21.12.08

15:15:00, Cat�gories: Test / Critique  

Décrié dés sa sortie au cinéma, Waterworld a su avec le temps trouvé des aficionados dans le public cinéphile dont je fais partie. Si en effet, le film lorgnait du côté de l’esprit Mad Max, il fallait bien avouer qu’ils ‘agissait là d’un sacré hommage au film de ce genre, que la mise en scène était particulièrement géniale et que le sous texte écologique prête beaucoup moins à sourire aujourd’hui à l’heure où le réchauffement climatique et la montée des eaux semblent se préciser chaque jour qui vient.
Cependant, bien qu’on soit fan de cette œuvre, on ne pouvait s’empêcher de trouver quelques trous au scénario et quelques personnages secondaires quelque peu survolés.
Alors comprenez que la sortie d’une version longue (non intitulée director’s cut) n’ait pu que susciter mon intérêt et le visionnage m’a donner envie de vous faire part des principales modifications (40’ tout de même). Pour ceux qui préfèrent ne pas connaître le contenu je vous invite à ne pas lire ces lignes qui ne font que spoiler les changements opérés pour cette version du film.

On peut dire que dans l’ensemble, les scènes sont souvent plus longues, plus dures psychologiquement (le héros est encore plus anti-héros avec refus de porter assistance). Les scènes de mer sont aussi plus présentes, replaçant ainsi le héros dans sa solitude et le film dans son contexte. Ceci se vérifie aussi dans des dialogues rajoutés qui approfondissent le pitch d’origine et donne un ensemble plus cohérent : la recherche de magazines, la notion de cycles lunaires…..

Dans l’arrivée de Costner sur le premier îlot, on retrouve une scène de procès nettement plus captivante où le personnage de Jeanne Tripplehorn commence nettement à prendre forme et prend déjà parti pour le mutant. Dans le même temps, le personnage du chercheur est aussi bien plus développé et n’est plus là pour combler les trous par une présence comique. Il est un véritable savant auquel son invention échappe quelque peu mais qui est la véritable source du savoir sur Dryland. De ces quelques scènes en résulte un monde bien plus cruel que dans le montage cinéma : la population montre ici une certaine aversion pour Tripplehorne et sa fille adoptive, trop différentes à leurs yeux, des juges déjà acquis à la peine, une forme de processions très nazifiante et des enfants qui n’hésitent pas à attaquer physiquement et de façon violente le mutant.

S’ensuit quelques scènes de rallonge : le professeur et ses préparatifs au départ (avant que le machine ne s’embraye), des scènes de pillages plus importantes, des scènes de réparation du bateau après l’évasion ainsi qu’une présentation de l’histoire d’Enola plus marquée

On retrouve l’utilisation du filtre à urine de Costner, scène qui aurait pu paraître anodine si elle n’assombrissait pas encore plus ce personnage qui récolte la pisses des filles et en bois le liquide purifié intégralement, laissant la mère et son enfant complètement assoiffées et affamées puisqu’on le voit aussi couper une petite tomate en trois pour se l’avaler tout seul, devant les yeux des filles. Dans le même temps, une scène montre le sacrifice que fait Jeanne pour sa fille adoptive en récoltant ce qu’elle peut et lui offrir en intégralité.

La scène de la pêche est nettement plus développée, que ce soit avant ou après, la mise à nue dans le sens littéral du terme d’Helen renforce le lien qui unit cette femme et la jeune fille qu’elle souhaite protéger, et on assiste à une discussion qui met plus en valeur le mythe de Dryland. Ce qui suit est très important. Elle donne une épaisseur au personnage de Denis Hopper et l’ascendant qu’il a sur ses hommes ainsi que dans la projection qu’il a de lui-même en tant que futur maître de la ‘terre promise’. Après la capture d’Enola, on le voit disserter sur la régulation des populations.

Cette capture d’Enola est un point capital de l’histoire autour de laquelle viennent se greffer nombre de scènes nouvelles et qui comblent les incohérences et les lacunes de la version cinéma : Il y a tout d’abord une discussion philosopho écologique entre Costner et Helen sur le bateau en ruine puis le départ de Costner de l’atoll des survivants sur un bateau volé à eux même qui le prennent alors pour un fuyard et un traître. Il se rend alors sur son pauvre navire et admet l’existence de Dryland en comparant les magazines (d’où leur importance en début de métrage) et les dessins qu’a fait Enola. Il retourne donc sur l’Atoll qui est agressé par la bande à Hopper. Il tue les agresseurs laisse s’échapper l’un d’entre eux qui perd du carburant qui se consume et récupère 2 scooters. Il en brûle un et prend l’autre pour rejoindre le pétrolier où on voit une préparation complète de l’avion par lequel Hopper cherchera à s’enfuir. L’accession de Costner au pétrolier est plus complexe que dans la version cinéma.

On passe ensuite à la récupération d’Enola autour de laquelle s’articule des explications techniques par le professeur pour la recherche de Dryland. ET le reste concerne la toute fin : le départ de Costner de Dryland, bien plus douloureux, notamment pour Helen qui l’embrasse et lui donne un nom : Ulysse. Enfin, quand les filles grimpe le sommet pour voir partir le catamaran, on découvre à leur pied la plaque du mont Everest, chose qu’on supposait dans la version cinoche mais qui n’était pas ouvertement explicite. Le film se termine sur des plans entiers de Costner aux commandes de son bateau

Toutes ces explications m’ont surtout servi à mettre en valeur le fait que ces 40’ de rab ne sont pas de simples rajouts mercantiles mais qu’il s’agit là bien d’une œuvre géante, à part entière malgré ses inspirations très Mad Maxiennes. Il s’agit là d’un film à grand spectacle certes mais qui se voulait à l’origine comme une réflexion plus poussée sur l’avenir de l’homme et sa condition que ne le laissait supposer sa version cinéma, bien plus concentrée sur l’action au détriment de certains personnages trop survolés pour s’inclure convenablement dans l’histoire.
Cette extended version, uniquement disponibles aux USA, ne possède certes qu’une Vost mais celle-ci s’avère diabolique. Le master est nickel et on appréciera que ce double dvd comporte sur son deuxième disque la version cinéma avec vraie Vf.

Permalien 1206 mots par ninnin4, 1485 vues • R�agir

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