Archives pour: Décembre 2008, 06

06.12.08

13:45:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Leonera
Réalisateur : Pablo Trapero
Avec : Martina Gusman, Elli Medeiros...
Durée du film : 1h53
Date de sortie en salles : 3 décembre 2008

Par Nicofeel

Leonera

Présenté en compétition au dernier festival de Cannes, Leonera pourrait faire penser au départ à une sorte de thriller. En effet, dès les premières minutes du film, on voit une jeune femme, Julia (interprétée par Martina Gusman) qui se réveille avec du sang sur elle et surtout avec deux corps, celui de son petit ami, qui est décédé, et celui d'un autre homme, qui est blessé.
Julia est rapidement mise en cause et envoyée en prison.
Le film pourrait alors donner lieu à une recherche de la vérité dans cette affaire. Mais en fait cela n'est pas le sujet ce qui intéresse le cinéaste argentin Pablo Trapero.
Pablo Trapero ne va pas non plus nous livrer un film traditionnel sur la prison avec les difficiles relations entre les gardiens de prison et les prisonniers ou encore les éventuelles relations chaotiques entre les prisonniers.
Non, Pablo Trapero fait un film complètement antinomique et que l'on a jamais eu à ce jour l'habitude de voir. Son héroïne, Julia, arrive en prison alors qu'elle est enceinte de quelques semaines. Elle intègre donc un pénitencier de la province de Buenos Aires pour le moins spécial. Il s'agit d'un pénitencier qui est réservé aux femmes enceintes ou qui ont un enfant en bas âge.
L'impression ressentie dans cet univers est très différent de celui que l'on est habitué à voir. On est certes en prison mais on voit des femmes qui peuvent communiquer avec d'autres femmes et surtout on a des enfants en bas âge qui sont présents dans ces lieux. Les gardiennes de prison sont également très loin des stéréotypes que l'on est habitué à voir dans ce genre d'endroit.
Par ailleurs, loin de tout misérabilisme, Pablo Trapero nous montre que ces femmes, qui sont décidément pas comme les autres, sont solidaires entre elles. Ainsi, à peine arrivée, la belle Julia est prise sous l'aile de Marta, une femme avec plusieurs enfants à qui il reste quelques années de prison à effectuer.
Le film de Pablo Trapero est entièrement centré sur le personnage de Julia qui est incarné par Martina Gusman, qui n'est autre que sa femme à la ville. Martina Gusman est extrêmement impliquée dans le film Leonera puisque, en plus d'être l'actrice principale, elle a co-écrit et co-produit le film.
Leonera qui signifie en espagnol cage aux lions désigne en fait une cellule de détention. Le personnage de Julia est complètement abattue face à ce qui lui arrive. Elle se retrouve en prison alors qu'elle ne comprend pas pourquoi. Sa mémoire n'arrive pas à se souvenir des événements qui l'ont menés à trouver chez elle deux corps inertes.
Toujours est-il que Julia va progressivement retrouver l'envie de se battre et de faire face à ce milieu carcéral par le nouveau lien familial qu'elle va être amenée à avoir : son enfant. Le fils, Thomas, qu'elle va donner naissance en prison et qu'elle va commencer à éduquer va faire changer cette femme.
Très fort sur le plan émotionnel, Leonera nous montre les liens qui sont amenés à unir ces femmes en prison. Julia bénéficie pour sa part de l'aide précieuse de sa voisine de cellule, Marta, qui l'aide à élever son enfant.

Mais le dilemme du film est que Julia va devoir se séparer un jour ou l'autre de son enfant. En effet, la loi argentine prévoit qu'une femme emprisonnée peut élever l'enfant qu'elle a eu en prison jusqu'à l'âge de 4 ans mais pas au-delà. Ensuite, l'enfant est élevé par un parent ou à défaut est remis aux services sociaux.
L'une des grandes forces du film est de montrer le lien très fort qui finit par unir Julia à son fils Thomas. Celle-ci ne veut pas être séparé de son fils qui est devenu sa raison de vivre.
Le réalisateur Pablo Trapero évoque avec une grande justesse de ton le lien qui unit ces femmes qui sont certes en prison mais qui restent avant tout des mères.
D'ailleurs, le personnage de Julia est très inquiète car sa propre mère, qui résidait depuis de nombreuses années en France, est revenue en Argentine. La mère de Julia (interprétée par Elli Medeiros une star de la chanson bien connue des années 80) est bien décidée à élever l'enfant. Elle compte bien tirer parti du fait que sa fille est en prison et qu'un enfant ne peut pas grandir en prison.

Julia se bat contre l'omniprésence de sa mère qui tente bien de récupérer au plus vite l'enfant. Mais les événements ne jouent pas en sa faveur. La machine judiciaire, qui est clairement critiquée dans ce film, la condamne définitivement à 10 ans de prison, et ce de manière bien subjective. Julia ne pourra donc pas revoir son enfant avant de nombreuses années. D'autant que la mère de Julia a réussi à prendre l'enfant avant le seuil des quatre ans.
C'est alors que le dernier quart du film nous montre le combat de Julia pour récupérer son enfant, déjà jusqu'à ce que ce dernier ait atteint l'âge des quatre ans. L'actrice Martina Gusman illumine l'écran par sa volonté de vivre avec son jeune fils. Le combat de cette mère est vraiment le coeur de ce film. Tel une lionne (d'où le titre du film), Julia va tout faire pour obtenir son enfant auprès d'elle. On appréciera encore une fois la solidarité de ces femmes emprisonnées qui comprennent ô combien ce que ressent Julia. L'aide très précieuse de son amie Marta fait plaisir à voir.
La fin du film, à l'image d'un thriller, nous montre le choix radical effectué par Julia pour vivre au quotidien avec son enfant. La fin du film résonne d'ailleurs comme un message d'espoir. Une vie nouvelle s'offre à Julia et à son enfant. La liberté a un goût bien spécial pour le personnage principal de ce film.
La boucle est désormais bouclée. Et comme un symbole, le générique du début et le générique de fin du film, comportent les mêmes morceaux musicaux, notamment cette très belle chanson, « Duermete nino », où l'on entend des enfants chanter et où l'on perçoit toute la force du lien filial.
Film de prison très original, Leonera parvient parfaitement à faire ressentir le lien qui unit cette mère emprisonnée à l'enfant qu'elle a donnée naissance dans ce lieu. Très réussi dans sa mise en scène, Leonera marque également par la justesse de son ton. Voilà donc un film essentiel de l'année 2008 à ne pas rater.

Permalien 1174 mots par nicofeel Email , 743 vues • 3 retours
13:30:00, Cat�gories: Dossier  

Salut à tous !

La loupe de Batman et celle de Superman en série animée ont rencontré un petit succès, je vous propose donc la suite et fin de l’analyse sur le diniverse en quelques articles sur le blog. Enjoy !

Je passerais volontairement sous silence le passage Batman Beyond, puisque les évènements décrits dans ce très bon show d’anticipation sur l’avenir proche et potentiel de Wayne se déroule justement dans le futur. Et au risque de dévoiler un élément clef de l’intrigue, on peut dire que le mythe du chevalier noir
continue d’être ardemment entretenu par deux Bruce Wayne….

Justice leagueAmorcé avec la partie Superman et la nouvelle adaptation de Batman en animé, la Ligue de Justice était la suite logique de l’expansion de l’univers DC, d’autant plus que la plupart des personnages était déjà introduite, tant du point de vue des bons (Superman, Batman, Flash, Green Lantern et la planète Oa) que des bads guys (Metallo, Humanité, Grundy et autres Lex Luthor).
Pur les petit nouveaux comme Wonder Woman, on prend la série live de Linda Carter comme base psychologique et historique (Hyppolita, l’île des amazones, l’avion invisible….) et on remet le tout au goût du jour avec une force équivalente à celle de Superman (dixit un combat assez impressionnant entre les deux héros) et la capacité bien pratique de voler.
Hawkgirl aussi est introduite mais sans Hawkman (dont les apparitions laisseront un drôle de goût dans la bouche) tandis que les classiques n’ont pas été choisis au hasard. Ainsi, le Flash n’est autre que WallyWest, le plus jeune tenant du titre et non pas Barry Allen, le scientifique, ce qui permet d’avoir un personnage limite immature (dans le bon sens) et dragueur, pouvant apporter une certaine légèreté dans des situations de crise. Le Green Lanter n’est pas le tant attendu Hal Jordan, pilote émérite et relevant de l’univers classique de DC, qui aurait pu être un doublon à Flash sur le domaine de l’insouciance. On n’utilise pas non plus le Green Lantern vu dans Superman the animated serie et on présente à la place un ancien G.I. du nom de John Stewart, parangon d’expérience et de rectitude don le sens de l’honneur aurait tendance à dépasser celui du kryptonien mais pouvant parfois recourir aux méthodes de Batman pour parvenir à ses fins.
Introduction également de Martian Manhunter , personnage aux pouvoirs plus divers que Superman mais à la fragilité plus grande que celle de Batman. Ses origines sont tragiques et il reste facilement influençable.
Les bad guys vont également être à la noce avec le retour pour au moins un épisode de tous les vilains déjà vus par le passé, Darkseid et Brainiac en tête, mais aussi en créant de nouveaux visages, comme celui de l’androïde Amazo ou bien encore Sinistro.
Dans cet univers apparemment très riche, l’accent va être mis pendant les deux premières saisons sur le côté fantastique et aventureux de la Ligue qui non contente d’être confrontée aux problèmes terrestres sera aussi amenée à mener la lutte pour le bien dans la galaxie. Les enjeux deviennent parfois universels et des races entières vont parfois devoir leur salut à l’interventionnisme de la Ligue. Côté action, le show remplit bien, peut être trop bien son office. Et avec sept personnages principaux au lieu d’un , le travers de négliger un aspect vital est grand. Et la série tombe dedans à pieds joints.
La vie privée des héros, du moins ceux ayant une seconde identité est simplement balayée, quand elle n’est pas utilisée comme un simple déguisement. Batman semble se consacrer uniquement à sa vie nocturne, Clark Kent n’est quasi jamais mentionné, les héros sont sans cesse attaqués et les évolutions scénaristiques propre à des confrontations au sein d’un groupe tout comme les histoires d’amour potentielles sont reléguées le plus souvent à deux ou trois lignes de dialogue pour quinze épisodes à courir après la ligue de l’injustice du moment. Il est vrai que certains épisodes se payent le luxe de voyager dans l’histoire de Dc, mais au final, à part coffrer le méchant de la semaine, le tout commence à s’enliser dans un manichéisme facile, la somme des pouvoirs de la Ligue étant nettement supérieure à celle des méchants psychopathes.
Arrive alors le triple épisode « A la croisée des étoiles ».
Et une fois de plus, tous les acquis volent en éclat. A elle seule, cette histoire balaye deux ans d’aventures, remet en cause jusqu’à l’existence même de la JLA et les liens les plus solides s’évanouissent d’eux-mêmes. Hawkgirl est un transfuge doublée d’une espionne et ce simple détail menace de détruire la planète entière. Les identités secrètes sont dévoilées par un Batman en grande forme à qui l’on ne peut rien cacher et les personnalités lisses vont se fissurer pour laisser transparaître des malaises latents, sources d’épisodes entiers dans les trois saisons à venir.
La JLA est déstructurée, la confiance est mise à mal, les membres fondateurs commencent à lutter contre leurs propres pulsions (donnant lieux à des allers retours uchroniques extrêmement fort avec en vrac un Superman ayant tué Luthor, une JLA totalitariste, les nazis dominant le monde à la Vandal Savage….) ce qui conduit à la mise en chantier de la JLU (pour Unlimited) où la ligue est composée de plusieurs dizaines de héros (Fate, Supergirl et j’en passe quand ce n’est n’est pas une corporation au grand complet type green lantern qui fait des siennes).

Le schmilblick repart alors de plus belle avec le projet Cadmus , projet top secret gouvernemental visant à effectuer une séparation de la JLA et de l’état en place (et permettant de voir que les USA savent qui est Batman , entre autre) Brainiac qui va s’unir à Luthor pour dominer et acquérir un but nouveau, le sien arrivant à son terme le tout sans parler des vilains et des super héros qui changent régulièrement de camp. Les scénarios sont toujours au top et s’étalent parfois sur une demi douzaine d’épisodes et les rapports simplement humains prennent enfin le temps d’exister, un héros ne pouvant être sur la brèche en permanence. Ainsi, voir Batman boire un café avec Green Lantern en parlant de ses sentiments pour Wonderwoman ou Hawkgirl à quelque chose de rafraîchissant tout comme voir Diana essayé d’inviter Bruce à s’humaniser en sortant ensemble et que celui-ci rétorque qu’il ne voudrait pas la mettre en danger de par la nature même de ses ennemis ce à quoi Wonder Woma s’empresse de briser une corniche en signalant que le pour ce qui est du danger, elle a du répondant. Le show s’allège donc de ses défauts majeurs, gagne en maturité et en complexité, sort des punchlines en veux tu en voilà et gagnes ses futurs galons de série culte intégrant même au vol la mort de Superman, le personnage de Doomsday ou bien encore en réservant des moments de gloire à chacun de ses protagonistes à l’image du final fantastique laissant une JLA détruite par un brainiac/luthor quasi omnipotent et contre lequel il ne reste que Flash qui , devant la menace s’enfuit à la grande choix du boss du jour …. pour le pulvériser littéralement pièces par pièces, ce dernier ayant au moment de son départ pris le contre pied d’effectuer le tour du monde aussi rapidement que possible pour avoir l’élan nécessaire afin de pouvoir le contrer. Sa vitesse augemnte alors de plus en plus , laissant derrière lui une traînée électrique ainsi que son insouciance et son manque d’assurance pour devenir un homme véritable et un héros éternel lors de sa victoire finale , pour laquelle il a failli lasser sa vie. La seule fois où une tension héroique aussi forte , où un tel déchaînement de pouvoirs a eu lieu remonte à l’explosion du phénix dans la saga X Men ou bien encore au déchaînement d’Ororo contre Fatalis qui l’avait transformée en statue vivante.
La cinquième saison sera agréable mais anecdotique face à un tel season final et le téléchargement illégal aura raison de la licence.

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