Archives pour: Décembre 2008, 14

14.12.08

11:15:00, Cat�gories: Dossier  

Comme nous avons pu le voir à plusieurs reprises, la mort symbolise aussi le renouveau , voire une nouvelle vie, basée sur de nouvelles motivations et une nouvelle estime de soi pour ceux qui y sont indirectement confrontés. Le Punisher par exemple, ressemble en bien des points à Batman puisque lui aussi est né après le massacre de toute sa famille (dixit le film ou la bande dessinée pour un traitement assez similaire). C’est la confrontation avec la mort qui en a fait une force de mort, continuant d’exister bien après avoir assouvi sa vengeance, pour le simple idéal qu’une telle atrocité ne soit pas connue par quelqu’un d’autre. Et une fois encore, c’est ce background particulier qui fait d’un personnage somme toute humain l’un des éléments les plus instables mais aussi l’un des plus fascinants de l’Univers Marvel. De toute manière, dans les comics, ce n’est pas la somme de pouvoirs qui compte mais bien le traitement humain du personnage en lui-même, diférenciation qui a longtemps joué dans la qualité des productions Marvel qui mettait en avant les soucis les plus anodins par rapport aux affrontements avec les vilains plutôt que la politique inverse chez Dc avec des histoires simples toujours basées sur le même canevas. Qui se souvient de cet extra terrestre capable de se projeter dans le plan astral et pouvant assomer Superman en faisant jeu égal avec sa force ? Logiquement personne. Par contre, la mort de Gwen Stacy …. C’est une autre paire de manche… et ce n’est pas ber qui me contredira.

La mort peut aussi jouer le rôle de déclencheur. Dans Equilibrium, Kurt Wimmer propose une société où la moindre émotion est annihilée dans l’œuf grâce à une drogue nationalisée, le Prosium. Sans émotion, plus de guerre. Sans réaction devant la mort, plus de sentiment de haine ou de vengeance. Le hic, c’est qu’on se retrouve devant un ensemble aseptisé , sans but et sans espoir. Il faudra un accident anodin et la mort d’une femme particulière pour que Christian bale parvienne à trouver la force de se rebeller, faisant de fait évoluer son personnage sur une autre route que celle qui lui était destinée, touchant du même coup l’ensemble de l’humanité. Sans mort, pas de vie, pas de décisions réfléchies et pas d’évolution. Dans une société d’immortels, la tendance serait à la continuité passive, sans perspective d’évolution.

La mort peut également être l’occasion de se démarquer dans les mémoires, par la beauté de cette dernière, par ses implications tacites, révélatrices d’un certain égocentrisme ou d’un don de soi inattendu magnifiant un rôle ou un moment clef de l’histoire. Dans le Superman de Donner (et dans sa suite magnifique, dixit une analyse complète sur le site entre la version lester et cette dernière rédigée par votre serviteur) , Kal-el est retravaillé, refondu afin de lui offrir une nouvelle génèse. Il vit une adolescence assez perturbante, devant d’ores et déjà se contenir pour ne pas mettre en danger sa famille, subit la perte de son père puis débarque à Metropolis et s’éprend de la vie qu’il s’est crée et de sa jeune collègue Lois lane. Il sauve bien sur deux chats et trois enfants, dans le respect des préceptes de Jor-El. Tout va bien dans le meilleur des mondes, puiqu’il ne doit affronter que Luthor (ce qui n’est déjà pas si mal) et qu’il encore aucune conscience de la venue prochaine de Zod. Tout est donc bleu dans la tête du Kryptonien. Mais avec un nuage présent depuis le décès de Jonathan Kent et qui va se transformer en un véritable déluge avec la mort de Loïs.

Loïs décédée dans les bras de Superman : une réaction de désespoir total d’un super héros quasi divin. Cette seule image représente toute la complexité, la maestria et la poésie qu’a pu insuffler Reeve au personnage de Kal El. Plus que que le sauvetage du quart des Usa, plus que la scène de l’hélicoptère ou bien encore la récente adaptation de Bryan Singer, cette scène est LA scène qui caractérise le plus Superman au cinéma. Un moment d’anthologie avec un cri désespérément humain qui reste en tête longtemps après la fin de la projection. Mention spéciale à Arditi qui a su lui aussi retranscrire cette sensation en doublant Chris Reeve ( à l’image des non, non, ,non précédent l’envolée et qui a été massacré lors de l’adaptation de la version longue en 2001). L’ensemble est de plus renforcé par un silence oppressant, presqu’écrasant. Superman quitte alors le monde douceâtre de l’adolescence pour entrer dans de plein pied dans le monde amer des adultes, méprisant tous les préceptes de son père pour assouvir son seul désir, et ce, quitte à bouleverser l’ordre cosmique.

Sans la mort de Loïs, aurait on eu droit à une telle séquence ? Pas Certain, surtout lorsqu’on considère les suites à venir, au cinéma, comme dans les adaptations TV.


Autre exemple marquant de cette mort révélatrice de la noblesse d’une âme en perdition que l’on peut retrouver dans la saison 7 de Buffy (et oui, encore elle !) avec show final de près de deux heures où Spike enterre littéralement la mythologie entourant le premier vampire avec une âme, Angel pour un sacrifice énorme permettant à notre joyeux scooby gang de pouvoir s’en sortir en vie (ou presque vu la mort de certaines figures récurrentes qui auraient du être toutes aussi marquantes, mais balayées par le nombre de cadeaux offerts à nos yeux émoustillés, d’une invasion de turokans assoiffés à une Willow débordée par ses pouvoirs bénéfiques de sorcière (joli parallèle avec la saison précédente et beau clin d’œil à Charmed) en passant à la destruction pure et simple de Sunny Dale, autre forme de décès entraînant une sévère introspection quand à une suite potentielle). Le fait que Spike revienne à l’état protoplasmique dans la saison 5 d’Angel reste de fait anecdotique puisqu’il n’aura plus jamais l’occasion de se mettre ainsi en valeur.

La mort au cinéma où à la télévision, pour autant qu’elle soit marquante ne permettra pas forcément au personnage fictif d’avancer mais pourra également nous toucher de plein fouet tout ne nous faisant réfléchir sur nos propres angoisses. Ainsi on pourra citer la mort de Diana Rigg dans Au service secret de sa majesté. Ce passage nous donne les quelques minutes les plus dures à voir et à supporter de toute la saga cinématographique de Bond. Ces quelques images possèdent une telle puissance d’émotion et provoque une empathie si forte pour le perso de Bond, notamment quand celui-ci l’embrasse et lui prend la main que le spectateur qui avait relâché sa vigilance au moment du mariage, suite à l’excellent affrontement entre Blofeld et Lazemby en Bobsleigh reste sonné et en larmes à l’annonce du générique final, avec ce plan lourd de sens sur le pare brisé troué d’une balle. Un moment fort de cinéma et une mort marquante tout autant pour nous que pour Bond… si blessant , si humain qu’il ne sera presque plus abordé dans le reste de ses aventures, si ce n’est au détour discret d’un dialogue murmuré. Idem pour les morts si inutiles à première vue et pourtant fondamentales dans le parcours de Rocky que celles de Mickey (qui le hantera encore dans le 5ème opus) et d’Appolo Creed qui le laissera une fois encore sans repères. Et que dire de celle d’Arthuro dans Sliders ? Il ne faudra rien moins que l’explosion d’une des Terres pour illustrer le chagrin et le vide qu’elle va représenter dans les quelques saisons restantes qui se trouveront changées à jamais et dont l’intérêt sera proche du zéro absolu. Réussir une telle symbiose entre quatre personnages aux origines si diverses pour tout massacrer de la sorte dans un sacrifice ultime, cela relève de la folie pure ou d’un courage incertain…

Après avoir abordé la mort et l’avoir exploité sous toutes ses formes, que pouvait il alors rester à l’Hollywood d’aujourd’hui pour encore réussir à tirer quelques espèces sonnantes et trébuchantes sur le dos de la Faucheuse ? Il n’aura pas fallu chercher bien loin, il aura effet suffit de reprendre tous les points évoqués précédemment pour ensuite les aborder du point de vue de la Mort elle-même dans une volonté d’auto-recyclage permanent. La Mort est donc devenu un slasher avec la trilogie Destination Finale dans lequel on essaie de nous faire comprendre avec plus (2nd opus) ou moins (dernier volume) de maestria que quand la Mort a décidé quelque chose, il ne fait pas bon la contredire et qu’elle finit toujours par avoir gain de cause. Fini le côté sentimental et bonjour le côté spectaculaire et surtout inventif car ces films ont le mérite de ne pratiquement jamais se répéter et de faire dans une action bien plus originale qu’un simple coup de coupe coupe…. On se souviendra d’ailleurs longtemps de la scène de l’autoroute, devenue maître étalon du genre pour un moment encore.
Cependant , pour les fans d’une mort empreinte de surnaturel (dur de faire autrement) mais non dénuée d’un certain humour, la télévision a aussi réussi à tirer son épingle du jeu en proposant de bonnes séries à succès comme Dead Like me ou bien encore Ghost Whisperer au principe certes pompé sur Poltergeist, dead Zone et Charmed, mais suffisamment remanié pour parvenir à sortir un univers qui lui est propre, sans compter d’assez bons scénarios qui baladent (légèrement) le spectateur.
La Mort peut également être détournée de son objectif premier afin de mieux nous surprendre voir de nous faire sourire comme ce fut le cas pour le cultissime Fantômes contre fantômes de Jackson avec une histoire à tiroir eux-mêmes divisés en plusieurs parties que ne renierait pas Fox Mulder ou bien encore , histoire de faire un lien avec Jeffrey Combs illuminé dans le film précité avec Re-Animator et toutes ses suites qui détourne l’idée de résurrection dans ses retranchements les plus extrêmes et les plus percutants visuellement.
Enfin, pour ceux qui voudraient simplement découvrir un monde mortuaire toute en nuance, comment ne pas conseiller la trop rare Six Feet Under, chronique d’une famille de croque mort bien plus vivantes que certaines séries se voulant une retranscription fidèle mais drôle du quotidien….
Reste bien sûr, afin de boucler la boucle, le cas des séries qui meurent en laissant la place et la gloire à leur spin off tout en continuant à vivre à travers elle : Les experts, Angel , Star Trek et Babylon 5 et j’en passe….
La mort n’a pas fini de faire parler d’elle et sa vie promet d’être encore longue et prospère.

Merci d’avoir tenu jusqu’ici, et n’hésitez pas, réagissez !

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11:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Zombie night

Petit film indépendant sans grande originalité, ce zombie night pêchera surtout par son intrigue plus qu’hasardeuse qui fera se répéter des situations sans intérêt ( en plus de donner le sentiment d’avoir été déjà vues maintes fois) en plus d’être régulièrement improbable et redondant.
Le script va suivre la lutte pour la survie d’un groupe d’individus confrontés à une invasion de zombies avides de chair humaine.

Zombie nightAprès une courte séquence d’introduction inutile suivant un homme courant dans des ruelles pour être finalement attaqué par un mort-vivant qui va le mordre et se délecter de ses entrailles, le métrage va mettre en scène trois de ses personnages principaux, Mark et Amber, un couple circulant à bord de leur voiture en compagnie de leur fille Emily, pour leur faire entendre à la radio la description d’événements liés à une attaque chimique, information bientôt relayée à l’écran par une série de flashes de journaux télévisés annonçant cette attaque et mettant surtout en avant un effet secondaire attendu des radiations, puisque les humains touchés se transforment en créatures assoiffées de sang et dévorant les vivants. Cette entame sentira déjà le réchauffé, avec ces plans d’informations télévisées guère crédibles par le détachement des différents speakers mis en avant et surtout par ces images de fond pas du tout convaincantes.

Zombie nightEnsuite, l’intrigue va se recentrer sur le couple qui va tomber en panne d’essence et devoir se réfugier dans le sous-sol d’un bâtiment désert pour quelques temps et quand mark va se décider à tenter une sortie, ce ne sera pas pour tomber sur une horde de zombies mais sur Dave, un jeune homme ayant vu mourir sa femme et sa fille sous ses yeux des mains des monstres et qui va révéler à Mark l’effroyable situation et notamment la présence des zombies, chose que Mark ne croira pas avant de se retrouver face à face avec plusieurs d’entre eux. Pendant ce temps, le métrage essayera de créer un minimum de tension en revenant régulièrement voir Amber et la jeune Emily seules et apeurées par des bruits récurrents venant du dessus. Finalement les deux hommes, après une altercation avec quelques zombies qui offriront au spectateur quelques plans sanglants assez volontaires, vont retourner auprès d’Amber bientôt rejoints par d’autres individus, dont Derek, un homme un peu spécial et qui ne va pas tarder à constituer une menace en devenant systématiquement contradicteur.

Zombie nightAprès une pause dans ce sous-sol, le petit groupe, qui ne cessera d’enfler au fil des situations, va quitter ces lieux devenus peu sûrs pour rejoindre une usine désaffectée où ils vont se barricader pour le restant du film. Déjà bien moribonde, l’intrigue va alors s’étioler complètement à cours d’imagination pour se contenter de suivre de petits rebondissements liés à la présence de ce Derek qui tentera plusieurs fois de renverser l’autorité de Mark et de Dave, les deux leaders du groupe, avant de s’éloigner avec quelques acolytes pour toujours revenir se mêler au groupe et lui nuire, quitte à tuer des survivants innocents. Et au milieu de cette lutte de pouvoir sans relief ni la moindre ampleur, l’intrigue va également régulièrement avancer ces zombies qui vont bien entendu venir à l’assaut du groupe, sans conviction mais parvenant quand même à mordre et à massacrer épisodiquement des humains, contaminant les blessés qui se verront obligés de quitter les lieux ou de se suicider, apportant alors de courtes séquences lacrymales surfaites et pas forcément crédibles.

Zombie nightHélas donc, le métrage se cantonnera à suivre ses protagonistes converser et se quereller mollement jusqu’à devenir définitivement improbable devant la capacité de Dave, seul chef après la mort de Mark, à accepter les éternels retours de ce Derek bien ridicule, pour de fait reléguer les zombies au second plan. Ce qui sera d’ailleurs dommage car lorsque le réalisateur daignera les faire intervenir, cela sera toujours pour amener des scènes gores assez volontaires et graphiques, entre morsures, impacts de balles en pleine tête et autres énucléations, et même si les vivants donneront l’impression de se laisser bien souvent cueillir par leurs adversaires de façon trop facile et sans opposer de réelle résistance.

Zombie nightMais heureusement, en plus de ces séquences sanglantes franches, au milieu de cette inertie ambiante vont intervenir quelques petits détails truculents, comme par exemple ces bikers s’amusant avec une femme zombifiée à moitié nue, ou encore en avançant des bambins grimés en zombies, lorsque ce ne sera pas un couple s’étant isolé sur un toit pour une petite scène érotique qui se fera surprendre par Dave. Mais cela restera peu de chose par rapport à la vacuité d’un script aussi stupide qu’incohérent.

Zombie nightPetit budget oblige, les différents interprètes ne sont ici certainement pas tous professionnels et cela va se ressentir régulièrement pour en plus donner une platitude monotone aux nombreuses séquences de dialogues, laissant juste quelques acteurs et actrices offrir un peu d’ampleur à l’ensemble, et notamment dans le rôle d’Amber la très jolie Andrea Ramolo, même si quelque part elle porte bien son nom. La mise en scène du réalisateur est mitigée, statique et plate la plupart du temps, mais arrivant quand même parfois à s’énerver ou à gratifier le spectateur de plans réussis et très visuels (les extérieurs de l’usine ou encore les vus sur les zombies). Les effets spéciaux sont presque étonnamment probants dans un tel contexte pour avancer des maquillages de zombies assez convaincants, tandis que les effets sanglants restent graphiques et réussis.

Donc, ce Zombie night pourra largement s’éviter sans aucun remord à cause de son intrigue laborieuse qui risque bien de finir par lasser et venant gâcher les quelques points positifs du métrage.

Zombie nightLe DVD de zone 1 édité par Maverick entertainment avancera une image nette mais parfois délavée, tandis que la bande-son sera juste correcte, avec une partition musicale terne et sans emphase, tandis que certains dialogues sembleront étouffés, le métrage étant ici présenté dans sa version originale anglaise sans le moindre sous-titre.
En bonus, il faudra se contenter de quelques bandes-annonces d’autres titres de l’éditeur.

Pour ceux qui voudraient quand même se risquer à suivre cette invasion de zombies fastidieuse, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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