22.12.08

10:40:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Crazy eights

Sélectionné pour le dernier After Dark Hororfest aux côtés entres autres de Lake dead, Nightmare man ou encore Borderland, ce Crazy eights subira de plein fouet une intrigue grossière, aléatoire et floue qui viendra immanquablement gâcher une ambiance effrayante supportée par des décors criants de vérité.
Le script va replonger dans le traumatisme de leur enfance un petit groupe d'individus réunis suite au décès d'un de leurs camarades.

Crazy eightsAprès un petit laïus écrit revenant sur les expériences comportementales menées sur des enfants à partir des années cinquante, le métrage va avancer une courte séquence d'introduction suivant justement une gamine laissée par sa mère aux "bons" soins de docteurs dans un établissement hospitalier pour une séquence brillamment mise en scène mais ne parvenant pas à affecter le spectateur en étant trop rapide et surtout bien trop vague. Ensuite, l'intrigue va nous présenter brièvement plusieurs des personnages principaux lors de courtes scènes uniquement destinées à bien nous faire comprendre qu'ils sont en proie à des cauchemars étranges, mais là aussi, ces séquences peineront à avoir la moindre efficacité.

Crazy eightsCe n'est qu'après cette entame bizarre et infructueuse que le métrage va réunir ce petit groupe de six personnes, des amis d'enfance réunis suite au décès du septième comparse de leur groupe appelé les "Crazy eights", alors qu'ils ne semblent être que sept sans que cela ne les gêne le moins du monde. La dernière volonté du défunt, qu'ils vont lire dans son appartement étrange sentant bon l'ésotérisme bas de gamme, sera qu'ils se rendent dans une grange afin d'y ouvrir une vieille malle. Après un moment de réflexion, ils vont se décider à y aller, se rendant ainsi au milieu de nulle part et bien sûr trouver l'objet de leur quête qui contiendra différents jouets leur ayant appartenu, ainsi que le journal intime du mort. En essayant de sortir la malle, ils vont la faire tomber, révélant son contenu caché, le squelette d'une petite fille. Troublé mais désireux d'oublier cet incident, le groupe va repartir pour se perdre et avoir l'impression de tourner en rond dans la forêt, pour finalement apercevoir une petite fille et en cherchant à la suivre, ils vont tomber sur un bâtiment abandonné.

Crazy eightsCette mise en situation restera bien superficielle pour ne mettre en avant que des personnages superficiels et en plus vaguement stéréotypés, mais surtout comprendra bien des ellipses quant à ces "Crazy eights" et au lien les unissant, pour ne montrer qu'une photo et évoquer une équipe de baseball, laissant de la sorte le spectateur en dehors de l'intrigue puisqu'il ne pourra en aucun cas s'attacher ni même s'intéresser réellement aux personnages qui feront masse à l'écran, réduisant de fait les personnalités. Mais heureusement ensuite le groupe va bien entendu se séparer pour chercher la fillette à l'intérieur du bâtiment, nous permettant enfin de découvrir légèrement les différents protagonistes, jusqu'à ce que l'un d'eux, en descendant des marches menant au sous-sol, ne tombe et se casse une jambe. Sa compagne va bien sûr alerter les autres qui vont rejoindre le blessé au sous-sol, pour voir la porte de sortie se fermer toute seule sans espoir d'une réouverture, emprisonnant le groupe dans ces murs décrépis.

Crazy eightsExtrêmement prévisible sur le fond, puisque bien entendu les personnages vont se retrouver sur les lieux de leur enfance, ayant été les victimes d'expériences sur le comportement dans ce bâtiment qui sera un hôpital désaffecté, et comme il se doit, le fantôme de la fillette découverte dans la malle va venir hanter et tuer un par un les membres du groupe. Et justement, le réalisateur, alors qu'il nous aura déjà donné les clés de son film dès son texte introductif, donnant ainsi des kilomètres d'avance au spectateur sur les protagonistes, prendra son temps pour faire découvrir aux protagonistes qu'ils connaissent le lieu dans lequel ils sont enfermés, pour autant de révélations foirées d'avance qui n'auront donc aucun impact, alors que l'identité du spectre ne sera un secret pour personne.

Crazy eightsMais en plus de ce script définitivement raté dans ses effets d'annonce, le métrage devra composer avec des inepties énormes, comme le manque de vitalité des personnages pour essayer de quitter cet endroit largement néfaste pour eux, puisqu'à aucun moment ils ne vont tenter de casser les carreaux ou encore de défoncer les portes. Non, ils vont rester là à arpenter les couloirs, si possible seuls pour permettre au spectre de frapper plus facilement, tout en laissant en outre le spectateur perplexe devant la facilité avec laquelle ces protagonistes ont pu oublier le drame survenu et les expérimentations qu'ils ont subi dans leur enfance.

Crazy eightsHeureusement, le métrage comportera quand même quelques point positif en notamment l'aspect indéniablement réaliste de ses décors sordides et parfois malsains ( avec ces installations et cette pièce aux murs présentant les photos des enfants) qui aurait été capable de glacer le sang avec une intrigue tenant la route, tandis que les scènes mettant en avant ce fantôme au look directement hérité de celui du spectre de Ring seront plutôt formellement réussies à défaut de surprendre ou d'inspirer la moindre frayeur, même si les meurtres ne seront que très peu graphiques.

Crazy eightsL'interprétation est ici plutôt convaincante, portée par des acteurs aux visages connus, dont Traci Lords (j'ai dit visages connus, hein…), ou encore Dina Meyer, qui porteront le film sur leurs épaules et parviendront parfois à donner un peu d'ampleur à l'ensemble, tandis que la mise en scène du réalisateur est plutôt classique pour n'utiliser ses effets que rarement et de façon assez adaptée, tout en bénéficiant d'une photographie adéquate et impactante. Les quelques effets spéciaux seront réussis, pour mettre en avant ce spectre graphique et pour de petits et rapides plans sanglants.

Donc, ce Crazy eights sera hélas décevant à cause de son intrigue ne faisant que survoler un sujet pourtant porteur et qui en plus accumulera les incohérences et les ellipses douteuses, laissant juste une atmosphère glaçante venir donner un semblant d'impact au métrage.

Crazy eightsLe DVD de zone 1 édité par Lionsgate proposera une image nette et ne connaissant pas le moindre défaut, tandis que la bande-son sera efficace, avec notamment une partition musicale performante et adaptée au climat troublant du film, celui-ci étant ici disponible dans sa version originale anglaise, avec des sous-titres anglais et espagnols optionnels.
Au niveau des bonus, il faudra hélas se contenter de quelques bandes-annonces et des obligatoires webisodes de l'élection de Miss Horrofest présents sur tous les titres de l'After Dark Horrorfest de cette année.

Pour ceux qui voudraient quand même découvrir l'atmosphère de ce métrage hélas gâché par son intrigue limitée et superficielle, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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