Archives pour: Juin 2010, 01

01.06.10

07:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Freddy, les griffes de la nuit
Réalisateur : Samuel Bayer
Durée du film : 1h35
Date de sortie du film : 12 mai 2010

Avec : Jackie Earle Haley (Freddy Krueger), Kyle Gallner (Quentin Smith), Rooney Mara (Nancy Holbrook), etc.

Par Nicofeel

Réalisé par Samuel Bayer, Freddy les griffes de la nuit n'est rien d'autre que le remake de l'excellent film de Wes Craven (1985). Était-ce bien nécessaire de faire un film sur le mythe de Freddy alors que Wes Craven avait rendu un film de très bonne facture, sur ce psychopathe atypique, qui s'occupe de tuer des jeunes dans leurs rêves.
Eh bien malheureusement non. Il faut bien reconnaître que cette production Michael Bay est franchement très dispensable. Et ce pour plusieurs raisons.
Le principal défaut du film tient au changement d'acteur jouant le rôle de Freddy. Il n'est pas aisé de remplacer Robert Englund qui incarnait réellement ce cauchemar vivant pour les adolescents qu'est Freddy. Là, au contraire Jackie Earle Haley paraît bien terne. C'est une pâle copie de Freddy. On ne sent pas l'acteur vraiment impliqué dans son rôle. Il y a bien toujours le pull rouge de Freddy et ses lames tranchantes mais rien n'y fait. D'ailleurs, Jackie Earle Haley n'est pas le seul fautif dans cette affaire. Le scénariste a manqué d'inspiration en cantonnant Freddy dans un rôle de tueur quasi mécanique. On appréciait dans le film original le fait que Freddy soit un être particulièrement mystérieux et que chacune de ses apparitions fasse vraiment peur. Il va sans dire qu'il était également très appréciable dans l'original le fait de voir un Freddy qui joue avec ses futures victimes. Malheureusement cela n'est désormais plus le cas.

Autre défaut du film : la musique. La composition de Steve Jablonsky paraît bien terne. Si par moments on entend le thème célèbre de Freddy, la musique dans sa globalité n'apporte rien. On regrettera cette fois la musique de Charles Bernstein qui, si elle est bien ancrée dans les années 80, participait cependant bien à l'aspect angoissant du long métrage original.
On notera également qu'en bon remake, Freddy new look reprend en grande partie la trame de l'histoire originelle. Ainsi, on a droit à de nombreuses scènes identiques qui se révèlent malgré tout moins prenantes avec notamment la scène de la baignoire ou celle de la personne suspendue dans la pièce (second mort) qui paraissent un peu molles. La scène de la baignoire est vraiment très courte, à tel point qu'il n'y a aucune tension ressentie par le spectateur ce qui est un comble.
Quant à la mise en scène, évidemment Samuel Bayer n'est pas Wes Craven. Même si ce néo cinéaste ne s'en sort pas trop mal sur ce plan, la mise en scène est plus fonctionnelle qu'autre chose et se limite à quelques travellings de temps à autre.
Et puis les acteurs, tous de parfaits inconnus, donnent dans l'ensemble d'être peu impliqués dans le film. Le meilleur exemple est ainsi celui de l'acteur qui interprète Freddy et qui paraît bien terne. Les acteurs donnant au spectateur le sentiment d'être peu intéressés par le film, il en ressort que ce même spectateur n'est pas passionné du tout par ce qui va leur arriver. De ce point de vue, on ne pourra que regretter la scène finale qui est vraiment torchée en deux temps trois mouvements avec un Freddy qui est vite ramenée dans le monde des vivants et vite exterminé par les deux jeunes.
En dépit des énormes défauts inhérents à ce remake, le film comporte quelques rares qualités, même si elles sont à peine exploitées. D'abord, la première scène de meurtre est plutôt bien amenée avec ce mélange astucieux entre rêve et réalité. Le premier meurtre laisse espérer de belles choses, qui n'auront pourtant pas lieu par la suite. La seule vraie bonne idée est constituée d'un flashback où l'on en apprend plus sur les motivations de Freddy de son vivant et sur les raisons qui ont conduit à sa mort. Le côté pédophile du personnage, qui est bien mis en avant, démontre que Freddy était un homme extrêmement contestable dans ses faits et gestes. Il est dès lors dommage d'avoir donné si peu de caractère au Freddy psychopathe, tueur d'adolescents.
La déception est donc sérieusement de mise pour ce Freddy qui se révèle un film peu passionnant, et c'est le moins que l'on puisse en dire. Le peu d'intérêt que l'on peut porter à ce film à tous points de vue fait que ce Freddy est globalement plutôt ennuyeux. Voilà une nouvelle production Michael Bay qui est loin de s'avérer une réussite. A titre personnel, je conseille d'aller voir ce film si vraiment rien d'autre ne vous intéresse au cinéma.

Permalien 854 mots par nicofeel Email , 188 vues • 2 retours
06:55:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

par Nicore

Fragments

Epaulé par un casting aux petits oignons, ce Fragments va réussir à développer une intensité dramatique autour de protagonistes marqués par un épisode traumatisant qui va bouleverser leurs vies respectives, pour nous faire découvrir avec naturel et simplicité comment chacun va réagir, dressant ainsi une galerie de personnages attachants, voir même attendrissants, mais aussi parfois souriants et qui vont se dévoiler progressivement au gré de séquences allant harmonieusement de l'un à l'autre.
Le script va donc suivre la reconstruction de la vie de survivants d'un massacre perpétré dans un fast-food par un tireur isolé.

FragmentsD'entrée le métrage va se positionner dans ce restaurant où nous allons découvrir certains des protagonistes principaux, comme Carla la serveuse qui mettra du temps à s'occuper de Charlie, un homme au regard malheureux, tandis que plus loin le jeune Jimmy va s'amuser avec son amie Anne et le père de celle-ci, ou encore ce médecin, le docteur Bruce Laraby, qui quittera les lieux juste avant qu'un nouvel arrivant sorte une arme et ouvre le feu dans le fast-food. Le métrage ne s'attardera pas en première intention sur le carnage commis pour préférer s'intéresser aux survivants qui vont être bien entendu conduits à l'hôpital local, nous laissant alors par bribes découvrir ce qui s'est réellement passé, tandis que Charlie sera soigné d'une balle qui ne l'aura par miracle qu'effleuré, laissant Carla, Jimmy et Anne être reçus par une personne de l'assistance aux victimes qui va essayer de les faire parler pour évacuer leur trauma.

FragmentsMais le métrage se fera également plus frontal pour suivre l'arrivée des blessés graves dans des brancards aux draps recouverts de sang et surtout cette opération de la dernière chance que va subir sans succès le père d'Anne qui va y rester malgré les soins prodigués par le docteur Laraby, qui par ailleurs aura bien conscience d'avoir eu de la chance de quitter le fast-food au bon moment, tenant même la porte au tireur entrant. Mais même si les différents personnages vont se croiser dans les couloirs de l'hôpital, il ne va pas pour autant se créer de liens entre eux, et chacun va devoir retourner à sa vie d'avant, complètement bouleversée pour chacun à des degrés bien évidemment différents et ce sera le parcours de reconstruction ou de renaissance de chacun que le métrage va alors s'efforcer de nous faire vivre de l'intérieur avec une force dramatique largement maîtrisée.

FragmentsEn effet, nous allons ainsi chronologiquement assister au retour chez lui de Jimmy qui ne daignera plus parler à son entourage pour se barricader dans un mutisme qui va alarmer ses parents, tandis que Anne va se trouver une Foi en dieu débordante d'énergie en louant le courage de son père à l'heure de la mort pour se mettre à parler comme ces prédicateurs typiquement américains, à commencer par son discours d'adieu lors de l'enterrement de son père, ce qui se fera au grand dam de sa mère déjà bien éprouvée par la mort de son mari. Mais le destin le plus marquant sera celui de Charlie, miraculé du massacre qui, tout en se sachant atteint d'un cancer, ne va pas rentrer chez lui mais au contraire tout larguer pour aller à Las Vegas et s'adonner à son vice, le jeu, en misant sur la chance qu'il a eu de rester en vie.

FragmentsA côté de cela, d'autres personnages vont eux aussi interférer largement dans l'intrigue, à commencer par Carla, la serveuse sortie indemne mais cela n'aura pas calmé son mode de vie assez dissolue et négligeant son bébé au point de flirter avec la maltraitance, à moins que la déshydratation et les maux de son jeune fils ne soient une raison pour aller consulter le docteur Laraby dont Carla sera amoureuse, mais le bon docteur aura la tête ailleurs, en cherchant à soigner son épouse victime de maux de tête en lui administrant en cachette deux médicaments, pour ce qui restera comme la sous-intrigue la plus confuse et la moins passionnante du film.

FragmentsLe réalisateur australien Roman Woods va développer chacun des segments du métrage avec une implication constante qui sera communicative et rendra les différents protagonistes plus ou moins attachants ou troublants comme la petite Anne qui par ses discours religieux va commencer à s'attirer autour d'elles une petite communauté de croyants, laissant au passage l'auteur fustiger à demi-mot le fondamentalisme religieux ou encore cette Carla inconsciente qui n'hésitera pas à laisser son bébé seul dans sa voiture pendant qu'elle ira s'amuser dans un bar, mais l'intrigue se chargera au final de régler les comptes de chacun pour leur faire se rendre compte de leurs erreurs respectives, erreurs causées et motivées ou non par l'incident du fast-food, et ce de manière émotionnellement forte avec notamment le retour à la réalité de la petite Anne qui aura sanctifié aveuglement son père.

FragmentsLe déroulement de l'intrigue se fera aussi intelligent pour ménager de la place à toute une série de courts flash-backs revenant sur le massacre du fast-food sans aucun sensationnalisme inutile, nous permettant à chaque retour en arrière d'en apprendre un peu plus sur le déroulement des faits tout en se mettant judicieusement à la place du personnage alors concerné pour ainsi reformer un puzzle qui ne manquera pas de réserver quelques petites surprises désagréables et ne mettant pas foncièrement en valeur certains des individus concernés, ce qui vaudra également pour les réactions de certains personnages annexes aux réflexions bien terre à terre mais tellement humaines.

FragmentsLe métrage pourra donc bien évidemment compter sur ses personnages pour devenir impliquant et prenant, et l'interprétation sera au diapason avec une brochette d'acteurs engagés et extrêmement convaincants, Forest Whitaker en tête pour jouer un Charlie émouvant, tandis que Kate Beckinsale campera une Carla avec naturel, laissant Guy Pearce ou encore Dakota Fanning venir jouer des personnages avec sérieux pour achever de donner une crédibilité totale à l'ensemble. La mise en scène du réalisateur est convaincante, sans fioriture ou effets inutiles pour bien suivre le destin de chacun de protagonistes tout en revenant sur l'événement déclencheur de façon intelligente et perspicace.

Donc, ce Fragments sera porteur d'une charge émotionnelle réelle et parviendra à poser des questions avec justesse pour certes ne pas forcément apporter des réponses mais en tout cas laisser chacun réfléchir sur les sujets abordés de manière naturelle et efficiente !

Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur les éditions DVD et Blu-ray du film proposées par Emylia, une présentation est disponible ici !

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