Archives pour: Juin 2010, 11

11.06.10

06:55:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : The crazies
Réalisateur : Breck Eisner
Durée du film : 1h41
Date de sortie du film : 9 juin 2010

Avec : Timothy Olyphant (David), Radha Mitchell (Judy), Joe Anderson (Russell), Danielle Panabaker (Becca), etc.
Par Nicofeel

Réalisé par Breck Eisner, The crazies n'est rien d'autre que le remake de La nuit des fous-vivants (1973) de George A. Romero. Ce dernier est d'ailleurs producteur exécutif du film.
Le film ne s'embarrasse pas à tenter un remake original. Ici, la trame du film de George A. Romero est particulièrement bien respectée ; certainement trop d'ailleurs. En se trouvant dans une petite ville des Etats-Unis d'environ 1000 habitants, on assiste à des changements pour le moins étranges dans le comportement des habitants.
Ainsi, un homme arrive avec un fusil sur un stade de base-ball avant d'être tué par le shérif de la ville ; à un autre moment on voit un homme qui brûle la maison où se trouvent sa femme et son fils. Certaines personnes semblent avoir perdu la tête et souhaitent tuer leurs congénères, tout en ayant dans le même temps un regard vide qui en dit long sur leur santé mentale. Au départ le shérif de la ville, David (Timothy Olyphant) pense que le mal provenait d'un taux d'alcoolémie trop élevé de la part de l'homme venu avec une arme sur le stade mais celui-ci n'avait pas d'alcool dans le sang. La théorie passe ensuite à l'idée d'une eau infectée, à la manière du film Cabin fever.

On comprend plus tard que le virus qui est à l'origine d'une folie collective qui touche quasiment toute la population de cette ville, est le résultat d'une arme biologique envoyé par l'armée. Cette dernière se sert d'ailleurs de cette ville comme base d'expérimentation. Comme souvent chez Romero – puisque le cinéaste Breck Eisner se contente finalement de reprendre certaines idées du film original – l'armée en prend pour son grade. Ici, les militaires apparaissent vraiment comme des salauds, des espèces de robots qui se soucient nullement de la vie d'autrui. Ainsi, enveloppés dans leurs combinaisons, ils constatent la réussite de leur opération et n'hésitent pas à tuer et à brûler des gens infectés. Pire, ils ne font pas la différence entre ceux qui sont infectés et ceux qui ne le sont pas. Les militaires ne se posent pas de questions. Ils tuent des gens et font exploser des voitures.
A l'instar du film original, Breck Eisner va nous montrer la tentative d'un petit groupe d'échapper aux « fous » et aux militaires et de réussir in fine à quitter la ville. Malheureusement alors que le film original comportait une ambiance très étrange et la suspicion était de mise pour savoir si les personnages sont atteints ou non du virus, The crazies version 2010 ne fait preuve d'aucune finesse. Si les amateurs de films d'horreur pourront se satisfaire de quelques scènes gore plutôt bien faites, il n'empêche que le film manque cruellement d'originalité et de saveur. Le climat d'étrangeté du film original n'est plus présent et puis la psychologie des personnages est réduite au maximum. En fin de compte, on assiste à un énième film d'horreur qui joue la carte de l'action et du virus bactériologique. Sans être mauvais, les acteurs principaux, joués par Timothy Olyphant et Radha Mitchell, ne parviennent guère à susciter l'émotion.
Il faut dire qu'ils ne sont pas aidés par un scénario qui est loin de jouer la carte de la finesse et qui comporte par ailleurs plusieurs scènes irréalistes. Dans le genre « on y croit pas du tout », on a droit au shérif qui décide de libérer un militaire prisonnier tout simplement parce que ce dernier déclare qu'il ne répètera rien ; ou encore le shérif adjoint qui accepte de se sacrifier pour créer une diversion en faveur de son shérif et son épouse, alors que quelques minutes auparavant il était à deux doigts de les tuer. Le scénario n'est pas non plus des plus crédibles quand on voit à de nombreuses reprises qu'un personnage, sorti quasiment de nul part, est là au bon endroit et au bon moment pour sauver un autre personnage.
Par ailleurs, la mise en scène n'a rien de génial non plus. Elle est dans l'ensemble assez classique et les quelques originalités dont elle se permet s'avèrent assez mal choisies. Ainsi, il y a des contre-plongées qui montrent des gens qui sont observés, en nous donnant des indications sur la population ou la situation géographique. Ces contre-plongées qui font office de raccords, s'avèrent peu fines et globalement plutôt inutiles.
Quant à la photographie, on constatera que l'image paraît un peu trop propre, notamment par rapport au film original. Du coup, l'ambiance tendue du film original n'est pas du tout rendue ce qui est fort dommageable pour un film censé jouer justement sur une ambiance quasi schizophrène avec des personnages qui ont complètement pétés les plombs et qui sont soupçonneux les uns sur les autres. D'autant que l'on rappellera que la ville a été mise sous quarantaine.
Pour terminer, on a quasiment droit à un happy end qui s'éternise et qui est bien dans le style hollywoodien. Heureusement on aura un goût moins mauvais du film en raison d'un twist final qui pour le coup est bienvenu, et rachète (en partie) les raccords peu fins qui nous ont été montrés tout au long du film.
En synthèse, on comprend aisément que je reste très dubitatif quant à l'intérêt du remake d'un film très intéressant de George A. Romero. Je conseillerai personnellement d'aller voir le film original en DVD et d'oublier ce remake qui, sans être nullissime, s'avère être un long métrage peu enthousiasmant.

Permalien 1003 mots par nicofeel Email , 108 vues • R�agir

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