Archives pour: Décembre 2008, 13

13.12.08

09:00:00, Cat�gories: Dossier  

La mort est un moyen couramment utilisé par les scénaristes au même titre que la réapparition de personnages depuis longtemps disparus (souvenez vous le retour de Abby dans Côte Ouest par exemple ou bien encore celui du fils de Catherine Chancelor ou de Dany Rommalloti dans les Feux de l'Amour, les soap opéras étant les plus friands de ce genre de retournements) afin d'essayer d'opérer un électrochoc sur l'audience d'une série. A ce titre, l'assassinat par empoisonnement du président dans 24h Chrono avait permis au show d'enregistrer l'un de ses plus importants quotas de téléspectateurs.
Mais au delà de ça, doit on simplement y voir un effet d'annonce pour exciter le microcosme du buzz sur Internet et donner des couvertures potentielles à Téléstar ou bien une volonté véritable de faire avancer le schmilblick et d'apporter un plus à l'univers exposé ?

Prenons le cas du Batman ou du Phantom. Dans les deux cas , ces superhéros plus que mortels et sans réels pouvoirs le sont devenus à la suite de la mort tragique de proches. Bruce Wayne est réellement mort la nuit où ses parents ont été assassinés pour laisse la place à un archange de justice tandis que pour le Phantom, le poste se transmet de père en fils lors du décès du Phantom en fonction. Cette base a d'ailleurs été mainte fois revisitée dans les différentes adaptations du héros de Gotham démontrant que si ses parents étaient restés en vie, Wayne n'aurait été qu'un golden Boy parmi tant d'autre. Le mythe du Batman doit naitre et être écrit dans le sang, comme un constante invariable de son univers, qu'il s'agisse des multiples fusions des différentes Terre dans l'univers DC ou de la mise en place de Terry Mc Ginnis qui clôturera de manière exceptionnelle la saison 2 de Justice League Unlimited , puisque ce dernier est un clone de Batman qui doit lui aussi connaître un traumatisme d'enfance pour pouvoir prendre conscience de la notion même d'injustice. Pour plus de détails et pour éviter les redites avec le monde Dc et le Dinyverse, je ne peux que vous renvoyer sur le malle à malice concernant The Batman season 5.

D'ailleurs , pourquoi se cantonner aux stéréotypes des comics? Le cinéma nous a également donné de nombreux héros à la naissance violente et intimement liée à la mort. Robocop par exemple ne serait jamais devenu le cyborg que nous connaissons tous sans sa confrontation mortelle avec Clarence Bodicker. Lors de cette affrontement quasi christique où Murphy se prend une bonne centaine de balles les bras en croix, ce n'est plus le policier mais l'homme qui meurt, ayant refusé jusqu'à la dernière minute de céder un pouce de terrain à ce tueur d'humanité, ce qui lui coutera sa main (en parallèle avec la lance romaine) puis une véritable crucifixion autant mise en image qu'en souffrance. Et c'est cette mort qui va à la fois tuer mais aussi sauver l'essence de Murphy. Bien évidemment, la partie humaine va être réduite à une poignée d'os et de cervelle, sans compter un visage hommage non irriguée mais présentant malgré tout une belle teinte rosée, mais la partie flic et sens du devoir va être émulée au possible, tout comme le sens du sacrifice qui restera plus fort que celui de la vengeance et qui permettra, dixit Robocop II , de mettre en place un cyborg unique, non duplicable, vu qu'aucun produit de cet univers machiste et viril qu'est la police ne parviendra à surmonter la perte de tout ce qui le caractériser au profit d'une vie quasi éternelle. La mort n'est donc pas qu'une question de physique mais aussi d'âme et Murphy est malgré tout parvenu à garder la sienne ... ce qui rend caduque la version 2001 – Directives prioritaires où est crée en un épisode et demi un double black de Robocop via l'exécution d'un John Cable, alter ego de Murphy mais sans sa même force d'implication.

La vengeance reste de son côté un leitmotiv fatal faisant bon ménage avec la mort, celle ci consentant même à relâcher des victimes qui peuvent ainsi faire expier leurs pêchés à leurs bourreaux sans autres formes de procès. On pensera évidemment à The Crow mais aussi à Ghost Rider 2ème génération (comprendre pas celui avec Johnny Blaze) qui, dans une atmosphère gothique d'outre tombe court après leur rédemption tout en protégeant les innocents. Les démonstrations sont en fait si nombreuses qu'on pourra citer en vrac Spiderman et la mort de Gwen Stacy intimement liée à celle du premier Bouffon Vert, The Flash de Terre 1 dont la femme meurt avec celle de Barry Allen sur Terre II, Spawn bien sûr et autres Faust (bien que le traitement cinéma de ce dernier vire rapidement au grand guignolesque)...
Néanmoins, la vengeance mortelle peut aussi conduire à une reconsidération puis une reconstruction de soi, permettant de couper les liens avec une vie précédente afin de se protéger ou de protéger ce qui nous est cher. Tarantino dans Kill Bill l'a bien compris et nous offre un ballet mortel s'effectuant entre quelques membres d'une brigade d'assassins qui , suite à une cérémonie de mariage contrariée vont devoir affronter l'un de leur élément le plus actif et paradoxalement le plus pacifiste jusqu'à un final éblouissant de simplicité avec le décès de Bill qui signifie la libération complète et sans remords d'Uma Thurman. La mort permet donc de construire et pas seulement de détruire pour nous offrir des personnages bien plus complexes et bien plus fouillés que la normale. Tous les personnages ayant la mort dans leur processus de construction sont généralement plus torturés, plus marginaux aussi, tout un chacun espérant inconsciemment ne pas avoir à l'affronter dans un futur proche. Prenez Konoha et son citoyen le plus emblématique, Naruto. Synonyme de démon enfermé et de la mort quasi totale de l'élite de son village , il va devoir vivre avec ce passif pour finalement se faire accepter de tous, transformant la mort passée en une joie de vivre communicative via une conception de Nido assez particulière. Oroshimaru, en tant que Bad Guy sera lui aussi extrêmement intéressant, au même titre que Gaara du désert , via une approche de la mort assez remarquable, l'un voulant la dépasser, l'autre lui étant intimement liée avec une motion paradoxale d'amour. Zabuza était aussi passionnant, véritable égal de Kakashi, mais c'est dans sa mort et celle de son acolyte qu'ils ont révélé leur beauté profonde. Idem pour Naruto d'ailleurs qui s'est totalement libéré en croyant assister à la mort de Sasuké et qui parvient à briser un nunjitsu génétique réputé inviolable. Il en ressort plus mature, ayant réellement compris ce qu'était l'engagement Ninja, et que la route d'Hockage serait parsemée d'épreuves. Dans Dragon Ball, San Goku lui même préfère rester dans l'autre monde pour que le destin de la Terre ne repose plus entre ses mains mais dans celle de la relève. Ainsi, la mort peut être un véritable symbole de renouveau et pas un arc caricatural ou une fin en soi comme le pensait à tort le Masque de Mort du Cancer de Saint Seiya.

On achèvera ce chapitre sur le décès récent de Lionel Luthor (à l'origine de ce dossier d'ailleurs) dans la saison 7 de Smallville , poussé dans le vide par un Lex avide de pouvoir et embrassant totalement son côté obscur. C'est par la mort des autres qu'il y sera parvenu, éliminant même psychiquement son bon côté pour n'être que noirceur absolu. Paradoxalement, dans ce dernier plan sur le visage de John Glover, on peut entr'apercevoir un lueur d'apaisement, d' accomplissement conduisant au rachat des péchés de Lionel qui parvient alors à dépasser les dernières paroles de son fils : j'ai grandi dans ton ombre, tu périras dans la mienne. C'est tout le contraire, Lex a effectivement grandi dans l'ombre de Lionel mais l'âme de Lionel noiera à tout jamais celle de Lex dans la lumière. Mais un tel personnage ne part pas sans laisser de traces. C'est tout le casting de la série qui va se retrouvé affecté par cette brutale disparition, preuve encore une fois que la mort peut être source de redéfinition. Clark a perdu son émissaire kryptonien et un allié de poids, Lex son père (et a trouvé accessoirement une fortune considérable à ajouter à la sienne) , la série un contre poids équilibrant les forces du centre à la fois bonnes et mauvaises, le côté Janus de ce Luthor n'existant pas dans les autres rôles. Plus fort encore, l'assassinat de Lionel va conduire à une nouvelle mise en abîme de son souvenir et laisser une impression de changement de personnalité après laquelle il aura couru durant ses dernières années.
On finira aussi par citer la série Scrubs dans laquelle John Dorian perdra une grande partie de son innocence suite au décès du personnage interprété par Brendan Fraser, décès qui changera aussi la conception qu'on sur la vie Cox et consort, le show devenant subitement plus mature en cette fin de saison assez dramatique dans sa mise en scène. La mort, plus qu'un moment d'abandon peut donc être retranscrite comme une étape dans la vie des survivants.

à suivre

Permalien 1624 mots par ivenpast Email , 791 vues • 4 retours
08:55:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Penny dreadful

Faisant partie de l’After Dark Hororfest de l'année dernière avec entre autres Unrest, Wicked little things, Dark ride ou encore le Abandonnée de Nacho Cerda, ce Penny dreadful fera quand même office de vilain petit canard en ayant bien du mal à tenir la route sur toute sa longueur et ce malgré un pitch en apparence alléchant.
Le script met en scène une demoiselle ayant la phobie des voitures depuis la mort de ses parents dans un accident automobile qui va tenter d'exorciser ses peurs en se rendant sur les lieux du drame en compagnie de sa psychologue, mais un dangereux psychopathe échappé d'un asile qu'elles vont prendre en stop va en décider autrement !

Penny dreadfulDès sa première séquence, le métrage va avancer son personnage principal, Penny, une adolescente visiblement perturbée et malade en voiture qui va profiter d'un arrêt dans une station-service tenue par un personnage étrange pour quitter le véhicule où elle circulait en compagnie d'Orianna, pour se rendre dans les toilettes et essayer de se calmer, ce qui permettra au métrage de nous faire découvrir sous la forme d'un flash-back sanglant mais aussi chargé d'émotions l'origine des troubles de Penny, puisque nous découvrirons que ses parents sont morts dans un accident de voiture dont elle fût la seule rescapée.

Penny dreadfulLa présentation de ces deux femmes continuera ensuite alors qu'elles auront repris la route, pour avancer la profession de psychologue d'Orianna qui veut essayer de guérir Penny de sa peur maladive des voitures en l'emmenant sur les lieux de l'accident ayant coûté la vie à ses parents, avec bien entendu un voyage en voiture que l'adolescente a bien du mal à supporter, situation qui sera encore aggravée lorsqu'elles vont renverser un autostoppeur sans toutefois blesser celui-ci mais se sentant obligées de le prendre à bord pour le conduire à sa destination.
L'intrigue installera alors une situation assez tendue, vu que ce personnage encapuchonné dont nous ne verrons même pas le visage se comportera de façon étrange, notamment en restant muet malgré les tentatives de conversation lancées par les deux femmes.

Penny dreadfulC'est en croyant s'en être débarrassé qu'elles vont le laisser aux portes d'un camp de vacances fermé au fond d'une route aussi sinueuse que perdue au milieu des bois, pour ensuite rapidement se rendre compte que l'homme a profité de sa descente de voiture pour crever un pneu, forçant Orianna à stopper le véhicule un peu plus loin et à chercher un réseau pour son téléphone portable, non sans que Penny n'ait trouvé le moyen de se tordre la cheville, devant du coup rester dans leur voiture en attendant le retour d'Orianna. Mais après avoir laissé s'écouler un certain temps, elle va s'impatienter et sortir de la voiture pour aller à la rencontre de sa psychologue, pour rien trouver de mieux à faire que de s'assommer en tombant sur un rocher. Lorsqu'elle se réveillera, ce sera pour se retrouver dans leur voiture, Orianna morte à ses côtés et surtout, le véhicule sera coincé entre des arbres, bloquant les portières, confinant ainsi Penny dans un rôle de prisonnière sentant la présence de l'autostoppeur dans les parages.

Penny dreadfulEn minimisant au maximum la mise en place de l'intrigue, le spectateur pourra aisément comprendre que la volonté avérée du réalisateur est de placer son héroïne dans une situation bien inconfortable pour elle en l'enfermant dans cette voiture symbolisant évidemment sa phobie, mais hélas, une fois cet état de fait programmé et installé, le métrage aura bien du mal à recycler ses rebondissements. En effet, mis à part quelques apparitions de l'autostoppeur qui ne parviendront même pas à surprendre (alors que les effets de surprise de la première partie du film fonctionnaient plutôt bien), il ne se passera plus grand-chose, et ce ne seront pas les quelques quidams qui viendront fortuitement se mêler à l'intrigue qui viendront rehausser l'ensemble.

Penny dreadfulEn effet, lorsque le métrage tentera de se donner des allures de "slasher", ce sera pour expédier ses situations et n'avancer que quelques meurtres faciles, sans aucune tension perfectible et même pas gores mettant en scène des personnages survolés et basiques qui n'auront presque pas le temps de s'exprimer devant la caméra, renvoyant systématiquement l'intrigue au huit-clos installé aux abords de cette voiture dans laquelle Penny souffrira et tentera de résister tant bien que mal au malaise ressenti. Mais hélas, même cette partie du métrage n'aura que peu d'impact, en étant guère claustrophobe alors que le sujet s'y prêtait parfaitement, et le calvaire de Penny sera rarement glorifié pour demeurer la plupart du temps soporifique, avec uniquement quelques détails macabres graphiques (la clé coincée entre les dents d'Orianna). Et si le dernier acte reviendra au "slasher", heureusement sans nous balancer le moindre twist foireux, ce ne sera une fois encore que pour avancer des événements simplistes que la fin ouverte ne fera pas gagner en intensité.

Penny dreadfulPourtant pétri de bonnes intentions, le réalisateur Richard Brandes (précédemment auteur de La secte des vampires) n'arrivera pas à donner l'ampleur voulue à son sujet pourtant bien trouvé, la faute à un manque de renouvellement dans ses rebondissements qui n'offriront dans la seconde moitié du film que des situations anecdotiques au cours desquelles l'héroïne ne rendra pas communicative sa peur et son malaise, alors que les petites invraisemblances qui orneront l'intrigue parvenait presque pourtant à se faire oublier rapidement (avec quand même une interrogation de taille : comment l'autostoppeur a t-il pu placer rapidement le véhicule de façon à coincer par des arbres les portières, ceux-ci empêchant même Penny de se glisser par les fenêtres ? ). En plus, le réalisateur ratera ses effets lorgnant vers une grandiloquence jamais ne serait ce qu'effleurée (le sang recouvrant les vitres), et le meurtrier, au look pourtant très graphique, surtout lorsqu'il dévoilera son visage, sera complètement sous-exploité au profit de l'héroïne.

Penny dreadfulL'interprétation est convenable, essentiellement portée par la jeune Rachel Miner qui ne parviendra pas à faire passer beaucoup d'émotions, avec en prime un caméo du toujours aussi imposant Michael Berryman. La mise en scène du réalisateur manquera donc surtout de rythme, et ses effets visuels censés retranscrire le trouble de Penny n'auront que peu d'impact.
Les quelques effets spéciaux éparpillés dans la métrage seront plutôt réussis, en versant dans un gore rapide et jamais expansif.

Donc, ce Penny dreadful n'arrivera qu'à distiller un ennui poli, trop rarement coupé par juste quelques petites trouvailles et idées innovantes qui ne suffiront pas à sauver l'ensemble du marasme dans lequel il s'est enfermé !

Penny dreadfulLe DVD de zone 1 édité par Lionsgate avancera une image claire et sans défaut, même lors des très nombreuses séquences se déroulant dans l'obscurité, tandis que la bande-son sera cohérente, malgré une partition musicale trop terne et sans effet.
Au niveau des bonus, on pourra suivre un petit making-of revenant sur l'ensemble du projet au travers d'interventions du réalisateur et de ses principaux interprètes, sans que le ton promotionnel d'usage soit ici trop flagrant, uniquement suivi par la bande-annonce du film et de celles des autres titres de l' After Dark Horrorfest.

Pour ceux qui voudraient quand même aller s'enfermer avec Penny dans ce huit-clos manquant d'envergure, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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