Archives pour: Novembre 2010, 09

09.11.10

07:05:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : The american

Réalisateur : Anton Corbijn

Durée du film : 1h43

Date de sortie au cinéma
: 27 octobre 2010

Avec : Georges Clooney (Jack/Edward), Thekla Reuten (Mathilde), Bruce Altman (Larry), Violante Placido (Clara), Paolo Bonacelli (Père Benedetto), etc.

Par Nicofeel

The american est un long métrage qui, au moins sur le papier, est particulièrement enthousiasmant. En effet, il est réalisé par le néerlandais Anton Corbijn, auteur en 2007 de l'excellent Control, un superbe biopic en noir et blanc sur la disparition tragique de Ian Curtis, le chanteur culte du groupe Joy Division. Et puis The american a comme acteur principal l'ami Doug Ross (Urgences), à savoir monsieur Georges Clooney, un acteur ô combien charismatique. Ce dernier est d'ailleurs producteur du film.
The american constitue, comme on va le voir ci-après, un bon film mais il ne correspond pas du tout à ce qu'il a été vendu au vu de sa bande annonce.
Dans cette histoire de tueur à gages, on est bien loin du film d'action qui nous était promis. Il faut dire qu'avec Corbijin derrière la caméra, il était assez peu probable d'avoir un film jouant sur l'action. En fait, comme dans Control, Corbijn a réalisé un film lancinant, où il a fait un gros effort sur le cadrage et sur la photographie du film. C'est normal dans le sens où Corbijn est à la base un photographe.
Mais que raconte The american ? C'est donc l'histoire d'un tueur à gages, Jack, qui décide de se faire oublier en Italie après avoir tué plusieurs personnes.
Georges Clooney, ce bel acteur charimatique qui joue beaucoup sur la séduction, va se retrouver à fréquenter des femmes dans ce film pour diverses raisons. Côté professionnel, il rencontre l'étrange Mathilde, une femme qui change à loisir de couleurs de cheveux, et pour laquelle Jack (qui change alors son identité en Edward) confectionne une arme sophistiquée. Côté vie privée, Jack est un homme qui a une vie bien solitaire et c'est la raison pour laquelle on le voit à plusieurs reprises auprès de prostituées. Il va d'ailleurs s'enticher d'une belle jeune femme, Clara, avec laquelle il se sent revivre.
Ces deux femmes sont essentielles dans le cadre de ce long métrage et dans le cadre du réseau de Jack mais ce dernier conserve toujours un caractère très particulier. On appréciera ainsi le côté métronome, appliqué de Georges Clooney. L'acteur n'en fait absolument pas des tonnes. Au contraire il n'exprime quasiment aucun sentiment de joie sur son visage, de telle sorte qu'on le sent plutôt désabusé de sa vie morne et solitaire.
Jack est en quelque sorte un anti-héros – étant donné qu'il s'agit d'un tueur à gages (alors qu'il déclare en Italie être un photographe, clin d’œil évident à la profession de Corbijn) – d'un autre temps, comme le montre son code de l'honneur (alors qu'il évolue dans une société pervertie) ou encore son refus d'accepter les nouvelles technologies. Ainsi, Jack refuse d'utiliser des téléphones cellulaires et il appelle systématiquement son employeur depuis une cabine téléphonique.
Mais la réussite du film ne tient pas qu'à ses acteurs et aux relations qu'entretiennent les personnages entre eux. Le film est sidérant par sa superbe photographie. Dès la première scène du film avec les meurtres qui ont lieu dans une forêt enneigée, on est stupéfait par la beauté de la photographie.
Ce sentiment est d'ailleurs renforcé en raison d'un travail minutieux de Corbijn au niveau du cadre. Le cinéaste filme superbement les paysages italiens, de telle sorte que cela permet de voir de véritables tableaux filmés. De très beaux plans sont filmés, notamment en plongée, montrant par là même la petitesse de l'homme dans son environnement.
Par ailleurs, on appréciera dans ce film la violence qui arrive de manière sèche, à l'instar du final très westernien de The american. Il n'y a aucune concession là-dedans, le film constitue un polar sérieux, dénué d'humour.
Pour autant, The american n'est pas LE film de l'année. En effet, force est de constater que s'il n'y avait pas la belle photographie et le cadrage de Corbijn, le film constituerait un polar quelconque. De plus, même si le tueur à gages du film n'est pas aussi énigmatique que celui du film The limits of control de Jim Jarmusch, il n'empêche que le côté relativement lent du film a de quoi décontenancer plus d'un spectateur.
Au final, The american demeure un film original qui n'est cependant pas dénué de défauts.

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07:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Requiem

Réalisateur : Alain Tanner

Durée du film
: 100 minutes

Date de sortie du film
: 1998 (film diffusé en exclusivité au festival du NIFFF 2010)

Avec
: Francis Frappat (Paul), André Marcon (Pierre), Alexandre Zloto (le père), Cécile Tanner (Christine), Miguel Yeco (Fernando Pessoa), etc.

Par Nicofeel

Requiem marque le retour d'Alain Tanner, un des plus grands cinéastes suisses, à Lisbonne, plus de 15 ans après son film Dans La ville blanche (le surnom de la capitale portugaise). Le film va être l'occasion pour Alain Tanner de rendre hommage au grand poète Fernando Pessoa.
Francis Frappat interprète le rôle de Paul, un homme venu à Lisbonne afin de retrouver les fantômes de son passé.
Pas besoin chez Tanner de proposer des effets spéciaux, l'incursion dans le fantastique se fait tout naturellement avec la rencontre par son principal protagoniste de personnages qui ne sont plus de notre monde. C'est donc la rencontre du vivant avec les morts.
Le ton du film est au départ plutôt tranquille avec toutes ces rencontres qui se font naturellement et avec un côté plutôt cool. Au fur et à mesure que le film avance, le ton devient plus sérieux, avec par exemple Paul qui reproche à son ami Pierre d'avoir couché avec Isabelle, l'amour de sa vie. Requiem est un film très mortuaire puisque Paul est amené à parler à des personnes décédées. Mais pas uniquement à des personnes mortes. On remarquera que Paul parle tout aussi bien à des inconnus (le jeune homme rencontré sur le port ; l'homme dans le jardin public ; la fille de l'hôtel ; le contrôleur du train ; la femme qui lui montre une maison où il a vécu auparavant) qui font partie du monde des vivants qu'à des personnes qui l'ont marquées dans sa vie et font partie du monde des morts. Ce voyage de Paul est une façon pour lui de sonder le passé pour mieux appréhender le futur.
Requiem est aussi l'occasion pour le réalisateur suisse de faire une véritable déclaration d'amour à Lisbonne. Il y a d'abord cette mise en scène où l'on découvre en même temps que le principal personnage qui déambule dans la ville de beaux endroits de la ville blanche. Et puis il y a aussi de nombreuses références à la littérature (romans, poèmes) et à de la peinture, par la représentation de Les tentation de Saint-Antoine de Jérôme Bosch (1510, musée national d'art ancien à Lisbonne) . D'ailleurs, Paul parle à un homme de ce tableau et de sa capacité à guérir des maladies de peau. Cerise sur le gateau pour les amateurs d'art, le film propose une rencontre fictive entre Paul et Fernando Pessoa. Avec ce dernier, il parle de diverses choses de la vie et de la perte d'identité du Portugal par son intégration dans l'Europe.
Film pas forcément facile d'accès de par son rythme que par son incursion « naturelle » du fantastique, Requiem est un beau film d'auteur, hommage évident à la ville de Lisbonne.

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