Archives pour: Novembre 2009, 24

24.11.09

07:25:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

The house where evil dwells

Vingt ans avant The grudge, les fantômes japonais s'en prenaient déjà à des américains ayant émigré chez eux dans ce The house where evil dwells, mais de manière bien traditionnelle en recyclant les figures imposés du film de maison hantée.
Le script va laisser une famille américaine s'installer au Japon, dans une maison où un siècle et demi plus tôt un samouraï avait tué sa femme adultère et son amant avant de se faire hari-kiri. Mais les trois esprits séjournent encore sur place et vont s'en prendre aux nouveaux occupants des lieux pour faire se répéter leur histoire.

The house where evil dwellsLa séquence pré-générique prendra place en 1840 pour suivre une jeune japonaise recevant chez elle, en l'absence de son mari, un jeune homme pour qui elle va jouer de la musique et lui offrir une petite statuette représentant un couple enlacé dans une position explicite, avant que le couple s'enlace et se lance dans les préliminaires d'un acte sexuel qui n'aura jamais lieu puisque le mari de la jeune femme, un samouraï, va du dehors apercevoir en ombre chinoise leur ébat et pris d'une fureur sanguinaire, va faire irruption et sans ménagement s'attaquer à l'amant de son épouse qui aura un bras tranché avant d'être décapité, tandis que sa femme sera égorgée. Il finira par retourner son sabre vers lui pour se suicider. Cette séquence d'introduction sera quand même sanglante et aura le mérite de tout de suite placer le métrage dans son univers oriental.

The house where evil dwellsEnsuite, après un bond dans le temps jusqu'au présent, nous allons assister à l'arrivée au Japon d'un couple, Ted et Laura, accompagnés par leur fille Amy et qui vont être accueillis par leur ami Alex en poste au consulat. Alex va les conduire jusqu'à leur nouvelle demeure qu'il a choisi pour eux, bien évidemment la maison du carnage de l'introduction, sans leur cacher le fait que le loyer est anormalement bas à cause de la réputation de maison hantée trimbalée par l'endroit, sans que cela n'effraye outre mesure les nouveaux arrivants, qui en plus seront charmés par leur nouvelle demeure dès qu'ils la visiteront. Bien sûr, de petits signes avant-coureurs ne vont pas tarder à se manifester, tel ce verre tombant tout seul, puis plus tard, cette lumière facétieuse, jusqu'à ce que les trois fantômes n'apparaissent à un Ted à moitié endormi qui pensera juste avoir cru voir quelqu'un. Cela ne l'empêchera pas au cours de cette première nuit de faire l'amour à sa femme.

The house where evil dwellsMais les événements vont s'enchaîner les uns aux autres, Laura découvrira la statuette sexuelle (laissant par la même occasion l'opportunité au réalisateur de dévoiler de manière très précoce le plan des spectres en s'arrangeant pour nous faire comprendre de façon assez grossière qu'un nouvel adultère est en train de se préparer), pour ensuite laisser un des fantômes, celui de la jeune femme adultère, prendre possession du corps de Laura pour lui faire dire des choses sous-entendant son attirance envers Alex, allant même jusqu'à le narguer littéralement au téléphone. Et ce qui devrait arriver va se produire, au cours d'une soirée donnée au consulat, Laura et Alex vont s'isoler pour consumer leur relation, sans que Ted découvre quoique ce soit pour l'instant, mais cela n'empêchera pas les manifestations surnaturelles de continuer et même d'empirer puisque Ted sera lui aussi sporadiquement possédé, le temps de brutaliser sa fille qui ne voulait pas manger sa soupe, par exemple, pour gentiment nous emmener vers un final plus que prévisible, anticipable et du coup sans réelle saveur.

The house where evil dwellsTourné entièrement au Japon, le métrage arrivera sans mal à assurer un dépaysement de tous les instants, aussi bien avec des décors appropriés qu'en mettant en avant les traditions locales, avec par exemple ce prêtre qui en plus de prononcer l'inévitable mise en garde viendra brièvement "exorciser" la maison, pour également avancer les croyances et les démons locaux, mais cela se fera aussi en se moquant quelque peu de l'attitude occidentale du couple d'américain qui en cherchant l'intégration se fera parfois gentiment moquer de lui (le saké, par exemple). Par contre, dès lors qu'il s'agira de privilégier son élément fantastique, le métrage aura tendance à partir dans tous les sens de manière guère convaincante.

The house where evil dwellsEn effet, outre la présence de ces trois fantômes qui sembleront étrangement bien s'entendre pour hanter le couple malgré les événements ayant entraîné la mort de leurs corps dans la violence et le sang, et qui viendront se mêler aussi bien de la vie du couple que pour précipiter Laura dans les bras d'Alex, certains événements auront du mal à trouver une cohérence probante, comme cette attaque de crabes géants qui en plus d'être assez ridicule ne trouvera aucune justification dans l'intrigue globale, et surtout la relation entre Laura et Ted, qui bien entendu se dégradera progressivement, avec des hauts et des bas parfois garnis de "bons sentiments" irritants, prendra des allures qui ne seront pas sans rappeler de façon évidente les déboires du couple Torrance dans Shining, avec en plus la profession d'écrivain de Ted qui deviendra obsédé par son roman en cours, et même si cet aspect du film sera au final complètement sous-exploité. Enfin, le métrage se parera d'une connotation sexuelle assez présente, forcément liée à l'adultère, pour avancer quelques scènes sensuelles guère osées mais tout en demeurant quelque peu graphiques.

The house where evil dwellsL'interprétation ne sera pas le point fort du métrage, entre une Susan George horripilante dans ses grimaces et un Edward Albert inexpressif au possible, et la mise en scène de Kevin Connor ne parviendra pas à donner un réel rythme à un ensemble en dents de scie, plutôt mollasson, et qui ne créera jamais de tension et encore moins d'effroi. Les effets spéciaux sont plutôt mitigés, car si l'incrustation des fantômes sera quasiment parfaite, les effets sanglants laisseront à désirer, avec notamment ces décapitations peu graphiques et pas franchement crédibles.

Donc, ce The house where evil dwells supportera largement une vision grande partie grâce au dépaysement proposé par l'intrigue, mais ne pourra espérer convaincre dans l'agencement de son élément fantastique aléatoire !

The house where evil dwellsLe DVD de zone 1 édité par MGM avancera une image nette et sans défaut visible, tandis que la bande-son sera appréciable avec une partition musicale adaptée et en adéquation avec les situations et l'environnement du film, le métrage étant ici proposé dans sa version originale anglaise, mais également dans une version française peu glorieuse, avec des sous-titres optionnels en anglais, en espagnol et en français.
Au niveau des bonus, comme souvent chez MGM, il faudra se contenter de la bande-annonce originale du métrage.

Pour ceux qui voudraient découvrir ces fantômes orientaux sournois, le DVD de zone 1 est par exemple disponible ici !

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