Archives pour: Avril 2009

30.04.09

08:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Manhunt

"Survival" classique ancré dans le cinéma de genre des années soixante-dix, ce Manhunt, nous venant de Norvège, n'en sera pas moins largement efficace en allant directement à l'essentiel pour lancer une chasse à l'homme forestière blindée de suspense et d'effets de surprise tout en mettant en avant une brutalité froide et sans pitié pour ses protagonistes.
Le script va envoyer sur une route déserte en pleine forêt quatre jeunes gens qui vont devenir la cible de trois chasseurs bien décidés à traquer ce gibier humain de premier choix.

ManhuntLa courte séquence d'introduction va suivre une demoiselle apparemment blessée courant à perdre haleine dans les bois et visiblement poursuivie par quelque chose d'hostile, pour finalement voir cette jeune femme stoppée net par un piège à ours et s'écrouler sur le sol alors que son dernier regard se portera sur un arbre où un corps humain est suspendu. Rapide, cette introduction aura le mérite de tout de suite placer le métrage dans son contexte de "survival" méchant en n'hésitant pas à s'attarder de manière graphique sur la blessure du personnage, mais sans pour autant nous apprendre quoique ce soit sur le futur déroulement de l'intrigue.

ManhuntEnsuite, les principaux protagonistes vont naturellement nous être présentés, pour de la sorte avancer ces quatre jeunes gens vaguement hippies, Roger et sa petite amie Camilla ainsi que Jorgen et sa sœur Mia, d'abord pour laisser le temps du générique une impression idyllique s'installer, bien vite trahie par la suite. En effet, Roger, le conducteur et propriétaire du van dans lequel circule le groupe en sembla que modérément apprécier la présence de ses deux passagers et montrera une attitude pas franchement plaisante vis-à-vis de sa petite amie. Cette situation s'accentuera lors d'une pause dans une station-service vieillotte à la cafétéria accueillant des clients rustres et campagnards où Roger va invectiver et se moquer ouvertement de l'assistance avant de décider se consulter les autres de prendre en stop une cliente étrange.

ManhuntCette présentation cherchera essentiellement à se positionner dans une réalité crédible, sans jamais chercher à s'offrir le moindre trait d'humour, pour avancer des personnalités naturelles qui rendront les différents protagonistes sympathiques à défaut de devenir véritablement attachants, tout en mettant bien en avant leur isolement dans ce paysage forestier et rural arriéré (aussi bien lors d'une première pause pipi réussie jouant sur un climat d'attente qu'ensuite à la station-service où les jeunes trancheront complètement avec les autochtones) pour assurer l'instauration d'un climat de menace évident et collant infiniment à la situation, encore augmenté par l'attitude craintive de la jeune autostoppeuse que Roger va décider d'emmener avec eux.

ManhuntAlors que le groupe aura repris la route en compagnie de cette cinquième passagère, celle-ci va devenir de plus en plus apeurée à l'approche d'une forêt pour ensuite être prise de vomissements, obligeant alors Roger à faire une halte qui s'avérera fatale, surtout que son comportement envers Camilla énervera au plus haut point Mia qui, prise de fureur, va jeter les clefs de contact du van dans la nature. C'est à ce moment-là que débarqueront trois chasseurs sauvages qui vont s'attaquer au groupe sans aucune pitié, pour ainsi lancer véritablement l'action dans un premier bain de sang inattendu et brutal, laissant par la suite les survivants se réveiller attachés au milieu de la forêt au son d'un cor de chasse qui indiquera tout de suite leur nouvelle condition de gibier devant courir et se cacher pour espérer survivre.

ManhuntLe métrage récitera ensuite les situations traditionnelles du "survival", mais avec une application forçant le respect, tout en drainant une atmosphère suintante parfaitement retranscrite, et surtout en étant d'une radicalité définitive dans sa violence froide et sans merci qui laissera les survivants se faire traquer par des chasseurs crédibles et naturels, bien loin des habituels dégénérés venant traditionnellement hanter ces forêts inhospitalières. En adoptant un ton résolument naturaliste et sans fard pour suivre l'action, l'intrigue impliquera le spectateur dans cette fuite désespérée et parcourue de pièges mortels vicieux et sadiques (les barbelés) qui ne connaîtra aucun répit pour toujours faire rebondir ses situations sur un rythme effréné affecté d'un ton sérieux jamais démenti par la moindre trace d'ironie ou de second degré.

ManhuntUne autre des qualités du film sera d'aller directement à l'essentiel, laissant juste le temps au spectateur de se familiariser avec les personnages pour ainsi également justifier l'acte irréfléchi qui permettra aux chasseurs d'emporter leurs proie sur leur terrain de chasse, pour ce qui semblera bien être une partie de chasse habituelle pour ces hommes dont nous n'apprendrons rien, qui ne parleront jamais (autrement que par des sifflements entre eux largement menaçants puisque toujours entendus du point de vue des victimes) mais qui seront d'autant plus terrifiants par leur froideur dans l'action et la violence (il suffira de voir comment une des victimes sera éventrée et vidée de ses boyaux sans ménagement).

ManhuntLes personnages parviendront à dépasser leur statut de simple victimes juste bonnes à se faire dessouder par leur naturel largement cohérent, ce qui rendra d'autant plus douloureuses certaines violences, surtout que l'intrigue ne s'y attardera en plus pas longtemps pour replonger aussitôt dans l'urgence de la fuite qui obligera par ailleurs les protagonistes à faire des choix dramatiques, et arrivera presque à faire passer quelques petites incohérences notoires, notamment lors du dernier acte du film qui semblera parfois bien facile pour armer le dernier personnage luttant encore. Ces personnages bénéficieront d'une interprétation crédible renforçant le capital sympathie des protagonistes qui paraîtront largement naturel aussi bien dans leurs attitudes que dans leurs réactions.

ManhuntLa mise en scène du jeune réalisateur norvégien est dynamique pour coller de très près à l'action à l'aide d'une caméra toujours en mouvement mais sans excès, pour également parvenir à gérer de manière efficace ses effets de surprise réussis et installer une atmosphère adéquate terriblement convaincante et prenante, replongeant directement le spectateur dans les années soixante-dix et les meilleurs "survivals" de l'époque. Les effets spéciaux sont probants pour alimenter le métrage en effets gores réalistes et brutaux, graphiques mais sans tomber dans une surenchère gratuite pour uniquement servir l'intrigue par une violence sans limite.

Donc, ce Manhunt montrera une efficacité jamais démentie pour avancer une intrigue certes guère innovante, mais traitant avec respect le genre pour ainsi lui offrir un nouveau fleuron prenant et à la violence froide tenace et sauvage !

ManhuntLe DVD de zone 2 anglais édité par Metrodome avancera une image nette et sans défaut qui fera honneur à la photographie spécifique du métrage, tandis que la bande-son sera convaincante, avec une partition musicale adaptée, surtout qu'elle saura se montrer discrète et voir même disparaître à certains moments pour de la sorte renforcer l'impact réaliste des séquences, le métrage étant ici proposé dans sa version originale norvégienne, avec de précieux sous-titres anglais.
Par contre, au niveau des bonus, il faudra se contenter de quelques bandes-annonces d'autres titres, essentiellement orientaux, de l'éditeur.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce "survival" efficace, graphique et prenant, le DVD de zone 2 anglais est disponible ici ou !

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29.04.09

07:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

La settima donna

Egalement connu sous le titre de The last house on the beach, en référence au film presque homonyme de Wes Craven, ce La settima donna versera dans le "rape and revenge" d’exploitation pur jus comportant son lot de violence à caractère bien souvent sexuelle, mais pourra également compter sur une intrigue travaillée pour surprendre et se jouer de faux-semblants étonnants.
Le script va laisser trois malfrats venant de commettre un hold-up sanglant s'inviter dans une maison dominant l'océan afin de s'y cacher pour y découvrir et séquestrer une nonne et quelques étudiantes séjournant sur place.

La settima donnaSans perdre de temps, le métrage va rapidement avancer ses trois personnages principaux, des bandits faisant irruption dans une banque pour un braquage qui tournera mal puisqu'un des truands va ouvrir le feu sur un employé essayant d'enclencher le système d'alarme, pour une introduction originale puisque le réalisateur Franco Prosperi (surtout connu pour être à l'origine des deux Mondo cane) va filmer principalement les pieds et jambes de ses protagonistes, avant de nous laisser découvrir le visage de ces malfaiteurs une fois ceux-ci ayant pris la fuite à bord de leur véhicule. Véhicule qui va rapidement tomber en panne au détour d'une route secondaire sillonnant l'océan, forçant le trio à chercher un refuge dans la maison aussi proche qu'isolée.

La settima donnaEn parallèle, le métrage nous aura permis de suivre quelques demoiselles prendre un bain de soleil sexy jusqu'à ce qu'une adulte n'arrive, les obligeant à remettre le haut de leurs bikinis.
Nous allons peu de temps après retrouver ces personnages féminins puisqu'elles seront les habitantes de la maison inspectée par les voyous, ceux-ci faisant irruption en pleine répétition théâtrale masquée, faisant ainsi en sorte qu'ils ne vont pas se rendre compte tout de suite qu'ils ont affaire à une bande de lycéennes. Une fois les lieux donc investis par Aldo, Walter et Nino, un être pervers qui va rapidement suivre une des jeunes femmes pour essayer de la violer mais recevant en retour une blessure au ventre, l'intrigue va se transformer en un huit-clos à l'intérieur de cette propriété, brisant les tabous puisque Walter et Nino vont s'adonner au viol et à la violence sur leurs jeunes victimes en apparence sans défense.

La settima donnaEn bon film d'exploitation qui se respecte, le métrage va donc dérouler des situations choquantes et blasphématoires (le viol de la nonne, qui débouchera sur une issue surprenante), essentiellement orientées vers un aspect sexuel lors de scènes troublantes mais qui hélas n'obtiendront pas toujours un effet dévastateur sur le spectateur de par leur agencement n'arrivant pas à choquer véritablement malgré la crudité des viols exposés. Mais cela n'empêchera pas pour autant certaines séquences d'être marquantes (la demoiselle vierge violée par un bout de bois) et cette fois présentées de manière à laisser transparaître la folie ambiante.

La settima donnaBien entendu, dans un tel contexte, le réalisateur flirtera régulièrement avec un érotisme pourtant au final bien léger, pour uniquement dénuder partiellement certains des personnages féminins très jeune, donnant ainsi quand même un relent sulfureux à l'ensemble bien sûr largement accentué par les traitements subies par ces demoiselles complètement effrayées mais pas au point de ne pas chercher à monter un plan pour alerter les secours. Cela alimentera les rebondissements du film, parvenant même à installer sporadiquement un suspense certes facile mais toujours efficace avec par exemple l'arrivée d'un personnage extérieur à l'action, ou encore cette tentative de fuite d'une des étudiantes, mais le métrage pourra compter sur ses protagonistes pour se donner une ampleur supplémentaire.

La settima donnaEn effet, même si certains traits de caractère demeureront classiques (le pervers représenté par Nino, tandis que Walter, son acolyte, ne sera pas en reste de ce côté-là), l'intrigue se centrera sur Aldo, un jeune homme qui restera à l'écart des violences physiques et sexuelles commises par ses compères et les empêchera même provisoirement aller trop loin, tout en se liant d'amitié avec Matilde, une des prisonnières à qui il va tenter de montrer qu'il est différent des autres Et si la présence d'une nonne viendra "pimenter" quelque peu les débats, celle-ci saura aussi faire tomber les apparences lors du dernier acte qui, bien que succinct, montrera une revanche bien méchante et agressive d'une femme rentrée dans les ordres et donc censé aimer son prochain.

La settima donnaMême si l'intrigue s'enfermera dans cette demeure, elle parviendra toujours à impliquer et à captiver le spectateur, en avançant toujours des rebondissements et autres situations prenants qui viendront renouveler l'action et proposer des développements graphiques, mais aussi psychologiques dans les relations se nouant entre les tortionnaires et les victimes, sans négliger de ménager quelques surprises récurrentes sur les différents personnages, démontrant ainsi une finesse d'écriture du script pas forcément envisageable au premier abord et qui renforcera encore l'impact global du film et rattrapera ainsi largement certains aspects peut-être pas assez appuyés pour convaincre entièrement.

La settima donnaL'interprétation est largement convaincante, sans surjouage inutile, avec notamment Ray Lovelock parfait dans le rôle d'Aldo, tandis que Florinda Bolkan jouera une nonne très crédible sans forcer le ton ni se laisser aller à la caricature. Mais les jeunes actrices jouant les victimes assureront aussi efficacement leurs interprétations, avec par exemple la jolie Luisa Maneri dans le rôle de Matilde. La mise en scène de Franco Prosperi est dynamique, fluide et arrive sans mal à donner de l'impact à certaines séquences fortes du film (même s'il en rate quelque peu d'autres) par des effets de style et un montage adéquat.

Donc, ce La settima donna remplira son contrat de manière efficace et captivante, sans pour autant parvenir à égaler les maîtres étalons du genre en ne présentant pas de séquences inoubliables par l'impact de leur sadisme !

La settima donnaLe DVD de zone 2 autrichien édité par Sazuma (qui est à l'origine un site de vente déjà évoqué ici ayant lancé une collection sur le cinéma de genre italien) avancera une image ayant juste gardé quelques petits défauts d'origine, tandis que la bande-son sera efficace, avec une partition musicale dynamique et aprfois même gentiment et volontairement décalée, le métrage étant ici proposé dans sa version italienne et allemande, avec des sous-titres anglais et allemands optionnels.
La settima donnaAu niveau des bonus, on pourra suivre une longue et intéressante interview (sous-titrée en anglais) de l'acteur Ray Lovelock qui revient aussi bien sur sa carrière que sur le métrage, les bande-annonces italiennes et allemandes du film, le générique alternatif allemand qui ne présentera aucun intérêt, ainsi qu'en bonus caché un clip musical en karaoké d'une chanson entendue dans le film et ici accompagnée agréablement de scènes du métrage. Enfin, en plus de proposer le DVD dans un splendide digipack, l'éditeur fournira un petit livret écrit en allemand et en anglais comprenant des infos sur le genre et le film, mais aussi et surtout un second disque audio reprenant la bande originale du film.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce "rape and revenge" efficace dans sa splendide édition, le dVD de zone 2 autrichien est disponible ici ou bien entendu directement sur le site de l'éditeur !

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28.04.09

07:30:00, Cat�gories: Nouveautés  

par Nicore

Après un mois de mars riche en sorties en tous genres concernant le cinéma horrifique/ fantastique, et en attendant un mois de mai déjà chargé, avril fait un peu pâle figurine, avec certes les éditions de films sortis en salles récemment et forcément attendus, Vinyan bien sûr, mais aussi Death race, course à la mort, Eden lake, et en attendant la déferlente Hellboy 2 prévue pour le 29, mais avec une quantité moindre d'autres titres inédits à se mettre sous la dent.

Outlander
Hansel et gretel

En plus de sortir Vinyan, l'éditeur cinéphile Wild Side Vidéo nous a concocté ce mois-ci une édition Blu-ray du magnifique Labyrinthe de Pan de Guillermo Del Toro reprenant une masse de bonus des éditions DVD, pour également nous gratifier du Outlander de Howard McCain mélangeant science-fiction et aventures à l'ancienne pour un résultat vigoureux avec cette intrigue au cours de laquelle un soldat extra-terrestre se crashe dans la Norvège du huitième siècle laissant le passager clandestin (un très beau monstre) de son vaisseau se livrer à un véritable carnage parmi deux hordes de viking. Enfin, passé plutôt inaperçu au festival de Gérardmer, l'oriental Hansel et Gretel offrira un conte de fée cruel, féroce et d'une noirceur absolue, tout en bénéficiant d'une édition deux DVD de qualité.

Tomb of terror
Spirit trap

Metropolitan/ Seven 7, a l'honneur le mois dernier, reste bien frileux en ne nous proposant que deux nouveaux titres, Tomb of terror pour commencer, une suite de trois histoires horrifiques étant en fait des longs métrages raccourcis sans grand intérêt, tandis que Spirit trap et ses colocataires piégés par des esprits issus d'un passé trouble dans une ancienne pension restera largement regardable mais n'offrira aucune sorte d'originalité ni d'ampleur.

Dragon rouge
Van helsing

Outre Death race et Hellboy 2, Universal Pictures Video proposera deux éditions en Blu-ray de titres de son catalogue, à savoir Dragon rouge dans une édition minimaliste, et Van Helsing qui lui se verra au moins garni de quelques bonus.

Event horizon

Au niveau des éditions de rattrapage en Blu-ray, il ne faudra pas non plus oublier le Event horizon de Paul W.S. Anderson que Paramount gratifiera d'un Blu-ray "collector" fourni et avançant une multitude de bonus.

Spirits

Et hélas, avec le Spirits de Masayuki Ochiai, cette coproduction américano-japonais remakant un hit thaïlandais (Shutter) de manière mièvre et bourrée de clichés que 20th Century Fox a sorti le 1er avril (mauvaise blague !), ce sera tout pour les éditeurs importants, et donc heureusement que les "petits éditeurs" sont là pour nous offrir quelques autres titres intéressants à découvrir ce mois-ci !

the victim
ghost game

En effet, le petit éditeur qui monte, Emylia étoffe son catalogue ce mois-ci avec The victim un thriller horrifique thaïlandais à l'intrigue alléchante, pour continuer avec le cinéma thaïlandais avec Ghost game et ses participants d'un reality-show enfermés dans une ancienne prison devant provoquer la colère des esprits des nombreux prisonniers torturés et assassinés sur place. Enfin, l'éditeur osera proposer Dracula : l'emprise des ombres qui offrira à première vue une similitude certaine avec Event horizon.

dance of the dead
Possessed

Free dolphin a prévu pour le 24 avril la sortie du sympathique Dance of the dead, évoqué ici en DVD et en Blu-ray, alors qu'Elephant Films semble se contenter en avril de la sortie de Possessed, qui regroupe trois hsitoires toujours issues de l'univers de Charles Band.

Farcry
kontroll

F.I.P. n'hésitera pas quant à lui à présenter le Far cry d'Uwe Boll, certes plus orienté "action", mais une édition d'un film d'Uwe Boll ne peut être passée sous silence (à quant son délirant Postal ?), et CTV reviendra aux sources du cinéma de Nimrod Antal (le réalisateur du plaisant Motel), avec Kontroll et sa chronique étrange du métro de Budapest.

La tour de Londres
Le chat noir

Et si l'éditeur Sidonis tient ses promesses, c'est le 22 avril que devraient sortir trois classiques mettant en scène Boris Karloff, La tour de Londres, Le chat noir et Le corbeau, films par ailleurs disponibles ensemble dans un coffret.

Pieces
Fearmakers

Enfin, Uncut movies, après un petit retard, a sorti deux nouveaux titres ce mois-ci, le Pieces de Juan Piquer Simon, attendu depuis un moment en Zone 2 française, qui oscille entre le giallo et le slasher avec une abondance de gore, ainsi que Freamakers du réalisateur allemand Timo Rose (l'auteur de Barricade ou encore de Rigor mortis) qui s'annonce lui aussi bien sanglant et propose un bonus non négligeable puisqu'il s'agit du film choc I Spit on your grave de Eric Stanze, jusque là uniquement disponible chez nous en VHS.

Donc, malgré les apparences, il reste quand même un certain nombre de films à découvrir ce mois-ci en DVD et en Blu-ray, en attendant le mois de mai, déjà prolixe rien qu'avec l'annonce d'une nouvelle collection dédiée à la "Hammer films" qui proposera des titres encore inédits !

Le labyrinthe de Pan (Blu-ray)

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Outlander, le dernier Viking

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Hansel et Gretel / 2 DVD

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Tomb of terror

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Ghost game

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27.04.09

06:55:00, Cat�gories: Nouveautés  

par Nicore

Death race
Death race

La course à la mort de l’an 2000 réalisé en 1975 par Paul Bartel était un brûlot à l’humour noir et politiquement incorrect dévastateur au-delà même de sa violence complètement gratuite et définitivement immorale, et alors que la vague de remakes sévissant en Amérique continue de faire des ravages, il n’est presque pas étonnant que ce film ait connu l’année dernière une relecture, appelée chez nous Death race, course à la mort, orchestrée par Paul W.S. Anderson, réalisateur prometteur avec Event horizon avant de nous livrer quelques sympathiques ratages comme le premier Alien vs Predator. Le film, après un passage en salles obscures en octobre dernier où il a attiré 235 000 spectateurs, est arrivé le 15 avril en DVD et en Blu-ray sous l’égide de Universal Pictures Vidéo.

Death race

Le script va mettre en scène Jensen Ames, un ancien champion de courses de voitures aujourd’hui incarcéré pour le meurtre de sa femme dans une prison de haute sécurité. Pour espérer retrouver la liberté la seule solution est de participer à une course de voitures d’un genre nouveau, un show sanglant retransmis par satellite et dirigé par la directrice de la prison pour lequel il va concourir en compagnie des pires criminels de la prison.

Death race

D’après les avis recueillis, le métrage n’entretiendrait que très peu de rapports avec le film original, mis à part les courses automobiles au look futuriste digne des "post-nuke" italien de la grande époque et quelques noms de protagonistes (dont bien entendu celui du héros baptisé "Frankenstein") et après une mise en situation de l'intrigue hélas trop basique, Paul W.S. Anderson se lâcherait pour nous livrer des scènes de course bourrines et sanglantes et décomplexées, aux détails influencés par l'univers du jeu vidéo, et ce même si le dernier acte manquerait d'ampleur avant d'assumer un final plutôt raté. Et surtout le réalisateur aurait fait de larges progrès dans sa manière de filmer ses séquences d'action rendue ici vivantes par une mécanique d'immersion radicale réussie.

Death race

Le DVD édité par Universal Pictures Vidéo avancera une image en 2.35 (16/9 anamorphique), tandis que le métrage sera disponible dans sa version originale sous-titrée et dans sa version française, le tout en DD5.1.
Au niveau des bonus, on pourra consulter un petit making-of hélas superficiel mais laissant intervenir les membres de l'équipe du film ainsi qu'un petit module sur les cascades du film, lui aussi survolant trop brièvement son sujet.
L'édition Blu-ray du film, sortant le même jour, proposera une image également en 2.35 (16/9 anamorphique), tandis que la bande-son sera disponible notamment en français en DTS5.1 et en DTSHDMAS5.1, la version originale anglaise étant uniquement disponible en DTSHDMAS5.1.
Pour ce qui est des bonus, outres ceux repris de l'édition DVD, on pourra, grâce à l'option "U-control", soit suivre de petites featurettes faites d'interviews ou centrées sur les coulisses du film ou alors accéder aux informations techniques en cours de visionnage. Enfin, par l'acès BD-Live, il sera possible de recréer sa propre course en choisissant les angles de caméra et de la faire partager à la communauté avec en plus la possibilité de commenter celle-ci.

Death race

Donc, depuis le 15 avril nous pouvons découvrir cette relecture plongeant dans un univers carcéral futuriste pour y suivre ses courses automobiles que l'on espère dévastatrices !

Death race
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25.04.09

09:00:00, Cat�gories: Nouveautés  

par Nicore

Eden alke
Eden lake

Décidément, après l’Espagne, l’Angleterre semble être une seconde terre promise pour le cinéma de genre européen, comme nous le prouve encore ce Eden lake, un "survival" violent et dérangeant n'hésitant pas à mettre en avant le thème subversif de la violence juvénile. Le métrage, après un passage en salles obscures en octobre dernier où il a attiré un peu plus de 100 000 spectateurs, arrive en DVD et en Blu-ray grâce à l'éditeur Pathé à partir du 22 avril prochain.

Eden lake

Le script va mettre en sècne Jenny, une maîtresse d'école quittant Londres avec son petit ami pour un week-end romantique près d'un lac. Mais bientôt la douceur de ce cadre idyllique va être troublée par une bande de jeunes bruyants et agressifs s'installant juste à côté d'eux avec leur rottweiler. Excédés par le bruit, le couple va demander aux jeunes de baisser le son de leur radio… Terrible erreur qui va transformer leur week-end en un cauchemar sans nom !

Eden lake

D'après les avis recueillis, le réalisateur anglais James Watkins aurait puisé son inspiration dans l'intemporel Délivrance de John Boorman et les autres classiques des années soixante-dix pour bien sûr respecter les codes du genre, tout en les utilisant de manière efficace et surtout pour servir un propos bien moins convenu que celui attendu. En plus, au lieu de foncer tête baissée dans l'action, le métrage opterait plutôt pour une montée graduelle de la tension, en prenant soin de bien personnaliser ses protagonistes et en avançant les faits comme une escalade qui débouchera sur une violence sanglante portée par un suspense haletant qui n'oubliera pas pour autant son côté dérangeant pour avancer ces adolescents violents délaissés et ainsi stigmatiser l'effroyable mécanisme de l'effet de groupe débouchant sur une violence sèche surfant sur un sentiment d'impunité. Les personnages bénéficieraient d'une interprétation convaincante et d'une direction d'acteurs parfaite pour provoquer l'implication du spectateur dans cette intrigue qui trouvera son point d'orgue lors d'un final aussi tétanisant qu'émouvant et teinté de désespoir.

Eden lake

Le DVD édité par Pathé avancera une image en 2.35 (16/9 anamorphique), tandis que la bande-son proposera le film dans sa version française ainsi que dans sa version originale anglaise sous-titrée, le tout en DD5.1.
Au niveau des bonus, on pourra suivre un trop rapide making-of d'à peine 4 minutes, ainsi que des interviews heureusement plus conséquentes de l'équipe du film, même si un ton promotionnel viendra quand même formater l'ensemble, laissant plusieurs bandes-annonces de l'éditeur clore ces bonus maigrichons.
L'édition Blu-ray du film proposera l'image également en 2.35 (16/9 anamorphique), tandis que la bande-son sera disponible en français et en anglais sous-titrée en DTSHDHRA5.1 et en DTSHDMA5.1., tout en reprenant seulement les mêmes bonus que le DVD.

Eden lake

Donc, il ne reste plus qu'à patienter jusqu'au 22 avril pour pouvoir découvrir chez soi ce "survival" bien violent et respectueux, tout en développant un sujet intéressant !

Eden lake

Eden lake

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Eden lake (Blu-ray)

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10.04.09

06:40:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre de l'animé : Ponyo sur la falaise
Réalisateur : Hayao Miyazaki
Avec les personnages de : Sosuke, Ponyo, Lisa, Fujimoto, Koichi...
Durée du film : 1h41
Date de sortie en salles : 8 avril 2009

Par Nicofeel

Ponyo sur la falaise

Ponyo sur la falaise a été réalisé par Hayao Miyazaki. Ce dernier est désormais depuis de nombreuses années le grand maître de l'animation japonaise. Il est l'auteur de plusieurs films d'animation très connus en France tels que Princesse Mononoké, Le voyage de Chihiro, Mon voisin Totoro, Le château ambulant ou encore Nausicaa.
Présenté au dernier festival de Venise, Ponyo sur la falaise marque le grand retour de Miyazaki. Il signe là une oeuvre majestueuse, destinée tant aux enfants (la cible principale du film) qu'aux adultes.
On notera que Ponyo sur la falaise est une astucieuse transposition de la petite sirène du conte d'Andersen. Ici, le jeune Sosuke, âgé de 5 ans, recueille chez lui un poisson rouge qui a une tête humaine. Il aime ce poisson rouge et souhaite le protéger pour toujours. Il appelle son poisson rouge Ponyo. Et ce poisson rouge a la volonté de devenir une petite fille.
Miyazaki n'a de cesse dans ce film d'animation de traiter une des thématiques qui lui est chère : l'enfance.
Sa petite héroïne Ponyo, qui est magnifique (voir la scène où elle marche sur les vagues pour rejoindre Sosuke, qui rappelle inmanquablement la fin de Nausicaa), véhicule des idées positives.
Et puis à l'instar d'un film d'animation comme Totoro, Hayao Miyazaki fait intervenir de nombreux éléments fantastiques pour faire rêver son spectateur. Et la magie opère tout le temps. Que l'on soit enfant ou adulte, on est émerveillé par ce film d'animation, en apparence d'une grande simplicité (même au niveau des dessins, Miyazaki ayant décidé d'utiliser des couleurs pastelles et des aquarelles), qui n'est rien d'autre qu'un hymne d'amour à la vie, à la nature.

Ponyo sur la falaise

Car comme dans l'ensemble de sa filmographie, Miyazaki aborde les rapports entre l'homme et la nature. D'habitude, ce thème est traité sur la terre ferme. Ici, il s'intéresse beaucoup à la mer (comme dans Porco Rosso). La transformation de Ponyo de poisson rouge en petite fille a engendré des changements climatiques. Si de manière plus ou moins directe, Miyazaki rappelle au spectateur les risques liés aux changements du climat que l'on connaît actuellement, il reste plutôt optimiste sur les conséquences, comme le prouve la fin du film de Ponyo sur la falaise.
Miyazaki traite également beaucoup dans ce film les rapports familiaux qui sont là aussi plutôt vus comme positifs. Le réalisateur japonais permet une vie quasi idéale entre toutes les générations : enfants, parents, personnes âgées, par le biais du personnage de Sosuke. Ce dernier apprécie sa maman Lisa, son père, les personnes âgées de la maison de retraite.
Mais bien évidemment Ponyo sur la falaise sans les rapports quasi fusionnels qui existent entre Sosuke et Ponyo : les rapports entre ces deux enfants, innocents, sont d'une grande tendresse et sont souvent très drôles. Par exemple, il y a la scène où Ponyo est surexcitée lorsqu'elle arrive pour la première fois dans la maison de Sosuke et où elle souhaite plus que tout manger du jambon !

Ponyo sur la falaise

Il a également la scène où Ponyo use de ses pouvoirs magiques pour agrandir le petit bateau de Sosuke. De surcroît, le chara-design est superbe, les traits des deux enfants ayant été très bien dessinés.
Ce qui permet à Ponyo sur la falaise de rentrer dans le cercle des meilleures réalisations de Miyazaki tient également au ton d'ensemble de ce film d'animation : ce conte est un véritable émerveillement pour les yeux et son côté tout à la fois humaniste et extrêmement positif ne peut que faire plaisir le spectateur en ces temps moroses.
A l'instar d'un Mon voisin Totoro, Ponyo sur la falaise est une sorte d'anti-dépresseur, le parfait remède pour retrouver la pêche.
Rempli de personnages positifs, à commencer par les enfants que sont Ponyo et Sosuke – lesquels représentent l'avenir du monde – Ponyo sur la falaise est une belle réussite de la part d'Hayao Miyazaki. Voilà un film d'animation incontournable.

Nausica� de la vall�e du vent

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Mon voisin Totoro

Mon voisin Totoro
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Permalien 722 mots par nicofeel Email , 3236 vues • 1 r�action

09.04.09

07:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Nekromantik 2

Après un premier Nekromantik nauséeux mais parfois terriblement amateur, le réalisateur allemand Jorg Buttgereit remet le couvert avec ce Nekromantik 2 en plaçant cette fois-ci son point de vue du côté d'une jeune femme nécrophile dont nous allons suivre les déboires amoureux d'un genre particulier.
Le script va donc suivre Monika, une jeune infirmière dont l'attirance pour la mort va la pousser à déterrer un cadavre qu'elle va emmener chez elle et considérer comme son nouveau compagnon, mais sa rencontre avec un homme bien vivant va perturber ses sentiments sans pour autant annihiler sa déviance.

Nekromantik 2D'entrée, le métrage va faire le lien avec son prédécesseur en replaçant en noir et blanc le suicide délirant de Robert, le personnage principal du premier film, histoire de bien remettre le spectateur dans le contexte. Ensuite, le réalisateur va nous gratifier d'une première séquence remarquablement mise en scène pour suivre en caméra subjective Monika, cette femme parcourir les abords d'une église abandonnée et finalement rentrer dans un cimetière aux tombes de plus en plus vétustes jusqu'à ce que nous arrivions à la sépulture sommaire de Robert, que cette demoiselle, alors cadrée dans le champ d'une caméra ayant repris ses droits de démonstration, va alors s'occuper à profaner.

Nekromantik 2Cette séquence jouera bien entendu sur une attente quelques peu répulsive de voir le cadavre arraché à sa tombe et le réalisateur s'amusera alors déjà avec le spectateur en retardant au maximum son effet (en laissant par exemple son personnage fumer une cigarette ou en filmant des animaux présents sur place), garantissant ainsi l'impact de la découverte de ce corps quand même encore "frais" malgré son état de décomposition débutant, surtout qu'ensuite Monika va emporter le cadavre chez elle pour rapidement laisser aller son émoi au point de se dévêtir et d'enlacer tendrement ce corps gluant et nauséabond qui pourtant la fera quand même vomir peu après, amis ne l'empêchera pas de s'occuper avec un soin méticuleux de son nouveau compagnon qu'elle va laver, habiller pour même se prendre en photos avec lui.

Nekromantik 2L'intrigue prendra également le temps de nous présenter Mark, un jeune homme travaillant comme doubleur de films pornos comme il sera mis en avant pour sa première apparition à l'écran, et qui va suite à un concours de circonstances rencontrer Monika devant un cinéma et l'inviter à partager la séance avec lui. Cette partie de l'intrigue deviendra alors complètement surréaliste en donnant l'occasion à Jorg Buttgereit de se moquer ouvertement de son spectateur en l'obligeant à suivre en compagnie des deux protagonistes quelques séquences d'un film d'auteur définitivement foireux et "autre". Cette rencontre va marquer le point de départ d'une relation entre Monika et Mark que nous suivrons au travers de plusieurs séquences "romantiques" de ballades au zoo ou dans une fête foraine, certainement trop longues pour certains, mais ayant une certaine saveur pour qui arrivera à ne pas perdre de vue les penchants "spéciaux" de Monika.

Nekromantik 2Cette relation amoureuse avec un "vivant" va alors perturber au plus haut point Monika qui va décider de se débarrasser du cadavre de Robert lors d'une séquence terriblement graphique et glauque au cours de laquelle elle va commencer par découper avec une scie manuelle une main du cadavre avant de lui trancher la tête, de lui couper le pénis avant de s'attaquer à son abdomen. D'un réalisme à toute épreuve, cette séquence sera largement complaisante et malsaine en laissant le réalisateur multiplier les gros plans répugnants et nauséeux, sans pour autant recourir à l'hémoglobine facile pour laisser suinter des humeurs immondes sortir des plaies pourrissantes.

Nekromantik 2Mais Monika va flancher pour finalement conserver la tête et le pénis du cadavre et rapidement ses penchants vont ressortir dans sa relation avec Mark, obligeant celui-ci à "faire le mort" (c'est le cas de le dire !) pendant leurs ébats amoureux quand elle ne le prendra pas en photos dans des postules étranges, et enfin, elle va rejoindre un groupe de femmes obnibulées par le macabre se délectant par exemple de reportages "snuff" montrant par exemple la dissection d'un phoque qu'elles regardent en compagnie de la tête putréfiée de Robert. Le métrage nous fera d'ailleurs partager largement ce reportage réel bien graphique et infâme qui par contre ne sera pas du tout du goût de Mark qui abandonnera provisoirement Monika à ses déviances pour finalement revenir pour le final du métrage.

Nekromantik 2En effet, le réalisateur clôturera son métrage par une autre scène extrêmement graphique et terriblement déviante allant quand même assez loin aussi bien dans le gore réaliste que dans la perversion sexuelle clairement avancées sans fausse pudeur pour ainsi achever son film de manière magistrale et largement impactante, démontrant ainsi que malgré toutes ses tentatives les penchants naturels de Monika un temps chassé finiront toujours par revenir au galop, et de la plus abominable des façons, laissant quand même une dernière scène plus souriante venir définitivement clore les débats.

Nekromantik 2S'il a bénéficié d'un peu plus de moyens cette fois-ci, ce qui se verra clairement à l'écran et notamment pour des effets spéciaux bien plus réalistes, Jorg Buttgereit maîtrisera également bien plus sa caméra et arrivera à donner encore plus d'ampleur à ses séquences fortes et vomitives, mais hélas retombera parfois dans ses travers lors de passages oniriques pas forcément convaincants (avec cette scène dans les champs) ou carrément surréalistes, comme cette chanson morbide entonnée par Monika dans un contexte auteurisant quelque peu ringard.

Nekromantik 2Et selon dans quel état d'esprit on aborde le métrage, il pourra en aller de même pour la première partie d'exposition du film qui, après son ouverture remarquable, s'attachera à suivre la bluette naissant entre les deux personnages principaux du film de manière classique et également un peu ringarde, mais cela se fera de façon intentionnelle, tout comme cette excellente phase se déroulant dans le cinéma et nous imposant ces hilarants passages du pire film d'auteur qui puisse exister. Ceux qui n'y ont pas vu un clin d'œil du réalisateur ont perdu une bonne tranche de rigolade qui contrastera bien évidemment avec l'aspect sordide et glauque qui enveloppera par ailleurs le film.

Nekromantik 2Cet ensemble aura donc une fois de plus de quoi décontenancer l'amateur de films gores "traditionnels" mais Jorg Buttgereit parviendra à nous livrer des passages fulgurants, morbides et complètement glauques comme on en a rarement vus à l'écran qui expliqueront certainement les démêlés que le réalisateur a connu avec la censure de son pays, celle-ci ayant en première intention carrément interdit le film en voulant même faire détruire les négatifs, mais ce n'est pas pour autant qu'il faudra s'attendre à un avalanche de plans sanglants comme dans l'œuvre de la confrérie "gore" allemande d'Olaf Ittenbach, d'Andreas Schnnas ou encore de Timo Rose.

Nekromantik 2L'interprétation sera évidemment prépondérante pour assurer la communion avec le spectateur et heureusement elle sera convaincante, et notamment Monika M. dans le rôle principal qui saura se montrer sensuelle et attirante même lors des passages nauséabonds du métrage. La mise en scène du réalisateur restera posée et parfois contemplative mais parviendra à magnifier les temps forts du film. Les effets spéciaux seront ici convaincants, d'un réalisme parois insoutenable (la découpe du cadavre), pour ne verser dans le gore franc que lors d'un final très volontaire.

Donc, ce Nekromantik 2 parviendra à surpasser son prédécesseur grâce à une maîtrise plus flagrante de la part de son auteur qui ne délaissera pas pour autant un mauvais goût toujours bien présent et une volonté de provocation certes moins visible mais bien présente dans une volonté de briser les tabous largement efficace !

Nekromantik 2Le DVD de zone 2 allemand édité par le réalisateur lui-même avancera une image nette et presque sans défaut, tandis que la bande-son sera largement convaincante et adaptée, aussi bien pour amplifier certains temps forts du film, que pour appuyer certaines thématiques de l'auteur (avec par exemple une musique romantique lorsque Monika enlacera le cadavre qui contrastera pleinement avec une absence complète de partition musicale lors du premier ébat entre Monika et Mark), le métrage étant proposé en version allemande, avec des sous-titres optionnels en français notamment.
Au niveau des bonus, on pourra suivre un petit making-of disponible en version allemande ou anglaise pour retracer surtout la confection des effets spéciaux du film tout en laissant également le réalisateur s'expliquer sur ses intentions, des scènes coupées appartenant aussi bien au métrage qu'à sa production, deux clips musicaux étranges, les bandes-annonces des titres du réalisateur, un court-métrage suivant la visite de New York et de Paris par Jorg Buttgereit, un autre court d'animation,ainsi que la filmographie du réalisateur.

Pour ceux qui voudraient suivre les déboires de cette jeune femme nécrophile à la déviance morbide transgressive, le DVD de zone 2 allemand est disponible ici ou parfois !

Permalien 1593 mots par nicore, 947 vues • R�agir

08.04.09

07:25:00, Cat�gories: Test de commande  

par Nicore

Comme son nom ne l’indique pas forcément, Asian Cult Cinema, tout en orientant en bonne partie son catalogue vers le cinéma oriental tous genres confondus (thriller, comédie, mais aussi érotique ou horreur déclinés ensuite en sous-catégories), offrira également un large panel de titres issus du cinéma de genre et d’exploitation regroupés par catégorie, avec une prédilection pour les œuvres, déviantes, dénudées et sanglantes.

Asian Cult Cinema

Premier constat qui pourrait rebuter certains d’entre nous, les prix proposés par le site sont assez élevés, oscillant principalement entre 20 et 30 dollars par DVD, mais en regardant de plus près, un nombre certain de ces titres sont plutôt difficile à trouver à des bas prix.

Pour inspecter l’offre du site, on pourra donc choisir une recherche par genre ou par titre, même si cette dernière aura intérêt à être précis pour ne pas délivrer un nombre de résultats important.

Chaque titre aura bien entendu sa fiche article détaillée comportant un résumé précis, ainsi de les données techniques relatives aux zones de lecture (qui seront pour la majorité des zone 0 ou 1), les langues proposées, tout en nous informant du casting et du réalisateur du film en question. Petit plus non négligeable, chaque titre aura droit à une série plus ou moins conséquente de photos du film en question, ainsi qu’une cotation selon le degré de violence et d’érotisme, même si celle-ci sera parfois quand même légèrement exagéré (faut bien attirer l’éventuel acheteur…).
Par contre, aucune information ne sera présente quant à la disponibilité des DVD, ce qui pourrait s’avérer gênant pour une commande de plusieurs DVD.
Mais à ce niveau-là, Asian Cult Cinema fournira un service après-vente rapide et de qualité pour informer tout de suite si un article est indisponible ou pas en stock, et avec la première commande arrivera un petit catalogue qui lui contiendra les articles en stock ou tout du moins commandables.

Asian Cult Cinema

Une fois le choix effectué, il faudra bien entendu se créer un compte sur le site, ce qui restera très simple, avec uniquement les coordonnées nécessaires ainsi qu’un obligatoire mot de passe. Les frais de port resteront hélas quelque peu élevés (10 dollars pour une DVD à l’international), mais l’envoi sera rapide et il ne faudra compter qu’une bonne semaine pour recevoir sa commande, préparée dans une enveloppe à bulles garantissant normalement une réception en bon état des DVD.
Un mail de confirmation de commande sera bien sûr envoyé, suivi d’un second lors de l’envoi ou alors très rapidement d’une information quant au devenir de la commande si l’article n’est pas en stock (et en cas de titre hors stock mais néanmoins commandable, l’envoi sera encore plus rapide dès que le site aura le titre en question en sa possession, pour une réception sous cinq jours (sans frais supplémentaires, bien sûr !).

Asian Cult Cinema

Donc, après d’autres solutions disponibles à la fin annoncée d’Xploitedcinema, en voici une nouvelle, certes assez onéreuse mais disposant d’un catalogue fourni presque uniquement composé d’œuvres du genre, et surtout d’une fiabilité et d’une réactivité exemplaire, et c’est ici que cela se passe !

Permalien 583 mots par nicore, 575 vues • R�agir

07.04.09

02:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Dance of the dead

Petite comédie horrifique sans prétention faisant partie de la collection "Ghost house Underground" aux côtés entre autres de The last house in the woods ou encore Dark floors, ce Dance of the dead ne cherchera jamais à révolutionner le genre pour se contenter de revisiter des situations communes, mais en les adaptant sur un ton dynamique, souriant et traduisant un amour du genre bien heureusement communicatif.
Le script va réveiller les morts d'une petite ville le soir du bal du lycée, laissant seuls quelques loosers en mesure de se défendre et de lutter contre cette invasion de morts-vivants.

Dance of the deadDans sa séquence d'introduction, le métrage va avancer un homme travaillant dans un cimetière et ayant du fil à retordre avec les morts puisqu'il sera par exemple obligé de sectionner la main sortie de terre d'un défunt pour un premier effet de surprise bien classique et déjà prévisible qui reflétera bien l'ensemble du film, tout en mettant également en avant une certaine volonté graphique jamais démentie par la suite, passée l'obligatoire présentation des différents protagonistes qui ici se fera dans un joyeux désordre surfant sur un humour résolument orienté "teenagers".

Dance of the deadEn effet, pour introduire ses protagonistes, l'intrigue va se positionner dans ce lycée et y suivre lors de courtes séquences les personnages bien entendu appelés à devenir le groupe de survivants que nous allons découvrir dans des situations légères et souriantes mais terriblement communes et basiques. C'est ainsi que nous allons entre autre faire la connaissance de Jimmy, un adolescent guère impliqué dans ses études et dans sa relation avec sa petite amie Lindsey, ce qui poussera celle-ci à le délaisser pour le bal du collège prévu le soir même au profit d'un autre chevalier servant plus fringant, tandis que Steven, un autre jeune timide n'arrivera pas à inviter Gwen, une pom-pom girl, au bal, avec pour témoins gênants les trois membres du club de "Science-fiction" local.

Dance of the deadMais grâce à son rythme vif et à son développement succinct, cette mise en situation passera largement sans ennuyer le spectateur avant que le métrage ne parvienne à lâcher ses morts-vivants du cimetière où ils reposaient, tout en s'arrangeant pour que bien sûr quelques uns des protagonistes y soient présents. Cette déferlante offrira d'ailleurs au film ce qui sera certainement sa meilleure séquence, avec toujours un ton très vif et une originalité pour littéralement faire jaillir les morts de terre tranchant avec les habituelles séquences de résurrections lentes ou macabres pour ici préférer une fougue décapante et tonifiante.

Dance of the deadEt si ensuite l'intrigue va quelque peu marquer le pas (l'épisode dans la maison funéraire), ce sera pour mieux rebondir ensuite lors d'un dernier acte donnant son sens au titre en s'installant dans ce bal de lycée où les morts auront une place de choix mais sans jamais tomber dans la parodie trop facile (avec heureusement contrairement à ce que l'on pouvait penser au premier abord une absence salutaire de "danse des morts") pour privilégier l'aspect graphique et même tenter d'installer un petit suspense superficiel (l'intrusion dans le gymnase envahi de morts-vivants), tout en continuant évidemment à dérouler les différentes situations avec cet humour souvent facile mais jamais navrant.

Dance of the deadLe métrage recherchera ostensiblement une identification de la part de son public adolescent visé au travers de ses protagonistes "normaux" ayant des problèmes de scolarité tout en étant par exemple victimes d'une brute épaisse (qui offrira au film son personnage le plus délirant et haut en couleurs, rien que dans sa présentation) et bien entendu confrontés à leurs problèmes de cœur avec les demoiselles de ce lycée typique américain. Mais hélas ce procédé exclura de fait quelque peu les autres spectateurs qui devront se contenter de suivre les péripéties avec un regard extérieur, certes amusé mais bannissant toute implication.

Dance of the deadHeureusement l'intrigue saura se montrer aussi bien référentielle, lors de nombreux clins d'œil aux "classiques" du genre (un des morts-vivants ne criera-t-il pas "Brain" en attaquant comme le faisaient ceux de la franchise Le retour des morts-vivants par exemple, ou encore une mise à mort qui renverra directement au final du Jour des morts-vivants de George A. Romero), qu'innovante avec cette curieuse méthode pour rendre les morts-vivants amorphes ou encore par de petits éléments surprenants (ces deux amoureux morts et revenus à la mort s'auto dévorant littéralement dans un élan affectif sauvage), mais hélas, tout cela restera quand même superficiel et prévisible sur la globalité.

Dance of the deadEn effet, déjà l'origine du retour des morts à la vie demeurera bien évasif (avec juste la présence d'une centrale nucléaire aux abords de la ville), mais surtout les développements de l'intrigue suivront un tracé couru d'avance et même certaines révélations et découvertes sur la véritable personnalité des protagonistes (et notamment celui qui deviendra le chef musclé et armé du groupe) laisseront un sentiment de déjà-vu récurrent qui se répercutera dans l'action même, aussi bien avec ces apparitions "inopinées" des morts-vivants que dans les parades trouvées pour détruire et exterminer les morts qui verseront quand même régulièrement dans un gore plutôt généreux et varié malgré une tendance à pratiquer le hors-champ pour évacuer les passages trop sanglants.

Dance of the deadL'interprétation est juste cohérente, les jeunes acteurs et actrices ayant quand même du mal à faire passer leurs émotions et à paraître complètement crédibles sur la longueur, tandis que la mise en scène du réalisateur est dynamique, très vive pour suivre l'action et insuffler un rythme tonique à l'ensemble du métrage se refusant de s'attarder sur les situations pour toujours rebondir. Les effets spéciaux sont par contre convaincants, pour des effets sanglants qui arriveront lorsqu'ils seront mis en œuvre à se montrer francs et directs pour arracher les bras, couper en deux les morts ou encore leur faire exploser les têtes, tandis que les maquillages des morts-vivants seront eux aussi très graphiques et réussis.

Donc, ce Dance of the dead arrivera à divertir et à faire régulièrement sourire mais se montrera bien trop superficiel pour espérer autre chose, et ce malgré ses quelques bonnes idées !

Dance of the deadLe DVD de zone 1 édité par Lionsgate dans sa collection "Ghost House Underground" avancera une image claire et ne connaissant pas de défaut, même lors des séquences se déroulant dans l'obscurité, tandis que la bande-son sera à l'image du film, dynamique, tonique et largement rythmée, celui-ci étant proposé dans sa version originale anglaise avec des sous-titres optionnels en anglais et en espagnol.
Au niveau des bonus, on pourra suivre quelques scènes coupées ou étendues guère passionnantes (mise à part cette présentation plus longue du voyou du film), un making-of assez exhaustif laissant intervenir les membres de l'équipe du film sur un ton hélas souvent promotionnel, un court métrage valant le détour, ainsi que la bande-annonce du film suivie de celles d'autres titres de l'éditeur.

Pour ceux qui voudraient découvrir cette petite comédie horrifique amusante, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

Permalien 1248 mots par nicore, 716 vues • R�agir

06.04.09

09:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Insecticidal

Ce sera sans autre prétention que celle d'amuser son spectateur que ce Insecticidal va axer son intrigue autour de ses deux éléments principaux, de jolies filles guère vêtues et des insectes géants belliqueux dans une ambiance souriante, volontaire qui ne sera même pas plombée par des effets spéciaux numériques complètement ratés venant au contraire bizarrement donner un petit "plus" à la côte de sympathie de l'ensemble.
Le script va laisser une étudiante se livrer à des expériences sur des insectes dans le but d'accroître leur intelligence, mais bien sûr, ceux-ci sont muter et s'attaquer aux demoiselles dans le dortoir de l'université.

InsecticidalAprès une très brève séquence d'introduction montrant l'héroïne face à un scarabée géant, le métrage va remonter le temps de quelques heures pour avancer un couple "s'amusant" dans une chambre avant d'être dérangés par la présence d'un scorpion qui s'enfuira par la bouche d'aération pour rejoindre la chambre de Cami, une jeune étudiante dépitée d'avoir vu sa thèse sur la suprématie des insectes rejetée par ses professeurs et ne trouvant pas de réconfort dans la présence de Martin, un adolescent plus que visiblement attiré par Cami. Celle-ci va par contre être rassuré de voir son scorpion, qui s'était échappé, rejoindre sa "demeure", mais cette joie sera de courte durée car Josi et Mitch, le couple vu auparavant, vont débarquer dans la chambre de Cami et pulvériser un insecticide sur les différents aquariums contenant les "protégés" de Cami, la plongeant dans un profond désespoir.

InsecticidalCette mise en place de l'intrigue jouera déjà la carte de l'humour, pas forcément très fin mais souriant, aussi bien pour avancer certains de ses personnages, et notamment cette Josi dominatrice et imposant à son compagnon de jouer un rôle pour obtenir ses faveurs, que pour mettre en avant ses situations. Et la suite restera dans la même veine alors que le métrage va avancer d'autres personnages féminins vivant dans ce dortoir où la sélection semble s'être faite sur le physique puisque toutes ces demoiselles seront plus que mignonnes, même Cami qui pourtant sera le "vilain petit canard" dont les autres se moquent. C'est dans ce contexte que l'intrigue va lancer l'attaque de ces insectes géants sortis en principe d'on ne sait où (mais bien entendu chacun aura sa petite idée…), toujours pour des scènes cocasses et sexys (avec par exemple une première attaque lors d'une séquence de douche), tandis que Cami va commencer à se douter de quelque chose, pour évidemment se heurter à l'incrédulité de son entourage et en particulier de Sophie, sa sœur cherchant avant tout à la protéger de son obsession pour les insectes.

InsecticidalMais après ces quelques attaques éparses, les insectes vont se révéler au grand jour pour alors lancer le siège du dortoir, tandis que Josi, contaminée par un liquide en provenance des insectes, va commencer à muter en développant un appétit énorme la poussant même au cannibalisme, pour une seconde partie du métrage qui sera hélas un peu moins enjoué et déluré en ayant tendance à tourner quelque peu en rond par manque de renouvellement de situations qui sembleront en plus avoir usé en grande partie le potentiel disponible, mais sans pour autant ennuyer le spectateur grâce à une belle vitalité et à quelques idées quand même un peu folles et surtout la transformation de cette Josi de plus en plus repoussante, seul élément assurant alors véritablement un peu d'humour. L'intrigue, en plus d'être forcément facilement prévisible, va également se heurter à une vague de "bons sentiments" faciles et presque "obligatoires" dans le changement de point de vue de Cami.

InsecticidalEn prenant place dans un dortoir pour étudiantes, le métrage va s'assurer un environnement prétexte à multiplier des séquences sexys qui resteront toujours légères mais guère osées ni vulgaires, pour bien entendu dénuder les belles actrices avant que celles-ci se fassent attaquer par les monstres en les plaçant dans des situations adéquates (douche, mais aussi en compagnie de leur petit ami, sans hésiter à insérer une petite touche de lesbianisme sans fausse pudeur), mais aussi juste pour le plaisir des yeux, le réalisateur cherchant en outre à toujours bien mettre en valeur les décolletés et fessiers rebondis mis à sa disposition.

InsecticidalMais cela n'empêchera pas les insectes géants d'être bien présents dans l'intrigue, avancés d'abord de manière classique en prenant soin de les cacher lors des toutes premières attaques pour ensuite nous les révéler en plein écran et même si leur nombre sera plus que réduit (six à tout casser), leur diversité (mante religieuse, scorpion, araignée, scarabée…) assurera le spectacle tout en permettant au réalisateur de s'amuser avec des sécrétions gluantes et répugnantes que ces monstres laisseront traîner ici ou là. Mais le clou du spectacle résidera véritablement dans la transformation de cette jeune femme qui, au lieu de réellement muter avec apparition d'appendices ou autres "trucs" du genre, va se dégrader peu à peu, sa peau cloquant et se croûtant tandis qu'elle deviendra porteuse de vers et que sa transformation interne l'obligera à se nourris copieusement (d'abord en dévalisant un frigidaire avant de chercher de la "viande" fraîche).

InsecticidalParmi la galerie de personnages avancés par le métrage, seuls quelques uns seront un minimum fouillés, Cami bien entendu, mais aussi sa sœur, tandis que les autres protagonistes seront surtout là pour mettre en avant des personnalités bercées par un humour de circonstance, entre ce footballeur aussi baraqué que pataud et stupide, ces bimbos crétines ou encore ce voyeur matant ce qui se passe dans les chambres du dortoir ou lors de cette "party" autour d'une piscine (pratique pour mettre en scène les actrices en petite tenue). Ces personnages bénéficieront d'une interprétation plutôt aléatoire car si les principales actrices livreront une prestation cohérente, les seconds rôles seront bien plus mitigés, surjoués ou complètement amorphes.

InsecticidalLa mise en scène du réalisateur est plutôt vive et dynamique pour suivre l'action tout en recherchant des effets de surprise aisés et du coup ne fonctionnant pas pleinement, mais ne pourra pas faire complètement face à certaines ellipses flagrantes d'une intrigue qu'il aura hélas du mal à contenir jusqu'au final. Les effets spéciaux sont globalement ratés, avec ces monstres en CGI plus que flagrante et même indigne, mais étrangement, au lieu de plomber définitivement l'ensemble, cela donnera une sorte de cachet "second degré" à un film ne se prenant déjà pas du tout au sérieux. Par contre, les quelques effets sanglants, tout en restant basiques, seront plus convaincants pour quelques morsures et autres membres coupées présentés devant la caméra.

Donc, ce Insecticidal arrivera à atteindre son but, certes bien modeste, en se montrant divertissant, souriant, frais et gentiment sexy ! Ce n'est déjà pas si mal !

InsecticidalLe DVD de zone 1 édité par Hart Sharp Video avancera une image claire mais devenant granuleuse lors des séquences se déroulant dans l'obscurité, tandis que la bande-son sera cohérente, avec une partition musical bien trop discrète, la métrage étant ici disponible dans sa version originale anglaise, avec des sous-titres anglais et espagnols disponibles.
Au niveau des bonus, il faudra se contenter de la bande-annonce du film, suivie de celles d'autres titres de l'éditeur.

Pour ceux qui voudraient découvrir ces insectes géants ayant choisi des proies bien sexys, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

Permalien 1339 mots par nicore, 557 vues • R�agir

03.04.09

06:55:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Trailer park of terror

Inspiré d’un obscur "Comics" américain, ce Trailer park of terror versera dans la grosse bouffonnerie sanglante et vaguement érotique mais hélas n'ira jamais trop loin dans aucun de ses deux aspects pour en plus chercher à véhiculer un humour gras souriant mais devenant au fil des situations quelque peu répétitif, laissant le film devenir au final amusant mais vite consommable.
Le script va laisser une bande de jeunes en difficultés et leur pasteur pris dans une tempête sur la route du retour d'un camp en plein air avoir un accident près d'un camp de caravanes et de mobil homes au passé chargé où Norma, une jeune femme aguicheuse, va les secourir et leur proposer de les héberger pour la nuit. Mais le petit groupe en loin de se douter que Norma et ses amis sont en fait des morts-vivants…

Trailer park of terrorDans sa longue séquence d'introduction, le métrage va commencer par nous conter l'origine de la destruction de ce camp de caravanes redneck, véritable trou à rats où cohabitent des individus crasseux, pour suivre la jeune et belle Norma s'apprêtant à quitter les lieux avec son fiancé. Mais les habitants de cet endroit pourri vont essayer de l'en empêcher et dans la bousculade qui s'ensuivra le fiancé de Norma sera tué. Celle-ci, désespérée va s'enfuir pour tomber sur un mystérieux personnage (le Diable) qui va faire un pacte avec elle et lui offrir une carabine avec laquelle Norma va retourner au camp et abattre un par un ses habitants, avec de se donner la mort en faisant exploser l'endroit.

Trailer park of terrorCette entame du film sera efficace, convaincante pour avancer une ambiance sordide et malsaine dans ce camp nauséabond peuplé de "freaks" répugnants et sals qui trancheront largement avec la candeur et la beauté de cette Norma revancharde dont nous verrons le résultat sanglant des coups de feu tirés sur ses anciens compagnons d'infortune. Ensuite, le métrage va le temps de son générique nous faire découvrir la disparition d'un certain nombre de gens dans cette région, avant de nous faire découvrir ses personnages principaux pour une présentation commune et sans saveur.

Trailer park of terrorEn effet, l'intrigue va mettre en avant ses protagonistes, quelques jeunes délinquants accompagnés par un pasteur rentrant d'un camp en plein air et faisant une halte dans un snack-bar, qui seront hélas tous stéréotypés au possible, entre cette jeune gothique, ce voleur de revues pornographiques, cette autre demoiselle droguée, ou encore ce couple ne pensant qu'au sexe, tandis que ce pasteur restera bien pâle et en retrait. Après cette halte nous laissant faire connaissance avec ces personnages, l'intrigue va laisser le groupe repartir et affronter une tempête annoncée qui va leur valoir un accident avec un camion abandonné au milieu de la chaussée, alors qu'ils avaient quitté l'autoroute fermée pour cause de mauvais temps et pris une petite voie seconde.

Trailer park of terrorSeuls, sans réseau pour leurs portables, ils vont aller chercher de l'aide au "Trailer park" voisin, guidés par un panneau et vont tomber sur l'affriolante Norma, une jeune femme qui va les accueillir dans son mobil homme et les inviter à boire un verre. Le métrage marquera alors le pas, son action ralentie par cette pause chez cette demoiselle bien entreprenante qui va en plus leur raconter l'histoire d'une demoiselle ayant vécu au camp (elle de son vivant), nous offrant un retour en arrière renvoyant directement à l'introduction qui permettra d'appréhender un peu plus les différents habitants du camp tandis que le réalisateur va se permettre un écart glauque sur le tournage d'une scène pornographique d'un film amateur sur place.

Trailer park of terrorEnsuite, Norma va inviter ses hôtes à passer la nuit au camp apparemment déserté malgré des ombres furtives passant sporadiquement devant la caméra lors des plans en extérieur, et les placer par duo ou trio dans différentes baraques. C'est ainsi qu'après quelques situations éparpillant entre un peu plus les protagonistes, Norma, qui aura réussi à faire craquer le pasteur revenu chez elle pour lui faire l'amour, va révéler sa vraie nature de morte-vivante, tandis que bientôt, les jeunes vont être confrontés aux cadavres des personnages vus dans les deux flash-backs qui vont les pourchasser afin de les tuer selon leur mode de vie habituel lorsqu'ils étaient vivants.

Trailer park of terrorLe métrage capitalisera bien entendu énormément sur ces différents morts-vivants plus ou moins charismatiques et grotesques (telle cette énorme mégère dégoûtante) pour avancer des rebondissements faits de fuites et de soumissions lorsque les morts réussiront par exemple à capturer le couple pour le faire jouer dans une autre scène porno qu'ils voudront filmer. Cette partie du métrage, qui arrivera certainement trop tard, sera bien sûr la plus probante et en même temps souriante, puisque les morts se lâcheront dans des "bons mots" parfois même grivois à l'encontre de leur victimes. En plus, le réalisateur parviendra à installer successivement différentes ambiances, flirtant avec le "snuff" lors de ce tournage "X" spécial et ses morts gouailleurs derrière la caméra dominée par Norma, la seule à avoir une apparence encore humaine, pour se rappeler également l'atmosphère de Massacre à la tronçonneuse lors d'un dépeçage sanglant démonstratif ou encore verser dans le film de monstre avec cette énorme femme cannibale, et enfin s'offrir un "trip" sanglant pour la droguée. Pour couronner le tout et de donner un dynamisme vivifiant, le métrage pourra comptet en plus sur les services d'un mort-vivant musicien qui accompagnera délicieusement certaines séquences d'une musique country-rock.

Trailer park of terrorMais malgré quelques écarts, l'intrigue n'ira jamais très loin, aussi bien dans un mauvis goût qui ne restera qu'en surface et servira surtout l'humour du film, tandis que les scènes sanglantes seront rapides, certes parfois bien volontaires et graphiques, mais sans pour autant aller au bout de ses idées, laissant ainsi l'ensemble naviguer entre deux eaux pour ne jamais choisir son camp et laisser de la sorte un goût d'inachevé et un sentiment de frustration, encore renforcé par le final presque moralisateur qui épargnera le personnage le plus attachant.

Trailer park of terrorL'interprétation est superficielle, sans charisme ni réelle présence à l'écran, sauf la belle Nichole Hiltz dans le rôle de Norma qui imposera sa personne ambiguë tout au long du film. La mise en scène du réalisateur est dynamique, vive mais restera classique pour suivre l'action. Les effets spéciaux sont largement convaincants, aussi bien pour les plans sanglants parfois expansifs et volontaires proposant une décapitation, un éventrement gore ou encore ce dépeçage graphique, que pour les maquillages des zombies qui seront très visuels.

Donc, ce Trailer park of terror parviendra à se montrer en partie efficace grâce à sa galerie de morts-vivants tonitruante, mais pêchera par retenue dans ses moments forts !

Trailer park of terrorLe DVD de zone 1 édité par Summit entertainment avancera une image nette et sans défaut, tandis que la bande-son sera appréciable avec notamment cette partition musicale country vivifiante, le métrage étant ici proposé dans sa version anglaise avec des sous-titres anglais optionnels.
Au niveau des bonus, seule une interview des morts-vivants sera disponible, replongeant agréablement dans l'ambiance de la seconde partie du métrage en laissant ceux-ci délirer sur leurs conditions de vie.

Trailer park of terror
Trailer park of terror

Pour ceux qui voudraient découvrir ce camp de morts-vivants amusants, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

Permalien 1284 mots par nicore, 584 vues • R�agir

02.04.09

07:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Bloodlines

Sous ses allures de "survival" brutal, ce Bloodlines ne se limitera pas au situations communes du genre pour au contraire développer des situations originales, parfois même surprenantes, tout en demeurant elliptique face à ses aspects les plus glauques et sordides.
Le script va placer entre les mains d'une famille de dégénérés une jeune femme, Amber, qui sera enfermée avec plusieurs autres demoiselles dans leur ferme perdue au milieu des bois en attendant d'assurer la descendance de la famille. Mais ce sera sans compter sur les deux frères d'Amber partis à sa recherche.

BloodlinesDans sa séquence d'introduction, le métrage va directement avancer cette famille consanguine venant de donner naissance à un bébé qui sera dénommé Billy Bob qui un endroit aussi insalubre que sanglant puisque la mère aura accouché sans ménagement et qu'une autre mère porteuse préférera se suicider et tuer son enfant encore dans son ventre plutôt que de l'offrir à ces monstres. Cette entame du film aura le mérite d'être bien graphique et volontaire, tout en mettant instantanément en avant les travers de cette famille d'attardés.

BloodlinesL'intrigue laissera alors filer vingt-cinq ans pour nous présenter Amber, une jeune femme sur la route la conduisant à l'université qui va faire une pause dans une station-service cradingue tenue par un vieil homme hirsute et en profiter pour téléphoner à son frère Brody, nous laissant ainsi comprendre sa douleur d'avoir quitté le domicile familial et ses deux frères. Après avoir été effrayé par le tenancier de l'endroit apparu derrière elle par surprise (pour une fausse alerte classique) et avoir scruté les nombreuses affiches d'appel à témoins de personnes disparues, Amber va reprendre son chemin pour ne pas tarder à tomber en panne et être assaillie par quelque chose filmé en caméra subjective.

BloodlinesAmber va se réveiller dans un endroit clos en compagnie de deux autres jeunes femmes, l'une complètement traumatisée va qui elle va sympathiser tandis que l'autre sera bien agressive et, après quelques petites situations anodines, Amber va déjà trouver un moyen de s'échapper avec sa nouvelle amie mais elles seront rapidement rattrapées par une meute d'individus qui va les ramener de force dans leur "prison". Pendant ce temps-là , Brody et son frère Bear, inquiet pour leur sœur disparue et aigris par l'inaction du shérif, vont se décider à partir à la recherche d'Amber, en prenant soin d'emporter avec eux leur matériel de chasse.

BloodlinesL'intrigue va alors suite conjointement suivre l'avancée des recherches de ces deux frères qui vont bien vite retrouver la trace de la disparue notamment en molestant le vieux pompiste pour le faire parler, faisant ainsi preuve d'une violence insoupçonnée, et la vie dans cette ferme isolée où nous retrouverons Billy Bob devenu adulte et régnant en maître absolu et brutal sur ses frères difformes, ses cousins et sa sœur Candy avec qui il n'hésite pas à pratiquer l'inceste. L'enlèvement de jeunes femmes semblera le sport favori de cette grande famille puisque ce sera toute une galerie de demoiselles kidnappées qui seront présentes sur place, pour amuser les mâles de la famille et certainement des environs qui se délecteront bruyamment des facéties de Billy Bob obligeant les prisonnières à se battre en duel jusqu'à la mort dans une sorte d'arène amatrice pour ainsi sélectionner les plus méchantes avec comme but ultime d'assurer la descendance de la famille, puisque Billy Bob se chargera de violer les survivantes, laissant les mortes à ses frères pour qu'ils s'amusent un peu.

BloodlinesMais bien entendu, Amber et deux autres jeunes femmes vont réussir à s'échapper une nouvelle fois lors du dernier acte du métrage, juste au moment où ses frères pénétreront dans la ferme, entraînant un joyeux carnage et une fuite dans la forêt jusqu'au dernier combat. Cette dernière partie du film, plus sauvage et graphiquement sanglante sera bien nerveuse et guère avare en rebondissements (même si certains pourront paraître quelque peu invraisemblables) jusqu'au duel final attendu, laissant alors une happy-end définitivement improbable en plus d'être complètement improbable venir en partie gâcher l'apparente cruauté de l'intrigue.

BloodlinesMais avant cela le métrage aura bien pris soin de s'attarder sur le mode de fonctionnement de cette famille et notamment sur ces combats à mains nus ou au couteau orchestrés par un Billy Bob qui restera sans pitié pour les perdantes, quitte à les achever lui-même, ce qui nous vaudra quelques scènes musclées de bagarre, tandis que le métrage tâchera également de bien assurer le statut de brute épaisse et sans cœur de ce chef de famille pervers et désireux de respecter le bon vouloir de son vieux père mais n'hésitant pas non plus à se montrer violent envers les autres membres de sa famille qu'il frappera sèchement à la moindre incartade.

BloodlinesHélas, malgré les éléments malsains et sordides présents sur le papier, le métrage ne se montrera pas forcément graphique car en effet s'il avancera de manière érotique l'inceste entre Billy Bob et sa sœur, les viols commis le seront en hors champ, tandis que les mises à mort des nombreux membres de la famille seront guère sanglantes, la plupart étant juste frappés et achevés en leur tordant le cou dans des craquements certes sinistres mais frustrants, et c'est ainsi que seuls quelques uns des principaux tortionnaires auront droit à une fin quelque peu sanglante. Dans le même ordre d'idée, malgré la présence de nombreux personnages féminins à la plastique avantageuse, l'érotisme ne brillera pas en étant très discret, notamment lors des duels entre les demoiselles qui aurait pu se faire de manière bien plus sexy.

BloodlinesLes personnages seront quand même travaillés pour devenir attachants et notamment Amber et sa compagne d'infortune dont l'apathie tranchera clairement avec la virulence et la volonté de s'en sortir d'Amber, tandis que Billy Bob aura toutes les caractéristique du "salaud" sans cœur, laissant l'ensemble bénéficier d'une interprétation cohérente et sans surjouage pour ainsi donner de la crédibilité au film. La mise en scène du réalisateur est dynamique, vive pour suivre les scènes d'action pour n'utiliser ses effets qu'avec justesse et parcimonie.
Les effets spéciaux du film sont globalement probants quand il s'agira des quelques effets sanglants rapides mais régulièrement graphiques (avec par exemple un égorgement en gros plan très réussi), mais les maquillages des deux frères difformes feront hélas quelque peu masque de carnaval.

Donc, ce Bloodlines se suivra facilement et parviendra même à impliquer quelque peu son spectateur et en tout cas à maintenir son attention sur la longueur tout en assurant le spectacle !

BloodlinesLe DVD de zone 1 édité par Think Film avancera une image juste quelque peu granuleuse lors des séquences se déroulant dans l'obscurité, tandis que la bande-son sera convaincante, avec une partition musicale dynamique et partie prenante pour donner de l'ampleur aux scènes d'action, le métrage étant ici proposé dans sa version originale anglaise avec des sous-titres optionnels en anglais.
Au niveau des bonus, il faudra se contenter de la bande-annonce du film suivie par celles d'autres titres de l'éditeur.

Bloodlines
Bloodlines

Pour ceux qui voudraient découvrir cette famille de dégénérés amateurs de demoiselles affriolantes, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

Permalien 1285 mots par nicore, 211 vues • R�agir

01.04.09

07:15:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Scar 3D

Petit "Slasher" conventionnel, ce Scar 3D ne vaudra véritablement que par l'utilisation du relief qui hélas ne servira qu'une intrigue basique et superficielle surfant également quelque peu sur la vague des "torture-porn" pour avancer quelques sévices se voulant sadiques.
Le script va suivre le retour dans sa ville natale d'une femme ayant été autrefois victime d'un embaumeur meurtrier qu'elle a réussi à mettre hors d'état de nuire, mais comme pas hasard son arrivée va coïncider avec une nouvelle vague de meurtres.

Scar 3DLe métrage va tout de suite mettre en avant son héroïne, Joan, une femme faisant son jogging tout en se rappelant un événement atroce de sa jeunesse puisque nous la verrons attachée sur une table alors qu'une de ses amies sera dans la même situation sur un table voisine, tandis qu'un homme éructe derrière elles avant de taillader Joan au visage, laissant alors le générique avancer des coupures de journaux relatant un drame horrible commis dans une morgue dont Joan fut l'héroïne en réussissant à échapper à son meurtrier.

Scar 3DEnsuite le métrage va se lancer dans la présentation de ses personnages, Joan en tête, que nous retrouverons sur la route pour retourner dans sa ville natale et plus précisément chez son frère afin de rendre visite à sa nièce, Olympia. L'intrigue en profitera pour nous raconter la terrible nuit vécue par Joan sous la forme de flash-backs éparpillés par bribes au travers du métrage et qui raconteront comment elle et une de ses amies se sont retrouvées à faire la connaissance d'Ernie Bishop, l'embaumeur local, et à tomber dans un piège macabre, puisque ce Bishop va s'amuser à mutiler les demoiselles tout en leur demandant de l'implorer pour qu'il tue l'autre afin d'arrêter les souffrances.

Scar 3DCes flash-backs seront bien entendu graphiques pour mettre en avant quelques plans sanglants volontaires et rendus encore plus impactants par l'utilisation du relief, mais hélas, le reste du film ne suivra pas pour suivre des situations classiques aussi bien dans sa première partie présentant quelques meurtres qui eux seront commis en hors-champ pour ne nous faire découvrir que des cadavres vaguement abîmés tout en se fondant à la lettre dans le moule des meurtres typiques du "slasher" (et notamment celui dans la forêt), et les personnages resteront terriblement superficiels et notamment les jeunes qui vont graviter autour de Joan, seule à tirer quelque peu son épingle du jeu par la névrose due à ce passé lourd à porter, tandis que les autres protagonistes resteront bien stéréotypés.

Scar 3DEt alors le spectateur n'aura plus comme seul divertissement que de s'amuser à déterminer qui peut être le coupable de cette nouvelle vague de meurtres et de disparitions, un "copycat" se cachant entre Joan obsédée par le meurtrier qu'elle a éliminé des années plus tôt, Paul, le petit ami réservé d'Olympia, ou encore pourquoi pas un meurtrier surnaturel avec une intrigue versant dans le fantastique à la vue du travail macabre de ce Bishop, jusqu'à ce que le meurtrier frappe directement la famille de Joan et qu'Olympia disparaisse, forçant la police à incriminer Joan, seule survivante du carnage.

Scar 3DCela relancera quand même un minimum l'intérêt de l'ensemble, même si l'intrigue ne va pas tarder à identifier l'assassin avec bien entendu un petit twist guère surprenant, replongeant comme on pouvait s'y attendre Joan dans une situation similaire à son calvaire passé, pour que le métrage s'offre alors un final bien sanglant, sadique et quelque peu méchant mais aussi franchement improbable (avec cet hommage, volontaire ou non, à une situation du Phenomena de Dario Argento) et complètement décevant quant à l'identité du meurtrier et ses motivations simplistes.

Scar 3DBien entendu, le métrage exploitera son côté graphique de manière assez probante, aussi bien dans l'agencement des décors du sous-sol de l'embaumeur, bien glauque avec en plus une photographie ocre adéquate, que pour visualiser les exactions d'un assassin adepte du scalpel dont il se servira pour mutiler ses victimes, ici en tailladant un pied de manière bien sadique ou là pour commencer à scalper une autre de ses victimes, tout en s'assurant un aspect bien cruel en jouant de ce chantage macabre à la vie destiné à détruire le mental de ses victimes obligées pour survivre de lui demander de tuer un proche.

Scar 3DEt heureusement que le réalisateur insistera sur cet aspect du film, car pour le reste l'intrigue demeurera terriblement simpliste et n'osera jamais innover sur le fond pour au contraire se heurter aux poncifs du genre et en plus nous balancer ces flash-backs n'importe comment (heureusement encore que la chronologie des faits y sera respectée…) et de façon bien trop découpée pour garantir un réel impact à ces séquences de tortures et finalement à l'évasion de l'héroïne qui se débarrassera de son agresseur avec une originalité qui fera défaut ailleurs, aussi bien dans la trame globale du film que pour mettre en scène des personnages superficiels.

Scar 3DEt du coup, l'interprétation sera ici juste cohérente, sans relief ni charisme, se refusant ainsi la sympathie du spectateur et seule la toujours remarquable Angela Bettis semblera véritablement concernée par son rôle. La mise en scène du réalisateur est relativement dynamique pour étayer son propos tout en collant à l'action lors de scènes de torture pour nous y faire participer de près. Les effets spéciaux seront convaincants pour des plans sanglants volontaires, graphiques et souvent réalistes qui donneront heureusement une vague ampleur à l'ensemble.

Scar 3DEnfin, le principal argument du film restera l'utilisation du relief qui sera omniprésent dans tout le déroulement du film, et non uniquement pour quelques gimmicks faciles comme ce fût souvent le cas par le passé. En effet, le relief servira surtout à assurer la profondeur du champ, permettant ainsi aux arrières-plans de devenir plus vivants et impactants, notamment lors des scènes fortes et se voulant tendues du film, mais hélas le procédé atténuera considérablement les couleurs qui seront parfois quasiment inexistantes, notamment lors des séquences se déroulant dans l'antre du tueur ainsi que pour le final.

Donc, ce scar 3D assurera le spectacle grâce à son utilisation intéressante du relief et par son aspect graphique bien sanglant, mais n'offrira sinon rien de neuf ou de palpitant !

Scar 3DLe DVD de zone 2 anglais avancera une image qui sera donc délavée et parfois volontairement granuleuse, tandis que la bande-son sera assez efficace au travers d'une partition musicale adaptée et dynamique, le métrage étant ici proposé dans sa version originale anglaise, avec des sous-titres anglais optionnels.
Par contre, aucun bonus ne viendra prolonger la vision du métrage, à part quelques bandes-annonces obligatoires avant de pouvoir lancer le film, qui sera proposé en 3D mais aussi dans sa version 2D.

Scar 3D
Scar 3D

Pour ceux qui voudraient se lancer dans ce "slasher" conventionnel mais bien graphique et maniant le relief avec aplomb, le DVD de zone 2 anglais est disponible ici ou !

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