Archives pour: Avril 2013

30.04.13

06:00:00, Cat�gories: Interview  

Par Le Lanziphile

Manu Lanzi, comédien, chorégraphe de combats et cascadeur ayant participé à une multitude de films, a eu la gentillesse de répondre à mes questions:

Bonjour Manu ! Tu joues dans le court métrage de Mathieu berthon "Le Réserviste" qui sort officiellement le 7 mai en DVD. Quels souvenirs gardes-tu de ce tournage ?

Mes meilleurs souvenirs de tournages concernant "Le réserviste" sont trop nombreux pour les citer. La bonne humeur générale, les repas à la fraîche le soir tous ensemble, la volonté de tous de faire du cinéma différent et décomplexé, les crises de fou rire dues aux looks improbables de chacun, voir monter les gens avec leurs sceaux de flotte en guise de chasse d’eau car pas d’électricité et d’eau courante dans la maison etc… Trop de bons souvenirs!

"Le réserviste"



Tu es à la fois acteur, chorégraphe de combats et cascadeur. Laquelle de ces activités préfères-tu ?

Je n’ai pas de préférence. Vraiment! Les deux casquettes sont diablement jouissives à faire. Être chorégraphe te donne l’occasion de pousser la personne qui combat à se surpasser physiquement dans un domaine qui n’est pas le sien et être comédien te pousse à te surpasser toi même dans une personnalité qui n’est pas la tienne.

"Samouraïs"


Quelles formations as-tu suivi ?

J’ai commencé les arts martiaux tout petit en me roulant sur les tatamis et en faisant le con avec mon pote de l’époque. J'avais 5 ans. Ensuite j’ai continué plus sérieusement avec le karaté et pleins d’autres arts martiaux par la suite. Aucun ne me plaisait à 100% car l’apprentissage des katas et des combats me faisait chi… J’ai vite compris que les arts martiaux qui m’intéressaient vraiment, étaient ceux que je voyais dans les films. J’ai donc continué à m’entraîner dans divers cours mais en prenant juste les mouvements qui me plaisaient et en les travaillant différemment chez moi. Mon magnétoscope et les vhs de l’époque ont été aussi mon prof. Je détaillais chaque mouvement de mes stars préférées. Ensuite j’ai rencontré Olivier Schneider et on a commencé à s’orienter dans le milieu du cinoche. On est arrivé au moment où les films d’action fleurissaient à foison en France. Le golden age quoi…

"A l'intérieur"


T’est-il déjà arrivé d’intervenir comme acteur sur un film alors que tu étais là pour autre chose ?

Ça ne m’est pas arrivé beaucoup de fois non. Les films sont bien préparés avant et ce genre de décision ne se fait quasiment pas au dernier moment.

"Le Talisman"

Comment t’es-tu retrouvé face à Michelle Yeoh dans "Le Talisman" ?

C'est en fait grâce à Philip Kwok que tout cela est arrivé. Il est venu en France sur "Le pacte des loups" et j’ai beaucoup travaillé avec lui sur le film. On a sympathisé assez vite. Je le faisais marrer apparemment. Ensuite il est revenu en France quelques années plus tard pour le film "Samouraïs". On était super content de se revoir. Sur le tournage il me dit qu’un casting de Gwailo se prépare en Chine pour une production Michelle Yeoh et me demande à moi et à d’autres cascadeurs des photos et une démo. A ma grande surprise, j’ai été pris et je suis parti tourner 3 mois entier sur "Le Talisman". C'était incroyable . Mais le film a été un véritable four (un peu normal, car il n’est pas spécialement réussi) et mis à part des putains de souvenirs, ne m’a pas ouvert d’autres portes.

"Le Transporteur"

Quels sont tes meilleurs souvenirs de tournage?

Mes meilleurs souvenirs de tournage sont eux aussi trop nombreux pour tous les citer. Si je devais faire une analyse de tout ça je me dirais juste que beaucoup de gens sur terre espèrent un jour réaliser leurs rêves de gosse. En ce qui me concerne, je peux dire que j’ai réussi. Comment appelle-t-on un mec qui se retrouve au fil des années face à toutes les stars qui faisaient partis de sa vidéothèque, pour travailler et passer un moment avec eux ?? Hé bein un mec qu’a réussi son rêve de gosse et qui a dans sa grosse tête un putain de paquet de souvenirs accumulés qui lui donnent la banane.

"36 Quai des orfèvres"


Tu es passé derrière la caméra pour le court métrage "Héro ?". Quels souvenirs gardes-tu de cette expérience ? As-tu envie de réaliser d’autres courts, voir un long ?

Mon court métrage a juste été un essai sans prétention. C'est une histoire que j’avais envie de raconter et voir ce que je pouvais donner en réalisation. Bien entendu, une multitude d’idées en images fourmillent dans ma tête et je rêverais non pas de faire un long métrage mais déjà, d’en avoir le talent. Ce petit court métrage sans prétention a été vraiment une bonne école pour moi. Quand je dis sans prétention c’est vraiment le cas. Il n’y a pas de plans révolutionnaires ou dans la mouvance actuelle (plans classiques car je reste persuadé qu’il n’est pas nécessaire de faire tournoyer sa caméra comme un taré pour raconter une histoire). Il a été tourné avec des Canon 5 et 7 D et une lumière basique. Ce ne sont que des potes (au talent plus que certain) qui ont participé à ce projet. Le film est en mixage son et suis vraiment impatient d’avoir non pas les avis (tout le monde aura un avis différent) mais plus les réactions (t’es-tu juste fait embarqué ou pas ?). Maintenant si je devais faire un long, je dois avouer que j’aimerais le faire en coréalisation car je n’ai pas assez confiance en moi. Je suis sur de moi sur la réalisation des séquences d’action mais sur les plans comédies… Arghhhh!!!

"Le parfum de la dame en noir"


Tu entraînes il me semble dans une salle. Peux-tu nous en parler ?

Je m’entraîne entre 3 et 4 fois par semaine dans une salle située sur Paris à raison de 3 heures à peu prés. L’entraînement est vraiment important pour moi car j’ai maintenant 41 ans et au delà du fait que c’est un besoin essentiel à mon mental, il me semble qu’il est tout a fait normal de garder un niveau respectable techniquement et de ne pas être le genre de régleur qui ne fait que donner des indications théoriques aux comédiens. Je veux être capable de montrer les choses que je demande et de pouvoir les expliquer avec toute la pédagogie nécessaire.

"Les Brigades du Tigre"

Quels sont tes futurs projets ?

Je commence à travailler dans les jours qui viennent sur le long métrage foldingue de Thierry Poiraud et Benjamin Rocher, "Goal of the dead". Ensuite je devrais continuer dans la lancée des films de genre sur le prochain film du tandem Bustillo- Maury , "Aux yeux des vivants". Je travaille aussi en écriture avec Michael Massias sur un B movie post-apocalyptique du nom de "Jungleland". Ensuite je passe à la réalisation pour le 3ème volet de "Taken" avec Liam Nees… Nan, je déconne…

"Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre"

Merci Manu!

Pour vous tenir au courant de l'actualité de Manu Lanzi ou si vous souhaitez en savoir plus sur ce talentueux artiste, n'hésitez pas à aller voir son site officiel!

Pour finir, voici une sélection de DVD où vous pouvez retrouver Manu Lanzi:

Le talisman

Le talisman
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Le transporteur

Le transporteur
Amazon à 4.9€
Fnac à 13€
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Le pacte des loups - Ultimate Edition / 4 DVD

Le pacte des loups - Ultimate Edition / 4 DVD
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Les brigades du tigre

Les brigades du tigre
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Le baiser mortel du dragon

Le baiser mortel du dragon
Amazon à 4.58€
Fnac à 13€
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29.04.13

06:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Danemark 1770. La passion secrète que voue la reine Caroline Mathilde au médecin du roi, l'influent Struensee, va changer à jamais le destin de la nation toute entière.

"Royal Affair" relate une page capitale de l'histoire danoise, oubliée des manuels français. La relation amoureuse et intellectuelle entre Caroline Mathilde et Struensee, fortement influencée par les philosophes des Lumières, Rousseau et Voltaire en tête, conduira au renversement de l'ordre social établi, et annoncera les révolutions qui embraseront l'Europe vingt ans plus tard.

Mon avis :

Pas moins de 16 nominations lors de festivals internationaux, dont celles pour le César du Meilleur film étranger et pour l'Oscar du Meilleur film étranger pour Nikolaj Arcel et deux prix à Berlin (Ours d'Argent du Meilleur scénario pour Nikolaj Arcel et Ours d'Argent du Meilleur acteur pour Mikkel Boe Folsgaard), on peut dire que "Royal affair" se sera fait remarqué et c'est amplement mérité!


Cela faisait bien longtemps que nous n'avions pas vu un film en costumes aussi beau et qui plus est, un excellent film, passionnant de bout en bout, sans jamais susciter l'ennui malgré une durée relativement conséquente. Nikolaj Arcel ("L'île aux sorciers", "Sandheden om mænd"), le scénariste de "Millénium", signe ici un film au scénario des plus improbables où un médecin de campagne devient médecin du roi, sympathise avec lui, use de son influence auprès du souverain atteint de troubles mentaux, pour se faire ensuite nommer conseiller d'état et gouverner à sa place et par dessus le marché, séduit la reine et lui fait même un enfant...

Qui pourrait croire à une histoire aussi rocambolesque et la prendre au sérieux? Personne! Seulement voilà, cette histoire est véridique et s'inspire de la vie d'un médecin allemand, Johann Friedrich Struensee, qui devint médecin du roi du Danemark, Christian VII, en 1768.

Ce médecin est magnifiquement interprété par l'excellent Mads Mikkelsen ("Pusher", "Casino Royale", "La Chasse"), impeccable dans ce rôle. Dans celui du roi, Mikkel Boe Folsgaard, dont c'est ici le premier rôle au cinéma, est également bluffant, à la fois exubérant et complètement allumé. Quant à Alicia Vikander ("Pure", "Anna Karénine"), elle complète le trio à merveille, par sa grâce et sa fragilité, incarnant parfaitement la reine Caroline-Mathilde de Hanovre. Comme on peut le deviner, cette prise du pouvoir par le médecin, ne va pas être du goût de l'aristocratie et sera d'ailleurs d'assez courte durée, avec une fin que l'on imagine tragique...

Toutefois, durant ces deux années, Johann Struensee aura eu le temps de faire passer de nombreuses réformes et de prendre pas mal de mesures économiques et sanitaires en faveur du peuple, influencées notamment par les idées de Voltaire et Rousseau. La plus part d'entre elles seront par la suite modifiées, mais sans être pour autant annulées.

Le film est vraiment de toute beauté avec des décors et des costumes très crédibles malgré le fait que le film ait été tourné en République Tchèque, car les châteaux danois sétaient malheureusement trop rénovés pour être utilisables. Gabriel Yared ("37°2 le matin", "Camille Claudel", "Le Patient anglais"), aidé de Cyrille Aufort ("Splice", "Ombline") signent de plus une très belle musique faisant de ce film une réussite totale.

Voilà le genre de films historiques que l'on aimerait voir plus souvent et qui redonnerait probablement goût aux jeunes de voir autre chose que ce qu'on leur vend actuellement. D'ailleurs mes deux ados se sont arrêtés devant la télé lorsque j'étais en train de le visionner et l'ont regardé finalement avec moi jusqu'au bout... Cela veut tout dire!

"Royal affair" est sorti le 2 avril chez Jour2fête en DVD et en Blu-ray, dans une très belle édition digipack avec livret pédagogique de 12 pages pour le DVD et avec boîtier noir accompagné également de ce même livret pour le Blu-ray. Le film est proposé au format 2.35 16/9 compatible 4/3 et pistes danoises et françaises Dolby Digital 2.0 et 5.1 avec en option des sous-titres français pour le DVD et au format 2.35 16/9 natif, résolution HD 1920 x 1080 et pistes danoises et françaises Dolby Digital 2.0 et 5.1 avec en option des sous-titres français pour le Blu-ray. Côté bonus, on trouve sur les deux formats des interviews de Mads Mikkelsen, Nikolaj Arcel et Alicia Vikander, une rencontre avec Pierre Serna (professeur d'histoire de la Révolution Française à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ainsi que le film annonce.

Royal affair

Royal affair
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Royal affair (Blu-ray)

Royal affair (Blu-ray)
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28.04.13

06:00:00, Cat�gories: Nouveautés  

De nombreuses sorties pendant cette quinzaine, dont certaines très attendues avec des qualités de restauration très inégales. Je ne cite ici que celles qui me paraissent les plus intéressantes.

Pour son 25e anniversaire le cultissime Willow de Ron Howard qui lança Val Kilmer bénéficie d'un beau lifting. L'image est splendide et ravira les amateurs de fantasy. Le film est édité par la Fox en dvd, en Blu-ray digibook et surtout en Blu-ray steelbook mais attention pour ce dernier l'édition est limitée et les quotas attribués aux fournisseurs étaient déjà épuisés avant sa sortie.

dvd willow
blu-ray steelbook willow
blu-ray digibook willow

Les inconnus dans la ville de Richard Fleischer était jusque là inédit en zone 2 et le moins qu'on puisse dire c'est que l'éditeur Carlotta a fait (comme souvent) un travail de restauration exemplaire. L'image du master utilisé est magnifique avec un technicolor (ou plutôt Deluxe) resplendissant. Ajoutez à cela des bonus intéressants avec des commentaires de William Friedkin qui devait au départ réaliser le film et les cinéphiles pourront se délecter en regardant cette histoire de hold-up si bien filmée avec Victor Mature, Henry Fonda et un Lee Marvin inoubliable dans son rôle de méchant, sans oublier le final (massacre dans la ferme amish) qui influença Sam Peckinpah. Ce film est édité en édition collector en dvd et en Blu-ray.

blu-ray les inconnus dans la ville
dvd les inconnus dans la ville

Autre sortie remarquée, celle de La liste de Schindler de Steven Spielberg avec une remastérisation très réussie supervisée par le réalisateur lui-même. La bande son en V.O. est une pure merveille. Le film est édité par Universal en Blu-ray en édition digibook et en édition collector.

blu-ray collector liste de Schindler
blu-ray digibook liste de Schindler

Les éditions Montparnasse nous gratifie d'un coffret Paradjanov contenant quatre films de ce réalisateur : Les chevaux de feu (belle et poétique version ukrainienne de Roméo et Juliette) - Sayat Nova - La Légende de la forteresse de Souram - Achik Kérib. Ces longs métrages avaient déjà été édités séparément par Films sans frontières dans une qualité très moyenne et bénéficient d'un bon nettoyage mais la définition manque encore de précision sauf pour les chevaux de feu ou l'image est splendide.

coffret Paradjanov

Autre sortie très attendue mais qui peut se révéler décevante, celle de Europe 51 de Roberto Rossellini qui n'avait jusqu'ici été édité en zone 2 que dans des versions italienne et espagnole. Le master utilisé par Tamasa distibution n'est pas d'une grande qualité ce qui est bien dommage surtout pour les scènes où Ingrid Bergman est magnifiée par son mari.

dvd europe51

L'éditeur Elephant films nous permet de découvrir (pour les plus jeunes) ou de revoir quatre films où évolue le jeune Sabu qui fut acteur charismatique et très populaire dans les années 40-50. Toomaï le grand cornac (plus connu sous le nom d'elephant boy) de Robert J. Flaherty et Zoltan Korda est le film qui le révéla. Le livre de la jungle de Zoltan Korda reste à ce jour la meilleure adaptation du célèbre récit de Rudyard Kipling. Alerte aux indes du même réalisateur. Le voleur de Bagdad (1940) dont les effets spéciaux peuvent faire sourire aujourd'hui mais qui reste un conte onirique visuellement très agréable. Les trois premiers sont édités en dvd, le dernier est édité en dvd et Blu-ray.

dvd Toomai le grand cornac
dvd le livre de la jungle
dvd alerte aux indes
dvd le voleur de bagdad
blu-ray le voleur de bagdad

Enfin on peut signaler la sortie chez Artus films d'un bon western Le fier rebelle de Michael Curtiz, les autres films édités étant très dispensables.

dvd le fier rebelle

Willow - Edition 2013

Willow - Edition 2013
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Willow (Blu-ray + DVD) - Edition collector digibook

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Les inconnus dans la ville - Edition collector

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Amazon à 7.9€
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Les inconnus dans la ville (Blu-ray)

Les inconnus dans la ville (Blu-ray)
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La liste de Schindler - Edition collector (Blu-ray + DVD + Copie digitale)

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Europe 51

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Le livre de la jungle (1942)

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Alerte aux Indes

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Le voleur de Bagdad

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Le voleur de Bagdad (Blu-ray + DVD)

Le voleur de Bagdad (Blu-ray + DVD)
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Le fier rebelle

Le fier rebelle
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27.04.13

06:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Elle est venue voir. Je n'ai aucune photo de Simon à lui montrer, aucune trace que ces plans volés, pris des fenêtres de chez lui, du côté du métro Jaurès : le canal, les voitures, la vie de quartier et cette poignée de réfugiés afghans confinés sous la voûte Lafayette.

Mon avis :

A travers les images filmées depuis l'appartement de son amant, le réalisateur Vincent Dieutre ("Rome désolée", "Fragments sur la grâce") parle de façon touchante de son amour pour cet homme dont il n'a quasiment ni photos, ni traces filmées et nous montre par la même occasion la vie précaire de réfugiés afghans qui vivaient sous leurs yeux à Jaurès, en plein cœur de Paris, sous un pont, à la vue de tous...

"Jaurès" se présente un peu comme un commentaire audio filmé où le réalisateur montre à sa complice de toujours, l'actrice et photographe Éva Truffaut ("L'Argent de poche", "Bonne Nouvelle", "Toutes ces belles promesses") un montage d'images qu'il a filmé depuis un appartement de Jaurès où il venait rejoindre Simon, un homme avec qui il a vécu un amour passionnel. Un amour qui restera caché, Simon n'assumant probablement pas totalement son homosexualité.

Le film est un peu comme pour laisser une trace de cet amour et en même temps une déclaration destinée à cet homme, dont l'identité réelle restera secrète, comme si le metteur en scène lui disait tout ce qui n'a pas réussi à lui dire avant leur séparation. Une séparation qui a eu lieu du jour au lendemain, sans explication, ni heurt.

On sent que si cet amour était partagé, chacun ne le vivait pas de la même façon et que le cinéaste avait certainement beaucoup plus de sentiments que son amant, qui ne semblait pas réellement s'intéresser au travail du réalisateur, contrairement à lui, qui à travers ce film, montre des réfugiés afghans dont le camp était installé sous la voûte Lafayette. Car Simon, qui a apparemment travailler pour les organisations humanitaires, est un militant s'occupant de réfugiés, les aidant dans leurs démarches etc...

Avec sa voix douce, le réalisateur répond aux questions et aux interrogations de Éva Truffaut et nous parle de la situation de ces afghans au fil des saisons et de son amour pour Simon durant leur dernière année de vie commune, bercés par une jolie musique au piano. Il nous surprend par moments par quelques incrustations animées, donnant un petit côté fiction et irréel à ce documentaire émouvant et mélancolique et filme par moments des fenêtres en face, notamment celle d'un artiste.

Le quotidien de ces afghans ne peut que nous toucher et nous scandaliser par le fait qu'ils vivent dans une telle précarité sous nos yeux, alors que l'amour du réalisateur touchera probablement beaucoup de personnes ayant vécu un amour comme celui-ci, un amour que personnellement je n'imagine pas totalement partagé, du moins pas de la même manière.

D'ailleurs le réalisateur n'aura jamais les clés de cet appartement dans lequel il viendra rejoindre Simon pourtant très régulièrement... Celui-ci ne le présentera d'ailleurs à aucun de ses amis, ni à sa famille, dont ses fils, car Simon est en effet un ancien hétéro. Vincent semble regretter cet amour passé, alors que Simon, lui, on imagine qu’il est passé à autre chose...


"Jaurès" est une très jolie déclaration d'amour, ayant une résonance toute particulière actuellement avec le débat sur le mariage pour tous et un beau témoignage sur la situation des réfugiés dans notre pays.

"Jaurès" est sorti en DVD le 2 avril chez Jour2fête dans une très belle édition digipack avec livret de 12 pages, au format 16/9 compatible 4/3 et pistes Dolby Digital 2.0 et 5.1, avec en option des sous-titres anglais et allemand et en bonus le film "Vincent Dieutre, la chambre et le monde" de Fleur Albert consacré au cinéaste.

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26.04.13

06:00:00, Cat�gories: Nouveautés  

Une période riche en titres importants

Mardi 16 avril

Qui aurait pu prédire le succès de ce joli conte d'animation plein de poésie et de tendresse ? Premier long métrage de Didier Brunner, récompensé au festival de Cannes et aux césars, Ernest et Célestine a enchanté les critiques et le public (plus de 700 000 entrées dans les salles). Il est édité en dvd et combo blu-ray par Studiocanal.

blu-ray Ernest et Célestine
dvd Ernest et Célestine

Mercredi 17 avril

En attendant la sortie en salle du deuxième volet qui a été repoussée jusqu'en décembre, les fans de Tolkien et de Peter Jackson vont sans doute se précipiter pour voir ou revoir Le Hobbit : un voyage inattendu. S'il n'a pas eu le même engouement auprès de la critique que la trilogie du Seigneur des anneaux ce film est un succès planétaire avec plus d'un milliard de dollars de recettes (4,5 millions d'entrées en France). A cette occasion les collectionneurs vont avoir de quoi garnir leurs étagères puisque pas moins de 5 éditions riches en bonus vont être proposées par Warner Bros.
Une édition limitée en boîtier SteelBook avec visuel lenticulaire 3D Gandalf qui contiendra quatre blu-ray dont deux en 3D active.
Tois éditions combo bluray + dvd en boîtier steelbook identiques par leur contenu mais avec des visuels différents : Bilbon, Gandalf et Gollum.
Une édition collector double dvd.

blu-ray 3D Le hobbit
steelbook Bilbon
steelbook Gollum
dvd le hobbit

Mercredi 24 avril

Autre gros succès à venir dans cette période, l'odyssée de Pi qui à attiré plu d'un million et demi de personnes dans les salles. Le film d'aventure d'Ang Lee à l'esthétisme raffiné bénéficie d'une 3D rarement aussi bien utilisée, Il nous est proposé en dvd, en bluray et en combo blu-ray 3D + bluray + dvd par 20th century Fox.

Blu-ray 3D L'odyssée de Pi
Blu-ray L'odyssée de Pi
dvd L'odyssée de Pi

La comédie d'action De l'autre côté du périph avec le tandem Omar SyLaurent Lafitte doit une partie de son succès à la présence de l'acteur vedette d'intouchables. Ce film est édité en dvd et blu-ray par Tf1 vidéo.

Blu-ray De l'autre côté du périph
dvd De l'autre côté du périph

Plus intéressante est la sortie de The impossible, une superproduction espagnole à la fois émouvante et éprouvante, avec son couple vedette charismatique Naomi Watts et Ewan McGregor qui donne une bonne leçon de survie sur fond de tsunami. Ce film est édité en dvd et blu-ray par M6 vidéo.

Blu-ray The impossible
dvd The impossible




Fnac à 7€
Amazon à 7€
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Le Hobbit : un voyage inattendu - Steelbook (Blu-ray 3D + Blu-ray)

Le Hobbit : un voyage inattendu - Steelbook (Blu-ray 3D + Blu-ray)
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Le Hobbit : Un voyage inattendu - Ultimate Edition SteelBook Bilbon (Blu-ray + DVD + Copie digitale)

Le Hobbit : Un voyage inattendu - Ultimate Edition SteelBook Bilbon (Blu-ray + DVD + Copie digitale)
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Le Hobbit : Un voyage inattendu - Ultimate Edition SteelBook Gandalf (Blu-ray + DVD + Copie digitale)

Le Hobbit : Un voyage inattendu - Ultimate Edition SteelBook Gandalf (Blu-ray + DVD + Copie digitale)
Amazon à 6.98€
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Le Hobbit : Un voyage inattendu - Edition collector 2 DVD

Le Hobbit : Un voyage inattendu - Edition collector 2 DVD
Amazon à 12.41€
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Le Hobbit : Un voyage inattendu (Blu-ray 3D + 2D) / 4 Blu-ray

Le Hobbit : Un voyage inattendu (Blu-ray 3D + 2D) / 4 Blu-ray
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The Impossible - Combo Blu-ray + DVD

The Impossible - Combo Blu-ray + DVD
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The impossible

The impossible
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The impossible - Edition Fnac

The impossible - Edition Fnac
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00:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

France, 1563. Protestants et catholiques se livrent une lutte sans merci pour la terre et le pouvoir. Henri IV a pris la tête des protestants et marche sur Paris, prêt à en découdre avec les catholiques et notamment avec la rivale de sa mère : la puissante Catherine de Médicis. La réconciliation entre les deux clans semble à portée de main, lorsque la Reine offre sa fille Margot en mariage. Les noces tournent au bain de sang… Henri ne survit au massacre de la Saint-Barthélémy que pour être fait prisonnier. Incarcéré au Louvre, il y passe 4 ans avant de pouvoir s’échapper. Il passera le reste de sa vie à s’opposer par tous les moyens dont il dispose à ceux qui n’ont ni sens moral ni humanisme. Pour y parvenir, il n’hésitera pas à changer de religion. Les épreuves qui jalonnent son accession au trône façonneront le monarque qu’il devint : le premier vrai humaniste…

Mon avis :

Même s'il parle d'une période importante et sombre de l'histoire de France et qu'une partie du casting est français, "Henri 4" est un téléfilm austro-allemand, sorti d'ailleurs au cinéma en Allemagne et diffusé ensuite sous forme d'un téléfilm en deux parties dans une version plus longue en Allemagne et en Autriche. En France, nous avions pu le découvrir sur France 2, mais pas de sortie en salle...

Rebaptisée "Henri de Navarre" pour cette sortie vidéo chez Koba Films, cette superproduction de 18 millions d'euros ayant eu recours notamment à 6000 figurants et à 200 chevaux, nous en met plein la vue grâce à des décors et à des costumes somptueux et à quelques très beaux combats. Malgré cela, il peinera parfois à convaincre à cause d'un casting pas toujours concluant.

Julien Boisselier ("Un jeu d'enfants", "Le Convoyeur", "Je vais bien, ne t'en fais pas", "Gardiens de l'ordre") porte vraiment le film sur ses épaules et a d'ailleurs bien mérité son prix de Meilleur acteur au Festival de télévision de Monte-Carlo. L'acteur incarne à merveille ce séducteur, coureur de jupons et guerrier émérite, à la personnalité en même temps assez fragile...

En revanche, la très belle Armelle Deutsch ("Nos amis les flics", "La Chance de ma vie", "Sea, No Sex and Sun", "Pigalle, la nuit"), qui a probablement été choisie pour son nom (Non, je rigole!!!), peinera plus à convaincre dans le rôle de la reine Marguerite de France, souffrant probablement de la comparaison avec Isabelle Adjani dans "La Reine Margot" de Patrice Chéreau.

Le reste du casting est en dent de scie, il y a du bon, comme du moins bon, avec quelques acteurs qui semblent pas être les meilleurs choix pour tenir tel ou tel rôle. Le film prend en outre quelques libertés et quelques raccourcis avec l'Histoire et cela se ressent pas mal, mais pour retracer la vie de Henri de Navarre, peut-être aurait-il fallu faire une série un peu plus longue, d'ailleurs il était envisager au départ qu'il y ait trois parties de 90 minutes, ce qui ne se fit malheureusement pas...

Cela n'empêche pas ce téléfilm de rester un agréable divertissement, avec en prime un casting de jolies filles qui n'hésiteront pas à se dévoiler lors de scènes à l'érotisme assez poussé. Chloé Stefani ("Jeanne Poisson, marquise de Pompadour"), dans le rôle de Gabrielle D’Estrées, est vraiment charmante, de même que l'actrice allemande Sandra Hüller ("Requiem", "L'Amour et rien d'autre") dans celui de Catherine.

Toutefois, si le côté volage de Henri de Navarre sera quelque peu évoqué, il apparaîtra tout de même comme étant beaucoup plus sage que dans la réalité, puisque qu'on lui reconnaît 32 maîtresses avec qui il a eu au moins 12 enfants illégitimes... De même, on n'a pas l'impression qu'il ait eu 6 enfants avec Marie De Médicis... D'ailleurs vu le morceau (Excusez-moi du terme!) du moins, dans le film, on le plaint!

Le film bénéficie d'une mise en scène plutôt soignée de la part du réalisateur Jo Baier ("Opération Valkyrie", "Le Grand voyage de la vie"), et même si le cinéaste allemand n'a rien fait d'exceptionnel auparavant, cela reste un bon artisan.

Il faut dire que la photographie signée Gernot Roll ("La Putain du Roi") donne vraiment également du cachet au film, de même que la musique composée par Hans Zimmer ("Gladiator", "Pirates des Caraïbes", "Sherlock Holmes"). La bande annonce promettait pas mal d'action, digne des films de Ridley Scott ; à ce niveau on sera un peu déçu, non pas par la qualité des combats, mais par le fait qu'il y en ait finalement peu et qu'ils soient relativement courts.

Même si ce "Henri de Navarre" ne sera pas parfait, ce téléfilm à la facture très cinématographique vaut le coup d’œil et les fans féminines de Julien Boisselier ne seront pas déçues!

"Henri de Navarre" est sorti chez Koba Films le 10 avril (Quelle bonne date!) en DVD et en Blu-ray. Le film est présenté au format 1.85, 16/9ème compatible 4/3 et piste française Dolby Digital 5.1. Pas de vrais bonus par contre, en dehors de quelques notes écrites sur Henri de Navarre apportant quelques éclaircissements bien venus sur les faits historiques et trois bandes annonces de l'éditeur.

Henri de Navarre

Henri de Navarre
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Henri de Navarre (Blu-ray)

Henri de Navarre (Blu-ray)
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25.04.13

06:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Muté en Sicile pour enquêter sur la mort d’un policier, le commissaire Cattani doit faire face à la violence de son nouvel environnement. Il se retrouve très vite dans la ligne de mire de Cirinnà, un mafioso impitoyable, qui n’hésite pas à s’en prendre aux proches de ses ennemis. Animé par sa soif de justice, Cattani va mener une lutte acharnée et dramatique contre « la pieuvre ».

Mon avis :

Malgré son énorme succès en Italie, mais aussi en Allemagne ou aux États-Unis, la série télévisée "La Mafia" n'aura pas connu un tel sort en France où malheureusement seule la première saison sera diffusée et cela malgré un casting comprenant de nombreux acteurs et actrices français comme François Périer, Pierre Vaneck, Alain Cuny, Bruno Cremer, Marie Laforêt et bien d'autres encore...


Cette première saison suit l'enquête que mène le commissaire Corrado Cattani, interprété par Michele Placido ("Lulu", "Trois frères", "Le Plaisir (et ses petits tracas)", "Arrivederci amore, ciao"), futur réalisateur de "Romanzo criminale" et de "L'Ange du mal", un flic intègre envoyé en Sicile afin de résoudre l'enquête sur l'assassinat de son prédécesseur. Dès le début, on s'aperçoit que ce flic incorruptible a des failles, sa principale étant la fragilité de son couple.

Sa femme se sentant délaissée aura d'ailleurs rapidement, comme on peut s'en douter, une aventure avec un journaliste, tandis que lui tombera sous le charme de la très jolie Titti Pecci Scialoja, jouée par Barbara De Rossi ("La fille", "Nosferatu à Venise", "Jours tranquilles à Clichy"), une jeune notable droguée et maîtresse d'un mafioso.

La série a certes vieilli, mais elle reste efficace grâce notamment à la mise en scène de Damiano Damiani ("El chuncho", "Confession d'un commissaire de police au procureur de la république", "Un génie, deux associés, une cloche", "Amityville 2 : Le Possédé"). Le réalisateur prend le temps de bien présenter tous ses personnages, chacun ayant ici une réelle importance qui se révélera au fur et à mesure de la série.

Les six épisodes de 70 minutes qui la composent, privilégient les relations humaines et sentimentales à l'action, mais chacun se termine par un coup d'éclat à l'image de la fin brutale du premier épisode, qui laisse le spectateur sans voix et impatient de voir la suite. Certains reprocheront probablement le manque d'action et le fait que cette saga mafieuse se concentre pas mal sur les romances, mais rassurez-vous, personne n'est ici épargné d'une manière ou d'une autre et plus l'intrigue avance plus on est pris dedans.

On n'éprouve pas forcément beaucoup d'empathie pour le héros, mais Michele Placido joue toutefois parfaitement son rôle et il est entouré par ailleurs d'autres acteurs talentueux comme par exemple François Périer ("Le samouraï", "Z", "Police Python 357", "Le battant") magistral en avocat véreux et d'autres acteurs secondaires, proches de lui et qui eux sont beaucoup plus attachants comme sa fille ou certains de ses adjoints.

A la fin de la saison, on n'a qu'une hâte... de voir la deuxième! Alors espérons que cette première saison ait suffisamment de succès pour que les neuf autres saisons voient le jour dans les mois à venir, car il serait tout de même regrettable de devoir se rabattre sur les coffrets DVD sortis un peu partout dans le monde...

Injustement méconnue en France, "La piovra" mérite en effet vraiment d'être (re)découverte!

La saison 1 de "La Mafia" est sortie le 2 avril chez Showshank Films, repartie sur 3 disques, au format 1.33, 4/3 avec pistes française et italienne Dolby Digital 2.0 et sous-titres français.

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24.04.13

05:00:00, Cat�gories: Interview  

Interview de David Morley :

Par Nicofeel

De passage à Lyon pour présenter son film Home sweet home en première mondiale au festival Hallucinations collectives, David Morley a gentiment accepté de répondre à mes questions.

Bonjour David. Es-tu déjà venu auparavant dans des festivals de cinéma ?

Avec mon précédent film, Mutants, j'ai fait plusieurs festivals dont celui de Gérardmer en France. C'est la première fois que le film était diffusé. J'ai aussi présenté le film à l'étranger (en Espagne, au Japon, en Inde).
Ici, à Hallucinations collectives, l'ambiance est très soft par rapport à d'autres festivals où les gens sont très virulents. Je pense notamment au festival de San Sebastian ou au BIFFF.

Apprécies-tu l'ambiance de ces festivals ?

Evidemment, c'est toujours agréable de venir sur un festival et de rencontrer des spectateurs. Il n'y a guère que là que l'on peut rencontrer les amateurs spécialistes de films de genre.
Après, je ne suis pas un geek. Je n'ai pas une connaissance pointue des films de genre. De mon côté, j'aime toutes les formes de cinéma.

Quelles sont tes influences culturelles ?

Pour parler du cinéma, je suis de la génération Spielberg. Je suis né au milieu des années 70 et j'ai grandi avec le cinéma hollywoodien des années 80, en passant de Schwarzi à Stallone. J'aime beaucoup le cinéma hollywoodien des années 70. J'aime aussi le cinéma de Scorsese, de Cronenberg, de Clint Eastwood. Je suis assez ouvert en terme de cinéma.
Je remarque par ailleurs que je m'intéresse de plus en plus à des choses pointues. Je redécrouvre les classiques français avec par exemple les films de Pialat.
Sinon, je demeure un grand fan de westerns. Pour moi, c'est le genre par excellence.
J'aime aussi beaucoup la photographie, la peinture expressionniste, le cubisme.
Côté musical, j'adore les Rolling Stones.

Qu'est-ce qui t'a amené à faire des films ?

Les dents de la mer de Steven Spielberg. Je l'ai vu à 9 ans, en cachette, puisque vu mon jeune âge je n'avais pas le droit de le voir. Pour moi, ce film était l'angoisse absolue. En même temps, la sensation qu'il m'avait procuré était incroyable. C'est sans conteste mon film culte. A une époque, avec mon frangin, on se récitait tous les dialogues ! C'est que ce film et le westerns (Léone, John Ford) qui m'ont donné envie de faire du cinéma.


J'ai vu ton premier film Mutants. Avec ce nouveau film, Home sweet home, on reste dans le genre, même si la thématique est différente. Pourquoi le cinéma de genre alors que c'est un cinéma peu porteur en France ?

Un jour j'ai fait un court métrage qui s'appelait Organik (2005) qui était plus pour moi un film social. Il était traité de manière sombre, un peu à la Cronenberg. J'ai eu la chance de remporter le grand prix du court métrage à Gérardmer.
Par la suite, on m'a appelé pour réaliser les “french frayeurs” sur Canal Plus. J'ai proposé Mutants mais il ne s'agissait pas d'un film que j'avais écrit et que je voulais absolument faire. En cela, Mutants est une commande. Il fallait répondre à un cahier des charges bien précis. C'est comme cela que je suis arrivé dans le film de genre.
Voilà, l'étiquette est tout de suite collée dans le dos et je suis désormais considéré comme un réalisateur de films de genre.

Comptes-tu d'ailleurs en rester au cinéma de genre ou souhaites-tu par exemple mettre en scène une comédie romantique ?

Je serais très satisfait de faire une comédie romantique. Je travaille actuellement sur un polar, mais aussi sur une comédie dans le milieu du rock. Je ne fais pas ça pour casser une image puisqu'un film c'est au minimum deux ans de travail. C'est juste une envie de raconter autre chose.

On en vient à ton nouveau film : Home sweet home. Pourquoi a-t-il été tourné au Canada et pas en France ?

Comme pour Mutants, c'est une commande. J'ai reçu une proposition de producteurs canadiens. Comme j'étais libre à ce moment là et que je n'avais pas tourné depuis quelque temps, j'ai saisi cette opportunité.
Cela me permettait en outre de découvrir une nouvelle façon de travailler et d'approfondir mon anglais.

Peut-on avoir une idée du budget du film ?

Mutants bénéficiait d'un budget à un million d'euros. Pour Home sweet home, on est sur un micro budget : j'ai eu 3 à 4 fois moins d'argent que sur Mutants. Le film a été tourné en 12 jours. Cela donne une idée du rythme durant le tournage.

Comment s'est effectué le choix des acteurs ?

J'ai travaillé avec une directrice de casting sur place. On choisit les comédiens en fonction du budget que l'on a et là-bas c'est très réglementé. C'est très professionnel et c'est ce que j'ai apprécié. Là-bas, le fait d'être comédien est un vrai métier. Même pour les petits films, on peut trouver d'excellents acteurs qui vont donner le meilleur d'eux-mêmes.
J'ai choisi les trois acteurs principaux. Je souhaitais avoir un petit couple sympathique. Pour le tueur, les producteurs souhaitaient une sorte de boogeyman. Moi je ne voulais pas un tueur massif avec une hache de 12 mètres de long ! Je souhaitais au contraire un tueur qui ait quelque chose de clinique, de froid, de maîtrisé. C'est lui qui dicterait le rythme du film.

On peut assimiler le film à un “home invasion”. Dans un genre balisé, comment as-tu adopté un regard neuf ?

Je n'ai eu aucune prétention de faire quelque chose d'original. Je voulais au contraire faire quelque chose de classique et bien mis en scène. L'idée était vraiment de répondre à un cahier des charges bien précis.
Pour autant, je ne voulais pas d'un tueur qui grogne. Concernant l'aspect purement visuel du film, je ne souhaitais pas jouer avec une maison sombre qu'on a vu sept millions de fois. L'idée était d'avoir une maison qui soit une sorte de cocon (Home sweet home). Et dans ce cocon il y a un ver à l'intérieur. C'est cela qui m'intéressait, plus que de jouer sur des couloirs sombres.
Je voulais quelque chose de très sobre, même au niveau du traitement de violence.

Cela contraste avec Mutants, qui est gore de bout en bout.

J'estimais que j'avais fait assez de choses gore. C'est plus la torture psychologique qui m'intéressait dans Home sweet home.

Les scènes violentes sont d'ailleurs bien plus marquantes de cette façon.

Home sweet home est pour moi un mélange entre Halloween et Funny games. Pour le traitement de la violence, il y a beaucoup de choses qui ont lieu hors champ. Il ne s'agissait pas non plus de sublimer la violence avec des ralentis.

J'ai apprécié la mise en place de l'histoire où l'on se focalise sur le tueur que l'on ne voit pas. On ne sait pas s'il a déjà commis des méfaits ou s'il va le faire. Est-ce que cette idée était déjà présente dans le script ?

C'était déjà dans le script. Par rapport à la question précédente, je n'étais pas à la recherche absolue d'originalité. Pour autant, je trouvais sympathique de commencer avec le tueur. Parce qu'on visite la maison avec lui. On ne sait pas où on est. On ne sait pas qui il est. On ne connaît pas ses intentions. En fait, c'est plus un film sur le tueur que sur le couple. On découvre qui il est dans les dernières minutes du film et la fin reste ouverte.
Et puis ça me plaisait bien que l'on ait le point de vue du tueur, avec son sarcasme de temps en temps. Ce psychopathe aime jouer avec les nerfs de ses victimes.

Y-a-t-il une scène dont tu es particulièrement fier dans Home sweet home ?

Non, pas spécialement. Je suis satisfait du résultat dans l'ensemble, même s'il y a évidemment toujours des éléments qui sont perfectibles.
Je pense que le cahier des charges a été rempli et de mon côté j'ai appris des choses.
Maintenant il faut que le film ait sa vie.

Quels sont tes projets ?

J'en ai quelques-uns. Je suis en recherche de financement auprès de producteurs. J'ai un polar, intitulé Point de chute, en réflexion. C'est la suite logique de ce que j'ai fait jusqu'à présent.
Sinon, j'ai un projet très personnel, Rockabilly, qui traiterait du rockabilly dans les années 50 et se déroulerait dans une prison. C'est le film que je cherche à monter. Cela n'est pas du tout la prison crado à la Prison break mais au contraire le charme des années 50 de la culture américaine qui rencontre le charme des 30 Glorieuses chez nous. J'espère que je trouverai les bons partenaires pour monter ce film.


Merci David. On te souhaite le meilleur pour la suite.

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23.04.13

06:00:00, Cat�gories: Top 10  

Pendant plusieurs semaines, les dvdpascheriens ont eu l'occasion de transmettre leur top 20 spécial films de guerre.

Merci à Barbe-Noire qui a constitué le gros travail de saisie de chacun des tops.

Et sans plus tarder, voici les résultats :

Premier : Il faut sauver le soldat Ryan (Steven Spielberg, 1998, Etats-Unis) ;
Deuxième : Apocalypse now (Francis Ford Coppola, 1979, Etats-Unis) ;
Troisième : Voyage au bout de l'enfer (Michael Cimino, 1978, Etats-Unis) ;
Quatrième : Platoon (Oliver Stone, 1986, Etats-Unis) ;
Cinquième : La liste de Schindler (Steven Spielberg, 1993, Etats-Unis) ;
Sixième : La grande évasion (John Sturges, 1963, Etats-Unis) ;
Septième : Full metal jacket (Stanley Kubrick, 1987, Etats-Unis) ;
Huitième : Le pont de la rivière Kwaï (David Lean, 1957, Etats-Unis) ;
Neuvième : Les sentiers de la gloire (Stanley Kubrick, 1957, Etats-Unis) ;
Dixième : Braveheart (Mel Gibson, 1995, Etats-Unis) ;
Onzième : La ligne rouge (Terrence Malick, 1998, Etats-Unis) ;
Douzième ex aequo : Les 12 salopards (Robert Aldrich, 1967, Etats-Unis) ; Lee Marvin, Charles Bronson
Douzième ex aequo : Outrages (Brian de Palma, 1989, Etats-Unis) ;
Quatorzième : Le jour le plus long (Ken Annakin et Andrew Marton et Bernhard Wicki, 1962, Etats-Unis) ; John Wayne
Quinzième ex aequo : L'armée des ombres (Jean-Pierre Melville, 1969, France) ; Lino Ventura et Simone Signoret
Quinzième ex aequo : Inglorious basterds (Quentin Tarantino, 2009, Etats-Unis) ;
Dix septième : Lettres d'Iwo Jima (Clint Eastwood, 2006, Etats-Unis) ;
Dix huitième : Croix de fer (Sam Peckinpah, 1977, Etats-Unis) ;
Dix neuvième : Tora ! Tora ! Tora ! (Richard Fleischer et Kinji Fukasaku et Toshio Masuda, 1970, Etats-Unis) ;
Vingtième : Quand les aigles attaquent (Brian G. Hutton, 1968, Etats-Unis).

Comme d'habitude, ce top 20 appelle quelques commentaires.

D'abord, ce qui saute aux yeux : Les Etats-Unis écrasent tout sur leur passage, en plaçant 18 films sur les 20 que comporte le top.
D'un côté, la France sauve l'honneur avec l'armée des ombres de Melville. Mais ironie du sort, Melville est un fan absolu des Etats-Unis ! De l'autre côté, il y a Croix de fer qui est certes un film britannique mais mis en scène par un réalisateur américain !

Sur les films en eux-mêmes, comme on est sur un top thématique, on a très logiquement tous les classiques du genre.

La seule surprise est peut-être la première place du film de Spielberg, Il faut sauver le soldat Ryan. Ce long métrage bénéficie certes d'une scène d'introduction énorme mais ce film avec Tom Hanks n'est pas à mon sens le meilleur des films de guerre. Le film comporte (selon moi) des longueurs et se perd un peu en chemin. C'est tout l'inverse des films suivants qui sont connus et reconnus :
Apocalypse now, placé second, est une véritable expérience sensorielle avec un excellent Martin Sheen et un Marlon Brando qui paraît halluciné. Voyage au bout de l'enfer, qui complète le podium, est un film particulièrement désenchanté. Elément également très présent dans le film suivant, l'excellent Platoon.

La plupart des films cités comportent aussi au niveau de leur distribution de sacrés acteurs. Sans être exhaustif, on retrouve dans La grande évasion Steve McQueen et Kirk Douglas dans Les sentiers de la gloire. Ou encore le dernier du classement, Quand les aigles attaquent, avec tout de même Richard Burton et Clint Eastwood.
Au niveau des époques, s'il n'y a aucun film antérieur à 1957, la répartition est ensuite plutôt équilibrée : 2 films des années 50, 5 films des années 60, 4 films des années 70, 3 films des années 80, 4 films des années 90 et 2 films des années 2000.

Quant aux réalisateurs, c'est plutôt bien réparti. Seuls deux cinéastes placent 2 de leurs films : il s'agit des cultissimes Spielberg et Kubrick. On ne s'attend pas forcément à les retrouver à pareille fête car ces cinéastes ne sont pas forcément estampillés “réalisateurs de films de guerre.” Mais comme ils ont plusieurs flèches à leurs arcs, ils ont marqué des générations de spectateurs avec leurs films.

Je terminerai aussi par une déception personnelle. En effet, le chef d'oeuvre que constitue le film russe Requiem pour un massacre (1984, Elem Klimov) ne figure pas dans ce top. Ce long métrage, qui a été édité en DVD, est manifestement encore trop méconnu. Pourtant, sa récente programmation au festival Hallucinations collectives à Lyon a été pour moi une véritable claque visuelle. Ce film est très prenant et devrait secouer plus d'un spectateur s'il ne connaît pas déjà ce film.

Pour autant, le top 20 qui est ressorti de ce sondage est de qualité et vous pouvez vous en inspirer pour voir ou revoir des classiques du genre.

Bon visionnage !

Nicofeel

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22.04.13

06:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

A la fin du XIX ème siècle, aux Indes Britanniques, Toomaï est le fils d'une grande lignée de Cornacs, les dresseurs d'éléphants. Fier de son héritage, le jeune enfant rêve de conduire son propre troupeau de pachydermes et honorer sa famille. Mais à la mort de son père, le jeune Toomaï est dépossédé de Kala Nag, le seul éléphant qu'il élevait depuis toujours. Toomaï certain de sa destinée, décide de s'enfuir dans la jungle avec Kala Nag pour devenir lui-même le Grand Cornac que son père a toujours vu en lui!

Mon avis :

Pour son premier film, le jeune Sabu ("Le voleur de Bagdad", "Le Livre de la jungle", "Le Narcisse noir") conquit immédiatement le public avec cette très belle histoire d'un meneur d'éléphants, adaptée d'une des nouvelles du livre de Rudyard Kippling "Le livre de la Jungle".

Le jeune indien est repéré par Robert J. Flaherty ("Nanouk l'Esquimau", "Tabou", "L'Homme d'Aran "), lors du tournage de ce "Elephant Boy", alors qu'il n'est âgé que de douze ans. Dès les premières minutes du film, il est évident que le jeune garçon crève littéralement l'écran et Zoltan Korda ("Alerte aux Indes", "Les Quatre Plumes blanches", "Le Livre de la jungle", "Sahara") ne s'y est d'ailleurs pas trompé puisque après avoir fait venir le jeune Sabu en Angleterre pour finir le tournage du film, il lui offrira également ses rôles suivants.

Le garçon deviendra alors presque immédiatement une star internationale. Robert J. Flaherty et Zoltan Korda se sont ici partagés la mise ne scène, Flaherty s'occupant des parties plutôt documentaires, alors que Korda s'occupa des passages de fiction. Malgré le côté très daté du film et notamment par son côté très colonialiste, on reste absolument ébahi devant l'agilité et le courage du jeune Sabu, dont les prouesses seraient probablement impossibles à filmer de nos jours (Question d'assurances notamment!).

Les deux réalisateurs veulent nous en mettre plein la vue, n'hésitant pas pour cela à nous choquer, comme pour cette scène où un nourrisson se retrouve allongé au milieu de la route, alors que l'éléphant arrive sur lui... Le jeune indien nous montre alors sa maîtrise de l'animal en lui faisant enjamber le bébé... C'est d'un goût assez douteux, mais l'effet choc est garanti!

L'histoire est plutôt classique et assez prévisible, mais cela fonctionne toujours. On est tantôt ému, tantôt émerveillé devant ce garçon pour lequel on éprouve immédiatement une réelle empathie. Le film est vraiment centré autour de Toomaï et de son éléphant Kala Nag et seul Walter Hudd ("Rembrandt", "Il importe d'être constant") dans le rôle de Petersen, le "Sahib" responsable de la grande chasse aux éléphants auquel le jeune cornac participe en compagnie de son père et de nombreux autres cornacs, aura une réelle importance à l'écran. Le personnage sera d'ailleurs plutôt sympathique malgré son côté très colonialiste qui de nos jours choquera forcément un peu...

Le père de Toomaï, joué par W.E. Holloway ("Member of the Jury", "Sarabande") n'aura quant à lui finalement que peu d'importance et seul son décès après une attaque de tigre, ne le mettra réellement en avant. C'est en effet la peine et le désarroi du jeune Toomaï qui aura ici une importance dans l'histoire et non le décès en lui-même...

Comme on peut le deviner, une fois le drame passé, notre jeune héros va se révéler, montrer son courage et sa bravoure et gagner le respect de tout le monde!


Malgré le poids des années, "Toomaï, le grand cornac" a gardé une certaine force émotionnelle et Sabu et son éléphant sont toujours aussi attendrissants. Sabu restera d’ailleurs toute sa vie esclave de ce rôle et devra même à une certaine période de sa vie, faire un spectacle de cirque avec un éléphant, habillé comme dans le film...

"Toomaï Le grand cornac" est sorti en DVD chez Elephant Films le 2 avril. Le film est présenté au format 1.33, 4/3 avec pistes anglaise et française Dual Mono 2.0. En supplément, on trouve le documentaire "SABU : l'ami des Éléphants", consacré à l'acteur vedette du film d'originaire indienne.




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12.04.13

07:03:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Pour délivrer la princesse Hélène (Estelle Winwood) enlevée par le sorcier Lodac (Basil Rathbone), George (Gary Lockwood) va devoir affronter sept malédictions : ogre, cratère de feu, femme vampire, apparitions pétrifiantes, galerie de monstres, sorcière, et dragon. Doté d'une armure magique, un cheval merveilleux, et une épée enchantée, il sera aidé par sept chevaliers ressuscités.

Mon avis :

Déjà sorti il y a quelques années chez Bach Films, "L'épée enchantée" a de nouveau les honneurs d'une parution DVD, cette fois chez Artus films qui comme toujours a soigné tout particulièrement son édition...

Ce conte fantastique inspirée de la légende de Saint Georges et le dragon est un film extrêmement daté, aux effets spéciaux très cheap, réalisé par Bert I. Gordon ("The Amazing Colossal Man", "Earth vs. the Spider", "The Food of the Gods", "Empire of the Ants"), cinéaste spécialisé dans les films comportant des personnages ou des créatures soit gigantesques, soit minuscules ou parfois les deux à la fois comme dans celui-ci.

L'histoire est des plus classiques avec un chevalier intrépide et amoureux, Sir George, interprété par Gary Lockwood ("2001, l'Odyssée de l'espace", "Model Shop"), qui va partir à la rescousse de la belle princesse Helene, jouée par Anne Helm ("Le shérif de ces dames", "The Iron Maiden") dont il espère obtenir la main, mais pour cela il va devoir affronter Lodac, un sorcier très puissant, magnifiquement incarné par Basil Rathbone ("Capitaine Blood", "Sherlock Holmes"), qui la tient prisonnière dans son château et qui a semé son chemin de nombreuses embûches... Les 7 malédictions !

Heureusement, notre preux chevalier n'est pas seul, il est épaulé de sept valeureux chevaliers qu'il a libéré d'un maléfice et qui lui sont entièrement dévoué. Il pourra également compter sur sa mère adoptive, la gentille sorcière Sybil, jouée par Estelle Winwood ("L'Inquiétante dame en noir", "La Mort frappe trois fois") et il en aura bien besoin, car le danger viendra également de l'intérieur avec Sir Branton interprété par Liam Sullivan ("L'espion aux pattes de velours"), un autre chevalier épris de la princesse, qui les accompagnera et qui n'aura de cesse que de tenter d'éliminer son rival amoureux.

Pour pouvoir apprécier le film, il est préférable d'être très indulgent sur les effets spéciaux et d'avoir su garder son âme d'enfant, mais il vaut tout de même la peine d'être vu, ne serait-ce que pour sa galerie de personnages truculents comme par exemple ces frères siamois au service de la gentille sorcière Sybil.

On pense souvent à "Princess Bride" en regardant le film et on se dit, que celui-ci a peut-être eu une certaine influence sur le film de Rob Reiner. Toutefois, à l'apparition de certains monstres comme par exemple le dragon, il sera difficile de garder son sérieux tellement ils sont mal faits...

Mais bon, le film est plein de bons sentiments, la musique nous renvoie aux vieux films de chevaliers, ce qui ne manquera pas de faire resurgir notre côté nostalgique et de plus, il est bien rythmé et se laisse donc voir agréablement.

"L'épée enchantée" reste une curiosité plutôt sympathique, qui restera probablement dans les mémoires de tous ceux qui auront eu l'occasion de le voir, malgré son côté finalement très anecdotique...

"L'épée enchantée" avait déjà eu le droit à une édition chez Bach Films an version originale sous-titrée et simple bande annonce en guise de bonus, cette fois, le film est ressorti en DVD chez Artus films le 2 avril dans une édition plus complète au format original 1.85 16/9 compatible 4/3, avec pistes française et anglaise avec sous-titres français amovibles et comme suppléments, une présentation du film intitulée "La magie de Bert I. Gordon" par Alain Petit, un diaporama d'affiches et de photos et des bandes-annonces de l'éditeur dont celle du film.

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11.04.13

08:42:01, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Home sweet home

Réalisateur
: David Morley

Année : 2013

Origine : Canada

Durée : 80 minutes

Avec : Meghan Heffern (Sara), Adam MacDonald (Frank), Shaun Benson (le psychopathe), etc.

Par Nicofeel

Après une première incursion dans le genre avec Mutants (2009), un film de virus, le Français David Morley est de retour avec un “home invasion movie” intitulé tout bonnement Home sweet home.
Le film a été présenté en compétition officielle au festival Hallucinations collectives à Lyon, en présence de son réalisateur.
Le scénario de Home sweet home est assez simple : un psychopathe s'introduit dans la maison d'une gentille petite famille. Il s'installe tranquillement dans la maison de ses futures victimes pour ensuite les séquestrer.
Evidemment, avec un tel script, il est difficile d'être original dans un genre au demeurant ultra balisé. Le Français David Morley n'a d'ailleurs pas cherché à faire dans le sensationnel puisqu'il s'agit avant tout pour lui d'une commande.
Pour autant, même si David Morley doit composer avec les codes du genre (un tueur masqué ; une jeune femme retenue prisonnière qui parvient à s'échapper, etc.), il a plusieurs idées qui rendent son long métrage tout à fait intéressant, à défaut d'être novateur. Ainsi, on apprécie qu'il prenne son temps pour installer son film.

Comme pour faire un pied de nez aux nombreux films d'horreur actuels qui ne cessent d'être dans la surenchère la plus gratuite en montrant un maximum de meurtres et de plans gore, Home sweet home débute au contraire de manière très calme. Le tueur – dont on ne saura jamais les motivations (ce qui peut avoir comme conséquence de rendre ce long métrage encore plus terrifiant pour le spectateur lambda) – prend possession des lieux en allumant la télévision, en installant divers objets, en verrouillant toutes les fenêtres et en neutralisant les systèmes de communication, de telle sorte qu'il devient quasi impossible de sortir de la maison une fois que l'on y est rentré.
En cela, la maison, dont on découvre progressivement les différentes pièces, devient indirectement un personnage à part entière du film. On est loin du nid douillet que laisse entendre le titre du film (Home sweet home). On se demande surtout comment les protagonistes vont faire pour échapper au psychopathe qui a jeté son dévolu sur eux.
Cela fait l'objet de la deuxième partie du film. Evidemment, elle est bien plus démonstrative que la première. Cela étant, contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, les scènes sanglantes ne sont pas nombreuses. Elles en sont d'autant plus marquantes. Elles bénéficient d'ailleurs de SFX tout à fait probants. La deuxième partie du film, même si elle est plus attendue, avec notamment un jeu du chat et de la souris qui se met en place entre le psychopathe et l'héroïne, apporte néanmoins quelques éléments originaux. On songe ainsi au fait que l'agresseur attend patiemment que sa victime se réveille et tente de s'évader ou encore lorsqu'il joue tranquillement au basket, comme pour mieux brouiller les pistes.
Mine de rien, avec Home sweet home, on se situe dans un film d'ambiance, qui maintient une tension permanente. On est ici dans un huis-clos “à mi-chemin entre Halloween et Funny games”, comme l'indique de manière pertinente David Morley.
Ce film est aussi l'occasion pour son réalisateur d'affuter ses armes. On voit que la mise en scène est bien plus soignée que dans Mutants. Le film est très maîtrisé sur le plan technique : les plans séquence et notamment les travellings sont utilisés à bon escient. De manière plus générale, le film est très fluide et n'est pas du tout “cut”. C'est bien entendu avec une telle mise en scène que l'on parvient à maintenir le spectateur sous pressions.
Côté distribution, les deux acteurs qui interprètent l'infortuné couple sont probants dans leurs rôles respectifs. L'actrice Meghan Heffern a d'ailleurs un joli minois qui n'est pas sans rappeler Zooey Deschanel. Sa tenue de cheerleader devrait ravir le public masculin d'Home sweet home. Quant au tueur, incarné par Shaun Benson (vu récemment dans le film Populaire), il a l'apparence de monsieur tout le monde, ce qui est d'autant plus malaisant pour le spectateur. Il joue bien le rôle de ce personnage qui applique méthodiquement le plan qu'il a organisé. Le sang-froid dont il fait preuve le rend d'autant plus dangereux.
La fin du film donne lieu à une révélation – le fameux twist – sur l'identité du tueur qui est plutôt crédible.
En synthèse, si Home sweet home investit un champ horrifique qui a déjà donné lieu à de très nombreuses productions, le film parvient à tirer son épingle du jeu grâce à une mise en scène efficace et quelques idées qui sont bien vues. On attend donc avec intérêt le prochain long métrage de notre compatriote David Morley.

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07:57:33, Cat�gories: Nouveautés  

La bonne surprise de cette période est la sortie d'une nouvelle collection dans les trésors Warner intitulée "films criminels". Elle réunit 19 films qui n'étaient disponibles qu'en zone 1 à ma connaissance (essentiellement dans les "archives de la Warner"). Tous sont en VOSTF et pour l'instant en vente exclusive chez Warner. Au vu des sorties des précédentes collections, il ne faut pas s'attendre à une qualité exceptionnelle mais pas non plus à des éditions pourries. Films noirs, films policiers, thrillers, la plupart sont des séries B des années 50 de bonne facture avec quelques œuvres qui sortent de l'ordinaire et qui sont un régal pour les cinéphiles. Je ne cite ici que les films les plus remarquables que je vais enfin pouvoir revoir.
- L'homme qui tua la peur (1957), un thriller avec John Cassavetes et Sidney Poitier . C'est le premier film de Martin Ritt. On y trouve déjà toute la maîtrise de ce metteur en scène très engagé sur les problèmes sociaux et la condition des noirs.
- The verdict (1946), un thriller avec Peter Lorre et Sidney Greenstreet C'est le premier film de Don Siegel qui y développe l'un de ces thèmes favoris, celui de la vengeance.
- 20 000 ans sous les verrous (1932), un thriller de Michael Curtiz sur le milieu carcéral très bien interprété par Spencer Tracy et Bette Davis.
- The unsuspected (Le Crime était presque parfait) (1947), un film noir de Michael Curtiz avec Claude Rains sous un aspect très inquiétant.

dvd l'homme qui tua la peur
The verdict
20 000 ans sous les verrous
the unsuspected

Les amateurs de western trouveront peut-être leur compte avec cinq titres proposés par Sidonis. Trois sont à mon avis quelconques : La cité des tueurs, Soulèvement en Arizona, La rivière de la poudre. Par contre il y a deux films qui, sans être des chefs-d'oeuvre, retiennent mon attention : Le gaucho de Jacques Tourneur sorti en dvd et Blu-ray et et Le bandit d'Edgar G. Ulmer sorti en édition collector.

Le gaucho
Le bandit

Des quatre films proposés par Gaumont, L'accroche-coeur, L'Assassin est dans l'annuaire, Tous vedettes ! et La truite seul le dernier m'est connu mais ne m'a pas profondément marqué bien qu'il soit de Joseph Losey.

La truite

Enfin on peut signaler deux rééditions par Bachfilms : La terre d'Alexandre Dovjenko et Le bonheur juif d'Alexandre Granovski. Malheureusement il semble qu'il n'y ait pas eu de remastérisation et qu'on ait droit aux mêmes éditions de piètre qualité que précédemment.

La terre
Le bonheur juif




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Le gaucho

Le gaucho
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Le gaucho (Blu-ray)

Le gaucho (Blu-ray)
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Le bandit - Edition collector digibook (DVD + livre)

Le bandit - Edition collector digibook (DVD + livre)
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Le bonheur Juif

Le bonheur Juif
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09.04.13

20:36:59, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Une effroyable attaque de zombies enragés s’abat sur l’Angleterre. La contagion se propage très rapidement à l’ensemble de la population. Les participants de l’émission de télé réalité Big Brother, coupés du monde, ignorent qu’ils sont les derniers survivants. Plus pour longtemps...

Mon avis :

Et bien on pourra dire qu'on l'aura attendu cette mini-série anglaise!!! Pour ma part, je l'attendais avec une telle impatience que j'ai même failli prendre le DVD sorti en Angleterre en 2008 malgré son absence de version française ou de sous-titres français... Heureusement, "Dead set" fait enfin son apparition chez nous grâce à Koba films, après une première diffusion chez nous en octobre 2009 sur CinéCinéma Frisson...

Si on a un peu de mal à accrocher à la série dans les premières minutes, dû à une photographie horrible et à des personnages franchement irritants, cela vient du fait que la série prend comme toile de fond l'émission de télé-réalité "Big brother" et qu'on se retrouve au départ en plein cœur de celle-ci. Mais fort heureusement, assez rapidement, "Dead set" prend sa photographie normale et l'on entre alors enfin dans le vif de l'histoire. La série joue à fond le réalisme en utilisant une émission réelle et certains protagonistes qui y participent dans la réalité, comme par exemple la présentatrice Davina McCall, qui joue ici son propre rôle. Pour nous cela ne change rien, mais j'imagine que l'immersion est par contre totale pour le public anglais...

Les personnages sont pour la plus part guère attachants, voir carrément antipathiques comme Andy Nyman ("Dead Babies", "Severance", "Black Death") qui joue ici le rôle du producteur de l'émission, Patrick Goad, un type particulièrement tyrannique et grossier. Mais curieusement, malgré le fait qu'il soit assez détestable, on s'y attache et même plus qu'à la plus part des candidats.

En fait, le seule personnage auquel on éprouvera un peu d'empathie, sera la jeune Kelly Povell, interprétée par Jaime Winstone ("Donkey Punch", "We Want Sex Equality"), qui joue ici le rôle d'un coursier de l'émission. Tout ce petit monde va se retrouver rapidement isolé suite à une attaque massive de zombies, certains dans la maison, d'autres dans les locaux de la régie.

Mais la série n'est pas non plus un huis clos puisqu'on suivra également le petit ami de Kelly, qui va tout faire pour rejoindre sa bien-aimée, bravant tous les dangers malgré les kilomètres qui les séparent... Le réalisateur Yann Demange ("Journal intime d'une call girl", "Criminal Justice") ne nous épargne à aucun moment, n'hésitant pas malgré le fait que cela soit destiné à une diffusion télé, à accumuler les scènes chocs avec des effets gores bien généreux et très convaincants. Le premier épisode se conclut par exemple par un très bel éclatage de tête à l'extincteur! Le plus beau depuis "Irréversible"!

Étonnamment, le réalisateur ne se voyait pas faire de films d'horreur, mais il faut dire que "Dead set" est avant tout le bébé de Charlie Brooker, scénariste et producteur de la série. Franchement, une fois qu'on a commencé la série, il est totalement impossible de décrocher tellement on est pris dedans, le rythme étant de plus particulièrement soutenu... Je ne vous raconterai pas la série, évidemment très critique envers la télé-réalité, mais sachez tout de même que malgré sa courte durée, la série vaut vraiment le coup d’œil, avec notamment un final absolument dantesque!

Beaucoup trouveront probablement cette mini-série trop courte, mais pourquoi faire traîner quelque chose en longueur s'il n'y en a pas la nécessité, ni la matière. "Dead set" est très bien ainsi et faire durer les choses auraient certainement gâcher notre plaisir en l'alourdissant de sous-intrigues inutiles ou en ralentissant le rythme... Alors si vous ne connaissez pas encore la série et que vous vous ennuyez en attendant la suite de "The Walking Dead", voilà de quoi combler vos attentes!

"Dead set" est sorti le 24 octobre 2012 chez Koba films en DVD. La série est au format 1.77, 16/9ème avec au choix pistes française et anglaise Dolby Digital 2.0. Les bonus se composent de différents modules : Sur le tournage de Dead set (6'13"), Les effets spéciaux (10'02"), Le décor de Big brother (5'), L'armée des morts (3'34"), de scènes coupées (10'30"), d'une interview de Yann Demange (4'20"), d'une autre de Charlie Brooker (6'), d'un sujet sur Davina, la présentatrice zombie (6'50") et un autre de Patrick, le producteur déchaîné (3'52") et enfin d'un espace découverte Koba Films contenant trois bandes annonces d'autres séries distribuées par l'éditeur.

Dead set / 2 DVD

Dead set / 2 DVD
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08.04.13

09:46:20, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Colin est attaqué par un zombie, il meurt et devient à son tour un mort vivant. Nous le suivons alors qu'il erre au beau milieu des rues jonchées de cadavres. A travers ses rapports avec les objets, les lieux et les gens, nous apprendrons qui était Colin et comment il en est arrivé là...

Mon avis :

Repéré par Martin Scorsese lorsqu'il était en train de tourner "Hugo Cabret" à Londres, bien accueilli lors de sa diffusion dans divers festivals, vu également à Cannes en 2009, ce petit film de zombies britannique indépendant au budget ridicule de £45 a fait bien parlé de lui au moment de sa sortie, pourtant depuis on n'entendait plus trop parlé, alors c'est avec joie qu'on le voit enfin débarquer chez nous dans une très belle édition grâce à Oh my gore!

L'originalité de "Colin" vient du fait que l'on suive ce personnage, qui devient zombie dès les toutes premières minutes du film, uniquement de son point de vue, un peu comme dans "Otto" et ici aussi le jeune mort-vivant est plus souvent une victime qu'un agresseur, rendant ce personnage plutôt attachant. En fait, les agresseurs, ce seraient en effet plutôt les survivants de ce monde post-apocalyptique, vivants dans l'anarchie la plus complète.

Évidemment, le fait que cela soit un tout petit budget se ressent quelque peu, mais dans l'ensemble les maquillages sont tout de même pas mal du tout et le réalisateur Marc Price ("Magpie") fait preuve d'un certain talent, donnant à son film, l'allure d'un film bénéficiant d'un budget beaucoup plus conséquent. Déjà, le film bénéficie d'un nombre conséquent de figurants, même si le réalisateur a bien évidemment usé de stratagèmes pour obtenir ce résultat, la plus part des personnes participant au tournage jouant en effet plusieurs zombies sans que l'on s'en rende vraiment compte. Mais évidemment aussi, ce coût très limité est également obtenu grâce au système D, le réalisateur s'étant bien naturellement pour cela débrouiller pour obtenir plein de choses gratuitement...

Le jeune Alastair Kirton ("Woods of Terror", "Magpie") campe un zombie fragile, souvent pataud et assez attachant, pour lequel on éprouvera une certaine empathie, en partie grâce également à sa sœur, jouée par Daisy Aitkens ("Fear, Stress and Anger", "Showreel", "Magpie"), qui n'acceptera pas son sort et continuera à le défendre envers et contre tous, accentuant ainsi son côté encore humain. Ce qui est d'ailleurs assez étonnant, c'est que Colin semble plus fragile en étant zombie que lorsqu'il était vivant...

Le réalisateur ne se prend pas au sérieux et distille ça et là des touches d'humour assez bienvenues, pourtant c'est le côté souvent mélancolique, voir poétique du film qui l'emporte avec une musique très réussie, servant parfaitement à donner son ambiance au film. La fin est plutôt surprenante, voir déconcertante émotionnellement...

Parmi les films de zombies, il y a certes plus efficace, mais "Colin" sort suffisamment du lot par son originalité pour en faire un film très recommandable...

"Colin" sort officiellement en DVD dans le commerce le 7 mai 2013, mais si vous êtes impatient vous pouvez déjà vous le procurer directement auprès de l'éditeur Oh my Gore! au prix de 14.99 euros. Le film est présenté au format 1.33, 4/3 avec pistes anglaises Dolby Digital 5.1 et 2.0 et sous-titres français optionnels. Les bonus sont composés d'un commentaire audio, d'un making of, de scènes coupées, du court métrage "The End", de la bande annonce du film et de bandes annonces de l'éditeur.

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04.04.13

11:42:36, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Dans le Bagdad des années 40, le roi Ahmad est victime d’un complot organisé par son vizir Jaffar. Jeté en prison, le roi y rencontre le jeune valeureux Abu, et les deux hommes réussissent à s’enfuir à Basra. Ahmad tombe amoureux de la fille du sultan. Opposé à cette relation, Jaffar leur tend des pièges machiavéliques. Les deux héros commencent alors une épopée fantastique au royaume de la magie...

Mon avis :

Troisième film de Sabu ("Elephant Boy", "Le Livre de la jungle", "Le Narcisse noir") pour les frères Korda et probablement le plus connu, "Le Voleur de Bagdad" reste malgré le poids des années un véritable enchantement par la féerie qu'il nous offre.

Ce remake du film de 1924 de Raoul Walsh avec Douglas Fairbanks brille par le faste de ses décors, son très beau technicolor et par ses effets spéciaux réellement impressionnants pour l'époque. Le film est avant tout le projet de producteur, ce qui explique que trois noms soient crédités en tant que réalisateurs, Ludwig Berger ("La Guerre des valses", "Trois valses"), Michael Powell ("Colonel Blimp", "Le Narcisse noir", "Les Chaussons rouges") et Tim Whelan ("Le Divorce de Lady X", "Cinquième bureau").

Toutefois, sans être crédités, Alexander Korda ("Rembrandt", "Lady Hamilton"), Zoltan Korda ("Alerte aux Indes", "Les Quatre Plumes blanches") et William Cameron Menzies ("Les Mondes futurs", "Les Envahisseurs de la planète rouge") participèrent également à la réalisation.

En effet, Ludwig Berger, dont Alexander Korda n'était pas satisfait, quitta la production et certaines de ses scènes furent retournées, alors que Powell lui fût chargé de tourner certaines scènes comme celles avec le génie.

Pourtant malgré ce capharnaüm, le film conserve une réelle unité alors qu'il a été tourné à de multiples endroits dont les Denham Film Studios près de Londres, ainsi qu'aux studios United Artists aux États-Unis pour ce qui est des parties tournées en studio et à Gunwalloe et Pembrokeshire Coast au Royaume-Uni, ainsi qu'au parc national du Grand Canyon aux États-Unis pour les parties filmées en extérieur. Il faut dire que celui-ci a été réalisé au début de la seconde guerre mondiale, ce qui contraignit la production à finir le film aux States. C'est dire le bordel qu'a dû être ce tournage!

Dans le rôle principal, celui du Prince Ahmad, John Justin ("Le Mur du son", "Tant que soufflera la tempête") fait ici sa première apparition à l'écran, mais on ne peut pas dire que le jeune homme brille ici particulièrement... Il se fait même carrément voler la vedette par Sabu, le jeune acteur indien qui joue le rôle d'Abu et par Conrad Veidt ("Le Cabinet du Docteur Caligari", "Lady Hamilton", "Casablanca") qui joue celui de Jaffar et dont la présence à l'écran est assez impressionnante.

Normalement le rôle de la princesse aurait dû être tenu par Vivien Leigh, mais celle-ci abandonna la production afin de jouer dans "Autant en emporte le vent", ce qui n’empêchera pas la jeune femme de jouer par la suite pour Alexander Korda dans "Lady Hamilton". Elle fût alors remplacée par la très belle June Duprez ("Les Quatre Plumes blanches", "Le lion a des ailes"), qui irradie le film de sa beauté.

Miles Malleson ("Les 39 Marches", "Le Cauchemar de Dracula", "Le Chien des Baskerville") dans le rôle du Sultan est également excellent en passionné de jouets, prêt à tout sacrifier pour compléter sa collection.

D'ailleurs les scènes où Jaffar lui présentera de nouveaux jouets, seront absolument fabuleuses comme celle par exemple avec le cheval mécanique volant. De la féerie à l'état pure avec un côté enfantin et naïf qui colle parfaitement à l'ambiance générale du film rythmée par la très belle musique signée Miklos Rosza ("Ben-Hur", "Le Cid").

Les décors créés par le troisième frère Korda, Vincent, sont un réel éblouissement pour les yeux, de même que les très belles couleurs du film, dont la photographie est l’œuvre du chef opérateur français Georges Périnal ("Les Quatre Plumes blanches", "Le Voyage fantastique") et qui font de cette aventure féerique inspirée des contes des "Mille et une nuits" un vrai régal très justement récompensé par trois Oscars (Meilleure direction artistique, Meilleure Photographie et Meilleurs effets spéciaux).

Malgré des effets spéciaux évidemment maintenant complètement dépassés, "Le Voleur de Bagdad" a gardé tout son charme et sa splendeur et il n'est en rien étonnant que celui-ci influença par la suite bon nombre de films fantastiques...

"Le voleur de Bagdad" était déjà sorti en 1998 chez Canal + Vidéo, qui le réédita ensuite en 2002, il ressort cette fois en ce début de mois d'avril chez Elephant Films en version remasterisée Haute Définition, dans une édition DVD simple et surtout en édition combo DVD + Blu-ray.

Le DVD de cette dernière édition est au format 1.33 4/3 avec pistes française et anglaise Dolby Digital mono 2.0, alors que le Blu-ray comporte un encodage Full HD et est au format 1.37:1 avec une résolution 1920x1080p et pistes française et anglaise DTS-HD Master Audio Mono. Enfin, niveau bonus, on a cette fois le droit à un excellent documentaire de plus de 50 minutes sur Sabu.

Le voleur de Bagdad

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Le voleur de Bagdad (Blu-ray + DVD)

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03.04.13

07:44:48, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

1890, le Tout-Paris se précipite au Moulin Rouge pour admirer ses danseuses et leur French Cancan endiablé, écouter le récital de Jane Avril ou encore rencontrer La Goulue et Valentin le Désossé. Au milieu de cette faune agitée, on retrouve un petit homme habitué des lieux, Henri de Toulouse-Lautrec. Comme à l’accoutumé, l’artiste infirme, handicapé depuis l’enfance par des jambes restées petites, noie son désespoir dans l’alcool tout en contemplant et capturant en dessins les ambiances survoltées du moulin Rouge. Un soir, à la fermeture du Moulin Rouge, Toulouse-Lautrec rencontre une prostituée du nom de Marie Charlet. Pour la protéger de la police, il l’emmène chez lui. Commence alors une des idylles qui va petit à petit entraîner la déchéance du peintre au moment même où ses œuvres vont connaître la reconnaissance publique qu’elles méritent...

Mon avis :

Avec ce "Moulin rouge" de 1952, ne vous attendez pas à un film sur le célèbre cabaret parisien, car vous seriez probablement déçu. En fait, ce long-métrage de John Huston ("Le Faucon maltais", "Le Trésor de la Sierra Madre", "Key Largo", "L'Odyssée de l'African Queen", "Moby Dick") est avant-tout un très beau biopic sur la vie du peintre Henri de Toulouse-Lautrec.

Le film démarre par une scène de danse complètement folle au Moulin Rouge, le soir où Toulouse-Lautrec fit le premier croquis de ce qui deviendra l'affiche du mythique cabaret. Cette scène distille une réelle folie avec ces deux danseuses qui se poussent et finissent par se battre, chacune voulant être considérée comme la première danseuse du cabaret. L'ambiance est alors bien différente de ce que le Moulin Rouge est devenu de nos jours... Cela semble être un lieu très populaire où le Tout-Paris se retrouve pour faire la fête.

Immédiatement on est alors entraîné dans cette histoire où l'on va suivre la vie de ce célèbre peintre de petite taille. En effet, suite à une chute étant enfant, Toulouse-Lautrec va avoir les jambes brisaient et ses os ne pousseront plus, contrairement au reste de son corps, en raison de la pycnodysostose, une maladie qui affecte le développement des os. Devenu un homme, il va alors énormément en souffrir, étant notamment rejeté par les femmes, lui qui ne rêvait que d'amour.

D'origine noble, il a alors une certaine aisance financière et naturellement certaines femmes en abuseront comme Marie Charlet, jouée ici par une Colette Marchand ("Par ordre du tsar", "Les cloches n'ont pas sonné") remarquable qui a bien méritée d'être nominée à l'Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour cette composition très réaliste d'une fille de joie. Étonnamment, l'actrice n'aura par la suite que deux autres rôles au cinéma...

On pourra par contre reprocher à John Huston de se focaliser un peu trop sur cette romance, mais il nous livre en tous cas une fresque de toute beauté sur toute une époque de Montmartre et Pigalle, avec des décors et des costumes absolument splendides. José Ferrer ("Cyrano de Bergerac", "L'Affaire Dreyfus", "Lawrence d'Arabie"), l'acteur qui incarne le double rôle de Henri de Toulouse-Lautrec et du Comte de Toulouse-Lautrec est vraiment excellent et totalement crédible, avec en prime une véritable ressemblance avec le peintre.

De nombreuses scènes montrent également l'artiste en train dessiner et là aussi on y croît, tellement on a l'impression qu'il s'agit du coup de crayon du maître. On est souvent ému, voir triste devant ce personnage atypique, qui se fera berner notamment par Marie Charlet et qui à côté de cela ne croira pas en l'amour sincère de Myriam Hayam, interprétée par une touchante Suzanne Flon ("Un singe en hiver", "Le Procès", "L'Été meurtrier").

Le réalisateur nous livre un film n'ayant pas pris une ride malgré son côté naturellement rétro avec une mise en scène dynamique où l'on ne s'ennuie pas un instant. On notera également le très beau travail réalisé sur les couleurs de ce long-métrage filmé en Technicolor avec notamment un excellent travail au niveau de la photographie signée par Oswald Morris ("Lolita", "Un violon sur le toit", "Equus") et le soin apporté au choix des couleurs afin de respecter celles des œuvres du peintre.

Par contre la fin de vie de l'artiste est un peu trop rapidement expédié, celui-ci décédant de complications dues à l’alcoolisme et à la syphilis, alors que ce dernier point n'est absolument pas abordé... Parmi la distribution du film, on notera la présence anecdotique de deux piliers de la Hammer, Peter Cushing ("Le Cauchemar de Dracula", "La Revanche de Frankenstein", "Star Wars : épisode IV - Un nouvel espoir") et Christopher Lee ("Dracula, prince des ténèbres", "Le Chien des Baskerville", "Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau").

Malgré le poids des années, on reste toujours aussi bluffé par cette splendide fresque sur toute une époque. "Moulin rouge" demeure un classique indémodable, bien plus réaliste que le film de Baz Luhrmann, ce qui n'enlève rien à la splendeur du film du réalisateur australien.

Après être sorti en DVD tout d'abord dans deux éditions (simple et double) chez PVB éditions, puis chez Seven 7, "Moulin Rouge" est ressorti cette fois en décembre dernier chez Elephant films en DVD simple et en combo DVD + Blu-ray pour la première fois en version remasterisée d'après des bobines originelles de 1952. Le DVD de cette dernière édition est au format 1.33 4/3 avec pistes française et anglaise Dolby Digital mono 2.0, alors que le Blu-ray est d'après un master numérique haute définition au format 1.37:1 avec une résolution 1080p24 et pistes française et anglaise DTS-HD Master Audio Mono.

En revanche, côté bonus, Elephant films ne propose rien, alors que l'édition 2 DVD de PVB proposait pas mal de suppléments dont un commentaire audio de Patrick Brion, un entretien avec Suzanne Flon et un documentaire intitulé "Une vie de passions au Moulin Roue" et que celle de Seven 7 proposait un documentaire de 52 minutes sur le Moulin Rouge intitulé "Moulin Rouge forever". Les deux précédentes éditions proposaient en outre une piste française Dolby Digital 5.1 et une anglaise dts 5.1. Alors à vous de faire votre choix maintenant, sachant que les nouvelles éditions de Elephant Films proposent quant à elles une image nettement supérieure aux précédentes éditions...

Moulin Rouge (1952) - Edition 2004

Moulin Rouge (1952) - Edition 2004
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Moulin Rouge (1952) - Edition 2005

Moulin Rouge (1952) - Edition 2005
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Moulin Rouge (1952)

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Moulin rouge

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Moulin rouge (Blu-ray + DVD)

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