprétation des acteurs est vraiment très bonne.
Au final, Harmony Korine livre avec Mister lonely une réflexion sur l’identité et sur la solitude. Son film est original, atypique (comme cette scène surréaliste où le sosie du pape pleure dans sa baignoire) mais relativement ennuyeux si on ne rentre pas dans cet univers bizarroïde.

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06:45:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Borderland

Faisant partie des titres sélectionnés pour le dernier Afterdark horrorfest, avec entre autres Lake dead, Nightmare man ou encore Unearthed, ce Borderland, inspiré d'un authentique fait divers, pourra compter sur son ambiance moite et trouble pour suivre le calvaire de trois jeunes touristes américains confrontés à des trafiquants de drogue adeptes de magie noire et ayant kidnappé l'un d'eux pour effectuer un sacrifice humain, laissant ainsi une intrigue solidement charpentée tenir le spectateur en haleine de bout en bout jusqu'à l'explosion de violence finale.

BorderlandDans sa séquence d'introduction, le métrage va avancer deux policiers investissant une maison, étant à la recherche de membres d'un cartel, pour tomber sur divers éléments démontrant l'existence de rites religieux païens avant d'être attaqués par des individus qui vont copieusement mutiler l'un des agents avant de le tuer, plongeant ainsi d'entrée le métrage dans une ambiance sordide et sauvage tout en laissant transparaître la détermination et le fanatisme des assassins.

BorderlandEnsuite l'intrigue va nous dévoiler ses trois personnages principaux, Phil, Henry et Ed, trois étudiants américains en vacances entre l'Amérique et le Mexique qui vont décider d'aller passer quelques jours dans ce pays pour se ravitailler en drogue et passer du bon temps. Mais contrairement à ce que l'on pourrait croire, ces protagonistes vont immédiatement éviter les clichés et les poncifs pour demeurer naturels et porteurs d'une empathie évidente qui va les rendre indéniablement attachants, surtout que le réalisateur va accorder une place importante à la mise en situation pour dévoiler les différents tempéraments de ces trois protagonistes au travers de leurs périple réaliste et évitant tout humour déplacé, ainsi que de leur rencontre avec une jeune autochtone, Valeria, dans un bar, tandis que Phil va se lier d'amitié avec une jeune prostituée mère d'un petit bébé. Et ce sera au retour d'une fête foraine que Phil, ayant délaissé ses amis pour rejoindre sa nouvelle amie, va être accosté et enlevé par des inconnus.

BorderlandCe sera le début de la descente aux enfers pour le trio puisque Phil va être séquestré dans un grange en plein désert avec pour seule compagnie un autre américain à la solde de ses ravisseurs qui va d’abord prendre soin de lui avant de laisser éclater sa méchanceté après une tentative d’évasion ratée, tandis que Henry, Ed et Valeria vont se heurter à l’incompréhension de la police locale avant que les ravisseurs ne commencent à leur chercher des noises à leur tour, faisant progressivement basculer le métrage dans une violence sèche et traumatisante qui trouvera son apothéose lors d’un dernier acte furieux. En effet, après nous avoir fait participé à ce sacrifice humain présenté de manière réaliste et évitant de trop s’attarder dans des détails qui auraient pu faire sombrer le film dans le ridicule, l’intrigue va suivre la revanche d’Ed qui va à son tour plonger dans l’ultra-violence libératrice et du coup jouissive pour n’épargner aucun de ses adversaires.

BorderlandTout en basant ses situations sur des croyances locales et cet ancien culte, le métrage va heureusement éviter tout folklore inhérent qui aurait pu distraire du but principal pour justement se centrer sur l’intrigue principale et n’utiliser ces croyances que pour accroître le sentiment de menace et avancer quelques effets chocs , mais ne laissant jamais le moindre aspect surnaturel venir plomber l’ambiance lourde de précarité et de danger qui va coller à l’ensemble du film , permettant ainsi à une tension réelle de s’installer durablement.

BorderlandAfin d’étayer ses différents développements, le réalisateur n’hésitera donc pas à avoir recours à la violence franche et brutale, parfois terriblement démonstrative (le meurtre sauvage d’Henry) pour s’appliquer à mettre en avant la détermination et surtout le fanatisme religieux aveugle de ces individus complètement envoûtés au point de commettre les pires abominations au nom de leurs dieux et surtout pour satisfaire leur "parrain", maître de cérémonie naturellement impressionnant et tout aussi fanatique.

BorderlandMais au-delà de cet aspect graphique qui marquera les esprits, l'intrigue saura emboîter parfaitement ses différents rebondissements et même la rencontre fortuite de Henry et de Ed avec le policier rescapé de l'introduction paraîtra naturelle tout en relançant de manière efficace l'action vers son terrible dénouement. De plus, chaque situation, même en apparence anodine, trouvera au fur et à mesure du déroulement du film sa justification et le réalisateur pourra compter sur des effets de surprise réussis et glaçants pour rendre suffocante l'atmosphère déjà bien lourde de l'ensemble.

BorderlandLes personnages, naturels et parvenant à avoir une vie propre, pourront compter sur une interprétation toujours convaincante et adaptée, sans aucun surjouage pour créer un sentiment de réalisme qui aidera largement le spectateur à s'impliquer dans l'intrigue. La mise en scène du réalisateur est largement performante, aussi bien grâce à une photographie ocre qui rendra l'image moite que par sa capacité à suivre l'action de très près. Les effets spéciaux sont eux aussi probants pour quelques plans d'un gore franc et graphique réaliste et toujours justifié par l'intrigue.

Donc, ce Borderland saura se montrer prenant, captivant et arrivera à impliquer totalement le spectateur qui du coup vivra une expérience éreintante et traumatisante.

BorderlandLe DVD de zone 1 édité par Lionsgate avancera une image nette et sans défaut notable, tandis que la bande-son sera convaincante, portée par une partition musicale adaptée et percutante, le métrage étant ici proposé en version anglaise avec des sous-titres anglais et espagnols optionnels.
Au niveau des bonus, on pourra suivre un passionnant making-of sous forme d'interview du réalisateur retraçant l'ensemble du projet et du tournage via une sorte de journal de bord, un intéressant documentaire sur le fait divers ayant inspiré le métrage, entrecoupé d'images d'archives peu ragoûtantes, alors que les traditionnels webisodes de l'élection de Miss Horrorfest et quelques bandes annonces d'autres titres de l'éditeur concluront ces bonus prolongeant plus qu'agréablement la vision du métrage.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce film parfaitement maîtrisé et impliquant pour retracer ce fait divers dramatique, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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18.12.08

06:40:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

The toolbox murders

Malgré son rattachement au genre "slasher", ce The toolbox murders (connu chez nous le titre La foreuse sanglante) parviendra largement à dépasser ce statut quelque peu réducteur pour devenir largement prenant, tout en étant étonnant dans sa formule narrative inhabituelle.
Le script va décrire une série de meurtres secouant un quartier résidentiel perpétrés par un assassin utilisant des outils de bricolage pour mutiler ses victimes.

The toolbox murdersD'entrée le métrage va suivre son meurtrier, d'abord au volant de sa voiture, ce qui donnera l'occasion au réalisateur de placer deux petits flash-backs que l'on devinera relatifs à son trouble mental, puis à l'œuvre puisqu'il va pénétrer dans l'appartement d'une femme ivre qui semblera le connaître mais qui réagira tardivement lorsque notre homme va sortir une perceuse qui va lui servir à tuer cette personne pour une première séquence assez tendue et graphique avec cette poursuite dans l'appartement.

The toolbox murdersEnsuite, le métrage va directement continuer à suivre le meurtrier pour d'autres meurtres encore plus graphique puisqu'une autre jeune femme aura le crâne défoncé par un marteau tandis qu'une troisième, cueillie dans son bain alors qu'elle s'adonnait au plaisir solitaire, va être clouée grâce au pistolet à clous du tueur, lors d'une scène bien malsaine et troublante en étant aussi bien sadique qu'érotique, laissant même un instant planer un doute quant au viol que l'assassin aurait pu aisément commettre.

The toolbox murdersCe n'est après cette entame fulgurante et complètement immersive jusqu'à provoquer un malaise certain que l'intrigue va véritablement nous présenter ses personnages principaux, et notamment Joey, dont la sœur, victime de l'assassin qui l'aura étranglée, a disparue, ainsi que Kent un de ses amis avec qui il va mener l'enquête pour retrouver sa sœur, doublonnant de la sorte le travail du sergent Cameron. Mais rapidement, alors que la première partie tentait de dissimuler l'identité de l'assassin, nous allons pénétrer dans la maison de celui-ci pour le découvrir en compagnie de la sœur de Joey, Laurie, qu'il aura épargné et gardera séquestrée, attachée à un lit. Le métrage va lors d'un long monologue du meurtrier laisser ce dernier étaler les motifs troublants de sa folie puritaine le poussant à assassiner les femmes qu'il juge peu vertueuses, lors d'une autre séquence maladive terriblement efficace en étant aussi troublante que dangereuse.

The toolbox murdersHélas, on ne pourra pas forcément en dire autant de la petite enquête de Joey et de Kent qui, si elle permettra de revenir sur les lieux des crimes de façon vaguement macabre, restera bien superficielle et n'aurait servi à pas grand-chose sans ce twist final assez simple mais efficace qui débouchera sur un dernier acte inquiétant et surprenant jusque dans ce dernier retournement de situation assez méchant et inattendu dans ce contexte qui sera vite balayé par une dernière séquence formellement parfaite qui achèvera le métrage sur une note visuellement très forte.

The toolbox murdersMême si son "argument de vente" résidera bien entendu dans l'utilisation d'outils de bricolage détournés de leur utilisation habituelle pour devenir mortels, le métrage ne s'éternisera pas sur ce sujet pour uniquement nous gratifier d'entrée de quelques séquences d'une efficacité à toute épreuve, entre érotisme et plans gores, et permettant au réalisateur de faire maîtriser à son spectateur la violence de son assassin pour mieux ensuite l'avancer de manière faussement doucereuse, créant ainsi de fait une ambiance tendue permanente, même lorsque notre homme semblera s'occuper de manière attentionnée de Laurie, la jeune fille séquestrée, et alors que la réaction de celle-ci pourra également surprendre en adoptant une attitude très adulte malgré sa jeunesse et son effroi face à une situation peu enviable.

The toolbox murdersPar ailleurs, le métrage se montrera également troublant pour avancer l'analyse de cet homme ayant basculé dans la folie suite à un douloureux fait divers, avec encore une connotation sexuelle qui sera en permanence sous-entendue par l'intrigue, et de son entourage jusqu'à ce retournement de situation retors extrêmement efficient et choquant dans le contexte puritain mais qui semblera quelque part justifier les craintes et les sentiments dégoûtés du meurtrier face à une jeunesse selon lui dépravée.

The toolbox murdersL'interprétation est convaincante, dominée par un Cameron Mitchell largement efficace et inspiré par ce rôle de meurtrier dérangé, tandis que les autres acteurs resteront crédibles et notamment la jeune Pamelyn Ferdin dans le rôle de Laurie. La mise en scène du réalisateur est efficace pour découper les séquences de manière impactante mais tout en n'arrivant pas toujours à donner un véritable rythme global à l'ensemble. Les effets spéciaux sanglants du film seront assez graphiques pour avancer les méfaits du tueur, tout en demeurant réalistes sans aucune exagération ni la moindre outrance.

Donc, ce The toolbox murders mériterait largement une réhabilitation car cette petite perle oubliée parvient à se montrer plus qu'efficace tout en demeurant atypique !

The toolbox murdersLe DVD de zone 0 édité par Blue underground bénéficiera d'une image très nette, surtout pour un film de cet âge, tandis que la bande-son sera convaincante, notamment en apportant un accompagnement décalé aux scènes de meurtre, le métrage étant ici proposé dans sa version originale anglaise sans aucun sous-titres.
Au niveau des bonus, on pourra suivre une courte mais intéressante interview d'une des actrices victimes du tueur dans l'entame du film, la bande-annonce, ainsi qu'un spot TV et deux spots radios d'époque, laissant une conséquente galerie de photos clore ces bonus sobres mais prolongeant agréablement la vision du métrage.

Pour ceux qui voudraient découvrir cette perle de la fin des années soixante-dix hélas bien trop méconnue, le DVD de zone 0 est disponible ici ou !

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17.12.08

07:45:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Burn after reading
Réalisateurs: Joel et Ethan Coen
Avec : George Clooney, Brad Pitt, Frances McDormand, John Malkovich, Tilda Swinton, Richard Jenkins...
Durée du film : 1 h 35
Date de sortie en salles : 10 décembre 2008

Par Nicofeel

Burn after reading

Réalisé par Joel et Ethan Coen, Burn after reading fait suite à l’excellent No country for old men. Les frères Coen reviennent à la comédie, genre qu’ils ont récemment abordé en 2003 avec le sympathique Intolérable cruauté et en 2004 avec le pathétique Ladykillers.
Dans ce film, on nous raconte les mésaventures de plusieurs personnages avec en premier lieu Osbourne Cox (interprété par John Malkovich) qui démissionne de la CIA. Il décide alors de raconter ses mémoires, lesquelles sont retranscrites sur un CD. Il perd ce CD qui est récupéré par un professeur de sport peu scrupuleux, Chad (Brad Pitt) qui souhaite récupérer de la sorte avec sa collègue Linda (Frances McDormand) de l’argent en faisant parler Osbourne. Au milieu de tout ça, on retrouve Harry Pfarrer qui couche entre autres avec la femme d’Osbourne Cox, Katie Cox (Tilda Swinton).
Jouant sur des situations totalement absurdes qui vont de mal en pis, le scénario des frères Coen montre qu’à partir de rien du tout, il peut arriver des choses terribles. Tous les acteurs du film sur-jouent et participent à une ambiance globale certes drôle mais particulièrement cynique.
Car si les frères Coen sont sans nul doute en mode mineur avec ce film, en revanche dans leur critique ils n’y vont pas avec le dos de la cuillère.
Tous les maux que l’on peut constater dans notre société actuelle, et particulièrement aux Etats-Unis sont passés en revue : il y a d’abord le culte du corps avec une femme qui veut faire de la chirurgie esthétique ou encore un homme qui s’est fait implanter des cheveux qui est évoqué dans le film. Toujours sur cette question, il y a le travail de Chad et Linda dans un gymnase. Le sport est vu comme quelque chose de nécessaire pour améliorer son physique.
Les frères Coen critiquent également une société où la notion de fidélité semble avoir bien disparue. Les personnages sont d’ailleurs assez cyniques. Katie Cox trompe sans vergogne son époux mais elle ne sait pas que dans le même temps, son amant, Harry, fréquente plusieurs femmes. On apprendra même plus tard dans le film que l’épouse d’Harry, qu’on pensait assez sérieuse sur ce point, trompe également son mari ! Bref, on assiste à un véritable mic-mac où tous les coups sont permis en amour, à partir du moment où le conjoint ne l’apprend pas. En plus d’apparaître comme des gens infidèles, les Américains sont présentés comme de véritables obsédés sexuels, à l’image du personnage d’Harry, qui a conceptualisé un fauteuil très spécial.

En rapport avec l’amour, on notera que les frères Coen balancent également sur les sites de rencontre où l’on ne cherche (d’après le film) quasiment que des rencontres d’un soir et où l’on n’hésite pas à tromper son conjoint. Les sentiments sont visiblement rares.
Dans une société où les valeurs morales ne sont plus de mise, on ne s’étonnera pas que l’une des dernières grosses critiques des frères Coen a lieu contre cette société où l’argent est le maître mot. Le personnage de Chad, bien débile, en est le meilleur exemple. Ce personnage est complètement à la ramasse, ce qui donne lieu à des scènes assez drôles, puisqu’il cherche coûte que coûte à récupérer de l’argent en faisant chanter Osbourne Cox. D’ailleurs, l’épouse de ce dernier est également obnubilée par l’idée de récupérer les livrets d’épargne de son époux.
En dressant un portrait peu flatteur mais assez réaliste de notre société actuelle (même si tout est exagéré), les frères Coen donnent une certaine substance à un film qui peut paraître inoffensif au premier abord.
Car on restera avant tout intéressé par les aventures des différents personnages du film, qui sont servis en l’occurrence par des acteurs qui en font des tonnes. La distribution, qui rassemble George Clooney, John Malkovich, Tilda Swinton, Frances McDormand, Brad Pitt ou encore Richard Jenkins, est excellente. George Clooney interprète par exemple parfaitement le rôle d’un véritable obsédé sexuel qui passe de femme en femme sans aucun remord. Brad Pitt est également très bon avec son personnage à moitié demeuré. Les femmes ne sont pas en reste, le personnage joué par Frances McDormand étant quasiment l’alter ego féminin de Chad (joué par Brad Pitt).

Tous les acteurs ont l’air de bien s’amuser. Signalons que les personnages des services secrets (CIA), sont également présentés comme particulièrement ridicules dans leur organisation. Car au fond, le fameux CD, qui est recherché, n’est qu’un prétexte qui sert de révélateur d’une société qui semble être fondée sur des choses matérielles, futiles ou avant tout sexuelles.
Au final, Burn after reading est à prendre pour ce qu’il est, c’est-à-dire un pur moment de détente. Cette comédie assez drôle bénéficie de l’humour des frères Coen. Espérons cependant que les deux frangins nous reviennent avec une histoire plus sérieuse, là où ils sont les meilleurs (hormis The big lebowski qui demeure une comédie de très grande qualité).

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16.12.08

07:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Last house on dead end sreet

Film maudit, qui fut même un temps considéré comme perdu à jamais, ce Last house on dead end street mérite bien sa réputation sulfureuse due aussi bien à son sujet délicat (les snuff-movies) pour lequel il fait figure de précurseur qu’à son traitement "underground" et jusqu'auboutiste terriblement sordide et glauque dans l'agencement de la violence.
Le script va suivre les méfaits d'un réalisateur peu scrupuleux qui pour réussir à innover va se mettre avec quatre acolytes à filmer des "snuff-movies".

Last house on dead end sreetClairement divisé en deux parties, le métrage va dans son entame s'attacher à nous présenter son personnage principal, Terry Hawkins, un jeune délinquant qui exprimera son anticonformisme en voix-off lors de l'introduction avant de décider de se lancer dans la réalisation de films d'un genre nouveau, espérant répondre ainsi aux attentes de deux producteurs pervers lassés des bandes érotiques amatrices softs dont nous aurons l'occasion de suivre deux exemples languissants et assez risibles par leur timidité érotique. Notre homme va alors s'entourer de quatre individus d'horizons différents qui ne vont pas sourciller à l'idée de mutiler et de tuer pour les besoins de films amateurs et au contraire vont pouvoir laisser libre cours à leurs penchants sadiques et pervers.

Last house on dead end streetCette première partie permettra également au réalisateur Roger Watkins d'avancer des séquences bizarres, comme pour présenter cette demoiselle, femme du producteur au visage peint de noir, qui se fera violemment fouetter par un bossu lors d'une soirée donnée chez son mari, mais laissera surtout place à un discours rebelle clairement dicté par les penchants du réalisateur, alors lui-même grand consommateur de substances illicites, mais sans que cela ne vienne nuire à la qualité formelle de ses plans pour juste donner l'impression d'avoir affaire à un script terriblement brouillon et à la limite improvisé.

Last house on dead end streetLe métrage trouvera son apothéose dans son second acte qui va voir Terry et sa bande commencer à filmer pour d'abord étrangler un aveugle attaché avant de se lancer dans le quadruple meurtre des deux producteurs et de leurs compagnes, donnant au passage l'occasion à Roger Watkins de nous offrir une longue et réputée séquence terriblement graphique (et la seule véritablement gore du film) et répugnante tout en restant réaliste, au cours de laquelle une des jeunes femmes se fera méchamment taillader le visage avant de se faire couper les jambes à la scie pour finalement être éviscérée.

Last house on dead end streetLes autres meurtres, s'ils seront bien moins graphiques, n'en seront pas pour autant bien fous et déviants (le pied d'une biche détourné dans un but inavouable ou encore la perceuse) et laisseront complètement ressortir la folie homicide furieuse d'un groupe manipulé par Terry, même s'il semblera perdre plus ou moins le contrôle de la situation. Mais le réalisateur ne se contentera pas de suivre les agissements malsains de ses personnages, il va leur donner un caractère perturbant et carrément malsain et surréaliste, avec notamment le port de masques intrigants qui vont cacher le faciès des protagonistes lors de leurs méfaits, amplifiant ainsi le caractère glauque entourant le métrage.

Last house on dead end streetCet aspect du métrage sera d'ailleurs bien présent, même en amont dans l'intrigue, avec par exemple cette scène réelle (donc "snuff"…) suivant l'égorgement d'une vache dans un abattoir) et saura aussi se manifester par les penchants pervers de ce deux producteurs toujours avides de sensations nouvelles (et on peut les comprendre devant la niaiserie des films proposés…), tout en investissant carrément la seconde partie du métrage de manière encore renforcée par une image sale et granuleuse pour suivre ce mélange de violence gratuite (comme lorsque Terry va maltraiter un des producteurs en le rouant de coups de pieds qui achèveront toute une série de brimades) et de gore sordide franc et ouvertement choquant pour cette fameuse séquence de démembrement innovante et magnifiée par la mise en scène de Roger Watkins qui va véritablement donner une ampleur dramatique et troublante à cette longue scène au cours de laquelle les assassins seront avancés de manière impactante et formellement convaincante, renvoyant directement au chef d'œuvre de Stanley kubrick, Orange mécanique avec le même charisme évocateur et perturbant.

Last house on dead end streetLes personnages resteront pour la plupart délimités par leurs états d'âme et leurs penchants sadiques, à l'exception de Terry qui sera un peu plus approfondi, tandis que le métrage bénéficiera d'une interprétation adaptée à la folie du propos pour mettre en avant les visages hallucinés des protagonistes. La mise en scène de Roger Watkins sera quand même parfois hésitante, mais parviendra véritablement à donner un impact profond à ses séquences "chocs", grâce notamment à des angles de prises de vue impactants (les vues en plongée sur la "table d'opérations"). Les effets spéciaux seront ici réalistes dans un souci évident de paraître glauque afin de choquer le spectateur.

Donc, ce Last house on dead end street se montrera digne de sa réputation d'oeuvre glauque aussi bien par sa scène "culte" que par son ambiance poisseuse, parfois sadique et perverse !

Last house on dead end streetLe DVD de zone 2 anglais édité par Tartan Video avancera une image ayant conservé ses défauts d'origine et n'offrant donc qu'une qualité d'image mitigé, mais cela ne nuira pas au métrage, bien au contraire en renforçant son aspect sordide. La bande-son sera convaincante notamment grâce à une partition musicale étrange et participant activement à créer une atmosphère délétère (les battements de coeur).
Au niveau des bonus, on pourra suivre quatre courts-métrages du réalisateur (commentés par celui-ci) d'un intérêt variable mais laissant présager l'ambiance du film, ainsi que quelques scènes coupées assez inutiles.

Pour ceux qui voudraient découvrir cette œuvre "underground" glauque au possible, le DVD de zone 2 anglais est disponible ici ou !

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15.12.08

07:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Le Doc

Howard Storm, réalisateur habitué des séries télévisés (Taxi avec Danny DeVito et Andy Kaufman, Alf, ou plus récemment Tout le monde aime Raymond), nous livre ici sa seule réalisation pour le grand écran... et le moins que l'on puisse dire, c'est que le monsieur se sentait peut-être plus à l'aise sur les plateaux télé que ceux de cinéma. Devant la caméra : Lauren Hutton, actrice de talent à la filmographie assez fournit, immortalisée par John Carpenter dans l'un de ses (excellent) premier (télé)film, Somebody's Watching Me (Meurtre au 43ème étage en VF). Karen Kopins, également habituée des plateaus télé, que l'on n'a pas revu sur les écrans depuis le milieu des années 90 avec sa belle bouille écope du rôle de la gentille jeune fille sage. Un autre jeune, habitué des séries TV, téléfilm mais également aux stand-up fait ici ses premiers pas devant la caméra. Il s'agit de Monsieur Jim Carrey, âgé de 23 ans à l'époque et dont on connait tous la carrière depuis.

Le film prend donc pour personnage principal Mark Kendall (Jim Carrey) jeune homme qui ne rêve que d'une chose, cette chose qui fait baver, qui fait rire, qui rend fou les mecs de son âge : faire l'amour ! Mais évidemment sa petite amie Robon Pierce ne se sent pas prête à passer à l'acte et repousse le jeune homme qui ressent alors un profond désarroi, vu tous les djeuns qui s'envoient en l'air dans son entourage. Mais heureusement, il n'est pas seul le petit Mark, il peut compter sur ses deux meilleurs amis Russ et Jamie (sans Fred...ok je sors), les deux puceaux-lourdaud de base qui ne pensent évidemment qu'à une chose : le cul ! Les trois compères, désespéré décident alors de partir "en chasse" dans les bars d'Hollywood. Seulement voilà, Hollywood, c'est pas aussi tranquille que ce que l'on pourrait croire ! Il se trouve d'ailleurs que la "Comtesse" dont on ne connaitra pas le nom (mais dont on sait qu'elle dort dans un cercueil, qu'elle se réveille à la nuit tombé et que son majordome lui apporte du sang de paysan autrichien en guise de petits déjeuners...) écume les bars de la ville à la recherche d'un jeune homme vierge qu'elle pourrait sucer au niveau de l'antre-jambe...pour boire son sang évidemment... Et pour compliquer les choses, si elle n'a pas sucer le sang d'un jeune garçon vierge à trois reprise avant Halloween, et ben elle sera dans de beaux draps !
Le faible Mark tout émoustillé par cette femme mature et son décolleté va bien évidemment se laisser prendre au piège...mais la Comtesse parviendra-t-elle à le morde à trois reprises ? Mark comprendra-t-il qu'il est sur le point de devenir un vampire ? Comment la petite amie de Mark réagira-t-elle quand elle apprendra que son petit ami a couché avec une vieille qui se ballade en limousine ? Quel est la recette de la moussaka ? Vous ne saurez rien de tout ça dans la suite de cet article...

Malgré mon ironie littéraire, il se trouve que ce Once Bitten est un pop-corn movie, ou plus précisément une "teenage comedy" sympathique, qui aurait pu être beaucoup plus efficace si elle avait été réalisé avec un peu plus d'amour et de soin. En effet, une teenage comedy avec pour trame fantastique le vampirisme en plein milieu des années 80 avec un casting plutôt correct aurait pu donner l'un de ces films qu'on garde en mémoire, qui nous rappelle des tas de souvenirs, dont on connait les scènes par coeur, qui nous font toujours autant rire après moulte et moulte visionnage...mais non. Ici, la réalisation de Storm se révèle être beaucoup trop mollassonne et sans une quelconque recherche d'ingéniosité. On ressent ici parfaitement les réflexes d'un homme de TV tant on a presque tendance à se croire devant un téléfilm. Le metteur en scène se révèle assez maladroit avec ses personnages et leurs attitudes et peine ainsi à créer de l'affection et à nous attacher à ses protagonistes qui sont pourtant sympathiques. Le casting est quant à lui en demi-teinte. Lauren Hutton, ex-mannequin et plutôt bonne actrice semble ici quelque peu fatigué (ou est-ce pour le rôle puisqu'elle est censée avoir plus de 300 ans ?) et peine à convaincre dans son rôle de vampire...elle parait presque ridicule lorsqu'elle ouvre grand la bouche pour laisser apparaitre ses canines (manie presque irritante présente chez quasiment tous les vampires au cinéma...). Mais on ne peut occulter son charme indéniable et sa plastique séduisante. A ses côtés le tout jeune Jim Carrey donc, qui tient ici pour la première fois son "premier rôle" et il s'en sort plutôt pas mal. On sent évidemment qu'il n'est pas encore totalement affirmé, qu'il tâtonne, se perfectionne...mais il laisse tout de même entrevoir le potentiel comique qui lui ouvrira les portes du succès quelques années plus tard. Le reste du casting n'est pas forcément brillant et est composé de comédiens dont on entendra plus vraiment parler...Autre petit point négatif : la BO. Les bandes-originales des films des années 80 sont généralement réussites et sympathique grâce à leur côté cheap et souvent entrainant...ici, la sauce ne prend pas, notamment sur une musique associée à une scène de poursuite qui se révèle assez peu adapté.

En bref, ce Once Bitten, quasiment inédit dans nos contrées françaises (il n'avait bénéficié que d'une sortie VHS) se révèle être une petite comédie intéressante pour découvrir Jim Carrey à ses début mais qui peine à marquer de par son manque d'ambition et sa réalisation mollassonne. Le DVD zone 1 est disponible à petit prix chez DeepDiscount en VOSTFR !

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07:25:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Trackman

C’est de Russie que nous vient ce Trackman, et ce sera bien sa seule originalité, puisque pour le reste le métrage va se contenter de ressasser mollement les poncifs du "slasher" de manière en plus quasiment invraisemblable.
Le script suit la fuite de trois braqueurs de banque et de leurs otages à travers les couloirs de tunnels souterrains, mais rapidement ils vont se rendre compte qu'ils ne sont pas seuls et qu'un assassin rôde.

TrackmanD'entrée le métrage va mettre en scène deux des personnages principaux planifiant depuis la terrasse d'un café le braquage d'une banque que nous allons suivre de façon alternée entre la préparation et l'exécution, suivant ainsi un procédé narratif toujours efficace pour voir ce braquage capoter lorsqu'un trio de policiers en uniformes va pénétrer dans la banque pour retirer de l'argent, obligeant les malfaiteurs cachés à ouvrir le feu, tuant deux des trois policiers tandis que le troisième sera vite désarmé. Mais ce contretemps a laissé l'opportunité aux employés de donner l'alarme et les trois braqueurs vont rapidement quitter les lieux en emportant avec eux leur butin et trois otages, deux jeunes femmes et le policier survivant.
Cette introduction sera vive et rythmée pour suivre ce braquage ayant mal tourné et laissant les bandits s'enfuir dans des tunnels proches de la banque comme ils l'avaient prévu pour disparaître sans laisser de traces et rejoindre un comparse les attendant à la sortie.

TrackmanSeulement voilà, l'individu devant les attendre et ayant en plus préparé un coup monté avec l'un des braqueurs pour doubler les deux autres sera la première victime d'un mystérieux assassin que nous apercevrons à l'œuvre lors d'une séquence expéditive n'apportant pas la tension désirée. Et rapidement les braqueurs à moitié perdus vont s'apercevoir que quelqu'un habite ces tunnels, grâce à une rapide exploration sans ampleur de l'antre du tueur, prenant d'ailleurs place de façon inhabituellement précoce dans l'intrigue, avant de découvrir le cadavre de la première victime, dont les yeux ont été arrachés.

TrackmanHélas, à partir de ce moment-là l'intrigue va s'enliser méchamment dans ces tunnels arpentés de long en large par les protagonistes qui vont bien entendu se séparer et surtout auront la propension à ne pas entendre le tueur s'approcher d'eux, devenant ainsi des proies faciles pour un assassin dont la particularité éculée, en plus de coups des piolets portés, sera d'ôter les yeux de ses victimes à l'aide d'un instrument adéquat, mais sans que cela n'offre pour autant une débauche de plans sanglants repérés puisque seule une énucléation sera clairement avancée de façon graphique.

TrackmanAu milieu des situations anémiques et franchement improbables (les braqueurs, armés de revolvers et de grenades n'arriveront pas à tenir en respect un individu uniquement armé d'un piolet) du milieu du métrage, il faudra donc compter sur les splendides décors souterrains pour donner un peu d'envergure au métrage et laisser un sentiment claustrophobe s'installer sporadiquement, avec en plus un réalisme saisissant dans l'agencement de ces tunnels humides, boueux, presque glauque et étant dans un état de délabrement qui constituera une menace presque plus impactante que celle du tueur.

TrackmanMais heureusement, après s'être débarrassé de presque tous ses personnages, l'intrigue va retrouver un peu de vigueur lors du dernier acte plus vif mais restant bien facile (l'hélice géante de la bouche d'aération) pour nous offrir un final terriblement opportuniste et pas assez méchant qui se clôturera par une dernière révélation assez réussie et plutôt imprévue à défaut de venir trop tard et de n'être pas forcément crédible mais achevant le film sur une note un peu plus positive que ne pouvaient le laisser espérer le cheminement pris par l'intrigue.

TrackmanEn plus de ces décors remarquables, le métrage pourra quand même compter sur son meurtrier pour apporter un peu de charisme à l'ensemble, celui-ci offrant un look bien graphique et directement hérité de celui du tueur de Meurtres à la Saint Valentin, le sympathique "slasher" des années quatre-vingt, qui sera régulièrement mis en valeur par le réalisateur lui offrant les plus belles scènes du métrage, en plus de générer parfois un semblant de suspense et de tension lors de ses apparitions surprises et de ses approches en direction de ses victimes et même s'il aura la particularité de s'évanouir dans la nature bien facilement lorsque cela deviendra nécessaire.

TrackmanPar contre, les autres personnages resteront transparents et sans aucune personnalité, entre les deux chefs de bande sans âme sûrs d'eux confrontés à un troisième larron plus fou et provocateur, mais sans que cela ne fournisse quoique ce soit d'intéressant dans les différentes situations du métrage, mais il bénéficieront quand même d'une interprétation cohérente à défaut d'être véritablement convaincante. La mise en scène du réalisateur sera assez mitigée, peinant à trouver le bon rythme pour avancer ses situations, mais magnifiant les séquences mettant en scène le meurtrier évoluant parfois même dans un ralenti formellement accrocheur.
Les quelques effets spéciaux sanglants seront plutôt probants, pour suivre la seule énucléation du film, mais également pour quelques violences ne versant pas dans un gore volontaire, loin de là.

Donc, ce Trackman offrira un bilan plus que mitigé à cause d'une intrigue sans ampleur, facile et sans une once d'originalité, mais en même temps le métrage présentera une beauté formelle attrayante.

TrackmanLe DVD de zone 1 édité par Lionsgate dans sa collection Ghost House underground avancera une image claire et ne perdant pas de détails lors des séquences se déroulant dans l'obscurité, tandis que la bande-son sera plutôt efficace avec une partition musicale étrange et adaptée, le métrage étant ici proposé dans sa version originale russe, mais aussi en version anglaise, avec des sous-titres anglais et espagnols optionnels.
Par contre, au niveau des bonus, il faudra se contenter de la bande-annonce du film, accompagnée par celles des autres titres de la collection et quelques autres.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce "slasher" russe guère original et quelque peu poussif mais avançant de belles images, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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14.12.08

11:15:00, Cat�gories: Dossier  

Comme nous avons pu le voir à plusieurs reprises, la mort symbolise aussi le renouveau , voire une nouvelle vie, basée sur de nouvelles motivations et une nouvelle estime de soi pour ceux qui y sont indirectement confrontés. Le Punisher par exemple, ressemble en bien des points à Batman puisque lui aussi est né après le massacre de toute sa famille (dixit le film ou la bande dessinée pour un traitement assez similaire). C’est la confrontation avec la mort qui en a fait une force de mort, continuant d’exister bien après avoir assouvi sa vengeance, pour le simple idéal qu’une telle atrocité ne soit pas connue par quelqu’un d’autre. Et une fois encore, c’est ce background particulier qui fait d’un personnage somme toute humain l’un des éléments les plus instables mais aussi l’un des plus fascinants de l’Univers Marvel. De toute manière, dans les comics, ce n’est pas la somme de pouvoirs qui compte mais bien le traitement humain du personnage en lui-même, diférenciation qui a longtemps joué dans la qualité des productions Marvel qui mettait en avant les soucis les plus anodins par rapport aux affrontements avec les vilains plutôt que la politique inverse chez Dc avec des histoires simples toujours basées sur le même canevas. Qui se souvient de cet extra terrestre capable de se projeter dans le plan astral et pouvant assomer Superman en faisant jeu égal avec sa force ? Logiquement personne. Par contre, la mort de Gwen Stacy …. C’est une autre paire de manche… et ce n’est pas ber qui me contredira.

La mort peut aussi jouer le rôle de déclencheur. Dans Equilibrium, Kurt Wimmer propose une société où la moindre émotion est annihilée dans l’œuf grâce à une drogue nationalisée, le Prosium. Sans émotion, plus de guerre. Sans réaction devant la mort, plus de sentiment de haine ou de vengeance. Le hic, c’est qu’on se retrouve devant un ensemble aseptisé , sans but et sans espoir. Il faudra un accident anodin et la mort d’une femme particulière pour que Christian bale parvienne à trouver la force de se rebeller, faisant de fait évoluer son personnage sur une autre route que celle qui lui était destinée, touchant du même coup l’ensemble de l’humanité. Sans mort, pas de vie, pas de décisions réfléchies et pas d’évolution. Dans une société d’immortels, la tendance serait à la continuité passive, sans perspective d’évolution.

La mort peut également être l’occasion de se démarquer dans les mémoires, par la beauté de cette dernière, par ses implications tacites, révélatrices d’un certain égocentrisme ou d’un don de soi inattendu magnifiant un rôle ou un moment clef de l’histoire. Dans le Superman de Donner (et dans sa suite magnifique, dixit une analyse complète sur le site entre la version lester et cette dernière rédigée par votre serviteur) , Kal-el est retravaillé, refondu afin de lui offrir une nouvelle génèse. Il vit une adolescence assez perturbante, devant d’ores et déjà se contenir pour ne pas mettre en danger sa famille, subit la perte de son père puis débarque à Metropolis et s’éprend de la vie qu’il s’est crée et de sa jeune collègue Lois lane. Il sauve bien sur deux chats et trois enfants, dans le respect des préceptes de Jor-El. Tout va bien dans le meilleur des mondes, puiqu’il ne doit affronter que Luthor (ce qui n’est déjà pas si mal) et qu’il encore aucune conscience de la venue prochaine de Zod. Tout est donc bleu dans la tête du Kryptonien. Mais avec un nuage présent depuis le décès de Jonathan Kent et qui va se transformer en un véritable déluge avec la mort de Loïs.

Loïs décédée dans les bras de Superman : une réaction de désespoir total d’un super héros quasi divin. Cette seule image représente toute la complexité, la maestria et la poésie qu’a pu insuffler Reeve au personnage de Kal El. Plus que que le sauvetage du quart des Usa, plus que la scène de l’hélicoptère ou bien encore la récente adaptation de Bryan Singer, cette scène est LA scène qui caractérise le plus Superman au cinéma. Un moment d’anthologie avec un cri désespérément humain qui reste en tête longtemps après la fin de la projection. Mention spéciale à Arditi qui a su lui aussi retranscrire cette sensation en doublant Chris Reeve ( à l’image des non, non, ,non précédent l’envolée et qui a été massacré lors de l’adaptation de la version longue en 2001). L’ensemble est de plus renforcé par un silence oppressant, presqu’écrasant. Superman quitte alors le monde douceâtre de l’adolescence pour entrer dans de plein pied dans le monde amer des adultes, méprisant tous les préceptes de son père pour assouvir son seul désir, et ce, quitte à bouleverser l’ordre cosmique.

Sans la mort de Loïs, aurait on eu droit à une telle séquence ? Pas Certain, surtout lorsqu’on considère les suites à venir, au cinéma, comme dans les adaptations TV.


Autre exemple marquant de cette mort révélatrice de la noblesse d’une âme en perdition que l’on peut retrouver dans la saison 7 de Buffy (et oui, encore elle !) avec show final de près de deux heures où Spike enterre littéralement la mythologie entourant le premier vampire avec une âme, Angel pour un sacrifice énorme permettant à notre joyeux scooby gang de pouvoir s’en sortir en vie (ou presque vu la mort de certaines figures récurrentes qui auraient du être toutes aussi marquantes, mais balayées par le nombre de cadeaux offerts à nos yeux émoustillés, d’une invasion de turokans assoiffés à une Willow débordée par ses pouvoirs bénéfiques de sorcière (joli parallèle avec la saison précédente et beau clin d’œil à Charmed) en passant à la destruction pure et simple de Sunny Dale, autre forme de décès entraînant une sévère introspection quand à une suite potentielle). Le fait que Spike revienne à l’état protoplasmique dans la saison 5 d’Angel reste de fait anecdotique puisqu’il n’aura plus jamais l’occasion de se mettre ainsi en valeur.

La mort au cinéma où à la télévision, pour autant qu’elle soit marquante ne permettra pas forcément au personnage fictif d’avancer mais pourra également nous toucher de plein fouet tout ne nous faisant réfléchir sur nos propres angoisses. Ainsi on pourra citer la mort de Diana Rigg dans Au service secret de sa majesté. Ce passage nous donne les quelques minutes les plus dures à voir et à supporter de toute la saga cinématographique de Bond. Ces quelques images possèdent une telle puissance d’émotion et provoque une empathie si forte pour le perso de Bond, notamment quand celui-ci l’embrasse et lui prend la main que le spectateur qui avait relâché sa vigilance au moment du mariage, suite à l’excellent affrontement entre Blofeld et Lazemby en Bobsleigh reste sonné et en larmes à l’annonce du générique final, avec ce plan lourd de sens sur le pare brisé troué d’une balle. Un moment fort de cinéma et une mort marquante tout autant pour nous que pour Bond… si blessant , si humain qu’il ne sera presque plus abordé dans le reste de ses aventures, si ce n’est au détour discret d’un dialogue murmuré. Idem pour les morts si inutiles à première vue et pourtant fondamentales dans le parcours de Rocky que celles de Mickey (qui le hantera encore dans le 5ème opus) et d’Appolo Creed qui le laissera une fois encore sans repères. Et que dire de celle d’Arthuro dans Sliders ? Il ne faudra rien moins que l’explosion d’une des Terres pour illustrer le chagrin et le vide qu’elle va représenter dans les quelques saisons restantes qui se trouveront changées à jamais et dont l’intérêt sera proche du zéro absolu. Réussir une telle symbiose entre quatre personnages aux origines si diverses pour tout massacrer de la sorte dans un sacrifice ultime, cela relève de la folie pure ou d’un courage incertain…

Après avoir abordé la mort et l’avoir exploité sous toutes ses formes, que pouvait il alors rester à l’Hollywood d’aujourd’hui pour encore réussir à tirer quelques espèces sonnantes et trébuchantes sur le dos de la Faucheuse ? Il n’aura pas fallu chercher bien loin, il aura effet suffit de reprendre tous les points évoqués précédemment pour ensuite les aborder du point de vue de la Mort elle-même dans une volonté d’auto-recyclage permanent. La Mort est donc devenu un slasher avec la trilogie Destination Finale dans lequel on essaie de nous faire comprendre avec plus (2nd opus) ou moins (dernier volume) de maestria que quand la Mort a décidé quelque chose, il ne fait pas bon la contredire et qu’elle finit toujours par avoir gain de cause. Fini le côté sentimental et bonjour le côté spectaculaire et surtout inventif car ces films ont le mérite de ne pratiquement jamais se répéter et de faire dans une action bien plus originale qu’un simple coup de coupe coupe…. On se souviendra d’ailleurs longtemps de la scène de l’autoroute, devenue maître étalon du genre pour un moment encore.
Cependant , pour les fans d’une mort empreinte de surnaturel (dur de faire autrement) mais non dénuée d’un certain humour, la télévision a aussi réussi à tirer son épingle du jeu en proposant de bonnes séries à succès comme Dead Like me ou bien encore Ghost Whisperer au principe certes pompé sur Poltergeist, dead Zone et Charmed, mais suffisamment remanié pour parvenir à sortir un univers qui lui est propre, sans compter d’assez bons scénarios qui baladent (légèrement) le spectateur.
La Mort peut également être détournée de son objectif premier afin de mieux nous surprendre voir de nous faire sourire comme ce fut le cas pour le cultissime Fantômes contre fantômes de Jackson avec une histoire à tiroir eux-mêmes divisés en plusieurs parties que ne renierait pas Fox Mulder ou bien encore , histoire de faire un lien avec Jeffrey Combs illuminé dans le film précité avec Re-Animator et toutes ses suites qui détourne l’idée de résurrection dans ses retranchements les plus extrêmes et les plus percutants visuellement.
Enfin, pour ceux qui voudraient simplement découvrir un monde mortuaire toute en nuance, comment ne pas conseiller la trop rare Six Feet Under, chronique d’une famille de croque mort bien plus vivantes que certaines séries se voulant une retranscription fidèle mais drôle du quotidien….
Reste bien sûr, afin de boucler la boucle, le cas des séries qui meurent en laissant la place et la gloire à leur spin off tout en continuant à vivre à travers elle : Les experts, Angel , Star Trek et Babylon 5 et j’en passe….
La mort n’a pas fini de faire parler d’elle et sa vie promet d’être encore longue et prospère.

Merci d’avoir tenu jusqu’ici, et n’hésitez pas, réagissez !

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11:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Zombie night

Petit film indépendant sans grande originalité, ce zombie night pêchera surtout par son intrigue plus qu’hasardeuse qui fera se répéter des situations sans intérêt ( en plus de donner le sentiment d’avoir été déjà vues maintes fois) en plus d’être régulièrement improbable et redondant.
Le script va suivre la lutte pour la survie d’un groupe d’individus confrontés à une invasion de zombies avides de chair humaine.

Zombie nightAprès une courte séquence d’introduction inutile suivant un homme courant dans des ruelles pour être finalement attaqué par un mort-vivant qui va le mordre et se délecter de ses entrailles, le métrage va mettre en scène trois de ses personnages principaux, Mark et Amber, un couple circulant à bord de leur voiture en compagnie de leur fille Emily, pour leur faire entendre à la radio la description d’événements liés à une attaque chimique, information bientôt relayée à l’écran par une série de flashes de journaux télévisés annonçant cette attaque et mettant surtout en avant un effet secondaire attendu des radiations, puisque les humains touchés se transforment en créatures assoiffées de sang et dévorant les vivants. Cette entame sentira déjà le réchauffé, avec ces plans d’informations télévisées guère crédibles par le détachement des différents speakers mis en avant et surtout par ces images de fond pas du tout convaincantes.

Zombie nightEnsuite, l’intrigue va se recentrer sur le couple qui va tomber en panne d’essence et devoir se réfugier dans le sous-sol d’un bâtiment désert pour quelques temps et quand mark va se décider à tenter une sortie, ce ne sera pas pour tomber sur une horde de zombies mais sur Dave, un jeune homme ayant vu mourir sa femme et sa fille sous ses yeux des mains des monstres et qui va révéler à Mark l’effroyable situation et notamment la présence des zombies, chose que Mark ne croira pas avant de se retrouver face à face avec plusieurs d’entre eux. Pendant ce temps, le métrage essayera de créer un minimum de tension en revenant régulièrement voir Amber et la jeune Emily seules et apeurées par des bruits récurrents venant du dessus. Finalement les deux hommes, après une altercation avec quelques zombies qui offriront au spectateur quelques plans sanglants assez volontaires, vont retourner auprès d’Amber bientôt rejoints par d’autres individus, dont Derek, un homme un peu spécial et qui ne va pas tarder à constituer une menace en devenant systématiquement contradicteur.

Zombie nightAprès une pause dans ce sous-sol, le petit groupe, qui ne cessera d’enfler au fil des situations, va quitter ces lieux devenus peu sûrs pour rejoindre une usine désaffectée où ils vont se barricader pour le restant du film. Déjà bien moribonde, l’intrigue va alors s’étioler complètement à cours d’imagination pour se contenter de suivre de petits rebondissements liés à la présence de ce Derek qui tentera plusieurs fois de renverser l’autorité de Mark et de Dave, les deux leaders du groupe, avant de s’éloigner avec quelques acolytes pour toujours revenir se mêler au groupe et lui nuire, quitte à tuer des survivants innocents. Et au milieu de cette lutte de pouvoir sans relief ni la moindre ampleur, l’intrigue va également régulièrement avancer ces zombies qui vont bien entendu venir à l’assaut du groupe, sans conviction mais parvenant quand même à mordre et à massacrer épisodiquement des humains, contaminant les blessés qui se verront obligés de quitter les lieux ou de se suicider, apportant alors de courtes séquences lacrymales surfaites et pas forcément crédibles.

Zombie nightHélas donc, le métrage se cantonnera à suivre ses protagonistes converser et se quereller mollement jusqu’à devenir définitivement improbable devant la capacité de Dave, seul chef après la mort de Mark, à accepter les éternels retours de ce Derek bien ridicule, pour de fait reléguer les zombies au second plan. Ce qui sera d’ailleurs dommage car lorsque le réalisateur daignera les faire intervenir, cela sera toujours pour amener des scènes gores assez volontaires et graphiques, entre morsures, impacts de balles en pleine tête et autres énucléations, et même si les vivants donneront l’impression de se laisser bien souvent cueillir par leurs adversaires de façon trop facile et sans opposer de réelle résistance.

Zombie nightMais heureusement, en plus de ces séquences sanglantes franches, au milieu de cette inertie ambiante vont intervenir quelques petits détails truculents, comme par exemple ces bikers s’amusant avec une femme zombifiée à moitié nue, ou encore en avançant des bambins grimés en zombies, lorsque ce ne sera pas un couple s’étant isolé sur un toit pour une petite scène érotique qui se fera surprendre par Dave. Mais cela restera peu de chose par rapport à la vacuité d’un script aussi stupide qu’incohérent.

Zombie nightPetit budget oblige, les différents interprètes ne sont ici certainement pas tous professionnels et cela va se ressentir régulièrement pour en plus donner une platitude monotone aux nombreuses séquences de dialogues, laissant juste quelques acteurs et actrices offrir un peu d’ampleur à l’ensemble, et notamment dans le rôle d’Amber la très jolie Andrea Ramolo, même si quelque part elle porte bien son nom. La mise en scène du réalisateur est mitigée, statique et plate la plupart du temps, mais arrivant quand même parfois à s’énerver ou à gratifier le spectateur de plans réussis et très visuels (les extérieurs de l’usine ou encore les vus sur les zombies). Les effets spéciaux sont presque étonnamment probants dans un tel contexte pour avancer des maquillages de zombies assez convaincants, tandis que les effets sanglants restent graphiques et réussis.

Donc, ce Zombie night pourra largement s’éviter sans aucun remord à cause de son intrigue laborieuse qui risque bien de finir par lasser et venant gâcher les quelques points positifs du métrage.

Zombie nightLe DVD de zone 1 édité par Maverick entertainment avancera une image nette mais parfois délavée, tandis que la bande-son sera juste correcte, avec une partition musicale terne et sans emphase, tandis que certains dialogues sembleront étouffés, le métrage étant ici présenté dans sa version originale anglaise sans le moindre sous-titre.
En bonus, il faudra se contenter de quelques bandes-annonces d’autres titres de l’éditeur.

Pour ceux qui voudraient quand même se risquer à suivre cette invasion de zombies fastidieuse, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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13.12.08

09:00:00, Cat�gories: Dossier  

La mort est un moyen couramment utilisé par les scénaristes au même titre que la réapparition de personnages depuis longtemps disparus (souvenez vous le retour de Abby dans Côte Ouest par exemple ou bien encore celui du fils de Catherine Chancelor ou de Dany Rommalloti dans les Feux de l'Amour, les soap opéras étant les plus friands de ce genre de retournements) afin d'essayer d'opérer un électrochoc sur l'audience d'une série. A ce titre, l'assassinat par empoisonnement du président dans 24h Chrono avait permis au show d'enregistrer l'un de ses plus importants quotas de téléspectateurs.
Mais au delà de ça, doit on simplement y voir un effet d'annonce pour exciter le microcosme du buzz sur Internet et donner des couvertures potentielles à Téléstar ou bien une volonté véritable de faire avancer le schmilblick et d'apporter un plus à l'univers exposé ?

Prenons le cas du Batman ou du Phantom. Dans les deux cas , ces superhéros plus que mortels et sans réels pouvoirs le sont devenus à la suite de la mort tragique de proches. Bruce Wayne est réellement mort la nuit où ses parents ont été assassinés pour laisse la place à un archange de justice tandis que pour le Phantom, le poste se transmet de père en fils lors du décès du Phantom en fonction. Cette base a d'ailleurs été mainte fois revisitée dans les différentes adaptations du héros de Gotham démontrant que si ses parents étaient restés en vie, Wayne n'aurait été qu'un golden Boy parmi tant d'autre. Le mythe du Batman doit naitre et être écrit dans le sang, comme un constante invariable de son univers, qu'il s'agisse des multiples fusions des différentes Terre dans l'univers DC ou de la mise en place de Terry Mc Ginnis qui clôturera de manière exceptionnelle la saison 2 de Justice League Unlimited , puisque ce dernier est un clone de Batman qui doit lui aussi connaître un traumatisme d'enfance pour pouvoir prendre conscience de la notion même d'injustice. Pour plus de détails et pour éviter les redites avec le monde Dc et le Dinyverse, je ne peux que vous renvoyer sur le malle à malice concernant The Batman season 5.

D'ailleurs , pourquoi se cantonner aux stéréotypes des comics? Le cinéma nous a également donné de nombreux héros à la naissance violente et intimement liée à la mort. Robocop par exemple ne serait jamais devenu le cyborg que nous connaissons tous sans sa confrontation mortelle avec Clarence Bodicker. Lors de cette affrontement quasi christique où Murphy se prend une bonne centaine de balles les bras en croix, ce n'est plus le policier mais l'homme qui meurt, ayant refusé jusqu'à la dernière minute de céder un pouce de terrain à ce tueur d'humanité, ce qui lui coutera sa main (en parallèle avec la lance romaine) puis une véritable crucifixion autant mise en image qu'en souffrance. Et c'est cette mort qui va à la fois tuer mais aussi sauver l'essence de Murphy. Bien évidemment, la partie humaine va être réduite à une poignée d'os et de cervelle, sans compter un visage hommage non irriguée mais présentant malgré tout une belle teinte rosée, mais la partie flic et sens du devoir va être émulée au possible, tout comme le sens du sacrifice qui restera plus fort que celui de la vengeance et qui permettra, dixit Robocop II , de mettre en place un cyborg unique, non duplicable, vu qu'aucun produit de cet univers machiste et viril qu'est la police ne parviendra à surmonter la perte de tout ce qui le caractériser au profit d'une vie quasi éternelle. La mort n'est donc pas qu'une question de physique mais aussi d'âme et Murphy est malgré tout parvenu à garder la sienne ... ce qui rend caduque la version 2001 – Directives prioritaires où est crée en un épisode et demi un double black de Robocop via l'exécution d'un John Cable, alter ego de Murphy mais sans sa même force d'implication.

La vengeance reste de son côté un leitmotiv fatal faisant bon ménage avec la mort, celle ci consentant même à relâcher des victimes qui peuvent ainsi faire expier leurs pêchés à leurs bourreaux sans autres formes de procès. On pensera évidemment à The Crow mais aussi à Ghost Rider 2ème génération (comprendre pas celui avec Johnny Blaze) qui, dans une atmosphère gothique d'outre tombe court après leur rédemption tout en protégeant les innocents. Les démonstrations sont en fait si nombreuses qu'on pourra citer en vrac Spiderman et la mort de Gwen Stacy intimement liée à celle du premier Bouffon Vert, The Flash de Terre 1 dont la femme meurt avec celle de Barry Allen sur Terre II, Spawn bien sûr et autres Faust (bien que le traitement cinéma de ce dernier vire rapidement au grand guignolesque)...
Néanmoins, la vengeance mortelle peut aussi conduire à une reconsidération puis une reconstruction de soi, permettant de couper les liens avec une vie précédente afin de se protéger ou de protéger ce qui nous est cher. Tarantino dans Kill Bill l'a bien compris et nous offre un ballet mortel s'effectuant entre quelques membres d'une brigade d'assassins qui , suite à une cérémonie de mariage contrariée vont devoir affronter l'un de leur élément le plus actif et paradoxalement le plus pacifiste jusqu'à un final éblouissant de simplicité avec le décès de Bill qui signifie la libération complète et sans remords d'Uma Thurman. La mort permet donc de construire et pas seulement de détruire pour nous offrir des personnages bien plus complexes et bien plus fouillés que la normale. Tous les personnages ayant la mort dans leur processus de construction sont généralement plus torturés, plus marginaux aussi, tout un chacun espérant inconsciemment ne pas avoir à l'affronter dans un futur proche. Prenez Konoha et son citoyen le plus emblématique, Naruto. Synonyme de démon enfermé et de la mort quasi totale de l'élite de son village , il va devoir vivre avec ce passif pour finalement se faire accepter de tous, transformant la mort passée en une joie de vivre communicative via une conception de Nido assez particulière. Oroshimaru, en tant que Bad Guy sera lui aussi extrêmement intéressant, au même titre que Gaara du désert , via une approche de la mort assez remarquable, l'un voulant la dépasser, l'autre lui étant intimement liée avec une motion paradoxale d'amour. Zabuza était aussi passionnant, véritable égal de Kakashi, mais c'est dans sa mort et celle de son acolyte qu'ils ont révélé leur beauté profonde. Idem pour Naruto d'ailleurs qui s'est totalement libéré en croyant assister à la mort de Sasuké et qui parvient à briser un nunjitsu génétique réputé inviolable. Il en ressort plus mature, ayant réellement compris ce qu'était l'engagement Ninja, et que la route d'Hockage serait parsemée d'épreuves. Dans Dragon Ball, San Goku lui même préfère rester dans l'autre monde pour que le destin de la Terre ne repose plus entre ses mains mais dans celle de la relève. Ainsi, la mort peut être un véritable symbole de renouveau et pas un arc caricatural ou une fin en soi comme le pensait à tort le Masque de Mort du Cancer de Saint Seiya.

On achèvera ce chapitre sur le décès récent de Lionel Luthor (à l'origine de ce dossier d'ailleurs) dans la saison 7 de Smallville , poussé dans le vide par un Lex avide de pouvoir et embrassant totalement son côté obscur. C'est par la mort des autres qu'il y sera parvenu, éliminant même psychiquement son bon côté pour n'être que noirceur absolu. Paradoxalement, dans ce dernier plan sur le visage de John Glover, on peut entr'apercevoir un lueur d'apaisement, d' accomplissement conduisant au rachat des péchés de Lionel qui parvient alors à dépasser les dernières paroles de son fils : j'ai grandi dans ton ombre, tu périras dans la mienne. C'est tout le contraire, Lex a effectivement grandi dans l'ombre de Lionel mais l'âme de Lionel noiera à tout jamais celle de Lex dans la lumière. Mais un tel personnage ne part pas sans laisser de traces. C'est tout le casting de la série qui va se retrouvé affecté par cette brutale disparition, preuve encore une fois que la mort peut être source de redéfinition. Clark a perdu son émissaire kryptonien et un allié de poids, Lex son père (et a trouvé accessoirement une fortune considérable à ajouter à la sienne) , la série un contre poids équilibrant les forces du centre à la fois bonnes et mauvaises, le côté Janus de ce Luthor n'existant pas dans les autres rôles. Plus fort encore, l'assassinat de Lionel va conduire à une nouvelle mise en abîme de son souvenir et laisser une impression de changement de personnalité après laquelle il aura couru durant ses dernières années.
On finira aussi par citer la série Scrubs dans laquelle John Dorian perdra une grande partie de son innocence suite au décès du personnage interprété par Brendan Fraser, décès qui changera aussi la conception qu'on sur la vie Cox et consort, le show devenant subitement plus mature en cette fin de saison assez dramatique dans sa mise en scène. La mort, plus qu'un moment d'abandon peut donc être retranscrite comme une étape dans la vie des survivants.

à suivre

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08:55:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Penny dreadful

Faisant partie de l’After Dark Hororfest de l'année dernière avec entre autres Unrest, Wicked little things, Dark ride ou encore le Abandonnée de Nacho Cerda, ce Penny dreadful fera quand même office de vilain petit canard en ayant bien du mal à tenir la route sur toute sa longueur et ce malgré un pitch en apparence alléchant.
Le script met en scène une demoiselle ayant la phobie des voitures depuis la mort de ses parents dans un accident automobile qui va tenter d'exorciser ses peurs en se rendant sur les lieux du drame en compagnie de sa psychologue, mais un dangereux psychopathe échappé d'un asile qu'elles vont prendre en stop va en décider autrement !

Penny dreadfulDès sa première séquence, le métrage va avancer son personnage principal, Penny, une adolescente visiblement perturbée et malade en voiture qui va profiter d'un arrêt dans une station-service tenue par un personnage étrange pour quitter le véhicule où elle circulait en compagnie d'Orianna, pour se rendre dans les toilettes et essayer de se calmer, ce qui permettra au métrage de nous faire découvrir sous la forme d'un flash-back sanglant mais aussi chargé d'émotions l'origine des troubles de Penny, puisque nous découvrirons que ses parents sont morts dans un accident de voiture dont elle fût la seule rescapée.

Penny dreadfulLa présentation de ces deux femmes continuera ensuite alors qu'elles auront repris la route, pour avancer la profession de psychologue d'Orianna qui veut essayer de guérir Penny de sa peur maladive des voitures en l'emmenant sur les lieux de l'accident ayant coûté la vie à ses parents, avec bien entendu un voyage en voiture que l'adolescente a bien du mal à supporter, situation qui sera encore aggravée lorsqu'elles vont renverser un autostoppeur sans toutefois blesser celui-ci mais se sentant obligées de le prendre à bord pour le conduire à sa destination.
L'intrigue installera alors une situation assez tendue, vu que ce personnage encapuchonné dont nous ne verrons même pas le visage se comportera de façon étrange, notamment en restant muet malgré les tentatives de conversation lancées par les deux femmes.

Penny dreadfulC'est en croyant s'en être débarrassé qu'elles vont le laisser aux portes d'un camp de vacances fermé au fond d'une route aussi sinueuse que perdue au milieu des bois, pour ensuite rapidement se rendre compte que l'homme a profité de sa descente de voiture pour crever un pneu, forçant Orianna à stopper le véhicule un peu plus loin et à chercher un réseau pour son téléphone portable, non sans que Penny n'ait trouvé le moyen de se tordre la cheville, devant du coup rester dans leur voiture en attendant le retour d'Orianna. Mais après avoir laissé s'écouler un certain temps, elle va s'impatienter et sortir de la voiture pour aller à la rencontre de sa psychologue, pour rien trouver de mieux à faire que de s'assommer en tombant sur un rocher. Lorsqu'elle se réveillera, ce sera pour se retrouver dans leur voiture, Orianna morte à ses côtés et surtout, le véhicule sera coincé entre des arbres, bloquant les portières, confinant ainsi Penny dans un rôle de prisonnière sentant la présence de l'autostoppeur dans les parages.

Penny dreadfulEn minimisant au maximum la mise en place de l'intrigue, le spectateur pourra aisément comprendre que la volonté avérée du réalisateur est de placer son héroïne dans une situation bien inconfortable pour elle en l'enfermant dans cette voiture symbolisant évidemment sa phobie, mais hélas, une fois cet état de fait programmé et installé, le métrage aura bien du mal à recycler ses rebondissements. En effet, mis à part quelques apparitions de l'autostoppeur qui ne parviendront même pas à surprendre (alors que les effets de surprise de la première partie du film fonctionnaient plutôt bien), il ne se passera plus grand-chose, et ce ne seront pas les quelques quidams qui viendront fortuitement se mêler à l'intrigue qui viendront rehausser l'ensemble.

Penny dreadfulEn effet, lorsque le métrage tentera de se donner des allures de "slasher", ce sera pour expédier ses situations et n'avancer que quelques meurtres faciles, sans aucune tension perfectible et même pas gores mettant en scène des personnages survolés et basiques qui n'auront presque pas le temps de s'exprimer devant la caméra, renvoyant systématiquement l'intrigue au huit-clos installé aux abords de cette voiture dans laquelle Penny souffrira et tentera de résister tant bien que mal au malaise ressenti. Mais hélas, même cette partie du métrage n'aura que peu d'impact, en étant guère claustrophobe alors que le sujet s'y prêtait parfaitement, et le calvaire de Penny sera rarement glorifié pour demeurer la plupart du temps soporifique, avec uniquement quelques détails macabres graphiques (la clé coincée entre les dents d'Orianna). Et si le dernier acte reviendra au "slasher", heureusement sans nous balancer le moindre twist foireux, ce ne sera une fois encore que pour avancer des événements simplistes que la fin ouverte ne fera pas gagner en intensité.

Penny dreadfulPourtant pétri de bonnes intentions, le réalisateur Richard Brandes (précédemment auteur de La secte des vampires) n'arrivera pas à donner l'ampleur voulue à son sujet pourtant bien trouvé, la faute à un manque de renouvellement dans ses rebondissements qui n'offriront dans la seconde moitié du film que des situations anecdotiques au cours desquelles l'héroïne ne rendra pas communicative sa peur et son malaise, alors que les petites invraisemblances qui orneront l'intrigue parvenait presque pourtant à se faire oublier rapidement (avec quand même une interrogation de taille : comment l'autostoppeur a t-il pu placer rapidement le véhicule de façon à coincer par des arbres les portières, ceux-ci empêchant même Penny de se glisser par les fenêtres ? ). En plus, le réalisateur ratera ses effets lorgnant vers une grandiloquence jamais ne serait ce qu'effleurée (le sang recouvrant les vitres), et le meurtrier, au look pourtant très graphique, surtout lorsqu'il dévoilera son visage, sera complètement sous-exploité au profit de l'héroïne.

Penny dreadfulL'interprétation est convenable, essentiellement portée par la jeune Rachel Miner qui ne parviendra pas à faire passer beaucoup d'émotions, avec en prime un caméo du toujours aussi imposant Michael Berryman. La mise en scène du réalisateur manquera donc surtout de rythme, et ses effets visuels censés retranscrire le trouble de Penny n'auront que peu d'impact.
Les quelques effets spéciaux éparpillés dans la métrage seront plutôt réussis, en versant dans un gore rapide et jamais expansif.

Donc, ce Penny dreadful n'arrivera qu'à distiller un ennui poli, trop rarement coupé par juste quelques petites trouvailles et idées innovantes qui ne suffiront pas à sauver l'ensemble du marasme dans lequel il s'est enfermé !

Penny dreadfulLe DVD de zone 1 édité par Lionsgate avancera une image claire et sans défaut, même lors des très nombreuses séquences se déroulant dans l'obscurité, tandis que la bande-son sera cohérente, malgré une partition musicale trop terne et sans effet.
Au niveau des bonus, on pourra suivre un petit making-of revenant sur l'ensemble du projet au travers d'interventions du réalisateur et de ses principaux interprètes, sans que le ton promotionnel d'usage soit ici trop flagrant, uniquement suivi par la bande-annonce du film et de celles des autres titres de l' After Dark Horrorfest.

Pour ceux qui voudraient quand même aller s'enfermer avec Penny dans ce huit-clos manquant d'envergure, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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12.12.08

07:10:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Caos calmo
Réalisateur : Antonello Grimaldi
Avec : Nanni Moretti, Alessandro Gassman, Valeria Golino, Charles Berling, Hippolyte Girardot, Denis Poladylès, Isabella Ferrari...
Durée du film : 1h55
Date de sortie en salles : 10 décembre 2008
Par Nicofeel

Réalisé par le cinéaste italien Antonello Grimaldi qui adapte là un roman à succès, Caos calmo a pourtant tout du film morettien.
Il faut dire que le principal rôle du film, autour duquel tout gravite, est tenu par Nanni Moretti. Celui-ci interprète le personnage de Pietro, un homme parti à la plage pour se distraire avec son frère Carlo (joué par Alessandro Gassman). Là, chacun d’eux sauvent une jeune femme de la noyade. A son retour, Pietro trouve sa femme, Lara, allongée par terre : elle vient de décéder.
On le comprend immédiatement : Caos calmo est un film sur le deuil. Tout ceci est donc très proche des préoccupations de Nanni Moretti et notamment de son chef d’œuvre absolu, le sublime film La chambre du fils, récompensé à juste titre par la Palme d’Or à Cannes en 2001.
Sauf qu’ici la personne qui décède n’est pas son fils mais son épouse. Pietro se retrouve seul avec sa petite fille de 10 ans. Pietro n’arrive pas à faire sortir sa douleur, d’où le titre du film, Caos calmo, le chaos calme.
Pourtant, ce personnage a complètement perdu ses repères. Du jour au lendemain, il décide subitement d’accompagner sa fille à l’école. Il lui déclare qu’il l’attendra jusqu’à ce qu’elle ait terminé et c’est ce qu’il fait. Pietro attend toute la journée sur la place située en face de l’école. Il s’interroge sur l’existence avec des choses futiles (les différentes compagnies aériennes qui l’ont fait voyager ; les différentes adresses où il a vécues durant son existence) ou plus sérieuses (les choses qu’il apprend sur sa femme par le biais de sa belle-sœur, Marta, plutôt perturbée sur le plan psychologique et qui est jouée par Valeria Golini). Surtout, il se raccroche à la vie par le biais de son être le plus cher qui lui reste : sa fille, qui elle aussi ne semble pas plus ébranlée que cela par le décès de sa mère.

Le fait de rester sur la même place tous les jours de la semaine va permettre à Pietro de se faire de nouvelles relations. On peut citer par exemple la mère qui amène chaque jour à l’école son enfant trisomique, lequel a une sorte de jeu avec Pietro. On peut citer également la jeune femme mystérieuse qui promène chaque jour son chien. Il y aussi le cafetier du coin ou encore un vieil homme qui a lui aussi perdu sa femme et qui invite Pietro à déjeuner. On se retrouve dans une sorte de microcosme avec la sphère privée et la sphère publique qui ne font plus qu’un lorsque Pietro est sur cette place.
Car Pietro travaille habituellement dans un grand groupe audiovisuel qui est concerné par une fusion. Pietro travaille désormais depuis la place située en face de l’école de sa fille. Et de nombreuses fois, ses collègues (interprétés par une belle brochette d’acteurs français : Charles Berling, Hippolyte Girardot, Denis Poladylès), qui sont pour certains ses amis, viennent le voir soit pour lui parler de la fusion, soit pour lui proposer un poste, soit pour lui donner un sentiment sur un collègue de travail. Sur ce point, on peut penser que Nanni Moretti se plaît à évoquer par le biais de son personnage le monde capitaliste, qui n’est pas sans évoquer son dernier film, Le caïman. En effet, les questions d’argent et de pouvoir sont au cœur des interrogations des personnages qui viennent voir Pietro. Mais lui n’en a que faire et il le fait clairement savoir. Le capitalisme, vu comme une histoire de trahisons, de mésalliances, est critiqué au plus haut point, mais de manière assez subtile.
Pour sa part, Pietro cherche avant tout à faire son deuil et à fréquenter pour l’heure les personnes qui lui sont les plus chères : il y a ainsi sa petite fille avec qui il s’entend parfaitement. Il y a aussi son frère Carlo, séducteur italien qui connaît un succès professionnel avec la vente d’un jeans qui fait fureur et quoi est très tendance. Carlo a d’ailleurs des rapports très proches tant avec son frère Pietro qu’avec sa nièce Claudia. Les relations entre ces trois personnages sont sincères et révélatrices d’un amour réciproque.

On notera que Pietro cherche à faire table rase du passé, comme le prouve son choix de couper ses relations professionnelles et de ne pas chercher à savoir quelles ont pu être les relations qu’a pu nouer sa femme (pour preuve, il détruit tous les mails rédigés par sa femme sans les lire). Beau film sur le plan émotionnel, Caos calmo bénéficie sur ce point du thème principal du film. Cependant, notons que les autres musiques du film auxquelles le spectateur a droit ont parfois tendance à surligner l’émotion. Le réalisateur Antonello Grimaldi aurait pu être plus fin.
De même, le réalisateur nous livre une scène de sexe entre Pietro et Eleonora Simoncini (jouée par la volcanique Isabella Ferrari), la femme bourgeoise que Pietro a sauvé de la noyade, qui paraît parfaitement incongrue. Cette scène semble complètement décalée par rapport au ton général du film. On comprend que le réalisateur du film souhaite nous montrer une sorte de renaissance de la part de Pietro mais il aurait pu faire preuve de plus de subtilité. Heureusement, il ne s’agit pas de la scène finale.
En somme, Caos calmo est un beau film qui tient avant tout par l’excellente prestation de Nanni Moretti, dont on ressent les sentiments rien qu’en l’observant. Nul doute que si ce film avait été réalisé par Moretti lui-même, il aurait été mieux mis en scène et aurait été plus subtil sur certains aspects.

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07:00:00, Cat�gories: Dossier  

Le principe d'une bonne série Tv reste de mettre en place des personnages parfois caricaturaux il est vrai dans les premiers épisodes mais qui finissent par être attachants. Le propre d'un bon show, c'est de réussir à faire pleurer ou réagir émotionnellement (rire, angoisse, peur et tout ce que vous voudrez d'autre) lorsque l'un des dits personnages est soumis à une situation extraordinaire. Si vous ne ressentez rien, c'est plutôt mauvais signe et il est quasiment certains que la saison n'ira pas à son terme où guère au delà. Les exemples sont légions pour les mauvais sujets (mauvaise exploitation, tendance à la redite, chute d'audience vertigineuse) comme pour les petites perles qui n'ont su trouver leur public malgré un pitch novateur ou du moins une bonne exploitation à l'instar de feu Tru Calling ou encore de la brillantissime Odyssey 5 que le studio a stoppé en pleine narration et dont le final ne pourra être connu que par les possesseurs du coffret dvd grâce au commentaire audio de Peter Weller et de M. Cotto (pour ceux qui ne l'ont pas, les machines devaient s'unir aux humais et inversement pour lutter contre une menace encore plus grande, étalée sur cinq saisons).

Néanmoins, une mort stylisée dans une série à succès et surtout amenée de manière correcte permet à cette dernière de connaître un pic d'audience ou pour le moins de générer un buzz de premier ordre sur le Net. De plus, elle permet, en cas de prolongation de saison de se poser la question de l'après, à savoir comment les personnages survivants vont-ils prendre leur parti de vivre sans leur camarade, quand il n'est pas question de l'héroïne principale. Le rapport à la mort peut alors être abordé de diverses façons, divergeant selon l'age du personnage, le passif vis-à-vis du trépassé, les relations établies avec lui et dans le cas d'une série manichéenne, on aura de surcroît le bonheur de voir cette analyse passée au crible du côté de la force obscure. Logique, car quand un bad guy de saison meurt, on s'y attend tous et les héros reprennent leurs petite vie quotidienne en attendant que les scénaristes leur pondent avec un bonheur plus ou moins grand selon les années un méchant d'envergure encore plus grande qui attendait tout simplement que le précédent soit mort pour entrer en scène. Pour exemple, on citera de nombreuses séries cultes de ces dernières années se basant sur des menaces prétendues quasi universelles comme Charmed (encore) qui nous a gentiment introduit deux démons mineurs avant de nous dévoiler La Source et Balthazar pour que ces derniers finissent par s'entretuer dans la course au pouvoir tout en nous mettant une cuillerée de fondateurs (les gentils marchent selon le même principe),d'avatars et autres démons majeurs ceux là. Buffy appartient également au nombre selon une suite logique avec sept bad guys plus ou moins réussis (Le Maître, monumental méchant pour une première saison et si réussi que son ombre survole encore la série jusqu'au grand final et qu'il a été faire un tour du côté du spin off Angel, puis Spike , le Maire, Adam, une histoire tordue avec une sœur en cadeau bonux, puis enfin Willow qui change de camp et pour finir le Mal en personne qui lâche ses créatures les plus primitives) qui engrangent un nombre incalculable de décès mais aussi de nouveaux membres des forces démoniaques. Le plus jouissif de cette bande de boss de jeux vidéos reste bien sûr Adam qui tue simplement pour comprendre comment fonctionne la mort alors qu'il est lui même un être composé de cadavres de divers monstres. La boucle est bouclée.

Maintenant, prenons les choses du côté inverse, quand un héros meurt dans une série. Attention, pas n'importe quel personnage, pas celui qui se distingue par un acte héroïque le temps d'un épisode mais bien un héros apparaissant au générique. Quand ce dernier est tué au cours d'une saison, les méchants ne sont pas les seuls concernés. C'est toute l'histoire du soap qui doit être réécrite pour repartir sur des bases saines, ce qui permet d'entrevoir deux possibilités. Soit le mort reste mort, avec le traumatisme logique qui en découle et un déséquilibre des forces , toujours à l'image de Charmed avec le décès de Prue par le démon Shark qui remet en cause le ciment même du trio via le pouvoir des trois, quintessence de leurs dons de sorcière. Les scénaristes, avec cette mort problématique doivent alors s'arracher littéralement les neurones pour pouvoir reconstruire sans dénaturer les fondements de la série une suite logique et donnent donc une demi soeur qui se révèle comme par hasard sorcière elle aussi. On pensera également à la mort de Dax dans la saison 6 de Star Trek Deep Space Nine qui bien que paraissant anecdotique va redéfinir complètement le personnage de Worf, déjà l'un des plus riche de cet univers particulier, et lui donner une nouvelle rage de vivre après un passage de deuil extrêmement pénible, faisant de lui un klingon bien plus humain que la majorité des membres de Starfleet et un guerrier dont l'honneur et l'intégrité pourraient à eux seuls faire basculer tout l'Empire vers une ère de gloire jusque là inaccessible (ce qui sera indirectement le cas avec le maintien de son rôle d'éminence grise alors qu'il refuse les pleins pouvoirs). On pourra encore ajouter le trépas inévitable de Jonathan Kent qui permettra à Smallville de perdre ses ailes d'innocence pour entrer de plein fouet dans une ère adulte plus que bienvenue, symbolisée par un enterrement sous la neige tel un espoir se répandant sur le monde dans l'indifférence générale. Cependant, les exemples sont tellement nombreux qu'on ne les abordera pas tous ici, qu'il s'agisse de la mort de Grundy qui redéfinit le personnage d'Hawkgirl dans Justice League alors que la planète entière lui tourne le dos à celle de Captain Marvel dans l'univers éponyme qui sera l'un des plus beau décès retranscrit dans le monde des comics, un peu comme celui de Supergirl avec la saga Infinite Crisis chez Dc , via une couverture magnifique montrant un Superman en larmes tenant son corps ensanglanté.
La seconde possibilité en cas de décès prématuré réside bien sûr dans une résurrection. Les moyens sont multiples. On peut clairement prendre les spectateurs pour des abrutis de première bourre comme dans Dallas avec le retour de Patrick Duffy dans le rôle de Bobby Ewing qui fait son apparition sous la douche sur le prétexte que la saison écoulée n'était qu'un rêve (dont les actions et leurs conséquences perdurent dans la réalité.... encore un qui a du abuser de la pilule bleue de Morpheus) ou les respecter tout en ne trahissant pas l'univers que l'on a eu tant de mal à créer via le retour emprunt de mysticisme de Buffy, qui s'accompagne de plus d'une remise en question du personnage et de ses adjuvants, Spike en tête , qui la perd complètement d'ailleurs. Le problème récurent avec cette option reste son utilisation à outrance qui dénature jusqu'au côté émotionnel voulu par la perte brutale d'un acteur phare. Dans Smallville, Lana Lang, Chloé Sullivan, Lois Lane ou encore Lex meurent tant de fois pour revenir en forme que cela n'a guère plus d'intérêt (tout comme la perte ou le transfert de pouvoir qui conduisent à une lassitude certaine et à des incohérences monstres du type Shawn Ashmore qui devient un superboy névrosé dans la saison 1 puis qui interprète ensuite le rôle de Jimmy Olsen quelques années plus tard sans que personne ne s'en offusque. Même si le rôle est interprété par Aaron Ashmore, le coup du frère jumeau est un peu gros à avaler). Mais ce principe de renaissance à répétition peut malgré tout devenir un arc scénaristique majeur autour duquel s'articule les différentes aventures personnages comme San Goku et sa tribu dans Dragon Ball Z nonobstant bien sûr les multiples menaces encourues par Saori dans les Chevaliers du Zodiaque? Malheureusement, on peut aussi avoir à faire au phénomène inverse, assez rare il est vrai mais extrêmement frustrant : la mort bête et inutile.

Dans Star Trek la nouvelle génération, le lieutenant Tasha Yar est tuée par « l'essence du mal » d'un seul coup, sans raison . Les scénaristes ont crée un personnage qu'il était difficile de rendre intéressant, dans une fonction également peu sujette à développement, d'autant plus qu'elle était pourtant nouvelle sur l'Enterprise, à savoir chef de la sécurité et ils l'ont tuée en un claquement de doigt, sans pour autant entraîner de
conséquences sur l'équipage. Pas un changement, à part la promotion éclair de Worf et un Data légèrement touchée (il n'en est qu'au début de son
développement émotionnel et on est encore loin de l'échange avec Spock de la saison 5), pas un retour sur événement ou presque dans les six saisons à
venir , à part dans un épisode ayant pour base un paradoxe temporel, ce qui reste assez léger.
On peut aussi citer le cas Withler dans Blade. Autant son décès apparent dans le premier opus marquait un pas supplémentaire dans le parcours initiatique du Diurnanbule , via une scène extrêmement forte en émotion (la plus puissante de la trilogie à coup sûr suivie de près par le décès de la vampire alliée dans le second volet) , lui permettant de partir affronter Deacon Frost la rage au ventre et avec un plan infaillible, autant son exécution par les humains (un comble pour une pirouette de scénariste mal exploitée en plus dans ses différents aspects qui auraient pu souligner l'inutilité d'un combat pour une race n'en valant finalement pas la peine) dans un dernier tome avilissant ne conduit à rien, si ce n'est à l'introduction tardive d'une Jessica Biel dont la transparence ferait passer le miroir de la marâtre de Blanche Neige pour un maître de cours de l'Actor's Studio... Poussons même le vice en rappelant la mort d'Albert dans la Petite maison dans la prairie. Avec un destin aussi hors norme et un personnage aussi fort qui a réussi à s'intégrer comme le premier orphelin de la famille Ingalls pour finalement mourir dans le final d'un épisode certes bouleversant mais ne permettant pas au spectateur d'avoir le recul nécessaire pour en apprécier toutes les finesses au moment de la destruction finale de Walnut Grove, autre entité indissociable du show multirediffusé de M6.

La mort peut donc être tout à la fois répétitive, aussi utile que futile tout en laissant pourtant des traces, ce qui nous permet de la lier dès à présent au principe de naissance, voir même de renaissance pour plusieurs franchises.

à suivre

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11.12.08

07:15:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Sleep dealer
Réalisateur : Alex Rivera
Avec : Jacob Vargas, Luis Fernando Pena, Leonor Varela, ...
Durée du film : 1h30
Date de sortie en salles : 10 décembre 2008

Par Nicofeel

Réalisé en 2008 par le cinéaste mexicain Alex Rivera, Sleep dealer, est un thriller cyberpunk altermondialiste.
Il montre un monde futuriste où l’eau est détenue par des grands groupes industriels et où la liberté de chacun, ou plutôt la liberté des pauvres gens, est bien réduite. D’ailleurs, un immense mur a été dressé à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. Le film se déroule dans un univers cyberpunk avec des gens qui se relient à une sorte d’univers parallèle où ils échangent des données via des espèces de connecteurs qu’ils font installer sur eux, un peu comme dans Existenz de Cronenberg.

La réalité virtuelle est très présente dans le film et est utilisée pour nous montrer une société où l’exploitation de l’homme par l’homme n’a jamais été aussi importante : si les ressortissants Mexicains ne peuvent pas rejoindre comme ils le souhaitent les Etats-Unis, en revanche les Américains ne se privent pas d’exploiter, même à distance, les Mexicains. Ainsi, on retrouve dans des immenses entrepôts, dénommés Sleep dealers (d’où le titre du film), des Mexicains qui sont reliés à des connecteurs qui leur permettent de travailler à distance en contrôlant des robots qui exploitent en Floride des orangeraies.
Tout est dématérialisé dans cette société : les hommes travaillent ainsi à distance sur des robots ; les souvenirs peuvent être vendus sur une plate-forme virtuelle. Précisément, on se trouve dans une société purement capitaliste où les informations qui figurent dans la mémoire de chacun, se vendent, à condition qu’elles trouvent preneur. C’est la loi de l’offre et de la demande. Dans ce monde où les pauvres vivent dans des conditions difficiles et sont exploitées, comme c’est le cas au Mexique où se déroule l’action du film, Memo, un jeune homme tente de se rebeller à sa façon en interceptant des données stratégiques.
Il est alors repéré et poursuivi par les autorités gouvernementales. On notera sur ce point que le film critique indirectement la politique des Etats-Unis où la menace terroriste est dans toutes les têtes et donne lieu à des comportements radicaux. Ainsi, le père de Memo décède suite à l’envoi d’un drône par le gouvernement. Le film peut également faire penser à 1984 de George Orwell avec un gouvernement qui scrute les faits et gestes des habitants.
Le reste du film va nous montrer un Memo décidé à subvenir aux besoins de sa famille en se rendant à Tijuana, la ville du futur (où l’on recrute les fameux sleep dealers). Il va alors fréquenter des personnes qui vont progressivement se rallier à sa cause.


Doté d’un pitch très intéressant et d’acteurs qui se révèlent tous assez solides, notamment l’acteur qui joue le rôle de Memo, Sleep dealer est pourtant une énorme déception. La mise en scène est épouvantable avec plusieurs effets clippesques (ralentis, accélérés), notamment des espèces de floutage de l’image, qui sont parfaitement inutiles. Le réalisateur se veut innovant mais il rate totalement sa cible. Pour réaliser un film sur le rapport entre réalité virtuelle et réalité telle qu’on la connaît, David Cronenberg n’a pas eu besoin avec Existenz de nous concocter des scènes clippesques. En fait, il semblerait qu’Alex Rivera soit victime du syndrome MTV qui touche plusieurs cinéastes contemporains (il n’y a qu’à voir les fameux Saw pour s’en persuader).
Par ailleurs, les effets spéciaux du film, à savoir des images numériques, font très cheap et sont vraiment très laids.
Au final, malgré un scénario des plus enthousiasmants, le film d’Alex Rivera est complètement plombé par une mise en scène clippesque insupportable et d’un budget trop étriqué. De manière surprenante, ce film a remporté le prix du meilleur film lors du dernier festival international du film fantastique de Neuchâtel. On peut penser que c’est le propos du film, plus que sa mise en scène, qui a été ici récompensée.

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07:10:00, Cat�gories: Dossier  

La Mort… Entité tantôt bénéfique, tantôt maléfique, voire parfois neutre, simple pion dans l’équilibre des forces d’un Univers en mutation permanente et pourtant sujet de si nombreuses interprétations. On peut tuer pour elle, dixit le titan Thanos de l’univers Marvel, on peut devenir un de ses agents , dixit la série Charmed dans un duo d’épisodes au potentiel malheureusement non assumé, on peut aussi chercher à la fuir, dixit the Fountain (même si le raccourci peut sembler de prime abord minimaliste) voir s’en servir comme prétexte pour accumuler un tableau de chasse plus ou moins impressionnant comme savent si bien le faire les slashers. Et pourquoi pas même assister au travail funèbre exécuté par la Mort elle-même à l’instar de Destination finale. Car il ne faut pas se mentir, bien que redoutée, la Mort en soi est un des éléments qui permet de lancer un héros, de faire repartir une franchise moribonde ou tout simplement de marquer le spectateur lambda en le saisissant là ou cela fait mal en lui rappelant avant tout qu’il n’est qu’un enfant dans un corps d’adulte, fragile et vulnérable face à l’émotion la plus simple et la plus douloureuse, la tristesse face à la perte d’un être cher. Certains rigoleront peut être à la lecture de cette dernière ligne. Et pourtant.
A la mort de Villeret , de Newman et de Ledger, histoire de ratisser à la fois large et talentueux, lequel d’entre vous n’a pas poussé un juron malgré lui du type « merde, pas lui … » ? Combien se posent la question de savoir si Eastwood ou Douglas ne vont pas être les prochains ?
Pas convaincu ?
Qui n’a pas réagit émotionnellement petit à la mort de la maman de Bambi chez Disney, de Dark Vador (bien que cela soit relativement attendu) chez Lucas (avec un traitement tout en humanité et en finesse pour l’un des personnages qui restera le bad guy le plus marquant de l’histoire du cinéma fantastique et peut être même du cinéma en général) ou d’Aeris dans Final Fantasy 7 chez Squaresoft qui marquait là un première dans le micro monde du jeu vidéo ?

La mort donc, peut revêtir plusieurs aspects, que ce soit pour satisfaire les amateurs de gore et de grosses machineries débilo-mystiques à la Saw ou à la Jason ou bien pour permettre à des héros plus que septuagénaires de hanter l’imaginaire collectif en cristallisant nos peurs les plus profondes.

La mort au cinéma est avant tout un moyen de faire recettes. On ne compte plus les nombreuses adaptations et suites ou préquelles mises en chantier avec des résultats toujours honorables au box office depuis qu’une maman un peu trop possessive et exclusive s’est mis en tête d’exécuter tout ceux qui pouvait se moquer de son rejeton chéri. Je ne parle bien sûr pas des Goonies, merveille parmi les merveilles dans la catégorie des films qui donnent la vedette un groupe de gosses plus futés qu’il n’y paraît, ancêtres des geeks actuels, à l’image d’un data fana de 007 , mais de Crystal Lake et de son résident Premium Class, Jason.

Le premier Vendredi 13 a ouvert la boîte de pandore du meurtre gratuit au cinéma. Fini les procédés raffinés conduisant à une chasse sur un île dominée par le Comte Zaroff qui établit bon gré mal gré des règles de survie pour quiconque tombe entre ses griffes, terminé les envolées métaphysiques de la créature de Frankenstein qui tue plus par innocence que par conviction profonde, et bonjour au meurtre pour le meurtre, de manière à ce que des ados prépubères puissent laisser libre court à leurs pulsions sauvages avant de rentrer, mentalement repus de tant de violence, retrouver leur Teddy Bear tout en embrassant leur mère et en la remerciant d’avoir payer la place de ciné pour ce qu’elle croyait être une reprise de Taram et le chaudron magique… Quoiqu’avec le père Disney, la violence et la mort peuvent être tout aussi violent, dixit l’exécution de la princesse par les petits de Vermithrax dans le trop mésestimé Dragon du Lac de feu (à venir dans un avenir proche dans la Malle à malice).

Cependant, histoire de revenir à notre petit joueur de machette, il faut reconnaître qu’il met en place une codification efficace pour un genre nouveau. L’unité de lieu reste globalement la même durant ses premières aventures sanguinaires, à savoir le camp de vacances de Crystal lake , les victimes sont toujours des jeunes adultes pot pubère qui se prennent pour des réincarnations de Bugs Bunny et qui copulent à tout va sans compter bien sûr la consommation de la substance illicite du moment. L’unité de temps varie légèrement d’un film à l’autre, le tout excédant rarement deux à trois jours , quand ce n’est pas quelques heures et le croquemitaine local fait preuve d’une grande maîtrise de son art en offrant moult exécutions variées autant graphiquement que physiquement. De plus, face à cette débauche de mauvais sentiments, on s’amuse de voir les acteurs ayant plus ou moins peur (selon leur degré de talent) et hurler à s’en liquéfier les cordes vocales, ce qui d’ailleurs ne sert à rien, si ce n’est pour le côté jouissif, et qui risque en plus d’agacer profondément le bad guy en manque de tripes qui finira par vous coller un bon 60 cm d’acier émoussé et rouillé (vu l’espérance de vie, le tétanos reste secondaire) entre les deux yeux , via la cloison nasale si la lame rebique un peu sur votre fontanelle.

La mort n’est alors plus source de terreur mais d’amusement, le slasher moderne se regardant plus comme un porno , le spectateur lambda attendant le moment propice pour devenir mateur et comme dirait le réalisateur de Shortbus : mater c’est participer. Et c’est dans état d’esprit que Paramount, bien que gênée par le succès d’un tel procédé, met en chantier non pas une , ni deux, mais sept suites, toutes basées sur le même canevas, la fin de la franchise se renouvelant dans le surnaturel. D’un autre côté, il aurait été difficile de mettre en place sept suites à Rosemary’s baby, c’est certain. Les fans apprécient, quittent généralement la salle en échangeant des remarques acerbes sur la qualité des morts mis en scènes, le volume d’hémoglobine à l’écran et j’en passe tout en se régalant à l’avance de voir le bad guy revenir pour une énième tuerie car c’est ça les USA, ça tremble et ça pleure quand un malade mental dézingue tout un lycée avant de se donner la mort mais ça va voir l’adaptation de l’histoire au cinéma (Elephant) , ça la récompense même (Cannes et consort….) et ça fait le pied de grue quand le principe atteint son paroxysme dans la saleté et l’absolu manque de crédibilité avec la franchise Saw (qui est bien partie pour aller jusqu’à un numéro 20 ou 21 en direct-to-video).

Bien évidemment, Jason n’est pas un exemple isolé. Le précurseur reste John Carpenter avec son Halloween puis Wes Craven avec son Freddy. D’ailleurs, dans le principe de mort gratuite, ces deux grands du cinéma d’horreur ont eu un point commun avec Cunningham et son Vendredi 13 : leur premier épisode, leur « pilote » (terme approprié vu que certaines séries tv bénéficient de moins d’opus que ces franchises à succès).

En effet, ces trois serial killers ont eu droit à une naissance en or massif , basée sur un scénario de qualité, qui prenait le pas sur la gratuité des décès tout en respectant le chaland, et qui plus est, véritable cerise sur le gâteau, chacun avait ses motivations et un background d’enfer. Dans Halloween, Michael Myers, avant de devenir un épouvantail monolithique , était à lui seul l’incarnation de la folie et du côté démoniaque de l’humanité, ayant commencé par vouloir tuer sa sœur et continuant sans relâche à vouloir la faire disparaître une fois évadée. Le Dr Loomis renforce d’ailleurs ce côté terrifiant en ne le sous-estimant pas et en insistant sur son manque total de sentiments et d’émotions. L’antéchrist vulcain en somme. Et pour ne rien arranger, avec une économie de moyens considérables mais transpirant le génie de mise en scène à chaque plan, Myers, qui ne dit rien de tout le film, apparaît comme habité par une intelligence redoutable, quasi machiavélique dans la façon de mettre la pression à Jamie Lee Curtis, et ce jusqu’à la confrontation finale. Les meurtres qui parsèment la route de ce frère envahissant sans être présent ne sont d’ailleurs pas gratuit, ils sont simplement le résultat d’une maxime simple : mauvais endroit, mauvais moment. Dans Nightmare on Elm Street, Freddy bénéficie lui aussi d’une arrivée tonitruante et originale (si l’on excepte la comparaison avec le très bon Dreamscape où le principe du rêve agissant dans la réalité est aussi exploité), en effrayant ses victimes via le monde des rêves, mais pas au hasard, en les choisissant pertinemment via une vengeance certaine par rapport à son exécution passée. Chacune de ses apparitions est mémorable, la peur est savamment entretenue et le final , lui aussi titanesque se résout dans une simplicité extrême.

La mort prend alors l’apparence de croquemitaines pour effectuer ses basses œuvres …. Avant de sombrer dans un crétinisme absolu extrêmement marqué dans la vingtaine de suite (les trois franchises comprises) où le scénario disparaît quasi totalement, où les bases mises en place s’estompent (dans les derniers Freddy, tous les enfants d’Elm Street sont morts, Freddy ne devrait alors plus avoir de raison d’exister, dans Halloween, à la mort de sa sœur, Myers devrait lui aussi rendre les armes et Jason , après le début sa virée en Enfer puis de sa balade dans l’espace d’un futur proche devrait lui aussi ranger son masque et son couteau piqué au géant vert dans un tiroir….) au profit de tirades ridicules bien que cultes (Die, bitch de Krueger, groumph de Jason et le bruit de pas de Myers) et de résurrection délirantes (on est loin de l’exploitation du Vaudou de ce brave Chucky) conduisant le plus souvent au trépas des survivants de l’opus précédent, histoire d’établir un lien.

Bref, le gros défaut de cette mort là, c’est de réussir à poser des bases souvent excellentes, voir effrayantes à des personnages phares , tout en engrangeant un tableau de chasse conséquent, puis de massacrer tout cela dans un joyeux conformisme de licence conduisant à une trahison du matériel original (fichu exemple d’un Jason devant un car de jeunes quasi offerts sur un ,plateau et auxquels il ne touche pas !) et faisant de la mort en marche un pantin de paille qui ne meurt vraiment jamais, comble du paradoxe.

Cependant, le décès en soi peut (heureusement) revêtir bien d’autres aspects pour moult enjeux.

A suivre

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10.12.08

07:30:00, Cat�gories: Dossier  

par Ivenpast

(suite de la partie 1) ... On citera avant de passer à l’étape suivante, la voiture construite et utilisée par le Punisher dans le film éponyme des années 2000 où, en parallèle de son concepteur, elle aborde les qualités d’un char d’assaut permettant également une belle course poursuite. Néanmoins, de course poursuite en accidents de la route, il faut passer à la vitesse supérieure et de simple objet à l’extension d’un personnage, on va naturellement aboutir à l’étape suivante où la voiture devient elle-même un personnage de fiction.

batmobileA ces quelques mots doivent normalement surgir 3 véhicules : la Delorean de Retour vers le Futur (impossible de ne pas la citer dans un tel dossier !), la Batmobile des années 90 et 2000 (trop marquante pour être ignorée, mais nous passerons rapidement sur ses déclinaisons, celles-ci ayant déjà fait l’objet d’un dossier à part dans ces colonnes) et la Cadillac du Corniaud (qui trouve ici sa place logique). Pour Retour vers le Futur, le projet de base n’était pas une voiture mais un frigo.
L’idée de ce moyen de voyager dans le temps a été à l’époque abandonnée pour éviter d’éventuels problèmes de mimétisme par des enfants impressionnables voulant à leur tour effectuer l’expérience chez eux pour rencontrer leurs copains les dinosaures. On passe alors au projet d’une voiture qui se doit d’être futuriste pour coller à l’ambiance générale du scénario et comme dit Doc Brown, « quitte à choisir une voiture, autant en prendre une qui aie de la gueule ! ». La Delorean devint donc au fur et à mesure de cette trilogie un personnage à part entière mais surtout à part égale avec Chris Lloyd et Mike J. Fox. Virez la voiture de Retour vers le futur, vous n’avez absolument plus rien, car même la locomotive finale n’est qu’une extension de la Delorean. La boucle est alors bouclée puisque même le véhicule phare possède à son tour un prolongement. La révolution avec ce scénario ambitieux, outre l’incroyable quantité de paradoxes temporels introduits aux cours des pérégrinations des héros (un exemple simple : dans le troisième opus, le réservoir de la Delorean est percé par une flèche. La belle affaire ! Plutôt que de passer 105 mn à bricoler une chaudière avec des bûches de toutes les couleurs, pourquoi ne pas simplement piquer le réservoir de la Delorean enterrée au fond de la mine par Doc Brown pour le Marty de 1955 avec un peu d’essence ? De toute manière, ce modèle là ne bougera pas jusqu’à sa redécouverte par le Doc Brown de 1955 suite au message laissé par celui de 1875 … Vous suivez toujours ?) c’est que la voiture est au cœur de toutes les intrigues, tellement impliquée dans le destin des héros qu’elle va changer leur vie ! Et cette manière d’occuper l’écran… entre les roues qui laissent des traces de flammes, les gerbes électriques qui l’entourent et le fait qu’elle soit par la suite capable de voler, il me semble que tout ce qu’on pouvait humainement faire avec une vraie voiture a été fait, et de façon à ce que le tout s’imbrique parfaitement dans l’histoire, la Delorean s’imposant à travers les siècles en s’adaptant encore et encore.
La Batmobile a de son côté bien évolué depuis 1966 et reste dorénavant un élément fondateur du mystère entourant le Batman. Evidemment, par rapport à la Delorean, son impact scénaristique est moindre, mais elle représente la liberté de son héros ainsi qu’une partie de lui-même, plus encore que le Batplane. Elément quasi mystique dans la version de 1989 avec une turbine d’avion de chasse et un aérodynamisme massif mais percutant, elle acquiert ses lettres de noblesse en suivant la descente aux enfers du Dark Knight. Quasi invulnérable et pouvant elle aussi revêtir une véritable seconde peau résidant en une armure au déploiement fascinant, elle n’a de cesse de se faire malmener, disséquer, déstructurer et même violée dans une approche humanisante qui finira par la réduire à son essence essentielle pour sauver un Batman lui aussi progressivement discrédité aux yeux du public. Au même titre qu’un Pingouin ou qu’une Catwoman, la Batmobile a un temps plus que conséquent de présence à l’écran, de par son arrivée tonitruante en pleine célébration des fêtes de Noël de Gotham à la course poursuite n’engageant que Batman livré au main du Pingouin et laissant croire qu’il a totalement perdu le contrôle de lui-même aux yeux des habitants. L’impact de ce véhicule est tellement fort qu’un épisode entier lui sera consacré dans la fameuse série animée qui servait alors de transition mais aussi de présentation aux réalisations burtoniennes (Star Wars et son épisode animé récemment , ainsi qu’avec ses Clone Wars n’ont au final rien inventé dans ce domaine). Comment peut on dans ces conditions encore parler de simple accessoire voir plus déshonorant encore de gadget ? Malheureusement, dans les épisodes suivants (Batman Forever et Batman et Robin), on effectue une régression totale avec une Batmobile affreuse esthétiquement et seulement prétexte à une ou deux scènes mémorables, on pensera au fait qu’elle escalade les murs. Batman Begins et sa suite remettent heureusement les pendules à l’heure en suivant , détail amusant, la même progression scénaristique et dramatique que ses illustres aînés. Le tank de Nolan est dans le premier épisode un monstre de la route, donnant l’impression d’être parfaitement autonome et virtuellement indestructible avant de céder la place à une moto, plus légère, suite à un discrédit quasi général sur la chauve souris. Dans Returns, Batman est attaqué de toute part, on fait donc de même dans The Dark Night. Néanmoins, son esthétique barbare emporte l’adhésion et achève d’installer la franchise sur de nouveaux rails, en totale rupture avec l’univers (animé et fictionnel) crée auparavant. Audacieux et payant.
On terminera le côté prestige du véhicule en citant un vieux film français populaire, à savoir le Corniaud, qui possède lui aussi une voiture mémorable, véritable Mont de Piété sur quatre roues pour gangsters malchanceux et représentant le lien parfait entre Saroyan / De Funès et Bourvil , possédant l’aspect vif et avisé de l’un et l’insouciance tranquille de l’autre, simplement dans ses lignes de forces . La Cadillac est toute en longueur et, via une très belle carrosserie, permet des rebondissements incroyables de scénario pour l’époque qui auraient été tout bonnement inconcevables sans elle. Tout le film va se retrouver basé sur elle, de son entrée indirecte dans l’univers de Bourvil via la destruction de sa deux-chevaux (tour de force intéressant d’introduire aussi longtemps, si l’on ajoute la scène de restaurant, une voiture sans la montrer à l’écran) à sa condamnation finale, tout contaminé qu’il est par la fourberie de De Funès.

La voiture est donc parvenue à devenir un personnage à part entière dans l’industrie hollywoodienne. Mais cela ne suffit plus. En ces temps troubles surgit alors une nouvelle évolution : si l’on est capable de transférer une âme dans une poupée Good Guy, pourquoi ne pas en faire autant sur un véhicule fédérateur et d’apparence diront nous mignonne, la Coccinelle ? Les studios Disney vont alors faire fort en trouvant un véhicule suffisamment complexe pour donner l’impression de la vie et suffisamment enfantin afin de rassembler tout un public plus ou moins jeune. La voitures sont désormais semi autonome et peuvent vire leur propre histoire, à condition qu’un ou deux humains relativement dégourdis ou du moins au fond de l’âme pur et avec suffisamment de motivation déambulent à proximité pour assurer son entretien. En cela, le premier opus de cette franchise qui a été réactualisé avec un bonheur certain récemment est extrêmement bien ficelé, nous offrant une Coccinelle humanisée au possible, véritable allégorie de nos défauts les plus primaires (orgueil, jalousie et j’en passe) enrobée dans une couche de sentiments plus nobles (courage, sacrifice et sens de la justice). Néanmoins, Hollywood is Hollywood et si une voiture peut être gratifiée d’une bonne âme, mais en position de relative célibataire, on peut encore faire mieux et fabriquer une voiture de toute pièce ayant répartie et humour puisque pouvant parler …. On pensera forcément à K 2000 et à la mythique Pontiac de David Hasseloff (rachetée entre temps par Vincent Perrot, mais c’est une autre histoire). A partir de là, fini les histoires pour gosses et bonjour les scénarii pour ados avec une voiture capable de faire jeu égal avec l’acteur vedette de la série et pouvant de surcroît être de bon conseil et prendre des initiatives. Le show d’ailleurs sera vendu sur le nom de M. Knight et de Kitt , les deux personnages partageant la même initiale mais aussi l’affiche. De plus, avec ce parangon des séries des années 80 (qui donnera naissance à un genre valable sur tous les moyens de locomotion possible de Tonnerre mécanique pour la moto à Supercopter pour la voie des airs et même dans les années 90 à Caraïbes offshore pour la voix des mers, avec un différence notable par rapport au modèle référentiel, c’est que ces derniers appareils, aussi perfectionnés soient ils ne possède pas de personnalité propre), l’humanisation va être poussée à son paroxysme, Kitt pouvant éprouver divers sentiments et même de la peur suite à un accident où elle a failli y perdre ses microprocesseurs et dans lequel elle refuse de se dépasser, entravant sérieusement le déroulement de la mission du jour. Et comme pour parfaire l’antagonisme de son caractère humain, on va alors créer un Nemesis parfait, représentation idéale du jumeau diabolique et donc deux aspects de personnalités qui se révèlent alors complémentaires en la calandre de Karr pour un des épisodes les plus fameux de la franchise (repris d’ailleurs avec Supercopter dans un opposé orange lançant non plus des missiles mais des lasers….). La voiture prend donc son envol , est capable de pensées et d’actions, tout comme l’homme….et comme ce dernier, certaines vont tourner mal. Vraiment mal. Voire être simplement possédées et assoiffées de sang.
Rassurez vous, on est encore loin (heureusement) de la transposition mécanique de Christopher Lee, mais on s’attarde volontiers sur deux gros succès du monde du dvd : Enfer mécanique et bien évidemment Christine de Carpenter. Le diable ou la possession démoniaque sont alors au rendez vous pour ces deux films de la même décennie ou presque mettant en scène des voitures magnifiques, arborant des carrosseries noires ou rouge métallisées, et capable de traquer jusqu’à la mort un groupe d’individus variés pour des motifs aussi divers que la vengeance ou le plaisir de tuer simplement. La voiture devient Slasher et pervertie l’âme humaine alors que jusqu’à maintenant, l’humain trouver régulièrement dans sa voiture un moyen d’extérioriser ce qu’il était réellement (un tombeur ou un vantard n’aura jamais de R5 à l’écran et inversement un geek roulera rarement en Ferrari….). La boucle est bouclée, notamment dans une scène extrêmement marquant où la Plymouth Furie de 1958, toute à la perspective de se faire ses pneus neufs sur le visage d’une adolescente entreprenante, va se faire écraser par un véhicule de chantier. Mais là où le réalisateur fait très fort, c’est dans le traitement de la douleur et de l’acharnement du véhicule à ne pas rendre les armes. La voiture plie, le métal se déchire et produit un bruit assourdissant, la voiture se plaint littéralement mais n’abandonne pas, quitte à traîner son bourreau avec elle sur plusieurs mètres avant de se faire complètement écraser jusqu’à l’extinction de l’étincelle de vie qui l’habitait avec un phare s’éteignant progressivement. La voiture d’Hollywood peut donc vivre, aimer, vouloir tuer, souffrir et enfin mourir.

On se dit alors que l’évolution, tout comme celle de l’homme est complète et qu’on ne pourra pas aller plus loin. Détrompez vous, le dernier stade a été atteint il y a moins de 5 ans grâce à Pixar et son flamboyant Cars. Dans cet univers totalement recrée à l’échelle des boîtes à moteurs, la voiture s’affranchit de son créateur et se subvient à elle-même dans le premier film où une quatre roue est humanisée, avec des expressions humaines, des besoins humains, des sentiments humains via l’amour, l’envie, le goût de la victoire, la chappe de la défaite et consort. Et pas un bipède à l’horizon pour une histoire comme toujours pour le studio proche d’un parcours initiatique permettant à la voiture insouciante et égoïste de mûrir et de découvrir le sens de la vie, démontrant ainsi que même les moteurs de courses peuvent passer de l’age ingrat de l’adolescence au monde posé des adultes.

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07:25:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Night of the seagfulls

Dernier volet de la tétralogie d’Amando De Ossorio dédiée aux templiers morts-vivants ( après Tombs of the blind dead, The return of the evil dead et The ghost galleon), ce Night of the seagulls, sorti à l’époque chez nous sous le titre de La chevauchée des morts-vivants revient quelque peu aux sources du mythe pour nous délivrer une intrigue pesante et limpide mais diablement efficace en dépit d’une certaine lenteur dans l’action.
Le script suit l’arrivée d’un jeune médecin et de son épouse dans un petit village côtier reculé et où se pratique un étrange rituel destiné à donner en sacrifice épisodiquement des jeunes femmes, emmenées par des templiers morts-vivants.

Night of the seagullsPour ce dernier épisode de la saga des templiers, le réalisateur reprendra ses bonnes habitudes en nous gratifiant d’une séquence d’introduction médiévale suivant un jeune couple perdu sur la route de leur nouvelle maison et qui vont être les victimes des templiers, ceux-ci tuant l’homme avant d’embarquer la jeune femme qu’ils vont offrir en sacrifice à la statue d’une divinité ancestrale en lui arrachant le cœur pour le poser dans la gueule de cette statue lors d’une séquence alliant un aspect vaguement érotique à un côté sanglant plutôt volontaire, tout en mettant en avant la cruauté inhumaine de ces templiers asservis au Mal.

Night of the seagullsEnsuite le métrage va revenir au temps présent pour suivre l’arrivée d’un jeune couple, Henry et Joan, dans un village archaïque, pour nous indiquer tout de suite la fonction de médecin que Henry doit commencer à exercer sur place. Cherchant la maison de l’ancien praticien du village, le couple va se rendre dans l’épicerie locale pour être reçus par un mutisme apeuré des habitants du cru qui vont ignorer les questions d’Henry, obligeant celui-ci à hausser le ton et à empoigner un homme pour lui soutirer l’information désirée. Cette première séquence dans ce village rustique laissera d’entrée régner une atmosphère sinistre et mystérieuse, que ne fera que confirmer la rencontre avec le vieux médecin pressé de partir et qui va mettre en garde le couple contre toute sortie nocturne, tout en acceptant de se faire raccompagner par Henry. Seule, Joan va commencer à déballer leurs affaires, sous les yeux d’un individu louche au faciès inquiétant qui se révélera être l’idiot du village persécuté par ses pairs et cherchant un refuge que Joan lui offrira.

Night of the seagullsViendra alors la première nuit, au cours de laquelle, réveillés par des bruits de cloches et le cri des mouettes, Henry et Joan vont assister à une partie d’une étrange procession au cours de laquelle les femmes du village, toutes vêtues de noir, vont accompagner une jeune femme sur la plage pour l’offrir aux templiers sortis de leurs tombeaux et descendus sur la plage sur le dos de leurs montures fantomatiques. Cette séquence nocturne sera magnifique, aussi bien par cette sorte de cérémonie curieuse et étrange incitant les habitantes du village à aller en cortège sur la plage que par cette nouvelle résurrection des templiers, certes moins étalée que précédemment mais toujours aussi graphique, notamment avec cette chevauchée sur la plage.

Night of the seagullsLe lendemain Joan va essayer d’aller faire des courses à l’épicerie déjà visitée pour réussir à obtenir des vivres grâce à l’aide de Lucy, une demoiselle orpheline qui va obtenir de travailler pour le couple. La nuit suivante, alors qu’aucun patient ne sera venu consulter Henry, une jeune femme hystérique va se présenter au domicile du médecin et après avoir reçu un tranquillisant, les habitants du village vont venir la chercher, puisqu’elle sera la prochaine victime des templiers que nous aurons le plaisir de revoir à l’œuvre pour un nouveau sacrifice.
Bien entendu, la prochaine sur la liste des sacrifiées sera Lucy, poussant alors Henry à agir au péril de sa vie et de celle de Joan.

Night of the seagullsLe métrage aura l’avantage de pouvoir compter sur une intrigue limpide et simple pour peu à peu nous en apprendre plus sur ces templiers venant depuis six siècles tous les sept ans réclamer sept nuits consécutives une jeune femme pour offrir à leur Dieu et ainsi laisser le village en paix, chose que les habitants effectuent sans le moindre remords et sans même chercher à se battre, dans une sorte de tradition séculaire obligatoire et sans rémission mais faisant vivre dans la peur des inconnus tout le village, expliquant ainsi cette crainte légitime à l’arrivée d’Henry et de son épouse. Et justement, cette atmosphère aussi sinistre qu’étrange qui englobera le film de bout en bout participera activement à la création d’une ambiance tendue et délétère, non sans rappeler les écrits de Lovecraft, et notamment "Le cauchemar d’Innsmouth", tout en suivant une logique implacable.

Night of the seagullsLes templiers morts-vivants auront en plus une présence à l'écran assez conséquente puisque en plus de trois scènes de sacrifice, nous aurons le loisir de les suivre lorsqu'ils vont investir le village déserté par ses habitants suite à un rebondissement de l'intrigue, tandis que dans la dernière partie du film, ils vont venir cueillir Henry, Joan, Lucy et Teddy calfeutrés dans leur maison pour un nouveau huit-clos directement hérité de celui de La nuit des morts-vivants de Georges A. Romero qui laissera un final très graphique venir détruire pour toujours les templiers lors d'une conclusion émérite certes quelque peu simpliste par son argument destructeur mais terriblement visuelle.

Night of the seagullsLes personnages seront ici crédibles et plus fouillés que d'habitude, pour nous faire part des peurs de Joan mais aussi des convictions d'Henry dans sa fonction de médecin, bien vite mise à mal par le manque de patients, et les seconds rôles, assez peu nombreux, apporteront tous leur pierre à l'édifice, d'autant plus que l'interprétation sera ici convaincante et cohérente jusqu'à rendre communicative les frayeurs des protagonistes. La mise en scène d'Amando De Ossorio est toujours aussi efficace dans ce mélange de poésie macabre et d'onirisme pour regarder évoluer ces templiers au ralenti lors de scènes toujours aussi impactante et formellement magnifiques. Les quelques effets spéciaux demeureront simplistes lorsqu'il s'agira de faire couler le sang, mais les maquillages des morts-vivants seront toujours aussi graphiques.

Donc, ce The night of the seagulls constituera une conclusion largement satisfaisante à cette tétralogie globalement efficace et parcourue d'un charme macabre resplendissant !

Night of the seagullsLe DVD de zone 2 anglais édité par Anchor Bay avancera une image hélas parfois granuleuse et délavée, tandis que la bande-son sera terriblement efficace avec ses râles entremêlés à ces chants grégoriens envoûtants, le métrage étant ici présenté dans sa version anglaise accompagnée de sous-titres anglais optionnels.
Au niveau des bonus, il faudra se contenter des bandes-annonces des quatre films de la franchise et d'une assez longue galerie de photos et d'affiche du film, même si les mêmes clichés sont repris plusieurs fois.

Pour ceux qui voudraient suivre ce dernier et très réussi volet de la saga des templiers morts-vivants, le DVD de zone 2 anglais est disponible ici et bien entendu dans le coffret regroupant les titres de la franchise !

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09.12.08

07:30:00, Cat�gories: Dossier  

Ce dossier non exhaustif, et qui je l'espère entraînera de nombreuses propositions de compléments dans la partie post en bas de page se propose de brosser ce pan de l'histoire du cinéma à travers des voitures phares ou intimistes, mais ayant malgré tout eu leur part de succès dans le scénario ou l'exploitation du film auquel il appartient , réussissant parfois même la gageure d'éclipser les héros de chair et de sang pour leur propre calandre dans l'imaginaire populaire. De Taxi à Bond en passant par Cars et Christine, faites chauffer les moteurs et en route pour marquer de gomme des années de pellicule.

Ne nous leurrons pas. La voiture, dont la naissance est contemporaine de celle du cinéma, n'a longtemps été qu'un simple accessoire , vecteur de charme pour les séducteurs à la Clark Gable , opportunité de se rendre d'un point A à un point B sans plus de fioritures mais laissant quand même la possibilité de quelques plans introspectif à l'image de celui du Psychose où la conscience de l'héroïne la travaille au corps ... cette image va longtemps lui coller aux jantes et il faut bien reconnaître qu’avant les années 60, il n’y aura pas à grand-chose à signaler de ce côté-là. Je défie d’ailleurs quiconque de me proposer plus d’une demi douzaines de modèles ayant pu le marquer avant cette période au cinéma.

Les années 1960 vont marquer un changement véritable dans la considération de cet objet du quotidien, permettant à la voiture de passer du statut de simple objet à celui d’extension du personnage de cinéma véritable, et ce grâce à l’arrivée de deux formidables licences : Batman et James Bond. Par Batman, nous parlerons évidemment ici de la version de 1966 avec l’introduction de la fameuse Batmobile conduite alors par Adam West. Cette dernière , pas encore personnage à part entière, permet tout de même de différencier le héros Batman du milliardaire Bruce Wayne et possède son lot de gadgets efficaces pour lutter contre le crime, réussissant même l’exploit d’être assez en avance sur son temps.
On est bien sûr encore loin des véhicules si particuliers mis en image par Tim burton et la franchise animée des années 1990 mais cette voiture là, de par ses lignes particulières et un soupçon agressives marquent encore les esprits de tous les fans aujourd’hui. De toute manière, elle représente l’objet indispensable de tout Batman’s Movies au même titre que les jolies filles dans James Bond … qui va lui aussi apporter un changement fondamental. Il est évident que pour Dr No et Bons baisers de Russie, le souvenir de la voiture bondienne soit tombée aux oubliettes, le fait principal relevant alors du personnage qui peut aisément se passer de sa voiture pour exister en tant que tel . Batman 66 peut se vanter de surcroît de se baser sur une idée similaire. Enlevez leurs véhicules à ces deux héros, ils n’en restent pas moins des icônes fortes, empruntes de classe pour l’une et de culture malicieusement Kitch pour l’autre. Mais nous y reviendrons un peu plus tard.

Ce principe de la voiture transport va se poursuivre dans toute l’histoire cinématographique donc, et ce, jusqu’au Taxi d’aujourd’hui. Pour prendre quelques exemples de voitures marquantes, on pourra citer en vrac leur utilisation dans HonkyTonk Man d’Eastwood, dans l’espion qui m’aimait, dans Sos Fantômes ou bien encore la citroën DS de Fantômas ou bien même la fameuse 403 de Columbo. Tous ces véhicules ont du ressurgir dans vos esprits à leur simple énoncé mais que représente elle vraiment au fond ?
Que ce soit l’inspecteur ou l’espion, la troupe de chasseurs de fantômes ou la vielle voiture de collection du chanteur désabusé, tous ont un background suffisamment dense pour pouvoir exister sans ce faire valoir. Bien sûr, ces véhicules représentent en soi un reflet de leur propriétaire. Eastwood arrive dans la ferme de son frère avec une voiture couverte de poussière et de crasse, écho de son propre état de santé, devenu lamentable suite aux abus d’alcools entre autre. La voiture va être nettoyée de fond en comble par son neveu (et accessoirement son véritable fils dans la vie, qui sera aussi derrière l’OST du diptyque mémoires de nos pères) tandis que lui-même va essayer de reprendre des forces au sein de la dite famille. Une fois tout le monde propre ou remis d’aplomb, l’oncle et le neveu vont prendre la route pour un avenir plein d’espoir consistant en une audition salvatrice et pour cela, la voiture est rutilante. Las, au fur et à mesure de la déchéance prévisible d’Eastwood , cette dernière se voit de nouveau contrainte à arborer une pellicule de misère qui finira par survivre à son propriétaire dans un final pessimiste et lourd de sens où ni nui l’autre n’iront plus nulle part. Mais finalement, la voiture dans ce métrage , n’a que pour fonction de faire avancer les personnages et sans elles, le film aurait pu se dérouler à bord d’un bus ou en faisant de l’auto stop. La fonction première est donc conservée.
Bond, dans l’Espion qui m’aimait, conduit une superbe Lotus qui à un moment devenu classique, celui de la poursuite qui représente le fait d’arme et l’heure de gloire du châssis à 4 roues dans tous les films de ces 40 dernières années, de French Connection aux Armes fatales en passant par I Robot ou bien encore Jurassic park (en fait seule la nature des poursuivants finit par réellement différer au final, qu’il s’agisse d’un T-rex ou d’une armada de robots en colère), finit par distancer un hélicoptère en défonçant le parapet d’une route sinueuse pour finir en pleine mer dans un véhicule capable de se transformer en sous marin . Bien que spectaculaire, on sent que la voiture ne reste qu’un moyen de transport limité puisque devant dorénavant se dépasser pour réussir à maintenir une certaine attention. La preuve de son inutilité une fois sa scène passée est confirmée par Bond qui en fait assez peu de cas et la laisse derrière lui pour poursuivre sa mission. Idem dans Sos fantômes où certes, la fameuse ambulance permet d’imposer une certaine image visuellement, mais en réfléchissant bien, un camion aurait tout aussi bien pu faire l’affaire tant son importance est infinitésimal dans le déroulement de l’action. Pas un plan ne nécessite impérativement sa présence.
Le fameux taxi de Luc Besson permet quant à lui de faire se démarquer son chauffeur et d’apporter son lot de scènes cocasses avec radars tombants et méchants en déconfiture mais dans cette saga, il joue finalement le rôle le moins important face à la galerie de personnages abrutis faisant vivre la licence. Certes, le relooking de la Peugeot, surtout lors de ses scènes live de customisation est sympathique mais au fur et à mesure de l’évolution (?) de la saga, ce sont bel et bien les personnages qui prennent le dessus, et ce dès le second opus avec ce commissaire pas piqué des hannetons qui finit par phagocyter le temps de présence de tout le casting à l’écran (ah, les « cons nichons wouah ! » et autres « jolis gâteaux ») jusqu’à porter purement et simplement le film pour son dernier volume. Vous enlevez le commissaire, vous avez un page pleine de tâches. Vous enlevez le taxi, vous gardez quand même un brouillon présentable. Il en va de même , en y pensant pour la télévision, petite fille (il)légitime du grand cinoche avec des séries comme Shérif fais moi peur. La DS de Fantômas reste quand à elle anecdotique même si aucun gamin ne peut oublier la manière dont elle distance Fandor et Juve en prenant son envol sur la piste d’aéroport.

Et c’est là qu’une légère transition s’opère en cette fin d’années 60. Car la DS n’est plus alors qu’un simple accessoire, bien qu’elle en ait l’apparence, mais devient une extension directe du personnage, reflet d’un trait de caractère ou d’une manière d’être. D’apparence normale, elle démontre sa fourberie, à l’image de son maléfique propriétaire et parvient à changer sa nature première pour une ultime pirouette scénaristique totalement invraisemblablement mais vous l’avouerez assez jouissive la première fois, tant elle est inattendue. Columbo et sa 403 reprennent ce schéma, la Peugeot adoptant l’allure dégingandée de son chauffeur tout en présentant un allié fatigué mais sûr et qui ne vous lâchera jamais, malgré une fatigue certaine et une ou deux sorties de route. Ce principe de prolongement du personnage va bien sûr se retrouver dans Bond, une fois encore, la licence réussissant souvent à être avant gardiste, via la célèbre Aston Martin de Goldfinger. Cette voiture va tellement marquer les spectateurs qu’elle restera à jamais associée à l’agent britannique et restera de mémoire, la seule voiture à apparaître dans deux films de 007 puisqu’on la retrouvera au début d’Opération Tonnerre. Racée, stylée, aux lignes de prédateur, elle va devenir un appendice de Bond, regorgeant d’autant de trésors et de ressources que son heureux conducteur. Evolution suprême , elle va même intégrer le scénario pour tout un passage tournant autour de ses jolis phares, passage qui, s’il n’existait plus, ôterait une bonne partie de l’intérêt du métrage et aurait conduit le scénariste dans une belle impasse. Car sans sa voiture, comment Bond aurait il pu exécuter un tel baroud d’honneur dans l’usine même de Goldfinger ? Comment aurait il pu rencontrer l’une des deux sœurs Masterson et mieux encore, preuve d’un changement des temps, comment aurait il eu le temps de s’emparer de ranger le Jet Pack lui ayant permis de semer ses poursuivants dans l’opus suivant ? Une nouvelle ère est en marche et va se retrouver confirmée dans une continuité cinématographique qui ne fera que renforce le phénomène.

A suivre ....

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07:25:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Zombie cult massacre

C'est en flirtant constamment avec l'amateurisme que ce Zombie cult massacre va venir délivrer son quota de scènes sanglantes étonnamment réussies servies par une intrigue hélas largement parasitée par la description certes souriante et ironique de la vie d'une communauté religieuse pas très nette.
Le script va introduire deux jeunes gens au sein d'une secte religieuse dominée par un gourou ayant le pouvoir de transformer les vivants en zombies et utilisant ce pouvoir pour faire croire à ses disciples l'approche de la fin du monde.

Zombie cult massacreAprès une courte séquence d'introduction prenant place en 1979 pour suivre un père maltraiter son jeune fils tout en écoutant un sermon à la télévision pour une scène psychédélique assez étrange, le métrage va revenir à la réalité de 1999 pour nous présenter ses deux personnages principaux, Marvin et Sally en route pour rejoindre le village d'enfance de Marvin (que nous devinerons être l'enfant battu), tandis que dans le même temps une demoiselle armée va s'enfuir à travers bois, poursuivie par des zombies qui auront finalement raison d'elle et offriront au métrage une première scène gore incroyable puisque la jeune femme verra ses deux seins se faire arracher par les mains des morts-vivants, entre autres morsures.

Zombie cult massacreEnsuite Sally et Marvin vont se rendre compte qu'ils se sont perdus et après avoir demandé leur chemin dans une station-service, ils vont involontairement percuter un homme titubant au milieu de la route qui sera bien entendu un zombie qui s'empressera de mordre Marvin, tandis que plusieurs autres morts-vivants vont commencer à se regrouper autour du véhicule. Les deux personnages devront leur salut à un couple sorti de nulle part à bord de leur voiture qui va éloigner les zombies et emmener Marvin et Sally jusqu'à leur confrérie.

Zombie cult massacreAprès cette entame plus que généreuse en plans sanglants volontaires, le métrage va hélas rétrograder ses zombies à l'arrière-plan pour préférer s'intéresser à la vie de cette petite communauté religieuse dominée par Jeffrey, un gourou aussi charismatique qu'obsédé sexuel qui se croira investi d'une mission divine pour protéger ses ouailles (et éventuellement abuser des demoiselles de l'assistance) et qui donc verra l'arrivée de Sally d'un bon œil. Mais heureusement au milieu de scènes acides s'en prenant ouvertement à ces extrémistes religieux de façon ironique et frontalement dénigrante, le métrage nous conduira régulièrement au laboratoire d'un jeune savant fou essayant de domestiquer un zombie, notamment en lui fournissant de quoi manger.

Zombie cult massacreToute cette partie centrale du métrage sera gentiment transgressive et apportera son lot de situations farfelues (les sermons se terminant par une chanson rock, par exemple) et parfois même déplacées (les visites de Marvin à ce "Diable" assez ridicule, surtout que les scènes hallucinatoires le mettant en avant se dérouleront dans un décor digital terriblement mal incrusté), parvenant ainsi à maintenir l'attention du spectateur, avec quand même quelques retours vers les zombies pour de petits "cartons" sanglants faciles mais toujours impactants, mais il faudra quand même attendre le dernier acte pour que le métrage se montre enfin à nouveau accrocheur et sauvagement sanglant.

Zombie cult massacreEn effet, ce sera lorsque Marvin, devenu le petit protégé de Jeffrey, décidera de prendre le pouvoir que les choses vont dégénérer sérieusement, surtout qu'en parallèle un "biker" devant servir de pâture au zombie domestiqué réussira à s'échapper en emmenant avec lui Sally tombée en disgrâce et décidera de lancer une offensive contre la communauté avec ces compagnons motards. Nous verrons donc Marvin massacrer au hachoir Jeffrey et crucifier un de ses adversaires au sein de la secte avant de lâcher les zombies sur lui, mais surtout l'assaut des "bikers" va déclencher un véritable foutoir gore terriblement jouissif qui clôturera le métrage sur une note définitivement débridée.

Zombie cult massacreAlors bien sûr, les influences du jeune réalisateur seront facilement identifiables, avec de nombreux emprunts évidents à la trilogie de George A. Romero, entre l'attaque des motards, idée reprise de Zombie ou encore cette communauté vivant entourée de morts-vivants calqués sur Le jour des morts-vivants dont semblera aussi issu le savant fou cherchant à comprendre et à domestiquer un zombie qui ne lui rendra pas ses faveurs, mais l'auteur arrivera toujours à se démarquer naturellement de ses références soit en y ajoutant des innovations intéressantes, soit en détournant carrément ces "hommages" pour aller dans d'autres directions.

Zombie cult massacreMais hélas toute la bonne volonté et les idées folles du réalisateur ne pourront venir combler ce budget famélique qui imposera un côté amateur à l'ensemble, terriblement visible lorsque celui-ci se lancera dans des effets de style hasardeux et autres incrustations digitales très "cheap" et en plus cette immersion dans le quotidien certes souriant de cette secte occupera trop longtemps l'intrigue pour finir par tourner quelque peu en rond et presque lasser, même si le réalisateur agrémentera cette partie de scènes sanglants sporadiques.

Zombie cult massacreL'interprétation est juste cohérente pour ne jamais parvenir à impliquer réellement le spectateur et porter les stigmates d'un non professionnalisme ambiant, tandis que la mise en scène est quand même dynamique, notamment lors de l'entame du film et pour son final plus que démonstratif mais extrêmement bordélique, tout en avançant une photographie originale percutante. Les effets spéciaux, concoctés par Jim Vanbebber lui-même auteur de quelques perles du gore "underground" comme ses courts-métrages Roadkill, My sweet Satan ou encore son film The Manson family, seront assurément le point fort du film pour multiplier les plans sanglants exubérants faits de morsures, impacts de balles et autres démembrements et énucléations, avec même un accouchement prématuré orchestré par des zombies peu délicats, tandis que les maquillages des zombies seront également globalement très réussis.

Donc, ce Zombie cult massacre ne fera pas mentir son titre en avançant des zombies affamés, un culte délicieusement farfelu malgré la répétition et la redondance des situations et un massacre final purement jouissif, compensant ainsi en partie son aspect amateur qui ne manquera pas de déplaire à certains !

Zombie cult massacreLe DVD de zone 1 édité par Sub Rosa Studios avancera une image souvent granuleuse et parfois floue, tandis que la bande-son sera très dynamique grâce à une partition musicale "métal" forcément adaptée, le métrage étant ici proposé dans sa version originale anglaise sans aucun sous-titres.
Au niveau des bonus, un petit making-of scindé en deux parties s'attardera de façon plaisante sur les zombies et les effets gores du film, puis sur les "bikers", suivi d'une longue série d'interviews du réalisateur et de nombreux interprètes du film ainsi que de Jim Vanbebber, laissant un tout petit reportage sur la première du film et la bande-annonce clôturer ces bonus largement intéressants.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce petit film amateur bien saignant, le DVD de Zone 1, assez rare, est quand même disponible ici !

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08.12.08

06:40:00, Cat�gories: Test / Critique  

Salut à tous!

partie final du dossier sur diniverse aujourd'hui avec une présentation rapide des épisodes de l'ultime saison de The Batman. Enjoy!

Batman

Episode 1/2 : The Batman – Superman Story

Logique que dans cette ère nouvelle, le premier duo soit compose de Superman et de Batman. Et première surprise, Batman se retrouve confronté à un héros très connu mais extrêmement individualiste voir même orgueilleux, un peu comme à ses propres débuts. Pour ce qui est des méchants du jour, excusez du peu, on a en vrac Métallo, Lex Luthor (qui arrive ici à sa représentation la plus réussie depuis longtemps et faisant oublier avec un plaisir non feint le Luthor et son iguane Ignace de la série Krypto qui a force de vouloir cibler un public encore plus jeune finit par servir de berceuse), Poison Ivy et Mercy. Le pitch ici, c’est d’avoir réussi à contrôler Superman qui va être envoyé pour tuer le Batman . L’épisode, double, est très bien réalisé et on ne voit pas el temps passé entre la première rencontre, la découverte des identités secrètes qui rappelle assez celles démontrées dans la série classique et l’affrontement final, plus l’apparition de Jimmy Olsen qui est enfin plus qu’une potiche masculine (ce qui était le cas dans toutes les adaptions sauf, dans Lois et Clark) et de Lois Lane, toujours aussi frondeuse. Et c’est finalement Batman qui parvient à convancre le héros suprême que le travail en équipe peut avoir du bon.

Episode 3 : Vertigo

Un épisode agréable mettant en scène les deux seuls super héros sans pouvoirs véritables d cette nouvelle JLA, Batman et Green Arrow , qui a sévèrement la côte avec la Warner, entre les derniers épisodes de JLU et la série Smallville. Si le projet de film pouvait se concrétiser là-dessus , ce serait vraiment formidable, surtout vu les bribes de scénario dont on a pu prendre connaissance récemment via certaines rumeurs… Les scènes d’action et de réflexion sont ici légions, la naissace de Green Arrow est remarquablement bien écrite et démontre qu’un gosse de riche hyper gâté peut devenir un héros sans pour autant avoir un passif dramatique, d’où la différence évidente entre Green Arrow qui est frondeur et Batman qu reste réfléchi en toute circonstances.

Episode 4 : White Heat

Episode plus classique, sans la participation de la JLA, où Batman doit affronter un Firefly qui se prend pour Magma des X Men. Les effets de lumire sont magnifiques et a dualité psychique des personnages basée sur l’amour et la notion de bien et de mal est très fouillée, tout comme la conception même de pouvoir d’ailleurs.

Episode 5 : A mirror darkly

Arrivée en fanfare du Flash, toujours interprété par Wally West vu le côté adolescent du personnage qui ferait passer Robin pour un sage, et de son nemesis le plus connu, le maître des Miroirs. De beaux affrontements et une démonstration sans doute possible de l’intelligence du dark knight. La découverte de la Batcave par Flash repose sur une manière de faire assez logique pour le personnage.

Episode 6 : Joker Express

Partant sur un principe de menace de caractère explosif sur l’ensemble de la ville via le réseau souterrain, cet épisode est le plus faible de la saison et rappelle furieusement tous les défauts de la première. Les scénaristes semblent céder à la facilité et on commence à s’inquiéter …

Episode 7 : Ring Toss

… jusqu’à l’épisode permettant l’entrée en lice de Hal Jordan ! Amusant de voir que c’est dans la série se voulant la plus récente et la plus moderne qu’on parvient enfin à voir en action le Green Lantern original (si l’on met de côté son caméo dans un double épisode de JLU première période). Et on a droit pour la peine à un véritable festival ! Lantern se retrouve pris en charge avec un anneau quasi déchargé par Sinistro dont le caractère n’a jamais été aussi sombre et agressif, sorte de mélange entre le Luthor de Superman TOS le Amazo de JLA, le tout avec encore moins de patience et d’inhumanité que le Brainiac de JLU ! S’en suit un combat graphiquement remarquable qui se conclut par la défaite de Lantern qui ordonne à son anneau de retrouver Batman. Mais étant presque vide, il tombe dans les mains du…. Pingouin qui a tôt fait de comprendre comment il fonctionne avec les dérives que l’on peut supposer. L’anneau réagissant selon les images mentales de son propriétaire, le bouclier d’énergie cède la place à un parapluie géant …. Ce qui reste drôle jusqu’à ce que ce brave Cobblepot soit retrouvé par Sinistro (après être devenu une goule de Dracula dans l’OAV de la franchise, on peut dire que le pingouin joue de malchance !) . C’est alors Batman qui passe l’anneau et là , mazette, ça ne dure pas longtemps mais qu’est ce qu’on se régale ! L’épisode finit bien sûr par une râclée pour le méchant, mais bon…

Episode 8 : The metal face of comedy

Le Joker revient dans un épisode délirant cette fois où , via un fou d’informatique travaillant pour lui, il parvient à se réincarner dans un ensemble nano-technologique capable de s’auto reproduire. C’est l’une des rares fois du show où le Joker parvient à dépasser le modèle de TOS visuellement, graphiquement, et verbalement. Le must réside dans le réveil du vrai Joker (entré en catatonie suite au transfert) qui a tout faire pour reprendre sa place dans le monde du crime et auprès d’Harley. Les quiproquos sont légions, les versus riche en originalité et le caméo de Nightwing en avatar choisi par Robin dans le monde virtuel achève de rendre l’ensemble plus que plaisant. Pour sa dernière apparition, le Joker a réussit un coup de maître.

Episode 9: Attack of the terrible Trio

La crise de nerfs de chaque adaptation animée de Batman, puisqu’on se retape encore l’histoire de ces trois amis qui se transforment ou arborent des qualités totémiques, celles du requin marteau, du rapace et du renard. A chaque fois les épisodes sont lourds et inintéressants et cette fois ci, bien que le syndrome de mutation soit de mise, ne déroge pas à la règle. Le thème de l’animalité avait été brillamment bordé dans Batman Beyond. On aurait pu s’en passer après le Joker Show vu précédemment.

Episode 10 : The end of Batman

Batman et Robin sont confrontés à Wrath et Scorn, qui sont en fait leurs doubles maléfiques puiqu’ils aident les criminels contre la police. Ils portent eux aussi des costumes, quasi négatifs par rapport aux originaux. L’histoire est intéressante, permettant 0 Batma d’avoir son Bizarro, d’autat plus que son identité secrète est découverte et que Wrath est en réalité l’un des amis proches de Wayne. Parallèlement, on relèvera la même construction que dans l’épisode Bob et Carole et Lois et Clark de la série éponyme avec doutes, comparaisons des emplois du temps qui concordent trop souvent et menaces finales Heureusement, le Joker nous fait un come-back éclair et gaze tout ce petit monde, leur faisant perdre la tête. L’idée d’utiliser un contre Batman est bien mise en scène mais n’est pas neuve, car venant avant tout du monde des comics pour une histoire qu était aussi très réussie. On remarquera la similitude des costumes d’ailleurs.

Episode 11 : What goes up …

L’épisode qui montre enfin le Hawkman de Thanagar et on pas une réincarnation d’un égyptien antique comme dans JLU ou un Hawkman traître aux idéaux du comics comme dans « A la croisée des étoiles » de JLA. Il s’agit bien ici de l’original et le scénario qui va avec se déroule pour la plupart en plein air ! On découvre l’origine des pouvoirs des Thanagariens sur Terre ou ailleurs d’ailleurs et il faut reconnaître à Black Mask (méchant charismatique de cette licence, équivalent au Crâne rouge de Marvel, le passif historique en moins) que l’idée de partir directement avec l’immeuble contenant le coffre plutôt qu’avec le coffre seul était audacieuse. Un très bon moment donc qui laisse regretter qu’Hawkgirl aie longtemps été seule à voler dans le ciel de JLA.

Episode 12/13 : Lost Heroes - Final

C’est l’épisode qui va clore toutes ces années de super héros tv afin que la Warner puisse se consacrer pleinement à la sortie d’équivalents OAV de DC , déjà commencée avec Batman the Gotham Knight et Superman Doomsday. S’en sont suivis une nouvelle adaptation de JLA et de WonderWoman
Mais pas la peine de rêver, le tout est introuvable avec ne serait ce que des sous titres français. Pour les plus curieux, www.latourdesheros.com vous ouvre les bras.
Puisque c’est la fin, il n’y plus de retenue, plus de limite. Toute la JLA revient d’un bloc, comme la menace extraterrestre qui donne l’assaut final et une connexion bienheureuse avec la fin de la saison précédente pour effectuer un rappel discret avec le perso un peu oublié qu’est le Dr Hugo Strange. Et ce qui pourrait passer pour improbable se déroule : la JLA est kidnappée au grand complet, à l’exception de Green Arrow et de Batman qi n’ont pas de pouvoirs particuliers.
Comme je ne veux pas gâcher le plaisir à ceux qui voudront se procurer la double galette , je n’en dis pas trop mais sachez qu’entre des robots extraterrestres ayant littéralement pompés les pouvoirs des héros les laissant plus démunis que de simples humains, des combats homériques pour les récupérer et le recul d’une invasion qui menace la terre entière, il y a de quoi e prendre plein les yeux, nonobstant bien sûr un rôle central pour Batman qui reste LE héros de cette série et de cet univers.

The Batman saison 5 reste donc une quintessence parfaite doté d’un final spectaculaire et qui permet de clore avec panache tout un pan de l’histoire de l’animation Warner … qui continuera de faire la joie des plus jeunes et des moins vieux pour de longues années encore.

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06:30:00, Cat�gories: Point de vue  

Warner a donc fait le tour de ses emblématiques héros. Mais depuis quelques années déjà, une nouvelle section s’est ouverte, à destination du plus jeune public. Terminé alors les triples ou quadruples lectures d’un même épisode (épisode pour lui-même, univers multi-référentiel à destination du geek, critique certaines d’une société contemporaine et défense des valeurs les plus élémentaires par un héros qui reste avant tout un être humain. Mais il y a encore d’autres degrés de lecture possible…) et place à une action bon enfant sans trop de violence ni trop d’ambiguïté. Les héros sont des héros, les méchants sont des méchants mais comble du comble, ce n’est pas toujours leur faute.
On citera dans cette optique les Teen Titans, animés à la sauce japonisante manga et qui donne une série de cinq saison sur des héros pré-pubères plus préoccupés par le repas du soir et l’amitié sincère du copain du jour que par la sauvegarde de leur ville. On modernise à outrance les graphismes et les histoires qui finissent toujours bien, on colle un nouveau boss sous-jacent sur plusieurs saisons et on lance le tout sur des rails avec au final un grand bazar où le meilleur cohabite avec le pire.
Néanmoins, la franchise fonctionne et on met sur les rails, comme à l’époque de Tim Burton et de son Batman un nouvel animé qui correspond à la période de Batman Begins. Et comme la mode du côté Marvel est de redéfinir à la racine toute la cosmogonie super-héroïque, on se dit sans peine qu’on peut faire la même chose.
Et nous voilà avec The Batman.

Batman

Les deux premières saisons sont assez flippantes en fait, pas dans le sens où elles font réellement peur, il ne faut pas oublier que l’on parle d’un public (très) jeune, mais simplement car elles sont d’une vacuité sans faille. Lors de la refondation d’une histoire aussi connue, le héros seul n’est pas uniquement concerné. Toute la galerie de vilains doit connaître aussi un rajeunissement. Le Joker en tête en fait les frais et devint une sorte de pantin mutant extrêmement souple mais à l’humour d’un gosse de cour de récré de maternelle. Catwoman porte un costume qui la rapproche de son équivalent papier, le Pingouin reste relativement fidèle à lui-même avec un graphisme équivalent ni plus ni moins à une fusion de ses deux précédents avatars . M Freeze par contre bénéficie d’un relooking complet qui , si il n’a plus grand-chose à voir avec le personnage déshumanisé de la précédente version gagne en ampleur et en puissance, les scénarios le mettant en scène équivalent généralement à de très bons épisodes , tant du point de vue graphique que du point de vue de la confrontation inéluctable avec l’homme chauve souris. Man Bat ne connaît qu’une épuration de ses lignes et ouvre le bal en clin d’œil à l’ancienne série. Seul Clayface est refondu en intégralité et deviens maintenant un ami d’enfance de Batman entré dans la police.
La batmobile et les batgadgets ont eux aussi eu la grâce d’un sérieux coup de jeune et le grappin se lance maintenant comme les oiles chez Venom, la technologie en plus. Le côté à la fois inquiétant et monolithique de la première batmobile des années 90 cède sa place à un véhicule aux lignes félines et racées qui laisse derrière lui les traces d’un nuage de plasma bleu du plus bel effet lors des scènes de nuit.
Les adjuvants sont aussi remaniés, et Gordon n’apparaît pas avant la troisième saison. Batman devint alors dès le départ un simple hors la loi, bien qu’œuvrant pour la justice, qui doit être arrêté au même titre que le vilain du jour. Et c’est là que la série pêche sérieusement, de par son manque d’ambition flagrant. Esthétiquement parlant, on reste déjà déçu par les premiers plans où le gothisme torturé de Gotham était de suite identifiable et on a droit en lieu et place à des cellos issus de la série Martin Mystère. Le générique reste d’une banalité inquiétante face à son aîné qui était à lui tout seul une véritable histoire, quand au nouveau visage du héros, il n’est ni attirant ni mystérieux, ce que réussissait à faire ressentir l’autre Bruce malgré un faciès plus près du carré que de l’humain.
On part alors du principe que l’on se trouve face un Batman débutant. Mais pourquoi alors la galerie de vilains est elle déjà aussi complète ? Cela ne colle pas. Dans la saison suivante, on essaie de corriger certaines erreurs en jouant sur l’originalité de faire apparaître Batgirl avent Robin. Mais passés les quelques épisodes où Barbara Gordon tente de découvrir l’identité de Batman tout en se faisant accepter de lui tandis que son père parvient à changer la perception de la police et du public sur le Dark Knight, on s’ennuie de nouveau. Le fait d’avoir deux justiciers au lieu d’un ne change finalement pas grand-chose, si ce n’est la multiplication des risques.
Arrive alors la quatrième saison, et un nouveau changement s’opère avec l’arrivée de Robin. Ce Robin là est une refonte parfaite de tous les Robin préexistants n de Dick Grayson à Tim Drake en passant par celui des premières séries et des Teen Titans. Et c’est un fait heureux car il va redonner un peps salvateur à la série. La coexistence avec Batgirl va être houleuse et rappeler les bons moments des jeunes Titans. Aute fait intéressant, avec deux enfants, aussi merveilleux et dégourdis soient ils, Bruce va devoir gagner en maturité et se rapprocher ainsi du Batman que l’on connaît mais sans pour autant négliger sa vie privée qui reste pour une fois développée à part égale dans cette série, Wayne étant globalement autant à l’écran que Batman. Les scénarios aussi gagnent en ampleur avec des méchants d’un nouveau genre à la psychologie en apparence plus fouillée sans compter l’évolution psychologique des anciens qui sombrent encore plus dans la folie, le psychiatre d’Arkam en tête. On commence à fusionner les anciens bons points de près de dix quinze ans d’animations pour trouver un produit fini correspondant à tous les âges, avec le retour également des multiples niveaux de lecture et des clins d’œil référentiels, ne serait ce qu’avec l’épisode qui se déroule des dizaines d’années après la disparition du Batman original et toute la légende du vigilante entretenue autour de celui ci.
Pour le moment on a donc : la maturité grandissante qui rapproche ce Batman de celui de base, dans son raisonnement comme dans sa tendance à s’approcher de la ligne jaune, le côté spectaculaire propre à l’ensemble des séries DC avec un soupçon de folie douce permettant d’avoir des pitchs jusque là encore inespérés comme lorsque le Joker subtilise l’appareil à venin de Bane pour devenir un diable hypertrophié, mais aussi dans cet autre très bon épisode où un has been total réussit à s’emparer de la potion ayant donné ses pouvoirs à Clayface, pour devenir plus redoutable encore. Les exemples pour une douzaine d’épisodes saisonniers sont encore très nombreux. Le côté futuriste de Batman Beyond commence à ressortir dans l’utilisation des gadgets et la transcription de l’atmosphère de Gotham qui arbore des ciels crépusculaires superbes, nonobstant la nouvelle Batmobile et tous les accès aménagés dans la ville du Manoir aux entreprises Wayne. Et enfin, Wayne équivaut à Batman dans le traitement du personnage, le monde des affaires ayant autant de temps de présence que celui du crime, sans compter un Bruce en Jeans et T Shirt souvent présent dans la Batcave pour un Batman qui apparaît régulièrement sur les sites Wayne.
Reste néanmoins deux petits ingrédients et non des moindres qui vont permettre d’obtenir une dernière saison flamboyante et rachetant elle seule les erreurs des quatre précédentes : une menace d’ordre planétaire et l’intégration de nouveaux personnages pour que l’évolution de Batman puisse passer d’un être solitaire (premiers épisodes) à un être pouvant se reposer sur d’autres mais en gardant un certain contrôle (l’arrivée des acolytes) et enfin un héros accompli, parfaitement conscien de ses faiblesses et n’hésitant pas non seulement à travailler en équipe, mais avec plus puissant que lui. Ce vrai bonheur télévisuel, ce fantasme de Geek est alors permis avec le season final de la 4ème saison , dans lequel viennent en bloc une invasion extraterrestre assez bien conçu via le remplacement progressif des humains par des cyborgs (déjà mis en place dans Batman TOS mais par un scientifique bien humain ayant perdu le contrôle de sa création), une alliance inattendue tous les héros de Gotham de Batman à la police de la ville et de tous les vilains qui œuvrent de concert pour sauver leur monde sur une musique riche d’émotions. Il faut voir M Freeze débarqué, glace en avant , aux côtés de Gordon et sous l’approbation de celui-ci… Mais l’élément le plus marquant reste la venue de Martien Manhunter qui va présenter à Batman après avoir sauvé la ville le satellite et les membres de la JLA !... que Batman connaissait déjà puisque démontrant qu’il avait déjà piraté le pc central de la tour de gué nouvelle génération.
La cinquième saison s’annonce donc parfaite et elle l’est dans son ensemble, commençant sur les ruines de Gotham et avec un Batman complet et accompli. Le produit fini qui va de nouveau devenir l’ange gardien de sa ville. Et comme la saison annoncée et la dernière, l’équipe créative se lâche et offre des animés d’une qualité folle avec des idées complètement barrées. Le principe est simple et équilibré et alterne entre épisodes classiques confrontant Batman au méchant du jour (généralement le Joker) et les épisodes estampillés JLA qui restent les meilleurs de tous.

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06.12.08

13:45:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Leonera
Réalisateur : Pablo Trapero
Avec : Martina Gusman, Elli Medeiros...
Durée du film : 1h53
Date de sortie en salles : 3 décembre 2008

Par Nicofeel

Leonera

Présenté en compétition au dernier festival de Cannes, Leonera pourrait faire penser au départ à une sorte de thriller. En effet, dès les premières minutes du film, on voit une jeune femme, Julia (interprétée par Martina Gusman) qui se réveille avec du sang sur elle et surtout avec deux corps, celui de son petit ami, qui est décédé, et celui d'un autre homme, qui est blessé.
Julia est rapidement mise en cause et envoyée en prison.
Le film pourrait alors donner lieu à une recherche de la vérité dans cette affaire. Mais en fait cela n'est pas le sujet ce qui intéresse le cinéaste argentin Pablo Trapero.
Pablo Trapero ne va pas non plus nous livrer un film traditionnel sur la prison avec les difficiles relations entre les gardiens de prison et les prisonniers ou encore les éventuelles relations chaotiques entre les prisonniers.
Non, Pablo Trapero fait un film complètement antinomique et que l'on a jamais eu à ce jour l'habitude de voir. Son héroïne, Julia, arrive en prison alors qu'elle est enceinte de quelques semaines. Elle intègre donc un pénitencier de la province de Buenos Aires pour le moins spécial. Il s'agit d'un pénitencier qui est réservé aux femmes enceintes ou qui ont un enfant en bas âge.
L'impression ressentie dans cet univers est très différent de celui que l'on est habitué à voir. On est certes en prison mais on voit des femmes qui peuvent communiquer avec d'autres femmes et surtout on a des enfants en bas âge qui sont présents dans ces lieux. Les gardiennes de prison sont également très loin des stéréotypes que l'on est habitué à voir dans ce genre d'endroit.
Par ailleurs, loin de tout misérabilisme, Pablo Trapero nous montre que ces femmes, qui sont décidément pas comme les autres, sont solidaires entre elles. Ainsi, à peine arrivée, la belle Julia est prise sous l'aile de Marta, une femme avec plusieurs enfants à qui il reste quelques années de prison à effectuer.
Le film de Pablo Trapero est entièrement centré sur le personnage de Julia qui est incarné par Martina Gusman, qui n'est autre que sa femme à la ville. Martina Gusman est extrêmement impliquée dans le film Leonera puisque, en plus d'être l'actrice principale, elle a co-écrit et co-produit le film.
Leonera qui signifie en espagnol cage aux lions désigne en fait une cellule de détention. Le personnage de Julia est complètement abattue face à ce qui lui arrive. Elle se retrouve en prison alors qu'elle ne comprend pas pourquoi. Sa mémoire n'arrive pas à se souvenir des événements qui l'ont menés à trouver chez elle deux corps inertes.
Toujours est-il que Julia va progressivement retrouver l'envie de se battre et de faire face à ce milieu carcéral par le nouveau lien familial qu'elle va être amenée à avoir : son enfant. Le fils, Thomas, qu'elle va donner naissance en prison et qu'elle va commencer à éduquer va faire changer cette femme.
Très fort sur le plan émotionnel, Leonera nous montre les liens qui sont amenés à unir ces femmes en prison. Julia bénéficie pour sa part de l'aide précieuse de sa voisine de cellule, Marta, qui l'aide à élever son enfant.

Mais le dilemme du film est que Julia va devoir se séparer un jour ou l'autre de son enfant. En effet, la loi argentine prévoit qu'une femme emprisonnée peut élever l'enfant qu'elle a eu en prison jusqu'à l'âge de 4 ans mais pas au-delà. Ensuite, l'enfant est élevé par un parent ou à défaut est remis aux services sociaux.
L'une des grandes forces du film est de montrer le lien très fort qui finit par unir Julia à son fils Thomas. Celle-ci ne veut pas être séparé de son fils qui est devenu sa raison de vivre.
Le réalisateur Pablo Trapero évoque avec une grande justesse de ton le lien qui unit ces femmes qui sont certes en prison mais qui restent avant tout des mères.
D'ailleurs, le personnage de Julia est très inquiète car sa propre mère, qui résidait depuis de nombreuses années en France, est revenue en Argentine. La mère de Julia (interprétée par Elli Medeiros une star de la chanson bien connue des années 80) est bien décidée à élever l'enfant. Elle compte bien tirer parti du fait que sa fille est en prison et qu'un enfant ne peut pas grandir en prison.

Julia se bat contre l'omniprésence de sa mère qui tente bien de récupérer au plus vite l'enfant. Mais les événements ne jouent pas en sa faveur. La machine judiciaire, qui est clairement critiquée dans ce film, la condamne définitivement à 10 ans de prison, et ce de manière bien subjective. Julia ne pourra donc pas revoir son enfant avant de nombreuses années. D'autant que la mère de Julia a réussi à prendre l'enfant avant le seuil des quatre ans.
C'est alors que le dernier quart du film nous montre le combat de Julia pour récupérer son enfant, déjà jusqu'à ce que ce dernier ait atteint l'âge des quatre ans. L'actrice Martina Gusman illumine l'écran par sa volonté de vivre avec son jeune fils. Le combat de cette mère est vraiment le coeur de ce film. Tel une lionne (d'où le titre du film), Julia va tout faire pour obtenir son enfant auprès d'elle. On appréciera encore une fois la solidarité de ces femmes emprisonnées qui comprennent ô combien ce que ressent Julia. L'aide très précieuse de son amie Marta fait plaisir à voir.
La fin du film, à l'image d'un thriller, nous montre le choix radical effectué par Julia pour vivre au quotidien avec son enfant. La fin du film résonne d'ailleurs comme un message d'espoir. Une vie nouvelle s'offre à Julia et à son enfant. La liberté a un goût bien spécial pour le personnage principal de ce film.
La boucle est désormais bouclée. Et comme un symbole, le générique du début et le générique de fin du film, comportent les mêmes morceaux musicaux, notamment cette très belle chanson, « Duermete nino », où l'on entend des enfants chanter et où l'on perçoit toute la force du lien filial.
Film de prison très original, Leonera parvient parfaitement à faire ressentir le lien qui unit cette mère emprisonnée à l'enfant qu'elle a donnée naissance dans ce lieu. Très réussi dans sa mise en scène, Leonera marque également par la justesse de son ton. Voilà donc un film essentiel de l'année 2008 à ne pas rater.

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13:30:00, Cat�gories: Dossier  

Salut à tous !

La loupe de Batman et celle de Superman en série animée ont rencontré un petit succès, je vous propose donc la suite et fin de l’analyse sur le diniverse en quelques articles sur le blog. Enjoy !

Je passerais volontairement sous silence le passage Batman Beyond, puisque les évènements décrits dans ce très bon show d’anticipation sur l’avenir proche et potentiel de Wayne se déroule justement dans le futur. Et au risque de dévoiler un élément clef de l’intrigue, on peut dire que le mythe du chevalier noir
continue d’être ardemment entretenu par deux Bruce Wayne….

Justice leagueAmorcé avec la partie Superman et la nouvelle adaptation de Batman en animé, la Ligue de Justice était la suite logique de l’expansion de l’univers DC, d’autant plus que la plupart des personnages était déjà introduite, tant du point de vue des bons (Superman, Batman, Flash, Green Lantern et la planète Oa) que des bads guys (Metallo, Humanité, Grundy et autres Lex Luthor).
Pur les petit nouveaux comme Wonder Woman, on prend la série live de Linda Carter comme base psychologique et historique (Hyppolita, l’île des amazones, l’avion invisible….) et on remet le tout au goût du jour avec une force équivalente à celle de Superman (dixit un combat assez impressionnant entre les deux héros) et la capacité bien pratique de voler.
Hawkgirl aussi est introduite mais sans Hawkman (dont les apparitions laisseront un drôle de goût dans la bouche) tandis que les classiques n’ont pas été choisis au hasard. Ainsi, le Flash n’est autre que WallyWest, le plus jeune tenant du titre et non pas Barry Allen, le scientifique, ce qui permet d’avoir un personnage limite immature (dans le bon sens) et dragueur, pouvant apporter une certaine légèreté dans des situations de crise. Le Green Lanter n’est pas le tant attendu Hal Jordan, pilote émérite et relevant de l’univers classique de DC, qui aurait pu être un doublon à Flash sur le domaine de l’insouciance. On n’utilise pas non plus le Green Lantern vu dans Superman the animated serie et on présente à la place un ancien G.I. du nom de John Stewart, parangon d’expérience et de rectitude don le sens de l’honneur aurait tendance à dépasser celui du kryptonien mais pouvant parfois recourir aux méthodes de Batman pour parvenir à ses fins.
Introduction également de Martian Manhunter , personnage aux pouvoirs plus divers que Superman mais à la fragilité plus grande que celle de Batman. Ses origines sont tragiques et il reste facilement influençable.
Les bad guys vont également être à la noce avec le retour pour au moins un épisode de tous les vilains déjà vus par le passé, Darkseid et Brainiac en tête, mais aussi en créant de nouveaux visages, comme celui de l’androïde Amazo ou bien encore Sinistro.
Dans cet univers apparemment très riche, l’accent va être mis pendant les deux premières saisons sur le côté fantastique et aventureux de la Ligue qui non contente d’être confrontée aux problèmes terrestres sera aussi amenée à mener la lutte pour le bien dans la galaxie. Les enjeux deviennent parfois universels et des races entières vont parfois devoir leur salut à l’interventionnisme de la Ligue. Côté action, le show remplit bien, peut être trop bien son office. Et avec sept personnages principaux au lieu d’un , le travers de négliger un aspect vital est grand. Et la série tombe dedans à pieds joints.
La vie privée des héros, du moins ceux ayant une seconde identité est simplement balayée, quand elle n’est pas utilisée comme un simple déguisement. Batman semble se consacrer uniquement à sa vie nocturne, Clark Kent n’est quasi jamais mentionné, les héros sont sans cesse attaqués et les évolutions scénaristiques propre à des confrontations au sein d’un groupe tout comme les histoires d’amour potentielles sont reléguées le plus souvent à deux ou trois lignes de dialogue pour quinze épisodes à courir après la ligue de l’injustice du moment. Il est vrai que certains épisodes se payent le luxe de voyager dans l’histoire de Dc, mais au final, à part coffrer le méchant de la semaine, le tout commence à s’enliser dans un manichéisme facile, la somme des pouvoirs de la Ligue étant nettement supérieure à celle des méchants psychopathes.
Arrive alors le triple épisode « A la croisée des étoiles ».
Et une fois de plus, tous les acquis volent en éclat. A elle seule, cette histoire balaye deux ans d’aventures, remet en cause jusqu’à l’existence même de la JLA et les liens les plus solides s’évanouissent d’eux-mêmes. Hawkgirl est un transfuge doublée d’une espionne et ce simple détail menace de détruire la planète entière. Les identités secrètes sont dévoilées par un Batman en grande forme à qui l’on ne peut rien cacher et les personnalités lisses vont se fissurer pour laisser transparaître des malaises latents, sources d’épisodes entiers dans les trois saisons à venir.
La JLA est déstructurée, la confiance est mise à mal, les membres fondateurs commencent à lutter contre leurs propres pulsions (donnant lieux à des allers retours uchroniques extrêmement fort avec en vrac un Superman ayant tué Luthor, une JLA totalitariste, les nazis dominant le monde à la Vandal Savage….) ce qui conduit à la mise en chantier de la JLU (pour Unlimited) où la ligue est composée de plusieurs dizaines de héros (Fate, Supergirl et j’en passe quand ce n’est n’est pas une corporation au grand complet type green lantern qui fait des siennes).

Le schmilblick repart alors de plus belle avec le projet Cadmus , projet top secret gouvernemental visant à effectuer une séparation de la JLA et de l’état en place (et permettant de voir que les USA savent qui est Batman , entre autre) Brainiac qui va s’unir à Luthor pour dominer et acquérir un but nouveau, le sien arrivant à son terme le tout sans parler des vilains et des super héros qui changent régulièrement de camp. Les scénarios sont toujours au top et s’étalent parfois sur une demi douzaine d’épisodes et les rapports simplement humains prennent enfin le temps d’exister, un héros ne pouvant être sur la brèche en permanence. Ainsi, voir Batman boire un café avec Green Lantern en parlant de ses sentiments pour Wonderwoman ou Hawkgirl à quelque chose de rafraîchissant tout comme voir Diana essayé d’inviter Bruce à s’humaniser en sortant ensemble et que celui-ci rétorque qu’il ne voudrait pas la mettre en danger de par la nature même de ses ennemis ce à quoi Wonder Woma s’empresse de briser une corniche en signalant que le pour ce qui est du danger, elle a du répondant. Le show s’allège donc de ses défauts majeurs, gagne en maturité et en complexité, sort des punchlines en veux tu en voilà et gagnes ses futurs galons de série culte intégrant même au vol la mort de Superman, le personnage de Doomsday ou bien encore en réservant des moments de gloire à chacun de ses protagonistes à l’image du final fantastique laissant une JLA détruite par un brainiac/luthor quasi omnipotent et contre lequel il ne reste que Flash qui , devant la menace s’enfuit à la grande choix du boss du jour …. pour le pulvériser littéralement pièces par pièces, ce dernier ayant au moment de son départ pris le contre pied d’effectuer le tour du monde aussi rapidement que possible pour avoir l’élan nécessaire afin de pouvoir le contrer. Sa vitesse augemnte alors de plus en plus , laissant derrière lui une traînée électrique ainsi que son insouciance et son manque d’assurance pour devenir un homme véritable et un héros éternel lors de sa victoire finale , pour laquelle il a failli lasser sa vie. La seule fois où une tension héroique aussi forte , où un tel déchaînement de pouvoirs a eu lieu remonte à l’explosion du phénix dans la saga X Men ou bien encore au déchaînement d’Ororo contre Fatalis qui l’avait transformée en statue vivante.
La cinquième saison sera agréable mais anecdotique face à un tel season final et le téléchargement illégal aura raison de la licence.

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05.12.08

07:55:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

The ghost galleon

Troisième volet de la tétralogie vouée aux morts-vivants templiers (après Tombs of the blind dead Et The return of the evil dead), ce the ghost galleon, sorti chez nous à l’époque sous le titre Le monde des morts-vivants, ne retrouvera hélas pas l’efficacité de ses prédécesseurs et perdra une partie du charme macabre entourant ces templiers en délocalisant l’intrigue à bord d’un bateau fantôme.
Le script va suivre la découverte d’un navire fantôme par un petit groupe d’individus partis en mer à la recherche de deux demoiselles.

The ghost galleonSans passer par la case "flash-back" pour mettre une première fois en avant ses templiers comme le réalisateur l'avait fait auparavant, le métrage va tout de suite nous présenter une partie de ses personnages principaux et tout d'abord Lillian, une jeune femme orchestrant une séance de photos en studio avec ses mannequins en maillot de bains, pour être ensuite entretenue par l'une d'elles, Noémie, inquiète de la disparition de Kathy, sa colocatrice. Devant les explications floues de Lillian, Noémie va menacer d'alerter la police, forçant alors Lillian a lui fixer un rendez-vous sur le port afin de lui révéler la vérité. Et donc en fait Kathy et une autre jeune femme, Lorena, font partie d'une opération visant à mettre sur le devant de la scène l'agence de mannequinat dirigée par Howard Tucker, opération consistant à placer les deux demoiselles en pleine mer, perdues, dans l'attente d'être repêchées par un bateau passant par là et ainsi attirer l'attention des médias. Idée fumeuse s'il en est qui permettra au métrage d'amorcer l'arrivée du navire fantôme qui ne va pas tarder à apparaître tout près du canot des deux demoiselles et l'accoster.

The ghost galleonCette mise en situation sera expéditive pour notamment avancer une idée de base complètement idiote, mais permettra au réalisateur de placer quelques scènes certainement assez osées pour l'époque (1974) en présentant ses actrices en petites tenues et tout en laissant quelques situations n'ayant rien à voir avec les morts-vivants occuper le terrain lorsque Noémie va encore menacer d'alerter les autorités sur cette affaire, pour être ensuite retenue contre son gré par Tucker et essayer de s'évader en trompant Sergio, le sbire de Tucker, celui-ci arrivant bien sûr à rattraper la demoiselle pour finalement laisser sous-entendre un viol.

The ghost galleonHeureusement ensuite l'intrigue va quelques peu recentrer son action sur sa partie maritime avec d'abord Lorena qui refusant de rester dans le canot en compagnie de Kathy va grimper à bord du bateau fantôme et commencer à l'explorer, rejointe quelques temps après par Kathy qui après s'être assoupie un moment va décider d'aller à la recherche de son amie. Hélas ces situations paraîtront guère crédibles et parfois même complètement déplacées, comme lorsque que Kathy, une fois à bord, va s'asseoir tranquillement dans une des pièce du bateau et se mettre à écouter de la musique, laissant ainsi tout le loisir aux templiers de quitter leurs tombeaux pour venir l'attraper.

The ghost galleonInquiets de ne plus pouvoir correspondre par radio avec le duo, Tucker, Lillian, Sergio, Noémie et un professeur spécialiste des conditions climatiques maritimes, mais aussi des légendes et notamment celle entourant un bateau fantôme régulièrement vu dans les parages de l'endroit où sont portées disparues Kathy et Lorena, vont à leur tour prendre part à une expédition destinée à retrouver les deux jeunes femmes, pour bien sûr tomber à leur tour sur le navire fantôme qu'ils vont s'empresser d'explorer, devenant ainsi les prochaines victimes des templiers (dont une ébauche d'histoire sera racontée par le professeur ayant trouvé sur place le journal de bord du bateau), laissant de la sorte l'intrigue dispenser quelques rebondissements simplistes et surfaits sans réel souci de crédibilité, qu'un final bien plus percutant et d'une beauté envoûtante viendra relever, avec cette sortie de l'eau magnifique des morts-vivants.

The ghost galleonHélas le métrage, déjà terni par une intrigue superficielle et sans aucune ampleur, sera endeuillé par de trop nombreux points faibles qui viendront gâcher complètement ce troisième volet d'une franchise jusque là efficace. Déjà, les personnages seront stéréotypés au possible jusqu'à devenir quasiment insupportables (et notamment Barbara Rey dans le rôle de Noémie), pour en plus "agir" dans des situations définitivement improbables, flirtant même avec le ridicule le plus complet, sans que le réalisateur n'arrive à donner le moindre impact aux scènes mettant en avant les templiers, celui-ci ne gagnant guère au changement de lieu pour accomplir leurs méfaits sataniques, puisqu'en plus le métrage restera désespérément soft avec des crimes perpétrés en hors-champ ou carrément éludés. La "traditionnelle" séquence de sortie de tombeau des morts-vivants perdra elle aussi au passage tout impact, puisque les morts reposeront non plus dans ce cimetière macabre envoûtant, mais juste dans des caisses en bois qui s'ouvriront lentement pour les laisser sortir. Dans le même ordre d'idées, l'affrontement entre le petit groupe et les templiers sera lui aussi bâclé, avec d'abord une mise en retraite des morts-vivants bien facile et affligeante, tandis que la solution trouvée pour espérer s'en débarrasser laissera pantois devant tant de facilité scénaristique fauchée et sans ampleur.

The ghost galleonMais, même au milieu de ces inepties sans saveur, le réalisateur parviendra quand même à placer de belles images, notamment lorsque l'action prendra place à bord de ce navire fantôme aux décors des plus réussis, le tout enveloppée d'une brume troublante, laissant sporadiquement une petite atmosphère inquiétante s'installer, hélas bien vite gâchée par les naufrages de l'intrigue. Et enfin, la toute dernière scène du métrage méritera presque de devoir se taper le reste du film, par sa beauté retrouvée dans la manière d'agencer l'arrivée sur la terre ferme des templiers lors d'une séquence splendide figurant parmi les plus réussies de la franchise, pour clore ainsi l'ensemble sur une note positive et laissant quelques espoirs en ce qui concerne le quatrième et dernier volet de la saga de ces templiers morts-vivants.

The ghost galleonL'interprétation est vraiment mitigée, avec des acteurs soit complètement lisses, soit en faisant trop (la mise à mort de Barbara Rey, ridicule à souhait à cause des grimaces de l'actrice), tandis que la mise ne scène d'Amando De Ossorio est trop molle pour laisser un quelconque rythme s'installer, mais le réalisateur arrivera à magnifier quelques belles séquences, tout en laissant un érotisme, certes dérisoire aujourd'hui, laisser une marque constante sur le métrage, tout en avançant quelques idées perverses ( le viol, la relation trouble entre Kathy et Noémie). Les effets spéciaux présents ne présenteront que des templiers toujours aussi graphiques mais malmenés par une intrigue ne leur laissant pas l'opportunité de placer des plans sanglants ici uniquement réduits à une petite décapitation très rapide suivie d'un début de festin terriblement sage.

Donc, ce The ghost galleon laissera son spectateur sur sa faim en étant trop superficiel, sage et surtout en ne présentant qu'une intrigue la plupart du temps ridicule et sans aucune saveur.

The ghost galleonLe DVD de zone 2 anglais avancera une image nette, même lors des nombreuses scènes se déroulant dans l'obscurité et dans la brume, tandis que la bande-son sera plutôt efficace, avec une partition musicale toujours envoûtante pour suivre les templiers, mais demeurant sinon trop discrète, le métrage étant ici proposé dans sa version anglaise avec des sous-titres anglais optionnels.
Au niveau des bonus, on pourra parcourir une assez courte galerie de photos et d'affiche du film, la bande-annonce du film et celles des autres titres de la franchise, ainsi que la bande-annonce américaine du film, un spot télé et un destiné à la radio américaine assez amusants.

Pour ceux qui voudraient suivre ce troisième volet maritime, et accessoirement la plus faible, de la saga des templiers morts-vivants, le DVD de zone 2 anglais est disponible ici ou et bien entendu dans le coffret regroupant l'intégralité de la franchise !

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00:08:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Baby blues
Réalisatrice : Diane Bertrand
Avec : Karin Viard, Stefano Accorsi...
Durée du film : 1h29
Date de sortie en salles : 26 novembre 2008


Par Nicofeel

Baby blues

Réalisé par Diane Bertrand, Baby blues est une comédie sentimentale à l'intérêt assez limité. Car la réalisatrice est loin d'éviter les lieux communs et la plupart des situations du film sont plus que prévisibles.
Cependant, le film reste relativement sympathique à regarder, en raison principalement de sa distribution, et notamment des deux acteurs vedettes, qui permettent de sauver les meubles.
L'actrice Karin Viard incarne Alex, une femme de presque quarante ans qui travaille dans le service marketing d'une importante entreprise de sous-vêtements. Elle vit depuis dix ans en concubinage avec Fabrizio, interprété par Stefano Accorsi qui travaille pour sa part en tant qu'acousticien.
Le couple vit parfaitement ensemble avec leur animal de compagnie, une chienne qui commence à être âgé.
Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu'à ce que l'on propose à Alex d'aller travailler à New York, au sein de la maison-mère de son entreprise. Alex hésite et Fabrizio est irrité par ces hésitations. Lui souhaite tout simplement suivre sa concubine dans ses choix.

La réalisatrice Diane Bertrand donne l'impression de nous offrir des sortes de tranches de vie. Elle évoque sur le ton de la comédie de nombreux problèmes que connaît notre société actuelle. Ce qui est en soi un choix intéressant se révèle vite une faiblesse du film. En effet, les sujets ne sont abordés qu'en surface. Ainsi, le besoin de plus en plus pressant d'Alex de devenir mère est signifié avec des éléments pour le moins peu fins : elle croise des femmes enceintes ; elle se retrouve soudainement dans un magasin d'habillement pour enfants ; une de ses collègues de travail et une de ses amies proches tombe enceinte. On voit que la finesse n'est pas de mise dans le film. D'ailleurs Fabrizio, qui ne souhaite pas avoir d'enfant, allume la télé et voit un documentaire animalier où est évoqué la descendance des animaux.
Dans le même état d'esprit, plusieurs personnages sont de pures caricatures : on a par exemple droit au pote homosexuel qui fait office pour Alex de conseil et de soutien ; on a aussi droit au pote quelque peu déjanté qui fait office d'ami de sortie entre mecs pour Fabrizio.
De plus, alors qu'aussi bien Alex que Fabrizio sont amenés à voir le même psychiatre, cela donne encore des scènes bien caricaturales.
Cependant, ne soyons pas trop dur. Baby blues reste un film qui se regarde sans souci et que l'on peut même un certain plaisir par instants.
Le couple Karin Viard – Stefano Accorsi fonctionne à merveille et apporte même une touche charme au film.
De plus, même si plusieurs thèmes ne sont abordés qu'en surface, ils sont tout de même le reflet de problèmes que l'on vit dans notre société actuelle : ainsi, le film aborde la question de la difficulté de concilier une vie professionnelle pleine et une vie privée où l'on ferait le choix d'avoir un enfant. Par le biais des séances chez la psychiatre, le film montre également qu'il est parfois difficile de s'entendre avec sa famille, les parents ayant parfois tendance à empêcher les gens de vivre pleinement. Enfin, le film montre que les problèmes au sein d'un couple peuvent tout simplement provenir de choses qui ne sont pas dites.
Baby blues bénéficie par ailleurs d'une bande son assez sympathique qui est particulièrement reposante.
On appréciera également quelques scènes amusantes dans ce qui est tout de même une comédie sentimentale : pour ma part, j'ai trouvé assez marrant la scène où Fabrizio est saoûl et ouvre la porte au patron d'Alex ; le transfert d'affection sur la chienne ; plusieurs disputes entre Alex et Fabrizio et évidemment la réconciliation attendue.
Au final, relativement caricatural et loin d'être surprenant, Baby blues est une comédie sentimental qui ne se démarque pas de nombreux autres films de ce genre. Cependant, le film peut être regardé tant pour son duo d'acteurs principaux fort plaisant que pour son côté optimiste. En ces temps moroses, un tel film fait tout de même du bien.

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04.12.08

01:00:00, Cat�gories: Nouveautés  

Par Le Doc

Envie d'épater tous le monde à Noël avec les derniers films sortis en salle au pied du sapin ? Vous vous sentez l'âme bilingue ? Vous voulez faire des économies sur les nouveautés DVD ? Alors les sorties DVD Zone 1 sont faites pour vous !
Un mois de décembre plutôt riche mais sans grande surprise.

Important : A noter que pour proposer un plus large choix, je chroniquerai également des dvd ne possédant ni piste son ni sous-titre français. A noter également que les pistes française annoncées ici peuvent être des versions canadienne. Les différentes versions n'étant que très rarement précisé, je ne peux garantir quel versions se trouve dans chaque dvd !

Commençons tout d'abord par les sorties dvd du jour, le 2 décembre, qui voit débarquer dans les bacs américains Le monde de Narnia : Chapitre 2 Prince Caspian, deuxième volet de cette sage, ici disponible en édition simple comme en édition double ou en blu-ray. Des sous-titres français ainsi qu'une VF sont disponible. Sort également ce 2 décembre la nouvelle comédie avec Will Ferrell, Step Brothers, sortie la semaine dernière dans nos salles obscures sous le nom de Frangins malgré eux. Vous retrouverai également ici une version simple en DVD et double en Blu-ray et DVD avec également sous-titres et VF qui vont bien ! Le film d'action du russe Timbor Bekmambetov, Wanted, se voit aussi offrir une sortie DVD ce jour avec une édition simple en dvd et blu-ray et double dvd, l'audio et les sous-titres français sont ici aussi présent.
Alors qu'en zone 2, Cdiscount explose les prix des différentes saison de la série, le nouveau film de la saga X-Files pointe son nez en dvd simple et double ainsi qu'en blu-ray. Une version audio française est disponible ici mais pas de sous-titres, qui ne sont ici qu'anglais ou espagnol. Et pour rester dans les grosses machines, le film Hancock avec Will Smith est disponible depuis quelques jours en dvd et blu-ray disc avec sous-titres et audio en français.

Mais la grosse sortie US de ce mois de décembre est sans conteste le fameux Dark Knight qui nous fera l'honneur de se montrer disponible d'ici le 9 décembre prochain et édition simple et double dvd ainsi qu'en blu-ray. Et cerise sur le gâteau, des sous-titres français seront disponible. De quoi profiter DU film marquant de cette année 2008 en VOSTF !

Le 9 décembre sera également disponible l'original Horton, doublé en VO par monsieur Jim Carrey (oui c'est autre chose que Dany Boon) qui comportera des sous-titres français ainsi qu'une édition avec une pitite peluche, idéal pour les gosses à Noël ! A la même date sortira un coffret exclusif 3 DVD de l'adaptation du roman de Matheson Je suis une légende avec Will Smith, comportant vraisemblablement beaucoup de bonus. Bien qu'une piste française soit disponible, aucun sous-titre français n'est précisé. Ce même coffret sera disponible en Blu-ray. Toujours à la même date, le troisième volet de la franchise La Momie (à ne pas confondre avec La Mome...ok je sors) sera disponible. L'édition simple comportera une piste VF mais pas de sous-titres, contrairement à l'édition double DVD ou Blu-Ray. La fameuse comédie musicale MammaMia ! sera quant à elle disponible à partir du 16 décembre, toujours en édition simple, double et blu-ray avec piste VF et sous-titre en sus.

Plus proche des fêtes de fin d'année sera disponible, à partir du 21 décembre, le nouveau film des frères Coen, Burn after reading, pas encore sorti chez nous, édition qui comportera des sous-titres français ! Le Blu-ray comportera également une piste son VF. Même chose pour le remake du film de Corman, Death Race qui sortira à la même date en dvd et blu-ray.

Le 23 décembre donnera le feu vert à une collection de coffret de star hollywoodienne. Chaque coffret comportera 3 films de la star en question, le tout pour environ 15$ (approximativement 11€ !)(attention, aucune piste audio VF ni sous-titre ne sont précisé dans les fiches DVD pour l'instant dans ces coffrets, mais cela reste à surveiller). Les stars misent à l'honneur seront donc : Billy Crystal, Brad Pitt, Bruce Willis, Denzel Washington, Gene Hackman, Jake Gyllenhaal, John Travolta, Johnny Depp, Kevin Costner, Leonardo Dicaprio, Matt Damon, Queen Latifah, Renee Zellwegger, Tom Hanks...

Enfin, côté cinéma bis, à noter la sortie le 16 décembre d'un double dvd des aventures de Santo le fameux catcheur mexicain. Pour 6$, vous pourrai vous offrir Santo en Anonimo Mortal et Santo y El Aguila...malheureusement, aucun sous-titre n'est prévu, même pas anglais ! A réservé au hispanophone donc. Niveau nanar, le mystérieux Bloodsuckers From Outer Space aura également droit à une édition dvd à la fin du mois, le 30 décembre plus précisément, uniquement en VO également. Et comme on ne change pas les habitudes, toujours uniquement en VO, deux nouveaux volumes de la collection Exploitation Cinema avec le 30 décembre : Nightmare in Wax / Blood of Dracula's Castle d'un côté et Horror High/Lurkers de l'autre...de quoi se faire de bonnes soirées doubles programmes bis à pas cher !

Ceci n'est qu'un rapide point de vue des sorties des titres les plus connu (et je ne parle pas des rééditions) mais n'hésitez pas à partager vos bons plans et vos sorties les plus attendus dans les commentaires et même pourquoi pas dans le forum dans la section adéquate !

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03.12.08

08:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Ed Gein, the butcher of Plainfield

Parmi les meurtriers psychopathes ayant réellement existé, Ed Gein est certainement celui dont les méfaits ont été le plus directement ou indirectement adaptés à l'écran. En effet, aussi bien Norman Bates que le Buffalo Bill du Silence des agneaux doivent beaucoup à ce tueur, mais bien sûr, c'est le Leatherface de Massacre à la tronçonneuse qui en est le plus largement inspiré, avec cette particularité qu'avait Ed Gein de se confectionner des masques en peaux humaines, en autres perversions nécrophiles.
Si Chuck Parello avait déjà adapté presque fidèlement la vie d'Ed Gein en 2000, ce Ed Gein, the butcher of Plainfield prendra quant à lui bien des libertés avec l'histoire réelle.
Le script va donc suivre le quotidien du sinistre serial-killer avec en parallèle celui d'un jeune officier de police de la ville qui va se retrouver directement impliqué dans l'affaire.

Ed Gein, the butcher of PlainfieldAprès une séquence d'introduction assez graphique nous montrant une demoiselle pendue par deux crochets transperçant ses épaules mais qui réussira à se décrocher pour tomber sur son bourreau, le métrage va se donner des airs de Massacre à la tronçonneuse pour son générique alternant image d'archives et gros plans sur des détails macabres très visuels, avant de lançant son intrigue en suivant Ed Gein creusant près de sa maison pour voir arriver un visiteur. Bien entendu, le spectateur va s'attendre à une séquence de meurtre qui ne viendra pas après avoir quand même de fait placé une légère tension. Ensuite l'intrigue va s'intéresser à Bobby Mason, un jeune policier enquêtant sur la disparition d'une jeune femme après que l'on ait retrouvé son véhicule abandonné et comportant des traces de sang sur la vitre, tout cela pour nous faire pénétrer dans le quotidien de Mason, entre sa vie avec sa mère et ses états d'âme qu'il inflige à Erica, sa petite amie ( et au spectateur par la même occasion...).

Ed Gein, the butcher of PlainfieldL'intrigue va alors daigner revenir à son personnage principal pour nous faire découvrir ses activités de détrousseur de cadavres en compagnie de Jack, un homme difforme dont il va devoir finir par se "séparer" dans le sang devant les réticences de ce dernier à continuer leur "travail", alors qu'ensuite il devra tuer le gardien du cimetière l'ayant pris en flagrant délit de transport de morceaux de corps humains, pour finalement laisser le réalisateur remonter quelque peu ( et vaguement) aux origines de sa folie, avec cette réalité vacillante pour Gein, au point d'avoir des hallucinations au cours desquelles sur mère va prendre la place d'une serveuse de bar, poussant Ed Gein à l'étrangler avant d'emmener son corps dans son établi où il va la découper en morceaux pour ce qui sera l'une des rares scènes sanglantes du métrage.

Ed Gein, the butcher of PlainfieldCette nouvelle disparition va inquiéter encore plus le shérif et ses lieutenants, dont bien entendu Mason qui va pousser à une grande prudence aussi sa mère que sa petite amie, ce qui n'empêchera pas celles-ci de se retrouver individuellement entre les mains de Gein lors du dernier acte complètement romancé du métrage, pour une série de rebondissements assez classiques et opportunistes dans leur approche pour bien sûr déboucher sur la découverte par la police de l'antre de l'assassin, et notamment de son "célèbre" costume fait de peau humaine, et enfin son arrestation mouvementée et se voulant grandiloquente sans y parvenir véritablement.

Ed Gein, the butcher of PlainfieldMais hélas, en dépit des possibilités offertes par le personnage central du film, celui-ci n'offrira qu'un bilan bien mitigé. Déjà, le fait de délaisser très régulièrement Ed Gein pour suivre ce policier sans faveur va faire trop souvent retomber la pression imposée par l'aura macabre entourant Gein pour nous faire suivre des situations bénignes. Ensuite, le choix de romancer complètement l'histoire réelle de l'assassin pour placer en victimes deux des proches du policier donnera alors l'impression d'assister à une fiction n'ayant plus aucun lien avec la vérité historique du personnage et surtout ces rebondissements, déroulés sur un rythme aménique, resteront prévisibles en plus de ne jamais innover. Et enfin, malgré quelques petits écarts gores, le métrage ne se penchera jamais sur les tendances perverses avérées d'Ed Gein, en délaissant ses penchants nécrophiles et ses diverses activités macabres pour seulement retenir cette utilisation détournée de la peau humaine, et encore cela sera bien vite expédié, lors de l'exploration de la maison de Gein par la police qui elle aussi sera décevante en ne nous montrant aucun détail morbide pour uniquement s'arrêter à ce costume en peau humaine.

Ed Gein, the butcher of PlainfieldMais heureusement le film possède aussi quelques qualités, et la principale résidera dans la présentation d'Ed Gein qui, si elle ne collera pas du tout avec l'apparence réelle de l'homme plutôt chétive alors qu'ici le personnage est largement imposant, amènera un charisme évident et arrivera à nous faire partager les troubles intérieurs qui tourmentait l'individu et de ce fait l'interprétation de Kane Hodder (surtout connu pour avoir endossé à quatre reprises le rôle de Jason Voorhees) sera véritablement convaincante. Mais le métrage arrivera quand même sporadiquement à se montrer efficace dans les rares scènes avançant Ed Gein dans son rôle de prédateur pour facilement générer une tension assez bien maîtrisée, mais découlant toujours du charisme du personnage principal.

Ed Gein, the butcher of PlainfieldL'interprétation est au final mitigée, car si Kane Hodder assure dans le rôle titre, on ne pourra pas en dire autant de Shawn Hoffman transparent dans le rôle du jeune policier, tout comme la toute mignonne Adrienne Frantz jouant sa petite amie, et ainsi, il faudra compter sur les seconds rôles pour assurer un peu de crédibilité au métrage, tandis que le toujours imposant Michael Berryman viendra faire un petit caméo le temps de se faire tuer par Ed Gein. La mise en scène est terriblement basique pour ne jamais chercher à innover et surtout le réalisateur ne parviendra pas à faire décoller le rythme du métrage qui restera trop languissant et mou pour suivre les différentes situations du métrage. Les effets spéciaux sanglants seront bien rares mais apporteront un graphisme volontaire et réaliste à l'ensemble pour quelques plans bien méchants (la fracture ouverte à la jambe tripotée par Ed Gein).

Donc, ce Ed Gein, the butcher of Plainfield ne s'imposait pas vraiment et laissera invariablement son spectateur sur sa faim en n'étant pas assez offensif ni rythmé !

Ed Gein, the butcher of PlainfieldLe DVD de zone 1 édité par Lionsgate avancera une image ayant tendance à être granuleuse tout en perdant quelques rares détails lors des séquences se déroulant dans la pénombre, tandis que la bande-son est juste cohérente, avec une partition musicale trop timide, le métrage étant ici proposé dans sa version anglaise avec uniquement des sous-titres espagnols optionnels.
Au niveau des bonus, on pourra suivre quelques scènes coupées (ayant le mérite d'avancer une séquence sanglante un peu plus graphique que dans le montage final, tandis que les autres seront des scènes de dialogues fastidieuses), une courte galerie de photos et quelques bandes-annonces d'autres titres de l'éditeur.

Pour ceux qui voudraient quand même découvrir cette version romancée de la vie du célèbre serial-killer, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

Permalien 1292 mots par nicore, 2519 vues • R�agir

02.12.08

08:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Wrestlemaniac

C’est en allant directement à l’essentiel que ce Wrestlemaniac va verser dans le "slasher" bourrin, sexy et avançant un meurtrier original, tout en étant hélas quelque peu handicapé par des personnages mongoloïdes.
Le script va confronter l'équipe du tournage d'un film érotique amateur à un catcheur psychopathe surpuissant qui va s'acharner sur le petit groupe.

WrestlemaniacAprès une très courte séquence d'introduction voyant une demoiselle ensanglantée sortir en hurlant d'une église mexicaine, le métrage va tout de suite nous présenter ses principaux personnages, un petit groupe circulant à bord d'un van sur les routes désertes du désert mexicain, avec au volant Alphonse, l'initiateur du film érotique qu'ils doivent aller tourner à Cabo San Lucas, une ville côtière du Mexique, tandis qu'à l'arrière seront installés deux bimbos, Dallas et Debbie, accompagnée par Jimbo et Steve, le seul à être d'origine mexicaine, tandis qu'au sol dormira la frêle Daisy cuvant l'alcool ingurgité précédemment. Le métrage ne s'attardera pas sur cette présentation, laissant juste le temps aux protagonistes de balancer quelques blagues pas forcément drôles et de montrer une certaine insouciance lorsqu'ils vont se rendre compte qu'ils sont perdus.

WrestlemaniacRespectant les codes du genre le métrage va faire s'arrêter le petit groupe à une station essence délabrée tenue par un être au faciès inquiétant, mais grand fan de catch (tout comme Steve) qui va plus ou moins leur indiquer leur chemin tout en les mettant en garde sur la proximité de la ville fantôme de "La Sangre de Dios", connue pour être l'endroit où fût déposé le corps d'El Mascarado, le plus grand catcheur mexicain devenu fou et aux origines étranges, puisqu'il est sorti de nulle part peu après la disparition de trois catcheurs célèbres, laissant ainsi penser qu'il aurait pu être le fruit d'une expérience gouvernementale visant à créer le catcheur parfait.

WrestlemaniacLa présence d'une menace ainsi décryptée, l'intrigue va pouvoir faire repartir ses personnages qui vont bien entendu tomber en panne suite à une collision avec un rocher placé en pleine milieu de la route, juste aux abords de "La Sangre de Dios". Mais cela ne semblera pas gêner Alphonse qui va pénétrer dans la ville fantôme et décider de tourner quelques scènes de son film érotique sur place. Le réalisateur, déjà fortement intéressé par l'anatomie de ses protagonistes féminins va pourvoir alors placer une scène torride bien stupide et volontairement pleine de clichés au cours de laquelle Alphonse va se trémousser avec ses trois partenaires féminines, mais tout en n'allant pas bien loin dans l'érotisme, jusqu'à ce que Daisy, prise de haut-le-cœur, ne sortent du bâtiment théâtre de la scène et se décide à prendre l'air dans la prairie environnante.

WrestlemaniacBien sûr, l'assassin va alors faire son apparition, mais sans que le réalisateur ne nous laisse le loisir de l'admirer, laissant planer un petit mystère sur sa personne, surtout que peu après ce sera au tour de Jimbo d'être attaqué sans que le meurtrier rentre vraiment dans la champ de la caméra. Ensuite l'intrigue va se montrer plus dynamique pour lancer son jeu de chat et de la souris à la nuit tombée et les survivants, de moins en moins nombreux, vont devoir affronter ce fameux El Mascarado, dont la particularité est d'arracher la peau du visage de ses adversaires une fois ceux-ci au sol, reproduisant ainsi une coutume de l'univers du catch mexicain, ou une fois battu le vaincu voyait son masque enlevé par le gagnant, sauf qu'ici ne portant pas de masque, ce sera le peau qui sera décollée.

WrestlemaniacSi la première partie du film sera assez navrante en véhiculant un humour au ras des pâquerettes personnifié par le personnage d'Alphonse, stupide au possible, pour laisser le métrage n'avancer que des situations classiques et sans grand intérêt (mis à part la scène bien trouvée au cours de laquelle le groupe va se rendre compte qu'il ne sont pas seuls) avec des meurtres définitivement softs, la seconde moitié du métrage sera bien plus performante pour suivre la partie de cache-cache qui va se jouer entre les quelques survivants et ce catcheur fou et imposant, tout en nous gratifiant de quelques idées originales ( le combat de catch dans l'antre du tueur) et en assurant le spectacle en étant régulièrement gore pour conclure des séquences parfois même assez stressantes (le minibus).

WrestlemaniacEn effet, le réalisateur ne lésinera donc pas finalement sur les plans sanglants volontaires et parfois même bien méchants (l'acharnement dont fera preuve le meurtrier sur Alphonse, en lui fracassant entre autres les dents contre le rebord d'une fenêtre, par exemple), tout en avançant ces arrachages de peau très graphiques qui seront visualisés sans concession lors de gros plans. Mais le métrage laissera aussi un suspense parfois bien présent s'exprimer pour mieux ensuite nous avoir avec des effets de surprise simples mais efficaces qui fonctionneront facilement, s'écartant ainsi de la prévisibilité ambiante, tout comme le sera également le final ouvert du film, rompant avec la "happy end" d'usage et en plaçant au passage un plan récurrent qui montrera une certaine finesse de l'auteur jusque là pas forcément évidente, surtout à la vue de ses personnages.

WrestlemaniacLe boogeyman du film sera bien entendu imposant, joué par une véritable star du catch mexicain, et avancera un certain charisme à l'écran, bien complété par la découverte de son antre aux murs ornés des visages de ses victimes, pour assurer lors de ses interventions une tension parfois palpable, ce qui contrastera de façon évidente avec le peu d'intérêt représenté par les autres protagonistes du film, tous aussi crétins et superficiels les uns que les autres, ce qui bien sûr ne facilitera une quelconque identification, peut-être en définitive même pas recherché par l'auteur à la vue du final, celui-ci voyant par contre dans ses interprètes féminines de quoi largement alimenter le film en plans sexys plus que réguliers puisqu'en effet, les cadrages au niveau du fessier des demoiselles seront nombreux et les situations s'arrangeront pour présenter ces dernières en tenues légères, nous laissant ainsi profiter amplement de leur anatomie généreuse, pour même imposer des positions équivoques lorsqu'il sera nécessaire de se cacher du tueur.

WrestlemaniacEt justement l'interprétation est ici juste cohérente, avec des acteurs en faisant quand même trop dans la première partie du film, mais cela s'arrangera par la suite pour un regain de crédibilité bienvenue, tandis que la mise en scène du réalisateur est dynamique pour ne laisser aucun temps mort venir nuire au rythme vif de l'ensemble, enjouée et utilises ses effets avec efficience pour que ceux-ci aient de la sorte un impact réel. Les effets spéciaux sanglants du film seront probants pour les diverses mutilations orchestrées par l'assassin et notamment ces décollements de visages très graphiques et volontaires.

Donc, ce Wrestlemaniac assurera un spectacle "fun" et bien décomplexé en dépit de ses petites faiblesses, pour un résultat qui s'oubliera certainement très vite mais fera sur le coup passer un bon moment par sa virulence assez sanglante et sa capacité à générer une certaine tension.

WrestlemaniacLe DVD de zone 2 anglais édité par Revolver Entertainment avancera une image claire et ne perdant aucun détail même lors des séquences se déroulant dans l'obscurité, tandis que la bande-son sera efficace mais quelque peu en retrait de l'action, pour un métrage ici présenté dans sa version originale anglaise, sans aucun sous-titre.
Au niveau des bonus, contrairement à son homologue sorti en zone 1 qui comportait un making-of, il faudra ici se contenter de quelques bandes-annonces d'autres titres de l'éditeur.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce catcheur psychopathe violent et sanglant, le DVD de zone 2 anglais est disponible ici ou !

Permalien 1392 mots par nicore, 1333 vues • R�agir

01.12.08

08:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

The return of the evil dead

Second volet de la tétralogie du réalisateur espagnol Amando De Ossorio dédiée aux templiers morts-vivants (et accessoirement aveugles), après Tombs of the blind dead, ce The return of the evil dead (sorti à l'époque chez nous sous le titre de Le retour des morts-vivants, prêtant ainsi parfois confusion avec le film homonyme de Dan O'Bannon de 1985) recyclera de manière plutôt convaincante les templiers maudits tout en étant presque audacieux pour l'époque (1973) au niveau de ses effets sanglants.
Le script va faire s'abattre sur un petit village une malédiction datant du quatorzième siècle lorsque des templiers voués au Mal furent brûlés vifs par des villageois en promettant de revenir se venger, ce qu'ils feront lors de la commémoration du 500ème anniversaire de cette événement.

The return of the evil deadDans sa séquence pré-générique le métrage va prendre place au quatorzième siècle pour justement suivre la mise à mort de ces templiers qui vont déclarer être immortels et promettre de revenir, poussant les villageois vindicatifs à leur brûler les yeux séparément avant de les livrer aux flammes, pour ne pas qu'ils retrouvent leur chemin lors d'un éventuel retour à la vie, donnant ainsi enfin au spectateur une autre explication sur la cécité des morts-vivants de la franchise espagnole lors d'une séquence assez volontaire et graphique emportée par un brin de sadisme avec ces brûlures aux yeux filmées en gros plan.

The return of the evil deadEnsuite l'intrigue va revenir de nos jours (enfin ceux de 1973), pour suivre la préparation de la commémoration de l'anniversaire de la fin du règne des templiers, pour rapidement suivre des habitants s'affairer sur la place du village, tandis qu'une demoiselle va sauver l'idiot du village harcelé par des enfants et que le maire, accompagné de son adjoint et de Vivian, sa jeune fiancée, va accueillir Jack, un ancien militaire reconverti en artificier venu préparer le feu d'artifice devant être tiré le soir même. Le courant semblera passer très vite et bien entre Vivian et Jack, ce qui s'avérera normal puisque la demoiselle a eu une aventure avec lui quelques temps auparavant, ce que nous découvrirons lorsque le couple va aller s'isoler dans les ruines de la forteresse des templiers pour batifoler, sous l'œil indiscret de notre idiot du village qui va se faire découvrir pour rappeler au couple la légende voulant que les templiers sortent de leurs tombes le soir même pour se venger des descendants de leurs bourreaux, laissant même au réalisateur l'opportunité de placer un second flash-back sadique montrant le sacrifice d'une demoiselle mutilée par les templiers pour lui extraire le cœur afin ensuite de le dévorer .

The return of the evil deadLe métrage ne perdra donc pas de temps dans sa mise en situation rapide ni dans sa présentation hâtive mais suffisante des personnages principaux pour ainsi pouvoir, grâce à un subterfuge bien trouvé dans l'enchaînement des situations, faire vite sortir de leurs tombes les templiers, pour une séquence s'inscrivant dans la lignée de celle du film précédent mais possédant le même charme gothique admirable allié à un sens du macabre évident, nous laissant de la sorte admirer à nouveau les templiers chevauchant au ralenti leurs montures fantomatiques pour l'une des scènes "obligatoires" de la franchise. Et bien entendu ceux-ci vont faire route vers le village où la fête bat son plein, mais prenant auparavant le temps de s'attaquer à une demoiselle profitant de l'absence de son père pour accueillir son amant qui sera la première victime des morts-vivants, laissant juste le temps à cette jeune femme de s'enfuir.

The return of the evil deadL'assaut du village sera bien entendu la scène forte du métrage et prendra bien le temps de suivre les attaques répétées des templiers contre des villageois d'abord surpris et tentant de s'enfuir sous les coups d'épée répétés, pour ensuite voir un semblant de résistance s'organiser autour de Jack qui, avec d'autres, va tenter de repousser les assaillants, mais sans succès et ainsi, ils ne seront qu'un petit groupe à pouvoir s'enfermer dans l'église du village, lançant donc un huit-clos qui occupera le restant du film pour des rebondissements réguliers jusqu'au final quelque peu raté en étant bien trop facile pour ne guère donner d'explication.

The return of the evil deadSimple sans être simpliste l'intrigue, qui ne sera aucunement une suite mais plutôt un autre développement autour du "mythe" crée précédemment tout en le bouleversant quelque peu (la périodicité du réveil des templiers et la nécessité d'une aide humaine) va se concentrer sur cette attaque des templiers contre ce village (sans partir dans des sous-intrigues tortueuses comme le métrage précédent) en avançant un nombre restreints de protagonistes principaux qui auront ainsi le temps de s'exprimer au fil des situations, laissant par exemple la veulerie mesquine du maire apparaître clairement notamment lors d'un mensonge ignoble qu'il va proférer pour espérer pouvoir sortir de l'église en échappant aux templiers, et laissant autour du personnage de Vivian, seul élément féminin existant réellement dans le film, s'exprimer les convoitises masculines débouchant sur des actes de violence pas nécessairement gratuits.

The return of the evil deadLes templiers bénéficieront d'une présence à l'image quelque peu plus importante qu'auparavant, laissant leur beauté macabre et envoûtante planer sur le métrage tout en faisant preuve d'une violence hélas parfois maladroite et presque peu crédible en comparaison de leur lenteur à se mouvoir mais ils infligeront de nombreuses plaies à leurs victimes quand ce ne sera pas une décapitation sanglante qui viendra ôter la vie à un quidam se croyant tirer d'affaire. Ces morts-vivants seront donc toujours aussi graphiques avec leur faciès décharnés à moitié caché par leurs capuches et les séquences tournées au ralenti fonctionneront toujours autant, et c'est d'ailleurs évidemment ce qui fera le charme de la franchise.

The return of the evil deadL'interprétation est ici plutôt convaincante, même si le "héros" joué par Tony Kendall n'offrira pas le charisme adéquat, presque occulté par la présence de l'ignoble maire interprété par Fernando Sancho. La mise en scène d'Amando de Ossorio est plutôt efficace pour créer une ambiance macabre réelle, mais hélas l'impression de redite et de longueur se fera sentir lors de l'attaque massive des templiers. Les effets spéciaux sont assez réussis si on tient compte de l'âge du film et surprendront par leur volonté graphique généreuse.

Donc, ce The return of the evil dead offrira une variation appréciable au mythe des templiers aveugles, qui sera cruelle et parfois même sadique, tout en conservant l'envoûtement propre à ces morts-vivants décharnés.

The return of the evil deadLe DVD de zone 2 anglais édité par Anchor Bay avancera une image assez claire et en connaissant pas de défaut notable, tandis que la bande-son sera efficace grâce à une partition musicale adaptée et participant largement au climat envoûtant du métrage, celui-ci étant proposé en version espagnol avec des sous-titres anglais optionnels.
Au niveau des bonus, il faudra se contenter des deux imposantes galeries de photos du film et de diverses affiches et autres lobby cards, uniquement accompagnées par la bande-annonce du film et de celles des autres titres de la franchise.

Pour ceux qui voudraient suivre ce nouvel épisode de la sage des templiers morts-vivants, le DVD de zone 2 anglais est disponible ici ou dans le coffret comprenant l'intégralité de la franchise !

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