20.06.08

07:15:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Dark_ride

Faisant partie des titres sélectionnés pour le After Dark Horrorfest de l’année dernière ( avec entres autres Wicked little things, Unrest ou encore The gravedancers), ce Dark ride s’engluera hélas dans les poncifs du genre pour dérouler son intrigue et ne pourra ainsi compter que sur ses décors magnifiques et quelques effets sanglants réussis pour attirer l’attention.
Le script place un petit groupe de jeunes gens dans un train fantôme où dans une sorte de défi ils ont décidé de passer la nuit, sans se douter qu’un tueur rôde également sur place.

Dark_rideLa séquence d’introduction lancera le métrage sous les meilleures augures en suivant deux jumelles se rendant dans un train fantôme pour s’amuser à se faire peur, l’une étant bien plus téméraire que l’autre jusqu’à de qu’elle se fasse enlever par des mains inconnues et que sa sœur la retrouve plus loin en train de se faire massacrer par un individu masqué lors d’uns scène bien sanglante et quelque peu déviante, pour laisser ensuite le générique nous renseigner par coupures de presse interposées du meurtre de ces deux jumelles suivi de l’arrestation d’un forain difforme qui n’en était pas à ses premières victimes et de son placement dans un hôpital psychiatrique.

Dark_rideEnsuite, le métrage va hélas s’attarder terriblement pour nous présenter ses personnages principaux, cinq jeunes gens s’apprêtant à prendre la route pour se rendre à une manifestation étudiante, pour nous faire découvrir leurs imbroglios sentimentaux inintéressants au possible tandis que leurs personnalités stéréotypées s’étaleront lamentablement au bénéfice de séquences de dialogues harassantes portées par un humour ostensiblement potache et réducteur. Ainsi, seul l’un des personnages, cinéphile incollable, parviendra vaguement à sortir du lot et à rendre cette partie du métrage supportable, surtout que les situations proposées resteront complètement gratuites (l’arrêt à la station-service essayant d’installer une tension qui ne viendra jamais, par exemple) et traîneront toujours en longueur (la présentation de l’auto-stoppeuse) , alors que le groupe décidera de s’arrêter en chemin dans une fête foraine pour passer la nuit dans le "Dark ride", le train fantôme de l’introduction, fermé depuis les meurtres et devant rouvrir prochainement. Heureusement, un flash-back suivant l’évasion d’un malade mental dans l’asile viendra sortir le spectateur de sa torpeur en avançant une séquence bien gore et presque originale dans sa façon de présenter le boogeyman du film.

Dark_rideL’exploration du "Dark ride" ne vaudra le détour que grâce aux splendides décors macabres remarquablement mis en avant par le réalisateur et jouant sur des effets de surprise pas forcément toujours réussis mais ayant le mérite d’exister, mais ne générera pas le moindre suspense avec l’absence totale d’éléments pouvant indiquer la présence de l’assassin sur place, jusqu’à ce premier meurtre qui sera en fait une plaisanterie de mauvais goût à l’encontre d’un des protagonistes qui décidera de laisser en plan ses amis pour faire cavalier seul dans le train fantôme, ceux-ci ne trouvant alors rien de mieux à faire que de se disperser dans le "Dark ride".
Mine de rien, cette mise en situation prendra près d’une heure, ne laissant alors que peu de temps au meurtrier pour s’exprimer dans une dernière partie qui sera bien plus dynamique et ouvertement violente. En effet, les différentes mise à mort seront ici joyeusement sanglantes, avec par exemple une tête coupée en tête par sa hauteur, ou encore cette fellation qui se terminera mal, offrant au passage au film sa petite scène érotique, le tout mené sur un rythme endiablé laissant également les différents protagonistes parcourir à loisir le train fantôme en hurlant jusqu’au twist final peu crédible et faisandé.

Dark_rideSi son temps de présence à l’écran sera hélas réduit, le meurtrier du métrage, une sorte de géant masqué pour cacher un visage hideux que nous ne verrons jamais, saura apporter un charisme certain à chacune de ses interventions par sa violence (en n’hésitant pas à faire voler douloureusement ses victimes au travers des décors) et par une perversion larvée bien réelle, même si hélas nous n’apprendrons que trop de peu de choses sur lui et sa disparition laissera quand même largement le spectateur sur sa faim.
En plus de ses évidentes influences ( et notamment le Massacres dans un train fantôme de Tobe Hooper, le réalisateur appréhendera ses décors référentiels avec respect et cherchera systématiquement à les mettre en avant pour nous laisser admirer ces reproductions de scènes de l’Inquisition, au encore tirées de la légende de Jack l’Eventreur à Whitechapel, sans oublier bien entendu les multiples squelettes et autres diablotins et fantômes parsemant le "Dark ride", toujours prêts à effrayer les protagonistes pour de fausses alertes récurrentes.

dark_rideL’interprétation est par contre mollassonne, avec de jeunes acteurs ayant régulièrement du mal à rester crédible, tandis que la mise en scène du réalisateur sera elle aussi terne jusqu’au dernier acte pour heureusement s’animer et oser quelques plans et prises de vue originaux.
Les effets spéciaux, essentiellement composés d’effets sanglants volontaires et très graphiques, seront plus qu’honorables pour devenir véritablement probants et jouissifs.

Donc, ce Dark ride peinera à captiver son spectateur par sa lenteur initiale, mais lorsque l’action sera véritablement lancée, ce sera pour nous offrir un cocktail sanglant méritant presque de se farcir ce qui le précède !

Dark_rideLe DVD de zone 1 édité par Lionsgate proposera une image claire et ne perdant que de rares détails lors des séquences se déroulant dans la pénombre, tandis que la bande-son sera efficace, avec des bruitages impactants et une partition musicale adaptée.
Au niveau des bonus, on pourra suivre un petit making-of, laissant intervenir les différents membres de l’équipe du film, au ton promotionnel avéré mais pas trop nuisible, un petit module intéressant retraçant la confection des effets spéciaux du métrage, la comparaison du storyboard avec son résultat à l’écran, ainsi que quelques scènes coupées valant le détour en présentant essentiellement des scènes complétées par des plans gores coupés au montage final, et notamment une séquence d‘introduction encore plus saignante.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce train fantôme au démarrage poussif mais bien violent ensuite, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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