Archives pour: Août 2008, 26

26.08.08

07:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Werewolf_in_a_women's_prison

Petite série "Z" fauchée réalisée par Jeff Leroy (auteur en autres d'un sympathique The witch' sabbath édité en zone 2 par Uncut Movies), ce Werewolf in a women's prison sera souriant grâce à une débauche de gore et d'érotisme gratuit qui occuperont le terrain pour reléguer au second plan une intrigue extrêmement basique qui s'évertuera à recycler en les mélangeant les poncifs du film de loup-garou à ceux du "WIP" (Women In Prison).
Le script va suivre les déboires d'une jeune femme qui, mordue par un loup-garou, va se retrouver enfermée dans la prison d'une république bananière et subir les outrages de ses geôliers avant elle-même de subir la malédiction et de se transformer à son tour en un loup-garou sanguinaire.

Werewolf_in_a_women's_prisonLa séquence d'introduction restera terriblement basique en suivant ce couple flirtant dans leur tente de camping avant d'être surpris par des hurlements d'un animal, obligeant l'homme à sortir pour rassurer Sarah, sa compagne, mais au lieu de cela, il va être attaqué par une créature qui va l'égorger avant de mordre sa petite amie, laissant juste le temps à celle-ci d'enflammer la bête qui va périr en se jetant du haut d'une falaise. Cette première séquence avancera donc d'entrée ce loup-garou qui aurait pu être impressionnant si l'auteur ne s'était pas amusé à lui greffer numériquement des pupilles rouges qui auront bien du mal à suivre les mouvements de la bête, rappelant ainsi d'entrée au spectateur qu'il a affaire à un petit budget, mais cela n'empêchera cette introduction d'être bien saignante.

Werewolf_in_a_women's_prisonEnsuite, nous allons retrouver la survivante attachée sur une table, se réveillant pour se rendre compte qu'elle est captive dans une prison pour femmes, accusée du meurtre de son ami par des geôliers pas vraiment disposés à respecter ses droits d'américaine en préférant s'amuser avec elle avant de la conduire dans une cellule où elle va faire la connaissance de Maria avec qui elle devra partager l'endroit. Cette mise en condition dans cette prison terriblement "cheap" aux décors plus que légers certainement rapidement construits pour l'occasion avancera surtout un érotisme presque osé pour suivre les habitudes de la maîtresse des lieux qui va passer son temps à tripoter les prisonnières en échange de cigarettes et de Tequila, tout en humiliant la nouvelle venue afin d'asseoir son pouvoir, avant que tout ce petit monde ne prenne place dans la "cour" de la prison pour une séquence de bagarre générale amusante au cours de laquelle Sarah va se découvrir une force et une puissance insoupçonnée en écrasant littéralement les détenues avec lesquelles elle va se battre.

Werewolf_in_a_women's_prisonLe métrage va aussi rendre un hommage certes facile mais appuyé au Loup-garou de Londres de John Landis lorsque le petit ami décédé va venir prévenir Sarah en rêve de la malédiction la frappant, surtout que la pleine lune approchera, synonyme pour elle de transformation en loup-garou. Certainement dans un souci d'économie, le métrage se passera d'une mutation dans les règles (remise à plus tard) pour directement avancer son monstre à l'état de loup (et avec toujours ces yeux rouges numériques définitivement ratés) qui va surprendre une prisonnière venue se venger des blessures infligées plus tôt en compagnie d'un gardien complice pour ne découvrir que l'enveloppe sanglante de Sarah, les massacrant littéralement avant de s'en prendre à tout ce qui se dressera sur son chemin dans la prison, accumulant de la sorte les effets gores souvent faciles mais parfois aussi extrêmement graphiques (la demoiselle coupée en deux dans le sens de la longueur pour passer au travers des barreaux de sa cellule, par exemple) et volontaires.

Werewolf_in_a_women's_prisonMais endormie par des fléchettes tranquillisantes, Sarah va se réveiller harnachée de lourdes chaînes, le responsable de prison espérant faire d'elle un monstre de foire et, après divers rebondissements dont une tentative d'évasion qui ne donnera lieu qu'à quelques plans sanglants toujours jouissifs, c'est ce qu'il fera devant quelques individus qui d'abord crédules, vont assister avec nous à la transformation gore de Sarah en loup-garou et bien entendu, elle va très vite se libérer de ses entraves et attaquer tout ce petit monde qui finira mutilé, démembré, égorgé dans un déluge de tripailles rouge vif avant un final classique où Sarah transmettra la malédiction avant de périr frappée d'une balle en argent.

Werewolf_in_a_women's_prisonAu-delà de cette intrigue qui s'arrangera pour mélanger les genres plus ou moins harmonieusement, le métrage montrera très rapidement les deux principaux pôles d'intérêts du réalisateur. En effet, comme ailleurs et régulièrement dans la filmographie de Jeff Leroy, c'est l'érotisme qui prédominera ici, avec des personnages féminins qui passera leur temps en petite tenue ou carrément topless, alors que l'intrigue trouvera tous les prétextes pour livrer de petites séquences saphiques guère osées, et même les plus farfelus (voir la scène où l'héroïne est attachée en plein soleil avec une autre jeune femme et ne trouvera rien de mieux à faire pour se réhydrater que de lécher et se faire lécher le corps pour récupérer la transpiration !).
Mais cet érotisme gratuit n'ira pas bien loin et sera surtout une couverture pour avancer la plastique avantageuse et irréprochable des jeunes actrices guère farouches.

Werewolf_ in_a_women's_prisonSecond centre d'intérêt, le gore sera aussi plus que présent dans le métrage, puisque celui-ci versera ouvertement et très souvent dans un gore très généreux à chaque apparition du loup-garou qui n'aura aucune pitié envers les humains qu'il croisera, n'hésitant pas à démembrer une pauvre prisonnière, à décapiter à tour de bras ou carrément à réduire en bouillie les visages de ses adversaires qu'il aura aussi le loisir de mettre littéralement en pièces qu'il enverra voler à travers les décors, quand il ne se montrera pas imaginatif (cf la demoiselle passant au travers des barreaux). Mais la transformation finale sera elle aussi bien sanglante, puisque le loup, pour sortir de l'intérieur de Sarah, ne fera pas muter son corps mais se débarrassera de l'enveloppe charnelle dans des gerbes de sang.

Werewolf_in_a_women's_prisonEt enfin, le métrage s'adonnera à un humour paillard souvent souriant mais quelque peu répétitif (les séances sado-maso ringardes des tenanciers de la prison) qui viendra souligner dans la bonne humeur la lucidité de Jeff Leroy quant à l'aspect très "Z" de son film qu'il assumera complètement en en rajoutant même parfois volontairement dans l'apparence "cheap" de certaines séquences et tout en rendant quand même hommage aux deux genres qu'il a décidé de marier dans une alliance aussi improbable que vivifiante.

Werewolf_in_a_women's_prisonL'interprétation ne brillera pas par sa conviction, les actrices ayant certainement été choisies plus pour la physique généraux que pour leur capacité à s'exprimer devant la caméra, tandis que la mise en scène du réalisateur est assez vive pour donner un certain rythme à l'ensemble, tout en utilisant ses effets avec une certaine lourdeur (les plans en caméra subjective).
Les effets spéciaux sont globalement probants dans une explosion de gore volontaire, mais les inserts numériques demeureront flagrants et risibles, aussi bien pour ces fameux yeux rouges ratés que pour rajouter de l'hémoglobine à certaines séquences, tandis que le loup-garou aura un look bien graphique mais peu crédible.

Donc, ce Werewolf in a women's prison assurera un divertissement décomplexé et déjanté pour arriver à amuser son spectateur, à condition bien entendu que celui-ci accepte les faiblesses et les scories inhérentes à ce petit budget déjanté !

Werewolf_in_a_women's_prisonLe DVD de zone 0 édité par M.E. films avancera une image propre et sans défauts, tandis que la bande-son sera assez efficace malgré une partition musicale terne et discrète, le métrage n'étant ici proposé qu'en version anglaise sans sous-titres.
Au niveau des bonus, il faudra se contenter de la bande-annonce du film, suivie d'un petit bêtisier amusant et d'une galerie de photos guère étendue, alors qu'en bonus caché un petit module gentiment érotique viendra clore ces bonus de façon gentiment polissonne.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce petit film aussi déluré que graphique, le DVD de zone 0 est disponible ici !

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