15.12.08

07:25:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Trackman

C’est de Russie que nous vient ce Trackman, et ce sera bien sa seule originalité, puisque pour le reste le métrage va se contenter de ressasser mollement les poncifs du "slasher" de manière en plus quasiment invraisemblable.
Le script suit la fuite de trois braqueurs de banque et de leurs otages à travers les couloirs de tunnels souterrains, mais rapidement ils vont se rendre compte qu'ils ne sont pas seuls et qu'un assassin rôde.

TrackmanD'entrée le métrage va mettre en scène deux des personnages principaux planifiant depuis la terrasse d'un café le braquage d'une banque que nous allons suivre de façon alternée entre la préparation et l'exécution, suivant ainsi un procédé narratif toujours efficace pour voir ce braquage capoter lorsqu'un trio de policiers en uniformes va pénétrer dans la banque pour retirer de l'argent, obligeant les malfaiteurs cachés à ouvrir le feu, tuant deux des trois policiers tandis que le troisième sera vite désarmé. Mais ce contretemps a laissé l'opportunité aux employés de donner l'alarme et les trois braqueurs vont rapidement quitter les lieux en emportant avec eux leur butin et trois otages, deux jeunes femmes et le policier survivant.
Cette introduction sera vive et rythmée pour suivre ce braquage ayant mal tourné et laissant les bandits s'enfuir dans des tunnels proches de la banque comme ils l'avaient prévu pour disparaître sans laisser de traces et rejoindre un comparse les attendant à la sortie.

TrackmanSeulement voilà, l'individu devant les attendre et ayant en plus préparé un coup monté avec l'un des braqueurs pour doubler les deux autres sera la première victime d'un mystérieux assassin que nous apercevrons à l'œuvre lors d'une séquence expéditive n'apportant pas la tension désirée. Et rapidement les braqueurs à moitié perdus vont s'apercevoir que quelqu'un habite ces tunnels, grâce à une rapide exploration sans ampleur de l'antre du tueur, prenant d'ailleurs place de façon inhabituellement précoce dans l'intrigue, avant de découvrir le cadavre de la première victime, dont les yeux ont été arrachés.

TrackmanHélas, à partir de ce moment-là l'intrigue va s'enliser méchamment dans ces tunnels arpentés de long en large par les protagonistes qui vont bien entendu se séparer et surtout auront la propension à ne pas entendre le tueur s'approcher d'eux, devenant ainsi des proies faciles pour un assassin dont la particularité éculée, en plus de coups des piolets portés, sera d'ôter les yeux de ses victimes à l'aide d'un instrument adéquat, mais sans que cela n'offre pour autant une débauche de plans sanglants repérés puisque seule une énucléation sera clairement avancée de façon graphique.

TrackmanAu milieu des situations anémiques et franchement improbables (les braqueurs, armés de revolvers et de grenades n'arriveront pas à tenir en respect un individu uniquement armé d'un piolet) du milieu du métrage, il faudra donc compter sur les splendides décors souterrains pour donner un peu d'envergure au métrage et laisser un sentiment claustrophobe s'installer sporadiquement, avec en plus un réalisme saisissant dans l'agencement de ces tunnels humides, boueux, presque glauque et étant dans un état de délabrement qui constituera une menace presque plus impactante que celle du tueur.

TrackmanMais heureusement, après s'être débarrassé de presque tous ses personnages, l'intrigue va retrouver un peu de vigueur lors du dernier acte plus vif mais restant bien facile (l'hélice géante de la bouche d'aération) pour nous offrir un final terriblement opportuniste et pas assez méchant qui se clôturera par une dernière révélation assez réussie et plutôt imprévue à défaut de venir trop tard et de n'être pas forcément crédible mais achevant le film sur une note un peu plus positive que ne pouvaient le laisser espérer le cheminement pris par l'intrigue.

TrackmanEn plus de ces décors remarquables, le métrage pourra quand même compter sur son meurtrier pour apporter un peu de charisme à l'ensemble, celui-ci offrant un look bien graphique et directement hérité de celui du tueur de Meurtres à la Saint Valentin, le sympathique "slasher" des années quatre-vingt, qui sera régulièrement mis en valeur par le réalisateur lui offrant les plus belles scènes du métrage, en plus de générer parfois un semblant de suspense et de tension lors de ses apparitions surprises et de ses approches en direction de ses victimes et même s'il aura la particularité de s'évanouir dans la nature bien facilement lorsque cela deviendra nécessaire.

TrackmanPar contre, les autres personnages resteront transparents et sans aucune personnalité, entre les deux chefs de bande sans âme sûrs d'eux confrontés à un troisième larron plus fou et provocateur, mais sans que cela ne fournisse quoique ce soit d'intéressant dans les différentes situations du métrage, mais il bénéficieront quand même d'une interprétation cohérente à défaut d'être véritablement convaincante. La mise en scène du réalisateur sera assez mitigée, peinant à trouver le bon rythme pour avancer ses situations, mais magnifiant les séquences mettant en scène le meurtrier évoluant parfois même dans un ralenti formellement accrocheur.
Les quelques effets spéciaux sanglants seront plutôt probants, pour suivre la seule énucléation du film, mais également pour quelques violences ne versant pas dans un gore volontaire, loin de là.

Donc, ce Trackman offrira un bilan plus que mitigé à cause d'une intrigue sans ampleur, facile et sans une once d'originalité, mais en même temps le métrage présentera une beauté formelle attrayante.

TrackmanLe DVD de zone 1 édité par Lionsgate dans sa collection Ghost House underground avancera une image claire et ne perdant pas de détails lors des séquences se déroulant dans l'obscurité, tandis que la bande-son sera plutôt efficace avec une partition musicale étrange et adaptée, le métrage étant ici proposé dans sa version originale russe, mais aussi en version anglaise, avec des sous-titres anglais et espagnols optionnels.
Par contre, au niveau des bonus, il faudra se contenter de la bande-annonce du film, accompagnée par celles des autres titres de la collection et quelques autres.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce "slasher" russe guère original et quelque peu poussif mais avançant de belles images, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

Permalien 1096 mots par nicore, 1402 vues • R�agir

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