Archives pour: Septembre 2013

30.09.13

05:30:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Richard Martin (Enrique Maria Salerno), un remarquable tireur, se fait attaquer par des bandits à la solde de Billy Kane (Venantino Venantini), qui a jadis été son élève. Billy lui laisse la vie sauve, pour ne plus rien lui devoir, mais meurtrit ses deux mains. Richard se retrouve comme une moitié d’homme, et devient alcoolique. Pour assumer sa vengeance, il décide de former un nouvel élève : Ricky Shot.

Mon avis :

Après avoir fait une belle carrière en tant que chef opérateur, Massimo Dallamano ("Mais... qu'avez vous fait à Solange?", "La lame infernale", "Emilie, l'enfant des ténèbres", "Section de choc") se lance tardivement dans la réalisation de longs métrages avec "Bandidos", son seul et unique western! Il avait alors déjà 50 ans...

"Bandidos" est un film de vengeance assez violent, débutant d'ailleurs sur un massacre des passagers d’un train lors d'un braquage, un massacre sur lequel le réalisateur s’attardera d’ailleurs pas mal pour en montrer toute l’horreur.

Lors de cette scène, le seul rescapé sera Richard Martin, le héros du film que Billy Kane, le vilain méchant, va rendre invalide en lui tirant une balle dans chaque main, humiliant ainsi celui qu'il considérait comme son seul rival en tant que tireur d'élite.

Enrico Maria Salerno ("Le masque de fer", "Un train pour Durango", "L'oiseau au plumage de cristal", "La bête tue de sang-froid") incarne ici un héros atypique, rendu limite pathétique, mais forcément attachant et qui n'aura de cesse que de former un nouvel as de gâchette qui saura le venger de Venantino Venantini ("Les tontons flingueurs", "Le corniaud", "Les diablesses", "Flic ou voyou"), parfait ici en tueur sadique et sans pitié.

Dès le début du film, ce dernier semble avoir des liens étroits et particuliers avec Martin... une ambiguïté qui ne sera évidemment levée qu'à la fin. Le jeune que Martin va former, c'est un jeune au passé trouble dont on découvrira la véritable identité qu’à la fin également.

Il est interprété par Terry Jenkins ("La kermesse de l'Ouest"), un acteur jusque là inconnu, dont ce sera le premier rôle et qui ne fera pas grand chose autrement... Et pour cause, il avait été embauché par erreur, Terry Jenkins étant à l'origine modèle. Mais bon, il faut reconnaître qu'il s'en sort très convenablement! Il aurait même probablement pu faire une carrière plus importante dans le cinéma...

Niveau casting, on notera autrement principalement la présence de Cris Huerta ("Navajo Joe", "Arriva Sabata!") dans le rôle de Vigonza, acteur ayant souvent joué des rôles de mexicain, alors qu’il est d’origine portugaise et Marco Guglielmi ("Les dents du diable", "Saludos, hombre") dans le rôle de Kramer, qui voudra, dans une scène mémorable, ne pas partir seul au moment de mourir, comme sur le tableau présent dans le saloon lorsque Billy Kane lui règlera son compte.

Pour sa première réalisation, Dallamano signe une très belle mise en scène et un western très réussi avec notamment une fin absolument prenante. On notera enfin la belle musique signée Egisto Macchi ("L'assassinat de Trotsky", "Mr. Klein") assez originale par rapport aux musiques qu'on entend dans les westerns spaghetti habituellement, même si cela reste proche du genre par certains côtés...

"Bandidos" n’est certes pas un chef d’œuvre, ni le meilleur film de Massimo Dallamano, mais avec ce premier film, il nous livre tout de même un très bon western qui devrait ravir les amateurs du genre.

"Bandidos" est sorti en DVD le 3 septembre chez Artus Films dans la collection Western européen. Le film est proposé au format 2.35, 16/9 compatible 4/3 en version italienne et française. Côté bonus, on a le droit à une présentation du film par le dessinateur de BD Curd Ridel, intitulée "Tu meurs, mais je reste en vie", à un diaporama d'affiches et de photos et à des bandes-annonces des films de la collection.

Bandidos

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28.09.13

05:30:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Bobby, un pickpocket new-yorkais commet ses larçins à travers la ville en se faisant passer pour un trader, joue avec le feu en mettant la main sur le badge d'un officier de police, Nick Sullivan. Tout en se lançant dans un jeu dangereux du chat et de la souris avec le lieutenant Sullivan, Bobby va affronter un autre défi : Lucy, une aventure d'un soir revient trois mois plus tard... enceinte. Il va devoir choisir entre devenir père ou rester un hors-la-loi.

Mon avis :

Avec son affiche et son titre nous promettant un film 100 % action, Factoris Films nous dupe pas mal sur la marchandise! "Run or Die" s'appelle en réalité "Loosies", sous-titré sur l'affiche américaine « Love is not a crime ». Quant à l'affiche US, c'est à peu de choses près la même sauf que les deux héros du film n'ont pas d'armes et pour cause, ils n'en auront à aucun moment dans le film! J'avoue que j'ai du mal à comprendre l'intérêt d'une telle démarche, d'autant plus que le film est vraiment sympathique et n'a pas besoin de ça...

"Loosies" est le sixième long-métrage de Michael Corrente ("American Buffalo", "Les années lycée", "Un but pour la gloire", "Brooklyn Rules") et avec ce film il nous livre une jolie histoire d'amour improbable entre un petit pickpocket et une barwoman, photographe à ses heures perdues. Improbable, car leur histoire ne démarre pas forcément très bien...

En effet, suite à une aventure sans lendemain, Lucy tombe enceinte et ne l'annonce à Bobby que trois mois après alors qu'elle le croise par hasard dans la rue. Le jeune homme va alors être bouleversé, mais n'a au départ pas l'intention de garder l'enfant. D'ailleurs il a bien d'autres soucis en tête car il est recherché par un flic à qui il a volé sa plaque et d'autre part, il doit une grosse somme d'argent suite aux dettes laissées par son défunt père...

Le scénario est somme toute très classique, mais le film est suffisamment prenant et les personnages très attachants. Il faut dire que Peter Facinelli ("Le roi scorpion", "Six feet Under", la série des "Twilight"), qui interprète Bobby, a un charme à la Tom Cruise, qui ne peut laisser indifférent et surtout qui attire immédiatement la sympathie. Quant à Jaimie Alexander ("Rest Stop", "Kyle XY", "Thor", "Le dernier rempart"), elle n'est pas dénuée aussi d'un certain charme et est très sympathique également notamment de part la douceur qu'elle dégage.

Le couple sera évidemment l'atout majeur du film, mais heureusement le film aura d'autres atouts et en particulier un joli casting avec dans les rôles secondaires, Michael Madsen ("Kill Me Again", "Thelma & Louise", "Reservoir Dogs", "Kill Bill") et William Forsythe ("Il était une fois en Amérique", "Extreme Prejudice", "Justice sauvage", "The Devil's Rejects") dans les rôles des flics, Vincent Gallo ("Arizona Dream", "Buffalo '66", "Trouble Every Day", "Essential Killing") dans celui d’un recéleur complètement barré et Joe Pantoliano ("Le fugitif", "Bound", "Matrix", "Memento") dans celui du beau-père de Bobby.

Un très beau casting donc, très charismatique et un film qui tient parfaitement la route malgré son scénario assez classique. Le film fait esthétiquement très film indépendant, mais bénéficie tout de même d'une photographie soignée et d'une mise en scène très convenable. De plus, il est parfaitement rythmé et comporte quelques passages assez humoristiques plutôt bien vus.

Ce "Run or Die" sera donc malgré la tromperie sur la marchandise, une très sympathique surprise, mais sera par contre plus réservée à une soirée en amoureux plutôt qu'entre potes...

"Run or Die" est sorti le 11 septembre chez Factoris Films en partenariat avec M6 en combi DVD + copie digitale et combi Blu-ray + copie digitale. Le DVD propose une image au format 1.85, 16/9ème avec pistes anglaises DTS Digital Surround et Dolby Digital 5.1 et française Dolby Digital 5.1, alors que de son côté, le Blu-ray offre une image au format AVC 1080P/24 [1.85] avec pistes française et anglaise DTS-HD Haute Résolution 7.1. La copie digitale illimitée est elle au format 1.85, 16/9ème avec piste française 2.0 AAC.

Run or die (DVD + Copie digitale)

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Run or die (Blu-ray + Copie digitale)

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27.09.13

05:30:00, Cat�gories: Interview  

Par Flo200

La jeune et talentueuse Morgane Housset, que j'ai découvert dans "Ouvert 24/7" et "Baby-Sitting" a eu la gentillesse de répondre à mes questions:

Bonjour Morgane. On t'a découverte grâce à "Ouvert 24/7". Quels souvenirs gardes-tu de ce tournage?

Un très bon souvenir! C'était mon premier vrai rôle dans un long métrage. Un rôle que j'ai adoré incarner! Une équipe avec laquelle j'ai eu beaucoup de plaisir à travailler. Thierry Paya, un réalisateur à l'écoute en qui j'avais une totale confiance. C'était la première fois que je mettais un pied dans l'univers du cinéma de genre. Un tournage inoubliable! "Ouvert 24/7" m'a beaucoup apporté...

"Ouvert 24/7"


As-tu eu l'occasion de rencontrer Lloyd Kaufman durant le tournage?


Non, car nous ne tournions pas au même moment. Mais j'ai eu la chance de le rencontrer en juin dernier. C'est vraiment un Grand Monsieur, gentil, drôle, passionné, généreux! Je suis heureuse d'avoir pu le rencontrer.


Même si on ne t'y voit pas, tu as tourné pour "Le Guetteur" de Michele Placido. Cela a dû être génial?


Oui j'ai tourné 6 jours dessus, j'étais une jeune flic en filature à la sortie de la banque (scène de début du film). C'était impressionnant de tourner au milieu d'explosions, de cascades, de coups de feu! C'était génial, de travailler aux côtés de Michele Placido, Daniel Auteuil et Francis Renaud. Ce sont des moments "surréalistes" que j'ai savouré un maximum.

"Baby-Sitting"

"Baby-Sitting" fait depuis quelques mois la tournée des festivals et a déjà reçu pas mal de prix. Peux-tu nous parler de ce court métrage?

En effet "Baby-sitting" a reçu plusieurs prix, il a une très belle vie! C'est un court-métrage gore à petit budget. L'histoire est classique: un baby-sitting qui tourne au cauchemar. Je garde un très bon souvenir du tournage. Nous avons tourné sur quatre week-ends, l'équipe était jeune, dynamique et pro. Lucas Masson est un jeune réalisateur, talentueux, il ira loin.

Tu as reçu le prix de « Best Actress » au Festival « Killer Film Fest » de Boston pour "Ouvert 24/7" et "Baby-Sitting". L'horreur semble être un genre qui te réussit! Est-ce un genre que tu apprécies?

J'ai toujours aimé le genre et je n'aurai jamais imaginé que je commencerai ma carrière par le cinéma de genre. Oui bien-sûr, j'adore! Le genre rassemble plusieurs styles de films, polar, gore, thriller psychologique, horreur... les rôles sont toujours des rôles intéressant à incarner! Ce sont des rôles intenses qui passent par plein d'états différents. J'ai toujours aimé les rôles extrêmes, profonds, les challenges, repousser les limites, "m'abîmer", m'oublier totalement pour ne laisser place qu'à la situation qui est en train de se passer sur le plateau, être au présent et seulement au présent! J'aime cette tension, ce silence et quand tout d'un coup, l'émotion jaillit! J'ai toujours aimé prendre des risques, me mettre en danger. Le cinéma de genre permet tout ça.

La bande annonce de "The Missing Remnants" est également très prometteuse! Une nouvelle incursion dans l'horreur?

Oui "The Missing Remnants" est un thriller psychologique. J'incarne une jeune femme souffrant de TDI (Trouble dissociatif de l'identité, c'est une des branches de la schizophrénie). Ce fut un rôle très intéressant à incarner. Je me suis beaucoup documentée sur cette maladie peu connue en France. Comment elle se manifeste, qui elle touche le plus, pourquoi elle se déclenche, comment elle est vécue par les "malades", les proches. Une fois que j'ai su tout ça, je suis arrivée sur le plateau "pleine", je savais d'où je venais, qui j'étais, pourquoi.

Peux-tu nous présenter les autres longs et courts métrages auxquels tu as participé?

Depuis mon arrivée sur Paris, il s'en est passé des choses. J'ai été sur plein de projets. J'ai commencé en bas, avec des projets très amateurs et puis, petit à petit les projets sont devenus de plus en plus pro, les équipes de plus en plus nombreuses, la technique de mieux en mieux. Il y a eu beaucoup de court-métrages! Je vais en citer quelques uns, ceux dont les rôles sont les plus marquants: "Interférences", dans lequel j'incarne une jeune femme seule, chez elle le soir qui regarde la télé et qui voit dans sa télé des situations assez "extrêmes" lui arriver. Il y a eu "Entre les lignes" dans le rôle d'une écrivaine schizophrène et puis plein de petits rôles dans divers court-métrages, des apparitions dans des longs métrages comme "Grand départ" aux côtés d'Eddy Mitchell. Dernièrement j'ai eu également des rôles dans des séries tv et j'ai récemment tourné dans un pilote série tv réalisé par Bernard Jeanjean.

"Andromaque" - Mise en scène de Sophie Belissent



Tu fais également du théâtre. Qu'est-ce que tu préfères? Tourner ou être sur les planches?


Oui j'ai joué dans plusieurs théâtres parisiens. J'adore le théâtre! C'est pour moi la meilleure école pour le cinéma! Le théâtre permet vraiment de travailler son "outil", de l'explorer, de l'apprivoiser, d'être dans le corps! Au cinéma, les gens ont tendance à penser que, parce qu'ils sont cadrés en gros plan, il n'y a que le visage qui vit! C'est faux! L'émotion vient du ventre, tout vit: les bras, les jambes, les reins, le dos, les mains, les doigts, la gorge, la nuque, les yeux... tout! Pour moi, la seule différence entre le jeu au cinéma et le jeu au théâtre c'est le volume de la voix. Au théâtre on doit timbrer. Au cinéma, la technique vient à nous. Pour répondre à ta question, j'aime les deux! Ce sont des sensations différentes mais le plaisir est le même! Être sur un plateau ou sur les planches, c'est que du bonheur!

Quelles formations as-tu suivi?

J'ai fait le Conservatoire de théâtre de Toulon. Quand j'ai eu mon bac, je suis venue à Paris et là, j'ai suivi des cours de Théâtre dans plusieurs cours privés. Et puis, il y a l'expérience de la vie qui nourrit beaucoup, les rencontres.


Peux-tu nous parler de tes projets en cours?

Je tourne à la fin du mois, dans un court-métrage "La mort sur le dancefloor" réalisé par Greg Simon, dans lequel j'incarne une junkie (rôle principal). Il y a un autre court-métrage en préparation, un polar gore. En mai prochain, normalement je tourne en Pologne. Et, je suis en callback sur un gros projet, tourné à l'étranger, je n'en dirai pas plus... mais je croise fortement les doigts! Pour le reste, "wait and see", je vais au devant des choses, je rencontre beaucoup de monde, je démarche tout le temps. Les gens parlent, promettent beaucoup de choses, des fois trop, mais ça fait parti du milieu! J'ai fait de belles rencontres. A suivre.. Actuellement, je prends des cours d'anglais, je veux mettre toutes les chances de mon côté afin de travailler un maximum. Je garde la foi.

Y a-t-il des actrices ou même des acteurs qui t'ont particulièrement influencée dans ta façon de jouer ou qui sont à l'origine de ta vocation?

Il y a deux actrices qui m'ont donné envie de faire ce métier: Romy Schneider et Charlotte Gainsbourg. J'aime ce genre d'actrice. Elles sont vraies, intenses, elles n'hésitent pas à se mettre en danger, elles y vont à fond! Elles nous embarquent avec elles. J'aime les actrices qui sont entières, qui dégagent quelque chose de singulier, qui ont du charisme. J'aime beaucoup, Richard Bohringer, François Cluzet, Gérard Lanvin, Vincent Lindon, Emmanuelle Devos, Sylvie Testud, Béatrice Dalle, Yolande Moreau... J'aime les artistes dont la personnalité "transpire" sur scène et qui ne s'économisent pas. Bien souvent, ils interprètent des rôles que je rêve d'incarner. C'est chez ce genre d'artistes que je m'inspire et me nourrit.


Dans tes rêves les plus fous avec qui et pour qui aimerais-tu tourner?

C'est dur... J'ai envie de tourner avec tellement de personnes! Je suis de nature très curieuse, j'ai envie de me laisser emmener dans plein d'univers. J'ai envie de travailler avec de "belles" personnes, qui font ce métier par passion, pour les bonnes raisons et qui ont des choses à dire. Quand j'ai confiance au réalisateur, je sais que je peux tout donner!

Et justement serais-tu prête à aller aussi loin que par exemple Charlotte Gainsbourg dans "Antichrist" ou Romy Schneider dans "L'important c'est d'aimer?

Oui j'adorerai! J'aime les rôles qui permettent du relief et qui demandent d'aller loin!

Beaucoup d'actrices tentent également par la suite une carrière dans la chanson. Est-ce que toi aussi tu envisages plus tard une telle expérience ?

Si j'arrive à percer, j'envisage plein de choses! J'aimerai écrire, réaliser, avoir ma propre boîte de production, mettre en scène... Alors pourquoi pas essayer la chanson. Mais je ne sais pas si j'ai ce talent! La vie est faite de surprises, de rencontres, d'opportunités. Qui sait...


Merci Morgane! J'espère de tout cœur que tes projets se réaliseront!

Afin de vous rendre compte du talent de Morgane Housset, je vous invite à découvrir sa bande démo et à vous procurer le DVD de "Ouvert 24/7".

Crédits Photos : Laura Cortès, Chris Schu, Panic Attack

Ouvert 24/7

Ouvert 24/7
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26.09.13

05:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Edmond Dantès, jeune officier de marine, va épouser Mercédès. Sa réussite fait des jaloux. Deux rivaux le font accuser de complot. Enfermé au château d’If, il fait la connaissance de l’abbé Faria qui lui dévoile la cachette d’un fabuleux trésor. Quatorze ans plus tard, il s’évade enfin et revient sous une nouvelle identité, le Comte de Monte-Cristo. Il n’a plus qu’un seul but : se venger...

Mon avis :

Le 21 juillet 2013, le réalisateur Denys de La Patellière ("Un taxi pour Tobrouk", "Du rififi à Paname", "Le Tatoué", "Prêtres interdits") mourrait à l'âge de 92 ans, peu de temps après que sa mini-série télé "Le Comte de Monte-Cristo" soit ressortie en DVD chez Koba films...

Considérée par beaucoup comme la meilleure, la plus complète et la plus fidèle adaptation de l’œuvre d'Alexandre Dumas, cette version diffusée en 1979 sur FR3 est découpée en 4 épisodes de 90 minutes.

Malgré le poids des années, la série a conservé un certain charme et se suit avec intérêt, notamment grâce à un Jacques Weber ("Rive droite, rive gauche", "Cyrano de Bergerac", "Beaumarchais, l'insolent") vraiment excellent dans ce rôle. D'ailleurs le comédien réinterprétera ce rôle en 1987 et 1988 au théâtre de Nice et à la Grande Halle de la Villette dans une pièce qu'il mettra lui-même en scène.

L'acteur, alors âgé de 30 ans, va nous offrir ici plusieurs compositions assez différentes, puisqu’il interprétera à la fois les rôles de Edmond Dantès, le Comte de Monte-Cristo, l'abbé Busoni, Lord Wilmore ou encore Sinbad le Marin, un peu à la manière d'un Arsène Lupin. D'ailleurs en parlant du célèbre héros de Maurice Leblanc, on se dit que Weber aurait fait un parfait gentleman cambrioleur de par son charme et sa prestance...

La série a bénéficié du plus gros budget pour une série télévisée à l'époque et cela se ressent évidemment avec de très beaux décors et de très beaux costumes. Et puis, trouver un réalisateur comme Denys de la Patellière à la mise en scène ou encore Nino Rota ("La Dolce Vita", "Le Guépard", "Le Parrain") à la musique, ce n'est quand même pas rien!

La distribution n'est pas forcément des plus impressionnantes, mais comporte pas mal d'acteurs talentueux, comme Roger Dumas ("L'Homme de Rio", "Pouic-Pouic", "Le Grand Meaulnes"), Jean-François Poron ("Les Loups dans la bergerie", "La Princesse de Clèves", "Le Masque de fer") ou encore Claude Brosset ("Adieu poulet", "L'Alpagueur", "Le Corps de mon ennemi", "Flic ou voyou").

D'ailleurs la multitude des personnages ici représentés est l'un des atouts de la série, respectant au maximum l’œuvre originale de ce point de vue, comme au niveau des dialogues également, pour la plus part repris à Alexandre Dumas. Certes la série a pris un petit coup de vieux et l’interprétation est dans l’ensemble assez théâtrale, mais cela reste une excellente série comme on n’en voit plus de nos jours...

Avec "Le Comte de Monte-Cristo", la collection Mémoire de la télévision s’enrichit d’une très belle série qui ravira tous les nostalgiques d’une certaine époque !

Après une sortie discrète quelques mois auparavant réservée à France Loisirs, la série "Le Comte de Monte-Cristo" est ressortie en DVD cette fois partout le 5 juin chez Koba Films. La série nous est proposée au format d'origine 1.33 4/3 avec une piste française stéréo et avec en guise de suppléments, quelques bonus écrits instructifs : une biographie d'Alexandre Dumas, la liste (non exhaustive) des adaptations de Monte Cristo et la filmographie de Jacques Weber.

Le comte de Monte-Cristo (1979)

Le comte de Monte-Cristo (1979)
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25.09.13

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique, Box office cinéma  

Par Flo200

Synopsis :

À peine sortis de prison, Bill et Karl, escrocs de père en fils dans le Nord de l'Angleterre, décident d'identifier qui, dans leur entourage, les a balancés à la police. La liste des suspects est longue et chaque piste explorée par le duo débouche sur la mort de quelqu'un...

Mon avis :

Le public français a découvert le réalisateur anglais Ben Wheatley ("The ABCs of Death", "English Revolution") à travers ses films "Kill List" et "Touristes", deux films qui ont fait sensation notamment à L'étrange festival, mais avant cela le cinéaste avait déjà réalisé un autre long-métrage, "Down Terrace", une petite production indépendante plutôt réussie...

Ce premier long de Ben Wheatley est un tout petit budget et cela se ressent immédiatement. Le film est à 90% du temps un huis clos se déroulant dans une petite maison banlieusarde et sans charme où Bill et Karl, deux malfrats père et fils vont essayer de déterminer qui est la balance dans leur organisation, ce qui va les amener à tuer tout de même pas mal de monde! Toute la première moitié du film se compose uniquement de dialogues, plutôt bien écrits, m'ayant quelque peu donné l'impression de voir un "Reservoir Dogs" à la sauce british. On retrouve en effet ce même goût pour les dialogues que chez Tarantino, avec un humour par contre très anglais, avant une certaine fulgurance au niveau de la violence, qui interviendra de façon assez inattendue.

Cette première partie du film ne fonctionnerait pas sans des dialogues bien écrits certes, mais surtout de très bons acteurs. Comme dans ses films suivants, on ne trouve pas de grosses stars, mais des acteurs au physique souvent plus communs, mais toujours très talentueux. On reconnaîtra toutefois Michael Smiley ("Outpost", "English Revolution", "Le dernier pub avant la fin du monde"), qui interprétait le rôle de Gal, l'un des tueurs dans "Kill List", dans un rôle une nouvelle fois d’un tueur à gages et Julia Deakin ("Shaun of the Dead", "Hot Fuzz", "Le dernier pub avant la fin du monde"), véritablement étonnante dans le rôle de la mère.

Il sera assez amusant en revanche de constater que Bill et Karl sont réellement interprétés par un père et son fils, à savoir Robert Hill ("Kill List") et Robin Hill ("Kill List", "The Borderlands"), ce dernier étant en plus le co-scénariste, le monteur et l’un des co-producteurs exécutifs du film, tout comme le réalisateur d’ailleurs. De plus, Valda, la petite amie de Karl est ici interprétée par la réelle petite amie de l’acteur, Kerry Peacock, personnage qui sera au cœur de la discorde entre les deux hommes...

Par contre, esthétiquement, le film sera beaucoup moins travaillé que les films suivants du réalisateur, alternant dans sa première partie plans fixes et caméra à l’épaule. Dans la deuxième moitié du film, en revanche on aura le droit à quelques jolis plans en extérieur et à quelques ralentis assez bien vus lors de certains meurtres. A aucun moment, le film ne tombera dans la grosse comédie, toutefois le film comporte une bonne dose d’humour noir jouant à fond la carte de la dérision en nous livrant le portrait de cette famille plutôt atypique. La première partie du film est par contre un peu longuette, manquant par moments cruellement de rythme, malgré la qualité de ses dialogues.

Avec "Down Terrace", Ben Wheatley n'atteindra pas le niveau de ses deux films suivants, en partie à cause de son budget très réduit, mais il démontrera déjà un réel savoir-faire et un talent qui se révèlera par la suite...

"Down Terrace" est sorti le 17 septembre chez Wild Side Vidéo , mais uniquement en VOD. En revanche, pour les anglophones, le film est sorti en Angleterre en DVD et aux États-Unis en DVD et Blu-ray et pour les francophones qui possèderaient un lecteur dézoné en DVD au Canada avec des sous-titres québecois.

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24.09.13

05:30:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Patrick fume une cigarette dans la cuisine tandis que Marie dort à l'étage. Simultanément et alors que tout paraissait calme cette nuit-là, ils se font agresser. Ce jeune couple va se retrouver séparé et face au danger. Lequel des deux s'en sortira ?

Mon avis :

Après nous avoir offert le sympathique court métrage "Préjugés", les réalisateurs Sabou Kerr et Deuf Gros, alias Sabrina Kerrar et Frédéric Gros, nous reviennent avec "Les Liens Sacrés", un court métrage encore plus abouti...

"Les liens sacrés" est un court métrage hyper violent et dérangeant où un couple se fait agresser la nuit, chez eux, sans que l'on sache pour quelles raisons, du moins au départ... L'action se déroule à deux endroits différents de la maison, une demeure de toutes évidences assez isolée. Les deux réalisateurs instaurent assez rapidement une ambiance oppressante aidée en cela par une musique très réussie augmentant encore plus la sensation d’étouffement et de stress, mais aussi par le fait que l'on ne voit jamais réellement le visage des agresseurs qui s'en prennent au couple avec une violence d'ailleurs assez inouïe et à la limite du soutenable.

Sabou et Deuf vont beaucoup jouer avec la peur du noir afin de rendre leur film encore plus inquiétant. Lors d’une scène Patrick, le personnage principal, va d’ailleurs se retrouver plonger dans le noir le plus complet pendant de longues secondes qui nous paraîtront une éternité. La musique jouera un rôle primordial tout au long du film, ainsi après avoir été assez stressante dans la deuxième partie du métrage, elle nous aidera à éprouver un peu plus d'empathie encore pour le couple interprété par Stéphen Scardicchio ("Collide", "Les enfants d'Abraham", "The Night") et Rozenn Djonkovitch ("Trauma", "Le monde doit m’arriver (?)").

Les scènes de violence mettent vraiment mal à l'aise, même si au final on ne verra pas grand-chose. Les deux metteurs en scène se sont débrouillés pour filmer ces scènes rarement de façon frontale, peut-être pour des questions de budget, sans pour autant que cela n'enlève réellement à leur efficacité. Peut-être que si David Scherer avait pu se libérer pour le film comme c’était initialement prévu, on aurait eu le droit à quelques effets spéciaux de maquillages plus spectaculaires, mais cela n'enlève en rien à la qualité du travail d'Amélie Langlet qui signe là quelques maquillages assez convaincants.

Malgré cela, le film est toutefois très bien ainsi avec une fin à la fois surprenante et dérangeante. Car la violence du court métrage n’est ici pas gratuite et est là pour délivrer un message aussi discutable qu’il puisse être. Le genre de message qui fait forcément débat, mais je ne vous en dirai pas plus afin de ne pas vous gâcher l'effet de surprise...

Avec "Les Liens Sacrés", Sabou et Deuf montrent qu’ils ont un réel savoir-faire, espérons qu’ils pourront le concrétiser à l’avenir en nous offrant un premier long-métrage !

La prochaine soirée Remue-Métrages, où le film est programmé, prévue pour le 25 septembre, étant complète, je vous invite vivement à suivre le blog du film afin de ne pas louper ses prochaines projections.

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23.09.13

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Suite à la délocalisation de leur entreprise, trois anciens employés prennent les armes et kidnappent leur ex patron. Mais quand leur demande de rançon est rejetée, ils comptent bien prouver qu'ils sont prêts à tout pour obtenir l'argent qu'ils réclament.

Mon avis :

Quelle merveilleuse idée de la part de l'éditeur The ecstasy of films d'avoir fait figurer "A tout prix" dans les bonus de son édition limitée de "La guerre des gangs"! Le court métrage de Yann Danh ("Illumi-Net", "Facteur Humain") rafle un max de prix depuis qu'il fait la tournée des festivals et est demandé un peu partout et c'est amplement mérité!

"A tout prix" commence de façon très rythmée, un rythme qui ne faiblira d'ailleurs pas du début à la fin, aidé par une musique très réussie composée par Anthony d'Amario apportant beaucoup de vivacité à l'ensemble. Directement on voit le soin apporté à la photographie, aux décors, aux cadrages, au montage... Chaque élément semble avoir été minutieusement pensé, préparé afin que tout soit parfait.

Un soucis du détail qui se confirme à chaque vision du film qui se révèle encore meilleur à chaque fois grâce aussi à un scénario magnifiquement écrit et qui réserve un maximum de surprises en un minimum de temps, sans pour autant que cela soit gros ou invraisemblable et grâce à des acteurs tous excellents, ce qui n'est pas si courant que ça pour un court métrage.

Même si ce ne sont pas de grosses stars, le trio formé par Franck Sarrabas ("Illumi-Net", "Facteur Humain"), Pascal Henault ("Un prophète", "Braquo", "Aux yeux de tous") et Simon Frenay ("L'armée du crime", "Les neiges du Kilimandjaro") est impeccable, chacun jouant son rôle parfaitement avec des personnalités bien distinctes. Les trois acteurs n'en font pas trop, leur jeu passant notamment beaucoup par des regards ou des expressions du visage.

Mention spéciale autrement à Marc Duret ("Le grand bleu", "Nikita", "La Haine", "Dobermann", "Metal Hurlant Chronicles"), l’acteur culte des premiers films de Besson se distinguant une fois de plus par son interprétation. Dans le rôle de la snipeuse, Fatima Adoum ("Irréversible", "Sherlock Holmes - Jeu d'ombres") a une belle présence et marquera également les esprits, notamment grâce à la scène où elle marche dans la forêt, fusil à la main et capuche sur la tête.

D'ailleurs malgré sa courte durée, "A tout prix" ne manque pas de scènes marquantes comme celle du début où l'on voit les trois kidnappeurs portant des masques particulièrement réussis, une scène en noir et blanc très bien montée et très bien filmée ou encore la scène très violente où ils décident de couper un doigt à Jacques Mercier, l'homme d'affaires qu'ils ont enlevé, joué par Bruno Henry ("8th Wonderland", "A Cœur Ouvert"), une scène qui apportera une réelle tension au film un peu à la façon de "Bound" des frères Wachowski (Oui, je sais! Il y en a un qui n’est plus un homme...).

Dans cette dernière scène, on notera le travail toujours impeccable au niveau des effets spéciaux de maquillage de David Scherer ("Ouvert 24/7", "The Theatre Bizarre", "Thanatomorphose", "Chimères"), ici tout en sobriété et une nouvelle fois totalement au service du film.

Sincèrement, il faut absolument que vous découvriez ce fabuleux court métrage, d’ailleurs Metaluna Productions ne s’y est pas trompé en signant récemment "Implacable" le premier long métrage de Yann Danh qu’on va maintenant attendre avec impatience ! Alors ruez-vous sur cette édition limitée de "La guerre des gangs" si vous ne voulez pas passer à côté et le regretter par la suite...

"A tout prix" est disponible (...plus pour longtemps !) en bonus de l’édition limitée à 1000 exemplaires de "La guerre des gangs" sortie chez le jeune éditeur The Ecstasy Of Films, sur laquelle vous trouverez en plus des bonus consacrés au film, à savoir une interview exclusive de Yann Danh, une audio pour l'émission de radio Culture prohibée, une de David Scherer, ainsi qu'un bonus où le réalisateur nous parle de Fulci, l’excellent court métrage de François Gaillard, "Die Die my Darling".

Si vous souhaitez voir le film sur grand écran, je vous invite à suivre la page facebook du film afin d’être tenu au courant de son actualité et des futures projections (Trop tard pour la diffusion du 25 septembre pour la seconde édition de Remue-Métrages, la soirée est complète !).

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19.09.13

05:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : You're next

Réalisateur : Adam Wingard

Année : 2013

Origine : Etats-Unis

Durée : 1h35

Avec : Sharni Vinson (Erin), Nick Tucci (Félix Davison), Wendy Glenn (Zee), AJ Bowen (Crispian Davison), etc.

Par Nicofeel

Jeune cinéaste de 30 ans, le réalisateur américain Adam Wingard met en scène You're next, un petit film d'horreur qui s'inscrit dans le sous-genre du home invasion. Dans ce type de films, un (ou des) étranger(s), dont les intentions sont variables, pénètre dans une maison et s'attelle à tuer ses occupants.
Cela étant, ce film fait beaucoup penser à Scream. A commencer par sa scène d'introduction où un personnage affublé d'un masque tue deux personnes.
Les meurtres vont rapidement se succéder. Le réalisateur va d'abord nous présenter (rapidement) les principaux protagonistes. Une famille est réunie pour fêter les 35 ans de mariage de leurs parents. Sont venus pour l'occasion leurs trois enfants et leurs conjoints respectifs. Dès le repas du soir qui rassemble tout le monde, on sent qu'il y a des dissensions, avec notamment certains frères qui ne peuvent pas se supporter.
Ensuite, on a droit au premier meurtre (enfin, le troisième si l'on compte les deux morts de la scène d'introduction) avec l'un des invités qui reçoit une flèche en pleine tête. Au passage, on notera que le premier qui décède est un homme d'origine maghrébine. On voit bien que l'on est dans un film américain …
La filiation avec Scream continue par ailleurs. Les tueurs disposent tous de masques avec des têtes d'animaux et ils jouent à cache-cache pour éliminer les occupants de la maison.

La signature des tueurs est digne d'un petit film d'horreur qui se veut interactif puisque l'on retrouve la mention You're next (littéralement tu es le prochain) écrite avec le sang des victimes. A l'instar de Scream ou d'un Cluedo, le but est de connaître l'identité des tueurs. Sur ce point, on comprend assez vite quel est leur identité et pourquoi ils massacrent ces gens qui ne leur ont rien fait.
Comme souvent dans ce type de film, un héros ou une héroïne donne du fil à retordre aux tueurs. Ici, c'est la compagne de l'un des enfants du vieux couple, Erin, qui paraît en apparence frêle mais qui va se révéler au final un véritable poison pour ces envahisseurs. Erin fait preuve en toutes circonstances de calme, de force lors de ses combats mais ausssi d'intelligence d'esprit en confectionnant elle-même des pièges. Le spectateur peut aisément prendre fait et cause pour cette femme volontaire qui fait tout pour survivre.
Pour autant, le réalisme n'est pas toujours de la partie. Ainsi, on ne pourra que s'étonner de voir Erin sauter dans tous les sens, être blessée à plusieurs reprises et parvenir malgré tout à trouver l'énergie nécessaire pour vaincre ses nombreux adversaires. Tout cela n'est pas forcément très crédible mais cela n'est pas très dérangeant. Il ne s'agit pas spécialement de jouer la carte du réalisme mais plutôt de présenter une oeuvre dynamique et prenante au spectateur qui peut s'amuser à compter les meurtres – plus ou moins gore – qui s'amoncellent.
Cela étant, plusieurs scènes du film sont tout de même “too much” : le coup de la jeune femme qui enlève ses chaussures, s'échauffe et se met à courir dehors pour regagner une voiture est assez stupide quand on sait qu'il y a à l'extérieur plusieurs tueurs armés d'arbalètes. On se doute fortement que lorsque la porte va s'ouvrir, il risque d'arriver à cette jeune femme des choses peu agréables. Cette séquence est en outre encore plus ridicule qu'elle est filmée dans un ralenti parfaitement dispensable.
De la même façon, la réaction d'une autre femme, qui tombe nez à nez avec l'un des tueurs et qui décide de quitter la maison en tentant sa chance à l'extérieur, n'est pas non plus d'une grande logique. On se doute bien que la réaction d'une personne apeurée est imprévisible, toujours est-il que celle-ci est bien nulle.
Ces réserves mises à part, You're next est un film plaisant à regarder. On ne s'ennuie pas une minute. La trame de ce long métrage est certes classique et son issue éminemment attendue, il n'empêche que le cahier des charges de ce petit film d'horreur est correctement rempli. On sursaute de temps en temps, quelques séquences de meurtres sont gentiment gores, il y a un petit suspense concernant les motivations des tueurs. Par ailleurs, l'actrice principale joue plutôt bien son rôle.
Au final, si You're next n'est pas d'une folle originalité, c'est un film d'horreur tout à fait appréciable. Et dans une année 2013 de piètre qualité, ce long métrage parvient à se hisser parmi les réussites notables.

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18.09.13

05:30:00, Cat�gories: Top 10  

Le top 20 des meilleurs films du vingt et unième siècle :

Durant plus d'un mois, les dvdpascheriens ont eu l'occcasion de jouer à un petit top et de donner la liste de leurs 20 films préférés du vingt et unième siècle. Quatorze dvdpascheriens ont répondu à l'appel. Dans l'ordre d'arrivée des réponses, on pourra mentionner :
zardi – langeikki – surfeur51 – The Forsaken – Bridoli – c2302t – Makimura – Barbe Noire – Nicofeel – Dale Cooper – ghostwolf – Evilfred – Johnny Fan et Flo001fg.
Zardi a eu la gentillesse de synthétiser l'ensemble des tops.
Et sans plus tarder, voici les résultats :

1. Le Seigneur des Anneaux : Le retour du roi (Peter Jackson, Etats-Unis) 92 pts
2. Inglourious Basterds (Quentin Tarantino, Etats-Unis) 90 pts
3. Avatar (James Cameron, Etats-Unis) 84 pts
4. Black book (Paul Verhoeven, Royaume-Uni) 72 pts
5. Le labyrinthe de Pan (Guilllermo del Toro, Etats-Unis) 63 pts
6. Mulholland drive (David Lynch, Etats-Unis) 59 pts
7. Gladiator (Ridley Scott, Etats-Unis) 58 pts
7. Kill Bill (Quentin Tarantino, Etats-Unis) 58 pts
9. Le seigneur des anneaux : les deux tours (Peter Jackson, Etats-Unis) 51 pts
9. Eternal sunshine of the spotless mind (Michel Gondry, Etats-Unis) 51 pts
11. Million dollar baby (Clint Eastwood, Etats-Unis) 50 pts
11. Minority report (Steven Spielberg, Etats-Unis) 50 pts
13. King Kong (Peter Jackson, Etats-Unis) 49 pts
13. La vie des autres (Florian Henckel von Donnersmarck, Allemagne) 49 pts
15. Martyrs (Pascal Laugier, France) - 38 pts
16. Casino Royale (Martin Campbell, Etats-Unis) 36 pts
16. The descent (Neil Marshall, Royaume-Uni) 36 pts
18. Blood diamond (Edward Zwick, Etats-Unis) 35 pts
19. Le seigneur des anneaux : la communauté de l'anneau (Peter Jackson, Etats-Unis) 34 pts
20. Eden lake (James Watkins, Royaume-Uni) 33 pts
20. The dark knight (Christopher Nolan, Etats-Unis) 33 pts

Ce top mérite quelques explications.
La première place est occupée par Le retour du roi de Peter Jackson. On constate d'ailleurs que près de 10 ans après la fin de la trilogie du seigneur des anneaux, celle-ci continue de laisser une empreinte importante aux yeux des gens. Elle reste indubitablement un grand moment pour les spectateurs. Les trois films réussissent à se placer dans ce top. Outre la première place pour le retour du roi, il y a la neuvième place des deux tours et à la dix neuvième pour la communauté de l'anneau.
Cela étant, cette prédominance du seigneur des anneaux (ou la présence d'autres films) est à relativiser. En effet, le vingt et unième siècle en est encore à ses débuts. Il n'a que 13 ans et l'on constate au demeurant que les films classés s'étalent tous entre 2000 et 2009.
Au niveau des genres, les films présents sont très hétéroclites. On a un peu tous les genres : l'heroic fantasy avec le seigneur des anneaux, la science-fiction avec Avatar et Minority report, le film de guerre, la comédie romantique, le drame, le survival ou encore le film de super-héros.

Evidemment, au niveau des réalisateurs, Peter Jackson tient le haut du pavé avec 4 citations (son remake de King Kong est cité en plus des trois films du seigneur des anneaux). Seul Quentin Tarantino parvient en plus de Peter Jackson de citer plus d'un film. Inglorious basterds est deuxième et Kill Bill septième. Tout le reste des films comporte des metteurs en scène différents.
Quelques cinéastes “jeunes” font leur apparition : il y a ainsi Florian Henckel von Donnersmarck qui a impressionné avec le sublime drame La vie des autres, même s'il a depuis déçu avec The tourist (2010). On a aussi James Watkins qui est présent avec l'excellent Eden lake, film qui oscille entre survival et chronique sociale désenchantée. Christopher Nolan est également de la partie avec The dark knight. Ce réalisateur est d'ailleurs à la tête d'une sympathique filmographie qui compte notamment Le prestige, Inception ou très récemment The dark knight rises.
Au niveau des nations présentes, ce top ne déroge pas à la règle habituelle de la prédominance des Etats-Unis. Dans ce top 21 (puisque deux films sont ex aequo en points à la vingtième place), les Etats-Unis parviennent à placer 16 films sur 21. Il ne reste que des miettes pour les autres : 3 films pour le Royaume-Uni, un pour l'Allemagne et un pour laFrance. Notre beau pays est représenté avec Martyrs, un film qui divise beaucoup les critiques.
Pour terminer, on notera que la seule véritable surprise (mais en est-elle une véritablement ?) de ce top est qu'il laisse la part belle aux films “commerciaux” et/ou grand public. Mais à l'heure où les multiplexes n'ont jamais été aussi présents, est-ce franchement étonnant ? D'autant que les films qui passent dans ces multiplexes bénéficient de campagnes de publicité “monstrueuses”.

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17.09.13

05:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Tina a toujours mené une vie paisible et bien rangée, protégée par une mère possessive et très envahissante. Pour leurs premières vacances en amoureux, Chris décide de lui faire découvrir l’Angleterre à bord de sa caravane. Un vrai dépaysement pour Tina. Mais très vite, ces "vacances de rêve" dégénèrent : touristes négligents, ados bruyants et campings réservés vont rapidement mettre en pièces le rêve de Chris et de tous ceux qui se trouveront sur son chemin...

Mon avis :

Après son surprenant "Kill List", le réalisateur Ben Wheatley ("Down Terrace", "The ABCs of Death", "A Field in England") nous revenait l'année dernière avec le non moins surprenant "Touristes", une comédie noire mettant en scène le périple sanglant d'un couple de serial killers...

Même si l'on retrouve certains thèmes communs dans les différents films du réalisateur et notamment son intérêt pour l'ésotérisme (Sauf dans "Down Terrace"!), chacun de ses films a sa propre identité. Avec "Touristes", le réalisateur nous offre cette fois une comédie macabre vraiment réussie grâce notamment à ses dialogues particulièrement savoureux et au talent de ses deux acteurs principaux, Alice Lowe ("Hot Fuzz", "Kill List") d'une part et Steve Oram ("Kill List", "Punch 119") d'autre part, deux acteurs ayant déjà eu des petits rôles sur le film précédent du metteur en scène et qui se retrouveront par la suite également sur le nouveau film d'Edgar Wright, "Le dernier pub avant la fin du monde". Mais surtout, ces deux acteurs de stand-up, sont également les deux scénaristes du film et sont donc à l’origine du projet. Ils avaient d’ailleurs interprété les deux personnages de Chris et Tina, sur scène auparavant à l’occasion d’un sketch, puis avaient repris leurs rôles pour un pilote d'une série qui ne verra finalement jamais le jour, avant de proposer leur projet de film à Edgar Wright ("Shaun of the Dead", "Hot Fuzz"), qui décidera de le produire.

Les deux comédiens font ici vraiment très communs, noyés dans la masse et même limite un peu beauf, mais sous leurs apparences assez communes, se cache en fait Chris, un tueur en série et Tina, une jeune femme un peu simplette qui va se transformer au contact de son nouveau compagnon en tueuse également implacable, réagissant sous le coup de l’impulsivité lorsqu’elle passera à l’acte, alors que lui sera beaucoup plus réfléchi lorsqu’il tuera quelqu’un, les tuant dans un but souvent bien précis. Le film est résolument tourné vers la comédie et n'est absolument pas à prendre au premier degré. C’est de l’humour noir très anglais.

La mise en scène du réalisateur est impeccable, chaque détail semble avoir été pensé et on voit bien le soin apporté à la photographie du film qui met ici bien en valeur la campagne anglaise. La bande son très pop est superbe et joue un rôle important dans le film, plusieurs titres y sont interprétés de façons différentes dans le film montrant ainsi l'évolution des personnages au cours du film. La musique signée Jim Williams ("Down Terrace", "Kill List") est vraiment très belle et contribue à apporter une certaine légèreté au film, mais aussi un côté assez mélancolique. Attention tout de même, le film n’est pas destiné à un public de tout âge, il est en effet assez sanglant avec des mises à mort assez graphiques et il sera donc conseillé de ne pas le montrer aux plus jeunes malgré une affiche française, pour la sortie DVD/Blu-ray, très BD pouvant être quelque peu trompeuse...

"Touristes" est une petite comédie British vraiment très bien écrite prouvant une nouvelle fois le talent du réalisateur prolifique Ben Wheatley, qui devrait mettre d’accord tout le monde cette fois...

"Touristes" est sorti le 26 avril 2013 chez Wild Side Vidéo en DVD, Blu-ray et VOD. Le DVD est présenté au format 2.35, 16/9ème compatible 4/3 avec pistes Anglaises DTS 5.1 & Dolby Digital 2.0 et Française Dolby Digital 5.1. Le Blu-ray est quant à lui au format 2.35 avec une résolution du film 1080 24p et comportera des pistes Anglaise & Française DTS-HD Master Audio 5.1. Le DVD offre en guise de suppléments, un bêtisier (12 minutes) et un making-of (35 minutes), alors que le Blu-ray y ajoute des entretiens avec le réalisateur (25 minutes) et avec l'équipe du film (30 minutes).

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16.09.13

07:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par flo200

Mardi 10 septembre 2013, je me rends avec enthousiasme à L'étrange festival pour l'avant première européenne de "L'autre monde", le nouveau film documentaire réalisé par le cinéaste culte Richard Stanley ("Hardware", "Le Souffle du démon", "The Theatre Bizarre"). Le réalisateur n'en est pas à son coup d'essai en matière de films documentaires, puisqu'il en avait signé déjà plusieurs dont "The Secret Glory" projeté un peu plus tôt d'ailleurs dans la journée. C'est dans une salle bien remplie que nous découvrons le film en présence du Richard Stanley en personne à la stature assez impressionnante, toujours coiffé de son chapeau de cow-boy, accompagné de sa compagne et scénariste Scarlett Amaris ("The Theatre Bizarre"), de son compositeur attitré Simon Boswell ("Phenomena", "Bloody Bird", "Santa sangre", "Le maître des illusions") et des producteurs Fabrice Lambot ("Le sang du châtiment", "Dying God") et Jean-Pierre Putters ("Dr. Gore", "Aux yeux des vivants") le génial créateur du magazine Mad Movies (Oui, certains semblent l’avoir oublié!!!)... Après une courte présentation où les créateurs de Metaluna ont enflammé l'assistance en jetant au public des DVD et des magazines tous estampillés Metaluna, nous avons eu le droit à un teaser fort alléchant d'une de leurs prochaines productions, "Super 8 Madness" de Fabrice Blin et Vincent Leyour...

Mon avis :

Tout le monde a déjà entendu parlé du château de Montségur, cette forteresse « cathare » considérée comme étant le lieu où se trouverait le Graal, connu également en raison de son phénomène solaire se produisant durant le solstice d’été, à l'origine de diverses croyances. Ce lieu a en tous cas profondément marqué Richard Stanley et Scarlett Amaris, au point de les décider après l’avoir visité il y a environ une vingtaine d’années, à s’y installer finalement en 2009. Le couple y aurait vu celle qu'on appelle la Dame blanche, qui serait en fait le fantôme de Esclarmonde de Foix, expérience paranormale dont ils vont nous parler dans ce documentaire. "L'autre Monde" nous plonge directement dans une atmosphère mystérieuse provoquée notamment par un musique étrange et assourdissante couvrant malheureusement un trop les premiers commentaires des intervenants au tout début du film.

Le réalisateur va nous faire découvrir les légendes et les mystères de l’Occitanie à travers les témoignages de personnages pour la plus part assez fantasques (Certains plus que d’autres...) et notamment celui d'Uranie, un marginal assez extravagant, avouant même avoir été interné en hôpital psychiatrique à plusieurs reprises et plutôt difficile à prendre au sérieux tant celui-ci semble rigoler de ce qu'il nous raconte (Ce qui ne veut pas dire qu’il n’est pas persuadé de ce qu’il raconte, mais plutôt qu’il a une certaine lucidité quant au fait que cela puisse nous paraître invraisemblable!). Mais ce personnage hors du commun vaut vraiment le détour par sa personnalité à part et son look assez étonnant. Qu’on le prenne au sérieux ou pas, il nous permettra en tous cas de bien rire avec notamment sa pendule surmontée d'un Buzz l'éclair qui trône au milieu de son terrain ou encore avec les photos coquines (dont la sublime Brigitte Lahaie!) qui décorent l'intérieur de sa demeure...

Le château de Montségur ne va pas être le seul lieu auquel le documentaire va s'intéresser puisqu'il nous parlera également de l'église de Rennes-le-Château et de l'abbé Saunière qui y aurait trouvé un trésor ou encore du pic de Bugarach où de nombreuses personnes, se considérant comme les élus et croyant en la fin du monde prévue alors pour le 21 décembre 2012 par le calendrier Maya, se sont réfugiés (... et ça va continuer puisqu'ils auraient fait une petite erreur et cela serait en fait prévu pour 2027!) afin de survivre à l'apocalypse... "L'autre monde" semble par moments partir un peu dans tous les sens, avec des témoignages parfois peu crédibles comme ce curieux personnage dont on ne découvrira que le short sale...
Est-ce que les auteurs du documentaire arriveront à nous faire croire en tout ce qu’ils vont nous faire découvrir? Pas vraiment! On pense plutôt à une grosse farce et pourtant Richard Stanley et Scarlett Amaris croient très certainement à l'apparition de la Dame Blanche qu'ils ont aperçu à deux reprises. Leur dernière expérience, assez flippante d’ailleurs, nous est montrée ici par des vidéos thermiques, mais on restera forcément septique et quand on y réfléchie bien, quoi de plus naturel? J'ai pour ma part vécu des phénomènes paranormaux et bien entendu, peu de monde y croit et c’est normal! Seuls ceux qui ont déjà vécu ce type d'expérience peuvent vraiment comprendre et y croire. Et encore, on restera la plus part du temps toujours dubitatif et méfiant vis à vis des expériences des autres...

Le documentaire a d'ailleurs eu un effet curieux sur moi, me faisant quelque peu douter de ma propre expérience et pourtant, je sais ce que j'ai vu et vécu. Après quelques jours, le doute s’est évaporé et je reste profondément convaincu de ce que j’ai vécu et qu’est-ce qu’il y aurait de ridicule à cela? Des milliards de gens croient, elles, en des choses dont elles n’ont absolument aucune preuve! Alors que Richard Stanley et Scarlett Amaris ont leurs preuves... Ce qu’ils ont vu !
Le film se regarde avec plaisir, malgré notre scepticisme, voir nos moqueries, grâce à son côté humoristique (Les DVD de Fulci suspendus en guise d’avertissement, c’est tout de même impayable!) et son côté tout de même fascinant. Pour ce qui est du film en lui-même, il nous offre de belles images, filmées par le talentueux réalisateur et chef opérateur Karim Hussain ("Subconscious Cruelty", "Ascension", "La belle bête") avec qui le réalisateur avait auparavant travaillé sur "The Theatre Bizarre", images mises en valeur par la très jolie musique signée Simon Boswell. Du beau boulot!

"L'autre monde" m'a personnellement quelque peu déstabilisé et en même temps laissé perplexe sans que je puisse arriver réellement à le juger. Au final, voici un documentaire souvent drôle, mais surtout vraiment, strange, strange, strange, nous invitant à un voyage ésotérique par un metteur en scène résolument à part et attachant!
Bon, le film est « strange » certes, mais quoi de plus normal vous allez me dire pour L'étrange festival? A la suite de la projection, les invités se sont rendus à une réception au Nouveau Latina où les auteurs du film se sont montrés très accessibles et d’une grande gentillesse. Une soirée vraiment sympathique avec des gens simples et une ambiance loin d'être guindée comme c'est parfois le cas...

Scarlett Amaris, Richard Stanley et Simon Boswell
en compagnie de l'actrice Morgane Housset

Si "L'autre monde" vous intéresse, pensez à suivre la page facebook du film afin d'être tenu au courant de son actualité et des futures projections.

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10.09.13

05:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Man of steel

Réalisateur : Zack Snyder

Année : 2013

Origine : Etats-Unis

Durée : 2 heures 23

Avec : Henry Cavill (Superman / Clark Kent), Amy Adams (Lois Lane), Michael Shannon (le général Zod), Russell Crowe (Jor-El), Kevin Costner (Jonathan Kent), etc.

Par Nicofeel

En 2006, Bryan Singer avait relancé le mythe du super-héros au slip rouge avec Superman returns, de la même manière que Sam Raimi pour la saga Spiderman. Dans les deux cas, ces super-héros viennent récemment de faire l'objet de nouvelles adaptations. Pour Superman, c'est Zack Snyder (300) qui s'y est collé et qui offre un spectacle qui dépasse allègrement les deux heures.
La principale qualité de ce long métrage est sans conteste son démarrage. Les origines de Superman sur la planète Krypton sont très bien expliquées et détaillées. On observe ainsi une planète où vivent des habitants qui sont très en avance sur l'homme sur le plan technologique. Mais tout n'est pas rose dans ce monde avancé sur le plan intellectuel. A l'instar de ce que l'on connaît en Inde, il existe un système de castes avec une prédestination concernant la situation sociale puis professionnelle des enfants qui naissent : certains seront des soldats, d'autres des ouvriers ou d'autres seront tout simplement de condition noble. Encore plus étonnant, les enfants ne naissent plus sur Krypton de façon naturelle mais sont créés artificiellement. On a l'impression que Krypton ressemble à ce qui est évoqué dans le roman Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley.
Il va sans dire que le film est là pour nous alerter sur l'évolution technologique que connaît notre société. A force d'avoir une confiance aveugle en la science, on risque de mettre les doigts dans un engrenage dont le résultat pourrait être sujet à caution sur le plan de l'éthique. Et puis l'explosion de la planète Krypton en raison de l'utilisation excessive de ses ressources naturelles, est là pour signaler à l'homme qu'il est nécessaire de préserver la Terre sur le plan écologique.

La destruction de Krypton constitue un des événements majeurs de Man of steel. Seul le futur Superman (et quelques autres) parvient à survivre en quittant la planète dans une capsule de sauvetage spécialement affrétée par ses parents. Il échoue alors sur Terre où il est recueilli par un couple de fermiers américains.
On suit alors les aventures du jeune Clark Kent par le biais de flashbacks qui nous expliquent son enfance et son adolescence. Ces moments ne manquent pas d'intérêt. Ils comprennent des scènes non dénuées d'humour lorsque le jeune homme découvre ses pouvoirs et s'en sert pour s'amuser ou tout simplement pour sauver ses petits camarades (l'épisode du bus qui est sauvé des eaux). On a également droit à des scènes bien plus dramatiques, notamment celle où Clark doit se résoudre à ne pas sauver son père qui va être victime d'un ouragan.
La suite du film, qui correspond grosso modo à la deuxième partie, est beaucoup moins enthousiasmante. En fait, à partir du moment où Superman est adulte, il est rapidement traqué par des survivants de la planète Krypton qui sont des êtres mauvais et qui n'ont d'autre idée que de vouloir coloniser à leur façon notre belle planète bleue. Le film se résume alors à de nombreux combats qui sont très spectaculaires et prennent une dimension planétaire. Superman doit faire face à des ennemis extrêmement puissants. Avec l'aide de quelques humains, il fait tout son possible pour sauver la Terre. Même si les effets spéciaux lors de ces combats titanesques sont de grande qualité, il n'y a quand même pas grand chose à retirer de cette deuxième partie du film. Le spectacle pyrotechnique est prédominant et comme dans tout film de super-héros qui se respecte, le bien finit par sauver le monde. A noter que Superman vaint les “super-méchants” avec l'aide de l'armée américaine ! Evidemment, dans de tels films américains, les Etats-Unis ont toujours le beau rôle.
Si cela n'est jamais inintéressant, on est dans du très classique. A fortiori, les scènes d'action se révèlent parfois un peu brouillonnes. Zack Snyder a manifestement voulu montrer trop de choses à l'écran en tentant d'impressionner le spectateur.
Le film, qui dure tout de même deux heures vingt trois minutes, finit par tirer en longueurs. Une coupe de près d'une demi heure n'aurait pas été une mauvaise idée. Surtout que Man of steel n'a pas grand chose à raconter. La relation naissante entre Loïs et Clark est tout juste abordée. Hormis Superman, les autres personnages n'ont aucune profondeur. L'acteur principal, Henry Cavill, interprète plutôt bien le rôle de Superman (il ressemble d'ailleurs étrangement à Christopher Reeves, qui est resté à ce jour le plus célèbre des acteurs jouant le rôle de Superman), mais il est bien le seul à surnager. Amy Adams est un peu transparente dans le rôle de Loïs. Les stars Russell Crowe – qui joue le père naturel de Superman – et Kevin Costner – qui joue le père adoptif de Superman – font des apparitions tout à fait sympathiques mais ils sont catonnés à des rôles secondaires. Quant à ceux qui incarnent les “super-méchants”, ils ne font jamais peur et n'apportent pas grand chose au film.
Quelques mots sur la 3D : comme souvent, elle s'avère complètement gadget. Elle ne sert à rien, sinon à augmenter le prix du ticket d'entrée du spectateur. Voilà encore un bel attrape-nigaud, mais dont on n'a pas le choix quand on se rend dans un multiplexe qui ne diffuse le film qu'en 3D.
Au final, Man of steel est un film d'action fantastique qui bénéficie d'une scène d'ouverture impressionnante et de quelques séquences intimistes impressionnantes. Etrangement, malgré l'afflux d'effets spéciaux de qualité, ce sont les scènes d'action, trop nombreuses et trop longues, qui peinent à convaincre. Voilà un film qui plaira avant tout aux fans de super-héros. Pour les autres, il vaut mieux passer son chemin, à moins d'avoir rien d'autre à regarder.

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09.09.13

06:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Pacific rim

Réalisateur : Guillermo Del Toro

Année : 2013

Origine : Etats-Unis

Durée : 2 heures 10

Avec : Charlie Hunman (Raleigh Becket), Idris Elba (Stacker Pentecost), Rinko Kikuchi (Mako Mori), Charlie Day (Dr Newton Geiszler), Ron Perlman (Hannibal Chau), etc.

Par Nicofeel

Guillermo Del Toro, responsible entre autres des sympathiques Mimic et Hellboy, mais surtout du chef d'oeuvre Le labyrinthe de Pan, est manifestement un grand fan de films de monstres.
En mettant en scène Pacific rim, il a pu assouvir un peu plus sa passion. Ce film de science-fiction se déroule à un moment où la Terre est assiégée par des monstres géants (des kaiju) qui rentrent par une faille située au niveau de l'écorce terrestre, au large du Pacifique. Ces monstres étant gigantesques, les forces militaires traditionnelles ne sont pas de taille pour lutter.
Les différents pays du monde décident alors de s'allier pour construire des robots géants qui seront à même de combattre ces monstres. La particularité de ces robots tient au fait qu'ils sont commandés conjointement par deux êtres humains situés au niveau de leur cerveau. On est véritablement à un haut degré intellectuel, avec une symbiose réalisée entre l'homme et la machine, qui demeure du domaine de la science-fiction à notre époque.
Pour autant, par les thématiques qu'il développe, Pacific rim n'est pas fondamentalement d'une folle originalité.
Les monstres géants qui envahissent la Terre ont fait l'objet de nombreux films au cinéma depuis la deuxième guerre mondiale. On est alors dans un contexte post Hiroshima avec le traumatisme lié à la deuxième guerre mondiale. Les monstres géants tirent leur existence des radiations nucléaires. Le premier est le Godzilla de Ishirô Honda en 1954 et le plus connu est son remake qui a été fait par Roland Emmerich en 1998.
Il y aussi d'autres monstres, venus également de chez nos amis japonais, comme Gamera ou Mothra. Le Japon est précisément la source d'inspiration de Guillermo Del Toro. Il est évident que les robots géants, les fameux, jaeger, font référence à Evangelion. Dans cette sublime série d'animation signée Hideaki Anno, dans un Japon futuriste, les humains résistent aux attaques de monstres venus de l'espace (les anges) en leur opposant des robots géants (les EVA) qui sont commandés par des enfants qui ne font qu'un avec la machine.

Dans Pacific rim, Guillermo Del Toro ne fait que remettre au goût du jour le film de monstres, en proposant quelques touches personnelles. A la différence d'Evangelion, les monstres viennent des abîmes de la Terre et non du ciel. De plus, il n'y a pas un mais deux pilotes pour commander les jaeger. Et puis le passé de certains protagonistes rend d'autant plus difficile la possibilité d'être en symbiose avec le jager (belle scène intimiste avec l'héroïne sino-américaine qui se souvient de son enfance).
Cela étant, même si Guillermo Del Toro n'apporte pas beaucoup de nouveautés dans le genre du film de monstres, il a le mérite de mettre en scène un film particulièrement efficace. Car notre cinéaste sud-américain en donne au spectateur pour son argent. Les combats entre les kaiju et les jaeger sont titanesques et d'une grande limpidité. Pour renouveler un peu l'action, on notera que les kaiju évoluent dans le cadre du récit : ils arrivent plus rapidement et sont de plus en plus forts.
Le film a beau être bourré d'effets spéciaux numériques, le résultat à l'écran est des plus convaincants. Lors de ces affrontements incroyables qui se déroulent dans l'océan pacifique, on a vraiment la sensation de gigantisme. Les gens, les villes et les bâtiments paraissent petits à côté de ces géants.
Dans ce blockbuster sorti judicieusement en été, on n'a pas le temps de s'ennuyer, malgré la durée importante du film.
Evidemment, le canevas du film reste très classique et la réflexion est réduite à peu de chagrin. En outre, si les personnages ne sont pas très développés, quelques-uns parviennent à émerger, à l'instar de Raleigh Becket, Mako Mori et Hannibal Chau (joué par Ron Perlman, acteur fétiche de Guillermo Del Toro).
Quelques mots sur la 3D : elle est plaisante à regarder et elle immerge bien le spectateur dans l'action, mais comme souvent elle est largement dispensable.
Dans tous les cas, mission réussie pour Pacific rim qui s'apparente pour Guillermo Del Toro plus à une récréation (comme pouvait l'être Hellboy) qu'à autre chose. On espère retrouver au plus tôt le réalisateur chilien vers un film plus ambitieux, dans le style du labyrinthe de Pan.

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06.09.13

05:18:09, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Thomas Jacobs, ingénieur brillant, a inventé un dispositif lui permettant d’entrer dans l’esprit humain et d’observer les souvenirs. N’ayant plus de ressources financières pour achever son projet, il se lie à contre cœur au département de la justice qui compte utiliser le dispositif sur des criminels et ainsi divulguer leurs méfaits. Cependant, pendant le premier essai sur un détenu accusé de meurtre, Tom reste piégé, laissant derrière lui son corps inconscient et une femme enceinte. Resté quatre ans coincé dans cet esprit, Tom devra trouver la faille dans le système qu’il a lui-même crée s’il veut retrouver sa vie. Arrivera-t-il à obtenir de l'aide de ce criminel, un héroïnomane sans morale?

Mon avis :

Ayant lu des avis sur "Extracted" qui le comparaît à "Inception", je tenais absolument à voir le film de Christopher Nolan auparavant, d'autant plus qu'il traînait honteusement sur mes étagères depuis des lustres... Ma lacune étant enfin comblée, je me lançais dans la vision de ce petit film indépendant au scénario assez ambitieux.

Cet "Extracted" est le premier long métrage de Nir Paniry, un film de science-fiction peu spectaculaire, mais captivant grâce notamment à un scénario tenant plutôt bien la route et un suspense bien présent. Tom, le héros interprété par Sasha Roiz ("Le jour d'après", "Land of the dead", "16 blocs") a inventé un système permettant de rentrer dans la mémoire des gens, un système qui va fortement intéresser le département de la justice qui va lui demander de rentrer dans la mémoire d'un assassin présumé afin de prouver définitivement sa culpabilité.

Notre héros va alors se retrouver malheureusement pour lui bloqué dans la tête d'Anthony, le présumé tueur interprété par Dominic Bogart ("I Am Not a Hipster"), ce qui lui permettra d'en découvrir plus que ce que tout le monde attendait et notamment de prouver que la mémoire peut nous jouer des tours et que l'on peut se persuader de choses parfois fausses. Les deux hommes vont peu à peu tisser des liens (En quatre ans, vous allez me dire, ils ont eu le temps!) et vont essayer ensemble de se sortir de cette situation peu enviable ni pour l’un, ni pour l’autre.

Le film ne fonctionnerait pas sans des acteurs convaincants auxquels on va forcément s'attacher. Ce sera heureusement le cas avec ces deux acteurs parfaitement crédibles dans leurs rôles respectifs. On notera au niveau du casting la présence de Richard Riehle ("Le fugitif", "Glory", "The Man from Earth") dans le rôle du Père Riley et de Frank Ashmore ("Y a-t-il un pilote dans l'avion?", "V"), réellement convaincant dans le rôle du père d'Anthony, un malfrat pur et dur.

Pour son premier film, Nir Paniry signe une mise en scène plutôt soignée, auquel on reprochera uniquement une caméra qui bouge inutilement lors d'une scène en particulier. La photographie du film est également plutôt sympa, sans qu'elle nous fasse toutefois oublier que le film soit un film indépendant à petit budget.

Le scénario est suffisamment complexe, sans l’être de trop et arrive à nous captiver jusqu'au bout, nous réservant même quelques surprises plutôt bien senties, avec une fin relativement prévisible, mais réussie. Au final, "Extracted" ne ressemble vraiment pas à "Inception", même si on y pensera forcément par rapport au thème.

Cet "Extracted" sera donc plutôt une agréable surprise, laissant entrevoir le réel potentiel de son metteur en scène/scénariste...

"Extracted" est sorti le 7 mai 2013 chez Emylia en combi DVD + copie digitale et combi Blu-ray + copie digitale. Le DVD propose une image au format 2.35, 16/9ème avec pistes anglaises DTS et Dolby Digital 5.1 et française Dolby Digital 5.1, alors que de son côté, le Blu-ray offre une image au format AVC 1080P/24 [2.35] avec pistes française et anglaise DTS-HD Haute Résolution 7.1. La copie digitale illimitée est elle au format 2.35, 16/9ème avec piste française 2.0 AAC.

Extracted (DVD + Copie digitale)

Extracted (DVD + Copie digitale)
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Extracted (Blu-ray + Copie digitale)

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05.09.13

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Amao, un crocodile de 10 mètres de long, a été capturé par un gangster dans le but de vendre sa viande à un prix exorbitant. Avant d’être abattu, il s’échappe en massacrant ses ravisseurs. Dans le chaos de son évasion, le crocodile avale accidentellement un sac contenant un million de dollars. La rumeur se répand et les locaux se divisent entre crainte pour leurs vies et le désir d’abattre l’animal afin de décrocher le jackpot.

Mon avis :

Avec un titre pareil et une telle affiche, on ne peut s'attendre qu'à une chose, un bon gros nanar dans le meilleur des cas ; un navet totalement affligeant dans le pire... Et bien, non étonnamment, "Million dollar crocodile" ne sera ni l'un, ni l'autre!

En fait, ce film est une petite comédie nous venant de Chine, signée Lisheng Lin... Un illustre inconnu! Rebaptisé "Croczilla" pour les États-Unis et le Canada, "The Crocodile" en Australie, "Bai wan ju e" se voit affublé du titre "Million Dollar Crocodile" pour le reste du monde, un titre qui finalement lui convient pas si mal.

Car ici, il sera question d'un très gros crocodile qui va manger le sac à main d'une demoiselle partie faire fortune en Italie et contenant toutes ses économies... Là où le film va agréablement nous surprendre, c'est avec ses effets spéciaux plutôt convaincants. Il faut le reconnaître, la grosse bébête est vraiment très bien faite! Le crocodile est certes impressionnant, mais en même temps réaliste. En fait ce qui fait qu'il impressionne, c'est surtout sa taille imposante: 10 mètres tout de même! (Du moins, c'est ce qui est dit dans le film, mais on n'a pas vraiment l'impression qu'il fasse réellement cette taille! Problème de traduction ou exagération, je ne sais pas...)

Car autrement il n'est pas plus méchant que ça! On éprouvera même une certaine empathie envers l'animal, prénommé Amao (C'est mignon, non?), notamment grâce à l'affection que lui porte un petit garçon et l'ancien propriétaire du monstre, monsieur Liu. Mais ne vous inquiétez pas, ce n'est pas "Sauvez Willy!" non plus! Amao reste un animal sauvage pouvant à tous moments avoir des réactions dangereuses...

D'ailleurs la bête va bien montrer qu'il a gardé son instinct de prédateur et tuera même quelques méchants (Je veux dire par là des types qui veulent le manger!). Rien de très gore ou de trop violent, mais le film sera tout de même à déconseiller aux plus jeunes. Autrement, c'est dans l'ensemble un film tout public, limite familial essentiellement tourné vers la comédie.

Niveau comédie justement, c'est très chinois et cela ne fonctionnera pas toujours chez nous, avec quelques gags un peu lourdingues et une héroïne, celle qui s'est fait manger son sac, un peu énervante à force qu'on l'entendre crier.

En revanche le petit garçon sera lui assez attachant, de même que son père, un policier peu respecté de ses collègues, élevant seul son fils, après que sa femme l'ait laissé tomber.

Niveau casting, le film ne comporte pas d’acteurs réellement connus, mais on reconnaîtra tout de même Lam Suet ("The Longest Nite", "The Mission", "PTU", "Breaking News", "Crazy Kung Fu") dans le rôle du méchant propriétaire du restaurant dont la spécialité est le crocodile...

Au final, "Million Dollar Crocodile" est une petite comédie assez bien rythmée comprenant pas mal d'action, qui se laisse voir, mais qui ne laissera pas un souvenir impérissable...

"Million Dollar Crocodile" est sorti le 3 septembre chez Factoris Films en combi DVD + copie digitale et combi Blu-ray + copie digitale. Le DVD propose une image au format 2.35, 16/9ème avec pistes françaises DTS et Dolby Digital 5.1 et chinoise Dolby Digital 5.1, alors que de son côté, le Blu-ray offre une image au format AVC 1080P/24 [2.35] avec pistes française et chinoise DTS-HD Haute Résolution 7.1. La copie digitale illimitée est elle au format 2.35, 16/9ème avec piste française 2.0 AAC.

Million dollar crocodile (DVD + Copie digitale)

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Million dollar crocodile (Blu-ray + Copie digitale)

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04.09.13

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Paul, un garçon de 20 ans timide et introverti, est en première année de Médecine. Lorsqu’il apprend que les médecins ont abandonné tout espoir de sauver sa mère, atteinte d’une tumeur au cerveau, il décide d’agir lui-même.

Mon avis :

C'est en m'intéressant au travail du spécialiste français des effets spéciaux de maquillage, David Scherer ("The Theatre Bizarre", "Thanatomorphose", "L’Étrange Couleur des Larmes de Ton Corps"), que je suis tombé sur ce tout nouveau court métrage de Camille Vidal Naquet ("Backstage"). Sa participation à un projet est souvent synonyme de qualité, comme l'attestent par exemple les excellents courts métrages "Matriarche", "À tout prix" ou "Die Die my Darling" et cette fois encore, il ne me fera pas démentir...

Avec "Mauvaise tête", Camille Vidal Naquet signe un court métrage poignant au sujet fort ; celui d'un jeune homme, étudiant en médecine, confronté à la maladie de sa mère, plongée dans un profond coma. Devant l'impuissance de la médecine, Paul décide de tout tenter et d'essayer de soigner la tumeur au cerveau de sa mère lui-même. Pour cela, il va demander l'aide de sa voisine de classe dont le père est pharmacien...

Mais ensuite, l'histoire va prendre une direction plutôt inattendue et le réalisateur va réussir à instaurer une réelle tension grâce notamment à l’utilisation de la musique, très réussie, signée Sylvain Morizet ("Les Marches du Pouvoir", "Les Lyonnais", "De rouille et d'os"), soulignant à merveille l'ambiance quelque peu dérangeante, voir sordide de certaines scènes. Ces scènes quelque peu macabres ne seraient pas aussi convaincantes sans la présence des créations de David Scherer, qui permettent d'apporter une vraie crédibilité malgré leur aspect très craspec renvoyant quelque peu aux productions horrifiques auquel il a l’habitude de participer.

Pour autant, ce court n’est pas un court métrage d’horreur. Loin de là ! Ce ne serait pas une aussi belle réussite par contre sans ses acteurs et tout particulièrement ses deux acteurs principaux, Jonas Bloquet ("Élève libre") jeune acteur talentueux que le grand public avait notamment pu découvrir dans l'épisode "Le revenant" de la série "R.I.S" et Marie Béraud ("La Nouvelle Maud", "Falco") vue également dans plusieurs séries à succès. Les deux acteurs font preuve de sensibilité et de naturel dans leur interprétation jouant un petit couple attachant qui semble se former sous nos yeux...

En un peu moins d'une demi heure, le réalisateur nous offre un beau moment, émouvant, quelque peu angoissant, mais jamais larmoyant. Vivement que Camille Vidal Naquet puisse passer aux longs!

Si vous n'avez pas assisté à l'avant-première qui s'est déroulée le 20 juin 2013 au cinéma Ciné 104 de Pantin, je vous invite vivement à suivre le film via sa page facebook, afin d'être tenu au courant des éventuelles projections ou diffusions du film...

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03.09.13

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Salvo Montalbano est commissaire de police à Vigata, en Sicile. Solitaire, colérique et fin gourmet, c’est un homme respecté. Sur une île sous l’emprise de la mafia, il lutte pour mettre sous les verrous les plus dangereux criminels...

Mon avis :

Ce volume 1 de la série "Commissaire Montalbano" regroupe en fait les 6 premiers téléfilms, soit les 3 premières saisons des enquêtes de ce policier sicilien au caractère bien trempé...

La série est en fait l’adaptation des romans d'Andrea Camilleri, mais sans que l'ordre de ceux-ci soient réellement respecté, ce qui sous-entend que les scénarios aient forcément dû être réécrits afin de suivre une certaine logique notamment par rapport à la relation si particulière que le commissaire entretient avec sa petite amie, Livia jouée par l’actrice suisse Katharina Böhm ("Et si on échangeait nos vies!", "L'enfant d'une autre"). De toutes évidences, celui-ci aime son indépendance et ne veut pas s'engager, alors qu'elle, ne demande que ça!

Le personnage de Salvo Montalbano est interprété par Luca Zingaretti ("Castle Freak", "Les couleurs du diable", "Astérix et Obélix: Au service de Sa Majesté"), un personnage auquel on va s’attacher immédiatement. Il est à la fois ronchon (surtout le matin, quand il n’a pas encore piqué une tête en mer!!!), espiègle, sournois, séducteur (un peu, mais pas trop!), rusé, impatient et quelque peu colérique (Mais, cela retombe toujours très vite!), généreux et même gourmand (ce qui donnera lieu à quelques scènes amusantes!), mais surtout profondément humain...

Mais Montalbano, sans son équipe de branquignoles, cela ne serait pas Montalbano! En effet, celui-ci est entouré tout d'abord de Fazio, son second, joué par Peppino Mazzotta, le plus malin de ses agents, totalement dévoué à lui, devançant généralement ses attentes et se chargeant des tâches les plus ingrates.

Ensuite, il y a Catarella, le « boulet de service » joué par Angelo Russo, essentiellement chargé de recevoir les appels téléphoniques et les visiteurs, il écorche tous les noms et ne comprend pas la moitié de ce qu'on lui dit, c'est un cas absolument désespéré, mais Montalbano est bien obligé de faire avec... Bien entendu, il a tout de même beaucoup d'affection pour le bonhomme et lui confiera même quelques petites missions de confiance. C'est un peu le clown de la série et un des personnages permettant d'apporter pas mal d'humour à la série.

Il y a également Mimì, joué par Cesare Bocci ("L'air paisible de l'occident"), le souffre douleur du commissaire, mais c'est également l'inspecteur qui mène les enquêtes dont le commissaire ne s'occupe pas. Généralement, il lui refile d'ailleurs les enquêtes les moins intéressantes... Malgré une certaine rivalité notamment au départ, il éprouvera peu à peu de plus en plus de la sympathie envers lui. Enfin, il y a d'autres personnages plus secondaires comme Galluzzo et Jacomuzzi, mais tout aussi indispensables pour former une petite équipe d’enquêteurs crédible.

L'action se passe en Sicile, à Vigata précisément, une petite ville fictive qui est en fait Porto Empedocle. Le commissaire s'exprime d'ailleurs normalement dans un mélange d'italien et de sicilien, ce dont on ne se rend malheureusement pas compte dans l'édition proposée par Koba Films, car celle-ci ne comporte que le doublage français. Contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, peu d'enquêtes concernent la mafia. En fait, une seule parmi ces 6 premiers téléfilms et encore pas complètement... Comme s'il était quelque peu tabou de traiter de ce sujet...

Pourtant, à d'autres niveaux, la série n'aura pas de tabous, comme au niveau de la nudité, car chaque épisode comportera sa petite touche coquine. Pas grand chose certes, mais il n'y aura pas un épisode sans une paire de seins par ci ou une paire de fesses par là!

Dans cette série, on a en fait affaire la plus part du temps à des enquêtes classiques sur des crimes, des enquêtes souvent assez complexes (avec pas mal de coïncidences tout de même peu crédibles!) et bien écrites, suffisamment en tous cas pour rendre celles-ci captivantes et pour que ces films souvent assez longs (en moyenne 1h45) se regardent sans ennui. Malgré le fait qu'il s'agisse d'enquêtes indépendantes, chaque épisode se suit.

Ainsi il sera courant de retomber sur des personnages vus dans de précédents épisodes. Une continuité assez agréable, n'empêchant toutefois pas de pouvoir voir chaque épisode indépendamment. Contrairement à beaucoup de séries, il est à noter que celle-ci est l’œuvre d'un seul réalisateur, Alberto Sironi ("Euroflics", "Pinocchio, un cœur de bois").

"Commissaire Montalbano" est une série très agréable à regarder auquel on s’attache très facilement grâce à la personnalité de son héros, à ses enquêtes toujours prenante et à son humour qui fait véritablement le charme de la série... Moi en tous cas, il me tarde déjà de découvrir le second volume!

Ce volume 1 de "Commissaire Montalbano" est sorti le 5 juin en DVD chez Koba Films dans une édition 3 DVD au format 1.77, 16/9 compatible 4/3 avec par contre une unique piste française Dolby digital 5.1. Côté suppléments, pas grand chose à se mettre sous la dent en dehors de quelques bonus écrits, toutefois instructifs et même parfois amusants et de bandes annonces de l'éditeur.

Commissaire Montalbano Vol.1

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02.09.13

05:30:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Yang Luchan, jeune prodige des arts martiaux, parvient à maîtriser une puissance surhumaine grâce au savoir ancestral du clan Chen. Mais lorsque refait surface le fils jadis banni du clan, tous pressentent une menace terrifiante sur le village. Aidé par les armées impériales, ce guerrier mystérieux a pour unique objectif de dérober les secrets de cette puissance infinie...

Mon avis :

Directement tourné dans la foulée de "Tai Chi Zero", Stephen Fung ("Gen X Cops", "House of Fury", "Jump") nous offre sa suite, "Tai Chi Hero", une suite toujours aussi spectaculaire, mais un peu moins folle et audacieuse que le premier volet...

Alors que le premier film comportait un nombre incalculable de délires visuels amusants, celui-ci en propose beaucoup moins, malgré des chorégraphies et des mouvements de caméra qui en mettent tout de même toujours plein la vue.

On notera quand même quelques idées très sympas comme ce spermatozoïde qui se transforme en yin et yang et quelques idées de mise en scène réexploitées comme ces yeux utilisés comme miroirs, ces juxtapositions d’images mêlant gros plan et arrière plan afin qu’aucun d’eux ne soient flous, quelques découpages originaux également ou encore quelques incrustations d’écritures chinoises par exemple...

On retrouve à nouveau les mêmes personnages principaux, Yuan Xiaochao dans le rôle de Yang Lu Chan, toujours impeccable en héros un peu simplet et Angelababy ("Love You You") dans le rôle de Chen Yu Niang, incarnant maintenant sa femme, suite à leur mariage de convenance afin de pouvoir intégrer celui-ci au clan des Chen. Un mariage qui ne va pas être de tout repos pour lui d’ailleurs, puisque la petite dame ne va pas toujours être tendre envers son nouveau mari!

Dans le rôle du maître, Tony Leung Ka-Fai ("L'amant", "Flying Dagger", "Victim", "Election") va ici prendre beaucoup plus d'importance au point d'arriver au même niveau que le couple. Eddie Peng ("Love You You", "Ai", "Laan jin") est quant à lui toujours parfait en méchant pathétique, mais tiendra par contre cette fois une place moins importante.

En revanche, un nouveau personnage, celui du grand frère, va faire son apparition apportant un vrai plus au scénario en permettant de montrer notamment que le maître n’est pas non plus parfait et peut commettre des erreurs...

Parmi les rôles secondaires, quelques acteurs et actrices assez connus sont toujours présents comme Daniel Wu ("Naked Weapon", "Le tour du monde en 80 jours", "New Police Story", "L'homme aux poings de fer") et Qi Shu ("Millennium Mambo", "Le transporteur", "So close") et plus étonnant, Peter Stormare ("Fargo", "Bad Boys II", "Prison Break") que l’on ne s’attendait pas forcément à voir dans un film asiatique.

On retrouve dans ce film à nouveau cet esprit très Jules Verne qui caractérisait déjà le premier volet, avec cette fois une sorte de deltaplane motorisé inspiré selon le réalisateur par les dessins de Léonard de Vinci.

Les combats câblés chorégraphiés par Sammo Hung ("Le jeu de la mort", "Le marin des mers de Chine", "Le flic de Shanghai", "S.P.L.") sont toujours aussi beaux, magnifiés par la splendide photographie du film et regorgent toujours autant d'originalité et d'inventivité. Le tout dernier combat se situant au dessus d'une cuisine est en cela vraiment bluffant. Les décors et les costumes sont toujours aussi réussis et donne un véritable cachet au film, tout comme dans le premier épisode.

Le scénario est en revanche finalement assez classique, mais ce n’est pas l’élément principal du film, d’ailleurs celui-ci fût écrit durant le tournage du premier film, ce qui décida les producteurs et le réalisateur à tourner celui-ci directement...

Même si j’attendais un peu plus de folie de ce second volet, je n’ai malgré tout pas été déçu par "Tai Chi Hero" qui reste dans la lignée de "Tai Chi Zero". Et puis le jeune héros est toujours aussi efficace et impressionnant lorsqu'il se transforme en sorte de démon... Ces scènes valent d’ailleurs à elles seules le détour!

"Tai Chi Hero" est sorti le 28 août chez Wild Side Vidéo en DVD, Blu-ray et VOD. La version DVD est au format 2.35, 16/9ème compatible 4/3 avec pistes françaises dts 5.1 & Dolby Digital 2.0 et en mandarin Dolby Digital 5.1 avec sous-titres français. La version Blu-ray est quant à elle au format 2.35, avec une résolution 1080 24p et des pistes française et en mandarin DTS-HD Master Audio 5.1 et sous-titres français. Les bonus, communs aux deux éditions se composent de 5 modules promotionnels et de la bande annonce. Les deux éditions contiennent la copie numérique à télécharger. Il est à noter qu'un coffret DVD regroupant les deux volets est prévu pour le 2 octobre.

Tai chi + Tai chi hero

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