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20.11.09

07:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Happy birthday to me

"Slasher" typique des années quatre-vingt, ce Happy birthday to me parviendra à se démarquer quelque peu de la masse de films ayant chcerché à profiter du succès de Halloween et de Vendredi 13 grâce à une intrigue plus fouillée qui parviendra à maintenir le spectateur en haleine jusqu'au final dans cette traditionnel quête de l'identité du tueur rendue ici prenante et dont la résolution lors d'un final mémorable aura le mérite de ne pas décevoir.
Le script va laisser un mystérieux assassin décimer les membres d'une petite confrérie estudiantine ayant récemment accepté en son sein la jeune Ginny, souffrant par ailleurs d'absence liée à un accident ayant eu lieu plusieurs années auparavant.

Happy birthday to meLa longue séquence d'introduction restera bien classique pour avancer un premier meurtre, précédé d'une fausse alerte assez risible et grossière, meurtre qui nous donnera déjà quelques petits renseignements sur la personnalité du tueur que la victime connaîtra tout en nous offrant une mise à mort assez classique et que très vaguement sanglante lors d'une scène qui pourrait presque rapprocher le métrage du "giallo" avec cet assassin (déjà filmé en caméra subjective) armé d'un rasoir et portant les habituels gants noirs qui le suivront tout au long du film. Très référentielle, cette première séquence portera en elle tous les stigmates du film, avec cette volonté affichée de surprendre à tout prix le spectateur par des effets hélas basiques et téléphonés.

Happy birthday to meEnsuite, le métrage va s'attacher à nous présenter cette bande de jeunes gens issus de familles aisées et qui se retrouveront régulièrement pour faire la fête comme ce soir-là dans un pub où ils vont faire preuve d'arrogance vis-à-vis d'un groupe, entraînant un début de bagarre tout en jouant des mauvais tours avant de finalement jouer avec leur vie en franchissant un pont basculant en pleine ouverture. Parmi cette bande, on retrouvera des protagonistes bien stéréotypés, entre le comique de service, le dragueur, le timide mis à plus ou moins à l'écart, mais l'intrigue se focalisera sur cette demoiselle, Ginny, récemment acceptée par ses pairs et appelée à devenir le personnage central du métrage.

Happy birthday to meEn effet, ce sera en suivant cette demoiselle au passé trouble que nous dérouler l'intrigue, pour peu à peu en apprendre plus sur ses antécédents et notamment cet accident ayant coûté la vie à sa mère, l'obligeant à vivre seule avec son père (avec qui elle entretient des rapports presque conflictuels) et au cours duquel elle a été sérieusement blessée à la tête, obligeant les médecins à s'en servir de cobaye pour tester une nouvelle forme de régénérescence des tissus, ce qui permettra au réalisateur de nous gratifier d'une petite scène sanglante d'opération médicale à cerveau ouvert. Les absences de la demoiselle en feront bien entendu une suspecte idéale pour les meurtres qui vont se succéder au fil de l'intrigue, mais bien évidemment, ce ne sera pas la seule coupable potentielle.

Happy birthday to meEn effet, l'intrigue s'amusera à placer presque tous les protagonistes masculins au départ comme des tueurs éventuels, avec par exemple ce Rudi quelque peu effacé, au physique banal voir même ingrat, qui semblera en pincer pour Ginny tout en se livrant à des activités suspectes, mais les situations promettront de fournir d'autres pistes envisageables, diminuants bien sûr au fil des meurtres jusqu'à la découverte voulue et anticipée de l'identité probable de l'assassin que viendra remuer un final à rebondissements très graphique et bien pensé qui amènera à reconsidérer pas mal de choses tout en demeurant mémorable par son ambiance, son agencement et son cadre très "spécial" qui renverra bien entendu au titre du métrage.

Happy birthday to mePar contre, le film restera très classique dans ses nombreuses situations en jouant furieusement sur des fausses alertes trop récurrentes et manifestes que viendront heureusement contrebalancer des séquences bien plus troubles et intrigantes (le clocher, par exemple) au point de toujours faire douter le spectateur qui devra de fait rester dans l'expectative et attendre le dénouement pour mesurer l'étendue globale de l'intrigue et ses ramifications. Les scènes de meurtres seront quant à elles typiques du "slasher" mâtiné de "giallo" pour suivre en caméra subjective cet assassin aux gants noirs s'approcher de ses victimes avant de les tuer de manière diverses et variées, preuve d'une certaine recherche voulue par le réalisateur qui ne se contentera pas des habituels meurtres à l'arme blanche.

Happy birthday to meEffectivement, l'assassin aura des opportunités bien différentes de se débarrasser de ses victimes, entre ce jeune homme qui aura la tête passée dans la roue d'une moto tournant à sa vitesse maximum et cet autre qui finira écrasé par ses haltères pour une scène bien vicieuse, quand ce ne sera pas une brochette qui ira s'enfoncer dans une bouche ouverte. Mais ces séquences resteront hélas peu graphiques pour n'avancer que de très rapides plans sanglants vite aperçus avec également ces égorgements presque avortés. Cela n'empêchera pas ces scènes de meurtres d'avoir une certaine efficacité formelle et de toujours maintenir une certaine tension palpable encouragée par les fausses alertes et autres retournements de situation oscillant entre cauchemars et réalité qui parsèmeront l'intrigue.

Happy birthday to meLes personnages seront donc classiques et stéréotypés dans une volonté de coller à l'archétype du "jeune" des années quatre-vingt, ce qui nous vaudra également quelques passages de "remplissage" guère passionnants (la partie de football, par exemple), mais malgré cela, certains protagonistes arriveront à sortir du lot et à devenir attachants, comme Ginny dont les troubles parviendront presque à émouvoir, avec la mise en avant de sa relation affective avec son médecin, l'ensemble bénéficiant en plus d'une interprétation plus que correcte, Melissa Sue Anderson, échappée de "La petite maison dans la prairie" en tête pour incarner Ginny, brillamment accompagnée notamment par Glenn Ford dans le rôle du thérapeute. La mise en scène du réalisateur Jack Lee Thompson est soignée pour rechercher aussi bien à surprendre le spectateur qu'à créer une certaine ambiance accompagnée de tension, avec l'utilisation répétée mais justifiée de la caméra subjective, mais hélas l'auteur peinera à maîtriser un rythme qui aura tendance à fléchir de manière récurrente. Les effets seront plutôt probants pour ces quelques petits et rapides plans sanglants.

Donc, ce Happy birthday to me aura tous les ingrédients pour satisfaire les amateurs de "slasher" flirtant avec le "giallo" grâce à cette intrigue bien pensée et garantissant une tension et une implication constante du spectateur.

Happy birthday to meLe DVD de zone 1 édité par Anchor Bay avancera une image nette et qui ne présentera aucun défaut visible, tandis que la bande-son sera plutôt efficace avec la présence de la partition musicale d'origine (contrairement à une précédente édition déjà en zone 1) qui se révélera largement adaptée et renforçant l'impact des temps forts du film, celui-ci étant ici proposé dans sa version anglaise avec des sous-titres anglais optionnels.
Par contre, au niveau des bonus il faudra se contenter de la sympathique bande-annonce originale du film, accompagnée uniquement par celles de deux autres titres de l'éditeur.

Pour ceux qui voudraient découvrir ou redécouvrir ce sympathique "slasher" quelque peu oublié des années quatre-vingt, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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