Archives pour: Mars 2009, 04

04.03.09

06:50:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Zombies zombies zombies

Egalement connu sous le titre de Strippers Vs zombies, ce Zombies zombies zombies aura bien du mal à assumer son accroche (des strip-teaseuses contre des zombies, alléchant, non ?) en souffrant d'un rythme anémique plombé par de trop nombreuses séquences de dialogues inutiles et essayant vainement d'apporter un souffle comique très rarement drôle pour devenir le plus souvent pitoyable, et il faudra sagement attendre le dernier acte pour retrouver un minimum d'entrain et de volonté graphique.
Le script va enfermer dans un club de strip-tease plusieurs danseuses et divers protagonistes, encerclés par des zombies ne désirant rien d'autre que dévorer tout ce petit monde.

Zombies zombies zombiesLa séquence d'introduction sous forme de gag va avancer un couple sortant d'une patinoire pour se faire agresser par quelques zombies, donnant lieu à une bagarre quelque peu sanglante avec des outils employés pour détruire les zombies originaux (comme ces patins à glace dévastateurs) qui ne sera en fait qu'une scène d'un film en 3D regardé par une petite gamine bien trop jeune pour ce genre de spectacle jusqu'à ce que son père intervienne pour la mettre au lit, lançant ainsi le métrage sous les meilleures augures, mais hélas il va falloir très vite déchanter.

Zombies zombies zombiesEn effet, l'intrigue va ensuite s'installer au "Grindhouse", un club de strip-tease pour nous présenter les différentes demoiselles officiant sur place, entre la vedette Dallas qui effectuera sous numéro lascif, la jeune Harley qui produira son premier show forcément raté mais même pas drôle malgré la volonté évidente mise en œuvre, ou encore Pandora au look changeant et en tenue d'infirmière pour cette soirée morne et calme qui aura pour seule effet d'ennuyer profondément le spectateur, puisque même au niveau de l'érotisme cette présentation demeurera bien sage. Et il ne faudra pas compter sur la sortie des "artistes" pour arranger les choses, les conversations des jeunes femmes se rendant dans un bar afin d'y dîner deviendront très vite fastidieuses, et l'apparition d'un groupe de prostituées dominées par un souteneur stéréotypé n'élèvera pas le niveau, pour uniquement lancer une petite dispute verbale sans saveur.

Zombies zombies zombiesPendant ce temps-là, nous irons faire un petit détour par le laboratoire d'un savant cherchant à créer un sérum contre le cancer où l'homme recevra la visite d'un de ses assistants qui ne trouvera rien de mieux à faire qu'à lui voler ce qu'il croit être du crack et en donner à l'une des prostituées que l'on retrouvera dans le bar qui va partager sa drogue avec une de ses "collègues", pour bientôt se transformer en zombies et faire ses premières victimes. Et bien entendu, le petit groupe va chercher refuge au "Grindhouse" où ils vont se barricader en attendant l'arrivée de la police, bien tardivement appelée.

Zombies zombies zombiesHélas, après cette mise en situation laborieuse à souhait, l'intrigue ne va pas vraiment être relancée avec ce huit-clos dans ce club qui n'alimentera que d'autres séquences de dialogues au cours desquelles le souteneur noir cherchera à être comique en atteignant trop peu souvent son but, et les quelques séquences d'action resteront plates et classiques, mais heureusement parfois assez gores dans leur finitions. Et il faudra alors seulement compter sur le dernier acte pour redorer enfin légèrement le blason d'un ensemble presque pénible puisque cette dernière partie animera le métrage réellement en étant bien sanglante et généreuse.

Zombies zombies zombiesSi on ne pourra pas blâmer le réalisateur d'avoir voulu donner un peu de profondeur à ses personnages en les laissant discourir sur leur condition de strip-teaseuse lors de leur présentation, la morosité des situations suivantes sera clairement décevante, avec un humour dans les dialogues navrant, heureusement contrebalancé par quelques détournements de clichés du genre assez astucieux (comme lorsque les personnages iront aux renseignements en allumant la télévision pour tomber sur des programmes normaux au lieu des habituels flashs d'informations relayant l'invasion de zombies) et surtout par ce moyen vraiment original et "dramatique" de se débarrasser une fois pour toutes des zombies qui les fera littéralement exploser dans les gerbes de sang numérique trop visibles.

Zombies zombies zombiesPar ailleurs, le métrage se montrera donc bien timide au niveau de l'érotisme pourtant largement envisageable ici, puisque les strip-teaseuses resteront le plus souvent habillées et ne dévoileront leurs charmes que très sporadiquement et de façon guère endiablée. Timide, le film le sera aussi quand il s'agira d'avancer ses zombies trop peu présents et guère motivés dans leur quête de chair humaine puisqu'ils se contenteront jusqu'au dernier acte de tambouriner à la porte de l'établissement, tout en faisant quelques rapides victimes parmi les figurants passant à proximité. Du coup, les effets sanglants seront bien peu nombreux, mais se lâcheront parfois de manière expansive (et notamment dans la dernière partie du film), devenant ainsi enfin jouissifs et volontaires.

Zombies zombies zombiesLes différents personnages auront quand même des personnalités stéréotypées (la palme revenant à cet horripilant souteneur) qui les empêcheront d'exister véritablement au sein du métrage pour ne jamais pouvoir espérer devenir attachants ou même sympathiques (à l'exception peut-être de la timide et néophyte Harvey), mais bénéficieront d'une interprétation assez probante au sein de laquelle nous retrouverons d'anciennes locatrices de "playboy", ainsi que la "scream queen" Tiffany Shepis venant faire une apparition pour la séquence d'introduction. La mise en scène du réalisateur est terne, sans utiliser beaucoup d'effets, et surtout peinera largement à dynamiser un ensemble qui en avait pourtant bien besoin. Les effets spéciaux sont plutôt mitigés, car si les effets en "live" sont convaincants et graphiques, l'utilisation régulière du numérique ne donnera que des résultats trop voyants pour s'intégrer et espérer faire illusion.

Donc, ce Zombies zombies zombies sera une déception par rapport aux attentes forcément générées par son pitch, mais sera quand même sauvé du naufrage par son dernier acte et par quelques trouvailles sympathiques !

Zombies zombies zombiesLe DVD de zone 2 anglais édité par Revolver entertainment avancera une image claire et sans défaut, tandis que la bande-son sera acceptable, de par sa partition musicale souvent absente et guère expressive lorsqu'elle accompagne les situations, le métrage étant ici proposé dans sa version anglaise sans aucun sous-titre.
Au niveau des bonus, on pourra suivre un petit making-of revenant sur le projet au travers de sa production, des personnages et des notamment des effets spéciaux, pour un sujet dynamique (plus que le film…) et montrant bien la bonne humeur ayant régné sur le tournage sans subir trop visiblement le ton promotionnel d'usage, ainsi qu'un bêtisier souriant et la bande-annonce du film.

Zombies zombies zombies

Pour ceux qui voudraient découvrir ce petit film pas franchement à la hauteur de l'attente engendrée mais parfois sympathique, le DVD de zone 2 anglais est disponible ici ou !

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