16.12.08

07:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Last house on dead end sreet

Film maudit, qui fut même un temps considéré comme perdu à jamais, ce Last house on dead end street mérite bien sa réputation sulfureuse due aussi bien à son sujet délicat (les snuff-movies) pour lequel il fait figure de précurseur qu’à son traitement "underground" et jusqu'auboutiste terriblement sordide et glauque dans l'agencement de la violence.
Le script va suivre les méfaits d'un réalisateur peu scrupuleux qui pour réussir à innover va se mettre avec quatre acolytes à filmer des "snuff-movies".

Last house on dead end sreetClairement divisé en deux parties, le métrage va dans son entame s'attacher à nous présenter son personnage principal, Terry Hawkins, un jeune délinquant qui exprimera son anticonformisme en voix-off lors de l'introduction avant de décider de se lancer dans la réalisation de films d'un genre nouveau, espérant répondre ainsi aux attentes de deux producteurs pervers lassés des bandes érotiques amatrices softs dont nous aurons l'occasion de suivre deux exemples languissants et assez risibles par leur timidité érotique. Notre homme va alors s'entourer de quatre individus d'horizons différents qui ne vont pas sourciller à l'idée de mutiler et de tuer pour les besoins de films amateurs et au contraire vont pouvoir laisser libre cours à leurs penchants sadiques et pervers.

Last house on dead end streetCette première partie permettra également au réalisateur Roger Watkins d'avancer des séquences bizarres, comme pour présenter cette demoiselle, femme du producteur au visage peint de noir, qui se fera violemment fouetter par un bossu lors d'une soirée donnée chez son mari, mais laissera surtout place à un discours rebelle clairement dicté par les penchants du réalisateur, alors lui-même grand consommateur de substances illicites, mais sans que cela ne vienne nuire à la qualité formelle de ses plans pour juste donner l'impression d'avoir affaire à un script terriblement brouillon et à la limite improvisé.

Last house on dead end streetLe métrage trouvera son apothéose dans son second acte qui va voir Terry et sa bande commencer à filmer pour d'abord étrangler un aveugle attaché avant de se lancer dans le quadruple meurtre des deux producteurs et de leurs compagnes, donnant au passage l'occasion à Roger Watkins de nous offrir une longue et réputée séquence terriblement graphique (et la seule véritablement gore du film) et répugnante tout en restant réaliste, au cours de laquelle une des jeunes femmes se fera méchamment taillader le visage avant de se faire couper les jambes à la scie pour finalement être éviscérée.

Last house on dead end streetLes autres meurtres, s'ils seront bien moins graphiques, n'en seront pas pour autant bien fous et déviants (le pied d'une biche détourné dans un but inavouable ou encore la perceuse) et laisseront complètement ressortir la folie homicide furieuse d'un groupe manipulé par Terry, même s'il semblera perdre plus ou moins le contrôle de la situation. Mais le réalisateur ne se contentera pas de suivre les agissements malsains de ses personnages, il va leur donner un caractère perturbant et carrément malsain et surréaliste, avec notamment le port de masques intrigants qui vont cacher le faciès des protagonistes lors de leurs méfaits, amplifiant ainsi le caractère glauque entourant le métrage.

Last house on dead end streetCet aspect du métrage sera d'ailleurs bien présent, même en amont dans l'intrigue, avec par exemple cette scène réelle (donc "snuff"…) suivant l'égorgement d'une vache dans un abattoir) et saura aussi se manifester par les penchants pervers de ce deux producteurs toujours avides de sensations nouvelles (et on peut les comprendre devant la niaiserie des films proposés…), tout en investissant carrément la seconde partie du métrage de manière encore renforcée par une image sale et granuleuse pour suivre ce mélange de violence gratuite (comme lorsque Terry va maltraiter un des producteurs en le rouant de coups de pieds qui achèveront toute une série de brimades) et de gore sordide franc et ouvertement choquant pour cette fameuse séquence de démembrement innovante et magnifiée par la mise en scène de Roger Watkins qui va véritablement donner une ampleur dramatique et troublante à cette longue scène au cours de laquelle les assassins seront avancés de manière impactante et formellement convaincante, renvoyant directement au chef d'œuvre de Stanley kubrick, Orange mécanique avec le même charisme évocateur et perturbant.

Last house on dead end streetLes personnages resteront pour la plupart délimités par leurs états d'âme et leurs penchants sadiques, à l'exception de Terry qui sera un peu plus approfondi, tandis que le métrage bénéficiera d'une interprétation adaptée à la folie du propos pour mettre en avant les visages hallucinés des protagonistes. La mise en scène de Roger Watkins sera quand même parfois hésitante, mais parviendra véritablement à donner un impact profond à ses séquences "chocs", grâce notamment à des angles de prises de vue impactants (les vues en plongée sur la "table d'opérations"). Les effets spéciaux seront ici réalistes dans un souci évident de paraître glauque afin de choquer le spectateur.

Donc, ce Last house on dead end street se montrera digne de sa réputation d'oeuvre glauque aussi bien par sa scène "culte" que par son ambiance poisseuse, parfois sadique et perverse !

Last house on dead end streetLe DVD de zone 2 anglais édité par Tartan Video avancera une image ayant conservé ses défauts d'origine et n'offrant donc qu'une qualité d'image mitigé, mais cela ne nuira pas au métrage, bien au contraire en renforçant son aspect sordide. La bande-son sera convaincante notamment grâce à une partition musicale étrange et participant activement à créer une atmosphère délétère (les battements de coeur).
Au niveau des bonus, on pourra suivre quatre courts-métrages du réalisateur (commentés par celui-ci) d'un intérêt variable mais laissant présager l'ambiance du film, ainsi que quelques scènes coupées assez inutiles.

Pour ceux qui voudraient découvrir cette œuvre "underground" glauque au possible, le DVD de zone 2 anglais est disponible ici ou !

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