13.03.09

07:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Junk

Film de zombies japonais, ce Junk arrivera assez facilement à digérer ses influences pourtant bien visibles devenant au final assez jouissif pour peu que soit mis de côté une intrigue sévèrement basique et largement prévisible au profit de la volonté graphique du réalisateur qui s'essaiera même à quelques pointes d'un humour léger souriant.
Le script va envoyer dans un bâtiment désaffecté de l'armée quatre malfrats venant de commettre un vol dans une bijouterie afin d'y rencontrer des yakuzas devant acheter leur butin. Mais ils ne savent pas que sur place des zombies issus d'une expérience ayant mal tournée errent à la recherche de chair humaine.

JunkL'entame du métrage sera déjà plus que classique pour suivre ce chercheur américain voulant montrer à son assistante l'efficacité d'un sérum capable de réveiller les morts qui, dans un premier temps, ne fonctionnera évidemment pas pour finalement réanimer la demoiselle nue allongée sur la table d'opération, laissant celle-ci s'attaquer à ce scientifique qui se fera mordre au cou pour un premier effet sanglant assez volontaire et réussi. Cet incident obligera des militaires américains basés au Japon à aller chercher un médecin japonais ayant participé au projet de l'élaboration de ce sérum en compagnie des chercheurs américains vus juste auparavant.

JunkL'intrigue va alors provisoirement délaisser ses militaires pour nous présenter ses personnages principaux, quatre petits voyous qui vont effectuer un casse assez violent dans une bijouterie, non sans que l'un d'eux, Akira, reçoive un coup de ciseaux dans le pied de la part d'une employée. Malgré leur condition de voleurs assez brutaux, le réalisateur va rapidement s'arranger pour rendre ses protagonistes attachants, notamment grâce à quelques traits d'humour bien trouvés et une joie de vivre assez communicative de la part de ces petits truands désireux de revendre leur butin à des yakuzas immédiatement avancés comme étant largement plus dangereux, et notamment leur chef Ramon qui va donner rendez-vous au quatuor dans une ancienne base militaire désaffectée.

JunkL'intrigue va alors s'installer dans ce camp militaire déserté en apparence, car bien entendu, ce sera ici que les expériences destinées à ramener les morts à la vie ont eu lieu, et instantanément, le métrage va voir une légère tension apparaître, surtout que l'auteur va jouer quelque peu avec les nerfs du spectateur avec de fausses alertes flagrantes mais bien vite et admirablement détournées pour révéler la présence des zombies qui vont attaquer les membres du groupe, bientôt rejoints par les yakuzas qui ne croiront pas à cette histoire de morts-vivants avant d'en faire eux aussi les frais. Et ce sera uniquement à partir de ce moment-là que le film va véritablement devenir débridé et dynamique pour suivre la fuite en avant des protagonistes survivants, Akira et la jeune femme du groupe, Saki, en tête, coincés entre les zombies et les yakuzas voulant leur peau.

JunkEn effet, la seconde partie du métrage sera bien folle en alternant des "gunfights" réguliers avec des scènes sanglantes parfois bien jouissives (à base d'explosions de tête et de morsures bien saignantes, entre autres), pour en plus avancer un zombie "intelligent" qui donnera bien du fil à retordre au médecin dépêché sur place accompagné d'un militaire pour faire sauter la base militaire afin d'éliminer toute trace des expériences commises et d'enrayer la probable invasion de zombies. Par contre, le métrage se dispersera quelque peu en essayant d'apporter une petite touche larmoyante lorsque le médecin japonais se retrouvera face à sa bien-aimée zombifiée et revancharde.

JunkEn plus de mélanger avec une certaine harmonie ses éléments issus du genre zombiesque à d'autres empruntés au "film de yakuzas", le métrage va mettre en avant ses influences, avec notamment ces zombies rappelant largement ceux de Lucio Fulci, aussi bien lors d'une résurrection magnifiée par une séquence remarquable que pour une scène de repas évoquant sans mal celle de L'enfer des zombies, notamment dans la lenteur et le détachement avec lesquels les zombies vont se repaître d'un cadavre, tandis que les décors lugubres et l'aspect scientifique (et militaire) des expériences menées sembleront quand même largement héritées de Resident evil. Quant au liquide vert capable de réveiller les morts, comment ne pas y voir un petit clin d'œil au Re-animator de Stuart Gordon ?

JunkMais au-delà de ce traitement destiné à satisfaire les fans du genre (avec une réussite évidente jusque dans la pointe d'érotisme avec cette demoiselle zombifiée encore "fraîche" se promenant nue), le réalisateur parviendra à faire réellement exister ses protagonistes et notamment le duo de survivants issus du groupe de voyous, ce qui rendra encore plus impactant leurs démêlés avec ces zombies tout en impliquant le spectateur qui se mettra à espérer que ces personnages arrivent à s'en sortir, et ce malgré leur condition de voleurs. Mais hélas, l'aspect largement prévisible de l'ensemble du métrage (à l'exception d'un effet de surprise épatant !) viendra quand même nuire aux tentatives de suspense liées à la quête de survie de ces personnages, surtout que le duo de "héros" émergera très tôt dans l'intrigue.

JunkPour arriver à faire vivre ses personnages, le réalisateur pourra compter sur une interprétation juste et sans outrance (même pour les yakuzas qui seront stéréotypés mais sans démesure), pour laisser les interprètes aborder des réactions naturelles et s'éloignant régulièrement des poncifs du genre pour au contraire uniquement chercher à survivre, sans par exemple vouloir comprendre le pourquoi du comment de l'existence de ces zombies. La mise en scène du réalisateur parviendra à s'animer après une première partie assez monotone pour devenir dynamique et vive, mais sans pour autant sombrer dans l'hystérie pour continuer à suivre l'action de près. Les nombreux effets spéciaux du métrage sont globalement convaincants, volontaires et graphiques dans le gore pour avancer diverses mutilations et autres énucléations, jusqu'à innover avec ce zombie coupé en deux qui continuera à se montrer bien menaçant, tandis que les maquillages des morts-vivants seront plutôt probants mais assez simplistes.

Donc, ce Junk sera une sympathique petite réussite du genre, généreuse, bourrée de références assumées et sans autre prétention que de satisfaire les amateurs de zombies sanguinaires et débridés !

JunkLe DVD de zone 0 édité par Unearthed Films avancera une image nette et sans véritable défaut visible, en étant juste parfois vaguement floue lors de quelques séquences se déroulant dans l'obscurité, tandis que la bande-son sera appréciable avec une partition musicale adaptée et immersive, le métrage étant ici proposé dans sa version originale japonaise, avec des sous-titres anglais optionnels.
Au niveau des bonus, on pourra suivre une conséquente galerie de photos du film, des notes de production intéressantes, la bio/ filmographie du réalisateur et des interprètes, ainsi que la bande-annonce accompagnée par celles d'autres titres de l'éditeur dont les fameux Guinea pig.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce sympathique et volontaire film de zombie oriental, le DVD de zone 0, devenu presque rare à la vente, est pourtant disponible ici en occasion ou !

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