16.11.09

07:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Spine

Ce sera en flirtant continuellement avec l'amateurisme que ce Spine viendra dresser le portrait un serial-killer adepte des infirmières pour un résultat hélas minimaliste, jamais prenant et encore moins efficace ou sanglant, avec uniquement de rares plans réussis, c'est bien peu.
Le script va laisser un tueur en série s'acharner sur quelques infirmières, tout en laissant la police sans le moindre indice.

SpineAprès une courte mais prometteuse séquence d'introduction avançant une jeune femme nue et sévèrement attachée sur laquelle va se pencher un homme barbu et portant des lunettes noires pour sortir un couteau à cran d'arrêt et la tuer, ce dernier geste étant effectué hors du cadre de la caméra, le métrage va mettre en scène Leo Meadows, un policier arrivant sur les lieux du crime pour y retrouver un acolyte en train de rechercher sans succès des empreintes. Nous aurons donc droit à quelques banalités affligeantes guère rehaussées par l'amateurisme d'une interprétation déjà d'une crédibilité plus que douteuse et venant d'entrée faire s'envoler tout espoir.

SpineLa suite ne fera hélas que confirmer ce sentiment, avec la courte présentation du personnage principal, Carrie, réceptionniste dans un hôpital qui saluera une de ses collègues appelée à devenir la prochaine victime du barbu qui va la suivre jusqu'à chez elle, pénétrer de force dans son appartement et la ligoter, sans pour autant faire preuve de la moindre violence graphique. Pendant ce temps-là, notre policier va avoir un briefing somnolant avec son supérieur, histoire de nous en apprendre un peu plus sur cette série de crime commis dans la ville avec toujours pour victimes des infirmières puis Leo va aller rejoindre la standardiste du commissariat, qui évoquera une plainte de voisinage pour du bruit dans l'appartement d'une infirmière, sans que cela n'ait mis la puce à l'oreille de personne, sauf de Leo qui va se précipiter sur place pour… arriver trop tard et découvrir un nouveau cadavre mutilé que nous pourrons cette fois-ci visualisé pour ce qui sera le seul et unique plan sanglant du film.

SpineNous retrouverons alors Carrie, qui recevra un coup de téléphone d'une connaissance, Leah, débarquant en ville et ne sachant pas où aller sauf chez elle, que Carrie va donc accueillir pour quelques palabres sans intérêt jusqu'au coup de téléphone de la police lui annonçant la mort de sa collaboratrice. L'actrice jouant Carrie se lancera alors dans un numéro très drôle au second degré pour feindre la douleur et l'émotion, arrivant même finalement à verser une petite larme. Après une tentative de meurtre avortée grâce à l'arrivée de Carrie dans l'hôpital même, une seconde partie vaguement plus intéressante viendra opposer directement Leah et Carrie à ce meurtrier qui va les séquestrer et les visiter tour à tour mais de manière furieusement répétitive pour de très vagues humiliations au caractère sexuel uniquement sous-entendu avant qu'un subterfuge ridicule et éculé ne vienne donner lieu à un final expédié et complètement foiré en étant amené n'importe comment en plus d'être définitivement bâclé.

SpineLa première partie du métrage sera donc carrément soporifique aussi bien pour disposer d'une situation classique avec ce tueur en série à la seule particularité avancée guère originale, pour en plus ne mettre en scène que des protagonistes superficiels au possible et même complètement incroyables, comme ce policier au look impayable (avec son chapeau jaune ridicule !) le faisant plus passer pour un hippie sur le retour que pour un officier de police, tandis que cette Carrie défraîchie et fade accaparera trop souvent l'écran au détriment de cette Leah un peu plus gironde que le duo de réalisateur filmera quand même sous la douche, sans pour autant venir apporter le moindre soupçon d'érotisme au métrage.

SpineLa seconde partie aurait pu devenir plus stressante avec ce huit-clos dans l'appartement de Carrie où l'assassin va réussir à rentrer, après quelques tentatives uniquement destinées à générer un suspense qui ne montera jamais, pour parvenir à surprendre chacune des demoiselles (mais jamais le spectateur…) et les attacher chacune de leur côté dans une pièce différente. Le métrage donnera alors la parole au meurtrier qui va mettre en avant son trauma besogneux de manière aussi répétitive que monotone auprès des deux jeunes femmes pour une série de scènes sans aucun impact jusqu'à ce meurtre qui, à défaut d'être véritablement graphique puisque les coups de couteau seront une nouvelle fois donnés en hors-champ, permettra aux deux réalisateurs de couvrir leur assassin de sang de manière assez probante pour en plus se hasarder à des cadrages en gros plans zoomant sur son visage plutôt réussis et enfin quelque peu impactant. Mais hélas, la routine reprendra bien vite le dessus avec cette astuce basique qui replacera les personnages dans un conteste "normal" pour céder leur place à un final surprenant dans sa rapidité éhontée.

SpineL'amateurisme du projet se fera hélas cruellement sentir à tous les niveaux pour enfoncer un peu plus le métrage dans la médiocrité, avec déjà cette interprétation calamiteuse qui viendra gommer aussi rapidement que définitivement toute crédibilité de façon bien navrante, tandis qu'ensuite les décors ne feront jamais illusion, aussi bien pour ce commissariat de pacotille que pour cet hôpital réduit à un hall d'accueil en contreplaqué et à des décors d'intérieur d'une maison en construction censés représenter les sous-sols dangereux de l'endroit où va se hasarder une pauvre infirmière sous l'oeil du tueur. Et enfin, la mise en scène du duo de réalisateur restera plate et morne, pour ne jamais donner un semblant de rythme à l'ensemble en se contentant de suivre les personnages sans génie, et il ne faudra compter que sur ce long plan du tueur ensanglanté pour justifier un quelconque motif de contentement.

Donc, ce Spine n'arrivera qu'à ennuyer sévèrement son spectateur à cause d'une approximation plus que dommageable dans un amateurisme fatal !

SpineLe DVD de zone 0 édité par substance avancera une image continuellement granuleuse à cause d'un transfert vraisemblablement issu d'une copie de VHS qui ne fera qu'augmenter l'aspect amateur de l'ensemble, tandis que la bande-son sera juste cohérente, avec une partition musicale souvent inexistante pour en plus se monter ridicule lorsqu'elle daignera accompagner les événements. Et évidemment, aucun bonus ne viendra prolonger la vision du métrage, puisque le menu d'accueil ne proposera que de lancer le film ou d'accéder directement aux scènes.

Pour ceux qui oseraient quand même vouloir rencontrer cet assassin d'infirmières, le DVD de zone 0 est disponible ici ou !

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