Archives pour: Septembre 2009

29.09.09

07:30:00, Cat�gories: Nouveautés  

par Nicore

Même si ce mois de septembre qui s'achève n'a pas apporté un nombre phénoménal de nouveaux titres fantastiques et horrifiques, ce sont quand même des films de qualité et des inédits globalement sympathiques qui ont connu une sortie ou une ressortie, pour notre plus grand plaisir !

Evil dead 2
Dark crystal

Au niveau des ressorties, on notera une jolie offensive de Studio Canal qui offrira à plusieurs titres importants de son catalogue une édition en Blu-ray, avec le délirant Evil dead 2, Les autres et ses fantômes flippants, ils et ses inconnus menaçants pour une autre leçon de terreur, à la française cette fois-ci, le Mission to Mars de Brian De Palma et Sleepy hollow et sa légende fantastique. Sony Pictures de son côté sera plus orienté "fantasy" pour ses éditions en Blu-ray de Labyrinth et de Dark crystal. Enfin Gaumont proposera toujours en Blu-ray Le dernier combat de Luc Besson.

Octopus
Altered

Bien plus modeste, Seven 7 donnera une seconde chance au Spiders de Gary Jones et à Octopus et sa pieuvre géante à l'animation quand même ratée, et toujours en piochant dans le catalogue de "Nu Image", l'éditeur offrira une édition au Megasnake bien dans la tradition des films de grosses bebêtes de cette boîte de production, avec ici des effets spéciaux pour une fois à la hauteur. L'éditeur nous gratifiera du sympathique Altered déjà évoqué ici dans son édition en zone 1 et du Les passagers qui ne semblera valoir en majeure partie que pour son twist final déroutant.

Warbirds
Automaton transfusion

Pendant ce temps-là, Elephant films laissera Warbirds imposer son intrigue débile au possible mais incroyablement "fun" et qui devrait se faire apprécier par les amateurs de série Z décalées et stupides, tandis que le neurasthénique La secte viendra endormir son spectateur malgré la présence de David Carradine et de ses vampires lesbiennes. L'éditeur se rachètera quelque peu en offrant au fans de gore le bien saignant Automaton transfusion traité ici dans son édition en zone 1.

Descent
end of the line

Opening de son côté revisitera le classique Testament du docteur Mabuse pour une nouvelle édition du film de Fritz Lang, pour également sortir Descent, qui flirtera avec le "rape and revenge" dramatique et surtout le très sympathique End of the line de Maurice Devereaux, le québécois nous livrant son film le plus abouti, sanglant, prenant et fustigeant de manière terrible le fanatisme religieux pour un inédit qui méritera largement d'être découvert.

Sick nurses

Autre inédit qui vaudra le détour, Sick nurses et ses infirmières sexys en diable confrontées à un esprit vengeur (critiqué ici dans son édition en zone 1), que nous devons à Emylia qui décidemment continue de nous surprendre agréablement de mois en mois, l'éditeur ayant également sorti ce mois-ci un Sanctimony plus anecdotique.

Unborn
Unborn

Universal osera éditer le pathétique Unborn et son tagline débile, "Peut-on être possédé par quelqu'un qui n'a jamais existé ?", auquel on a envie de répondre non et passer à autre chose s'il n'y avait la craquante Odette Yustman en débardeur et petite culotte pour un triste plagiat de L'exorciste.

Watchmen
Watchmen

Paramount a édité l'un des titres les plus attendus avec le Watchmen de Zack Snyder, en mettant le paquet puisque le film sera disponible en édition simple, en édition collector et évidemment en Blu-ray.

Push
Prédictions

Et enfin, M6 Vidéo occultera la sortie de Push et ses mutants télépathes par celle de l'attendu Prédictions d'Alex Proyas qui restera marqué par des séquences de catastrophes terriblement réalistes pour une intrigue certes pas toujours à la hauteur mais quand même captivante.

Donc, après ce mois mitigé heureusement porteur de quelques inédits savoureux, le rendez-vous est pris pour octobre, que l'on espère plus généreux !

Evil dead 2 (Blu-ray)

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Les autres (Blu-ray)

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Ils (Blu-ray)

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Mission to Mars (Blu-ray)

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Sleepy hollow (Blu-ray)

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Dark Crystal (Blu-ray)

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Le dernier combat (Blu-ray)

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Spiders (Jones)

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Octopus

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Megasnake

Megasnake
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Altered : Les survivants

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Les passagers - Edition prestige

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Les passagers (Blu-ray)

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Automaton transfusion

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Le testament du Dr Mabuse

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End of the line : Le terminus de l'horreur

End of the line : Le terminus de l'horreur
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Unborn

Unborn
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Unborn (Blu-ray)

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Watchmen : Les gardiens

Watchmen : Les gardiens
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Watchmen : Les gardiens (Blu-ray) / 2 Blu-ray

Watchmen : Les gardiens (Blu-ray) / 2 Blu-ray
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Watchmen : Les gardiens - Edition collector / 2 DVD

Watchmen : Les gardiens - Edition collector / 2 DVD
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Push (Blu-ray)

Push (Blu-ray)
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Pr�dictions

Prédictions
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Pr�dictions (Blu-ray)

Prédictions (Blu-ray)
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28.09.09

07:25:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Démineurs
Titre original : The hurt locker
Réalisatrice : Kathryn Bigelow
Durée du film : 2h04
Date de sortie du film : 23 septembre 2009
Avec : Jeremy Renner, Anthony Mackie, Brian Geraghty, etc.

Par Nicofeel

démineurs

Auteur de plusieurs films de très haut niveau, que ce soit avec le film de vampires (Aux frontières de l'aube), le film de hold-up (Point break extrême limite) ou encore le film d'anticipation qui livre un portrait peu flatteur de notre futur (Strange days), Kathryn Bigelow nous revient cette année en grande forme.

Et pourtant sur le papier son film n'a rien de passionnant. Avec Démineurs la cinéaste va nous parler des démineurs américains qui sont présents en Irak. Avec un sujet qui est d'actualité et qui a donc été vu et revu de nombreuses fois (ne serait-ce qu'à la télévision), on pouvait craindre le fait de se retrouver avec un film convenu. Pire, on aurait pu avoir une sorte de film qui regorge de clichés, avec comme objectif affiché d'être à la gloire du peuple américain. Combien de films d'action américains, où la finesse n'est pas le maître mot, évoquent la guerre et surtout la bravoure de militaires qui vont tout détruire sur leur passage ?
Face à ces interrogations légitimes, le tout est donc de savoir si Kathryn Bigelow a réussi à faire preuve du recul nécessaire concernant le conflit qui oppose des citoyens irakiens et les militaires américains présents en Irak.

N'y allons pas par quatre chemins : oui, Kathryn Bigelow a réussi à évoquer le conflit qui a lieu en Irak, avec le recul nécessaire. Mieux, la cinéaste américaine apporte au spectateur un film d'une grande originalité tant sur le forme que sur le fond.
Sur la forme, la réalisatrice a cherché à donner le maximum de réalisme à son film, en privilégiant le côté documentaire. Ainsi, on a l'impression d'assister à une sorte de documentaire télévisé, avec un reportage qui serait pris sur le vif.

Cette idée est renforcée par l'utilisation de la caméra à l'épaule. Cependant il ne faut pas s'y tromper, Kathryn Bigelow a tout bien pensé et rien n'a été laissé au hasard. En agissant de la sorte, la réalisatrice a surtout voulu immerger son spectateur dans le quotidien de ces soldats américains.

Sur le fond, le film ne manque pas non plus d'intérêt. Kathryn Bigelow nous invite à rentrer (un peu comme des voyeurs si l'on y réfléchit bien) dans le quotidien de ces hommes. Les relations entre ces hommes sont souvent très viriles, avec par exemple une sorte de confrontation perpétuelle pour prouver à l'autre que l'on est plus fort que lui. Il y a même pire : selon les affinités de chacun, on voit à un moment du film que des personnages sont amenés à réfléchir à faire disparaître l'un de leurs collègues. La complexité du sentiment humain est étudiée avec un grand sens du détail par Kathryn Bigelow. Mais il y a aussi paradoxalement une solidarité de groupe qui est parfaitement évoquée dans ce film.

Il faut dire que l'Irak de Bigelow est loin d'être une sinécure pour ces soldats. On voit clairement que le danger peut se trouver à n'importe quel endroit avec une mine ou une bombe qui peut être posée n'importe où. En somme, le danger peut provenir de partout. Et il y a de quoi avoir peur car on voit à plusieurs reprises des militaires américains qui sont tués. D'où un stress quotidien pour ces ceux qui sont toujours en vie. Il y a même pire. A vivre sans cesse sous pression, on comprend qu'une certaine paranoïa s'est installée chez ces militaires. La scène où ils se font tirer dessus en plein désert par un ennemi qui est d'abord « invisible » est de ce point de vue remarquable. Le temps passé à quitter cette zone dangereuse est aussi révélateur de ce sentiment quasi paranoïaque qui a gagné ces hommes.
Dès lors, on est d'autant plus surpris par le caractère hors-du-commun du principal personnage du film, ce fameux démineur qui risque sans arrêt sa vie. Est-ce de l'inconscience ? Ou est-ce tout simplement comme l'indique un commentaire au début du film le fait que la guerre agit sur le militaire comme une drogue ? Peut-être est-ce tout simplement un peu des deux. Toujours est-il que le courage de cet homme donne lieu à des scènes bien tendues, où le point paroxysmique est atteint lors de cette scène avec un « human-bomb » . Là, on se demande bien ce qui va arriver, car à la différence des autres scènes, le temps n'est pas suspendu, le démineur a très peu de temps pour désamorcer ces bombes et tenter de sauver cet « human-bomb » qui a été forcé de porter ces charges explosives.
Avec Démineurs, Kathryn Bigelow nous fait entrer dans un quotidien que l'on imagine pas forcément. Ne subissant jamais de baisse de rythme, ce film mérite clairement d'être vu. Démineurs ajoute une nouvelle pierre à l'édifice très hétéroclite de la carrière de la très intéressante cinéaste Kathryn Bigelow.

démineurs
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25.09.09

07:10:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Exitus interruptus

Réalisé par Andreas Bethmann, auteur érotomane coupable de quelques titres comme Rossa venezia ou encore Demon terror mélangeant ouvertement horreur et érotisme flirtant largement avec le hardcore, ce Exitus interruptus ne dérogera pas à la ligne de conduite que s’est fixé le réalisateur pour privilégier une fois de plus l’érotisme des situations au sein d’une intrigue vaguement horrifique, mais hélas, le manque de moyens et ici même d’inspiration viendront se faire cruellement sentir malgré quand même quelques séquences presque graphiques et une propension à dénuder les charmantes actrices largement volontaire.
Le script va suivre les déboires d’une demoiselle, kidnappée et violée cinq ans auparavant par un maniaque qu’elle aura finalement tué, qui va de nouveau se retrouver face à un détraqué qui va la séquestrer et l’humilier dans une maison isolée.

Exitus interruptusAprès un générique réussi et glauque, le métrage va directement s’intéresser à son personnage principal, Manuela, une demoiselle que nous allons d’abord découvrir à bord de sa voiture, le temps d’entendre par une station de radio écoutée que plusieurs jeunes femmes ont disparu dans la région ces derniers temps, sans aucun doute victime d’un psychopathe, avant de la retrouver chez elle pour une nuit perturbée par un cauchemar qu’il nous sera permis de visualiser au travers d’images presque subliminales avançant une femme nue attachée et torturée pour ce qui aurait pu être une première scène graphique si la rapidité extrême des plans ne les avait pas rendu quasiment illisibles.

Exitus interruptusEnsuite, nous allons pouvoir appréhender le passé trouble de Manuela au travers d’une séance chez son psychiatre qui la suit pour ces cauchemars certainement hérités du kidnapping suivi de viol dont elle a été victime cinq années auparavant, tandis qu’elle va avouer à son thérapeute avoir tué et enterré son bourreau (mais sans aucun flash-back saignant comme on était en droit de s’attendre), cette présentation du personnage central de l’intrigue étant ensuite prolongé par une promenade le long d’un chemin semi forestier en compagnie de Monique, qui se révélera être la petite amie de Manuela, surtout que celle-ci lui proposera de venir s’installer chez elle, ce qui sera rapidement fait et donnera l’occasion au réalisateur de nous gratifier d’une petite scène érotique lesbienne sensuelle mais n’allant "étrangement" pas bien loin dans l’érotisme, tandis qu'en parallèle un inconnu va creuser et déterrer un cadavre qu'il va s'empresser de nettoyer.

Exitus interruptusCette mise en situation de l'intrigue sera assez encourageante, le réalisateur parvenant à bien mettre en évidence le trauma dont est victime cette Manuela tout en alignant plusieurs passages performants, comme cette scène érotique entrecoupée de plans macabres suivant cet individu masqué creusant et s'affairant en gros plan autour de ce crâne pour le laver et le toiletter. L'intrigue va alors véritablement se mettre en branle lorsque Manuela et Monique vont se donner rendez-vous dans un night-club libertin où Manuela, ayant rejoint les toilettes pour se rafraîchir va voir arriver deux lesbiennes soucieuses de s'isoler pour un petit ébat mais qui vont bientôt être stoppées dans leurs ardeurs par un homme les tuant toutes les deux avant de kidnapper Manuela en l'endormant avec un mouchoir imbibé de produits chimiques.

Exitus interruptusLe métrage va donc pouvoir rejoindre l'endroit qui lui servira de décor jusqu'au final, cette maison isolée dans les bois devant laquelle Manuela et Monique étaient comme par hasard passées devant au cours de leur récente promenade, Manuela se retrouvant enchaînée et soumise à un malade qui connaîtra bien sa victime (et pour cause…) et se présentera comme étant le frère de son agresseur d'il y a cinq ans avant de se lancer dans toute une série de petites humiliations sans aucune audace ni graphisme autre que la vue de cette charmante Manuela progressivement dénudée, très vaguement fouettée et surtout tripotée par cet homme qui portera tout le long du film au masque noir assez minable et ne servant à rien puisque son identité sera connue de tous.

Exitus interruptusHélas, une fois installé dans cette demeure banale, l'intrigue va sombrer dans la redite pour ne plus parvenir à captiver véritablement son spectateur, largement enclin à déceler les influences flagrante du réalisateur qui piochera ici dans les méandres de Massacre à la tronçonneuse pour une scène de repas en hommage désiré (la partition musicale également repompée en sera la garantie) mais sans jamais retrouver la folie de Tobe Hooper ni sa pugnacité, tandis que plus loin ce sera Psychose qui sera revisité avec la présence envahissante et parlante du squelette de la mère du kidnappeur, laissant un piège bien trouvé et ouvertement salace venir nous rappeler que la franchise des Saw existe bel et bien, mais toutes ces situations manqueront quand même de rythme et d'imagination (malgré heureusement quelques petites idées le plus souvent érotiques), même si Monique sera elle aussi bientôt captive de ce pervers pour gentiment nous emmener au final du métrage qui lui aussi demeurera facile, sans aucune ampleur et bien vite expédié.

Exitus interruptusBien évidemment à partie de cette intrigue quand même minimaliste, Andreas Bethmann va surtout privilégier l'érotisme des situations afin d'en profiter pour cadrer ses actrices dans leur plus simple appareil à grand renfort de gros plans directs et en étirant les situations les plus érotiques, mais sans pour autant verser dans le hardcore (comme ce fut le cas pour Rossa venezia par exemple), alors que certaines scènes s'y prêtaient largement (pendant ce piège sadique au cours duquel Manuela aura une minute pour faire jouir son agresseur par une fellation, sinon, un revolver relié à une minuterie tirera sur l'intimité de Monique attachée et ne pouvant donc se soustraire à ce danger). Cet érotisme sera souvent impudique, parfois même salace mais deviendra vite lassant en ne se renouvelant pas de manière significative.

Exitus interruptusL'aspect horrifique, bien présent sur le papier, sera quant à lui relégué au second plan, le métrage n'étant jamais véritablement sanglant pour uniquement avancer de rapides plan gore très basiques et sans aucune ampleur, tandis que ces cadavres qui viendront peupler l'univers du kidnappeur ne seront pas réellement mis en avant de façon efficace pour laisser cet aspect macabre définitivement sous-exploité, et il ne faudra pas compter sur les quelques détails des décors pour donner une apparence glauque à l'ensemble, puisque ces poupées et autres têtes de mannequin ficelés par du fil de fer barbelé n'auront pas d'impact probant et ne serviront pas l'intrigue. Enfin, le meurtrier n'offrira qu'une personnalité basique, avec de petits tourments liés à son enfance vite expédiés et ses facéties n'amuseront que lui.

Exitus interruptusLes personnages resteront donc basiques, même si cette Manuela perturbée bénéficiera d'une présentation adaptée pour en plus voir l'interprétation ne pas être à la hauteur avec des actrices peu concernées, malgré les apparents efforts de Renee Pornero, une hardeuse autrichienne à la filmographie "impressionnante". La mise en scène d'Andreas Bethmann est fidèle au style dépouillé affiché pour uniquement nous servir quelques petits effets de manière sporadique. Les effets spéciaux sont rudimentaires pour ces rares plans saignants et les maquillages des cadavres resteront simplistes.

Donc, ce Exitus interruptus s'avérera être trop frileux dans chacun de ses deux pôles d'attraction, pas assez sanglant et doté d'un érotisme répété mais sans originalité et n'allant pas bien loin, pour espérer satisfaire les amateurs de hard-gore !

Exitus interruptusLe DVD de zone 2 allemand édité par X-Rated Kult, toujours proposé dans son boîtier au format "livre" des plus plaisants, avancera le film dans sa version "director's cut" et donc raccourcie par le réalisateur par rapport au montage intégrale, mais ce ne sera pas un mal, le montage intégral étant très souvent considéré comme trop long. L'image sera nette et ne connaîtra pas d'autres défauts visibles que ces détails se perdant dans les tons noirs, tandis que la bande-son sera plutôt efficace, avec une partition musicale dynamique et influencée, le métrage étant ici proposé dans sa version allemande, avec des sous-titres anglais optionnels.
Par contre au niveau des bonus, il faudra se contenter de la bande-annonce du métrage, l'éditeur ayant par ailleurs sorti une édition trois DVD par contre blindée de bonus.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce nouveau méfait du réalisateur érotomane allemand, le DVD de zone 2 allemand est par exemple disponible ici !

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24.09.09

07:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Jack the ripper

Réalisée par Jess Franco, ce Jack the ripper se présentera comme une variation fantaisiste sur le thème du tueur de Whitechapel, bien entendu orientée érotisme (mais ici bien discret) et horreur (sans réel débordement, hélas) pour suivre les méfaits du cet assassin suivi ici de près par le réalisateur qui adoptera son point de vue, reléguant l'obligatoire enquête policière au second plan.
Le script va donc suivre les méfaits d'un Jack l'éventreur écumant les cabarets à la recherche de proies faciles parmi les prostituées présentes pour assouvir ses pulsions sanguinaires.

Jack the ripperD'entrée le métrage va se lancer dans une séquence nocturne voyant un dame de petite vertu refusant d'être raccompagnée chez elle par un "client" à la sortie d'un bar pour préférer s'enfoncer seule dans les rues désertes et brumeuses de Londres, se rendant bientôt compte qu'elle est suivie par… un aveugle qui lui demandera une petite pièce tout en lui conseillant de ne pas traîner ainsi dans les rues dangereuses. Après cette fausse alerte assez savoureuse, le véritable assassin ne va pas tarder à sortir de l'ombre pour s'attaquer à la demoiselle qu'il va commencer à malmener et à déshabiller mais l'arrivée sur place de l'aveugle l'obligera à l'emporter avec lui, sans que nous découvrions réellement ce qui va lui arriver puisqu'il se rendra dans une serre d'un jardin botanique où Frieda, une femme un peu simplette lui servant de complice va l'attendre et finalement l'aider au petit matin à se débarrasser du corps que l'on imaginera découpé en morceaux vu qu'il rentrera dans un sac de jute.

Jack the ripperCette entame du métrage sera plutôt classique dans son agencement pour rapidement avancer frontalement le tueur, ne laissant d'emblée aucun doute sur son identité, mais Jess Franco arrivera à installer sporadiquement une atmosphère dangereuse et un petit suspense certes facile en raison d'une attaque de l'assassin évidemment prévisible, mais pour autant palpable. L'intrigue mettra ensuite en avant les activités diurnes de Jack l'éventreur, qui officiera en temps que médecin auprès d'une population pauvre qu'il soignera presque pour rien (ce qui permettra au réalisateur de nous offrir une petite scène sanglante avec cet abcès à la cheville soigné sans anesthésie), tout en lançant l'enquête policière menée par l'inspecteur Selby qui aura se contenter pour l'instant du témoignage pourtant érudit de l'aveugle et d'une mégère guère sûre d'elle.

Jack the ripperHélas, cette présentation des protagonistes traînera en longueur et ne sera pas franchement passionnante, les séquences de dialogues se succédant les unes aux autres sans entrain, les problèmes de couple entre Selby et la jeune Cynthia, une danseuse préférant sa carrière à son compagnon, n'auront rien de captivant, tandis que les tentatives de séduction de la propriétaire de l'immeuble où Jack l'éventreur vit envers celui-ci demeureront stériles et même pas comiques ou salaces. Il faudra donc attendre patiemment que Jack l'éventreur se mette en chasse pour que le métrage ne regagne véritablement de l'intérêt, avec également ses hallucinations délirantes et fantasmées mettant en scène une prostituée qui semblera être sa mère pour apporter de la sorte un début de réponse à la question de la raison de la folie homicide du meurtrier.

Jack the ripperLa partie centrale du métrage sera donc occupée par ces séquences nocturnes s'articulant autour du " Pike's Hole", un cabaret servant également de maison de passe où Jack l'éventreur ira "recruter" ses victimes, avec cette prostituée dont il s'attira les faveurs en parvenant à aller avec elle dans une chambre pour se voir gratifier d'un début de fellation, ce qui ne calmera pas ses pulsions puisque la demoiselle sera tuée, son meurtrier ayant juste le temps de s'enfuir avant l'arrivée de témoins qui ne pourront que découvrir le corps ensanglanté, et surtout cette autre jeune femme, Marika, une danseuse et chanteuse qu'il arrivera à emmener loin de la ville à bord de sa calèche. Mais au moment de passer à l'acte de mort, Maika verra briller le scalpel et s'enfuira dans la forêt baignée d'une brume de toute beauté pour une séquence de traque remarquable qui se terminera par un viol et quelques coups de couteaux, Jack l'éventreur trouvant même le moyen de ramener la demoiselle encore en vie au jardin botanique où il lui découpera un sein et tranchera un bras, pour ce qui restera comme la seule scène véritablement sanglante du métrage.

Jack the ripperPar contre, la dernière partie du film deviendra bien plus hasardeuse lorsque Cynthia, l'ex petite amie de l'inspecteur Selby, décidera de son propre chef de se faire passer pour une prostituée afin de traquer l'assassin pour bien entendu le trouver lors d'une scène hélas ratée et nébuleuse pour se diriger vers une issue du métrage pas franchement convaincante car bien trop opportuniste et l'arrestation de Jack l'éventreur qui elle par contre permettra à Jess Franco de mettre en scène une dernière séquence réussie et une sentence de Jack l'éventreur terriblement frappante et pleine de sous-entendus, en rehaussant même largement l'intérêt global du film.

Jack the ripperSi le métrage parviendra à recréer des décors faisant illusion et une ambiance propre à la période de l'histoire à laquelle évolua Jack l'éventreur, toute en famine et en pauvreté, on ne pourra pas en dire autant de l'intrigue de fond, bien trop classique et alignant des arguments fantaisistes parfois guère probants, comme cette complicité non expliquée et sous-exploitée avec le personnage de Frieda, tandis que les motifs avancés pour exposer la raison de la folie meurtrière de Jack l'éventreur resteront basiques, sans aucune originalité et eux aussi trop rapidement explicités à l'écran, en une seule scène et un monologue du tueur alors en charmante compagnie, et que l'enquête policière sera elle aussi minimisée et facile, tout en ayant au moins la bonne idée de mettre en scène des protagonistes témoins de crimes hauts en couleurs et gentiment provocateurs, comme ces deux prostituées qui railleront et provoqueront ouvertement une femme d'un âge avancé.

Jack the ripperDans le même ordre d'idée, on pourra regretter une certaine frilosité de Jess Franco bien inhabituelle, aussi bien au niveau de l'érotisme, ici ramené uniquement à quelques demoiselles déshabillées et à un spectacle de danse sensuel charmant mettant en valeur la muse du réalisateur, Lina Romay, tandis que l'aspect horrifique du métrage sera également bien réduit, avec la scène évoquée plus haut qui restera bien isolée puisque le métrage ne nous gratifiera autrement que de rares petits plans rapides, presque elliptiques, sur les plaies occasionnées par ces coups de couteaux, la violence de Jack l'éventreur n'étant par ailleurs pas vraiment brutale ou généreuse, engendrant de fait une certaine frustration surtout pour qui connaît l'œuvre de Jess Franco et des débordements en tous genre dont il fut capable au cours de sa longue carrière.

Jack the ripperL'interprétation est plus que mitigée, car si Klaus Kinski arrive rien que par son charisme à donner une certaine ampleur au personnage de Jack l'éventreur, on aura quand même l'impression qu'il aurait été capable de nous offrir une prestation bien plus travaillée et impactante et alors que les autres interprète ne brilleront certainement pas par leur jeu ici réduite au strict minimum. La mise en scène de Jess Franco est aléatoire, pour donner un rythme en dents de scie au métrage mais tout en parvenant à agencer quelques séquences largement convaincantes. Les effets spéciaux sont assez rudimentaires, ce qui entâcha leur crédibilité.

Donc, ce Jack l'éventreur version Jess Franco ne tiendra pas toutes ses promesses et pourra même décevoir quelque peu son spectateur, qui trouvera quand même sporadiquement des motifs de satisfaction au sein du métrage !

Jack the ripperLe DVD de zone 2 anglais édité par Anchor Bay avancera une image très nette, incroyablement bien restaurée (comme on pourra le découvrir dans les bonus) et ne présentant aucun défaut d'origine, tandis que la bande-son sera cohérente, avec une partition musicale adaptée mais manquant de présence et surtout de réelle d'ampleur, le métrage étant ici proposé dans sa version allemande et anglaise, avec des sous-titres optionnels en anglais, mais attention, ceux-ci seront bien hasardeux, limités et ne respecteront que partiellement les dialogues.

Jack the ripperAu niveau des bonus, on pourra suivre un passionnant documentaire donnant la parole à Erwin C. Dietrich, le producteur suisse du film qui reviendra sur sa relation prolifique avec Jess Franco et sur le tournage du film, avec notamment des anecdotes pour tricher quant à la représentation de Londres alors que le film fût tournée à Zurich, images à l'appui, suivi par un autre reportage sur la restauration du film en vue de cette édition DVD qui sera largement intéressant et impressionnant à la vue de la charge de travail et du boulot incroyable accompli sur le film (avec des comparaisons entre la bande originale et le résultat final), tandis qu'ensuite on pourra visionner trois galeries de photos du métrage, la biographie/filmographie du réalisateur, du producteur et de Klaus Kinski, la bande-annonce originale du film, ainsi qu'un petit laïus écrit sur l'historique de Jack l'éventreur et une page promotionnelle sur la collection dédié à Jess Franco à laquelle cette édition appartient.

Pour ceux qui voudraient découvrir cette variation fantaisiste du mythe de Jack l'éventreur, le DVD de zone 2 anglais est disponible ici ou !

Permalien 1677 mots par nicore, 1772 vues • 2 retours

22.09.09

08:05:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Autopsy

Faisant partie du dernier Afterdark Horrorfest (avec entres autres le sympathique Perkins' 14), ce Autopsy abordera son intrigue simpliste avec une bonne humeur communicative et une volonté graphique largement engagée pour ainsi parvenir à bluffer régulièrement son spectateur et à l'embarquer dans cet hôpital transformé en train fantôme jouissif !
Le script va laisser cinq jeunes ayant eu un accident de voiture se faire emmener dans un hôpital afin d'y passer quelques examens de routine mais l'endroit ne sera pas franchement accueillant et réservera bien des surprises funestes et sanglantes à ses nouveaux hôtes.

AutopsyLe métrage nous épargnera la traditionnelle présentation des principaux personnages, ici réduite à une série de clichés pris lors d'une fête arrosée d'alcool de mardi-gras qui introduira ces cinq amis le temps du générique pour tout de suite les placer en mauvaise posture puisque l'intrigue commencera directement par cet accident qui immobilisera leur véhicule contre un arbre. Perdus au milieu de nulle part, les téléphones portables ne captant aucun réseau, ils vont découvrir horrifiés qu'ils ont heurté un homme du coup en bien mauvais état (pour un premier effet de surprise quand même éventé) avant de voir débouler de manière bien opportuniste une ambulance tous gyrophares allumés, les ambulanciers leur déclarant être à la recherche de l'homme heurté, un patient s'étant échappé et se proposant de les conduire à l'hôpital pour des examens de contrôle.

AutopsyCette entame du métrage aura le grand mérite de ne pas nous bassiner avec la mise en situation des protagonistes, un couple, Emily et Bobby, accompagné de Clare, de Jude et de Dimitry, un étudiant russe rencontré à la fête, pour instantanément les confronter à un environnement quasiment hostile, les ambulanciers n'ayant rien de rassurant avec leurs méthodes brusques pour traiter l'homme blessé, tandis que l'arrivée dans ce petit hôpital désert n'inspirera pas non plus confiance, l'infirmière présente, une femme imposante et autoritaire nommée Marian, ne faisant que renforcer ce sentiment étrange d'insécurité dans un lieu pourtant censé être hospitalier (sans mauvais jeu de mots !).

AutopsyL'intrigue va alors s'arranger pour éparpiller les jeunes, après que Bobby se soit découvert une blessure très graphique et outrancière (la taille du morceau de verre), afin que chacun puisse tomber dans un des pièges tendus par le personnel de cet hôpital où officie le docteur Benway, Emily demeurant la seule à ne pas se rendre compte que quelque chose cloche puisqu'elle aura affaire justement au docteur Benway qui prendra pour l'instant soin d'elle et sera faussement amical, surtout qu'Emily lui fera part d'un projet avorté d'études de la médecine n'ayant au final duré qu'une année. Mais pendant ce temps-là, Jude se fera berner par un des ambulanciers qui profitera de la tendance de Jude à abuser de drogue pour l'amadouer et réussir à l'enfermer, tandis que Bobby disparaîtra et que Dimitry finira prématurément sur une table d'opération où le Docteur Benway l'éventrera pour lui ôter quelques organes.

AutopsyMais alors que le spectateur pouvait commencer à penser à un quelconque trafic d'organes justement, le métrage va prendre une autre direction pour justifier les méfaits de Benway et de ses sbires tout en laissant Emily devenir le personnage central en suivant ses tentatives de fuite de cet hôpital où chaque recoin réservera bien des surprises, avec même quelques "patients" quasiment fantomatiques faisant par moment verser le métrage dans une ébauche de surnaturel complètement sous-exploité et inapproprié dans ce contexte, sans que ce petit écueil ne vienne pour autant perturber de manière envahissante ou dommageable un ensemble porté par toute une série de situations bien folles, saignantes et arrivant même à duper et à berner le spectateur qui ira de surprises en surprises avec même quelques passages franchement épatants en véhiculant un humour dévastateur (la curieuse rencontre faite par le policier dans un couloir).

AutopsyLes déboires survenants à chacun des protagonistes permettront au réalisateur de nous livrer plusieurs petites sous-intrigues avançant des péripéties souvent sanglantes, avec des plans gores volontaires, mais aussi sadiques et porteuses d'une violence sèche et fondamentalement méchante, parfois même éxagérée, tandis que certains sévices deviendront ouvertement douloureux grâce à un agencement franc aidé de gros plans qui feront mal (la piqûre mais aussi l'instrument servant à percer une boîte crânienne) pour laisser ensuite l'obligatoire vengeance d'Emily être toute aussi hargneuse et brutale, nous gratifiant au passage d'une scène furieusement graphique au cours de laquelle un des ambulanciers aura le visage littéralement défoncé à grands coups d'extincteur, pour laisser un final quelque peu décevant venir clore de manière trop abrupte les événements.

AutopsyLes personnages joueront un rôle important car si les jeunes resteront basiques pour uniquement laisser Emily devenir quelque peu attachante (et même si les tentatives lacrymales du final tomberont quand même à plat), le métrage pourra compter sur le personnel de l'hôpital pour déchaîner sa violence et son mauvais goût (qui par contre ne sera jamais orienté vers le sexe) avec la violence gratuite de l'un des ambulanciers, Travis, qui ne pourra refréner ses penchants pour les coups et le sadisme gratuits, tandis que son coéquipier, Scott, sera bien plus charismatique et dangereux d'aspect pour même s'offrir les meilleures séquences du métrage comme lorsqu'il s'affairera à rendre méconnaissable des cadavres, laissant alors le docteur Benway paraître presque fade et effacé.

AutopsyL'interprétation est plutôt convaincante, avec de jeunes acteurs crédibles, notamment Jessica Lowndes dans le rôle d'Emily, tandis que Robert LaSardo offrira son physique marquant à Scott. La mise en scène du réalisateur est adaptée, vive et n'utilisera ses effets clippesques qu'avec parcimonie, tout en mettant en avant un panel de couleurs qui donneront de l'ampleur aux décors de l'hôpital. Les nombreux effets spéciaux sanglants seront largement probants, aussi bien pour quelques mutilations graphiques que pour cette visite dans cette pièce macabre remplie de morceaux de corps et de membres humains présentés de façon frontale.

Donc, ce Autopsy réussira malgré ses petits défauts le tour de force de mêler horreur et humour pour un mariage détonnant, graphique et vraiment appréciable !

AutopsyLe DVD de zone 1 édité par Lionsgate avancera une image nette et ne connaissant pas de défaut notable, tandis que la bande-son sera efficace, grâce à des bruitages insistants et une partition musicale adaptée et renforçant agréablement les temps forts du film, celui-ci étant ici proposé dans sa version originale anglaise avec des sous-titres optionnels en espagnols et en anglais.
Au niveau des bonus, outre les traditionnels webisodes avançant les "Miss horrorfest", on pourra suivre une fin alternative quelque peu moins brutale que celle finalement retenue, ainsi qu'un making-of laissant la parole aux différents interprètes et au staff technique du film pour une série d 'interviews intéressantes mais au ton promotionnel parfois présent, pour laisser quelques bandes-annonces d'autres titres de l'éditeur venir clore ces bonus.

Pour ceux qui voudraient découvrir cette petite perle horrifique parfois irrésistiblement drôle, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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21.09.09

07:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Food of the gods

Connu chez nous sous le titre de soudain les monstres, ce The food of the gods, inspiré par un écrit de H.G. Wells dont il ne reprendra que l’idée de base, proposera à son spectateur toute une série d’animaux gigantesques belliqueux qui auront surtout le don de faire sourire face à des effets spéciaux trop simplistes qui en plus serviront une intrigue semblant apprécier les stéréotypes et les invraisemblances.
Le script va laisser une curieuse substance, ayant la particularité de faire grandir les animaux l’ingurgitant, contaminer une partie de la faune d’une petite île sur laquelle trois footballeurs étaient venus se "mettre au vert".

Food of the godsDès son introduction, le métrage va avancer son personnage principal, Morgan, un footballeur à l'entraînement qui va en voix-off nous balancer un petit laïus écologiste basique tout en laissant l'intrigue puisqu'il aura accepté de se rendre sur une petite île brumeuse pour se reposer et se changer les idées en compagnie de son entraînement et d'un autre footballeur afin d'assurer la préparation pour un match très important. C'est ainsi que nous allons rapidement suivre ces trois hommes en pleine partie de chasse, suivant leurs chiens pourchassant une biche depuis leurs chevaux, mais lorsque la bête sera acculée, Morgan s'arrangera pour qu'elle puisse s'enfuir, déclenchant ainsi la fureur de son compagnon Davis qui va se mettre à suivre l'animal pour la tuer. Mal lui en prendra puisque, après s'être isolé dans les bois, il va être attaqué par des guêpes géantes qui vont le piquer mortellement.

Food of the godsLe métrage ne perdra pas un instant pour lancer son intrigue, passant sur une présentation des protagonistes qui sera réduire au minimum pour être ainsi véritablement expédiée, afin de rapidement pouvoir mettre en scène une première attaque de la part de la première variété d'animaux gigantesques qui vont peupler le film. Hélas, ces guêpes géantes ne bénéficieront que d'une animation plus que réduite et ratée, donnant quasiment d'entrée un air très kitsch au métrage, que les situations à venir ne vont certainement pas effacer. En effet, après avoir découvert le corps boursouflé de son ami, Morgan va s'en aller quémander de l'aide, pour tomber sur une bien étrange ferme dans laquelle il rencontrera des poulets géants et se fera même agresser par un coq bien belliqueux, mais là encore, l'invraisemblance des effets employés déclenchera une crise de rire certainement pas volontaire.

Food of the godsL'intrigue nous expliquera alors très brièvement l'origine de la mutation de ces animaux lorsque Morgan rencontrer madame Skinner, la propriétaire de la ferme dont le mari a découvert sur ses terres un mystérieux liquide gluant qui, mélangé à leur alimentation, fait grandir et grossir ses poulets, mais hélas pour eux, d'autres espèces animales vont avoir goûté à cette substance, comme nous allons continuer de le découvrir par la suite. Car après un passage sur le continent le temps d'apprendre que Davis est bien mort à cause du poison répandu dans son corps par des piqûres de guêpes, Morgan va retourner avec son entraîneur sur l'île afin de venger son ami.

Food of the godsPendant ce temps-là et après quelques autres attaques plus probantes grâce à des animations plus crédibles mettant notamment en avant pour la première fois les rats mais aussi quelques vers bien méchants, un biologiste véreux, Jack Besington, et son assistante vont débarquer chez les Skinner suite à un rendez-vous donné par le malheureux monsieur Skinner (mort lors de la première apparition des rats) pour espérer mettre la main sur cette substance. C'est juste à ce moment-là que Morgan et son entraîneur vont débarquer à la ferme, bientôt rejoints par un couple de touristes égarés ayant eux aussi déjà eu affaire aux rats gigantesques.

Food of the godsLa suite de l'intrigue installera une sorte de huit-clos à l'intérieur de la propriété des Skinner, laissant les différents protagonistes être attaqués par ces énormes rats qui deviendront les véritables vedettes animalières du film, poussant même les survivants, de moins en moins nombreux après quelques mises à morts presque sanglantes, à se retrancher dans la maison des Skinner pour essayer de repousser les assauts des rongeurs jusqu'au final assez singulier, original par son idée mais tout en demeurant fondée sur un élément stupide (les rats ayant grandi et grossi ne saurait plus nager… bien sûr !).

Food of the godsLa principale attractivité du film viendra évidemment de ces animaux démesurés qui seront largement exposés devant la caméra avec plus ou moins de bonheur et de réussite, entre ces guêpes impensables jamais réalistes et ces poulets irrésistibles, mais ce seront les rats qui bénéficieront principalement des faveurs du réalisateur Bert I. Gordon (un spécialiste des films d'animaux gigantesques), avec la plupart du temps de vrais rats filmés dans des décors miniatures plutôt convaincants ou incrustés dans des images près des humains, alors que les gros plans utiliseront des têtes de rats factices hélas guère trompeuses et pas franchement réalistes, ce qui occasionnera encore des séquences croustillantes et savoureuses dans un second degré bien involontaire qui sera encore alourdi par ces plans de tirs de carabine faisant littéralement voler les rongeurs ou les couvrant d'hémoglobine.

Food of the godsMais l'intrigue comportera aussi son lot d'énormités scénaristiques, avec déjà ce final improbable, mais aussi par les réactions de certains personnages guidés par l'appât du gain ou tout simplement par leur stupidité notoire, tandis que le métrage n'hésitera pas à placer parmi les protagonistes une femme enceinte sur le point d'accoucher, histoire de rendre la situation encore plus "dramatique" et que les différentes tentatives de créer une tension entre les personnages seront avortées par l'interprétation souvent pitoyable et même désastreuse puisque les différents acteurs oscilleront entre un surjouage facile et flagrant (comme Ralph Meeker dans le rôle du cynique et cupide Besington) et une apathie terrible uniquement perturbée par des mimiques exagérées et hors-sujet que nous gratifiera Marjoe Gortner jouant Morgan.

Food of the godsA cela, on pourra rajouter un sérieux inébranlable des situations qui tranchera évidemment avec l'humour involontaire des situations et des effets spéciaux, puisque le métrage ne se hasardera que très rarement à placer quelques notes souriantes volontaires pour quelques dialogues souriants, comme lorsque l'assistante de Besington avouera à Morgan avoir envie de lui faire l'amour lors qu'ils sont retranchés dans la maison des Skinner encerclée par les rongeurs ou encore par les réparties sans scrupules de ce Besington uniquement préoccupé par l'argent qu'il pourra gagner grâce à la substance, ce qui lui permettra de se lancer dans des tirades d'un cynisme rare. Ce sérieux affiché sera également palpable au niveau de la mise en scène du réalisateur qui n'hésitera pas un instant à multiplier les plans avançant les rats et les autres animaux mutants dans toutes les situations possibles sans jamais douter de l'impact comique qui pourrait en découler. Mais pour autant le métrage se déroulera sur un rythme continu et assez vif, proposant de nouvelles agressions régulièrement.

Donc, ce The food of the gods sera franchement daté dans sa naïveté, mais de ce postulat découlera un côté attachant indéniable qui viendra traverser le métrage de bout en bout pour le rendre souriant et même appréciable, au second degré bien entendu !

Food of the godsLe DVD de zone 1 édité par MGM dans sa collection des Midnite Movies avancera une image certes pas exempte de petits défauts épars mais guère préjudiciables, tandis que la bande-son sera cohérente, avec une partition musicale adaptée qui soulignera bien les temps forts du film et notamment les attaques des rats avec une musique spéciale originale, le métrage étant ici proposé dans sa version originale anglaise sous-titrée en anglais et en espagnol, mais surtout, cette édition proposera également la version française du film.
Par contre aucun bonus sera disponible, pas même la bande-annonce du film !

Pour ceux qui voudraient découvrir cette invasion d'animaux géants mettant notamment en vedette des rats belliqueux, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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18.09.09

07:20:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : District 9
Réalisateur : Neill Blomkamp
Durée du film : 1h50
Date de sortie du film : 16 septembre 2009

Avec : Sharlto Copley (Wikus van der Merwe), Jason Cope (Christopher), etc.

Par Nicofeel

district 9

Remarqué par Peter Jackson, qui pour l'occasion est le producteur de ce film, District 9 constitue le premier long métrage de Neil Blomkamp. Sous ses apparences de film de science-fiction, District 9 est aussi et surtout une intéressante réflexion sur notre capacité d'intégration, sur le regard que l'on peut porter à l'autre.
Car il ne faut pas s'y tromper. Si District 9 est un film qui comporte plusieurs scènes d'action, on est à des années-lumière des films habituels que l'on peut trouver dans ce genre.

District 9 est avant tout un plaidoyer pour le respect des droits de l'homme, ou par rapport aux créatures que l'on voit dans le film, un respect du droit de chacun de vivre décemment en paix. Ce n'est nullement un hasard si le film se déroule à Johannesbourg. C'est la principale ville d'Afrique du Sud (pays d'origine du réalisateur), là où il y a finalement encore peu de temps existait l'Apartheid (mot signifiant séparation, en place en Afrique du Sud de 1948 à 1991), c'est-à-dire une séparation dans la population en fonction de critères raciaux ou ethniques. Une des grandes qualités du film est de montrer cette situation inadmissible, mais en décidant de remplacer les êtres humains victimes de ce fameux apartheid, par des extraterrestres.

Au début du film, en peu de temps, le cinéaste Neil Blomkamp, qui a l'excellente idée de nous donner l'impression d'assister à un documentaire, met en évidence l'échec de cette politique de la mise à l'écart. A force de prendre les gens (ici les extraterrestres) pour des moins que rien, il est évident que l'on aboutit à un moment ou à un autre à un clash. Et puis les extraterrestres que l'on voit débarquer de nulle part au début du film, n'ont aucune intention belliqueuse à la base. Leur mise à l'écart dans des endroits d'une hygiène épouvantable n'est pas sans rappeler des événements fâcheux de notre histoire. On peut en effet extrapoler et penser que cette séparation dans ce district 9 est un rappel aux camps de concentration durant la seconde guerre politique. Dans le même ordre d'idée, dans la seconde partie du film, le réalisateur évoque sans conteste les expériences horribles commises par les nazis, lorsque l'on voit l'extraterrestre Christopher qui découvre ce que l'on fait à ses congénères dans les sous-sols de la société MNU.

On comprend aisément que District 9 n'est pas un film de science-fiction lambda. C'est un film engagé qui dresse un portrait peu flatteur de notre espèce humaine. D'ailleurs, au fond, que penser du principal personnage du film, Wikus van der Merwe. Si on peut pardonner au personnage (qui est admirablement joué par Sharlto Copley) le fait qu'il est assez niais et donc qu'il n'ait pas les épaules assez solides pour mener à bien la mission « d'expulsion » des aliens pour les mener en dehors du district 9, en revanche plusieurs de ses agissements demeurent inadmissibles. Comment en effet trouver des circonstances atténuantes à quelqu'un qui se plaît à tuer des bébés extraterrestres et qui s'amuse dans le même temps à évoquer devant une caméra qu'il vient de procéder à des avortements ? Le côté peureux du personnage n'est pas non plus un point positif. L'une des forces du film est d'avoir choisi de faire de son personnage principal un homme qui est loin de l'image du héros. Bien au contraire. D'ailleurs, ce n'est finalement qu'à partir du moment où cet homme va devenir de plus en plus un alien qu'il va alors prendre conscience du mal que commet l'Homme. Mais encore, ce propos est à relativiser car notre personnage principal cherche avant à redevenir comme avant.

Jamais lisse sur la forme comme sur le fond, le film se permet également de critiquer (de manière légère toutefois) des médias qui, à la recherche de faits sensationnels, sont prêts à cautionner n'importe quoi et à transmettre des informations erronées. En alternant sans cesse le côté documentaire avec le côté fictionnel, Neil Blomkamp invite le spectateur à s'interroger sur la notion de vérité.
Enfin, à l'instar du Starship troopers de Paul Verhoeven, District 9 montre que l'Homme a malheureusement un peu trop tendance à penser qu'il est le seul ou en tout cas le plus malin dans l'univers. Pourtant, les faits (dans le film) parlent d'eux-mêmes. Les aliens, qui sont considérés comme des sous-êtres par les humains – avec cette tendance à les dénommer les crevettes – disposent d'une technologie en matière d'armement qui est très supérieure à la nôtre. Et puis leurs engins spatiaux sont incroyablement évolués. Durant tout le film, on se pose inmanquablement à un moment ou à un autre la question du devenir de cet immense engin spatial qui est situé en apensateur, juste au dessus de Johannesbourg. En outre, le film se termine de façon très ouverte. Que vont faire les aliens à l'avenir ? Cette fin est peut-être une façon de faire une transition avec un District 9, second épisode, que l'on verra débarquer dans les salles de cinéma en 2010.
Toujours est-il que cet excellent film de science-fiction, très engagé sur le plan historico-politique, mérite amplement d'être vu.

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15.09.09

07:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Body snatchers

Second remake du classique de la science-fiction paranoïaque que fut L’invasion des profanateurs de sépultures, ce Body snatchers, réalisé par Abel Ferrara restera comme un "film de commande" pour l'auteur de Driller killer ou encore de l'excellent L'ange de la vengeance mais sans que cela vienne nuire à l'impact du métrage qui arrivera à jouer sur une ambiance de psychose lourde de menaces et de sous-entendus avant que les secrets de ces envahisseurs ne soient étalés dans toute leur horreur devant la caméra.
Le script va laisser un chimiste s'installer avec sa famille dans une base militaire afin d'y effectuer toute une série de tests sur l'aspect nocif de produits toxiques entreposés sur place afin de les retraiter, mais la base semble en proie à une invasion insidieuse.

Body snatchersD'entrée le métrage va avancer ses principaux personnages, la famille Malone en route pour une base militaire où le père, Steve, travaillant pour une agence gouvernementale, doit effectuer des tests sur des produits toxiques en vue de leur retraitement, et a donc choisi d'emmener sa fille Marti issue d'un premier mariage, ainsi que sa nouvelle épouse Carol et l'enfant qu'ils ont eu ensemble, Andy. Cette présentation rapide se fera avec la voix-off de Marti, bien pessimiste en annonçant déjà des événement sinistres mais d'après elle inéluctables, ce qui aura pour effet immédiat de commencer à impliquer le spectateur tout en laissant déjà son imagination travailler.

Body snatchersSans tarder l'intrigue nous donnera un petit avertissement au travers d'un effet de surprise réussi malgré un caractère très classique, pour ensuite laisser cette famille prendre ses quartiers au sein de cette base militaire fermée et quadrillée, laissant comme une sorte de piège se refermer sur Marti et sa famille, l'installation de l'intrigue dans ce cadre militaire restant comme un des grands atouts du métrage. La venue de ce chimiste extérieur à l'armée étant plutôt mal vue par le général Platt, le responsable de la base, et son entourage, ce sera avec circonspection et encadré par des soldats que Steve pourra commencer ses travaux, tandis que Marti fera la rencontre et sympathisera avec Jenn, la fille rebelle de Platt.

Body snatchersTout en posant sa situation, le métrage va commencer de façon presque sournoise à placer ici ou là de petits éléments dérangeants, perturbateurs et intrigants qui vont venir tirer la sonnette d'alarme tout en créant une atmosphère paranoïaque assez effective (la scène de la garderie par exemple) pour ainsi laisser le danger peser sur Marti et ses proches, mais chacun sera trop occupé pour réellement faire attention à ces prémices de la découverte d'une réalité terrible, Steve n'écoutera en effet que d'une oreille distraite le major Collins, responsable de l'infirmerie où de nombreux soldats semblent vivre une psychose les faisant redouter de dormir et de cohabiter avec leur entourage, tandis que Marti sera trop occupée à sortir et à tomber sous le charme d'un pilote d'hélicoptère, Tim, pour prêter attention aux déboires de son demi-frère.

Body snatchersLorsque ce climat pesant sera bien installé, l'intrigue va alors prendre un virage assez abrupt pour dans un premier temps nous faire apercevoir lors d'une scène assez osée psychologiquement le résultat d'une transformation d'un humain en un sosie déshumanisé avec pour témoin le petit Andy que personne ne voudra bien évidemment croire, avant de carrément nous mettre en face du processus répugnant de transfert lors d'une séquence plus que tendue et graphique, porteuse d'un suspense limité du fait des protagonistes touchés mais tout en étant assurément graphique (le "double" gisant dans la baignoire), pour ainsi lancer une seconde partie plus virulente et largement plus orientée vers l'action qui verra Marti accompagnée par d'autres survivants tenter de fuir les envahisseurs ayant pris forme humaine.

Body snatchersCette seconde partie nous réservera quelques surprises hélas parfois éventées mais aussi pour certaines frappantes, tout en jouant sur l'ambiguïté de chaque protagoniste puisque nous en saurons pas forcément qui est "contaminé" et qui est encore humain. L'organisation et la volonté des extraterrestres seront bien mise en avant, prononçant même quelques vérités sur l'espère humaine assez désobligeantes mais furieusement réalistes tout en mettant en place le début d'une invasion à grande échelle millimétrée et planifiée avec une rigueur absolue toute militaire qui fera froid dans le dos, alors que nous pourrons apprécier une nouvelle fois le procédé graphique permettant à ces cocons de se métamorphoser en êtres à l'apparence humaine mais vides de tout sentiment ou expression faciale.

Body snatchersHélas, quelques ellipses et autres facilités certaines viendront quand même nuire à cette seconde partie, comme l'aisance avec laquelle les survivants humains arriveront à se fondre dans la masse des "aliens" sans se faire prendre, même si cela occasionnera quelques situations livrées à un certain suspense jouant également sur l'aspect vicieux des envahisseurs, mais cela ne viendra pas nuire à l'impact global de ce second acte parfois violent, volontaire et même quelque peu spectaculaire. Le final ouvert, incertain et indécis viendra clore les débats sur une note presque pessimiste mais qui aura l'intelligence de laisser chaque spectateur se faire sa propre opinion sans nous offrir le moindre élément de réponse, offrant ainsi à chacun la possibilité de prolonger la vision du film à sa guise.

Body snatchersLes personnages seront avancés de façon cohérente pour notamment parvenir à rendre attachante Marti, cette adolescente esseulée et perturbée par la décision de son père de se remarier après la mort de sa mère, mais son entourage demeurera quand même stéréotypé, entre sa nouvelle amie rebelle et insouciante par ses passe-droits et ce bellâtre qui tombera à pic pour l'occuper, ou superficiel, comme sa famille. L'ensemble bénéficiera d'une interprétation convaincante, avec la jeune mais déjà mignonne Gabrielle Anwar qui nous laissera même entrevoir ses charmes dans le rôle de Marti, et que nous retrouveront avec plaisir R. Lee Ermey, pas encore investi du rôle du shérif Hoyt dans le remake de Massacre à la tronçonneuse et sa suite. La mise en scène d'Abel Ferrara est fonctionnelle, classique et sans effets de style pour suivre l'action de près et surtout installer un climat dans la première partie en laissant chaque situation s'exprimer. Les effets spéciaux sont probants pour suivre ces transformations gluantes et graphiques.

Donc, cette nouvelle relecture du classique de Don Siegel ne méritera assurément pas sa mauvaise réputation et offrira même une atmosphère paranoïaque bien retranscrite tout en impliquant complètement le spectateur dans l'intrigue !

Body snatchersLe DVD de zone 1 édité par Warner Home Video avancera une image nette et sans défaut notable, même lors de la seconde partie se déroulant de nuit, tandis que la bande-son sera efficace, avec ces bruitages répugnants et sa partition musicale adaptée et efficace, le métrage étant ici proposé dans sa version originale anglaise sous-titrée en français ou carrément dans sa version française.
Par contre, aucun bonus ne viendra compléter la vision du métrage, même pas une petite bande-annonce, dommage !

Pour ceux qui voudraient découvrir cette invasion insidieuse, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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14.09.09

06:40:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Non ma fille, tu n'iras pas danser
Réalisateur : Christophe Honoré
Durée du film : 1h45
Date de sortie du film : 2 septembre 2009

Avec : Chiara Mastroianni (Léna), Marina Foïs (Frédérique), Marie-Christine Barrault (Annie), Jean-Marc Barr (Nigel), Fred Ulysse (Michel), Julien Honoré (Gulven), Alice Butaud (Elise), Louis Garrell (Simon), etc.

Par Nicofeel

Non ma fille, tu n'iras pas danser

Avec Non ma fille, tu n'iras pas danser, le cinéaste français Christophe Honoré, actuellement très prolifique (depuis 2006, un film tous les ans avec respectivement Dans Paris, Les chansons d'amour, La belle personne), donne son premier grand rôle à Chiara Mastroianni. Dans ce film on est clairement dans le style « Famille je t'aime, famille je te hais ». Chiari Mastroianni joue le rôle d'une femme sur le point de divorcer qui a bien du mal à s'occuper de son quotidien et de ses deux enfants.
Si l'originalité ou à tout le moins l'intérêt du film n'est pas à rechercher dans son scénario, car au fond le film ne fait que traiter des relations familiales qui pourraient être ceux de n'importe quelle personne vue voir ce film, en revanche ce long métrage demeure appréciable par sa capacité à montrer que la famille peut se révéler chez certains particulièrement étouffante.
Léna (jouée donc par Chiara Mastroianni) est une femme angoissée, stressée, nerveuse qui est proche de la rupture. Chiara Mastroianni incarne parfaitement cette femme qui en a marre de sa famille, tant sa mère et sa soeur cadette qui lui lancent des piques en remettant sans cesse en cause ses habitudes de vie, que son frère qui se la joue un peu trop au mec cool et optimiste, que son ex-mari qui essaie de lui reprendre ses enfants.

Avec ce film Christophe Honoré laisse la part belle à ses acteurs. Le film bénéficie à cet égard d'une distribution de bonne facture avec, outre Chiara Mastroianni, une Marina Foïs tout à fait crédible dans le rôle de la soeur qui en marre de son époux et a du mal à assumer sa période de femme enceinte ; une Marie-Christine Barrault qui joue le rôle de la mère qui apparaît bien envahissante et un peu trop moralisatrice ; un Jean-Marc Barr impeccable dans le rôle de l'ex-époux qui demeure calme en apparence mais qui a lui aussi ses humeurs ; un Louis Garrell en « guest star » qui joue bien le rôle de l'amoureux transi. Les autres acteurs du film, notamment les enfants qui sont d'un naturel confondant et qui montrent bien que dans ces histoires d'adultes, ce sont eux les premiers à trinquer.
Le cinéaste Christophe Honoré est loin de nous dépeindre une famille où tout va bien dans le meilleur des mondes. Chacun des personnages qui nous est décrit a ses qualités mais surtout ses défauts qui apparaissent au grand jour.

Non ma fille, tu n'iras pas danser, est comme son titre l'indique, un film sur la liberté ou plutôt l'absence de liberté. Le personnage de Léna souffre en raison d'un manque de liberté. Elle a l'impression d'être oppressée et d'être à la botte de tout le monde. C'est la raison pour laquelle à la fin du film elle prend une décision radicale. De ce point de vue, Christophe Honoré, qui est très attaché aux événements post-68 (voir le film Dans Paris), semble dresser le portrait d'une femme éprise de liberté, qui est d'ailleurs considérée à un moment dans le film comme une révolutionnaire.
La scène des légendes bretonnes, qui apparaît de façon presque brutale dans le film, n'est pas pour autant là par hasard. Elle rappelle tout simplement le personnage de Léna et ce qu'elle va devoir faire pour obtenir sa liberté, pour se libérer du carcan familial qu'elle ne peut plus supporter.

Se déroulant sur un rythme un peu lent, Non ma fille, tu n'iras pas danser est le film d'un auteur français qui commence à s'affirmer. Mais le film déplaira forcément aux gens qui veulent que ça aille vite. Parce que si Christophe Honoré se montre moins littéraire que lors de ses précédents films, n'en prend pas moins son temps pour planter le décor de son film et pour évoquer les relations difficiles qui s'établissent entre les différents personnages du film. Voilà un film qui mérite d'être vu, surtout si l'on apprécie ce cinéma où la famille est mise à mal. Mais n'est-ce pas quelque part le symbole d'une société qui a perdu certains de ses repères fondamentaux ?
Car Léna n'est pas le seul personnage du film à exprimer son mal-être.

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11.09.09

13:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Header

C'est à partir d'une idée complètement tordue, sordide et dépravée que ce Header va développer une intrigue divisée en deux parties distinctes qui, si elles ne manqueront pas de se rencontrer lors d'un final bien nihiliste, auront le mérite de se contrebalancer, la folie et la perversité prenant ainsi encore plus d'ampleur face à une situation dramatique poussant à la mansuétude, même si par manque de moyens le réalisateur n'aura pas eu la possibilité de visualiser toutes les folies du livre d'Edward Lee.
Le script va conjointement suivre les mésaventures d'un policier obligé de passer de l'autre côte de la barrière pour pouvoir trouver l'argent nécessaire afin de soigner sa compagne gravement malade tandis qu'en parallèle évoluera un serial-killer adepte d'une pratique répugnante en compagnie de son grand-père.

HeaderAprès une courte séquence d'introduction montrant un bambin observer à la dérobée deux adultes en pleine discussion houleuse, discussion que nous n'entendront pas, mais qui sera suivie de la fuite d'une demoiselle dans une forêt, le métrage va faire un bond de onze ans pour se lancer dans la présentation de ses principaux protagonistes. C'est ainsi que nous allons commencer à rencontrer Stewart Cummings, un agent de l'ATF (pour "Alcohol", "Tobacco" et "Firearms", abréviation donnée à ce service fédéral luttant contre les trafics d'armes…) s'apprêtant à rejoindre son bureau mais allant embrasser sa compagne Kathy, alitée suite à une grave maladie l'obligeant à rester au lit, tandis qu'au même moment, un homme, Travis, va sortir de prison et faire du stop afin s'en aller retrouver son grand-père, un vieux cordonnier vivant en pleine forêt dont il découvrira qu'il a été amputé des deux jambes pendant son séjour en prison.

HeaderCette mise en condition des protagonistes restera bien classique jusqu'à ce que Travis retrouve son grand-père pour en autres lui raconter, flash-back sanglant à l'appui, son séjour derrière les barreaux et les bagarres sous la douche, mais le métrage deviendra tendu et ouvertement glauque lorsque Travis demandera à son grand-père en quoi consiste le "Header", pratique dont il a entendu parler dans sa jeunesse sans pouvoir jamais appréhender la chose. Pour ménager le suspense un peu plus longtemps, le réalisateur reviendra aux activités malhonnêtes de Stewart, mêlé à des trafics de drogue et rackettant les dealers pour pouvoir payer les médicaments de Kathy, quitte à devoir malmener ses "clients".

HeaderBien entendu, l'un des attraits principaux du métrage résidant justement dans ce mystère autour de cette pratique dénommée "header", il conviendra évidemment de ne pas en dévoiler la teneur qui ne tardera pas à étaler toute son ignominie devant la caméra lors d'une séquence abominable bien que surtout chargée en sous-entendus, le réalisateur ne pouvant décemment pas avancer frontalement ce concept à la perversité inimaginable, mais le métrage se proposant de revenir plusieurs fois sur sa démonstration, chaque passage sera de plus en plus graphique, surtout que pour insister encore un peu plus dans l'abject, le grand-père ne tardera pas à participer à son tour dans un élan malsain en diable.

HeaderCette partie du métrage s'intéressant donc à ce serial-killer d'un genre particulier sera bien entendu la plus brutale, sauvage et sanglante, mais le réalisateur ne versera pas pour autant dans un déluge de plans gore pour se contenter d'avancer une violence sèche, froide et qui démontrera bien la déshumanisation de ce Travis trop attiré par le "header" pour se préoccuper de quelconques états d'âme lorsqu'il s'agira d'enlever sauvagement des jeunes femmes destinée à devenir ses victimes, à lui et à son grand-père. L'aspect sordide de cette partie de l'intrigue ressortira de manière marquante, sentiment encore renforcé par l'univers "redneck" dans lequel évolueront les personnages, mais on pourra quand même regretter que certainement par manque de budget, le réalisateur n'ait pas eu l'opportunité de visualiser par un flash-back un des aspects sordide de l'intrigue avec la destinée tragique des parents de Travis racontée par le grand-père mais uniquement en paroles.

HeaderLa seconde partie du film, centrée sur ce Stewart bien en mal de trouver de l'argent pour soigner sa bien-aimée, sera quant à elle plus "calme" et plus poignante, le personnage agissant par devoir et sûrement par obligation pour espérer voir ressusciter un passé plus radieux, alors que sa condition actuelle le frustrera terriblement tout en l'obligeant à mentir à Kathy, s'inventant des promotions pour expliquer les rentrées d'argent, mais hélas pour lui, même si parallèlement il se mettra sur la trace du tueur, il se retrouvera pris dans une spirale dramatique et finalement meurtrière dont il ne pourra espérer sortir indemne, surtout que le final viendra enfoncer le clou par une série de révélations terribles et accablantes qui forceront le destin et laisseront le final ouvert imaginer la pire des abominations.

HeaderMême si le métrage mettra fin au suspense concernant la pratique dénommée "header" assez tôt dans l'intrigue, cela ne fera pas pour autant baisser l'intensité globale qui accompagnera l'ensemble jusqu'au final, bien au contraire, chaque séquence mettant en avant Travis et son grand-père laissera imaginer et espérer le pire, pour parfois satisfaire le spectateur par quelques plans absolument dérangeants mais toujours en jouant avec les sous-entendus dans l'abject et les tabous, tandis que la déchéance de Stewart laissera constamment présager le pire, bluffant joliment le spectateur qui attendait avec impatience la rencontre des deux sous-intrigues pour voir la principale et tétanisante surprise venir d'ailleurs et scotcher littéralement devant l'atrocité de cette bassesse humaine balancée frontalement sur l'écran.

HeaderLes personnages auront un rôle important dans l'impact global du film, car si Travis réussira à dégoûter par ses pratiques sordides et sa violence froide et inhumaine sur ses victimes, Stewart arrivera aisément à gagner la bienveillance du spectateur malgré son mauvaises actions et ses dérives justifiées par l'amour porté à sa compagne et qui expliquera ses méfaits orchestrés sans enthousiasme ni plaisir, le réalisateur ayant l'intelligence de s'immiscer dans l"intimité du personnage pour bien laisser transparaître sa situation désespérée. Et il ne faudra pas oublier le grand-père, protagoniste clé de la déviance, gouailleur, ordurier et salace qui retrouvera une seconde jeunesse avec l'arrivée de Travis et le retour des pratiques d'antan.

HeaderL'interprétation est globalement cohérente, le trio de tête assurant un jeu efficace, mais hélas les seconds rôles, certainement joués par des non-professionnels, laisseront quand même à désirer et viendront même plomber certaines séquences du métrage. La mise ne scène du réalisateur est adaptée, parfois vive et utilisant ses effets de style (notamment le ralenti) avec brio pour rendre encore plus impactantes certaines scènes fortes du métrage. Les effets spéciaux sanglants sont probants pour avancer quelques mutilations ciblées et pour faire gicler l'hémoglobine sans pour autant verser dans la surenchère, tandis que les maquillages cadavériques présents sont tout à fait réalistes.

Donc ce Header arrivera sans mal à se démarquer de la production actuelle par son idée de base ignoble et originale, tout en parvenant à ne pas valoir uniquement au travers d'elle grâce à une intrigue intelligente et bluffante !

HeaderLe DVD de zone 0 édité par Synapse Films avancera une image parfois volontairement granuleuse et ne connaissant pas de défaut visible, tandis que la bande-son sera efficace avec une partition musicale certes assez lente mais largement envoûtante, le métrage étant ici proposé dans sa version originale anglaise sans aucun sous-titre.
Au niveau des bonus, on pourra suivre un making-of en fait composé d'interviews du réalisateur, de l'écrivain Edward Lee, mais aussi de l'acteur principal et de Jack Ketchum, invité à faire un caméo dans le film, ces participants revenant sur le tournage, sur l'idée de base et sur les personnages sans ton promotionnel avéré, laissant ensuite deux bandes-annonces du film venir clore ces bonus largement intéressants.

Pour ceux qui voudraient découvrir cette pratique sordide au possible utilisée au sein d'une intrigue largement valable, le DVD de zone 0 est disponible ici ou !

Permalien 1419 mots par nicore, 768 vues • R�agir

09.09.09

07:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Vampyres, daughters of Dracula

Bien que rattaché au mythe vampirique, ce Vampyres, daughters of Dracula à l’intrigue minimaliste s’attachera surtout à créer une ambiance hors du temps envoûtante pour se laisser aller à une débauche érotique et sanglante inhabituelle et parfois même surprenante !
Le script va suivre les exactions de deux demoiselles, des vampires attirant dans leur manoir des messieurs qu’elles vont charmer avant de les vider de leur sang.

Vampyres, daughters of DraculaDans sa séquence d’introduction, le métrage va tout de suite mettre son spectateur dans le bain pour une première séquence érotique suivant un bref ébat saphique entre deux demoiselles allongées nues sur un lit mais qui vont bientôt interrompues par une ombre mystérieuse pénétrant dans leur chambre pour dégainer un pistolet et les abattre sans autre forme de procès, laissant ensuite des chauves-souris en plein vol accueillir le générique sans nous apporter la moindre exaction et surtout sans faire de lien direct avec la suite de l’intrigue qui va instantanément se lancer dans la présentation simultanée des principaux protagonistes du film.

Vampyres, daughters of DraculaEn effet, nous allons d’abord découvrir Ted, un quadragénaire arrivant dans un hôtel afin d’y réserver une chambre pour la nuit, le vieux gérant croyant reconnaître en lui quelqu’un qu’il avait connu des années auparavant, ce qui donnera une touche quelque peu irréelle à la scène, tandis que pendant ce temps-là, un couple de vacanciers, Harriet et John, vont sillonner les petites routes anglaises afin d’y dénicher un coin tranquille pour s’installer avec leur caravane, c’est ainsi qu’ils vont croiser au bord de la route une demoiselle tout de noir vêtue, bientôt prise en stop, Harriet apercevant même une seconde jeune femme cachée derrière un arbre.

Vampyres, daughters of DraculaCette mise en situation des personnages sera réduite au minimum, s’attardant juste quelque peu sur ce couple s’étant installé près d’un manoir apparemment désert pour laisser Harriet faire un cauchemar paraître perturbée par la vision de ces deux jeunes emmes énigmatiques, au point d’en faire un cauchemar et de croire avoir vu un main ensanglantée venir se coller sur la vitre de leur caravane, ce qui forcera John à aller sous la pluie inspecter les alentours sans rien déceler d’anormal et tôt dans la matinée, elle reverra ces deux silhouettes courant entre les arbres. Ce sera donc de manière détournée que l’intrigue va avancer ses deux étranges demoiselles, laissant quand même déjà le spectateur se douter de leur mode opératoire global pour attirer leurs proies, avant justement de rentrer dans les détails puisque la prochaine rencontre impliquera Ted.

Vampyres, daughters of DraculaCe dernier acceptera donc de prendre à bord de sa voiture Fran, une des deux jeunes femmes, et de la ramener chez elle, pour être invité à prendre un verre, Ted se laissant charmer par cette mystérieuse et insondable rencontre. Le métrage installera un climat trouble et sensuel largement envoûtant pour suivre cette attirance réciproque naissante entre les deux individus tout en faisant planer une menace sourde et sous-entendue. Mais ce sera l’érotisme qui prévaudra lorsque Ted et Fran vont succomber aux plaisirs de la chair pour une nuit d’amour qui laissera Ted se réveiller au petit matin seul, exsangue et se découvrir une profonde plaie sur le bras. Il va quitter l’endroit pour tomber sur la caravane de John et de Harriet et se faire soigner, mais de manière déraisonnable, il va ensuite retourner au manoir.

Vampyres, daughters of DraculaL’intrigue s’attachera ensuite à nous dépendre la déchéance de Ted, sous l’emprise d’une Fran qui le pervertira et usera de ses charmes pour le maintenir au château, tandis que nous allons faire connaissance avec la seconde demoiselle, Miriam, plus effacée en apparence mais toute aussi dangereuse, et appréhender plus en profondeur les liens lesbiens unissant les deux jeunes femmes vampiriques, tandis que d’autres victimes vont tomber dans le piège tendu et que Harriet, toujours intriguée par ce manoir qu’elle va même reproduire en peinture, ira bien entendu s’aventurer sur place à ses risques et périls.

Vampyres, daughters of DraculaSi l’intrigue globale du métrage pourra sembler bien simpliste, voir même commune, le réalisateur José Ramon Larraz jouera la carte de l’esthétisme onirique pour parvenir sans mal à créer une ambiance surréaliste, hors du temps et définitivement envoûtante qui planera sur l’ensemble du métrage de manière efficace et prenante, symbolisée par ces deux vampires plus ou moins atypiques qui sembleront ne craindre que modérément la lumière du jour (entraînant par ailleurs plusieurs petites contradictoires à l'intérieur même de l'intrigue) et n’auront pas de canines proéminentes pour mordre leurs victimes et devant donc s’aider de couteaux ou autres objets tranchants.

Vampyres, daughters of DraculaMais au-delà de cet esthétisme marquant, le métrage pourra compter sur une sensualité omniprésente pour parfaire le portrait de ses "héroïnes" d’outre-tombe qui n'hésiteront pas à se dévêtir à la moindre occasion et à se lancer dans des ébats saphiques (plus ou moins poussés) ou non lors que Ted sera présent, installant même sporadiquement un climat de perversion trouble qui contrastera de fait avec la langueur certaine installée, mais encore plus avec l'animalité terrible et plus que largement graphique dont feront preuve les prédatrices lorsque leur instinct primaire reprendra le dessus.

Vampyres, daughters of DraculaEn effet, le métrage comportera également quelques séquences sanglantes largement graphiques et même terriblement impactantes sans pour autant se laisser aller à une quelconque outrance gore, mais ce sera justement cette violence presque animale qui fera agir les jeunes femmes qui aura de quoi surprendre et même choquer avec cette vivacité et cette précision féroce dans l'action qui ne laissera pas la moindre chance aux humains concernés. Ce sera ce qui rendra la relation entre Ted et Fran intrigante, puisque celle-ci décidera de laisser son amant d'un soir en vie au lieu de le faire disparaître comme les autres en simulant un accident de voiture, pour ainsi occuper une bonne partie de l'intrigue, reléguant de fait la curiosité de Harriet au second plan, pour presque laisser ce couple de vacanciers développer un sentiment d'inutilité (avec seulement un apport de suspense régulier puisqu'ils seront eux aussi perpétuellement en danger) uniquement perturbé par ce final graphique terrible. Dans le même ordre d'idée, on pourra aussi franchement regretter que le personnage de Miriam soit sous-exploité de la sorte, alors qu'elle apportera une aura de mystère et d'animalité bien plus frappante et titillante que cette Fran certes sensuelle mais largement plus commune, mais qui officiera le plus souvent au premier plan.

Vampyres, daughters of DraculaL'interprétation est convaincante, portée par ces deux jeunes mannequins reconverties actrices sans pour autant démériter, bien au contraire, et notamment Anulka (drôle de pseudo…) dans le rôle de la charmante et plus que troublante Miriam, pour laisser Murray Brown interpréter Ted avec crédibilité. La mise en scène du réalisateur espagnol exilé quelques temps en Angleterre est adaptée au style du métrage pour lui conférer une approche ténébreuse et langoureuse dans la création de ce climat ensorcelant. Les effets spéciaux sanglants sont plutôt simplistes mais deviendront saisissants et même surprenants dans ce contexte vaporeux.

Donc, ce Vampyres, daughters of Dracula aura largement de quoi charmer et envoûter son spectateur par son climat sensuel et sa violence brutale inattendue, à condition quand même de rentrer dans l'intrigue et son rythme guère porté vers l'action.

Vampyres, daughters of DraculaLe DVD de zone 2 anglais édité par Anchor bay avancera une image juste parfois quelque peu granuleuse, tandis que la bande-son sera efficace avec une partition musicale prenante, adaptée et partie prenante dans l'instauration du climat trouble qui englobera le métrage, celui-ci étant ici proposé dans sa version anglaise sans aucun sous-titre.
Au niveau des bonus, on pourra suivre une petite featurette trop brève mais intéressante permettant aux deux actrices principales de revenir sur le film et leurs personnages, la bande-annonce anglaise et américaine du film, ainsi que plusieurs galeries de photos consacrées au film, à son tournage, aux affiches ou encore à l'actrice Anulka.

Pour ceux qui voudraient découvrir ces deux vampires saphiques et sensuels, le DVD de zone 2 anglais est disponible ici ou !

Permalien 1463 mots par nicore, 1500 vues • R�agir

07.09.09

06:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Night of the lepus

Parmi les excentricités commises pendant les années soixante/ soixante-dix et cette vague de films mettant en avant des animaux disproportionnés s’attaquant aux humains, ce Night of the lepus (connu chez nous sous le titre de Les rongeurs de l’apocalypse) tiendra une place de choix en ayant choisi l’animal le plus doux et le plus gentil en apparence pour en faire un véritable tueur, le lapin qui sera ici un prédateur exposé sur un ton sérieux, ce qui n’empêchera pas le métrage d’être très souvent comique, voir même hilarant.
Le script va laisser un couple de scientifique tester des hormones sur des lapins afin de mettre fin à une surpopulation nuisible pour les fermiers locaux, mais malencontreusement, l’un d’eux va s’échapper et contaminer ses congénères qui vont se mettre à grossir et à attaquer les humains.

Night of the lepusDans sa séquence d’introduction, le métrage va suivre un reportage télévisuel mettant en avant une invasion de lapins en Australie avec des images d’archives à l’appui, tentant ainsi d’apporter une certaine crédibilité aux faits exposés ensuite, pour en plus avancer des scènes assez difficiles de traque de lapins malmenés. Passée cette entame sérieuse et ne prêtant pas vraiment à sourire, le métrage va se lancer dans la présentation de ses principaux protagonistes, avec d’abord Cole Hillman, un cow-boy dans la tradition qui n’hésitera pas un instant avant d’abattre son cheval blessé suite à une chute causée par un terrier de lapin (oui, ils sont déjà mis en cause !), avant d’aller s’entretenir avec son ami Elgin, doyen de l’université, sur les problèmes causés par ces lapins en surabondance sur ses terres. Elgin promettra à Cole d’évoquer cette nuisance avec les Bennett, un couple de scientifiques tendance écologiste qui seront tout heureux de pouvoir tenter quelque chose avant l’emploi de poisons pour exterminer les lapins, mais aussi du coup toute la faune locale.

Night of the lepusCette mise en condition de l’intrigue restera "bon enfant" dans son traitement et dans la présentation des personnages et notamment ce couple de scientifiques toujours flanqués d'Amanda, leur fillette qui se permettra des commentaires puérils bien kitschs, pour insister afin de présenter véritablement le lapin comme une sale bête nuisible et qui ne trouvera grâce qu'auprès justement de cette jeune Amanda qui sera le point de départ du cauchemar à venir. En effet, alors que son père, Roy, testait différents produits à base d'hormones pour ralentir la multiplication des rongeurs, Amanda va échanger un spécimen infecté avec un autre, sain, et s'arrangera pour réussir à amadouer ses parents afin de le garder. Mais lorsque ce lapin se retrouvera par mégarde lâché dans la nature, les ennuis ne vont pas tarder à commencer.

Night of the lepusIl ne faudra pas plus de deux attaques isolées jouant largement sur la suggestion en n'avançant que quelques gros plans en contre-plongée sur des gueules de lapins tâchées de sang pour que Roy, Cole et quelques autres décident de dynamiter la mine où les lapins géants auront trouvé refuge, clôturant ainsi une première partie assez concluante et étrangement sérieuse pour réussir à maintenir ses effets intacts de tout fou rire. Mais par la suite, le film sombrera dans un grand n'importe quoi débridé et plus que comique dans ses effets incroyables, lorsque les lapins, ayant bien entendu survécu au dynamitage, vont s'attaquer à la bourgade de Cole avant de se lancer à l'assaut de la ville la plus proche.

Night of the lepusCette seconde partie du métrage oubliera la suggestion pour oser mettre en avant plus que de raison ces rongeurs géants qui évolueront régulièrement autour de maquettes en modèle réduit afin de nous faire croire à leur taille démesurée pour des courses hilarantes filmées au ralenti avec une bande-son très "spéciale", ce qui donnera un résultat largement souriant et jamais inquiétant malgré la bonne tenue des maquettes. Les gros plans utiliseront des "hommes en costumes" bien ratés qui heureusement pour l'intégrité du métrage seront rapidement aperçus, et enfin, une patte géante servira plusieurs fois lors des gros plans très vaguement sanglants.

Night of the lepusCes lapins vont donc s'attaquer à différents protagonistes annexes pour des séquences classiques cherchant vainement à se montrer tendues, mais comment le réalisateur pouvait-il espérer réussir son coup en osant présenter si souvent et frontalement ces lapins ? L'intrigue se lancera même dans une série de situations bien stupides et improbables (comme lorsque madame Benett quittera la ville avec Amanda pour rapidement quitter la grande route pour prendre un raccourci dans un chemin défoncé qui immobilisera comme il se doit son véhicule, à la merci des rongeurs), et il faudra aussi compter sur un final d'une cruauté terrible dans l'art de se débarrasser des lapins avec un moyen pour les détruire très graphique et qui nous vaudra encore quelques bons moments croustillants.

Night of the lepusEvidemment, le principal problème du métrage tiendra dans le choix plus que risqué de son prédateur, qui ne pourra jamais espérer avoir l'air menaçant malgré les tentatives du réalisateur qui multipliera les gros plans sur des faciès toutes dents dehors ou carrément ensanglantés des lapins, mais là encore, cela prêtera plus à sourire qu'autre chose, mais l'apothéose sera atteinte avec ces fameuses courses au ralenti inoubliables, quelque part surréalistes, et en tout cas valant le détour par leur capacité à dérider le spectateur, ce qui annihilera toute la volonté évidente de l'auteur de nous livrer un film sérieux, puisqu'en effet, aucun humour volontaire viendra perturber le caractère appliqué et solennel désiré, mais alors, question humour involontaire, le métrage se posera là.

Night of the lepusLes personnages principaux resteront quand même stéréotypés, tel ce Cole, cow-boy n'hésitant pas à sacrifier une partie de ses terres pour endiguer l'invasion de lapins, ou encore ce couple de scientifiques nunuches mais presque attachants, l'ensemble étant porté par une interprétation plutôt convaincante, entre Janet Leigh et Stuart Whitman campant les scientifiques et Rory Calhoun pour jouer avec aisance Cole. La mise en scène du réalisateur est plutôt vive pour donner un rythme constant à l'ensemble, mais tous ses effets tentés pour rendre les lapins effrayants seront voués à l'échec pour devenir souriants et comiques. Les effets spéciaux sont largement mitigés, entre ces plans saignants n'avançant que des victimes recouvertes de ketchup et ces lapins géants joués par des cascadeurs mal dissimulés dans leur costume, pour uniquement laisser les vrais lapins paraître à l'aise au milieu de maquettes.

Donc, ce Night of the lepus méritera le détour pour tout amateur de curiosités kitschs au possible et osant l'impensable et saura se faire apprécier par le spectateur qui rentrera dans le jeu de cette intrigue savoureuse !

Night of the lepusLe DVD de zone 1 édité par Warner Home Video avancera une image assez nette malgré sa tendance à devenir légèrement granuleuse par moments, tandis que la bande-son sera appréciable, avec une partition musicale décalée qui rythmera de façon excellente les temps forts du film, le métrage étant proposé dans sa version originale anglaise et dans sa version française. Par contre, au niveau des bonus, il faudra se contenter de la sympathique bande-annonce originale d'époque du film.

Pour ceux qui voudraient découvrir cette farce incroyable, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

Permalien 1307 mots par nicore, 1021 vues • 5 retours

03.09.09

09:10:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Amazon jail

Film de W.I.P. (Women In Prison) tardif nous venant du Brésil et réalisé par Oswaldo De Oliveira (qui nous avait déjà gratifié d’un Bare behind bars assez salé), ce Amazon jail proposera surtout un spectacle sensuel et érotique tout en déclinant tous les artifices du sous-genre avec un volontarisme graphique qui masquera en partie l’extrême simplicité de l’intrigue.
Le script va prendre place dans la jungle pour y suivre les activités dans un camp où des jeunes femmes sont emprisonnées pour être revendues à de riches hommes d’affaires par un couple extravagant et leurs sbires, mais bientôt quelques prisonnières vont vouloir s’échapper avec la complicité de l’un des gardiens, neveu du "boss".

Amazon jailDans sa première séquence, le métrage va voir atterrir un petit avion de ligne d'où deux hommes en complet vont descendre, attendus par un jeune homme qui va les conduire avec sa jeep jusqu'au camp d'Edgar, un homme haut en couleur, gouailleur et apparemment porté sur la bouteille qui va les accueillir à bras ouverts pour des nouvelles affaires, puisque nous apprendrons bientôt que ces deux individus viennent chez Edgar faire leur "marché" parmi les demoiselles retenues prisonnières, que nous allons découvrir au travers de la mise en garde d'Helena, la femme qui semblera s'occuper des prisonnières en les menant du bout de son fouet (dont elle ne se servira jamais à l'écran), mais la symbolique s'imposera d'elle-même, renvoyant directement aux dominatrices pullulant dans le "W.I.P.".

Amazon jailAfin de ses mettre ses clients dans la poche Edgar va organiser une petite soirée où les prisonnières vont venir danser langoureusement au son d'un tam-tam presque nues autour des messieurs pour rapidement voir la situation dégénérer en une orgie qui demeurera au final assez pudique tout en étant bien absurde avec notamment les grimaces et les gestes inconsidérés et désordonnées des deux clients visiblement ravis de cette présence féminine. Ensuite, l'intrigue va s'attarder sporadiquement sur le couple volage formé par Edgar et Helena, dont les rapports seront conflictuels, ce qui ne les empêchera pas de se réconcilier sur l'oreiller régulièrement, même lorsque Edgar fera preuve d'une brutalité collant bien avec son caractère colérique et outrancier.

Amazon jailMais nous allons également assister à l'arrivée d'un nouveaux groupes de prisonnières attrapées on en sait où qui vont rejoindre le trio "d'anciennes" auprès desquelles elles vont appréhender leur triste sort, avant que Edgar ne parvienne à charmer l'une d'elles, tandis qu'une autre, Mary, va s'attirer les faveurs d'Helena, révélant au passage sa bisexualité déviante. Et bien entendu, d'autres clients vont venir pour permettre au réalisateur de reproduire une seconde fois sa séquence d'orgie paillarde avec cette fois-ci plus de participants mais avec toujours autant de délire visuel, sauf que l'une des jeunes femmes, Angel, va en profiter pour tenter de s'évader, Mary trompant la vigilance d'Helena a sa manière.

Amazon jailCette évasion donnera un peu d'action au métrage puisque les gardiens vont se lancer à la poursuite d'Angel et vont sans le vouloir faire d'une pierre deux coups puisqu'ils vont récupérer la fugitive alors qu'elle avait trouvé refuge auprès de trois demoiselles se baignant dans une rivière. L'intrigue connaîtra son tournant lorsque le neveu d'Edgar, amoureux de l'une des captives, va fomenter un plan pour lui permettre de s'évader à son tour en emmenant les autres, le camp courant de toutes façons à sa perte avec d'autres alliances cachées qui vont éclater au grand jour, le métrage s'installant alors dans le "film de jungle" pour suivre la fuite des prisonnières, fuite qui sera parsemée de situations typiques (attaque d'un serpent, par exemple), mais surtout parcourue de rencontres qui donneront l'occasion au réalisateur de dénuder ses actrices qui vont par exemple charmer deux campeurs pour finalement piller leur nourriture avant de tomber sous la coupe d'un illuminé cherchant de l'or pour Dieu avec ses ouailles, mais qui lui aussi malgré des sous-entendus homosexuels tombera sous le charme des demoiselles, pour orienter le métrage vers un final aberrant au cours duquel le neveu d'Edgar parti à la recherche de son amoureuse va intervenir avec d'autres alors que les chercheurs d'or se lançaient dans un viol collectif, pour laisser un goût quand même amer à la happy-end puisque toutes les demoiselles ne survivront pas.

Amazon jailLe métrage reprendra donc dans sa première partie (qui occupera les deux tiers du film) les figures obligées du sous-genre, avec scènes de douche (individuelles pour une fois), crêpage de chignons, mais l'ensemble sera ouvertement orienté vers l'érotisme puisque chaque situation dérivera inévitablement vers un accouplement (souvent dans des endroits inappropriés, mais bon…) et évidemment les demoiselles évolueront à moitié nues, offrant leur poitrine et leur fessier à la caméra la plus souvent possible, tandis que la seconde partie, tout en avançant un peu plus d'action, ne délaissera pas cet érotisme parfois à la limite de la vulgarité pour continuer de présenter ces demoiselles sous un jour méprisant, flirtant même avec la misogynie.

Amazon jailEn effet, ces jeunes femmes emprisonnées ne sembleront pas toutes déprécier leur sort, s'offrant avec une facilité déconcertante aux "clients" d'Edgar ou encore à ce dernier pourtant guère attirant, tandis qu'elles utiliseront toujours leurs charmes pour obtenir ce qu'elles veulent, laissant seule celle amoureuse du neveu d'Edgar avoir un semblant de sincérité, ce qui contrastera formellement avec le caractère manipulateur de la jeune et belle Mary, ce qui finira par déboucher sur un affrontement en bonne et due forme. Mais les hommes ne seront guère mieux traités, présentés ici quasiment tous comme des obsédés sexuels pervers tout en étant majoritairement repoussants.

Amazon jailHeureusement d'ailleurs que le métrage pourra compter sur soin aspect érotique pour combler les limites d'un script basique, sans surprise et qui n'apportera qu'un peu d'humour régulièrement, entre les facéties d'un Edgar haut en couleurs et quelques situations souriantes et déraisonnables par leur excentricité notoire, avec par exemple ce "pasteur" loufoque qui imposera un final tonitruant et saugrenu. Par ailleurs les personnages n'offriront que des personnalités simplistes et guère travaillées, mis à part Edgar, sa compagne Helena et l'une des prisonnières dont nous découvrirons le passé évidemment sensuel de danseuse nue peinturlurée.

Amazon jailL'interprétation est cohérente, avec un Sergio Hingst excellent dans le rôle d'Edgar, tandis que Elizabeth Hartmann peinera à donner du charisme à une Helena bien fade dans sa parure de dominatrice, les jeunes actrices semblant par contre plus avoir été choisies pour leur physique et leur propension à se dénuder que pour leur capacité d'actrice, même si la toute belle Shirley Benny se fera aisément remarquer. La mise en scène du réalisateur est classique, pour n'utiliser que de rares effets de style, mais tout en s'attardant et en zoomant fréquemment sur le physique des actrices.

Donc, ce Amazon jail n'offrira qu'un attrait graphique par son érotisme parfois salace omniprésent et par l'absurdité souriante de certaines situations outrancières bien déjantées !

Amazon jailLe DVD de zone 1 édité par Blue Underground avancera une image légèrement granuleuse mais sans que cela devienne gênant, tandis que la bande-son sera efficace avec une partition musicale lancinante particulièrement adaptée aux événements présents dans l'intrigue, le métrage étant ici uniquement proposé dans sa version anglaise sans aucun sous-titre.
Au niveau des bonus, il faudra hélas ses contenter de la bande-annonce originale du film.
A noter que le film a été édité en VHS chez nous sous le titre de Femmes en cages avec un doublage français putassier incroyable ne reflétant pas du tout les intentions premières du réalisateur.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce "W.I.P." érotique et quand même largement souriant, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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