Archives pour: Mai 2012

31.05.12

05:00:00, Cat�gories: Interview  

Par Flo001fg

Karim Hussain

Connu surtout chez nous en tant que scénariste de "Abandonnée" et chef opérateur de films comme "Territoires" ou encore "Hobo with a shotgun", Karim Hussain est un personnage atypique, un réalisateur hors normes et un chef opérateur de talent. Il a eu la gentillesse d’accepter de répondre à mes questions pour DVDpasCher :

Sur le tournage de "The Theatre Bizarre"

- Bonjour Karim. "The Theatre Bizarre" est sorti en France dans les salles le 9 mai. Peux-tu nous parler de cette expérience?

"The Theatre Bizarre" a été une expérience super, sur le plan humain durant le tournage et en post prod et aussi pour sa sortie festival et cinéma aux États-Unis. C’était une chance de renouveler ma relation avec la réalisation et le public. Un des meilleurs trucs de ce film était de travailler avec des amis en une équipe de réalisateurs réunis pour la plus part. Même si on travaillait dans des pays différents et avec des prods différentes, la majorité des réalisateurs étaient très ouverts à partager leur travail et leurs idées avec les autres car on visait un long métrage complet en bout de course et pas juste des trucs séparés et individualistes. En tout cas, on était vraiment une équipe très proche durant tout le long du processus, chose qui a continué durant la tournée festival, donc on allait en groupe parfois, alors on confrontait le truc entre amis ce qui diminuait le niveau de stress qui arrive beaucoup lors d’une projection.

Pour mon épisode "Vision Stains", la chose la plus marrante de sa sortie festival est que des gens s’évanouissaient à la vue des seringues qui pénètrent les yeux en gros plan, ce qui donnait une espèce de notoriété sur la chose qui était impressionnante. Moi-même, j’ai pu être témoin du moment où un homme a perdu connaissance après la projection de "The Theatre Bizarre" au Festival de Gérardmer. Drôle de sensation de sortir de la salle du cinéma et voir les pompiers dehors. Mais je suis content que personne n’a été sérieusement blessé et que tout va bien. Le producteur David Gregory estime que la récolte connue des évanouissements en festival pour le film est de 7 personnes, 6 hommes et malheureusement, une femme. Je pensais que c’était seulement les hommes qui pouvaient pas encaisser le film, mais finalement une femme New-yorkaise est tombée dans les pommes durant sa sortie salle. Dommage !

Sur le tournage de "Subconscious cruelty"

- Peux-tu nous parler des différents problèmes que tu as rencontrés pour la sortie de ton premier long-métrage "Subconscious cruelty"?

Ça a été une naissance par feu, comment dire… Ça a pris 6 ans et demi du premier jour de tournage à la copie 35mm, j’ai été arrêté par les douanes Canadiennes pour cause d’obscénité, donc il a fallut cacher le négatif sous un faux nom pendant un temps et ceci après qu’on ait payé à un pirate une rançon parce qu’il avait bloqué le négatif au laboratoire. Et ça c’est sans les difficultés de faire un film avant la révolution numérique (donc en 16mm avec copie positif film pour le montage et finition traditionnel et gonflage 35mm optique) pour 100 000 dollars canadien tout inclus. Il a fallut être très jeune et très têtu pour pouvoir accomplir tout ça pour le montant dérisoire qu’on avait.

Sur le tournage de "Ascension"

- Personnellement, je trouve qu'"Ascension", ton deuxième long-métrage est assez difficile d'accès. Quels souvenirs gardes-tu de ce film?

En effet, c’est un film très difficile, qui parle fort à un public très spécifique, mais aussi très marginal. Ça a été étrangement un grand succès en Norvège, le DVD se vendant mieux que certains grands films Hollywoodiens, ce qui était assez étrange. Il a quand même gagné le Prix Nouvelle Visions au Festival de Sitges lors de sa sortie, mais c’est un film tellement difficile à présenter, tellement ironique, que ce n’est pas tout le monde qui va capter son absurdité, c’était en effet un pari très risqué dont j’ai appris sûrement beaucoup de leçons. J’aime le film, mais je comprends que certaines personnes ne l’aiment pas du tout. C’est un film difficile, mais aussi un film qui va au bout de son délire. Ça été très dur pour moi lors de la sortie, avec les réactions si polarisées, mais certains ont capté l’humour et l’absurdité cynique du métrage, qui me fait plaisir. Mais je ne ferai plus jamais un film comme ça. J’ai exorcisé ces tendances avec ce film. Et j’ai appris énormément sur les acteurs et sur la diplomatie de travailler avec une boîte Japonaise.

Avec Carole Laure sur le tournage de "La belle bête"

- Après avoir tourné deux films en anglais, tu as tourné ton troisième film, "La belle bête", en français. Pour quelles raisons?

Premièrement, le roman dont le film est adapté, était écrit en français, alors c’était logique de suivre la langue d’origine du texte. Mais aussi, au Québec, le financement pouvait se faire plus facilement si le film était en français, alors cela a été aussi une des raisons principales.

Sur le tournage de "La belle bête"

- C'est à mon avis ton film le plus abouti, mais aussi le plus accessible, malgré un sujet tabou. Comment as-tu ressenti ce tournage?

Le tournage était une expérience très heureuse, car c’était un film de comédiens et les comédiens étaient sublimes. Alors on s’est beaucoup amusé en le tournant et on a formé des amitiés et on est resté assez proche pendant une bonne année ou deux après la sortie du film, mais comme ça arrive fréquemment, on fait tant de films dans des pays différents et on s’éloigne par conséquent. Mais bon, une expérience très agréable de tournage, mais aussi bien organisé, donc on a fini sous budget et dans les temps, donc pas beaucoup de stress sur le plan de la prod.

"La belle bête"

- Aucun de tes films en tant que metteur en scène n'est à ce jour sorti en France. Peut-on espérer les voir sortir chez nous prochainement?

À l’instant, un contrat est en train d’être finalisé pour un re-master HD complet de "Subconscious Cruelty" en France, avec sortie Blu-Ray après, ce qui est très cool, alors faut être vigilant pour ceci. Ça va normalement être la meilleure façon de voir le film, même mieux que les copies 35mm d’origine, qui étaient tirées sur une caméra optique un peu vieille et mal calibrée.

"Hobo with a shotgun"

- En tant que chef opérateur, avec quels réalisateurs as-tu préféré travailler?

J’ai eu un plaisir complet en travaillant avec chaque réalisateur avec qui j’ai eu la chance de bosser, alors choisir et sortir des noms serait un peu comme dire lequel de tes enfants que tu préfères, ce n’est pas possible. Je peux dire qu’ils ont tous leur personnalité et que cela a été un honneur de pouvoir être leurs yeux.

- Arrives-tu à apposer ta patte à chaque fois?

C’est un travail de collaboration très étroite entre le metteur en scène et moi-même. Le but étant de mettre leur vision à l’écran, mais aussi d’amener tout ce que je peux pour les aider, alors bien entendu ta patte est là aussi.

Sur le tournage de "Territoires"

- Après "Territoires", tu as tourné une nouvelle fois avec Olivier Abbou sur "Yes we can" dans un registre très éloigné de ton registre habituel. Penses-tu qu'il s'agisse du début d'une longue collaboration?

J’espère! Olivier est de la famille et est un cinéaste brillant.

- As-tu apprécié travailler pour la première fois sur une comédie?

Absolument, c’était une expérience dingue, libératrice et une orgie de rires, dans un pays quand même assez hardcore. Tous mes films sont un peu des comédies, même s’ils sont des films de genre, alors dans un sens ce n’était pas si différent que ça.

Sur le tournage de "Yes we can"

- Avec quels réalisateurs aimerais-tu travailler?

Il y en a pleins, mais faut pas dire, faut juste faire!

- Comment est né le scénario original de "Abandonnée" dont tu es l'auteur?

J’écrivais des scénarios pour proposer à des producteurs, et c’était une chance pour plonger dans un opéra d’horreur très inspiré par une ferme que mon père avait et où j’ai passé beaucoup de temps lorsque j’étais jeune. Inspiré par ça donc, mais aussi par des rêves.

"Abandonnée"

- Aurais-tu aimé travailler plus sur ce film? En tant que directeur de la photographie, par exemple?

Peut-être, mais j’étais en train de travailler sur "La Belle Bête" en même temps, alors ce n’était pas possible.

- Tu as été programmateur du festival Fantasia. Continues-tu de suivre de près le festival?

J’assiste au Festival quand je peux et les programmateurs restent de bons amis. Je suis très fier que le festival soit devenu si important et d’envergure internationale avec les années et que leur travail continue d’être de qualité.

Sur le tournage de "Walled in"


- Parmi tes diverses activités laquelle préfères-tu endosser?

Je suis le plus content en tant que directeur photo. C’est ma partie favorite parmi tout.

- La musique joue un rôle important dans tes films. Peux-tu nous parler de ta collaboration avec David Kristian?

David Kristian est un génie de la musique électronique avec qui j’ai collaboré étroitement durant l’époque où je réalisais beaucoup plus. On a beaucoup de trucs en commun musicalement et on a grandi, je crois, comme artistes ensemble. Malheureusement il ne fait plus trop de travail pour le cinéma ces derniers temps, il préfère travailler dans le design sonore de jeux vidéo et sur des projets musicaux en groupe.

Avec Carole Laure sur le tournage de "La belle bête"

- Tes films sont sortis en Suède chez Njutafilms et tu as également travaillé sur l'un des courts métrages de Nicolas Debot. Comment est née cette collaboration si éloignée du Canada?

Par les voyages en festivals, ce qui a été, et continue d’être une des manières principales de rencontrer de nouveaux contacts. Nicolas a fait un super travail sur le coffret Scandinave, je suis très content du résultat.

Coffret Njutafilms

- Quels sont les projets sur lesquels tu travailles actuellement?

Il y a beaucoup de trucs en prépa, mais je ne peux rien annoncer pour l’instant. Juste la sortie de "Antiviral" de Brandon Cronenberg à Cannes, que j’ai tourné. Un film que j’adore, alors reste à voir comment il va être reçu!

"Antiviral"

- Es-tu un gros consommateur de DVD ou de Blu-ray?

Et oui. J’ai un grand problème d’espace dans mon appartement à Montréal avec tous les DVD et Blu-Ray qui sont en train de tout manger. Qu’est-ce que je peux dire... J’adore le cinéma. Et je regarde des films, en plus de les faire.


Merci Karim pour avoir accepté de répondre à mes questions ! On attend avec beaucoup d’impatience la sortie de tes films en France !

En train de présenter son film "Subconscious Cruelty" sur le DVD Sazuma

Hobo With A Shotgun

Hobo With A Shotgun
Amazon à 5.19€
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Hobo with a Shotgun (Blu-ray)

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Territoires

Territoires
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30.05.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Violence and flesh

Nous venant du Brésil, ce Violence and flesh sera surtout orienté vers sa partie "flesh" pour avancer un érotisme osé et parfois déviant mais sans autant aller bien loin au sein d'une intrigue banale et prétexte à déshabiller les jeunes actrices du métrage.

Le script va conduire trois évadés de prison vers une demeure en bordure de mer où ils vont séquestrer et humilier la troupe d'acteurs et d'actrices de théâtre présents sur les lieux.

Violence and flesh

Le métrage va commencer par avancer ces trois évadés déterrant une sacoche contenant quelques millions en billets de banque, ce qui leur permettra de s’enfuir dans un autre pays, mais sans avoir pris le temps de tuer le chauffeur et de le brûler avec la voiture les ayant conduit sur place, le réalisateur s'attardant longuement sur cette voiture en feu, comme pour bien nous montrer qu'il a fait cramer véritablement un véhicule pour les besoins du film.

Violence and flesh

Conjointement à cela, nous allons découvrir les autres protagonistes progressivement, avec d'abord ce couple de lesbiennes dénudé formé par Ana et Sandra, cette dernière ayant du mal à se remettre de l'annonce faite à sa famille de sa sexualité déviante, duo bientôt rejoint par Fabio, un jeune homme vivant avec elles. L'érotisme pointera le bout de son nez pour ensuite mettre en scène Neila et Amaro, un couple finissant un acte amoureux avant de laisser ce Amaro s'inquiéter du travail de Neila avec la troupe de théâtre de Renato qui l'amène à être très proche d'autres hommes. Et enfin nous découvrirons Leticia, elle aussi subissant les assauts sexuels d'un mâle dont elle ne tardera pas à se plaindre de la vulgarité avant de l'envoyer promener. Cette présentation des personnages cherchera quelque peu vainement et de manière surfaite à donner de la profondeur aux protagonistes avec ces états d'âme balancés bien trop facilement.

Violence and flesh

L'intrigue pourra alors vraiment commencer en laissant Renato tomber dans un piège tendu par les fuyards, ce qui va les conduire à la villa au bord de mer de Sandra et d'Ana. Après avoir facilement, découvrant sans aucun suspense les deux demoiselles cachées dans un placard, pris possession des lieux, les trois hommes vont désormais devoir attendre le lendemain et ce bateau devant venir les chercher sur la plage pour leur permettre de fuir le pays, le petit groupe étant bientôt rejoint par Neila,Amaro et Leticia venus répéter dans la maison et tombant facilement dans l'embuscade tendue.

Violence and flesh

Évidemment, le trio comportera en son sein un obsédé sexuel qui ne pourra résister à ses pulsions après ces années passées en prison et après avoir obligé Neila à un strip-tease sur une table il va la violer tandis que son compère, ayant changé de bord en prison, va s'occuper de Fabio pour une homosexualité mise en scène sans fard, doublé d'une scène lesbienne puisque Ana et Sandra seront obligées de s'adonner à un ébat saphique. Seul restera à part l’idéaliste du trio, Tercio qui finira par succomber aux charmes de Leticia, ces deux-là finissant par tomber amoureux l'un de l'autre.

Violence and flesh

Le métrage ne comportera aucune réelle surprise, se contentant d'aligner des scènes de viol avec des victimes amorphes pour un érotisme osé et mis en avant de manière convaincante en misant sur la plastique réjouissante des jeune actrices brésiliennes mais guère typées, sans se montrer vraiment sadique ou méchant dans les humiliations endurées par les différentes victimes tant elles demeureront inertes et dont seul le viol homosexuel de Fabio pourra paraître déviant et féroce, et encore.

Violence and flesh

Le réalisateur va même s'amuser à agrémenter le film de sous-intrigues quand même inutiles, comme cette romance improbable entre Tercio et Leticia, ou encore avec ces naturistes campeurs du bord de mer qui recevront la visite de l'obsédé du trio de détenus en cavale. Et il ne faudra pas compter sur l'obligatoire dernier acte qui verra la rébellion des victimes pour rehausser l'ensemble, car là aussi les péripéties demeureront téléphonées et ce même si le final cherchera à se montrer tragique et douloureux.

Violence and flesh

L’interprétation est vraiment commune, souvent surjouée et seules les quatre charmantes actrices arriveront avec leur physique à éclairer l'écran. La mie en scène du réalisateur est morne, sans effet et peinera à donner du rythme à l'ensemble.

Violence and flesh

Donc, ce Violence and flesh, tout en demeurant un exemple typique des "pornochanchada" tournés au Brésil entre 1976 et 1984, n'offrira guère d'originalité, sera même quelque peu kitsch et ne sera sauvé que par la fraîcheur de ses belles actrices !

Violence and flesh

Le DVD de zone 0 américain édité par Impulse Pictures (la section érotique de Synapse Films) avancera une image plutôt nette malgré la présence de quelques petits défauts d'origine, tandis que la bande-son sera agréable bien que datée, le métrage étant ici proposé dans sa version originale portugaise, avec des sous-titres anglais optionnels. Par contre, aucun bonus ne viendra accompagner la vision du flm, mais au DVD sera joint un petit livret rédigé en anglais, bien explicatif sur la notion de "pornochanchada".

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29.05.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Don't go near the park

Bien que faisant partie de la liste des "video nasties" anglais et malgré la présence au générique de la "scream queen" Linnea Quigley, ce Don't go near the park aura bien du mal à intéresser avec son intrigue décousue, languissante et qui se montrera au final bien avare en séquences graphiques.

Le script va suivre la malédiction reposant sur un frère et une sœur depuis les temps préhistoriques et les rendant immortels à l'unique condition des livrer au cannibalisme jusqu'à accomplissement d'un rituel bien précis.

Don't go near the park

Le métrage va donc commencer par laisser cette mère préhistorique lancer ce sort sur ses deux enfants, Gar et Tra pour les laisser survivre entre la vie et la mort pendant 12 000 ans avant de pouvoir espérer accéder à la vie éternelle, pour une première séquence déjà guère encourageante devant l'aspect kitsch de cette préhistoire et de cette malédiction alambiquée puisqu'il faudra que l'un des deux enfants trouve une mortelle pour lui faire une fille qui devra avoir seize ans juste au terme de 12 000 ans et bien entendu être restée vierge, tant qu'à faire.

Don't go near the park

Passée cette entame laborieuse, l'intrigue va donc faire un bond dans le temps de 11 984 ans pour voir Gar, désormais appelé Mark (c'est plus moderne quand même...) attaquer un garçonnet et lu ouvrir le ventre, inversant ainsi un processus qui va faire vieillir la victime et rajeunir Mark, le tout avec un minimum de plans sanglants en plus guère réalistes. Ayant retrouvé une apparence potable, Mark va ensuite s'en aller chercher une chambre chez une demoiselle vivant seule (pour une scène cherchant vainement à générer une tension qui retombera de la pire de manières) et qu'il va finir par épouser et bien entendu avoir avec elle un enfant, une fille, Bondi, dont Mark va s'occuper plus que de raison et délaisser son épouse, ce qui nous faudra de laborieux passages de remplissage effarants d’insignifiance (le zoo) et imposant un ennui avéré.

Don't go near the park

Cette première partie laissera quand même Tra, la sœur de Mark s'adonner elle aussi au cannibalisme, pour une autre séquence décevante au niveau d'un aspect gore trop timoré, avant que l'intrigue prenne un brutal virage pour arriver au jour des seize ans de Bondi qui suite à une nouvelle dispute entre ses parents, va fuguer pour être appâtée par des voyous qui vont l'embarquer dans leur van et tenter de la violer, mais un talisman offert par Mark va envoyer le van dans les décors, comme par hasard non loin d'une zone désertique où vit Tra, appelée Patty de nos jours, en compagnie de Nick, d'un garçon ayant fuit sa mère et de "cowboy", un adolescent ayant lui aussi fugué pour quitter un père aussi riche que le délaissant complètement. Le reste du métrage sera aussi navrant pour suivre les pérégrinations de Bondi et de sa nouvelle famille jusqu'au final raté et même pas volontaire avec ses idées stupides et incohérentes.

Don't go near the park

L'intrigue sera donc un énorme fourre-tout pour essayer d'assembler des éléments disparates du "mieux" possible, avec ces meurtres rituels presque sanglants, ce soupçon d’érotisme déviant qui n’hésitera pas à dénuder partiellement les victimes ou encore la mère de Bondi quand ce ne sera pas Mark qui songera brièvement à l'inceste lors du final, ou encore l’apparition fortuite de ces morts-vivants et sans oublier ce rayons-laser lancés par les yeux du frère et de la sœur lors du final, tandis que toute la sous-intrigue mettant en scène cet homme bien au fait de la malédiction, et rencontrant par hasard le petit Nick, n'apportera strictement rien de constructif à l'ensemble, alors qu'il faudra en plus composer avec ces trop nombreuses scènes de remplissages ineptes et puériles.

Don't go near the park

On pourra quand même se demander ce qui a poussé les censeurs anglais à bannir ce film trop gentil, lui offrant de fait une réputation flatteuse qui ne survivra pas à la vision du film, et même si quelques plans plus sanglants ou sensuels seront proposés en bonus dans l'édition DVD de l'éditeur Dark Sky Films. L'interprétation est ici commune et sans aucun charisme, Aldo Ray et Linnea Quigley ne faisant que de la figuration et la mise en scène du réalisateur Lawrence D. Foldes ne parviendra jamais à donner du tonus à un ensemble qui pourtant en aurait bien eu besoin. Les effets spéciaux sont mitigés avec ces plans sanglants pas toujours bien crédibles.

Don't go near the park

Donc, ce Don't go near the park ne fera guère honneur à la liste des "video nasties" et aurait mieux fait de rester dans l'oubli des petites productions horrifiques anodines et sans saveur auxquelles il fait partie !

Don't go near the park

Le DVD de zone 0 américain édité par Dark sky Films avancera une image quand même quelque peu granuleuse, tandis que la bande-son sera cohérente avec une partition musicale hélas datée, le métrage état ici proposé dans sa version originale anglaise avec des sous-titres anglais optionnels. Au niveau des bonus, on pourra donc suivre quelques scènes coupés gores ou sexys, un rapide retour sur un des effets spéciaux sanglants du film, une conséquente galerie de photos et affiches, deux bandes-annonces du métrage ainsi que quelques spot TV.

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28.05.12

05:00:00, Cat�gories: Interview  

Par Flo200


A l'occasion de la sortie de "Making oFF" chez Asilum (autre marque d'Emylia) le 2 mai, le réalisateur Cédric Dupuis et le producteur et acteur Olivier Bureau ont répondu à mes questions:

Olivier Bureau

- Comment est née l’idée de "Making oFF" ?

Cédric Dupuis : L’idée remonte à très loin, avec mes amis. Nous étions en cours et on s'est dit : Si on faisait un petit film?
J'étais fan (et encore maintenant) de "C'est arrivé près de chez vous". Le titre original de ce court métrage était "C'est encore arrivé près de chez vous".
Le résultat était amateur, mais on sentait un potentiel. J'ai retravaillé le scénario pour en faire un long, et comme nous nous étions bien amusés la première fois, on a décidé, avant la fin de la réécriture de refaire un tournage (ça servait de test géant). Cette fois-ci, le résultat était pas mal et ça m'a encouragé à finir le travail de réécriture afin de lancer la version finale de "Making oFF". Ces premières expériences étaient la continuité du projet actuel. La seconde version ressemble beaucoup dans la mise en scène à celle actuelle. Je dirai que cette seconde version était comme un story-board.


- Quels souvenirs gardez-vous du tournage ?


Cédric Dupuis
: La dernière journée. Ça fait plaisir de se dire que tout est fini, ça soulage, on se sent libre et cela fait plaisir de voir que tout c'est bien passé. Que tout le monde est satisfait et qu'on a pas demandé des efforts à tout le monde pour rien et en plus ils en redemandent!
Sinon, l’ensemble a été une très belle expérience, oui c’était jouissif de participer à une telle aventure.
Après il n’y a pas que des bons souvenirs, le stress de n'avoir que peu de temps, être toujours au maximum pour rentabiliser la moindre minute de tournage, être sûr que l'on a assez d'éléments pour le montage et les effets spéciaux.

Olivier Bureau : Une très bonne ambiance, le goût aux fruits rouges (je dirai même cerise) du faux sang comestible, et les yeux qui pleurent à cause du sang fait à base de café que j'ai pris dans les yeux. Et mon caleçon orange avec du sang épais dessus (je crois mes premières menstruations d'homme, et oui maintenant je suis un homme)!


- Malgré le fait que vous poussiez la provocation très loin, le film est avant tout une comédie horrifique. Pourquoi ce choix finalement assez original pour ce type de film ?


Cédric Dupuis
: Simplement car je ne voulais pas choquer. Les films d’horreurs tournent souvent autour des mêmes thèmes, je voulais donc pousser des portes rarement ouvertes, mais vu ce qu’elles cachent, j’ai préféré l'aborder au second degré. Le but est de faire frissonner le spectateur sans le brutaliser.
De plus "Making oFF" est un film qui m’a permis de me soulager, j’avais beaucoup de choses à dire et je ne voulais vraiment pas qu’un excès de violence vienne trop cacher (et gâcher) ce que j’avais sur le cœur. L’humour était donc la voix parfaite.

Olivier Bureau
: Personnellement je n'aurai pas fait ce film s'il ne m'avait pas fait rire à la lecture du scénario! Dès que j'ai rencontré Cédric, je lui ai dit, « on est d'accord que c'est pour faire rire? », il a dit oui, et j'ai dit d'accord je le fais. Sinon ce film ne serait pas crédible et n'aurait pas vraiment d’intérêt.

- Pourquoi n’avez-vous pas tenu votre propre rôle dans "Making oFF" ? Alors que vous étiez tout à fait convaincant dans "Making oFF 2"…

Cédric Dupuis
: Simplement car je ne suis pas acteur!
Un court métrage est une chose, faire des prouesses techniques seul dans sa cave est très différent du métier d’acteur. Avec Olivier on a pu étoffer le personnage, lui donner une évolution. Pour ma part, je ne sais jouer que le psychopathe froid et brut de décoffrage… pendant 1h20, ça aurait pu être long !… Heureusement qu’Olivier est là pour soutenir le film à la force des bras.


- Pouvez-vous nous parler de vos différents courts métrages, notamment de "Garfield" et "Making oFF 2" ?


Cédric Dupuis
: Pour "Making oFF 2", c’est en fait le point de départ. C’est avec ce film que j’ai pu tester tous les aspects saignants du long-métrage, ce que je voulais y voir ou non.
Techniquement, c’est l’un de mes meilleurs courts métrages.
L’histoire y est très réduite (et ne sert presque à rien !) mais il y a tous les ingrédients du long et surtout, son atmosphère.
"Gardfield" est un pur test. Je voulais une histoire simple, mais qui pouvait être lu sur 3 degrés de lecture différente. Avec une atmosphère, un format court, très court qui me permettait avec TRÈS peu de moyen, de pouvoir absolument tout contrôler.
Mes autres courts métrages non docu-fiction comportent pas mal de FX, et l’énergie perdue dans ces plans me faisait perdre le contrôle du reste (et oui, quand on est seul, on ne peut rien déléguer, ce qui inclut beaucoup d’erreurs).
Je suis plutôt fier du rendu de ce film… surtout quand on sait comment il a été fait, et en combien de temps!

- Avez-vous rencontré des difficultés pour sortir votre film ?

Cédric Dupuis
: Pour sortir le film… Je crois, en fait, j’ai eu quelques résumés de Guillaume et Olivier, car pour être franc, une fois que j’avais fini de vomir mes tripes sur le film (longue post prod incluse), je ne me suis occupé de rien.
Il faut donc les féliciter pour leur taf!

Olivier Bureau
: Merci Cédric. Non, nous n'avons pas eu du mal à le sortir sachant qu'il sortait en Direct To DVD, s'il était sorti en salle, ça aurait été plus compliqué. Notre éditeur Asilum, nous a signé rapidement, on s'est mis d'accord sur la date de sortie et voilà c'était fait. Il dispose d'un bon réseau de distribution et de communication avec la presse et les sites spécialisées. Nous avons fait pas mal de promotion de notre côté aussi et voilà. Maintenant il faut que le film rencontre son public, parce qu'une sortie en Direct To DVD, ça reste discret et ça communique peu là dessus. Donc fans du genre, courrez l'acheter...


- Pourquoi ne pas avoir inclus vos courts sur l’édition DVD de "Making oFF" ?


Cédric Dupuis
: Mes courts métrages sont pour moi un laboratoire. Quand vous passez un examen, les correcteurs ne notent pas vos brouillons ! Mais la prochaine fois, s’il y en a une, pourquoi pas !

- Avez-vous suivi des cours dans l’audiovisuel ou êtes-vous autodidacte ?

Cédric Dupuis
: Mon parcours est plutôt hors norme, pour quelqu’un voulant faire du cinéma.
Je n’ai suivi aucune formation, aucune école. J’ai arrêté mes études dès que j’ai eu le bac en poche et je me suis mis à travailler, 10 ans dans une usine et depuis plus d’un an comme électricien dans le BTP. Mon tout premier salaire m’a servi à investir dans un ordinateur, le second, dans une caméra et du matériel. Et depuis presque 12 ans maintenant, je fais mes propres films.


- Quelles ont été vos influences ? Quels sont vos films et vos réalisateurs préférés ?


Cédric Dupuis
: C’est la question qu’il ne faut surtout pas poser !
On va se concentrer sur un seul type de film, car sinon, ce serait trop long !
Il y a Sam Raimi ("Evil Dead" 1-2) Peter Jackson (tous ses films en général), D.Cronenberg ("La Mouche") Brian Yuzna ("Society"), "Re-Animator", les "Freddy" (grand fan de ce croque-mitaine ), "Le Dentiste", "La colline à des yeux", "La dernière maison sur la gauche" (l'original) "Massacre à la tronçonneuse" (juste le premier, original), "Human Centiped", "Shining", "Orange Mécanique", "C’est arrivé près de chez vous", "Irréversible", "Flic ou zombie" (et oui !)… en fait, même en s’arrêtant sur un seul genre, la réponse est beaucoup trop longue, donc je vais arrêter là !

Olivier Bureau
: Steven Spielberg, Robert Zemeckis et Franck Darabont (et oui je sais c'est moins gore, et trash et fun). Et mes films préférés sont "Titanic" (oui je sais...), "Matrix", "Saw" (ah quand même il y en a un de genre), "Forrest Gump" (fan absolu de Tom Hanks), "Shakespeare In Love" (je viens du théâtre, désolé) et enfin "Les Evadés".


- Avez-vous des projets en cours ?


Cédric Dupuis
: Effectivement… j’ai bien DES projets en cours… Un film de zombie pour commencer, un film qui traîne dans ma tête depuis longtemps. Mais comme l’avenir est incertain, peut être que je n’aurais pas le financement, donc pourquoi ne pas faire Making oFF 2 (scénario écrit depuis longtemps également).
Pour les autres projets, je ne préfère rien dire, car cela relève plus du fantasme pour le moment… autant attendre un peu!

Olivier Bureau
: Les futurs projets de Cédric et des projets plus personnels. Mais pour information Cédric, si tu veux faire un "Making oFF 2", il faut aussi un budget...
Et je suis aussi acteur à qui l'on peut proposer des projets, donc à bon entendeur...

- Êtes-vous de gros consommateurs de DVD et de Blu-ray ?

Cédric Dupuis : Si tout le monde était comme moi, l’industrie du cinéma ne pleurerait pas sur le téléchargement illégal ! Donc oui, très gros consommateur, je suis même boulimique, arrivé à ce stade !

Olivier Bureau : Pas boulimique mais gourmand, c'est sûr !

Merci d'avoir pris le temps de répondre à mes questions et bonne chance à "Making oFF"!

Making off (DVD + Copie digitale)

Making off (DVD + Copie digitale)
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27.05.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Colpo in canna

Malgré ses allures de "poliziottesco" et bien que réalisé par Fernando di Leo, ce Colpo in canna (connu chez nous sous le titre de Ursula l'anti-gang) versera plutôt dans la comédie sexy parodique pour un mélange des genres assez inattendu mais bien souvent souriant en plus d'offrir à Ursula Andress un rôle principal délicieux et dénudé.

Le script va suivre les aventures d'une hôtesse de l'air se retrouvant coincée entre deux gangs rivaux de Naples, suite à l'arrivée sur place d'un troisième gangster mystérieux, "l'Américain".

Colpo in canna

Dès son introduction annonçant l'arrivée d'un avion à Naples et laissant les passagers se préparer à atterrir sous les yeux des hôtesses de l'air, le métrage va lancer quelques touches d'humour saugrenues, avec par exemple ce prêtre entreprenant envers une des hôtesses, tout en nous faisant découvrir le personnage central du film, Nora, charmante hôtesse qui a sa descente d'avion va accepte de rendre service à un inconnu contre cent dollars en promettant d'aller porter une lettre.

Colpo in canna

C'est ce que va tout de suite faire Nora, se rendant ainsi dans une fête foraine où elle sera accueillie par un simplet obsédé sexuel avant de rencontrer le destinataire de la lettre, Silvera, un truand qui ne semblera pas apprécier du tout le contenu du courrier le menaçant de mort et venant de la part de "l’Américain", nom qui va mettre en émoi l'entourage pourtant patibulaire de Silvera et qui l'incitera à faire passer à tabac Nora pour qu'elle en dise plus sur cette lettre, ce qui se fera lors d'une séquence dure puisque les gangsters frapperont sans ménagement cette jeune femme sans défense pour une violence sèche et méchante.

Colpo in canna

Nora, bien mal en point, sera finalement relâchée pour tomber dans les pommes et être secourue par Manuel, un ancien boxeur devenu acrobate (comme nous l'apprendrons un peu plus tard) qui va la ramener chez lui et lui proposer de s'y reposer jusqu'au soir, ce que Nora va accepter, en profitant pour se mettre à l'aise et de la sorte dévoiler une première fois une bonne partie de ses charmes aussi bien au spectateur qu'à Manuel.

Colpo in canna

Le soir venu, Manuel va vouloir emmener Nora à la police pour évoquer l'arrivée de "l'Américain" auprès de l'inspecteur Calogero, mettant ainsi en scène un tandem de policiers aussi débiles qu’intéressés par le physique de Nora, ce qui va permettre à l'intrigue de réellement commencer à se mettre en place puisque nous en apprendrons plus sur "l'Américain", bandit international mystérieux et recherché par toutes les polices du monde et qui semblera s'intéresser aux deux bandes œuvrant dans le trafic de drogues à Naples, celle de Silvera déjà rencontrée et celle de Don Calo qui sera mise en avant plus tard dans le métrage.

Colpo in canna

Ensuite l'intrigue va continuer à alterner des séquences purement comiques et sexy en profitant des charmes d'une Nora qui se retrouvera régulièrement en petite tenue ou carrément nue et en la présence quasiment permanente de protagonistes hauts en couleurs et parfois incongrus qui vont quand même intriguer (l'aveugle), laissant se mettre en place un puzzle certes assez simpliste mais balisé de pistes souriantes au cours de rebondissements de plus en plus comiques, délaissant peu à peu tout sérieux pour verser dans la parodie pure et simple, comme lors de cet affrontement final entre les deux clans rivaux dans cette fête foraine désertée, pour une très longue séquence uniquement tournée vers l'humour malgré sa violence omniprésente mais ici tournée en dérision, tout comme le sera peu après cette ultime course-poursuite automobile.

Colpo in canna

Le métrage va bien évidemment essentiellement se concentrer sur le personnage de Nora, joué par la délicieuse Ursula Andress, jamais avare lorsqu'il s'agira d'offrir son corps à la caméra, pour ainsi dresser le portrait atypique d'une femme n'hésitant pas à se battre ou à se servir d'une arme, ce qui tranchera avec la présentation initiale pour peu à peu révéler sa vraie nature et donner de l’originalité au personnage, tout en cédant quand même sporadiquement aux stéréotypes de la comédie sexy italienne.

Colpo in canna

En effet, l'intrigue va privilégier cet humour pas toujours très fin et même parfois lassant avec ses gags à répétition (notamment lors de la bagarre finale) qui viendront dédramatiser presque toutes les situations versant dans le "poliziottesco", avec en plus cette partition musicale de cirque annonçant bien la couleur quant aux intentions burlesques du réalisateur, mais au-delà de ces péripéties comiques, de nombreux petits détails vraiment souriants (les tenues vestimentaires par exemple!) viendront rehausser le mérite global du métrage.

Colpo in canna

L'érotisme sera donc aussi bien présent, grâce quasiment uniquement à cette Nora toujours sexy même lorsqu'elle évoluera habillée, mais dont l’attirance pour les hommes et notamment ce Manuel l’amèneront à bien des effeuillages, quand ce ne seront pas des passages entièrement gratuits qui mettront en valeur la plastique affolante d'Ursula Andress (le retour du simplet dans la chambre d'hôtel de Nora alors qu'elle prenait un bain, par exemple !).

Colpo in canna

L'interprétation est assez convaincante, adaptée à l'humour du métrage car en plus de savourer la présence d'Ursula Andress, nous retrouverons avec plaisir Marc Porel dans un rôle presque sérieux, tandis que l'excellent colosse Woody Strode s'amusera bien dans le rôle de Silvera et que le comique Lino Banfi s'offrira un double rôle souriant. La mise en scène de Fernando di Leo est par contre plus aléatoire, parfois même précipitée dans l'action.

Colpo in canna

Donc, ce Colpo in canna offrira un mélange des genres assez inattendu pour progressivement s'orienter définitivement vers un aspect comique et sexy certes pas déplaisant du tout à suivre mais hélas parfois redondant, ce qui sera heureusement compensé par la présence de l'affolante Ursula Andress.

Colpo in canna

Le DVD de zone 2 italien édité par Raro Video proposera une image nette, tandis que la bande-son sera efficace, dynamique, burlesque et collant bien au style du film, celui-ci étant ici proposé dans sa version originale italienne et anglaise, avec des sous-titres anglais optionnels. Au niveau des bonus, outre la bande-annonce originale du film, la biographie et la filmographie du réalisateur, on pourra suivre un sympathique documentaire consacré aux parodies des "poliziottesco".

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26.05.12

05:00:00, Cat�gories: Interview  

Par Flo001fg

Alors qu'elle finalise actuellement "Florides", son second court-métrage en tant que réalisatrice, l'actrice Margot Abascal a eu la gentillesse de répondre à mes questions:

Entre chien et loup

- Bonjour Margot. Tu t’es fait connaître du grand public grâce à "Promotion canapé". Quels souvenirs gardes-tu de ce film populaire au casting tout de même assez exceptionnel ?

L'apprentissage de mon métier !... Jouer avec tous ces grands acteurs et actrices, et tourner sur le plateau avec ces techniciens confirmés m'ont énormément appris... Et l'accueil du réalisateur Didier Kaminka fut déterminant, pour l'aventure du tournage de ce film et pour la suite de mon parcours.

Promotion canapé

- Comment expliques-tu le fait que ce film demeure inédit en DVD chez nous alors qu’il est sorti en Espagne ?

Il faut poser la question au distributeur !... La production était Hugo Films.

- Tu tournes aussi bien dans des films d’auteurs que dans des séries populaires comme "Joséphine, ange gardien". Vers quels genres vont tes préférences ?

J'aime jouer !... Je suis heureuse sur un plateau de cinéma, de télévision, de théâtre, de radio, et aussi sur une scène de concert... C'est mon métier.

Joséphine, ange gardien

- Quels sont les tournages qui t’ont le plus marqué ?

Le dernier, toujours !... Je viens de réaliser mon 2nd court-métrage, "FLORIDES", dans lequel je joue aussi. Diffusion prévue sur F2 rentrée 2012.

- Avec quels réalisateurs as-tu préféré travailler ?

Franchement, avec chacun et chacune. Avec le temps, les souvenirs de tournages et de répétitions au théâtre sont de plus en plus heureux...

Filles perdues, cheveux gras

- Et avec lesquels aimerais-tu tourner ?

Encore avec Laurent Tuel, encore avec Thierry Jousse, et Philippe Garrel, Olivier Assayas, encore avec Philippe Haïm, et Isild Le Besco, Julien Donada, encore avec Jacques Maillot, et Pascale Ferran, encore avec Diastème... Et tourner encore aussi avec Diane Kurys !...

- Après "La voix de Luna", tu passes pour la seconde fois derrière la caméra avec "Florides". Peux-tu nous parler de ce second court métrage en tant que metteur en scène ?

"FLORIDES" se déroule en Bretagne, un bord de mer hors-saison. Une fille en costume d'hôtesse marche sur le bord d'une route... Au cours de son chemin, elle va rencontrer plusieurs personnes. C'est un portrait "non identifié", raconté comme un petit road-movie...

Florides

- A quand un long métrage ?

Je termine une 1ère version du scénario cet été !...

- Que t’ont apporté les cours Florent (Joli prénom !!!) et ceux du Conservatoire National Supérieur d'Art dramatique ?

L'essentiel de ce métier, suis-je de plus en plus tentée de dire... J'ai aussi travaillé avec Blanche Salant, Paul Weaver et Bela Grushka à l'Atelier International de Théâtre, et au studio Pygmalion.
Chaque école a son enseignement particulier, qui va de l'apprentissage du texte, du travail avec le metteur en scène et son univers, à l'écoute de soi et de ses partenaires.
Une école apprend le travail de groupe, et vous fait des amis pour la vie : les mots, les metteurs en scène et les acteurs. On n'est plus jamais seul après, tant intellectuellement, que socialement et professionnellement. Ces valeurs sont très importantes pour continuer à comprendre et à être heureux dans ce métier.

Simple suicide

- Aimerais-tu jouer plus régulièrement au théâtre ? Qu’aimes-tu particulièrement dans cet exercice ?

Au mois de juin, je vais lire des extraits choisis du journal de Mireille Havet, mise en lecture par Gabriel Garran. C'est au théâtre de La Tempête :

Jouer au théâtre, c'est affronter la scène et le public physiquement tous les soirs... Il faut un peu de courage !...

Nom de code : Sacha

- On peut t’entendre chanter sur la BO de "Nom de code : Sacha" composée par Philippe Katerine et sur ton MySpace (http://www.myspace.com:margotabascal). Aimerais-tu concrétiser cela dans le futur par un album ?

Oh oui... J'ai plusieurs chansons aujourd'hui, écrites et composées par Katerine, Greggori Czerkinski, Cézembre, Bruno Leroux, Franck Darcel, Isabelle R, Philippe Eveno, Philippe Eidel, Gilles Andieux... Je les ai déjà presque toutes chantées sur scène. A bon entendeur et bonne entendeuse !...

- Est-ce que la musique joue un rôle important dans ta vie ?

Oui !... Je suis née et j'ai grandi en Bretagne, et à Rennes, ville du festival des Transmusicales. J'en ai fait un film, "La voix de Luna", tourné à Rennes pendant le festival, avec Jeanne Savary, Muriel Moreno, Philippe Pascal...

- La première fois que tu es passée à l’écran, c’était dans une publicité, il me semble... En as-tu fait beaucoup ?

Ma première fois à l'écran, c'était un court-métrage de Max Berto, avec Pierre Santini et Marie Cecora : "Chloris", joli prénom pour ma première fois !... Ensuite, c'était un court-métrage de Elie Chouraqui à l'école Florent.
Et j'ai fait des films publicitaires pour le japon (Shiseido), et récemment en France avec Philippe Lioret pour la sécurité routière avec l'acteur Jean-François Cayrey.

Margot par François Capdeville

- Quels films, toujours inédits en DVD et dans lesquels tu joues, aimerais-tu particulièrement voir sortir ?

"On a très peu d'amis" de Sylvain Monod avec Mathieu Amalric, Michel Vuillermoz, Yvon Bach... Gemini Films.

- Quels sont tes futurs projets ?

Terminer le montage de "FLORIDES", jouer sur scène "Mireille Havet", chanter...

Florides

Un grand merci Margot pour avoir pris le temps de répondre à mes questions !

Florides

Impossible de vous mettre toutes les éditions des DVD dans lesquels Margot Abascal apparaît, mais voici tout de même une sélection assez exhaustive:

Le jeune Werther

Le jeune Werther
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Le rocher d'Acapulco

Le rocher d'Acapulco
Amazon à 22.71€
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Banqueroute

Banqueroute
Amazon à 5€
Fnac à 10€
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Les morsures de l'aube - Kulte

Les morsures de l'aube - Kulte
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Filles perdues, cheveux gras - Edition collector / Inclus le CD de la BO

Filles perdues, cheveux gras - Edition collector / Inclus le CD de la BO
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Plus haut

Plus haut
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Les invisibles - Edition 2006

Les invisibles - Edition 2006
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Tous les hommes sont des romans

Tous les hommes sont des romans
Amazon à 6.99€
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Sagan / 2 DVD

Sagan / 2 DVD
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Presque rien - Edition collector

Presque rien - Edition collector
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Braquo : Saison 2

Braquo : Saison 2
Amazon à 17.27€
Fnac à 24€
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Jean-Paul Civeyrac / Coffret 3 DVD (+ 1 DVD-rom)

Jean-Paul Civeyrac / Coffret 3 DVD (+ 1 DVD-rom)
Amazon à 24.99€
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25.05.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés  

Par Flo001fg

Synopsis :

Nous sommes en 2157. L'âge d'or de la civilisation humaine. Les pilotes du Free Search Group sillonnent l'espace à la recherche d'un vaisseau spatial russe piloté par Maxim Kamerrer, 22 ans, qui s'est écrasé sur Saraksh, une lointaine planète habitée. Après de longues années d'une guerre nucléaire, une crise environnementale règne sur la planète et la société en place doit faire face à de graves problèmes sociaux et à une paix fragile. Le vaillant cosmonaute va découvrir une mystérieuse terre régie par les Pères Inconnus, cinq gouverneurs anonymes manipulant la conscience des habitants par le biais d'émetteurs spéciaux. Ici Maxim fera la connaissance de nouveaux amis, aura des ennemis, trouvera l'amour et, après avoir traversé de nombreuses épreuves, il prendra finalement la tête d'un mouvement rebelle visant à défier les cinq avides gouverneurs…

L'acteur, scénariste, réalisateur et producteur russe, Fyodor Bondarchuk, à qui on doit notamment en tant que metteur en scène, "Le 9ème escadron", nous offre avec "Obitaemyy ostrov", rebaptisé "Prisoners of power, Battlestar rebellion" pour la France, une superproduction aux effets spéciaux impressionnants fort d'un budget de 45 millions de dollars. Ce film adapté du roman de science-fiction de Arkadiy et Boris Strugatskiy s'annonce d'ores et déjà comme l'un des évènements de cet été.

Initialement prévu pour une sortie le 21 Août 2012, "Battlestar rebellion" sortira finalement avec un peu d'avance le 1er Août chez Emylia en édition combo Blu-ray + DVD + Copie digitale, ainsi qu'en édition combi DVD + Copie digitale. Le Blu-ray sera présenté au format AVC 1080P/24 [2.35] avec des pistes françaises 7.1 dts-HD High Res. Audio et 7.1 Linear PCM, alors que le DVD sera lui au format 16/9 [2.35] avec pistes françaises 5.1 Dolby Digital et 5.1 dts Digital surround et la copie digitale H.264 au format 16/9 [2.35] en français 2.0 AAC.

Battlestar rebellion (DVD + Copie digitale)

Battlestar rebellion (DVD + Copie digitale)
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Battlestar rebellion (Blu-ray + Copie digitale)

Battlestar rebellion (Blu-ray + Copie digitale)
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24.05.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

En Bretagne, la nuit d’Halloween. Lucie Clavel et deux copains décident sur un coup de tête de cambrioler la maison de Deborah Jessel, une professeur de danse classique, aujourd’hui centenaire énigmatique plongée dans le coma. Durant cette nuit tragique et fantastique, Lucie perse le mystère de cette maison et le secret de Deborah Jessel...

Mon avis :

Après avoir versés dans le film d'horreur gore et viscéral avec l'excellent "A l'intérieur", Alexandre Bustillo et Julien Maury nous reviennent avec "Livide" un conte fantastique et macabre où ils revisitent avec bonheur le mythe du vampire de façon originale et poétique.


Pourtant, après "Halloween 2" et "Hellraiser", deux projets auxquels les deux frenchies ont été un temps rattachés, on commençait à se demander si les deux compères n'étaient pas victimes d'une malédiction, d'autant plus que pour "Livide", il avait été question qu'il soit tourné au départ en Irlande et au Texas avec notamment comme vedette Elijah Wood... Le film, heureusement pour nous, se fera bien cette fois, mais en France et avec un casting français plutôt intéressant et inattendu. L'histoire se déroule en Bretagne, terre idéale pour servir de toile de fond à ce conte de par ses légendes fantastiques et c'est d'ailleurs sur des images de la côte bretonne que commence le film avec un très beau générique où l'on découvre rapidement un cadavre enterré dans le sable.

Tout de suite le côté fantastique va faire son apparition avec un papillon qui s'échappera de celui-ci. Les deux réalisateurs vont ensuite prendre le temps de bien nous présenter leurs personnages, en prenant soin d'y inclure des éléments inquiétants. Tout semble bien pensé et est remarquablement orchestré. Le film regorge de petits détails, avec des décors très soignés lui donnant un réel cachet (c'est typiquement le style de film qu'il convient de voir plusieurs fois afin d'en apprécier toutes les subtilités!). On est également immédiatement scotché par la photographie splendide et très travaillée de "Livide", servie par la très belle musique signée par Raphaël Gesqua, qui accentuent le côté très onirique du film.

L'histoire est plutôt classique au départ, avec ces trois jeunes pénétrant par effraction dans une vieille demeure à la recherche d'un trésor, mais malheureusement pour eux, celle-ci est habitée par des créatures de la nuit qui ne leur veulent pas forcément du bien... Même s’ils respecteront certaines des caractéristiques des vampires, les réalisateurs vont mettre le mythe des vampires à leur sauce et apporter ainsi une véritable originalité. La violence, bien que bien présente dans leur film, est loin d'être aussi démonstrative que dans leur précédent métrage, mais celui-ci réserve tout de même son lot de scènes chocs, parfois mémorable comme celle du combat entre Lucie et Anna, où la jeune suceuse de sang se déplace d'une façon saccadée peu orthodoxe.

L'interprétation de la jeune Chloé Marcq ("Un baiser papillon"), dans le rôle d'Anna est remarquable, elle impressionne réellement pour son premier rôle important. Autre révélation, celle de Marie-Claude Pietragalla ("Quand je vois le soleil"), véritablement étonnante dans un rôle où on ne l’attendait pas forcément. A côté d'eux, dans les rôles principaux, Chloé Coulloud ("La Tête de maman", "Neuilly sa mère !") et Félix Moati ("LOL - Laughing Out Loud") s'en sortent plutôt bien, même si Chloé Marcq, Marie-Claude Pietragalla, mais aussi Catherine Jacob ("Qui a tué Bambi ?", "Le Cœur à l'ouvrage", "La Vie est un long fleuve tranquille") leur font un peu d'ombre. Catherine Jacob dont la présence est tout à fait inquiétante et assez inattendue, surpasse allégrement Béatrice Dalle ("À l'intérieur", "Trouble Every Day", "37°2 le matin") dont la courte présence sera cette fois anecdotique.

Les maquillages des vampires sont vraiment superbes et jouent ici une importance essentielle pour rendre crédible cette histoire fantastique, au final assez complexe, poussant à la réflexion et à la discussion, car les réponses, on ne les aura pas toutes et il convient donc à chacun de faire travailler son imagination.

"Livide" est un œuvre fascinante, belle, troublante et cruelle à la fois, dont les images restent gravées durablement dans notre tête.

"Livide" est sorti le 3 mai 2012 chez M6 en DVD et en Blu-ray. L'édition DVD est au format 2.35, 16/9ème avec une piste française 5.1 Dolby Digital et des sous-titres anglais en option, alors que le Blu-ray est au format 1080p [2.35] 16/9 natif, avec une piste française 5.1 dts-HD Master Audio également avec sous-titres anglais en option. Les deux éditions contiennent les mêmes bonus, à savoir un commentaire audio des réalisateurs, des interviews de l'équipe du film et des croquis et dessins préparatoires.

Livide (Blu-ray)

Livide (Blu-ray)
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23.05.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Golden temple amazons

Réalisé conjointement par Alain Payet et Jess Franco, et produit par la mythique firme "Eurociné", ce Golden temple amazons, connu chez nous sous le titre de  Les amazones du temple d'or, restera une œuvre souriante au second degré, portant bien la marque de fabrique de fabrique du réalisateur espagnol lors d'un dernier acte laissant pointer un brin de sadisme qui va trancher avec un certaine bonne humeur pas forcément volontaire mais qui rendra l'ensemble amusant, surtout que les amazones et autres personnages féminins du film évolueront la plupart du temps à moitié nues.

Le script va laisser une jeune indigène partir venger la mort de ses parents tués par des amazones gardant un temple et une colline pourvu d'or. Dans a quête, elle sera bientôt accompagnée d'un petit groupe hétéroclite.

Golden temple amazons

D'entrée le métrage va avancer ces amazones chevauchant à moité nues en pleine forêt pour s'en aller tuer un couple vivant dans un mission à coups de flèches avant de s'en retourner pour laisser alors l'intrigue nous présenter son personnage principal, Liana, une jeune femme vivant dans la jungle entourée d'animaux qui seront ses compagnons amicaux, puisque pour sa part elle se déplacera à dos d'éléphanteau suivie par un petit singe et ne négligeant pas d'aller caresser un lionceau. Cette présentation sera plus que "bon enfant" tout en mettant déjà en avant une partie de charme de Analia Ivars, l'actrice jouant Liana et qui va se promener poitrine à l'air tout au long du film.

Golden temple amazons

Liana sera évidemment la fille du couple tué en introduction, comme nous le confirmera l'arrivée de
Johnson (un ami des parents de Liana) à la mission pour bientôt y rencontrer une Liana au départ farouche mais ensuite plus coopérative lorsque Johnson va lui lire le "journal de bord" de son père, laissant le métrage se lancer dans un long flash-back suivant cet homme ayant découvert les amazones pour les suivre jusqu'à leur temple mythique perché sur la "montagne bleue" où les parois rocheuses sont faites d'or, l'homme ne pouvant d'empêcher d'en dérober avant de repartir. Mais repéré, il devra se battre contre les amazones pour finalement réussir à leur échapper provisoirement. Provisoirement car ces amazones vont se rendre à la mission et lui intimer de rendre l'or et de quitter les lieux, ce qu'il refusera pour au final se faire tuer, lui et sa femme, dans une répétition de l'introduction du film.

Golden temple amazons

Bien entendu, Liana va aussitôt décider de partir vers la "montagne bleue" pour venger ses parents, et ce malgré les tentatives de Johnson de l'en dissuader. En route elle sera faite prisonnière d'une tribu indigène dont le chef sera désireux d'adjoindre une escorte à Liana, ce qu'elle refusera et il faudra un duel "épique" avec une sorte de sorcier dénommé Koukou pour que celui-ci arrive à convaincre la jeune femme d'aller avec elle au temple d'or des amazones. Ce passage dans cette tribu sera largement souriant, entre le surjouage de ce Koukou et de ces figurants rigolards jamais crédibles.

Golden temple amazons

Mais ce ne sera pas tout puisque le duo ne va pas ta rder à rencontrer un petit groupe (composé d'un couple formé par Harry et Bella, de Bud et de noirs portant les bagages),lui aussi en route pour la "montagne bleue", laissant l'intrigue s'attarder sur une séance de baignade sexy avant que progressivement les protagonistes soient faits prisonniers des amazones en se rendant dans un coin de la montagne envahi par un gaz endormant.

Golden temple amazons

Tout ce petit monde va donc se retrouver à la merci des amazones et de Rena, leur chef borgne qui elle obéira au maître des lieux, Uruck, pour une seconde parie qui laissera (enfin...) Jess Franco s'exprimer pleinement puisque l'intrigue deviendra tour à tour plus érotique (avec par exemple ce combat entre Rena et Liana, celle-ci étant juste après violée par Uruck) et sadique avec ces passages dan une salle de tortures où seront suppliciés Harry, Koukou sur un chevalet, laissant la classique croix de Saint André recevoir Liana, lorsque ce ne sera pas entourés de pics que Harry et Bella seront fouettés par un Rena déchaînée.

Golden temple amazons

Mais malgré cette volonté graphique de Jess Franco, on restera ici dans une retenue certaine, l'érotisme étant limité aux apparitions des demoiselles presque et rarement entièrement nues (pas de zooms ou autres gros plans impudiques) et ce sadisme n'ira jamais lorgner du côté d'un aspect sanglant soigneusement évité et les tortures se feront quasiment tout le temps en hors-champ. Mais il n'empêche que ce dernier acte tranchera pleinement avec les enfantillages vus auparavant malgré une issue finale bien opportune et risible.

Golden temple amazons

Le métrage respectera les "règles" de toute production "Eurociné" qui se respecte, avec ces décors censés représentés la jungle alors que le film aura été majoritairement tourné en France à Vincennes et que l'interprétation sera souvent limitée, entre un William Berger terrible dans le rôle d'Uruck, Olivier Mathot fidèle à lui-même, laissant seul Antonio Mayans réussira tirer vaguement son épingle du jeu en compagnie de la charmante Analia Ivars, et tandis que les autre interprètes féminins du film seront plus là pour leur plastique qu'autre chose,surtout que Eva Leon peinera à faire preuve de charisme dans le rôle de la sadique Rena.

Golden temple amazons

Bien entendu le métrage devra obligatoirement se prendre au second degré pour pouvoir espérer amuser son spectateur devant ce spectacle mal joué et porteur de situations à la limite du ridicule, mais ce sera justement ce qui va donner un certain charme à l'ensemble, avec également ce rythme inégal et s’attardant sur certaines situations guère passionnantes, mais une fois encore la "patte" de Jess Franco fera la différence et aidera le film à gagner en intérêt avec ses petits déviances et autres scènes plus graphiques (les cadavres momifiés par exemple).

Golden temple amazons

Donc ce Golden temple amazons sera quand même à réserver aux initiés d' "Eurociné" et de Jess Franco, les autres risquant fort de trouver le métrage lassant et sans intérêt autre que ces apparitions aussi régulières que dénudées d'amazones bien agréables à observer !

Golden temple amazons

Le DVD de zone 1 édité par Media Blasters avancera une image nette tandis que la bande-son sera appréciable, avec une partition musicale décalée, le métrage étant ici uniquement proposé dans sa version anglaise, sans aucun sous-titre. Au niveau des bonus, on pourra suivre un intéressante et sympathique interview de Daniel Lesoeur, le boss d' "Eurociné", une galerie de photos du film ainsi que la bande-annonce, suivie de celles d'autres titres de l’éditeur.

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22.05.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Bagman, un tueur avec un sac en papier sur la tête, tue quiconque prononce son nom trois fois. Quand un gang de gangsters rencontre une jeune fille qui a échappé à l'assassin, qu'ils appellent le Bagman et une violente bataille s'ensuit...

Mon avis :

Nous venant du Québec et réalisé par le trio formé par le couple Anouk Whissell, François Simard et Jonathan Prévost, "Bagman, Profession: Meurtrier" est un gros délire ultra gore et vraiment fun.

Ce court métrage a été réalisé par un groupe d'amis, faisant parti du collectif RKSS (Roadkill Superstar), avec très peu de moyens (environ 2000 $) et bien entendu pour apprécier ce petit film, il faudra être forcément indulgent quant à la qualité des trucages, des mauvais raccords ou petites erreurs diverses et du jeu approximatif des acteurs. Le scénario est des plus simples et se limite quasiment qu'à un massacre ininterrompu d'une vingtaine de minutes où un tueur masqué d'un sac en papier, fortement inspiré de Jason Voorhees, va affronter une bande de jeunes voyous. Pas de bol pour eux, le Bagman, qui apparaît lorsqu'on dit trois fois son nom, va les mettre en bouillie, faisant preuve d'une inventivité sans cesse renouvelée!

De toutes évidences, les trois jeunes cinéastes s'amusent et nous, on s'amuse franchement avec eux, tant ce spectacle outrancièrement gore, est fun et complètement délirant. Rien semble les arrêter et ils redoublent constamment d'originalité et d'audace pour nous en offrir le plus possible, livrant ainsi une œuvre décomplexée faisant penser des œuvres comme le "Bad taste" de Peter Jackson.


Les trois cinéastes en herbe aimeraient faire de leur personnage déjà culte, un long-métrage, alors espérons qu'ils y arriveront, car leur court-métrage "Bagman, Profession: Meurtrier" est déjà plein de promesses, mais leurs derniers teaser et bande annonce, ainsi que leurs derniers courts, montrent qu’ils ont depuis acquis beaucoup plus de professionnalisme et démontrent qu’avec un peu plus de moyens, ils seraient capables de faire beaucoup de choses...

Différentes éditions existent de ce court métrage, la plus courante actuellement étant une édition allemande éditée par I-On New Media contenant le making of, une galerie photos, des bandes annonces d’autres films, mais surtout un teaser très sympathique avant le menu. Le DVD de Dragon est de loin le plus intéressant, car en plus des bonus de l’autre édition, il offre 7 autres courts métrages des réalisateurs, en revanche il ne contient pas le teaser. Par contre au niveau packaging, c’est un très joli digipack slim avec fourreau cartonné. Cette édition devient par contre difficile à se procurer... Il existe également une édition hollandaise reprenant les mêmes caractéristiques, mais dont le packaging est moins sympa. Une édition canadienne éditée par les réalisateurs est également sortie, avec un contenu quasi similaire également à l’édition Dragon, mais sans le court métrage "Mauvaise dose" qui n’était pas encore réalisé au moment de cette toute première édition, malheureusement épuisée. Enfin, ce court métrage fait aussi partie d'une compilation de courts métrages du festival Tromadance (volume 4) et figure aussi sur celle du Festival Spasm (Horreur vol.1).

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21.05.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Ancien soldat, Chuck Scott (Robert Cummings) se fait engager comme chauffeur par Eddie Roman (Steve Cochran), le chef d’une bande de malfrats. Séduit par Lorna, la femme d’Eddie, il décide de fuir avec elle. Alors qu’Eddie a mis des tueurs à leurs trousses, Chuck est accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis. La police se met alors, elle aussi, à traquer Chuck et Lorna.

Mon avis :

Réalisé par Arthur Ripley ("Une voix dans la tempête", "Prisoner of Japan"), "The chase" est un film noir de 1946 à la construction étonnante, déstabilisant constamment le spectateur qui s'attend au départ à un film noir classique.

En effet, "L'évadée" débute de façon fort classique, même si la légèreté des premières minutes sera rapidement rompue lorsque Eddie Roman, un malfrat cruel et sans pitié, interprété par Steve Cochran ("L'enfer est à lui", "Le cri", "L’esclave du gang"), frappe violemment une femme en train de lui faire une manucure. Cette violence soudaine surprend franchement, surtout pour un film de cette époque... Toutefois, le scénario reste classique et la tension retombe, jusqu'à une deuxième scène surprenante lorsque Eddie Roman prend le contrôle de la voiture conduite par le héros, Chuck Scott, joué par Robert Cummings ("Cinquième colonne", "Le livre noir", "Le crime était presque parfait"), par l’intermédiaire d'un boîtier situé à l'arrière du véhicule, poussant celui-ci à son maximum face à un train arrivant en face.

La tension retombe ensuite et le film bascule dans une romance inattendue entre Chuck et Lorna, la femme du malfrat interprétée par Michèle Morgan ("Le Quai des brumes", "La Symphonie pastorale", "Fortunat"), alors que l'on pouvait imaginer que celui-ci allait monter en adrénaline. Les deux tourtereaux vont fuir vers la Havane, mais leur idylle va être de courte durée, Lorna étant assassinée et Chuck se retrouvant accusé, devra fuir pour échapper à cette machination... C'est là, qu'Arthur Ripley va donner un tournant onirique à son film et déstabiliser complètement le spectateur, offrant à son métrage une vraie originalité auquel on s'attend d'autant moins de la part d'un film des années 40, au risque de perdre une partie de son public en chemin...


"L'évadée" est un film noir curieux où le spectateur ne se sait plus trop sur quel pied danser, mais c'est tout de même un film intéressant par sa structure originale et son casting au sein duquel on peut redécouvrir notre Michèle Morgan nationale dans un de ses rares rôles hollywoodiens!

Sorti chez Artus films le 2 mai, "L'évadée" bénéficie comme toujours chez l'éditeur d’une attention particulière, avec pour cette édition, un diaporama d'affiches et de photos, des bandes annonces de l'éditeur dont celle du film, un court métrage intitulé "Héroïne" sans rapport avec le film, mais surtout une intéressante présentation de Stéphane Bourgoin sur le film et sur William Irish, l'écrivain dont est inspirée cette histoire. Le film est présenté au format original 1.33 avec une piste mono anglaise accompagnée de sous-titres français.

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20.05.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Weasels rip my flesh

Premier effort auto-produit et plus qu'amateur du réalisateur Nathan Schiff (l’auteur du gore Long Island cannibal massacre), ce Weasels rip my flesh ne restera qu'une pochade Z, très Z même mais pour autant généreuse et presque attachante dans son bricolage au niveau des effets très spéciaux et dans son interprétation plus qu'aléatoire.

Le script va laisser une navette spatiale ramenant des produits radioactifs tomber dans l'océan et venir contaminer les belettes vivant en bord de mer, les transformant en monstres gigantesques.

Weasels rip my flesh

Après un monologue annonçant notamment l'apocalypse tout en laissant la caméra défiler le long d'une prairie, le métrage va laisser un instant le réalisateur s'amuser pour filmer un double meurtre sans aucun rapport avec le reste, pour une bouillie d'images vaguement sanglantes et faciles, avant de véritablement lancer son intrigue avec cette fusée posée sur une planète et récupérant des échantillons d'une glu verdâtre.

Weasels rip my flesh

L'amateurisme culminera déjà avec cette fusée faite à partir d'un stylo de manière plus que visible, donnant ainsi le ton du métrage. La fusée va s'écraser dans la mer et deux gamins passant en bordure de l'eau vont découvrir des débris, dont un tube, clairement indiqué (à la main...) comme contenant des matières radioactives. L'un des gosses se fera accidentellement mordre par une belette et l'autre ne trouvera rien de mieux à faire pour venger son copain que de balancer le contenu du tube dans le trou de la tanière de la bestiole, coulant sur celle-ci et la transformant en une créature énorme qui ne tardera pas à attaquer les deux enfants.

Weasels rip my flesh

Nathan Schiff ne nous montrera pas sa créature en entier, se contentant de bras agressant les deux victimes mais se livrera à quelques effets gores certes faciles, avec notamment cette vue d'ensemble d'un des gamins démembré, l'autre n'étant "que" contaminé. Sur ces faits, nous allons retrouver la créature qui ne trouvera rien de mieux à faire que de traverser une route pour se faire arracher un bras par une voiture, bras récupéré par l'automobiliste qui l’emmènera chez lui afin de l’étudier, pour être bientôt confronté à un gros problème, le bras possède une vie propre et va attaquer un ami de l'homme appelé pour venir voir la découverte, le contaminant et ce sera la bave aux lèvres qu'il va étrangler son hôte. Tout cela sera bien décousu mais souriant dans la naïveté omniprésente et la générosité quand il s'agira d'avancer des plans se voulant sanglants.

Weasels rip my flesh

Mais alors qu'on pouvait croire que le métrage allait se borner à suivre l'invasion des belettes en carton-pâte , l'intrigue va complètement changer son sujet pour suivre deux policiers allant inspecter une zone désertique et tombant sur un savant fou qui va les mener dans son antre souterrain et leur expliquer sa découverte liée à l'immortalité grâce aux belettes radioactives dont il a conçu une nurserie. Cette phase de dialogue, bien trop longue sera franchement rébarbative avec des motivations et des explications on ne peut plus floues du savant avant que l'action ne reprenne ses droits pour un dernier acte qui verra le retour de la belette géante arrachant un bras, tandis qu'un cobaye transformé en un monstre ne ressemblant à rien éclatera en partie une tête, mais le héros policier sauvera le monde en détruisant les belettes en élevage et éliminant un savant fou très résistant (qui va courir après avoir reçu une balle dans le torse et malgré un bras sectionné, laissant un requin en plastique passant par là l'achever en lui dévorant le second).

Weasels rip my flesh

Malgré ses défauts bien voyants et plus que flagrants, le métrage demeurera souriant, attachant dans la volonté évidente de son auteur d'expérimenter les effets spéciaux et de se montrer volontaire dans le gore, et ce en dépit d'une intrigue inexistante, pleine de trous et d'énormités guère crédibles (mais le sujet l'est-il vraiment ?), dans cet sorte d'hommage aux films de science-fiction et de savants fous des années cinquante/ soixante, modernisés par l'apport du gore amateur et de "craignos monsters" hilarants, avec surtout cette belette jamais filmée en entier et jamais vraisemblable, mais là aussi, cela donnera un certain charme à l'ensemble.

Weasels rip my flesh

L'interprétation est donc morne sans aucun charisme de la part d'acteurs non professionnels, ce qui se verra à chaque instant et la mise en scène de Nathan Schiff est tremblotante, guère rythmée mais cela collera bien au métrage et à son statut. Les effets spéciaux sont donc vraiment peu réalistes avec des trucages simplistes abusant de la sauce tomate, de la récupération et du bricolage pour fignoler des créatures amusantes de futilité et d'amateurisme.

Weasels rip my flesh

Donc, ce Weasels rip my flesh constituera une amusante tentative de cinéma de la part d'un réalisateur débutant qui se sera bien amusé avec ses effets spéciaux et réussira à faire sourire également son spectateur peu soucieux de réalisme et conscient de ce qu'il est en train de regarder !

Weasels rip my flesh

Le DVD de zone 0 américain édité par Image Entertainment avancera une image forcément granuleuse et non exempte de défauts, ce qui sera largement pardonnable vu l’origine du métrage, tandis que la bande-son sera cohérente avec une partition musicale étrange et décalée, le film n'étant ici disponible que dans sa version anglaise sans aucun sous-titres. Au niveau des bonus, on pourra suivre une interview du réalisateur et de deux des acteurs du métrage, riches en enseignements, une flopée d'amusants courts-métrages du réalisateur, la bande-annonce et une assez conséquente galerie de photos du film.

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19.05.12

05:00:00, Cat�gories: Top 10  

Résultats du jeu : le top des 20 meilleurs films français (de 1960 à 2012)

Par Nicofeel

Pendant un mois, les dvdpascheriens ont eu l'occasion d'envoyer le top de leurs 20 films français préférés (de 1960 à 2012).

Un grand merci à Barbe-noire qui s'est occupé très récemment de recenser le classement des différents films.

18 personnes se sont prêtées au jeu, ce qui constitue un score relativement moyen par rapport aux précédents tops, mais il faut voir qu'il s'agit d'un top géographique (uniquement la France) sur une période bien déterminée (de 1960 à 2012), ce qui peut rebuter les personnes ne cherchant pas à se poser des questions sur la date des films.

Dans ces conditions, le mérite est encore plus grand aux participants d'avoir transmis leur top 20.
Merci donc à : Barbe-Noire, Zardi, Surfeur 51, Grogro, YannickV, Locktal, Ivenpast, Johnny-Fan, Evilfred, Dale Cooper, Flo001fg, Bridoli, Ghostwolf, Reno11, Alamo, c2302t, Langeikki, Asiafan, qui ont fait part de leurs 20 films français (de 1960 à 2012) préférés !

Sans plus attendre, voici les résultats :
1) Le nom de la rose (Jean-Jacques Annaud, 1986)
2) Les tontons flingueurs (Georges Lautner, 1963)
3) L'armée des ombres (Jean-Pierre Melville, 1969)
4) La grande vadrouille (Gérard Oury, 1966)
5) Garde à vue (Claude Miller, 1981)
6) Le cercle rouge (Jean-Pierre Melville, 1970)
7) Les valseuses (Bertrand Blier, 1974)
8) Le samouraï (Jean-Pierre Melville, 1967)
9) Jean de Florette (Claude Berri, 1986)
10) Manon des sources (Claude Berri, 1986)
11) Le trou (Jacques Becker, 1960)
12) La guerre du feu (Jean-Jacques Annaud, 1981)
13) Polisse (Maïwenn, 2011)
14) Que la bête meure (Claude Chabrol, 1969)
15) Haute tension (Alexandre Aja, 2003)
16) La nuit américaine (François Truffaut, 1973)
17) Le dîner de cons (Francis Veber, 1997)
18) Le vieux fusil (Robert Enrico, 1975)
19) Le roi et l'oiseau (Paul Grimault, 1979)
20) MR 73 (Olivier Marchal, 2008)

Ce top permet de tirer quelques enseignements.

D'abord, on constatera que toutes les époques sont présentes dans ce top. Comme quoi, quand on déclare parfois que le cinéma français est moribond, c'est inexact.

Ensuite, à l'inverse du top dédié aux films français des origines à 1959, celui-ci a de quoi surprendre par ses résultats.

Ainsi, la première place revient au film Le nom de la rose de Jean-Jacques Annaud. Le podium est complété par Les tontons flingueurs et L'armée des ombres de Jean-Pierre Melville.

Les deux premières places occupées par Le nom de la rose et de Les tontons flingueurs sont étonnantes quand on songe aux films français sortis entre 1960 et aujourd'hui.
D'autres surprises de taille sont à relever avec par exemple des films comme Haute tension d'Alexandre Aja, MR73 d'Olivier Marchal ou Polisse de Maïwenn qui réussissent à se faufiler dans ce top 20.

Leur présence est d'autant plus étonnante quand on sait que de grands cinéastes ne placent aucun de leurs films dans ce top comme Eric Rohmer, Claude Sautet, Louis Malle, Alain Resnais, Jacques Rivette, Maurice Pialat (le Police de Pialat est a priori plus marquant et plus réussi que le film de Maïwenn) ou encore la jeune génération avec entre autres Olivier Assayas, Arnaud Desplechin et Xavier Beauvois.

Du côté justement des cinéastes, Jean-Pierre Melville se taille la part du lion dans ce top avec 3 films. Outre L'armée des ombre, il y a deux autres films marquants de cet auteur : Le cercle rouge et Le samouraï.

Deux autres cinéastes sont parvenus à placer plus d'un film dans ce top. Il y a Jean-Jacques Annaud (outre Le nom de la rose, il y a le cultissime La guerre du feu), et Claude Berri avec son diptyque Jean de Florette et Manon des sources.

Les acteurs de renom sont également à l'honneur. Sans être exhaustif on notera qu'on trouve dans plusieurs des films cités Lino Ventura (Les tontons flingueurs, L'armée des ombres), Alain Delon (Le cercle rouge, Le samouraï), Yves Montant (Le cercle rouge, Jean de Florette, Manon des sources), Gérard Depardieu (Les valseuses, Jean de Florette).

Quelques mots pour finir sur les films « populaires ». La grande vadrouille, comédie bien connue et appréciée du grand public où l'on retrouve Bourvil et Louis de Funès, parvient à se placer au pied du podium.
Preuve que cinéphilie et grand public peuvent faire bon ménage, quand le film est de qualité. Encore faut-il que ce soit le cas.

Les derniers cartons du box-office, à savoir Bienvenue chez les ch'tis et Intouchables, sont très loin du top 20. Ces films ont beau être populaires, ils n'ont manifestement pas attiré les foules du côté des cinéphiles.

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18.05.12

05:00:00, Cat�gories: Top 10  

Résultats du jeu : le top des 20 meilleurs films français (des origines à 1959)

Par Nicofeel

Pendant un mois, les dvdpascheriens ont eu l'occasion d'envoyer le top de leurs 20 films français préférés (des origines à 1959).

Un grand merci à Barbe-noire qui s'est occupé très récemment de recenser le classement des différents films.
16 personnes se sont prêtées au jeu, ce qui constitue un score relativement moyen par rapport aux précédents tops, mais il faut voir qu'il s'agit d'un top géographique (uniquement la France) sur une période qui demeure a priori la moins connue pour les gens (des origines du cinéma à 1959). D'autant que la télévision montre de moins en moins de films qui sont assez anciens.
Dans ces conditions, le mérite est encore plus grand aux participants d'avoir transmis leur top 20.
Merci donc à : Barbe-Noire, Zardi, Surfeur 51, Grogro, YannickV, Locktal, Ivenpast, Johnny-Fan, Evilfred, Dale Cooper, Flo001fg, Bridoli, Ghostwolf, Reno11, Alamo, c2302t qui ont fait part de leurs 20 films français (des origines à 1959) préférés !

Sans plus attendre, voici les résultats :
1) Les enfants du paradis (Marcel Carné, 1943)
2) Le salaire de la peur (Henri-Georges Clouzot, 1953)
3) Les diaboliques (Henri-Georges Clouzot, 1954)
4) La belle et la bête (Jean Cocteau, 1945)
5) La traversée de Paris (Claude Autant-Lara, 1956)
6) La grande illusion (Jean Renoir, 1937)
7) Le corbeau (Henri-Georges Clouzot, 1943)
8) Les quatre cents coups (François Truffaut, 1959)
9) La femme du boulanger (Marcel Pagnol, 1938)
10) La règle du jeu (Jean Renoir, 1939)
11) Quai des orfèvres (Henri-Georges Clouzot, 1947)
12) La beauté du diable (René Clair, 1949)
13) Les disparus de Saint-Agil (Christian-Jaque, 1938)
14) Ascenseur pour l'échafaud (Louis Malle, 1957)
15) La passion de Jeanne d'Arc (Carl Theodor Dreyer, 1928)
16) Fanfan la tulipe (Christian-Jaque, 1951)
17) La vache et le prisonnier (Henri Verneuil, 1959)
18) Pépé le moko (Julien Duvivier, 1936)
19) Jeux interdits (René Clément, 1951)
20) L'assassin habite au 21 (Henri-Georges Clouzot, 1942)

Ce top permet de tirer quelques enseignements.
A la première place, on retrouve l'indémodable film de Marcel Carné Les enfants du paradis qui a bénéficié de 12 citations sur 16 participants. Preuve que les classiques sont éternels.

Le podium est complété par 2 films d'Henri-Georges Clouzot, Le salaire de la peur (dont je préfère le remake de William Friedkin intitulé Sorcerer et sorti en 1977) et Les diaboliques. Notons d'ailleurs que ces 2 films obtiennent ex æquo le plus grand nombre de citations (13). Le fait d'avoir délimité ce top tant dans l'espace (des origines à 1959) que dans la géographie (la France) n'est certainement pas étranger au fait que plusieurs films ont fait l'objet de nombreuses citations.

Clouzot réussit la performance de placer 5 de ses films de ce top (dont 3 dans les 7 premières places!), faisant de lui le réalisateur le plus cité. Cela peut paraître quelque peu surprenant dans la mesure où d'autres grands noms ont droit à nettement moins d'honneurs.

On songe ainsi à Jean Renoir qui n'a droit qu'à 2 films dans ce top, avec La grande illusion et La règle du jeu. Jean Renoir partage la deuxième place des cinéastes les plus présents dans ce top avec Christian-Jaque qui place lui aussi deux de ses films, Les disparus de Saint-Agil et Fanfan la tulipe.
On peut penser que certains spectateurs sont surtout sensibles au jeu des acteurs. Car niveau acteurs on a des personnes de premier plan qui jouent dans les films cités.

Les enfants du paradis bénéficie de la présence d'Arletty et Jean-Louis Barrault (sans compter le scénario de Jacques Prévert). D'autres acteurs, bien connus du grand public, sont présents dans plusieurs films. Il y a par exemple Jean Gabin que l'on retrouve dans La traversée de Paris, Pépé le moko et La grande illusion.

On a aussi Gérard Philippe dans La beauté du diable et évidemment le cultissime Fanfan la tulipe. Les films sont éternels, les acteurs aussi.

Pour terminer, deux remarques qui tiennent à des absences. D'abord, aucun cinéaste français ne place dans ce top un film muet. Le seul film muet de ce top, est fait par un cinéaste danois, le grand Carl Theodor Dreyer avec La passion de Jeanne d'Arc. Ensuite, on pourra relever que de grands classiques sont absents. Sans rechercher à être exhaustif on pourrait citer tout un pan de la filmographie de Jean Renoir (des chefs d’œuvre comme Une partie de campagne ou Le déjeuner sur l'herbe avaient largement leur place ici) ou encore le film Nuit et brouillard d'Alain Resnais (1955).

Cela étant, ce top est dans l'ensemble de grande qualité et donne d'autant plus envie ces classiques de notre cinéma.

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17.05.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Long Island cannibal massacre

Aussi fauché que saignant, ce Long Island cannibal massacre fera plus que flirter avec l’amateurisme, avec en plus une intrigue stupide et basique, mais malgré tout l'ensemble sera attachant généreux et parfois même malsain.

Le script va laisser deux tueurs collectionner les victimes dont ils revendent les morceaux à un homme s'en servant pour nourrir son père devenu cannibale après avoir été atteint d'une curieuse maladie.

Long Island cannibal massacre

la séquence pré-générique va d'entrée donner le ton en suivant cette demoiselle s'isolant dans la lande pour être bientôt attaquée par un individu portant un sac de toile bleu sur la tête et des lunettes étranges, la victime mourant sous les assauts d''une tondeuse à gazon tandis que le meurtrier va récupérer les morceaux pour les mettre dans un sac poubelle noir. Cette entame du métrage sera bien sanglante, même si les effets spéciaux seront limités mais volontaires.

Long Island cannibal massacre

Le métrage va alors laisser un home débarqué d'une barque trouvée comme par hasard une tête de femme à moitié décomposée sur une plage, étant rapidement accosté par un individu, Jack, se déclarant être le propriétaire de la plage et achetant son silence car la découverte d'un cadavre sur sa plage ferait fuir les vacanciers. Jack, nous le retrouverons alors pour découvrir qu'il est de mèche avec le tueur de l'introduction, achetant à ce dernier et à son complice Zed les cadavres découpés dans un but qui restera provisoirement obscurs.

Long Island cannibal massacre

L'intrigue va alors faire s'alterner l'enquête de l'inspecteur Cameron (qui se révélera être celui qui a découvert le cadavre sur la plage) suite à plusieurs disparitions signalées dans la lande, avec les meurtres de Zed et de son complice "masqué" ces derniers attaquant un couple, tandis qu'ensuite un autre couple sera sauvagement brutalisé, l'homme périssant la crâne fracassé par un parpaing alors que la jeune femme sera violée juste à côté.

Long Island cannibal massacre

Les meurtres vont occuper une bonne partie du métrage, se vautrant gaiement dans un gore franc mais facile, telle cette tête éclatée par une portière de voiture, tandis que découvrirons progressivement le pourquoi du macabre commerce de Jack, celui-ci se servant des chairs humaines pour nourrir son père malade et cannibale, Jack hésitant entre répulsion (étant même hanté par des cauchemars présentés de manière aussi souriante que graphique) et amour paternel au point de lui-même se livrer au cannibalisme.

Long Island cannibal massacre

Cela va gentiment nous amener vers un final encore plus sanglant avec un usage très brutal et avancé clairement d'une tronçonneuse qui découpera les corps jusqu'à l'outrance faisant ainsi presque oublier le maquillage pitoyable du père de Jack, avant qu'une dernière séquence elle par contre vraiment malsaine vienne clore le film sur une note répugnante et osée.

Long Island cannibal massacre

Alors bien entendu l'aspect amateur pourra gêner et faire fuir certains spectateurs, avec cette image sale, cette interprétation morne ou au contraire surjouée à l'extrême ou encore ces effets spéciaux aisés et limités, mais pour peu que l'on se prenne au jeu, l'ensemble deviendra souriant, l'aspect graphique fera oublier ses défauts pour devenir jouissif dans cette volonté du réalisateur d’œuvrer dans un gore jubilatoire et démonstratif et même si certaines séquences seront aussi inutiles que ratées (la rencontre de Jack avec un pestiféré au visage porteur d'un maquillage franchement minable), d'autres passages plus glauques viendront transcender l’ensemble, notamment lors du final plus que complaisant dans le gore.

Long Island cannibal massacre

Donc, ce Long Island cannibal massacre alternera gore réjouissant et idées parfois bien malsaines avec un plaisir partagé entre le réalisateur et son spectateur, à la condition express que ce dernier oublie et passe sur l'aspect profondément amateur de l'ensemble !

Long Island cannibal massacre

Le DVD de zone 0 américain édité par Image Entertainment avancera une image quand régulièrement granuleuse et parfois floue, résultat d'un tournage amateur, tandis que la bande-son sera cohérente, avec une partition musicale décalée, le métrage étant ici uniquement disponible dans sa version anglaise, sans aucun sous-tires. Au niveau des bonus, pourra suivre un intéressante interview du réalisateur, riche en informations, tout comme les entretiens avec deux des acteurs du film, une galerie de photos venant clore les bonus avec la bande-annonce du film suivie de celles de deux autres films de Nathan Schiff disponibles chez l'éditeur.

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16.05.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Peu gâté par la nature et victime d’une mère possessive, Léo Kroll (Victor Buono), pour se défouler, étrangle des jeunes femmes. Un jour, il tombe amoureux, mais celle avec qui il croyait pouvoir être heureux le repousse. Léo va donc essayer de l’étrangler…

Mon avis :

Artus films nous dégotte régulièrement d'anciennes petites perles un peu oubliées, c'est cette fois le cas avec "The strangler", un film noir librement inspiré de la vie de Albert DeSalvo, qui marquera les esprits grâce principalement à la performance de son acteur principal.
Dès les toutes premières images, "Le tueur de Boston" surprend par un plan très original pour 1964, avec un gros plan de l’œil du tueur dans lequel on aperçoit l'une de ses victimes en train de se déshabiller.

Burt Topper ("The Devil's 8", "The Hard Ride") étonne donc tout de suite par le modernisme de sa mise en scène, même si la suite va s'avérer plus classique, tout en faisant preuve d’inspiration lors notamment de certaines scènes de meurtres. Le réalisateur arrive en tous cas très rapidement à créer une ambiance malsaine grâce notamment à l'excellente interprétation de Victor Buono ("Qu'est-il arrivé à Baby Jane?", "Chut, chut, chère Charlotte", "L'étrangleur de Vienne") dont le sourire à la fois candide et sadique est vraiment inquiétant, mais aussi grâce à l'apport d'éléments laissant sous-entendre une connotation sexuelle à ces meurtres, en particulier avec l'usage que le tueur fait de ses poupées qu'il va gagner régulièrement dans des fêtes foraines et enfin par son voyeurisme avant de passer à l’acte. Autre personnage marquant, celui de la mère du tueur interprétée par Ellen Corby ("La Vie est belle", "Sabrina", "La Famille des collines") angoissante à souhait et faisant penser à la mère qu'a certainement eu Norman Bates dans "Psychose", autoritaire et humiliante envers son fils, mais surtout castratrice et donc en partie responsable des méfaits de sa progéniture. On imagine même aisément que ce dernier ait pu être victime d'inceste…

Le film se rapproche souvent du film d'horreur, même si on pourra reprocher au metteur en scène d'expédier un peu trop rapidement les meurtres et arrive à être parfois oppressant, notamment lors du final au suspens particulièrement prenant. Le scénario écrit par Bill S. Ballinger, même s’il est assez simple, réserve quelques surprises et est vraiment bien ficelé. Le cinéaste s’en sort en tous cas très bien vu le budget assez limité dont il a bénéficié, manque de moyens qui se ressent principalement par certains décors assez pauvres lors de certaines scènes, sans toutefois que cela soit choquant.

"Le tueur de Boston" est une série B très sympathique, valant vraiment qu'on s'y attarde à nouveau, car elle a plutôt bien vieillie.

Sorti chez Artus films le 2 mai, "Le tueur de Boston" bénéficie comme toujours chez l'éditeur d’une attention particulière avec pour cette édition, un diaporama d'affiches, des bandes annonces de l'éditeur dont celle du film, mais surtout une très intéressante analyse de Stéphane Bourgoin sur le film et sur ce tueur en série, dont le film est loin de montrer toutes les exactions. Le film est présenté au format original 1.66, 16/9ème avec des pistes mono française et anglaise accompagnées de sous-titres français.

Le tueur de Boston (The strangler)

Le tueur de Boston (The strangler)
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15.05.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Killer Barbys vs Dracula

Tourné six ans après un Killer Barbys dont il ne retrouvera certainement pas le capital sympathie et atmosphérique, ce Killer Barbys vs Dracula ne servira que de faire-valoir au groupe "Killer Barbies" au sein d'une intrigue inexistante porteuse d'un humour pas souvent drôle tandis que le réalisateur Jess Franco s’amusera à nouveau avec ses effets visuels trop bon marché.

Le script va laisser s'installer dans un parc d'attraction le groupe de rock les "Killer Barbies" tandis que va débarquer au même moment la dépouille du comte Dracula, bientôt réveillé par la musique et se mettant en quête de victimes.

Killer Barbys vs Dracula

Autant l'indiquer tout de suite, ce KillerBarbys vs Dracula ne vaudra pas grand-chose, surtout comparé à la première rencontre ente Jess Franco et le groupe de rock, car en ici aucun intrigue digne de ce nom ne viendra servir le métrage qui va se contenter de meubler entre les passages musicaux de manière plus qu'aléatoire tout en tentant de justifier le titre avec ce Dracula risible et surjouant à mort.

Killer Barbys vs Dracula

L'entame du métrage donnera d'entrée le ton en suivant les "Killer Barbies" en répétition dans ce parc d'attraction, regardé par un vieil homme, millionnaire et propriétaire du parc, et tandis qu'une équipe de télévision locale fait un semblant de reportage, allant même jusqu'à interviewer un Dracula d'opérette (mais à la limite plus visuel que celui du film...). Pendant ce temps-là, sans qu'il faille chercher à savoir pourquoi, va arriver au parc le cercueil du comte Dracula, accompagnée par un membre du gouvernement transylvanien, une femme spartiate (donnant l'occasion à Lina Romay de se rappeler les W.I.P. tournés en compagnie de Jess Franco avec cette attitude dominatrice et en trimbalant avec une cravache).

Killer Barbys vs Dracula

Le comte Dracula, dans un semi-sommeil, un pieu enfoncé dans le cœur, ne tardera pas pourtant à se réveiller en semblant apprécier la musique des "Killer Barbies" pour évidemment se mettre en chasse, en plein jour, se moquant ainsi éperdument de la tradition vampirique, sautant sur tout ce qui bouge, des punks, l'équipe de télévision par exemples, avec pour but ultime de posséder la belle chanteuse du groupe, mais l'arrivée d'un spécialiste aveugle des vampires et de son assistant vont quelque peu contrecarrer ses plans.

Killer Barbys vs Dracula

Hélas Jess Franco n'aura pas pris le temps de s'appuyer sur une véritable intrigue et donc va se contenter de passages musicaux pas forcément désagréables avançant les "Killer Barbies" en alternance avec des séquences d'attaques de ce Dracula faisandé, grimaçant outre mesure, ces attaques du vampire demeurant guère efficace, même lorsque le réalisateur s'installera dans un cimetière baigné de brume ou lorsque ce seront deux équilibristes qui seront victime pour une morsure "à l'envers" originale.

Killer Barbys vs Dracula

En plus Jess Franco délaissera ici tout érotisme digne de ce nom, se suffisant de quelques demoiselles court vêtues et utilisant à fin de remplissage ses tics de réalisation avec des plans complètement hors propos sur l’architecture locale ou encore sur des volatiles qui n'avaient rien demandé, et alors que les effets visuels "expérimentaux" jouant essentiellement sur les couleurs n'apporteront que très peu. L'humour désiré par le film sera tout aussi limité, ne faisant sourire que lors de rares et brefs moments, avec notamment ce chasseur de vampire et son compagnon affublé d'un pieu disproportionné qui par exemple seront terrifiés et penseront à une attaque du vampire alors qu'il s'agira d'un paon s’époumonant.

Killer Barbys vs Dracula

L'interprétation ne viendra pas rehausser l'ensemble avec ce Dracula définitivement raté et surtout avec l'emploi de seconds rôles comme Aldo Sambrell ( déjà présent dans le premier Killer Barbys) qui ne servira à rien, avec même ces intermèdes théâtraux ridicules où il apparaîtra grimé en pirate, tandis que seul Dan van Husen promènera sa "gueule" avec un semblant d'efficacité au service de l'humour. Jess Franco semblera trop préoccupé par ses effets d'optique pour s'intéresser à donner le moindre rythme au métrage et seule la partition musicale pourra y contribuer.

Killer Barbys vs Dracula

Donc, ce Killer Barbys vs Dracula constituera une belle perte de temps, même pour les aficionados du réalisateur Jess Franco ici mal inspiré pour une œuvre sans âme et sans intérêt !

Killer Barbys vs Dracula

Le DVD de zone 1 édité par Image Entertainment avancera une image propre et sans défaut, avec une bande-son convaincante portée par une partition musicale heureusement dynamique, le métrage n'étant ici proposé que dans sa version anglaise sans aucun sous-titres. Au niveau des bonus il faudra se contenter d'une énorme galerie de photos du film.

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14.05.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du documentaire : Notre poison quotidien

Réalisatrice : Marie-Monique Robin

Durée : 112 minutes

Date de programmation : le jeudi 6 octobre 2011, au festival international du film écologique de Bourges

Par Nicofeel

Avec notre poison quotidien, la journaliste Marie-Monique Robin (qui s'est notamment fait remarquer par son film Le monde selon Monsanto, diffusé sur ARTE le 11 mars 2008) s'intéresse à la question des aliments (solides et liquides) que l'on retrouve tous les jours dans notre assiette, et qui comportent parfois des doses non négligeables de produits chimiques. Il y a donc bien du poison dans notre nourriture. C'est tout l'intérêt de ce documentaire qui allie images actuelles et images d'archives.

Notre poison quotidien débute avec une vidéo de l'INA de 1964 où une personne évoque déjà la question des pesticides. A l'heure actuelle, le marché annuel des pesticides représente 25 milliards d'euros.

Sauf que si la chimie a réponse à tout (fongicide, herbicide, pesticide), Marie-Monique Robin signale que chaque année une à trois millions de personnes sont victimes et 200 à 300 000 en meurent.

Toute la problématique de ce film fort bien documentée est résumée à travers cette phrase particulièrement évocatrice : « Ce sont les industriels qui prennent les bénéfices et les consommateurs les risques. »

Le danger est bien réel pour le consommateur. Le but pour chacun est de ne pas dépasser la dose journalière admissible (DJA). Cette DJA correspond à la quantité d'une substance qui peut être administrée à une personne, sans risque pour sa santé. C'est pourquoi le toxicologue René Truhaut a écrit que c'est la dose qui fait poison.

Le problème reste entier car le documentaire indique que les mesures de la DJA sont floues et surtout les rapports internationaux sont contradictoires, ce qui profite aux firmes industrielles.

L'exemple de l'aspartame (que l'on trouve entre autres dans le coca-light ou le coca-cola zéro), qui est parfaitement développé dans le film, est un modèle du genre. La réalisatrice Marie-Monique Robin déclare que la Food and drug administration (FDA), agence des Etats-Unis responsable de la pharmacovigilance, a procédé à des études légères sur ce produit chimique. Et pour cause : le lien entre industrie, politique et administration est pour le moins étroit. Ce point du documentaire est particulièrement intéressant et édifiant en montrant que la santé publique n'est pas forcément l'élément le plus important pour des politiques.

C'est sans surprise que toutes les études de l'industrie concluent que l'aspartame ne pose aucun problème. Sauf que 100 % des études indépendantes concluent au contraire au danger de l'aspartame.

Un autre exemple fait également froid dans le dos. C'est le cas du bisphénol A, qui augmente le risque d'avoir un cancer ou d'être obèse.

Avant de conclure son film, la réalisatrice indique que 80 à 90 % sont liés au mode de vie que l'on adopte et aux régions dans lesquelles on habite.

Au final, Notre poison quotidien se révèle un documentaire très riche et très instructif. Marie-Monique Robin a fait un énorme travail de fond, ayant eu accès à de nombreuses données et ayant interviewé plusieurs scientifiques, tant Français qu'étrangers. Elle a posé de vraies questions de société, qui se révèlent même parfois dérangeantes pour l'OMS dont les représentants se sont refusés à tout commentaire.

Voilà un documentaire qui fait franchement peur. On espère que les choses pourront évoluer, mais il faudra pour cela que les politiques se décident à prendre à bras le corps ces questions de santé publique.

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13.05.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Killer Barbys

Réalisé par Jess Franco et portant bien les tics de son auteur, ce Killer Barbys va mélanger de manière rythmée modernisme et aspiration gothique pour un résultat certes guère innovant mais souriant.

Le script va laisser le musiciens d'un groupe de rock tomber dans les mains du serviteur d'un châtelaine adepte de la comtesse Bathory.

Killer Barbys

Dans son introduction le métrage va avancer une atmosphère sinistre pour voir un homme s'enfuir d'un château, poursuivi par un homme Arkan, et bientôt attrapé par un servant, Baltasar, qui va lui trancher la gorge et lui arracher une oreille pour la donner à ses enfants, deux nains qui vont se chamailler la chose. Baignant dans un brouillard toujours très visuel, cette introduction n'en restera pas moins banale et peu graphique, même lorsqu'Arkan ira retrouver un squelette vivant et saignant de femme allongé dans un lit pour lui annoncer qu'il va bientôt revive pleinement

Killer Barbys

Ensuite, le métrage va nous présenter les "Killer Barbies" (le titre du film ayant été changé pour des problèmes de droit), un groupe de rock en plein concert, mais sous l’œil d'Arkan, qui dépareillera au milieu de ces jeunes en furie. La présentation des membres du groupe se prolongera lorsqu'une fois le concert terminé ils vont prendre la route et s'enfoncer dans la brume, pour mettre en scène que des personnalités communes et sans intérêt. Ils ne vont pas tarder à tomber dans un piège coinçant leur mini-van en panne sur la route et comme par hasard Arkan sera là pour leur proposer de passer la nuit dans le château de la comtesse Von Fledermaus en attendant le dépanneur.

Killer Barbys

La trame de l'intrigue sera alors bien classique en soi, mais va laisser Jess Franco s'amuser, d'abord en laissant un couple dans le mini-van pour un ébat sexuel certes peu volontaire à l'écran mais qui fera venir Baltasar et ses nains, le père se masturbant tandis que les nains vont voler les poupées ornant la camionnette, sans pour autant attaquer le couple, ce ne sera que partie remise. Le réalisateur va également rechercher à donner un aspect gothique au film, avec ce château rustique baignant dans la brume et ces objets bizarres sur lesquels va s'attarder la caméra, ce qui va trancher avec la partition musicale dynamique des "Killer Barbies" et avec certaines situations bien graphiques et saignantes, comme lorsque nous découvrirons l'antre de Baltasar et ses cadavres suspendus, leur sang s'égouttant dans des bassines destinées à la comtesse puisque l'intrigue ne tardera pas à nous révéler son secret bien commun, un besoin de sang frais pour se garantir la vie éternelle.

Killer Barbys

Malgré la banalité ambiante du script, Jess Franco va s'offrir quelques passages bien probants, comme ce plan qui verra Arkan marcher dans la brume en compagnie de Baltasar transportant une faux, suivis des deux nains, ces visites sanglantes chez le servant et l'auteur n'oubliera pas non plus de glisser quelques passages érotiques avec cette fuite de l'un des membres des "Killer Barbies" nue dans les bois et surtout lorsque la comtesse va vampiriser un autre membre du groupe pour un coït fétichiste et sado-masochiste qui se terminera par la mort dans le sang de la malheureuse victime. Par contre, le dernier acte sera profondément conventionnel pour voir la destruction de la comtesse et de ses sbires, même si une dernière énormité viendra souligner l'humour de Jess Franco.

Killer Barbys

L'interprétation est ici assez cohérente, portée par Aldo Sambrell, un prolifique habitué des séries B, tandis que la mise en scène de Jess Franco sera étonnamment vive et dynamique (certes aidé également par la partition musicale) pour ne pas s'attarder sur les différentes péripéties, et même ses tics de réalisation (comme pour porter la caméra sur des objets éloignés de l'action) ne seront pas du tout gênants et renforceront même l'atmosphère surréaliste se dégageant parfois de l'ensemble.

Killer Barbys

Donc, ce Killer Barbys ne sera certainement pas un des meilleurs titres de Jess Franco, mais se suivra sans mal grâce à son dynamisme et sa volonté aussi bien graphique que recherchant un certain esthétisme !

Killer Barbys

Le DVD de zone 1 édité par Media Blasters avancera une image nette tandis que la bande-son sera probante, avec une partition musicale évidemment dynamique, le métrage étant ici proposé uniquement dans sa version espagnole avec des sous-titres anglais. Au niveau des bonus, on pourra suivre une interview des membres des "Killer Barbies", une critique du film par Robert Monell, une petite galerie de photos du film, une fonctionnalité permettant d'accéder aux meurtres du métrage ainsi qu'un petit module avançant des séquences du films commentées par deux membre du groupe rock, quelques biographies et plusieurs bandes-annonces d'autres titres de l'éditeur.

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12.05.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Eva

Réalisateur
 : Kike Maillo

Date de sortie au cinéma
: 21 mars 2012

Durée du film
 : 94 minutes

Avec :Daniel Brühl (Alex Garel), Marta Etura (Lana), Alberto Amman (David Garel), Claudia Vega (Eva), Llhuis Homar (Max), etc.

Par Nicofeel

Présenté notamment au festival du film fantastique de Gérardmer avant de sortir en salles au mois de mars, Eva est un film à base de science-fiction qui n'est pas sans rappeler A.I. De Steven Spielberg et Blade runner de Ridley Scott.
Il faut dire que le pitch du film rappelle ces deux longs-métrages : à une époque non déterminée, les robots sont plutôt évolués. A tel point que selon les modèles, ils disposent de niveaux émotionnels différents.
Dans le film, Alex Garel est un jeune homme extrêmement doué, qui avait abandonné depuis dix ans un projet de développement d'un robot, et vient d'être rappelé pour permettre au modèle le plus évolué, le futur SI-9, de lui donner des émotions.
Le film rappelle A.I. car le modèle concerné est un enfant. Et là où le film est plutôt intéressant, c'est qu'Alex Garel a besoin d'un modèle pour développer le SI-9. Il pense alors à une petite gamine de dix ans, Eva (d'où le titre du film) qui lui paraît tout à la fois innocente mais aussi très intelligente et débrouillarde pour son âge et qui se trouve être... sa nièce !
On comprend rapidement que le film va tourner beaucoup autour de la question familiale. D'ailleurs, plus le film avance, plus la question de la famille est au cœur de ce film. En effet, Alex Garel a une relation assez tendue avec son frère aînée et surtout il est toujours amoureux de la belle Lana, qui se trouve être son ex et qui est mariée avec son frère David ! La situation est donc loin d'être aisée, surtout si l'on pense au fait qu'Alex a un rapport bien particulier avec Eva.

Malheureusement, le fait de centrer progressivement le récit autour de la famille fait que le film perd nettement en cours de route la problématique S-F. C'est bien de montrer quelques robots mais franchement on ne fait qu'effleurer une thématique qui aurait mérité d'être bien plus développée.
Ce rapport entre l'être humain et la machine, avec par exemple Alex qui tente d'éduquer un robot, en constatant les émotions dont ce dernier fait preuve (le robot est étrange, joyeux, réceptif, peureux, rapide, perfectionniste, créatif, etc.), est une bonne idée mais qui s'arrête là. De même on peut noter la bonne idée de provoquer, en cas de recours, la destruction du robot concerné en lui demandant « Qu'est-ce que tu vois lorsque tu fermes les yeux ? ». Car cette phrase met en lumière le fait que les robots peuvent apprendre des mots, des réflexes, mais ils ne peuvent pas rêver.
C'est donc avec une petite déception que l'on constate que le côté S-F du film est mis de côté pour laisser la place à un drame familial.
D'ailleurs, on constatera que si ce drame familial est assez prenant, il n'est pas toujours d'une grande crédibilité. Les différents twists du film ne sont pas forcément d'une grande crédibilité. Mais bon, globalement le film est tout de même largement correct sur ce plan.
Côté distribution, les acteurs font plus que se défendre. La jeune qui interprète Eva est épatante de naturel. Quant à Daniel Brühl, il ne manque pas de charisme pour faire que le spectateur s'intéresse à son personnage et par la même occasion à ce film. Les autres acteurs sont eux aussi plutôt bons.
Dans l'ensemble, Eva est un drame familial mâtiné de fantastique qui se laisse bien regarder. Mais le film aurait eu tout intérêt à ne pas abandonner en cours de route l'aspect fantastique car c'est un élément important de ce film. Il eut été appréciable de ramener la problématique sur le rapport homme et robot plutôt que de jouer sur des twists qui ne sont pas toujours les bienvenus.
On préférera donc nettement regarder les films A.I. et Blade runner qui sont clairement des références pour le réalisateur Kike Maillo, que celui-ci n'a pas su intégrer de manière assez pertinente et efficace dans ce film sobrement intitulé Eva.

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11.05.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Face à un monde plongé dans la crise financière, Kurt Wendell se retrouve ébranlé. Son travail a toujours été sa priorité dans la vie et l’unique chose le préservant de la folie. Licencié, plus rien ne l’arrête…
D’apparence bienveillant, il offre une journée de repos à sa femme et ses enfants et les conduit à des kilomètres de toute civilisation. Ils ne se doutent pas une seconde de ce qui les attend…
Incapable d’avouer la terrible vérité à sa famille, Kurt décide de leur couper… les vivres.
Une dernière affaire à mener, un projet final, à la fois sinistre et mortel, dont les principaux intéressés sont sa femme, ses enfants et son ancien patron sauvagement battu et détenu dans le grenier…

Mon avis :

Pour son second long métrage en tant que réalisateur, Ryan L. Driscoll ("Making a Killing") nous livre un bon petit film d'horreur efficace et terriblement d'actualité.

Le réalisateur utilise ici la crise actuelle pour nous impliquer dans cette histoire d'un homme qui pète les plombs suite à la perte de son emploi. Il va alors s'en prendre à sa famille et à son patron qu'il va emmener dans une maison isolée en pleine campagne dans le but de les tuer et de se donner la mort. Jonathan Hansler ("The Devil's Business", "The Drummond Will") est ici complètement habité par son rôle, interprétant à merveille un père de famille tyrannique, dont le monde s’est écroulé suite à la perte de son emploi et à l’infidélité de sa femme.

Le reste du casting n'est toutefois pas en reste, avec des acteurs bien choisis et crédibles dans leur rôle, comme Christopher Rithin ("Dotkni se duhy", la série "Life as I Know It") notamment, qui incarne de façon très juste ici un jeune homme fragile, terrorisé par son père.

Ryan L. Driscoll prend en tous cas le temps de bien nous présenter les différents personnages, même si on devine rapidement que cela va mal tourner. Le personnage de Kurt Wendell fait beaucoup penser à celui de Jack Torrance dans "Shining", bien entendu à cause de la hache, mais surtout par la façon dont le personnage sombre dans la folie. La mise en scène est vraiment soignée, avec des cadrages souvent originaux et une belle photographie.

En revanche, si "Désaxé" sera assez gore la plupart du temps, cela sera filmé hors champ, mais toutefois, cela ne devrait pas décevoir les amateurs d'hémoglobine, car le final est tout de même assez généreux, sans pour autant tomber dans la surenchère. Là où le film refroidit, c'est par le fait que l'on voit de plus en plus ce type de faits divers aux actualités, rendant totalement crédible cette histoire très ancrée dans notre présent. Le réalisateur apportera enfin à son film un humour noir permettant de relâcher quelque peu la tension, tout en l’utilisant parfois pour mettre encore plus mal à l’aise…

"Axed" est donc une bien agréable surprise, prouvant à nouveau que le cinéma d’horreur indépendant britannique se porte plutôt bien!

"Désaxé" sort dans le commerce le 15 mai chez Emylia en combi DVD + Copie digitale au format 1.78, 16/9 avec des pistes française et anglaise 5.1 Dolby digital et anglaise 5.1 dts digital surround pour le DVD et en français 2.0 AAC pour la copie digitale H.264 illimitée (comme toujours chez l'éditeur), ainsi qu'en combi Blu-ray + Copie digitale au format AVC 1080p/24 [1.78] avec pistes française et anglaise 7.1 dts-HD High Resolution Audio pour le Blu-ray et toujours français 2.0 AAC pour la copie digitale.

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10.05.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Sur la piste du Marsupilami

Réalisateur : Alain Chabat

Date de sortie au cinéma
: 4 avril 2012

Origine : France

Durée du film : 1h44

Avec : Alain Chabat (Dan Geraldo), Jamel Debbouze (Pablito Camaron), Lambert Wilson (Général Pochero), Fred Testot (Hermoso), Géraldine Nakache (Pétunia), Patrick Timsit (Caporal), etc.

Par Nicofeel

Après la déconvenue de RRRrrrr (2004), Alain Chabat avait complètement disparu de la circulation derrière la caméra.
En 2012, il est de retour avec un projet qui lui tenait à cœur  depuis longtemps: mettre en scène le Marsupilami, créé en 1952 par le dessinateur belge Franquin.
Le scénario du film reste dans l'ensemble plutôt simple : un reporter de troisième zone, Dan Geraldo (Alain Chabat), débarque en Palombie à la recherche d'un scoop, où il va être accompagné par son guide Pablito (Jamel Debbouze). Et le destin va amener Dan Geraldo sur la route du Marsupilami.
Cela étant dit, si le scénario n'est pas le point fort du film, ce long métrage dispose de suffisamment d'atouts pour faire de ce spectacle familial une réussite certaine.
D'abord, il y a le duo Alain Chabat – Jamel Debbouze qui fonctionne à merveille. Le premier joue parfaitement le rôle du journaliste bidon qui va vivre des aventures extraordinaires et le second est excellent en truand à la petite semaine qui est aussi bien l'ami des enfants que des animaux. On retrouve également dans des seconds rôles savoureux les acteurs Lambert Wilson, Fred Testot ou encore Patrick Timsit. Tous les acteurs ont d'ailleurs l'air de beaucoup s'amuser à participer à ce film. Cela explique peut-être pourquoi leurs personnages, qu'ils soient gentils ou méchants, divertissent bien le public. Il faut dire que l'essentiel est d'amuser le spectateur.

Ensuite, un fait notable et à l'avantage du film est que le casting évolue dans un décor exotique coloré, atemporel et même anachronique. Cela permet au réalisateur Alain Chabat de donner à son film un aspect cartoonesque des plus plaisants.
Surtout, la grande qualité du film réside tout simplement dans le personnage du Marsupilami. Cette créature jaune avec des points noirs, dotée d'une énorme queue (environ huit mètres) a été faite en images de synthèse et le résultat à l'écran est plus que probant. Le Marsupilami apparaît comme un animal mignon particulièrement espiègle. Chacune de ses interventions fait plaisir à voir. Cet animal saute dans tous les sens, fait des mimiques très expressives, sème les humains partis à sa poursuite ou se sert de sa queue pour pêcher. Et puis il fait son fameux cri « houba ». Par ailleurs, il n'est pas seul puisque le film permet aussi de voir sa compagne, la Marsupilamie, avec lequel il a un nid douillet.
Bien entendu, dans la mesure où le Marsupilami n'est pas de toutes les scènes, loin s'en faut, le film comprend d'autres centres d'intérêt. Ainsi, les scènes humoristiques sont nombreuses et si certaines sont quelque peu téléphonées, d'autres valent largement le coup. On peut citer la sublime scène où Lambert Wilson se travestit en Céline Dion (alors que l'on entend le tube I'm alive de la célèbre chanteuse canadienne) devant des militaires qui croient avoir affaire à une superbe femme. C'est sans conteste la scène la plus drôle du film. D'autres méritent tout de même le détour. Citons à titre non exhaustif celle où un chihuahua se masturbe contre l'oreille de Jamel Debbouze qui ne peut rien faire, étant ensablé ou lorsque nos deux principaux protagonistes doivent faire face à un colosse qui a la voix d'une petite fille.
Alain Chabat ne fait pas dans la finesse mais globalement les scènes sont assez marrantes. L'explication de la prophétie par la tribu des Payas part totalement en sucette et on reconnaît bien là l'esprit des « Nuls ». De même pour certaines répliques qui jouent sur la connaissance par le spectateur des émissions de la télévision.
D'autres éléments sont plus communs. On a droit ainsi à de multiples frappes, à des chutes mais aussi à des danses qui émaillent le film, jusqu'au générique de fin. Cela n'est pas d'une grande originalité mais cela permet de passer le temps de manière agréable.
Et au final le but du film, à savoir transporter le spectateur dans un monde merveilleux est parfaitement rempli. Sur la piste du Marsupilami constitue un spectacle familial bon enfant, qui respecte bien l'esprit de l’œuvre de Franquin. Et cela n'est déjà pas si mal.

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05.05.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Blood of the virgins

Film de vampire argentin à la trame bien classique réalisé par Emilio Vieyra, ce Blood of the virgins ne devra sa petit originalité qu'à l'intrusion d'un érotisme léger qui viendra régulièrement se mêler à l'intrigue de manière polissonne mais jamais osée.

Le script va laisser un groupe de jeunes tomber en panne de voiture non loin d'un demeure où sévit un vampire et sa promise qu'il a vampirisé pour la conserver auprès de lui.

Blood of the virgins


Dans sa séquence introductive, le métrage va avancer cette demoiselle, Ofelia, amoureuse du ténébreux Gustavo mais que les parents veulent marier à Eduardo, un homme bien sous tout rapport, pour une entame bien classique à l'enjeu couru d'avance. Et sera donc contre sa volonté qu'Ofelia sera mariée à Eduardo, poussant Gustavo à révéler sa vraie nature de vampire pour venir troubler la nuit de noces des jeunes mariées en tuant de manière graphique Eduardo avant de mordre Ofelia pour en faire sa compagne pour l'éternité. Cette introduction se montrera bien graphique lorsqu'il s'agira de visualiser le meurtre d'Eduardo tout an avançant déjà un soupçon de sensualité en avançant une rapide nudité de la blonde Ofelia.

Blood of the virgins

Ensuite, après avoir lassé passer un splendide générique dessiné, le métrage va se lancer dans une longue mais souriante et érotique présentation de ce groupe de jeunes gens au sein duquel les demoiselles n'hésiteront pas à danser topless dans un bar ou encore à faire l'amour en plein air, le tout rythmé par une partition musical dynamique jusqu'à ce qu'ils tombent en panne d'essence au milieu de nulle part, si ce n'est la présence non loin de là d'une demeure réputée hantée mais qui sera leur seul échappatoire à la nuit glaciale.

Blood of the virgins

Étrangement, cette maison n'aura pas l’extérieur gothique attendu mais rassemblera plutôt à n’importe quel chalet de montagne, cassant ainsi quand même la tension que cherchera à établir le réalisateur pour une visite des lieux à la bougie émaillée de fausses alertes simplistes jusqu'à l'arrivée d'un majordome qui va les inviter à pendre place autour d'une table servie et dressée pour eux pour un repas inespéré mais bien opportun, sans que cela ne semble intriguer outre mesure les protagonistes. Drogués par un vin "empoisonné", les personnages vont bien vite se fatiguer ,à l’exception de Raul qui n'y aura pas touché et ce dernier, intrigué par les chants d'une femme va abandonner sa petite amie Laura et partir à la recherche de leur origine pour tomber sur une Ofelia qui va le charmer, nous gratifiant ainsi d'un nouvelle séquence érotique cette fois-ci plus osée et accentuée, mais sans pour autant aller trop loin ou se montrer vulgaire, loin de là.

Blood of the virgins

Au petit matin, une fois de l’essence trouvé comme par enchantement, les hommes du groupe vont avoir la mauvaise surprise de découvrir que leurs compagnes ont toutes disparues, ce qui les conduira, après une petite course-poursuite avec une voiture conduite par le majordome rencontré la veille qui n'aboutira à rien, à aller trouver la police locale, pour un retour à la demeure où toute trace de leur passage aura bien entendu été effacé ou presque.

Blood of the virgins

La suite de l'intrigue restera classique pour laisser Laura revenir, à moitié vampirisée, et bientôt alitée à l'hôpital après un passage suspect du vampire s'étant fait passé pour un médecin, tandis que Raul, peu après rejoint par le frère de Laura, vont commencer à s rendre compte de la situation et de la potentielle présence d'un vampire dans les environs, laissant le réalisateur ponctuer l'ensemble de séquences gratuites mais graphiques (le lynchage public d'un coupable évidemment innocent) et souvent sensuelles (le frère de Raul tombera lui aussi sous le charme d'Ofelia), le tout en laissant les états d'âme d'Ofelia, guère heureuse de sa vie éternelle, s'exprimer, justifiant ainsi un final bien opportun qui vendra clore le métrage de manière facile mais un brin originale.

Blood of the virgins

Même si les vampires du film ne sembleront pas craindre la lumière du jour, on retrouvera pour autant une partie du folklore vampirique gothique avec ces cercueils, ou encore ces canines proéminentes, tandis que ces chandeliers servant à éclairer des pièces sombres et dangereuses viendront en rajouter une couche parfois trop visible, mais le métrage se fera plus étonnant avec cet aspect érotique bien présent, parfois même incongru (la tenue légère d'une Laura hospitalisée et qui émoustillera un Raul qui en profitera pour lui tripoter les seins), mais surtout véhiculé par cette femme vampire évoluant également en nuisette ne cachant pas grand-chose de son anatomie quand elle ne se déshabillera pas entièrement.

Blood of the virgins

L'ensemble se suivra facilement grâce à la volonté graphique du réalisateur et avec ces situations renouvelées régulièrement, faisant ainsi passer les ellipses et autres incohérences notoires qui vont accompagner le métrage, mais aussi une interprétation morne et sans relief puisque même le vampire n'aura aucun charisme ou aura maléfique palpable. La mise en scène du réalisateur est donc suffisamment vive et dynamique pour donner vie à l'ensemble sans pour autant réussir à générer la tension désirée par moments. Les quelques effets sanglants sont volontaires tout en demeurant rudimentaires mais toujours très visuels.

Blood of the virgins

Donc, ce Blood of the virgins constituera une petite curiosité pas désagréable du tout à suivre, certes bien légère mais généreuse et gentiment érotique !

Blood of the virgins

Le DVD de zone 0 américain édité par Mondo Macabro avancera une image bien nette et comportant juste quelques petits défauts d'origine, tandis que la bande-son sera appréciable avec une partition musicale typique, le métrage étant ici proposé dans sa version originale espagnole avec des sous-titres anglais. Au niveau des bonus on pourra suivre un passionnant documentaire sur les films d'exploitation argentins, des notes de production, une conséquente galerie de photos du film ainsi que le traditionnel assemblage de bande-annonces des autres titres de l'éditeur.

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04.05.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Cédric Dupuis, rêvant de célébrité, décide de réaliser le plus grand film d'horreur de tout les temps avec ses amis, mais découvrant à ses dépends les joies d'un tournage et d'une équipe non professionnelle, il va dans un excès de colère tuer Aline. Suite à ce meurtre, il se rend rapidement compte que désormais il n'a plus d'autre solution que de réaliser son propre documentaire.

Mon avis :

Emylia, par l'intermédiaire notamment de sa marque Asilum, soutient le cinéma indépendant et nous offre, après des films comme "Dead line", "L'île" ou encore "Echap", le premier film d'horreur de Cédric Dupuis, "Making off", un long-métrage qui utilise à fond son amateurisme pour livrer une œuvre déroutante oscillant constamment entre horreur malsain et dérangeant et humour noir...

"Making off" annonce tout de suite la couleur en rendant hommage à ses comédiens lors du générique, comme si ces derniers étaient réellement décédés. Ensuite le réalisateur va nous faire suivre les coulisses de son film, à la manière d'un journal de bord, nous faisant découvrir comment ce qui s’annonçait comme un simple mauvais film d'horreur à petit budget, joué par des acteurs amateurs peu motivés, va se transformer en un faux film documentaire à la manière d'un "C'est arrivé près de chez vous", où le réalisateur va se transformer en meurtrier suite à une dispute ayant mal tournée... Il va alors sombrer dans la violence et le sordide pour offrir à son public, ce qu'il est venu chercher, commettant alors des meurtres de plus en plus violents et sadiques et se livrant même à des actes nécrophiles, zoophiles et scatologiques, plongeant ainsi le spectateur dans un certain malaise.

Les actes nécrophiles vont d’ailleurs se répéter durant tout le film, pour devenir au fur et à mesure du déroulement de celui-ci, un petit jeu entre le réalisateur, interprété par le producteur du film, Olivier Bureau et les spectateurs, apportant ainsi un certain humour noir, puisque tournés de façon de plus en plus comiques, comme si le réalisateur voulait en quelque sorte se moquer du public venu chercher cela. C'est d'ailleurs assez déstabilisant, car le film joue constamment sur cette ambiguïté et on ne sait jamais trop sur quel degré de lecture il faut appréhender le film, tant il semble dénoncer la surenchère des torture porn actuels, tout en semblant s'amuser fortement à tourner ce type de films... Hommage, dénonciation ou simple délire entre potes? On ne sait finalement plus trop.

Le film est généreusement gore et les effets, même s'ils sont assez simples, sont plutôt probants, même s'ils ne laissent bien entendu aucune ambiguïté quant au fait qu'il s'agisse de maquillages (on est loin de supposer qu’il s’agisse d’un snuff !). Les acteurs font souvent très amateurs, mais ce n'est ici pas vraiment gênant puisque c’est voulu et que le metteur en scène jouera d’ailleurs avec ça. Le manque de moyens par contre se fait souvent ressentir dans les choix de mise en scène avec notamment des passages flous pour rendre crédible certains trucages ou encore certains meurtres filmés hors champ (c’est toujours ça de gagner !). Le film se termine avec une scène à la fin du générique, plutôt amusante confirmant tout de même que la petite équipe ne s'est pas prise au sérieux...

Malgré les faibles moyens et les maladresses d'une première œuvre, "Making off" s'avère être un petit film d'horreur plutôt sympathique et déviant, qu'il convient de prendre au second degré et qui demeure à réserver à un public averti et ouvert d'esprit!

Sorti le 2 mai chez Asilum (autre marque d'Emylia), "Making off" a le droit à une édition soignée. Le film est présenté au format 1.78, 16/9ème avec une piste 5.1 Dolby Digital accompagnée de sous-titres anglais optionnels. Côté bonus, on le droit à un commentaire audio de Cédric Dupuis et Olivier Bureau, à un bêtisier, 4 scènes coupées et un module sur les effets spéciaux. Comme d'habitude maintenant chez l'éditeur, le DVD contient la copie digitale H.264 illimitée du film au format 1.78, 16/9ème, en français 2.0 AAC.

Making off (DVD + Copie digitale)

Making off (DVD + Copie digitale)
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03.05.12

05:00:00, Cat�gories: Top 10  

Bonjour à tous,

Le jeu du top 20 continue.

Flo001fg vous invite actuellement sur le forum de DVDpasCher, dans la rubrique Cinéma, à participer à un topic intitulé « Vos 20 films d'horreur préférés »

Le principe est le suivant :
les personnes qui sont intéressées envoient directement un message sur ce topic le top de leurs 20 films d'horreur préférés.

Cette liste doit être classée car le nombre de points octroyé à chaque film dépend du classement que vous lui accordez.

La méthode de notation de chaque top 20 est la suivante :
1er 75 points
2ème 64 points
3ème 54 points
4ème 45 points
5ème 37 points
6ème 30 points
7ème 24 points
8ème 19 points
9ème 15 points
10ème 12 points
11ème 10 points
12ème 9 points
13ème 8 points
14ème 7 points
15ème 6 points
16ème 5 points
17ème 4 points
18ème 3 points
19ème 2 points
20ème 1 point

Vous pouvez envoyer votre top 20 jusqu'à la fin du mois de mai.

Flo001fg procédera quelques jours après à la synthèse des résultats.

N'hésitez pas à être nombreux à répondre !

Bonne journée à tous et bonne réflexion pour choisir vos 20 films d'horreur préférés !

Permalink 185 mots par nicofeel Email , 1432 vues • R�agir

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