Archives pour: Août 2008, 11

11.08.08

07:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Erotic_nights_of_the_living_dead

Réalisé par ce grand érotomane qu’est Joe D’Amato, ce The erotic nights of the living dead mélange de façon très explicite ses éléments érotiques à ceux directement hérités de la vague de films de morts-vivants italiens ayant surfé sur ceux réalisés par Lucio Fulci, pour un résultat hélas guère passionnant, plombé par une intrigue simpliste et par un rythme bien trop aléatoire.
Le script envoie un promoteur immobilier, accompagné par sa nouvelle petite amie et par le marin lui servant de guide, sur une petite île déserte que l’homme compte transformer en complexe immobilier. Mais un vieil homme et sa fantomatique belle-fille vont lever une armée de morts-vivants pour les arrêter.

Erotic nights of the living deadAprès une petite séquence d‘introduction prenant place dans un asile psychiatrique où nous allons suivre deux patients s’isoler dans les sous-sols pour se livrer à un ébat sexuel très bestial, le tout sous le regard d’un troisième larron tout excité, le métrage va étaler longuement la présentation de ses personnages principaux pour toute une série de scènes érotiques lascives et versant pour l’une d’elles carrément dans le hardcore assumé, nous faisant ainsi découvrir John Wilson, cet architecte devant se rendre sur une île déserte afin d’y effectuer des repérages avant la construction sur place d’une luxueuse station estivale, mais ce sera surtout son côté d’obsédé sexuel que nous appréhenderons en le suivant s’amuser avec deux prostituées levées dans son hôtel qui vont le fuir lorsqu’il leur indiquera sa destination, pour juste après rencontrer sa voisine de chambre qu’il va charmer au point que celle-ci va vouloir l’accompagner dans son périple. Troisième personnage à entrer dans le film, ce marin tout aussi charmeur, mais à l’aspect quelque peu bourru, qui va lui aussi s’intéresser de près à la gente féminine du casting avant de pactiser avec Wilson pour les emmener jusqu’à leur destination.

Erotic_nights_of_the_livind_deadCette mise en situation traînera et n’aura rien de palpitant dans sa succession de scénettes érotiques explicites mais guère passionnées, dont seule surnagera comme curiosité une ouverture vaginale de bouteille de champagne, avec pour seuls éléments horrifiques deux petites apparitions de morts-vivants sur le continent, complètement opportunes et inutiles, si ce n’est pour de petits effets gores rapides. Hélas, la suite sera du même topo au cours du voyage en mer du trio, rythmé par d’autres scènes érotiques de plus en plus brèves et l’arrivée sur l’île ne fera pas pour l’instant dévier le ton du métrage.

Erotic_nights_of_the_living_deadEn effet, l’exploration succincte de l’île peinera à faire monter une quelconque tension, même lorsque les protagonistes iront s’hasarder dans un vieux cimetière décrépi, et leur rencontre avec ce mystérieux vieillard accompagné par Luna, une magnifique et énigmatique jeune femme ne sera guère alarmante malgré les intentions du réalisateur. Mais, petit à petit, l’intrigue va déserter ses penchants érotiques (avec quand même une scène saphique entre la demoiselle du groupe et la jeune autochtone) pour commencer à imprégner l’ensemble d’éléments surnaturels (le mystère des photos, les bruits sourds entendus sur l’île), annonciateurs d’un dernier acte qui lui sera ouvertement tourné vers l’élément fantastique du métrage en avançant enfin les zombies promis par le titre.

Erotic_nights_of_the_living_deadMais avant cela, le métrage aura encore trouvé le moyen de balancer quelques séquences érotiques, dont une pour une fois vraiment persuasive et réussie au cours de laquelle le marin va succomber au charme de Luna au bord de l’eau, sans se rendre compte que des morts-vivants les regardent. Et donc, lorsque le réalisateur se décidera à réveiller les zombies, ce sera pour nous offrir une variante à peine voilée du classique L’enfer des zombies de Lucio Fulci, avec cette sortie de terre qui aurait pu être vraiment probante avec une mise en scène adaptée et moins rébarbative, pour ensuite voir les vivants se démener pour tenter de lutter contre les zombies en utilisant les moyens à leur disposition, amenant ainsi quelques décapitations sévères et autres impacts de balles sanglants, même si la palme reviendra à la mort de Wilson, émasculé par Luna puis dévoré par des zombies peu enjoués, pour clore le métrage sur un clin d’oeil bien déjanté et faisant preuve d’un soupçon d’humour définitivement absent jusque là.

Erotic_nights_of_the_living_deadCertainement plus attiré par l’aspect érotique de son métrage, Joe D’Amato va négliger quelque peu ce dernier acte en avançant des zombies certes dans la grande tradition fulcienne, lents et parfois décharnés, portant encore leur linceul en s’extirpant doucement de leur tombe de sable, mais à part cette résurrection vaguement graphique, le reste semblera bâclé et sans impact sur le spectateur.
Dans le même ordre d’idée, la psychologie des personnages demeurera simpliste et stéréotypée, surtout celle de Wilson qui croira pouvoir tout acheter avec de l’argent, ce qui permettra à l’intrigue de lancer une petite salve moralisatrice primaire, mais Joe D’Amato préférera de toutes façons largement s’épancher sur le côté lubrique mais rarement pervers de ses protagonistes.

Erotic_nights_of_the_living_deadL’interprétation est mitigée, sauvée par la prestation de Georges Eastman, un fidèle collaborateur du réalisateur qui lui offrira notamment le rôle de l’Anthropophagous, mais surtout par celle de la belle Laura Gemser qui livrera ici une prestation troublante. La mise en scène du réalisateur est terne et sans effort, n’arrivant pas du tout à trouver le bon rythme pour avancer les différentes situations du métrage. Les effets spéciaux sont plutôt probants tout en restant simplistes, aussi bien dans le maquillage des zombies que pour quelques effets gores rapides.

Donc, ce The erotic nights of the living dead peinera à captiver son spectateur devant la répétitivité de ses scènes érotiques devenant ainsi monotones jusqu’à ennuyer, et seules quelques rares fulgurances viendront sauver l’ensemble du naufrage complet !

Erotic_nights_of_the_living_deadLe DVD de zone 1 édité par Shriek show présentera une image ne connaissant pas de défauts notables, mis à part quelques détails s’enfuyant lors des séquences se déroulant dans l’obscurité, alors que la bande-son sera plutôt efficace, tout en reprenant des poncifs du genre dans une partition musicale trop emphatique, le métrage n’étant ici proposé en version anglaise sans aucun sous-titre.
Au niveau des bonus, on pourra suivre de nombreuses séquences alternatives ou coupées, parfois quand même vraiment calquées sur celles présentes dans le résultat final, une assez conséquente galerie de photos en partie dédiée à Laura Gemser et la bande-annonce du film, suivie par celles de quelques autres titres de l’éditeur.

Pour ceux qui voudraient se lancer dans cette aventure plus érotique qu’horrifique, le DVD de zone 1, à réserver quand même à un public averti, est disponible ici ou !

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