Archives pour: Août 2008, 19

19.08.08

08:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Redsin_tower

Pour son premier film "traditionnel", le réalisateur Fred Vogel, jusque là auteur des ignobles August underground et August underground's mordum parvient avec ce The Redsin Tower à installer une atmosphère inquiétante autour d'une intrigue minimaliste mais pourvue d'un dernier acte terriblement graphique et sanglant.
Le script invite ses protagonistes à une soirée de beuverie dans une vieille tour abandonnée et réputé hantée où bien évidemment ils vont réveiller le démon sommeillant dans ces lieux jadis théâtre des exactions d'un alchimiste tourmenté.

Redsin_towerD'entrée, le métrage va nous présenter ses deux personnages principaux, Mitch et Kim, deux jeunes gens en pleine séparation, Kim trouvent son petit ami trop entreprenant et trop impliqué dans leur relation, comme elle l'expliquer à une de ses amies, une gothique qui ne va pas tarder à l'inviter à une soirée donnée chez des amis à elle, tandis que Mitch, rendu fou par cette rupture, va la harceler au téléphone avant de se rendre chez un ami à lui pour lui emprunter un revolver dans le but d'effrayer Kim. Cette première mise en situation, malgré sa simplicité confondante, arrivera à retenir l'attention du spectateur grâce à une mise en scène adaptée qui laissant sous-entendre aussi bien la douleur interne de Mitch que sa lente descente vers la folie.

Redsin_towerEnsuite, l'intrigue va s'installer dans ce début de fête avinée et enfumée pour quelques développements classiques et peu captivants, mise à part les boutades souriantes et assez graveleuses d'un des personnages drogué, jusqu'à ce que l'amie de Kim ne propose à la petite bande d'aller continuer la fiesta dans une vieille tour abandonnée, la "Redsin tower" afin de donner une ambiance spéciale à la soirée. Lors d'un arrêt devant un magasin, ils vont tomber sur Mitch qui va essayer de forcer Kim à le suivre, pour se voir roué de coups par le nouveau prétendant de Kim. Cette partie du métrage sera la plus faible en étant assez stéréotypée dans la présentation des nouveaux personnages, et heureusement, elle ne traînera pas trop en longueur pour amener les protagonistes dans cette vieille tour délabrée possédant une aura certaine et installant une ambiance sinistre et lugubre effective.

Redsin_towerAprès une courte visite des lieux, la fête reprendra de plus belle, uniquement interrompue par l'un des personnages qui va raconter l'histoire de la tour, permettant au réalisateur de placer un flash-back plus que graphique et sanglant pour conter l'histoire sordide de la famille Redsin propriétaire de l'endroit. Comme il se doit, les six personnages vont se séparer en trois couples à la recherche d'un coin calme pour batifoler, permettant ainsi à l'intrigue de commencer à prendre une tournure surnaturelle (même si un petit incident saisissant avait déjà poser les prémices des horreurs à venir), tandis que Mitch aura, comme par enchantement, trouvé la destination du groupe et rejoint les lieux.

Redsin_towerLe métrage va alors rentrer véritablement dans le vif du sujet pour d'abord suivre un meurtre craspec à la hache, tandis qu'une demoiselle va sembler être possédée pour déceler une pièce emmurée contenant les travaux démoniaques de Redsin avant d'être égorgée par une force aussi invisible que mystérieuse qui va également s'en prendre méchamment aux autres membres du groupe, et notamment à Kim qui sera violée avant d'être transformée en une "magnifique" succube très visuelle au look extrêmement travaillé, jusqu'à ce qu'un dernier rebondissement minimaliste ne vienne clore les débats.

Redsin_towerBien entendu, Fred Vogel, réputé pour ses débordement sanglants ne connaissant aucun tabou, va soigner cette dernière partie du film qui comportera son lot d'atrocités généreuses en plans sanglants, même il le fera avec une certaine retenue en ne nous offrant que des effets gores "classiques" certes très réalistes et porteurs d'un mauvais goût certain (les vomissements, la liquide nauséabond qui jaillira des l'entrejambe de Kim après son viol), mais sans verser dans un aspect sordide, alors que la "star" du métrage sera facilement cette "Kim" possédée qui sera hélas sous-exploitée en n'apparaissant que quelques minutes, mais pour une séquence tellement réussie qu'elle restera dans les mémoires, aussi bien pour le maquillage impeccable que pour cette démarche et cette attitude terriblement saccadée, démoniaque.

Redsin_towerSi l'intrigue en elle-même ne sera pas révolutionnaire, loin s'en faut avec des éléments scénaristiques (la possession des vivants, mais aussi des morts qui reviendront ici pour quelques instants malsains mais sans impact sur l'intrigue) et visuels ( la "visualisation" de la force invisible qui va s'engouffrer dans les couloirs pour attaquer les personnages) directement hérités du Evil dead de Sam Raimi, on pourra également compter sur une ambiance pesante, parfois même tendue et frissonnante remarquablement bien rendue dès l'installation de l'intrigue dans la tour, en bénéficiant d'une photographie volontairement sombre qui augmentera l'impression de menace omniprésente tout en baignant l'ensemble d'une semi obscurité ténébreuse plus que lugubre.

Redsin_towerL'interprétation est plutôt convaincante, avec de jeunes acteurs impliqués, surtout l'interprète de Mitch qui saura faire passer ses émotions, tandis que la mise en scène de Fred Vogel saura efficace, en suivant les événements de près et en parvenant à rendre malsaines certaines des séquences sanglantes. Les effets spéciaux sont terriblement probants, entre des plans gores absolument maîtrisés et d'un réalisme à toute épreuve, et les maquillages seront tout aussi efficaces, aussi bien pour ceux des cadavres que pour celui formidable de la "belle" succube.

Donc, ce The Redsin Tower deviendra largement convaincant passé son entame guère palpitante, et prouvera ainsi que Fred Vogel possède un certain talent, même en dehors de ses œuvres nauséabondes !

Redsin_towerLe DVD de zone 0 édité directement par Toetag Pictures, la boîte de production de Fred Vogel, avancera une image claire qui ne perdra que quelques petits détails lors des nombreuses séquences se déroulant dans l'obscurité, tandis que la bande-son sera particulièrement efficace, avec notamment une partition musicale adaptée et largement partie prenante dans l'installation de l'atmosphère du métrage, celui-ci n'étant ici proposé qu'en version anglaise sans aucun sous-titres.
Au niveau des bonus, on pourra suivre une courte et anecdotique introduction au film par l'équipe de Toetag, une assez conséquente galerie de photos du film et du tournage, un petit module décortiquant les effets spéciaux d'un des meurtres du métrage, ainsi que deux bandes-annonces du film.

Pour ceux qui voudraient visiter cette tour généreusement sanglante, le DVD de zone 0 est disponible ici ou directement sur le site de l'éditeur !

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