Archives pour: Novembre 2012

30.11.12

06:59:04, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Obligée de fuir de sa maison close à cause d’une descente de police, une jeune pensionnaire, Célestine, se retrouve à errer presque nue dans la campagne. Arrivée devant les grilles d’un château, elle pénètre dans la propriété. Elle est recueillie par Sébastien, le jardinier, qui va lui offrir une douce nuit dans la grange. Au matin, c’est au tour de Malou, le valet, de faire la connaissance de Célestine. Bientôt, toute la famille du Comte de la Bringuette ne pourra plus de passer de Célestine, devenue « Bonne à tout faire », et qui va faire du vieux château un véritable temple de l’amour.

Mon avis :

Réalisateur prolifique de près de 200 films, le cinéaste espagnol Jess Franco ("L'horrible Docteur Orlof", "La comtesse noire", "Vampyros lesbos") traîne la réputation de faiseur de nanars. Pourtant, il a signé de nombreux films Bis très réussis et comme vous le diront les aficionados du bonhomme, il y a toujours quelques éclairs de génie dans ses films. "Célestine, bonne à tout faire" est une comédie érotique fort attachante et souvent très drôle, entièrement tournée à la gloire de la délicieuse Lina Romay ("Rolls-Royce Baby", "Justine", "Le portrait de Doriana Gray").

"Célestine..." date de 1974 et c'est typiquement le genre de films qu'il serait impossible de voir au cinéma de nos jours. Pourtant malgré sa légèreté, cette petite comédie coquine a de réels atouts. Tout d'abord, il y a le charme certain de son actrice principale, Lina Romay, nouvelle muse (devenue par la suite, la compagne de Jess Franco!) du réalisateur après le décès de la splendide Soledad Miranda. La jeune actrice est particulièrement mise en valeur ici et l'on sent déjà que le réalisateur avait un faible pour elle, pourtant à l'époque, tous deux étaient mariés chacun de leur côté.

Dès le début, Lina, qui campe ici une prostituée obligée de fuir le bordel dans lequel elle était, se balade quasiment nue, portant juste une guêpière laissant apparaître toute son intimité... Sauf lors d’un faux raccord, où l’on voit très nettement qu’elle porte une culotte noire ! Trouvant alors refuge dans un château dans lequel elle ne va pas tarder à se faire embaucher comme bonne à tout faire, la demoiselle va se faire à peu près tout ce qui bouge au sein cette demeure, hommes ou femmes, cela ne lui posera pas de problème...

En fait, c’est un personnage fort attachant, généreux et libertin, aimant tout le monde et voulant faire l’amour à la terre entière, comme elle le dira d’ailleurs dans le film. Une fille facile, certes, mais voulant avant tout donner du plaisir et rendre les gens heureux. Bien sûr elle couchera avec tout le monde en cachette, donnant lieu à des scènes assez cocasses et polissonnes, très vaudevillesques, mais ne tombant jamais dans la vulgarité.

Par exemple, dans une scène particulièrement amusante, tout le monde se retrouve dans la chambre de la demoiselle afin de passer du bon temps ! Le scénario, inspiré de "Le journal d'une femme de chambre" d'Octave Mirbeau, est très prévisible, cela ne fait pas vraiment dans la finesse, mais la bonne humeur l’emporte et on passe un bon moment et c’est là, le principal !

De plus, Lina Romay n’est pas toute seule et on appréciera évidemment le physique d’autres jeunes femmes peu farouches, comme l'ancienne danseuse des Folies-Bergère, Pamela Stanford ("Les possédées du diable", "Convoi de filles", "Nathalie rescapée de l'enfer"). Le film sera aussi l’occasion de découvrir Howard Vernon ("Le Silence de la mer", "L'Horrible Docteur Orloff", "Le Lac des morts vivants", "Les Prédateurs de la nuit"), l’acteur fétiche de Jess Franco, dans un registre assez différent de ceux dans lesquels on est habitué à le voir...

Lina Romay est tellement délicieuse dans ce film, qu’on en vient à trouver normal que tout le monde couche avec elle et on se dit même que l’on ferait certainement la même chose si on était confronté à un tel personnage, tellement gai et voulant donner autant d’amour...

"Célestine, bonne à tout faire" sort en DVD chez Artus films le 4 décembre au format 1.66 original 16/9 compatible 4/3, avec piste française uniquement. Les suppléments se composent d'un documentaire intitulé "Jess et Lina" par Jean-Pierre Bouyxou, d'un diaporama d'affiches et photos et de bandes-annonces de la collection Jess Franco.

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27.11.12

19:06:49, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Le musicien Roberto Tobias, suivi depuis plusieurs jours par un homme mystérieux, décide de prendre l’inconnu en chasse. Au cours de la dispute qui suit la rencontre, il le tue accidentellement alors qu’un homme masqué le prend en photo, l’arme du crime à la main...

Mon avis :

Quel bonheur de pouvoir redécouvrir enfin ce dernier volet de la trilogie animale de Dario Argento ("Supiria", "Ténèbres", "Les frissons de l'angoisse") dans de bonnes conditions!!! Nous qui devions nous contenter de notre vieille VHS, alors "4 mouches de velours gris" était sorti dans différents pays comme l'Allemagne, l’Angleterre, l'Italie ou encore les USA... Mais aucune de ces éditions n'étaient destinées au public francophone! Heureusement, Wild Side Vidéo édite enfin pour notre plus grand plaisir ce film tant attendu du maestro, peut-être même le plus attendu avec "Opéra"… Le Giallo étant mon style favori et Dario Argento, mon réalisateur préféré, il est donc pour moi quelque peu difficile d'être objectif, malgré tout je vais faire mon possible pour l'être.


Pour son troisième film en tant que metteur en scène, Dario persiste donc dans le Giallo, un style de films très codifié, qui a fait sa renommée. Son style se reconnaît immédiatement avec son soin apporté à l'esthétisme, ses cadrages si particuliers et audacieux, ses plans souvent hallucinants et reconnaissables entre mille, le tout accompagné d'une musique toujours marquante, ici signée comme dans ses deux films précédents par Ennio Morricone ("Le Bon, la Brute et le Truand", "Il était une fois dans l'Ouest", "Le Clan des Siciliens").

Production italo-française oblige, le casting comporte des petits frenchies, avec notamment un étonnant et désopilant Jean-Pierre Marielle ("Les Galettes de Pont-Aven", "Calmos", "Tous les matins du monde") en détective privé homosexuel et la charmante Francine Racette ("Monsieur Klein", "Au revoir les enfants"), principalement connue pour être l'épouse de Donald Sutherland, qui apporte ici une touche d'érotisme que l'on retrouve souvent dans les giallis.

Côté italien, on est surpris de voir Bud Spencer (" Dieu pardonne... moi pas !", "On l'appelle Trinita") dans un rôle assez éloigné de ceux auquel il nous a habitué. On remarque également le charismatique Calisto Calisti ("Prie et creuse ta tombe", "Colorado") dans le rôle de l'homme qui suit Roberto. Mais la distribution ne s'arrête pas aux acteurs français et italiens, puisque Roberto, le héros, est interprété par Michael Brandon ("Mission casse-cou") dont le charme ne devrait pas laisser de marbre une grande partie de la gente féminine et que Mimsy Farmer ("Frissons d'horreur", "Il profumo della signora in nero", "La traque") y joue le rôle de Nina, son épouse.

Si l’on frise parfois l'horreur, le film est avant tout un thriller, même si comme toujours chez le réalisateur transalpin, les meurtres sont très graphiques et peuvent tout de même choquer les moins de 12 ans. Comme souvent dans les giallis, l'identité du tueur reste mystérieuse jusqu'à la fin, sans qu'à aucun moment on ne puisse se douter de l'identité de celui-ci. Ce film est assez particulier dans la filmographie de Dario Argento, plus léger que la plus part de ses films, avec quelques passages assez comiques, ce qui en déstabilisera plus d'un, mais le suspens est tout de même bien présent pour autant.

On est surpris également par certains passages donnant limite dans le fantastique. Les décors typiques des années 70 apportent également un charme au film auquel pour ma part je suis particulièrement sensible. Toutefois, la fin, si elle surprend, laisse quelque peu perplexe quant aux motivations du tueur qui semblent quelque peu tirées par les cheveux. La dernière scène est en revanche de toute beauté.

Même si ce n'est pas une œuvre majeure de Dario Argento, "4 mouches de velours gris" reste un excellent Giallo, assez atypique par certains côtés, que les fans (dont je fais parti) seront ravis de pouvoir redécouvrir, qui plus est pour la première fois dans sa version intégrale jusque là inédite en France.

"4 mouches de velours gris" sort le 5 décembre 2012 chez Wild Side Vidéo en éditions DVD et Blu-ray en exclusivité à la Fnac. Le DVD est au format 2.35, 16/9ème compatible 4/3, avec pistes française, anglaise et italienne Dolby Digital Mono, alors que le Blu-ray est au format 2.35, avec une résolution de 1080/24p et des pistes française, anglaise et italienne DTS Master Audio Mono. Les deux supports offrent les mêmes bonus, à savoir "Le Giallo perdu" un entretien avec Dario Argento et Luigi Cozzi et "Dans l’œil de la peur", un documentaire où Jean-Baptiste Thoret, Doug Headline, Pascal Laugier et Bruno Forzani parlent du maestro.

Il est à noter qu’à la même date sort le Blu-ray de "Les frissons de l’angoisse", jusque là inédit sur ce support.

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26.11.12

07:02:57, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Le territoire des loups

Réalisateur : Joe Carnahan

Date de sortie au cinéma : 29 février 2012

Durée du film : 1h 57

Synopsis : Comme beaucoup de ceux qui choisissent de vivre au fin fond de l’Alaska, John Ottway a quelque chose à fuir. De sa vie d’avant, il garde le souvenir d’une femme, une photo qu’il tient toujours contre lui, et beaucoup de regrets. Désormais, il travaille pour une compagnie pétrolière et protège les employés des forages contre les attaques des animaux sauvages.
Lorsque le vol vers Anchorage qu’il prend avec ses collègues s’écrase dans l’immensité du Grand Nord, les rares survivants savent qu’ils n’ont que peu de chances de s’en sortir. Personne ne les trouvera et les loups les ont déjà repérés. Ottway est convaincu que le salut est dans le mouvement et que la forêt offrira un meilleur abri. Mais tous ses compagnons d’infortune ne sont pas de son avis et aux dangers que la nature impose, s’ajoutent les tensions et les erreurs des hommes. Eliminés par leurs blessures, le froid, les prédateurs ou leurs propres limites, les survivants vont mourir un à un. Ottway va tout faire pour survivre avec les derniers, mais quelle raison aurait-il de s’en sortir ?

Par zardi


Après Mise à prix et L'agence tous risques, Joe Carnahan, révélé par l'excellent Narc, nous livre ce bon survival qui casse les codes du genre. En effet si la situation est classique, un groupe d'hommes essaie de survivre face à une nature hostile et à des prédateurs acharnés, le scénario ne l'est pas car plus que les efforts des rescapés pour échapper aux loups c'est leur attitude psychologique face à la mort qui est étudiée. Malgré des images splendides et une mise en scène solide mais peu inventive, le fait que Ridley Scott se soit engagé dans la production de ce film éant en soi un gage de qualité, le pari était risqué et à mon avis pas tout à fait réussi pour différentes raisons.
Tout d'abord pour que ce genre de huis clos en pleine nature fonctionne correctement, il faut qu'il y ait une empathie avec les personnages. Or à part Otway (Liam Neeson) seul le caractère de Diaz (Frank Grillo) est approfondi à travers différentes scènes, les personnalités des autres rescapés étant ébauchées seulement autour d'un feu de camp alors qu'une bonne partie du film s'est écoulée. Dans Les chemins de la dignité de Peter Weir cette empathie est omniprésente car grâce au début du film qui se déroule dans le camp de prisonniers le spectateur a découvert les principaux traits de caractères des évadés et peut éprouver des sentiments vis à vis de ceux-ci. Ici les individus apparaissent comme des présences non identifiables sur le plan émotionnel. Le réalisateur avait l'occasion de le faire dans les scènes de rixe dans le bar où d'embarquement dans l'avion mais il a préféré se focaliser sur Otway ce qui me semble être une faiblesse scénaristique dommageable pour cette œuvre.

Deuxième défaut et non des moindres, pour traduire l'état d'esprit du personnage principal, Carnahan utilise des flashback répétitifs avec deux types de scènes où on revoit Otway avec sa femme avant le décès de celle-ci ou bien avec son père qui lui inculque l'art de livrer son dernier combat à travers un poème. Ces séquences trop répétitives cassent le rythme et paraissent à la longue comme un procédé artificiel, lourd et inutile.

Alors Le territoire des loups est-il un film raté ? Non car ce film a de nombreux atouts. Tout d'abord l'interprétation. Liam Neeson, après un long purgatoire à travers des rôles musclés mais impersonnels, retrouve une intensité qui fait penser à l'acteur de La liste de Schindler et fait une composition sobre mais émouvante, témoin la scène hors norme pour le cinéma hollywwodien où, au chevet d'une personne qui est en train de se vider de son sang, il lui annonce cruement qu'elle va mourir et l'accompagne jusqu'à son dernier souffle. De plus ayant subi la perte de son épouse dans la vie réelle trois ans auparavant, ce rôle lui a visiblement beaucoup coùté et il semble habité par son personnage. Les autres acteurs sont crédibles et bien dirigés par Carnahan avec une mention spéciale pour Frank Grillo et Joe Anderson.

Deuxième atout : le cadre et le thème de l'histoire. Tourné en extérieur dans des conditions climatiques rigoureuses le film utilise au mieux les paysages de l'Alaska et le froid est omniprésent. Les acteurs placés dans les mêmes conditions que les personnages font très bien ressentir les effets de cette nature hostile et glaciale. La poursuite des rescapés par les loups est intense et bien filmée dans des cadrages qui utilisent au mieux le format large (2.35) de l'image. Les loups, souvent en image de synthèse, apparaisent comme des silhouettes fantomatiques et sont effrayants quand ils apparaissent en plein champ. On peut regretter toutefois que les clins d'oeil cinématographiques à d'autres métrages ne soient pas toujours aussi réussis ou utilisés à bon escient. Pour preuve deux scènes : celle où, pour échapper aux loups, les fuyards décident de se jeter d'une falaise pour atterrir dans des arbres situés à bonne cinquantaine de mètres (voir Rambo). Les loups qui étaient sur la falaise se retrouvent comme par miracle au pied des arbres pour déchiqueter celui qui en est tombé. Ensuite celle où entraîné par le courant d'une rivière un fugitif se noie sous un tronc d'arbre car son pied est resté coincé entre deux rochers et ceci bien qu'Ottway essaye de le maintenir en vie en lui insufflant de l'air par un bouche à bouche inutile (il y a exactement la même scène dans Le clan des irréductibles, le beau film de Paul Newman).

Le final est assez réussi et il faut voir le générique de fin complètement pour découvrir une image révélatrice.
Pour résumer, Le territoire des loups est un bon survival qui laissera peut-être insatisfaits les purs amateurs d'action mais qui réjouira les fans de Liam Neeson et de films plus aboutis sur le plan psychologique.

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07:01:09, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Pour Ogroff, le bûcheron fou, la guerre n’est pas encore terminée. Trépané et ayant subi l’ablation d’un œil pendant la guerre, Ogroff, le bûcheron fou, continue la lutte et massacre sauvagement tous ceux qui pénètrent dans sa forêt.

Mon avis :

Quel courage de la part de Artus films de sortir cet OFNI devenu introuvable, qui plus est dans une édition collector 30ème anniversaire au contenu particulièrement soigné! "Ogroff" également connu sous le titre "Mad Mutilator" est devenu culte au fil des années pour une poignée d'hurluberlus se tapant des barres à chaque fois qu'ils regardent le film. Car quel film à part peut-être "Devil Story" peut atteindre un tel niveau de nullité?

"Ogroff" a été tourné en Super 8 avec des moyens dérisoires et évidemment ça se voit! Les trucages sont mauvais, les maquillages très approximatifs (quelques uns sont tout de même pas mal) et cela malgré la présence du regretté Benoît Lestang ("La Morte vivante", "Le Pacte des loups", "Martyrs"), c'est bourré de faux raccords, le montage laisse pantois, le scénario est improbable et part dans tous les sens, quant aux acteurs, on en parle même pas, cela relève essentiellement de l'amateurisme, mais quoi de plus normal, vu que la plus part d'entre eux sont des amis de Norbert Moutier ("Opération Las Vegas", "Dinosaur from the deep"), parfois même bien connus des amateurs de cinéma bis en France.

Le film peut d'ailleurs aisément se transformer en jeu, une sorte de "Who's who" où l'on peut s'amuser à rechercher Jean-Pierre Putters, Christophe Lemaire, Bruno Terrier, Alain Petit, Jean-Claude Guenet ou encore Pierre Pattin.

Il se dégage malgré tout de ce long-métrage une atmosphère assez particulière, poisseuse, glauque, souvent étrange, voir parfois limite expérimentale. On pense souvent à "Massacre à la tronçonneuse", qui a, de toutes évidences, été une source d'inspiration pour le personnage d'Ogroff, un tueur cannibale vivant seul avec son chien (…mais pas seulement !) qu'il nourrit avec ses victimes, allant même, comble du sordide, jusqu'à s'attaquer à des enfants.

Étonnamment, à certains moments, on a l'impression d'avoir affaire à du cinéma muet, de par la gestuelle des protagonistes et qui plus est, accompagnée de coupes de son régulières. Certaines scènes sont assez hallucinantes, comme celle où le tueur rentre chez lui, tire sur une poupée, se décore, puis masturbe une hache, allongé sur son lit, devant le poster d'une jeune femme dénudée dont les seins ont servi de cible à fléchettes et sous le regard du général De Gaulle...

L’ambiance pesante et morbide est accompagnée d’une musique assez réussie, ce qui sera d’ailleurs l’un des points les plus positif du film. Dans la dernière partie du film, celui-ci prend une tournure très différente et surprenante, puisque du simple slasher, celui bascule dans le fantastique avec l'arrivée de zombies... A partir de ce moment là, c'est à mourir de rire, même si ça traîne par moments en longueur.

Ah, franchement quand Françoise Deniel tire et que les corps des zombies explosent, ça vaut le détour! Sur la fin, on notera les participations de deux comédiens professionnels, Francis Lemaire ("L'Hôtel de la plage", "La Gifle"), le père de Christophe et Howard Vernon ("Le Silence de la mer", "L'Horrible Docteur Orloff", "Le Lac des morts vivants", "Les Prédateurs de la nuit"), l'acteur fétiche de Jess Franco et véritable légende du cinéma Bis. Au final, soit vous vous serez bien marré, soit vous resterez bouche baie, soit vous aurez abandonné en cours de route...

Alors à qui est destiné ce film? En fait principalement aux amateurs de nanars et de séries Z bien entendu, mais aussi aux lecteurs des magazines ou fanzines écrits par divers acteurs du film, aux clients des boutiques Movies 2000 et BD-Ciné curieux de voir Jean-Pierre Putters, Bruno Terrier ou Norbert Moutier avec quelques années de moins, à ceux qui fréquentent les avant-premières, les festivals où se rend régulièrement l'inséparable duo formé de François Cognard et Christophe Lemaire et qui seront évidemment bidonnés de les voir grimés ainsi... Reste à espérer que le DVD se vende suffisamment bien pour qu'on puisse un jour espérer voir sortir les autres méfaits de sieur Moutier!

"Ogroff – Mad Mutilator" sort officiellement le 4 décembre (toutefois, vous pouvez déjà le trouver dans les boutiques Movies 2000 et BD-Ciné) chez Artus films au format 1.33 original 16/9 compatible 4/3 et piste originale française bien évidemment. Des sous-titres anglais, espagnol et italien sont proposés en option.

Les suppléments se composent de deux documentaires : "Ogroff, le bûcheron fou, entretien avec Norbert Moutier" et "Ogroff, 30 ans après, entretien avec les zombies du film", d’une scène d'ouverture inédite, d’un diaporama d'affiches et photos et de 4 bandes-annonces de films d’horreur sortis chez l’éditeur dont celle du film.




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22.11.12

06:33:56, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Killer Joe

Réalisateur : William Friedkin

Date de sortie au cinéma : 5 septembre 2012

Durée du film : 1h42

Avec : Matthew McConaughey (Killer Joe), Emile Hirsch (Chris Smith), Juno Temple (Dottie Smith), Thomas Haden Church (Ansel Smith), Gina Gershon (Sharla Smith), Marc Macaulay (Digger Soames), etc.

Par Nicofeel

Après le traumatisant Bug, le cinéaste américain William Friedkin, auteur de plusieurs films bien marquants – Le convoi de la peur, Cruising, Police fédérale Los Angeles – est de retour au cinéma. Cette fois, il adapte une pièce de théâtre de Tracy Letts dont le scénario a tout du film noir : un jeune homme, Chris Smith, dealer à la petite semaine, doit 6000 dollars pour dette de jeu et décide de faire supprimer sa mère pour toucher son assurance-vie. Mais comme c'est un minable, Chris décide de faire assassiner sa mère par un professionnel : Joe Cooper alias Killer Joe.
Dès le départ, on est mis dans l'ambiance de ce film amoral qui va rester sur cette droite ligne durant toute sa durée. Car toute la famille Smith est mise au diapason au niveau du plan de Chris : le père, Ansel Smith, au QI pas très élevé ; la sœur, Dottie, qui joue la jeune fille prude mais se révèle dans les faits un véritable petit démon ; la belle-mère, Sharla, une femme peu farouche. William Friedkin n'y va pas avec le dos de la cuillère et décrit un microcosme de la basse société américaine où la bêtise et l'amoralité vont de pair. Car il faut tout de même être sacrément inconscient et dénué de sentiments pour décider de tuer sa mère pour quelques milliers de dollars.
Aucun personnage n'est là pour rattraper et ce plan machiavélique va finir par se rattraper contre ses auteurs comme c'est souvent le cas dans ce type de circonstances. En effet, le tueur mystérieux et dérangeant que constitue Killer Joe a bien senti le coup venir et s'est dit qu'il y a matière avec tous ces imbéciles de tirer profit de la situation. Ce qu'il n'hésite pas à faire d'entrée de jeu en prenant la jeune Dottie comme caution, puisque la famille Smith ne dispose même pas de l'argent nécessaire pour le payer.

Évidemment, Dottie va servir d'objet sexuel à Killer Joe qui ne va pas se gêner pour dépuceler cette jeune fille dans une scène bien dérangeante, où l'on est à la limite de la pédophilie. La sexualité est d'ailleurs évoquée sans ambages dans ce film avec la belle-mère, Sharla, qui ne songe qu'à coucher avec des hommes, et trompe donc sans remords son époux. Mais toute cette sexualité n'est pas saine, puisque dans le cas de Killer Joe, elle répond à ses instincts de pervers et dans le cas de Sharla elle est la conséquence d'un adultère.
En somme, tout le monde agit en fonction de ses (bas) instincts et cette sexualité détournée n'est qu'une preuve de plus de ce microcosme sociétal peu reluisant. Tous ces personnages sont enfermés dans leurs propres idées stupides et malsaines et l'on peut donc dresser un parallèle avec le précédent film de Friedkin, Bug, où l'enfermement (mental) était la thématique principale du film.
Ce n'est donc pas étonnant si pour Killer Joe, l'action se déroule dans un quasi huis-clos où les personnages sont à l'image de cette caravane crasseuse où ils vivent.
Si le film de Friedkin est déjà riche au niveau de son scénario, il l'est également par le ton adopté. Car Killer Joe est un thriller qui prend des allures de comédie noire, voire carrément de farce. L'humour noir bien senti du film permet au spectateur d'adopter une une distance par rapport à ce qu'il voit à l'écran.
Ce qui n'est pas plus mal car entre des symboles érotiques bien explicites (vous ne verrez plus le poulet frit de la même façon après ce film) et quelques scènes d'une violence inouïe, William Friedkin n'y va pas de main morte. Manifestement, le cinéaste américain s'amuse beaucoup à mettre à mal la société américaine. Le personnage de Killer Joe agit comme une sorte d'ange exterminateur (Bunuel ne renierait d'ailleurs pas le ton adopté par ce film) et aucun personnage n'a grâce à ses yeux. A trop vouloir jouer avec le feu, les membres de la famille Smith se brûlés.
Ces loosers magnifiques sont incarnés avec brio par toute une brochette d'excellents acteurs. Emile Hirsch est parfait dans le rôle de ce minable dealer qui n'a jamais une idée intelligente en tête ; son père à l'écran est incarné par Thomas Haden Church qui paraît crédible dans le rôle de ce père. Les femmes ne sont pas mal non plus. Juno Temple, vue notamment dans le délirant Kaboom, est excellente en femme-enfant complètement déconnectée de la réalité. Quant à Gina Gershon, habituée à des rôles de garce, elle est à nouveau mise à contribution et donne corps à cette serveuse vulgaire et volage.
Mais sans conteste l'acteur le plus brillant du film est contre toute attente Matthew McConaughey. Aux antipodes de ses rôles de minet (Un mariage trop parfait, Playboy à saisir, Hanté par ses ex), il représente le charismatique Killer Joe, un personnage tout à la fois charmeur, inquiétant et pervers. Sans conteste, le personnage de Killer Joe restera l'une des grandes figures de l'année 2012 et la prestation de Matthew McConaughey n'y est nullement étrangère.
En somme, Killer Joe constitue un très bon film et certainement un des meilleurs de son auteur. En raison de la dureté de certaines séquences, il est tout de même à réserver à un public averti.

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21.11.12

18:38:26, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Blank city

Réalisatrice : Céline Danhier

Date de sortie du film : prochainement

Origine : Etats-Unis

Durée : 1h34

Avec : Amos Poe, Ann Magnuson, Becky Johnston, Jim Jarmusch, etc.

Par Nicofeel

La jeune cinéaste française Céline Danhier a mis en scène un film documentaire sur le New York des années 70, en s'intéressant aux quartiers pauvres et crasseux de la ville qui a été celle d'une grande richesse sur le plan du cinéma et de la musique.
A la vue de Blank city, on imagine aisément que sa réalisatrice a dû passer beaucoup de temps à préparer son film. Car il y a d'abord de très nombreuses interviews avec des protagonistes de l'époque. Ainsi, sans être exhaustif, on peut citer la présence d'Amos Poe, d'Ann Magnuson, de Jim Jarmusch, de Becky Johnston, de Vivienne Dick, de John Waters ou encore de Richard Kern.
Ensuite, en plus de ces interviews récentes, on a droit à de très nombreux extraits de films ou de concerts qui sont très rares voire carrément invisibles du côté de la France. Tout au plus peut-on espérer voir certains des films qui sont cités à la cinémathèque. On prend donc plaisir à voir des extraits de films de Michael Oblowitz ; d'Eric Mitchell ; du Rome 78 de James Nares ; des films de Beth B. et Scott B.
Tous ces films se révèlent de véritables curiosités de nos jours, des films transgressifs qui ne sont « peut-être naïfs et maladroits mais intègres et sincères ».

A cette époque où New York apparaît dans certains quartiers à l'état d'abandon (on voit des bâtiments abandonnés, délabrés), certains jeunes gens sans le sous ont décidé de faire preuve d'un véritable système D pour tourner des films car « quand on a pas d'argent, on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a » : entre vol, tournage dans des lieux en toute illégalité, dialogues tournés en totale improvisation, on constate que l'on se situe dans une époque bien différente de la nôtre.
Ce film qui montre par ailleurs l'interaction des artistes new-yorkais à cette époque entre la musique « no wave » et le cinéma, est plaisant à regarder, d'autant qu'on a en fond une bande son tout à fait entraînante.
Cela dit, on reste quand même un peu sur sa faim. Car à moins d'être un connaisseur du New-York de cette époque, on finit par être un peu perdu avec un documentaire qui passe d'une personne à l'autre pour revenir à la première, sans que l'on est l'impression qu'il y a un fil directeur (mis à part évidemment le New York de cette époque) derrière tout ça. Et puis si l'on est néophyte, il est tout de même peu évident de saisir tout ce qui se passe. Les intervenants sont très nombreux, il y a une mine d'éléments délivrés par ces personnes mais trop d'information finit par tuer l'information. Il eut peut-être été appréciable de donner plus d'explications sur cette époque par le biais d'une voix off plutôt que de laisser les gens de cette époque s'exprimer.
En fait, le contexte socio-économique et culturel aurait pu faire l'objet d'explications. De même, certains éléments qui sont abordés ne sont que survolés, comme par exemple l'arrivée du sida ou la transformation de la ville de New York qui devient l'apanage des riches.
Au final, Blank city constitue un documentaire très riche au niveau des interviews et des extraits d'archives mais qui manque quelque peu d'explications qui auraient eu le mérite de le rendre plus clair.

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20.11.12

06:45:12, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Grave encounters 2

Réalisateur : John Poliquin

Date de sortie : prochainement

Origine : Etats-Unis

Durée : 100 minutes

Avec : Richard Harmon, Stephanie Bennett, Leanne Lapp, Howie Lai, Sean Rogerson, etc.

Par Nicofeel

Toujours très à la mode, le « found footage » trouve un nouveau rejeton avec Grave encounters 2 qui n'est rien d'autre que la suite de Grave encounters. Le film original, signé les Vicious Brothers, n'était pas un sommet du genre. Loin s'en faut. Et pourtant une suite a été élaborée. Si la mise en scène échoit au très jeune John Poliquin, les Vicious Brothers sont à nouveau de la partie au niveau de l'écriture.
Au niveau du scénario, il n'y a pas de quoi sauter au plafond. D'abord, tout commence par de l'auto-satisfaction et de la publicité gratuite avec des gens qui déclarent que Grave encounters est un film incroyable qui fiche une trouille pas possible. Bon, on n'a pas dû voir le même film... Passé ce moment complètement inutile, le film nous présente alors le personnage principal du film, un étudiant en cinéma qui trouve étrange qu'il n'y ait aucune information sur les acteurs de Grave encounters et qui reçoit un étrange message sur Youtube d'un certain Death awaits. Après avoir mené son enquête, il est convaincu que tout ce qui a eu lieu dans Grave encounters est réel.
Il se rend donc avec ses amis à Vancouver, dans l’hôpital psychiatrique, où s'était déroulé le premier Grave encounters.

Bon, il faut reconnaître que comme le précédent film tout cela manque cruellement de logique : si des phénomènes paranormaux ont lieu dans un ancien hôpital, pourquoi des apprentis cinéastes peuvent rentrer sans souci et pourquoi rien n'est fait. Et puis faut être quand même sacrément fou pour décider d'aller dans un endroit pour vérifier si des phénomènes paranormaux ont lieu : si c'est exact, les personnes se doutent bien qu'elles auront du mal à s'en sortir. Enfin, bref, passons cet épisode. Il vaut mieux ne pas être trop cartésien.
Après donc une première demi-heure sans intérêt, on retourne finalement dans l'hôpital de l'horreur où des crimes atroces avaient eu lieu dans le premier film. Eh bien on reprend la même recette et c'est parti. Les fantômes tueurs sont de retour, tout comme des phénomènes inexplicables (des personnes sont attirées par des forces étrangères). A nouveau, les protagonistes font de nombreux tours dans cet hôpital qui change constamment au niveau de sa configuration. Et puis les personnages disparaissent les uns derrière les autres. A un moment donné, on a droit à une scène intéressante où les personnages pensent qu'ils ont enfin réussi à s'échapper mais manque de bol, ils retournent à la case départ. Cette séquence, qui se voudrait originale, n'est rien d'autre qu'une repompe à une scène extrêmement connue de L'au-delà de Fulci.
Car côté repompe, le film s'en donne à cœur joie. Sans compter la redite par rapport à Grave encounters premier du nom, on a des séquences qui évoquent bien évidemment les films de maison hantée mais aussi les films de found footage.
Bref, rien de bien neuf à l'horizon.
Côté distribution, les acteurs font le minimum syndical. Ils ne sont pas mauvais mais sont globalement insignifiants. A la rigueur, on prend un petit plaisir à revoir l'acteur Sean Rogerson, qui était déjà de la partie dans Grave encounters. Il a ici un rôle bien sombre, où il interprète un personnage inquiétant et psychopathe.
Voilà. Grave encounters 2 se laisse regarder. Cela n'est pas le pire film d'horreur que l'on ait eu l'occasion de voir mais c'est un film inutile et avant tout opportuniste car la nouveauté par rapport à l'épisode précédent laisse franchement à désirer.

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17.11.12

14:19:27, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Lee Miller, astronaute à bord de la Station Spatiale Internationale, perd tout contact avec la terre. Plus le temps passe, plus ses ressources diminuent et plus Lee lutte pour ne pas sombrer dans la folie. Une lueur d’espoir se présente lorsqu’il trouve un journal à bord qui va lui permettre de voyager à travers le temps jusqu’en 1864 en pleine Guerre de Sécession. A travers les récits du soldat Briggs, Lee a accès à une découverte extraordinaire et se rend compte que malgré les cent ans qui les séparent leur destin est lié…
Entre expérience galactique et voyage dans le temps, Lee survivra-t-il à cette odyssée dans l’espace?
Que feriez-vous si vous aviez perdu tout contact avec le monde extérieur?

Mon avis :

"Love" rebaptisé chez nous "Space Time" est un film de science-fiction bien surprenant, très éloigné de ce qu'on pourrait imaginer d'un projet initié par un groupe de Rock alternatif, mais pour peu qu’on rentre dedans, on se laisse porter par ce voyage en orbite...

A l'origine du film, on trouve le groupe AvA (Angels & Airwaves) et tout particulièrement l’un de ses membres fondateurs, Tom Delonge, ici producteur exécutif du film, ainsi que les deux albums du groupe "Love" et "Love: Part Two" en tant que sources d’inspirations, mais alors qu'on pouvait craindre que le film ne soit qu'un long élément de promotion à la gloire du groupe, parsemé notamment de clips déguisés, celui-ci s'avère avoir sa propre identité et si effectivement la musique est signée par AvA, celle-ci est une vraie musique de films, sans chant et très discrète, ne servant qu'à mettre en valeur les splendides images du film et lui conférer une ambiance souvent très onirique.

"Love" est un film de SF, mais très métaphysique, plutôt difficile d'accès, qui s'adressera principalement aux amateurs de films du style "2001, l'odyssée de l'espace" ou encore "The Fountain", mais pour peu qu'on accroche à son univers si particulier, celui-ci vous transporte littéralement. Rarement un film n'aura traité de l'isolement et de l'attachement à la vie avec autant de réussite. Le héros, Lee Miller interprété par Gunner Wright ("G.I. Joe - Le réveil du Cobra", "J. Edgar") y campe un astronaute en mission sur la station spatiale internationale, qui se retrouve du jour au lendemain isolé et sans nouvelles de la terre, pour une raison mystérieuse (destruction de la race humaine?)... Après des années de solitude et d'espoir, à la limite de la folie, prisonnier dans son vaisseau, Miller trouvera moyen de voyager grâce à un manuscrit écrit durant la guerre de Sécession et dont l'histoire qu'il raconte, sera étrangement lié à sa propre existence.

William Eubank, dont c'est la première réalisation fait preuve d'une belle maîtrise, même si la splendide fin du film finira de nous paumer dans une sorte de no mans'land... Le film ne déborde pas d’effets spéciaux comme beaucoup de films de science-fiction, mais ceux-ci réussis, de même que les décors très crédibles. Les scènes dans l’espace sont très belles, mais ce sont surtout les scènes, qui se déroulent durant la guerre de sécession, qui surprennent par leur beauté et cela alors qu’il s’agit de scènes de batailles.

La première fois que j’ai vu "Love", c’était il y a quelques mois en version originale pure et déjà le film m’avait fasciné, même si je n’avais pas tout saisi. A la deuxième vision, cette fois avec sous-titres français, j’ai à nouveau été transporté par celui-ci et je ne peux que vous le conseiller si vous avez envie de voir un film de SF qui sort un peu des sentiers battus !

"Space time" est sorti chez Emylia le 6 novembre 2012 en combi DVD + Copie digitale et combi Blu-ray + Copie digitale. L'édition DVD est présentée au format 16/9 [1.78] avec pistes anglaises 5.1 Dolby Digital et Dts Digital Surround et française 5.1 Dolby Digital alors que le Blu-ray est au format AVC 1080P/24 [1.78] avec pistes française et anglaise 7.1 dts-HD High Resolution Audio. Quant à la copie digitale illimitée, comme toujours chez l'éditeur, présente dans les deux éditions, est au format 16/9 [1.78] avec piste française 2.0 AAC. Niveau bonus l'éditeur a soigné ses deux éditions puisqu'on a le droit à un commentaire audio (VO), un making of, des scènes supprimées, des interviews, des vidéo clips avec leur making of, un diaporama et des bandes annonces, le tout sous-titré en français. Enfin, en insérant votre disque dans votre ordinateur vous aurez accès à la bande originale du film.

Space time (DVD + Copie digitale)

Space time (DVD + Copie digitale)
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Space time (Blu-ray + Copie digitale)

Space time (Blu-ray + Copie digitale)
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09:21:29, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Puncture

Réalisateurs : Adam et Mark Kassen

Date de sortie du film au cinéma : prochainement

Durée du film : 1h40

Avec
 : Chris Evans (Mike Weiss), Mark Kassen (Paul Danziger), Michael Biehn (Red), Vinessa Shaw (Vicky), etc.

Par Nicofeel

Réalisé par Adam et Mark Kassen, Puncture se rapproche. En effet, ce film est issue d'une histoire vraie avec deux hommes, Mike Weiss (Chris Evans) et Paul Danziger (Mark Kassen, qui est donc également acteur dans ce film) qui décident de s'attaquer à l'industrie pharmaceutique.
Quel est leur combat précisément ? Au début du film, on voit une infirmière qui a un accident avec une seringue. Plusieurs années plus tard, elle décédera, ayant été contaminée. Nos deux avocats ont comme client un homme qui a mis au point un procédé révolutionnaire qui permet d'obtenir une seringue sans danger et qui ne s'utilise qu'une fois. Le problème est que ces avocats doivent faire face à de puissants lobbys qui fournissent des seringues dans tous les hôpitaux des Etats-Unis et fournissent d'ailleurs des pots de vin (le revirement du point de vue d'un sénateur est à cet égard particulièrement caractéristique.
Le film est intéressant par son engagement politique car on voit bien que ces avocats vont devoir déplacer des montagnes pour faire valoir ce qu'ils estiment être une « guerre » juste. Car les seringues actuelles, en plastique, causent de nombreux morts, tant aux Etats-Unis qu'en Afrique où elles conduisent à l'augmentation exponentielle du sida.
On appréciera également dans ce film son côté thriller car les rebondissements du film sont divers et nombreux. Et puis il est tout de même appréciable de voir toutes les ramifications de ce marché spécifique des seringues.

Et puis si Puncture est un film qui se remarque, c'est aussi et surtout par la personnalité très particulière de son principal personnage. Mike Weiss, l'un des deux avocats, est un homme qui a une vie pour le moins dissolue. Fréquentant diverses femmes, il est surtout accro à la drogue. Malgré tout son talent d'avocat, c'est un homme qui se détruit progressivement. Son attitude aboutit tantôt à des scènes comiques (une des premières scènes du film où on le voit faire une fête géante avec plein de monde qui fait penser aux excès des années 70 ; il y a aussi cette scène où il se shoote, s'endort et rate un rendez-vous important) tantôt beaucoup plus dramatiques (sa tentative de se désintoxiquer). Chris Evans, vu dans Captain America, est méconnaissable dans le rôle de Mike Weiss. L'acteur est franchement crédible dans le rôle de cet homme qui est tout à la fois un camé et un avocat de talent.
Le personnage de Mike Weiss est sans conteste un véritable plus dans ce film. Le caractère déterminé du personnage fait que l'on s'intéresse au plus haut point à cette histoire.
Puncture n'est malgré tout pas exempt de reproches. Et principalement au niveau de sa mise en scène. Celle-ci est avant tout fonctionnelle. Les deux réalisateurs Adam et Mark Kassen font un film qui n'a pas vraiment d'identité et qui pourrait être mis en scène par n'importe qui. Les quelques originalités sur le plan de la mise en scène (floutage notamment) donnent plus l'impression d'une certaine facilité dans les raccords du film que d'une véritable recherche sur le plan du filmage.
Cela étant dit, Puncture demeure malgré tout un film à conseiller. L'histoire est prenante de bout en bout et tous les acteurs – en premier lieu Chris Evans – sont bons dans leurs rôles respectifs. Voilà donc un long métrage qui mérite aisément d'être vu.

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15.11.12

07:10:49, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Le dernier fragment d'une planète réduite en poussière par la folie destructrice de ses habitants, est condamné à errer dans l'univers pour l'éternité. Désormais il apporte souffrance et tromperie à ceux qui croisent son chemin. Ce messager maudit s'appelle: LE METAL HURLANT

Mon avis :

Adapter à l'écran les courtes histoires parues dans le magazine "Métal Hurlant" et cela de plus en France est un pari particulièrement osé et pouvant laisser perplexe... C'est pourtant celui que s'est lancé Guillaume Lubrano, qui signe ici les 6 épisodes de la première saison.

Le réalisateur nous en met plein la vue dès le générique avec un esprit très BD peuplé de jolies filles très sexy, qui plaira assurément aux fans du magazine culte, aidé en cela par la musique très réussie de Jesper Kyd, compositeur connu pour avoir écrit quelques musiques de films, mais surtout pas mal de musiques de jeux vidéo dont celles des "Hitman" et "Assassin's Creed". Le premier épisode "King's crown" surprend immédiatement par sa très jolie photographie, ses combats parfaitement chorégraphiés et spectaculaires et son casting dans lequel on retrouve quelques spécialistes des films d'action dont Scott Adkins ("The Tournament", "Expendables 2 : Unité spéciale"), Michael Jai White ("Spawn", "The Dark Knight") ou encore Darren Shahlavi ("BloodRayne", "King Rising"). Le scénario de cet épisode très Heroic Fantasy est des plus basiques, mais se conclut par une révélation finale surprenante et très cynique, ce qui est d'ailleurs une des caractéristiques de la série.

Avec le deuxième épisode "Shelter Me", on change radicalement d'univers, avec un huit-clos oppressant mettant en scène la jolie Michelle Ryan ("Bionic Woman", "Menace d'état"), qui se retrouve emprisonnée avec James Marsters ("Buffy contre les vampires", "Angel") dans un abri antiatomique, sans qu'elle se souvienne de comment elle a atterri là... A nouveau, la chute joue dans la réussite de cette courte histoire, liée comme toutes les histoires de la série par le Métal Hurlant, dernier fragment d'une ancienne planète, qui se ballade dans l'univers tel un oiseau de mauvais augure.

Le troisième épisode, "Three on a Match" se rapproche plus du premier avec une nouvelle fois un combat assez brutal, cette fois dans une navette spatiale où l'oxygène n'est pas suffisante pour les trois derniers occupants. Cet épisode vaut pas mal pour son casting, avec tout de même la présence de Dominique Pinon ("La Cité des enfants perdus", "Alien, la résurrection") et d'Eriq Ebouaney ("Hitman", "La Horde"), mais s'étire parfois en longueur donnant l'impression que l'on a rempli un peu pour atteindre les 26 minutes, mais une nouvelle fois l'humour noir de la fin joue dans la réussite de ce troisième métrage.

Le quatrième épisode est certainement le plus déstabilisant, car alors qu'on ne s'y attend pas, celui-ci est composé de deux histoires courtes, d'une part "Red light" où le cofondateur du parkour, David Belle ("Banlieue 13", "Babylon A.D.") surprend par un combat efficace contre un robot, mais sans grandes acrobaties malgré ses capacités athlétiques. Cette courte histoire se termine une nouvelle fois sur un twist bien vu et surprenant, de même que dans "Cold Hard Facts", le segment suivant qui compose cet épisode dans lequel on y retrouve un autre acteur de "Banlieue 13 - Ultimatum", Guy Amram ("La vérité si je mens! 3").

"Pledge of Anya", le cinquième volet de la série est l'un des plus marquant, comptant au sein de son casting, le mythique Rutger Hauer ("Blade Runner", "Ladyhawke", "La Chair et le Sang", "Hitcher") dans un rôle plutôt anecdotique, accompagné de Grégory Basso ("On tire bien sur les lapins")... Étonnant, mais l'ancien Greg le Millionnaire s'en sort plutôt bien et même très bien avec une belle présence. Il s'avère même émouvant dans cette histoire, qui manque juste un peu de rythme au milieu, mais dont la révélation finale se dessine peu à peu jusqu'à ce qu'on craignait se révèle exact... L'épisode est très bien filmé, avec notamment un joli combat, court, mais efficace, une musique émouvante et une photographie très belle.

La première saison se conclut avec un bel épisode, "Master of Destiny" mettant en scène la splendide Kelly Brook ("Piranha 3D"), qui forme là un très beau couple avec Joe Flanigan ("Stargate Atlantis"), mais dont la chute sera un peu plus faible que dans les précédents épisodes. Alors bien sûr, il y a quelques défauts à cette première saison, notamment certains épisodes auraient gagné à être un peu plus étoffés, mais le réalisateur a tenu à rester le plus fidèle possible au matériel d'origine, sachant que certaines histoires n'étaient composées que de quelques planches... Dans l'ensemble les effets spéciaux et les décors sont très réussis, mais à certains moments le budget, tout de même assez limité, se fait ressentir. Heureusement, l’esprit BD joue en faveur de la série à ce niveau là.

Pour un coup d'essai, c'est en tous cas très encourageant et Guillaume Lubrano envisage déjà une saison 2, que j'attends pour ma part déjà avec beaucoup d'impatience!

La première saison de "Metal Hurlant Chronicles" est sortie le 2 novembre 2012 chez Condor Entertainment, dans trois éditions. Tout d'abord en coffret DVD, répartis sur 3 disques, cette édition est au format 1.78, 16/9ème avec pistes françaises Dolby digital 5.1 et dts Digital surround 5.1 et anglaise Dolby Digital 2.0. Le Blu-ray est quant à lui, au format 1080p VC-1 [1.78] avec des pistes dts-HD Master audio 5.1 pour le français et 2.0 pour la version anglaise. Au niveau des bonus, les deux éditions contiennent des interviews de Scott Adkins, Darren Shahlavi, Matt Mullins et Guillaume Lubrano, un making of des épisodes "King’s Crown", "Shelter Me" et "Three on a Match", ainsi qu'un module Spécial Comic-Con contenant la conférence Métal Hurlant Chronicles à San Diego, enfin pour ceux qui aiment chercher, il y a un petit bonus caché légèrement coquin... Pour les collectionneurs, une édition Deluxe est également sortie, regroupant les deux coffrets DVD et Blu-ray, accompagnés d'un livre hors-série de 130 pages avec les planches de la BD originale, les épisodes de la série en BD "live" et des infos et images du tournage (en collaboration avec les Humanoïdes Associés et le réalisateur Guillaume Lubrano), ainsi que 3 illustrations signées Moebius, dont la 1ère couverture du magazine Métal Hurlant, en format A4.

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07:09:03, Cat�gories: Top 10  

Suite et fin de mon top 20 des meilleurs films d'horreur ! Enjoy !

The thing de John Carpenter (1982) :

L'histoire : Des scientifiques américains postés dans une station en Antarctique doivent faire face à un monstre inconnu

Mon avis : Remake de La chose d'un autre monde de Christian Nyby (1951), The thing de John Carpenter est bien plus que cela. C'est peut-être le plus grand film de ce réalisateur américain qui a toujours œuvré dans le domaine fantastique.

Il faut dire que les qualités de ce film sont multiples et on frôle la perfection. Il y a d'abord la thématique du film. Dans the thing, il est question d'un monstre à combattre. Sauf que le monstre n'est pas un monstre habituel. C'est un organisme qui imite parfaitement toute forme de vie et prend son apparence. Il est donc très difficile d'affronter cette fameuse chose qui se trouve au départ dans un chien puis passe par le corps d'êtres humains. L'excellente séquence du sang pour reconnaître qui est contaminé (la chose ne pourrait-elle pas être vue comme une métaphore du sida ?) par la chose prouve bien qu'il est impossible à l'oeil nu de pouvoir se douter d'un quelconque changement chez un être humain.

Ensuite, The thing reste remarquable par ses effets spéciaux. Le film a beau dater de 1982, le travail de Rob Bottin est toujours aussi impressionnant. Que ce soit lors de la transformation du chien en un horrible monstre dans la cage aux chiens ; que ce soit les transformations d'hommes en créatures abominables ou l'homme qui se fait sectionner ses deux bras par la chose, il faut reconnaître que les effets spéciaux continuent d'être prenants.

Côté ambiance, le film est sans nul doute un modèle du genre. Du début à la fin, il y a dans The thing une tension permanente. Les différents personnages du film vivant dans un endroit isolé, en plein coeur de l'Antarctique, on comprend clairement qu'ils n'ont aucune échappatoire possible. Ils ne peuvent s'en remettre qu'à leurs choix. Le film est oppressant et la fin est d'une noirceur absolue.

L'atmosphère tendue du film est d'ailleurs accrue par l'excellente bande son d'Ennio Morricone qui pour le coup donne l'impression d'avoir fait du John Carpenter au niveau de sa musique.

On remarquera également dans ce film sa distribution, avec en tête d'affiche un Kurt Russell (MacReady) qui est charismatique et apporte sans conteste un plus au film.

Au final, The thing est un film d'horreur qui continue de marquer durablement des générations de spectateurs. La préquelle à The thing, sortie en 2011, est regardable mais complètement inutile.

Freddy : les griffes de la nuit de Wes Craven (1984) :

L'histoire : Une jeune fille, Nancy Thompson, fait des cauchemars sur un homme qui porte un pull-over rouge et a des lames de couteaux au bout des doigts. Elle se rend compte qu'elle n'est pas la seule à faire ce cauchemar. Une des amies de Nancy est tuée par ce mystérieux personnage alors qu'elle était en train de dormir.

Mon avis : Avec Freddy : les griffes de la nuit, Wes Craven révolutionne le cinéma d'horreur. Il y a d'abord ce tueur mythique qui est brillamment interprété par Robert Englund. Freddy est un homme au visage brûlé, qui porte constamment sur lui un pull-over rouge et a des lames acérées au bout des doigts qui crissent. A la différence d'un Michael Myers, Freddy joue avec ses victimes avant de les torturer. Il faut preuve d'un cynisme certain et constitue un parfait croque-mitaine. A l'image d'un Michael Myers, c'est un être qui semble indestructible.

Ensuite, Les griffes de la nuit est un film original par son sujet même. L'idée d'un tueur qui va commettre ses crimes lorsque les gens se mettent à dormir et donc à rêver est particulièrement bien vue. Cela permet des scènes où se mélangent rêve et réalité, même si au final les meurtres commis dans les rêves se matérialisent bien dans la réalité.

D'ailleurs, le spectateur a l'occasion d'assister à plusieurs scènes bien marquantes. En plus de meurtres variés qui sont généralement assez gore, Wes Craven propose quelques scènes d'effroi remarquables, à l'image de la célèbre scène du bain où l'héroïne, Nancy, commence à s'endormir et des lames arrivent au niveau de ses cuisses.

Une autre qualité du film tient de la relation qui s'établit entre Freddy et la jeune Nancy (bien interprétée par Heather Langenkamp). Cette dernière fait tout pour se débarrasser de Freddy. Elle a ainsi compris qu'elle doit le ramener dans la réalité pour le faire disparaître. Mais c'est loin d'être évident et ce jeu du chat et de la souris va émailler avec succès la fin du film. Le final va au demeurant se révéler au demeurant bien mesquin.

Freddy : les griffes de la nuit constitue un slasher atypique puisqu'il repose sur un postulat fantastique des plus intéressants. La musique du film, signée Charles Bernstein, accroît le côté inquiétant de ce film qui mérite plus que jamais d'être vu ou revu.

From beyond de Stuart Gordon (1986) :

L'histoire : Deux scientifiques, le docteur Edward Pretorius (Ted Sorel) et son assistant Crawford Tillinghast (Jeffrey Combs) réussissent à mettre au point une machine, le raisonnateur, qui permet d'accéder à un sixième sens. Sauf qu'en l'utilisant, cette machine réveille des monstres. L'expérience tourne court avec le décès de Pretorius et l'internement de Crawford dans un hôpital psychiatrique.

Mon avis : Avec From beyond, le sympathique Stuart Gordon (Re-animator) adapte une nouvelle de Lovecraft. Si au début du film l'ambiance paraît assez lourde, rapidement tout cela est annihilé par un traitement décomplexé. Stuart Gordon réalise un pur film d'horreur avec d'abord de vilains monstres. On a l'occasion de revoir le docteur Pretorius qui a muté et est devenu particulièrement horrible. Son retour donne lieu au demeurant à une scène mémorable. Ensuite, From beyond n'hésite pas à procéder à quelques débordements gore, à l'image de ces moments où Crawford se comporte comme un cannibale, étant sous l'effet du sixième sens et du tube qui a poussé sur son visage qui a tout de l'attribut phallique.

D'ailleurs, si l'érotisme du film reste léger, il n'empêche qui est clairement sous-jacent. Pretorius est un être libidineux adepte de bondage. Quant à la psychologue interprétée par la belle Barbara Crampton, elle devient une véritable nymphomane lors d'une scène où elle porte des habits sado-maso.

From beyond est un film qui joue habilement sur l'horreur pure avec quelques scènes bien gore, sur la monstruosité de certains êtres (les personnages transformés prouvent l'influence du réalisateur de Society, Brian Yuzna, sur ce film dont il est le producteur) et sur la survenance du surnaturel. C'est un film d'horreur bien prenant, qui bénéficie en outre de la musique de Richard Band qui renforce l'aspect inquiétant de l'ensemble.

Le jour des morts-vivants de George A. Romero (1986) :

L'histoire : La Terre est désormais contrôlée par les morts vivants. Seule une poignée d'hommes tentent de survivre.

Mon avis : En 1986, George A. Romero met en scène avec Le jour des morts vivants le troisième volet de sa trilogie des morts vivants (qui s'est depuis agrandie). C'est une ambiance fin de monde qui prévaut dans la mesure où la Terre appartient désormais aux zombies. On suit la vie quelques humains, à savoir des militaires, des scientifiques et des civils qui se sont cloîtres dans une sorte d'entrepôt, sous la Terre (tout un symbole).

Comme à son habitude, Romero ne se contente pas de livrer un simple film de zombies. Il a un discours social à faire passer. Les hommes doivent non seulement combattre les zombies mais aussi réussir à s'entendre, ce qui est loin d'être évident. Les militaires estiment que le pouvoir leur revient et ils n'ont aucune finesse d'esprit. Leur chef, le capitaine Rhodes, est interprété par Joseph Pilatto qui en fait des tonnes, mais cela a le mérite d'illustrer le manque d'intelligence de ces militaires. Du côté des scientifiques, le professeur Logan est quasiment un docteur fou – ce qui lui vaut le surnom de docteur Frankenstein – qui tente de domestiquer les zombies . Si les méthodes qu'il emploie ne sont pas au dessus de tout soupçon, il n'a pas tort sur le fond quand il déclare : « le comportement social c'est ce qui nous différencie des êtres inférieurs. »

Le personnage le plus clairvoyant est finalement la seule femme, Sarah, interprétée par une impeccable Lori Cardille. Tout à la fois déterminée et fragile, elle a bien compris qu'on ne peut pas s'en sortir seul : « nous sommes dans une situation désespérée. On doit compter sur les autres. »

En plus d'un propos riche sur le fond, Romero propose au spectateur un film d'horreur dynamique, sans temps mort. Si les séquences d'action ne sont pas très nombreuses, elles sont pour autant bien gore, à l'image de ces séquences où des hommes voient leur peau arrachée ou leurs membres écartelées. Le travail de Tom Savini concernant les effets spéciaux de maquillage est d'un incroyable réalisme.

Voilà donc un film majeur du cinéma d'horreur à revoir sans plus tarder.

La mouche de David Cronenberg (1987):

L'histoire : Un brillant scientifique, Seth Brundle, tente de mettre au point un système révolutionnaire de téléportation. Lors d'un essai qu'il effectue lui-même, une mouche se glisse à l'intérieur du téléporteur.

Mon avis : La mouche de Cronenberg est un film très intéressant et ce à plus d'un titre.

Le savant, Seth Brundle, incarné par un très bon Jeff Goldblum, qui a fusionné avec une mouche, ne se transforme pas en une mouche géante mais plutôt en une créature qui n'a jusqu'alors jamais existé. L'aspect de Seth Brundle change progressivement sans que celui-ci puisse faire quelque chose. Il souffre d'un mal incurable. La connotation dramatique est dès lors perceptible. De ce point de vue, il n'est pas absurde de penser que la maladie dont souffre Seth Brundle constitue une métaphore du virus du sida.

Mais le problème n'est pas uniquement physique pour le savant. S'il est incontestable que l'allure de Seth Brundle dégoutte de plus en plus le spectateur (certaines scènes sont assez impressionnantes, comme celle où Jeff Goldblum perd ses dents, ses ongles et ses oreilles), il y a plus grave.

En effet, Seth a de plus en plus de mal à se faire comprendre de sa bien-aimée, la belle journaliste Veronica, dont il était tombé amoureux peu de temps avant sa téléportation. La partie « insecte » qui est en Seth prend progressivement le dessus sur la partie humaine. Seth s'en rend compte. Il voit bien qu'il a de plus en plus de mal à contrôler ses émotions.

Ce long métrage n'est pas seulement un film d'horreur, c'est également un thriller. On peut même y déceler une thématique romantique par la relation qui s'établit entre Seth et Veronica.

Ce film, qui a été l'un des plus gros succès en salles de Cronenberg , notamment grâce à des effets spéciaux qui n'ont pas pris une ride, donne l'occasion au spectateur de s'interroger sur plusieurs questions bien contemporaines : les rapports entre l'homme et la science, les rapports entre l'homme et la maladie, les problèmes qu'ont les gens à communiquer.

En somme, La mouche est un film d'une grande richesse et d'une grande variété sur le plan des idées.

Hellraiser de Clive Barker (1987) :

L'histoire : Un homme, Franck, devient le propriétaire d'une boîte maléfique qui l'envoie dans un monde de douleur et de plaisir.

Mon avis
: Avec Hellraiser, le romancier britannique Clive Barker adapte un de ses courts romans, Hellbound heart. Le cinéaste représente dans ce film des thèmes qui lui sont chers : monde parallèle, passion, érotisme, érotisme, horreur. Hellraiser est à la base une histoire de passion : Franck paye ainsi pour ses plaisirs masochistes ; Julia vit quant à elle une passion pour Franck comme le prouve les nombreux flashbacks où l'on assiste à ses ébats amoureux. C'est précisément la passion de Julia pour Franck qui va l'amener à commettre des actes répréhensibles. Pour redonner forme humaine à Franck qui réussit à s'échapper de son monde parallèle de douleur, elle n'hésite pas à tuer des gens et à les donner en pâture à Franck qui se régénère en leur prenant leur sang.

Les effets spéciaux du film sont bien prenants, en dépit de l'âge du film. La renaissance de Franck donne lieu à une scène bien dégoûtante au cours de laquelle un squelette visqueux s'anime progressivement. Quant aux cénobites, ces êtres horribles qui s'apparentent à des démons et qui résident dans le monde parallèle, ils sont créés à partir de latex et font plus vrais que nature.

Sans compter les meurtres commis, quelques scènes gore sont remarquables, à l'instar de l'écartèlement dont est victime Franck.

Le film est aussi réussi par l'atmosphère lugubre et pesante qui se dégage du film. Hellraiser se déroule ainsi quasiment en huis-clos, les rares scènes d'extérieur ayant lieu la nuit.

Ce long métrage a aussi la bonne idée de relancer l'action avec une jeune héroïne, Kirsty, qui doit affronter tout à la fois son oncle Franck et sa belle-mère Julia mais aussi les cénobites lorsqu'elle ouvre par erreur la boîte maléfique.

Au final, Hellraiser est un film d'horreur à l'ambiance poisseuse qui crée un bestiaire fantastique passé depuis à la postérité (on pense notamment au personnage de Pinhead).

Prince des ténèbres de John Carpenter (1987) :

L'histoire : Un prêtre et des universitaires se rendent dans une église abandonnée aux fins de percer le secret d'un mystérieux cylindre de verre dans lequel on trouve un liquide vert.

Mon avis : Après l'échec cuisant du film Les aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin, John Carpenter décide de revenir aux sources du cinéma qui ont fait sa renommée : le cinéma d'horreur. Malgré un budget relativement étriqué, le réalisateur américain va livrer avec Prince des ténèbres l'un de ses films majeurs.

La première grande qualité du film est d'aller directement l'essentiel. John Carpenter ne s'embarrasse pas à élaborer une psychologie très détaillée pour chacun de ses personnages. On rentre vite dans l'action du film. Ainsi, à la demande du prêtre Loomis (clin d'oeil évident au film Halloween, d'autant que le rôle échoit à Donald Pleasance), le professeur Howard Birack (Victor Wong) et plusieurs étudiants se rendent dans une ancienne église afin d'étudier un phénomène curieux : la présence d'un étrange cylindre de verre.

L'autre grande qualité du film est sans conteste son ambiance unique. Pas la peine de chercher de l'humour dans ce film, c'est tout l'inverse. Ici, le traitement est particulièrement sérieux et cela donne lieu à un film angoissant, voire même oppressant. Car jusque dans les dernières minutes du film (qui apparaît moins désespérée que celle de The thing), on voit qu'il n'y a pas échappatoire : la menace provient aussi bien de l'intérieur avec ce liquide vert prêt à se libérer que de l'extérieur avec ces sans-abris qui semblent à la solde du seigneur des ténèbres. Sans compter ces étranges rêves qui donnent l'impression que les gens sont sous contrôle du Mal.

D'ailleurs, le film tend à démontrer que même l'alliance entre le religieux et le scientifique ne peut rien contre des forces démoniaques.

Le film est d'autant plus prenant qu'il bénéficie à nouveau d'une excellente bande son signée John Carpenter, avec notamment un score principal qui est tout bonnement admirable et n'est pas sans rappeler par son côté entêtant celui d'Halloween.

Enfin, si quelques scènes sont un peu gore, Carpenter privilégie avant tout l'exposition de scènes marquantes comme le meurtre du premier personnage qui tente de quitter l'église ; le moment où le liquide vert s'échappe ou encore l'arrivée du prince des ténèbres.

Tout cela contribue bien entendu à faire de Prince des ténèbres une œuvre majeure du cinéma d'horreur.

Candyman de Bernard Rose (1992) :

L'histoire : Helen Lyle prépare une thèse universitaire sur les légendes urbaines. Elle s'intéresse ainsi au personnage de Candyman, un tueur au crochet qui apparaît à partir du moment où l'on prononce son nom cinq fois de suite devant une glace. Helen se prête au jeu et c'est alors que des meurtres surviennent dans son entourage.

Mon avis : Candyman est sans conteste l'un des films d'horreur les plus originaux. Le mystérieux Candyman est un tueur en série noir, fils d'un esclave. La première rencontre entre Helen et Candyman apparaît tardivement dans le film. Pourtant, dans ce long métrage qui s'apparente à une enquête policière mâtinée de fantastique, on est sans cesse sur le qui-vive. Les apparitions de Candyman sont terrifiantes. Les mots qu'il prononce font froid dans le dos : « Helen je suis venu te chercher. » ; « As-tu peur de la douleur ou as-tu peur de l'au-delà ? ».

La musique du film signée Philip Glass renforce le côté mélancolique et glaçant du film.

Et puis si Candyman est à ce point réussi c'est bien parce qu'il joue sur plusieurs antinomies : les Blancs qui vivent dans les quartiers riches alors que les Noirs résident dans les quartiers pauvres, à l'image de ceux qui vivent à Calibri Green, quartier où de nombreux meurtres sont perpétrés ; le mélange entre cauchemar et réalité avec le fait de savoir si Helen n'agit pas comme si elle était Candyman. L'interprétation de Virginia Madsen, tout en nuances, dans le rôle d'Helen, apporte un vrai plus au film : on voit bien que l'esprit d'Helen est de plus en plus dérangé mais on n'a pas la certitude qu'elle est l'auteur de ces meurtres abominables, comme le prouve cette scène où elle sauve un enfant d'une mort certaine.

Clive Barker peut être fier de Bernard Rose qui adapte brillamment une de ses nouvelles.

The descent de Neil Marshall (2005):

L'histoire : Dans le massif des Appalaches, six jeunes femmes décident de faire une expédition spéléologique. Un éboulement bloque le chemin du retour alors qu'elles ne sont pas seules dans ces grottes.

Mon avis : Pour les fans du genre, Neil Marshall est le cinéaste du bourrin mais inégal Dog soldiers, un film concernant des militaires qui se font dégommer par des loups-garous.

Pourtant, réalisé par le même cinéaste,The descent constitue le choc de l'année 2005. Le cinéaste britannique transcende le genre (le cinéma d'horreur) pour donner lieu à un survival de grande classe. Dans ce film, Neil Marshall met en scène six femmes – qui au demeurant se comportent comme des hommes – venues se débarrasser de leurs soucis quotidiens le temps d'un week-end en faisant de la spéléologie dans les Appalaches.

Dans un environnement hostile peuplé de monstres humanoïdes, ces femmes reviennent à une nature primitive et leur unique interrogation est de survivre. Le film est tendu comme rarement on l'a vu ces dernières années dans un film d'horreur. Ces jeunes femmes doivent affronter non seulement leurs peurs mais aussi les dissensions et les rancoeurs qu'il peut y avoir au sein du groupe. Toutes les actrices du film sont dans le bon ton et on les sent particulièrement concernées, comme si elles vivaient réellement ce qui leur arrive dans le film. Une mention spéciale est à délivrer à Shauna Macdonald (Sarah dans le film) et à Natalie Jackson Mendoza (Juno).

The descent est prenant de bout en bout dans un endroit obscur qui est à déconseiller aux claustrophobes. La fin du film bénéficie d'un twist des plus intéressants qui ne laisse pas de place au happy end. Voilà un film majeur du cinéma d'horreur actuel et même du cinéma tout court, à ranger aux côtés de films qu'il cite implicitement, Alien et Predator.

Eden lake de James Watkins (2008) :

L'histoire : Un couple parti en balade pour le week-end se retrouve traqué par des adolescents.

Mon avis : Le postulat de base du film est la rencontre houleuse entre un couple d'amoureux et une bande de jeunes assez hostile qui tourne rapidement à la chasse à l'homme. Le réalisateur James Watkins n'y va pas de main morte dans sa description de l'horreur avec notamment l'homme du couple qui est tabassé par les jeunes, lesquels vont l'un après l'autre le blesser à coups de couteau et de cutter.

Ce qui peut-être le plus terrible dans Eden Lake, c'est qu'on a conscience que cette attaque purement gratuite pourrait arriver à n'importe qui. D'ailleurs, James Watkins utilise au mieux les paysages naturels de l'Angleterre, et notamment cette forêt à l'intérieur de laquelle se trouve l'Eden lake, pour maintenir sous pression le spectateur.

James Watkins nous met par ailleurs en situation de voyeur. On a le triste honneur d'assister à l'effrayant parcours de ce jeune couple. Dans ce film sans compromis, de nombreuses personnes décèdent. Dans Eden Lake, la violence et le sentiment de vengeance qu'elle engendre ne semblent pas avoir de limites. On a droit pêle-mêle à : deux immolations à l'essence, un meurtre par un coup de couteau à la carotide, un tabassage mortel, une personne renversée par une voiture. Bref, tout y passe dans Eden lake et il faut reconnaître que les effets sanguinolents sont particulièrement bien rendus à l'écran.

Mais Eden lake n'est pas seulement une succession de meurtres. Ce long métrage comporte aussi une analyse sociologique. Ainsi, comme l'indiquent les informations que l'on entend au début du film et comme le montre clairement la fin bien abrupte du film, les parents de ces enfants peu conscients de la portée de leurs actes, ont bien entendu leur part de responsabilités. En effet, ce sont ces parents qui ont éduqué ces enfants. Mais concrètement que faire quand les parents sont déjà eux-mêmes des personnages alcooliques et violents ?

Ainsi, Eden lake est non seulement un excellent film d'horreur contemporain mais aussi un film qui évoque des problèmes liés à notre société.

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14.11.12

19:03:11, Cat�gories: Top 10  

Appréciant les films d'horreur, j'ai eu l'idée de vous concocter le top 20 commenté de mes films d'horreur préférés.

L'idée n'a pas été de les classer par ordre d’importance (ce qui est d’ailleurs extrêmement subjectif) mais uniquement par ordre de sortie dans les salles. En effet, même si j’ai une préférence pour certains par rapport à d’autres, ces films m’ont tous plu pour des raisons diverses. Ils sont par ailleurs pour la plupart des classiques du genre.

Mon classement a été divisé en deux parties car il y a beaucoup de lecture et je ne souhaite pas désespérer les internautes !

Les yeux sans visage de Georges Franju (1959) :

L'histoire : Le docteur Génessier tente de redonner un beau visage à sa fille Christiane, qui a été défigurée suite à un accident de voiture. Mais pour cela il a besoin d'effectuer des greffes de peau sur des jeunes filles.

Mon avis : Les réussites du cinéma français dans le genre fantastique sont extrêmement rares et donc d'autant plus remarquables. Les yeux sans visage fait partie de cette courte liste.

En adaptant le roman homonyme de Jean Redon, Georges Franju réalise un film dont le thème central est celui de la passion. Le docteur Génessier n'est pas une caricature de docteur fou. Il a parfaitement conscience des actes qu'il commet : « J'ai fait tant de mal pour arriver à ce miracle », déclare-t-il, lorsqu'il pense avoir réussi à greffer un visage à sa fille Christiane. Pierre Brasseur campe avec brio le rôle de ce professeur froid, méthodique et d'un incroyable calme en toutes circonstances. Il demeure constamment lucide, malgré son côté obsessionnel. Pour parvenir à ses fins, il bénéficie de l'aide indéfectible de son assistante, la belle Louise, interprétée par une impeccable Alida Valli qui use de différents stratagèmes pour attirer des futures proies.

La propriété de Génessier qui comporte de grands escaliers, de nombreuses pièces et un sous-sol où l'on trouve la salle des opérations n'est pas sans rappeler les films gothiques. D'ailleurs, le film bénéficie d'une très belle photographie où toutes les nuances du noir et blanc sont superbement mises en valeur.

On a certes affaire à un film d'horreur comme le montre la première scène d'opération qui est particulièrement sanglante. Pourtant, il se dégage de manière générale une sorte de poésie avec notamment le personnage de Christiane que l'on sent constamment tiraillé entre d'une part son regret d'être défiguré et de devoir porter ce masque et d'autre part sa compassion pour les victimes de son père. Edith Scob fait passer beaucoup d'émotion au travers de son personnage dont on ne voit pourtant que les yeux.

Plusieurs séquences sont magnifiques, comme ce moment où le contraste entre le noir et la lumière donne l'impression que Christiane, tout de blanc vêtue, est un fantôme. La fin du film est également magnifique avec Christiane qui quitte son domaine avec une colombe à la main, ce qui est ô combien symbolique.

Ce film est un chef-d’œuvre dont Almodovar s'est inspiré pour mettre en scène La piel que habito.

La nuit du loup-garou de Terence Fisher (1961) :

L'histoire : L'action se déroule au XVIIIème siècle, en Espagne. Né du viol d'un mendiant sur une pauvre servante, Léon est un jeune homme qui transforme en loup-garou à la pleine lune et égorge alors des brebis afin de boire leur sang.

Mon avis : Réalisateur attitré à la célèbre firme Hammer, dont il est d'ailleurs sans nul doute le cinéaste le plus talentueux, le grand Terence Fisher, auteur des remarquables Le cauchemar de Dracula, La malédiction des pharaons ou encore Le retour de Frankenstein, met en scène en 1961 La nuit du loup-garou (on lui préférera son titre original, beaucoup plus en adéquation avec la thématique du film, The curse of the werewolf qui signifie La malédiction du loup-garou).

Comme souvent dans les films de la Hammer, La nuit du loup-garou bénéficie d'une superbe esthétique gothique, très colorée.

Si La nuit du loup-garou un très grand film gothique, ce n'est pas seulement en raison du soin apporté à la photographie et aux décors du film. C'est surtout parce que Terence Fisher y inclut une considération sociale qui saute aux yeux. Dans ce film qui se déroule en Espagne (et non en Angleterre comme c'est généralement l'habitude pour les films estampillés Hammer), on est d'ailleurs assez proche d'un film de Luis Buñuel avec le peuple que l'on oppose aux nobles (voir sur ce point les origines de Léon), ou encore la beauté que l'on retrouve souillée. Dans le film, à de nombreuses reprises, on voit qu'il y a un rapport maîtres-esclaves. Le héros principal, joué par un jeune Oliver Reed (à la présence magnétique), est d'ailleurs issu du peuple et victime d'une malédiction qui l'empêche de vivre normalement.

Le film de Fisher utilise les ressorts du film d'horreur mais c'est aussi et surtout une terrible tragédie. La fin du film est déchirante.

Avec La nuit du loup-garou, Terence Fisher livre un film humaniste très fort, qui est d'abord un hymne à la tolérance. C'est incontestablement une grande réussite à découvrir sans plus tarder.

Les innocents de Jack Clayton (1961) :

L'histoire : A la fin du XIXème siècle, miss Giddens est recrutée en tant que gouvernante pour s'occuper de deux enfants, Flora et Miles. Très rapidement, elle semble apercevoir les fantômes de personnes décédées.

Mon avis : Jack Clayton est un réalisateur rare mais précieux. Son premier film, Les chemins de la haute ville, a obtenu un oscar. Les innocents constitue son second film et confirme tout le talent de ce cinéaste.

Basé sur une nouvelle d'Henry James, Les innocents est un film fantastique. C'est même plus que ça. Le film transcende le genre. Car Les innocents est avant tout un formidable drame humain. Qu'est-ce que montre au juste Les innocents ? Une gouvernante rigoriste, puritaine qui doit s'occuper de deux enfants dans une demeure qui fait bien vide.

Interprétée par une Deborah Kerr qui n'en fait jamais trop du point de vue de son jeu d'actrice, la gouvernante semble de plus en plus affectée par des visions qu'elle a dans cette demeure (elle voit d'abord un homme en haut d'une tour ; elle aperçoit à plusieurs reprises une femme près du lac, etc.). Le spectateur peut d'ailleurs se faire sa propre opinion car on a toujours le point de vue de Deborah Kerr. On ne sait pas vraiment si ses visions sont réelles ou non.

Imprégnant un climat de plus en plus lourd et malsain jusqu'à un final tétanisant, Clayton brosse également le portrait de deux enfants à la mine angélique qui sont loin d'être au-dessus de tout soupçon et qui en font voir à leur gouvernante. Les rapports avec les enfants sont particulièrement spéciaux, notamment entre la gouvernante et le garçon, qui sont quasiment pédophiles.

La tension du film est palpable, et ce notamment grâce à une très belle photographie (superbe noir et blanc), une excellente utilisation de l'espace du réalisateur et à une mise en scène très fluide.

La fin du film, qui clôt la boucle, laisse le spectateur se faire sa propre opinion de ce qu'il vient de voir. Le film comporte au demeurant plusieurs degrés de lecture.

En tout cas, il s'agit sans aucun doute d'un très grand film qui est supérieur à mon sens à La maison du diable de Robert Wise, qui constitue le classique du genre.

Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper (1974) :

L'histoire : Une bande de jeunes débarque dans un endroit isolé aux Etats-Unis où sévit une famille de dégénérés.

Mon avis : Tobe Hooper est un réalisateur pour le moins inégal. Capable du pire (Night terrors, Crocodile), il réussit le meilleur avec Massacre à la tronçonneuse, en signant tout simplement l'un des films d'horreur les plus marquants de l'histoire du cinéma.

A la base, Massacre à la tronçonneuse est soi disant issu d'un fait divers. En fait, Tobe Hooper a repris une partie de la vie du célèbre psychopathe Ed Gein. Pour appuyer son point de vue, il a décidé de tourner avec un grain bien visible et une photographie qui accroît le côté crade et in fine malaisant de ce long métrage. Plusieurs scènes du film sont sont difficilement soutenables et restent durablement dans l'esprit du spectateur. Ainsi, tel est le cas lorsque l'on découvre pour la première fois la maison de l'horreur avec ses os et ses débris ou encore la fameuse scène du repas qui se révèle particulièrement éprouvante.

Mais surtout Massacre à la tronçonneuse a donné naissance à l'une des figures les plus emblématiques du cinéma d'horreur : Leatherface. Avec son masque constitué de peau humaine et son caractère marqué par une absence évidente d'émotion, Leatherface fait vraiment peur à chaque fois qu'il apparaît à l'écran, comme lors de cette scène où ce boucher psychopathe accroche une de ses victimes, comme s'il s'agissait d'un jambon. Et puis quelle tension dès que l'on entend cette tronçonneuse. Ce bruit est bien plus efficace que n'importe quelle bande son.

Pourtant, Massacre à la tronçonneuse n'est pas un film d'horreur où il y a une profusion de scènes gore. Bien au contraire. Le film joue avant tout sur une ambiance pesante et inquiétante, ce qui participe sans conteste à sa grande réussite.

A noter que dans le rôle de Sally, l’héroïne du film, Marilyn Burns est excellente et constitue un adversaire de choix à Leatherface. Ce rôle a marqué sa carrière de comédienne, faisant d'elle immédiatement l'une des « scream queen » les plus connues et les plus adorées dans le monde.

Voilà en tout cas un pur chef d'oeuvre qui est bien plus traumatisant que n'importe quel « torture porn » actuel.

Suspiria de Dario Argento (1976) :

L'histoire : Suzy, une jeune américaine, arrive à Fribourg pour suivre des cours de danse dans une académie prestigieuse. A peine est-elle arrivée dans ces lieux que des meurtres ont lieu.

Mon avis : Dario Argento est un cinéaste bien connu des fans de films d'horreur. Sa période faste va de 1970 (L'oiseau au plumage de cristal) à 1985 (Phenomena). Durant toute cette époque, il met en scène plusieurs films de très grande qualité, dont Suspiria constitue sans doute le chef d’œuvre absolu.

Suspiria constitue la symbiose parfaite entre deux genres dans lesquels Argento s'était déjà illustre : le giallo et le film fantastique. Ici, il est question d'un mystérieux tueur qui assassine des jeunes filles. Comme dans tout bon giallo qui se respecte, le tueur est ganté et demeure inconnu jusqu'à la fin. Les meurtres sont également bien graphiques, là encore une constante du giallo. Mais Argento va plus loin, bien plus loin. Il n'y a pas que les meurtres qui sont graphiques. L'ensemble du film bénéficie d'une photographie sublime, avec des couleurs chatoyantes, tantôt rouges (les couloirs de la demeure notamment), tantôt bleutées.

Tout cela concourt à donner l'impression de voir de véritables tableaux.

Le côté fantastique est également omniprésent. La demeure où se situe l'action fait baroque dans son style pictural mais aussi par les différents décors qui ont été joints. Les événements surnaturels sont légion, à l'instar de l'être mystérieux dont on ne voit que les yeux qui s'en prend à une jeune fille, du chien qui égorge sans raison son maître ou encore de la sorcière qui semble rôder sur la demeure.

Avec des cadrages magnifiques, des plans d'une beauté étourdissante, un suspense constant (qui est le tueur?), Suspiria est un film très prenant. Ajoutons à tout cela la musique des Goblin, et notamment le thème principal de Suspiria, qui par son côté entêtant et quasi incantatoire, accroît la tension du film.

Avec Suspiria, Dario Argento est parvenu à une alchimie magnifique, donnant au cinéma fantastique une de ses lettres de noblesse. Il est dommage que cet immense auteur accumule depuis plusieurs années des films de qualité médiocre.

Zombie de George A. Romero (1978) :

L'histoire : Les zombies ont envahi la Terre. Un groupe de survivants a décidé de se réfugier dans un centre commercial qui semble abandonné.

Mon avis : Après La nuit des morts-vivants, Zombie constitue le deuxième volet de la trilogie des morts-vivants de George A. Romero. Et le film prend un côté encore plus universel. C'est d'ailleurs à ce film que l'on doit la célèbre expression selon laquelle : « quand il n'y a plus de place en enfer, les morts reviennent sur Terre. »

Ici, les zombies tuent les êtres humains pour se nourrir. On assiste aux aventures de quelques survivants, qui ont choisi de se cacher dans un centre commercial. La force du film de Romero est d'avoir brillamment réussi à dépasser son stade de film d'horreur. Certes, il y a bien des scènes horrifiques avec des meurtres d'êtres humains et la destruction de zombies. Pour autant, cela n'est pas spécifiquement le sujet principal du film. Dans Zombie, Romero entend s'attaquer à notre société de consommation. Et cet élément se retrouve à plusieurs moments dans le film : il y a d'abord le fait que les zombies sont attirés par le centre commercial comme s'ils étaient conditionnés par leur ancienne vie d'être humain ; il y a aussi le fait que les survivants se plaisent à voler toutes sortes de choses, qui ne sont pas toutes d'une grande utilité. Et puis il y a l'arrivée des motards qui viennent piller des choses inutiles, au risque de leur vie.

Car les zombies de Romero, qui font plus vrais que nature grâce aux excellents maquillages de Tom Savini, sont certes lents mais très nombreux. Il est donc difficile de s'en sortir.

Dans ce film, Romero est également novateur dans les rôles principaux qu'il distribue. C'est ainsi que les deux personnages principaux sont interprétés par un acteur noir (excellent Ken Foree, dont le personnage semble fort en apparence mais a de vrais cas de conscience qui le mènent jusqu'à songer au suicide) et par une femme. L'un et l'autre comprennent aisément que dans la situation chaotique qu'ils traversent, il ne s'agit plus de vivre mais de survivre. Et pour cela, la cohésion de groupe est essentielle, ce que n'a de cesse de montrer Romero.

Film apocalyptique qui dresse un constat extrêmement sombre de notre humanité, Zombie de George A. Romero est un film qui livre un message politique et c'est la raison pour laquelle, plus de 30 ans après sa sortie, il continue d'être une référence.

Halloween de John Carpenter (1979) :

L'histoire : En 1963, alors âgé de 6 ans, le jeune Michael Myers assassine sauvagement sa soeur. Il est alors interné en hôpital psychiatrique. Mais la veille d'Halloween 1978, il réussit à s'échapper et revient dans la ville où il a commis son crime originel.

Mon avis : Réalisé par John Carpenter, Halloween est devenu au fil des années une référence incontournable du film d'horreur et par extension du slasher (film où des adolescents se font tuer par un mystérieux tueur).

Pourtant, à y regarder de près, le scénario n'a en soi rien d'exceptionnel. On suit un dangereux criminel qui s'est évadé dans la nature et qui va faire de nouvelles victimes.

Oui mais voilà l'Halloween de John Carpenter joue sur une ambiance particulière. En filmant les ruelles et chaque recoin en alternant plans larges et plans serrés, John Carpenter instaure une tension permanente. On sent que Michael Myers peut arriver à tout moment. D'ailleurs, à plusieurs reprises, on l'aperçoit et on sent son souffle. Sa présence en toutes circonstances est une façon de signifier que la mort rôde.

Car le tueur emblématique d'Halloween est un symbole de mort à lui tout seul. Michael Myers est un serial-killer qui est afflublé constamment d'un masque (le titre du film en français est d'ailleurs La nuit des masques). Il ne parle pas et on connait pas ses motivations. C'est juste un homme dérangé qui tue des gens sans raisons. Le docteur Loomis (Donald Pleasance), qui l'a étudié pendant des années, dit de lui que c'est « le mal ». Dans le film, il est même comparé à un croque-mitaine. L'héroïne du film, la pure Laurie, jouée par une jeune Jamie Lee Curtis, dit à un moment donné : « J'ai tué le croque-mitaine. » Un enfant lui répond : « Tu sais bien que lui il ne meurt pas. » Et effectivement la fin du film montre bien que Michael Myers est intuable.

C'est d'ailleurs la raison pour laquelle on frissonne à chaque fois qu'on le voit arriver. Les personnes décédées ne sont pas nombreuses mais elles sont à chaque fois marquantes, comme le meurtre de Judith Myers au début du film ou encore celui d'une des amies de Laurie, lorsque Michael Myers est déguisé en fantôme.

Jouant constamment sur une ambiance tendue, Halloween bénéficie en outre d'une excellente bande-son signée John Carpenter. Sa musique est certes minimaliste avec simplement quelques notes mais elle se révèle d'une redoutable efficacité.

En somme, Halloween est un film d'horreur bien prenant qui n'a pas pris une ride.

L'enfer des zombies de Lucio Fulci (1979) :

L'histoire : Un voilier en provenance des Antilles arrive dans la baie de New York. Il comporte à son bord un zombie. Quatre hommes et femmes se rendent sur l'île d'où provient le zombie.

Mon avis : L'enfer des zombies est l'un des films les plus célèbres de Lucio Fulci. Il revient aux origines du zombie puisqu'il se déroule sur une île où la légende du vaudou est mêlée à l'arrivée du mort-vivant. En dépit d'un scénario classique, Fulci réussit à sublimer son matériau de base.

Le film est caractéristique du style Fulci : les débordements gore sont fréquents et l'ambiance qui se dégage du film est particulièrement morbide. C'est ainsi que certaines scènes, devenues cultes, sont marquantes et mêmes malaisantes pour certaines : la scène de l'écharde dans l’œil est parfaitement réalisée par un Fulci qui prend son temps pour faire monter la tension ; la scène où les zombies font un festin en mangeant madame Menard est bien écœurante ; le réveil de zombies qui sortent de terre est impressionnant. On a aussi le combat aquatique d'un zombie avec un requin ou encore l'invasion de zombies sur un pont de New York.

L'enfer des zombies est remarquable par cette mort qui rôde partout et se révèle parfois violente (têtes de zombies explosées, morsures de zombies suivies de peaux déchirées). La musique de Fabio Frizzi avec son thème au synthétiseur qui est métronomique accroît le côté morbide de l'ensemble.

Lucio Fulci ne cherche pas comme Romero à donner une signification à l'action de ses zombies. Son film est suffisamment efficace avec ces monstres qui sont des morts à l'aspect repoussant qui marchent et sont à la recherche de chair fraîche.

Dans ce film, Fulci fait aussi plaisir au spectateur en dévoilant les charmes de ses belles actrices. Les starlettes Olga Karlatos (la scène de la douche) et Auretta Gay apportent un érotisme soft au film. Seule Tisa Farrow, plutôt convaincante dans le film, échappe aux scènes de nudité.

Au final, L'enfer des zombies un film majeur du cinéma horrifique qui continue de faire son effet.

Shining de Stanley Kubrick (1980) :

L'histoire : Jack Torrance s'installe pour l'hiver dans un hôtel de montagne avec son épouse et son fils. Progressivement, il devient de plus en plus inquiétant pour sa famille.

Mon avis : Le réalisateur Stanley Kubrick n'est pas le type de cinéaste que l'on peut considérer comme attaché à un genre. Il a touché un peu à tout, avec le succès qu'on lui connaît. Avec Shining, il adapte à sa façon un roman éponyme du maître de l'épouvante Stephen King.

Le fantastique est omniprésent dans ce film avec notamment cet immense hôtel où se déroule l'action qui est construit sur un cimetière ou encore le fait que Danny, le fils de Jack Torrance, possède des dons de médium (le shining du film).

Stanley Kubrick se plaît à incorporer des éléments fantastiques dans son récit, ce qui participe à l'ambiance inquiétante qui se dégage de ce film : Danny voyant à de nombreuses reprises deux jeunes filles ensanglantées, qui ont été assassinées autrefois par leur père ; le sang se déversant de l'ascenseur ; Danny sentant une présence dans la mystérieuse chambre 237 ; Jack perdant progressivement pied avec la réalité, qui se fait servir de l'alcool au bar de l'hôtel alors qu'il est absolument seul.

Par ailleurs, la mise en scène de Kubrick est particulièrement adaptée à son environnement. Après nous avoir montré que l'hôtel est situé en montagne, dans un endroit complètement isolé du reste du monde, il filme les longs couloirs de l'hôtel à coup de travellings et plans séquence où l'on suit Danny avec son tricycle, ce qui fait monter la tension.

Au niveau de la distribution, Jack Nicholson est inoubliable dans le rôle de Jack Torrance, ce romancier qui n'arrive pas à écrire son roman et qui sombre dans la folie, comme il le laisse entendre à un moment à sa femme : « J'ai rêvé que je vous tuais, toi et Danny. Je suis en train de perdre la raison. »

Et effectivement, Jack va complètement sombrer sur le plan mental, à l'image de la fin du film où il traque comme un fou furieux son fils Danny, d'abord dans l'hôtel puis dans les sombres dédales d'un labyrinthe enneigé.

Shining demeure une des meilleures adaptations de Stephen King et un excellent film de Stanley Kubrick.

L'au-delà de Lucio Fulci (1981) :

L'histoire : Une jeune femme, Liza Merrill, hérite d'un hôtel qui a été construit à l'endroit d'une porte de l'enfer.

Mon avis : En 1979, Lucio Fulci avait déjà scotché son monde avec L'enfer des zombies. En 1981, il réalise avec L'au-delà ce qui constitue à mon sens le point culminant de sa carrière.

L'au-delà parvient à mettre en symbiose deux éléments qui paraissent a priori antinomiques : le réalisme et le surréalisme. Comme dans ses autres longs métrages, Lucio Fulci se laisse aller à des débordements gore où l'on voit à plusieurs reprises des chairs meurtries, en décomposition. Les meurtres dans le film sont nombreux et particulièrement sanglants : personnage cloué vivant ; aveugle agressé par son chien ; femme qui meurt en recevant de l'acide sur le visage ; mygales qui dévorent le visage d'un homme. Ces scènes se voulant comme réalistes, car elles dégoûtent d'autant plus le spectateur, sont légion dans L'au-delà.

Dans le même temps, les séquences surréalistes sont omniprésentes. On aperçoit ainsi une femme qui a les yeux vides ; l’héroïne (incarnée par une excellente Catriona McCall) rencontre de manière étrange sur une route une aveugle et son chien ; un tableau se met à saigner ; les morts se relèvent et attaquent les vivants.

En alliant admirablement le réalisme et le surréalisme, Lucio Fulci réussit un film d'horreur oppressant, où la mort rôde immanquablement. Pour les personnages du film, il n'y a d'ailleurs aucune échappatoire. Après avoir réussi à échapper à une horde de zombies dans un hôpital, ils atterrissent dans l'hôtel maléfique qui conduit directement à l'enfer. La dernière scène (qui fait écho au début du film où un homme terminait un tableau) clôt admirablement le film. C'est sans nul doute l'une des fins les plus sombres et les plus poétiques que le cinéma d'horreur ait connu. Cette poésie morbide est en outre sublimée par le thème principal de la musique de Fabio Frizzi qui est tout à la fois entêtante, incantatoire et symbole de l'inéluctable.

Jouant sur le réalisme de ses meurtres dans un environnement mystérieux, L'au-delà dispose d'une atmosphère morbide et poétique incomparable. A voir et à revoir.

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19:01:33, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Alexandra, une étudiante pétillante, retourne vivre avec ses colocataires, Jessica et Breanne, pour la rentrée universitaire. Après une nuit de fête et de débauche, Alex accepte de voir une voyante pour en savoir plus sur son avenir avec son petit-copain, Brian mais la séance se transforme en cauchemar quand celle-ci fait des allusions à la présence d’un esprit malveillant. Quand la jeune fille se réveille le lendemain, elle ne se rappelle de rien.

Une série d’évènements étranges et surnaturels commence à se produire autour d’elle : bruits inquiétants, hallucinations, blackouts, lacérations sur le corps… Ayant l’impression de devenir folle, elle demande de l’aide à ses amis qui n’arrivent pas à concevoir le mal qui vit en elle. Elle fait donc appel à l'un de ses professeurs et à son père qui ont eu affaire à un cas de possession auparavant. Alors que son état empire, il est clair qu’Alex a été choisi par le démon pour pénétrer notre monde…

Mon avis :

Pour sa première réalisation, Greg A. Sager s'essaye au film de possession avec plus ou moins de réussite...
"Devil seed" a l'avantage de rentrer assez rapidement dans le vif du sujet après une courte, mais nécessaire présentation des personnages. Ceux-ci sont certes assez caricaturaux, mais bon, l'héroïne interprétée par Michelle Argyris est assez jolie et n'a pas un physique trop commun. On a un peu de mal à l'imaginer en jeune fille ne couchant pas avec son petit ami, mais bon...

D'ailleurs, ces deux années d'abstinence commencent sérieusement à lui peser, ce qui fait qu'il va régulièrement faire des galipettes avec une colocataire de sa dulcinée, la peu farouche Breanne, jouée par une Vanessa Broze ("Forbidden Science", "Anything Goes", "Kenneyville"), qui n'hésitera pas à nous dévoiler généreusement son anatomie à plusieurs reprises, ce qui ne sera pas pour nous déplaire, nous faibles hommes que nous sommes! (Oups!!! Il y a peut-être des dames qui me lisent...)

Toujours est-il que suite au passage chez une voyante, Alex va se retrouver posséder par un démon et rapidement elle va entendre des bruits curieux, voir des apparitions, voir des objets bougés et de curieux signes vont apparaître dans ses livres de classe (Pas facile pour bosser!)... Mais si cela s'arrêtait là, cela ne serait pas marrant! Et malheureusement pour notre héroïne, cela va aller de mal en pis, puisque le démon abusera d'elle durant son sommeil, que son corps sera marqué par des stigmates, pour finalement perdre totalement le contrôle de son corps...

Pas très original me direz-vous? Et vous aurez raison! C'est le principal défaut de ce film, il est trop référencé! Première influence évidente, "L'exorciste" avec le corps qui lévite, la jeune fille qui urine, qui marche comme une araignée ou encore le prêtre exorciste... Deuxième influence, "L'emprise" avec le fait qu'elle soit violer durant son sommeil. Troisième influence, "Stigmata" avec les marques qui apparaissent sur son corps. Voilà pour les principales sources d'inspiration... Cela aurait pu ne pas être trop gênant si celles-ci n'étaient pas si évidentes, mais là, le réalisateur ne fait rien pour les cacher, mais rien non plus pour apporter sa petite touche personnelle. Heureusement le film est bien rythmé et quelques scènes font tout de même leur petit effet!

Pour un premier film, le metteur en scène s'en sort tout de même pas mal, surtout qu'il a fait à peu près tout dans le film (J'exagère à peine! Il endosse tout de même les casquettes de réalisateur, producteur, scénariste et monteur!). Le résultat fait très pro, avec une photographie soignée et des effets spéciaux réussis. On notera également un générique d'ouverture graphiquement très réussi, dévoilant, sans qu'on y prête trop attention au départ, des éléments ayant son importance dans la dernière partie du film.

Au vu des scènes coupées, on regrettera en revanche que certaines, notamment celles qui se passent dans les toilettes du lycée, n'aient pas été incorporées au montage final, car personnellement, je trouve qu'elles auraient pu apporter au film. Le film se termine sur une dernière partie plutôt convaincante, nous laissant ainsi sur une note positive...

Au final, "Devil seed" ne sera pas pire que la plus part des films de possession auquel on a eu le droit ces dernières années, mais il sera tout de même loin d’égaler les classiques du genre!

"Devil seed", deuxième titre de la collection "Avenue de l'horreur présente" sort le 6 novembre chez Emylia dans une édition DVD soignée avec une image au format 2.35, 16/9ème, des pistes anglaises 5.1 Dolby Digital et DTS Digital Surround et française 5.1 Dolby Digital et en guise de bonus, un bêtisier, des scènes supprimées ou allongées, un diaporama et des bandes annonces dont celle du film. Cette édition contient en outre, comme quasiment toujours chez l'éditeur, la copie digitale H.264 illimitée au format 2.35, 16/9ème avec piste française 2.0 AAC. Dommage en revanche que la sortie de l'édition Blu-ray initialement programmée ait été annulée...

Devil seed (DVD + Copie digitale)

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09.11.12

10:04:14, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Dans la maison

Réalisateur : François Ozon

Date de sortie au cinéma : 10 octobre 2012

Origine : France

Durée : 1h45

Avec : Fabrice Luchini (Germain), Ernst Umhauer (Claude), Kristin Scott-Thomas (Jeanne), Emmanuelle Seigner (Esther), Denis Ménochet (Rapha père), Bastien Ughetto (Rapha fils), Jean-François Balmer (le proviseur), Yolande Moreau (les jumelles), etc.

Par Nicofeel

Après Potiche en 2010, Fabrice Luchini se retrouve à nouveau dans le dernier film de François Ozon. Après le rôle d'un dirigeant macho, il campe cette fois le rôle de Germain, un professeur de français blasé par le système de l'Education Nationale et par des élèves dont le niveau est extrêmement faible.
C'est dans ce contexte que Germain va être attiré par la dissertation originale de l'un de ses élèves, Claude. Celui-ci lui raconte comment il est parvenu à s'introduire dans la maison de son camarade de classe, Rapha, et comment il a lié amitié avec celui-ci.
Si Germain reprend goût à l'enseignement au contact de Claude, il participe indirectement à un jeu dangereux. Car Claude est loin d'être un ange. Il a même un esprit plutôt pervers. Dans ses écrits, il se plaît à se moquer de la famille qui lui a ouvert ses portes. Il insiste sur la médiocrité de Rapha père et de Rapha fils, dotés chacun d'une culture pour le moins limitée. Il les fait passer pour de véritables beaufs et seule la maîtresse de maison, la belle Esther, n'a grâce à ses yeux.
Claude est cinglant dans ses remarques et Germain se délecte de son récit et attend à chaque fois fébrilement la suite (« à suivre »). Pour autant, dès le départ, on sent que cette histoire va finir par coûter cher à Germain qui devrait être plus distant avec Claude et montrer plus de mesure, car il n'est pas normal de constituer un récit avec en trame principale la médiocrité d'une famille moyenne. Et ce côté voyeuriste n'est évidemment pas sain.
Gentil en apparence puisqu'il aide son camarade Rapha en mathématiques, Claude est un être malicieux dont on ne sait pas quelles sont les intentions. Sur ce point, il fait d'ailleurs penser à l'étranger que l'on voit dans le sublime film Théorème de Pasolini. C'est aussi ici l'un des intérêts principaux du film, qui prend en fin de compte l'aspect d'un thriller. Que souhaite Claude au fond de lui-même ? Comment toute cette histoire va-t-elle se terminer ?

Et puis on peut aussi réfléchir à ce qui est vrai et qu'est-ce qui est faux dans toute cette histoire. Quand Claude embrasse la belle Esther, est-ce que cette scène a réellement eu lieu ou est-ce qu'elle est simplement le fruit d'une imagination perverse, qu'encourage un professeur trop impliqué ? Germain lit le récit de Claude et se l'imagine mais est-ce que tout cela a bien eu lieu. Plus que dans tout autre film (on songe évidemment à 8 femmes, qui constituait une sorte de Cluedo grandeur nature), François Ozon s'amuse avec le spectateur. Le mélange entre fiction et réalité n'a jamais été aussi important. Le spectateur peut se faire sa propre opinion, ce qui ne veut pas dire pour autant qu'il détient la vérité unique.
De la même façon, la relation entre littérature et cinéma a rarement été aussi développée et interactive dans une œuvre de cinéma. A plusieurs reprises Claude modifie son récit, sous la houlette de Germain qui l'invite à corriger son écriture et c'est de cette façon que des scènes du film changent. De la sorte, la structure narrative du film est très originale, comme elle l'était déjà dans le film d'Ozon 5 x 2 qui évoquait à rebours cinq moments-clés dans la vie d'un couple.
Avec Dans La maison, François Ozon en profite également pour se moquer de plusieurs éléments contemporains. Il y a d'abord la sitcom avec cette façon caricaturale qu'a Claude de décrire la « famille normale « chez qui il est invité. Ensuite, Ozon prend un malin plaisir à critiquer l'art contemporain : la femme de Germain, qui tient une galerie d'art, présente des artistes surprenants, entre un artiste qui peint des variantes du temps et un autre qui crée des poupées gonflables affublées des visages de tyrans. Tout cela semble d'un goût douteux.
Manifestement, à l'instar du personnage principal, à savoir Germain, Ozon préfère que l'on se rapporte aux classiques de la littérature, tels que La Fontaine et Flaubert. Ce qui ne l'empêche pas pour sa part de livrer un film original tant sur le fond sur la forme.
Au niveau de la distribution, c'est le mot qualité qu'il convient d'employer. Fabrice Luchini est comme souvent très bon dans les rôles qui lui sont proposés. Il interprète bien le rôle de ce professeur qui va laisser des plumes dans cette histoire. Avec ses beaux yeux bleus et son visage insondable, Ernst Umhauer est parfait dans le rôle de Claude, ce jeune homme pervers et malicieux dont on ne saura jamais quelles sont ses intentions (détruire une famille ? faire le chaos autour de lui ?). Emmanuelle Seigner interprète pour sa part une mère de famille tout à la fois classe et extrêmement sensuelle.
Doté d'une mise en scène brillamment travaillé, d'un excellent scénario et de très bons acteurs, François Ozon a réussi avec Dans la maison un très bon film, qui restera sans nul doute l'un des meilleurs de cette année 2012.

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10:00:29, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Un ancien agent secret sauve une petite fille à la mémoire exceptionnelle, déclenchant ainsi une guerre des gangs entre les Triades, la mafia russe et des policiers new-yorkais corrompus. Tous veulent mettre la main sur l’enfant, la seule à détenir la combinaison d’un coffre-fort très convoité…

Mon avis :

Sur les différentes affiches de "Safe", on y voit Jason Statham ("Le Transporteur", "Hyper tension") pointant un flingue face à nous et on sait alors de suite que cela ne va pas rigoler! L'acteur est là pour nous en mettre plein la vue et il va remplir son contrat...

En tant que réalisateur, Boaz Yakin ("Fresh", "Le Plus Beau des combats") n'est pas connu comme un spécialiste des films d'action, pourtant avec "Safe" le metteur en scène surprend par sa maîtrise du sujet, avec notamment des scènes de bagarres et de fusillades parfaitement orchestrées et mises en valeur par le montage très réussi de Frédéric Thoraval ("Taken", "Sinister"). Mais il ne faut pas oublier qu'en tant que scénariste, Yakin en a déjà écrit plus d'un comme "Punisher" ou "Prince of Persia : Les Sables du temps".

Jason Statham y est comme toujours très impressionnant, ne faisant bien entendu pas dans les sentiments face à ses adversaires. En revanche, on y voit un héros par moments touchant vis-à-vis de la petite fille traquée par tout le monde, jouée par la jeune Catherine Chan. Statham y campe un personnage sombre comme son passé, un véritable super-héros des temps modernes (Il semble ici indestructible et d'ailleurs malgré les coups qu'il prend, celui-ci reste sans marques! un vrai miracle!) comme il a l'habitude d'en jouer...

Car le film ne brille pas par son originalité, cela ressemble même pas mal à certains autres de ses films comme la série des "Transporteur"et comme dans la série produite par Besson, la violence y est graphique et tape-à-l'œil, mais cela reste tout de même grand public et on est assez loin des excès que l'on a pu voir dans les "Hyper Tension"! Le scénario est classique et fait même assez déjà-vu, mais bon, cela tient la route et c'est le principal.

Certaines répliques sont particulièrement bien vues et prêtent même à sourire, rendant forcément notre héros, sympathique, d'autant plus que les méchants, de tous bords confondus, sont eux très méchants et très convaincants (Franchement on n'aimerait pas se retrouver en face d'eux...).

Seul le vrai grand méchant, dont l'identité n'est révélée qu'à la fin, ne convainc pas totalement, mais sa fin est assez bien vue, même si certains reprocheront certainement son côté expéditif.

Une nouvelle fois, Jason Statham nous offre un bon divertissement où il n'y a ni temps mort, ni besoin de trop réfléchir. Un spectacle donc idéal pour décompresser...

"Safe" est sorti chez Wild side vidéo le 31 octobre en DVD et en Blu-ray. La version DVD est présentée au format 2.35, 16/9ème avec des pistes anglaises DTS 5.1 et Dolby Digital 2.0 et françaises Dolby Digital 5.1 et en Audio 3D speaker. Le Blu-ray est quant à lui au format 2.35 avec une résolution de 1080 24p et pistes françaises DTS Master Audio 5.1 et Audio 3D speaker et anglaise DTS Master Audio 5.1. Les deux éditions nous offrent les mêmes bonus, à savoir un making of en 3 parties et des bandes annonces dont celles du film. Enfin, toutes les deux contiennent la copie numérique du film.

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08.11.12

20:49:47, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Depuis des années, le nombre 11:11 est mystérieusement apparu à des millions de personnes dans le monde. Joseph Crone est l’un d’eux mais sa curiosité tourne rapidement à l’obsession. Il est persuadé d’avoir un rôle important à jouer le 11 novembre… Car ce n’est pas seulement une date, c’est un avertissement !…

Mon avis :

Avec "Eleven", Darren Lynn Bousman ("Saw 2,3 et 4", "Repo! The Genetic Opera", "Mother's Day") change une nouvelle fois de registre (même si on reste dans l'horreur!) en signant un film particulièrement angoissant, mais bien éloigné des torture-porns qui l'ont fait connaître...

Immédiatement, le sujet de ce thriller fantastique m'a interpellé car je suis très sensible aux signes que peuvent m'apporter certains nombres que je vois régulièrement. Ici, il s'agit du nombre 11 : 11 qui est annonciateur de mauvais présage pour le héros du film (Heureusement pour moi, les nombres que je vois sont synonymes de bonnes nouvelles!).

Le film débute par une scène traumatisante où le fils et la femme de Joseph Crone, interprété par Timothy Gibbs ("Witchboard 2: The Devil's Doorway", "La muerte de Otilia Ruiz"), décèdent dans un incendie. Dès les premières minutes du film, on est surpris par le curieux décalage entre la musique et les images qui y sont associées, mais une fois cet étonnement passé, on rentre à fond dans cette histoire morbide peuplée de démons, certes faisant assez déjà-vu, mais servi par une photographie particulièrement soignée, à la colorimétrie très froide surtout lors des scènes extérieures.

Le film est d’autant plus captivant que les scènes de trouille sont très réussies et provoquent de sérieuses sueurs froides, ce qui n'est finalement pas si courant... Le titre du film fait tout de suite penser à "11 : 11", le film de Michael Bafaro, mais le scénario fait en fait plus penser à des films comme "L'élue" ou "La fin des temps", tout en empruntant des idées à "Shining" ou "Carrie"...

Toutefois, malgré l'efficacité du film durant sa quasi totalité (notamment grâce à des apparitions de démons très réussies et à une utilisation du son redoutable!), le soufflet retombe lors de la dernière scène, qui malgré un twist inattendu, ne convainc pas réellement et surtout n'apporte pas l'effroi tant attendu. De plus certains points sont assez illogiques comme par exemple, pour quelles raisons Joseph laisse-t-il son frère Samuel, joué par Michael Landes ("Loïs et Clark, les nouvelles aventures de Superman"), le matin du 11 novembre à 11 heures 11 alors qu'il le sait en danger ce jour-là ?...


Malgré son côté peu innovant, "Eleven" avait un sérieux potentiel, mais ce final en demi-teinte m'a tout de même pas mal gâché le plaisir... Dommage, car les frissons dans le dos étaient là durant une bonne partie du film!

Bien évidemment j'aurai voulu attendre d'être le 11 novembre à 11 heures 11 du soir pour voir le film, mais je n'en ai pas eu la patience! Wild side vidéo non plus, puisque c'est le 24 octobre que le film est sorti en DVD et en Blu-ray. La version DVD est présentée au format 2.40, 16/9ème avec des pistes Dolby Digital 5.1 en anglais et DTS 5.1 et Dolby Digital 2.0 en français, ainsi qu'en audio 3D. Le Blu-ray est quant à lui au format 2.40 avec une résolution de 1080 24p et piste française DTS Master Audio 5.1 & Audio 3D et anglaise DTS Master Audio 5.1. Les deux éditions nous offrent les mêmes bonus, à savoir un making of et des bandes annonces et contiennent la copie numérique du film.

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20:48:06, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Chained

Réalisatrice : Jennifer Lynch

Année : 2012

Origine : Etats-Unis

Durée du film : 94 minutes

Avec : Vincent D'Onofrio (Bob), Eamon Farren (Tim / Rabbit), Julia Ormond (Sarah Fittler), etc.

Par Nicofeel

Après des films aussi prometteurs que Boxing Helena (1993) et Surveillance (2008), Jennifer Lynch s'était pris les pieds dans le tapis avec le risible Hisss (2010) tourné en Inde. Suite à ce film calamiteux, on ne pensait pas franchement que la fille de David Lynch réussirait rapidement à rebondir.
Et pourtant, avec son nouveau long métrage intitulé sobrement Chained, elle signe un thriller très prenant.
Dans la veine de Surveillance, Jennifer Lynch s'intéresse à un serial-killer. Il s'agit de Bob, un chauffeur de taxi, qui enlève des femmes pour les ramener chez lui afin de les séquestrer et les tuer.
Un jour, il kidnappe une femme et son fils âgé de neuf ans, Tim. Il tue la femme mais laisse la vie sauve à l'enfant. Il ne s'agit pas d'un geste de bonté vis-à-vis de l'enfant puisqu'il a décidé d'en faire son esclave.
C'est ainsi que le canevas du film, qui pouvait apparaître jusque-là relativement classique, va révéler l'intégralité de son potentiel.
Dans un film comme Old boy, un homme est kidnappé et retenu prisonnier pendant treize ans avant d'être relâché. Dans Chained, Tim va vivre toute son enfance et son adolescence en compagnie de son kidnappeur.
Tim est tout à la fois l'esclave et l'assistant de Bob. En plus de devoir préparer les repas de son maître, il doit nettoyer la maison, notamment suite aux meurtres commis par Bob. Il n'est pas autorisé à faire la moindre chose sans avoir l'autorisation de Bob.
En plus, il dispose d'une nouvelle identité qui lui est imposée : Bob le renomme « rabbit », autrement dit lapin, qui fait bien entendu écho au lapin (Tim) et au chasseur (Bob). Il y a d'un côté la victime et de l'autre le prédateur.
Tim est donc réduit à l'état de simple esclave. Sa condition est d'ailleurs matérialisée par une chaîne qui l'empêche de s'échapper. Il peut toujours crier. Rien ni personne ne viendra le secourir puisque la maison de Bob est perdue en rase campagne.
Jennifer Lynch parvient parfaitement à caractériser l'esprit pervers et dérangé de Bob. Il se plaît à torturer des gens, à violer des femmes, à commettre des meurtres et par-dessus tout à filmer les monstruosités qu'il commet. Et comme si cela ne suffisait pas, il a comme idée que Rabbit soit comme lui.
Ainsi, lorsque Rabbit arrive à l'âge adulte, Bob accepte de lui rendre une partie de sa liberté, à condition qu'il tue des jeunes filles. On a rarement vu dans un film un psychopathe qui a comme projet de façonner une de ses victimes pour en faire un meurtrier.
Bob se délecte du fait que Rabbit résiste à ses demandes et qu'il n'a pas envie de faire du mal à des jeunes femmes. Comme pour attiser son envie ou à tout le moins la frustration qu'il a accumulée au cours des années passées, Bob choisit de ramener à celui qu'il considère de plus en plus comme son fils une belle étudiante, afin que Rabbit puisse abuser d'elle sur le plan sexuel avant de la tuer.
Bob est complètement fou et la cinéaste montre à plusieurs reprises les cauchemars de Bob, qui ne sont rien d'autre que des réminiscences de son passé où il a vécu un trauma dans son enfance. Bob aurait été maltraité et cela hante ses nuits. Et même ses jours au vu de son comportement de détraqué. On perçoit aisément que Bob n'est pas prêt de changer en bien. En revanche, la question est de savoir si le cerveau de Rabbit va finir par être parasité par l'esprit tordu de Bob qui veut faire de lui un monstre.
La réalisatrice Jennifer Lynch a eu la bonne idée de limiter l'action du film à un environnement restreint. Mis à part de rares sorties extérieures de Bob en voiture, le film se déroule en huis-clos, dans cette maison de l'horreur. A l'instar de Rabbit, qui est d'abord trop petit pour réagir, puis qui est sous l'emprise psychologique de Bob, on assiste à ces meurtres horribles, qui n'ont d'autre but que d'assouvir les pulsions meurtrières d'un psychopathe.
Pendant toute sa durée, le film laisse le spectateur sous tension. Jennifer Lynch ne tombe à aucun moment dans la facilité. A cet égard, même quand les choses semblent aller mieux pour Rabbit, on a droit à un twist terrifiant qui nous en apprend plus sur sa famille.
La fin est du même acabit. Il convient d'ailleurs de rester attentif jusqu'au générique de fin, puisque lors de celui-ci on entend des bruits qui peuvent nous mettre sur certaines pistes. Et pas forcément les plus appréciables...
Notons que la réussite du film doit beaucoup à son acteur principal, Vincent D'Onofrio, qui interprète avec maestria le rôle de Bob. L'acteur est comme habité et le personnage monstrueux qu'il campe fait froid dans le dos. Vincent D'Onofrio n'avait pas été aussi brillant sur le grand écran depuis le film Claire Dolan (1998) de Lodge Kerrigan où il jouait d'ailleurs le rôle d'un chauffeur de taxi.
L'acteur Eamon Farren est quant à lui parfait en jeune homme timide, effacé et perturbé.
Muni d'une mise en scène efficace, d'un scénario retors et d'une distribution de qualité, Chained se révèle d'une redoutable efficacité. Le film a obtenu récemment deux prix au festival du film de Sitges, le prix du meilleur acteur à Vincent d'Onofrio et le prix spécial du jury, qui sont totalement mérités.

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07.11.12

15:00:33, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Brake

Réalisateur : Gabe Torres

Date de sortie du film
 : film diffusé au Champs Elysées film festival (et disponible en DVD le 3 décembre 2012)

Origine : Etats-Unis

Durée : 1h32

Avec : Stephen Dorff (Jeremy Reins), Chyler Leigh (Molly Reins), JR Bourne (Henry Shaw), Tom Berenger (Ben Reynolds), etc.

Par Nicofeel

Réalisé par Gabe Torres, Brake (qui signifie en français kidnapping) raconte l'histoire d'un homme, travaillant pour les services secrets américains, qui est emprisonné dans le coffre d'une voiture.
La question est évidemment de savoir ce que veulent ses ravisseurs, ce qu'ils attendent de lui.
On ne tarde pas à le savoir. Il faut qu'il dise où se trouve « Roulette », un bunker de repli du président américain.
Pour arriver à leurs fins, les kidnappeurs sont prêts à tout. C'est d'ailleurs l'une des grandes qualités du film. En effet, l'agent Jeremy Reins est victime tout à la fois de torture physique (il est placé dans un endroit étroit où on lui envoie des guêpes ; on joue sur la lumière avec la présence d'un minuteur ; on lui envoie de l'eau) et de torture mentale (on lui signale que s'il ne fait rien, d'autres personnes, et notamment des gens de sa famille vont être tués avec la voix des gens concernés). C'est plutôt bien fait à ce niveau-là.
Les rebondissements dans ce film sont nombreux et on ne s'ennuie pas une seconde. On a l'impression d'assister à un film d'action mené tambour battant, à l'image d'un épisode de 24 heures chrono.
Par ailleurs, si le film se suit plutôt bien, c'est aussi et surtout grâce à la performance de Stephen Dorff qui est tout bonnement excellent dans le rôle de l'agent Jeremy Reins. On sent l'acteur complètement dans le rôle de cet homme qui, coûte que coûte, ne souhaite divulguer aucune information à ses ravisseurs car il a prêté serment. Dans un rôle très physique, Stephen Dorff est bon. Il ne paraît jamais en sur-jeu, notamment dans les scènes les plus tendues et les plus physiques du film.
Pour autant, malgré des qualités évidentes, Brake est plombé par certains défauts qui mettent à mal l'intérêt du film.
D'abord, il faut bien remarquer que le film manque singulièrement d'originalité. L'histoire de cet homme qui est enfermé et pris en otage par des terroristes rappelle étrangement le film Buried, qui a tout de même de nombreux points de similitudes tant au niveau de sa thématique principale (inquiétude terroriste post-11 septembre) que dans son traitement.
Mais surtout, Brake se saborde de lui-même dans son épilogue. En effet, la fin à twists est aussi incroyable que stupide. On se croirait quasiment dans un nanar tellement les revirements de situation apparaissent vraiment dénués de bon sens. On en arrive à se dire : ah bah oui tout ça pour ça, mais bien sûr ! L'intérêt du film est gâché et c'est franchement dommage.
Au final, Brake est un film d'action dynamique, qui est plaisant à regarder mais qui s'étiole à la fin en raison de rebondissements complètement aberrants.

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14:58:57, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Jesse Mach est officier de police et passionné de moto. Recruté par Norman Tuttle, ingénieur pour les services secrets américains, Jesse va être en charge de piloter secrètement le bolide "Tonnerre mécanique" pour combattre le crime. Voleurs, trafiquants, terroristes ne résisteront pas à Jesse et sa machine, à la pointe de la technologie.

Mon avis :

Enfin!!! "Street Hawk" arrive en DVD chez nous grâce à Elephant films! Cette série culte des années 80 m'avait marqué, comme de nombreux autres adolescents de l'époque, lors de sa diffusion en 1986 sur La Cinq. Reste à savoir si la série a bien vieilli ou pas...

C'est donc avec une certaine angoisse que j'ai inséré le premier DVD et eurêka, le charme opère toujours! Bien entendu, les effets spéciaux font un peu cheap de nos jours, mais le duo formé par Jesse Mach, interprété par Rex Smith ("Sooner or Later", "The Pirates of Penzance", "Le procès de l'incroyable Hulk") et Norman Tuttle, joué par Joe Regalbuto ("Missing", "Honkytonk Man", "Le Contrat") fonctionne toujours à merveille.

On s'attache immédiatement aux deux compères, grâce à leur personnalité très sympathique et à l'humour jamais lourdingue qu'ils nous offrent. Si au premier abord, on peut penser à "Supercopter" et "K2000" (qui seront d'ailleurs diffusés à l'époque peu de temps après sur la même chaîne...), "Tonnerre mécanique", étonnamment, me fait plus penser, avec cette nouvelle vision, à "Miami vice" qu'à ces deux autres séries pourtant du même genre.

Peut-être grâce aux jolies filles en maillots de bain, à l'ambiance générale et la musique, certains passages me font penser en effet à "Deux flics à Miami", de même que les titres rock présents dans les premiers épisodes, donnant ce petit côté clip que l'on trouvait dans la série créée par Michael Mann. Le thème musical principal est signé par Tangerine Dream ("Le Convoi de la peur", "La Forteresse noire", "Legend") qui signe ici un thème simple mais marquant, qui reste forcément en mémoire. Les scénarios sont plutôt bien fichus et chaque épisode a sa propre identité.

Certains épisodes sont bien entendus plus forts que d'autres, notamment lorsque ceux-ci impliquent des sentiments amicaux ou amoureux comme dans "Visite imprévue", "Chinatown", "Trafic" et "Un livre Mortel". Ce qu'on pourra d'ailleurs reprocher à la série, c'est que chaque épisode soit totalement indépendant, on aurait par exemple bien aimé que la relation entre Norman Tuttle et Mona Williams, interprétée par Joanna Kerns ("Une vie volée", "En cloque, mode d'emploi") se poursuive au delà de l'épisode 9... Ce personnage aurait d’ailleurs pu avoir un rôle assez intéressant dans la série.

En fait, en dehors de nos deux héros, seuls trois autres rôles sont récurrents dans la série, celui du charismatique Richard Venture ("Le maître de guerre", "Le sicilien") dans le rôle du commissaire Leo Altobelli, dont le rôle n'est pas sans rappeler celui du Capitaine Dobey dans "Starsky et Hutch", celui de Jeannie Wilson ("Max et le diable", "Simon et Simon") dans le rôle de Rachel Adams et occasionnellement celui de Raymond Singer ("L'emprise", "Chucky, la poupée de sang") dans le rôle de Bernie Goldberg.

Par contre, une des forces de la série, ce sont les rôles principaux, notamment de méchants, figurant dans la plus part des épisodes. On notera notamment la présence de Christopher Lloyd ("Retour vers le futur", "Qui veut la peau de Roger Rabbit", "La Famille Addams") dans le pilote ou encore de George Clooney ("Une nuit en enfer", "Solaris", "The American") dans l'épisode 2.

D'autres très bons seconds couteaux habitués des séries ou de seconds rôles font également leur apparition au gré des épisodes comme Robert Miranda ("Mike Hammer", "Midnight Run"), Keye Luke ("Kung Fu"), James Whitmore Jr. ("Les Têtes brûlées"), le punk-rocker Lee Ving ("Flashdance", "Les rues de feu"), Clu Gulager ("À bout portant", "Le retour des morts vivants"), Charles Napier ("Le silence des agneaux", "Austin Powers"), M.C. Gainey ("Breakdown", "Wonderland") ou encore Dennis Franz ("Pulsions", "58 minutes pour vivre", "NYPD Blue"), des noms qui souvent n'évoquent rien, mais dont les visages évoquent forcément des souvenirs. Côté actrices, il y en a pas mal également, mais on notera notamment les apparitions de Belinda Montgomery ("L'Homme de l'Atlantide"), Barbara Stock ("Dallas") et Kristen Meadows ("Santa Barbara"). Des castings plutôt bien faits donc!

Par contre, c'est sûr, tout n'est pas parfait... Les looks font très années 80 et il faut bien avouer que ce n'est pas toujours terrible (Jesse en mini-short, c'est à mourir de rire!), les plans où la moto part du hangar sont très souvent les mêmes, tout n'est pas toujours très crédible (Dans l'épisode 3, Jesse échappe de justesse à une explosion d'un bâtiment et ressort de là sans poussière sur lui... La position des caméras n'est pas toujours possible par rapport au personnage lorsqu'on voit les écrans de la régie de Norman...).

On notera quelques points d'évolution au cours de la série, certainement dans le but d'être plus crédible. Premièrement, les lasers qu’envoie le tonnerre mécanique sont très différents entre le pilote et le reste de la série (un éclair bleu au départ, puis un simple laser rouge!), les acrobaties du début de la série disparaissent rapidement au profit de simples sauts etc... Enfin, à partir de l'épisode 9, la musique évolue, probablement pour éviter le côté répétitif. La série se termine malheureusement au bout de 13 épisodes, arrêtée faute d'audience...

Si cette série vous a marqué dans les années 80, allez-y les yeux fermés! "Tonnerre mécanique" a bien vieilli et on ne peut dire que cela soit le cas de toutes les séries de l'époque...

"Tonnerre mécanique" est sorti le 24 octobre chez Elephant films, en coffret 4 DVD regroupant l'intégralité de la série. Celle-ci est au format 1.33, 4/3 avec au choix des pistes française ou anglaise en Dolby Digital 2.0.




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06.11.12

07:50:26, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film d'animation : Les enfants loups, Ame et Yuki

Réalisateur
 : Mamoru Hosoda

Année : 2012

Origine : Japon

Durée : 1h57

Par Nicofeel

Le cinéaste Mamoru Hosoda est d'une grande régularité. Depuis 2006, il sort un long métrage d'animation. Après La traversée du temps (2006) et Summer Wars (2009), il sort cette année son film Les enfants loups, Ame et Yuki. Et l'on peut sans se tromper oser dire que Mamoru Hosoda signe ici son meilleur long métrage. Il n'est pas encore au niveau des meilleures œuvres d'Hayao Miyazaki mais il n'en est plus très loin.
Personnellement, la première partie du film, de loin ma préférée, est d'un excellent niveau. On y découvre la rencontre entre Hana, une jeune étudiante, et un homme mystérieux, qui n'est pas inscrit à la fac mais va de temps à autre en cours. Rapidement, Hana tombe amoureuse de ce jeune homme qui se trouve être... un homme loup. Le film montre que la passion peut tout permettre et Hana n'est pas effrayée lorsqu'elle apprend que son amour est un homme loup. Il faut dire que Mamoru Hosoda parvient à nous faire croire à cette histoire extraordinaire. Ces êtres ont beau être très différents, ils sont tout simplement amoureux l'un de l'autre. Les petits gestes et les attentions qu'ils se rendent au quotidien le prouvent aisément. Toute l'installation de ce couple, comme n'importe quel autre couple, est magnifiquement décrite. Et le tout comporte même un aspect nostalgique car l'ensemble de cette histoire est racontée par une voix off, celle d'une jeune fille, Yuki, qui n'est autre que la première fille de ce couple. Après la naissance de celle-ci suivra l'année suivante, un petit garçon, Ame.
Le film oscille sans cesse entre joie et drame. On assiste ainsi aux moments heureux : les naissances des deux enfants et à l'inverse à la mort de l'homme loup qui disparaît dans des circonstances tragiques. Hana se retrouve seule à élever deux enfants pas comme les autres – puisqu'ils sont comme leur père des hommes loups – dans une ville où la solidarité n'est pas le maître mot. Loin s'en faut.
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle Hana décide de changer d'horizon pour élever ses enfants à l'abri des regards indiscrets. Elle choisit ainsi de vivre à la campagne dans une maison isolée. Là, ses enfants peuvent se transformer à leur guise en loups. Comme on le voit dans nombre d'autres longs métrages d'animation, la campagne et par extension la symbiose entre l'homme et la nature (qui est ici très particulière) est mise en avant. Loin du l'individualisme et du stress qui caractérise les villes, la campagne est calme et Hana va avoir l'occasion de bénéficier de la solidarité des villageois. Par ailleurs, à l'inverse de la ville qui est grise et où les gens s'entassent dans de grands bâtiments impersonnels, la campagne est montrée dans toute sa beauté : forêts luxuriantes, coins paisibles, soleil qui irradie la nature. Tout est fait pour que la nature soit en harmonie avec l'homme. Toutefois, cette thématique n'est pas la principale du film.
Les enfants loups, Ame et Yuki est aussi un apprentissage sur la vie, un hymne à la tolérance avec ces êtres qui sont différents des autres et tout simplement une belle histoire familiale, qui oscille selon les événements entre joie et mélancolie. Quelques scènes sont tout à fait remarquables, comme celle où Hana et ses deux enfants courent dans la neige ou encore vers la fin du long métrage lorsque Hana part à la recherche de son jeune garçon Yuki, qui a rejoint vers les sommets de la montagne.
S'il peut être regardé par les plus jeunes, Les enfants loups, Ame et Yuki, est principalement destiné à un public adulte, aussi bien par son ton que par son développement. La question du choix est au cœur de la problématique de cette œuvre, avec l'un des deux enfants, Yuki, qui souhaite se fondre parmi les humains, et l'autre, Ame, qui veut succéder au « maître » de la montagne en devenant pour sa part un loup. Cette fable contemporaine est très plaisant à voir et on ne s'ennuie pas du tout pendant ses 1h57.
Il faut dire qu'en plus de sa belle histoire, le film peut compter sur une mise en scène appliquée et également sur un chara-design réaliste très réussi. A cet égard, le personnage de la mère et ceux des enfants sont très bien faits.
Au final, Les enfants loups, Ame et Yuki, est un film d'animation de très bonne facture qui parvient sans mal à se hisser parmi les meilleurs films de 2012. A voir, même si l'animation n'est pas votre genre de prédilection, car ce long métrage traite de thèmes universels (amour, vie familiale, combat contre les différences) qui évoqueront des choses personnelles à chaque spectateur.

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07:44:28, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg


Synopsis :

En 1936, Max Schmeling, champion du monde poids lourd est la fierté du 3e Reich. L'Allemagne Nazie toute entière vibre au rythme de ses victoires. En 1938, après un combat âprement disputé, le champion s'effondre face à Joe Louis, un boxeur américain noir. Cette défaite est un affront terrible pour Hitler et l'Allemagne Nazie. Répudié, la gloire déchue est envoyée en première ligne sur le front russe avec peu d'espoir de survie. La volonté, sa force incroyable et son courage le feront revenir de l'enfer. Face aux démons du 3e Reich, Max trahi le nazisme pour revenir en héros libérateur...


Mon avis :

Elephant films aime Uwe Boll ("House of the Dead", "BloodRayne", "Rampage") et c'est tant mieux pour nous! L'éditeur nous permet de découvrir ce sympathique biopic sur la vie du boxeur allemand Max Schmeling, avant de sortir prochainement d'autres titres de ce réalisateur tant décrié...


Uwe Boll est un ancien boxeur et cela se sent! Il a voulu, avec "Max Schmeling : Fist of the reich", jouer la carte de la crédibilité avec des combats, certes moins spectaculaires que dans les Rocky ou autres films de boxe, mais beaucoup plus proches de la réalité. Pour cela, il a soigné son casting avec tout d'abord, Henry Maske, un ancien champion de boxe au palmarès impressionnant (champion du monde poids mi-lourds IBF en 1993 notamment!) pour jouer le rôle vedette.


La ressemblance entre Henry Maske et le vrai Max Schmeling, avec qui il était d'ailleurs devenu ami, est par ailleurs assez frappante. Le réalisateur ne s'est pas arrêté là, puisque pour interpréter le rôle de ses adversaires, il a également fait appel à d'autres champions et notamment Yoan Pablo Hernández, un champion cubain, devenu champion du monde des lourds-légers WBC en 2011.


Pour ce faire, sachant que le champion n'avait pas de réelles expériences devant les caméras en dehors des interviews et de deux petits rôles dans des téléfilms, le réalisateur a fait donner des cours de théâtre pendant deux mois à Henry Maske, qui s'en sort au final plutôt pas mal, même si ce n'est pas un grand acteur (il convient à mon avis de voir le film en version originale, car le doublage n'est pas toujours au top!).


Le réalisateur n'épargne pas sa patrie d'origine, tout en montrant que tout le monde n'était pas comme les nazis et notamment son héros, qui était marié à une jeune actrice tchèque, Anny Ondra, interprétée par Susanne Wüest ("Antares", "Carlos"), qui avait notamment joué pour Alfred Hitchcock dans "Chantage". De plus, le boxeur avait pour manager, un manager juif... Autant dire qu'il n'était pas très bien vu de certains dirigeants nazis et en particulièrement du ministre des sports.


Pourtant malgré les risques, il n'a pas hésité lors de la nuit de cristal, à cacher deux enfants juifs avant de les aider à quitter le pays (Ce dernier détail n'est d'ailleurs pas montré dans le film!). Max Schmeling était un champion auquel les allemands sont restés profondément attachés et cela se comprend tant il a fait preuve d'humanité tout au long de sa vie et ce film a dû renforcer encore plus ce sentiment. Le film se termine sur une très belle scène émouvante, qui nous a arraché, à ma femme et moi-même, des larmes, ce qui est franchement rare dans mon cas! Pour autant, rassurez-vous "Max Schmeling" n'est pas un film larmoyant.


Le film est assez bien construit et se suit donc agréablement, d'autant plus qu'il est accompagné d’une très belle musique. On notera que Uwe Boll s’est réservé un petit rôle dans ce film, interprétant l’arbitre lors du premier combat.


Après des films comme "Rampage" ou encore "The Last Squad", Uwe Boll me surprend une nouvelle fois et s'avère être de plus en plus un honnête artisan plutôt qu'un nouveau Ed Wood comme certains journalistes aiment à le comparer...


"Max Schmeling : Fist of the reich" est sorti le 18 septembre chez Elephant films, en édition DVD simple et en édition limitée combo Blu-ray + DVD. Le DVD est présenté au format respecté 2.35, 16/9ème avec pistes allemande et française 5.1 Dolby Digital et française 2.0 Dolby Digital. Le Blu-ray est quant à lui au format respecté 1920 x 1080i Full HD avec pistes allemande et française 5.1 dts-HD Master Audio. Côté bonus, le Blu-ray ne contient que des bandes annonces, alors que le DVD contient une présentation exclusive de Uwe Boll filmée à la boutique Movies 2000, un making of, une galerie photos et de bandes annonces de l'éditeur.


Max Schmeling : Fist of the reich

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Max Schmeling : Fist of the reich (Blu-ray + DVD)

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05.11.12

20:56:53, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Présenté par les frères Bogdanov, sommes-nous seuls dans l'univers est le premier volume d'une série de documentaires qui explore les plus grandes questions de l'espèce humaine et met en lumière certains des sujets les plus fascinants de l'univers.
Y-a-t-il de la vie sur d'autres planètes ? Explorer l'immensité de l'univers et la possibilité de communiquer avec d'autres mondes. Images en 3D, des scientifiques et des chercheurs de renom assemblent les pièces du puzzle qui représentent l'univers.

Mon avis :

Dans ce premier épisode de "Le voyage fantastique des frères Bogdanov", une collection de cinq documentaires scientifiques diffusés sur France 2, les deux frères abordent le sujet de la vie extraterrestre à travers des recherches et des documents scientifiques. C'est d'abord vers Titan que l'émission s'oriente en montrant notamment qu'il y a une mer sur ce satellite de Saturne, puis vers Encelade, un autre satellite naturel de Saturne. Les recherches vont ensuite vers les exoplanètes (ou planètes extrasolaires) comme Gliese 581 d, une planète océan. A travers les témoignages de scientifiques, le documentaire va alors aborder le sujet de la naissance de la vie intelligente, les suppositions sur les différents types de civilisations et enfin, la manière dont on pourrait communiquer avec d'autres formes de vie intelligente.

Au final, "Sommes-nous seuls dans l’univers ?" est un documentaire intéressant, qui m'a ramené à la nostalgie de mon enfance, à l'époque je regardais Temps X comme beaucoup de gamins de mon âge. Doit-on croire à ce qu'avance le documentaire? Et bien il paraît évident que d'autres formes de vie existent ailleurs, d'ailleurs, c'est le contraire qui serait surprenant! Mais on peut se demander lorsqu'on voit les frères Bogdanov, si les extraterrestres ne sont pas déjà parmi nous!

Synopsis :

Présenté par les frères Bogdanov, les dangers cosmiques est le deuxième volume d'une série de documentaires qui explore les plus grandes questions de l'espèce humaine et met en lumière certains des sujets les plus fascinants de l'univers.
La Terre pourrait-elle vraiment être détruite par des rayons gamma, des volcans, des inversions de polarité, et d'autres ? En expédition à travers le globe, nous avons interrogés des experts en géologie et astronomie pendant la simulation de la collision d’astéroïdes sur notre planète : observation d'effets dévastateurs.

Mon avis :

Dans ce deuxième volet de la série documentaire "Le voyage fantastique des frères Bogdanov", les deux célèbres animateurs télé nous parlent des dangers cosmiques qu'encoure notre planète.
Tout d'abord, le documentaire aborde les dangers d'une nouvelle ère glacière, phénomène liée au fait qu'il y ait moins de rayonnements solaires et moins de gaz carbonique pour les retenir, un danger certes inquiétant mais qu'on n’ait pas près de connaître à cause notamment de nos rejets de gaz carboniques causant un réchauffement climatique. Un danger qui en écarte un, certes, mais les conséquences ne sont pas forcément meilleures...

Dans la suite du film, les thèmes de la fluctuation des champs magnétiques et ses causes supposées, du volcanisme des points chauds, des astéroïdes et des rayons gammas (ces derniers semblent particulièrement dévastateurs!!!) sont abordés, montrant tout de même de sacrés dangers, même s’ils ne sont pas immédiats...
Voici un documentaire un peu plus pointu que les autres de la série, mais toujours passionnant et pas si alarmiste que l'on pourrait imaginer...

Synopsis :

Présenté par les frères Bogdanov, "Et si nous devenions immortels ?" est le troisième volume d'une série de documentaires qui explore les plus grandes questions de l'espèce humaine et met en lumière certains des sujets les plus fascinants de l'univers.
Existe-t-il vraiment une fontaine de jouvence ? Explorez les recherches scientifiques les plus avant-gardistes à travers, entre-autres, l'histoire incroyable de Brooke Greenberg, une jeune fille de 17 ans qui est piégée dans le corps et l'esprit d'un nourrisson. Ses parents et médecins croient que Brooke est un cadeau divin pour révéler les secrets du processus de vieillissement... réalité ou croyance ?

Mon avis :

Pour ce troisième épisode de leur série "Le voyage fantastique des frères Bogdanov" diffusée sur France 2, les frères Bogdanov abordent le thème du vieillissement.
Le documentaire se dirige au départ vers la longévité des personnes centenaires, qui semblent avoir bénéficié d'un bon héritage, mais qui ont aussi une bonne hygiène de vie, l'absence de stress, l'optimisme etc... Ensuite, il s'oriente vers le cas de Brooke Greenberg, une jeune femme ne vieillissant pas, restée au stade de jeune enfant et dont les scientifiques après avoir présagé le pire, estiment maintenant que son espérance de vie pourrait atteindre les 100 ans.... Toutefois, ce que le documentaire n'aborde pas, ce sont les nombreux problèmes de santé que la jeune fille a connu et ses guérisons inexpliquées malgré les gravités de ces soucis de santé. Après cela, le documentaire se tourne vers les animaux, mais reviendra ensuite vers le cas passionnant de Brooke, montrant qu'en fait elle vieillit, mais très lentement contrairement à nous, mais surtout à des rythmes différents selon qu'il s'agisse de ses dents, ses os etc...

Différentes hypothèses et directions de recherches seront également évoquées, plus ou moins farfelues à nos yeux, mais toujours intéressantes. Enfin, il sera abordé pour conclure le sujet des conséquences de ces avancées et les inégalités selon le type de population, puisqu’il paraît évident que tout le monde ne pourra pas, ni ne voudra pas en bénéficier.
"Et si nous devenions immortels?" est un documentaire somme toute assez intéressant, dont le sujet interpelle de plus en plus de personnes dans notre société actuelle et qui a toujours, de toutes manières, fasciné l'espèce humaine.

Synopsis :

Présenté par les frères Bogdanov, "Que cache notre cerveau ?" est le quatrième volume d'une série de documentaires qui explore les plus grandes questions de l'espèce humaine et met en lumière certains des sujets les plus fascinants de l'univers.
De nouvelles théories basées sur des individus uniques, notamment par leurs capacités cérébrales stupéfiantes, ont été formulées. Le but étant de déterminer les aspects pratiques et spirituels du potentiel intellectuel que nous avons mais que nous n'utilisons pas nécessairement, faute de connaissance de la face cachée de notre cerveau.

Mon avis :

Dans cet épisode 4 de cette série de documentaires des frères Bogdanov, les deux frangins nous font découvrir les immenses possibilités du cerveau humain.
Igor et Grichka nous parle ici du syndrome savant, c'est-à-dire de personnes souffrant de sérieux troubles mentaux, voire d’autisme et qui présentent malgré tout de sérieuses capacités de mémorisations notamment. Le film commence par nous montrer les stupéfiantes reproductions de celui qu'on surnomme l'homme caméra, capable de reproduire n'importe quoi avec précisions après un simple coup d'oeil. On le voit ainsi survolant en hélicoptère une ville remplie de buildings et la redessiner de mémoire par la suite. Franchement stupéfiant! Puis, le voyage des deux frères nous emmène faire la connaissance de l'enfant évaluateur prodigue, capable de faire des estimations assez proches de surface ou de calculs également en un simple regard, alors qu'il souffre d'autisme. Bon, j'avoue qu'ici, j'ai été moins bluffé, mais le cas suivant, celui de Matthew Savage, également autiste et pianiste de génie nous en met plein la vue ou plus exactement plein les oreilles! Dire que le jeune homme maintenant âgé de 20 ans en est à son 9ème album! Tout jeune, il ne supportait aucun bruit et d'un coup à l'âge de 6 ans, il a apparemment eu un déclic et s'est mis à apprendre le piano seul, reproduisant très rapidement des partitions incroyablement complexes. Ce don va rapidement l'amener à jouer avec de grands jazzmen, à sortir ses propres albums et à se produire un peu partout. Impressionnant!

Incroyable aussi, le cas de Rüdiger Gamm, prodige du calcul mental ou encore de celui de Kim Peek, l'homme qui avait inspiré le personnage de "Rain man". Tous semblent avoir une lésion à l'hémisphère gauche, du coup, l'hémisphère droit compense cela, ce qui fait que ces personnes exploitent pleinement les capacités de cet hémisphère du cerveau. Des capacités que tout le monde possèderaient, sans savoir comment les exploiter en somme !
Une nouvelle fois, les frères Bogdanov nous offrent un documentaire de vulgarisation scientifique fascinant et particulièrement intrigant. A voir!

Synopsis :

Présenté par les frères Bogdanov, "OVNIS : vérités et illusions" est le cinquième volume d'une série de documentaires qui explore les plus grandes questions de l'espèce humaine et met en lumière certains des sujets les plus fascinants de l'univers.
Une approche originale de la vie sur les autres planètes qui apporte de nouvelles réponses suite à des décennies de débat sur l’existence d’êtres extraterrestres. Ce documentaire se concentre sur l’histoire et la culture des OVNIS ainsi que la raison pour laquelle l’Homme a toujours été obsédé par le sujet et cela depuis le temps des cavernes !
Le tournant de l’histoire qui a initié cette fascination générale a été l’émission radio La Guerre des Mondes d’Orson Welles en 1937. Dès lors, les apparitions d’OVNIS, illusions ou réalité, se sont multipliées.
A travers des voyages dans les observatoires les plus renommés et l’interview d’experts, ils offrent une nouvelle théorie sur le phénomène qui reste encore flou et inexpliqué.

Mon avis :

Pour ce dernier des cinq épisodes de cette mini-série de documentaires intitulée "Le voyage fantastique des frères Bogdanov", les deux frères nous parlent des ovnis à travers un film légèrement plus courts que les précédents, mais surtout moins captivants...
En fait, la majeure partie du documentaire va être consacrée à démontrer que la plus part des apparitions d'ovnis ne sont que fruit de l'imagination ou canulars! Les témoignages les plus intrigants seront ceux de pilotes ayant été confrontés à des sortes de vaisseaux de forme quelque peu ovale allongée. Il paraît fort probable, même quasiment sûr que des formes de vies extraterrestres existent, mais après, pour ce qui est de l'existence des ovnis, rien n'est prouvé, mais on peut tout de même se poser des questions comme par exemple, pour quelles raisons viennent-ils nous observer? Pourquoi ne rentrent-ils pas en contact avec nous? Sont-ils déjà présents? (Probablement, vus le physique étrange des frères Bogdanov!!! Lol) etc... De nombreuses questions qui resteront bien entendu sans réponse!

"Ovnis - Vérités et illusions" est un documentaire beaucoup moins scientifique que les précédents, mais ce n'est pas forcément ce qui en fait sa faiblesse... En fait, certains passages du film sont très anecdotiques et semblent être là avant tout pour atteindre la durée souhaitée! Alors que les autres épisodes m'avaient passionnés, celui-ci m'a profondément ennuyer, sur un sujet qui pourtant m'intéresser vraiment. Dommage!

Les deux premiers épisodes de cette série sont sortis chez Emylia le 21 août, les deux suivants le 4 septembre et enfin, le dernier est paru le 2 octobre 2012. Tous sont au format 1.78, 16/9ème avec une piste française Dolby Digital 2.0 et offrent en plus la copie digitale H.264 illimitée au même format en français 2.0 AAC.




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