02.12.08

08:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Wrestlemaniac

C’est en allant directement à l’essentiel que ce Wrestlemaniac va verser dans le "slasher" bourrin, sexy et avançant un meurtrier original, tout en étant hélas quelque peu handicapé par des personnages mongoloïdes.
Le script va confronter l'équipe du tournage d'un film érotique amateur à un catcheur psychopathe surpuissant qui va s'acharner sur le petit groupe.

WrestlemaniacAprès une très courte séquence d'introduction voyant une demoiselle ensanglantée sortir en hurlant d'une église mexicaine, le métrage va tout de suite nous présenter ses principaux personnages, un petit groupe circulant à bord d'un van sur les routes désertes du désert mexicain, avec au volant Alphonse, l'initiateur du film érotique qu'ils doivent aller tourner à Cabo San Lucas, une ville côtière du Mexique, tandis qu'à l'arrière seront installés deux bimbos, Dallas et Debbie, accompagnée par Jimbo et Steve, le seul à être d'origine mexicaine, tandis qu'au sol dormira la frêle Daisy cuvant l'alcool ingurgité précédemment. Le métrage ne s'attardera pas sur cette présentation, laissant juste le temps aux protagonistes de balancer quelques blagues pas forcément drôles et de montrer une certaine insouciance lorsqu'ils vont se rendre compte qu'ils sont perdus.

WrestlemaniacRespectant les codes du genre le métrage va faire s'arrêter le petit groupe à une station essence délabrée tenue par un être au faciès inquiétant, mais grand fan de catch (tout comme Steve) qui va plus ou moins leur indiquer leur chemin tout en les mettant en garde sur la proximité de la ville fantôme de "La Sangre de Dios", connue pour être l'endroit où fût déposé le corps d'El Mascarado, le plus grand catcheur mexicain devenu fou et aux origines étranges, puisqu'il est sorti de nulle part peu après la disparition de trois catcheurs célèbres, laissant ainsi penser qu'il aurait pu être le fruit d'une expérience gouvernementale visant à créer le catcheur parfait.

WrestlemaniacLa présence d'une menace ainsi décryptée, l'intrigue va pouvoir faire repartir ses personnages qui vont bien entendu tomber en panne suite à une collision avec un rocher placé en pleine milieu de la route, juste aux abords de "La Sangre de Dios". Mais cela ne semblera pas gêner Alphonse qui va pénétrer dans la ville fantôme et décider de tourner quelques scènes de son film érotique sur place. Le réalisateur, déjà fortement intéressé par l'anatomie de ses protagonistes féminins va pourvoir alors placer une scène torride bien stupide et volontairement pleine de clichés au cours de laquelle Alphonse va se trémousser avec ses trois partenaires féminines, mais tout en n'allant pas bien loin dans l'érotisme, jusqu'à ce que Daisy, prise de haut-le-cœur, ne sortent du bâtiment théâtre de la scène et se décide à prendre l'air dans la prairie environnante.

WrestlemaniacBien sûr, l'assassin va alors faire son apparition, mais sans que le réalisateur ne nous laisse le loisir de l'admirer, laissant planer un petit mystère sur sa personne, surtout que peu après ce sera au tour de Jimbo d'être attaqué sans que le meurtrier rentre vraiment dans la champ de la caméra. Ensuite l'intrigue va se montrer plus dynamique pour lancer son jeu de chat et de la souris à la nuit tombée et les survivants, de moins en moins nombreux, vont devoir affronter ce fameux El Mascarado, dont la particularité est d'arracher la peau du visage de ses adversaires une fois ceux-ci au sol, reproduisant ainsi une coutume de l'univers du catch mexicain, ou une fois battu le vaincu voyait son masque enlevé par le gagnant, sauf qu'ici ne portant pas de masque, ce sera le peau qui sera décollée.

WrestlemaniacSi la première partie du film sera assez navrante en véhiculant un humour au ras des pâquerettes personnifié par le personnage d'Alphonse, stupide au possible, pour laisser le métrage n'avancer que des situations classiques et sans grand intérêt (mis à part la scène bien trouvée au cours de laquelle le groupe va se rendre compte qu'il ne sont pas seuls) avec des meurtres définitivement softs, la seconde moitié du métrage sera bien plus performante pour suivre la partie de cache-cache qui va se jouer entre les quelques survivants et ce catcheur fou et imposant, tout en nous gratifiant de quelques idées originales ( le combat de catch dans l'antre du tueur) et en assurant le spectacle en étant régulièrement gore pour conclure des séquences parfois même assez stressantes (le minibus).

WrestlemaniacEn effet, le réalisateur ne lésinera donc pas finalement sur les plans sanglants volontaires et parfois même bien méchants (l'acharnement dont fera preuve le meurtrier sur Alphonse, en lui fracassant entre autres les dents contre le rebord d'une fenêtre, par exemple), tout en avançant ces arrachages de peau très graphiques qui seront visualisés sans concession lors de gros plans. Mais le métrage laissera aussi un suspense parfois bien présent s'exprimer pour mieux ensuite nous avoir avec des effets de surprise simples mais efficaces qui fonctionneront facilement, s'écartant ainsi de la prévisibilité ambiante, tout comme le sera également le final ouvert du film, rompant avec la "happy end" d'usage et en plaçant au passage un plan récurrent qui montrera une certaine finesse de l'auteur jusque là pas forcément évidente, surtout à la vue de ses personnages.

WrestlemaniacLe boogeyman du film sera bien entendu imposant, joué par une véritable star du catch mexicain, et avancera un certain charisme à l'écran, bien complété par la découverte de son antre aux murs ornés des visages de ses victimes, pour assurer lors de ses interventions une tension parfois palpable, ce qui contrastera de façon évidente avec le peu d'intérêt représenté par les autres protagonistes du film, tous aussi crétins et superficiels les uns que les autres, ce qui bien sûr ne facilitera une quelconque identification, peut-être en définitive même pas recherché par l'auteur à la vue du final, celui-ci voyant par contre dans ses interprètes féminines de quoi largement alimenter le film en plans sexys plus que réguliers puisqu'en effet, les cadrages au niveau du fessier des demoiselles seront nombreux et les situations s'arrangeront pour présenter ces dernières en tenues légères, nous laissant ainsi profiter amplement de leur anatomie généreuse, pour même imposer des positions équivoques lorsqu'il sera nécessaire de se cacher du tueur.

WrestlemaniacEt justement l'interprétation est ici juste cohérente, avec des acteurs en faisant quand même trop dans la première partie du film, mais cela s'arrangera par la suite pour un regain de crédibilité bienvenue, tandis que la mise en scène du réalisateur est dynamique pour ne laisser aucun temps mort venir nuire au rythme vif de l'ensemble, enjouée et utilises ses effets avec efficience pour que ceux-ci aient de la sorte un impact réel. Les effets spéciaux sanglants du film seront probants pour les diverses mutilations orchestrées par l'assassin et notamment ces décollements de visages très graphiques et volontaires.

Donc, ce Wrestlemaniac assurera un spectacle "fun" et bien décomplexé en dépit de ses petites faiblesses, pour un résultat qui s'oubliera certainement très vite mais fera sur le coup passer un bon moment par sa virulence assez sanglante et sa capacité à générer une certaine tension.

WrestlemaniacLe DVD de zone 2 anglais édité par Revolver Entertainment avancera une image claire et ne perdant aucun détail même lors des séquences se déroulant dans l'obscurité, tandis que la bande-son sera efficace mais quelque peu en retrait de l'action, pour un métrage ici présenté dans sa version originale anglaise, sans aucun sous-titre.
Au niveau des bonus, contrairement à son homologue sorti en zone 1 qui comportait un making-of, il faudra ici se contenter de quelques bandes-annonces d'autres titres de l'éditeur.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce catcheur psychopathe violent et sanglant, le DVD de zone 2 anglais est disponible ici ou !

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