Archives pour: Mars 2009

31.03.09

07:25:00, Cat�gories: Nouveautés  

par Nicore

Vinyan

Après son très remarqué Calvaire, le réalisateur belge Fabrice Du Welz change complètement de registre pour son second long métrage pour nous livrer avec ce Vinyan un drame poignant aux frontières du surnaturel qui, après un passage dans les salles obscures en octobre 2008, sera disponible dès le 1er avril en DVD sous la houlette de Wild Side Video.

Vinyan

Le script va mettre en scène Jeanne et Paul, un couple incapable d’accepter la perte de leur fils durant le tsunami de 2005 et donc resté en Thaïlande. Jeanne reste persuadée que son fils n’est pas mort (son corps n’ayant jamais été retrouvé) et a plutôt été enlevé dans la confusion ayant régné après la catastrophe, tandis que Paul est bien plus sceptique. Cela n’empêchera pas le couple, suite à un événement troublant, de s’embarquer dans une quête au fin fond de la jungle tropicale, jusqu’à un royaume surnaturel où la vie et la mort cohabitent….

Vinyan

D’après les avis recueillis, le réalisateur Fabrice Du Welz, dans une intrigue influencée aussi bien par Les révoltés de l’an 2000 de Narciso Ibanez Serrador que par Ne vous retournez pas de Nicolas Roeg, aurait assurément réussi son processus immersif dès l’entame du métrage pour pouvoir ensuite s’appliquer à nous faire ressentir l’aspect intimiste du drame de la perte d’un enfant et de ses conséquences émotionnelles et psychologiques dévastatrices, avant de nous plonger corps et âme dans une jungle moite en compagnie des protagonistes. Naviguant entre les genres avec brio, le métrage, dont l’apparente lenteur serait voulue et calculée par l’auteur, serait donc un condensé d’émotions brutes faisant du film une expérience aussi douloureuse qu’esthétiquement remarquable, tout en bénéficiant d’une interprétation remarquable de la part d’Emmanuelle Béart et de Rufus Sewell.

Vinyan

Le DVD édité par Wild Side Video avancera une image disponible en 1.85 ou en 2.35, le tout en 16/9 anamorphique, tandis que la bande-son sera disponible en anglais sous-titré (langue dans laquelle fut tournée la métrage) en DD2.0 et DTS5.1, alors que la version français sera en DD5.1.
Au niveau des bonus, nous aurons droit à une présentation du film par son réalisateur, une interview croisée de celui-ci avec son chef opérateur, un long making-of restituant parfaitement les difficultés du tournage et les ambitions de Fabrice Du Welz pour un document soigné et passionnant, laissant ensuite la bande-annonce ainsi qu’une galerie de photos et une autre de dessins inédits clore ces bonus conséquents et de qualité.

Vinyan

Donc, il ne reste plus qu’à patienter jusqu’au 1er avril pour pouvoir se plonger en DVD dans ce Vinyan qui risque fort de se révéler être une expérience marquante !

Vinyan
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27.03.09

07:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Demonia

Titre mineur dans la filmographie de Lucio Fulci, déjà bien malade lorsqu’il l’a réalisé, ce Demonia parviendra quand même par moments à tirer partie d’une intrigue bien banale pour nous rappeler les heures de gloire du réalisateur au travers de séquences oniriques réussies et pour quelques mises à mort bien saignantes.
Le script va laisser une équipe d’archéologues canadiens s’installer en Sicile pour y effectuer des fouilles aux abords d’un monastère dans lequel des nonnes ayant pactisé avec le diable furent crucifiées. Au sein du groupe une jeune étudiante adepte de spiritisme ayant vu en transe la mort des nonnes va découvrir dans le monastère une pièce cachée où les cadavres des nonnes reposent, troublant ainsi leur sommeil et les amenant à répandre la mort autour d’elles.

DemoniaDans sa séquence introductive, le métrage va prendre place au quinzième siècle pour nous faire suivre le calvaire de ces cinq nonnes malmenées par des villageois qui vont les conduire jusqu’à une pièce au sous-sol de ce couvent pour les crucifier, ce que Lucio Fulci montrera sans hésiter à avancer quelques gros plans déjà sanglants invitant les clous à s’enfoncer cruellement dans la chair et dans les mains des suppliciées, tout en installant une belle ambiance macabre en laissant la caméra parcourir lentement ce sous-sol abritant en outre des ossements humains tout en mettant en valeur ces cinq croix érigées pour une bien funeste destinée.

DemoniaEnsuite, le métrage va rejoindre l’époque actuelle pour prendre part rapidement à une séance de spiritisme au cours de la quelle la jeune Liza s’évanouira après avoir vu le supplice des nonnes, pour se réveiller avec à son chevet le professeur Paul Evans, un archéologue l’invitant à délaisser sa passion pour l’occulte pour au contraire se focaliser sur l’archéologie et les fouilles qu’ils s’apprêtent à aller effectuer en Sicile. Et ce sera donc sur place que nous retrouverons ces deux protagonistes en compagnie d’un petit groupe étudiant et explorant un site archéologique. Ces présentations presque bâclées permettront à l’intrigue de rapidement rentrer dans le vif de son sujet, notamment en indiquant la réticence des autochtones face à ces intrus fouillant leur passé.

DemoniaEt ce sera au travers des habituels avertissements, venus de la part du maire de la ville et d’un collègue archéologue maritime séjournant dans le coin que le métrage va essayer d’installer un climat mystérieux chargé d’une menace latente mais sans y parvenir réellement. C’est dans ce contexte que Liza va s’en aller visiter le monastère jouxtant le site des fouilles, pour y découvrir un mausolée renfermant des cadavres squelettiques visibles de l’intérieur de leurs cercueils ouverts, avant de recevoir un nouvel avertissement, plus virulent, du boucher local l’enjoignant à quitter les lieux. Mais Liza, reconnaissant les lieux vus précédemment en transe, va vite percer le mystère de l’endroit et défoncer un mur pour y pénétrer et découvrir la pièce cachée abritant les restes de nonnes, lors d’une séquence visuellement probante et toujours bien macabre.

DemoniaHélas, après cette découverte, l’intrigue va quelque peu marquer le pas pour avancer des situations sans grand intérêt (les beuveries nocturnes de certains membres du groupe d’archéologues), laissant juste de splendides séquences oniriques rêvées par Liza venir rappeler l’espace de quelques minutes le Lucio Fulci de l’autoroute de L’au-delà par exemple, tandis que deux saoulards vont devenir les premières victimes des nonnes, mais sans que celles-ci n’intervienne directement, obligeant alors l’inspecteur Carter (joué par Fulci lui-même) à commencer une enquête. Tandis que les morts commencer à se succéder.

DemoniaL’intrigue suivra donc un cheminement classique pour mettre en œuvre la vengeance de ces religieuses satanistes dont l’histoire sera même contée à Liza par une étrange femme vivant parmi ses chats, laissant alors le métrage avancer quelques flash-backs gentiment érotiques et cherchant surtout à être sadiques (le bébé brûlé vif), tandis que les meurtres plus ou moins surnaturels seront quand même originaux et surtout bien graphiques (avec par exemples un terrible écartèlement, une langue clouée sur une table et des chats salement agressifs), ce qui empêchera une certaine monotonie de s’installer, surtout que les événements se succéderont avec un sens de l’ellipse pas forcément volontaire et des enchaînements brutaux et sans liaison, pour arriver à un final assez brouillon et pas vraiment clair qui manquera complètement d’ampleur pour assurer une issue positive au film.

DemoniaEt si Lucio Fulci expédiera le final du film (peut-être aussi par manque d’un budget nécessaire à une éradication plus exposée et graphique de ces nonnes fantomatiques), le réalisateur arrivera à instaurer une atmosphère inquiète et parfois même tendue au sein du métrage, notamment lorsque celui-ci s’installera dans les ruelles d’une ville presque déserte et renfermée sur elle-même, et lorsque la caméra se posera sur les reliques de ce couvent poussiéreux et largement macabre, ce qui cachera en partie une intrigue globale déficiente, superficielle et plus que basique ne s’appuyant sur ces nonnes que très modérément, ne permettant jamais au film de pouvoir rentrer dans la catégorie "nunsploitation", malgré quelques apparences trompeuses.

DemoniaLe métrage pourra compter sur quelques personnages pittoresques et parfois charismatiques, comme ce boucher à l'allure hallucinée, et bénéficiera d'une interprétation aléatoire, avec notamment une Meg Register dans le rôle de Liza qui ne parviendra pas franchement à rester crédible bien longtemps, tandis que Lucio Fulci, en plus de se donner un petit rôle sympathique, offrir également une courte prestation à Al Cliver, un de ses acteurs fidèles depuis L'enfer des zombies et qui accompagnera souvent Lucio Fulci par la suite (notamment dans L'au-delà, mais également pour des titres moins reconnus comme Murderrock ou encore 2072, les mercenaires du futur, avant d'être quasiment présent dans tous les derniers films du réalisateur.

DemoniaLa mise en scène de Lucio Fulci retrouvera donc par moments l'état de grâce de la grande période du réalisateur, pour ces séquences oniriques et créer une ambiance, mais sans pour autant démériter pendant le reste du métrage et nous offrir également quelques séquences visuellement réussies, comme lorsque Liza verra cette femme lui conter l'histoire des nonnes lors d'une séquence tournoyante convaincante qui par cet effet sera bien plus impactante. Les effets spéciaux sont globalement probants pour des plans sanglants toujours très volontaires et graphiques, avec cet écartèlement hélas quelque peu raté dans son premier plan, ou encore ces yeux arrachés de manière réaliste par des chats en furie, tandis que les autres scènes gores seront aussi réussies.

Donc, ce Demonia arrivera certainement à séduire quand même les nostalgiques du réalisateur et de ses chefs d'œuvre par son ambiance et par quelques séquences réussies, mais pâtira hélas d'une intrigue superficielle et d'une interprétation mitigée !

DemoniaLe DVD de zone 1 édité par Media Blasters pour shriek Show avancera une image quelque peu délavée et granuleuse, tandis que la bande-son sera cohérente, avec une partition musicale certainement pas assez emphatique, le métrage étant proposé dans sa version anglaise sans aucun sous-titres.
Au niveau des bonus, on pourra suivre une interview écrite assez intéressante de l'acteur Brett Halsey jouant dans le film le rôle du professeur Paul Evans, un petit reportage sur le tournage du film au cours duquel Lucio Fulci, toujours aussi virulent, répondra à quelques questions, ainsi que la filmographie du réalisateur et un sympathique accès direct aux huit scènes sanglantes du film.

Demonia
Demonia

Pour ceux qui voudraient rencontrer ces nonnes sataniques dans l'un des derniers films du maître italien, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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26.03.09

07:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

The dead don't scream

Petit film indépendant sans le sou, ce The dead don't scream arrivera malgré ses maladresses à tenir la route sur la longueur grâce à une action régulièrement renouvelée et par les interrogations macabres suscitées par l'intrigue.
Le script va laisser une bande de jeunes partis passer un week-end de détente au bord d'un lac se faire enlever par des individus en voulant aussi bien à leurs véhicules qu'à eux-mêmes puisqu'ils seront emmenés dans une mystérieuse blanchisserie industrielle s'occupant aussi bien du linge que des corps.

The dead don't screamLa séquence d'introduction va mettre en scène deux demoiselles s'installant près d'un lac pour bronzer et qui vont se faire épier des inconnus filmés en caméra subjective finissant par attaquer les demoiselles, emmenant aussi bien leurs cadavres que la voiture. Si sur le fond cette "mise en bouche" semblera bien classique, la mise en scène arrivera à la rendre convaincante et mystérieuse, inaugurant le métrage de façon prometteuse en affichant un érotisme certes léger mais bien présent tout en préfigurant un traitement macabre et sans pitié des individus.

The dead don't screamEnsuite, le métrage, après avoir rapidement mis en scène le shérif d'une petite ville du Texas ayant bien du mal à calmer ses deux collègues guère amicaux entre eux, va nous présenter l'obligatoire bande de jeunes en route pour un week-end aux abords d'un lac non loin de la ville dirigée par ce shérif vu auparavant. Si les différents protagonistes formant ce petit groupe resteront stéréotypés et sans profondeur, mis à part éventuellement Callie et son cousin Tyler qui sembleront plus naturels que les autres en feront office de personnages principaux puisque c'est à eux que sera signifiée la traditionnelle mise en garde leur intimant de ne pas aller au lac d'une mère dont ils ont sauvé la petite fille ayant échappé à la surveillance de sa mère pour manquer de se faire écraser par une voiture.

The dead don't screamMais bien entendu, ils ne vont pas tenir compte de cet avertissement pour au contraire faire les pitres en voiture et ainsi donner un peu de bonne humeur et de délire à cette présentation basique qui fort heureusement ne traînera pas puisque une fois arrivés, Tyler va rapidement se faire draguer par deux demoiselles désireuses de s'isoler avec lui, lui tendant de la sorte un piège puisqu'une personne armée d'une matraque électrique va l'attaquer sous les regards bienveillants des deux jeunes femmes, tandis que bientôt, les autres membres du groupe vont également se faire avoir de la même manière.

The dead don't screamEntre-temps l'intrigue aura par le soin de nous faire découvrir ce qui est advenu de la voiture des filles de l'introduction, revendue par un garagiste de la ville ayant pignon sur rue, laissant déjà planer l'idée d'un complot au sein de cette communauté texane. Les jeunes vont alors se réveiller dans un immense salle où ils sont entreposés avec d'autres victimes, bientôt nourris par des gardes armés, et une femme chétive va les prévenir contre la nourriture, censée contenir un poison, ce qui leur laissera tout le loisir de concocter un plan d'évasion et d'attaquer les gardes revenus chercher le chariot à nourriture.

The dead don't screamA partir de ce moment-là l'intrigue va se contenter de rebondissements liés à la fuite des protagonistes éparpillés en petits groupes à l'intérieur de cette blanchisserie industrielle macabre où de nombreux cadavres sont disséminés au milieu du linge dans l'attente d'un traitement incertain qui aura de quoi interroger le spectateur, même si celui-ci aura déjà sa petite idée. Les différentes situations resteront classiques mais apporteront leur lot de petites séquences sanglantes probantes et d'action bien souvent trop molle, sans pouvoir hélas maintenir un véritable suspense. A côté de cela, le métrage va nous montrer les rouages de l'organisation de cette entreprise menée par "l'oncle Buddy", un homme ventripotent cynique entouré de sbires aussi spéciaux, entre cette gamine obèse se goinfrant sans cesse et cette secrétaire rigide, le tout sur un ton résolument ironique et souriant qui atteindra son but.

The dead don't screamEt comme prévu, l'issue du métrage réservera son lot de "surprises" évidentes combinées et largement prévisibles mais si le réalisateur sans doute quelque peu naïf tentera de nous faire croire le contraire, tout en ayant bien pris soin de préparer un petit twist inattendu en cours de route et en se permettant une dernière séquence bien réussie prouvant définitivement l'existence d'un complot de manière impactante tout en nous offrant grassement les explications d'autres questions restées jusque là réponse.

The dead don't screamMalgré son petit budget (66 000 dollars), le métrage arrivera à se montrer généreux, certes en se servant quasiment que du seul décor de cette blanchisserie, mais pour le rendre bien malsain et macabre avec ces corps étendus un peu partout et manipulés comme de la marchandise, alors que les effets gores seront réguliers pour visualiser notamment des coups de feu dévastateurs et autres coups de couteau, laissant un brin d'érotisme venir parcourir l'ensemble du métrage puisque les demoiselles cherchant à s'enfuir ne seront vêtues que de petits bikinis. Mais hélas, malgré les effets de style, le réalisateur aura bien du mal à donner de l'ampleur à une action qui restera désespérément molle et prouvera le manque d'entraînement des interprètes se battant avec une apathie hors du commun.

Taylor ChadwellL'interprétation sera plutôt commune et sans réel charisme, mis à part les acteurs jouant le shérif et l'oncle Buddy, pour ainsi laisser seule la mignonne Taylor Chadwell parvenir à s'imposer et à faire preuve d'une présence à l'écran vivifiante. La mise en scène du réalisateur, tout en pêchant par moments comme évoqué plus haut, arrivera à donner un certain rythme global au métrage et utilisera ses effets avec réussite, aussi bien cette caméra subjective inquisitrice que d'autres plans évoquant les jeux vidéos (un peu à la manière du dernier acte de Les proies de Gonzalo Lopez-Gallego), tandis que certains cadrages seront originaux. Les effets spéciaux sont plutôt probants, pour avancer quelques blessures gores saignantes.

Donc, ce The dead don't scream se suivra plutôt facilement pour parvenir à intriguer et à intéresser son spectateur avec suffisamment d'aplomb pour éviter que l'ennui s'installe !

The dead don't screamLe DVD de zone 1 édité par Celebrity Video Distribution avancera une image juste parfois quelque peu granuleuse, tandis que la bande-son sera cohérente, avec une partition musicale certainement trop discrète, le métrage étant ici proposé dans sa version originale anglaise sans aucun sous-titre.
Au niveau des bonus, on pourra suivre un intéressant making-of laissant la parole aux membres de l'équipe du film tout en nous dévoilant certains effets spéciaux, la bande-annonce ainsi qu'un clip vidéo d'un groupe de rap foireux ayant participé à la musique du générique final du film.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce qui se trame dans cette blanchissement macabre, le DVD de zone 1 est par exemple disponible ici !

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25.03.09

07:45:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Feast 2

Toujours réalisé par John Gulager, ce Feast II : sloppy seconds, première suite du sympathique Feast, prolongera de façon plus que dynamique, irrévérencieuse et saignante l'invasion de ces monstres dégoûtants tout en étant hélas plutôt superficielle et délaissant un peu trop ses créatures pour s'intéresser à l'humour parfois douteux de ses protagonistes.
Le script va lancer l'attaque des bestioles contre une petite ville où quelques survivants vont se retrancher et finalement tenter de rejoindre le poste de police de la ville, seul abri sûr dans lequel s'est barricadé un vagabond bien décidé à ne laisser entrer personne.

Feast 2D'entrée, le métrage va donner le ton en introduisant un chien transportant dans sa gueule une main tranchée se faisant tirer dessus par une femme, une biker farouche qui va reconnaître, grâce à un tatouage, la main comme celle ayant appartenu à sa sœur, tandis qu'ensuite l'intrigue va tenter de faire le lien avec son prédécesseur, puisque ce premier personnage se retrouvera sur les lieux du carnage, en avançant un survivant, Bartender, un vieil homme pourtant salement touché mais ayant finalement survécu qui va sous la menace raconter à cette femme, surnommée la "Biker Queen", comment sa sœur est morte "accidentellement" après l'arrivée des créatures, poussant celle-ci à vouloir rejoindre la ville proche où le fautif est censé s'être réfugié.

Feast 2La présentation des personnages reprendra presque la méthode utilisée dans la précédent film pour nous indiquer leur nom et proposer une petite présentation indépendante de chacun au fur et à mesure que les différents protagonistes vont entrer dans l'intrigue, suite à l'attaque massive des monstres sur cette ville qui sera bien graphique et sanglante mais sera hélas presque trop rapidement traitée pour laisser ensuite la "biker Queen" et ses sbires arriver sur place en compagnie de Bartender et découvrir la ville dévastée et jonchée de cadavres mutilés.

Feast 2Un léger suspense va alors s'installer puisque les monstres n'attaqueront pas tout de suite, laissant un climat d'attente envahir le métrage pour une courte durée car en effet les bestioles ne vont quand même pas tarder à intervenir, poussant la petit groupe à fuir pour d'abord se réfugier dans une usine avant de rejoindre le toit d'un bâtiment non loin du commissariat de la ville, seul lieu sécurisé de la ville mais où un vagabond bizarre s'est retranché après l'attaque de la ville sans vouloir de compagnie.

Feast 2Mais hélas, l'intrigue peinera largement à retrouver l'aspect délirant et parfois sauvage du premier film pour notamment se concentrer sur une galerie de personnages certes décapants et hauts en couleur, mais ce sera pour les faire évoluer dans des situations sans ampleur et dont l"humour n'atteindra son but que trop rarement. Et si l'esprit cartoonesque sera également bien présent, aussi bien dans l'agencement d'une violence excessive que par des rebondissements saugrenus, la première partie du film demeurera pâle et presque terne, incapable d'enflammer ses situations ou ses dialogues, surtout que les créatures n'interviendront que trop rarement.

Feast 2Mais heureusement, la seconde partie du film sera bien plus convaincante et on aura vraiment l'impression que le réalisateur a retrouvé la flamme à partir d'une séquence d'autopsie d'un des monstres qui offrira un sommet de mauvais goût terriblement répugnant et bien entendu du coup extrêmement jouissive, aspergeant les personnages de différents liquides gluants et sanglants jaillissant du cadavre, le faisant même péter et uriner abondamment un liquide poisseux qui viendra souiller l'assistance, provoquant des vomissements cradingues de la part des protagonistes.

Feast 2Car ensuite, une fois que les personnages se seront installés sur ce toit leur permettant de guetter les créatures tout en cherchant un moyen de rejoindre le poste de police, les rebondissements vont s'accélérer furieusement pour gratifier le spectateur d'idées bien décalées et sans tabou, comme lorsque l'un des survivants ira tenter de sauver un bébé pour un résultat catastrophique mais irrévérencieux en diable tout en cassant l'image du personnage en question. On retrouvera également à ce moment-là l'aspect gore débridé qui faisait auparavant quand même défaut passée l'introduction puisque les monstres vont pouvoir se livrer à un joyeux massacre en mutilant surtout copieusement un nain lancé d'une catapulte pour espérer le faire atteindre le commissariat. Oui, le métrage contiendra quand même son quota d'idées tordues et délirantes…

Feast 2Et si les créatures donneront l'impression d'être reléguées au second plan, lorsqu'elles interviendront, ce sera toujours pour nous offrir des séquences assez sanglantes ou parfois même décalées, comme cet accouplement entre un des monstres et un chat (sans commentaire…) et ces bestioles pourront compter sur leur look impressionnant et très graphique jusque dans les moindres détails (en effet, rares sont les monstres à se voir doter d'un pénis…) pour s'imposer, et ce même si l'auteur les fera intervenir de façon furtive la plupart de temps pour ne nous laisser apprécier réellement leur physique que bien trop rarement.

Feast 2Les personnages, largement impliqués dans l'intrigue, seront hélas souvent stéréotypés (le vendeur de voiture black trompé par sa femme) ou inexistants (les sbires de la "Biker Queen" qui finiront "topless") et pour certains également bien décalés, comme ces deux nains excellents, mais arriveront quand même à placer des pointes d'humour souriants, même si on pourra regretter une certaine dispersion sans intérêt de l'histoire dans quelques sous intrigues guère palpitantes (la jeune femme enfermée dans un magasin ou encore la rivalité entre le mari et l'amant), et l'interprétation globale sera convaincante sans trop de surjouage néfaste. La mise en scène de John Gulager est relativement probante, pour dynamiser et donner du rythme à la seconde moitié du métrage, tout en utilisant toujours avec réussite ses effets de style. Les effets spéciaux sont par contre largement réussis, aussi bien dans l'agencement des créatures que pour les effets gores du film qui seront graphiques, volontaires et enthousiastes.

Donc, ce Feast II : sloppy seconds n'atteindra que partiellement son but à cause d'un manque de rythme initial qui plombera l'entame du film, heureusement contrebalancé par les éclairs de folie qui arriveront ensuite pour débrider la situation et sonner le réveil d'un film qui s'achèvera d'une façon plus que réussie en étant bien délirant !

Feast 2Le DVD de zone 1 édité par dimension extreme avancera une image guère gâchée par des défauts inexistants, tandis que la bande-son sera cohérente, avec une partition musicale trop discrète pour rehausser le rythme du film, celui-ci étant ici proposé en version originale anglaise accompagnée de sous-titres en anglais et en espagnols.
Au niveau des bonus, on pourra suivre un making-of assez explicatif et n'utilisant pas spécialement le ton promotionnel, ainsi qu'un petit reportage sur le tournage axé sur le fait que le film concentre trois générations de la même famille parmi les interprètes en plus du réalisateur, laissant quelques bandes-annonces d'autres titres de l'éditeur venir clore ces bonus à l'intérêt relatif.

Pour ceux qui voudraient suivre les nouvelles aventures de ces monstres irrévérencieux et parfois délirants et sanglants, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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24.03.09

07:40:00, Cat�gories: Nouveautés  

parNicore

WAZ

Alors que la franchise Saw commence sérieusement à perdre son panache, ce WAZ (à prononcer W Delta Z), arrivant d’Angleterre, nous offrira une variante intéressante aux aventures du Jigsaw, même si la trame pourra en sembler quelque peu calquée, alors que d’après son auteur, le film a été pensé bien avant le film de James Wan. Le métrage, après un passage remarqué dans plusieurs festivals (à Dinard, mais également à Edinburgh) débarque tardivement (puisqu’il date de 2007) chez nous directement en DVD sous la bannière de l’éditeur Pathé le 25 mars prochain.

WAZ

Le script va mettre en scène deux policiers, un inspecteur affublé de sa nouvelle partenaire, devant enquêter sur une série de meurtres vraiment atroces, puisque les corps sont retrouvés mutilés et portant une bien étrange équation gravée dans leur chair. Bientôt, le duo va réaliser que les victimes ont du faire face à un terrible choix : tuer leurs proches ou subir les pires tortures avant d’être assassinées…

WAZ

D’après les avis recueillis, le métrage arriverait sans mal à se défaire de l’ascendant des saw grâce à une intrigue plus classique et non basée sur des twists foireux, qui permettrait au film de plonger ses protagonistes dans un monde dépravé pour une intrigue certes parfois classique dans son cheminement mais respectant les codes du genre tout en étant bien ficelée. Et au lieu de céder facilement à la surenchère sanglante, le réalisateur aura préférer jouer sur le hors-champ, faisant de la sorte habilement travailler l’imagination du spectateur, tout en offrant quand même quelques plans gores sadiquess et atroces.

WAZ

Le DVD édité par Pathé avancera une image au format 2.35 (16/9 anamorphique) tandis que la bande-son sera disponible en français et en anglais sous-titré en DD5.1.
Au niveau des bonus, on pourra suivre un making-of évitant d’adopter le ton promotionnel d’usage, un module sur les effets spéciaux sanglants du film nous montrant le dessous de ces effets gores, une interview des principaux membres de l’équipe du film, ainsi que quelques scènes coupées, une galerie de photos et la bande-annonce du film.

WAZ

Donc, il ne reste plus qu’à patienter jusqu’au 25 mars pour pouvoir donner sa chance à ce WAZ qui semblerait bien parti pour s’accommoder du genre avec une certaine réussite !

WAZ
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23.03.09

07:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Nekromantik

Cinéaste "underground" par excellence, le réalisateur allemand Jörg Buttgereit va choquer son monde avec ce Nekromantik (son premier long métrage) qui osera aborder frontalement un des derniers tabous modernes, la nécrophilie, qu'il traitera de manière plus que réaliste et sans fioriture en adoptant un style documentaire qui ne fera que renforcer le malaise.

NekromantikLe script va suivre le parcours de Robert, un jeune homme travaillant pour une société de ramassage de cadavres suite à des accidents, ce qui lui permet de se fournir, lui et sa compagne Bettie, en morceaux de corps humains qu'ils conservent dans des bocaux, puisqu'ils sont tous les deux fascinés par la mort. Un jour, Robert vole carrément un cadavre à son travail et le ramène chez lui, pour son plus grand plaisir et celui de Bettie, les poussant même à s'adonner à l'acte sexuel en compagnie du mort. Mais Robert se fait virer et Bettie disparaît, emmenant avec elle leur nouveau compagnon, plongeant ainsi Robert dans une dépression fatale.

NekromantikDans sa première séquence, le métrage va suivre un couple circulant de nuit en voiture après une pause pipi pour madame qui va avoir un accident suite à l'inattention du conducteur cherchant à se repérer sur une carte routière. Ce qui permettra ensuite à l'intrigue de nous présenter cette équipe de "nettoyeurs" venant embarquer les corps des deux accidentés, l'homme étant mort dans leur véhicule tandis que la jeune femme aura été éjectée en coupée en deux, comme le réalisateur nous le montrera clairement. C'est ainsi que nous allons faire la connaissance de Robert, un jeune homme faisant partie de l'équipe mais dénigré par le contremaître du groupe qui ira même se plaindre au patron de la boîte.

NekromantikL'intrigue va alors se focaliser sur ce jeune homme en apparence tout à fait normal, mis à part son travail quand même spécial puisqu'il sera même amener à effectuer une autopsie macabre suivie à grand renfort de détails sordides et étonnament crédibles, tandis qu'en parallèle nous verrons des images "snuff" d'un homme tuant un pauvre lapin pour finalement le dépecer et l'éventrer, laissant ainsi à penser que cet acte pourrait être à l'origine de l'attirance de Robert pour la mort et les corps mis à nus.

NekromantikCette entame du métrage sera largement efficace pour créer une ambiance malsaine, sordide et glauque grâce au souci de réalisme omniprésent chez Jörg Buttgereit qui va filmer ses séquences comme si elles étaient prises sur le vif, presque volées, avec une caméra tremblotante renforçant naturellement cet effet, tout en s'attardant sans complexe sur les détails macabres, comme lorsque la victime coupée en deux de l'accident de voiture sera mise dans un sac plastique pour être transportée.

NekromantikEt ce sentiment de malaise persistera lorsque le réalisateur va continuer à nous décrire le quotidien de ce Robert, collectionneur de morceaux de corps humains (yeux, organes internes et autres mains tranchées) qu'il vole sur son lieu de travail (travail bien pratique pour se fournir et épancher sa soif d'éléments macabres) et conserve dans des bocaux sous les regards complices de sa compagne Bettie qui semble elle aussi partager cette attirance pour le macabre, puisque de son côté elle semblera apprécier par exemple tout particulièrement se délasser dans sa baignoire remplie d'eau sanglante.

NekromantikAprès une pause plus souriante donnant un peu d'oxygène à ce climat étouffant et suivant un accident de tir obligeant le tireur à cacher sa victime, le métrage va véritablement rentrer dans le vif du sujet puisque après avoir charrié avec son équipe un cadavre en décomposition retrouvé dans un fossé, Robert va décider de le voler pour le ramener clandestinement chez lui, ce qui enthousiasmera plus que de raison une Bettie toute excitée et annoncera ce qui sera LA séquence tabou du métrage puisque le couple se décider de donner un pénis au cadavre et de se livrer à l'acter sexuel pour une partie à trois malsaine.

NekromantikEt en effet, cette séquence aura de quoi choquer et mettre le spectateur largement mal à l'aise, aussi bien par son traitement languissant et rallongé (histoire de nous livrer bien des détails répugnants sur les caresses données au cadavre et autres succions d'un œil gluant, sans oublier les multiples baisers donnés sur une chair pourrissante) que par le souci du réalisateur de rendre cette scène presque romantique, avec notamment une partition musicale doucereuse qui accompagnera cet ébat au piano, démontrant pleinement l'amour que Robert et Bettie vont porter à ce cadavre qui fera ensuite partie de leur vie en étant cloué au mur.

NekromantikMais le bonheur du couple sera de courte durée puisque peu de temps après Robert va se faire virer de son travail et Bettie, dépitée, va l'abandonner en prenant soin d'emmener le cadavre, lançant ainsi la seconde partie du film qui sera hélas moins convaincante pour suivre la dépression vécue par Robert qui va entre autres le pousser à s'adjoindre les services d'une prostituée à qui il va tenter de faire l'amour dans un cimetière, pour ne réussir à se satisfaire qu'une fois avoir tué la pauvre fille. Cette seconde partie sera aussi plus sanglante, avec un visage coupé en deux par une pelle de façon très graphique et surtout le suicide délirant de Robert qui va finir par s'éventrer lui-même, le poussant en même temps à l'orgasme.

NekromantikProvocateur, Jörg Buttgereit le sera continuellement pour avancer ses différentes situations toutes plus transgressives les unes que les autres visualisant de la sorte la déviance de ses personnages sans far et sans retenue (voir également le bain pris par Robert en compagnie d'un chat mort dont il va se frotter avec les entrailles sanglantes), tout en flirtant hélas quand même parfois avec le ridicule, notamment lors d'une séquence onirique qui en plus d'avancer le maquillage le plus faible du métrage, prêtera largement à sourire, de manière évidemment involontaire, avec cette partie de passes de ballon où une tête décomposée remplacera la balle, avant que ce soit carrément des entrailles qui amuseront Robert.

NekromantikDe même, le réalisateur s'écartera du standard des films horrifiques par le traitement apporté continuellement au métrage qui tendra vers le reportage aussi bien par une mise en scène naturaliste et utilisant des effets de style uniquement pour accroître le sentiment romantique parcourant certaines séquences, que par cette image malpropre et granuleuse donnant à l'ensemble un réalisme absolu, alors que les événements décrits le seront de manière brute et sans souci réel de linéarité narrative ou de transition pour se contenter de suivre des protagonistes qui évolueront uniquement dans leur déviance, l'auteur ne présentant aucun autre aspect de leur vie.

NekromantikDans ce contexte, les personnages auront bien entendu une importance capitale et une interprétation elle aussi naturelle et sans tabou (la nudité s'affichant sans fausse pudeur mais sans jamais donner l'impression d'être gratuite ou enjolivée) viendra renforcer la crédibilité de l'ensemble, tandis que les effets spéciaux seront souvent probants malgré un amateurisme parfois visible dans les maquillages, aussi bien pour présenter ce cadavre gluant et pourrissant que pour les quelques effets gore d'un film qui malgré sa réputation ne le sera pas tant que cela.

Donc, ce premier Nekromantik (dont la fin ouverte annoncera clairement la suite mis en branle quatre ans plus tard par le réalisateur) sera vraiment un film à part, jusqu'auboutiste dans sa relation avec la mort et brisant sans sourciller les tabous pour réussir à devenir aussi choquant que provocateur, et ce en réussissant l'exploit de ne jamais forcer le ton ou de paraître surfait ou gratuit !

NekromantikLe DVD de zone 2 allemand édité par le réalisateur lui-même avancera une image volontairement granuleuse et truffée de petits défauts, tandis que la bande-son sera efficace, avec une partition musicale étrange, parfois stridente, ailleurs mélancolique ou romantique, alors que le métrage est ici proposé dans sa version originale allemande, avec des sous-titres optionnels en français.
Au niveau des bonus, on pourra suivre un petit making-of d'époque avançant les dessous des effets spéciaux, un reportage sur la "première" du film, une interview du réalisateur (non sous-titrée..), une conséquente galerie de photos du film et de son tournage, un court-métrage du réalisateur terriblement amateur mais du coup souriant ainsi que la bande-annonce du film et des autres films du réalisateur.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce film macabre et transgressif, le DVD de zone 2 allemand étant épuisé un peu partout, il faudra guetter les annonces sur les différents sites d'occasion où il est parfois furtivement disponible, comme ici !

Permalien 1524 mots par nicore, 1468 vues • 3 retours

20.03.09

06:45:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

The rage

Réalisé par robert Kurtzman, spécialiste réputé des effets spéciaux et réalisateur à ses heures perdues (puisqu’il est également l’auteur du premier Wishmaster et du récent Buried alive), ce The rage vaudra justement surtout pour son avalanche d’effets sanglants et autres maquillages gluants qui envahiront littéralement une intrigue basique mais dynamique et parfois originale.
Le script va laisser un scientifique passablement allumé créer un virus ressemblant à la rage qu’il teste sur des cobayes humains. Mais un de ses sujets va malencontreusement s’échapper et contaminer des vautours qui vont à leur tour s’attaquer à une bande de jeunes revenant d’une rave-party.

The rageDès son générique le métrage va s’engouffrer dans son aspect horrifique pour nous faire découvrir le laboratoire répugnant de ce scientifique dont nous allons dès la première séquence découvrir les expériences abominables qu’il pratique sur ses victimes humaines, le tout à grand renfort d’effets sanglants volontaires tandis que ce docteur va enregistrer en vidéo son dernier test qui va mal tourner puisque l’homme infecté par le virus va réussir à se défaire de ses liens tandis que son visage va devenir complètement déformé et purulent, pour finalement après une empoignade musclée et sanglante avec son bourreau réussir à quitter les lieux pour s’enfoncer dans la forêt avoisinante.

The rageCette entame du métrage donnera largement le ton en étant déjà furieusement sanglante et expansive pour suivre les expériences de ce scientifique souhaitant détruire le monde capitaliste avec son virus transformant les hommes en une sorte de monstres humanoïdes boursouflés et suintants. Ensuite, l’intrigue va avancer l’obligatoire bande de jeunes que nous découvrirons en pleine fiesta lors d’un concert métal, pour mettre en avant des protagonistes sans saveur, même avec ce triangle amoureux bien simplifié, pour ainsi uniquement faire valoir un humour assez gras mais souriant (le vomi du petit matin) et exposer la plastique des demoiselles du groupe et notamment celle de Kat, la demoiselle ayant du souci à se faire pour la fidélité de son petit ami bien intéressé par une autre jeune femme, Olivia.

The ragePendant ce temps-là, l’infecté échappé va succomber non sans avoir auparavant massacré un couple en plein ébat sexuel dans une voiture décapotable, ce qui donnera l’occasion au réalisateur de nous gratifier d’une petite scène érotique bientôt suivie par des exactions gores toujours graphiques, et des vautours vont venir déguster son cadavre, se contaminant ainsi à leur tour. Et c’est logiquement que ces volatiles vont alors s’en prendre à un pêcheur accompagné par sa nièce et son neveu, laissant l’intrigue s’attaquer sans fioriture à des enfants. Et ce sera sur la route du retour à la maison pour le petit groupe de fêtards, alors qu’une bagarre dans le camping-car les transportant va éclater entre Kat et Olivia, qu’ils vont percuter le pêcheur infecté, envoyant leur véhicule dans le décor pour bientôt voir arriver les vautours belliqueux, les obligeant à fuir dans la forêt.

The rageMené sur un rythme vif, le métrage ne va jamais laisser le moindre temps mort s’installer pour accumuler les rebondissements sans traîner mais en suivant une logique évidente pour amener le groupe de jeunes à se retrouver face à ces volatiles hargneux qui ne feront pas de détails pour mutiler férocement les corps et même cracher une bave acide qui attaquera les chairs, réduisant de la sorte le nombre des survivants au fil des situations (avec aussi une descente gluante des protagonistes dans le nid des vautours) puisqu’ils ne seront que trois à croire avoir trouver un refuge en entrant dans ce hangar perdu entouré de carcasses de voitures. Mais hélas pour eux, ils viendront de pénétrer dans le repaire du scientifique ayant survécu à ses blessures et bien décidé à continuer ses expériences sur ces nouveaux cobayes débarqués par miracle dans son laboratoire.

The rageBouclant la boucle, la dernière partie du film nous renseignera entre autre sur l’origine de la folie du scientifique expliquant en outre sa haine du capitalisme, tout en se réservant encore une bonne part de trouvailles sanglantes outrancières pour maltraiter les personnages tout en avançant une galerie de monstres originaux qui trouveront une place naturelle au milieu de ce défilé de "freaks" horribles et terriblement graphiques. Donc, bien que recyclant un certain nombre de figures du genre, le métrage arrivera quand même à sortir des sentiers battus, notamment avec ces rapaces infectés et par sa capacité à se renouveler dans l'horreur pour de la sorte se moquer de toute crédibilité dans le but ultime s'offrir un maximum d'effets sanglants à son spectateur qui en aura ainsi largement pour son argent.

The rageEn effet, si les personnages ne brilleront certainement pas par leur présence à l'écran ou par leur charisme (la direction d'acteurs ne semblant pas être le point fort de Robert Kurtzman…) pour ne jamais espérer devenir attachants (mise à part peut-être Kat qui se sentira coupable de ce qui arrive au groupe), cela ne sera au final pas vraiment gênant puisque ces protagonistes ne serviront qu'à se faire déchiqueter par les infectés de tout genre et permettre à l'auteur de nous servir ses plans gores graphiques et impactants, et ainsi l'interprétation sera commune et sans relief, avec uniquement Andrew Divoff (fidèle complice de Robert Kurtzman depuis Wishmaster) qui cabotinera dans le rôle du scientifique et la toujours adorable Misty Mundae (ici présentée sous son autre pseudonyme d''Erin Brown) qui parviendra donc à donner un peu de relief au personnage de Kat.

The rageLa mise en scène du réalisateur aidera grandement l'ensemble à rester vif et dynamique de bout en bout grâce à une caméra virevoltante et sans cesse en mouvement pour suivre l'action de près, n'hésitant pas à avoir recours à des effets souvent probants, mais par contre l'auteur aura bien du mal à cacher l'utilisation du numérique aussi bien pour certains effets spéciaux (les vautours et les explosions, par exemples) que pour certaines cascades qui du coup deviendront presque risible en étant de toute façon ratées.

The rageMais bien entendu les principal atout du film résidera dans les multiples effets spéciaux qui abreuveront le métrage de plans sanglantes plus que réguliers pour mutiler les victimes de façon parfois originale et inventive, entre décapitations, œil énuclée, membres arrachés et autres lacérations sanguinolentes toujours réussis et réalistes, quand ce ne sera aps des éléments du décor qui viendront apporter leur lot d'hémoglobine, avec ces cadavres mutilés dispersés dans tous les coins, tandis que les maquillages "old school" des créatures infectées seront eux aussi convaincants et avantageux.

Donc, ce The rage remplira haut la main son contrat horrifique pour réussir à se montrer véritablement graphique et expansif, pour le plus grand plaisir des amateurs du genre !

The rageLe DVD de zone 1 édité par Screen Media films avancera une image nette et ne connaissant pas le moindre défaut, tandis que la bande-son sera efficace, avec une partition musicale elle aussi dynamique, le métrage étant ici proposé dans sa version originale anglaise sans le moindre sous-titre.
Au niveau des bonus, on pourra suivre un long making-of explicatif faisant intervenir les membres de l'équipe du film tout en présentant les dessous des effets spéciaux du film sans que le ton promotionnel d'usage ne vienne ternir ce documentaire intéressant, trois galeries de photos conséquentes dédiées au dessous du tournage, à des croquis des monstres et à l'élaboration des effets spéciaux ainsi que deux vidéo clips du groupe "Mushroomhead".

The rage
The rage

Pour ceux qui voudraient découvrir ce festival d'effets spéciaux gores, le DVD de Zone 1 est disponible ici ou !

Permalien 1355 mots par nicore, 399 vues • 2 retours

19.03.09

06:25:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Dark floors

Faisant partie de la collection "Ghost house underground" aux côtés entre autres de Trackman et de The last house in the woods, ce Dark floors est le film initié par le groupe de métal "Lordi", surtout connu chez nous pour avoir ébranlé le concours Eurovision de la chanson en 2006 en débarquant grimés en monstres pour finalement remporter les suffrages et gagner le concours.
Mais si le film servira de vitrine aux membres du groupe en les présentant dans les rôles de créatures démoniaques, le métrage n'en demeurera pas moins prenant et parfois original dans son concept, tout en connaissant hélas des longueurs et une tendance à répéter ses situations.
Le script va suivre la tentative de fuite d'un père voulant sortir sa fille autiste d'un hôpital où elle est soignée, mais hélas pour lui, une bien étrange panne d'électricité va le bloquer dans un ascenseur en compagnie d'autres personnes. Le courant rétabli, le groupe va découvrir un hôpital déserté de toute vie humaine et seules des créatures malfaisantes apparaîtront pour attaquer.

Dark floorsD'entrée, le métrage va nous présenter son personnage central, Sarah, une jeune fille autiste subissant un scanner sous les yeux des médecins et de Ben, son père qui va franchement devenir inquiet pour la santé de sa fille et la fiabilité de l'hôpital après une défaillance dudit scanner, au moins une fois la nuit tombée de vouloir quitter l'endroit avec sa fille. Rejoint dans un des couloirs par l'infirmière s'occupant de Sarah, Ben va quand même monter dans l'ascenseur devant le mener au rez-de-chaussée en compagnie de celle-ci qui va essayer de le raisonner. Mais une panne de courant va immobiliser l'ascenseur, laissant Ben, Sarah, l'infirmière, un agent de sécurité accompagnant un clochard et un visiteur dans le noir.

Dark floorsPlutôt expéditive, l'entame du film se contentera de rapidement mettre en avant ses différents personnages et surtout cette jeune fille autiste passant son temps à gribouiller des dessins depuis son fauteuil roulant en répétant les même phrases à l'infini et qui donnera bien du souci à Ben, son père ne désirant que le bien-être de sa fille tout en paraissant bien impuissant. C'est ainsi que l'intrigue va sans traîner enfermer ses personnages dans cet ascenseur, ce qui nous laissera vaguement le temps de découvrir les autres protagonistes, par ailleurs plutôt stéréotypés dans les caractères avancés, entre cet agent de sécurité noir qui représentera l'autorité, ce visiteur sûr de lui et surtout individualiste, et bien entendu cette jeune et jolie infirmière qui attirera l'œil de Ben.

Dark floorsEt lorsque le courant va revenir, le métrage va lâcher ces personnages dans un hôpital complètement désert, contrastant avec l'effervescence régnant avant la panne, ce qui va instantanément générer un climat de tension et d'interrogations pesant largement entretenu par des situations jouant avec une certaine réussite sur le suspense de cet environnement improbablement déserté, pour ne laisser filtrer que sporadiquement des événements annonciateurs de la présence maléfique qui seront distillés avec une aisance leur donnant de l'impact, jusqu'à la première apparition d'une des créatures.

Dark floorsEn effet, le métrage va quand même se décider à mettre en scène ces monstres lors d'une séquence probante, pour lancer alors une partie de cache-cache entre le groupe se réduisant à chaque confrontation, tout en exploitant une sorte de faille spatio-temporelle qui va venir se mêler aux rebondissements de façon convaincante pour donner de l'ampleur à une intrigue par ailleurs bien basique et ayant hélas une tendance à répéter ses situations plusieurs fois, finissant presque par lasser quelque peu, surtout qu'une défaillance du rythme viendra plomber en partie l'ambiance savamment installée dans la phase d'exposition.

Dark floorsMais cela n'empêchera pas l'ensemble de se montrer régulièrement inventif, aussi bien pour créer des situations originales (notamment lorsque l'intrigue exploitera son concept de rupture temporelle), que lors des apparitions, physiques ou éthérées, des créatures qui sauront se montrer graphiques et imposants, sans pour autant monopoliser l'écran comme on aurait pu le craindre. Dans ce contexte, il sera quand même dommage que le dernier acte devienne un peu fourre-tout pour avancer des zombies en plus des spectres et des monstres déjà présents sans réelle justification, et ce même si le final sera mélancolique au milieu de sa justification mystique simpliste.

Dark floorsLe métrage pourra, en plus de l'aspect purement graphique de ces créatures, compter sur des décors remarquablement mis en avant par une photographie adaptée pour présenter les couloirs et autres salles de l'hôpital corrompus par le Mal jusqu'à devenir sordides et glauques, tranchant ainsi clairement avec la clarté de l'introduction, sentiment encore renforcé par ces cadavres jonchant le sol de manière aisément macabre ou obstruant carrément un escalier, ce qui offrira à l'ensemble une aura malfaisante remarquable.

Dark floorsPar contre les personnages ne parviendront pas franchement à s'imposer, du fait de leur aspect stéréotypé flagrant, notamment au travers de ce visiteur se moquant ouvertement de ses compagnons et qui prouvera son individualisme de façon ouvertement méchante, tandis que le couple formé par Ben et cette infirmière verra une obligatoire attirance mutuelle naître de manière bien inopportune dans une telle situation, laissant de la sorte seule la frêle Sarah rester bien mystérieuse et ambiguë surtout qu'elle semblera connaître les tenants et les aboutissants de l'inconfortable situation dans laquelle va évoluer les protagonistes.

Dark floorsCes personnages bénéficieront malgré tout d'une interprétation cohérente et sans surjouage autre que les membres du groupe "Lordi" qui joueront les monstres de manière outrancière, tandis que la mise en scène du réalisateur sera plutôt efficace pour créer l'ambiance dans la première partie, mais n'arrivera pas à transformer l'essai en laissant un faux rythme accabler la seconde moitié du film. Les effets spéciaux sont convaincants, aussi bien dans le maquillage des créatures et des morts-vivants, que pour les quelques petits effets sanglants rapides et guère graphiques.

Donc, ce Dark floors parviendra à se montrer parfois efficace et prenant mais souffrira quand même de défauts récurrents réduisant son impact !

Dark floorsLe DVD de zone 1 édité par Lionsgate avancera une image nette et ne connaissant aucun défaut, tandis que la bande-son sera efficace avec une partition musicale adaptée et sachant se montrer discrète pour laisser le suspense s'installer, le métrage étant ici proposé dans sa version anglaise avec des sous-titres anglais et espagnols optionnels.
Au niveau des bonus, on pourra suivre un intéressant reportage sur la première du film qui inclura des interviews des membres de l'équipe du film et une prestation scénique du groupe "Lordi", un petit making-of promotionnel axé sur le personnage de Sarah mais avançant aussi les dessous des maquillages du film, deux clips musicaux de "Lordi", ainsi que la bande-annonce du film accompagnée par celles d'autres titres de l'éditeur.

Pour ceux qui voudraient découvrir cet hôpital gangrené par le Mal et ses créatures démoniaques, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

Permalien 1265 mots par nicore, 1057 vues • R�agir

18.03.09

07:20:00, Cat�gories: Nouveautés  

par Nicore

Outre les "grosses" sorties DVD déjà évoquées ici (Martyrs, Eaux troubles, Mirrors, The girl next door), ce mois de mars est également riche en nouvelles éditions de films du genre, entre véritables inédits récents ou non et rattrapages avec la sortie de plusieurs titres attendus en zone 2 depuis parfois longtemps.

Borderland
no man's alnd

En effet, Metropolitan/ Seven 7 se met à l'honneur avec la sortie (tardive !) du terrible Borderland dans une édition complète reprenant les bonus complets du zone 1 déjà évoqué ici pour un film qui mérite franchement le détour. Mais l'éditeur n'en restera pas là puisque au cours du mois on pourra découvrir Reeker 2.

Killer klowns from outer space

L'autre bonne nouvelle du mois est la sortie de l'excellent et loufoque Killer klowns from outer space chez MGM, mais hélas, les bonus présents sur le zone 1 n'ont pas traversé l'Atlantique. Il ne reste plus qu'à espérer que l'éditeur s'attache maintenant à nous offrir d'autres titres de sa collection américaines "Midnight movies" désespérément inédits en DVD chez nous.

Hurler de peur
Les dunes de sang

Columbia/ Tristar ne sera pas en reste avec les éditions de deux titres mineurs oubliés de la "Hammer", Hurler de peur et Les deux visages du Dr Jekyll qui nous présenteront des variations intéressantes autour du thème initié par l'écrivain Robert Stevenson et des Diaboliques de Henri-Georges Clouzot pour le premier. A découvrir également le Against the dark, qui aurait pu s'appeler "Steven Seagal chez les zombies" puisqu'il met en avant l'acteur musclé face à des "infectés" dans un hôpital abandonné pour un film plutôt graphique et palpitant. Enfin, après son sympathique Dead birds et ses très jolies créatures, le réalisateur Alex Turner nous revient avec Les dunes de sang qui cette fois-ci enverra des soldats en Afghanistan où une force maléfique va les décimer un par un pour un métrage privilégiant la tension.

WAZ
Deux yeux maléfiques

Fox Pathé Europa en plus de distribuer Killer klowns… nous livrera également quelques titres assez variés, entre le fantastique feutré de Fissures, film français prenant qui ne connaîtra qu'une édition DVD rachitique datée de fin février et The unseeable, prévu pour le 25 mars, nouvel avatar du cinéma oriental tourné vers les fantômes, mais qui arriverait quand même à se charger en émotions, mais le principal atout de l'éditeur pour ce mois-ci restera WAZ (prononcez W Delta Z), thriller horrifique dépassant largement le statut de simple "torture porn" par son intrigue tordue et le mode opératoire terriblement méchant de son assassin, qui hélas arrive un peu tard alors que la franchise des Saw décline sérieusement, alors que le film date de 2007, mais nous en reparlerons bientôt. Au niveau des rééditions, nous pourrons retrouver le Children of the corn premier du nom ainsi que le Deux yeux maléfiques conjointement réalisé par Dario Argento et George A. Romero pour deux histoires inspirées dAllan Edgar Poe.

Le goût du sang

Ensuite, Le goût du sang ("Blood and chocolate" en VO) et son intrigue lorgnant quand même vers l'univers d'Underworld est prévu pour le 18 chez M6 Vidéo avec quelques bonus intéressants.

vendredi 13 N°2
vendredi 13 N°3

Et enfin Paramount profitera de la sortie en salles du remake de Vendredi 13 de Marcus nispel pour rééditer les différents films de la franchise en DVD et en Blu-ray, pour nous offrir un relooking de qualité (avec de splendides affiches) au niveau du packaging mais pour rester relativement décevant puisqu'il s'agira uniquement du montage précédemment utilisé n'incluant pas les plans sanglants coupés à l'époque tandis que les différents DVD seront garnis de bonus plus ou moins conséquents.

vendredi 13 N°5
vendredi 13 N°6

C'est donc un mois riche et porteur de bonnes nouvelles pour les amateurs du genre qui a commencé, pourvu que cela dure, comme on dit…

Martyrs / 2 DVD

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Eaux troubles

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Mirrors

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The girl next door

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Borderland

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No man's land : Reeker II

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Killer klowns from outer space

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Hurler de peur

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Les deux visages du Dr Jekyll

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Against the dark

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Les dunes de sang

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Fissures

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Permalien 656 mots par nicore, 407 vues • 4 retours

16.03.09

07:15:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Sadomaster

Nous venant d'Argentine, ce Sadomaster ne tiendra hélas pas du tout les promesses de sa magnifique affiche (d'ailleurs mensongère !) pour se révéler n'être qu'un consternant film amateur mou et improbable, guère aidé par des effets spéciaux indignes ou par des tentatives subversives et malsaines gratuites et tombant à plat.
Le script va suivre la vengeance d'un justicier contre les sbires nazis d'un homme politique espérant gagner le pouvoir en créant un climat d'insécurité grâce aux agissements de ses "amis" semant la terreur et la mort dans le pays.

SadomasterDans sa séquence introductive, le métrage va tout de suite mettre en avant les trois "méchants" de l'intrigue qui vont maltraiter mollement un jeune homme avant de le tuer pour finalement l'éviscérer lors d'une première scène gore déjà pitoyable en n'avançant que des tripailles à la crédibilité plus que douteuse avec cette couleur rosâtre, tandis que ces trois personnages se voulant haut en couleurs avec leur accoutrement bizarre (la palme revenant à cet homme vêtu de noir censé être un policier et portant un masque à gaz en plus d'arborer un brassard orné d'une croix gammée) ne provoqueront d'un sourire vaguement amusé, tandis que leur discours nazifiant restera stupide et puéril.

SadomasterCette entame du métrage donnera le ton qui ne sera jamais démenti par la suite, puisque après un générique par contre osé et limite en proposant des images du 11 septembre et autres champignons atomiques, nous aurons droit à une exposition de la situation présentant ce candidat aux élections surfant sur une vague d'insécurité gangrenant le pays et pour cause, ce sont ses hommes de mains à qui il va promettre des postes au ministère de la Sécurité qui sème le désordre et la peur parmi les minorités du pays. Mais cette partie explicative restera elle aussi ridicule, avec ce politicien mal ficelé et desservi par cette fausse moustache trop visible dont les plans tortueux pourront sembler bien foireux.

SadomasterEnsuite, le trio d'assassins va alors s'en prendre à un simple d'esprit qui sera bien entendu molesté et le réalisateur s'essayera même à la provocation en simulant une fellation homosexuelle entre la victime et le chef des tueurs, celui-ci ne trouvant ensuite rien de mieux à faire qu'à s'adonner à une copulation dans une plaie ventrale infligée au pauvre homme, copiant ainsi facilement l'abject August underground mordum mais sans en retrouver l'esprit ni la hargne pour encore une fois se montrer risible avec ce pénis en plastique ridicule.

SadomasterMais sans que l'on sache trop pourquoi ni comment, l'esprit du simple d'esprit va investir le corps d'un quidam passant par là, lançant celui-ci aux trousses des tueurs afin de mettre fin à leur règne de terreur. Et cette seconde partie du film sera aussi poussive et stupide, en alternant quelques séquences de gunfights ratés (les acteurs tirent avec des jouets et cela se verra frontalement) avec une fastidieuse séquence de poursuite automobile entre le justicier devançant sur sa moto quelques véhicules lancés à sa poursuite sans aucun rythme et bien entendu la mort des "méchants", politicien compris, lors de scènes sanglantes toujours basiques et sans aucun impact.

SadomasterPour alimenter son intrigue basique, le réalisateur German Magarinos accumulera les éléments improbables, avec par exemple ces ninjas nazis qui ne serviront qu'à une démonstration d'arts martiaux hautement poussive ou encore cette descendante de Mengele qui ne servira à rien, et ses personnages flirteront avec le ridicule le plus complet, aussi bien dans leurs tenues impayables, le justicier dans sa tenue sado-maso n'obtenant pas du tout le charisme et la présence à l'écran certainement désirée, mais le pire résidera quand même dans l'agencement des effets spéciaux invariablement ratés.

SadomasterEn effet, les scènes sanglantes se répéteront pour éviscérer quelques victimes selon un mode opératoire identique pour sortir ces tubes roses dégoulinants, tandis que les autres mutilation seront tout aussi ratées, avec ce faux bras arraché flexible et bien trop long, et même lorsque l'auteur voudra se montrer à nouveau provoquant en faisant uriner un des nazis sur un bébé noir, la poupée servant de nourrisson sera filmée en plein écran comme si de rien n'était. Et l'utilisation d'effets numériques extrêmement simplistes pour simuler des explosions et quelques gerbes de sang n'arrangera pas une situation déjà désespérée.

SadomasterPour parachever le tout, l'interprétation avancera un amateurisme navrant et parfois même énervant et stupide qui culminera lorsque ce simplet entrera en scène lors d'une séquence hautement dérisoire. Enfin, la mise en scène du jeune réalisateur sera morne et végétative, sans effet à part pour nous resservir plusieurs fois quelques scènes "fortes" du métrage et surtout ne parvenant jamais à donner le moindre rythme au film et même les séquences de bagarre ou de passages à tabac paraîtront inconsistantes et ainsi seuls quelques plans feront exception pour se montrer quelque peu probants (l'arrachage d'une dent bien vite aperçu), sans que cela ne parvienne à sauver l'ensemble du naufrage.

Donc, ce Sadomaster ne parviendra qu'à ennuyer son spectateur malgré sa courte durée et même si cette tentative de provocation issue d'un pays pas vraiment réputé pour ses œuvres horrifiques aura le mérite d'exister, cela ne suffira pas pour la rendre sympathique !

SadomasterLe DVD de zone 1 édité par Sub Rosa Studios avancera une image claire et sans défaut, tandis que la bande-son sera plus efficace, avec une partition musicale alternant des passages brutaux en utilisant du "Death-metal" à d'autres copiant la partition d'Orange mécanique lors de scènes similaires, le métrage étant ici proposé dans sa version originale en portugais, avec des sous-titres anglais optionnels.
Au niveau des bonus, on pourra suivre une interview pompeuse d'un des acteurs du film qui aimerait par exemple jouer autre chose que des films gores et pourquoi pas avec Quentin Tarantino (sans commentaires…), un clip vidéo punk kitsch à souhait, la bande-annonce du film ainsi qu'une conséquente galerie de photos et la bio/ filmographie du réalisateur.

Pour ceux qui voudraient quand même découvrir ce petit film amateur, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

Permalien 1076 mots par nicore, 300 vues • R�agir

13.03.09

07:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Junk

Film de zombies japonais, ce Junk arrivera assez facilement à digérer ses influences pourtant bien visibles devenant au final assez jouissif pour peu que soit mis de côté une intrigue sévèrement basique et largement prévisible au profit de la volonté graphique du réalisateur qui s'essaiera même à quelques pointes d'un humour léger souriant.
Le script va envoyer dans un bâtiment désaffecté de l'armée quatre malfrats venant de commettre un vol dans une bijouterie afin d'y rencontrer des yakuzas devant acheter leur butin. Mais ils ne savent pas que sur place des zombies issus d'une expérience ayant mal tournée errent à la recherche de chair humaine.

JunkL'entame du métrage sera déjà plus que classique pour suivre ce chercheur américain voulant montrer à son assistante l'efficacité d'un sérum capable de réveiller les morts qui, dans un premier temps, ne fonctionnera évidemment pas pour finalement réanimer la demoiselle nue allongée sur la table d'opération, laissant celle-ci s'attaquer à ce scientifique qui se fera mordre au cou pour un premier effet sanglant assez volontaire et réussi. Cet incident obligera des militaires américains basés au Japon à aller chercher un médecin japonais ayant participé au projet de l'élaboration de ce sérum en compagnie des chercheurs américains vus juste auparavant.

JunkL'intrigue va alors provisoirement délaisser ses militaires pour nous présenter ses personnages principaux, quatre petits voyous qui vont effectuer un casse assez violent dans une bijouterie, non sans que l'un d'eux, Akira, reçoive un coup de ciseaux dans le pied de la part d'une employée. Malgré leur condition de voleurs assez brutaux, le réalisateur va rapidement s'arranger pour rendre ses protagonistes attachants, notamment grâce à quelques traits d'humour bien trouvés et une joie de vivre assez communicative de la part de ces petits truands désireux de revendre leur butin à des yakuzas immédiatement avancés comme étant largement plus dangereux, et notamment leur chef Ramon qui va donner rendez-vous au quatuor dans une ancienne base militaire désaffectée.

JunkL'intrigue va alors s'installer dans ce camp militaire déserté en apparence, car bien entendu, ce sera ici que les expériences destinées à ramener les morts à la vie ont eu lieu, et instantanément, le métrage va voir une légère tension apparaître, surtout que l'auteur va jouer quelque peu avec les nerfs du spectateur avec de fausses alertes flagrantes mais bien vite et admirablement détournées pour révéler la présence des zombies qui vont attaquer les membres du groupe, bientôt rejoints par les yakuzas qui ne croiront pas à cette histoire de morts-vivants avant d'en faire eux aussi les frais. Et ce sera uniquement à partir de ce moment-là que le film va véritablement devenir débridé et dynamique pour suivre la fuite en avant des protagonistes survivants, Akira et la jeune femme du groupe, Saki, en tête, coincés entre les zombies et les yakuzas voulant leur peau.

JunkEn effet, la seconde partie du métrage sera bien folle en alternant des "gunfights" réguliers avec des scènes sanglantes parfois bien jouissives (à base d'explosions de tête et de morsures bien saignantes, entre autres), pour en plus avancer un zombie "intelligent" qui donnera bien du fil à retordre au médecin dépêché sur place accompagné d'un militaire pour faire sauter la base militaire afin d'éliminer toute trace des expériences commises et d'enrayer la probable invasion de zombies. Par contre, le métrage se dispersera quelque peu en essayant d'apporter une petite touche larmoyante lorsque le médecin japonais se retrouvera face à sa bien-aimée zombifiée et revancharde.

JunkEn plus de mélanger avec une certaine harmonie ses éléments issus du genre zombiesque à d'autres empruntés au "film de yakuzas", le métrage va mettre en avant ses influences, avec notamment ces zombies rappelant largement ceux de Lucio Fulci, aussi bien lors d'une résurrection magnifiée par une séquence remarquable que pour une scène de repas évoquant sans mal celle de L'enfer des zombies, notamment dans la lenteur et le détachement avec lesquels les zombies vont se repaître d'un cadavre, tandis que les décors lugubres et l'aspect scientifique (et militaire) des expériences menées sembleront quand même largement héritées de Resident evil. Quant au liquide vert capable de réveiller les morts, comment ne pas y voir un petit clin d'œil au Re-animator de Stuart Gordon ?

JunkMais au-delà de ce traitement destiné à satisfaire les fans du genre (avec une réussite évidente jusque dans la pointe d'érotisme avec cette demoiselle zombifiée encore "fraîche" se promenant nue), le réalisateur parviendra à faire réellement exister ses protagonistes et notamment le duo de survivants issus du groupe de voyous, ce qui rendra encore plus impactant leurs démêlés avec ces zombies tout en impliquant le spectateur qui se mettra à espérer que ces personnages arrivent à s'en sortir, et ce malgré leur condition de voleurs. Mais hélas, l'aspect largement prévisible de l'ensemble du métrage (à l'exception d'un effet de surprise épatant !) viendra quand même nuire aux tentatives de suspense liées à la quête de survie de ces personnages, surtout que le duo de "héros" émergera très tôt dans l'intrigue.

JunkPour arriver à faire vivre ses personnages, le réalisateur pourra compter sur une interprétation juste et sans outrance (même pour les yakuzas qui seront stéréotypés mais sans démesure), pour laisser les interprètes aborder des réactions naturelles et s'éloignant régulièrement des poncifs du genre pour au contraire uniquement chercher à survivre, sans par exemple vouloir comprendre le pourquoi du comment de l'existence de ces zombies. La mise en scène du réalisateur parviendra à s'animer après une première partie assez monotone pour devenir dynamique et vive, mais sans pour autant sombrer dans l'hystérie pour continuer à suivre l'action de près. Les nombreux effets spéciaux du métrage sont globalement convaincants, volontaires et graphiques dans le gore pour avancer diverses mutilations et autres énucléations, jusqu'à innover avec ce zombie coupé en deux qui continuera à se montrer bien menaçant, tandis que les maquillages des morts-vivants seront plutôt probants mais assez simplistes.

Donc, ce Junk sera une sympathique petite réussite du genre, généreuse, bourrée de références assumées et sans autre prétention que de satisfaire les amateurs de zombies sanguinaires et débridés !

JunkLe DVD de zone 0 édité par Unearthed Films avancera une image nette et sans véritable défaut visible, en étant juste parfois vaguement floue lors de quelques séquences se déroulant dans l'obscurité, tandis que la bande-son sera appréciable avec une partition musicale adaptée et immersive, le métrage étant ici proposé dans sa version originale japonaise, avec des sous-titres anglais optionnels.
Au niveau des bonus, on pourra suivre une conséquente galerie de photos du film, des notes de production intéressantes, la bio/ filmographie du réalisateur et des interprètes, ainsi que la bande-annonce accompagnée par celles d'autres titres de l'éditeur dont les fameux Guinea pig.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce sympathique et volontaire film de zombie oriental, le DVD de zone 0, devenu presque rare à la vente, est pourtant disponible ici en occasion ou !

Permalien 1259 mots par nicore, 268 vues • R�agir

12.03.09

06:45:00, Cat�gories: Nouveautés  

par Nicore

Mirrors
Mirrors

Second long métrage de l'aventure américaine du réalisateur français Alexandre Aja après son remarquable remake de La colline a des yeux, ce Mirrors sera quand à lui également un remake, ou plutôt une relecture d’un agréable film coréen, Into the mirror, et, s’il semble être largement meilleur que les autres remakes de titres orientaux récents, le métrage aura reçu un accueil bien plus mitigé que les précédents films du réalisateur. Après son passage en salles obscures en septembre dernier où il a quand même attiré un peu plus de 600 000 spectateurs, voilà que ce Mirrors débarque en DVD et en Blu-ray sous l’égide de 20th Century.

Mirrors

Le script va mettre en scène un ancien policier, forcé à démissionner de son poste après un accident ayant coûté la vie à l’un de ses collègues, reconverti en veilleur de nuit dans un grand magasin brûlé et abandonné où seuls quelques miroirs ont survécu aux flammes. Il se rend compte bientôt que ces miroirs cachent un terrible secret le menaçant lui et sa famille.

Mirrors

Attendu au tournant à chacun de ses nouveaux films après la réussite indéniable de titres comme Haute tension et La colline a des yeux, Alexandre Aja a donc relevé le défi de revisiter ce film coréen avec apparemment une réussite partielle. En effet, si le réalisateur arriverait à jongler avec brio entre le suspense et les effets gore (dont un impressionnant décrochage de mâchoire) tout en parvenant à créer une ambiance tendue, il peinerait à donner du relief à une intrigue basique et complètement obnubilé par la présence de la star Kiefer Sutherland qui sera omniprésent, au détriment du scénario et des autres protagonistes. Car si en soi cela ne s’avérerait pas gênant, le métrage ne réussirait pas à se montrer réellement angoissant et encore moins radical, un comble quand on connaît les penchants graphiques du réalisateur.

Mirrors

Le DVD édité par 20th Century présentera en 2.40 (16/9 anamorphique), avec une bande-son en français et en anglais en DD5.1, avec des sous-titres optionnels en français et en anglais.
Au niveau des bonus, on pourra suivre un making-of hélas bien trop promotionnel, huit scènes coupées dont une fin alternative qui serait bien plus touchante que celle retenue par le réalisateur au montage final, ainsi qu’un documentaire sur le mythe des miroirs.
Le Blu-ray avancera également le métrage au format 2.40 (16/9 anamorphique), avec une bande-son en français en DTS5.1, tandis que la version anglaise (sous-titrée si on le désire) sera proposée en DTSHDHRA5.1 et en DTSHDMA5.1.
En outre les bonus présents sur l'édition DVD, on pourra suivre un commentaire audio en PIP du réalisateur, une séquence animée du storyboard, ainsi qu'un module sur Anna Esseker, un des personnages clé du film.

Mirrors

Donc, il est maintenant possible de se confronter à ce Mirrors aux avis partagés, afin de pouvoir sa propre opinion sur ce nouveau film d'Alexandre Aja, en attendant son remake (encore…) du Piranha de joe Dante !

Mirrors

Mirrors

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11.03.09

07:15:00, Cat�gories: Nouveautés  

par Nicore

No man's land : Reeker 2

Alors que le premier Reeker, déjà réalisé par David Payne, jeune réalisateur issu de "l'écurie Corman", avait à l'époque connu une sortie en salles chez nous, ce No man's land : Reeker 2, séquelle initiée suite au succès critique ET commercial de son prédécesseur, débarque directement en DVD le 17 mars prochain, sous la houlette de l'éditeur Seven 7.

No man's land : Reeker 2

Le script va introduire une bande de truands, poursuivie par un shérif accompagné de son fils, qui va se retrouver coincée dans une station-service suite à une violente altercation ayant entraîné l'incendie des pompes à essence. Complètement seuls au monde, ils découvrent avec stupeur qu'ils ne peuvent pas se blesser, en effet, leurs cœurs ne battent plus, leur sang ne coule plus. C'est ainsi que piégés dans une dimension entre la vie et la mort, le groupe va devoir affronter un tueur aux pouvoirs surnaturels, seul capable de provoquer leur mort définitive.

No man's land : Reeker 2

Hélas, selon les premiers échos, ce second épisode des aventures du tueur au masque à gaz laisserait quand même apparaître la faiblesse de son budget au travers de son décor unique et de ses comédiens approximatifs censés représentés des bandits pas bien dangereux pour des péripéties limitées. En effet, après un début prometteur axé sur l'origine du boogeyman, le métrage reprendrait à la lettre la trame de premier volet, twist final compris, pour se livrer à une surenchère gore pas toujours convaincante, mais offrant quand même quelques scènes sanglantes mémorables et d'autres assez comiques, c'est déjà ça !

No man's land : Reeker 2

Le DVD édité par Seven 7 avancera une image en 1.77 (16/9 anamorphique), avec une bande-son en français et en anglais sous-titrée en DD5.1..
Au niveau des bonus, on pourra suivre un court making-of assez promotionnel centré sur la production, les personnages, les cascades ou encore les effets spéciaux du métrage, ainsi qu'une interview des membres de l'équipe du film qui vont nous révéler leurs plus grandes peurs, parfois bien loufoques et décalées. Enfin, la bande-annonce clôturera ces bonus assez succincts, accompagnée par celles d'autres titres de l'éditeur.

No man's land : Reeker 2

Donc, il ne rester plus qu'à patienter jusqu'au 17 mars prochain pour découvrir les nouvelles aventures sanglantes de ce boogeyman très graphique à défaut d'avoir apparemment su se renouveler !

No man's land : Reeker 2
No man's land : Reeker II

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10.03.09

07:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Mum & Dad

Film indépendant nous venant d’Angleterre, ce Mum & Dad ne sera pas contrairement à ce que l’on pourrait penser à première vue un simple "torture-porn" pour au contraire s'affirmer aussi bien dans sa critique sarcastique des valeurs familiales traditionnelles que dans l'agencement d'une ambiance glauque et malgré tout parcourue d'un humour noir dévastateur mettant parfaitement en valeur une famille de psychopathes crédibles ancrée dans la réalité la plus sordide.
Le script va suivre le calvaire d'une jeune immigrante polonaise séquestrée et torturée par un couple et leurs deux enfants adoptifs avec lesquels ils veulent construire une famille traditionnelle "parfaite", tout en se livrant par ailleurs à diverses activités brutales et immorales.

Mum & DadD'entrée, le métrage va prendre place aux abords de l'aéroport anglais de Heartrow pour y suivre les activités de Lena, une jeune immigrée polonaise commençant un travail de femme de ménage nettoyant aussi bien les toilettes nauséabondes que les bureaux en compagnie de sa collègue Birdie qui va la questionner de manière insidieuse et poussée sur sa vie en Angleterre et sur sa famille, laissant déjà pointer une menace sous-jacente encore renforcée par l'arrivée sur place du frère de Birdie, Elbie, dont le mutisme sera également troublant. Le trio va traîner quelque peu à la fin du service et du coup Lena va rater le dernier bus du soir susceptible de la ramener chez elle et c'est ainsi que birdie va lui proposer de venir passer la nuit chez ses parents adoptifs.

Mum & DadCette entame naturaliste du métrage permettra au spectateur de se familiariser rapidement avec Lena, personnage central du métrage à l'histoire malheureuse, tout en mettant déjà en avant le côté immoral de Birdie, qui n'hésitera pas à voler différents objets dans les bureaux astiqués mais ne semblera pas du tout dégoûtée à l'idée de nettoyer des W.C. immondes et recouverts d'excréments. Et c'est ainsi que Lena va sans le savoir se jeter dans le gueule du loup en acceptant l'invitation de Birdie pour la suivre elle et son frère jusqu'au domicile parental situé non loin de l'aéroport où elle va très vite être attaquée par derrière par une ombre lui injectant dans la gorge un liquide chimique l'empêchant de crier et de parler.

Mum & DadLena va ensuite se réveiller enchaînée pour découvrir avec effroi les "Mum & Dad" du titre, un couple bien azimuté dans la tradition (mais restant pour autant tout à fait crédible malgré un renvoi direct dans la présentation du père à Massacre à la tronçonneuse) que nous allons donc suivre à l'œuvre et participer de la sorte à la vie de cette famille vraiment anormale, entre les penchants pervers du père (magnifiés par une séquence sous-entendue plus que montrée de masturbation avec un morceau de viande) et les tendances sadiques de la mère qui "s'amuse" à infliger des blessures de "guerre" à ses "enfants" et donc à Lena, la nouvelle venue que le couple s'est mis en tête d'adopter au lieu de leur servir de nourriture.

Mum & DadBien entendu Lena sera au début confinée dans une chambre sordide et subira les sévices le la mère mais peu à peu, devant son attitude obéissante, elle prendra part à la vie de la famille, tout en cherchant un moyen de s'échapper de cet enfer, ce qui permettra au réalisateur d'avancer quelques séquences tendues et porteuses d'un suspense réel, surtout que le spectateur aura pu appréhender la violence dont est capable le père et qui se traduira au fil du métrage par des scènes énormes et brutales sans pour autant verser dans un gore franc pour préférer une violence sèche, douloureuse et traumatisante (la valise).

Mum & DadMais à côté de cette volonté graphique jamais faiblissante, le métrage va aussi tirer à boulets rouges sur les valeurs familiales traditionnelles, avec la volonté de ce couple de recréer une famille "parfaite" et surtout d'éduquer leur nouvelle fille afin qu'elle soit elle aussi parfaite, c'est-à-dire obéissante et dévouée à ses parents, même pour accomplir et les suivre dans leurs activités hors-la-loi puisque le vol de bagages à l'aéroport semble servir à faire vivre tout ce petit monde. Et ce sera aussi au travers des discours croustillants du père que cette volonté va s'affirmer pour devenir même délicieuse avec cette antinomie entre ce que dit le père et ses besognes aussi perverses que brutales.

Mum & DadMalgré son aspect glauque omniprésent, entre ces décors insalubres et nauséabonds et cette perversité à fleur de peau (avec par exemple la télévision allumée pour le petit déjeuner familial diffusant un film pornographique), le métrage sera régulièrement enflammé par des traits d'un humour noir excellent avancé par petite touches et explosant carrément lors du dernier acte pour une fête de Noël énorme et mémorable, mais tout en restant parfaitement dans le ton global du film pour n'être jamais gratuit ou surfait en s'inscrivant dans la démarche d'ensemble du réalisateur qui ainsi viendra offrir à son spectateur quelques bouffées d'oxygène au milieu de la folie ambiante régnant sur l'intégralité du métrage.

Mum & DadDans un tel contexte, les différents protagonistes auront une importance capitale et de ce côté-ci aussi le résultat sera plus que probant, avec des personnages hauts en couleurs mais en même temps parfaitement crédibles et réalistes, sans aucune outrance malvenue dans les traits de caractère, pour ainsi présenter un père incroyable de perversité et de brutalité sans pitié, tandis que la mère sera bien plus mielleuse mais tout aussi redoutable pour torturer et mutiler ses "enfants", et que Birdie, autour de laquelle s'axera également une partie de l'intrigue, sera tout aussi convaincante en sœur jalouse de l'affection et de l'intérêt porté à Lena, celle-ci parvenant sans mal à devenir attachante et ses supplices subis affecteront ainsi d'autant plus.
Et heureusement l'interprétation suivra admirablement, avec notamment un Perry Benson ahurissant dans le rôle du père.

Mum & DadLa mise en scène du réalisateur Steven Sheil (dont c'est le premier long métrage) sera impactante en parvenant à s'immiscer pleinement dans la vie de cette famille pour créer une ambiance sordide naturelle sans user d'effets inutiles pour au contraire rester froid et distant devant les exactions de ses psychopathes. Les effets spéciaux sont convaincants pour avancer quelques plans sanglants réalistes et sans démesure, ce qui les rendra encore plus impactants et malsains, ainsi que des maquillages douloureux laissant imaginer la violence des sévices subis par Lena.

Donc, ce Mum & Dad est une petite bombe malsaine, sordide mais également savoureuse et volontaire qui méritera aisément d'être reconnue à sa juste valeur et d'être découverte !

Mum & DadLe DVD de zone 2 anglais édité apr Revolver Entertainment avancera une image nette et ne connaissant pas de défaut, tandis que la bande-son sera largement appréciable avec ses bruitages rendant encore plus réalistes certaines séquences fortes du film (le papier bulles), sentiment encore renforcé par l'absence de aprtition musicale, sauf pour la terrible fête de Noël, le métrage étant ici proposé dans sa version originale anglaise sans aucune sous-titres.
Au niveau des bonus, on pourra suivre une très courte interview du réalisateur qui reviendra entre autres sur ses influences, une présentation du film par son auteur et ses interprètes lors du festival "Frightfest", une autre interview de l'équipe technique dévoilant également certains effets spéciaux, un sympathique court-métrage du réalisateur, un court making-of nous permettant de faire un petit tour sur le tournage pour y réaliser la bonne humeur ambiante ainsi que la bande-annonce du film.

Pour ceux qui voudraient découvrir cet excellent film indépendant, le DVD de zone 2 anglais est disponible ici ou !

Permalien 1371 mots par nicore, 482 vues • R�agir

09.03.09

07:10:00, Cat�gories: Nouveautés  

par Nicore

Ecrivain hélas largement méconnu de ce côté-ci de l'Atlantique, Jack Ketchum n'en reste pas moins pour autant un des "petits maîtres" du roman de terreur, aux côtés de Graham Masterton et autres Shaun Hutson, oeuvrant dans le sillage de Stephen King (Le King n'écrivit-il pas à propos de son collègue : "Dans le monde de Ketchum, les nains sont cannibales, les loups ne manquent jamais de souffle et les princesses se retrouvent enfermées dans un abri antiatomique, ligotées à une poutre pendant qu'une folle leur brûle le clitoris avec un fer à repasser"… Tout un programme !). Parmi ses nombreux romans (dont les premiers à arriver chez nous le furent par le biais de la collection "Gore" du Fleuve noir), plusieurs furent adaptés au cinéma et, hasard du calendrier (?), deux des films inspirés par l'œuvre de Jack Ketchum connaissent enfin une édition DVD chez nous.

Girl next door

Premier à ouvrir le bal, The girl next door (critiqué dans son édition en DVD de zone 1 ici) est une chronique d'un fait divers atroce ayant eu lieu dans les années cinquante, mais sans que le métrage ne sombre pour autant dans la violence gratuite pour au contraire aborder son sujet délicat de manière dérangeante et sordide. Et c'est grâce à l'éditeur Seven 7 que le métrage est enfin disponible depuis le 3 mars dans une édition avançant le métrage en 1.77 (16/9 anamorphique) avec une bande-son en français et en anglais en DD5.1, avec en bonus un documentaire sur les secrets du film, une interview du réalisateur et du producteur, ainsi que la bande-annonce du film suivies de celles d'autres titres de l'éditeur.

The lost

Et c'est une journée après, le 4 mars que Free Dolphin a sorti The lost, suivant Ray Pye, un adolescent aux pulsions meurtrières qui va en compagnie de deux de ses acolytes tuer deux adolescentes d'un tir de carabine, pour finalement échapper à la police et sceller un pacte de silence avec les deux témoins de son méfait. Mais les autorités, convaincues de la culpabilité de Pye, continueront quatre ans après les faits à pister le jeune homme, dans le sinistre espoir qu'il perde à nouveau le contrôle. Selon les premiers avis parcourus, le métrage, en plus d'être porteur d'un humour noir morbide flirtant avec le mauvais goût, alternerait ses séquences violentes à d'autres ouvertement érotiques sur un rythme endiablé, l'ensemble bénéficiant d'un travail remarquable au niveau de la réalisation de Chris Sivertson (le monteur du May de Lucky McKee, également réalisateur du mal aimé I know who killed me et scénariste de Wicked lake). Cette édition proposera le métrage avec une image en 1.77 (16/9 anamorphique), avec une bande-son en DD5.1 pour la version anglaise et pour son doublage en français. Au niveau des bonus, on pourra suivre quelques scènes coupées, les auditions des acteurs ainsi que la bande-annonce du film.

the girl nest door

Donc, il ne reste plus qu'à se procurer ces deux galettes convaincantes et prometteuses pour s'immiscer visuellement dans l'univers graphique et violent de Jack Ketchum, surtout que ces deux adaptations resteraient fidèles aux écrits de l'auteur, en attendant pourquoi pas d'aller rencontrer l'écrivain qui sera en France au Salon du Livre porte de Versailles du 13 au 15 mars prochain !

The lost
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06.03.09

07:20:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Demonic

Egalement connu sous son titre alternatif de Forest of the damned, ce Demonic ne brillera pas par l'originalité de son script parfois même assez confus mais aura quand même le mérite d'une volonté graphique évidente tant au niveau de quelques effets sanglants que pour avancer un érotisme jamais gratuit exacerbé par la présence de belles succubes très photogéniques.
Le script va laisser se perdre un groupe de jeunes en pleine forêt où ils vont bientôt devenir la cible de femelles démoniaques désireuses de se repaître de leur sang.

DemonicLe métrage va commencer par proposer une traditionnelle séquence d'introduction suivant un couple s'étant isolé dans les bois afin de s'embrasser langoureusement (et plus si affinités…) qui va être perturbé par l'arrivée d'une demoiselle nue qui va directement enlacer l'homme avant de le mordre furieusement au cou, bientôt rejointe par deux autres succubes qui vont par contre laisser la jeune femme survivante s'enfuir. Cette première scène sera déjà bien graphique et alléchante malgré un certain classicisme dans son déroulement, ce que viendra confirmer la suite des événements.

DemonicEn effet, le métrage va ensuite se lancer dans la présentation de ses principaux personnages se préparant à partir pour une virée à bord d'un van pourri et bariolé conduit par Emilio, qui emmènera avec lui sa sœur Ally, une demoiselle défaitiste passant son temps à critiquer tout ce qu'elle peut, Molly et Jud, un couple immédiatement identifié comme étant au centre du métrage et l'obligatoire dragueur stupide, Andrew. Heureusement, cette présentation ne traînera pas en longueur pour uniquement présenter quelques séquences de dialogues assez inutiles et anodines essayant vaguement d'être drôles notamment en insistant lourdement sur le caractère de cochon d'Ally.

DemonicEt bien entendu le groupe va finir par se perdre au milieu des bois, non sans avoir fait un arrêt dans une station-service miteuse où un vieil homme fou va les avoir mis en garde contre ce que cache la forêt, reprenant ainsi une figure obligée du genre placée ici de façon plutôt cohérente et réussissant même à avoir un minimum d'impact grâce à la personnalité de ce vieux fou grimaçant. Mais les choses vont empirer quand le van va renverser la survivante de l'introduction et du coup tomber en panne irréversible, laissant de la sorte les protagonistes perdus au milieu de nulle part, avec des téléphones portables ne captant aucun réseau (évidemment…) et avec sur les bras une blessée quasiment mourante, ce qui va de fait entraîner un climat de tension entre les personnages qui vont finir par se séparer pour espérer trouver du secours, le présence improbable d'une boîte aux lettres au bord de la route leur signifiant une éventuelle présence humaine salvatrice.

DemonicC'est ainsi que Emilio et sa sœur vont rester en compagnie de la jeune femme blessée tandis que les autres vont partir à travers bois à la recherche d'une habitation, mais bien vite Andrew va se séparer de Judd et de Molly pour aller explorer de son côté, laissant le couple découvrir au hasard de leur quête une maison qu'ils vont s'empresser d'investir pour découvrir un intérieur lugubre, repoussant, sal et nauséabond évoquant celui de la maison de la famille de Massacre à la tronçonneuse, avec en plus des murs recouverts de dessins pervers avançant les succubes vues auparavant.

DemonicL'inspection de cette demeure arrivera à générer une certaine tension malgré l'utilisation d'effets faciles (telle cette ombre passant furtivement devant la caméra) jusqu'à ce que le couple tombe nez à nez avec le propriétaire, un ermite qui va les séquestrer sans autre forme de procès pour ainsi alimenter une partie des situations du métrage, avec plusieurs tentatives de fuite infructueuses, jusqu'à ce que la nuit tombe et libère les succubes qui vont lors du dernier acte s'attaquer aux différents protagonistes lors de séquences mêlant allégrement cet érotisme basée sur la nudité de ces démons et quelques plans gores volontaires lors des morsures et autres méfaits de ces créatures de la nuit plastiquement et visuellement très réussies.

DemonicS'il aura quand même du mal à s'imposer dans son entame, avec notamment une certaine lourdeur lors de la mise en place de l'action et en laissant l'impression que le réalisateur se regarde filmer au cours des premières péripéties qui s'éterniseront (la fouille de la forêt notamment), le métrage deviendra bien plus accrocheur par la suite, avec certes un mélange des genres assez confus par l'introduction de cet ermite au but nébuleux, mais qui donnera un brin de perversité à l'ensemble, qui viendra se greffer sur l'intrigue principale liée aux succubes, reléguant même celles-ci au second plan puisqu'elles n'interviendront que le temps d'une scène fantasque de baignade avant de débouler pour nous gratifier d'un final plutôt outrancier où le gore se frottera aux corps nus avec une certaine virtuosité.

DemonicDans ce contexte, les personnages évolueront sans grande finesse, rendant même presque agaçantes les interventions d'Ally, mais le couple formé par Molly et Judd arrivera quand même à gagner la sympathie du spectateur et surtout les seconds rôles seront bien croustillants, en bénéficiant d'une interprétation savoureuse, entre un Tom Savini grimaçant et donnant une réelle ampleur au rôle de l'ermite, l'imposant Dan van Husen offrant au vieil homme fou son physique impressionnant, alors que l'écrivain Shaun Hutson (auteur de romans horrifiques dont slugs ou encore Erebe ou les noirs pâturages) viendra faire un petit caméo en jouant son propre rôle.

DemonicLa mise en scène du réalisateur Johannes Roberts sera souvent convaincante, passée la première partie du film qui en plus d'être lourd présentera des effets clippesques plutôt gênants, pour parvenir à créer une ambiance malsaine et à générer une tension palpable, tout en magnifiant les apparitions des succubes et en plaçant avec justesse des plans en caméra infrarouge intrigants et visuellement très réussis. Les effets spéciaux seront ici probants, aussi bien pour les morsures sanglantes que lorsque l'un des personnages sera carrément coupé en deux par les démones qui se repaîtront de ses entrailles, tout en nous gratifiant de splendides succubes aux maquillages efficaces et très graphiques.

Donc, ce Demonic arrivera à intéresser et à captiver son spectateur en misant sur ses effets réussis et sur son interprétation de qualité, tout en mettant en avant une ardeur graphique des plus sympathiques !

DemonicLe DVD de zone 1 édité par New light Entertainment avancera une image nette ne devenant que quelque peu granuleuse lors de certaines séquences nocturnes, tandis que la bande-son sera cohérente, avec une partition musicale mitigée qui collera parfois de manière largement efficace pour amplifier les séquences, tout en étant ailleurs déplacée, le métrage étant ici proposé dans sa version originale anglaise sans aucun sous-titre.
Au niveau des bonus, on pourra suivre quelques scènes coupées oscillant entre l'inutile et l'agréable (dont une castration ratée heureusement coupée au montage), les auditions des succubes prolongeant de manière sensuelle les prestations du film, ainsi que quelques bandes-annonces d'autres titres de l'éditeur.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce petit film graphique et plutôt sympathique, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

Permalien 1300 mots par nicore, 216 vues • R�agir

05.03.09

07:00:00, Cat�gories: Nouveautés  

par Nicore

Eaux troubles

Les films mettant en avant des sauriens et notamment des crocodiles n’avaient pour l’instant pas eu vraiment beaucoup de chance, en accouchant au mieux de quelques "séries B" sympathiques (le Alligator de Lewis Teague entre autres) dans les années quatre-vingt, mais surtout de bisseries flirtant dangereusement avec le "Z" (les Killer crocodile par exemple), avant que la tendance ne commence à s'inverser avec la Black water de David Nerlich, pour que finalement ce soit d'Australie que nous vienne ce Eaux troubles, titre choisi pour la sortie DVD qui cache le Solitaire de Greg McLean (l'auteur du terrible Wolf creek), pour ce qui semble être le meilleur film de saurien à ce jour.
Après un passage dans plusieurs festivals dont celui de Gérardmer et dans nos salles obscures en août dernier, le film arrive en DVD sous la bannière de TF1 Vidéo à partir du 5 mars !

Eaux troubles

Le script envoie en Australie un reporter américain pour rejoindre un groupe de touristes pour une croisière sur les eaux sauvages de la région. Mais suite à un étrange accident, leur embarcation fait naufrage. Un crocodile géant mangeur d'hommes troue alors la surface de l'eau pour s'attaquer au petit groupe isolé.

Eaux troubles

D'après les avis recueillis, le métrage, classique dans sa trame globale, offrirait de prime abord un dépaysement total réussi (tout comme ce fut le cas dans Wolf creek) tout en avancer des protagonistes bien disparates. Mais à partir du moment où le crocodile va entrer en scène, un suspense tendu va installer un jeu dangereux entre les humains et le saurien sans surfer sur un climat d'attente pour au contraire pousser les personnages à quitter leur refuge, mais bien évidemment chaque tentative finira dans le sang avant qu'un dernier acte ne prenne place dans l'antre de la bête.
Bien entendu, face à des personnages bien que gérés avec subtilité, la vraie vedette du film sera ce crocodile effrayant magnifié par le talent du réalisateur qui arrivera à bluffer son spectateur en ne nous dévoilant que progressivement sa bête avant de l'étaler dans un dernier acte virtuose et intense, celle-ci bénéficiant d'effets numériques et animatroniques indécelables pour ainsi générer une crédibilité totale.

Eaux troubles

Le DVD édité par TF1 Vidéo avancera une image en 1.85 (16/9 anamorphique), avec une bande-son en français et en anglais sous-titré en DD5.1, et seule la version française proposera en outre une piste audio en DTS5.1.
Au niveau des bonus, seul un long making-of reviendra sur la globalité du projet, uniquement accompagné par quelques bandes-annonces de titres de l'éditeur.

Eaux troubles

Donc, ce sera à partir du 5 mars que nous allons pouvoir nous jeter dans la gueule du crocodile de ce Eaux troubles qui s'annonce fort mouvementé et réjouissant !

Eaux troubles

Alligator

Alligator
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Killer crocodile 1 et 2

Killer crocodile 1 et 2
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Black water

Black water
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Permalien 473 mots par nicore, 1059 vues • R�agir

04.03.09

06:50:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Zombies zombies zombies

Egalement connu sous le titre de Strippers Vs zombies, ce Zombies zombies zombies aura bien du mal à assumer son accroche (des strip-teaseuses contre des zombies, alléchant, non ?) en souffrant d'un rythme anémique plombé par de trop nombreuses séquences de dialogues inutiles et essayant vainement d'apporter un souffle comique très rarement drôle pour devenir le plus souvent pitoyable, et il faudra sagement attendre le dernier acte pour retrouver un minimum d'entrain et de volonté graphique.
Le script va enfermer dans un club de strip-tease plusieurs danseuses et divers protagonistes, encerclés par des zombies ne désirant rien d'autre que dévorer tout ce petit monde.

Zombies zombies zombiesLa séquence d'introduction sous forme de gag va avancer un couple sortant d'une patinoire pour se faire agresser par quelques zombies, donnant lieu à une bagarre quelque peu sanglante avec des outils employés pour détruire les zombies originaux (comme ces patins à glace dévastateurs) qui ne sera en fait qu'une scène d'un film en 3D regardé par une petite gamine bien trop jeune pour ce genre de spectacle jusqu'à ce que son père intervienne pour la mettre au lit, lançant ainsi le métrage sous les meilleures augures, mais hélas il va falloir très vite déchanter.

Zombies zombies zombiesEn effet, l'intrigue va ensuite s'installer au "Grindhouse", un club de strip-tease pour nous présenter les différentes demoiselles officiant sur place, entre la vedette Dallas qui effectuera sous numéro lascif, la jeune Harley qui produira son premier show forcément raté mais même pas drôle malgré la volonté évidente mise en œuvre, ou encore Pandora au look changeant et en tenue d'infirmière pour cette soirée morne et calme qui aura pour seule effet d'ennuyer profondément le spectateur, puisque même au niveau de l'érotisme cette présentation demeurera bien sage. Et il ne faudra pas compter sur la sortie des "artistes" pour arranger les choses, les conversations des jeunes femmes se rendant dans un bar afin d'y dîner deviendront très vite fastidieuses, et l'apparition d'un groupe de prostituées dominées par un souteneur stéréotypé n'élèvera pas le niveau, pour uniquement lancer une petite dispute verbale sans saveur.

Zombies zombies zombiesPendant ce temps-là, nous irons faire un petit détour par le laboratoire d'un savant cherchant à créer un sérum contre le cancer où l'homme recevra la visite d'un de ses assistants qui ne trouvera rien de mieux à faire qu'à lui voler ce qu'il croit être du crack et en donner à l'une des prostituées que l'on retrouvera dans le bar qui va partager sa drogue avec une de ses "collègues", pour bientôt se transformer en zombies et faire ses premières victimes. Et bien entendu, le petit groupe va chercher refuge au "Grindhouse" où ils vont se barricader en attendant l'arrivée de la police, bien tardivement appelée.

Zombies zombies zombiesHélas, après cette mise en situation laborieuse à souhait, l'intrigue ne va pas vraiment être relancée avec ce huit-clos dans ce club qui n'alimentera que d'autres séquences de dialogues au cours desquelles le souteneur noir cherchera à être comique en atteignant trop peu souvent son but, et les quelques séquences d'action resteront plates et classiques, mais heureusement parfois assez gores dans leur finitions. Et il faudra alors seulement compter sur le dernier acte pour redorer enfin légèrement le blason d'un ensemble presque pénible puisque cette dernière partie animera le métrage réellement en étant bien sanglante et généreuse.

Zombies zombies zombiesSi on ne pourra pas blâmer le réalisateur d'avoir voulu donner un peu de profondeur à ses personnages en les laissant discourir sur leur condition de strip-teaseuse lors de leur présentation, la morosité des situations suivantes sera clairement décevante, avec un humour dans les dialogues navrant, heureusement contrebalancé par quelques détournements de clichés du genre assez astucieux (comme lorsque les personnages iront aux renseignements en allumant la télévision pour tomber sur des programmes normaux au lieu des habituels flashs d'informations relayant l'invasion de zombies) et surtout par ce moyen vraiment original et "dramatique" de se débarrasser une fois pour toutes des zombies qui les fera littéralement exploser dans les gerbes de sang numérique trop visibles.

Zombies zombies zombiesPar ailleurs, le métrage se montrera donc bien timide au niveau de l'érotisme pourtant largement envisageable ici, puisque les strip-teaseuses resteront le plus souvent habillées et ne dévoileront leurs charmes que très sporadiquement et de façon guère endiablée. Timide, le film le sera aussi quand il s'agira d'avancer ses zombies trop peu présents et guère motivés dans leur quête de chair humaine puisqu'ils se contenteront jusqu'au dernier acte de tambouriner à la porte de l'établissement, tout en faisant quelques rapides victimes parmi les figurants passant à proximité. Du coup, les effets sanglants seront bien peu nombreux, mais se lâcheront parfois de manière expansive (et notamment dans la dernière partie du film), devenant ainsi enfin jouissifs et volontaires.

Zombies zombies zombiesLes différents personnages auront quand même des personnalités stéréotypées (la palme revenant à cet horripilant souteneur) qui les empêcheront d'exister véritablement au sein du métrage pour ne jamais pouvoir espérer devenir attachants ou même sympathiques (à l'exception peut-être de la timide et néophyte Harvey), mais bénéficieront d'une interprétation assez probante au sein de laquelle nous retrouverons d'anciennes locatrices de "playboy", ainsi que la "scream queen" Tiffany Shepis venant faire une apparition pour la séquence d'introduction. La mise en scène du réalisateur est terne, sans utiliser beaucoup d'effets, et surtout peinera largement à dynamiser un ensemble qui en avait pourtant bien besoin. Les effets spéciaux sont plutôt mitigés, car si les effets en "live" sont convaincants et graphiques, l'utilisation régulière du numérique ne donnera que des résultats trop voyants pour s'intégrer et espérer faire illusion.

Donc, ce Zombies zombies zombies sera une déception par rapport aux attentes forcément générées par son pitch, mais sera quand même sauvé du naufrage par son dernier acte et par quelques trouvailles sympathiques !

Zombies zombies zombiesLe DVD de zone 2 anglais édité par Revolver entertainment avancera une image claire et sans défaut, tandis que la bande-son sera acceptable, de par sa partition musicale souvent absente et guère expressive lorsqu'elle accompagne les situations, le métrage étant ici proposé dans sa version anglaise sans aucun sous-titre.
Au niveau des bonus, on pourra suivre un petit making-of revenant sur le projet au travers de sa production, des personnages et des notamment des effets spéciaux, pour un sujet dynamique (plus que le film…) et montrant bien la bonne humeur ayant régné sur le tournage sans subir trop visiblement le ton promotionnel d'usage, ainsi qu'un bêtisier souriant et la bande-annonce du film.

Zombies zombies zombies

Pour ceux qui voudraient découvrir ce petit film pas franchement à la hauteur de l'attente engendrée mais parfois sympathique, le DVD de zone 2 anglais est disponible ici ou !

Permalien 1201 mots par nicore, 322 vues • 2 retours

03.03.09

07:20:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Alucarda

Nous venant du Mexique, ce Alucarda sera bien plus qu’un "nunsploitation" satanique en nous offrant une qualité picturale flamboyante qui accompagnera les visions parfois surréalistes qui peupleront ce film quand même influencé par l'univers de Jodorowsky, tout en livrant une vision très personnelle de la part du réalisateur Juan Lopez Moctezuma de la possession démoniaque au travers d'une intrigue simple mais attractive et prétexte à des séquences remarquables.
Le script va suivre l'arrivée dans un couvent d'une jeune orpheline qui va se lier d'amitié avec Alucarda, une jeune fille partageant sa chambre, sans connaître la malédiction dont est victime Alucarda, malédiction qui va malencontreusement être réveillée par les deux demoiselles qui seront alors possédées par le Démon.

AlucardaDans sa séquence d'introduction, le métrage va suivre une jeune femme esseulée dans un temple déserté menant au monde une petite fille, qu'elle va appeler Alucarda et confier à un gitan, seul témoin de l'accouchement, afin que la petite puisse échapper à la malédiction satanique reposant sur ses épaules. Cela fait elle va mourir, alors que la bande-son va faire ressentir des râles démoniaques du plus bel effet impliquant la frustration du Démon invisible flottant dans l'atmosphère.

AlucardaEnsuite, l'intrigue va faire un bond en avant d'une quinzaine d'année pour nous présenter ses personnages principaux et notamment Justine, une jeune orpheline après la mort de ses parents qui va rentrer au couvent et faire la connaissance d'abord de Sœur Angelica, une nonne qui va tout de suite être attirée par Justine et la prendre en amitié. Une fois installée dans sa chambre, Justine va alors rencontrer celle qui partagera la pièce, l'intrigante Alucarda, qui apparaîtra d'entrée de manière étrange et presque surnaturelle derrière Justine et rapidement les deux demoiselles vont se vouer une amitié intense, quelque part proche d'un lesbianisme jamais avoué ni clairement affiché mais avancé par des sous-entendus troublants et d'une beauté flagrante.

AlucardaC'est ainsi qu'au cours de leurs balades champêtres que les deux jeunes filles vont rencontrer un étrange gitan bossu et ressemblant à s'y méprendre à un satyre qui va les conduire vers son camp de romanichels où une diseuse de bonne aventure sera effrayée par l'avenir de Justine lue dans ses lignes de la mains, en repartant, les deus héroïnes vont tomber sur un village abandonné où elles découvriront facilement le temple vu en introduction pour évidemment s'y introduire et de façon certainement involontaire mais affirmant les penchants macabres d'Alucarda réveiller le Démon qui sommeillait dans le cercueil de la mère d'Alucarda.

AlucardaLe soir venu, les deux demoiselles vont sceller leur amitié dans un pacte de sang qui offrira au film sa première séquence forte teintée de saphisme et de satanisme puisque le satyre interviendra tandis q'une cérémonie païenne aura lieu dans son camp, faisant même intervenir un homme grimé en bouc pour finalement dégénérer en orgie sexuelle rapidement survolée par le métrage. Mais cette séquence déjà impactante sera rendue encore plus forte par sa mise en parallèle avec les prières d'une Sœur Angelica invoquant Dieu pour aider sa protégée au point de se voir couverte de stigmates et de sang dans sa lévitation.

AlucardaA partir de ce moment là, le métrage va imposer la possession de ses héroïnes au travers de séquences étonnantes et marquantes, comme lorsque que les deux possédées vont se lancer dans des incantations diaboliques en plein cours au milieu de leurs camarades apeurées et des nonnes effrayées pour finalement amener à un exorcisme ancestral lors d'une cérémonie grandiose et cruelle qui verra provisoirement mourir Justine, permettant au réalisateur de mettre alors en scène une seconde opposition après celle du Bien et du Mal, puisqu'un médecin, déjà venu au chevet de Justine, va voir ses croyances scientifique refusant en bloc le surnaturel vaciller au contact d'événements démoniaques terribles et porteurs de scènes gores graphique (avec par exemple une franche décapitation d'une nonne censée être morte mais bougeant encore).

AlucardaMais le métrage trouvera son apothéose lors de son final énorme et extrêmement graphique et visuel qui verra entre autres un personnage féminin nu sortir d'un cercueil rempli de sang avant de s'attaquer à une nonne pour la griffer et la mordre méchamment au cou, ou encore la destruction hystérique du couvent par une Alucarda ayant définitivement choisi son camp et provoquant la combustion spontanée des religieuses et autres hommes d'église, dans un élan sataniste prodigieux n'hésitant pas à faire brûler le gigantesque crucifix ornant l'intérieur du couvent.

AlucardaLe réalisateur utilisera ses thématiques fortes mélangeant aussi bien érotisme saphique qu'une horreur pure bien présente dans la dernière partie du film à une poésie surréaliste très présente sans que cela ne vienne nuire à la limpidité de l'ensemble qui demeurera très linéaire et plaisant à suivre, avec ces séquences visuellement impactantes se succédant sans temps mort, pour en plus mettre en avant une église rétrograde (voir la flagellation graphique des prêtres et des nonnes) sans pour autant réellement la condamner dans son obscurantisme aisément révélée par l'arrivée de ce médecin bien terre à terre mais "moderne" qui peinera à accepter ce qu'il sera amené à voir. Et dans sa première partie, l'auteur s'amusera à développer la relation largement ambiguë et pleine de sous-entendus naissant entre ces deux jeunes filles orphelines, tout en voyant par la même occasion s'affirmer la domination d'Alucarda, qui laissera présager de la différence de comportement qui existera face à cette possession démoniaque, laissant Justine dans un rôle définitif de victime tandis qu'Alucarda révélera au grand jour son côté obscur.

AlucardaLes deux personnages principaux s'attireront bien sûr les faveurs du réalisateur qui se laissera le temps d'avancer leurs personnalités bien différentes, sans pour autant négliger les protagonistes annexes, Sœur Angelica en tête dont l'attirance envers Justine sera dévoilée de manière ténue mais explicite, alors que le médecin apportera aussi son lot de considérations et de contradictions. Et pour entériner la réussite du métrage, on pourra compter sur une interprétation terriblement convaincante, même si Susana Kamini semblera quelque peu crispée dans le rôle de Justine (mais pour mieux inverser la vapeur lors du dernier acte), cela sera largement compensé par la prestation de Tina Romero, diabolique et sensuelle pour donner vie à une Alucarda incroyable notamment dans les scènes de possession. La mise en scène du réalisateur parvient aisément à magnifier les images tout en accentuant ses effets grâce à un découpage parfois serré efficace. Les quelques effets spéciaux seront probants pour verser dans un gore franc mais quand même facile (les griffures).

Donc, ce Alucarda arrivera instantanément à envoûter son spectateur en étant tour à tour impressionnant, séduisant et captivant, tout en imposant sa beauté visuelle plus que remarquable au service d'une intrigue démoniaque palpitante !

AlucardaLe DVD de zone 0 édité par Mondo Macabro avancera une image nette mais ayant conservé quelques uns de ses défauts d'origine, tandis que la bande-son sera efficace, avec une partition musicale adaptée et fascinante, le métrage étant ici proposé dans sa version originale espagnole ou en version anglaise, mais sans la présence du moindre sous-titre.
Au niveau des bonus, on pourra suivre un petit documentaire intéressant axé sur les différents films du réalisateur Juan Lopez Moctemuza ainsi que sur son style innovant pour l'époque, une interview de Guillermo Del Toro avançant son admiration pour le travail de l'auteur, la biographie et la filmographie du réalisateur, suivies par une interview écrite de ce dernier qui revient sur sa carrière, une courte galerie de photos ainsi que la bande-annonce du film.

Pour ceux qui voudraient découvrir cette œuvre démoniaque envoûtante et graphique, le DVD de zone 0 est disponible ici ou !

Permalien 1410 mots par nicore, 297 vues • R�agir

02.03.09

06:40:00, Cat�gories: Nouveautés  

par Nicore

Martyrs
Martyrs

Après un premier long métrage (Saint-ange) accueilli plus que froidement par la critique et le public qui le jugeait trop aseptisé et confus, notre compatriote Pascal Laugier a réussi à créer l’événement et le choc du cinéma de genre français de l’année passée avec ce Martyrs dont l’aspect sanglant jusqu’au-boutiste et ultra violent a choqué la censure au point qu’il fut un temps envisagé une interdiction aux moins de dix-huit ans, qui retarda la sortie du métrage et fut transformée au dernier moment en interdiction aux moins de seize ans avec avertissement. Le film, après donc un passage en salles obscures en septembre dernier dans une combinaison de salles réduite, se voit offrir une seconde chance avec sa sortie en DVD et en Blu-ray le 3 mars prochain avec le bénédiction de l’éditeur Wild side Vidéo.

Martyrs

Le script va commencer par un prologue prenant place dans les années soixante-dix pour nous faire découvrir la jeune Lucie, enlevée quelques mois plus tôt et retrouvée errante, incapable de raconter ce qu’elle a subi. Quinze ans plus tard, Lucie retrouve ses soi-disant bourreaux et va les exécuter sans vraiment chercher à savoir s’ils sont réellement ceux qu’elle pense être. Rejointe sur place par sa seule amie Anna, Lucie va également devoir tenter d’échapper à une créature de cauchemar qui la traque sans relâche depuis son évasion, tout en essayant de découvrir la terrible vérité...

Martyrs

Presque unanimement salué par la critique spécialisée, le métrage, avancé comme le plus controversé depuis longtemps, frapperait très fort dès sa séquence d‘ouverture pour un départ plus lié au film d’horreur "social" avant de s'engager dans la voie du film de "vengeance" brutal et sanglant allant à la limite du supportable avec de nombreuses séquences à la violence très sèche, pour ensuite sombrer dans une férocité sans nom lorsque l'intrigue va opérer un virage abrupt pour faire se mélanger le film de maison hantée au fantastique et à l'horreur pure avec comme thème central la souffrance et la douleur, traitées de manière frontale. Tourné dans l'urgence par un Pascal Laugier délaissant le style froid de Saint Ange, le métrage privilégierait les plans serrés diffusés par une caméra portée, favorisant ainsi l'immersion du spectateur dans cet ensemble viscéral, malade, troublant, morbide, transgressif que certains n'ont pas hésité à qualifier de meilleure œuvre du cinéma de genre français depuis toujours ou carrément de chef d'œuvre.

Martyrs

Le double DVD édité par Wild Side Vidéo avancera sur une première galette le film avec une image en 1.85 (16/9 anamorphique), tandis que la bande-son sera disponible en DD2.0 et en DTS5.1., tandis que sur la seconde, nous retrouverons les bonus. Ceux-ci proposeront un long making-of, un reportage sur les soucis rencontrés par le film avec la censure, une interview du réalisateur, une autre du maquilleur Benoît Lestang (ce qui nous permettra de revoir cet artisan du cinéma fantastique décédé prématurément en juillet dernier), plusieurs projets d'affiche, ainsi que la bande-annonce et le teaser du film.
L'édition Blu-ray du film reprendra intégralement ces bonus sans en proposer d'autres, avançant le métrage dans un même format vidéo, avec une bande-son en DTSHDMA5.1..

Martyrs

Donc, il ne reste plus qu'à patienter jusqu'au 3 mars prochain pour pouvoir suivre en DVD ou en Blu-ray ce film "coup de poing" attendu et plus que certainement appelé à faire date dans le cinéma de genre hexagonal !

Martyrs

Martyrs / 2 DVD

Martyrs / 2 DVD
Fnac à 13€
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Martyrs (Blu-ray)

Martyrs (Blu-ray)
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Permalien 631 mots par nicore, 562 vues • 4 retours

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