Catégorie: Dossier

09.12.08

07:30:00, Cat�gories: Dossier  

Ce dossier non exhaustif, et qui je l'espère entraînera de nombreuses propositions de compléments dans la partie post en bas de page se propose de brosser ce pan de l'histoire du cinéma à travers des voitures phares ou intimistes, mais ayant malgré tout eu leur part de succès dans le scénario ou l'exploitation du film auquel il appartient , réussissant parfois même la gageure d'éclipser les héros de chair et de sang pour leur propre calandre dans l'imaginaire populaire. De Taxi à Bond en passant par Cars et Christine, faites chauffer les moteurs et en route pour marquer de gomme des années de pellicule.

Ne nous leurrons pas. La voiture, dont la naissance est contemporaine de celle du cinéma, n'a longtemps été qu'un simple accessoire , vecteur de charme pour les séducteurs à la Clark Gable , opportunité de se rendre d'un point A à un point B sans plus de fioritures mais laissant quand même la possibilité de quelques plans introspectif à l'image de celui du Psychose où la conscience de l'héroïne la travaille au corps ... cette image va longtemps lui coller aux jantes et il faut bien reconnaître qu’avant les années 60, il n’y aura pas à grand-chose à signaler de ce côté-là. Je défie d’ailleurs quiconque de me proposer plus d’une demi douzaines de modèles ayant pu le marquer avant cette période au cinéma.

Les années 1960 vont marquer un changement véritable dans la considération de cet objet du quotidien, permettant à la voiture de passer du statut de simple objet à celui d’extension du personnage de cinéma véritable, et ce grâce à l’arrivée de deux formidables licences : Batman et James Bond. Par Batman, nous parlerons évidemment ici de la version de 1966 avec l’introduction de la fameuse Batmobile conduite alors par Adam West. Cette dernière , pas encore personnage à part entière, permet tout de même de différencier le héros Batman du milliardaire Bruce Wayne et possède son lot de gadgets efficaces pour lutter contre le crime, réussissant même l’exploit d’être assez en avance sur son temps.
On est bien sûr encore loin des véhicules si particuliers mis en image par Tim burton et la franchise animée des années 1990 mais cette voiture là, de par ses lignes particulières et un soupçon agressives marquent encore les esprits de tous les fans aujourd’hui. De toute manière, elle représente l’objet indispensable de tout Batman’s Movies au même titre que les jolies filles dans James Bond … qui va lui aussi apporter un changement fondamental. Il est évident que pour Dr No et Bons baisers de Russie, le souvenir de la voiture bondienne soit tombée aux oubliettes, le fait principal relevant alors du personnage qui peut aisément se passer de sa voiture pour exister en tant que tel . Batman 66 peut se vanter de surcroît de se baser sur une idée similaire. Enlevez leurs véhicules à ces deux héros, ils n’en restent pas moins des icônes fortes, empruntes de classe pour l’une et de culture malicieusement Kitch pour l’autre. Mais nous y reviendrons un peu plus tard.

Ce principe de la voiture transport va se poursuivre dans toute l’histoire cinématographique donc, et ce, jusqu’au Taxi d’aujourd’hui. Pour prendre quelques exemples de voitures marquantes, on pourra citer en vrac leur utilisation dans HonkyTonk Man d’Eastwood, dans l’espion qui m’aimait, dans Sos Fantômes ou bien encore la citroën DS de Fantômas ou bien même la fameuse 403 de Columbo. Tous ces véhicules ont du ressurgir dans vos esprits à leur simple énoncé mais que représente elle vraiment au fond ?
Que ce soit l’inspecteur ou l’espion, la troupe de chasseurs de fantômes ou la vielle voiture de collection du chanteur désabusé, tous ont un background suffisamment dense pour pouvoir exister sans ce faire valoir. Bien sûr, ces véhicules représentent en soi un reflet de leur propriétaire. Eastwood arrive dans la ferme de son frère avec une voiture couverte de poussière et de crasse, écho de son propre état de santé, devenu lamentable suite aux abus d’alcools entre autre. La voiture va être nettoyée de fond en comble par son neveu (et accessoirement son véritable fils dans la vie, qui sera aussi derrière l’OST du diptyque mémoires de nos pères) tandis que lui-même va essayer de reprendre des forces au sein de la dite famille. Une fois tout le monde propre ou remis d’aplomb, l’oncle et le neveu vont prendre la route pour un avenir plein d’espoir consistant en une audition salvatrice et pour cela, la voiture est rutilante. Las, au fur et à mesure de la déchéance prévisible d’Eastwood , cette dernière se voit de nouveau contrainte à arborer une pellicule de misère qui finira par survivre à son propriétaire dans un final pessimiste et lourd de sens où ni nui l’autre n’iront plus nulle part. Mais finalement, la voiture dans ce métrage , n’a que pour fonction de faire avancer les personnages et sans elles, le film aurait pu se dérouler à bord d’un bus ou en faisant de l’auto stop. La fonction première est donc conservée.
Bond, dans l’Espion qui m’aimait, conduit une superbe Lotus qui à un moment devenu classique, celui de la poursuite qui représente le fait d’arme et l’heure de gloire du châssis à 4 roues dans tous les films de ces 40 dernières années, de French Connection aux Armes fatales en passant par I Robot ou bien encore Jurassic park (en fait seule la nature des poursuivants finit par réellement différer au final, qu’il s’agisse d’un T-rex ou d’une armada de robots en colère), finit par distancer un hélicoptère en défonçant le parapet d’une route sinueuse pour finir en pleine mer dans un véhicule capable de se transformer en sous marin . Bien que spectaculaire, on sent que la voiture ne reste qu’un moyen de transport limité puisque devant dorénavant se dépasser pour réussir à maintenir une certaine attention. La preuve de son inutilité une fois sa scène passée est confirmée par Bond qui en fait assez peu de cas et la laisse derrière lui pour poursuivre sa mission. Idem dans Sos fantômes où certes, la fameuse ambulance permet d’imposer une certaine image visuellement, mais en réfléchissant bien, un camion aurait tout aussi bien pu faire l’affaire tant son importance est infinitésimal dans le déroulement de l’action. Pas un plan ne nécessite impérativement sa présence.
Le fameux taxi de Luc Besson permet quant à lui de faire se démarquer son chauffeur et d’apporter son lot de scènes cocasses avec radars tombants et méchants en déconfiture mais dans cette saga, il joue finalement le rôle le moins important face à la galerie de personnages abrutis faisant vivre la licence. Certes, le relooking de la Peugeot, surtout lors de ses scènes live de customisation est sympathique mais au fur et à mesure de l’évolution (?) de la saga, ce sont bel et bien les personnages qui prennent le dessus, et ce dès le second opus avec ce commissaire pas piqué des hannetons qui finit par phagocyter le temps de présence de tout le casting à l’écran (ah, les « cons nichons wouah ! » et autres « jolis gâteaux ») jusqu’à porter purement et simplement le film pour son dernier volume. Vous enlevez le commissaire, vous avez un page pleine de tâches. Vous enlevez le taxi, vous gardez quand même un brouillon présentable. Il en va de même , en y pensant pour la télévision, petite fille (il)légitime du grand cinoche avec des séries comme Shérif fais moi peur. La DS de Fantômas reste quand à elle anecdotique même si aucun gamin ne peut oublier la manière dont elle distance Fandor et Juve en prenant son envol sur la piste d’aéroport.

Et c’est là qu’une légère transition s’opère en cette fin d’années 60. Car la DS n’est plus alors qu’un simple accessoire, bien qu’elle en ait l’apparence, mais devient une extension directe du personnage, reflet d’un trait de caractère ou d’une manière d’être. D’apparence normale, elle démontre sa fourberie, à l’image de son maléfique propriétaire et parvient à changer sa nature première pour une ultime pirouette scénaristique totalement invraisemblablement mais vous l’avouerez assez jouissive la première fois, tant elle est inattendue. Columbo et sa 403 reprennent ce schéma, la Peugeot adoptant l’allure dégingandée de son chauffeur tout en présentant un allié fatigué mais sûr et qui ne vous lâchera jamais, malgré une fatigue certaine et une ou deux sorties de route. Ce principe de prolongement du personnage va bien sûr se retrouver dans Bond, une fois encore, la licence réussissant souvent à être avant gardiste, via la célèbre Aston Martin de Goldfinger. Cette voiture va tellement marquer les spectateurs qu’elle restera à jamais associée à l’agent britannique et restera de mémoire, la seule voiture à apparaître dans deux films de 007 puisqu’on la retrouvera au début d’Opération Tonnerre. Racée, stylée, aux lignes de prédateur, elle va devenir un appendice de Bond, regorgeant d’autant de trésors et de ressources que son heureux conducteur. Evolution suprême , elle va même intégrer le scénario pour tout un passage tournant autour de ses jolis phares, passage qui, s’il n’existait plus, ôterait une bonne partie de l’intérêt du métrage et aurait conduit le scénariste dans une belle impasse. Car sans sa voiture, comment Bond aurait il pu exécuter un tel baroud d’honneur dans l’usine même de Goldfinger ? Comment aurait il pu rencontrer l’une des deux sœurs Masterson et mieux encore, preuve d’un changement des temps, comment aurait il eu le temps de s’emparer de ranger le Jet Pack lui ayant permis de semer ses poursuivants dans l’opus suivant ? Une nouvelle ère est en marche et va se retrouver confirmée dans une continuité cinématographique qui ne fera que renforce le phénomène.

A suivre ....

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06.12.08

13:30:00, Cat�gories: Dossier  

Salut à tous !

La loupe de Batman et celle de Superman en série animée ont rencontré un petit succès, je vous propose donc la suite et fin de l’analyse sur le diniverse en quelques articles sur le blog. Enjoy !

Je passerais volontairement sous silence le passage Batman Beyond, puisque les évènements décrits dans ce très bon show d’anticipation sur l’avenir proche et potentiel de Wayne se déroule justement dans le futur. Et au risque de dévoiler un élément clef de l’intrigue, on peut dire que le mythe du chevalier noir
continue d’être ardemment entretenu par deux Bruce Wayne….

Justice leagueAmorcé avec la partie Superman et la nouvelle adaptation de Batman en animé, la Ligue de Justice était la suite logique de l’expansion de l’univers DC, d’autant plus que la plupart des personnages était déjà introduite, tant du point de vue des bons (Superman, Batman, Flash, Green Lantern et la planète Oa) que des bads guys (Metallo, Humanité, Grundy et autres Lex Luthor).
Pur les petit nouveaux comme Wonder Woman, on prend la série live de Linda Carter comme base psychologique et historique (Hyppolita, l’île des amazones, l’avion invisible….) et on remet le tout au goût du jour avec une force équivalente à celle de Superman (dixit un combat assez impressionnant entre les deux héros) et la capacité bien pratique de voler.
Hawkgirl aussi est introduite mais sans Hawkman (dont les apparitions laisseront un drôle de goût dans la bouche) tandis que les classiques n’ont pas été choisis au hasard. Ainsi, le Flash n’est autre que WallyWest, le plus jeune tenant du titre et non pas Barry Allen, le scientifique, ce qui permet d’avoir un personnage limite immature (dans le bon sens) et dragueur, pouvant apporter une certaine légèreté dans des situations de crise. Le Green Lanter n’est pas le tant attendu Hal Jordan, pilote émérite et relevant de l’univers classique de DC, qui aurait pu être un doublon à Flash sur le domaine de l’insouciance. On n’utilise pas non plus le Green Lantern vu dans Superman the animated serie et on présente à la place un ancien G.I. du nom de John Stewart, parangon d’expérience et de rectitude don le sens de l’honneur aurait tendance à dépasser celui du kryptonien mais pouvant parfois recourir aux méthodes de Batman pour parvenir à ses fins.
Introduction également de Martian Manhunter , personnage aux pouvoirs plus divers que Superman mais à la fragilité plus grande que celle de Batman. Ses origines sont tragiques et il reste facilement influençable.
Les bad guys vont également être à la noce avec le retour pour au moins un épisode de tous les vilains déjà vus par le passé, Darkseid et Brainiac en tête, mais aussi en créant de nouveaux visages, comme celui de l’androïde Amazo ou bien encore Sinistro.
Dans cet univers apparemment très riche, l’accent va être mis pendant les deux premières saisons sur le côté fantastique et aventureux de la Ligue qui non contente d’être confrontée aux problèmes terrestres sera aussi amenée à mener la lutte pour le bien dans la galaxie. Les enjeux deviennent parfois universels et des races entières vont parfois devoir leur salut à l’interventionnisme de la Ligue. Côté action, le show remplit bien, peut être trop bien son office. Et avec sept personnages principaux au lieu d’un , le travers de négliger un aspect vital est grand. Et la série tombe dedans à pieds joints.
La vie privée des héros, du moins ceux ayant une seconde identité est simplement balayée, quand elle n’est pas utilisée comme un simple déguisement. Batman semble se consacrer uniquement à sa vie nocturne, Clark Kent n’est quasi jamais mentionné, les héros sont sans cesse attaqués et les évolutions scénaristiques propre à des confrontations au sein d’un groupe tout comme les histoires d’amour potentielles sont reléguées le plus souvent à deux ou trois lignes de dialogue pour quinze épisodes à courir après la ligue de l’injustice du moment. Il est vrai que certains épisodes se payent le luxe de voyager dans l’histoire de Dc, mais au final, à part coffrer le méchant de la semaine, le tout commence à s’enliser dans un manichéisme facile, la somme des pouvoirs de la Ligue étant nettement supérieure à celle des méchants psychopathes.
Arrive alors le triple épisode « A la croisée des étoiles ».
Et une fois de plus, tous les acquis volent en éclat. A elle seule, cette histoire balaye deux ans d’aventures, remet en cause jusqu’à l’existence même de la JLA et les liens les plus solides s’évanouissent d’eux-mêmes. Hawkgirl est un transfuge doublée d’une espionne et ce simple détail menace de détruire la planète entière. Les identités secrètes sont dévoilées par un Batman en grande forme à qui l’on ne peut rien cacher et les personnalités lisses vont se fissurer pour laisser transparaître des malaises latents, sources d’épisodes entiers dans les trois saisons à venir.
La JLA est déstructurée, la confiance est mise à mal, les membres fondateurs commencent à lutter contre leurs propres pulsions (donnant lieux à des allers retours uchroniques extrêmement fort avec en vrac un Superman ayant tué Luthor, une JLA totalitariste, les nazis dominant le monde à la Vandal Savage….) ce qui conduit à la mise en chantier de la JLU (pour Unlimited) où la ligue est composée de plusieurs dizaines de héros (Fate, Supergirl et j’en passe quand ce n’est n’est pas une corporation au grand complet type green lantern qui fait des siennes).

Le schmilblick repart alors de plus belle avec le projet Cadmus , projet top secret gouvernemental visant à effectuer une séparation de la JLA et de l’état en place (et permettant de voir que les USA savent qui est Batman , entre autre) Brainiac qui va s’unir à Luthor pour dominer et acquérir un but nouveau, le sien arrivant à son terme le tout sans parler des vilains et des super héros qui changent régulièrement de camp. Les scénarios sont toujours au top et s’étalent parfois sur une demi douzaine d’épisodes et les rapports simplement humains prennent enfin le temps d’exister, un héros ne pouvant être sur la brèche en permanence. Ainsi, voir Batman boire un café avec Green Lantern en parlant de ses sentiments pour Wonderwoman ou Hawkgirl à quelque chose de rafraîchissant tout comme voir Diana essayé d’inviter Bruce à s’humaniser en sortant ensemble et que celui-ci rétorque qu’il ne voudrait pas la mettre en danger de par la nature même de ses ennemis ce à quoi Wonder Woma s’empresse de briser une corniche en signalant que le pour ce qui est du danger, elle a du répondant. Le show s’allège donc de ses défauts majeurs, gagne en maturité et en complexité, sort des punchlines en veux tu en voilà et gagnes ses futurs galons de série culte intégrant même au vol la mort de Superman, le personnage de Doomsday ou bien encore en réservant des moments de gloire à chacun de ses protagonistes à l’image du final fantastique laissant une JLA détruite par un brainiac/luthor quasi omnipotent et contre lequel il ne reste que Flash qui , devant la menace s’enfuit à la grande choix du boss du jour …. pour le pulvériser littéralement pièces par pièces, ce dernier ayant au moment de son départ pris le contre pied d’effectuer le tour du monde aussi rapidement que possible pour avoir l’élan nécessaire afin de pouvoir le contrer. Sa vitesse augemnte alors de plus en plus , laissant derrière lui une traînée électrique ainsi que son insouciance et son manque d’assurance pour devenir un homme véritable et un héros éternel lors de sa victoire finale , pour laquelle il a failli lasser sa vie. La seule fois où une tension héroique aussi forte , où un tel déchaînement de pouvoirs a eu lieu remonte à l’explosion du phénix dans la saga X Men ou bien encore au déchaînement d’Ororo contre Fatalis qui l’avait transformée en statue vivante.
La cinquième saison sera agréable mais anecdotique face à un tel season final et le téléchargement illégal aura raison de la licence.

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24.10.08

07:00:00, Cat�gories: Dossier  

par Le Doc

4 devils affiche 1En 1927, F.W. Murnau (réalisateur allemand du célèbre Nosferatu) réalise, sous l'égide de William Fox, le fondateur de la 20 Century Fox, L'aurore (Sunrise en VO), une œuvre étant reconnu aujourd'hui comme l'un des meilleurs films de toute l'histoire du cinéma. "Le plus beau film du monde" comme le qualifiait Truffaut.
Murnau dispose à l'époque d'une carte blanche totale pour réaliser son film et avec un budget illimité, il devient alors le réalisateur étranger le mieux "traité" d'Hollywood. Murnau créer alors un film quasi-parfait qui ne rencontrera malheureusement pas son public à sa sortie mais qui sera salué par la critique. Le film sera en outre récompensé par 3 oscars en 1929.

Murnau se vante d'avoir un contrôle absolu sur ses films, dont aucun détails ne peu lui échapper.
C'est dans ce contexte que Murnau réalise la même année 4 Devils (Les Quatre Diables en VF). Ce film écrit par Berthold Viertel et Murnau lui-même dispose d'une production confortable, avec à la tête du casting Janet Gaynor, grande star de l'époque, déjà présente dans L'aurore.
Seulement voilà, malgré le fait que le film soit produit par la Fox avec un gros budget, et que le film
ai fait l'objet de multiples sortis à la fin des années 20, il n'existe aujourd'hui plus aucune copie du film à la connaissance des historiens. Les dernières personnes a avoir vu le film sont les acteurs et les spectateurs qui était à Hollywood en 1929, année de sortie de la dernière version du film.
Il existe néanmoins plusieurs documents qui ont permis aux historiens de reconstituer ce à quoi devait ressembler ce 4 Devils.

4 Devils 1En effet, de nombreuses photographies de tournage, des croquis du directeur de la photographie ainsi que de nombreux extraits de scénarios nous permettent aujourd'hui d'imaginer le film tel qu'il était visible à l'époque. L'histoire, en résumé, était celle de quatre orphelins, deux sœurs d'un côté, deux frères de l'autre, vivant dans un vieux cirque dont le directeur est un tyran. Les quatre enfants, maltraités vont alors être recueilli par le clown de la troupe et vont s'enfuir sur les routes. Le clown devient alors leur père adoptif. Tous ensemble, ils vont monter un spectacle à travers tous le pays, et nos 4 orphelins devenu adultes vont devenir des trapézistes hors-pair. On les appelle les "4 diables"...Mais l'un des frères va se laisser séduire par une riche vampe qui va tout faire pour s'accaparer le jeune homme...entrainant ainsi de forte tension dans le groupe, le jeune homme étant littéralement vampirisé par sa séductrice (thème récurant chez Murnau que l'on avait déjà vu dans L'aurore). Toutes ces tensions vont alors devenir dangereuse lorsque les 4 compères doivent exécuter un saut unique, extrêmement dangereux...car sans filets...
Tous ces éléments sont donc connus grâce aux nombreuses archives papier qu'il reste du film. Les archives de la Fox contiennent également les réponses aux questionnaires qui avaient été donné aux spectateurs lors des projections test du film. Ces questionnaires ont aidé à comprendre les différentes fins du métrage. En effet, pas moins de 4 fins furent écrite. Deux furent vraisemblablement tournées. L'une étant commentée par les spectateurs de la projection test, suppliant la production de laisser la fin tel quel, triste mais pleine de puissance. On ne connait l'existence de l'autre que par une minuscule photo sur une affiche d'époque qui semble représenter l'une des différentes fin écrite dans les dossiers de la Fox.

4 devils 3Les notes du réalisateur et de l'équipe technique tendent à prouver que 4 Devils était une œuvre dense et complexe, Murnau ayant mis en place de multiples point de vue, cadrages et autres spécifications technique pour appuyer sa narration. Les photos de tournage montrant l'équipe au travail sont rares, quasi inexistante. Une seule photo de Murnau sur le plateau est à la disposition des historiens, une photo éloigné et pas très net mais sur laquelle on croit distinguer deux caméras...ce qui signifierait qu'il existe deux négatifs originaux du film...ce qui signifierait donc plus de chance de retrouver un jour une copie de ce chef-d'œuvre inconnu.
Le film sort finalement en salle en octobre 1928 et fera beaucoup d'entrées. L'année suivante, les exécutifs de la Fox décident de sortir une version parlante du métrage, le sonore étant à la mode. On écrit donc des dialogues et on retourne une grande partie du métrage...mais sans Murnau qui a quitté la Fox et les Etats-Unis après plusieurs conflits sur le tournage de son film suivant Our Daily Bread (ré-intitulé par la Fox après le départ de Murnau City Girl). Murnau ne verra jamais la version parlante (et vraisemblablement désastreuse d'après les critiques de l'époque) de son œuvre, puisqu'il décède à la fin du tournage de son dernier film Tabou, dans un accident de la route, en 1931. Il avait 42 ans.

4 devils affiche 2Depuis, toutes les copies du film ont donc disparues. Mais les chercheurs et les historiens ne désespèrent pas de retrouver un jour, dans un grenier ou dans un coin sombre de la cave d'un collectionneur, une copie. Cela fut par exemple le cas il y a quelques semaines pour le chef d'oeuvre de Fritz Lang Metropolis dont on a retrouvé une version entière du métrage, version qui avait disparu depuis la sortie du film en 1927 (et que l'on aura certainement le plaisir de découvrir d'ici quelques mois en DVD) ! Retrouver un tel film relèverait alors du miracle et le chef-d'œuvre décrit par les archives pourrait alors être exposé pour la première fois depuis des décennies, aux spectateurs du 21ème siècle...

Pour avoir plus de précisions concernant ce 4 Devils, un documentaire de 40 minutes très complet dont est inspiré cet article, est disponible dans les bonus du magnifique DVD de L'aurore. Retrouvez ci-dessous les éditions DVD des films de Murnau cité dans cet article.

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17.09.08

07:20:00, Cat�gories: Dossier  

par ninnin4

A l’occasion de la sortie de « CJ7 » en DVD et en Blu-ray, il était temps de faire le point sur la carrière de Stephen Chow, acteur comique hongkongais par excellence et réalisateur reconnu au niveau international depuis l’aube des années 2000.

Stephen Chow

Après un début de carrière télévisé il passe au grand écran tout d’abord comme acteur de styles divers puis dans le sien qu’il invente lui-même, un univers burlesque où non sens verbal et visuel sont de mise qu’il intitule le Mo Lei Tau, art difficile d’approche et qui explique sa popularité extrême en Chine mais qui n’a guère trouvé preneur ailleurs le tout étant mêlé à un humour scato très au ras des pâquerettes. Il se fait connaître principalement dans quelques comédies parodiques qui explosent le box office local puis passe à la réalisation avec un ersatz bondien intitulé « Bons baisers de Pékin » (Voir le DVD à la loupe) première œuvre à trouver écho en occident, le thème facilitant certainement la chose.

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Mais c’est surtout avec le génialissime et hilarant « Shaolin Soccer » (Voir le DVD à la loupe) qu’il va réellement se démarquer de son passé scato car sans le renier complètement, il nous offre une comédie complètement barrée, qui se fera bidonner la terre entière, basée sur une histoire de génie du foot, fortement mâtinée de kung-fu et qui trouvera une résonance particulière en cette période où ce sport est devenu plus que jamais une religion et où le cinéma asiatique est définitivement ancré dans la cinéphilie grand public. De ce film, il faut surtout en retenir une histoire vraiment originale, parodie non forcée du film de sport en général, servie par des effets spéciaux étonnants et des acteurs qui servent admirablement bien leurs personnages attachants.
Shaolin Soccer - Edition collector limit�e / 2 DVD

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Tout aussi parodique mais pourtant moins grand public, bien qu’encore plus destiné au marché international car financé par quelques studios américains, Stephen Chow nous livre ensuite son « Crazy Kung Fu » (Voir les critiques) , spectacle total et jouissif, grand hommage aux films de Kung Fu des années 80 voire antérieur et dans lequel commence à poindre une poésie cartoonesque qui fait que son œuvre devient différente, plus sensible bien que tout aussi drôle. Ceci est dû principalement à des gags très Tex Avery qui font dégager une sensibilité très nostalgique.
Rien à voir avec toutes ses parodies périssables qui fleurissent depuis plus de 20 ans. On est bien plus proche d’un « Helzapoppin’ »
Crazy kung-fu - Edition limit�e

Crazy kung-fu - Edition limitée
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Mais rien ne laissait présager le choc « CJ7 » que je viens d’avoir en visionnant ce film, sorti il y a peu de jours en catimini, dans une campagne publicitaire plus que nulle puisque inexistante. Et pourtant, voilà bien son œuvre la plus grand public, capable d’émouvoir aussi bien petits que grands, un film magnifique, poétique, une réflexion sur l’imaginaire, sur la dureté de la vie, sur la notion de pauvreté et de richesse, sur l’honneur….un film qui s’adresse au plus grand nombre sans verser dans la concession bassement mercantile (ce qui explique peut être sa piètre mise en avant dans les linéaires). Complètement insolite, il raconte la vie d’un enfant et de son père, très pauvre, qui se ruine (le porte monnaie et la santé) pour pouvoir lui payer une très grande école où il est la risée de tous les autres enfants, sa seule amie étant une espèce de géante énorme au visage lunaire à laquelle personne n’ose physiquement s’attaquer. Le film décrit dans un premier temps les difficultés relationnelles entre le père et son enfant, qui a envie de rivaliser pécuniairement avec les autres (dénonciation de la société de consommation). Puis arrive CJ7, que son père découvre dans une décharge et qui va bouleverser leur vie, pas forcément dans le bon sens. Traversé de séquences d’émotions très fortes, d’autres plus absurdes voire surréaliste (cet énorme personnage démesuré, avec une toute petite voie), d’autres beaucoup plus drôles voire parfois une fois de plus scato (un mitraillage de merde), ce film ne peut décemment laisser indifférent tant il sent l’implication de Chow à tous les niveaux, un savoir faire indéniable dans la réalisation (étonnants effets spéciaux et séquences de kung fu) et une description des relations humaines touchante. Je ne tiens pas à en dire plus pour éviter de spoiler cette histoire magnifique et surtout ce petit personnage aussi original qu'imprévisible et vous conseille viement l'achat de ce film pour tous ceux qui ont envie de voir quelque chose de différent.
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Pour les possesseurs de lecteurs Blu-ray, je vous invite à l'achat de ce disque. L'image est absolument superbe et le son de même. Vous trouverez dessus comme bonus un petit jeu qui conviendra tout à fait aux enfants, un making of, un commentaire audio de l'équipe du film et un documentaire fractionné selon l'histoire, le petit personnage et les décors.

Permalink 890 mots par ninnin4, 106 vues • 1 r�action

22.05.08

01:00:00, Cat�gories: Dossier  

Fi de considérations sur les Star Trek et autres james Bond que je ne finis pas de rédiger (à l'heure actuelle, encore une quarantiane de loupes sur le feu. D'un autre côté, aucun d'entre vous ne m'a collé un Smith et Wesson sur les roustons pour que je m'inflige une telle dérouillée rédactionnelle...) et qui finit visiblement par virer à l'exercice de style tout en me créant une base de lecteurs solides (ou insomniaques...)
Mais séchons mes larmes d'auteur raté et concentrons-nous sur nos jumeaux du moment.

Petit Van Damme deviendra grand. C'est ce qu'on aurait pu croire dans les années 80 où le brave Jean Claude (nos parents avaient JC Duce des Bronzés, nous on a eu le JC bronzé directement) tuait des bandits à tour de bras dans le but avoué de piquer la place à ses grands frères ricains du moment, Schwarzy et Sly.
On découvrit le petit père dans un rôle de méchant peu transcendant mais dont la présence à grands renforts de grands écarts (doivent faire des jeans spéciaux pour ce gars là, moi j'ai essayé, j'ai juste récolté un claquage et un pantalon de moins pour trois foutages de gueule... quand on est jeune...), à savoir Black Eagle (qui continue d'être vendu aujourd'hui par Métropolitan uniquement pour la présence du belge dans le générique) puis s'en sont suivis Bloodsport (le premier, pas celui avec le Cody crétin de Notre belle famille qui passa plus de temps à l'époque à dérouiller sa bonne femme que les méchants du film...à moins que cette dernière, possédée par l'esprit d'entreprise n'ai voulu que soutenir son Sacha de mari ?) ou comment se débarrasser d'un sumotori aussi facilement que d'un playmobil (le perso du sumo a d'ailleurs du marquer JCVD puisqu'on retrouve son petit frère dans le cheap Grand tournoi), Coups pour coups, Full contact (qui permit de faire des blagues débiles du genre comment Van Dame démarre sa voiture ? ... ça sent la cour de récré, là) avant de passer à la vitesse hollywoodienne de croisière avec l'excellent Timecop, le correct Chasse à l'homme et les nanars Cavale sans issue ou bien encore ce film dont le titre m'échappe (honte à moi) dans lequel JCVD s'attaque à un bad guy déguisé en poulet (si quelqu'un s'en souvient, soyez chic et dites le moi !) . On passera sur Replicant (pas trop mal) et autres Légionnaire (ou le mariage improbable entre Piaf et le roi déchu de la castagne).
Depuis, Van Damme (qu'un astucieux critique a surnommé Vent d'âme) a une carrière sporadique alternant les séries z et les caméos sympas dans des séries TV. Je pense bien sûr au surprenant épisode de Las Vegas où il décède dans des circonstances semi comiques (faut voir le culte sur les photos tailles humaines par la suite et le message style SPA : aucun Van Damme n'a été blessé lors de ce tournage.) (Note perso : les contrats doivent être juteux pour ce genre d'apparitions puisque Stallone en a aussi profité, dans la même série d'ailleurs).

Mais entrons dans le vif du sujet (il est plus que temps visiblement.) Double Impact est le genre de petit film à petit budget où l'on retrouve une équipe plus que familière dans les JCVD movies , à savoir le gars aux yeux exorbités qui lui sert d'oncle et qui, quelque soit le film, se retrouve vétéran du VietNam (excepté peut être dans le Bronco Billy d'Eastwood, ode au western et à l'humanité), le méchant japonais plus baraqué que le plus baraqué des occidentaux (en alternance avec celui de Bloodsport d'ailleurs, voir Kickboxer et consort)...

Toutefois, avant d'attaquer la séquence en question, petit rappel rapide du scénario.
L'action se déroule à HongKong. Un tunnel a été construit en association avec deux Ricains et quelques hommes d'affaires du coin. Une fois le tout finalisé, le premier ricain se débarrasse du deuxième et de sa femme mais oublie de liquider les jumeaux de 6 mois (qui ne pleurent pas ou presque lors de la fusillade) . Le premier est récupéré par une nurse qui le confie à un orphelinat, le second échoue dans les bras du garde du corps, ancien GI au Vietnam (vous suivez toujours) qui avec un simple flingue a dézingué huit à neuf japs armés jusqu'aux dents, en a aveuglé un autre et malgré une bastos pris dans l'épaule - par la faute du dit borgne dont la gueule est pleine de sang et qui vise à travers une vitre de bagnole brisé et au milieu des flammes - parvient malgré tout à s'enfuir à travers les quelques arbres de la propriété tout en identifiant le ripoux américain qui a bien sûr trouvé sympathoche de venir voir comment se déroulait les opérations.
On le voit ensuite quelques heures plus tard, droit comme un I avec un simple bandage s'enfuir en pagode avec le dit môme qui bronche à peine, sûr que ce devait être trooop duuuuuuuuur de retrouver un amerloque blessé avec un mioche blond dans les bras dans un pays rempli de japs... Mais bon, il a fait la guerre contre eux, alors il les connaît.
Direction une génération plus tard ou bien sûr le premier récupéré par la japonaise a mal tourné (cheveux gominés, cigare au bec, fringues en cuir et blondasse à forte poitrine comme copine, occidentale bien sûr et avec un accent de raclage de gorge qui fait viril sans omettre des regards proches de ceux d'un vieux texan multi milliardaire mais paraplégique qui ferait de l'oeil à une minette en croyant l'impressionner par son fric) et ou le second est prof de danse et de karaté (accessoirement).
S'en suit la découverte du jumeau et une histoire de vengeance basée sur la volonté de venger parents et de récupérer fortune (pitch disparaissant en cours de route pour une succession d'effets pyrotechniques et de bastons-bastos bourrés de clichés).
Au passage toute ressemblance avec un film méconnu et antérieur de Jacky Chan au titre révélateur et assumé de Twin dragons n'est pas fortuite (sauf que les enjeux US ont disparu et que l'un des jumeaux est chef d'orchestre) (cette galette est réalisée par Tsui Hark et Ringo Lam et disponible dans toutes les bonnes épiceries).

La séquence dont il est question aujourd'hui débute après 1h26 de métrage et dure 4 minutes. Il s'agit en fait du passage où le JCVD saupoudré d'édulcorant dérouille le gros jap baraqué du début, responsable de la mort de ses parents et du meurtre de son faux oncle (qui n'est pas mort en fait, histoire de blaguer).

On s'assoit et on savoure le combat emprunt de connerie, de trentième degré et de non sens qui se révèle être le meilleur moment du film.
On commence par un plan où Van Damme surgit de n'importe où, après avoir sauté d'on ne sait où (façon Dean Cain dans les premiers épisodes de Lois et Clark) dans un entrepôt plein de barils à substances explosives (synonymes donc d'explosions à un moment ou à un autre). Notez que le bonhomme, pour se rassurer arbore un flingue pour mieux en cacher un autre dans sa ceinture (faudra m'expliquer au passage pourquoi les dites pétoires tiennent toujours en place et ne tombent jamais par terre...).

JCVD, seul et forcément aussi discret qu'une junkie nymphomane pour un Jason Vorhees, tombe fatalement dans le piège que son ennemi lui a préparé puisqu'il se prend un tonneau dans les pattes et par derrière. Ou JCVD est un con absolu qui n'a pas remarqué que le malabar l'attendait pour lui balancer le machin dans la poire, ou il joue d'une malchance absolue qui le fait passer pour un con quand même, vu la démarche et l'attitude qu'il se donnait avec son pistolet pour ado en mal de pouvoir.
S'en suit un plan rapproché sur le pauvre petit minet qui parvient à rouler sur lui-même tout en se cassant la figure (l'a du style, moi je me serais assommé et puis basta, mais je ne suis pas JCVD non plus) et un gros plan sur le visage ahuri de ce dernier face à un autre tonneau qui lui arrive droit dessus. Mais bon, jusque là, action conventionnelle des eighties et des films du genre. Traduction : le méchant l'est vraiment et en plus, il est barbare et cruel et il le montre.
Evidemment, JCVD a perdu le flingue qu'il portait en entrant et le méchant donne un coup de pied dedans alors que toujours couché, il essaye de le récupérer.

On passe alors à une contre plongée nous présentant le jap en question qui ne sait pas parler (trois phrases dans le film à tout casser) histoire d'insister sur la notion de supériorité physique du bad guy qui en plus tente d'écraser du pied notre gentil héros.

Le burlesque entre alors en jeu dans une succession de plans alternés. Van Damme se relève et observe le jap soulever un gros tonneau au-dessus de sa tête. Pensez-vous qu'il en profiterait pour lui balancer n'importe quoi dans le tétiau ! Qu'il donnerait un coup de savate dont il a le secret ? Pas du tout. (Remarquez au passage que les tonneaux sont remplis puisque transparaît nettement un clapotis plus que déplacé à ce moment précis). Monsieur vient de se prendre une poussée de testostérone pour la première fois de sa vie et lui balance un « Tu veux jouer ? Approches » sûr de lui en l'invitant à lui balancer la sauce.

Tout ceci n'est pas innocent puisque toujours confiant dans le flingue qu'il a caché mais qui a disparu lors de ses roulés boulés (finalement, ils ne tiennent pas si bien que ça). « Merde » consiste en son unique réaction alors qu'il se condamne tout seul en s'approchant du mur du fond.

Le Jap saigne et se tartine la paluche de sang, façon de dire que ça va devenir sérieux sous les « amènes toi » de notre good guy.
Moi, je l'aurais éclaté une fois pour toutes et puis basta. Mais bon. On passera sur l'affreuse musique de fond, mélange de synthétiseur et de sons affreux pour suivre l'affreux jojo qui se dit que d'un coup, il fait bien sombre, ce dont on se fout complètement, et qui va allumer la lumière. Effet immédiat sur Van Damme qui se retrouve désorienté face à cette action dantesque.

Le jap reprend alors le rôle de dominant et lui dit de la main (rappelez vous il ne parle pas) "restes où tu es, tu vas morfler". Fort de son capital flagorneries, Van Damme s'exécute et comprime le bidon, pour monter que ses abdos, c'est pas du coton.

Le méchant continue de lui expliquer, (je traduis ce que j'ai compris là), qu'ils vont tourner tous les deux en rond et qu'ils vont gentiment se dire bonjour selon un rituel qui consiste à mettre son poing dans la main de l'autre et enlève lui aussi son T-shirt avant de se lancer dans une imitation grotesque de Lou Ferigno. Lui aussi est costaud. Mais on le sait depuis un moment déjà.

Le combat entre le Ken d'origine et sa contrefaçon se poursuit là dessus. C'est vrai que c'est mieux de se la péter bodybuilder type surfeur californien. Le tout est ponctué par des graves censées nous faire vibrer vu le danger de la situation.
Succession de plans alternés des visages des deux protagonistes (au passage, la bouche du jap ne saigne plus et n'est pas contusionnée malgré le coup de savate de JCVD dont les bobos se résorbent à vue d'oeil). Remarquez au passage que les deux gars transpirent subitement, afin de bien faire briller leurs pectoraux respectifs. Et ils tournent l'un autour de l'autre (y a pas tromperie sur la marchandise, le jap nous avait prévenu).

On ne sait pourquoi, le jap lève les yeux au ciel, façon "qu'est ce que je m'emmerde, t'es trop nul", et balance pour la troisième fois du film son coup de patte dans les abdos du voisin qui n'a rien vu venir et qui se cabre de douleur devant la position du chat du jap qui met bien ses doigts en avant tout en se marrant.

JCVD réagit en se plantant, évidemment, sous le regard semi laiteux de son adversaire qui se marre et se mouche (action typique du côté obscur de la force puisque le double siphonné de JCVD en fait autant un peu plus tôt après s'être saoulé. Pour ceux qui chercheraient, c'est au moment où la blonde démontre on ne sait trop pourquoi qu'elle a vraiment une forte poitrine). On poursuit sur saute-mouton puis sur quelques coups portés tantôt par l'un et tantôt par l'autre avec avantage pour le jap qui ne sachant plus quoi faire pour innover nous refait le coup du tonneau mais en fonçant sur le ricain cette fois.
Van Damme est perdu, il ne sait plus quoi faire et malgré les coups et les faux mouvements entraînant des douleurs à se rouler par terre (comme au début de la scène) est soudain pris de génie et saute en pantalon de ville par-dessus son copain qui doit mesurer dans les deux mètres tout en évitant le tonneau, le tout sous un nouveau ralenti.

Le Japonais, pas décontenancé, lance en arrière la dite charge et se retourne pour voir la purée qu'il avait prévue. Mais personne, pas de purée et plus d'ennemi car Van Damme est doué. En moins d'une demi seconde, il a réussi à se reprendre, à passer derrière le jap dans un espace moitié moins épais que lui puis à se relever, à lui taper sur l'épaule en lui assénant un "Chériiii ?" et l'assomme d'un seul coup de poing qui l'envoie valdinguer dans des tonneaux qui n'étaient pas là quelques plans auparavant.
Pas décontenancé, il revient à la charge en bandant ses muscles, façon "mauviette j'ai pas mal" avant de se reprendre un coup de pied en pleine face. Van Damme est chaud, plus rien ne l'arrête et il balance les pieds comme une mitraillette décalant le méchant et le mettant dans la ligne de mire d'un transfo aux fils dénudés. Oubliés les muscles froids et le claquage du début !
Le méchant si résistant jusque là se contente alors de rester debout et d'encaisser les coups de bambou (admirables les grimaces) jusqu'à finir dans quoi ? Le transfo bien sûr. Le méchant est mort, il s'est pris le jus. Pour l'absurde, observez que la lumière clignote autour du méchant, normal puisque la décharge perturbe le système électrique, mais que dans le coin de Van Damme, rien ne bouge, la lumière est constante.

Finalement, après un combat incroyable, le jap s'effondre, le brushing toujours impeccable et le dos nickel de toute trace de brûlure. C'est pas beau ça ?
Enfin pour justifier la présence de produits inflammables, une étincelle qui a patiemment attendu que le méchant s'effondre choisit ce moment adéquat pour mettre le feu à une traînée de ce qu'on qualifiera d'essence (pour simplifier) venue d'ont ne sait où et positionnée juste à côté du cadavre encore chaud. JCVD comprend le danger et se met à courir en sautant sur un magnifique "aaaahaaahaaahaaah" au ralenti tandis que la moitié du cargo explose.
Pas de panique, il n'a même pas un cheveu de brûlé puisqu'il apparaît comme par magie quelques plans plus tard avec une mitraillette, complètement remis si ce n'est une ou deux tâches de graisse savamment disposées.
Son pantalon est nickel et sa montre est intacte. Magique je vous dis !

Voilà. Il s'agit là de mon dernier amalgame de dvdrama / critique. J'espère que vous rigolerez un bon coup! @ +

Ivenpast


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21.05.08

01:00:00, Cat�gories: Dossier  

En ouvrant et en clôturant ce film par les propos du journaliste Murrows, décrivant dans les années 50 ce que serait l’avenir de la télévision, Georges Clooney pose les bases de son deuxième long métrage : une fois de plus, après le comico éducatif « Confession d’un homme dangereux », il s’impose, encore bien plus qu’un Sean Penn comme un réalisateur engagé, intelligent et surtout brillant comme Hollywood n’a su nous offrir depuis qu’Oliver Stone a sombré avec les tours du « World Trade Center ».

Dans un noir et blanc magistral de beauté et à travers une reconstitution extraordinairement bien travaillée des fifties, Clooney met en image le combat froid et glacial qui opposa ce fameux journaliste, sommet d’intégrité et le terrible sénateur McArthy qui créa dans les années 50 une véritable période de terreur anti communiste dans son pays.
Par ce simpliste résumé, on s’aperçoit d’emblée qu’une fois encore, Clooney, pur produit d’Hollywood et de l’american way of life s’attaque à la face cachée et sombre de son Amérique natale, celle qui l’a porté aux nue et à la reconnaissance mondiale et bien plus que son vieux pote Steven Soderbergh qui lui n’est que faussement génial mais a contribué a porter Clooney sur son piedestal et s’avère bien meilleur producteur puisqu’il a produit ces deux films, G.C filme ses brûlots avec un talent réel et un savoir faire indéniable. Ce type est véritablement paradoxal. On ne peut pas dire qu’en tant qu’acteur, il ait bouleversé la donne établie : son charme naturel a largement contribué à son succès amis il reste pour moi un acteur médiocre, usant des mêmes mimiques de façon répétitive et hormis ces dernières années avec notamment « Syriana », il n’a guère cherché à bousculer son aura. Mais il suffit de se concentrer sur son travail de metteur en scène pour constater à quel point ils ‘agit d’un homme réfléchi qui veut remettre en cause la façon de travailler actuelle. A chaque fois, sans réellement prendre parti, il impose à son public une réflexion très souvent grave mais en le mêlant à un genre cinéphile qui saura le captiver. Confession d’un homme dangereux » était tout bonnement génial, genre de comédie (un animateur de jeu télévisés qui devient tueur de la CIA) traversée par des moments plus tendus (intensité dramatique devenant insupportable au fil des meurtres et donc du film), ici le ton est beaucoup plus tragico éducatif.

Sans arriver au didactisme d’un « JFK », les deux films se valent néanmoins par leur approche sans concession de la réalité historique et la façon de filmer ‘à la thriller’ qu’ont choisi leurs réalisateurs respectifs. De cette période noir, presque fasciste des USA, peu de grands auteurs se sont penchés dessus et Clooney a réussi le pari de recréer cette ambiance délétère à laquelle la collaboration française n’avait rien à envier car aussi faite de matraquage médiatique des inculpés, de délation, de procès partiels et expéditifs. Le acteurs, tout en retenue, David Strathairn en tête (mais aussi Clooney lui-même, Robert Downey Jr et Jeff Daniels) sont magnifiques car arrivent à recréer l’état de peur presque panique qui habitait ces êtres qui ont osé défier tout un système qui aurait pu/du les broyer. Je vous laisserai découvrir tous les tenants et les aboutissants de l’histoire mais sachez tout de même que Clooney ne s’est pas borné à livrer un film d’entertainment classique. Il y a mêlé une réflexion poussée sur ce que se devait être la télévision, à savoir un outil d’éducation et de défense des peuples et non un asservissement de la populace au service d’états prêt à tout censurer et à condamner sans le moindre recul. Le parallèle avec le cinéma actuel (notamment celui de la période début deuxième guerre du golfe) est évident et la vision qu’avait ce vrai journaliste, loin d’être communiste mais vrai amoureux de la vérité, du monde futur (le notre donc) cinquante avant fait froid dans le dos.

Georges Clooney est donc un réalisateur à suivre car promis, s’il continue dans sa lancée, à un avenir digne d’un Kubrick ou d’un Oliver Stone. Je vous invite ainsi de toute urgence à découvrir ce petit chef d’ouvre d’intelligence, admirablement filmé et surtout dominé par des acteurs dont le jeu n’a rarement été aussi bon. La version que j’ai testée est le Blu-ray américain, multizone et où seul est dispo une VOST 5.1 d’excellente facture. L’image est quant à elle magnifique et immaculée de tout défaut. Les bonus (principalement un double commentaire audio et un docu) ne sont quant à eux qu’en VO. Note du film : 9.5/10.
En France, Le film est dispo chez Metropolitan, en DVD seulement

P.S : Pour tous ceux qui ne l’ont pas vu, je recommande bien sur « Confessions d’un homme dangereux » dispo en France en DVD

Good night and good luck

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Good night and good luck - Edition TF1

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14.05.08

01:00:00, Cat�gories: Dossier  

Saison 4 - Episode 4 – Fou d’amour

Ne buvez pas du breuvage vert ! Les pom pom girls ajoutent quelque chose (ces filles sont des garces diaboliques !) aux boissons de l’équipe de football américain en espérant que le philtre transforme les garçons (et le nouveau meneur de jeu Clark) en de parfaits (abrutis) petits amis. Couvre toi Clark (sic) Chloé en a malencontreusement bu une gorgée !(on notera le résumé qui tue)

Encore un épisode inutile ou presque, indigne même de l’appellation « à papates ». Ce 1er DVD se clôt de manière bien insignifiante (excepté le message en sus) réussissant l’exploit de régresser au niveau de la saison 1 dans ses pires travers , type double épisode pilote avec le parallèle entre le Greg insecte et l’un des méchants les plus inattendus de Buffy contre les Vampires saison 2 (le wormguy).
Partant d’un pitch absurde, la main mise castratrice des pompom girls (PPG) sur leurs petits copains, on assiste impuissant (c’est le cas de le dire) à une succession de scènes sans intérêt.

Le plus drôle reste de voir Jason Teague devant se défendre face à un fusil à pompe issu de Terminator puis se battre avec un Clark affaibli par une menthe venue d’ailleurs. Cet épisode est d’ailleurs bourré d’incohérence. Comment le premier joueur de foot venu a-t-il trouvé une telle arme chargée qui plus est en si peu de temps et dans un lycée de campagne,n de surcroît aux USA alors que l’actualité récente démontre les dérives d’un tel laisser-aller ? Pourquoi personne ne s’inquiète que l’on ait tiré sur un enseignant, même assistant ? Pourquoi le fait que Clark ait une fois de plus sauvé un représentant de la population estudiantine ne suscite pas plus d’interrogations ?

Pour mieux répondre à ces problèmes, quoi de mieux que d’enfoncer le clou ? Depuis le début de la série, on a eu droit à de la kryptonite sous toutes ses formes : solide via les météorites, gazeuses via un sérum de vérité un peu spécial, sous forme de fertilisant, d’encre à tatouage, d’additif explosif au gasoil, sous conditionnement de balles radicales pour Clark et j’en passe. Les plus mordus se remémoreront même un rouge à lèvres diablement bien porté par Raquel Welch dans Lois et clark.

A chaque fois, le processus est le même : Clark s’approche (bête et confiant) la kryptonite réagit en devenant fluorescente tout en émettant un bruit caractéristique et Clark a une chute de tension et fait une crise d’hypoglycémie sévère. Dommage au passage que les SFX type veine en ébullition rencontrés dans les premiers épisodes n’aient pas été maintenus.
Or ,ici, Clark s’approche d’une mini citerne et s’y abreuve . Logique, il connaît une certaine gêne que son organisme aura tôt fait d’éliminer sûrement grâce à un foie et des reins dopés au soleil jaune. Evidemment, il récupérera devant un Lex (qui a sauvé notre héros des griffes de Teague) qui veut protéger son ami.
Bof…

Heureusement que Chloé pète un plomb avec le même breuvage via une séquence amusante où elle essaie de se faire Clark (après Jimmy, elle va se faire tous les futurs piliers du Planet). Un autre passage reste également important, puisqu’elle sacrifie sa plus grande passion (La Torche) en la laissant aux mains de Lois pour soutenir son plus grand amour dans la peau d’une PPG sous exta.
Le seul véritable plus de cet épisode reste la prestation de Lois qui se voit confier, histoire de retomber en partie sur le comics, sa première enquête journalistique. Il faut la voir essayer de récupérer des infos dans le sac de la PPG en chef à une party américaine dont seuls les lycéens et les confréries US ont le secret (des mecs bien bâtis , comme par hasard, qui dansent devant une piscine en ersatz de tahitienne) .

Le 4ème chapitre de la rondelle recèle lui aussi un bon moment avec une Chloé déchaînée essayant de dégommer sa cousine à l’aide de la panoplie du parfait petit bricoleur (en fait, c’est une habituée, si on songe à la hache du bal de la promo en fin de saison).
Et eurêka ! La chaleur est l’antidote au philtre d’amour. Sur qu’on est loin de la finesse de la chanson de geste type Tristan et Iseult. D’un autre côté, quand on regarde Smallville, ce n’est pas pour faire dessus une dissertation littéraire…
Ni une, ni deux, Clark, à moitié nu entre Chloé et Lois , le tout devant la reine noire des PPG chauffe à blanc avec son regard de braise un tuyau sur lequel , comme par hasard, il est écrit Warning ! Hot ! pour les mous du bulbe qui n’auraient pas tout suivi.
Evidemment, Lois (ça rassure) se pose des questions mais se satisfait de la réponse de Clark (ça effraie) qui précise que le tuyau (si neuf que la peinture devait être encore fraîche) s’est rompu au bon moment…sic !

Happy End de rigueur , les mémoires s’effacent plus ou moins volontairement, Lois se régale de voir son nom dans la torche sous l’œil amusé de sa cousine. Clark remporte le point décisif sur une passe brillante pour son premier match sous les yeux de ses proches qui se réjouissent pour lui, Lex compris (ce dernier, je le précise a convoqué Clark un peu plus tôt pour lui montré la disparition ( ?) pure et simple de la salle secrète emplie de secrets sur lui dans le manoir), ce dernier désirant ardemment redémarrer sur de bonnes bases.

En bref, le meilleur et le plus triste moment de ces 44 mn réside dans la dernière image , véritable hommage à Chris Reeve , venant de disparaître.
« A la mémoire de Chris Reeve, qui nous a fait croire qu’un homme pouvait voler »
Et plus encore, à l’image du combat qu’il a livré contre le handicap pendant des années. Chapeau bas, M. Reeve, la relève est loin d’être assurée et vous resterez encore longtemps dans les mémoires des fans de Superman.

Note : 7/10 pour la scène de crêpage de chignons inter-cousines et les délires de Chloé
1/10 pour tout le reste car il est difficile de s’interesser à cette sous intrigue.

Références cinématographiques : Pas assez évidentes pour être citées
Références comics : Lois qui se décide enfin à écrire et enquêter dans un style qui lui est propre, plein de cynisme ,d’humour et de détermination.

Si la suite vous intéresse, en route vers dvd suivant, empli de délires qui a permis à la saison 4 de décoller véritablement…l’espace d’un moment.

A suivre, si vous le voulez bien sûr…

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09.05.08

01:00:00, Cat�gories: Dossier  

Saison 4 / Episode 3 – Beauté empoisonnée

La beauté a son prix. Un traitement radical à la Kryptonite métamorphose un vilain petit canard en une beauté éblouissante, mais malheur à celui qui l’embrasse. Clark veut se mettre au football américain. Et l’affaire Lana - Jason reste secrète.

Nous voilà devant l’exemple type de ce que j’appellerais « un épisode à papote ». En gros, une intrigue digne d’un gosse de Cm2, ce qui resterait un bel exploit vu le niveau scolaire de nos chères têtes blondes ou brunes ou rousses ou bleues ou ce que vous voudrez. On se tapera donc dans l’ordre la sad story d’un mutant insignifiant dont les exactions ne lui sont mêmes pas imputables histoire d’avoir deux ou trois effets spéciaux, la mort (ou le coma ou le petit doigt qui saigne et qui fait troooooooooooooooooooop mal) d’un lycéen local qui contribuera aux chiffres désastreux du taux de fréquentation du dit établissement, le tout noyé dans les introspections et les présentations des divers personnages entre eux, début de saison oblige.

Prenant un parti pris rédactionnel radical, je laisserai pour cette fois parler les images. L’épisode commence par un flash back sur la première saison avec le retour rapide d’Eric Johnson aka Withney-je-suis-le-plus-bô en tant que quaterback star houspillant Clark de prendre le ballon tout en entraînant l’humiliation gentillette de la boutonneuse vedette qui bien sûr ne s’accepte pas dans la vie et ne parvient à se lâcher un tant soi peu qu’en costume de Corbeau ridicule.
Bien évidemment, sa môman est chirurgienne esthétique et a mis au point une méthode radicale pour passer de la photo A à la photo B ci-dessus (comme quoi, Ugly Betty et autre destinée de Lisa dont tout le monde se fout ne date pas d’hier). Pour ceux qui débarqueraient, il semblerait que pour retoucher le faciès d’un individu lambda, il faille un masque transparent rempli d’aiguille. On retrouvera un engin de torture similaire pour un certain Zao dans 007 Meurs un autre jour. Voilà qui est fait pour l’inspiration cinématographique (bien qu’ici, il s’agisse de recouvrir tout le corps sauf les parties intimes qui elles n’ont pas besoin d’être retapées puisque recouvertes d’une bande en stretch blanc).

Entre temps, Clark survient inopinément dans le bureau de l’assistant du coach (Jason Teague) où se trouve la petite amie secrète de celui-ci, la désastreuse et crispante Lana Lang. Clark ne fait guère preuve de clairvoyance et bonne poire accepte le prétexte fourni de concert par les tourtereaux pour justifier la situation. Dans le même temps, remise en cause et prise de conscience qu’une ferme à gérer, c’est trop duuuuuuur et que l’argent manque malgré le fait que depuis une quinzaine d’années, toutes les corvées sont faites à l’œil en un temps record et qu’à part deux vaches et une balle de foin devant un tracteur sempiternellement en panne, on ne voit guère Pa Kent au turbin.
N’oublions pas bien sûr que Clark fait (enfin) sa crise d’adolescence et défie son paternel en jouant contre toute attente au football.

Arrive la sous intrigue débile édulcorée de Buffy contre les Vampires avec une ado qui se trouve enfin belle auprès de celui qui la torturait au début de l’épisode. Détour par la douche, on se dénude et on s’embrasse et oh ! Mon dieu ! L’ado lui transmet une forme ahurissante de folie via la bouche. Résultat, le bellâtre au QI de fourmi neurasthénique se voit en train de se décomposer tranquillement devant le miroir. Pour info, dans Buffy, le second amour d’Alex (et donc forcément un démon, logique après la mante religieuse dont les œufs n’ont jamais éclos durant les sept saisons du show) qu se trouvait être une momie pas fraîche usait d’un SFX similaire pour absorber la vie de l’amant de passage.
Ici, tout est moins trash et l’Apollon glabre se fait aplatir à moitié nu (et complètement sec ! D’un autre côté, j’ai moi aussi essayé de crapahuté dans la rue avec un jean blanc et des grolles mouillées et je me suis rétamé, alors on peut comprendre) par la berline de Loïs. C’est vrai que tous les ados ricains peuvent se payer des pick up ou de belles bagnoles : Beverly Hills, Veronica Mars et pléthore de séries privées de bulbes passant sur KD2A le week end. Et ne me sortez pas que dans les exemples cités, il s’agit en fait de jeunes favorisés. Clark a un pick up différent à chaque saison, Chloé a une new Beetle neuve et Véronica comme Wallace ou bien encore Wiwel et la pro de l’informatique ne roule pas en deux chevaux. Exception tout de même dans La revanche de Freddy où le héros possède un vrai tas de ferraille, sauf erreur de ma part (n’en déplaise à IARL et Carlos, le film est au même niveau que la carlingue, à jeter).

Naturellement, comme il s’agit de Smallville, il faut que les persos principaux embrassent leurs destinées respectives (bah oui, Clark et Lex ne sont pas des cas isolés et si on vire les braves gus qui n’existent pas dans le comics type Chloé ou les Teague, il ne reste pas grand monde) et les auteurs vont tranquilou mettre Lois sur le coup et du coup lui faire rédiger son premier papier. Waouh !
On suit donc laborieusement l’enquête de Lois et Clark, le premier trouvant l’indice qui a échappé à tout le monde et qui tue trop dans la douche (le collier initial), la seconde se tapant le vestiaire des garçons pour plus de renseignements. Il faut bien que Lois passe pour une fausse ingénue et quelqu’un de téméraire (sic). Ce n’est déjà pas de gaîté de cœur qu’elle se refait le lycée alors autant y mettre un peu de piment.
Transition bienvenue car il faut faire avancer l’intrigue principale de la saison, Lex s’invite chez Lana et la questionne sur ses commandes Internet car elle s’intéresse de près à certains glyphes… qu’elle essaie ensuite de faire partir chirurgicalement via un rendez vous chez la môman chirurgienne. On suit toujours ?


Transition idéale car Lana, trop bavarde avec la personne qu’il ne faut pas (récurrence dans la série) va se voir coursée par Ugly Betty et on assistera au premier baiser gay du show… et une fois de plus à la contamination à la folie du syndrome je pourris sur place, au secours !
Direction (oh surprise pour Lana !) la seconde maison des Lang, le SMC où pendant qu’elle est inconsciente (un situation elle aussi récurrente dans la série, puisque tous les personnages l’ont été une bonne douzaine de fois), les deux fils de riche(s) se rencontrent en personne (schéma qui se répètera avec Oliver Quinn dans la saison 6 et peut être avec Bruce Wayne plus tard si DC décide de délier les ficelles de sa bourses aux héros juteux).

Retour sur Lois et son enquête qui fait preuve d’une ruse à toute épreuve avec un magnéto qui se rembobine inopinément. S’en suit des punch lines du type :

→ Vous avez tout enregistré ? (Mais non pauvre pomme, tu vois bien que je suis parfaite mais je viens te voir pour le plaisir !)
→ Qui êtes vous pour empêcher les gens de devenir beau ?
→ Traitez moi de cinglée, mais en ce qui me concerne , je pense que la beauté est à l’intérieur de soi (bien sûr, tu te dis ça chaque matin devant la glace)
→ grgllgrllahhagrllgll (à ce moment, Lois a une aiguille dans la gorge)
→ généralement, celles qui disent ça sont celles dont la beauté se voit à l’extérieur.

Pour se faire une idée précise de l’enjeu dramatique de la scène, il faut ajouter les effets de caméra pseudo nerveux et une musique grandiloquente qui est censée révéler le grand méchant de l’épisode.
Le dit épisode touchant à sa fin, Clark apprend où est Lois, se rue à sa rescousse et se prend une baigne par les vapeur de kryptonite dans une ambiance dominée par des jeux de couleur très Re-Animator. Lois a son tour parvient à se libérer et malgré un Clark affaibli, une peur panique une seconde auparavant, une douleur cuisante au gorgeon, une tenue ridicule et des réflexes ralentis par le sédatif, ne se pose pas de question et se prend pour Alyssa Milano dans Charmed en dégommant d’un coup de pied la méchante soûlante qui continue d’éructer des conneries sur la beauté en s’écroulant.

L’épisode se conclue enfin sur une Lana remise (et crotte !) et une discussion entre père et fils sur le thème Je grandis et je suis un homme papa – Suis ton chemin mon fils (il n’est pas éloigné du mien, pas possible) je suis avec toi pour s’achever sur apprends moi le foot ,p’pa !
Le grand final réside dans une Lois pas peu fière de ses écrits, une kermesse douteuse comme seuls savent en faire les ricains avec l’éternel zigue à faire tomber dans une barrique d’eau (déjà vu dans Veronica Mars, La petite maison dans la Prairie et tant d’autres) puis sur un clap de fin avec la moue de Chloé qui voit Clark s’éloigner d’elle une fois de plus.

Note : 5/10 pour la scène où Lois sauve Clark malgré le ridicule consommé de la situation
1/10 pour tout le reste car on s’ennuie ferme.

Références dissimulées : Meurs un autre jour, Charmed et Buffy (ou comment la trilogie s’auto-recycle)

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