Archives pour: Novembre 2010, 15

15.11.10

00:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Buried
Réalisateur : Rodrigo Cortés
Durée du film : 1h35
Date de sortie au cinéma : 3 novembre 2010
Avec : Ryan Reynolds (Paul Conroy)
Par Nicofeel

Réalisé par Rodrigo Cortés, Buried est une sorte de thriller qui a bénéficié de critiques plutôt favorables et de plusieurs prix dans des festivals.
Le film est pour le moins un huis-clos extrêmement resserré. Pendant plus d'une heure trente, on ne va pas quitter Paul Conroy, un citoyen américain qui travaille pour une société chargée de livrer du matériel de cuisine à l'armée américaine en Irak. Son convoi ayant été attaqué, Paul Conroy se retrouve enfermé le 23 octobre 2006 dans un cercueil qui est lui-même enterré plusieurs pieds sous terre.
Le film ne manque pas d'intérêt, éveillant dès le départ la curiosité du spectateur : comment cet homme a-t-il pu se retrouver là ? Qui est son ravisseur ? Quelles sont les motivations de ce dernier ?
Bref, beaucoup de questions en suspens qui ne seront levée que progressivement.
Évidemment, une fois la surprise de cet enfermement passée, il faut que le réalisateur Rodrigo Cortés parvienne à continuer à intéresser le spectateur.
Le cinéaste a donc choisi de développer progressivement son intrigue en mettant à disposition de Paul Conroy un briquet (ce qui lui permettra de le voir) et un téléphone cellulaire (ce qui lui permettra d'appeler l'extérieur.
La quête de Paul Conroy s'apparente à une véritable course-contre-la-montre. En effet, il doit faire face à deux éléments : d'une part, il faut qu'il économise son oxygène et d'autre part il doit utiliser opportunément son portable qui est déjà à moitié déchargé, la batterie se vidant assez rapidement.

Paul Conroy décide donc d'appeler plusieurs personnes pour tenter de les alerter et qu'elles l'aident à sortir de cette galère. Il appelle sa famille, le FBI et in fine il obtient un interlocuteur privilégié avec une personne d'une cellule Anti-kidnapping aux Etats-Unis.
L'intrigue passe bien et on ne s'ennuie pas car le réalisateur a la bonne idée de varier les angles et de filmer de différentes façons l'unique personnage, qui est interprété par l'acteur Ryan Reynolds. Ce dernier est la hauteur du rôle qui lui est confié. Il incarne parfaitement un monsieur-tout-le-monde (ce qui n'aurait pas été forcément le cas si l'on avait choisi un militaire) et le spectateur s'identifie d'autant plus à lui. Ryan Reynolds réussit bien à restituer l'univers clos dans lequel il est confiné. Il a de plus en plus de mal à respirer et comme tout un chacun il est capable de s'énerver, de stresser. Il est crédible lorsqu'il interprète cet homme qui en vient parfois à péter les plombs et souvent à paniquer.
Pour relancer l'action, le réalisateur a également l'idée de varier les coups de téléphone. Déjà, on ne sait jamais qui l'appelle. Et puis surtout le cinéaste met parfois le personnage aux prises avec son ravisseur qui veut d'abord une somme de 5 millions de dollars puis d'un million de dollars (pour quelle raison un tel changement ?), à d'autres moments avec cette cellule Anti-kidnapping et à d'autres moments avec la famille de Paul Conroy.
Avec tout ça, il y a un vrai suspense qui s'instaure pour savoir si cet homme va réussir dans ces conditions extrêmes à s'en sortir.
Le problème, car il y a un bien un hic, est que le scénario s'enlise quelque peu – et je ne dis pas cela car le personnage principal va être confronté à du sable à un moment donné – et donne lieu à des scènes incohérentes ou à tout le moins peu crédibles. Le coup de l'appel de Paul Conroy à sa mère alors qu'il n'a visiblement plus de rapports avec et qu'il doit économiser la batterie de son portable n'est pas forcément une astuce scénaristique géniale. Mais il y a pire avec la survenance d'un crotale tout d'un coup (d'où sort-il ?) ou encore de l'arrivée de sable. Le pire en la matière est l'appel de son patron qui ne rime à pas grand chose puisque Paul Conroy est entre la vie et la mort.
Si l'on fait abstraction de ces défauts, le film est plutôt bien troussé et nous offre une fin assez surprenante. Voilà donc un petit huis-clos tout à fait satisfaisant qui mérite d'être vu. On pourra en revanche penser qu'une seconde vision du film risque de le rendre bien inoffensif.

Permalien 765 mots par nicofeel Email , 58 vues • R�agir
00:20:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu

Réalisateur
: Woody Allen

Durée du film
: 1h38

Date de sortie au cinéma
: 6 octobre 2010

Avec : Naomi Watts (Sally), Antonio Banderas (Greg), Josh Brolin (Roy), Anthony Hopkins (Alfie), Gemma Jones (Helena Shepridge), Freida Pinto (Dia), Lucy Punch (Charmaine), etc.

Par Nicofeel

Plutôt en bonne forme depuis Match point (2005) avec des films tels que Scoop, Le rêve de Cassandre, Vicky, Cristina et Barcelona ou plus récemment Whatever works, Woody Allen nous offre avec Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu son dernier film sorti sur les écrans de cinéma.
Et si le film ne comporte pas de grosses surprises, il s'avère un film tout à fait plaisant, d'un niveau satisfaisant tant sur le fond que sur la forme.
Ce dernier long métrage de Woody Allen se déroule dans un milieu artistique (écrivains, peintres, personnes qui tiennent des galeries d'art) qui est si chère au cinéaste new-yorkais. Pour autant, cette micro-société est à l'image de la société toute entière. Il y a des gens brillants, des gens médiocres, des gens qui sont sincères, d'autres qui mentent ou qui tout simplement cachent la vérité.
Sous des dehors très cools avec un ton adopté qui reste léger du début à la fin du film, comme si l'on racontait une histoire futile, le film est extrêmement sérieux dans son fond, avec notamment une étude de mœurs de notre société contemporaine qui est loin d'être admirable. Si des personnes pourraient être amenées à penser que Woody Allen est misogyne par certaines de ses remarques, cela n'est nullement le cas. Au contraire. Dans ce film, l'Homme en prend pour son grade. Aucun homme n'est à sauver dans cette histoire. Il y a d'abord Roy (Josh Brolin) qui flirte avec une jeune femme, Dia (interprétée par Freida Pinto, la superbe actrice de Slumdog millionaire). Cela nous amène à rapprocher le scénario de ce film avec celui de Vicky, Cristina et Barcelona puisque comme Dia, le personnage de Vicky est une femme de raison, fiancée, sur le point de se marier. Pour autant, Roy va particulièrement chambouler ses plans, au même titre que Roy va changer son existence, en décidant de quitter son épouse, Sally (Naomi Watts) du jour au lendemain.

Roy n'est pas le seul homme à être présenté sous un jour peu appréciable. Il y a tout simplement le père de Sally, Alfie (excellent Anthony Hopkins dans le rôle d'un homme pour le moins pathétique) qui a quitté son épouse et qui a décidé d'entretenir puis d'épouser une ex-prostituée. Cet homme, comme certains autres à son âge, refuse de vieillir alors qu'il voit bien sa condition physique changer. Le sport qu'il pratique et sa jeune épouse n'y changent rien.
Et puis il y a aussi le bel et sombre inconnu que l'on pourrait assimiler au personnage de Greg joué par un Antonio Banderas qui pour le coup n'accuse pas le poids des années. Mais le personnage qu'il interprète se révèle assez peu sérieux, quittant sa femme et retrouvant dans la foulée une autre femme, rencontrée par le biais de sa secrétaire Sally. Cette dernière n'a même pas le temps d'envisager une relation avec son patron que ce dernier est déjà parti tête baissé dans une nouvelle relation.
Le moins que l'on puisse dire est que les hommes du film de Woody Allen n'apparaissent pas vraiment à leur avantage. Et la réflexion n'a pas lieu que sur le plan amoureux. Elle est plus générale. Ainsi, Roy, écrivain qui a eu le chance d'avoir un livre qui a connu un succès éditorial, rame sérieusement pour rééditer sa performance passée. Il n'hésite pas à subtiliser les écrits d'un ami censé être dans le coma afin de retrouver une nouvelle notoriété.
Le cinéaste Woody Allen ne prend pas que pour cible les hommes. Il s'amuse également beaucoup des croyances de certains. Il prend ainsi comme exemple celui d'Helena, la mère envahissante de Sally, qui va voir une charlatan qui se déclare voyante mais ne fait que confirmer des éléments cités par Helena. Ici, la voyante s'appelle comme par hasard Cristal.
On comprend bien que Woody Allen dépeint de manière assez frontale les mœurs de certaines personnes de notre société, en prenant comme base tous les gens qui gravitent autour de son héroïne, Sally. Le portrait est pour le moins peu flatteur entre des hommes qui quittent leurs épouses pour aller retrouver des jeunes femmes plus jeunes et des gens complètement à côté de la plaque qui donnent du crédit à des charlatans ou à des sciences occultes. Le propos est certes à chaque fois tourné à la dérision, il n'empêche que le résultat n'est pas fondamentalement enthousiasmant.
Si le film marche bien, c'est aussi en raison de son excellente distribution avec une Naomi Watts parfaite dans le rôle de madame tout le monde ou encore une palette d'acteurs qui ont joué le jeu de paraître pour de purs salauds, comme le montrent les personnages interprétés par Antonio Banderas, Josh Brolin et Anthony Hopkins.
Voilà une comédie qui ne manque pas d'attrait et mérite largement d'être vu, même s'il ne s'agit pas pour autant d'un Woody Allen majeur.

Permalien 930 mots par nicofeel Email , 36 vues • R�agir

Novembre 2010
Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
 << <   > >>
1 2 3 4 5 6 7
8 9 10 11 12 13 14
15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28
29 30          

Le Blog des DVDpasChériens

Les dvdpascheriens ayant la fibre journalistique peuvent participer à ce blog. Sur le thème des DVD, de la HD et de la vente en ligne. On y trouve des critiques, des dossiers, des articles sur les nouveautés ...

Rechercher

Qui est en ligne?

  • Visiteurs: 4

powered by
b2evolution