Archives pour: Novembre 2015

30.11.15

01:11:10, Cat�gories: Nouveautés  

Par Flo001fg

Synopsis :

Instable dans sa vie personnelle et professionnelle, Céline se voit proposer un poste pour lire des textes poétiques à un homme en fin de vie. Sur une semaine de visites journalières (soit une poésie par jour), ce dernier tentera de faire basculer la lectrice des ténèbres vers la lumière afin de redonner à celle-ci un sens à sa vie...

Présentation :

Il y a maintenant deux ans, je vous faisais découvrir un film indépendant que j'avais eu la chance de visionner alors qu'il n'était ni distribué en salle, ni projeté en festival, il s'agissait de "L'eau douce qui coule dans mes veines", un film dont j'avais entendu parlé par le réalisateur François Gaillard ("Blackaria", "Last Caress", "Die Die My Darling").

J'avais alors contacté le réalisateur Maxime Kermagoret ("Destruction Massive"), qui avait eu la gentillesse de m'en faire parvenir une copie. Malgré les défauts inhérents à ce type de petits budgets, j'avais apprécié ce film touchant et sulfureux, réservé à un public adulte de par la présence de scènes à caractère pornographique, des scènes nullement gratuites contrairement à celles présentes dans certains films ne cherchant qu'à faire le buzz...

La présence de ces scènes avait pourtant créé un mini buzz en ce début d'année à cause du CNC qui avait classé le film « tous publics », avant de se raviser et de finalement le classer « interdit aux moins de 12 ans », ce qui à mon avis, me semble encore bien léger! C'est à se demander si franchement ils prennent le temps de regarder les films! Enfin, bon! Toujours est-il qu'au mois d'avril dernier, le film était projeté au cinéma « Le Desperado » à Paris et heureusement aucun adolescent n’était alors présent.

Le film sort maintenant en DVD, toujours avec cette recommandation « interdit aux moins de 12 ans », alors à vous de voir, mais personnellement je préconiserai au moins une interdiction aux moins de 16, même si ces scènes sont certes de courtes durées! En tout cas, ces fameuses scènes ne doivent en aucun cas être la motivation de votre intérêt pour ce film qui reste avant tout le portrait d’une jeune femme mal dans sa peau qui va peu à peu retrouver goût à la vie.

Oui, comme je le disais dans ma critique du film, "L'eau douce qui coule dans mes veines" est un beau film, poignant et qui mérite franchement d’être découvert!

"L'eau douce qui coule dans mes veines" sort officiellement dans le commerce le 2 février 2016 (Le jour de la Chandeleur donc... Bien pour un film breton!) en DVD et VOD, mais il est dores et déjà disponible depuis mi-octobre sur le site de l'éditeur L'Harmattan Vidéo. Une édition nous proposant le film au format 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 avec une unique piste audio française en PCM stéréo, mais incluant par contre des sous-titres anglais et en français destinés aux sourds et malentendants. Côté bonus, si on aurait aimé en avoir un peu plus, on a tout de même droit à un entretien avec l'actrice principale du film, Élodie Vagalumni d'une durée de 15 minutes, à un module appelé « Morceaux choisis » comprenant des images de tournage et des extraits des projections publiques (Filmés par votre serviteur pour ce qui est de la projection parisienne!), d'une durée de 8 minutes et enfin à la bande annonce. Ce qui ma foi n'est déjà pas si mal pour un film somme toute assez confidentiel!

L'eau douce qui coule dans mes veines

L'eau douce qui coule dans mes veines
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24.11.15

09:33:26, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Présumé coupable

Réalisateur : Vincent Garenq

Année : 2011

Origine : France

Durée : 1h41

Avec : Philippe Torreton, Wladimir Yordanoff, Noémie Lvovsky, Raphael Ferret,

Par Nicofeel

En analysant Présumé coupable, j'ai souhaité revenir dans le détail sur ce film récent qui évoque une des affaires les plus célèbres de ces dernières années : l'affaire Outreau.

Avec ce film, sorti au cinéma en 2011, le réalisateur français Vincent Garenq revient donc sur l'une des pages judiciaires les plus sombres de l'histoire française, l'affaire Outreau. Il est rare qu'un cinéaste français revienne aussi vite sur une affaire sensible, qui a secoué à l'époque la France entière puisqu'il s'agissait d'une affaire de pédophilie où certains des accusés ont été injustement condamnés.
Le film est une adaptation fidèle du livre Chronique mon erreur judiciaire (2005, éditions Flammarion), écrit par Alain Marécaux, l'une des victimes du procès Outreau. Ce dernier a d'ailleurs beaucoup participé à cette adaptation au cinéma.
D'emblée, le film Présumé coupable frappe par son réalisme. Si l'on n'était pas dans une fiction, on pourrait même penser qu'il s'agit d'un documentaire, tant les faits paraissent réalistes. Sur un rythme alerte, on suit directement le calvaire d'Alain Marécaux, forcé en pleine nuit en novembre 2001, de quitter son domicile pour être placé en garde à vue. Le motif ? Il aurait abusé sexuellement d'enfants mineurs. Sauf que les gens qui l'accusent ne le connaissent même pas...
A la manière d'un Sidney Lumet qui a dénoncé à moults reprises les failles du système judiciaire américain, le cinéaste Vincent Garenq montre que lorsque la machine judiciaire est lancée, plus rien ne peut l'arrêter. Même lorsqu'elle fait fausse route. De manière très claire, Vincent Garenq pointe le doigt sur un système judiciaire omnipotent, bancal et donc dangereux.

Evidemment, dans cette histoire tragique, Présumé coupable évoque la personnalité de Fabrice Burgaud, juge d'instruction au TGI de Boulogne sur Mer, qui s'est trompé sur toute la ligne en incarcéré pendant plusieurs années des innocents. Il lui est reproché un procès à charge (d'où le titre du film) alors que la règle est en principe la présomption d'innocence. Avec un procès à charge, on baffoue l'un des fondamentaux de notre justice, à savoir le principe du contradictoire, et de cette présomption d'innocence.La méthode employée par ce juge peut laisser dubitatif. Fabrice Burgaud s'est contenté d'allégations délirantes d'une femme peu fiable (Myriam Badaoui et consorts) et d'enfants qui n'ont cessé de mentir. Et il a visiblement fait preuve d'une inhumanité tout à fait révoltante pour mener son affaire.
Le film fait froid le dos. En effet, on constate que l'on peut être emprisonné du jour au lendemain, pour des faits que l'on n'a pas commis, juste parce que l'on subit des allégations de personnes affabulatrices. L'enseignement de cette histoire révoltante est qu'il demeure dangereux de donner des pouvoirs aussi importants à une seule personne. Ce juge – qu'il s'agisse de Burgaud ou de toute autre personne – demeure un être humain qui peut donc à tout moment se tromper. Pour des affaires importantes, qui mettent en cause la liberté des gens, il serait judicieux qu'il n'y ait pas qu'un seul juge et que les contrôles soient pertinents. En l'état, on a vraiment la désagréable impression que les différentes instances judiciaires se sont contentées de donner raison à l'échelon inférieur.

Présumé coupable n'est pas seulement un film fort intéressant sur le dysfonctionnement de notre système judiciaire. Il se révèle très prenant en raison de l'extraordinaire interprétation d'Alain Marécaux par un Philippe Torreton qui fait corps avec son personnage. L'acteur a d'ailleurs perdu beaucoup de poids pour se muer dans le rôle. On assiste avec effroi au calvaire d'Alain Marécaux dont l'état de santé ne cesse de s'aggraver. Si les deux films sont fort différents, la descente aux enfers d'Alain Marécaux n'est pas sans rappeler celle du film Hunger. Dans les deux cas, les personnages principaux ont perdu énormément de poids et leur état de santé est devenu critique.
Les conséquences de cette affaire : deux personnes décédées (la mère d'Alain Marécaux ainsi que l'un des “présumés coupables” qui s'est suicidé) et des vies brisées. Difficile de se reconstruire quand on a subi de telles outrages, dans une affaire hyper-médiatisée.
A la fin de Présumé coupable, on a la sentation d'avoir assisté à un film fort, qui rappelle avec beaucoup d'acuité ce qui constitue l'une des affaires les plus scandaleuses de l'histoire judiciaire française.
Ce film, qui prend vraiment à la gorge, donne vraiment envie de souhaiter le meilleur à toutes ces personnes injustement condamnées. Pour la “petite” histoire, Alain Marécaux a mis un point d'honneur à redevenir huissier de justice en 2007.
Quant à Fabrice Burgaud, la gestion catastrophique de l'affaire Outreau, les vies qu'il a brisées indirectement sans évoquer à aucun moment le moindre pardon ou remords, lui a valu du Conseil supérieur de la magistrature une “réprimande avec inscription au dossier” le 24 avril 2009. Et ce magistrat poursuit tranquillement sa carrière. Le 1er septembre 2011, il a été nommé magistrat du premier grade à la Cour de cassation. Vous avez dit choquant ?
En tout cas, même si Présumé coupable présente uniquement la version des faits d'Alain Marécaux dans cette affaire Outreau, c'est un film intense et prenant qui mérite clairement d'être regardé.

Sur cette photo, Alain Marécaux et Philippe Torreton

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20.11.15

01:11:11, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Après la mort du baron Henry Frankenstein, son fils, Wolf, retourne habiter au manoir dont il a hérité avec sa famille. Alors que les villageois sont toujours terrifiés par les expériences jadis effectuées par son père, Wolf fait la rencontre d'Ygor, ancien assistant du baron qui lui demande de l'aider à faire renaître le monstre de son père.

Mon avis :

Après deux premiers films sortis chez Universal notamment au sein du très joli coffret Blu-ray "Universal Pictures Monsters", ayant pour forme un cercueil et regroupant 8 films de monstres de la Universal, Elephant Films ressort 5 autres films de la créature de Frankenstein dont la plupart étaient déjà sortis chez divers éditeurs. Cette première salve fait parti d'une nouvelle collection intitulée "Cinema Monster Club" qui comprendra par la suite des films de la série des "Dracula", du "Loup-Garou", de la "Momie", de la "Créature du Lac Noir" et de "L'Homme Invisible"... Voilà qui devrait faire des heureux!

"Le fils de Frankenstein" est le troisième film du studio Universal consacré à la série des "Frankenstein" et c'est la troisième fois que Boris Karloff ("La Momie", "Le Corbeau", "La Tour de Londres", "Tales of Tomorrow", "Le Château de la terreur", "Voodoo Island", "Les Trois Visages de la peur") incarne le monstre créé par le Docteur Frankenstein.

Dans cet épisode, le docteur Henry Frankenstein n'est plus, mais son fils, le Baron Wolf von Frankenstein, interprété par Basil Rathbone ("Capitaine Blood", "Les Aventures de Robin des Bois", "La Tour de Londres", "Le Chien des Baskerville"), qui a hérité du château, vient habiter la demeure familiale avec sa femme et son fils.

L'accueil de la population est des plus glaciales, mais celui-ci compte bien se faire accepter, du moins jusqu'à ce qu'il s'aperçoive que la créature de son père existe vraiment et qu'il décide de lui redonner vie afin de prouver le génie de son paternel... Seulement voilà, la population du village de Frankenstein a été marquée par les agissements de la créature et a peur que tout cela ne reprenne de plus bel.

Et pourtant le jeune couple, formé par Basil Rathbone et Josephine Hutchinson ("Quelque part dans la nuit", "L'aventure fantastique", "Une arme pour un lâche", "La mort aux trousses"), est bien sympathique et on s’y attachera immédiatement!

Sans arriver au niveau des deux films précédents, Rowland V. Lee ("Révolte au zoo", "Le Comte de Monte-Cristo", "Les Trois Mousquetaires", "La Tour de Londres", "Captain Kidd") signe un film plaisant, esthétiquement proche de l'impressionnisme allemand, avec des décors notamment assez minimalistes au niveau du château, mais surtout avec des jeux d'ombres et de lumières servant à meubler l'espace, ainsi qu'une architecture très particulière, à la fois grandiose et aux lignes très pures. Mention spéciale au laboratoire, véritable personnage à part entière du film!

Le film vaut aussi pour sa galerie de personnages hauts en couleur et tout particulièrement Béla Lugosi ("Dracula", "Double Assassinat dans la rue Morgue", "Les Morts-vivants", "Le Chat noir", "Le Récupérateur de cadavres", "Plan 9 from Outer Space") dans le rôle d'Ygor, le bossu (qui se dénommait Fritz dans les deux films précédents!), qui cabotine ici pas mal, mais apporte un côté assez fun au film et Lionel Atwill ("La Marque du vampire", "Le Capitaine Blood", "Le Chien des Baskerville", "La Maison de Dracula") dans le rôle de l'inspecteur Krogh, absolument génial avec son bras mécanique...

Enfin, on remarquera la musique signée Frank Skinner ("Cinquième colonne", "Harvey"), non crédité, qui contribue pleinement à l'ambiance du film...

Pas un chef d’œuvre donc, mais un film très plaisant et esthétiquement très réussi!

Sorti le 23 novembre 2004 au sein du coffret DVD "Frankenstein - The Legacy Collection", ainsi que dans le coffret "The Monster Legacy Collection" comprenant 18 films répartis sur 14 DVD + 3 statuettes, "Le fils de Frankenstein" est cette fois ressorti en DVD et combo Blu-ray + DVD le 21 octobre 2015 chez Elephant Films. Cette nouvelle édition DVD est bien entendu au format 1.33:1 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital Dual Mono 2.0 et sous-titres français, alors que l'édition Blu-ray est elle au format 1.33:1 16/9ème avec un encodage Full HD 1920 x 1080p et des pistes audio française et anglaise dts-HD Master Audio Dual Mono 2.0 et sous-titres français. Au niveau des bonus, ces nouvelles éditions contiennent une présentation du film par Jean-Pierre Dionnet (16’), un documentaire intitulé « Le mythe de Frankenstein » également par Jean-Pierre Dionnet (12’), une galerie de photos et des bandes annonces des films de la collection. Enfin, il est à noter qu'un livret collector de 12 pages intitulé « Les monstres ne meurent jamais » par Damien Aubel, rédacteur en chef cinéma à Transfuge est inclus dans ces éditions.

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Frankenstein (1931) - La collection Legacy / 4 DVD - Edition belge

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17.11.15

06:06:06, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Il s’appelle Charlie. Il est conformiste, réfléchi, ambitieux et bien sous tous rapports. Elle s’appelle Lulu. Elle est belle, fantasque, libre et dangereuse sous tous rapports. Elle va l’arracher à son quotidien monotone pour lui faire vivre, le temps d’une journée, la plus folle aventure de sa vie... Ex-mari violent, motel, perruque, menotte... Les apparences sont bien souvent trompeuses. À bord de la décapotable de Lulu, Charlie va découvrir le véritable sens du mot ‘virage’. Attention au tournant!

Mon avis :

Wild Side Vidéo a la bonne idée de ressortir dans des versions restaurées quelques petits classiques des année 80, certes déjà sortis en DVD, mais dans des copies très moyennes pour la plupart. Ainsi, parmi les titres de cette première salve, on a ainsi le droit à l'excellent "Dangereuse sous tous rapports" avec Melanie Griffith en bombe incendiaire...

C'est à Jonathan Demme ("Veuve, mais pas trop...", "Le silence des agneaux", "Philadelphia", "Un crime dans la tête", "Rachel se marie") que l'on doit ce film, écrit par E. Max Frye ("En toute complicité", "Foxcatcher"), qui débute plutôt comme une comédie romantique assez déjantée avec une romance assez improbable entre deux êtres que tout oppose, avant de virer dans sa dernière partie en thriller pur et dur.

Melanie Griffith ("New York, 2 heures du matin", "Body Double", "Working girl", "Le bûcher des vanités", "Another Day in Paradise") incarne ici une jeune femme provocante, libérée, excentrique et sans limite, dénommée Audrey Hankel dit Lulu, qui va porter son dévolu sur Charles Driggs, interprété par Jeff Daniels ("Ragtime", "La rose pourpre du Caire", "Timescape", "Speed", "Pleasantville", "Insomnies"), un bureaucrate un peu coincé, qu'elle va dévergonder après l'avoir surpris en train de ne pas payer sa note dans un café...

Le jeune homme d'affaires va bien entendu tomber sous le charme de la sulfureuse demoiselle (Qui n’aurait pas craqué?) qui l'entraînera dans un road-movie dont il ne sortira pas indemne, s'accrochant pourtant à elle, même lorsqu'il tombera sur son ex-mari sortant de prison, interprété par un Ray Liotta ("Les affranchis", "Obsession fatale", "Absolom 2022", "Copland", "Hannibal", "Beautés empoisonnées!", "Narc", "Identity") totalement habité par son rôle, jouant un personnage bien allumé, pas très recommandable et particulièrement violent.

L’interprétation des trois comédiens est absolument fantastique, tout particulièrement celle de Melanie Griffith et Ray Liotta, qui sont ici absolument irrésistibles chacun dans leur rôle respectif.

Jonathan Demme signe un film politiquement incorrect rythmé par une excellente BO (dont plusieurs versions de "Wild Thing"!), où la photographie soignée de Tak Fujimoto ("La folle journée de Ferris Bueller", "Le silence des agneaux", "Gladiator", "Philadelphia") fait des merveilles et permet à celui-ci de ne pas faire trop daté, le tout porté par le charme de la belle Melanie Griffith, tout aussi sulfureuse que dans "Body Double", sinon plus.

Enfin, le film contient quelques caméos parmi lesquels on remarquera surtout celui de John Waters ("Pink Flamingos", "Cry-Baby", "Serial Mother", "Cecil B. Demented") dans le rôle d’un vendeur de voiture...

Avec "Dangereuse sous tous rapports", Jonathan Demme remporta un premier gros succès, ce qui lui permit de se faire déjà un nom avec "Le silence des agneaux" et "Philadelphia". Un film qui malgré cela est un peu tombé dans l’oubli et mériterait vraiment d'être réhabilité!

"Dangereuse sous tous rapports" est ressorti le 2 septembre 2015 chez Wild Side Vidéo en DVD et Blu-ray, après une première édition sortie le 18 mars 2003 chez MGM, mais de moins bonne qualité et avec uniquement la bande annonce en guise de bonus. Cette nouvelle édition DVD nous propose le film au format 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 2.0 avec sous-titres français. L'édition Blu-ray est quant à elle au format 1.85:1 16/9ème avec une résolution de 1080 24p et des pistes audio française et anglaise dts-HD Master Audio 2.0 et bien entendu des sous-titres français. Côté suppléments, cette fois on a le droit à un vrai bonus avec un entretien avec Pierre-William Glenn intitulé « Tak Fujimoto, photographe de l’invisible » (18’50") et à la bande annonce.

Comparatif image entre les éditions DVD MGM et Wild Side Video :

MGM
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Dangereuse sous tous rapports

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Dangereuse sous tous rapports - Edition 2015

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15.11.15

00:23:33, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Sam, journaliste indépendant, profite de sa culture musulmane pour infiltrer les milieux intégristes de la banlieue parisienne. Il se rapproche d’un groupe de quatre jeunes qui ont reçu pour mission de créer une cellule djihadiste et semer le chaos au cœur de Paris.

Mon avis :

Au lendemain de ce vendredi 13 novembre 2015 où la France a une nouvelle fois été frappée par la barbarie, le nouveau film de Nicolas Boukhrief résonne étrangement et semble une nouvelle fois plus que jamais prémonitoire. Une nouvelle fois, car le réalisateur n'avait bien entendu pas attendu les terribles évènements du mois de janvier pour tourner son "Made in France" où il est question d'un journaliste qui infiltre une cellule djihadiste parisienne ayant planifiée une vague d’attentats sans précédent. Un thriller au message puissant qui devait sortir officiellement ce 18 novembre, mais dont la sortie a été malheureusement repoussée suite aux terribles évènements ayant touchés Paris hier soir...

Le 27 octobre dernier, j'étais à l'avant-première de "Made in France" à l'UGC Ciné Cité Bercy en présence du réalisateur et d'une partie de l'équipe du film et j'étais sorti de la salle profondément bouleversé par ce film qui bien évidemment nous avait ramené quelques mois en arrière, au moment des attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher.

Forcément quelques mois étaient passés entre temps et la menace terroriste, même si on la savait bien présente, ne nous inquiétait déjà pas plus que ça! Mais avec les évènements de ce terrible vendredi noir où l’infamie nous a une nouvelle fois violemment frappée, le film de Nicolas Boukhrief ("Le convoyeur", "Cortex", "Gardiens de l'ordre") prend une dimension toute nouvelle et devient un film que tout le monde se doit de voir.

Pourquoi? Eh bien, parce que si ce véritable thriller nous met en garde sur la montée de l'intégrisme islamiste en Occident et tout particulièrement en France, il ne fait aucun amalgame et donne une image plutôt positive de l'Islam. D'ailleurs dans le film, les jeunes qui se radicalisent sont d'origines très diverses et pas seulement maghrébines ou africaines.

Tous se sont convertis à l’Islam certes, mais tous se trompent et se font manipuler et ça, le film le montre bien! Malik Zidi ("Gouttes d'eau sur pierres brûlantes", "Jacquou Le Croquant", "Mystères de Lisbonne", "L'Ordre et la Morale"), qui est né d'un père d'origine algérienne et d'une mère bretonne et qui joue le rôle de Sam, ce jeune journaliste infiltrant ce groupe de jeunes djihadistes de la région parisienne, n'est dans le film aucunement d'origine maghrébine et pourtant, c'est le seul à connaître véritablement le Coran et à savoir lire l'arabe.

Du coup, malgré ses réticences, Hassan, magnifiquement interprété par Dimitri Storoge ("Ni pour, ni contre (bien au contraire)", "Les Lyonnais", "Belle et Sébastien", "Dealer", "No Limit"), le chef de cette nouvelle cellule terroriste, va finir par l'accepter...

Ce qui frappe et qui forcément inquiète à la vue du film, c'est la façon dont ils vont se fondre dans la masse et l'impuissance des services de renseignements et de police. Cela semble tellement proche de la réalité! En revanche, en dehors du personnage d'Hassan, les jeunes sembleront moins déterminés que ceux qui ont commis les attentats de Janvier ou ceux de ce vendredi 13. Dans "Made In France", ces jeunes semblent tellement plus humains malgré leur endoctrinement.

Chapeau d'ailleurs aux acteurs! Nassim Si Ahmed ("Mineurs 27", "Les petits princes", "Les Lascars", "Junk Love") dans le rôle de Driss, François Civil ("Molière", "Elles", "Frank", "Catacombes") dans celui de Christophe ou encore Ahmed Dramé ("Les petits princes", "Les héritiers") dans celui de Sidi, dont toute la famille semblait être présente à l'avant-première, de même que les deux autres cités précédemment, tous sont fabuleux et malgré leurs origines diverses, rendent l'histoire 100% crédible!

Quant à Nicolas Boukhrief, malgré le sérieux de son sujet, le fait qu'il ait fait un gros travail de recherches au préalable, il a fait le choix judicieux de signer un vrai film de genre, un pur thriller par moments très typé années 70, à la fois très rythmé et esthétiquement très réussi! Je me suis régalé devant ce film, qui reste avant tout un divertissement, mais il m’a permis également de réfléchir, malgré une fin que le réalisateur a voulu moins inquiétante que prévue, mais qui pour moi, peut également être interprétée autrement...

A l’heure où beaucoup de gens risquent de faire des amalgames et des politiciens profiter de la situation, maintenir la sortie de "Made in France" aurait pu être une bonne chose! Ce film doit être vu! Et puis aller au cinéma, à des concerts, devient un acte de résistance... Il ne faut pas leur céder!

Crédits photos : © Pretty Pictures - Tous droits réservés

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12.11.15

04:10:10, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Le Breton Corse

Synopsis :

Antoine et Laurent, amis de longue date, passent leurs vacances en Corse avec leurs filles respectives : Louna, 17 ans et Marie, 18 ans. Un soir sur la plage, Louna séduit Laurent. Louna est amoureuse mais pour Laurent ce n’est qu’un moment d’égarement... Sans dévoiler le nom de son amant, Louna se confie à son père qui cherche par tous les moyens à découvrir de qui il s’agit... Combien de temps le secret pourra-t-il être gardé?

Mon avis :

Avant de regarder "Un moment d'égarement", le nouveau film de Jean-François Richet, je dois avouer que j'aurai bien aimé voir le film original de 1977 signé Claude Berri avec Jean‑Pierre Marielle, Victor Lanoux et Agnès Soral, seulement voilà, l'édition DVD sortie chez Pathé est épuisée depuis belle lurette et coûte maintenant juste un bras sur le marché de l'occasion. C'est donc finalement avec un regard neuf et sans trop d'aprioris que j'aborde ce remake assez controversé...

A l'origine de ce projet, il y a le producteur Thomas Langmann ("Le Boulet", "Le Mac", "The Artist", "Maniac", "The Search"), le fils justement de Claude Berri, qui après avoir produit "Les Francis" avait certainement envie de retrouver la Corse et qui proposa donc à son ami Jean-François Richet ("Ma 6-T va crack-er", "Assaut sur le central 13", "L'Instinct de mort", "L'Ennemi public n° 1") de sortir de son registre habituel pour tourner ce remake d'un film de son papa et ainsi joindre l'utile à l'agréable...

Enfin, je présume! Car il faut dire que St-Tropez, c'est bien, mais il commence vraiment à y avoir beaucoup trop de monde! Au moins la Corse, c'est plus calme, du moins lorsque ça ne saute pas!

En tout cas, on pourra faire tous les reproches qu'on veut à ce remake, mais au moins le casting fonctionne bien et à mon avis il y a tout de même plus de chances qu'une jeune fille craque sur Vincent Cassel ("La Haine", "Dobermann", "Le Pacte des loups", "Agents secrets", "Sheitan", "Le Moine") que sur Jean-Pierre Marielle ("Quatre mouches de velours gris", "Dupont Lajoie", "Les Galettes de Pont-Aven", "Calmos", "Comme la lune"), malgré tout le respect que j'ai pour cet immense acteur.

De même, qu'il semble plus logique qu'un homme de quarante-cinq ballets (Je parle en connaissance de cause!) cède aux assauts d'une gamine comme Lola Le Lann plutôt que sur Agnès Soral ("Tchao Pantin", "Bleu comme l'enfer", "Twist again à Moscou", "Salaud on t'aime"), mais bon, ce n'est qu'un avis très subjectif!

Dans l'ensemble, le film fonctionne plutôt bien, on regrettera juste le fait que François Cluzet ("Association de malfaiteurs", "Force majeure", "Ne le dis à personne", "Les Petits Mouchoirs", "11.6") prenne un accent corse un peu ridicule par moments et qu'il en fasse parfois un peu trop...

Le film est bien ancré dans notre époque actuelle avec des ados accros aux réseaux sociaux et à l'alcool (Oui, bien triste réalité!) et des adultes se faisant bouffer par leurs mômes. Alice Isaaz ("La Crème de la crème", "Les Yeux jaunes des crocodiles", "En mai, fais ce qu'il te plaît", "Elle"), incarne ici le stéréotype de ces adolescentes nouvelle génération (Même si son personnage a dix-huit ans dans le film!).

Dans sa seconde partie, le film tourne pas mal au vaudeville, mais certaines scènes mettront tout de même un peu mal à l'aise, parfois de façon inutile d'ailleurs (Je pense notamment à la scène où Cluzet tue accidentellement le chien du voisin...) et cela même si le corps de femme de Lola Le Lann et le fait que son personnage approche des dix-huit ans amoindrit le fait qu’il soit question ici de détournement de mineurs.

D’ailleurs dans le film Laurent repousse à plusieurs reprises les avances de Louna, avant de céder, mais en étant quelque peu sous les effets de l’alcool et il regrettera cette relation quasiment aussitôt, ce qui n’était apparemment pas le cas dans le film de Berri. Une frilosité de la part du réalisateur qu’on pourra quelque peu regretter, même si à côté de cela, au niveau nudité, il ne sera pas vraiment frileux!

Jean-François Richet signe autrement un film à la photographie soignée mettant parfaitement en valeur les paysages corses. La BO est plutôt impressionnante, parmi les titres on notera notamment "Les mots bleus" de Christophe, "I follow rivers" de Likke Li et surtout "Diamonds" de Rihanna, qui a dû engloutir une partie assez importante du budget.

Enfin, parmi le reste du casting, on remarquera principalement la présence de Noémie Merlant ("L'orpheline avec en plus un bras en moins", "La crème de la crème", "Les héritiers") et celle de Philippe Nahon ("Seul contre tous", "Haute tension", "Calvaire", "Au nom du fils", "Horsehead").

Sans avoir pu juger ce que vaut ce remake de "Un moment d'égarement" par rapport à l’œuvre originale, j'ai tout de même trouvé que Jean-François Richet avait ici signé une comédie des mœurs assez plaisante et souvent très amusante, par contre je regrette franchement que personne n'ait profité de l'occasion pour ressortir le film de Berri...

"Un moment d'égarement" est sorti le 28 octobre 2015 chez TF1 Vidéo en DVD, Blu-ray et VOD. Le DVD nous propose le film au format 1.85:1 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio évidemment française Dolby Digital 5.1 et 2.0, alors que l'édition Blu-ray est quant à elle au format 1.85:1 16/9ème avec une résolution de 1080p AVC avec piste audio française dts-HD Master Audio 5.1. Il est à noter également que ces éditions comportent une piste en audiodescription et des sous-titres pour sourds et malentendants. Enfin, en bonus, on a le droit sur les deux éditions à un making of d’environ 21 minutes...

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10.11.15

08:31:18, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : L'homme irrationnel

Réalisateur
: Woody Allen

Année : 2015

Origine : Etats-Unis

Durée
: 1h36

Avec
: Joaquin Phoenix, Emma Stone, Parker Posey, Jamie Blackley, etc.

Par Nicofeel

Woody Allen a souvent été un adepte des films décalés. Son dernier long métrage, L'Homme irrationnel, présenté hors compétition au dernier festival de Cannes, ne déroge pas à la règle. Cependant, après avoir tourné des comédies romantiques telles que Minuit à Paris (2011) et Magic in the moonlight (2014), Woody Allen effectue un retour au thriller existentiel, qui nous ramène à Match point (2005).
Ici, Joaquin Phoenix incarne Abe Lucas, un professeur de philosophie talentueux mais alcoolique. Abe semble résigné et avoir perdu le goût de la vie. Son côté dépressif pourrait d'ailleurs être vu comme un double du réalisateur.
C'est en tout cas ce personnage qui constitue le rôle principal du film. Abe Lucas arrive dans une nouvelle université, précédé d'une réputation peu flatteuse. Malgré tout, son allure nonchalante, son côté atypique, ses thèses philosophiques à contre-courant de la norme, mettent en émoi des femmes qui s'intéressent de près à ce professeur pas comme les autres.
Woody Allen se plaît à livrer au spectateur des scènes loufoques. Habituellement, on a coutume de penser que ce sont les hommes qui séduisent les femmes, en ayant recours à toutes sortes de charmes. Ici, c'est tout l'inverse. Abe n'a rien d'un séducteur. Il traverse les couloirs de son université, telle une loque sévèrement chargée en alcool. Ce sont les femmes qui viennent à lui. On a ainsi une de ses collègues professeure, Rita, qui cherche manifestement à quitter son époux. Mais la principale conquête d'Abe est sans conteste l'une de ses plus brillantes étudiantes, Jill, qui est attirée par les thèses de son professeur et par son pessimisme, comme si elle cherchait à le sauver.
Woody Allen présente ces couples éphémères qui se forment de manière extrêmement divertissante et amusante.

Pourtant, sans avoir l'air d'y toucher, le cinéaste new-yorkais délivre une charge féroce à l'encontre des moeurs de ses protagonistes. Car tout ce beau monde se plaît sûrement mais il ne faut pas oublier que leurs amours ne sont pas sans conséquences. Rita commet l'adultère en trompant à plusieurs reprises un mari qu'elle n'aime plus. Quant à Jill, elle tombe bien facilement dans les bras de son professeur, conservant son petit ami juste pour la forme. Et que dire d'Abe ? Son état de santé lamentable serait un peu facile pour légitimer qu'il couche finalement avec toutes les femmes qui lui font du rentre-dedans, y compris une de ses élèves.
Abe Lucas est loin d'être au dessus de tout soupçon. D'autant que ses conquêtes féminines ne sont que la partie immergée de l'iceberg. Il y a bien pire. Abe Lucas va trouver un motif lui redonnant goût à la vie. Et quel motif ! Ayant eu vent de l'iniquité d'un juge local, Abe se met en tête d'éliminer cette personne pour faire en quelque sorte une bonne action. Il faut quand même être sacrément allumé pour vouloir tuer quelqu'un, seulement parce que les “on dit” laissent entendre que cette personne serait nuisible. Voilà une idée complètement farfelue venant de ce professeur exerçant la philosophie à ses élèves.
C'est sans doute ce qui explique le titre du film, L'Homme irrationnel. Surtout que notre personnage principal reprend goût à la vie en... tuant quelqu'un ce qui est fort étonnant ! Cependant, à y regarder de près, cette action de tuer quelqu'un répond à une certaine logique. A cet égard, on peut faire un parallèle entre ce long métrage et Match point. Les deux films voient leur personnage principal commettre un crime. Et dans les deux cas, si leurs motifs sont différents, leurs crimes qui se veulent parfaits en répondant à la théorie du Surhomme de Nietzsche. En effet, ils pensent que l'on peut repousser les limites de la morale et que la volonté fait loi. Or, ce sont justement la morale et la loi qui empêchent les gens de commettre des crimes gratuits.
Le film apporte une réflexion intéressante sur le choix mais aussi sur le hasard de la vie. Comme l'a déjà montré le film Le génie du mal de Richard Fleischer, le crime parfait n'existe pas. Abe a beau établir méticuleusement son plan, il est loin d'être parfait. Du coup, il est lié au bon vouloir d'autres personnes qu'il va falloir persuader que son homicide était justifié !
Voilà un film sacrément pervers et cynique, en dépit de son ton délibérément comique. Encore une fois, on peut rapprocher L'Homme rationnel de Match point tant par son ton que par sa finalité. Dans les deux films, le hasard joue un rôle prépondérant, et notamment à la fin de l'intrigue : une pièce de monnaie salvatrice dans Match point, une lampe de poche pour L'Homme irrationnel.
Comme souvent, Woody Allen peut compter sur une distribution de qualité. Joaquin Phoenix joue très bien le rôle d'Abe Lucas, et l'enbompoint qui le caractérise (est-ce voulu pour le rôle ?) donne encore plus de crédit au côté “j'm'en foutiste” de son personnage. Emma Stone, déjà présente dans le précédent long métrage de Woody Allen, Magic in the moonlight, est elle aussi impeccable dans le rôle de Jill, l'étudiante éperdument passionnée par son professeur de philosophie. Son côté insouciant la rapproche du personnage joué par Scarlett Johansson dans le sous-estimé Scoop (2006)
Au final, si L'Homme irrationnel est sans doute un Woody Allen en mode mineur, il n'en demeure pas moins un film ludique qui se déguste très bien.

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09.11.15

01:02:40, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Présentation :

Volume 14 : portraits de Chabouté, qui crée des ouvrages uniques, souvent dessinées en noir et blanc et au trait; de Juan Giménez qui s'est installé à Sitges, près de Barcelone, en Espagne, face à la mer, pour dessiner sa célèbre série de science-fiction, scénarisée par Alejandro Jodorowsky : "La Caste des Méta-Barons"; de Philippe Delaby, né le 21 janvier 1961 et mort le 28 janvier 2014, qui a gagné un succès public et critique grâce à la série historique "Murena", grande fresque sur la Rome antique, dont le tome 5 a reçu le Grand prix de la Société des gens de lettres; enfin portrait de Davodeau qui a réalisé une “enquête dessinée” intitulée "Rural", située dans sa région. Davodeau est aussi l'auteur de "Lulu, femme nue", adapté au cinéma par Sólveig Anspach.

Mon avis :

Ce volume 14 de la collection "La BD par ses maîtres", réalisé par Jean-Loup Martin et proposé ici en DVD par l'éditeur L'Harmattan Vidéo contient quatre reportages consacrés cette fois aux dessinateurs Christophe Chabouté, Juan Giménez, Philippe Delaby et Étienne Davodeau. Quatre dessinateurs aux styles très différents...

Curieusement et malgré son talent évident, je ne me suis jamais particulièrement intéressé aux bandes dessinées de Chabouté et franchement, je pense que je suis passé à côté de quelque chose. En effet, le reportage de Jean-Loup Martin m'a vraiment envie de découvrir l’œuvre de ce dessinateur alsacien utilisant le noir et blanc un peu à la manière d'un Didier Comès, dessinateur que j'ai toujours apprécié.

Ici, on découvre cet amoureux de la nature, amateur de pêche et menuisier à ses heures perdues, dans son environnement au moment de la création de "La bête". Il nous parle également de "Pleine lune", "Sorcières" ou encore "Un îlot de bonheur", alors que sa petite amie, elle, nous parle de "Zoé" et de son rôle de critique.

C'est ensuite à Sitges, petite ville balnéaire de la Catalogne bien connue pour son festival du film fantastique, que l'on retrouve le dessinateur argentin Juan Giménez que l'on connaît surtout pour la magnifique série "La Caste des Méta-Barons" créée par Alejandro Jodorowsky. Si ses bandes dessinées m'ont toujours plu, notamment en raison de son univers et de ses idées complètement folles, c'est tout d'abord la beauté de ses couvertures qui m'a toujours fasciné. De véritables tableaux de maître!

Comment ne pas être subjugué devant ses peintures? Au début du reportage, l'artiste nous présente la série, mais il faut avouer qu'on aimerait plutôt le voir au travail... Pas de panique, cela arrivera dans un second temps où on le retrouvera dans son atelier en train de retravailler sur "Le Quatrième Pouvoir" après avoir interrompu cette série durant de plus d'une dizaine d'années. Le reportage a été filmé en 2002 et l'album en question sortira finalement deux ans plus tard...

Ce petit film nous montre également un personnage plein d'humour, ce que je n'avais pas forcément remarqué les deux fois où je l'ai rencontré, mais il faut dire qu'il y avait peut-être aussi la barrière de la langue et c'est du coup plus avec Jodorowsky que j'avais conversé...

Le troisième reportage est lui consacré à l'un des plus talentueux artistes de sa génération, le regretté Philippe Delaby, décédé le 28 janvier 2014 à l'âge de 53 ans, dessinateur notamment de l'excellente série "Murena" scénarisée par Jean Dufaux. Dans la première partie du reportage, on regrettera d'avoir l'impression de voir un reportage plus consacré à la série qu'à son dessinateur, avec notamment des interventions de Dufaux beaucoup plus présentes que celles de Delaby, mais heureusement ensuite on suivra bien le dessinateur et on pourra le découvrir chez lui, dans son atelier en train de dessiner etc.

Philippe Delaby était un dessinateur adorable, très accessible et au talent immense... Je ne l'ai rencontré qu'une fois, mais j'en garde un excellent souvenir. Je me souviens notamment qu'il m'avait parlé de ma première du tome 1 de "Murena, "La Pourpre et l'Or" dont les couleurs avaient été refaites pour plus de cohérence avec celles des tomes suivants. C'était en 2001. Il laisse en tout cas un grand vide dans le monde de la BD.

Enfin, le dernier reportage est lui consacré au dessinateur Étienne Davodeau, un dessinateur dont le style graphique au départ ne me parlait pas, mais que j'ai découvert lors d'un salon où il avait peu de monde devant lui (...pour ne pas dire personne!), il m'avait alors fait presque pitié comme beaucoup de dessinateurs dans ce cas et j'avais donc acheté son album "Le Constat". La lecture de cet album me fit découvrir un fabuleux raconteur d'histoires dont les dessins sont totalement au service de son scénario. Un dessinateur engagé, traitant souvent de problèmes sociaux, des petites gens, du quotidien...

D'ailleurs dans le reportage, après nous avoir parlé de son parcours, le dessinateur nous présentera "Rural", un album parlant de fermiers qu'il connait, qui virent leurs terres séparées en deux par une autoroute, ainsi qu'un autre couple dont la maison fût elle détruite. Le reportage nous permet de faire la connaissance des personnes ayant inspirées cette histoire et il faut bien avouer que leur témoignage est assez touchant. Par la suite Davodeau nous parlera de ses différents albums sortis à l'époque...

Un reportage intéressant qui nous permettra de mieux cerner encore les intentions de cet auteur, qui connaîtra par la suite une vraie reconnaissance en remportant de nombreuses récompenses prestigieuses et dont l'album "Lulu femme nue" fût adapté au cinéma en 2013 par Sólveig Anspach, avec Karine Viard dans le rôle principal... Une consécration largement méritée!

Encore un DVD qui satisfera assurément les amateurs de bande dessinée et évidemment tout particulièrement ceux des dessinateurs concernés!

Ce volume 14 de la collection "La BD par ses maîtres" est sorti au mois d’octobre 2015 en DVD-R et est notamment disponible sur le site de l’éditeur L'Harmattan Vidéo. Le reportage sur Chabouté est présenté au format 1.77 :1 16/9ème, alors que les trois autres sont eux au format 1.33 4/3. Il est à noter enfin que ce titre est également visionnable en VOD pour 2.99 euros...

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08.11.15

04:10:10, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Présentation :

Dans ce volume : Vicente Segrelles, le peintre de la BD dont les vignettes sont des petits tableaux peints à l'huile; Enrico Marini qui représente la nouvelle génération de la BD, mêlant adroitement le style flamboyant et le graphisme japonais; André Juillard, "la plume la plus élégante du neuvième art"; Patrick Cothias, le scénariste le plus prolifique de la BD française.

Mon avis :

L'Harmattan Vidéo n'est pas forcément un éditeur très connu et on ne peut pas dire qu'il fasse beaucoup de promo autour de ses sorties, pourtant l'éditeur possède un catalogue fort intéressant où l'on peut notamment trouver de nombreux documentaires passionnants. Parmi ses titres, on remarquera notamment la collection "La BD par ses maîtres", qui sera composée normalement en tout de 21 titres, chacun regroupant chacun 4 reportages réalisés par Jean-Loup Martin. Ce dixième volume est lui consacré à Vicente Segrelles, Enrico Marini, André Juillard et Patrick Cothias. Que du bon en somme!

Parmi les dessinateurs de BD que j'adore et que je n'ai jamais eu l'occasion de rencontrer (...autant vous dire qu'il n'y en a pas tant que ça!), Vicente Segrelles fait parti de mes plus grands regrets tant j’aurai aimé le rencontrer. Ce reportage datant de l'an 2000 nous permet de découvrir cet artiste peintre espagnol au talent exceptionnel dans son environnement et de découvrir sa façon de travailler. L'auteur-illustrateur de la série "Le Mercenaire" nous montre qu'il travaille à la peinture à l'huile, qu'il utilise régulièrement des maquettes faites par ses soins etc...

On fait la connaissance également de sa femme Rosario dont on apprend qu'elle fût le modèle dont il s'inspira pour peindre la magnifique captive nue qui apparaît dans le premier épisode de cette fantastique série d’heroic fantasy. Le reportage date d'une quinzaine d'années et fait un peu daté, mais cela n'enlève en rien à son intérêt. Ah, mon Dieu, qu'est-ce que j'aimerai avoir un dessin original de Segrelles!

Le deuxième reportage de ce DVD est lui consacré à un autre génie de la Bande dessinée, le très sympathique dessinateur aux origines italiennes, mais né en Suisse, Enrico Marini, que j’ai eu la chance de rencontrer deux fois en 1998 et 1999. Un dessinateur au trait élégant, illustrateur notamment des séries "Rapaces", "Le Scorpion", "Gipsy", "Empire USA" ou encore "Les Aigles de Rome".

On le découvre dans son atelier de Bâle à l'époque où il dessinait "Rapaces", une série qu'il nous présente, avant que celui-ci nous parle ensuite des séries "Le Scorpion" et "Gipsy". Dans ce reportage, où intervient également Jean Dufaux, on découvre un dessinateur très documenté, soucieux du moindre détail historique lorsqu'il s'agit de sa série "Le Scorpion" et on imagine qu'il en fit de même par la suite pour "Les Aigles de Rome"...

Nous avons ensuite droit à un reportage sur André Juillard, dessinateur notamment de "Les 7 Vies de l'Épervier" et de "Blake et Mortimer", que j’ai rencontré de nombreuses fois ; personnalité toujours cordiale, mais quelque peu bourrue (...en raison de ses origines auvergnates?) par moments.

Un dessinateur en tout cas que j'affectionne également tout particulièrement et qui fût à l'origine de ma passion pour la Bande dessinée, car si j'ai toujours été un lecteur de BD, lisant depuis ma plus tendre enfance les magazines "Spirou" et "Pilote", c'est véritablement Juillard qui a fait de moi un passionné, au point de créer avec deux amis, une association (Fabble, pour ne pas la nommer!) consacrée au 9ème art, éditrice notamment de produits dérivés, suite à sa rencontre lors d'une exposition à la galerie Daniel Maghen.

La découverte de "Plume aux vents" fût en effet un véritable déclic, qui me poussa à découvrir plus en profondeur cet univers graphique beaucoup plus adulte que ne le pense la plus part des gens et loin de l’art mineur pour lequel certains essayent de le faire passer.

Justement dans ce reportage, on découvre au départ l'artiste dans son atelier breton en train de dessiner l'un des volumes de cette série, avant de le suivre ensuite dans son atelier parisien au moment de la sortie de "La Machination Voronov", le tome 14 des aventures de Blake et Mortimer. Un reportage assez intéressant où interviendra également Yves Sente, le scénariste de "La Machination Voronov", permettant de voir tout le travail de recherches du dessinateur...

Enfin, suite logique au précédent reportage, le dernier est consacré à Patrick Cothias (Le pauvre! Les deux ou trois fois où je l’ai rencontré, je lui ai ramené un nombre incommensurable d’albums à dédicacer!), scénariste notamment des séries "Les 7 Vies de l'Épervier" et "Plume aux vents". On retrouve ce scénariste prolifique chez lui, en Bretagne (Il a également bon goût cet homme!), où cet amoureux des animaux (Du moins, c’est ce qu’on ressent!) évoque son parcours et sa façon de travailler. Un reportage passionnant dévoilant un personnage attachant entrecoupé d'interventions de Juillard et d'Adamov, tirés des reportages consacrés à ces deux dessinateurs et donc quelque peu redondant avec le reportage précédent...

Évidemment, ce DVD est fortement recommandé aux amateurs de BD et tout particulièrement à ceux appréciant ces quatre maîtres!

Ce volume 10 de la collection "La BD par ses maîtres" est sorti au mois d’avril 2015 en DVD-R et est notamment disponible sur le site de l’éditeur L'Harmattan Vidéo. Contrairement à ce qui est indiqué sur la jaquette, les quatre reportages sont bien au format 1.33 4/3 et non en 16/9ème, ce qui est tout à fait normal pour des reportages destinés à l’époque à la télévision. Il est à noter que ce titre est également visionnable en VOD pour 2.99 euros...

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06.11.15

04:10:10, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Une météorite est à l’origine d’une épidémie qui a transformé la population en zombies. Barry et sa sœur Brooke font partie des survivants mais elle se fait kidnapper par un groupe de paramilitaires. Barry part à sa recherche à travers le désert infesté de morts-vivants, au volant de sa voiture de combat.

Mon avis :

L'Australie a l'habitude de nous livrer des longs métrages bien burnés, alors lorsqu'on nous promet un furieux mélange entre "The Walking Dead" et "Mad Max", on ne peut forcément qu'en saliver d'avance!

Kiah Roache-Turner, aidé de son frère Tristan au scénario, aura mis trois années pour réaliser "Road of the Dead : Wyrmwood", mais au final, l'attente valait le coup, car les deux frangins nous offrent un film de zombies diablement efficace, très fun et étonnamment assez original.

Dès la première scène, on pense évidemment à la saga "Mad Max" et plus particulièrement "Mad Max 2" en raison de costumes qu'abordent les protagonistes luttant contre des hordes de zombies. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que leurs tenues sont sacrément réussies! Graphiquement le film a vraiment de la gueule avec des zombies aux maquillages très convaincants et cela, malgré un budget probablement assez limité (Production indépendante oblige!).

Le film est dans l'ensemble assez gore et on pourra simplement regretter quelques effets numériques un peu trop visibles lors de quelques éclatages de têtes (Rien de choquant non plus, je vous rassure!). En fait, "Road of the Dead : Wyrmwood" fonctionne dans l'ensemble parfaitement grâce à un rythme assez soutenu, des personnages assez charismatiques et attachants, un humour bien maîtrisé (On ne tombe jamais dans la comédie pure, mais le film ne se prend aucunement au sérieux également...) et des idées assez originales pour le moment jamais vues dans des films de zombies.

En effet, ces pauvres zombies expirent en effet un gaz inflammable qui sert ici de combustibles aux héros du film leur permettant de faire fonctionner leur véhicule, alors que par contre l'air ambiant semble avoir rendu le carburant ininflammable...

Autre idée originale, les zombies vont au cours du film être manipulés par télépathie par un zombie supérieur. Le film comporte par contre de nombreux points incohérents (On se demande notamment d’où les héros peuvent sortir autant de balles ou de cartouches!), mais on est tellement pris par l’action, que finalement, ça passe comme une lettre à la Poste!

Parmi les personnages particulièrement fun du film, on retiendra un chercheur complètement allumé faisant par moments penser au Doc dans "Retour vers le futur"! Impossible de ne pas parler également du personnage de Benny, joué par Leon Burchill ("Stone Bros."), personnage haut en couleurs à la tignasse impressionnante.

Heureusement, ce personnage qu'on ne pourra pas vraiment prendre au sérieux, sera contrebalancé par celui de Barry, interprété par Jay Gallagher ("To Become One"), le héros charismatique du film et celui de Brooke, sa sœur, jouée par la charmante Bianca Bradey ("Outback - Traque Meurtrière"), qui apporte une bonne dose de sex-appeal, sans pour autant faire quoique ce soit de particulier pourtant... Mais il faut dire que de la voir accrochée et en nage, forcément, cela fait son petit effet!

On regrettera par contre que certains personnages, comme par exemple celui interprété par Yure Covich ("Feed", "Red Dog"), soit un peu trop vite expédié, mais finalement cela apporte à la surprise du film, un peu à la manière des films de Renny Harlin.

Par contre, pour avoir eu la chance de voir le film en salle et en DVD, je peux vous dire que le fait qu’il n’ait pas les honneurs d’une sortie en salle est vraiment regrettable, car l’effet n’est absolument pas le même! D’ailleurs, le fait de le voir en salle permet de vraiment révéler l’importance du son et de la bande originale du film qui apportent vraiment beaucoup à celui-ci. Franchement, dommage!

Parmi les films d’horreur que j’ai eu l’occasion de voir cette année, "Road of the Dead : Wyrmwood" constitue l’un de mes petits coups de cœur, pour ses idées originales (même si c’est du grand n’importe quoi!) et ses côtés généreux, rock’n’roll et bien fun!

"Road of the Dead : Wyrmwood" sort en DVD et VOD le 17 novembre 2015 chez KMBO, mais sachez qu'il est dores et déjà disponible sur la boutique de l'éditeur et qu'il sera disponible sur iTunes à partir du 11 novembre, soit une semaine avant sa sortie officielle. Le DVD nous propose le film au format 1.77:1 16/9ème compatible 4/3 avec au choix des pistes audio anglaises et françaises Dolby Digital 2.0 et 5.1 et sous-titres français optionnels. Au niveau des bonus, cette édition contient un commentaire audio des réalisateurs, un making of (47'26") et des scènes coupées (19'07").

Road of the dead (Wyrmwood)

Road of the dead (Wyrmwood)
Fnac à 20€
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05.11.15

04:10:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

En vacances en Roumanie, Alexandre et Livia visitent le pays en amoureux. Elle est sur les traces de ses origines et lui en quête de sujets à photographier. Un soir, à la sortie d'un restaurant, Alexandre est fauché par une voiture. Le jeune homme est hospitalisé d'urgence. Il a perdu beaucoup de sang et doit subir une transfusion. De retour chez lui, le couple retourne à sa routine. Si les blessures d'Alexandre cicatrisent, quelque chose ne tourne pas rond. Alexandre est persuadé d'avoir contracté une inquiétante maladie lors de son hospitalisation en Roumanie. Après tout, la Roumanie n'est-elle pas la terre légendaire des suceurs de sang?

Mon avis :

Déjà auteur de plusieurs très sympathiques courts métrages, le réalisateur suisse Olivier Beguin ("Time With Nyenne", "Si vous le voyez, tuez-le de ma part", "Naufrage", "Dead bones", "Employé du mois") mettait en chantier au cours de l’année 2012 son premier long métrage fantastique, "Chimères", un projet assez audacieux pour un pays où les films de genre n'ont pas forcément trop la cote...

Olivier Beguin reprend ici une bonne partie des équipes de tournage de ses précédents métrages et notamment Yannick Rosset ("Erwan et + si affinités", "La Dame Blanche"), qui jouait déjà un vampire dans son précédent court et qui a d'ailleurs joué dans quasiment tous ses films.

L’acteur retrouve dans ce film de vampires atypique, la mythique Catriona MacColl ("Frayeurs", "L'au-delà", "La maison près du cimetière", "Saint Ange", "The Theatre Bizarre", "Horsehead"), qui joue cette fois le rôle de sa mère après avoir interprété sa conseillère dans "Employé du mois" et Jasna Kohoutova, dans le rôle de sa compagne, avec qui il avait déjà joué dans "Naufrage" et avec qui il jouera d’ailleurs normalement dans la série "The Lake".

Dans "Chimères", Alex, le personnage qu'il incarne, s'imagine être un vampire après avoir eu une transfusion sanguine en Roumanie suite à un accident... Mais ne serait-il pas devenu réellement un vampire? Plus les jours avancent, plus les doutes d'Alex vont alors grandir, le poussant vers une paranoïa de plus en plus envahissante... Seulement sa personnalité va également changer et de bas instincts animal vont alors faire leur apparition!

Olivier Beguin signe là un film assez sanglant, co-écrit avec Colin Vettier ("Ouvert 24/7"), un film souvent viscéral où le travail de David Scherer ("Ouvert 24/7", "Mirages", "Last Caress", "The Theatre Bizarre", "Dead shadows", "Thanatomorphose") sur les effets spéciaux de maquillages, fait une fois de plus merveille!

En effet, ici les vampires ne sont pas forcément très romantiques et ne se contentent pas de sucer le sang de leurs victimes. Non, ils se comportent comme des animaux et lorsqu’ils mordent leurs proies, ils leur arrachent un bon morceau de barbaque!

Et puisqu’on parle de barbaque, il faut souligner que comme dans "Dead Bones", on a le droit à un caméo de Ruggero Deodato ("Le dernier monde cannibale", "Cannibal Holocaust", "La maison au fond du parc", "Body Count", "Les Barbarians", "The Washing Machine"), le réalisateur italien jouant ici un boucher. Original! Non?

Parmi le casting, on remarquera la présence de l'excellent Iván González ("The Divide", "Errors of the Human Body", "The ABCs of Death 2"), le fils du chanteur Jairo, un acteur fort talentueux, mais malheureusement trop peu exploité, que l’on retrouvera toutefois prochainement dans le nouveau film de Talal Selhami, "Achoura".

"Chimères" a bénéficié d'un budget très limité, le réalisateur ayant d'ailleurs fait appel au crowfunding via Ulule (Qui n’a pas participé? Attention, je note les noms!) pour compléter celui-ci et pouvoir ainsi terminer son long métrage, et même si cela se ressent, le film a tout de même de l'allure.

Le gros point positif du film, c’est qu’il revisite le mythe du vampire de façon assez originale, tout en restant tout de même proche du mythe par certains côtés. Les points négatifs... Eh bien, je dirais une Catriona MacColl quelque peu sous-exploitée et une Jasna Kohoutova, pas toujours très crédible dans les scènes d’action, malgré un entraînement apparemment assez intensif...

Autrement, pas de souci, l’actrice d’origine tchèque est tout à fait convaincante en roumaine et son interprétation dans le rôle de Livia, globalement très correcte. La scène finale, par contre, si elle sera assez émouvante, fera tout de même un peu déjà-vu!

Avec "Chimères", Olivier Beguin démontre cette fois à un plus large public qu’avec très peu de moyens, il est capable de faire des choses qui tiennent franchement la route! Alors certes, ce premier long métrage du réalisateur n'est pas exempt de défauts, mais cela demeure un film indépendant de genre fort attachant et dans l'ensemble, plutôt réussi...

"Chimères" est sorti le 9 octobre 2015 chez l'éditeur suisse Seven Plus Editions dans une belle édition DVD sous fourreau cartonné offrant qui plus est, un livret de 8 pages sur le film. Cette édition nous propose le film au format 2.35:1 16/9ème compatible 4/3 avec piste audio française stéréo et sous-titres anglais optionnels. Côté bonus, on a le droit à un commentaire audio, un making of (34'), un entretien au BIFFF avec l'équipe (28') et le court métrage "Employé du mois". Il n'y a pas à dire, on est donc plutôt gâté, même si on aurait aimé avoir tous les autres courts du réalisateur et tout particulièrement "Naufrage" qui reste inédit en DVD!

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02.11.15

04:10:10, Cat�gories: Interview  

Par Flo001fg

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Guillaume Le Disez, l'un des auteurs du livre "Brigitte Lahaie, les films de culte" a eu la gentillesse de répondre à mes questions concernant le livre et sa campagne de financement participatif sur la plateforme KissKissBankBank:

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Bonjour Guillaume! Comment vous est venue l’idée d’écrire un livre sur la filmographie de Brigitte Lahaie?

Parce que personne ne l’avait encore fait ! Et le cinéma de Brigitte, c’est un condensé du cinéma d’exploitation des années 70 et 80, du X au Z, avec tous les genres imaginables représentés. Deux décennies tout de même bien barrées, où une certaine forme de divertissement populaire était en train de vivre ses dernières années, animé d’une liberté et une générosité qui valent la peine d’être rappelées. Nous avons eu envie de raconter cette histoire, nous avons demandé à Brigitte si elle était d’accord, et nous nous sommes lancés.

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Quel sera son contenu?

C’est un livre de cinéma, qui recueille d’abord la parole de ceux qui firent ces films, à tous les postes - et Brigitte la première - en l’accompagnant des commentaires de fins connaisseurs de tous ces cinémas « de quartier ». Il y aura bien sûr énormément de photos, rares ou inédites, certaines n’ont jamais circulé depuis qu’elle furent prises sur les plateaux de cinéma il y a 35 ans, et des données mises en forme en infographies, et même en nymphographie. Et nous avions conviés des dessinateurs dont nous aimions le travail à donner dans le livre leur regard sur Brigitte et ses films : Antonin Gallo, iamo’i’s, Jean Claverie, Jean-Sébastien Rossbach et même Milo Manara.

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Comment vous répartissez-vous le travail avec Cédric Grand Guillot et Nicolas Lahaye?

Cédric et moi, qui sommes à l’initiative du projet, accumulons un important matériel depuis deux ans, nous avons déterminé que nous aurions besoin d’aide. Nous avons proposé à Nicolas, docteur en histoire des civilisations et spécialiste du cinéma de genre (il est titulaire d’une thèse consacré au nanard) de collaborer avec nous en nous apportant sa perspective historique, sa méthodologie et ses connaissances acquises pendant ses recherches. Concrètement, nous faisons « pot commun » sur les sources (interviews, documents, données statistiques), nous nous répartissions les premiers jets des les différents chapitres et nous nous les repassons les uns aux autres jusqu’à ce que nous parvenions à quelque chose de pas trop mal et avec une unité de ton.

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Brigitte Lahaie vous soutient-elle pleinement dans votre entreprise?

Oui, complètement. Elle a trouvé notre démarche bon esprit, et elle s’est prise au jeu de revenir sur sa carrière d’actrice. Ce que nous faisons pour et autour du livre l’amuse, et parfois lui fait plaisir : elle a renoué contact avec des gens qu’elle n’avait pas vu depuis très longtemps.

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Parmi les contreparties proposées aux contributeurs de votre campagne de financement participatif, vous proposez un DVD collector inédit. Que contiendra-t-il exactement?

Des interviews, des bandes-annonces, des curiosités, des surprises, un super court-métrage d’Enguerran Prieu, présenté à Cannes l’an dernier, un moyen-métrage absolument charmant et avec une Brigitte inattendue, réalisé par Haydée Caillot, et les images retrouvées d’un film fantastique qui n’est jamais sorti au cinéma, faute de budget pour les effets spéciaux, et que son réalisateur Ali Borgini nous a mis à disposition. Il y en a pour plus de deux heures de bonus.

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Pourquoi attendre que le financement atteigne certains paliers pour offrir certains bonus?

Parce que nous devrons financer le tournage de nouvelles interviews et un important travail de montage pour pouvoir proposer des bonus de bonne qualité.

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Plusieurs films inédits en DVD pourraient voir le jour si vous atteignez certains paliers, notamment à partir de 40000 euros récoltés. Y a-t-il une chance que ces films sortent malgré tout un jour, même si vous n’arrivez pas à atteindre les sommes demandées? En cas de succès du livre par exemple?

Pour certains films, des espoirs sont permis : l’intérêt de chaines de télé, que nous cherchons à favoriser, permettraient de justifier la fabrication de nouveaux masters. Pour d’autres, il s’agit clairement de leur dernière chance. Les producteurs sont à la retraite, ils ne s’occupent plus de leurs films, ils sont âgés...

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En tout cas, il y en a pour tous les goûts et pour tous types de collectionneurs parmi les contreparties... Cela va du sac en toile au 33 tours collector, en passant par des boîtes de Lego, des bouteilles de vin, des tablettes de chocolat, les DVD des films de chez Alpha France avec la belle Brigitte et celui de l'excellent documentaire "Jean Rollin, le rêveur égaré" et pour les amateurs de bandes dessinées des reproductions de dessins inédits d’artistes renommés. Comment d’ailleurs avez-vous réussi à obtenir une illustration inédite d’un artiste aussi important que Milo Manara?

Nous l’avons d’abord contacté pour lui demander l’autorisation de reproduire des planches d’un album de 1983, dans lequel il avait pris Brigitte Lahaie comme modèle pour le visage d’un de ses personnages. La conversation se poursuivant, l’idée lui a plu. Et son original est le « gros lot » de nos contreparties, et le montant lui reviendra. C’est un artiste, qui vit de la vente de ses œuvres.

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Pour finir, quel est votre film préféré avec Brigitte Lahaie?

Après avoir vu - et revu - la centaine de films dans lesquels elle a joué, je dois en citer plusieurs.
Dans les films X, c’est "Je suis à prendre" de Francis Leroi, qui est un film très beau et étrange à la fois, et tout à fait étonnant pour un porno.
Le film dans lequel elle est peut-être la plus spectaculairement belle et sensuelle, c’est "Erotica", produit par Paul Raymond, le Hugh Heffner anglais.
Et dans les films de genre, j’ai un faible pour "La Nuit des traquées", un film d’anticipation certes fauché mais avec une vraie atmosphère, dans lequel elle et les patients d’une inquiétante clinique à la Défense sont atteints d’un mal qui leur faire progressivement tout oublier, jusqu’aux gestes élémentaires, jusqu’à la parole. C’est un film vraiment triste, sans doute le dernier « bon film » de Jean Rollin.

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Merci Guillaume!Je croise les doigts pour que cette campagne soit un franc succès!

Si vous souhaitez que ce livre consacré à l'une des icônes du cinéma français voit le jour, je vous invite vivement à le pré-commander via sa campagne de Crowdfunding. D'autant plus que de très sympathiques contreparties vous seront réservées, dont la possibilité de dîner avec Brigitte Lahaie... Vous avez pour cela jusqu'au 14 novembre 2015, alors ne tardez pas!

Je vous invite également à suivre l'actualité du livre via sa page Facebook!

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Permalink 1197 mots par flo001fg Email , 2453 vues • R�agir

01.11.15

11:11:11, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Secrets inavouables, passions destructrices, crimes (presque) parfaits, situations inquiétantes, résolutions surprenantes, faux coupables et véritables folies : le Maître du suspense poursuit avec son inimitable humour noir l’exploration des recoins les plus angoissants de l’âme humaine...

Mon avis :

Sous le titre "Alfred Hitchcock présente : Les inédits" se cache en fait les « inédits » en France de la série "The Alfred Hitchcock Hour", connue chez nous sous le titre "Suspicion" et qui s'avère en fait être une suite de la série "Alfred Hitchcock présente", reprenant le même concept, mais avec une durée plus longue. Une série présentée bien évidemment par le maître du suspens en personne et composée en tout de 93 épisodes de 50 minutes (1 heure en fait avec les publicités lorsqu’ils étaient diffusés à la télévision !), filmés en noir et blanc, répartis sur 3 saisons diffusées entre 1962 et 1965...

La série commence très fort avec un excellent premier épisode, réalisé par Bernard Girard ("Un truand", "The Mad Room", "The Happiness Cage"), intitulé "A Piece of the Action" où un joueur de cartes invétéré, interprété par Gig Young ("Les trois mousquetaires", "Fort invincible", "La maison des otages", "Le couteau dans la plaie", "Le jeu de la mort"), qui a juré à sa belle qu'il arrêterait, retombe dedans afin d'en dégouter son jeune frère, joué par un jeune Robert Redford ("Butch Cassidy et le Kid", "Jeremiah Johnson", "Les 3 jours du condor", "Out of Africa", "L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux") ayant déjà beaucoup de prestance. Cet épisode est en fait le remake de "Street of Chance" de John Cromwell, un film datant de 1930. Un épisode inédit en tout cas chez nous et donc uniquement en version anglaise sous-titrée!

"Chez les fous" ("Don't Look Behind You" en version originale), le deuxième épisode réalisé par John Brahm ("Jack l'éventreur", "Singapour", "Le miracle de Fatima", "Thriller", "La quatrième dimension"), a lui été doublé en français et n'est pas sans rappeler par certains côtés "Psychose" du maître du suspens. D'ailleurs, on retrouve Vera Miles ("La prisonnière du désert", "Le faux coupable", "L'homme qui tua Liberty Valance"), l'actrice mythique du film, dans le rôle principal de cet épisode où la jeune femme va se retrouver être la cible d'un tueur psychopathe fascinée par elle...

Dans cet épisode, on remarquera également la présence de Jeffrey Hunter ("La princesse du Nil", "Le roi des rois", "Le jour le plus long"), avec qui la jeune femme avait déjà partagé l'affiche dans "La prisonnière du désert" et Dick Sargent ("The Beast with a Million Eyes", "Opération jupons", "Hardcore", "The Clonus Horror"), bien connu pour son rôle de Jean-Pierre dans "Ma sorcière bien aimée". Le réalisateur arrive ici à créer un réel suspens et même un sentiment de peur lors des scènes se passant dans la forêt où ont lieu les meurtres. Un épisode valant beaucoup pour son ambiance bien glauque et étrange!

Semi-déception avec "Night of the Owl", le troisième épisode de la série, réalisé par Alan Crosland Jr. ("Les mystères de l'Ouest", "L'homme qui valait 3 milliards", "Super Jaimie", "Wonder Woman"), réalisateur notamment de 16 épisodes de "Alfred Hitchcock présente" et fidèle collaborateur du maître, en raison principalement du personnage d'Anne Mallory, jouée par une jeune demoiselle particulièrement pénible! Bon, elle ne fera pas carrière par la suite et cela sera d'ailleurs son unique rôle et franchement, cela se comprend! Dans le rôle de Jim Mallory, son père, on remarque par contre Brian Keith ("Tales of Tomorrow", "New Mexico", "Nevada Smith", "Yakuza", "L'Anti-gang"), un super acteur qui aura malheureusement un destin tragique puisqu'il se suicidera peu de temps après le suicide de sa fille. Autrement, il s'agit d'une classique histoire de chantage...

Le quatrième épisode, "J'ai tout vu" ("I Saw the Whole Thing"), est un épisode à part dans la mesure où il s'agit du seul de la saison réalisé par Hitchcock. Dans cet épisode, le personnage incarné par John Forsythe ("Mais qui a tué Harry?", "De sang-froid", "L'Étau", "Drôles de dames", "Dynastie"), se défend lors d'un procès où il est unanimement accusé d'avoir renversé un motard sans avoir marqué le moindre arrêt. Hitchcock signe là un film de procès très bien mené et palpitant où les récits discordants des différents témoins mèneront à une fin inattendue!

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"Traquenard" ("Captive Audience" en vo) est le cinquième épisode de cette première saison, un épisode cette fois doublé en français, réalisé par Alf Kjellin ("Des agents très spéciaux", "Le clan des Mac Masters", "Le sixième sens"), un metteur en scène d'origine suédoise qui tourna en tout onze épisodes de la série et qui était également connu en tant qu'acteur, notamment pour avoir joué pour Ingmar Bergman. Dans cet épisode, l'écrivain Warren Barrow, le personnage qu'incarne James Mason ("Huit heures de sursis", "Le Renard du désert", "Une étoile est née", "La Mort aux trousses", "Voyage au centre de la Terre") tombe sous le charme de Janet West, interprétée par Angie Dickinson ("Rio Bravo", "L'inconnu de Las Vegas", "À bout portant", "Le point de non-retour", "Pulsions") avec qui il avait déjà joué dans "Cri de terreur", une relation qui le mènera peut-être à commettre l’irréparable... Mais cette histoire est-elle vraie ou est-ce juste le récit de son prochain roman? That is the question! Au final, un épisode en tout cas assez sympa avec une très bonne interprétation de James Mason.

"Final Vow", le sixième épisode réalisé par Norman Lloyd, réalisateur de 19 épisodes de "Alfred Hitchcock présente" et de 3 épisodes de "Suspicion", nous fait découvrir une nonne absolument charmante interprétée par la splendide Carol Lynley ("Le cardinal", "Bunny Lake a disparu", "L'aventure du Poséidon"). La pauvrette va se faire voler une statuette qu'on lui avait confiée et se mettra du coup en danger pour la récupérer face à un voleur sans scrupule joué par un Clu Gulager ("La dernière séance", "Le retour des morts vivants", "La revanche de Freddy") convaincant. L'épisode se suivra avec plaisir, mais sera tout de même assez prévisible...

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Avec "Annabelle", réalisé par Paul Henreid ("Live Fast, Die Young", "Le gang des filles", "La Mort frappe trois fois") et inspiré de "Ce mal étrange" de Patricia Highsmith, à qui on doit notamment "L'Inconnu du Nord-Express" ou "Monsieur Ripley", on a le droit à un septième épisode (disponible en version française) vraiment marquant grâce à la fabuleuse interprétation de Dean Stockwell ("Le Génie du mal", "Paris, Texas", "Dune", "Police fédérale Los Angeles", "Blue Velvet"), qui n'est d'ailleurs pas sans faire penser à celle d'Anthony Perkins dans "Psychose".

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Le huitième épisode, "House Guest" (uniquement disponible cette fois en vost), deuxième épisode mis en scène par Alan Crosland Jr., est un épisode assez plaisant, mais un peu trop prévisible où un héros un peu trop intrusif prend racine chez la famille d'un petit garçon qu'il a sauvé...

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Attention, derrière l'épisode neuf intitulé "The Black Curtain", se cache en fait le nom d'un grand réalisateur en la personne de Sydney Pollack ("Jeremiah Johnson", "Yakuza", "Tootsie", "Out of Africa", "La firme")! Oui, rien que ça! Bon, toutefois si l'épisode est plaisant, cela ne sera pas non plus l'un des meilleurs, celui-ci semblant au final quelque peu inabouti... Il est question ici d'un homme, interprété par Richard Basehart ("Le livre noir", "La strada", "Moby Dick", "Les frères Karamazov", "Les rois du soleil"), qui après une agression retrouve la mémoire qu'il avait en fait perdu trois ans auparavant...

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"Day of Reckoning", le dixième épisode, réalisé par Jerry Hopper ("Le secret des Incas", "La grande caravane", "Le fugitif"), est lui une sombre histoire de meurtre par jalousie, plutôt bien ficelée, où le personnage de Paul Sampson, joué par Barry Sullivan ("Les Ensorcelés", "La Horde sauvage", "La Planète des vampires", "Opération opium", "Pat Garrett et Billy le Kid", "Tremblement de terre"), va être rongé par la culpabilité...

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"Ride the Nightmare" est un très bon épisode mis en scène de façon efficace de nouveau par Bernard Girard et bénéficiant d'une très jolie photographie en noir et blanc signée William Margulies ("Voodoo Island"). Cette histoire de gangsters échappés de prison voulant récupérer leur part détenue par un ancien complice est assez classique, mais l'intrigue est toutefois bien écrite et avec un suspens parfaitement géré. Dans cet épisode, Hugh O'Brian ("La Brigade héroïque", "La Lance brisée", "Les Dix Petits Indiens", "Le Jeu de la mort") est impeccable, de même que Gena Rowlands ("Un tueur dans la foule", "Gloria", "Light of Day", "She's So Lovely"), dans le rôle de sa femme. Quant à la présentation d'Alfred Hitchcock, elle est juste hilarante!

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Comme son titre l'indique "Hangover" est un épisode traitant avec humour noir de l'alcoolisme. Cet épisode également tourné par Bernard Girard s'avère être quelque peu décevant avec notamment une chute beaucoup trop prévisible. On a toutefois le plaisir de retrouver dans ce douzième épisode de la série, la sublime Jayne Mansfield ("La blonde et moi", "Embrasse-la pour moi", "La blonde et le shérif", "Les amours d'Hercule"), ici avec des cheveux courts. Dans le rôle principal, Tony Randall ("Comment dénicher un mari", "Confidences sur l'oreiller", "Le milliardaire", "Bye Bye Love"), qui avait déjà joué avec Jane Mansfield dans "La blonde explosive", est par contre assez moyen et peinera à convaincre en cadre alcoolique d'une agence de publicité...

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"Bonfire", l'épisode suivant, réalisé par Joseph Pevney ("L'homme aux mille visages", "La grande caravane"), est en revanche beaucoup plus convaincant grâce notamment à un Peter Falk ("Un monde fou, fou, fou, fou", "La grande course autour du monde", "Columbo", "Les ailes du désir", "Princess Bride") survolté face à la très classe Dina Merrill ("Une femme de tête", "Opération jupons", "La Vénus au vison", "The Player")! Un épisode bénéficiant de plus d'une photographie très soignée...

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Réalisé par Leonard Horn ("Voyage au fond des mers", "Opération vol", "Mission impossible", "Corky"), "The Tender Poisoner", le quatorzième épisode de cette première saison, s'avère être un épisode plutôt bien fichu, avec un Dan Dailey ("Le petit train du Far West", "My Blue Heaven", "La Joyeuse parade") totalement convaincant dans cette cruelle histoire d'un mari voulant quitter sa femme pour une petite jeunette... Un épisode où l’on s’en doute, le pauvre homme sera le dindon de la farce!

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Le quinzième épisode, "The Thirty-First of February" est assurément l'un des meilleurs de cette saison 1. Également mis en scène par Alf Kjellin, cet épisode narre l'histoire d'un pauvre type, magnifiquement interprété par David Wayne ("M", "Comment épouser un millionnaire", "Les Trois Visages d'Ève", "Le Mystère Andromède"), qui suite au décès de sa femme, va s'imaginer à tord ou à raison être suspecté par les autres d’avoir assassiné son épouse, ce qui le rendra de plus en plus paranoïaque et le conduira vers la folie! Dans cet épisode, on remarquera notamment la présence de William Conrad ("Les tueurs", "Ville haute, ville basse", "Cannon", "La loi est la loi") dans le rôle du policier et Bob Crane ("Papa Schultz", "The Bob Crane Show") dans le rôle d'un collègue, qu'il est difficile de prendre au sérieux tellement on l'imagine dans le rôle du Colonel Robert Hogan...

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Enfin, le seizième épisode, "What Really Happened", réalisé par Jack Smight ("Détective privé", "Madigan", "Airport 75 : 747 en péril", "La bataille de Midway", "Les survivants de la fin du monde") est une nouvelle histoire où il est question de meurtre au poison, mais cette fois essentiellement centré autour du procès où l'accusée est innocente... Un épisode plutôt plaisant, même s'il ne cassera quand même pas des briques, où l'on pourra admirer le joli minois d'Anne Francis ("Un homme est passé", "Planète interdite", "Brainstorm", "Funny Girl", "Pancho Villa").

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A peine fini ce premier coffret, on n’a qu’une envie, enchaîner avec le second!

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Le coffret DVD "Alfred Hitchcock présente - Les inédits - Saison 1, volume 1" est sorti le 24 juin 2015 chez Elephant Films dans un coffret contenant 5 DVD au format 1.33 4/3 avec selon les titres des pistes française et anglaise Dolby Digital 2.0 mono et sous-titres français. Côté suppléments, on trouve les bonus suivants : Jean-François Rauger présente : La série - partie 1 (17’14"), Jean-François Rauger présente : Les épisodes (31’18"), une Galerie photos et des Bandes-annonces de l'éditeur.

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Ce premier coffret sera suivi d'un second sorti le 16 septembre 2015 et ceux-ci seront ensuite regroupés au sein d'un seul et même coffret sorti le 5 octobre 2015.

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