Archives pour: Janvier 2016

30.01.16

06:50:11, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Scream girl

Réalisateur : Todd Strauss-Schulson

Année : 2015 (film sorti au Paris International Fantastic Film Festival)

Origine : États-Unis

Durée : 1h31

Avec : Taissa Farmiga (Max Cartwright), Malin Akerman (Amanda Cartwright / Nancy), Nina Dobrev (Vicki), Alexander Ludwig (Chris), Adam DeVine (Kurt), etc.

Par Nicofeel

Vous en avez marre de regarder des films d'horreur ridicules ou des remakes insipides ? Dans ce cas, Scream girl est là pour vous. Prenez une pincée de Vendredi 13, ajoutez-y un soupçon de Scream et saupoudrez le tout de Last action hero. Vous obtenez alors : Scream girl.
Son pitch n'est pas sans rappeler La rose poupre du caire de Woody Allen ou Last action hero de McTiernan. En effet, Max, une adolescente, se rend dans un cinéma avec ses amis, pour assister à une séance rétro, Camp bloodbath, un film d'horreur fauché qui fleure bon les eighties. Suite à un accident, Max et ses compagnons se retrouvent projetés... à l'intérieur du film.
A la différence de Last action hero, il n'est pas question pour les personnages de faire des allées et venues entre le film et la réalité. Ici, l'action prend place du début à la fin dans Camp Bloodbath.
C'est ce qui constitue le ciment de Scream girl. Et son attrait provient du fait que ces jeunes issus de notre époque actuelle vont cohabiter avec les héros de Camp bloodbath. Et le mélange s'avère savoureux. Et pas uniquement en raison de différences vestimentaires évidentes.
On a d'un côté nos jeunes des années 80 insouciants, naïfs, un peu bébêtes qui passent leur temps à s'envoyer des vannes, à jouer voire à se draguer. Et plus si affinités...
De l'autre côté, on a Max et ses compères. Ils connaissent ce film d'horreur et sont conscients du danger incarné par le tueur masqué. Ils ne cessent de mettre leurs nouveaux amis sur leurs gardes.
Le sexe devient un interdit car il provoque l'arrivée immédiate du tueur !

A cet égard, on constate que le réalisateur de Scream girl, Todd Strauss-Schulson, parodie allègrement les slashers des années 80. Les codes du genre sont gentiment tournés en dérision : le tueur qui fait penser à celui de Vendredi 13 est indestructible (ou presque), les scènes de sexe sont toujours concomittantes de l'arrivée du tueur, les jeunes ne sont pas très futés pour échapper à leur bourreau.
Même l'enfance du tueur, prénommé ici Billy, est tournée en dérision. On a droit à une scène hilarante lorsque nos héros sont transférés dans un flashback, censé expliquer le trauma du tueur. Comme on est dans un flashback, les personnages sont en noir et blanc ! L'idée est géniale.
Todd Strauss-Schulson a plein de trouvailles visuelles qui relancent continuellement le film, lui donnant son aspect atypique.
Encore plus étonnant, Scream girl s'avère une comédie horrifique qui joue à plusieurs reprises la carte de l'émotion. Alors que dans nombre de films d'horreur, la distribution laisse à désirer, ici c'est au contraire un de ses atouts. La belle suédoise Malin Akerman interprète à ce propos avec talent deux rôles différents : celui d'Amanda, la mère de Max et celui de Nancy, l'un des personnages de Camp bloodbath.
Pour Max, qui a perdu sa mère il y a quelques années dans un accident, le film qu'elle “vit” lui donne l'occasion de parler à sa mère, mais sa mère telle qu'elle était en héroïne des années 80. Ah c'est parfois subtil les films d'horreur ! Cette relation mère-fille est l'un des sujets centraux du film. Elle est d'autant plus touchante qu'Amanda est décédée. Max vit donc une situation avec sa mère telle qu'elle était en “scream girl” des années 80.
A travers cette étonnante relation, l'émotion est palpable et Max fait tout pour changer le cours dun film afin que sa mère ne meure pas dans celui-ci. De façon plutôt fine, le réalisateur dresse le portrait d'une adolescente qui peine à faire le deuil de sa mère. Encore un bon point pour Scream girl.
Ajoutons que ce long métrage introduit une réflexion intéressante sur le devenir des actrices ayant oeuvré dans des films d'horreur. Bien souvent, elles restent cantonnées dans ces rôles et sont déconsidérées lorsqu'elles essaient de jouer dans d'autres registres.
Malgré toutes ces qualités, Scream girl n'est pas parfait. C'est un film qui n'est pas spécialement ambitieux et cherche surtout à divertir le spectateur. Ce qui n'est pas si mal en soi. Surtout, les fans purs et durs de films d'horreur risquent d'être déçus. En effet, il n'y a pas vraiment de tension et il n'y a quasiment aucune scène sanguinaire. Quant aux séquences de charme, elles sont réduites. Quoique, personnellement, le regard de la belle Malin Akerman est largement suffisant.
Dans tous les cas, Scream girl constitue bonne surprise qui fait plaisir à voir... Et à entendre ! Car sa bande son sent bon les années 80 avec plusieurs standards de ces années. Dance hall days de Wang Chung et Cruel summer de Bananarama sont de la partie. La palme de la chanson la plus appréciable revient à Bette Davis eyes de Kim Carnes qui marque les esprits. Lors d'une séquence d'introduction, ce hit des années 80 est réinterprété de façon pertinente et riche sur le plan émotionnel.
Au final, Scream girl s'avère une comédie horrifique enthousiasmante. Elle parodie avec beaucoup d'a propos les films d'horreur des eighties, avec une approche originale tant sur le fond que sur la forme. Voilà un film rafraichissant qui met de bonne humeur.

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29.01.16

06:49:38, Cat�gories: Interview  

Interview d'Emil Weiss, réalisateur de la trilogie Hourbn (destruction) :

Dans le cadre de la diffusion de son film documentaire en trois parties “Trilogie Hourbn”, à la maison de la culture de Bourges le jeudi 26 novembre 2015, son réalisateur, Emil Weiss, était présent sur place. Il a répondu à mes questions à la fin de la séance.

1) Votre documentaire a-t-il été tourné entièrement à Auschwitz ?
Emil Weiss : Oui, absolument. Si les tournages se sont étalés dans le temps sur près de 7 ans (2007-2013), aucune image n'a été ajoutée que celles qui ont été filmées sur le site.

2) Est-ce difficile de tourner à Auschwitz ?
Emil Weiss : Tout est très encadré sur ce site qui est extrêmement surveillé. C'est le directeur général du site d'Auschwitz qui délivre les autorisations.

3) Qu'est-ce qui vous a décidé de filmer à Auschwitz ?
Emil Weiss : Cela n'est pas conscient. Je n'ai jamais voulu mettre un pied à Auschwitz avant de tourner ce film.
Je suis tombé sur un texte d'un sonderkommando. Ce texte m'a vraiment interpellé. J'ai trouvé qu'il installait le lecteur au plus près de la disparition des personnes.
A partir de là, je me suis alors demandé ce que l'on pourrait montrer à l'écran. Au départ, l'idée était très théorique : montrer uniquement des lieux et pas des personnes. La question était de savoir si cela pourrait marcher. Ce choix n'était pas évident car si l'image ne colle pas, le spectateur sort de l'histoire.

4) Justement, votre parti pris de montrer des images contemporaines et des textes liés aux événements s'étant déroulés d'Auschwitz, est particulier.
Emil Weiss : C'est un choix effectué dès le départ. Il est difficile de filmer l'absence et la disparition.
Beaucoup de films évoquent les camps de concentration mais très peu montrent Auschwitz.

5) Dans criminal doctors, il est indiqué que les Nazis ont fourni contre contribution à l'actuelle société Bayer plusieurs “lots” de 150 femmes. Les tests de l'entreprise pharmaceutique n'ayant pas été concluants, toutes ces femmes sont mortes. Est-ce que Bayer a été condamné pour ces agissements ?
Emil Weiss : Non, c'est justement pour cela que j'évoque ce fait dans criminal doctors. Aucune condamnation n'a eu lieu pour les personnes qui ont fait ces expériences et Bayer n'a jamais été inquiété. Je voulais signaler cette injustice, alors que Bayer existe toujours et réalise des milliards de profits.
NDLR : Lors des procès de Nuremberg, seuls des dirigeants d'IG Farben, dont Bayer était une filiale, sont condamnés pour crimes de guerre entre 6 mois et 6 ans de prison...

6) Dans un film récemment sorti au cinéma, Le fils de Saul, le principal protagoniste est un sonderkommando. Qu'avez-vous pensé de ce film ?
Emil Weiss : Le réalisateur Lazlo Nemes a mis en scène un film qui est exact sur le plan factuel. Nemes a plus été intéressé par l'obsession de son personnage principal à vouloir enterrer un enfant décédé que le soulèvement des sonderkommando.
Chaque mouvement de Saul correspond à l'action du film. Cela marche pendant 20 minutes mais par la suite on attend qu'il se passe autre chose. Selon moi, Nemes a pris un court métrage en le transformant en long métrage. Il aurait été souhaitable d'avoir une rupture de rythme, et que l'on ait droit à autre chose à un moment donné.

7) Est-ce qu'une diffusion d'Hourbn est prévue au cinéma ou en DVD – blu ray ?
Emil Weiss : Ce documentaire a été filmé en 16/9 avec des effets que l'on voit au cinéma (travellings, plans larges), dans l'intention de faire un film. Il peut être diffusé en deux séances (Premiers témoignages ; puis Criminal doctors et Sonderkommando). Arte l'a déjà diffusé mais il n'a pas été pensé pour la télévision. Après, le fait de le sortir au cinéma est avant tout une affaire commerciale.

Merci monsieur Weiss !

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28.01.16

01:11:10, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Printemps 1914. Jeune femme féministe à l’esprit frondeur, Vera Brittain est résolue à passer les examens d’admission à Oxford, malgré l’hostilité de ses parents particulièrement conservateurs. Décidée à devenir écrivain, elle est encouragée et soutenue par son frère et sa bande d’amis – et notamment par le brillant Roland Leighton dont elle s’éprend. Mais les rêves de Vera se brisent au moment où l’Angleterre entre en guerre et où tous les jeunes hommes s’engagent dans l’armée. Elle renonce alors à écrire pour devenir infirmière. Tandis que la jeune femme se rapproche de plus en plus du front, elle assiste avec désespoir à l’effondrement de son monde.

Mon avis :

Remarquée internationalement grâce à "Royal Affair" de Nikolaj Arcel et à son rôle de Kitty dans "Anna Karénine" de Joe Wright, la délicieuse Alicia Vikander ("Le Septième Fils", "Son of a Gun", "Ex Machina", "Agents très spéciaux : Code U.N.C.L.E.") revient avec "Mémoires de jeunesse", un drame historique sur fond d'émancipation féminine et de première guerre mondiale...

L'actrice suédoise interprète dans "Mémoires de jeunesse" de James Kent ("The Secret Diaries of Miss Anne Lister", "The Thirteenth Tale") le rôle de l'écrivaine anglaise pacifiste et féministe Vera Brittain. Le film adapte son livre "Testament of Youth" paru en 1933, une autobiographie où elle relate l'enfer de la guerre où elle perdit son fiancé Roland Leighton, ses amis Victor Richardson et Geoffrey Thurlow et son frère Edward Brittain.

Dans le film, elle incarne ainsi une jeune femme qui rêve de devenir écrivain et qui caresse l'espoir de rentrer à Oxford malgré le refus de son père. Mais alors que justement son rêve se réalise et qu'elle trouve en plus l'amour, la première guerre mondiale éclate et emporte avec elle tous les rêves de la jeune femme. Un à un, elle va ainsi perdre quatre de ses proches dont son fiancé et son frère et elle va, qui plus est, abandonner ses études pour devenir infirmière sur le front.

Si le film est dans l’ensemble assez réussi, il faut reconnaître qu’Alicia Vikander porte en grande partie celui-ci sur ses épaules, écrasant quelque peu du coup les autres acteurs, qui à côté d’elle font bien pâle figure et cela malgré le charisme de certains des comédiens.

Son fiancé, Roland Leighton, est joué en effet par la star montante qui fait chavirer actuellement le cœur des adolescentes, j'ai nommé Kit Harington ("Game of Thrones", "Silent Hill: Revelation 3D", "Pompéi", "MI-5 Infiltration"), avec qui l'actrice avait d'ailleurs déjà joué dans "Le Septième Fils" de Sergueï Bodrov. L'acteur s'avère convaincant, mais étonnamment assez antipathique. Est-ce que le vrai Roland Leighton était décrit ainsi dans le livre écrit par sa fiancée? Je ne saurai vous le dire!

Son frère Edward est lui joué par Taron Egerton ("Inspecteur Lewis", "The Smoke"), remarqué principalement pour le rôle de Gary Unwin alias « Eggsy » dans "Kingsman : Services Secrets" de Matthew Vaughn. Quant à son ami Victor Richardson, il est lui interprété par le charismatique Colin Morgan ("Parked", "Island", "Legend"), bien connu pour son rôle de Merlin dans la série télévisée du même nom.

Un joli casting donc, mais en dehors du personnage de Vera, les autres personnages auraient gagné à être un peu plus développé afin qu’on éprouve plus d’empathie pour eux, notamment lorsqu’ils décèderont, alors que là, finalement on est plus triste lorsque le couple par exemple se séparent sur le quai de la gare que lorsqu’on apprend le décès du jeune homme...

Le réalisateur James Kent, qui avait jusque-là essentiellement travaillé pour la télévision, s’en sort pour sa part correctement et signe un film joliment filmé et assez classe, sans pour autant se faire particulièrement remarquer en tant que metteur en scène. En effet, sa mise en scène ne se démarque aucunement de celles des autres films du même style et est au final assez quelconque.

Même si le film évite souvent d’être trop mélodramatique, il pousse quand même par moments à verser sa petite larme, mais cela reste dans l’ensemble un bon film, parfois assez dur d’ailleurs, notamment lors des scènes se passant dans l’ « hôpital » de fortune que la jeune Vera trouvera sur le front lorsqu’elle sera en France...

"Mémoires de jeunesse" ravira donc très certainement les amateurs de romances contrariées, mais les cinéphiles seront probablement plus critiques. Cela demeure un beau film à voir (en couple si possible!), ne serait-ce que pour l’interprétation toute en finesse d’Alicia Vikander...

"Mémoires de jeunesse" est sorti chez TF1 vidéo le 27 janvier 2016 en DVD, Blu-ray et VOD. Le DVD propose le film au format 2.40:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio françaises et anglaises Dolby Digital 2.0 & 5.1 et sous titres français, alors que le Blu-ray est lui au format 2.40:1 16/9ème avec une résolution de 1080p AVC et des pistes audio française et anglaise dts-HD Master Audio 5.1 et sous-titres français. Il est à noter que les deux éditions proposent des sous-titres pour sourds et malentendants. Enfin, au niveau des bonus, les deux éditions nous offrent un making of assez court, mais pas inintéressant.

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27.01.16

01:11:10, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

"The Abomination" : Un jeune homme accueille dans son corps une sorte de parasite provenant d'un crachât de sa mère malade. Le parasite va se développer de plus en plus et prendre possession de la demeure du jeune homme ainsi que de son esprit, le contraignant à lui fournir de la chair humaine pour continuer à accroître sa taille...

"Ozone: Attack of the Redneck Mutants" : Un trou dans la couche d'ozone transforme les habitants d'une petite bourgade en zombies cannibales...

Mon avis :

Amateurs de nanars et de petites pellicules gores fauchées, voici un double programme proposé par Crocofilms qui devrait largement vous satisfaire! Celui-ci se compose de "The Abomination" de Max Raven et de "Ozone: Attack of the Redneck Mutants" de Matt Devlen, deux « chefs d’œuvre » en puissance...

Max Raven alias Bret McCormick ("Tabloid", "Highway to Hell", "Children of Dracula", "Rumble in the Streets", "Repligator", "The Protector") réalisa "The Abomination" en 1986, la même année d'ailleurs que "Ozone: Attack of the Redneck Mutants", mais les deux films ne sortiront apparemment qu’en 1988. Curieusement "The Abomination" et "Ozone: Attack of the Redneck Mutants" sont tous deux produits par les deux réalisateurs des deux films et ont été tournés avec la même équipe... Ce qui est sûr en tout cas, c'est que les deux films n'ont pas dû leur coûter grand-chose! Soyons clair, ils sont d'une nullité affligeante!

"The Abomination" est assez interminable avec une durée d'une heure quarante où la quasi intégralité des scènes gores sont dévoilées au tout début du film alors que Cody, le héros interprété par Scott Davis ("Ozone: Attack of the Redneck Mutants", "Le maître d'arme"), fait un cauchemar.

Au niveau cinématographique, il faut bien avouer que l’intérêt est très limité, c'est filmé en Super 8 (d’où une qualité très moyenne de l’image!) sans réel talent, les acteurs ne sont pas particulièrement bons, le doublage est catastrophique et le scénario est juste prétexte à aligner des scènes gores (...sauf qu’il y a quand même de sacrées longueurs!).

Quant aux effets spéciaux, ils font vraiment très cheap, mais en même temps, c'est peut-être ce qui fait le charme (tout relatif) du film. En effet, ces effets (bien craspecs, c’est déjà ça !) sont, il faut l'admettre, particulièrement amusants et ne sont pas sans faire penser, via l'« abomination » (un monstre à la mâchoire impressionnante et aux longues dents faisant pas mal penser à celle de "Deadly Spawn"!), aux marionnettes du Muppet show. Tout ça pour vous situer le réalisme du film! Seul point vraiment positif du film, la musique qui est ma foi, pas mauvaise et apporte une réelle ambiance au film...

Enfin, mieux vaut ne pas être trop dans son état normal pour aborder le film! L'utilisation de substances illicites est même vivement recommandée! Ou à défaut, quelques pintes de bière! Et puis le voir entre amis, si possible!

On prend les mêmes et on recommence! "Ozone: Attack of the Redneck Mutants" de Matt Devlen est donc sorti la même année et on retrouve en grande partie les mêmes acteurs au générique, avec dans les rôles principaux, toujours Scott Davis et Blue Thompson ("Tabloid", "Highway to Hell"), qui était à l’époque l'épouse de Bret McCormick avant que celle-ci n’épouse un certain Lee Snider.

Le film est en tout cas aussi nul et aussi peu rythmé et même s’il est un peu plus court, le temps semble parfois extrêmement long! Bon, il faut dire pour être totalement objectif et donc pour le bien de ma critique, je l’ai regardé seul et sans avoir pris quoique ce soit qui aurait pu me mettre dans un état second...

Comparé à "The Abomination", le film est quand même un peu mieux filmé et monté, mais les effets spéciaux, bien crades également, sont absolument ridicules et contribuent pleinement à l’hilarité qu’on peut avoir en visionnant cette chose filmique assez unique.

Cette fois, il y a beaucoup plus de scènes humoristiques assumées, mais cela ne fait malheureusement pas souvent mouche et cela sera plus le look absolument grotesque des mutants qui provoquera quelques moments de franche rigolade. On remarquera autrement qu’une partie du score de "The Abomination" est ici repris, mais dans l’ensemble la musique est tout de même moins réussie que celle du film de Max Raven.

Vous voilà donc prévenus! Si vous cherchez de bons films, passez votre chemin! Si en revanche vous cherchez à vous fendre la gueule entre amis, cela peut faire l’affaire!

Le double DVD "The Abomination" + "Ozone: Attack of the Redneck Mutants" est sorti officiellement le 19 janvier 2016 chez Crocofilms dans une édition proposant les deux films au format respecté 1.33:1 4/3 avec pistes audio française et anglaise monos avec sous-titres français disponibles. Côté bonus, l'éditeur nous gâte avec notamment deux courts métrages très intéressants. Tout d'abord sur la galette de "The Abomination", on trouve le court métrage "Peine de mort" de Julien de Volte, un court métrage très dérangeant et très violent rendant hommage aux Rape & Revenge des années 70. Celui-ci est accompagné des bandes annonces française et américaine de "The Abomination" et de celle de "Super Z", un film réalisé par Julien de Volte et Arnaud Tabarly. Sur le disque renfermant "Ozone: Attack of the Redneck Mutants", on a le droit à l'excellent "Baby-sitting" de Lucas Masson avec dans le rôle principal, la talentueuse Morgane Housset. Cette deuxième galette contient également un court documentaire sur Matt Devlen, un petit bonus nommé "Ozone: Petit digestif" qui s'avère être en fait un petit montage des scènes les plus ragoutantes du film et enfin une galerie d'images.

The Abomination + Ozone: Attack of the Redneck Mutants

The Abomination + Ozone: Attack of the Redneck Mutants
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20.01.16

08:13:56, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Le fils de Saul

Réalisateur : Laszlo Nemes

Année
: 2015

Origine
: Hongrie

Durée
: 1h47

Avec
: Géza Röhrig, Levente Molnar, Urs Rechn, Todd Charmont, Sandor Zsotér, etc.

Par Nicofeel

Le fils de Saul a constitué l'un des chocs du dernier festival de Cannes où il a obtenu le grand prix. Il faut dire que ce long métrage a tout pour créer la sensation : il se déroule à une période sensible de l'Histoire, la deuxième guerre mondiale (en octobre 1944 pour être précis) et dans un lieu qui symbolise à lui seul toute l'horreur de ce conflit planétaire : le camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau.
Les camps de la mort ont déjà été évoqués au cinéma. On songe ainsi au chef-d'oeuvre Nuit et brouillard (1956) d'Alain Resnais, à la passagère (1963) du Polonais Andrzej Munk ou à l'incontournable documentaire-fleuve Shoah de Claude Lanzmann. Plus proche de nous, Roberto Benigni a rencontré un succès public considérable avec La vie est belle (1997). Dans ce film, il avait pris le parti de représenter l'horreur des camps de manière décalée, avec ce père de famille faisant le pitre pour divertir son enfant et lui cacher l'horrible réalité. De son côté, Laszlo Nemes, ancien assistant du très exigeant Bela Tarr (sur Prologue et sur L'homme de Londres), met en scène Le fils de Saul dans la plus pure tradition hongroise : un film rigoureux tant sur le fond que sur la fome. Et dans ce long métrage il s'intéresse à une catégorie de personnes peu connue des camps de concentration : les sonderkommandos.
Ces derniers sont des Juifs, de bonne condition physique, choisis par les Nazis à la descente des trains. Leur rôle est d'assister les Nazis dans leur projet d'élimination de masse (la shoah) en accompagnant les victimes jusqu'aux chambres à gaz et en les aidant à se déshabiller. Puisque, lorsque les personnes sont mortes, il s'agit pour les sonderkommandos de récupérer les habits et les affaires des morts, de retirer les corps et de nettoyer les lieux en vue de l'arrivée prochaine des nouvelles victimes.

Comme l'a indiqué très justement Claude Lanzmann en interview, “Laszlo Nemes a inventé quelque chose et a été assez habile pour ne pas essayer de représenter l'holocauste. Il savait qu'il ne le pouvait ni ne le devait. Ce n'est pas un film sur l'holocauste mais sur ce qu'était la vie dans les sonderkommandos.”
Dans cet environnement horrifique que décrit Le fils de Saul, la caméra de Laszlo Nemes se porte du début à la fin du film sur le personnage de Saul, un sonderkommando qui est effectue les tâches précitées.
Jamais une fiction ne nous a fait entrer de plein pied dans cet univers mortuaire avec autant de réalisme. C'est ce qui rend sans doute ce long métrage si dur à regarder. Histoire de laisser le spectateur sous pression, Laszlo Nemes a multiplié dans son film les plans-séquences, qui accroient le sentiment de voir quelque chose pris sur le vif. C'est comme si une caméra s'était introduite fugitivement et avait filmé ce qui retient l'attention d'un sonderkommando.
La face sombre du Fils de Saul est véhiculée non seulement par sa thématique mais aussi par le gros travail effectué sur la photographie, avec une couleur grisâtre prédominante. Et puis on ne peut que souligner cet impressionnant travail au niveau du cadrage, avec des plans qui sont toujours à la hauteur de Saul. Il n'y a aucune ligne d'horizon et donc aucune échappatoire possible.
Dans ce monde où la barbarie et la mort sont indubitablement liés, Saul effectue son travail de manière mécanique. Une seule chose le fait encore avancer l'obsède: la volonté de trouver un rabbin pour donner les derniers sacrements et trouver une sépulture décente à un enfant mort, qu'il croit avoir reconnu comme étant son fils.
Face à ce camp de la mort où toute notion d'homme a disparu (les Nazis évoquent les morts en parlant de “pièces” comme s'il s'agissait d'une production... on produit des morts en chaîne, raison d'être de la shoah), Saul y oppose un acte religieux qui peut sembler dérisoire mais qui a son importance. Il s'agit de conserver sa dignité alors que la mort rôde.
Le rôle de Saul est “joué” par Géza Röhrig, qui n'est pas un acteur à la base, puisque c'est un poète et écrivain hongrois. Pourtant, avec un naturel déconcertant, il fait corps avec son personnage. Il parvient même à faire ressentir moults émotions au spectateur.
Des émotions forcément fortes qui sont à l'image du Fils de Saul : un film dur à regarder mais magistral tant sur le fond que sur la forme. Le grand prix du jury qu'a obtenu Le fils de Saul à Cannes est amplement mérité. Si le jury avait voulu faire preuve de plus d'audace et de logique, il aurait dû lui remettre la palme d'or en lieu et place du bien moins marquant Dheepan de Jacques Audiard.
Dans tous les cas, voilà un film qui va rester dans l'Histoire. Il reste cependant à réserver à un public particulièrement averti du côté difficilement soutenable de certaines scènes.

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19.01.16

08:13:32, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Trilogie Hourbn / destruction

Réalisateur : Emil Weiss

Année : 2008-2014

Origine : France

Durée : 1h18 pour le premier volet, 54 minutes pour le second volet et 52 minutes pour le troisième volet

Par Nicofeel

L'année 2015 aura été marquée sur le plan cinématographique par la sortie du film Le fils de Saul de Lazlo Nemes, qui évoquait l'horrible quotidien d'un “sonderkommando”, dont le rôle est d'assister les Nazis dans les camps de concentration dans leur projet d'élimination de masse.
Les camps de concentration ont également fait l'objet de documentaires. On songe évidemment à Nuit et brouillard (1956) d'Alain Resnais et à Shoah (1985) de Claude Lanzmann. Plus proche de nous, Emil Weiss a achevé en 2014 sa trilogie Hourbn, qui signifie destruction.
Ce cinéaste a relié ensemble 3 documentaires différents qui ont tous pour cadre le camp d'extermination d'Auschwitz. Le premier volet Auschwitz, premiers témoignages (réalisé en 2010) s'intéresse à Auschwitz en tant que complexe concentrationnaire. Le second volet Criminal doctors (2014) met la lumière sur les horribles expérimentations commises sur des êtres humains. Quant à Sonderkommando (2008), il évoque donc la situation de ces juifs, chargés d'accompagner les Allemands dans leur projet d'extermination.
Le parti pris effectué par Emil Weiss est tout à fait original. En effet, il a tourné des images contemporaines d'Auschwitz et il a raconté en voix-off des récits de survivants, lesquels ont évoqué leur vécu, et en particulier leurs effroyables conditions de détention. Le résultat à l'écran est très particulier. Le film n'est pas forcément facile à appréhender. Il est difficile de “rentrer” dans un documentaire où l'on imagine ce qui s'est passé dans des lieux toujours existants, mais en partie détruits.
C'est effrayant de voir Auschwitz, cet espace gigantesque, ses barraquements, ses grillages, et la nature avoisinante. Si le spectateur parvient à accrocher au parti pris d'Emil Weiss, nul doute qu'il se souviendra longtemps de cette Trilogie de la destruction.
Car ces trois documentaires, qui s'appuient tous sur les récits d'anciens déportés (notamment lors des procès de Nuremberg), font réellement froid dans le dos. Le premier documentaire évoque clairement qu'Auschwitz n'était pas uniquement un camp de concentration. C'était en fait un complexe concentrationnaire qui regroupait diverses activités : d'extermination, d'industrialisation et d'expérimentation. On comprend aisément que le projet des Nazis était un projet global. Ces témoignages, sont durs à écouter, tant ils révèlent des situations inhumaines... à peine imaginables.

Sur ce point, le second documentaire, Criminal doctors, est sans aucun doute le plus difficile à regarder et à écouter. Chacun sait que les Nazis se sont livrés à d'horribles expérimentations. Mais on n'a pas l'habitude de voir des récits sur ce sujet. Alors que la caméra d'Emil Weiss se glisse dans les endroits où avaient lieu ces expériences, on apprend, médusé, que des gens ont été stérilisés et castrés par rayon X. Ces cobayes n'étaient finalement pas mieux lotis que les autres prisonniers. Quant aux travaux effectués sur les jumeaux, ils n'avaient d'autre but que de trouver une solution scientifique pour peupler à grande échelle l'Allemagne, afin de développer la race aryenne.
Le réalisateur Emil Weiss ne pointe pas du doigt uniquement le monstrueux projet des Nazis. Il met également en exergue les relations plus que douteuses entre les Nazis et des entreprises bien établies aujourd'hui. Le documentaire relate ainsi des échanges de lettres entre l'administration nazie et une société pharmaceutique, devenue aujourd'hui Bayer. On apprend, estomaqué, que des centaines de femmes, prisonnières dans le camp d'Auschwitz, ont été vendues (à un prix négocié par Bayer !) pour servir de test à des soporifiques. Les tests n'ayant pas été concluants, aucune d'entre elles n'a survécu...
Le troisième documentaire traite des sonderkommando. Les témoignages sont issues des rares sonderkommando qui ont survécu, mais aussi de manuscrits rédigés à Auschwitz pendant les faits, qui ont été retrouvés, et qui expliquent la solution finale. Le quotidien de ces sonderkommando, est très bien expliqué, et constitue un excellent complément à la fiction Le fils de Saul. Ici, on appréhende à quel point la volonté des Nazis était de supprimer un nombre maximum de Juifs. Emil Weiss met clairement en lumière la position de ces Nazis, pour qui la vie humaine n'a aucune valeur.
Pendant plus de 3h, la trilogie Hourbn d'Emil Weiss a comme point commun d'évoquer la destruction, la mise à mort de plus d'un million d'innocents sur le site d'Auschwitz-Birkenau, le plus grand centre de concentration et d'extermination d'Europe. Les images filmées par Emil Weiss sont bien souvent pertinentes.
Il n'en reste pas moins vrai que la trilogie Hourbn regroupe trois documentaires qui peuvent paraître relativement austères, demandant dès lors une grande d'attention.
Pour information, la chaîne Arte a acheté les droits de la trilogie Hourbn. Raison pour laquelle la chaîne a déjà diffusé ce film en 2014. Si la télévision est le seul média qui s'est approprié les trois documentaires d'Emil Weiss, il serait réducteur de considérer qu'il s'agit d'une oeuvre télévisuelle. Hourbn, diffusé de manière sporadique dans quelques salles, a été filmé en 16/9 avec des moyens dignes d'un film (travellings, plans larges). Sortir Hourbn au cinéma relève seulement de la sphère commerciale.
Dans tous les cas, il serait de bon ton que ce documentaire monumental, soit diffusé au plus grand nombre. Cette trilogie n'est pas aimable en tant que telle mais elle relate avec force l'horreur vécue dans le complexe concentrationnaire d'Auschwitz-Birkenau.

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18.01.16

01:11:10, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Un groupe d’activistes new-yorkais se rend en Amazonie et tombe entre les mains d’une tribu particulièrement hostile...

Mon avis :

C'est avec un véritable ouf de soulagement que nous accueillions cette sortie vidéo de "The Green Inferno", même si évidemment nous aurions tous préférés que le film sorte en salle et non directement en e-cinéma, suivi fort heureusement d'une sortie en DVD et Blu-ray... Car la sortie du film fût vraiment incertaine et au fil des mois, nous nous demandions si le film de cannibales d'Eli Roth ("Cabin Fever", "Hostel", "Knock Knock") allait réellement voir enfin le jour!

C'est grâce au producteur Jason Blum ("Paranormal Activity", "Insidious", "Sinister", "Dark Skies", "American Nightmare"), que "The Green Inferno" est enfin sorti aux États-Unis le 25 septembre 2015.

En France, après une projection du film en avant-première au Grand Rex le 3 octobre 2015 précédée d'une présentation du film par Eli Roth filmée pour l'occasion, projection à laquelle j'ai d'ailleurs eu la chance d'assister, le film est donc finalement sorti directement en e-cinéma (Snif!) le 16 octobre 2015 et nous arrive en ce début 2016 en vidéo.

Eli Roth rend avec ce film, hommage aux films de cannibales italiens de la fin des années 70/début 80 comme "Cannibal Holocaust" et "Le dernier monde cannibale" de Ruggero Deodato, à qui le réalisateur dédie d'ailleurs son film, ou encore "La montagne du dieu cannibale" de Sergio Martino ou "Cannibal Ferox" de Umberto Lenzi, mais en y apportant bien entendu sa touche personnelle et notamment une bonne dose d'humour.

D'ailleurs afin de rendre pleinement hommage à ces films et ne pas passer pour un « bouffon », le réalisateur est allé tourner celui-ci au fin fond de l'Amazonie (sur le fleuve où fût tourné "Aguirre, la colère de Dieu" de Werner Herzog) et avec une tribu de là-bas.

Évidemment le film est à réserver à un public plutôt averti, car soyons clair, certaines scènes sont tout de même assez corsées, en particulier la première scène de cannibalisme qui met la barre assez haute, mais là où certains risquent d'être par contre assez déçus, c'est par le fait que Roth désamorce quelque peu le côté glauque et répugnant de son film par justement cet humour et ce second degré qui le caractérise. Personnellement, cela ne m'a pas surpris de sa part, mais je peux comprendre que l'on soit quelque peu déstabilisé par son approche surtout si on s'attend à une sorte de remake de "Cannibal Holocaust"...

Toujours est-il que niveau gore, le film tient assez bien la route et que celui-ci est de plus aidé d'un scénario plutôt intéressant, à la fois écolo, mais dénonçant également la manipulation des médias et les arnaques qui peuvent se cacher derrière certaines organisations en apparence bienveillante et irréprochable (le réalisateur s’est notamment inspiré de la controverse ayant touché la campagne Koni 2012 qui éclata alors qu’il finissait l’écriture de son film).

La jeune Lorenza Izzo ("Aftershock, l'Enfer sur Terre", "The Stranger", "Knock Knock") est vraiment charmante et remplit parfaitement son rôle. Elle s'avère même plutôt touchante par moments et bonne comédienne.

Quant aux autres, ce sont tous des victimes idéales! On ne s'attache pas vraiment à eux, voir même pour le leader du groupe, interprété par Ariel Levy ("Aftershock, l'Enfer sur Terre", "Une soirée étrange en Avril", "The Stranger") et sa copine, on souhaite même qu'ils y passent et douloureusement si possible! Oui, je sais, je suis sadique!

Pas de grosses stars dans le film (De nombreux acteurs en revanche ont déjà joué ensemble dans "Aftershock, l'Enfer sur Terre", film produit par Eli Roth et dans lequel il jouait!), mais on remarquera tout de même la présence de Richard Burgi ("The Sentinel", "24 heures chrono", "Cellular", "Desperate Housewives", "In Her Shoes", "Vendredi 13"), qui avait déjà joué dans "Hostel - chapitre II" et qui joue ici le rôle du père de la charmante Justine. Dans l'ensemble, le film est plutôt plaisant et très fun, notamment grâce à son côté très outrancier.

L'humour parfois un peu trop pipi/caca passe en revanche moins bien et semble destiner du coup le film à un peu trop public adolescent. La fin s’avère également quelque peu décevante. Dommage, mais pas de quoi gâcher notre plaisir non plus!

Sans être le choc attendu par les fans de cinéma d’horreur, "The Green Inferno" s’avère tout de même sacrément fun et gore et pour ma part, j’en attendais pas plus!

"The Green Inferno" est sorti le 6 janvier 2016 chez Wild Side Vidéo en DVD, Blu-ray et VOD. Le DVD propose le film au format 2.40:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes française Dolby Digital 5.1 et anglaises Dolby Digital 2.0 et dts 5.1 avec sous-titres français, alors que le Blu-ray est lui au format 2.40:1 16/9ème avec une résolution de 1080 24p et comporte des pistes française et anglaise dts-HD Master Audio 5.1 avec sous-titres français. Côté bonus, on est plutôt gâté avec cette édition Wild Side Vidéo, puisque l’éditeur nous a concocté deux bonus exclusifs, "Cannibal Roth", une interview d'Eli Roth (16') et "Dans l'enfer vert", une interview de Lorenza Izzo (6'), auxquelles viennent s'ajouter trois petites featurettes ("Les Villageois", "Tourner en Amazonie" et "Sur le tournage") ayant pour intérêt de nous proposer quelques images du tournage et enfin, la bande annonce du film.

The green inferno

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15.01.16

05:00:00, Cat�gories: Top 10  

Mon top 20 commenté de l'année 2015 :

1) Phoenix
2) It follows
3) Le fils de Saul
4) Mustang
5) Masaan
6) Captives
7) Mad Max : fury road
8) Loin de la foule déchaînée
9) Un homme idéal
10) Mia Madre
11) Notre petite soeur
12) Scream girl
13) Mémoires de jeunesse
14) Chronic
15) Capitaine Thomas Sankara
16) Kingsman : services secrets
17) Ixcanul
18) Blind
19) Réalité
20) Difret

L'année 2015 venant tout juste de s'achever, il est temps de passer au traditionnel top 20 qui regroupe les 20 meilleurs films de cette année cinématographique. Evidemment, un tel classement est forcément subjectif, dépendant des appétences des uns et des autres.
Si la fin de l'année aura retenu l'attention des médias avec l'arrivée de deux blockbusters : le dernier James Bond (Spectre) et le nouvel opus de Star Wars (Le réveil de la force), ce sont des films plus modestes au niveau de leur budget et plus ambitieux quant à leurs intentions, qui auront retenus mon attention.
L'année 2015 aura été marquée par plusieurs films de grande qualité. Le hasard du calendrier a d'ailleurs voulu qu'en cette année où l'on a célébré les 70 ans de la fin de la deuxième guerre mondiale, plusieurs films ont comporté comme thématique l'horreur des camps de concentration. C'est le cas du film qui trône en tête de ce top, le sublime Phoenix de l'allemand Christian Petzold, un mélodrame riche sur le plan émotionnel où Nina Hoss incarne avec talent une jeune femme revenue des camps. Dans Le fils de Saul, le réalisateur Laszlo Nemes immerge le spectateur dans le quotidien d'un sonderkommando, Juif obligé d'assister les Nazis dans leur monstrueux projet d'exécution.

Les camps de concentration font d'ailleurs l'objet d'un traitement singulier dans la très rude mais indispensable trilogie Hourbn du réalisateur Emil Weiss. Diffusés sur Arte, ces trois documentaires ont eu droit à un passage au cinéma (Maison de la culture de Bourges), en présence du réalisateur.
Cette année 2015 est aussi celle des femmes dont leur situation est à l'honneur dans plusieurs films où leur épanouissement est le maître-mot. On songe ainsi au film franco-truc Mustang, au film indien Masaan, à l'anglais Mémoires de jeunesse (d'après Testament of youth de Vera Brittain), au guatémaltèque Ixcanul ou encore à l'éthiopien Difret, vingtième de ce classement.
Les amateurs de “genre” auront également eu l'occasion de voir quelques pépites, à l'image de l'envoûtant It follows de David Robert Mitchell, un cinéaste à suivre, du nouvel opus de Mad Max par George Miller ou encore de la comédie horrifique Scream girl, qui rend hommage aux slashers des années 80.
Comme il y en a pour tout le monde, les chroniques familiales ont été présentes pour nous délivrer de belles émotions, à l'image de Mia Madre de l'italien Nanni Moretti ou encore Notre petite soeur du japonais Kore-Eda Hirokazu.
Si l'année cinématographique a été un excellent cru, quelques déceptions sont notables. L'adaptation de Macbeth par le pourtant talentueux Justin Kurzel laisse un goût aigre-doux dans la bouche. Quant aux blockbusters Jurassic world et Les 4 fantastiques, ils prouvent que le ridicule ne tue pas.
A l'année prochaine, pour une année 2016 que l'on espère aussi belle que 2015.

Par Nicofeel

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14.01.16

09:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Star wars : le réveil de la force

Réalisateur : J.J. Abrams

Année : 2015

Origine : États-Unis

Durée : 2h15

Avec
: Daisy Ridley (Rey), John Boyega (Finn), Adam Driver (Kylo Ren), Harrison Ford (Han Solo), Carrie Fisher (princesse Leia), Mark Hamill (Luke Skywalker), etc.

Par Nicofeel

Bénéficiant d'une campagne publicitaire proche de l'overdose, tant autour du film que des goodies dédiés, Star wars : le réveil de la force est sans conteste l'événement cinématographique de la fin de l'année 2015. D'autant que les fans de la première trilogie ont attendu 32 ans la suite du Retour du jedi (1983). Dans ces conditions, le succès commercial du Réveil de la force est tout sauf une surprise.

Mais qu'en est-il de la qualité intrinsèque du film ? Si l'on dépasse le statut de "fanboy", heureux de retrouver Han Solo, la princesse Leia (appelée désormais Générale), Chewbacca (et ses mythiques gémissements !), il faut bien reconnaître que Le réveil de la force laisse le spectateur dans un sentiment mitigé.

Certes, son réalisateur J.J. Abrams place parfaitement ce long métrage dans la continuité du Retour du jedi. Les décors naturels ont été utilisés le plus possible (superbes dunes de sables) et les effets numériques, certainement nombreux, ne sont pas choquants. De même, les maquillages de plusieurs personnages sont vraiment bien faits. On pourrait presque dire que l'on a droit à du travail à l'ancienne, avec une utilisation judicieuse des technologies actuelles.
De plus, comme il l'a déjà prouvé avec les nouveaux Star Trek, J.J. Abrams est toujours aussi à l'aise avec les blockbusters. Ici, les scènes d'action sont vraiment prenantes, qu'elles aient lieu sur "Terre" comme par exemple lors de l'attaque initiale de stormtroopers, ou dans les "étoiles" avec des combats fort réussis.

Et puis on est heureux de découvrir de nouveaux personnages, à l'instar de l'intrépide Rey, qui semble prendre la place de Luke Skywalker dans la première trilogie. Ce personnage, fort sympathique, est pourtant symptomatique des limites de ce nouveau Star Wars. Si J.J. Abrams livre un spectacle total, qui ravira sans nul doute nombre de fans, il ne fait que respecter un cahier des charges bien peu ambitieux. On pourrait même dire que la prise de risque est inexistante.

A y regarder de près, et sans avoir à révéler des éléments narratifs du film, il apparaît que Le réveil de la force n'est rien d'autre qu'un décalque actualisé de La guerre des étoiles de 1977. Constatons plutôt ces étranges similitudes : le film débute avec un droïde (le mignon BB-8) poursuivi par les troupes de l'Empire (qui se nomme désormais Le nouvel ordre) parce que il dispose d'une carte très importante ; la mignonne Rey reprend à s'y méprendre le rôle de Luke ; le but pour les rebelles est de détruire une nouvelle étoile de la mort, encore plus grosse que la première. Et puis évidemment, il y a un grand méchant, nommé ici Kylo Ren, qui a rejoint le côté obscur de la force. Tout cela n'est pas exhaustif et l'on pourrait sans difficultés multiplier les exemples.

Le scénariste Lawrence Kasdan, pourtant auteur du scénario du magnifique L'empire contre-attaque - considéré comme le meilleur opus de la saga Star wars - a fait preuve ici d'une paresse ou à tout le moins d'un criant manque d'originalité. Si le but était uniquement de toucher les jeunes générations - qui ont pourtant sûrement déjà vu les premiers épisodes de la saga Star wars - en remettant La guerre des étoiles au goût du jour, le pari est sans doute réussi. En revanche, pour ceux qui s'attendraient à un scénario original, la déception risque d'être de mise. Ou plus précisément un goût d'inachevé. Car tout n'est pas à jeter dans ce nouveau Star wars. Il comporte suffisamment de points positifs pour en faire un spectacle qui devrait plaire au plus grand nombre. Mais il y avait moyen de faire beaucoup mieux.

Quant à l'émotion, elle n'est pas assez présente. On est content de revoir les anciens héros de la saga, que cela soit Han Solo, Chewbacca et la princesse Leia. Mais encore aurait-il fallu leur donner un positionnement plus opportun. En l'état, on a l'impression que J.J. Abrams se contente de montrer au spectateur des héros mythiques, qu'il est forcément heureux de retrouver.

John Williams est lui aussi au diapason du film. La musique qu'il a composée comporte évidemment les morceaux cultes de la saga. Mais à aucun moment, on entend un score original et marquant lors d'une scène de combat ou d'une scène plus intimiste.

Au final, Star wars : le réveil de force est une machine de guerre qui réussit son projet sur le plan du marketing. Il devrait plaire au plus grand nombre car il s'agit d'un grand spectacle qui en impose. Toutefois, on peut être légitimement déçu par le manque d'ambition de ce chapitre faisant la transition avec Le retour du jedi. Gageons que le prochain opus sera marqué du sceau de l'originalité. On peut toujours l'espérer.

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07.01.16

01:11:10, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Dans les âges sombres de l’Angleterre, un groupe de jeunes saxons est capturé par un redoutable clan de guerriers vikings et utilisé comme proie dans un rituel effroyable de chasse à l’homme.

Mon avis :

Un sticker présente fièrement "Viking - L'âme des guerriers" comme étant le "Hunger Games" viking... Hum, hum! J'aimerai bien savoir où est-ce que le site Den of geek! (...car apparemment cette citation vient d'eux!) a pu voir une quelconque ressemblance entre ce film et celui de Gary Ross? Je présume que cela vient du fait qu'il est question ici d'une chasse à l'homme, mais sincèrement il y avait bien d'autres références plus évidentes et plus légitimes à citer, à commencer par "Les Chasses du comte Zaroff", mais bon...

Ce "Viking: The Berserkers", qui nous vient d'Angleterre, est l’œuvre d'Antony Smith, producteur notamment d'un certain "A Viking Saga: The Darkest Day" et dont c'est ici la première réalisation. Le réalisateur est également scénariste de son long métrage, un scénario assez simpliste, puisque en gros il se résume à une chasse à l'homme organisée de cruels Vikings qui doivent ramener le cœur de leurs victimes à une sorcière... Pourquoi pas?

Il se base pour cela sur la légende des Vikings Berserkers, qui étaient des guerriers particulièrement sauvages, considérés comme invincibles, portant des peaux d'ours ou de loups et dont certaines théories disent notamment qu'ils étaient sous l'influence de la sorcellerie ou encore qu'ils étaient sous l'emprise d'une drogue ou bien même selon certains botanistes qu'ils ingéraient une plante nommée myrte les rendant complètement hystériques... Bien d'autres théories existent, mais en gros le réalisateur a fait un petit melting pot de ces trois là!

Les méchants Vikings sont d’ailleurs vraiment impressionnants avec leurs maquillages et leurs gueules de dégénérés et on n'a vraiment pas envie de croiser leur route. C’est simple, on dirait de véritables bêtes sauvages assoiffées de sang! Quant aux gentils Saxons leur servant de proies, eux, ce sont de véritables têtes à claques et on vient presque à espérer que ce soient les vikings qui gagnent, ce qui bien évidemment ne sera pas le cas, comme on peut s’en douter! Le héros, interprété par Sol Heras ("Splintered"), manque en plus cruellement de charisme et paraît bien fade comparé aux vilains Vikings, qui eux en revanche n'en manquent pas!

Autrement, cet énième film de vikings ressemblent au niveau esthétique à la mouvance actuelle et notamment aux films comme "Northmen: Les Derniers Vikings", "Hammer of The Gods" ou encore à la série "Vikings". Ça se laisse regarder, mais sincèrement, cela ne casse quand même pas des briques ; les combats notamment manquent cruellement d'intensité et d'efficacité et surtout le film est bourré d’incohérences... Chapeau le gars qui arrive à vivre encore quelques instants sans cœur! Le film est dans l’ensemble assez bourrin autrement, mais aurait certainement gagné à l’être encore plus et à nous offrir plus de tripailles. En nous offrant un film plus jouissif, on serait probablement plus facilement passé sur ses défauts...

Même si ce petit budget n’a pas à rougir par rapport aux autres films de Vikings sortis ces dernières années, il n’en relève malgré tout pas le niveau et il me tarde de découvrir enfin un film de Vikings bien sauvage et qui nous en mette plein la vue!

"Viking - L'âme des guerriers" est sorti le 28 septembre 2015 chez M6/Factoris Films en DVD et Blu-ray. Le DVD nous propose le film au format 2.35:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio françaises et anglaises Dolby Digital 5.1 et dts Digital Surround 5.1 et sous-titres français, alors que l'édition Blu-ray est elle au format 2.35:1 16/9ème avec une résolution de 1080p AVC et comporte des pistes audio française et anglaise dts-HD Master Audio 7.1 et des sous-titres français. Côté bonus, c'est le néant!




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05.01.16

01:11:10, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

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Synopsis :

Un an après un accident de voiture, un jeune couple, Evy et David, décide de s’installer dans un vignoble, pour commencer une nouvelle vie. Evy attend un enfant. Très vite, elle commence à apercevoir des phénomènes étranges. Ces visions vont faire de sa vie un véritable cauchemar...

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Mon avis :

Comme bon nombre de productions horrifiques en provenance des États-Unis, derrière "Visions" se cache une fois de plus le producteur Jason Blum ("Paranormal Activity", "Insidious", "Sinister", "Dark Skies", "American Nightmare"), l'homme qui transforme le plus de succès en franchises...

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Kevin Greutert ("Saw VI", "Saw 3D - Chapitre final", "Jessabelle") nous offre avec ce "Visions", un film d'horreur assez efficace (du moins jusqu'à la dernière partie de celui-ci!), au scénario plutôt bien ficelé, prenant toute sa dimension lors d'une révélation finale assez étonnante.

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L'histoire débute par un accident qui a été fatal à un enfant, causé par l'héroïne du film, Eveleigh, jouée par Isla Fisher ("Cadavres à la pelle", "Gatsby le magnifique", "Insaisissables", "Arrested development")...

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La suite se déroule un an plus tard, la jeune femme et son mari, David, interprété par Anson Mount ("In Her Shoes", "Conviction", "All the Boys Love Mandy Lane", "Chiens de paille", "Safe", "Hell on Wheels") ont déménagé et mis toutes leurs économies dans une propriété viticole, seulement voilà dès les premiers jours qui suivent leur installation, Eveleigh a des visions. Des visions particulièrement effrayantes qui occasionneront d'ailleurs quelques bonnes sueurs froides pour le spectateur!

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Évidemment l’entourage d’Eveleigh doutera de la santé mentale de la future maman, alors qu’elle, pensera naturellement que la maison est hantée et cherchera à comprendre ce qu’a bien pu se passer en ces lieux.

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L'intrigue est certes assez classique et déjà-vu, mais la révélation finale est en revanche assez bien vue et plutôt surprenante, malheureusement voilà, alors que celle-ci aurait pu être franchement efficace, le film perd en intensité, avec une dernière partie dénuée de réelle tension, alors que pourtant il y avait vraiment matière à rendre celle-ci plus assez facilement bien effrayante. Dommage! Du coup, le film est une semi-déception, alors que cela aurait pu être une franche réussite...

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D'autre part, le film comporte un casting de stars qui semblent vraiment sous-employées, notamment Eva Longoria ("Desperate Housewives", "Bad Times", "The Sentinel", "The Baytown Outlaws"), qui semble être là que pour apposer son nom sur l'affiche, faire vendre et accessoirement toucher son cachet et Joanna Cassidy ("Emilie, l'enfant des ténèbres", "Blade Runner", "Poursuite", "Ghosts of Mars", "Six pieds sous terre"), qui sera certes un peu mieux employée, mais qui aurait pu l'être beaucoup plus...

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Idem pour Jim Parsons ("Drôles d'oiseaux", "Les Muppets, le retour", "Le rôle de ma vie"), l'acteur qui joue Sheldon Cooper dans "The Big Bang Theory"!

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Même si le film est joliment filmé et distille globalement une bonne ambiance, on se dit qu'avec un metteur en scène plus talentueux, cela aurait pu donner vraiment autre chose! En fait, ce "Visions" ne semble juste pas totalement maîtrisé...

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Semi-déception ou semi-réussite? Personnellement, je pencherai plutôt pour la semi-réussite, mais peut-être aussi car je n’attendais pas grand-chose de ce "Visions"?

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"Visions" est sorti le 25 novembre 2015 chez Wild Side Vidéo en DVD, Blu-ray et VOD. Le DVD propose le film au format 2.40:1 16/9ème compatible 4/3 avec piste anglaise Dolby Digital 5.1 sous-titrée en français et françaises Dolby Digital 2.0 et dts 5.1, alors que le Blu-ray est lui au format 2.40:1 16/9ème avec une résolution de 1080 24p et comporte des pistes française et anglaise dts-HD Master Audio 5.1 avec sous-titres français. En bonus, seule la bande annonce est disponible.

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Visions

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Visions (Blu-ray)

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02.01.16

11:11:11, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

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Synopsis :

Au cours de l'été 1986, la comète de Halley termine sa course autour de la Terre, après 76 ans d'absence. Alors qu'un débris de météorite se désagrège dans l'atmosphère terrestre, Howard, Ana et Daryl, trois habitants de la petite ville de Mont-Vallée, font chacun le souhait d'une vie meilleure, croyant voir une étoile filante... Trois vœux exaucés littéralement qui vont engendrer les pires catastrophes dans le quartier. Et c'est désormais armés de leur seul courage que nos trois "losers" vont devoir se surpasser pour réparer les dégâts...

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Mon avis :

Véritable hommage made in France au cinéma US des années 80, "Le jour de la comète" aura connu bien des péripéties avant de voir réellement le jour. Après un tournage qui débuta en 2007 et se termina fin 2009, le film fût finalement projeté pour la première fois en mars 2013 au Max Linder après une longue période de post-production, puis au mois d’avril 2014 toujours à Paris, mais cette fois au Palace, avant d’être ensuite diffusé au cours du mois d’avril 2015 sur la chaîne Ciné FX et de sortir finalement en DVD chez l’éditeur The Ecstasy of Films...

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Un peu à la manière du Métal Hurlant qui bouleverse la vie des personnes qui croisent sa route, en répandant son pouvoir maléfique lors de son passage, ici c'est la comète de Halley, qui au cours de son passage en 1986, va concrétiser les vœux de trois personnes de la petite ville fictive de Montvallée, mais pas vraiment comme ils l’auraient imaginé...

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Reliées entre elles, un peu à la manière de "Creepshow" et autres films à sketchs des années 80, par les interventions d’un animateur d’une radio locale, joué par la voix française de Bruce Willis, Patrick Poivey ("Loulou", "Flag", Lumière noire"), les trois histoires qui composent le film, sont réalisées en fait par trois metteurs en scène différents dont Sébastien Milhou ("Le jour du festin") et Cédric Hachard ("Le jour du festin"), deux membres fondateurs de la société de production Forge, qui jusque-là n’avaient fait que des courts métrages.

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Pour son sketch "Barney", Hervé Freiburger ("Surface sensible"), aidé de Christophe Lapèlerie, s'est inspiré de la bande dessinée "Calvin et Hobbes" dans laquelle Calvin a pour ami imaginaire un tigre en peluche que lui seul voit comme un être vivant. Ce segment qui fait pas mal référence à des films cultes des années 80 comme "Retour vers le futur" ou "E.T. l'extra-terrestre", est vraiment pas mal fichu et touchera assurément les nostalgiques de ces années-là!

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Les personnages incarnés notamment par deux jeunes débutants forts attachants, Adrien Marik et l'ultra craquante Pascaline Ferrer, ont tous été parfaitement castés et collent impeccablement à leurs rôles. On remarquera parmi ce casting amateur, quelques acteurs toutefois confirmés et pas inconnus, impeccables également dans leurs rôles respectifs, comme le jeune Gari Kikoïne ("Chante!", "Famille d'accueil"), fils du génial réalisateur de films pour adultes, Gérard Kikoïne ("Lady Libertine", "Dr. Jekyll et Mr. Hyde") et sœur de l'actrice Elsa Kikoïne ("Brocéliande", "À l'aveugle") et Yves Arnault ("Maléfique", "Craspec") dans le rôle du professeur Fractal, un professeur de chimie bien frappé, amateur de taxidermie.

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Parmi les très bonnes idées de cette histoire, il y a notamment celle d’avoir fait en sorte que la mère du jeune Howard et que Léa Mancini, la jolie voisine, tiennent compte du fait que Howard ait un ami imaginaire et l’acceptent même si elles-mêmes ne le voient pas et savent pertinemment que c’est dans son imagination ; cela apporte un côté très touchant et humain à ces personnages. Enfin, ce segment, comme les deux suivants d’ailleurs, comporte pas mal d’humour, un humour la plus part du temps assez noir, mais qui fonctionne dans l’ensemble assez bien.

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Co-écrit avec Véronique Hauller ("La revenante"), "La promise du seigneur", le deuxième segment est quant lui réalisé par Sébastien Milhou et son sketch, qui cette fois se déroule dans un château à proximité de Montvallée, met en scène une bonne à tout faire parlant très mal le français et travaillant au service d’un riche producteur de films, imbu de sa personne, qui n’en a rien à faire d’elle et ne la respecte absolument pas, alors que de son côté, la jeune femme s’imagine pouvoir vivre une histoire romantique avec lui...

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Seulement voilà, avec le passage de la comète, le fantôme du défunt propriétaire des lieux va tomber amoureux de la jeune femme et mettre quelque peu le bazar dans leurs vies. Ce sketch est également assez amusant, mais vaudra principalement pour sa galerie de personnages hauts en couleur et ses effets de maquillages à l’ancienne signés par le génial David Scherer ("Ouvert 24/7", "Mirages", "Last Caress", "The Theatre Bizarre", "Dead shadows", "Thanatomorphose", "Chimères"), des effets bien craspecs et sanglants.

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Béatrice de la Boulaye ("Les Revenants"), dans le rôle d'Ana et Stéphane Roux ("Africa paradis", "Edward & Lulu"), dans le rôle de Carl Harold, sont tous les deux parfaits, avec une mention spéciale pour la jeune actrice qui a pourtant très peu de dialogues.

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Enfin, "Les puceauphages d'outre-espace", réalisé par Cédric Hachard fait lui le lien avec le premier segment en débutant dans le même lycée et en faisant apparaître brièvement le jeune Harold de la première histoire. Cette fois, ce n’est pas lui le souffre douleur, mais l’un des professeurs du lycée, toujours puceau à la trentaine et harcelé par une bande de jeunes loubards, qui n’est pas sans rappeler celle de Biff Tannen dans "Retour vers le futur".

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Pourtant le chef de la bande a plutôt bon goût puisqu’il écoute du Manowar! Enfin, toujours est-il que le professeur, un peu coincé, va tomber sous le charme d’une splendide extra-terrestre et de ses deux copines, qui se nourrissent au puceau, alors que sa jeune voisine, jouée par Alice Vial ("Spirale", Flics"), intello à lunettes, mais plutôt mignonne, n’a d’yeux que pour lui...

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Là encore, ce sketch est plutôt plaisant à regarder et bien dans l’esprit eighties et puis, il faut reconnaître que les trois extra-terrestres, notamment le modèle Ludmila Kudjakova ("Enfermés dehors") et l'actrice Nina Seul ("Zombie", "Dark Web"), sont fort jolies et apportent un charme indéniable à cette histoire, qui par leur présence renvoie à des films comme "Lifeforce" ou "La mutante". Le film se termine enfin par une scène vraiment amusante bourrée d’effets spéciaux, un grand n’importe nawak qui conclue le film comme il faut.

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Franchement, les trois jeunes réalisateurs de Forge n’ont pas à rougir de leur premier long bébé, car "Le jour de la comète" a vraiment de la gueule, avec qui plus est, une photographie soignée et une BO bien dans l’esprit des films des années 80 dont il s’inspire. On pourrait presque croire qu’il s’agit d’un film méconnu ressorti des tiroirs et en provenance directe des États-Unis!

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"Le jour de la comète" est sorti le 20 novembre chez The Ecstasy of Films en édition double DVD comprenant la version courte du film (101'32") et sa version longue (121'02"). Quelque soit la version, le film nous est proposé au format respecté 2.35:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio françaises Dolby Digital 2.0 stéréo & 5.1 et sous-titres anglais optionnels. Côté bonus, on est sacrément gâté avec un making of (100'05") hyper complet et passionnant divisé en quatre parties, ainsi que trois courts métrages produits par Forge, "Le jour du festin" (17'26") de Cédric Hachard et Sébastien Milhou, "Surface sensible" (28'26") de Hervé Freiburger et "Point Zero" (17'55") d'Arthur Cauras et enfin la bande-annonce (2'00").

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