20.12.08

10:10:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Tooth and nail

Tout en faisant partie du dernier After Dark Horrorfest en compagnie entre autres de Lake dead, de Nightmare man ou encore de l’excellent Borderland, ce sera en profitant du regain actuel des films "post apocalypse", que ce Tooth and nail va venir nous conter sa petite intrigue très basique sur le fond mais bénéficiant d'une forme originale (un huit-clos) dans ce contexte mais laissant sa phase d'exposition venir quand même empiéter sur l'action.
Le script va suivre la confrontation, dans un monde décimé suite à une pénurie d'essence, d'un groupe de survivants retranchés dans un hôpital avec des barbares cannibales bien décidés à en faire leur repas.

Tooth and nailD'entré le métrage va grâce à une voix off nous raconter la fin du monde civilisé suite à une pénurie d'essence ayant entraîné le chaos, avant de mettre en scène un trio d'individus "normaux" tombant sur le cadavre d'un homme et sur une jeune femme inanimée qu'ils vont ramener dans leur fief, un ancien hôpital déserté qui leur sert de basse arrière. C'est ainsi que nous allons découvrir le petit groupe présent sur place et dirigé par Darwin, un homme pacifiste croyant que l'humanité va pouvoir renaître de ses cendres, tel le Phénix, et encourageant ses compagnons à vivre pour reconstruire quelque chose. Cette mise en situation pourra largement surprendre en avançant des personnages à l'apparence très classique et ne portant aucun des stigmates habituels de la fin du monde, puisqu'il vivront dans un univers aseptisé, propre et où chacun aura sa place, même si un élément perturbateur, Viper, ne verra pas d'un bon œil l'arrivée de Neon, la demoiselle ramassée dans la rue.

Tooth and nailCar en effet, cette jeune femme va tout faire pour s'intégrer au groupe pour y parvenir et ainsi gagner les faveurs de ses nouveaux camarades, entraînant une querelle qui verra Viper frapper Darwin avant de quitter définitivement les lieux. La vie reprendra ensuite son cours pour laisser le réalisateur avancer des situations essayant de donner de la profondeur à chaque protagoniste mais hélas sans réussir vraiment à créer l'empathie désirée, tout en imposant un faux rythme au métrage qui aurait pu devenir fastidieux sans l'arrivée du premier tournant de l'intrigue, avec la disparition sanglante de Darwin, égorgé dans une salle de bains par des mains inconnues.

Tooth and nailDésemparés sans leur leader et ne sachant pas s'il est mort ou vif vu qu'ils ne vont découvrir qu'une marre de sang, les membres du groupe vont alors partir à la recherche du disparu, pour rapidement nous faire découvrir les "Rover" à l'œuvre, ces barbares au look typé "heroic-fantasy", qui vont attaquer brusquement un des personnages sorti dehors pour le blesser avant qu'un des "Rover" ne l'achève sauvagement à coups de hache lors d'une séquence assez brutale et sanglante. C'est alors que Neon va dévoiler sa véritable histoire au groupe et leur raconter que c'est poursuivie avec son petit ami par les "Rover" qu'elle a atterri là où elle fût trouvée, pour également leur décrire le mode opératoire de ces cannibales prenant d'assaut les groupes épars en ne tuant les humains qu'un par un afin d'avoir toujours de la viande fraîche.

Tooth and nailCe qui va se vérifier à la nuit tombée puisque les "Rover" vont revenir dans l'hôpital et traquer les protagonistes s'étant séparés afin de mieux se cacher. L'entrée en scène de ces barbares cannibales va lancer une seconde partie du film qui sera largement plus virulente et hargneuse que la première, calme et presque morne, pour suivre d'abord cette première nuit riche en suspense qui va voir les "Rover" réussir à débusquer un des personnages, laissant les autres dans un désarroi encore accru puisqu'ils ne vont plus savoir quoi faire, inférieurs en nombre et en armes, et ne sachant comment se cacher efficacement. Cette état de fait ne traînera pas longtemps puisque l'intrigue va nous réserver un coup de théâtre devenu de plus en plus prévisible, tout en restant efficace pour plonger le film dans un dernier acte barbare qui verra une revanche acide mais facile de Dakota, une des dernières survivantes contre les "Rover".

La seconde partie du métrage sera bien évidemment la plus percutante en avançant des rebondissements dignes de ce nom ne lésinant pas sur le suspense (les séquences de traque), ni sur les scènes violentes qui se permettront même quelques écarts gores graphiques (visage brûlé à l'acide, flèches transperçant les corps et autres coups de massues brutaux), mais hélas les revirements de situation demeureront largement anticipables (comme ce retour bien opportun de Viper) et le final qui se voudra grandiloquent ne parviendra pas à atteindre son but en paraissant largement bien aisé pour l'héroïne, dont le retour vers des sources primitives ne sombrera pas pour autant dans le ridicule, ce qui le guettait quand même beaucoup.

Tooth and nailHélas, les limites d'un budget que l'on devinera minuscule ne permettront pas au réalisateur de visualise pleinement ses idées, car mis à part quelques plans toujours efficaces de la ville désertée avec ses véhicules abandonnés, le réalité de ce monde dévasté ne se fera pas sentir, sentiment accru par le traitement en huit-clos de l'intrigue, et plus dommageable encore, les "Rover" censés être une horde barbare guettant leurs victimes ne seront jamais plus d'une petite dizaine à l'écran, réduisant ainsi terriblement leur impact et ce même si leurs looks seront bien graphiques.

Tooth and nailL'interprétation est convaincante, avec des acteurs et surtout des actrices impliquées dans leur rôle, et notamment la délicate Nicole Duport dont la transformation finale sera percutante, mais par contre, les" grosses pointures" annoncées, Michael Madsen en tête, ne feront que de brèves apparitions. La mise en scène du jeune réalisateur Mark Young sera largement posée et restera classique pour donner un cachet particulier au métrage, tout en maîtrisant bien la création d'une tension dans la seconde moitié du film. Les effets spéciaux sanglants du métrage seront réussis, pour avancer quelques plans gores bienvenus et efficaces en n'étant jamais gratuits.

Donc, ce Tooth and nail parviendra à captiver son spectateur sur la longueur malgré son entame anémique mais posant bien la situation et ses personnages, grâce à une réalisation efficiente pour donner de l'impact aux séquences fortes !

Tooth and nailLe DVD de zone 1 édité par Lionsgate avancera une image nette et ne perdant que de rares détails lors des séquences nocturnes, tandis que la bande-son sera probante malgré une partition musicale certainement pas assez dynamique, le métrage étant ici disponible dans sa version originale anglaise, avec des sous-titres optionnels en anglais et en espagnol. Par contre au niveau des bonus il faudra se contenter des webisodes de l'élection de Miss Horrorfest et de quelques bandes-annonces d'autres titres de l'éditeur.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce "post-nuke" atypique et plutôt agréable, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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