10.10.08

07:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Nightmare man

Sélectionné pour faire partie du dernier After Dark Horrorfest avec entres autres Lake dead ou encore le pas terrible Unearthed, ce Nightmare man ne brillera pas par son originalité ni sa démesure, mais se laissera voir facilement en allant directement à l’essentiel tout en conservant de bout en bout un rythme soutenu.
Le script suit la traque d’une jeune femme poursuivi par un mystérieux tueur qu’elle croit diabolique, car portant un masque de fertilité qu’elle avait commandé afin de pouvoir avoir un enfant avec son mari.

Nightmare manD’entrée, le métrage va nous présenter son personnage principal, Ellen, une jeune femme recevant un colis qu’elle va s’empresser d’ouvrir car devant contenir un masque de fertilité devant l’aider elle et son mari à pouvoir enfin avoir un enfant, mais ledit masque sera en fait une horreur qui va la dégoûter, juste avant qu’une bien opportune panne de courant ne la plonge dans l’effroi, surtout qu’elle va sentir une présence furtive autour d’elle qui finira par se matérialiser en une entité portant le masque qui va la violer. Après cette séquence d’introduction assez réussie et presque stressante, nous retrouverons Ellen en compagnie de Bill, son mari, sur la route d’un hôpital psychiatrique où Ellen va essayer de se faire soigner car personne ne croira à son histoire de viol par un démon masqué, l’entraînant dans une paranoïa permanente.

Nightmare manMais une panne d’essence va contraindre Ellen et Bill à s’arrêter sur le chemin, en pleine forêt, Bill décidant d’aller seul chercher de l’essence en laissant Ellen dans la voiture. Bien évidemment la nuit va tomber sans que Bill ne revienne et au contraire, l’entité ayant attaqué Ellen, qu’elle surnomme le "Nightmare man", va revenir la harceler dans le véhicule et même chercher à la tuer, l'obligeant à fuir, poursuivie par son agresseur armé d'un long couteau, pour une séquence complètement rattachée au "slasher" dans ses péripéties mais pour autant assez dynamique malgré une impression évidente de déjà-vu. Le salut provisoire d'Ellen viendra d'une maison isolée dans les bois où deux couples s'offrent une petite soirée souriante autour d'un jeu de questions qui dérivera bien sûr vers le sexe, offrant ainsi au métrage sa petite séquence érotique avec un strip-tease et une simulation d'orgasme montée en parallèle avec le fuite d'Ellen pour obtenir un effet plutôt amusant dans un tel contexte.

Nightmare manEnsuite, le mystérieux tueur va bien sûr s'attaquer au petit groupe enfermé dans la maison, tout en ayant laissé le temps à Bill de pouvoir communiquer par téléphone avec les habitants de la maison et les mettre en garde contre la névrose dont il pense sa femme atteinte, installant ainsi une atmosphère étrange et blindée de suspicion jusqu'au premier assaut du tueur qui entraînera une première mort violente, et installera un climat d'attente qui ne traînera pas trop en longueur pour laisser les crimes s'enchaîner jusqu'à l'arrivée de Bill sur place. Pour son dernier acte, le métrage avancera un twist même pas travaillé et largement prévisible dans sa nature, avant de laisser l'intrigue s'enfoncer dans un aspect surnaturel enfin quelque peu jouissif et débridé avec l'arrivée d'un vrai démon qui prendra possession d'Ellen.

Nightmare manSi la première partie très orientée vers le "slasher" restera plus que commune et aura bien du mal à espérer faire croire à l'irrationalité de l'assassin qui par exemple s'enfuira sous les coups de feu et ne semblera pas apprécier les coups bien placés, pour ne nous offrir que quelques meurtres rapides et pas spécialement graphiques malgré de petits effets gores fugaces, la seconde partie sera quant à elle bien plus souriante et décapante avec ce démon au féminin qui finir le travail du tueur masqué tout en avançant hélas trop brièvement ses pouvoirs surnaturels (le réveil des cadavres) avant de s'offrir un joli duel avec la dernière survivante du groupe.

Nightmare manMais pour masquer son manque d'originalité flagrant, une fois dépassé le postulat de base avec ce masque qui semblera "habiter" Ellen au point de lui faire croire qu'elle est possédée de l'intérieur, le métrage va s'octroyer un érotisme assez récurrent mais bien léger à base de demoiselles dévêtues, et notamment la "scream queen" Tiffany Shepis, ancienne égérie de l'écurie "Troma" qui ne sera pas avare de ses charmes en jouant le rôle d'une demoiselle bien délurée. Le réalisateur va également apporter un humour bien souvent souriant au métrage, avec des réparties des différents personnages décalées et amusantes en détournant les situations, tout en avançant quelques scènes ouvertement tournées vers l'humour, qui sera presque parodique.

Nightmare manEnfin, s'il ne sera pas vraiment graphique, le film s'offrira quand même quelques séquences à la violence avérée et parfois relativement percutante (avec des coups qui font mal !) et les exactions du démon du final rendront enfin l'ensemble plus volontaire sans pour autant verser dans le gore franc ou direct, le réalisateur préférant s'appesantir sur l'aspect un tantinet pervers de sa créature au look hélas assez commun et presque raté, donnant quand même un aspect assez "Z" à cette dernière partie, sans que l'on sache si c'était ou non voulu par l'auteur. Mais heureusement, la toute dernière séquence viendra remettre un peu d'ordre en nous gratifiant d'un splendide maquillage, réussi celui-là.

Nightmare manL'interprétation est vraiment commune, laissant ainsi tout le loisir à Tiffany Shepis de s'exprimer et de dominer la situation sans faire de gros efforts, mais même sa prestation manquera de charisme, ce qu'elle tentera de camoufler sous des grimaces et autres mimiques outrancières. La mise en scène du réalisateur est plutôt efficace, aussi bien en donnant du rythme au métrage qu'en s'offrant des effets adaptés (avec même un ou deux effets de surprise réussis) allant jusqu'à l'utilisation d'une photographie spéciale et de couleurs rouges prédominantes dans le dernier acte que ne seront pas sans rappeler le cinéma de Dario Argento en signifiant l'arrivée du surnaturel dans l'intrigue.
Les effets spéciaux sont plutôt probants pour quelques effets sanglants rapides dans leur discrétion, mais comme on l'a évoqué précédemment, les maquillages laisseront largement à désirer, sauf celui de la dernière séquence du métrage.

Donc, ce Nightmare man ne sera pas exempt de défauts qui réduiront continuellement son impact pour le rendre quand même acceptable et souriant, mais hélas son classicisme et son côté prévisible annihileront l'éventuelle implication du spectateur dans l'intrigue !

Nightmare manLe DVD de zone 1 édité par Lionsgate avancera une image claire mais perdant hélas de nombreux détails lors de séquences se déroulant dans l'obscurité, tandis que la bande-son sera cohérente, avec une partition musicale trop discrète et ne soutenant pas assez efficacement les temps forts du film, le métrage étant ici proposé en version anglaise, sous-titrée en espagnol et en anglais.
Au niveau des bonus, on pourra suivre un bêtisier souriant, quelques scènes plus longues que le résultat final, une assez conséquente galerie de photos du film et de son tournage, une sorte de making-of séparé en deux modules, le premier étant plus orienté vers les interprètes du métrage et notamment Tiffany Shepis qui passera son temps à faire le pitre, tandis que le second, s'il continuera à démontrer la bonne humeur ayant régné sur le tournage s'attardera également sur la confection des effets spéciaux. Enfin, comme sur chaque DVD de cette saison de l'After Dark Horrorfest, on pourra suivre les webisodes de l'élection de Miss horrorfest.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce slasher mâtiné de fantastique pas déplaisant du tout mais bien trop commun, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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