Archives pour: Février 2010

25.02.10

08:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Deadgirl

Bien qu’abordant un sujet tabou (la nécrophilie), ce Deadgirl ne se vautrera pas dans le "trash" pour au contraire se concentrer sur le devenir de ses deux personnages principaux face à une situation inattendue bien éloignée des habituels films de zombies mais qui ne sera que plus impliquante sans pour autant négliger une tension régulièrement palpable et des rebondissements aussi imprévisibles que terribles.
Le script va laisser deux adolescents découvrir dans un hôpital psychiatrique désaffecté le corps d'une femme nue attachée et non-morte, poussant l'un d'eux à en faire un jouet sexuel jusqu'à ce que la situation dégénère.

DeadgirlD'entrée, le métrage va brièvement nous présenter ses deux personnages principaux, Rickie et JT, deux lycéens apparemment basiques passant leur temps à sortir des vannes minables tout en reluquant les jeunes filles et plus particulièrement pour Rickie la belle JoAnn, un amour d'enfance qui le snobe depuis. Décidant de faire l'école buissonnière, les deux larrons vont, sous l'impulsion de JT, décréter d'aller enfin visiter le vieil hôpital psychiatrique local aujourd'hui désaffecté et complètement abandonné. Si cet ensemble de bâtiments sera d'extérieur plutôt impressionnant, le métrage ne cherchera pas tout de suite à installer une atmosphère tendue pour laisser ces deux jeunes cherchant à faire les rebelles boire quelques bières et se livrer à un petit saccage dans un climat plutôt "bon enfant".

DeadgirlPar contre, dès qu'ils vont décider d'emprunter des passages souterrains destinés à permettre de véhiculer les patients les plus dangereux sans les exposer à l'air libre, l'ambiance va s'alourdir, laissant même l'intrigue imposer une petite fausse alerte volontairement téléphonée pour mieux ensuite surprendre avec l'apparition d'un danger inattendu qui va pousser les deux personnages à se réfugier dans un conduit d'aération et ainsi se perdre plus ou moins dans l'hôpital. C'est ainsi qu'ils vont se retrouver devant une porte massive solidement fermée, qu'ils ouvriront quand même pour peu après faire cette trouvaille qui va bouleverser à jamais leur vie tout en lançant véritablement le film.

DeadgirlEn effet, ce sera en y mettant les formes que les deux réalisateurs vont avancer cette découverte macabre puisque Rickie et JT auront la surprise de tomber sur la dépouille d'une jeune femme nue attachée et bâillonnée, recouverte d'une bâche transparente, un cadavre ? En apparence seulement car ce corps sera doté de vie, stupéfiant ainsi les deux adolescents. Tandis qu'une flamme malsaine s'allumera dans le regard de JT, Rickie voudra lui quitter les lieux pour aller prévenir la police, occasionnant ainsi la colère de JT qui le frappera même pour ensuite le laisser partir. Rentré chez lui et après avoir hésité, Rickie ne parlera à personne de cet épisode et ce sera JT qui reviendra le chercher pour lui montrer quelque chose d'étonnant. Ce qui sera le cas puisque la jeune femme découverte aura tout d'une morte-vivante que rien ne peut tuer, comme JT le prouvera à Rickie. Plus tard le jeune homme reviendra sur place et trouvera JT en pleine besogne, s'affairant sur ce corps pour assouvir ses pulsions sexuelles.

DeadgirlLe métrage mettra de façon évidente en avant l'antagonisme existant entre Rickie et JT, l'humanisme (parfois quelque peu béat) de l'un se heurtant au vice et au manque de scrupules de l'autre qui ne verra dans cette situation qu'une opportunité inespérée pour pouvoir défouler sa libido, quitte même à en faire profiter un troisième larron, Wheeler, un grand dadais pas très fin et surtout bavard qui par la suite va déclencher la tourmente infernale qui va catapulter l'ensemble des protagonistes dans une descente aux enfers sans rémission, inexorable et de plus en plus dramatique jusqu'au final sarcastique qui ne fera que refléter une des réalités exacerbée par l'intrigue. Effectivement, en marge de cette cascade de situations qui vont dériver de plus en plus, chaque nouveau développement en déclenchant un nouveau encore plus grave ou sordide, le métrage va également s'attacher à nous dépeindre la réalité de la vie de ces deux personnages principaux, des étudiants anonymes, quelconques et contraints à fantasmer sur les plus belles filles du lycée qui elles ne les verront même pas au profit de footballeurs baraqués mais dont la stupidité et le vice seront aussi avancés lors d'une séquence comptant parmi les plus tendues et marquantes du métrage, mais hélas, le métrage aura parfois tendance à se disperser pour devenir presque moralisant sur la condition de ses personnages (les conversations entre Rickie et son oncle alcoolique squattant chez sa mère), mais heureusement cela ne viendra pas franchement ralentir le rythmer global du film.

DeadgirlLa thématique du mort-vivant sera ici reléguée au second plan pour uniquement exploser lors du final et permettre quelques petits écarts gores très rapides (le chien) puisque la non-morte du film sera enchaînée et captive de ce JT qui trouvera une nouvelle dimension et même un certain accomplissement dans cette cave où il officiera en maître absolu, régnant sur ce corps animé et sur Wheeler, offrant une noirceur absolue qui en fera de fait la principale entité monstrueuse du film, dépassant les limites de l'entendement et de la morale pour trouver un épanouissement sexuel surfait mais qui semblera lui convenir parfaitement, poussant même la thématique à son paroxysme lorsqu'il démontrera avec une malice inouïe à Rickie que ce corps est le mieux qu'ils puissent espérer l'un et l'autre.

DeadgirlPour autant, le métrage n'ira jamais bien loin dans l'abject, se contentant de rapides plans pour visualiser les actions nécrophiles de certains des protagonistes et ne laissera pas l'aspect sanglant prendre le dessus malgré quelques situations graphiques (les toilettes) pour laisser sous-entendus ou à peine esquissés les développements les plus sordides et les plus graveleux, préférant même s'offrir une petite séquence souriante (la station-service et la victime récalcitrante) qui achèvera de prouver la médiocrité de certains des protagonistes. Par contre, les deux réalisateurs avanceront souvent cette morte-vivante heureusement assez fraîche (quoique…) qui sera en fait décrie comme une victime des actes odieux de JT et de Wheeler, nous poussant même à une certaine apathie envers elle.

DeadgirlLes personnages seront assez fouillés et parviendront à devenir plus ou moins attachants ou tout du moins impactants pour parvenir à impliquer littéralement le spectateur dans l'intrigue et ses rebondissements graduellement dramatiques, l'ensemble bénéficiant d'une interprétation convaincante et consciencieuse qui verra Noah Segan interprétant un diabolique JT venir même voler la vedette à Shiloh Fernandez qui incarnera un Rickie assez conventionnel. La mise en scène des deux réalisateurs est adaptée pour donner un aspect glauque et sordide à cette cave avec cette photographie verdâtre, tout en arrivant à donner de l'ampleur aux situations et à créer une atmosphère parfois tendue jusqu'à en devenir étouffante.
Les quelques effets spéciaux sont probants, aussi bien pour les passages sanglants que pour le maquillage de cette morte-vivante plus que crédible.

Donc, ce Deadgirl arrivera à dégager une originalité certaine tout en conservant une partie de son aura sulfureuse, transcendant ainsi son petit budget jamais visible à l'écran pour venir offrir à son spectateur une plongée sordide dans le monde de l'adolescence pervertie !

DeadgirlLe DVD de zone 1 édité par Dark Sky Films avancera une image assez nette et sans défaut visible, tandis que la bande-son sera efficace avec une partition musicale adaptée aux événements décrits, le métrage étant ici proposé dans sa version anglaise avec des sous-titres anglais optionnels.
Au niveau des bonus, on pourra suivre un intéressant making-of explicatif et débarrassé du ton promotionnel d'usage laissant l'équipe du film revenir sur sa conception, les personnages et son tournage, tandis qu'une galerie de photos viendra expliciter les dessous des effets spéciaux, suivie de quelques scènes coupées et de la bande-annonce du film.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce film original et impliquant, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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24.02.10

06:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Gainsbourg (vie héroïque)
Réalisateur : Joann Sfar
Durée du film : 2h10
Date de sortie du film : 20 janvier 2010
Avec : Eric Elmosnino, Lucy Gordon (Jane Birkin), Laetitia Casta (Brigitte Bardot), Anna Mouglalis (Juliette Gréco), Mylène Jampanoï (Bambou), Sara Forestier (France Gall)

Par Nicofeel

Réalisé par Joann Sfar, plus connu pour être l'auteur de nombreuses bandes dessinées, Gainsbourg (vie héroïque) se veut un conte sur la vie de Serge Gainsbourg.
Dès le début, on comprend qu'il ne s'agit pas à proprement parler d'un biopic mais plutôt d'une vision particulière de l'auteur sur la vie de Serge Gainsbourg. Cette démarche est plutôt intéressante en soi, chacun connaissant bien la vie (par ses frasques principalement) de Serge Gainsbourg.
Le film débute par l'enfance de Serge Gainsbourg pour se terminer par les derniers jours de sa vie. Le cinéaste prend son temps pour nous poser le décor et pour nous montrer ce qu'il appelle lui-même un conte. Ainsi, le petit Lucien (prénom officiel de Serge) est un garçon qui ne manque pas d'imagination et qui se voit sans cesse accompagné par une grosse tête avec de petits membres. Cela donne vraiment un côté poétique et surréaliste au film, même si cela peut perturber quelque peu le spectateur lambda.
Malgré tout, le nouveau cinéaste Joann Sfar se veut respectueux de la vie de Serge Gainsbourg. Ainsi, dès le début, on voit un enfant doué dans les domaines artistiques : il dessine très bien et est un bon pianiste. Mais contrairement à ce que souhaitent ses parents, Serge ne veut pas être pianiste. Il est d'ailleurs reconnu pour sa capacité à écrire des chansons pour les autres.

Si la vie « réelle » de Serge Gainsbourg est liée aux femmes, c'est un élément que ne manque en aucun cas de souligner Joann Sfar. L'homme à la tête de chou (album concept de Serge Gainsbourg paru en 1976), au physique pourtant peu avantageux, a fréquenté de très belles femmes, et cela est avant tout dû à son talent de compositeur. On nous raconte les histoires de Serge Gainsbourg avec Brigitte Bardot mais aussi Jane Birkin. De manière plus extensive, la vie de Serge Gainsbourg est immanquablement liée à celle des femmes qu'il a pu cotoyer. En plus de celles déjà citées, on compte Juliette Gréco, France Gall (qui lui a permis de gagner beaucoup d'argent en tant que compositeur) ou encore Bambou.
Le film permet au spectateur d'entendre des standards de Gainsbourg qui ont fait de lui le chanteur-compositeur culte qu'il est devenu. On citera entre autres Le poinçonneur des lilas, La javanaise (que l'on entend dans le film chez Gréco), Je t'aime moi non plus, Baby pop (pour France Gall), Bonny and Clyde (pour Brigitte Bardot), Aux armes et caetera, Love on the beat. Sur ce point, on soulignera l'excellente prestation de l'acteur Eric Elmosnino. En plus de sa capacité à ressembler à Serge Gainsbourg par son physique (on a juste triché en allongeant son nez et et en lui ajoutant des oreilles décollées) ses mimiques, Eric Elmosnino fait mieux que se défendre en interprétant lui-même la plupart des titres de Serge Gainsbourg. Et puis Eric Elmosnino personnifie assez bien le côté éternellement impertinent de Gainsbourg avec par exemple l'épisode des sucettes à l'anis avec France Gall ou encore le scandale provoqué par la version reggae de La Marseille.
Laetitia Casta dans le rôle de Brigitte Bardot et Sara Forrestier dans le rôle de France Gall sont également tout à fait crédibles aussi bien sur le plan physique que sur le plan musical.
Le film n'est pour autant pas une excellente surprise. Cela reste un film satisfaisant, mais sans plus. En effet, il faut bien reconnaître que Gainsbourg (vie héroïque) comporte des défauts qui sont loin d'être mineurs.
Quand Sfar s'intéresse aux rapports entre Gainsbourg et son diable maléfique (métaphore de l'alcool et de la cigarette qui le détruisent progressivement ou simple représentation de l'esprit torturé d'un authentique artiste ?), il est original et cette vision ne manque pas d'intérêt. En revanche, quand le réalisateur commence à montrer la chute de son héros, notamment par le biais de scènes qui ne font que reproduire des images que l'on a tous vu, le cinéaste n'est pas bon. Autrement dit, quand Sfar innove, il est bon, quand il ne fait que copier, il ne passionne pas.
Par ailleurs, il faut bien admettre que le film est tout de même trop déséquilibré. L'enfance et le début du succès de Serge gainsbourg représentent la majeure partie du film alors que les moments plus difficiles de Gainsbarre passent très rapidement.
Et puis on peut tout de même se poser des questions sur la succession des scènes. Tout cela manque parfois de cohésion, l'ensemble étant un peu trop décousu et donnant l'impression de voir des scénettes.
Au final, malgré de bonnes intentions et une interprétation sans faille des divers acteurs du film – Eric Elmosnino en tête - Gainsbourg (vie héroïque) est tout de même un film assez inégal dans l'intérêt que l'on peut lui porter.

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22.02.10

07:50:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Invictus
Réalisateur : Clint Eastwood
Durée du film : 2h12
Date de sortie du film : 13 janvier 2010
Avec : Morgan Freeman (Nelson Mandela), Matt Damon (François Pienaar), etc.

Par Nicofeel

11 février 1990 : après 27 ans d'incarcération pour sa lutte contre l'apartheid, Nelson Mandela est enfin libéré de prison.
Pas besoin de longs discours pour expliquer ce qu'est l'apartheid : les premiers plans d'Invictus, le dernier film de Clint Eastwood, sont très explicites. Ainsi, on voit d'un côté des Blancs qui sont en train de jouer au rugby, sur un beau terrain en gazon, alors que de l'autre côté de la route on voit des Noirs jouer au football, sur un terrain désert. Comment va dès l'union va dès lors pouvoir se faire entre Blancs et Noirs ? La réponse est justement la voiture qui passe sur cette route et qui amène Nelson Mandela vers son destin présidentiel.
En 1994, les Sud-Africains Noirs ont le droit d'aller voter et Nelson Mandela est élu haut la main président de l'Afrique du Sud. La fin de l'apartheid est en marche mais le chantier pour y parvenir est énorme.
C'est d'ailleurs tout l'intérêt du film de Clint Eastwood. Nous montrer que le fossé qui sépare les Blancs des Noirs est immense. La réconciliation va être difficile mais ne pourra se faire du jour au lendemain. Dans son film, on voit un Nelson Mandela (Morgan Freeman) qui ne cherche nullement à se venger de ceux qui l'ont emprisonnés. Au contraire, il fait tout pour que son peuple soit soudé. Cette idée est signifiée à de nombreux moments dans le film, et ce dès le début avec un Nelson Mandela qui ne souhaite pas limoger l'équipe administrative qui est en place. Il veut simplement que tout le monde soit au service de son pays. Administratifs Blancs et Noirs peuvent travailler ensemble. Mais au début, c'est difficile. Le meilleur symbole en est le service de sécurité où Blancs et Noirs ont bien du mal à cohabiter.
Pour parvenir à une meilleure entente, Nelson Mandela a pris entre autres comme moyen le rugby. C'est ce que nous explique clairement le film. Nelson Mandela va profiter de l'organisation de la coupe du monde de rugby en 1995 en Afrique du Sud pour tenter d'insuffler un esprit national et de permettre ainsi un début de réconciliation.

L'équipe d'Afrique du Sud, avec son charismatique capitaine François Piennar (Matt Damon) doit prouver qu'elle n'est pas seulement l'équipe des Blancs Sud-Africains mais de tout le peuple sud-africain. C'est la raison pour laquelle Nelson Mandela ordonne que l'équipe nationale parcourt le pays dans toutes les régions, pour promouvoir un sport dont se préoccupent peu les Noirs à la base. L'image où les petits gamins noirs, qui s'entraînent dans des conditions lamentables pour jouer au football et qui voient débarquer l'équipe nationale du rugby, venue leur expliquer les règles de ce jeu, est belle. C'est aussi comme cela que commence la fin de l'apartheid. Sur ce point, on regrettera que la question de l'apartheid ne soit tout juste esquissée. La vision du réalisateur paraît quelque peu idyllique car les Blancs et les Noirs ne sont pas devenus amis du jour au lendemain. Et les blessures dues à l'apartheid sont encore aujourd'hui loin d'être refermées.
Mais bon, il faut aussi se rappeler que nous assistons à une fiction. La vérité historique n'est pas toujours respectée mais l'idée est surtout de faire passer un message. Comme cela sera le cas plus tard en France avec la coupe du monde 1998 de football, le film montre que la coupe du monde de rugby doit devenir une grande cause nationale en Afrique du Sud. La réconciliation – en tout cas provisoire – peut passer par le sport. Clint Eastwood s'intéresse finalement peu au sport en lui-même mais plutôt à la capacité de ce dernier de rassembler les gens. Les scènes de sport sont finalement assez mal filmées pour tout fan de rugby. On ne nous explique nullement les règles et c'est tout juste si on sait contre qui joue l'Afrique du Sud jusqu'au stade de la finale (on omettra évidemment dans le film de rappeler que la demi-finale contre la France a été gagnée après des décisions d'arbitrage pour le moins contestables). Mais l'intérêt est surtout d'indiquer qu'avec ces victoires inattendues, l'équipe d'Afrique du Sud de rugby remporte un combat qui se situe bien au-delà des frontières du sport. La finale est l'occasion d'un rassemblement sans précédent des Sud-Africains pour assister à ce moment sportif historique.
Lors de cette finale, Clint Eastwood, qui avait été jusque-là si sobre dans sa mise en scène, se livre à des effets de style très à la mode et parfaitement dispensables : ralentis à gogo, insistance sur la foule qui assiste au match sont autant d'éléments auxquels on a droit. C'est dommage que Clint Eastwood se mette à appuyer les scènes de fin du film. Le film n'en gagne nullement en intensité ni en intérêt. Heureusement, le film n'en n'est pas pour autant gâché. On peut d'ailleurs remercier pour cela la distribution du film et principalement Morgan Freeman. L'acteur américain, qui est généralement très bon dans les rôles qu'il incarne à l'écran, est parfait dans celui de Nelson Mandela. Morgan Freeman est Nelson Mandela. Une fois passé les images d'archive au début du film, la transition qui nous fait passer avec Morgan Freeman se passe admirablement. Morgan Freeman incarne parfaitement cet homme de paix qui a toujours cherché à faire de son peuple un peuple soudé.
De son côté, Matt Damon est pour sa part très bon dans le rôle du capitaine de l'équipe de rugby d'Afrique du Sud. Déjà, sur le plan physique, Matt Damon a manifestement dû se livrer à un entraînement très dur car on voit qu'il a pris beaucoup de muscle. Sur le plan du jeu d'acteur, Matt Damon est crédible dans son rôle de capitaine d'équipe et surtout, dans les quelques scènes d'intimité où il exprime son point de vue sur la vie et sur son pays (avec Nelson Mandela lors de leur premier rendez-vous ; avec sa copine lorsqu'il évoque l'emprisonnement de Nelson Mandela).
Bercé par une très belle bande-son dont on reconnaîtra entre autres une chanson de Johnny Clegg (il est d'ailleurs dommage de ne pas avoir donné un petit rôle à un acteur jouant le rôle du « zoulou blanc », symbole d'une réconciliation souhaitée par certains entre Blancs et Noirs avec une musique qui associe des paroles anglaises à de la musique zoulou), Invictus (qui signifie invaincu) marque la victoire de l'Afrique du Sud lors de la coupe de monde de rugby en 1995. Mais le film est avant tout destiné à montrer aux yeux du monde que l'Afrique du Sud est en marche vers une cohésion sociale. C'est encore loin d'être fait, même aujourd'hui, mais l'idée qui fait suite à une volonté de tous les instants de la part de Nelson Mandela, est belle.
On comprendra dès lors qu'au-delà de quelques défauts perceptibles, Invictus demeure un beau film, émotionnellement bien prenant.

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20.02.10

07:55:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Cole

Jaquette France

Les Informations du film :Sortie aux Usa le 6 Septembre 2005 réalisé avec un budget de 5 millions $. Genre : Horreur, interdit aux moins de 18 ans et moins de 16 ans en Dvd en France, Sortie directement en Dvd en France mais aussi aux Usa.
Résumé du Film Édition DvdalaUne :Un groupe de 5 Ados, tous très bon amis, fan de jeux vidéos inspirés du monde de Hellraiser, reçoivent chacun une invitation du site «Hellworld» pour participer à une partie multijoueur. L'endroit où doit se dérouler cet évènement est une vieux manoir reculé, endroit dans lequel ils vont vivre leurs pires cauchemars...
Erreurs du résumé Dvdalaune :l'histoire du film n'est pas réellement celle indiquée sur le résumé avec même des erreurs flagrantes.
Le VRAI résumé du film : Les jeunes Chelsea, Allison, Derrick et Mike sont en deuil après le suicide dans de mystérieuses circonstances de leur ami Adam, qui était tout comme eux obsédé par le jeu sur internet appelé Hellworld. Leur ancien ami Julien lui rejette le groupe après ce tragique évènement car il accuse le reste du groupe de ne pas avoir cesser le jeu alors qu'ils savaient pertinemment qu'Adam était instable. Lorsqu'ils découvrent que Hellworld propose de gagner une invitation dans un manoir isolé pour une soirée entre fans d'Hellraiser. Ils se mettent en quête de ses invitations en reprenant la partie sur Hellworld, mais Chelsea, est réticente mais décide quand même de rejoindre le groupe à cette soirée ou il retrouve avec étonnement Julien dans le manoir. Il explique qu'il a été obligé car il doit rencontrer une jeune fille qu'il a connu dans un salon de dialogue sur internet. Ils sont rapidement reçus par le propriétaire des lieux, qui leurs ouvre sa collection privée et macabre Hellraiser. La nuit est longue avant de découvrir qu'ils se trouvent dans une partie aux passerelles de l'enfer...
La Jaquette : Même si coté affiche il n'existe que celle du Dvd a travers le monde l'arrière est fidèle à l'éditeur soit une très belle mise en page graphiquement et des caractéristiques précises, mais un texte de promotion particulièrement exagérée, notamment sur cette épisode !
La Traductionde Hellworld c'est : Une sorte de référence au Web, ou en mieux, la communauté de l'enfer...

Hellraiser 8 Hellworld Affiches 1

Histoire du Film : Un film totalement diffèrent de la série, ou tout les éléments clefs de la série sont plus ou moins présents, alors que le cube mystérieux à lui totalement disparu et aussi malgré l'affiche avec Pinhead, ce film sera expliquer par son réalisateur qui se veut avant tout être un film divertissant du Weekend, et que la fin sera imposé pour préserver le concept et ravir les fans, puisque c'est le seul rapport avec les éléments de la série. Ce qui ne sera pas du tout l'avis de fans de la série, qui pour le coup parle plus d'une blague qu'une suite de la saga. Ce film est d'une part tourné directement dans la foulé de l'épisode 7 à Bucarest en Roumanie et comme le 7eme il est lié à une histoire qui ne fait pas partie de la saga des Hellraiser à la base, biens que de nombreuses rumeurs infondés laisse croire que Clive Barker lui même a travaillé sur le scénario, et qui en définitif terminera la Saga de façon bien médiocre...
L'équipe du Film : Une équipe bien rodé avec les Producteurs Ron Schmidt (Hellraiser 6,7,8 et Dracula 1,2,3 Mimic 3 et Black Snake Moan) et Nick Phillips (Hellraiser 7, Dracula 2,3 et Mimic 3), le réalisateur toujours Rick Bota (Hellraiser 6,7), Musique de Lars Anderson et les effets de Jamison Scott Goei (Prohecy 1,2,3, Une nuit en Enfer 2,3, Hellraiser 5,6,7,8, Mimic 2,3, Dracula 1,2,3, Cursed, La colline a des Yeux 1,2 et Mirrors). Toujours basé sur les personnages de Clive Barker...
Les Acteurs du Film : Lance Henriksen alias Bishop dans Alien 2 avec 159 rôles, Kateryn Winnick (Au service de Satan), et toujours Doug Bradley...

Hellraiser 8 Hellworld Affiches 2

Mon Avis : Un film qui décevra tous les amateurs de sensations fortes, un raté pour clôturer cette saga serait le mot plus juste, mais une fois passer la déception de cette suite désastreuse qu'en est t'il réellement, ce qui est sure c'est qu'il s'agit d'un film d'Adolescents grand retour fracassant de cette époque avec des rachats de licences en vrac, comme Wishmaster 3 & 4 ou pire Le retour des morts vivants 4 & 5... Hellraiser n'échappera pas pour le coups à se carnage des soupes téléfilms, bref un film qui base son succès sur une licence sans tenir des concepts du «succès» des précédents. Ce n'est pas nouveau bien au contraire, mais dans ce cas précis que vaut réellement le film...

Le Film :Hellraiser 8 Hellworld Image 1Tout commence avec le logo dimension films, et fidèles aux 2 précédents, on est gratifié d'un interlude, et du long générique avec une écriture excellente dans une ambiance religieuse, et le film qui commence en fond d'image sur un thème sympathique, mais plutôt mignon pour la série. Le film commence donc de façon assez confuse avec directement un enterrement, étant le file conducteur du film. Les 1ers dialogues et les personnages apparaissent ainsi que les détails qui se révèlent être capital pour la suite. Le décor est assez réussie pour une série B, pourtant avec un tel budget ce n'est pas la le point fort du film, alors que le contexte lui est très rapidement mise en place avec la scène du cercueil, qui met en place la 1ere séquence intense du film... Mais ce n'est qu'un rêve opérant dans la foulé une transition dans le temps, 2 ans plus tard ou l'on retrouve les mêmes personnages dont notamment Katheryn Winnick qui tient un rôle très important malgré son age déjà loin de l'adolescence à la période du film !

Hellraiser 8 Hellworld Image 2Rapidement on évolue dans l'atmosphère assez peu originale du campus d'étudiants, dans une atmosphère assez 2nd degré vis à vis de la série, et qui ne tarde pas à rentrer dans le vif du sujet sur Internet dans un rythme agréable. Le film reste assez linéaire se focalisant depuis le début sur ses 4 jeunes amis, qui ne tarde pas eux non plus à quitter le campus. Le temps d'une transition et nous voici arriver sur les lieux de la soirée, toujours avec un coté léger de série B d'ados. L'ambiance festive ne sépare pas le groupe avec l'apparition du 5ème jeune, dans une ambiance au rythme assez difficile à se mettre en route, jusqu'à l'apparition du seul adulte de l'affaire qui ne tarde pas devenir le lien avec la série et ses détails sordides, car maintenant on reprend le cours de l'histoire finissant aussi cette partie plutôt mole.

Hellraiser 8 Hellworld Image 3On rentre alors dans le vif du sujet avec une visite des lieux assez intéressante et bien morbide, ce qui démarre enfin le caractère si malsain de la série, toujours avec le coté 2nd degré de l a discussion des jeunes, alors que les éléments du films sont vraiment sympathiques pour ce style lors d'une longue scène avec toujours se rythme un peu lent, malgré les liens évident avec la Saga. Puis de manière assez prévisible on entre alors dans des scènes un peu plus violente, qui a ce moment délivre des indications précieuses avec même l'apparition furtive de Pinhead, C'est alors que fidèle au bases de la série qu'une nouvelle transition radicale s'opère car il s'agit maintenant pour le groupe de jeunes de profiter pleinement de leur soirée, laissant ici le personnage adulte et les détails de la série.

Hellraiser 8 Hellworld Image 4On reprend donc le file du film dans une ambiance assez cool et les délires du groupe de jeunes amis, les décors quand à eux sont assez restreints aux intérieurs d'une maison mais élégants alors que le film semble être au point mort et se retrouve de nouveau complètement hors de l'ambiance des épisodes de la série. Alors qu'un personnage se démaque assez nettement du reste du groupe, ce qui permet aussi de bien séparer le groupe. Alors qu'une nouvelle scène apparaît dans une chambre secrète opérant de nouveau une ambiance beaucoup plus violente, permettant de lancer un coté mystérieux avec la réapparition du personnage adulte, car le film semble maintenant prendre le principe, de transitions assez répétitives et classique, une scène calme et une scène violente !

Hellraiser 8 Hellworld Image 5C'est donc dans ce contexte très clips et surtout très classique que le film avance, malgré un soudain regain d'intérêt grâce à l'apparition des scènes violentes et de l'aspect de plus en plus mystérieux de l'intrigue. La transition s'opère doucement avec le début du film suivant un à un les personnages du groupe d'amis suivant la même logique, avec le personnage adulte qui à chaque apparition provoque un lien vers la série et sa violence. Un rythme vraiment mou qui tarde à entrer dans le vif du sujet, quand au contexte il devient de plus en plus troublant comme la scène ou un jeune parle à d'autres qui semblent être inexistants. Puis c'est un nouveau personnage qui semble être pris au piège lors d'une scène culte dans Indiana Jones 2 lors de la perte du diamant, sauf qu'ici c'est un peu plus violent, alors que le concept purement ados se déchaine un peu avant la mi-film...

Hellraiser 8 Hellworld Image 6On entre de plus en plus vite dans le vif du sujet, un peu comme un bon thriller malgré l'absence d'intérêt et de liens avec la série, car tout semble très confus avec cette nouvelle victime à la mi-film, puis c'est la scène sympathique du film avec la bonne sœur et son envie pressente, ce qui reflète assez bien le faible niveau du film et qui opère de manière judicieuse et plaisante le lien avec l'interlude qui introduit enfin le cube. Bref, l'action commence et les précisions aussi, il était temps et pourtant on rentre dans la scène insipide ou Chelsea est retenu dans la pièce en donnant des indications au 2nd degré... Puis plus que 3 des 5 amis voici de nouvelles scènes violentes biens prévisibles, en tout cas pour le piégé lors d'une scène bien légère et particulièrement saignante fidèle au concept du film avec l'apparition d'un magnifique cénobite, avec la réplique du film «tu te croyais dans un mauvais film d'horreur Hein», comme pour justifier la monté de la violence et qui s'avère être un parfait résumé de ce nanar puérile.

Hellraiser 8 Hellworld Image 7Bref le groupe est maintenant bien réduit, faisant lors d'une ultime flashback pour clarifié la scène de l'interlude, car le film s'approche rapidement du dénouement s'éclaircit au passage mais de manière toujours aussi légère pour l'histoire du film. Les effets assez rares ne sont pas vraiment ce qu'on est en mesure d'attendre d'un film de cette époque, bien qu'on rentre a présent dans le dénouement avec les seuls survivants de cette étrange affaire pas vraiment intéressante et qui fait trainer l'image et les scènes en longueur de puis le début pour combler le manque d'idées jusqu'à cette réplique incroyable «vous allez me dire que vous êtes Paillnaide ?» qu'elle doublage !. Bref le film continue à tourner en rond et bien que l'intention soit louable, le film n'atteindra jamais le niveau de la série des Hellraisers hormis quelques minutes comme la scène du poignard dans le cénobite assez pertinente. Mais qui retombe systématiquement dans une ambiance de mauvais téléfilm, avec comme seule fil conducteur fidèle à la série le cauchemar!

Hellraiser 8 Hellworld Image 8On se rapproche de plus en plus vite du dénouement en exploitants les détails du début de cette étrange affaire, lors d'une séquence assez sympathique dans le grenier qui donne lieu a la rencontre des 2 derniers «survivants» et qui délivre enfin toute l'explication de l'affaire en route vers une ultime confrontation pour un dénouement assez léger et pas vraiment crédible, vraiment décevant. Ce qui opère la transition directe sur la fin du film, qui ressemble dans cette partie encore et toujours à un très mauvais téléfilm. Pour de la même manière opéré la transition sur un prélude de quelques minutes qui renoue enfin avec les vrais valeurs de la série lors d'une ultime scène excellente et qui permet uniquement de regretter que tout le film ne soit pas de cette qualité, avec l'apparition des «vrais» Cénobites et de leurs véritable natures pour une violence particulièrement intense !

Caractéristiques Techniques :

L'Image : Concernant le Format du Film, il s'agit du format 16/9ème compatible 4/3 avec un ratio de 1,85, pour la dimension exacte de l'image du film c'est 718x555 pixels ce qui est une excellente taille. Et pourtant la qualité de l'image n'est pas vraiment en adéquation avec un production si récente, en effet lors de certaines scènes l'image n'est pas parfaitement Stable, et niveau compression de large zone sombre laisse apparaître clairement les trames des pixels qui bougent, et enfin une sorte de voile terne vient gâcher le tout dans une atmosphère bien trop sombre notamment du au contraste qui rend les parties sombre très sombres, comme on le voit très nettement sur cette photo. Alors qu'au niveau des couleurs ca reste très correcte, ainsi que des tentatives graphiques forts louables !

Hellraiser 8 Hellworld Image

Le Son : Coté technique la version Dvdalaune propose 2 versions Stéréo 5.1 en 448Kbps, la version française et la version Originale sous titrée, donc compte tenu des caractéristiques on est en face d'une version excellente, un punch très agressif souvent renforcé lors de scène violente pour un film qui fait vraiment la part belle a l'ambiance des nombreux thèmes pendant le film. Les bruitages très sympathique sont souvent agrémentés d'effets et les dialogues sont très claires mais pas vraiment très présent et souvent assez léger. On regrette a mon avis quelques musiques type Hard Rock de mauvais goût. Malgré la qualité du son l'ensemble sonore est assez mauvais et à l'image du film !

Hellraiser 8 Hellworld Menu Principal

Hellraiser 8 Hellworld Menu Chapitres

Les Menus du Dvd : Le Dvd commence par une animation d'un résumé très simple et rapide en forme d'introduction et afin de faire apparaître le menu principal sur une musique agressive Le menu principal est assez réussi car même si graphiquement il reste assez simpliste, il possède 2 parties animés avec a droite de images clefs du film et à gauche un défilement basique, il possède aussi une animation de type flammes autour des images clefs et une partie basse de cette animation en forme de plan avant aux bocaux si sympathique du film... Des icônes a droite permette de lancer le film ou d'accéder aux menus chapitres qui lui reste très simple avec une page fixe et le cube qui possède 3 chapitres pour 9 chapitres au total pour un menu bien léger avec un fond sonore. Puis le menu version qui apparaît avec une image fixe assez graphique qui propose les 2 versions. Et enfin le Menu Bonus qui propose uniquement un lien Internet vers le site de L'Éditeur !

Hellraiser 8 Hellworld Menu Audio

Hellraiser 8 Hellworld Menu Bonus

Sérigraphie : Compte tenu de la pauvreté que possède ce film en matière de promotion on retrouve un disque très vide à forte dominance de Noir avec la tête de Pinhead de taille franchement légère et le seul titre du film. Mais fidèle au film soit franchement limite !!

Hellraiser 8 Hellworld Sérigraphie

Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur les éditions DVD du film, les fiches sont disponibles sur Dvdpascher !

Hellraiser VIII : Hellworld - Edition belge

Hellraiser VIII : Hellworld - Edition belge
Voir la fiche

Permalien 2729 mots par Cole Email , 1966 vues • 1 r�action

19.02.10

07:45:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Female market

Pouvant facilement être intégré au sous-genre du "W.I.P." (Women In Prison), ce Female market, réalisé par Yasuro Uegaki, un habitué de l'exploitation déviante, s'enfoncera très loin dans la dépravation et le sadisme à forte connotation sexuel au sein d'une intrigue certes terriblement simpliste, mais prétexte à tous les délires graphiques.
Le script va suivre les agissements d'une bande de truands enlevant des femmes seules pour les transformer en esclaves sexuels destinés à être vendus dans différents pays, notamment africains, où la peau des femmes asiatiques est fortement appréciée.

Female marketLe métrage ne va pas perdre de temps pour nous présenter son personnage principal, Miki, une demoiselle dont nous suivrons quelques rapides bribes de sa vie transparente, entre une partie de tennis, un court passage dans son appartement où elle vit seule, un autre sur son lieu de travail où elle officie anonymement devant un écran d'ordinateur au milieu d'autres et enfin pour un repas creux avec des collègues. Mais le danger sera déjà présent puisque la jeune femme semblera être étroitement surveillé par des individus dans une voiture noire qui vont la suivre partout jusqu'à ce qu'ils se décident à passer à l'action, bloquant la voiture de Miki tandis qu'un homme déguisé en femme va faire semblant de venir lui demander de l'aide pour mieux l'endormir avec un mouchoir imprégné de sédatif.

Female marketCette entame du métrage se fera vraiment de manière succincte pour uniquement amorcer une ébauche de présentation de cette Miki à la vie morne et insignifiante, puisque juste après son enlèvement, nous la retrouverons en petite tenue et attachée contre un poteau en compagnie d'autres demoiselles dans le même état qu'elle et ayant selon toute vraisemblance été également enlevées. L'environnement se montrera d'entrée guère rassurant avec notamment cette jeune femme presque nue pendue par les pieds, tandis qu'en plus de gardiens armés de fusils, des inconnus vont dresser une table et installer dessus des plats luxueux, table à laquelle va venir s'installer deux hommes sortant de leur Rolls Royce et qui vont écouter les supplications de la demoiselle pendue, celle-ci implorant un pardon qui lui sera accordé, mais à peine détachée, il lui sera ordonné d'aller pratiquer une fellation sur l'un des deux hommes, pour une première scène graphique, qui sans verser dans le "hardcore", se montrera très graphique, notamment en insistant sur la régurgitation du sperme de l'homme.

Female marketMais cela ne sera rien comparé à ce qui va suivre puisque, en effet, le groupe formé par Miki et quelques autres vont d'abord subir une douche collective avant que le réalisateur avance de façon insistante les sévices individuels qu'elles vont subir, du viol en passant par le bondage et les coups de fouets, le tout dans le but évident de leur ôter toute résistance et toute volonté. Le métrage décrira également quelque peu le système pris en place par cette organisation bien rodée qui surveillera en permanence les jeunes femmes dans leur cachot, pour pouvoir même écouter ce qu'elles se disent, et tandis que d'autres séquences bien méchantes et toujours osées (le repas) commenceront à mettre en avant l'asservissement de la plupart de ces demoiselles.

Female marketLe métrage va également clarifier la destinée des jeunes femmes et le but de leur enlèvement lors d'une séance de photos destinées à appâter les éventuels "acheteurs" de ces femmes, à qui on va promettre une vie luxueuse en échange de leur servitude, ce que va refuser Miki et une autre prisonnière, Akiko. Bien entendu brimées, les deux jeunes femmes vont alors fomenter un plan d'évasion en tentant un des geôliers, pour finalement l'attaquer (avec castration buccale en prime !) et tenter une évasion vouée à l'échec face au système de sécurité de l'entrepôt servant de prison. Akiko sera finalement blessée par balles et finira dans des conditions dépasseront l'entendement lors de la pire séquence du film qui alliera souffrance et sexe de manière ignoble et infernal, tandis que Miki sera sévèrement fouettée pour une autre séquence visuellement remarquable et dramatique.

Female marketEnsuite, l'intrigue va abandonner quelque peu ce catalogue de sévices pour laisser un des gardiens (un drogué présenté ainsi de manière également graphique, avec gros plan sur une aiguille s'enfonçant dans son bras à l'appui) fortement attiré par Miki décider de s'échapper avec elle de ce lieu de dépravation, lançant de la sorte une fuite en avant qui occupera la dernière partie du film pour quelques rebondissements classiques mais qui permettront également au réalisateur de fouiller quelque peu les personnalités de ces deux protagonistes, étrangement attirés l'un par l'autre, jusqu'au sinistre final sans espoir de revanche, de salut ou de rédemption.

Female marketBien entendu l'intrigue servira essentiellement de prétexte à cette accumulation de sévices à forte connotation sexuels qui vont agrémenter l'ensemble du métrage de séquences érotiques déviantes, sadiques et malsaines qui laisseront éclater l'ignominie des deux principaux geôliers passant leur temps à violer, attacher, fouetter et violenter leurs victimes tout en leur imposant des violences sexuelles déroutantes et dégradantes avec par exemple ce manche de fouet enfoncé profondément dans l'intimité d'une demoiselle, mettant ainsi en avant la volonté provocatrice du réalisateur qui n'hésitera pas à devenir parfois carrément pervers et sacrément malsain.

Female marketMais dans cet univers de dépravation, l'intrigue s'attachera à même sur le devant de la scène la résistance morale et physique de Miki qui refusera de baisser les bras et bien au contraire continuera inlassablement à résister malgré toutes les horreurs dont elle sera témoin et malgré les humiliations blessantes qu'elle subira de la main experte et odieuse de ses ravisseurs, jusqu'à cette scène terriblement émouvante au cours de laquelle elle suppliera son sauveur, venu la délivrer sans qu'elle le sache encore, de la tuer pour mettre fin à ses souffrances. Face à cette Miki les autres personnages pourront sembler avoir été traités de manière superficielle, pour uniquement par exemple laisser transparaître le sadisme et la violence des ravisseurs et tandis que les autres prisonnières ne serviront qu'à meubler et à subir les assauts de leurs bourreaux.

Female marketL'érotisme sera bien entendu largement présent tout au long du film, pour laisser le réalisateur se focaliser sur l'acte de fellation et ces accouplements non consentis par les jeunes femmes victimes des pires violences, pour parfois quand même flirté avec le "hardcore" et jouer intelligemment avec les angles de prises de vue pour du coup ne voir que de rares plans subir les offenses de ces images flouttées par la censure, pour réussir malgré l'ambiance sordide du métrage à mettre en avant une certaine beauté chez les actrices du métrage et notamment Kaori Asô qui interprétera une Miki avec sérieux et une implication telle que son personnage demeurera crédible dans toutes les situations, même les plus scabreuses. La mise en scène du réalisateur assurera au métrage un esthétisme permanent dans l'abject et réussira à magnifier certaines séquences fortes.

Donc, ce Female market atteindra sans mal son but en s'avérant être choquant, brutal et d'une déviance sans limite dans la perversion sexuelle avancée sans fard au sein d'une intrigue certes simpliste mais qui parviendra à impliquer et à dérouter le spectateur jusqu'à son final désespéré !

Female marketLe DVD de zone 2 hollandais édité par Japan Shock avancera une image assez nette et ne connaissant que de très rares petits défauts d'origine ayant subsisté, tandis que la bande-son sera efficace, avec ces bruitages peu ragoûtants et cette partition musicale discrète mais efficace et adaptée, le métrage étant ici disponible dans sa version originale japonaise, avec heureusement des sous-titres anglais, allemands et hollandais.
Au niveau des bonus, hélas, on ne pourra suivre qu'une conséquente mais bien isolée galerie de photos du film.

Pour ceux qui voudraient découvrir cet univers de sévices, le DVD de zone 2 hollandais est par exemple encore disponible ici !

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18.02.10

07:45:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Lovely bones
Réalisateur : Peter Jackson
Durée du film : 2h08
Date de sortie du film : 10 février 2010
Avec : Saoirse Ronan (Susie Salmon), Mark Wahlberg (Jack Salmon), Stanley Tucci (George Harvey), Rachel Weisz (Abigail Salmon), Susan Sarandon (la grand-mère de Susie), Rose McIver (Lindsey Salmon),

Par nicofeel

Avec Lovely bones, Peter Jackson (Le Seigneur des anneaux) adapte La nostalgie de l'ange, roman publié par Alice Sebold en 2002. Nous avions quitté Peter Jackson avec un King Kong au budget colossal et dont l'aspect rappelait celui des films hollywoodiens à l'ancienne, avec malheureusement un cruel manque d'émotion et une durée un peu trop longue.
Désormais, le cinéaste néo-zélandais nous revient avec un film à budget plus raisonnable et surtout avec un film beaucoup plus personnel et ambitieux par les thématiques qu'il développe.
Dans un style qui rappellera à certains le très beau Heavenly creatures, Peter Jackson prend comme personnage principal une jeune fille de 14 ans, Susie Salmon (jouée par la très photogénique Saoirse Ronan), qui a été violée assassinée. En étant dans l'au-delà, aux portes du paradis, Susie Salmon raconte comment était sa vie avant qu'elle soit tuée et durant tout le film on assiste au chagrin des parents Salmon (joués par Mark Wahlberg et Rachel Weisz) qui n'arrivent pas à faire le deuil de leur fille et font tout pour retrouver l'identité du tueur de leur fille. Pendant ce temps, Susie Salmon essaie de rentrer en contact avec ses parents et de leur signifier que le tueur est tout simplement le voisin qui habite la maison en face.
L'un des premiers grands mérites de Peter Jackson dans ce film est d'avoir réussi à mélanger les genres, sans pour autant handicaper la cohérence de son long métrage. Ainsi, le film comprend tout à la fois des éléments fantastiques qui lui permettent de dégager une poésie et une délicatesse sentimentale particulièrement prégnante et des éléments plus « réalistes », qui l'inscrivent dans le mode du thriller.

Les deux genres se répondent parfaitement. Les éléments fantastiques ont principalement lieu lorsque l'on voit la petite Susie Salmon qui est dans un monde fantasmatique qui n'est pas encore le paradis, mais qui s'y rapproche. Avec une nouvelle amie qu'elle a retrouvé, Susie s'invente un monde imaginaire où elle évolue. Les effets spéciaux sont franchement impressionnants et les trouvailles visuelles ne font pas du tout toc. On y croît vraiment. Susie Salmon fait évoluer, au gré de son humeur et au gré de l'humeur des membres de sa famille qui pensent toujours fortement à elle, le monde qu'elle se bâtit dans cet au-delà. Les décors sont superbes et l'on voit par exemple un champ de blé qui donne un aspect apaisé à la scène auquelle on assiste. Il y a aussi le moment où Susie et sa nouvelle amie, Holly, décident de jouer ensemble au gré des saisons. On assiste à une vision tout à fait passionnante de ce que pourrait constituer l'au-delà.
Pour autant, le film n'oublie jamais de nous rappeler que cet au-delà dans lequel évolue Susie n'est qu'un passage. Elle doit accepter sa nouvelle situation (et ne plus penser à se venger de son tueur) pour accéder, au paradis, tout comme ses parents, meurtris dans leur chair par le décès de leur fille aînée, doivent accepter de faire le deuil. C'est ainsi que les parents, et notamment le père, Jack Salmon (joué par un Mark Wahlberg plutôt convaincant), font tout pour connaître l'identité du tueur. Une grande partie du film consiste donc en une enquête policière. Si le spectateur sait quasiment dès le départ de qui il s'agit, la vraie question est de savoir si la famille Salmon va réussir à démasquer ce tueur et dans quelles conditions. En vue de mettre fin aux agissements de ce serial-killer, Jack Salmon et sa fille cadette, Lindsey, remuent ciel et terre. Un élément d'ailleurs très intéressant dans le film est la façon qu'a Peter Jackson de faire monter la tension en confrontant ce psychopathe avec soit Suzie Salmon – lors de la découverte du plan machiavélique avec cette cabane souterraine qui fait office de piège – soit Lindey Salmon lorsque celle-ci décide d'aller chercher chez le tueur des preuves de sa culpabilité.
Dans une certaine mesure, le film est aussi une belle réflexion sur la vie. Avec ses très beaux yeux qui donnent un côté nostalgique à Lovely bones, l'actrice jouant Susie n'a de cesse de nous raconter ce qu'elle ne pourra jamais faire, étant décédée. Elle nous invite très logiquement à profiter de la vie. Très belle réflexion sur la vie, sur l'au-delà, sur la notion de deuil qu'il faut réussir à faire, Lovely bones établit une relation entre vivants et morts (à partir de l'idée du souvenir) qui ne manque pas d'intérêt. C'est l'occasion pour le réalisateur du Seigneur des anneaux de démontrer qu'il est capable de faire preuve d'une vraie sensibilité et de dégager une émotion qui envahit le spectateur à son tour.
La distribution du film est dans l'ensemble satisfaisante. Une mention spéciale à l'acteur jouant le rôle du serial-killer. Il arrive à distiller un vrai sentiment de malaise par sa simple présence. Le seul défaut notable du film est le personnage de la grand-mère, jouée par une exquise Susan Sarandon, mais dont le rôle intervient en décalage avec le ton du film. C'est dommage car du coup le personnage de la grand-mère irresponsable n'apporte rien au film. Ce défaut mineur n'entache pas le plaisir à regarder ce film.
A mi-chemin entre le thriller et le film fantastique, Lovely bones est un film très réussi qui peut se targuer de bénéficier d'images époustouflantes, qui continue de marquer les esprits, longtemps après la vision de ce long métrage. Voilà à n'en pas douter un des films les plus enthousiasmants de ce début d'année 2010.

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17.02.10

07:40:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : La horde
Réalisateurs : Yannick Dahan et Benjamin Rocher
Durée du film : 1h36
Date de sortie du film : 10 février 2010

Avec : Jean-Pierre Martins, Eriq Ebouaney, Claude Perron, Aurélien Recoing, Doudou Masta, Antoine Oppenheim, Jo Prestia, Yves Pignot.


Par Nicofeel

Présenté au dernier festival du film fantastique de Gérardmer, La horde est semble-t-il assez loin d'avoir fait l'unanimité. Pourtant, je me suis décidé à aller voir ce film. J'ai tenté le coup car un film de zombies français n'est pas forcément fréquent et l'un des deux réalisateurs n'est rien d'autre que l'un des critiques de l'excellent magazine Madmovies.
Mais revenons à nos moutons ou plutôt à nos zombies ! Que vaut La horde ? Est-ce vraiment la daube annoncée ou est-ce que le film sauve les meubles ? Eh bien, après l'avoir vu, j'opterai plutôt pour la seconde proposition.
La horde est bourré de défauts, c'est incontestable. Pêle-mêle on peut citer une mise en scène trop « djeuns » par moments, des acteurs qui sont vraiment pas terribles (mais là c'est aussi une qualité), un scénario quasi indigent et des citations un peu trop appuyés à d'autres films.
Ainsi, la mise en scène est loin d'être rigoureuse. Les deux cinéastes, souhaitant visiblement donner du rythme à leur film, ont choisi la facilité en multipliant et se mettant – ce qui est par moments presque exaspérant – à faire bouger la caméra dans tous les sens.
Quant aux acteurs, ils sur-jouent un maximum. On a vraiment le sentiment d'avoir affaire à des amateurs. Mais ce point de vue, comme indiqué plus tard, se révèlera aussi une qualité, pour peu que l'on accepte l'humour bien gras du film.
Surtout, là où le film apparaît le plus faiblard, c'est clairement au niveau du scénario. On peut le résumer en une phrase : des hommes au départ ennemis se liguent pour sauver leur peau et vont être amenés à détruire du zombie.

Quant aux citations, elles sont très claires : les deux cinéastes font à plusieurs reprises référence à Le jour des morts-vivants de George A. Romero. Quant à la psychologie (assez sommaire) des personnages et les dissensions qui apparaissent au sein du groupe, ils ne sont pas rappeler l'oeuvre entière de Romero.
Mais heureusement La horde, par son aspect fun incontestable, demeure un film qui fait plaisir à voir. C'est justement son accumulation de maladresses qui rend ce film attachant. Les acteurs qui en font des tonnes rendent ce film bien marrant alors que l'on voit défiler les morts à la vitesse grand V. Ici, pas question de se prendre au sérieux et en plus du jeu approximatif des acteurs, on assiste à un second degré bienvenue de la part des deux réalisateurs.
Le mauvais goût et les dialogues assez incroyables du film sont vraiment très drôles. Ainsi, les acteurs ont bien dû s'amuser à jouer des personnages qui n'arrêtent pas de s'envoyer des vannes. Le nombre de « enculés », « connards », etc. est prodigieux et rappelle à ce niveau certains films américains bien gras où les shit sont très présents. Et puis il y a tout de même certains dialogues cultes comme lorsque l'un des gangsters déclare que s'il réussit à s'en sortir son « petit cul de noir va servir de garage à bite pour des blancs »! On croît rêver et pourtant les réalisateurs semblent inarrêtables dans ce mauvais goût. On pourra également apprécier le côté franchouillard du film où explose littéralement à l'écran le personnage de René. Cet homme bedonnant, âgé, bien ancré dans la France profonde, qui déclare avoir fait la guerre du Vietnam, s'amuse à dégommer des zombies. Pour lui, c'est quasiment un jeu !
En plus du côté marrant du film, on signalera tout de même l'existence de quelques scènes marquantes. Par exemple, il y a ce moment où le « flicard » qui reste en vie se place sur une voiture et se met à découper du zombie par dizaines. Les membres éclatent dans tous les sens et le côté graphiquement très réussi de la scène est évident. Il y a aussi ce moment où les personnages, arrivés sur le toit de l'immeuble, voient que le temps a changé et que les zombies sont partout dans les rues. Le chaos que vit notre monde est très bien relaté par cette scène. La fin du film, sans aucune concession, montre le côté jusqu'au boutiste de l'oeuvre. SI le film utilise bien souvent le mode de l'humour, dans son fond le film reste fondamentalement sérieux. On évite la fin facile où « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ».
Au final, malgré un nombre très important de défauts et notamment un cruel manque d'originalité, La horde demeure malgré tout un film qui fait plaisir à voir par son côté fun, complètement décérébré et en même temps assez sérieux par les (quelques) idées qu'il développe. A voir pour se détendre.

Permalien 867 mots par nicofeel Email , 1869 vues • 3 retours
07:30:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

par Nicore

Pirates de Langkasuka

Superproduction thaïlandaise mêlant action et "fantasy" tout en se créant une mythologie propre, ce Pirates de Langkasuka pourra aussi bien compter sur une beauté visuelle de tous les instants magnifiée par des décors et autres reconstructions historiques impeccables que sur une intrigue palpitante et rythmée pour conquérir le spectateur et l'impliquer dans cette aventure monumentale dont le seul défaut viendra de ses multiples sous-intrigues parfois envahissantes et mettant en avant de trop nombreux personnages annexes créant ainsi sporadiquement un très vague sentiment de confusion.
Le script va suivre la lutte, tournant en partie autour de la possession de puissants canons, entre la reine du royaume de Langkasuka et une bande de pirates désireux de s'emparer de ses territoires et des ses richesses, mais la reine, secondée par ses deux princesses, pourra compter sur l'aide de ses guerriers et de leur chef expert en arts martiaux mais aussi sur un jeune homme héritier du pouvoir de la magie blanche du Du Lum.

Pirates de LangkasukaAprès une introduction en voix-off de ce royaume de Langkasuka dirigée par le reine Hijau s'étant fait offrir deux canons surpuissants afin de garantir sa sécurité par un armateur hollandais sans que ces armes lui parviennent, le bateau les transportant ayant été coulé par le pirate "Corbeau Noir" désireux de s'en emparer, le métrage va pouvoir s'atteler à la présentation de ses différents protagonistes que nous découvrirons d'abord dans leur jeunesse, avançant ainsi Paree, un jeune homme né au milieu des mers et vivant dans un village côtier en compagnie de pêcheurs et que son oncle va vouloir faire initier au Du Lum par le maître de cette magie blanche pour essuyer le refus de celui-ci, tandis que pendant ce temps-là, la reine Hijau va déjà devoir subir une attaque de renégats et ne devoir son salut qu'à la bravoure de Jarang, un très jeune homme qui va mettre en fuite ses adversaires, non sans avoir reçu une flèche empoisonnée qui va le défigurer.

Pirates de LangkasukaBien qu'un peu confuse en allant sans réelle transition de l'un à l'autre de ces deux mondes n'ayant apparemment rien en commun, cette introduction va néanmoins commencer à poser les pierres angulaires de l'ossature de l'intrigue avec suffisamment de conviction pour impliquer et interroger le spectateur de manière effective en alternant les séquences d'action vives et diablement rythmées pour suivre ces premiers combats spectaculaires à d'autres quelque peu plus calmes et explicatives permettant de bien pénétrer dans cette mythologie et ce royaume oublié de Malaisie du seizième siècle, et même lorsque le métrage fera sans prévenir ouvertement un bond dans le temps pour retrouver en autres Paree adulte en la personne d'un beau jeune homme flirtant avec une demoiselle de son village tandis que Jarang officiera toujours sous les ordres de la reine, l'ensemble demeurera cohérent et se suivra aisément.

Pirates de LangkasukaLa suite du métrage va bien entendu faire se rencontrer les différents protagonistes, Paree devant supporter le massacre de son village par le méchant pirate "Corbeau Noir " en représailles à une attaque contre un de ses bateaux, tandis que la reine va apprendre que Limkiem, le disciple de l'armateur hollandais ayant construit les puissants canons disparus vivrait justement dans le village de Paree, la poussant à envoyer ses deux princesses et Jarang sur place pour vérifier cette affirmation, d'autant plus que le prince rebelle Rawai s'est allié avec "Corbeau noir" et d'autres pirates pour préparer un assaut contre le royaume de Langkasuka. Evidemment, Limkiem aura survécu mais sera finalement fait prisonnier par "Corbeau Noir" et le prince Rawai qui vont lui demander de construire pour eux un super-canon sous peine de voir la sœur de Limkiem (débarquée comme par hasard à ce moment-là au pays et elle aussi faite prisonnière) tuée.

Pirates de LangkasukaPendant ce temps-là, Paree va se retrouvé échouer avec Ungu, une des deux princesses par ailleurs promise à un mariage plus ou moins forcé avec le prince d'un pays voisin pour ainsi garantir l'aide de ce pays en cas de guerre avec les pirates, sur l'île du maître du Du Lum venu les secourir. Bien tendu, de nombreux rebondissements présentant des situations blindées d'action et de combats au sabre et à mains nues viendront émailler cette trame qui saura rebondir systématiquement pour avancer et continuer à développer ses différentes sous-intrigues, laissant même parfois des flash-backs revenir sur le passé (et notamment la mort des habitants du village de Paree ou encore sur la destruction du navire transport les canons hollandais), sans pour autant nous faire languir en attendant le combat final plus qu'attendu grâce à un rythme soutenu et une implication constante.

Pirates de LangkasukaEt justement, cet assaut final tiendra toutes ses promesses par son action homérique, son gigantisme jamais démenti tout en nous réservant quelques surprises savoureuses et d'autres qui assureront un suspense en rendant incertaine l'issue d'un combat au cours duquel les canons placés en haut des remparts de Langkasuka feront vaciller les navires des pirates qui répliqueront par d'autres tirs nourris de canons qui infligeront des destruction impressionnantes parmi les rangs des soldats de la reine, tandis que l'identité restée insoupçonnable du traître travaillant pour le prince Rawai sera enfin révélée, ajoutant ainsi aux péripéties grandioses qui viendront clore le métrage sur une note forcément positive malgré quelques effets spéciaux numériques peut-être trop ambitieux.

Pirates de LangkasukaLe réalisateur aura en outre l'intelligence de ne pas trop s'attarder sur la romance naissante entre Paree et la princesse Ungu avec juste le temps de rapides scènes douces et réservées qui seront bien agencées et ne viendront pas perturber ni ralentir l'ensemble, et il en ira de même pour cette mythologie liée au Du Lum et ses deux penchants, la force "blanche" voyant un côté obscur intégrant la colère comme leitmotiv lui opposer et être mis en avant de manière concluante et prenante pour quelques situations fortes et graphiques pour une magie liée à la symbiose entre l'homme et les animaux et surtout les poissons, ce qui par ailleurs servira l'intrigue de façon efficiente.

Pirates de LangkasukaLes personnages seront pour la plupart bien travaillés, l'effort étant concentré sur quelques protagonistes principaux et régulièrement mis en avant, avec ce Paree et sa rage intérieure causée par la mort de sa bien-aimée (ce qui nous vaudra d'ailleurs une séquence terrible et magnifique lorsqu'il découvrira son cadavre sous l'eau), la princesse Unju et son côté "garçon manqué" qui ne résistera pas au charme de Paree, ou encore Jarang qui servira surtout le métrage par sa maîtrise des arts martiaux bien utiles lors des nombreux combats parsemant le métrage. Par contre, on pourra peut-être regretter une sous-exploitation des pirates et de ce prince Rawai qui seront non pas sous-exploité mais présentés de manière assez légère et uniquement sollicités pour les phases d'action. Et il ne faudra pas oublier les nombreux personnages annexes qui viendront se greffer à l'intrigue principale avec une réussite quasiment constante pour rendre ainsi l'ensemble fourni, parfois même presque trop.

Pirates de LangkasukaL'interprétation est convaincante, portée par des acteurs impliqués et toujours crédibles, avec notamment Ananda Everingham qui nous offrira un Paree charismatique, tandis que la mise en scène de Nonzee Nimibutr est efficace, vive et dynamique tout en parvenant avec brio à mettre en avant les somptueux décors reconstitués et en nous gratifiant très régulièrement de séquences splendides et remarquablement agencées. Les effets spéciaux sont plutôt probants, pour quelques petits effets sanglants justifiés par ces combats très bien orchestrés et pour ces inserts numériques souvent bien intégrés mais demeurant quand même parfois visibles lors de plans d'ensemble certainement trop audacieux.

Donc, ce Pirates de Langkasuka méritera franchement d'être découvert par son action impliquante et rythmée au sein d'une intrigue mythologique parfaitement coordonnée mais éventuellement quelque peu trop touffue, sans pour autant que cela vienne nuire au plaisir pris devant ce spectacle grandiose, magique et vraiment sympathique à suivre!

Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur les éditions françaises en DVD et en Blu-ray du film, une présentation est disponible ici !

Permalien 1446 mots par nicore, 2111 vues • 2 retours

16.02.10

01:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

par Nicore

Grizzly park

Sans autre prétention que de divertir, ce Grizzly park va pourtant longtemps hésiter avant de trouver sa voie entre son aspect comique volontairement stupide avec ses personnages idiots au possible et une volonté horrifique qui se montrera bien timide tout au long du métrage avant d’exploser lors d’un final surprenant par son côté gore très graphique.
Le script va envoyer huit jeunes délinquants en pleine forêt, dans le "Grizzly park" pour une mission de réinsertion consistant à nettoyer les lieux après le passage des touristes, mais ce sera sans compter sur la présence d'un tueur en série qui va se mêler aux groupe avant qu'un grizzly affamé vienne semer la terreur.

Grizzly parkAprès un splendide générique avançant des gravures antiques resplendissantes, le métrage va rapidement avancer ce ranger suivant les informations à la télévision pour ainsi découvrir l'ampleur des feux de forêt détruisant la région et entendre parler de l'évasion de ce tueur en série pervers que nous allons découvrir juste après attaquant un employé de prison s'apprêtant à prendre en charge huit jeune gens. L'assassin va donc prendre la place de sa victime et se rendre au rendez-vous fixé, laissant alors le métrage se lancer dans la présentation de ses autres personnages principaux, ces huit jeunes adultes délinquants et convoyés à un stage de réinsertion dans la nature.

Grizzly parkCes protagonistes resteront gentiment et certainement volontairement stéréotypés avec au hasard un néo-nazi affichant clairement ses opinions, deux poupées, une latino appartenant à un gang, un black,qui ici ne servira pas de blagueur de service, puisque ce rôle obligé sera tenu par quelqu'un d'autre, une adorable jeune femme aussi belle que stupide et un jeune bourgeois. Mais heureusement, le réalisateur traitera ces caricatures avec un humour bien prononcé qui permettra au spectateur de sourire régulièrement et du coup ne pas trouver le temps trop long le temps que l'intrigue se mette véritablement en place, le petit groupe étant placé sous la responsabilité du ranger Bob, un homme d'un certain âge buté et droit qui ne semblera que modérément apprécier les blagues et autres petites provocations venant de la part des uns ou des autres.

Grizzly parkLa première partie du métrage sera essentiellement axée sur les déboires rencontrés par la petite troupe, notamment à cause de la stupidité grisante de Bebe, cette jeune femme complètement idiote qui véhiculera une bonne partie de l'humour du film par ses répliques vraiment drôles prouvant si besoin en était encore son état mental plus que limité, pour suivre en parallèle les exactions de ce tueur en série qui se sera donc fait passer avec succès pour cet employé pénitentiaire devant accompagner le ranger Bob et l'aider dans différentes besognes. Mais alors que le spectateur était légitimement en droit de s'attendre à ce que l'intrigue vire au "slasher", surtout que les jeunes femmes vont évoluer un temps en tenues légères non loin du psychopathe, créant de fait un début de tension, le métrage va abandonner cette piste et faire disparaître le meurtrier de façon quelque peu graphique pour continuer à suivre le parcours de ces jeunes qui vont bien entendu commencer à faire tout ce qu'il faut éviter dans leur situations, tel ce duo qui va décider de faire bande à part pour tenter d'impressionner le ranger en allant plus vite que le reste du groupe pour rejoindre leur campement. Campement qu'ils n'atteindront évidemment jamais, puisque le réalisateur, qui aura eu l'intelligence d'énumérer au préalable les éventuels dangers encourus en cas de dispersions, va s'arranger pour les mettre hors d'état de nuire.

Grizzly parkMais jusque-là le métrage restera assez sage au niveau gore en n'esquivant que de très rapides plans vaguement saignants, pour préférer s'intéresser encore et toujours à ces protagonistes toujours aussi stupides et malmenés par l'humour du réalisateur avec encore ces répliques rigolotes qui continueront inlassablement de divertir et de rendre facilement et largement acceptables les situations classiques du genre ici passées en revue même si certains potentiels demeureront sous-exploités (comme par exemple le racisme de ce partisan du "White power") alors que d'autres seront peut-être surexposés (le couple nouvellement formé par ce dandy et cette demoiselle précieuse) pour réussir dans la bonne humeur à nous faire patienter jusqu'à ce dernier acte détonant par son graphisme sanglant exacerbé.

Grizzly parkEn effet, le grizzly tant attendu va daigner se déchaîner et attaquer frontalement les survivants du groupe pour multiplier les assauts vraiment sanglants et porteurs de plans ouvertement gore qui auront le don de surprendre par leur volonté horrifique avérée, laissant la bête décapiter, arracher les bras ou encore couper en deux une jeune femme qui se traînera quelques instants sur le sol, quand il ne donnera pas une réponse aussi sanglante qu'ironique à une question qui aura taraudé les hommes du groupe, tandis que le final remettra astucieusement en cause certaines évidences du métrage avant de nous gratifier d'un dernier plan tournant à la farce et montrant bien une certaine dérision de la part du réalisateur.

Grizzly parkAlors certes, on pourra regretter le manque de présence à l'écran du grizzly promis par le titre durant une bonne partie du film, celui-ci ne semblant servir que de prétexte pour laisser l'intrigue accumuler les situations humoristiques pour même laisser ce tueur en série occuper un temps le terrain, mais ce sera pour nous gratifier d'un final remarquable qui permettra aisément de faire oublier ces errances scénaristiques volontaires et destinées à mieux préparer la surprise finale. Car l'aspect comique et caricatural des personnages ne sera pas innocent, tellement les traits de caractère seront grossis et servis sur le plateau de l'humour pour égayer chaque situation, même la plus puérile avec l'apparition de cette moufette odorante, ici comparée lors d'une réplique énorme à un "chat des forêts" !

Grizzly parkL'interprétation est cohérente, avec de jeunes actrices charmantes qui ne dédaigneront pas à montrer leurs charmes devant la caméra (mais pour rester dans une sensualité légère et sans nudité intégrale ou même partielle) et à jouer les idiotes avec humour, tandis que la mise en scène du nouveau venu Tom Skull sera plutôt rythmée et dynamique, tout en utilisant avec efficience avec les effets de la caméra subjective, aussi bien pour suivre le grizzly que le tueur en série. Les effets spéciaux seront largement probants, puisque ce sera un vrai ours qui officiera tout au long du film et tandis que les dérives gores resteront impeccables, réalistes et plus que graphiques.

Donc, ce Grizzly park se suivra très facilement à condition d'accepter et d'apprécier son humour omniprésent qui contrebalancera l'absence provisoire du grizzly qui ne se réveillera que lors d'un final excellent et qui méritera à lui seul le détour !

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Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur les éditions DVD et Blu-ray du film par Emylia, leur présentation est disponible ici !

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Grizzly park (Blu-ray)

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13.02.10

13:45:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Moon
Réalisateur : Duncan Jones
Durée du film : 1h37
Date de sortie du film : inconnue (a priori aux alentours du 14 juin 2010 en DVD)
Avec : Sam Rockwell, etc.

Par Nicofeel

Réalisé par Duncan Jones, Moon est un film de science-fiction qui nous parle de choses très actuelles avec des questions autour de la santé de notre planète. Le cinéaste demeure positif sur l'avenir de notre planète puisque, si on doit se fier au film, nos soucis de développement durable auraient été réglés.
Ainsi, au début du film, on nous signale que nous récupérons l'énergie du soleil captée par la pierre recueillie par une machine depuis la face cachée de la lune. L'hélium 3, un combustible non polluant, permet de satisfaire aux besoins énergétiques de base 70 % de la population mondiale. La
C'est sur la base minière de Sarang, sur la lune, qu'est récupérée la précieuse énergie. Et c'est sur cette base que travaille un astronaute, Sam. Il est la seule personne à travailler dans cet endroit et son contrat, d'une durée de 3 ans, se termine dans deux semaines
D'un point de vue esthétique, Moon est un film très réussi. Le cinéaste Duncan Jones a été très appliqué à rendre un long métrage qui impressionne par sa beauté formelle. Filmé entièrement en studio, Moon vaut vraiment le coup d'un point de vue visuel. On pense immédiatement à 2001 Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick, d'autant que le rapprochement ne se limite pas à la photographie du film. Comme le film de Kubrick, Moon est aussi et surtout la relation entre l'homme et la machine. Si les progrès ont été sensibles, l'astronaute Sam est dépendant du « super ordinateur » doté d'un raisonnement. Cet ordinateur semble d'ailleurs jouer un double jeu : est-il bien au service de Sam ou est-il au service tout simplement de l'entreprise qui l'a créé ?
Heureusement, le film ne se contente pas de nous montrer les rapports parfois difficiles entre l'homme et la machine avec un homme doté d'un raisonnement que ne peut pas toujours saisir l'ordinateur et qui est par là même de temps en temps mis en défaut.

Le film joue quasi essentiellement sur le psychologique avec un Sam qui, en raison de son enfermement, perd progressivement pied avec la réalité – à moins que cela soit tout simplement dû à l'accident qu'il a eu sur la lune. A plusieurs reprises, Sam voit des images de personnes bien réelles alors qu'il n'y a personne : il se brûle la main en voyant l'image d'une femme ; il rêve qu'il fait l'amour mais surtout progressivement il voit l'image de son double à l'infirmerie puis dans la salle d'exercice. A partir du moment où il commence à parler à son double, Sam ne parle plus du tout à l'ordinateur.
Sam ne serait-il pas en plein délire ? Jusque quasiment la fin du film, le réalisateur laisse le doute s'installer dans la tête du spectateur. L'accident qui a eu lieu n'aurait-il pas laissé des séquelles ? D'autant que l'on revient plusieurs fois dans le film sur cet accident.
L'excellente musique de Clint Mansell, qui compose la BO du film, accroît l'ambiance étrange qui prévaut dans Moon.
Cependant, malgré ses qualités formelles évidentes et l'excellente interprétation de Sam Rockwell dont le personnage perd progressivement pied avec la réalité et demeure convaincu qu'on veut se débarrasser de lui, Moon est un film assez difficile d'accès. Dans la mesure où tout se joue autour du psychologique du personnage principal du film, il n'est pas évident de rentrer dans le film.
Et puis il faut bien reconnaître qu'on a pas vraiment l'impression que le film avance avec de nombreuses scènes qui sont redondantes. Moon n'est jamais très loin de confiner à un certain ennui. Heureusement qu'il y a à la fin du film un twist (qui est cependant assez logique au vu des événements et du déraillement progressif de Sam) car sinon Moon laisserait un sentiment amer. En tout état de cause, le film manque tout de même de rythme et le fait d'avoir utilisé un seul personnage (même si la thématique du double est très présente) handicape en partie Moon.
Au final, ce film plaira certainement aux amateurs de films psychologiques mais pourra tout aussi bien laisser des spectateurs sur le bord du chemin. De manière incontestable, on retiendra tout de même la beauté formelle de ce film, l'interprétation convaincante de Sam Rockwell et la musique marquante de Clint Mansell.

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12.02.10

07:10:00, Cat�gories: Nouveautés  

parNicore

Pirates de Langkasuka
Pirates de Langkasuka

Plus importante production du cinéma thaïlandais jusqu'à ce jour, ce Pirates de Langkasuka, réalisé par Nonzee Nimibutr, va nous offrir une fresque épique où aventure, histoire et action vont s'entremêler tout en laissant une place de choix à une mythologie fantastique originale. Mais hélas le métrage n'ayant pas connu de sortie en salles, ce sera directement en vidéo qu'il va pouvoir se faire connaître du public français dès le 16 février prochain grâce à l'éditeur Emylia qui a mis les petits plats dans les grands en nous proposant le film aussi bien en Blu-ray qu'en DVD, avec même une édition collector 2 DVD, pour un nouvel inédit de premier ordre.

Pirates de Langkasuka

Le script va prendre place en 1542 et suivre Black Raven, un infâme pirate convoitant un précieux canon qui a coulé au fond de la mer de Thaïlande. A coup de magie noire et d’arts martiaux, il va tenter de s’emparer de l’objet afin de renverser le royaume de la reine Hijau. Ces pirates des mers menacent d’envahir les royaumes des trois reines de Langkasuka qui décident de s’unir pour défendre leurs terres et leurs peuples.

Pirates de Langkasuka

Bien que pouvant paraître très touffu lors de son entame avec ses sous-intrigues mêlées, le métrage va bientôt s'éclaircir et venir enchanter et charmer le spectateur avec ses décors grandioses, son action soutenue et palpitante, ses personnages hauts en couleurs attachants et sa mythologie s'intégrant parfaitement à l'ensemble pour en plus nous gratifier d'un final homérique réussi avec pour seul petit bémol des effets spéciaux peut-être quelque peu trop ambitieux, mais cela ne viendra en aucun cas gâcher la splendeur d'une œuvre grandiose et parfaitement maîtrisée par son réalisateur aussi bien au niveau visuel que pour le rythme et la tenue du film, en ayant par exemple l'intelligence de ne pas trop s'attarder sur la romance naissante entre deux des personnages principaux pour préférer l'action à grand renfort de rebondissements captivants et haletants, sans oublier la découverte de cette mythologie étrange et parfois même surprenante et fascinante.

Pirates de Langkasuka

Les deux éditions DVD d'Emylia avanceront le métrage avec une image en 1.85 (16/9 anamorphique), tandis que la bande-son sera disponible en français en DD5.1 et en DTS, la version originale thaïlandaise sous-titrée en français sera quant à elle disponible en DD5.1.
Au niveau des bonus, l'édition "simple" du film n'avancera qu'un imposant diaporama, alors que l'édition collector proposera un sympathique making-of sous forme de clip pour suivre des phases du tournage, tandis que "Les secrets de Pirates de Langkasuka" nous permettront de suivre une passionnante interview du réalisateur qui reviendra sur l'intégralité du projet avec sincérité, mais aussi d'en savoir plus sur les personnages et le tournage avec notamment des interviews des acteurs du film au travers d'un second reportage, pour laisser un troisième module également franchement intéressant revenir sur les costumes et les magnifiques décors du film, permettant ainsi à ces bonus de donner une vraie valeur ajoutée à cette édition 2 DVD.
Le Blu-ray du film proposera quant à lui également une image en 1.85 (1080p/24) avec une bande-son en français et en thaïlandais sous-titré en DTS-HD, pour bien entendu reprendre les bonus de l'édition DVD collector.

Pirates de Langkasuka

Donc, c'est à partir du 16 février prochain que nous allons pouvoir nous plonger dans cette fresque grandiose et palpitante autour d'une intrigue riche et porteuse en rebondissements épiques !

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11.02.10

07:45:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Disgrace
Réalisateur : Steve Jacobs
Durée du film : 1 h 59
Date de sortie du film : 3 février 2010
Avec : John Malkovich, Jessica Haines,

Par Nicofeel

Mais quel mauvais choix d'avoir décidé d'aller voir ce Digrace ! Et pourtant, le cinéaste, Steve Jacobs, était le réalisateur du sympathique film La spagnola. Et puis avec Disgrace il adapte le roman de J.M. Coetzee. Sans compter qu'en tête d'affiche on retrouve John Malkovich.
Voilà beaucoup d'éléments qui plaident a priori en faveur de ce film. Et pourtant le résultat à l'écran est non seulement décevant, il est même carrément agaçant par instants ! La déception est donc grande.
Mais de quoi parle ce fameux Disgrace ? Eh bien le film commence fort (si l'on peut dire) avec un John Malkovich qui interprète le rôle d'un professeur de littérature qui donne des cours au Cap, en Afrique du Sud. Etant bien seul dans sa vie, il se paye une prostituée avant de profiter de son statut de professeur pour draguer puis coucher avec une de ses étudiantes.
Cela se passe mal avec l'étudiante et, se retrouvant acculé, il est poussé à démissionner. C'est alors qu'il décide de voir sa fille qui vit dans un coin paumé en Afrique du Sud. Là, il ne peut pas empêcher un drame de se dérouler : sa fille se fait violer par trois noirs alors que pour sa part il est légèrement brûlé.

Voilà pour le synopsis du film. On aurait pu imaginer alors un drame où John Malkovich chercherait à retrouver les violeurs (sans pour autant tomber dans une revanche du style de la loi du talion). Mais non. Pas besoin de tout ça. L'un des trois violeurs se trouve être le frère de la concubine du voisin de celle qui joue la fille de John Malkovich. Alors que John Malkovich souhaite à plusieurs reprises appeler la police, la fille cherche au contraire calmer les esprits et arranger la situation. On a tout de même beaucoup de mal à comprendre son point de vue, d'autant qu'elle se retrouve enceinte suite à son viol. Les motivations des personnages, qui ne sont pas du tout claires dans le film, rendent le décryptage de ce dernier difficilement d'autant plus difficile. Il y a comme un manque dans ce film. On saisit bien l'idée générale du film, à savoir qu'il ne faut pas déterrer la hache de guerre entre les Blancs et les Noirs en Afrique du Sud. Mais pour arriver à cette idée, le cinéaste choisit tout de même une situation extrême, que l'on a tout de même bien du mal à croire.
Et puis si l'on réfléchit bien, le film comporte tout de même des connotations racistes, qui vont certainement à l'encontre des idées du cinéaste. Mais l'écriture du scénario (qui n'est rien d'autre que l'adaptation d'un roman à succès) est très maladroite et est carrément maladroite : les Noirs sont les méchants dans l'histoire et les Blancs, notamment celle qui joue la fille de John Malkovich, cherche à arranger les choses. Des Blancs gentils ou presque (avec un John Malkovich qui joue un personnage qui finit par accepter le destin de sa fille et donc par pardonner) et des Noirs méchants, on a rarement vu une caricature poussé autant à l'extrême.
C'est tout de même bien dommage d'avoir autant gâché un film car les acteurs interprètent solidement leurs rôles respectifs, à commencer par un John Malkovich toujours aussi impeccable.
La mise en scène est quant à elle classique et elle permet d'apprécier les paysages extérieurs dans le film. D'ailleurs, si le scénario n'est pas fameux, cela n'est pas le cas des décors. Ils ont bien été étudiés. Lorsque l'on est au Cap dans le film, John Malkovich est toujours enfermé, soit dans son université soit dans son appartement. Cela n'est qu'à partir du moment où il se retrouve chez sa fille qu'il peut commencer à respirer et à profiter de grands espaces. Paradoxalement, c'est au moment où il paraît le plus libre de ses mouvements que le personnage qu'interprète John Malkovich est le plus en danger. C'est en somme la nature qui est dangereuse.
Au final, doté d'un scénario bancal et d''un message qui reste peu clair, Disgrace est une réelle déception, et cela est d'autant plus dommage que la photo du film est belle et les acteurs sont bons.

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10.02.10

07:55:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film d'animation : Planète 51
Réalisateur : Jorge Blanco
Durée du film d'animation : 1h30
Date de sortie du film d'animation : 3 février 2010
Avec les voix de : Vincent Cassel, Dimitri Rataud, Sara Martins, etc.

Par Nicofeel

Réalisé par Jorge Blanco, Planète 51 est un film d'animation qui cherche avant tout à divertir. Et sur ce point, reconnaissons-le, c'est plutôt réussi.
Au lieu de se retrouver sur Terre, on est donc sur cette fameuse planète 51. Les habitants ne sont pas des êtres humains. Le réalisateur a créé des personnages très fun : des extraterrestres tout verts avec des oreilles à l'horizontal et des cheveux qui font penser à des bananes. Ils ont aussi des antennes et des expressions au niveau du visage particulièrement caractéristiques. Il y a toutes sortes de personnages, comme chez nous. Des grands, des petits, des gros, des maigres, des gens habillés de manière classique, un rasta man. Et puis les animaux domestiques sont originaux avec par exemple un chien qui a une tête qui évoque celle de l'alien.
Ces aliens agissent comme des êtres humains. Ils vivent dans des villes, mangent et ont des occupations comme les êtres humains. Ils ont aussi des automobiles, mêmes si celles-ci sont bien plus évoluées que les nôtres, avec la notable différence que les automobiles ne touchent pas terre. Les extraterrestres vont aussi comme nous au cinéma. Planète 51 rend d'ailleurs hommage aux films fantastiques avec les films qui passent dans les cinémas de nos amis extraterrestres, les Humaniacs. Vers la fin du film, on a droit à un très amusant concours de costumes des humaniacs III (le film censé passer chez les extraterrestres). Il y a aussi une petite référence à La guerre des étoiles, toujours vers la fin. L'astronaute dit que son sauvetage est digne d'un assaut de Luke Skywalker. Il demande alors aux deux extraterrestres homme et femme s'ils ne sont tout de même pas frère et soeur.

On le voit clairement, Planète 51 joue à fond la carte de l'humour. Plusieurs scènes sont très drôles. Par exemple, il y a le moment où l'astronaute arrive sur la planète 51 pour planter le drapeau américain avec la musique de Wagner (allusion à 2001 Odyssée de l’espace) en fond ou encore le moment où un militaire extraterrestre croit qu'il a affaire à une arme de destruction massive alors qu'il ne s'agit que du portable de cet astronaute qui s'est mis à fonctionner avec le bruit de la musique de la macarena !
Signalons le fait que l'humain est venu avec son robot téléguidé. La scène où le robot gratte le chien extraterrestre est très drôle !
Notons aussi cette scène où un général extraterrestre prend la pochette d'un twix et dit qu'il s'agit d'une écriture extraterrestre : cela dirait « Rendez-vous ou vous êtes mort » !
Dernière scène drôle que l'on peut signaler : le moment où il y a des pluies de cailloux et le robot se met à danser comme pour parodier Singing in the rain. D'ailleurs, la référence est on ne peut plus clair avec la musique de Singing in the rain en fond musical.
Jouant quasi essentiellement la carte de la distraction, Planète 51 permet malgré tout de réfléchir un minimum. Ainsi, il y a une petite interrogation sur le fait de savoir qui est clairement un extraterrestre : l'extraterrestre est finalement dans le cas présent l'être humain puisqu'aux yeux de la population il est étranger et d'une race différente. Dans le même ordre d'idée, l'astronaute ne peut pas savoir si Lem, le jeune extraterrestre qui l'aide, est beau ou laid sur sa planète. Connaître l'autre et comprendre que ce que l'on ne connaît pas n'est pas forcément un danger est une des idées prônées par ce film d'animation. A la manière du film de Robert Wise Le jour où la terre s'arrêta, Planète 51 se veut un film en faveur de la paix (il y a à un moment donné dans le film d'animation une manifestation avec une pancarte où il est inscrit que les aliens - autrement dit les être humains - sont les bienvenus). Les militaires extraterrestres, au départ belliqueux car ils ne savent pas que l'astronaute est pacifiste et ne leur veut aucun mal, finissent eux-mêmes par comprendre que cet être humain n'est pas leur ennemi.
En synthèse, Planète 51 n'est certes pas un film d'animation génial ou d'une grande originalité, il demeure malgré tout plaisant à regarder par l'humour qu'il contient et les thématiques qu'il développe (timidement) de manière sous-jacente ne sont nullement contestables.

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09.02.10

07:50:00, Cat�gories: Nouveautés  

par Nicore

Grizzly park
Grizzly park

Dans le sous-genre horrifique du film d'agression animale, le grizzly n'a jamais été réellement connu la place qu'il méritait (si on excepte le sympathique mais daté Grizzly, le monstre de la forêt de William Girdler datant de 1976), et ce ne sera pas forcément en voulant changer la donne que le jeune réalisateur Tom Skull s'est intéressé à ce grand mammifère en 2008 pour ce Grizzly park oscillant entre comédie et horreur qui, ne pouvant bien entendu pas espérer une sortie en salles chez nous, débarquera le 16 février prochain en DVD et en Blu-ray sous l'impulsion de l'éditeur Emylia qui continue inlassablement de nous proposer des inédits agréables à différents niveaux.

Grizzly park

Le script va suivre huit jeunes délinquants faisant parti d’un programme de réhabilitation obligés d’effectuer une semaine de travaux forcés dans le Parc Grizzly, un endroit reculé de la Californie. Supervisé par le Ranger Bob, le groupe va être la proie d’un serial killer échappé de prison qui se cache dans la forêt mais également d’un autre tueur.tu

Grizzly park

Sans jamais se prendre au sérieux avec cet humour volontairement stupide, le métrage va quand même hésiter entre plusieurs horizons différents, avec cet aspect horrifique qui prendra plusieurs chemins avant de trouver sa voie lors d'un final furieusement gore et épaulé par des effets spéciaux impeccables et très graphiques, tandis que l'intrigue impliquera également une accumulation de situations comiques souvent souriantes et comportant des répliques vraiment hilarantes pour peu que l'on adhère au genre d'humour mis en avant par le réalisateur, et si le grizzly promis par le titre se fera hélas assez rare pour n'intervenir que dans le second acte du film, nous n'assisterons pas ici à du remplissage mais à une volonté délibérer du réalisateur de tourner en dérision certains passages obligés du sous-genre, ce qu'il fera avec une certaine réussite, tout en profitant des possibilités offertes par ses personnages stéréotypés au possible.

Grizzly park

Le DVD édité par Emylia avancera une image en 1.78 (16/9 anamorphique), tandis que la bande-son sera disponible en français en DD2.0 et en anglais en DD5.1 et en DTS. Au niveau des bonus, on pourra parcourir un court diaporama et suivre un making-of complet et instructif qui ne sera hélas pas sous-titré et donc à réserver aux anglophones.
L'édition en Blu-ray du film proposera également une image en 1.78 (1080p/24) pour une bande-son en DTS HD, avec les mêmes bonus.

Grizzly park

Donc, ce sera à partir du 16 février prochain que nous allons pouvoir découvrir ce mélange amusant de sourires et d'horreur sanglante bien sympathique !

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08.02.10

07:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Sherlock Holmes
Réalisateur : Guy Ritchie
Durée du film : 2h08
Date de sortie du film : 3 février 2010

Avec : Robert Downey Jr (Sherlock Holmes), Jude Law (docteur John Watson), Mark Strong (Lord Blackwood), Rachel McAdams (Irène Adler), Kelly Reilly (Mary Morstan), etc.

Par Nicofeel

Réalisé par Guy Ritchie (Arnaques, crimes et botanique ; Snatch), le Sherlock Holmes sorti en ce début d'année 2010 laissait augurer d'un film où le mot finesse ne serait pas de mise. Et après avoir vu le film, il faut bien reconnaître que l'on est assez loin de l'adaptation de Sherlock Holmes par un réalisateur comme Billy Wilder.
Si ce dernier privilégiait l'aspect psychologique du personnage, cela n'est pas du tout le cas de Guy Ritchie. Ce cinéaste, qui aime bien faire un cinéma du spectaculaire, de l'esbroufe même, livre au spectateur plus un « action movie » qu'autre chose.
Guy Ritchie adapte à sa façon l'oeuvre d'Arthur Conan Doyle. Si globalement l'oeuvre est respectée, en revanche l'adaptation cherche avant tout à divertir au maximum le spectateur alors que l'on pourrait être plus sensible à une approche policière du film, qui s'intéresserait avant à l'aspect psychologique des personnages. Ainsi, dès le début du film, on assiste à un combat de boxe qui met aux prises Sherlock Holmes avec un autre homme. On va voir la même scène deux fois : d'abord, la scène au ralenti avec une explication en off de la part de Sherlock Holmes (qui donne l'impression que Sherlock Holmes est une sorte de Ken le survivant) de ce qui va arriver à son adversaire ; ensuite, la scène à vitesse normale. La scène qui est bien appuyée, prouve que Guy Ritchie est là pour amuser son monde.
Le cinéaste se plaît à faire par moments de grands mouvements à la grue ou encore à multiplier les plans avec plusieurs accélérations ou ralentis, selon les scènes. Cette mise en scène est tout de même un peu vaine. Ainsi, quand dans une scène très spectaculaire, un énorme complexe se met à exploser, une petite musique est ajoutée et des ralentis montrent les personnages en train de fuir. Une scène filmée classiquement eut été préférable.

Heureusement, tout n'est pas à jeter dans ce film qui demeure largement regardable. Ainsi, la distribution est tout à fait satisfaisante. Dans le rôle de Sherlock Holmes, on trouve un convaincant Robert Downey Jr. Il fait preuve d'un humour totalement britannique (comme la façon dont il parle à Mary pour évoquer sa vie, alors qu'il va se mettre à la vexer sans s'en rendre compte) qui est assez crédible. Le plus célèbre des détectives, qui est plus efficace que Scotland Yard, a une capacité incroyable à détecter les différents, leurs significations et à relier le tout pour élucider l'affaire qu'il conduit. Par exemple, il résout une énigme en signifiant que les cinq femmes assassinées représentent les cinq points d'une étoile. Dans le rôle du fidèle assistant de Sherlock Holmes, on a Jude Law qui incarne un Watson tout en mesure. Et puis dans le rôle des femmes qui sont que convoitent Sherlock Holmes et Watson on a respectivement les belles Rachel McAdams et Kelly Reilly. La touche charme qu'elles apportent au film est indéniable. La relation particulière qui unit Sherlock Holmes et Watson est plutôt bien rendue dans l'ensemble.
Outre la distribution qui a été bien choisie, le scénario, délirant au demeurant, permet de passer un bon moment. Le film n'hésite pas à lorgner du côté du fantastique (avec ce livre des sortilèges ou encore la résurrection supposée de Lord Blackwood) alors qu'en fait, le fameux ennemi numéro 1 du film, est un Lord Blackwood particulièrement malin. Là où en revanche le cinéaste abuse, c'est dans sa volonté de faire de ses personnages des quasi super héros. Au même titre que Sherlock Holmes et Watson, Lord Blackwood brave des dangers incroyables et s'en sort quasiment tout le temps.
Par ailleurs, si on voit bien par moments que plusieurs décors ont été entièrement créés par ordinateur, le travail de reconstitution de la ville de Londres de cette époque est globalement réussi. Certains endroits font plus vrai que nature, et donnent un aspect gothique au film des plus sympathiques.
Au final, le Sherlock Holmes version 2010 est avant tout un film d'action qui joue sur une multitude d'effets spéciaux et une mise en scène survitaminée. A défaut d'avoir un bon film, on a droit à un long métrage qui permet de passer le temps, sans avoir à se prendre la tête.

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04.02.10

08:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Brothers
Réalisateur : Jim Sheridan
Durée du film : 1h45
Date de sortie du film : 03 février 2010

Avec : Jake Gyllenhaal, Tobey Maguire, Natalie Portman, Sam Shepard, etc.

Par Nicofeel

Réalisé par Jim Sheridan, Brothers est un drame dont le synopsis rappelle un peu celui de Le retour de Martin guerre. Ici, la différence est que Tobey Maguire, qui joue le rôle de Sam, un bon père de famille qui a 2 petites filles, va revenir de l'enfer de la guerre mais transformé.
Entre temps, Grace, l'épouse de Sam, croyant son époux décédé, aura eu l'occasion de se rapprocher et d'être attirée (sans jamais pour autant succomber définitivement) par le frère de Sam, Tommy ( Jake Gyllenhaal), un ex-taulard qui souhaite refaire sa vie.
Les différentes thématiques abordées par le film sont intéressantes mais elles restent toutes à mon sens un peu trop académiques. On ne vibre que rarement dans ce film ce qui est bien dommage.
Car il y a largement matière à s'intéresser à ce film avec d'abord le personnage de Sam, ce soldat américain envoyé en Afghanistan, déclaré mort alors qu'il a été fait tout simplement prisonnier. Le cinéaste nous montre la dureté de ses conditions de détention mais on perd assez vite le fil car on passe successivement à ce qui se passe aux Etats-Unis avec la famille de Sam puis rapidement à ce qui se passe en Afghanistan. Pour faire monter la tension, le réalisateur aurait pu insister sur la vie passée en captivité.

Par ailleurs, si le cinéaste montre que depuis la mort supposée de Sam, Grace et Tommy s'entendent beaucoup mieux, ce dernier s'occupant parfaitement des deux petites filles de Sam, il ne fait qu'effleurer cette question de l'amour ressentie entre Grace et Tommy. Il aurait pu être intéressant dans le cadre du suite du film de proposer une idylle (même passagère) vécue entre Grace et Tommy. Car le retour suivant de Sam aurait posé de véritables questions liées à la culpabilité.
Rien de tout cela. En fait, la véritable satisfaction sur le plan thématique est le retour bien difficile de Sam aux Etats-Unis puisqu'il a un mort sur la conscience (il a été obligé de tuer un compatriote pour sauver sa propre vie, ce qui laisse forcément des traces par la suite sur le plan psychologique). Le cinéaste a cette fois l'intelligence lors d'un repas que l'on voit dans le film de confronter deux points de vue opposés : celui de Sam et celui de la petite amie d'alors de Tommy, qui incarne une infirmière. L'un tue des vies alors que l'autre tente d'en sauver. S'il ne l'exprime pas ouvertement, le cinéaste laisse clairement supposer que la guerre ne fait que des ravages sur le plan humain.
Autre thématique qui ne manque pas d'intérêt, même si elle aurait pu être également un peu plus développée : la relation entre ces deux frères. Car si ces deux frères paraissent très différents, au fond ils sont tout de même assez semblables. L'un et l'autre aiment la même femme, ont un code de valeur morale et continuent de se respecter malgré tous les éléments qui les opposent. D'ailleurs, Tommy fait tout pour aider son frère lorsque celui-ci revient choqué de sa captivité en Afghanistan. Le cinéaste se cantonne à cette idée que Sam pense que Grace a couché avec Tommy mais comme on sait que cela est faux, cette astuce scénaristique est vite mise à mal.
La mise en scène du film est conventionnelle, très classique et explique peut-être en partie pourquoi on a bien du mal à se passionner pour cette histoire.
Ce qui est d'autant plus dommageable qu'en plus de disposer de thématiques assez fortes, le réalisateur Jim Sheridan a de son côté une distribution de talent. Si Tobey Maguire me semble un peu tendre et manque quelque peu de charisme, en revanche le jeu d'acteurs de Jake Gyllenhaal et de Natalie Portman est impeccable. C'est par le jeu de ces acteurs que passe une émotion sincère.
En synthèse, Brothers est un film globalement bien interprété et qui bénéficie de thématiques pour le moins intéressantes. Mais ces thématiques ne sont pas assez franchement abordées. Le cinéaste ne va pas jusqu'au bout des choses et finit par livrer au spectateur un produit calibré, directement consommable. Aucune surprise au final dans ce drame qui aurait pu largement secouer le spectateur.

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03.02.10

07:25:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : A serious man
Réalisateurs : Joel et Ethan Coen
Durée du film : 1h45
Date de sortie du film : 20 janvier 2010

Avec : Michael Stuhbarg, Sari Lennick, Richard Kind, etc.

Par Nicofeel

Les frères Coen seraient-ils depuis un bon moment dans une mauvaise passe ? La question mérite d'être posée. Car mis à part le sérieux et excellent No country for old men, tous les autres films des frères Coen sortis ces dernières années sont des comédies qui sont soit tout juste sympathiques (Intolérable cruauté, Burn after reading) soit carrément ridicules (Ladykillers).
A défaut d'être un bon film, A serious man rentre dans la catégorie « comédie sympathique ». Se déroulant aux Etats-Unis à la fin des années 60, A serious man nous raconte les malheurs d'un professeur d'une université du Midwest, Larry Gopnik. Ce dernier a sa femme qui cherche à le quitter et à divorcer pour rejoindre un homme bien plus âgé. Quant à son fils, il est particulièrement indiscipliné à l'école hébraïque. Son fils n'a de cesse de l'embêter à la maison, en lui demandant tout le temps de s'occuper de l'antenne. Et puis Larry a son frère, une espèce de loque humaine, qui demeure dans la maison familiale, en ne faisant rien de ses journées, sinon en faisant de grosses bêtises qui donnent lieu à des interventions de la police (il y a des zones d'ombre sur les passe-temps de ce frère mais visiblement c'est loin d'être des bricoles).
Le pauvre Larry Gopnik doit aussi faire face à des problèmes au travail puisque l'un de ses collègues n'a de cesse de se poser des questions sur la titularisation de Larry, lequel fait l'objet de lettres anonymes dont on ne connaîtra jamais le contenu, mais qui remettent en question la moralité de notre personnage principal.
Afin de rendre leur film captivant, les frères Coen ont fait le choix de rendre A serious man très ludique. C'est la raison pour laquelle on assiste de prime abord à une introduction du film particulièrement étrange avec un homme décédé qui vient s'installer dans une maison, reçoit un coup de couteau mais continue à vivre. S'agirait-il d'un esprit qui poursuivrait le pauvre Larry ? Serait-il à l'origine de la poisse qui semble coller à la peau de Larry Gopnik ?
Le film comporte un aspect fantastique ou en tout cas pour le moins étrange que l'on voit à plusieurs reprises par les rêves ou plutôt les cauchemars que fait Larry. Ce dernier se voit dans un rêve en train de décéder, il voit aussi son frère se faire tuer ou il se voit en train de faire l'amour avec sa voisine.

Avec leur ton sarcastique qui leur est si particulier, les frères Coen n'hésitent pas à attaquer de front l'image quelque peu idyllique de la famille américaine modèle. Ici, la femme de Larry fréquente un autre homme et souhaite divorcer, ses enfants ne le respectent pas et se mettent même à le voler. Quant aux relations avec les voisins, elles sont loin d'être cordiales. La société américaine n'est pas du tout montrée sous son meilleur jour. In fine, c'est une façon de signaler au spectateur que le rêve américain est brisé, qu'il n'existe plus dans les faits. La fin du film, particulièrement radicale et abrupte, est là pour nous rappeler qu'une histoire fictionnelle ne termine pas forcément bien.
Certaines scènes méritent tout de même d'être soulignées, car elles sont proprement jubilatoires. Il y a ainsi cette scène où le fils de Larry qui prend de la marijuana et va vivre sa bar mitzvah dans des conditions très particulières. A juste titre, la mise en scène épouse à ce moment les conditions mentales du fils de Larry. Ainsi, la caméra tangue dans tous les sens et le fils de Larry a l'impression de se retrouver dans un monde parallèle. Il s'en sort miraculeusement et finit d'ailleurs par récupérer auprès d'un rabbin pour le moins étrange son baladeur qui lui avait été confisqué.
Les scènes avec le petit ami de l'épouse de Larry sont également assez marrantes car elles sont complètement à contre courant de ce à quoi on pourrait s'attendre. Ce petit ami prend sous son aile Larry, en le traitant en ami.
Côté casting, les acteurs, qu'il s'agisse des jeunes ou des acteurs plus chevronnés, sont tous globalement convaincants. La réussite (partielle) du film est due à l'interprétation satisfaisante.
Au final, A serious man est une comédie décalée parfaitement dans le style des frères Coen et porte un regard dans l'ensemble pessimiste sur la société américaine. Si le film n'est pas inoubliable, il prouve que les frères Coen sont actuellement en sérieuse perte de vitesse.

Permalien 836 mots par nicofeel Email , 1628 vues • 4 retours

02.02.10

07:45:00, Cat�gories: Nouveautés  

par Nicore

Après un mois de décembre famélique et quand même décevant au niveau des sorties Fantastiques et horrifiques, les éditeurs se sont quelque peu réveillés en ce premier mois de 2010 pour nous gratifier de titres attendus après leur sortie en salles l’année dernière, mais surtout pour une flopée de petits inédits plus ou moins alléchants et tandis que les ressorties en DVD ou en Blu-ray continuent.

Midnight meat train
District 9

Metropolitan s’est réservé ce mois-ci l’exclusivité des titres passé par la case "salles obscures" avec les sorties de Midnight meat train (traité ici dans son édition en zone 2 anglaise) et de District 9 et ses aliens néo-zélandais parqués pour une œuvre qui ne ménagera pas les morceaux de bravoure tout en incitant à la réflexion.

Toutes les couleurs du vice
L'étrange vice de Mme Wardh

Après une trop longue absence, Neo Publishing revient sur le devant de la scène avec deux "gialli" de premier ordre orchestrés par Sergio Martino, Toutes les couleurs du vice (évoqué ici dans son édition en zone 1) et L'étrange vice de Mme Wardh, son premier "giallo" mettant en vedette la sublime Edwige Fenech.

Cold prey

Longtemps espéré, les deux volets de la franchise nordique des Cold prey ont enfin connu une édition grâce à Studio Canal, permettant ainsi au public français de découvrir ces deux "slashers" méritant le détour (plus de détails sur le premier volet ici).

Frankenstein
Le masque de la mort rouge

De son côté, Sony semble hiberner en ne nous ayant offert ce mois-ci que deux ressorties en Blu-ray, les versions de Wolf et de Frankenstein datant de 1994. Il en ira de même pour Tiffany qui s'est contenté de vouloir nous refourguer à nouveau les pourtant très sympathiques King of the ants de Stuart Gordon et Plane dead retitré bêtement Des zombies dans l'avion et le plus dispensable Shark attack 2, tandis que Sidonis offrira une nouvelle chance à l'ambiance baroque et gothique du Masque de la mort rouge de Roger Corman.

Paintball
the substitute

Au niveau des inédits débarquant directement chez nous en DVD, Wild Side a lâché Paintball, un "survival" au pitch apparemment original mais esthétiquement difficile à suivre, tandis que Zylo nous a proposé le "gentil" The substitute du danois Ole Bornedal, titre pourtant sélectionné pour faire partie de l'une des saisons de l'Afterdark Horrorfest.

Thr3e
Heartstopper

Elephant Films se sera montré bien plus inspiré avec Thr3e et son tueur adeptes des devinettes explosives, le bien saignant Heartstopper de Bob Keen ou encore le marrant Killer Bees.

WarWolves
Dolan's Cadillac

Toujours pour des inédits, WE Productions a tenté d'imposer son WarWolves et ses infectés d'un genre nouveau, laissant F.I.P. profiter du nom de Stephen King pour sa dernière adaptation en date à l'écran avec Dolan's Cadillac.

Death valley
Evil twins

De son côté Pathé nous a également offert deux autres inédits avec Death valley, un autre "survival" plus classique mais pouvant compter sur des personnages attachants, ainsi que le sympathique Evil twins et sa légende macabre prenant vie sous la forme d'un Crispin Glover au jeu toujours aussi frappé.

Henry Lee Lucas
smash cut

Enfin, toujours aussi régulier et nous proposant des titres de plus en plus intéressants, Emylia s'est fendu de deux titres méritant largement le détour, Henry Lee Lucas qui s'attachera à revisiter fidèlement l'histoire du célèbre tueur en série (et traité ici), et surtout le terriblement attachant Smash cut et son réalisateur raté de films d'horreur qui trouvera un moyen radical d'économiser les frais des effets spéciaux de son prochain film, pour un hommage au cinéma d'exploitation irrésistible ( et évoqué ici ).

Il ne reste plus qu'à espérer que les éditeurs DVD vont continuer sur cette lancée encourageante, et déjà au cours d'un mois de février qui s'annonce déjà porteur d'excellentes surprises !

Midnight meat train

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Midnight meat train (Blu-ray)

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District 9 (Blu-ray)

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District 9 - Edition prestige

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Toutes les couleurs du vice

Toutes les couleurs du vice
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Wolf (Blu-ray)

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Frankenstein (Blu-ray)

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Le masque de la mort rouge

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Killer bees

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Henry Lee Lucas

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Smash cut

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Smash cut (Blu-ray)

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01.02.10

07:50:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Le refuge
Réalisateur : François Ozon
Durée du film : 1h30
Date de sortie du film : 27 janvier 2010
Avec : Isabelle Carré, Louis-Ronan Choisy, Melvil Poupaud, Marie Rivière, etc.

Par Nicofeel

Après un Ricky relativement navrant et dans tous les cas particulièrement peu clair dans ses intentions, François Ozon nous revient avec un film plus en phase avec ses obsessions.
Le début du film nous montre un couple d'héroïnomanes, Louis et Mousse, joué respectivement par Melvil Poupaud et Isabelle Carré. Louis fait une overdose et décède, quant à Mousse elle passe proche de la mort mais elle survit. D'ailleurs, elle revient à deux puisque Louis l'a mis enceinte. Ce début du film nous permet de faire un parallèle évident entre Le temps qui reste et Le refuge. Dans ces deux films, il est question du décès d'un personnage, joué à chaque fois par Melvil Poupaud, mais ce dernier est aussi à l'origine de la vie, puisqu'il met enceinte le personnage joué par Valéria Bruni-Tedeschi dans Le temps qui reste et donc Isabelle Carré dans Le refuge.
Dans ce film, François Ozon traite plus que jamais de la filiation. Mousse est orpheline de son compagnon mais celui-ci lui a donné un enfant. Cet enfant va d'ailleurs permettre un lien entre Mousse et Paul (Louis-Ronan Chosy), le frère de Louis. Celui-ci est déconsidéré par sa famille car il est homosexuel. Mais on comprendra plus tard dans le film que Paul est moins aimé que son frère décédé car il a été adopté. De façon assez subtile et de manière implicite, françois Ozon explique au spectateur que Paul n'a pas eu une enfance facile et qu'il n'a jamais été très proche de son frère. C'est peut-être la raison pour laquelle il demeure attaché à Mousse, car cette dernière porte l'enfant de son frère. Les nombreux plans sur le corps en évolution d'Isabelle Carré du fait de sa grossesse montrent bien qu'elle prend conscience de sa nouvelle situation et que les hommes, notamment Louis, s'intéressent à elle.
Comme dans plusieurs autres de ses films, François Ozon a décidé d'évoquer la question de l'homosexualité de manière frontale. Cela n'apporte pourtant pas grand chose au récit puisque l'histoire entre Paul et son ami rencontré dans le village du sud de la France où se situe l'action du film, n'a finalement aucune incidence sur la suite du film.
En revanche, une thématique que l'on retrouve dans plusieurs films d'Ozon, et notamment Le temps qui reste, est très bien en phase avec son film et l'oeuvre de ce cinéaste. Le film nous livre plusieurs scènes de plage. Au même titre que les scènes qui se déroulent en pleine nature dans le fameux refuge, la plage a un aspect apaisant. La plage a quelque chose de sécurisant, de positif qui va complètement à l'opposé du schéma architectural urbain du début du film. La plage redonne du moral et de l'envie au personnage de Mousse. Elle lui permet de mieux affronter sa grossesse.

On constatera au passage un élément-clé du film où l'actrice Marie Rivière intervient et explique à Mousse toute la beauté d'une femme enceinte et le besoin fondamental de parler au bébé et de rester dans une phase positive.
A cet égard, le refuge évoque sans conteste la question de la maternité et de la difficulté de devenir femme. Ainsi, Isabelle Carré joue à merveille cette femme qui quitte progressivement son statut d'héroïnomane (elle prend de la méthadone pour ne pas être en manque) à celui de mère. Pourtant, elle n'est pas forcément encore prête à évoluer du tout au tout comme le prouve la fin du film où elle décide de laisser son enfant Louise (façon évidente de se souvenir du père de l'enfant, Louis) à Paul. La boucle est ainsi parfaitement bouclée. Paul, qui a été adopté, va à son tour s'occuper d'un enfant qui n'est pas le sien à la base.
La mise en scène classique de François Ozon va parfaitement avec le ton du film, qui évoque tour à tour la question du deuil (le décès du personnage de Louis) et la difficulté de faire face à celui-ci puis la question de la grossesse et donc en corollaire la question de mettre au monde un enfant.
Côté musique, celle-ci reste globalement assez discrète dans le film. On signalera tout de même le beau morceau chanté au piano par Louis-Ronan Chosy « Au coeur de la nuit » qui évoque tant le souvenir du personnage de Louis que le lien qui unit désormais le personnage de Paul à celui de Mousse.
Au niveau de la distribution, si Isabelle Carré est toujours aussi impeccable, en revanche Louis-Ronan Chosy a par moments un peu de mal à exister. Il reste un peu trop en retrait à mon sens, ce qui est quelque peu dommage.
Au final, Le refuge est un film sur la mort et la vie ; en somme tout ce qui fait notre existence. La filiation est au coeur de ce film qui joue par petites touches et se révèle émouvant. Voilà un beau film, positif sur la vie, qui n'est cependant pas dénué de certains défauts (l'interprétation globale de Louis-Ronan Chosy qui reste un peu trop en retrait ; la scène de la discothèque ou encore la rencontre entre le personnage de Mousse avec l'homme marié qui est dénuée d'intérêt, n'ayant aucune suite).

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