Archives pour: Février 2009

27.02.09

07:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Killer klowns from outer space

Enorme délire en hommage aux films d’invasions extraterrestres des années cinquante/ soixante ici détournés de manière grotesque et amusante, ce Killer klowns from outer space tournera rapidement à la franche rigolade aussi référentielle dans son détournement du genre qu’innovante visuellement avec ces clowns extravagants utilisant des moyens outranciers et hilarants pour s’attaquer aux humains.
Le script va donc conter l’attaque d’une petite ville par des extraterrestres ayant l’apparence de clowns hideux, mais terriblement dangereux.

Killer klowns from outer spaceLe métrage va commencer par nous présenter ses principaux personnages et d’abord ce policier aigri et foncièrement anti-jeunes sillonnant les rues de "sa" ville et ensuite surtout une bande de jeunes rassemblés au sommet d'une colline, sur un terrain dominant la vallée où ils se retrouvent pour boire et s'adonner aux plaisirs charnels dans leurs voitures respectives, et c'est ainsi que nous allons faire connaissance avec Mike et Debbie, un couple enlacé qui va voir passer une énorme étoile filante disparaissant derrière la colline. Cette entame du métrage se la jouera résolument "rétro" et enjoué par avancer des protagonistes souriants, avec en plus ces deux frères stupides vendant des glaces dans leur camion ridicule qui vont se faire jeter par les jeunes.

Killer klowns from outer spaceL'intrigue sera véritablement lancée lorsque Debbie va plus ou moins forcer Mike à aller à la recherche du point de chute de l'étoile filante et c'est ainsi qu'ils vont découvrir un bien étrange chapiteau de cirque en pleine forêt, complètement déplacé en ce lieu, et qui aura déjà fait une victime puisqu'un vieillard ayant lui aussi vu l'étoile filante sera tombé dessus et entraîné à l'intérieur par un bien étrange clown entraperçu. Curieux, Mike va vouloir aller inspecter l'intérieur du chapiteau, suivi par Debbie largement plus réticente, et c'est ainsi qu'ils vont découvrir ce qui sera bien entendu l'intérieur du vaisseau spatial des clowns extraterrestre, définitivement surréaliste avec ces couleurs criardes et psychédéliques, avant d'être poursuivis par ces clowns qui nous allons enfin pouvoir visualiser dans toutes leur splendeur, ceux-ci affichant une dégaine incroyable balourde et emprunté mais également dangereuse, comme leurs faciès et leur bouche pleine de dents acérées l'indiquera clairement.

Killer klowns from outer spaceTandis que Debbie et Mike vont rentrer en ville pour essayer d'alerter la police et notamment Dave, un jeune policier et au hasard l'ancien petit ami de Debbie, les clowns vont descendre vers la ville et commencer un carnage ouvertement burlesque, décapant et original au travers de séquences ressemblant à de petits sketches se terminant par la mort des humains visés, le plus souvent victime de pistolets lançant un éclair qui les emprisonnera dans une sorte de barbe à papa. Mais les clowns feront preuve d'une imagination débordante et délirante pour attirer et attraper leurs victimes, entre ce spectacle de marionnettes ou encore cette attaque d'une bande de "Hell's angels" par un petit clown débarquant sur une moto ridicule mais qui n'hésitera pas d'un coup de poing à décapiter un des voyous, tandis que les clowns utiliseront également d'autres pistolets tirant un pop-corn d'un genre spécial ou encore des tartes à la crème acides.

Killer klowns from outer spaceCette attaque massive de la ville donnera lieu aux meilleures séquences du métrage et certainement les plus folles, tout en nous délivrant des images fortes et impactantes, comme la splendide descente des clowns vers la ville, pour ensuite laisser Mike et Dave partir à la recherche de Debbie, bien sûr enlevé (mais pas tuée) par les extraterrestres, et bientôt rejoints par les deux frères crétins vu lors de l'entame du métrage, pour nous offrir un dernier acte lui aussi porteur d'idées folles à l'intérieur du vaisseau des clowns, et notamment ce clown gigantesque pour un sorte de croisement entre King-kong et Godzilla terriblement graphique.

Killer klowns from outer spaceA partir de cette intrigue extrêmement classique sur le fond et dangereusement ridicule et aberrante sur la forme avec l'idée d'avancer des clowns extraterrestres, les frères Chiodo, réalisateurs, mais également producteurs et responsables du script et spécialiste des effets spéciaux, vont réussir le pari de rendre leur métrage foncièrement sympathique (au point d'être considéré par certains comme un "film-culte") grâce en grande partie à ces clowns, les véritables vedettes du film, aux looks et aux faciès terriblement graphiques et volontaires qui en plus feront preuve d'une inspiration et d'une créativité phénoménale à chacune de leurs apparitions incroyables (telle cette "monstrueuse parade" dans les rues de la ville) et enthousiastes détournant habillement l'univers du cirque pour des effets outranciers et d'un grotesque évidemment complètement assumé.

Killer klowns from outer spaceMais hélas, si le métrage réussit à se montrer attractif et plus que plaisant lorsque les clowns entrent en scène, les autres séquences peineront quand même régulièrement à se montrer efficaces, même si l'humour des dialogues fera souvent mouche, aussi bien pour décrire ce triangle amoureux bien rapidement exploité pour ensuite ne plus servir l'intrigue que lorsque que le couple de héros tentera de convaincre les autorités, et donc heureusement que ces passages, presque entièrement regroupés dans la première partie du film seront assez vite emballés, pour ensuite voir l'ensemble reprendre son rythme de croisière dynamique et enjoué (peut-être aussi à défaut d'être vraiment linéaire) et ne presque plus faiblir jusqu'au final, sans jamais donner l'impression de redite ou même de surenchère puisque même ce "Klownzilla" sera réussi et impactant.

Killer klowns from outer spaceLes personnages seront immédiatement catalogués par les auteurs comme attachants ou détestables, mais sans pour autant que leur volonté fonctionne à chaque fois, les trois principaux protagonistes restant quand même stéréotypés et superficiels, et donc guère attrayants, et ce même si l'interprétation restera largement acceptable. La mise en scène des frères Chiodo est vive, souvent rythmée et use de ses effets avec une réussite évidente.
Les effets spéciaux assureront tout au long du film, aussi bien pour la création des clowns tous plus graphiques les uns que les autres que pour la création des excellents décors ou encore l'animation de "Klownzilla" qui demeurera rarement visible, tandis que le film se permettra même quelques petits écarts sanglants avec par exemple cette décapitation rapide.

Donc, ce Killer klowns from outer space assurera le spectacle de manière enjouée et bien délirante autour de son concept loufoque en diable et illustré de la meilleure des façons possibles !

Killer klowns from outer spaceLe DVD de zone 1 édité par MGM avancera une image claire et ne connaissant pas de défaut notable, tandis que la partition musicale participera largement à la création de cet univers délirant en étant particulièrement dynamique, le métrage étant ici proposé dans sa version originale anglaise, avec des sous-titres français optionnels.
Au niveau des bonus, on pourra suivre un making-of classique laissant largement les frères Chiodo s'exprimer tout en avançant des images du tournage, une courte mais intéressante interview du compositeur de la musique du film, deux documentaires sur les effets visuels et la création des clowns, deux courts-métrages amusants et terriblement amateurs réalisés dans leur jeunesse par les frères Chiodo, ainsi que deux scènes coupées (une assez banale et l'autre plus attractives qui rallongera la fuite du trio de héros dans le vaisseau des clowns) commentées ou non par les frères Chiodo, une galerie de storyboards pour certaines séquences du film, une imposante galerie de photos découpée en de nombreuses parties, la bande-annonce original du film, ainsi qu'un bêtisier souriant mais anecdotique.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce petit délire éminemment sympathique, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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26.02.09

06:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

The girl next door

Adapté du roman homonyme de Jack Ketchum (qui s'est lui-même largement inspiré d'un fait divers sordide), ce The girl next door nous entraînera au plus profond de la bassesse humaine la plus dérangeante au travers du calvaire de cette demoiselle martyrisée par d'autres jeunes adolescents sous l'emprise de leur mère mais sans que le métrage ne sombre dans le "torture-porn" gratuit et graphique pour préférer une approche bien plus psychologique et donc largement plus dérangeante.
Le script va suivre l'arrivée de Meg et de sa jeune sœur Susan chez leur tante Ruth, une femme spéciale qui accueille tous les gamins du quartier pour les laisser boire de la bière, fumer et surtout écouter ses palabres douteuses, et qui va prendre en grippe les deux sœurs pour progressivement les humilier avant de les battre et finalement atteindre le point de non-retour en enfermant Meg dans la cave de leur maison pour lui faire connaître les pires atrocités en compagnie de ses trois fils et d'autres adolescents.

The girl next doorLe métrage va commencer par mettre en scène un homme d'âge mûr, David, bien sous tous rapports qui va même apporter les premiers secours à un clochard renversé par une voiture que personne ne voulait toucher, avant en voix-off de discourir sur la douleur (d'abord au travers d'une anecdote plutôt croustillante à propos de sa seconde femme attaquée par des chats) avant de nous révéler ses démons intérieurs liés à ce qui s'est passé un certain été 1958. C'est ainsi que l'intrigue va se dérouler en un long flash-back pour nous conter le drame à venir.

The girl next doorLa première partie du métrage commencera donc par nous présenter les différents protagonistes et bien entendu replacer David enfant qui va faire une première rencontre au bord d'un ruisseau avec Meg, sa nouvelle voisine venant d'emménager juste à côté de chez lui chez Ruth, sa tante, suite à l'accident ayant tué ses parents et handicapé sa jeune sœur Susan. Ensuite, au cours d'un jeu de colin-maillard quelque peu détourné, nous allons faire connaissance avec les trois fils de Ruth avant justement de découvrir le personnage de Ruth, une femme d'un certain âge aigrie, désabusée et certainement quelque peu perverse à l'avance comme nous pourrons le voir dans les discours osés qu'elle va tenir devant les enfants qu'elle laisse fumer et boire de la bière.

The girl next doorL'intrigue laissera, au milieu d'une certaine bonne humeur guidée par l'insouciance de ces préadolescents enjoués, percevoir l'antipathie régnant entre Ruth et Meg, qui va s'exacerber après divers incidents pour devenir carrément frontale lorsque sous un prétexte quand même fallacieux, Ruth va administrer une sévère fessée à la pauvre Susan évoluant avec des béquilles et les jambes harnachées pour qu'elle puisse tenir debout, pour une première séquence vraiment dérangeante devant la gratuité des coups infligés à la pauvre gamine sans défense, séquence devenue encore plus impactante par une mise en scène jouant sur l'ellipse et rendant cette correction encore plus douloureuse. Et lorsque l'un des fils de Ruth verra Meg parler à un policier, la descente aux enfers de la demoiselle va alors véritablement commencer puisqu'elle sera enfermée dans une cave, ligotée debout dans une posture lui meurtrissant les poignets et commencera à subir les humiliations physiques de sa tante, de ses cousins et des jeunes du quartier, de plus en plus violents et sadiques, allant jusqu'au viol et plus encore, jusqu'à l'inévitable issue fatale.

The girl next doorMais le métrage ne choisira heureusement pas de se complaire dans une succession de scènes de tortures gratuites pour au contraire laisser la plupart des violences se dérouler en hors-champ ou bien être furtivement aperçues, préférant s'attarder sur les différents protagonistes présents et sur leurs réactions, entre fascination et écoeurement affirmant de toute façon une perte définitive de l'innocence pour ces jeunes presque ensorcelés par Ruth au point de ne plus distinguer les limites de la tolérance dans la violence et le sadisme.

The girl next doorEn effet, le métrage deviendra encore plus troublant et indéniablement glauque en laissant de jeunes adolescents être témoins et même participer à ces atrocités brutales commis qui plus est sur une autre adolescente, ce qui pourra bien entendu choquer le spectateur outre mesure, mais ce sera bien le personnage de Ruth qui sera au centre de cette folie dégénérant au fur et à mesure que l'on va avancer dans le métrage, celle-ci étant dotée d'un charisme dicté par une discipline de fer et une autorité sans faille sur ses trois enfants qu'elle dirige sans compromis, tout en les incitant au final à passer à l'acte sans le moindre remord.

The girl next doorPar contre, des remords, le jeune David, amoureux de Meg, en aura, et le métrage, en adoptant son point de vue, jouera en plus avec les sentiments du spectateur qui cherchera à comprendre ce jeune garçon qui, s'il ne participera pas aux exactions commises envers Meg, restera un témoin privilégié et ne tentera pas grand-chose pour arrêter le processus, jusqu'au final où il agira bien trop tard, ce qui laissera des cicatrices à vie à cet homme qui viendra nous livrer ses derniers ressentiments pour clore le métrage sur une note pas foncièrement optimiste mais réaliste.

The girl next doorDans un tel contexte, les différents personnages auront un rôle évident à jouer et on pourra quand même regretter le manque de psychologie apporté à chacun, laissant même les motifs de la rancœur portée par Ruth aux deux sœurs assez floue et vague pour que ce personnage ne dévoile que ses considérations sur la relation homme/ femme et ses penchants pervers, tandis que les adolescents resteront bien lisses, même David qui subira les événements plus qu'autre chose. Mais on pourra par contre compter sur une interprétation incroyablement juste des jeunes acteurs qui resteront crédibles de bout en bout et arriveront à jouer certaines scènes très délicates de manière naturelle.

The girl next doorLa mise en scène du réalisateur est adaptée et astucieuse, aussi bien pour faire travailler l'imagination du spectateur face aux atrocités énoncées ou rapidement visualisées dans des cadrages adéquats, tout en plaçant délibérément le spectateur en position de voyeur, que pour scruter les visages insidieusement et guetter les réactions des personnages devant les situations abjectes vécues. Ne cherchant aucunement à être sanglant, le métrage se contentera d'avancer quelques gros plans douloureux qui bénéficieront d'effets spéciaux réussis, mais ce sera surtout le maquillage discret et pourtant révélateur des violences subies par Meg qui sera convaincant en étant terriblement réaliste.

Donc, ce The girl next door restera une œuvre plus que dérangeante, terriblement troublante et qu'il faudra réserver à des spectateurs avertis, non pas par sa violence directe mais par son sujet délicat et pourtant traité sans fausse pudeur !

The girl next doorLe DVD de zone 1 édité par Starz (le nouveau nom d'Anchor Bay), avancera une image nette et marquée par ces changements de tons de couleurs qui contrasteront ouvertement entre la première partie gaie et colorée et la seconde plus triste et aux couleurs délavées. La bande-son est convaincante, avec une partition musicale adaptée et sachant parfaitement se montrer discrète, le métrage étant ici proposé dans sa version anglaise sans sous-titre.
Au niveau des bonus, on pourra suivre les interviews du réalisateur, du scénariste et d'autres membres de l'équipe du film, mais cela sera redondant avec le making-of qui suivra et sera également largement composé d'entretiens avec les participants au projet, et enfin, la bande-annonce du film clôturera ces bonus guère passionnants.

Pour ceux qui voudraient découvrir cette œuvre sulfureuse et douloureuse, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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25.02.09

08:00:00, Cat�gories: Nouveautés  

par Nicore

The strangers

Depuis longtemps les films d'agressions nocturnes commises par des inconnus ont engendré des huit-clos tendus et semblent connaître un regain d'intérêt ces dernières années avec des titres comme Ils, Motel ou encore A l'intérieur. Et c'est dans cette lignée que vient directement s'inscrire ce The strangers, premier long métrage du cinéaste américain Bryan Bertino, qui comportera même de bien étranges similitudes avec ses prédécesseurs et notamment le Ils de nos compatriotes David moreau et Xavier Palud. Sans être passé par la case cinéma chez nous, le métrage est disponible depuis le 18 février en DVD sous la houlette de M6 Vidéo.

The strangers

Le script va mettre en scène un couple, Kristen et James, un couple de retour d'une soirée qui ne s'est pas franchement bien passé pour James puisque Kristen e refusé sa demande publique en mariage. C'est donc dans une ambiance tendue entre eux qu'ils vont rentrer passer la nuit dans leur maison de vacances, pour être réveillés en pleine nuit par des coups frappés à leur porte, qui vont signifier le début d'une traque puisque trois individus organisés, faisant preuve d'ubiquité et sans identité cachés derrière des masques rôdent aux alentours de la maison et semblent bien décidés à harceler le couple, à le traquer et à le torturer.

The strangers

Si les avis parcourus semblent unanimes pour signaler un manque d'originalité évident dans le déroulement de l'intrigue, bien calquée sur celle de Ils à base de situations parfois téléphonées et déjà vues, cela n'empêcherait pas le métrage de fonctionner grâce à une réalisation bien maîtrisée du jeune auteur qui permettra de donner de l'ampleur à son huit-clos mettant mal à l'aise le spectateur, avec en plus une interprétation convaincante bien entendu au centre du film, et notamment la radieuse Liv Tyler dans le rôle principal, qui rendra le couple de personnages principaux infiniment attachants. Mais les trois tueurs ne seront pas en reste en avançant un charisme jamais démenti tandis que leurs motivations, qui alimentera des interrogations tout au long de l'intrigue, demeureront obscures, laissant de la sorte travailler l'imagination.

The strangers

Le DVD édité par M6 Vidéo avancera une image en 2.35 (16/9 anamorphique), avec une bande-son en français proposée en DD2.0 et en DD5.1., ainsi qu'en version anglaise sous-titrée en DD5.1
Au niveau des bonus, il faudra se contenter de quelques scènes coupées ôtées du film car trop bavardes et d'un petit making-of n'excédant pas les dix minutes suivi de quelques bandes-annonces d'autres titres fantastiques de l'éditeur.

The strangers

Donc depuis le 18 février, il est possible de se plonger dans ce huit-clos afin de vérifier s'il est aussi maîtrisé et éprouvant qu'il en a l'air !

The strangers
The strangers

The strangers
Amazon à 7.24€
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24.02.09

08:15:00, Cat�gories: Nouveautés  

par Nicore

Surveillance

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Jennifer chambers Lynch, la fille de David lynch, prend son temps pour choisir et concocter ses longs métrages, puisqu’il aura fallut quinze ans de gestation entre son premier film Boxing Helena (qui restera une douloureuse expérience pour la réalisatrice), et ce Surveillance qui est annoncé comme un thriller poisseux portant un regard cru sur l’être humain. Et après un passage au festival de Cannes hors compétition et une sortie en salles en juillet dernier, le film arrive en DVD le 24 février prochain sous l’égide de Wild Side Vidéo.

Surveillance

Le script va mettre en scène deux agents du F.B.I. débarquant dans une petite ville pour enquêter sur une affaire de meurtres avec à leur disposition trois témoins qui vont alors révéler chacun une version différente des faits dont ils sont censés avoir été les témoins.

Surveillance

D’après les avis recueillis, le métrage se détournerait du thriller classique en confrontant habillement les points de vue des trois témoins, nous laissant visualiser la scène clé de l’attaque vécue de manière presque linéaire par ces trois personnages bien différents, laissant en outre la réalisatrice nous dresser le portrait de toute une gamme de protagonistes décalés mais sordides, tout en ayant apparemment quand même du mal à se défaire de l’influence de son père qui s’exprimera dès la terrible et sanglante séquence d‘ouverture, tant au niveau visuel que sur les thématiques abordées. Mais s’il oscillera entre thriller et humour parfois bien macabre, le métrage connaîtra un revirement de situation annonçant une dernière partie bien folle, déviante et dérangée.

Surveillance

Le DVD édité par Wild Side Vidéo avancera une image en 1.85 (16/9 anamorphique) et en 2.35 (16/9 anamorphique également), tandis que le métrage sera disponible avec une bande-son française en DD5.1 et en DTS5.1, tandis que la version sous-titrée pourra être suivie en DD2.0 ou en DTS5.1.
Au niveau des bonus, on pourra suivre une sorte de making-of innovant et intéressant sous la forme d’un reportage mélangeant scènes de tournage et images de la conférence de presse donnée par la réalisatrice lors du passage du film à Cannes, deux scènes coupées accompagnées d’une fin alternative moins déviante, une galerie de photos et la bande-annonce du film.

Surveillance

Donc, à partir du 24 février prochain, il sera possible de découvrir ce Surveillance alléchant et que l’on espère aussi malade et déviant qu’il en a l’air !

Surveillance
Surveillance

Surveillance
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23.02.09

06:40:00, Cat�gories: Nouveautés  

par Nicore

Shrooms

Ce sera porté par une accroche psychédélique originale et sur le papier pouvant être prétexte à tous les délires que ce Shrooms va venir se frotter au "slasher" forestier de base en essayant malgré tout d'apporter un semblant de différenciation avec la présence de ces champignons hallucinogènes qui vont pervertir la réalité des personnages et placer le spectateur dans l'interrogation sur la véracité de ce qu'il voit sur l'écran. Et après un passage hors-compétition à Gérardmer lors de l'édition 2008 du festival puis par nos salles obscures début août dernier, le film est disponible en DVD depuis le 17 février grâce à l'éditeur BAC Vidéo.

Shrooms

Le script va inviter dans une forêt irlandaise cinq américains décidés à s'offrir une partie de camping et de champignons hallucinogènes et c'est ainsi qu'en plein "trip", déambulant dans les sous-bois, ils vont faire des rencontres aussi étranges qu'amusantes jusqu'à ce qu'ils se rendent compte que les créatures qu'ils voient ne sont pas forcément imputables aux champignons mais pourraient être aussi dangereuses que réelles.

Shrooms

Mais hélas, d'après les avis recueillis, là où le métrage avait largement à la base de quoi devenir un bon gros délire paillard, le réalisateur et son scénariste ont préféré s'accommoder uniquement et facilement des codes du "slasher" aussi bien au travers des personnages caricaturés que des situations flirtant constamment avec les poncifs du genre, pour ainsi n'exploiter leur idée de base sympathique qu'à grand renfort d'imageries cauchemardesques certes parfois bien décalées (la vache qui parle) mais compromettant leur originalité par des flous censés servir la perception d'un incroyable réalité, tout en se prenant hélas bien trop au sérieux. Enfin, l'obligatoire boogeyman ne serait présent que par apparitions saccadées usant d'effets clippesques malvenus. Mais pour autant, l'interprétation adaptée servait largement le métrage qui arriverait à nous plonger dans la paranoïa vécue par les protagonistes qui permettront au réalisateur d'apporter son lot de séquences horrifiques.

Shrooms

Le DVD édité par BAC Vidéo avancera une image en 2.35 (16/9 anamorphique), pour proposer le métrage en version française et en version originale anglaise sous-titrée, le tout disponible en DD5.1..
Au niveau des bonus, on pourra suivre quelques scènes coupées ou rallongées ainsi que deux fins alternatives, des séquences de tournage basiques, une interview du réalisateur, un bêtisier et quelques bandes-annonces d'autres titres de l'éditeur.

Shrooms

Donc, depuis le 17 février, il est possible de son faire sa propre idée sur ce Srooms qui aura de toutes façons le mérite d'avancer un argument de base original à l'heure où le "slasher" se complait trop facilement dans les remakes faciles !

Shrooms
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13.02.09

07:50:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

It's my party and I'll die if I want to

Injustement et totalement méconnu, ce It’s my party and I’ll die if I want to s’avèrera être une petite perle de cinéma horrifique indépendant bien sanglante et volontaire, tout en permettant au spectateur, s’il le désire, de choisir une option interactive l’autorisant à influer sur les choix des protagonistes pour ainsi donner lieu à plusieurs issues au métrage, toutes aussi gore et débridées les unes que les autres.
Le script va inviter un petit groupe de jeunes dans une maison désaffectée réputée hantée et théâtre autrefois de crimes atroces, pour y fêter un anniversaire qui va rapidement dégénérer lorsque la puissance maléfique présente sur place va se réveiller.

It's my party and I'll die if I want toLa séquence d’introduction va prendre place au début du siècle dernier pour nous faire suivre un homme habitant au manoir Burkitt massacrant un par un les membres de sa famille en commençant par sa femme qu’il va égorger avant de s’en prendre à ses deux enfants à qui il va défoncer le crâne, le tout à grand renfort d’effets gores franc et volontaires, mettant ainsi tout de suite le spectateur dans l’ambiance, avant de le surprendre avec ce générique sous forme de bande dessinée qui va par ailleurs permettre au métrage de se resituer à notre époque pour avancer les différents protagonistes qui vont alors nous être présentés, après qu’un électricien ait pénétré au manoir pour y remettre le courant et finalement recevoir un décharge électrique certainement déclencheuse du réveil de l'entité maléfique sommeillant sur place.

It's my party and I'll die if I want toHeureusement, la présentation de ces quelques étudiants américains basiques ne traînera pas en longueur pour avancer notamment Sara, une demoiselle déçue que personne ne pense à lui souhaiter son anniversaire (ses dix-huit ans) tombant comme par hasard pour Halloween, à part sa mère, sans se douter que ses amis préparent une petite fête en son honneur, au manoir Burkitt justement. Nous aurons quand même le temps d’assister à un entraînement de cette jeune femme adepte de karaté et autres sports de combat, puis à une petite séquence érotique de douche après ses efforts, pendant que ses amis vont se mettre d’accord sur leur organisation, laissant une jeune orientale aller seule au manoir préparer une des surprises prévues pour la soirée à savoir un seau de sang pour un "cadeau" hérité de Carrie, mais qui va devenir la première victime et se fera arracher le cœur après avoir rencontré l'électricien revenu à lui.

It's my party and I'll die if I want toEnsuite, l'intrigue va laisser le petit groupe d'amis de Sara investir le manoir, qui sera par ailleurs bien décevant par ses extérieurs le faisant ressembler à n'importe quel maison, mais sera bien plus intriguant et lugubre par son intérieur délabré et étrangement éclairé, pour laisser Travis, l'investigateur de la soirée, faire visiter les lieux à ses trois compagnes et en profiter pour leur narrer l'histoire du manoir, ce qui nous vaudra quelques flash-backs sanglants glauques présentant le massacre de la famille Burkitt par le mari et père qui aura tué et découpé les siens avant de se lancer dans un simulacre de repas morbide découvert que quelques mois plus tard par la police. L'entité maléfique va s'arranger pour que Travis se blesse avec un clou dépassant d'un mur et peu après, alors qu'il s'était isolé pour se déguiser, il va se transformer en une sorte de goule qui va s'attaquer au reste du groupe, Sara ayant entre-temps reçu l'invitation et rejoint le manoir après s'être elle aussi déguisé en une sorte d'Elvira.

It's my party and I'll die if I want toLa seconde partie du métrage avancera des situations qui déboucheront sur un carnage jouissif et débridé, rendu terriblement graphique aussi bien par cette créature démoniaque remarquable que par des effets gores expansifs, avec en plus des apparitions spectrales elles aussi impactantes et réussies qui viendront se mêler à un ensemble tendu et sous pression jusqu'au dernier duel entre Sara et ce monstre qui laissera place à un dernier retournement de situation joyeusement sanglant et décapant, selon l'issue de l'on choisira pour le métrage au milieu des diverses propositions faites, mais avec la possibilité de les visionner séparément et individuellement ensuite.

It's my party and I'll die if I want toAlors certes l'intrigue n'aura pas spécialement d'originalité sur le fond en demeurant bien classique, mais le réalisateur Tony Wash arrivera sans mal à rendre son métrage convaincant et attractif en lui donnant une forme attrayante à plusieurs niveaux. Déjà, le générique sous forme de cases de bande dessinée trouvera des échos tout au long du film en autant de transitions accomplies qui donneront un charme particulier à l'ensemble tout en faisant gagner du temps en avançant plusieurs scènes simultanément dans un style BD efficace et référentiel, comme le seront également les multiples clins d'œil délivrés tout au long du métrage à quelques classiques du genre.

It's my party and I'll die if I want toEnsuite, la mise en scène du réalisateur participera activement à donner du rythme à l'ensemble, avec cette caméra virevoltante et naviguant au travers du manoir tout en adoptant des cadrages bizarres, pour en plus délivrer un cadre étrange, jouant parfaitement sur des couleurs verdâtres et bleutées selon les pièces où vont se dérouler l'action, démentant ainsi l'étroitesse d'un budget qui ne se retrouvera que dans l'agencement de ce "manoir" plus que commun situé dans une rue "normale" et qui ressemblera à n'importe quel maison environnante, mais cela ne sera pas spécialement gênant puisque l'action se déroulera essentiellement à l'intérieur de ses murs dans des décors plus probants, telle cette pièce dérangeante aux murs rouge couverts de bâche. Et ce petit budget n'empêchera pas non plus l'interprétation de tenir la route sur la durée du film, avec des acteurs et des actrices convaincantes, sans oublier le petit caméo de Tom Savini venant jouer l'électricien de l'entame du film.

It's my party and I'll die if I want toEnfin, les effets spéciaux seront vraiment réussis, avec déjà cette créature graphiquement terrible et gesticulant de manière atroce et douloureuse qui sera indéniablement le "clou du spectacle" mémorable , mais aussi par ces nombreux effets gores plastiquement probants et volontaires pour diverses gorges tranchées, éviscérations et autres coupures sanglantes, le métrage nous offrant un panel de morts violentes bien variés qui trouvera son apothéose dans l'une des fins possibles, sans pour autant que ces effets tombent dans l'outrance pour préférer un réalisme bien plus accrocheur et glauque dans ces jaillissements d'hémoglobine qui viendront en outre recouvrir les murs et les protagonistes.

It's my party and I'll die if I want toMais il ne faudra pas moins plus oublier ce procédé moderniste donnant la possibilité au spectateur d'influer directement sur l'intrigue, puisqu'à plusieurs moments, une case de bande dessinée proposera deux (voir même trois) choix disponibles qui déboucheront sur des issues bien distinctes et certainement pas pour autant expédiées ou bâclées, loin de là puisque chacune des issues sera impactante et démonstrative en autant d'effets sanglants jouissifs et parfois même sarcastiques dans la manière de mettre à mort l'héroïne.

Donc, ce It's my party and I'll die if I want to s'avérera être une excellente surprise, généreuse, dynamique et particulière dans son approche d'une intrigue certes rabattue mais qui privilégiera une ambiance tendue et des scènes sanglantes abondantes et en plus largement réussies.

It's my party and I'll die if I want toLe DVD de zone 0 édité par Scotchworthy Productions avancera une image granuleuse et parfois floue qui aura tendance à perdre ses détails dans les séquences se déroulant dans l'obscurité, tandis que la bande-son sera efficace, avec notamment une partition musicale adaptée et dynamique, le métrage étant ici proposé dans sa version originale anglaise sans aucun sous-titre.
Au niveau des bonus, outre les neuf issues différentes du métrage, on pourra suivre un petit making-of volontairement centré sur les effets spéciaux et insistant sur la bonne humeur ayant régné sur le tournage, ainsi que deux courts-métrages horrifiques assez intéressants et la bande-annonce du film.

Pour ceux qui voudraient découvrir cette petite perle du cinéma horrifique indépendant, le DVD de zone 0 est disponible ici ou directement sur le site de l'éditeur !

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12.02.09

07:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Psychotica

Alors que les ténors du cinéma d'horreur underground allemand ont tendance à verser dans une surenchère d'ultragore (comme Olaf Ittenbach ou Andreas Schnaas), le jeune Sebastian Radtke, réalisateur bien plus humble et méconnu privilégie avec ce Psychotica son intrigue originale et ses images qui feront oublier l'amateurisme du métrage.
Le script va suivre le calvaire d'une demoiselle, cobaye d'un étudiant en médecine ayant crée un sérum provoquant des hallucinations cauchemardesques de différentes visions de sa propre mort que l'homme pourra visualiser sur écran. Mais lorsque viendra l'heure du choix de sa façon de mourir pour la jeune femme, les choses ne vont pas se passer comme prévu.

PsychoticaDès sa séquence d'introduction, le métrage va créer un petit choc horrifique en nous montrant une demoiselle allongée sur le sol se réveillant couverte de sang et les entrailles à l'air qui va finalement périr étouffée par un sac plastique positionné sur son visage, pour une séquence volontaire et graphique qui suivra l'action de très près et semblera terriblement réaliste. Mais cela ne semblera être qu'un rêve puisque cette jeune femme va se réveiller bâillonnée et sanglée à un fauteuil roulant, observée par un homme en blouse blanche.

PsychoticaCet homme va lui annoncer au travers d'une voix métallique sortant de son ordinateur qu'elle participe (contre son gré bien entendu) à une expérience visant à peaufiner un sérum de son cru qui visualise différentes façons de mourir rêvées par ses cobayes. Pourquoi et dans quel but, nous ne le saurons jamais, mais l'important sera ailleurs, et justement dans les différentes séquences suivant le jeune femme rêvant sa propre mort de manière bien différentes, entre un splendide hommage au giallo raffiné et onirique, un autre au "survival", ou encore ce piège mortel que l'on pourrait croire hérité de la franchise Saw, qui seront entrecoupés par des retours à la réalité qui permettront au réalisateur de développer quelque peu la relation entre le bourreau et sa victime et notamment de nous conter l'enlèvement de la demoiselle.

PsychoticaMais après un dernier et plus long rêve morbide se déroulant dans un hangar frigorifique servant d'abattoir et à stocker des dépouilles humaines, l'homme va demander à la jeune femme de choisir quelle façon de mourir lui "convient" le plus afin de mettre un terme à ses souffrances, la renvoyant ainsi une dernière fois dans ses cauchemars, mais l'auteur aura le bon goût de nous réserver un retournement de situation final suivi d'un twist bien agencé qui achèveront de donner un caractère appréciable et professionnel à un film qui ne l'est pourtant pas.

PsychoticaEn effet, même si les scènes se déroulant dans la pièce où l'homme se livre à ses expériences resteront assez plates et feront très "cheap", le métrage parviendra largement à s'imposer lors de ses petits sketches tous plus que réussis, et, même si certains feront très basiques (le premier notamment, suivant la fuite à travers bois de l'héroïne poursuivi par un mystérieux tueur, ou encore ce piège qui ne sera que vaguement sexy devant l'accoutrement de la jeune femme), ces petites histoires arriveront à avoir un minimum d'impact, entre ce repas cannibale assez graphique et surtout cette séquence véritablement onirique, visuellement très convaincante, qui verra notre demoiselle se réveiller en robe de mariée sur un lit angélique en pleine forêt pour bien entendu finalement périr après avoir évité plusieurs dangers, pour offrir un maximum de diversité et d'ambiances différentes en un temps réduit (le métrage ne durant qu'une petite heure).

PsychoticaQuant au dernier acte et ce voyage dans cet abattoir désert bien claustrophobe et jouant parfaitement sur l'attente, il sera bien fourni en rebondissements pour en plus laisser l'héroïne y retourner après avoir choisi ce rêve pour y mourir, mais tout en influant sur son destin de manière délétère, laissant alors un petit twist souriant et rondement mené clôturer l'ensemble de manière efficace (le dernier plan), même s'il ne brillera pas en fait par son originalité, mais demeurera surprenant dans le contexte dans lequel il sera avancé et par son agencement imprévisible.

PsychoticaAvec son budget plus que limité, le réalisateur va bien sûr limiter les frais et ne mettre en avant que peu de protagonistes, pour se focaliser sur cette charmante jeune femme qui nous sera dévoilée sous toutes les coutures et de façon régulièrement sexy (mais sans jamais verser dans l'érotisme pur) et véritablement attachante, surtout qu'elle bénéficiera de l'interprétation convaincante et agréable de naturel de la jolie Carolin Meyer qui portera quasiment le film sur ses épaules, laissant l'interprète du bourreau paraître d'ailleurs même bien fade et guère charismatique.

PsychoticaLa mise en scène du réalisateur sera par contre assez terne, sans utilisation réelle d'effet de style mais parviendra quand même à donner du rythme aux séquences d'action du film. Et contrairement à ce que l'on pouvait s'attendre venant d'un auteur allemand underground, le métrage ne sera pas si gore que cela, pour certes avancer quelques plans sanglants volontaires dès l'introduction, mais ensuite, les mises à mort de l'héroïne ne seront pas toujours sanglantes (et du coup bien plus douloureuses), pour uniquement laisser le sang couler sporadiquement et sans réelle volonté d'œuvrer dans un gore outrancier.

Donc, ce Psychotica étonnera d'agréable façon et en arrivant à dépasser son statut de film amateur pour nous offrir une beauté visuelle réelle et une intrigue travaillée et sortant de l'ordinaire qui tiendra la route sur la longueur tout en nous réservant quelques surprises probantes !

PsychoticaLe DVD de zone 2 allemand édité par Maximum Uncut productions avancera une image plutôt nette et sans défaut visible, tandis que la bande-son sera largement efficace grâce à une partition musicale adaptée et grandiloquente qui participera activement à créer l'ambiance, le métrage étant ici proposé dans sa version originale allemande ou en version anglaise sans le moindre sous-titre pour les brefs dialogues du métrage.
Au niveau des bonus, on pourra suivre un reportage scindé en plusieurs parties suivant le tournage du film et la création des effets spéciaux montrant l'esprit de débrouille ayant régné sur le plateau, un petit bêtisier souriant, la répétition d'une scène forte du métrage, une imposant galerie de photos, la bande-annonce des autres titres du réalisateur, ainsi que deux de ses courts-métrages, un bien gore et un second largement amateur en sans grand intérêt.

Pour ceux qui voudraient découvrir cette petite curiosité étonnante et maîtrisée, le DVD de zone 2 allemand est disponible ici !

Permalien 1191 mots par nicore, 2050 vues • R�agir

11.02.09

07:40:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Tokyo gore police

Nouveau délire gore nous venant du Japon, ce Tokyo gore police assumera complètement son concept méchamment sanglant tout en étant très drôle et acide à partir d’un script quasiment inexistant, ce qui finira quand même par desservir le métrage devenant quelque peu répétitif et presque trop long dans la durée.
Le script va suivre une jeune femme membre de la police japonaise privatisée qui va devoir affronter des mutants tout en cherchant à venger son père assassiné.

Tokyo gore policeD’entrée, le métrage va prendre son spectateur à contre-pied avec cette entame doucereuse au cours de laquelle une fillette va vanter les mérites de son père policier pour voir finalement celui-ci se faire exploser la tête par un inconnu cagoulé. Et c’est parti, la fête du sang et de la tripaille peut commencer, puisque nous allons ensuite retrouver la fillette, prénommée Ruka, devenue adulte et officiant comme policière dans une police privatisée. Nous allons commencer par la suivre lors d’une intervention visant à abattre un dangereux cannibale retranché dans un bâtiment désaffecté et qui donnera lieu à un duel sanglant du plus bel effet, les autres policiers présents sur place en faisant également les frais dans des gerbes de sang outrancières lorsque l’arme du meurtrier (une tronçonneuse) va s’en aller voler jusqu’au visage des pauvres hommes déchiquetés.

Tokyo gore policeCette séquence permettra surtout de nous faire connaître les adversaires de Ruka, appelés les "engineers", des mutants pouvant se servir de leurs blessures aux membres pour se créer des armes organiques diverses et variées, comme nous l'expliquera en voix-off l'héroïne, qui va devoir pendant le reste du métrage affronter ces créatures qui permettront au réalisateur de se lancer régulièrement dans des délires organiques loufoques (tel ce pénis énorme tirant des balles). Mais va se greffer à cette lutte contre les "engineers" la quête du responsable de la mort du père de Ruka qui laissera l'intrigue faire se mêler ces deux axes principaux, sans pour autant que le métrage ne tombe à aucun instant dans le mélo avec une héroïne combative et dont les instants de faiblesse à base de tentative de suicide resteront plutôt sanglants avec ces plaies infligées à ses avant-bras.

Tokyo gore policeCe sera donc sur une intrigue quasiment inexistante et ouvertement confuse en se moquant de toute linéarité que le métrage va accumuler ses séquences débridées outrageusement sanglantes et brassant des mises à mort infiniment variées et décapantes (tel cet écartèlement visualisé de plein fouet de bout en bout), mais avancées sur un ton plus souriant que dégoûtant ou glauque, le métrage s'étant définitivement orienté vers la comédie excessive ne se refusant aucun tabou, puisque même les situations souriantes à connotations sexuelles (parfois limites) viendront se mêler à l'ensemble.

Tokyo gore policeMais ce qui surprendra le plus le spectateur, au-delà des dérives sanglantes omniprésentes, ce sera l'inventivité dont fera preuve le réalisateur Yoshihiro Nishimura, certainement aidé par son expérience dans la confection d'effets spéciaux pour un bon nombre de films de genre orientaux, aussi bien pour créer des mutants complètement hallucinants avec leurs armes excessives et outrancières et autres délires organiques (avec par exemple cette chaise "humaine" féminine qui dans une boîte de nuit urinera sur un parterre de spectateurs ébahis et consentants), que pour avancer ses scènes sanglantes originales sans aucun temps mort et sans que le manque de fluidité ne vienne gravement nuire au bon développement de l'ensemble, du moins dans un premier temps.

Tokyo gore policeCar en effet, au bout d'un moment, le métrage finira quand même par lasser quelque peu dans sa répétition de "ballets" gores, peut-être également en raison de la durée d'un film qui aurait certainement gagné à être épuré de quelques situations pour ainsi ne pas atteindre les cent dix minutes actuelles pas forcément nécessaires au bon développement de l'intrigue et à sa finition, et ce même si les scènes ne se ressembleront pas visuellement et avanceront des actions bien différentes. De même, les petits intermèdes amusants sous forme de publicités délirantes (rappelant quand même celles du Starship troopers de Paul Verhoeven) et critiquant ouvertement la société japonaise fixée et obnubilé par le suicide de manière sarcastique ne feront presque plus sourire au bout de quelques temps, même si elles resteront décoiffantes et originales.

Tokyo gore policeDans un tel contexte, le métrage avancera bien entendu toute une galerie de personnages hauts en couleurs et frappadingues, parfois même gentiment pervers, mais hélas, ils resteront pour la plupart superficiels, puisque seule l'héroïne bénéficiera d'un traitement de faveur en voyant sa personnalité et ses antécédents largement mis en avant au début du film. La mise en scène du réalisateur est vive, dynamique pour donner du rythme à l'ensemble grâce à une manière adaptée de suivre les différentes situations en collant de près à l'action, tout en osant sporadiquement des cadrages originaux.

Tokyo gore policeMais bien sûr, l'un des points forts du métrage restera ses effets spéciaux, avec d'innombrables plans gores jouissifs et plus que volontaires (malgré une certaine répétition dans les geysers de sang s'échappant des membres sectionnés) pour des abominations par fois variées (avec ces visages arrachés, ces impacts de balles dévastateurs et autres éventrations) et versant toujours dans un gore franc et outrancier qui n'hésitera pas non plus à présenter le résultat des méfaits avec ces bras et jambes tranchées entassées dans des cartons ou carrément pour créer un petit monticule de chair humaine. Les maquillages ne seront pas en reste pour avancer des mutants très graphiques et organiques qu'aucun effet numérique ne viendra gâcher.

Donc, ce Tokyo gore police, devrait largement satisfaire les amateurs de gore souriant par sa volonté jusqu'au-boutiste absolue et démonstrative, mais aura hélas un peu de mal à tenir la route sur la durée !

Tokyo gore policeLe DVD de zone 1 édité par Media-blasters avancera une image très nette, claire et sans défaut, tandis que la bande-son sera largement convaincante, notamment grâce à une partition musicale parfaitement adaptée et puissante, le métrage étant ici proposé en version originale japonaise ou en version anglaise, avec des sous-titres anglais optionnels.
Par contre, au niveau des bonus, il faudra se contenter de la bande-annonce du film, suivie de celles de quelques autres titres de l'éditeur !

Pour ceux qui voudraient découvrir cette petite bombe sanglante japonaise, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

Permalien 1167 mots par nicore, 2780 vues • R�agir

09.02.09

06:50:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

All the boys love Mandy Lane

Tout en appartenant au genre "slasher", ce all the boys love Mandy Lane parviendra sans mal à se différencier des productions habituelles de ce type de films par son approche plus intimiste et caractérisée des personnages, tout en prenant le temps se s'intéresser à eux pour ainsi surpasser les stéréotypes évidents présents, mais hélas le métrage ne tiendra pas toutes ses promesses lors d'une seconde partie bien plus facile et classique.
Le script invite la jeune, jolie et désirée de tous ManDy Lane à un week-end dans un ranch avec un petit groupe d'amis pour ce qui s'annonçait comme une "party" endiablée, mais qui va être sévèrement gâchée par l'arrivée d'un mystérieux assassin qui va commencer à décimer l'entourage de Mandy Lane.

All the boys love Mandy LaneDans sa séquence introductive, l'intrigue va directement nous présenter son personnage principal, Mandy Lane, une étudiante plus que mignonne et sujette aux regards envieux et intéressés de ses camarades de lycée qui va se rendre en compagnie d'un de ses amis, le frêle Emmet, à une soirée typiquement américaine autour d'une piscine où les jeunes vont boire et fumer de la drogue, tandis qu'un prétendant de Mandy Lane va avoir un accident mortel stupide en essayant d'impressionner la demoiselle.

All the boys love Mandy LaneAprès cette entame atypique par le traitement apporté au personnage principal, qui ne semblera pas tirer profit de sa popularité et au contraire avoir un air mélancolique troublant, le métrage laissera passer quelques mois pour réintroduite Mandy refusant de parler à Emmet, qui est quelque part considéré comme responsable du drame vu auparavant, pour préferer accepter une invitation lancée par un groupe de jeunes s'apprêtant à passer un week-end de débauche dans le ranch des parents de l'un d'eux. L'intrigue profitera également de cette mise en condition pour nous permettre de faire encore plus ample connaissance avec Mandy tandis que les autres protagonistes, malgré des stéréotypes classiques de "film de campus" pour les personnalités guère originales de chacun, arriveront à avoir une vie propre et à paraître plus ou moins naturels et crédibles, ce qui constituera déjà un exploit en soi.

All the boys love Mandy LaneL'installation dans ce ranch isolé typique, qui donnera un petit air de Massacre à la tronçonneuse à l'ambiance générale du métrage, continuera sur cette voie presque intimiste en développant encore les différents protagonistes secondaires, tout en introduisant Garth, un ancien militaire quelque peu étrange qui officiera en tant que gardien des lieux. Les différents situations adopteront un ton léger mais quand même rompu à des sous-entendus sur les petits soucis existentiels de cette jeunesse dorée désabusée et cherchant coûte que coûte à s'amuser, jusqu'à l'arrivée de ce tueur qui ne va pas tarder à faire une première victime, lors d'une séquence assez méchante dans son déroulement sans être pour autant très sanglante.

All the boys love Mandy LaneSa seconde partie ainsi lancée, le métrage va hélas perdre une partie de sa superbe dans l'enchaînement de situations pas forcément convaincantes et prétexte à plusieurs fausses alertes simplistes (la panne de courant, par exemple), tandis que les "vrais" meurtres n'auront pas de saveur particulière et ne parviendront pas à générer une véritable tension, l'identité de l'assassin étant en plus révélée assez tôt dans l'intrigue, même si celle-ci était plus que largement anticipable. Et le twist final, guère innovant mais porteur d'un sentiment trouble de désillusion encore plus grand tout en révélant la vraie immoralité de certains personnages, ne viendra pas complètement relever le niveau et ne permettra au métrage que de s'achever sur une impression bizarre et laissant mal à l'aise, tout en nous offrant quand même une issue graphique bien répugnante (la fosse aux vaches).

All the boys love Mandy LanePour s'écarter des archétypes du "slasher", le réalisateur Jonathan Levine va déjà offrir à son film un ton visuel largement plaisant proche de ceux des années soixante-dix et ses couleurs chaudes, mais ce sera bien entendu du côté du traitement des personnages qui faudra chercher l'originalité du métrage, puisque ceux-ci bénéficieront de toute l'attention de l'auteur, pour se laisser aller à des considérations naturelles et parfois poignantes sur ce passage à l'âge adulte confus de ces quelques jeunes en quête de repères et d'expériences diverses, symbolisés bien sûr par le personnage titre du film qui illuminera l'ensemble sur sa longueur grâce à son naturel aussi éblouissant que sa candeur angélique mêlé à une beauté largement mise en avant à chaque plan où elle apparaît, mais cette période de la vie tourmentée sera également présentée avec de petites scènes intimistes impliquantes qui ne feront encore qu'augmenter la sympathie ressentie pour certains des protagonistes.

All the boys love Mandy LaneMais le réalisateur Jonathan Levine va pour autant devoir céder aux figures obligées du genre dans sa seconde partie qui, en plus de continuer à se dérouler sur ce rythme languissant qui collait certes très bien à l'entame du film mais deviendra ensuite gênant, va avancer un tueur guère charismatique et tuant bien souvent en hors-champ lors de situations redevenant bien classiques dans leur ébauche et même bien trop faciles lors des fausses alertes intempestives, jusqu'au twist final convenu mais qui arrivera par ce qui en découlera à avoir un impact certain sue le spectateur amené à reconsidérer les sentiments qu'il avait pu ressentir auparavant.

All the boys love Mandy LaneLes personnages auront donc tout l'intérêt du réalisateur et pourront compter sur une interprétation de qualité, avec une Amber Heard rayonnante et élégante dans le rôle principal, tandis que les autres interprètes ne démériteront pas pour faire passer leurs sentiments. La mise en scène de Jonathan Levine sera souvent efficace pour installer son atmosphère, mais peinera à trouver le bon rythme lors des séquences fortes du métrage, et tout en osant des plans originaux généreux. Les quelques effets spéciaux du métrage sont réalistes et crédibles, pour de petits plans sanglants douloureux mais guère volontaires.

Donc, ce All the boys love Mandy Lane présentera une approche originale et attachante du genre qu'il ne faudra pas se contenter de suivre au premier degré pour en saisir la finesse et les intentions réelles de son auteur, et ce malgré ses petits défauts bien présents !

All the boys love Mandy LaneLe DVD de zone 2 anglais édité par Optimum Releasing avancera une image ne connaissant pas de défauts notables, tandis que la bande-son sera efficace, avec une partition musicale collant parfaitement aux différents tons du métrage, celui-ci étant proposé dans sa version originale anglaise avec des sous-titres anglais optionnels.
Au niveau des bonus, on pourra suivre une longue et passionnante interview de l'actrice principale qui reviendra largement sur le tournage et sur la conception de son personnage, ainsi que la bande-annonce du film, suivie de celles de plusieurs autres titres de l'éditeur.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce "slasher" atypique et mélancolique, le DVD de zone 2 anglais est disponible ici ou !

Permalien 1227 mots par nicore, 2092 vues • 6 retours

06.02.09

07:15:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Machine girl

Film complètement déjanté et hautement jubilatoire, ce Machine girl ne se prendra jamais au sérieux pour avancer une intrigue très simple, mais qui servira surtout de prétexte à une multitude de situations délirantes, très sanglantes et très portées sur un second degré résolument souriant tout en multipliant les références au cinéma de genre sans jamais se moquer.
Le script va suivre la vengeance d’une écolière suite au meurtre de son frère et d’un ami de ce dernier par le fils d’un yakuza et sa bande.

Machine girlDès sa séquence d’introduction, le métrage va rapidement avancer son personnage titre dans ses œuvres, puisque nous allons retrouver, Ami, cette demoiselle armée de son bras se terminant par une énorme mitraillette aux prises avec une bande de yakuzas terrorisant un adolescent, pour une entame du métrage qui annoncera clairement la couleur, le film sera gore, dynamique et tourné vers la comédie décapante où les plans sanglants provoqueront bien plus de fous rires, lorgnant ainsi du côté du Brain dead de Peter Jackson, que le dégoût, l’aspect réaliste et glauque souvent avancé par les productions orientales étant ici remplacé par une bonne humeur aussi sincère que communicative.

Machine girlAprès cette entame prometteuse, le métrage va donc nous conter l’histoire de cette jeune fille, vivant seule avec son frère après la mort douteuse de ses parents suspectés d’être des meurtriers, pour une série de situations naïves et bien entendu parodiques qui prêteront largement à sourire, entre ces parties de basket entre Ami et sa meilleure amie qui l’idolâtre complètement et cette intimité niaise entre Ami et son frère, mais le plus beau restera quand même cette bande de lycéens yakuzas ayant pris pour souffre-douleur le frère d’Ami, Yu, et l’un de ses copains. En effet, ces gamins yakuzas sadiques seront franchement risibles, rien que par l’accoutrement de leur chef, Sho, ainsi que dans leur violence excessive sur fond de racket qui se finira par la mort de Yu et de son ami.

Machine girlAmi, ne croyant pas du tout au suicide de son frère, va chercher à retrouver les coupables et après quelques situations toujours décomplexées et abusives (la visite chez les parents de l’un des jeunes suspects), l’héroïne va se focaliser sur la famille Kimura, des yakuzas que nous allons découvrir de manière approfondie, toute en violence et en sadisme exagéré (les sushis à base de doigts humains d’un cuisinier maladroit), jusqu’à ce que Ami se lance dans un premier assaut contre eux qui s’achèvera par sa séquestration barbare et une petite séance de torture qui se terminera par la perte de son bras gauche, alors qu’elle parviendra quand même ensuite à s’échapper.

Machine girlLa seconde partie du métrage s’intéressera à la reconstruction d’Ami, recueillie par la famille de l’ami de son frère mort en même temps que lui, un couple de garagistes qui va lui confectionner ce bras artificiel sous forme de mitraillette surpuissante, alors que la femme, Miki, après avoir formé Ami au combat, va se lancer dans une dernière expédition punitive contre le Kimura qui clôturera le métrage de façon toujours aussi jouissive, même si hélas le concept du film commencera par moments à montrer ses limites devant l’aspect légèrement répétitif des situations proposées et la redondance de certains effets sanglants.

Machine girlEn effet, si le métrage se montrera plus que volontaire et généreux dans ses exactions sanguinolentes, le manque d’imagination finira quand même par se faire ressentir avec de trop nombreux plans suivant les résultats des tirs de ce bras-mitraillette, et ce même si le spectateur amusé aura quand même eu droit auparavant à quelques amputations qui laisseront à loisir de véritables fontaines de sang s’échapper des membres sectionnés, ainsi que quelques idées plus cartoonesques, comme cet instrument à décapiter haut en couleur ou encore ce personnage atteint par des étoiles de ninja qui se séparera en plusieurs morceaux sanguinolents.

Machine girlMais si l’aspect gore du film sera bien présent et expansif, le métrage sera complètement voué à la comédie jubilatoire s’emparant de chaque développement pour foncer droit dans des délires référentiels, avec bien entendu cette famille de yakuzas hauts en couleurs, entre le père typique et sentencieux et la beauté fatale de la mère, la plus sadique du lot, mais surtout en avançant à plusieurs reprises des stéréotypes ici définitivement détournés, comme ces trois ninjas risibles ou ce groupe de parents d’enfants morts complètement frappadingues, qui viendront quelque peu égayer les situations finissant par se ressembler un peu trop.

Machine girlAu milieu de ce délire haut en couleur, les tentatives plus "sérieuses" du réalisateur tomberont relativement à plat, comme cette fraternisation et ce début d'amitié entre Ami et Miki, après la réticence de cette dernière accueillir Ami ou encore les essais avancés pour légitimer la vengeance d'Ami, surtout que les personnages, malgré cette volonté d'approfondir leurs personnalités, demeureront superficiels, mais comment en être autrement dans un métrage résolument tourné vers l'action et la dérision. Dans ce contexte, l'interprétation sera ici plutôt convaincante, portée bien sûr par la toute mignonne Minase Yashiro que le réalisateur s'amusera parfois à cadrer de façon polissonne avec vues sur sa petite culotte, tandis que les autres acteurs forceront surtout le trait dans un surjouage en adéquation avec le caractère outrancier du film. La mise en scène du réalisateur est vive et dynamique jusqu'à friser l'hystérie, tout en se révélant par foncièrement imaginative. Les effets spéciaux sont globalement probants, même si l'ensemble ne recherchera pas vraiment le réalisme pour lui préférer l'outrance et si quelques maquillages et autres inserts numériques resteront bien visibles.

Donc, ce Machine girl restera comme un bon moment de délire bourrin et décomplexé, plus que souriant et jubilatoire, mais hélas son intrigue simpliste parfois trop répétitive viendra empêcher le métrage d'accéder au postulat de "film-culte" !

Machine girlLe DVD de zone 1 édité par Media Blasters avancera une image nette devenant juste parfois granuleuse, tandis que la bande-son sera efficace, avec une partition musicale tout à fait adaptée au style du film, celui-ci étant ici proposé en version originale japonaise ou en version anglaise, avec des sous-titres anglais optionnels.
Au niveau des bonus, on pourra suivre un petit making-of sous forme de présentation des différents protagonistes couplée avec des images de tournage, mais cela restera bien anecdotique car supportant un ton promotionnel avéré, ainsi que la bande-annonce originale du film, suivie par celles d'autres titres de l'éditeur.

Machine girl

Pour ceux qui voudraient découvrir cette tuerie jouissive et délirante, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

Permalien 1227 mots par nicore, 1051 vues • R�agir

05.02.09

07:30:00, Cat�gories: Nouveautés  

par Nicore

Prom night

Le Prom night original, réalisé en 1980 par Paul Lynch, était un sympathique "slasher" typique des années quatre-vingt ayant surfé sur la vague du Halloween de John Carpenter et consorts dans une ambiance disco souriante et avançait une Jamie Lee Curtis apeurée alors encore spécialisée dans ce genre de rôle, et il n'y a presque rien d'étonnant que la vague de remake actuelle balayant le cinéma de genre aux Etats-Unis s'intéresse à ce film pour lui donner une relecture qui, après une sortie en salles en juillet dernier, est disponible en DVD depuis 4 février avec la bénédiction de Columbia/ Tristar.

Prom night

Le script met en scène Donna, une étudiante ayant survécu au massacre de sa famille par un psychopathe trois ans en arrière et qui se prépare à la soirée la plus importante de l'année, le bal du lycée, ignorant que l'assassin de ses parents, Richard Fenton, s'est échappé de l'asile où il était enfermé. Tandis que le détective Win se lance à la poursuite du tueur, celui-ci arrive sur les lieux du bal, prêt à passer à l'action...

Prom night

Hélas, d'après les avis recueillis, le métrage serait quand même largement décevant, à cause d'une réalisation lénifiante ne prenant aucun risque et se contentant de suivre les protagonistes au milieu de l'écran, tandis que la tension ne monterait jamais bien haut en n'utilisant que des effets faciles vus et revus dans le genre (avec les jeux de miroirs récurrents des glaces d'armoire à pharmacie de salles de bains) et que le psychopathe serait parmi les moins charismatique vus à l'écran. En plus, le métrage opterait pour une violence aseptisée délaissant tout effet gore et aurait du mal à cacher son aspect "cheap". Alors apparemment, ce serait muni d'un second degré nécessitant un sérieux sens de l'humour (ici involontaire) qu'il faudrait s'armer pour pouvoir apprécier un minimum ce Prom night version 2008... Pourquoi pas, après tout !

Prom night

Le DVD édité par Columbia/ Tristar avancera une image en 2.35 (16/9 anamorphique), tandis que le métrage sera disponible en version anglaise (sous-titrée) et en version française en DD5.1.. Le DVD ne proposerait par contre aucun bonus.
L'édition Blu-ray du film présentera celui-ci avec une image en 2.35 ou en 2.40, avec une bande-son en français et en anglais en DDTHD5.1.. Mais contrairement au DVD, cette édition avancerait des bonus fournis, avec, en plus d'un commentaire audio, des scènes supplémentaires, une fin alternative, un bêtisier, un making-of, un module sur le profil du tueur, le livre de fin d'année du "Bridgeport High Vikings", un petit documentaire sur la création du décor principal, une galerie de photos et un accès BD Live.

Prom night

Donc, depuis le 4 février, il est possible de vérifier si la mauvaise réputation du film est vraiment justifiée !

Prom night

Prom Night : Le bal de l'horreur

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Prom Night : Le bal de l'horreur (Blu-ray)

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Permalien 496 mots par nicore, 644 vues • R�agir

04.02.09

07:25:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Le Doc

Vous aimez les films de série B ? Les films en noir et blanc, au budget ridicule mais à l'inventivité sans fin, aux acteurs pas toujours tout à fait convaincant mais souvent attachant, les films qui osaient faire de tout avec du rien, les films pleins de défauts mais au final si divertissant ? Bref, la série B dans toute sa splendeur !

Il faut savoir que la série B de science-fiction a connu son apogée dans les années 50 et 60. Après la disparition des doubles programmes dans les salles de cinéma, le terme de série B a un peu perdu de son sens et a été utilisé souvent à tort et à travers. Alors lorsqu'en 2001, une bande de passionné décide de réaliser une véritable série B dans les règles de l'art, ça devient tout de suite intéressant.

Derrière (mais aussi devant) la caméra : Larry Blamire...un quasi inconnu ayant fait quelques apparitions en tant qu'acteur dans quelques films et série...Avec lui une troupe d'acteurs assez peu connu, quasiment tous habitués aux second rôle souvent télévisuel... Blamire est un fan de films de série B de science-fiction, citant, entre autre, pour référence le Attack of the Crab Monsters de Corman, Earth vs. the Flying Saucers ou encore le fameux This Island Earth. Il prend donc le pari fou de réaliser, de nos jours, une véritable série B d'époque. Il parvient à trouver un producteur qui accepte de mettre quelques dollars dans le projet et le voilà parti. La façon de procéder sera simple et sera la même que pour les série B d'époque : Système D ! Blamire se procure la quasi totalité des accessoires du film sur ebay, bidouillant des maquettes faites à base de rouleaux de papier toilette ou utilisant même ce qui lui tombe sous la main sur le plateau de tournage. Il en sera de même pour le casting, certains rôles étant attribués à des comédiens amateur. La fine équipe (une dizaine de personne maximum) part donc tourné à Bronson Canyon, lieu où de nombreux films de SF furent tourné, armé de leur caméra MiniDV... Le résultat ?

Cette joyeuse bande d'allumés nous sert ici un sacré délire, véritable hommage au genre mais aussi une comédie décalé et déjantée. Attention, qu'on ne s'y trompe pas, The Lost Skeleton of Cadavra n'est pas une parodie, mais elle rit gentiment des défauts et autres imperfections de ses modèles. Ici, faux raccords, répliques sur joués, attitude stupide sont tous voulu et justifié pour rendre hommage à ces pellicules, aujourd'hui pour certaines un peu désuètes mais tellement attachante. Blamire parvient donc à nous divertir avec ce décalage mais aussi à nous faire éprouver les même sensations ressenties devant une véritable série B. Tout est fait pour nous y plonger le plus possible : noir et blanc, cadrage, décors cheap (voir la maquette de fusée décoller à l'aide de fil de pêche bien voyant au milieu d'une nature où les arbres sont en réalité...des brocolis.) Le fameux "lost skeleton", un squelette dirigé également par des fils bien voyants, un monstre venu de l'espace au costume de carton pâte nous rappelant les monstres misent en scène dans les séries B de Corman. La musique est également parfaite et fait parfaitement illusion, retranscrivant à merveille les partitions d'époque ... Et malgré quelques petites imperfections ou détails, notamment point de vue cadrage ou montage, qui ne colle pas tout à fait à l'esprit année 50, l'ensemble se révèle être second degré, joyeusement barge et véritablement attachant... Et comble du bonheur, une suite est d'ores et déjà en préparation, annoncé comme étant encore plus barré ! Miam !

Point de vue DVD, l'image et le son reste correct, aucune recherche graphique spécial n'ayant été faite (le film est entièrement tourné avec un caméscope miniDV). Côté bonus, c'est assez fourni puisque l'on retrouve des commentaires audio, un bêtisier, un dessin animé d'époque mettant en scène des squelettes, une intervention de toute l'équipe du film très intéressante à la Cinémathèque Americaine puis une bande-annonce "Retro-Style" et divers texte concernant le tournage du film.

Le film n'est disponible qu'en DVD Zone 1 avec sous-titre français. Vous pourrez le retrouver un peu partout, notamment chez Deep Discount.

Permalien 762 mots par Le Doc, 700 vues • R�agir

03.02.09

07:40:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Tokyo psycho

Réalisé par Ataru Oikawa, l’auteur de la trilogie des Tomie et entre autres du pas terrible Appartement 1303, ce Tokyo psycho tranchera quand même avec la production orientale du moment en refusant de céder à l’horreur visuelle sanglante pour préférer mener un suspense parfois tendu et plonger son spectateur dans la folie de son psychopathe, pour une mise en abîme hélas sans saveur.
Le script confronte une jeune femme à un mystérieux individu qui va commencer par la harceler avec des lettres anonymes sordides l’enjoignant de l’épouser, avant de rentrer dans sa vie pour un ultime cauchemar.

Tokyo psychoAprès une courte séquence d’introduction suivant deux jeunes femmes terrorisées par un personnage étrange et surréaliste sonnant à leur porte avant d’essayer de les attraper par la fente de leur porte destinée à recevoir le courrier, le métrage va revenir à une réalité plus tangible pour nous présenter son personnage principal, Yumiko, une demoiselle responsable d’une agence de design avec sa meilleure amie Moe. Le réalisateur va d’abord s’attacher à bien nous renseigner sur Yumiko, dont nous suivrons le quotidien quelque peu morne causé en partie par la rigidité de la jeune femme et son sérieux affiché qui tranchera avec la douce joie de vivre de Moe, surtout qu’elle va présenter à Yumiko son fiancé, la charmant Osamu.

Tokyo psychoCette mise en situation assez classique et guère palpitante, tout en demeurant quand même intéressante par le naturel avec lequel les situations vont s’enchaîner, ne traînera pas pour rapidement laisser un premier élément perturbateur venir envahir l’univers de Yumiko, avec cette lettre anonyme atypique, entremêlée de fil de fer, qu’elle va recevoir lui annonçant qu’elle est destinée à épouser l’auteur, bientôt suivie d’une seconde, encore plus macabre, qu’un porteur va lui remettre lors d’une réunion d’anciens élèves. Ce sera alors de manière bien facile que l’intrigue va faire se rappeler à Yumiko cet ancien camarade bizarre, Mikuriya, vite transféré dans une autre école qui lui avait écrit une lettre à la teneur identique.

Tokyo psychoAprès quelques recherches sur internet, Yumiko va découvrir que ce Mikuriya a depuis tué ses parents en les étranglant avec une corde de piano et a ensuite passé quelques temps dans un établissement spécialisé avant de rejoindre les Etats-Unis. Et ce sera tout naturellement qu’elle va demander de l’aide à une agence de détectives privés pour se renseigner afin de savoir où se trouve cet individu qu’elle pense responsable des lettres reçues, pour apprendre avec effroi qu’il habite désormais tout près de chez elle. Véritablement lancé, le métrage va alors devenir bien plus prenant, entre la quête pour découvrir derrière qui se cache Mikuriya, rendue très facile par le peu de protagonistes véritablement développés par l’intrigue, et des situations bien stressantes (la visite de l’appartement de Mikuriya) qui vont déboucher sur un dernier acte assez barré dans la description de la folie de meurtrier, mais hélas bien inoffensif et timide, trop même pour espérer assurer de façon percutante le spectacle et marquer le spectateur.

Tokyo psychoEn effet, passés quelques petits effets de surprise faciles qui annonceront clairement l’identité réelle du psychopathe, le métrage va se contenter d’avancer un effet facile et malgré tout presque efficace pour lancer cette confrontation finale se voulant dérangeante (les vers de terre vivants sortant de la bouche de Mikuriya qu’il va laisser tomber sur la visage de Yumiko) mais qui semblera bien fade en n’étant jamais vraiment violente ou sanglante ( et faisant du coup mentir l’affiche de la jaquette du DVD largement prometteuse à ce niveau-là !), avec en plus une conclusion des plus simples et sans saveur, alors que l’on connaît la potentiel horrifique des réalisateurs orientaux lorsqu’ils daignent verser dans un gore graphique qu’ils arrivent à rendre extrême. Dans le même ordre d’idées, le psychopathe n’offrira pas le moindre charisme qui aurait pu combler ce manque, celui-ci se contentera juste de pousser quelques hurlements pour bien montrer qu’il a dépassé le point de non-retour.

Tokyo psychoAu milieu de cette intrigue d’une simplicité totale et ne parvenant pas franchement à tirer partie du fait divers réel l’ayant inspiré, les différents personnages auront tout le temps de s’exprimer, ce qu’ils feront avec un naturel presque intimiste qui poussera heureusement le spectateur à s’impliquer quelque peu dans la quotidien de Yumiko et donc à s’inquiéter vaguement pour elle, sentiment renforcé par une interprétation juste et correspondant parfaitement au ton du métrage, la jolie Sachiko Kokubu en tête dans le rôle principal, tandis que Masachi Taniguchi aura quand même un jeu outrancier pour endosser le rôle du psychopathe. La mise en scène de Ataru Oikawa est fluide pour avancer des plans visuellement convaincants, avec notamment des travellings impactants mais peinera à donner de l’ampleur au récit. Les quelques petits effets spéciaux sont plutôt probants mais tout en demeurant bien rapidement exploités.

Donc, ce Tokyo psycho ne tiendra pas toutes ses promesses et s’avèrera même être d’une simplicité trop flagrante pour espérer autre chose que se faire oublier très vite !

Tokyo psychoLe DVD de zone 2 édité par Terra World cinema avancera une image assez nette et faisant presque oublier que le métrage a été tourné en vidéo, tandis que la bande-son sera efficace, avec une partition musicale accompagnant et renforçant même les séquences tendues du métrage, celui-ci étant ici proposé dans sa version originale japonaise accompagnée de sous-titres anglais.
Au niveau des bonus, on pourra suivre un rapide et anecdotique making-of, une présentation sans grand intérêt de l’équipe du film lors d’une projection publique, ainsi que la bande-annonce du film, suivie de celles d’autres titres de l’éditeur.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce psychopathe transi d’amour au point de devenir nihiliste, le DVD de zone 2 anglais est disponible ici ou !

Tokyo psycho
Permalien 1067 mots par nicore, 1229 vues • R�agir

02.02.09

06:45:00, Cat�gories: Nouveautés  

par Nicore

Bienvenue au cottage

Le cinéma de genre anglais, en vogue depuis quelques temps, nous délivre régulièrement des comédies horrifiques vraiment sympathiques, depuis Shaun of the dead et autres Severance. C’est au tour du réalisateur Paul Andrew Williams de se frotter au genre avec ce bienvenue au cottage, sorti en salles en juillet dernier et qui s’apprête à sortir en DVD le 04 février prochain avec la bienveillance de Pathé.

Bienvenue au cottage

Le script introduit deux frères faisant foirer l’enlèvement d’une jeune fille organisé par un gangster, les obligeant à se réfugier avec leur otage dans une ferme apparemment déserte. Mais ils vont bien vite se rendre compte qu’ils ne sont pas seuls et qu’ils viennent de tomber au milieu d’une famille de fermiers psychopathes élevés dans la consanguinité.

Bienvenue au cottage

D’après les avis recueillis, Paul Andrew Williams aurait largement réussi son pari, en mélangeant de manière efficace et parfois même inattendue la comédie et l’horreur pour, après une première partie axée sur des situations comiques où l’humour typiquement anglais fonctionnerait à merveille au travers de ses personnages cocasses et hauts en couleurs perdus dans des événements frappadingues, effectuer un virage risqué en entamant une seconde partie se rapprochant du "survival" gore tout en nous offrant quelques scènes bien stressantes et impressionnantes qui permettront au réalisateur de s'amuser avec les codes du genre, tout en les respectant, ne sombrant heureusement pas dans la parodie lourdingue.

Bienvenue au cottage

Le DVD édité par Pathé avancera une image en 2.35 (16/9 anamorphique), alors que le film sera disponible en version anglaise (avec des sous-titres français) et en version française en DD5.1..
Au niveau des bonus, on pourra suivre le making-of du film, découvrir un bêtisier et quelques scènes coupées, ainsi qu’une galerie de photos et la bande-annonce du film.

Bienvenue au cottage

Donc, il faudra patienter jusqu’au 04 février pour vérifier si l’Angleterre nous délivre bien avec ce Bienvenue au cottage une nouvelle petite perle d’humour noir horrifique !

Bienvenue au cottage
Bienvenue au cottage

Bienvenue au cottage
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