13.12.08

08:55:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Penny dreadful

Faisant partie de l’After Dark Hororfest de l'année dernière avec entre autres Unrest, Wicked little things, Dark ride ou encore le Abandonnée de Nacho Cerda, ce Penny dreadful fera quand même office de vilain petit canard en ayant bien du mal à tenir la route sur toute sa longueur et ce malgré un pitch en apparence alléchant.
Le script met en scène une demoiselle ayant la phobie des voitures depuis la mort de ses parents dans un accident automobile qui va tenter d'exorciser ses peurs en se rendant sur les lieux du drame en compagnie de sa psychologue, mais un dangereux psychopathe échappé d'un asile qu'elles vont prendre en stop va en décider autrement !

Penny dreadfulDès sa première séquence, le métrage va avancer son personnage principal, Penny, une adolescente visiblement perturbée et malade en voiture qui va profiter d'un arrêt dans une station-service tenue par un personnage étrange pour quitter le véhicule où elle circulait en compagnie d'Orianna, pour se rendre dans les toilettes et essayer de se calmer, ce qui permettra au métrage de nous faire découvrir sous la forme d'un flash-back sanglant mais aussi chargé d'émotions l'origine des troubles de Penny, puisque nous découvrirons que ses parents sont morts dans un accident de voiture dont elle fût la seule rescapée.

Penny dreadfulLa présentation de ces deux femmes continuera ensuite alors qu'elles auront repris la route, pour avancer la profession de psychologue d'Orianna qui veut essayer de guérir Penny de sa peur maladive des voitures en l'emmenant sur les lieux de l'accident ayant coûté la vie à ses parents, avec bien entendu un voyage en voiture que l'adolescente a bien du mal à supporter, situation qui sera encore aggravée lorsqu'elles vont renverser un autostoppeur sans toutefois blesser celui-ci mais se sentant obligées de le prendre à bord pour le conduire à sa destination.
L'intrigue installera alors une situation assez tendue, vu que ce personnage encapuchonné dont nous ne verrons même pas le visage se comportera de façon étrange, notamment en restant muet malgré les tentatives de conversation lancées par les deux femmes.

Penny dreadfulC'est en croyant s'en être débarrassé qu'elles vont le laisser aux portes d'un camp de vacances fermé au fond d'une route aussi sinueuse que perdue au milieu des bois, pour ensuite rapidement se rendre compte que l'homme a profité de sa descente de voiture pour crever un pneu, forçant Orianna à stopper le véhicule un peu plus loin et à chercher un réseau pour son téléphone portable, non sans que Penny n'ait trouvé le moyen de se tordre la cheville, devant du coup rester dans leur voiture en attendant le retour d'Orianna. Mais après avoir laissé s'écouler un certain temps, elle va s'impatienter et sortir de la voiture pour aller à la rencontre de sa psychologue, pour rien trouver de mieux à faire que de s'assommer en tombant sur un rocher. Lorsqu'elle se réveillera, ce sera pour se retrouver dans leur voiture, Orianna morte à ses côtés et surtout, le véhicule sera coincé entre des arbres, bloquant les portières, confinant ainsi Penny dans un rôle de prisonnière sentant la présence de l'autostoppeur dans les parages.

Penny dreadfulEn minimisant au maximum la mise en place de l'intrigue, le spectateur pourra aisément comprendre que la volonté avérée du réalisateur est de placer son héroïne dans une situation bien inconfortable pour elle en l'enfermant dans cette voiture symbolisant évidemment sa phobie, mais hélas, une fois cet état de fait programmé et installé, le métrage aura bien du mal à recycler ses rebondissements. En effet, mis à part quelques apparitions de l'autostoppeur qui ne parviendront même pas à surprendre (alors que les effets de surprise de la première partie du film fonctionnaient plutôt bien), il ne se passera plus grand-chose, et ce ne seront pas les quelques quidams qui viendront fortuitement se mêler à l'intrigue qui viendront rehausser l'ensemble.

Penny dreadfulEn effet, lorsque le métrage tentera de se donner des allures de "slasher", ce sera pour expédier ses situations et n'avancer que quelques meurtres faciles, sans aucune tension perfectible et même pas gores mettant en scène des personnages survolés et basiques qui n'auront presque pas le temps de s'exprimer devant la caméra, renvoyant systématiquement l'intrigue au huit-clos installé aux abords de cette voiture dans laquelle Penny souffrira et tentera de résister tant bien que mal au malaise ressenti. Mais hélas, même cette partie du métrage n'aura que peu d'impact, en étant guère claustrophobe alors que le sujet s'y prêtait parfaitement, et le calvaire de Penny sera rarement glorifié pour demeurer la plupart du temps soporifique, avec uniquement quelques détails macabres graphiques (la clé coincée entre les dents d'Orianna). Et si le dernier acte reviendra au "slasher", heureusement sans nous balancer le moindre twist foireux, ce ne sera une fois encore que pour avancer des événements simplistes que la fin ouverte ne fera pas gagner en intensité.

Penny dreadfulPourtant pétri de bonnes intentions, le réalisateur Richard Brandes (précédemment auteur de La secte des vampires) n'arrivera pas à donner l'ampleur voulue à son sujet pourtant bien trouvé, la faute à un manque de renouvellement dans ses rebondissements qui n'offriront dans la seconde moitié du film que des situations anecdotiques au cours desquelles l'héroïne ne rendra pas communicative sa peur et son malaise, alors que les petites invraisemblances qui orneront l'intrigue parvenait presque pourtant à se faire oublier rapidement (avec quand même une interrogation de taille : comment l'autostoppeur a t-il pu placer rapidement le véhicule de façon à coincer par des arbres les portières, ceux-ci empêchant même Penny de se glisser par les fenêtres ? ). En plus, le réalisateur ratera ses effets lorgnant vers une grandiloquence jamais ne serait ce qu'effleurée (le sang recouvrant les vitres), et le meurtrier, au look pourtant très graphique, surtout lorsqu'il dévoilera son visage, sera complètement sous-exploité au profit de l'héroïne.

Penny dreadfulL'interprétation est convenable, essentiellement portée par la jeune Rachel Miner qui ne parviendra pas à faire passer beaucoup d'émotions, avec en prime un caméo du toujours aussi imposant Michael Berryman. La mise en scène du réalisateur manquera donc surtout de rythme, et ses effets visuels censés retranscrire le trouble de Penny n'auront que peu d'impact.
Les quelques effets spéciaux éparpillés dans la métrage seront plutôt réussis, en versant dans un gore rapide et jamais expansif.

Donc, ce Penny dreadful n'arrivera qu'à distiller un ennui poli, trop rarement coupé par juste quelques petites trouvailles et idées innovantes qui ne suffiront pas à sauver l'ensemble du marasme dans lequel il s'est enfermé !

Penny dreadfulLe DVD de zone 1 édité par Lionsgate avancera une image claire et sans défaut, même lors des très nombreuses séquences se déroulant dans l'obscurité, tandis que la bande-son sera cohérente, malgré une partition musicale trop terne et sans effet.
Au niveau des bonus, on pourra suivre un petit making-of revenant sur l'ensemble du projet au travers d'interventions du réalisateur et de ses principaux interprètes, sans que le ton promotionnel d'usage soit ici trop flagrant, uniquement suivi par la bande-annonce du film et de celles des autres titres de l' After Dark Horrorfest.

Pour ceux qui voudraient quand même aller s'enfermer avec Penny dans ce huit-clos manquant d'envergure, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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