Archives pour: Décembre 2010

28.12.10

01:00:00, Cat�gories: Nouveautés  

parNicore

Affamés

Film de séquestration original et posant de vraies questions sur la nature humaine tout en s’interrogeant sur le retour à la sauvagerie impliquant le cannibalisme, ce Affamés n’aura bien évidemment pas connu les honneurs d’une sortie en salles et c’est donc directement en DVD et en Blu-ray que le métrage va sortir le 4 janvier prochain sous l’impulsion de l’éditeur Emylia qui va nous proposer le film en combo DVD/ Blu-ray.

Affamés

Le script va piéger cinq étrangers se retrouvent pris au piège dans un cachot souterrain sans savoir comment sont t’ils arrivés là. Impossible de s’enfuir, le groupe va rapidement découvrir une autre salle contenant assez d’eau pour survivre 30 jours et surtout une scie d’amputation. Le groupe va découvrir peu à peu qu’ils sont des cobayes d’une expérience sadique organisée par un homme afin de tester les profondeurs de l’être humain dans sa volonté de survivre. Plus les jours passent, plus la faim se fait ressentir et sachant qu’ils ne peuvent pas s’enfuir, comment vont ils gérer le peu d’humanité qu’il leur reste ?

Affamés

Malgré les apparences, le métrage ne va certainement pas suivre la voie tracée par la saga des Saw et consorts pour au contraire s’affranchir de toute contrainte du filon des "torture porn" avec une intrigue linéaire qui va suivre la lente dérive de ces cinq protagonistes enfermés dans un but précis par un tortionnaire qui n'interférera pas dans leur captivité une fois les bases posées, pour uniquement les observer dans un but aussi précis qu'atroce mais quelque peu "justifié", ce qui donnera une ampleur glauque à l'ensemble, surtout que les protagonistes resteront naturels et très souvent éloignés des stéréotypes d'usage pour se poser de vraies questions et ainsi inciter le spectateur à en faire de même dans une telle situation, pour un résultat surprenant, terriblement captivant et foncièrement perturbant, surtout également que le réalisateur va éviter les pièges du genre en ne s'amusant pas avec des twists bidons ou autres facéties inutiles.

Affamés

Le combo DVD/ Blu-ray édité par Emylia proposera donc le film en DVD avec une image en 1.85 (16/9 anamorphique) pour une bande-son en français DD2.0 et en anglais sous-titré en DD5.1 et en DTS, avec comme bonus un making-of cette fois-ci sous-titré par l'éditeur, quelques scènes coupées, le commentaire audio du réalisateur ainsi que le sympathique court-métrage "Game of the dead". Le Blu-ray du film disposera d'une image en 1.85 (AVC 1080p/24) et d'une bande-son en français en DTS-HD 2.0 et en anglais sous-titré en DTS-HD5.1, pour reprendre les même bonus que l'édition DVD.

Affamés

Donc, il ne reste plus qu'à patienter jusqu'au 4 janvier prochain pour pouvoir découvrir les affres de cette séquestration originale et prenante qui osera s'attaquer à de vraies questions délicates et douloureuses !

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27.12.10

01:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Le soldat dieu

Réalisateur
: Koji Wakamatsu

Durée du film : 1h25

Date de sortie au cinéma
: 8 décembre 2010

Avec : Shinobu Terajima (Shigeko Kurokawa), Shima Ohnishi (le lieutenant Kyuzo Kurokawa), Ken Yoshizawa (Kenzo Kurokawa), etc.

Par Nicofeel

Avec Le soldat dieu, le réalisateur japonais Koji Wakamatsu évoque le retour parmi les siens en 1940 du lieutenant japonais Kyuzo Kurokawa, revenu de la guerre sino-japonaise avec des médailles mais ayant perdu tant ses bras que ses jambes. Le film va t-il être à l'image du sublime Johnny got his gun (1971) de Donald Trumbo un film sur la condition d'un homme qui a perdu son corps à la guerre et qui n'a plus que son cerveau pour se rappeler sa vie d'antan ?
Pas vraiment. Les films sont tous les deux clairement anti-guerre et évoquent tous deux la situation d'un homme fortement handicapé, mais le parallèle s'arrête là.
Car si Johnny got his gun se caractérise par un humanisme certain, cela n'est pas le cas du film de Wakamatsu.
Il faut d'abord bien prendre en compte l'idée que cette expression de soldat-dieu n'a rien d'honorable aux yeux du cinéaste. Elle renvoie en fait à un nationalisme exacerbé où l'Empire du Japon est présenté comme la nation de Dieu. De la sorte, en étant glorifié par ses compatriotes, le lieutenant Kurokawa devient un soldat dieu.
Mais ce soldat dieu ne comporte rien d'admirable. Il est de primer abord le symbole du machisme ambiant de l'époque. Cet homme-tronc ne peut plus que manger et dormir. Pour autant, il continue d'exprimer – à coups de grognements, puisqu'il n'arrive plus à parler – ses envies à son épouse. Sa femme, Shigeko, bien que constatant que son mari soit devenu une « chose », continue d'être sous son emprise. Et tout participe à ce qu'elle soit sous sa coupe : le lieutenant Kyuzo Kurokawa est le soldat-dieu par son uniforme, ses médailles et la coupure du journal où son courage a été mis en valeur.

Seulement, le réalisateur a la bonne idée de montrer qu'en temps de guerre, les rapports de force ne sont plus les mêmes, a fortiori quand on est fortement handicapé. Shigeko en vient progressivement à se venger. Elle se plaît d'une part à faire sortir dehors ce soldat dieu (qui se sent humilié d'être devenu un morceau de chair, ne pouvant quasiment rien faire de lui-même) et d'autre part à refuser parfois de faire l'amour avec son mari. La relation que Shigeko a avec son époux est d'ailleurs plus une relation de chair, qui ne lui apporte aucune satisfaction.
En se révoltant, thématique chère à Wakamatsu, Shigeko s'émancipe quelque peu. Elle refuse ainsi d'être simplement au service du Japon. Elle veut vivre pour elle.
Le Japon perd donc dans cette affaire une femme acquise à sa cause. Pour en arriver là, Shigeko a dû faire un gros travail sur elle car les éléments de propagande à cette époque étaient alors omniprésents. Dans le film, on voit par exemple qu'il y a une propagande de tous les instants qui est véhiculée par le média présent partout à l'époque, aussi bien dans les villes que dans les campagnes, à savoir la radio. Dans la mesure où la radio n'est pas comme la télévision un mélange d'images et de son mais elle relate uniquement du son, elle permet de raconter dans le cas présent des choses erronées. Du coup, tout le monde ou presque se met à la cause de l'Empire.
Il y a aussi une propagande par le fait que chaque foyer a chez lui une photographie de l'Empereur du Japon et de son épouse. Les japonais sont donc amenés à se raccrocher à un nationalisme que l'on pourrait considérer de pacotille. Car dans tout ça, que fait l'Empereur pour les siens ? Le cas de la famille Kurokawa est symptomatique. La jeune femme travaille durement dans les rizières et doit s'occuper de son mari. Malgré tout, elle ne peut pas manger à sa faim, la pension de guerre de son époux étant manifestement assez faible.
Cet homme, le lieutenant Kurokawa, est in fine le symbole d'un Japon en pleine déconfiture. Son suicide coïncide d'ailleurs avec la fin de la guerre marquée par la capitulation de l'empire du Japon le 15 août 1945.
Du début à la fin du film, la guerre est vilipendée par son inutilité. Pourquoi avoir combattu ? Le simplet du village n'est-il pas celui qui a raison – c'est dire le manque de bon sens d'un Japon belliqueux – lorsqu'il parodie les personnages qui s'entraînent à combattre ou lorsqu'ils font des représentations bien pompeuses, pour rendre gloire aux Japonais partant à la guerre. On remarquera au passage que la seule préoccupation de Shigeko est de savoir que la guerre est finie. Peu importe l'identité du vainqueur.
Car dans cette guerre sino-japonaise, qui s'est étendue étendue au niveau mondial pour le Japon, il n'y a pas de quoi pavoiser. Les pertes humaines ont été très nombreuses. On notera à cet effet que ce n'est pas un hasard si Wakamatsu ne fustige jamais la position des Etats-Unis (entrés en guerre en 1941 suite à l'attaque de Pearl Harbor par le Japon) qui ont tout de même envoyé par deux fois la bombe atomique sur le Japon : une première fois à Hiroshimi, causant 140 000 morts, et une deuxième fois à Nagasaki, causant 70 000 morts. Wakamatsu remet en cause en fait l'obstination du gouvernement japonais qui coûte cher en vies humaines.
Comme de nombreux autres cinéastes japonais, Wakamatsu rappelle le traumatisme de la deuxième guerre mondiale et principalement de la bombe atomique qui a marqué les générations suivantes. Ce n'est pas anodin si la dernière image du film est celle de la bombe atomique.
Le film prend d'autant plus de poids et de signification qu'il contient plusieurs images d'archives, obtenues notamment auprès des archives nationales des Etats-Unis.
Après un tel film, on ressort vidé mais satisfait d'avoir assisté à une œuvre majeure. Car si le film est parfaitement mis en scène et donne lieu à une histoire forte, les acteurs sont également pour beaucoup dans la réussite du film.
Shima Ohnishi est excellent dans le rôle difficile du lieutenant Kurokawa. L'acteur exprime parfaitement les besoins primaires de cet homme et ses doutes quand il repense à ce qu'il a fait pendant la guerre. Il faut voir que Wakamatsu n'a aucune compassion envers ce personnage du soldat dieu. En effet, au vu de ses cauchemars, on comprend que cet homme-tronc a profité de la guerre pour commettre des actes irréparables, notamment un viol. Ce viol, qui revient plusieurs fois pendant le film, donne lieu au début à un raccord audacieux. On a ainsi les images d'archives d'une ville qui brûle qui sont suivies d' une ville mise à feu à sang, avec une femme violée.
Quant au personnage de Shigeko, il est joué admirablement par Shinobu Terjima qui passe par une multitude d'états tout au long du film. L'actrice a amplement mérité son ours d'argent, récompensant la meilleure actrice, lors du festival de Berlin.
En conclusion, Wakamatsu réalise avec Le soldat-dieu un film extrêmement abouti qui se révèle un formidable plaidoyer contre la guerre. Dans un style très sec et sans concession, le cinéaste en profite également pour s'insurger contre une société japonaise des années 40 alors rétrograde, tant par son nationalisme exacerbé que dans les relations entre hommes et femmes.

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26.12.10

01:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Skyline

Réalisateurs : Colin et Greg Strause

Durée du film : 1h33

Date de sortie au cinéma : 15 décembre 2010

Avec :Eric Balfour (Jarrod), Scottie Thompson (Elaine), David Zayas (Oliver), Donald Faison (Terry), Brittany Daniel (Candice), etc.

Par Nicofeel

Auteurs du calamiteux Aliens vs Predator requiem, les frères Greg et Colin Strause nous reviennent, toujours dans le genre de la science-fiction, avec cette fois-ci une histoire d'invasion extraterrestre.
Comme dans certains films « nationalistes » du type Independance day, l'invasion a lieu aux Etats-Unis, précisément ici à Los Angeles. Le film ne démarre pas trop mal avec une lumière bleutée, venant d'un énorme vaisseau extraterrestre, qui attire les gens pour mieux les contrôler.
Seulement le soufflet retombe bien vite puisque l'on a alors droit à un long flashback censé se situer 15 heures avant l'arrivée des extraterrestres. C'est alors qu'on fait précisément connaissance avec les principaux personnages du film, venus se réunir pour fêter l'anniversaire d'un des leurs. Seulement les personnages sont vides de sens et leurs dialogues sont sans intérêt.
Les frères Strause ont d'ailleurs la bien mauvaise idée d'inclure un élément particulièrement saugrenu dans leur film : le coup des copains qui ont bien bu et qui font un concours de branlette est vraiment atterrant.
Mais bon s'ils n'y avait que cela, ça irait encore. Le problème est que le film ne passionne guère. Le scénario se contente de montrer des gens qui tentent de survivre. Pour autant, il n'y a quasiment aucun lien entre eux et il n'y a pas, comme dans les films de Carpenter ou de Romero, une réflexion sur la notion de groupe. Les acteurs se contentent d'interpréter mollement des personnages qui sont loin d'être inoubliables.
Côté effets spéciaux, le film joue à fond la carte des explosions et des destructions massives qui ont le mérite de laisser éveillé le spectateur. Pour autant, rien de formidable là-dedans. Il n'y a au demeurant aucune scène gore.
La mise en scène est du même accabit. Les frères Strause nous offrent différents mouvements de caméra. On a ainsi plusieurs fois des mouvements en plongée pour donner une impression de gigantisme aux scènes auxquelles on assiste. Mais il faut bien reconnaître que tout cela paraît factice. Pire, les cinéastes nous concoctent quelques mouvements inutiles. Ainsi, on assiste par exemple à un ralenti à deux balles alors qu'une jeune femme est poursuivie. La tension de la scène est donc annihilée par cette mise en scène inadaptée. On voit aussi dans ce film des scènes accélérées qui ne sont pas spécialement justifiées. On a l'impression que la mise en scène répond à un cahier des charges : il faut tant de travellings, tant de mouvements en plongée, etc.
Finalement, ce qui est sans doute le plus réussi dans ce film, ce sont les monstres qui disposent d'immenses bras, pareils à des pieuvres. Il y a aussi ces monstres gigantesques qui évoquent ceux de Starship troopers. Ces monstres alimentent au moins le côté sérieux du film, même si rien ne donne lieu à des scènes sanglantes.
Ce qui n'empêche pas de bien rire par moments, comme cette scène débile où un homme tente de détruire un extraterrestre de très grande taille avec un simple pistolet ! Et puis la fin est également bien nulle avec cette scène d'élévation où les personnages ne pensent à rien d'autre qu'à s'embrasser. Sans compter que peu de temps auparavant on aura eu droit à un avion de chasse qui se crashe et à deux personnages qui baissent la tête pour l'éviter ! Bref, on est sans conteste par instants dans le ridicule, alors que le film se veut résolument sérieux.
Au final, malgré son lot important de défauts, Skyline demeure un film regardable. Sans être foncièrement le plus mauvais film de l'année dans le genre, Skyline n'en reste pas moins un film sans âme qui aurait pu être réalisé par n'importe quel yes man.

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25.12.10

01:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Des filles en noir

Réalisateur
: Jean-Paul Civeyrac

Durée du film
: 1h25

Date de sortie au cinéma
: 3 novembre 2010

Avec
: Élise Lhomeau (Noémie), Léa Tissier (Priscilla), etc.

Par Nicofeel

Présenté à la quinzaine des réalisateurs au dernier festival de Cannes, Des filles en noir est un film sur un sujet que l'on n'a pas l'occasion de voir étudié en France au cinéma, le suicide.
Si d'autres cinéastes ont plus ou moins bien évoqué le sujet (on pense àVirgin suicide de Sofia Coppola mais surtout à l'excellent Der todesking du cinéaste underground Jörg Buttgereit), Des filles en noir est une œuvre d'une grande maturité.
Le cinéaste ne fait jamais dans la caricature et il n'enfonce jamais de portes ouvertes. Bien au contraire. Si les deux jeunes femmes que l'on voit dans le film, Noémie et Priscilla, des adolescentes respectivement âgées de 17 et 18, s'habillent effectivement en noir – d'où le titre du film – elles échappent à l'idée préconçue des filles de leur âge qui sont dans le style gothique.
Non, le cinéaste a avant-tout entendu faire ressentir au spectateur le spleen vécu par ces ados qui ne trouvent rien d'intéressant dans notre société. La justesse de ton des deux actrices principales, Élise Lhomeau (dans le rôle de Noémie) et Léa Tissier (dans le rôle de Priscilla) donne vraiment l'impression que l'on a affaire à deux adolescentes qui n'acceptent pas de rentrer dans la société où elles évoluent pourtant. Ainsi, au début du film on entend Noémie dire qu'elle n'a envie de rien. Un peu plus loin dans le film, à la question de savoir de qu'elle aime dans la vie, Priscilla répond « rien ». Si les deux jeunes filles ont des caractères un peu différents avec notamment une Priscilla qui est beaucoup plus sanguine que sa copine et qui n'hésite pas à badigeonner des voitures ou établissements du mot FEU pour montrer sa révolte, les deux jeunes femmes sont réunies par cette aversion au choix de vie qui leur est proposée. Ce sont d'abord des adolescentes déçues des garçons, l'une et l'autre ayant eu de vraies déceptions sur ce point. Voyant la vie de manière très idéaliste, elles n'acceptent pas les trahisons et les mensonges. Et puis ce sont également des jeunes filles qui ne réussissent pas à se raccrocher à tout ce que constitue normalement les repères dans la vie : à l'école elles sont considérées comme bizarres par leurs camarades de classe qui n'acceptent pas leur vision de la vie ; même la famille n'arrive pas à apporter une certaine stabilité. Noémie est en conflit permanent avec sa mère tandis que Priscilla a quitté ses parents et réside chez sa soeur et le copain de cette dernière mais aucune de ces deux personnes ne se soucie de la jeune fille. Noémie, particulièrement instable, n'hésite pas à clamer haut et fort devant sa classe d'école qu'elle va se suicider. Avec une pointe d'ironie, elle a le même propos avec sa grand-mère. C'est d'ailleurs avec sa grand-mère qu'on la voit pour une fois rire. Mais n'est-ce pas tout simplement un rire nerveux (« un livre de prière, on va se poiler ! »), révélateur d'un mal plus profond ?
Finalement, l'envie d'en finir avec la vie rapproche ces deux jeunes filles. Avec une superbe photographie très grisâtre, le réalisateur Jean-Paul Civeyrac renforce le côté sombre de cette œuvre et par la même occasion le côté déshumanisé de notre société. Rien n'est vraiment gai dans tout ça et la musique classique (Brahms, Schumann) utilisée à de nombreux moments n'est pas là pour détendre l'atmosphère.
On sent à chaque instant que ces deux filles sont capables de commettre un acte irréparable. Le lien fort qui les unit – qui n'est pas de l'amour mais est cependant plus que de l'amitié – donne singulièrement l'impression qu'elles vont se suicider un jour ou l'autre, suivant en ce cas l'exemple du romancier romantique Kleist (qui s'était suicidé avec sa compagne). Une scène est vraiment particulièrement intéressante sur ce point, celle où l'on voit les deux jeunes filles qui discutent au téléphone et en viennent à l'idée de se suicider en même temps. Le montage parallèle que crée Jean-Paul Civeyrac établit une vraie tension, sachant que celle qui va sauter n'est pas fondamentalement celle auquelle on aurait pensé à la base. La violence du geste du suicide, pourtant attendu, accroît ce sentiment de tension perçu jusque-là dans le film.
Car tant dans sa thématique (avec ces deux filles qui n'arrêtent pas de penser à ça) que dans sa mise en scène sobre avec des raccords qui ont souvent lieu par le biais de fondus au noir, dans le choix des couleurs utilisées, la notion du suicide est omniprésente.
Et même quand un des deux personnages a disparu, l'autre n'arrête pas de penser à lui. La scène où Noémie se retrouve dans un brouillard épais et semble apercevoir Priscilla est très étrange. Elle semble bien indiquer qu'elle ne peut pas se passer de sa camarade qui était bien plus qu'une amie. Le fait de la voir pleurer (ce qu'elle ne fait jamais) est également un élément indiquant que Noémie regrette de ne pas avoir sauté également.
Même si l'univers devient moins sombre tant dans la mise en scène avec un raccord qui vient du ciel et est de couleur bleue (par rapport au noir omniprésent) que dans les relations sociales qui a désormais un but dans sa vie, en jouant dans un orchestre, on sent que cet équilibre est très fragile. Cette jeune fille, qui a déjà été hospitalisé par deux fois, peut rechuter à tout moment.
Si le film fait preuve d'une grande justesse de ton par rapport à cette thématique du suicide, le succès de ce long métrage est pour beaucoup dû à ses deux actrices nouvellement arrivées dans le cinéma et qui font preuve d'une incroyable maîtrise. On est bluffé par leurs performances, à tel point que l'on croirait que leurs réactions correspondent à un véritable vécu. Chapeau.
Au final, Des filles en noir aborde le suicide avec un regard qui met à mal notre société actuelle. Nullement aimable, le film a une vraie cohérence qu'il tire du jeu volontaire de ses actrices et d'une mise en scène qui n'hésite pas à varier gros plans sur les visages et mouvements fluides.
Sans conteste, dans son genre, Des filles en noir est un très bon film qui mérite d'être vu. Malgré son côté « auteur », le film est facile d'accès. Alors vous savez tous ce qu'il vous reste à faire.

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24.12.10

01:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Monsters

Réalisateur
: Gareth Edwards

Durée du film
: 1h34

Date de sortie au cinéma
: 1er décembre 2010

Avec
: Whitney Able (Samantha Wynden), Scoot McNairy (Andrew Kaulder), etc.

Par Nicofeel

Réalisé par Gareth Edwards, Monsters dispose à la base d'un pitch qui rappelle celui de District 9 avec la NASA qui a découvert des formes de vie extraterrestre, envoie une sonde pour recueillir des échantillons qui retourne sur Terre en se crashant au Mexique. C'est alors que se manifestent de nouvelles formes de vie, appelés monstres.
Comme dans District 9, il y a une zone infectée qui est constituée. Si les humains peuvent continuer à vivre dans ces endroits, c'est à leurs risques et périls.
L'action du film commence six ans après l'apparition de ces monstres avec le photographe d'un journal, Andrew Kaulder, qui est venu au Mexique afin de ramener aux Etats-Unis, la fille de son patron, une belle blondinette prénommée Sam.
Dès le début du film, on est mis au parfum avec la vision d'un énorme monstre qui ressemble à une pieuvre géante et qui se fait bombarder tant par des chars que par des avions.
Pour autant, cette scène pourrait donner une vision tronquée de Monsters. Car dans ce film on est assez loin d'un film d'action.
On est plus proche du film d'ambiance que d'autre chose. D'ailleurs, les fameux monstres, on ne les verra que très rarement. C'est surtout les conséquences de l'arrivée de ces monstres qui nous sont narrées.
A sa façon, le film de Gareth Edwards critique une politique migratoire pour le moins chaotique. Il est bien évident dans le film qu'il vaut mieux être américain que mexicain. En effet, ces derniers doivent faire face aux monstres et ont la moitié de leur territoire qui est en zone infectée. Sur de nombreux panneaux d'indications, on trouve sur la route les kilomètres où l'on est par rapport à la zone infectée. Ceux qui sont riches ont la possibilité de prendre le ferry (à des prix prohibitifs). Pour les autres, la seule solution est de traverser la zone infectée par la terre.
Et comme cela arrive souvent dans des périodes troubles, il y a toujours des gens qui sont là pour profiter de la situation. Il y a ainsi un marché noir qui se constitue pour prendre le ferry ou encore des agents mexicains qui corrompus et permettent ainsi à des personnes sans passeport de passer les différents barrages.
Car les frontières sont plus que jamais contrôlées. Il y a des barrages un peu partout.
On est vraiment dans une ambiance particulière, une ambiance quasi paranoïaque avec des avions qui traversent en permanence la zone aérienne (jour et nuit). Il y a aussi des masques à gaz qui doivent être portés dans la zone infectée et il y a des zones de décontamination.
Ce qui nous amène à une seconde thématique proposée par le film : le regard de l'autre. On comprend dans Monsters que les nouvelles créatures ont tué plusieurs personnes. Mais n'est-ce pas quelque part logique quand on sait que ces créatures sont attaquées en permanence et qu'on leur envoie notamment des bombes chimiques ? Dans le film, nos deux protagonistes ne sont jamais attaqués et ils apprennent que si l'on n'excite pas les créatures, elles ne font rien. La dernière scène du film est de ce point de vue on ne peut plus claire. Le réalisateur prouve par là que la solution n'est pas forcément et même pas du tout l'utilisation de la force armée. La critique anti-militaire est plus que sous-entendue.
Sorte de road-movie qui permet de voir de très beaux paysages naturels, Monsters vaut pour son ambiance particulière, avec le sentiment pour le spectateur que des monstres peuvent surgir à n'importe quel moment, et notamment la nuit.
Sans être un blockbuster, le film manque peut-être d'un peu de dynamisme car, hormis l'évolution des relations entre les deux personnages principaux, dont on suit le parcours jusqu'à la frontière américaine, il ne se passe pas grand chose. Mais c'est aussi une façon pour le réalisateur de poser la question suivante : les « monstres » sont-ils vraiment nos ennemis ?
Pour le savoir, il faudra se rendre dans les salles obscures.

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23.12.10

01:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Poetry

Réalisateur
: Lee Chang-Dong

Durée du film
: 2h19

Date de sortie au cinéma : 25 août 2010

Avec
: Yoon Jung-Hee (Mija), David Lee (Wook), Kim Hira (le président), etc.

Par Nicofeel

Réalisateur humaniste qui n'a de cesse de faire état du mal-être de notre société contemporaine (Peppermint Candy en 2002, Oasis en 2003), Lee Chang-Dong nous revient avec un film auréolé du prix du scénario à Cannes.
A partir d'un sujet relativement conventionnel, avec cette dame de 67 ans qui s'occupe de son petit-fils, le sud-coréen Lee Chang-Dong livre un film particulièrement émouvant, en traitant de thèmes multiples.
Car si l'on pense que le film va traiter de poèmes, ce n'est finalement qu'un fil rouge ou plutôt une façon d'extérioriser la sensibilité de la principale protagoniste du film. Car l’héroïne du film est bien Mija, cette mamie qui va avoir l'occasion de découvrir que le monde n'est pas aussi beau qu'elle le pense. Ainsi, rapidement dans le film on comprend que son petit-fils, Woo, un collégien malpoli et pas très malin, est impliqué dans une histoire de viol collectif à l'origine du suicide d'une jeune fille. Et puis Mija doit également faire avec les différents pères dont les enfants sont concernés par cette histoire de viol, et qui souhaitent faire taire cette histoire en payant la mère de la fille suicidée. Et puis il y a le fait que Mija apprend qu'elle a la maladie d'Alzheimer ce qui explique pourquoi elle commence à oublier certains mots courants comme un portefeuille ou une gare routière.
Avec beaucoup de finesse, Poetry brosse le portrait de cette femme qui est déçue par le monde mais qui cherche malgré tout à apporter toute la bonté qui caractérise cette dame. A l'image de son aspect vestimentaire très soigné, Mija fait tout pour rendre de la justice ou de la gentillesse autour d'elle. Ainsi, Mija est celle qui va permettre au vieil handicapé dont elle s'occupe (thématique que l'on retrouve dans l'excellent Oasis) de retrouver une forme de dignité ; elle va tout faire pour récupérer de l'argent pour la mère de la fille suicidée, non pas pour que l'affaire cesse, mais pour que cette mère, qui dispose de revenus modestes, puisse mieux s'en sortir ; elle va dénoncer son petit-fils pour que celui-ci soit jugé. En somme, même si la poésie lui plaît beaucoup, elle permet surtout à Mija d'accepter un peu plus ce monde rempli de gens bien peu intéressants.
Les thématiques développées dans ce film sont riches et amènent le spectateur à s'interroger : entre autres, on a droit à une réflexion sur le suicide (début et fin du film), qui est décidément un élément prégnant dans les sociétés asiatiques, preuve évidente d'un malaise ; on a également à un développement autour de la dépendance (l'homme qui a du mal à faire tout seul des gestes quotidiens) et de la dégénérescence ; et puis évidemment le cinéaste pose des questionnement autour de la notion de la responsabilité et de la culpabilité.
Le propos de Lee Chang-Dong n'est pas pour autant le plus pessimiste qu'il soit permis de voir. En effet, il y a bien des gens, ou plus précisément des petites gens, qui méritent d'être connus, à l'instar de Mija. Il y a ainsi ce policier qui aime rigoler en faisant des poèmes salaces (ah le poème sur la douche !) mais qui dans le même temps s'est fait remarquer en dénonçant des policiers ripoux. Et puis il y a tout simplement la mère de la fille suicidée qui est une femme de faible condition et qui ne se plaint pas, malgré l'horrible événement dont elle a dû faire face.
Si la photographie du film est belle et que l'on apprécie particulièrement les beaux paysages naturels qui donnent une vraie respiration à ce long métrage, on retiendra plus particulièrement dans Poetry la distribution. En effet, l'interprétation est vraiment impeccable. Yoon Jung-Hee fait vraiment corps avec son personnage, on a clairement la sensation qu'elle est tout simplement Mija. Quant aux autres personnages qui gravitent autour d'elle, ils sont tous très convaincants.
Malgré sa relative longue durée (2h19), Poetry est un beau film où l'on ne s'ennuie jamais. Au contraire. La fin, qui est constituée de plusieurs ellipses, permet au spectateur de se faire sa propre idée. Surtout ce poème récité en toute fin de film fait naître une véritable émotion.
Sans souligner outre mesure ses différentes scènes, Lee Chang-Dong a donc fait un film mélodramatique de très bon niveau. On attend donc avec une impatience non feinte le prochain film de ce cinéaste sud-coréen majeur.

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22.12.10

01:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Le nom des gens

Réalisateur : Michel Leclerc

Durée du film
: 1h44

Date de sortie au cinéma
: 24 novembre 2010

Avec : Jacques Gamblin (Arthur Martin), Sara Forestier (Bahia Benmahmoud), Zinedine Soualem (Mohamed Benmahmoud), Carole Franck (Cécile Benmahmoud), Lionel Jospin (lui-même), etc.

Par Nicofeel

Réalisé par Michel Leclerc, Le nom des gens commence presque comme Le fabuleux destin d'Amélie Poulain. En effet, on débute avec les origines de nos deux principaux protagonistes, à savoir le bon français Arthur Martin et Bahia Benmahmoud, également française, mais avec un père immigré. Le parallèle avec Amélie Poulain s'arrête avec cette question des origines.
Car Le nom des gens est un film qui brasse une multitude de thématiques et se veut, à sa façon, un film qui prend le pouls de notre société actuelle.
D'ailleurs, le film est finalement assez simple au niveau de son scénario : un homme qui a la quarantaine, Arthur Martin, plutôt calme et réfléchi, va vivre une belle histoire d'amour avec Bahia Benmahmoud, une jeune femme extravertie qui n'hésite pas à coucher avec des hommes aux idées politiques contraires aux siennes, afin de les rallier à sa cause.
Ce film est intéressant d'abord par sa capacité à nous montrer une société française extrêmement riche et variée, à tous points de vue. Arthur Martin est né d'un père français et d'une mère juive qui a réussi à éviter la rafle du vélodrome d'hiver. De son côté, Bahia, est née d'une mère française bourgeoise et d'un père algérien, immigré en France suite au difficile épisode de la guerre d'Algérie. Si le film joue à fond la carte de l'humour en présentant par exemple les parents d'Arthur Martin (dont le nom rappelle l'entreprise spécialisée dans la vente de cuisines, blague souvent utilisée dans le film) comme des gens extrêmement conservateurs, qui s'offusquent pour un rien (notamment dans leur rapport à la sexualité), il n'empêche que plusieurs choses qui sont développées dans le film sont très sérieuses dans le fond.

Ainsi, il y a toute cette explication autour des origines d'Arthur Martin qui ne sait pas précisément ce qui est arrivé à ses grands-parents lors de la deuxième guerre mondiale. Sa mère ne lui a jamais clairement avoué et elle reste très discrète sur ce sujet sensible. Preuve que même de nombreuses années après, le traumatisme autour de la Shoah est encore bien présent dans les esprits.
Du côté de Bahia, c'est à l'inverse toute la politique d'immigration de la France qui est mise en avant avec ce père resté 6 ans en situation irrégulière avant d'obtenir un titre de séjour sur le sol français par le biais de... Danièle Mitterand ?... Non !... Madame Giscard-d'Estaing. Cette remise de titre de séjour va à l'encontre de l'idée de bahia qui pense que les gens de droite sont tous des fachos et qu'à l'inverse les gens de gauche sont tous des gens intéressés par les autres. Les préjugés sont forts et contrairement à ce que pense initialement Bahia, Arthur Martin n'est pas un facho. Loin de là. C'est un jospiniste convaincu, alors même que Jospin ne fait plus partie de la vie politique. Le film nous offre d'ailleurs un sacré caméo avec un Lionel Jospin qui apparaît au détour d'une séquence bien sympathique, coupant court à l'image du politicien rigide et triste développé dans les médias.
Le film nous offre d'ailleurs une (petite) réflexion autour de la politique avec cette idée bien amusante que Bahia couche avec les hommes qui n'ont pas les mêmes idées politiques qu'elle. Le discours de Bahia est tout ce qui a de plus pacifiste avec l'idée de faire l'amour et non la guerre, avec le fait d'apprécier au plus haut point l'immigration.
A fortiori, Le nom des gens est un film sur la tolérance avec ces gens, Arthur et bahia, très différents au niveau de leurs familles respectives, mais qui sont liés par un amour commun de la vie.
Les acteurs sont sans conteste responsables du succès de ce film. Jacques Gamblin, avec sa voix posée, est parfait dans le rôle de cet homme calme à la vie bien rangée. Sara Forestier, est également excellente dans le rôle d'une jeune femme survoltée, engagée, qui croque la vie à pleines dents et qui n'hésite pas à fustiger toutes les injustices qu'elle voit. Retrouvant une vigueur qu'on lui avait connue dans L'esquive, Sara Forestier est très crédible dans son rôle.
Avec des dialogues réellement très drôles, qui font bien souvent mouche, Le nom des gens est aussi et surtout un film riche sur le plan thématique qui nous offre un portrait assez fidèle de la société française actuelle.
Et puis pour ne rien gâcher ce film au ton original respire l'humanisme. On sent à chaque instant que le réalisateur a beaucoup d'amour pour ses personnages. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si Michel Leclerc dédie son film avec sa compagne et scénariste Baya Kasmi à ses parents. Voilà un film enthousiasmant à voir sans hésiter.

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21.12.10

01:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : The tourist

Réalisateur : Florian Henckel von Donnersmarck

Durée du film : 1h43

Date de sortie au cinéma
: 15 décembre 2010

Avec : Angelina Jolie (Élise), Johnny Depp (Franck), Timothy Dalton (l'inspecteur général Jones), Bruno Wolkowitch (l'officier français), etc.

Par Nicofeel

Remake du film français Anthony Zimmer, The tourist a sur le papier quelques atouts à faire valoir. Il y a d'abord le cinéaste choisi, Florian Henckel von Donnersmarck, qui n'est autre que l'auteur du formidable La vie des autres (2006). Et puis il y a Johnny Depp, acteur généralement plutôt solide dans ses interprétations.
Oui mais voilà l'alchimie est loin de fonctionner. Ce film, qui se veut une sorte de film d'espionnage, romantique est proche du ratage total.
Au début du film, on voit qu'un appartement est surveillé. Cela nous rappelle évidemment La vie des autres avec cette omniprésence de la Stasi. Le parallèle avec ce film s'arrête là car dans The tourist la finesse est loin d'être de mise.
Angelina Jolie sort du fameux appartement et arbore un sourire de tous les instants, qu'elle ne quittera guère tout au long du film. Glamour à souhait, on se demande si Angelina Jolie sait qu'elle joue dans un film d'espionnage. Pour lui rendre la pareille, on retrouve un Johnny Depp en professeur de mathématiques américain, venu à Venise en simple touriste, d'où le titre du film. Johnny Depp, qui interprète donc ce personnage de Franck, doit servir d'alibi à Angelina Jolie, qui joue Élise, qui entend couvrir son amant, un certain Alexander Pearce qui doit la bagatelle de 744 millions de livres sterling au Trésor anglais. Johnny Depp nous fait tout de même un peu de peine dans ce film, en jouant un espèce de benêt. Certaines scènes sont tout de même fort de café, à l'image de celle où Élise lui dit qu'elle ne l'aime pas et qu'elle l'a utilisé, et lui répond simplement qu'il ne regrette pas de l'avoir embrassé. On croit rêver dans le sens où la vie de Franck est mise en danger, étant notamment recherché par un gang russe extrêmement dangereux.
Dans le style ridicule difficile de faire mieux et pourtant il y en a des scènes de ce type : on citera à titre non exhaustif le moment où Franck, alors en pyjama, est poursuivi par des russes, saute d'un toit pour échouer sur un policier italien qui tombe alors dans l'eau ! Il y a aussi cette scène où Élise recherche urgemment Pierce et se met finalement à faire une danse avec Franck au milieu d'une nuée de nobles.
Il est fort dommage que le réalisateur allemand ne réussisse pas un bon dosage entre romance et espionnage. Ici, la romance se caractérise immédiatement par des scènes lourdingues, sans queue ni tête. Dans ces conditions, le climat de suspicion censé caractériser le film tombe à plat et les enjeux du film sont réduits à leur plus simple expression.
Pour ne rien arranger, le cinéaste se plaît (encore qu'il s'agit peut-être tout simplement d'une demande de la production) à filmer de beaux endroits à Venise. Alors oui on a droit à de beaux plans de la ville, de beaux décors, des gens élégamment habillés, mais tout cela demeure quelque peu vain. Ce film carte postale n'a pas grand chose à raconter et ce ne sont pas les quelques tics visuels (ralentis à deux balles) qui vont améliorer le film. On peine franchement à s'enthousiasmer pour ce film où il ne se passe pas grand chose et où le suspense laisse franchement à désirer.
On appréciera seulement le fait qu’Élise n'est pas la personne qu'elle semble être au départ. Mais mis à part cela, le scénario est franchement convenu. Pire, la fin est d'un tel irréalisme que l'on n'y croit pas un instant. Il faut dire que le jeu assez mauvais de Johnny Depp jusque-là ne plaide pas en faveur de ce twist.
Au final, même si The tourist est regardable et n'est pas l'un des pires films de l'année, c'est une réelle déception, eu égard notamment au potentiel du réalisateur de La vie des autres. Ce dernier livre ici un film particulièrement quelconque, impersonnel et indigne de son talent. Gageons qu'il ne se laisse pas gagner par les sirènes hollywoodiennes pour son prochain film.

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20.12.10

01:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : The reeds

Réalisateur
: Nick Cohen

Durée du film
: 82 minutes

Date de sortie du film
: inconnue (film diffusé en avant première au festival du NIFFF 2010)

Avec
: Anna Brewster (Laura), Karl Ashman (Dean), Geoff Bell (Croker), etc.

Par Nicofeel

Film britannique réalisé par Nick Cohen, The reeds part d'un postulat classique pour un film fantastique avec six jeunes gens, trois garçons et trois filles, venus faire du bateau tranquillement un week-end dans un coin original, où les roseaux sont omniprésents (d'où le titre du film). Si le film n'est pas d'une grande originalité, le traitement est pour autant bien soigné. Dès le début, on a droit à de beaux plans sur les roseaux pour débuter le film et on voit à l'oeuvre un personnage énigmatique tout de noir vêtu, sorte de Charon sur sa barque. On se demande bien ce que tout cela signifie. Le cinéaste utilise vraiment de façon très intelligente les différents paysages où se situe l'action de son film. Et puis la photographie est vraiment très soignée, prouvant qu'un gros travail a été effectué sur ce point. Cela contribue nettement à l'ambiance particulièrement bizarre qui sévit tout au long de ce film.
D'ailleurs, passée la scène d'exposition, le reste de ce long métrage va continuer dans un aspect très mystérieux. Les séquences gore ne sont pas très nombreuses. Pour l'essentiel, le cinéaste a choisi de faire un film d'ambiance où le spectateur est amené à s'interroger sur plusieurs points : pourquoi le seul bateau disponible est déjà occupé par des gamins ? Comment se fait-il que Nick voit le visage d'un homme, qui n'est autre que lui, dans les roseaux ? Le jeu sur les ombres et sur les personnages du film est essentiel.
A mi-chemin entre le survival (avec le personnage de Laura qui fait tout pour sauver sa peau) et le film de fantômes, The reeds est un film à l'ambiance tendu. Il propose une conclusion intéressante, qui ne fait finalement que rappeler un des éléments vu au début du film (d'où l'utilité d'être attentif à ce que l'on voit à l'écran lors des premières minutes de The reeds). On comprend dès lors qu'il s'agit d'une histoire de visions avec un mélange entre rêve et réalité.
Par son scénario, The reeds se rapproche de l'excellent Triangle de Christopher Smith. La différence est que The reeds est tout de même moins abouti, en raison de plusieurs incohérences au niveau du scénario. Par exemple, on ne sait pas clairement qui est un fantôme ou non dans cette histoire : serait-ce les enfants que l'on croise ? Ou tout simplement la plupart des protagonistes que l'on voit dès le début du film ? Et puis les acteurs du film campent tout de même des personnages qui sont assez peu fouillés. Dommage.
Cela n'empêche pas de passer un bon moment à regarder ce film qui ne souffre pas de défaut de rythme.

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17.12.10

01:00:00, Cat�gories: Interview  

Par Flo001fg

Pour cette première interview sur le blog, c'est David Aboucaya, le réalisateur de "The cross roads", dont le DVD est sorti début novembre chez Aventi, qui a eu la gentillesse de répondre à mes questions pour DVDpasCher :

Peux-tu nous raconter la genèse de "La croisée des chemins" ?

Tout a commencé en 2005. Depuis 1997, nous tournions des court-métrages. Suite aux évènements en Irak, un anti-américanisme assez poussé a vu le jour en France à la suite duquel on pouvait entendre des choses insensées dans le style « de toutes façons, en 44 ,même si les américains n’étaient pas venus, on aurait pu se libérer seuls... ». ça m’a donné une furieuse envie de faire un court métrage rendant hommage à tous ces hommes morts sur nos terres. De là est né "La Croisée des Chemins", d’une durée de 37 minutes, que nous avons présenté à des distributeurs et acheteurs lors du marché du film à Cannes. Totalement ignorés par les Français qui ne nous prenaient pas du tout au sérieux, l’écoute a été beaucoup plus importante avec les étrangers qui appréciaient notre travail tout en regrettant qu’il ne s’agisse pas d’un long-métrage. Le mot était lancé et le projet de "La Croisée Des Chemins" ("The Cross Roads") version longue voyait le jour.


Quelles difficultés as-tu rencontré ?

Le faible budget entraîne nécessairement de grosses difficultés logistiques pour ce genre de film. Ça a donc été d’abord un long travail de recherches de décors appropriés dont les autorisations de tournage ne sont pas toujours faciles à obtenir. Ces dernières ont été exclusivement obtenues par Alain Marseglia (qui joue aussi dans le film). Ensuite tout ce qui est accessoires, uniformes et autres qui m’a contraint à faire beaucoup de recherches et m’armer de patience afin de réunir tout ce dont j’avais besoin. Et puis bien sur le tournage à proprement parlé qui n’a pas toujours été de tout repos, et dont les plans ont dû être plusieurs fois modifiés au dernier moment.

Comment expliques-tu que le DVD ait mis autant de temps à sortir en France alors qu’il était sorti dans de nombreux autres pays ?

Comme je le disais ce sont d’abord les étrangers qui se sont intéressés au film en y voyant un potentiel commercial (et oui, même si c’est un art, le cinéma reste aussi une industrie, ce que certains dans l’hexagone semblent ne toujours pas comprendre...). Le premier contrat a été signé avec un distributeur (ou plutôt un agent de vente) canadien qui prenait donc en charge la vente du film à l’international. Par cet intermédiaire, une première société française s’était intéressé au film, croyant avoir à faire à une production américaine, mais n’avait pas donné suite pour certaines raisons qui nous échappent encore. Ça n’est que bien après que le distributeur français Aventi est tombé par hasard sur un article sur le film paru dans un numéro des « Années Laser » et s’est montré enthousiaste pour le sortir en France et nous donner notre chance. Un certain laps de temps s’est ensuite écoulé avant la sortie.


Tu as eu des soucis avec ton premier distributeur. Peux-tu nous en parler ?

Industryworks a réussi à vendre le film à plusieurs pays (Angleterre, Allemagne, Japon, Suède, Norvège, Russie, Scandinavie...), mais dès le premier semestre d’ « exploitation », il a fallu commencer à batailler pour obtenir les rapports de vente, dont je n’ai toujours reçu à ce jour qu’une partie. La plupart du temps je découvrais les pays dans lesquels le film sortait grâce à mes recherches sur internet. Se cachant derrière la crise, ils ont ensuite retardé les paiements des pourcentages sur les ventes qu’ils me devaient. Tellement retardés qu’au final je n’ai absolument rien touché et rien n’y a fait même l’intervention d’associations spécialisées dans ce style de litige. Malheureusement, le contrat relevait de la juridiction de la Colombie Britannique et pour engager une procédure il faudrait des moyens financiers que je ne possède pas. En attendant le seul recours que je pouvais faire était de rompre le contrat, ce qui m’a permis ensuite de signer avec Aventi pour la distribution française.

"The cross roads" a été retouché plusieurs fois selon les versions DVD. Quelles sont les modifications que tu as apportées ?

Au fur et à mesure des éditions étrangères, et avec le recul, j’ai voulu d’abord changer pas mal de plans de post-productions qui ne me convenaient plus. Puis à la suite de certaines critiques récurrentes, j’ai supprimé quelques scènes, qui au final n’amputent pas la continuité du film. J’ai aussi changé certains plans de coupe et légèrement modifié la colorimétrie générale ainsi que quelques parties musicales.


Tu travailles toujours avec la même équipe. Peux-tu nous présenter ta petite « famille » ?

« Famille » sans laquelle je ne serais jamais arrivé à aller jusqu’au bout de ce projet. En tout premier Manuel Gonçalves, acteur principal du film. On se connaît depuis le lycée et on partage la même passion. Les premiers court-métrages, on ne les faisait quasiment que tous les deux. Il a une détermination sans égal, et dans ce film, comme dans tous les autres, il s’investit à 100% avec un maximum de professionnalisme. C’est un acteur né ! Il y a ensuite Alain Marseglia, que je citais précédemment, qui a eu un rôle déterminant dans la logistique du tournage et dans la communication pour promouvoir le film terminé. Jérôme Voyon (lui aussi acteur) a eu aussi une grosse part dans cette dernière. Il y a ensuite Christian Perrette qui s’est occupé de beaucoup de choses pendant le tournage en plus d’être le second rôle, Catherine Culot qui est devenue mon assistante, Jean-Pierre Ferri, qui a vraiment été une « mine d’or » pour tout ce qui est terrains, véhicules et connaissances, Marie-Line Royer, Lucas Pedroni, Natale Naccari... Il y en a encore plein d’autres à citer et tous ont été « multi-casquettes » et indispensables à ce film.

Si tu faisais un film à gros budget, prendrais-tu des acteurs professionnels ? Avec qui aimerais-tu tourner ?

J’essaierais de garder un maximum de cette « famille » qui a continué à m’accompagner sur les autres longs, car je suis persuadé qu’ils sont largement à la hauteur. Le temps et les conditions nous ont malheureusement parfois manqué sur "The Cross Roads" pour mettre plus en avant leurs capacités. En dehors de ça, bien sûr, j’aimerais pouvoir y ajouter des acteurs professionnels (dans le sens qu’ils gagnent leur vie dans ce métier). Je serais fou à l’idée de tourner avec certains acteurs américains, et certains noms français comme Cornillac, Berléand, Depardieu (Rien que ça !!!) me viennent à l’esprit. Mon rêve (impossible bien sur !) serait de tourner avec Clint Eastwood.

On te sent très à l’aise dans le rôle d’acteur. Est-ce quelque chose que tu aimes particulièrement faire ?

J’adore ça ! Quand on a commencé avec Manuel à faire des films après le lycée, je ne voulais faire qu’acteur. C’est plus tard lorsque l’on a commencé à faire des court-métrages que j’ai commencé à avoir le virus de la réalisation, du montage. Jouer un rôle c’est génial, mais prendre un projet, de sa conception initiale à sa finalisation, en le réalisant, puis en le montant et voire petit à petit en image ce que l’on a juste au début dans la tête, il n’y a rien de comparable même si c’est parfois épuisant. Malgré tout, je me fais toujours plaisir en me gardant un rôle dans chaque film.

Peux-tu nous parler de tes deux autres longs-métrages "Last Blues" et "Dead Line" ?

"Last Blues" a été tourné en 2008. C’est très certainement, à mon goût, le plus abouti sur beaucoup de points. Nous avons eu plus de temps et de préparation pour ce tournage. Après le film de guerre, j’avais très envie de me lancer dans le film de « Mafia », que j’avais déjà abordé dans un court-métrage en 2003, "Dernières heures". Je suis un grand amateur des films de Scorsese, et plus particulièrement des "Affranchis" ou "Casino". L’histoire tourne autour de Frank Di Angelo (interprété par Manuel Gonçalves) qui fait partie d’un gang œuvrant un peu à l’ancienne, essayant de se calquer sur les puissantes familles agissant aux États-Unis dans les années 70. A la suite d’une maladresse de son neveu, Frank va devoir faire face à la mafia russe et aux membres de sa propre équipe tout en essayant de recoller les morceaux avec sa vraie famille qu’il s’aperçoit avoir négligé. J’ai essayé de regrouper tous les ingrédients inhérents à ce style de films. On y retrouve donc les thèmes de l’honneur, de la trahison, des règlements de compte... et si tout va bien, il devrait sortir avant l’été 2011, toujours par l’intermédiaire d’Aventi.

"Dead Line", quant à lui, aborde un genre considéré par beaucoup comme mineur, le film d’horreur et plus particulièrement le film de zombie. Dans ce style, après la prolifération des films où les infectés ou les mort-vivants étaient devenus très rapides, j’avais envie de revenir aux sources, aux « vrais » zombies, ceux de Romero et de son "Zombie" ("Dawn of the dead") qui constitue pour moi la référence du genre car ce n’est pas simplement un film de « boucherie ». Le manque de moyens et de figurants ne m’a néanmoins pas permis de le réaliser comme je l’aurais voulu. Heureux Frank Darabond qui a eu les moyens nécessaires pour lancer l’exceptionnelle série "The Walking Dead", actuellement diffusée aux États-Unis.

Un petit mot sur tes courts ?

Il y en a eu 9 en tout depuis 1997. 3 d’entre eux ont pour thème la guerre et un en particulier "Soldat" qui a assez bien marché dans certains festivals. Dans la majorité tous sont assez sombres (à part "Le gendarme s’est trompé" qui représente ma seule incursion dans la comédie). Mais toute cette période court a été assez frustrante, car dans tous les festivals, le public était en général au rendez-vous, mais nous avons été à chaque fois boudés par les jurys et les dits professionnels. Le film de genre n’a malheureusement pas sa place dans ce style de manifestations régis par une intelligencia prônant une sorte d’exception culturelle qui a longtemps freiné le cinéma français.


Quelles sont tes influences ?

Il y en a plusieurs. Pendant mon adolescence et l’époque dorée des vidéo clubs j’ai été nourri aux films avec Clint eastwood, à ceux de Carpenter, Romero, Scorsese et du côté français par les réalisateurs comme Jacques Deray ou Georges Lautner... Puis il y a eu Spielberg et sa révolution technique du « soldat Ryan », Ridley Scott, Christopher Nolan... Je ne pourrais pas tous les citer mais il est évident que mes influences lorgnent un peu plus du côté outre-Atlantique.

En trois longs-métrages, tu as abordé trois genres différents. Quels autres genres aimerais-tu aborder?

Beaucoup de genres me tentent, certains comme la science-fiction nécessitant des moyens conséquents. J’aimerais aussi beaucoup réaliser un film dans le style de "L’échelle de Jacob", un de mes films référence. Je reconnais par contre ne pas vraiment être intéressé par le film « social » ou la comédie, deux styles pourtant très longtemps majoritaires en France. Heureusement les choses évoluent depuis quelques années.

Comment as-tu fait pour autoproduire tous tes films ?

C’est très stimulant mais aussi parfois usant. C’est chaque fois un challenge, et j’aimerais finir par m’en passer. Ça relève très souvent du système D, de l’acharnement et de quelques sacrifices financiers. Ça n’est surtout possible qu’avec une équipe soudée qui marche dans la même direction et une foi inébranlable. Il faut ensuite du culot et de la persévérance pour tenter de se faire connaître. Le phénomène du film indépendant et autoproduit n’est pas vraiment reconnu par la profession et certains ne nous considèrent que comme des amateurs et la moquerie a souvent été de mise. J’avoue qu’être distribué un peu partout en France avec "The Cross Roads" et bientôt "Last Blues" constitue pour moi une belle revanche.

Arrives-tu à vivre de tes films ou as-tu une autre activité?

Jusqu’à maintenant non, et c’est même le contraire. J’ai dépensé pas mal d’argent pour réaliser mes films et la mésaventure du distributeur canadien n’a pas arrangé les choses. Mais depuis longtemps je rêve d’en vivre. Vivre de sa passion, il n’y a rien de mieux, non ? Quoiqu’il en soit, en « alimentaire » j’ai longtemps travaillé en tant que technicien (cadreur et éclairagiste) sur des plateaux télé et pour des reportages institutionnels.

As-tu un autre film en préparation ?

J’ai un projet qui me tient à cœur depuis quelques années dont la toile de fond est la veille du débarquement de Provence en 1944. Cette partie de l’histoire, souvent méconnue au détriment du débarquement en Normandie, a pourtant marqué la profonde alliance entre les premières forces françaises foulant à nouveau notre sol, les forces alliées et la résistance française. Nous sommes actuellement à la recherche de producteurs, car ce tournage nécessite une production conséquente (même s’il ne devrait pas s’agir d’un budget pharaonique, puisqu’il ne s’agit pas du débarquement en lui même, mais des évènements qui l’ont précédé). Mais le processus est long, donc, parallèlement, je suis aussi en train de préparer un nouveau film qui lui sera autoproduit et qui se fera sûrement en début d’année prochaine. Tourner est une drogue et toute l’équipe commence à être en manque. Il est donc temps de s’activer.

Si on te proposait d’aller tourner un film de commande aux États-Unis,
accepterais-tu ?

Bien sûr, plutôt deux fois qu’une ! Je suis toujours un peu surpris des discours de certains qui affirment qu’il n’en serait pas question argumentant que ça détruirait leur intégrité artistique. Je sais que ce discours en dérange beaucoup, mais quand on voit ce que nous offre les États-Unis en matière de cinéma (et ce n’est pas toujours une histoire de moyens mis en œuvres), on se dit qu’on a encore beaucoup à apprendre et tourner avec eux ne peut être appréhendé que comme une chance et un formidable apprentissage. Il y a d’excellents films français, et de très mauvais films américains, mais soyons juste réalistes...

Que penses-tu des supports DVD et Blu-ray ?

Je ne pourrais pas me prononcer sur le Blu-ray car comme le dit le proverbe « ce sont les cordonniers les plus mal chaussés » et je ne suis pas équipé dans ce sens. Mais que ce soit le Blu-ray ou le DVD, ils permettent d’apporter un plus, ne se limitant pas au film en lui même. En matière de bonus c’est toujours très intéressant de découvrir certains secrets de fabrication (même si parfois ça casse un peu la magie). Et puis étant de la génération VHS, l’arrivée de ces supports numériques a chaque fois constitué une révolution dans le confort de visionnage et la restitution de l’image souhaitée lors du tournage.

Merci David d'avoir pris le temps de répondre à mes questions et également pour ta gentillesse.

The cross roads

The cross roads
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The cross roads - Edition allemande

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The cross roads - Edition hollandaise

The cross roads - Edition hollandaise
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Chronique d'un affranchi

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Dead Line (DVD + Copie digitale)

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16.12.10

06:55:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Reykjavick whale watching massacre

Réalisateur
: Julius Kemp

Durée du film
: 84 minutes

Date de sortie du film : inconnue (film diffusé en exclusivité au NIFFF 2010)

Avec : Pihla Viitala (Annette), Nae (Endo), Terence Anderson (Leon), Miranda Hennessy (Marie-Anne), Aymen Hamdouchi (Jean François), Carlos Takeshi (Nobuyoshi), etc.

Par Nicofeel

Film islandais réalisé par le cinéaste Julius Kemp, Reykjavick whale watching massacre (RWWM) part d'un postulat de base intéressant. Ainsi, on voit au début du film des images d'archives avec des pêcheurs de baleine. Avec l'interdiction de la pêche à la baleine, l'Islande est passée dans les principales nations au niveau de l'observation de baleines (whale watching), d'où le titre du film.
Pour autant, alors que l'on aurait pu s'attendre à un film qui joue la carte du film tendu à souhait (après tout le titre du film est un clin d'oeil au cultissime Massacre à la tronçonneuse), au contraire on va se retrouver avec un long métrage jouant à fond sur le côté humoristique. On est donc plus proche d'un Severance de Christopher Smith que d'un pur survival bien méchant.
L'humour est d'ailleurs bine bien gras avec des acteurs en roue libre totale. On a par exemple ce jeune sud-coréen qui n'hésite pas à vanner certaines femmes qui ont regagné le bateau en déclarant qu'elles sont « encore plus moches que les salopes coréennes ».
Même si le film est clairement orienté dans un style que l'on pourrait qualifier de comédie gore, il faut bien reconnaître que plusieurs passages de RWWM sont vraiment débiles, comme ce moment où la jeune fille blonde dit au garçon noir qu'elle l'aime bien alors que celui-ci lui avoue qu'il est gay et l'invite à calmer ses préjugés sur les gays.
Le film n'oublie pas pour autant de faire dans le gore qui tâche avec par exemple le frère d'un des tueurs qui envoie une hache qui décapite un personnage. Il y a aussi le moment où le garçon noir réussit à exploser la tête du gros frère psychopathe ou encore le frère débile déclare que les fusées de détresse sont réservées pour les cas d'urgence. Et puis il y a l'handicapé avec des baguettes au cou. Tout ceci est plus fun qu'autre chose.
Le film qui se veut (un peu) ironique livre au spectateur du pur gore fun. C'est certes (parfois) sympathique mais le film aurait sans conteste gagné en intérêt avec un traitement plus sérieux.
Car il faut bien reconnaître que les méchants du film ne font franchement pas peur et que la tension n'est pas vraiment présente. Tous les personnages ressemblent surtout à des caricatures. On pourra aussi regretter que le contexte social soit à peine abordé avec les pêcheurs au chômage qui font écho à une Islande en plein désarroi sur le plan économique.
En somme, voilà un film horrifique avec peu d'intérêt qui aurait été plus marquant avec un ton plus sérieux.

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14.12.10

07:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Home for Christmas

Réalisateur : Bent Hamer

Durée du film : 1h21

Date de sortie au cinéma : 8 décembre 2010

Avec : Trond Fause Aurvag, Reidar Sorensen, Joachim Calmeyer, etc.

Par Nicofeel

Écrit, produit et réalisé par Bent Hamer, Home for Christmas. est comme son titre l'indique, un film sur Noël. Le film se déroule en Norvège, pays du froid où la neige est reine. C'est donc quelque part le pays du père Noël.
Durant ce film, nous allons voir différentes histoires parallèles qui finissent par se recouper, le tout la veille de Noël. Avec un ton tragi-comique caractéristique des films scandinaves, Home for Christmas passe tour à tour de la comédie au drame et inversement. Certaines scènes sont même un condensé des deux : on ne sait pas trop si on doit plutôt rire ou pleurer.
Dans tous les cas, Home for Christmas est un film humaniste. Les différents personnages qui évoluent dans cette petite ville de Norvège ne cherchent finalement qu'une chose : passer Noël avec les gens qu'ils aiment. C'est ainsi que nous découvrons des personnages très différents mais motivés par cette envie de retrouver l'être ou les êtres proches : il y a Knut, ce médecin qui doit faire une intervention de dernière minute (un accouchement rocambolesque) alors qu'il souhaiterait passer cette soirée avec son épouse ; il y a Paul, ce jeune homme désespéré car il est séparé de sa femme et a fortiori qu'il ne peut plus voir ses deux jeunes enfants, il utilise un subterfuge pour le moins incongru mais parfaitement en lien avec la fête de Noël pour revoir ses enfants, il revient chez lui (d'où le titre Home for Christmas) sous les traits du père Noël ; il y a Jordan, ce clochard, star déchue du football, qui mendie pour pouvoir rentrer chez ses parents ; il y a Karin, une femme qui espère que l'homme marié qu'elle fréquente, Kristen, va quitter sa femme (normalement après Noël d'après ses promesses) ; il y a ces deux jeunes qui sont amis et qui viennent admirer innocemment les étoiles ensemble, ce qui donne un aspect poétique à ce film ; il y a cet homme âgé qui attend fébrilement le retour de son fils ; et enfin il y a ce couple serbo-albanais qui fuit son pays (leur home n'est pas en ex-Yougoslavie mais uniquement en Suède) car leurs parents n'acceptent pas cette union « illégitime ».
Chacun des personnages qui nous est décrit a des espoirs, des craintes mais surtout l'esprit de Noël veille sur eux. Même si les choses ne se passent pas forcément comme ils le souhaiteraient, tous vont voir leur situation se décanter lors de cette veille de Noël. Et puis il y a plusieurs personnages qui vont bénéficier de la gentillesse d'autrui : une femme qui accepte d'accueillir le clochard ou encore le médecin qui fait tout pour aider le couple de futurs parents, sont clairement les bons samaritains de l'histoire. Leur bonté fait vraiment chaud au cœur.
Mais le cinéaste Bent Amer s'amuse à régler le compte de certains personnages peu sympathiques : l'homme marié va comprendre à ses dépens qu'on ne joue pas avec les sentiments d'autrui (ah la scène avec l'écharpe !) et puis l'homme qui a supplanté Paul va lui aussi finir dans une situation très originale qui là encore évoque la nuit de Noël avec l'arrivée du petit Jésus. Avec cet humour si particulier, Bent Hamer donne un certain aspect léger à son film, ce qui permet de dédramatiser certaines situations qui sont pourtant à la base loin d'être marrantes.
Même si le film n'est pas d'une grande originalité car il s'agit avant tout d'un récit polyphonique autour de la fête de Noël, Bent Hamer peut se targuer d'une interprétation tout à fait convenable de ses acteurs et surtout d'un esprit marqué du sceau de la bonté. Aucun des personnages principaux n'est à blâmer et tout un chacun aspire à une amélioration de sa situation personnelle. Le médecin annonce par téléphone à sa femme qu'il souhaite un enfant d'elle et le couple yougoslave part à la recherche d'une terre accueillante, celle-ci étant rendue possible par ce beau rayon vert où tout semble possible.
Pour parachever ce film humaniste, Bent Hamer le termine avec cette très belle chanson Home for Christmas, qui donne envie de retrouver les siens.
Si ce long métrage n'est pas inoubliable, il reste un film tout à fait plaisant à regarder, et ce d'autant plus en cette période de Noël.

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13.12.10

06:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Mon pote

Réalisateur
: Marc Esposito

Durée du film : 1h45

Date de sortie au cinéma
: 1er décembre 2010

Avec : Édouard Baer (Victor), Benoît Magimel (Bruno), etc.

Par Nicofeel

Réalisé par Marc « Le cœur des hommes » Esposito, Mon pote narre l'histoire d'amitié entre Victor, le patron d'un magazine auto et Bruno, un taulard qui a pris pour plusieurs années de zonzon en raison d'un braquage qui a mal tourné. L'idée n'est pas inintéressante en soi mais son traitement rend l'ensemble du film complètement risible.
Dès le début, on sent que le cinéaste livre une histoire littéralement incroyable qui ne peut que laisser perplexe le spectateur. Comment croire en effet qu'un petit chef d'entreprise, à la tête d'une petite équipe, accepte de donner sa chance à une prisonnier juste sur une impression ? Franchement c'est difficilement crédible et malheureusement tout le reste du film va être du même acabit. Joué par Édouard Baer, Victor est un personnage certes sympathique mais dont les choix ont de quoi étonner. Comment penser par exemple qu'il trouve astucieux d'engager Bruno, alors dans un régime de semi-liberté, car « c'est idéal quelqu'un qui apprend le boulot avec nous. » Mais ce n'est pas tout. Victor se passionne pour le personnage de Bruno qu'il prend sans hésitation sous son aile. Ainsi, pour lui faire plaisir et exaucer l'un de ses rêves d'enfant, Victor lui permet de conduire une formule 1 à Magny Cours ! En bon « pote », Victor accepte d'héberger son nouvel ami pour une nuit. Mais il y a toujours plus fort dans ce film : Victor finit par aider Bruno sur un braquage lorsque ce dernier ne peut plus conduire provisoirement un véhicule. Avec une attitude aussi étonnante, non seulement on ne croit pas un instant à de tels choix, mais en outre on peut trouver le personnage de Victor ridicule par son aspect mielleux constant.
On est franchement plus proche d'un véritable nanar que d'une comédie dramatique.
Il faut dire que Benoît Magimel a lui aussi écopé d'un personnage proche de la caricature. Il n'y a aucune finesse dans le rôle de Bruno, ce prisonnier qui est finalement un bon bougre. Tout le monde apprécie Bruno, du surveillant de prison qui trouve que c'est mérité s'il sort aujourd'hui de prison à Victor qui lui apporte un soutien sans faille. Et puis évidemment la famille de Bruno (sa femme et son fils) reviennent vers lui comme si de rien n'était.
Bref, on peut faire n'importe quoi, il n'y a pas de souci. Le réalisateur Marc Esposito en arrive même à réaliser des scènes qui au mieux pourront amuser le spectateur, au pire pourront être considérées comme la preuve évidente que le film s'affranchit de toute morale. Par exemple, le personnage de Victor finit par être tout content d'avoir pu berner de dangereux criminels et il réussit également à feinter des policiers avec des arguments particulièrement grossiers. Peut-on pour autant considérer que le film fait l'apologie de la débrouille avec des personnages qui réussissent à s'en sortir en trompant des policiers ? Peut-être pas, mais le film est tout de même extrêmement maladroit dans son propos.
Malheureusement ce Mon pote n'est pas rehaussé par le jeu des acteurs qui apparaît peu crédible et vraiment assez peu inspiré. Édouard Baer campe un personnage bien peu crédible, à l'image de cette scène où il reste très calme alors que débarque chez lui un huissier ! Quant à Benoît Magimel, cet acteur vu dans plusieurs films d'auteur, est actuellement en roue libre après une interprétation loin d'être extraordinaire dans le film Les petits mouchoirs. Ici il essaie de jouer un taulard « gentil », affectif qui est apprécié de tous. Comme pour le personnage campé par Édouard Baer, on n'y croît pas trop. En fin de compte, ce duo d'acteurs qui est quelque peu à côté de la planque au niveau de l'interprétation finit presque par amuser le spectateur.
On est proche d'un nanar avec des situations incroyables, des dialogues d'une banalité affligeante, le tout agrémenté d'une musique doucereuse qui accroît le côté cul-cul du film. Dans ce monde merveilleux, tout le monde il est beau tout le monde il est gentil. Bruno est au fond un gentil garçon : tout le monde l'aime et il aime ses proches en retour.
Ajoutons à ce tableau peu réjouissant le fait que la mise en scène est d'une platitude incommensurable et l'on comprend aisément que Mon pote est à ranger dans la catégorie des films à oublier au plus vite.
Heureusement que certaines scènes sont involontairement drôles, sinon on s'ennuierait ferme. En tout cas, voilà un film que je ne conseille pas spécialement, à moins que vous souhaitiez vous marrer.

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10.12.10

07:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Laisse-moi entrer

Réalisateur
: Matt Reeves

Durée du film : 1h52

Date de sortie au cinéma : 6 octobre 2010

Avec : Kodi Smit-McPhee (Owen), Chloe Moretz (Abby), Richard Jenkins (le père), Elias Koteas (le policier),etc.

Par Nicofeel

Remarqué en 2008 avec son film Cloverfield, Matt Reeves s'est vu confié le remake d'un film tout aussi récent, à savoir l'excellent Morse de Tomas Alfredson, récompensé dans de multiples festivals.
Si le cinéaste ne fait évidemment pas preuve d'une grande originalité pour l'occasion, heureusement il a l'idée de planter quelques différences avec l’œuvre originale. Ainsi, le film débute avec la mort du personnage censé jouer le père de la jeune vampire. C'est ensuite seulement qu'un flashback va dérouler une action très connue pour ceux qui ont déjà vu Morse.
Cependant, le cadre est différent puisque l'action du film se déroule au Nouveau Mexique (en 1983), soit dans le sud-ouest des Etats-Unis au lieu de la Suède. Évidemment, les prénoms ont été changés pour mieux cadrer avec le public américain. Le garçon s'appelle désormais Owen et la fille Abby. Ces jeunes acteurs sont d'ailleurs loin d'être des inconnus. En effet, Owen est interprété par Kodi Smit-McPhee qui a joué le rôle du fils dans La route de John Hillcoat et Chloe Moretz interprétant Abby a été vue cette année dans le survolté Kick-ass.
Matt Reeves inclut d'autres éléments qui sont des références bien connues pour le public ciblé. Ainsi, Owen porte un masque qui rappelle celui de Massacre à la tronçonneuse et il se retrouve à un moment donné à jouer à Pacman. Il y a aussi un côté hitchcockien avec Owen qui épie ses voisins.
Et puis Matt Reeves a la bonne idée de fustiger les Etats-Unis dans leur côté conservateur avec cette scène incroyable où les enfants prêtent allégeance au président des Etats-Unis (Ronald Reagan) et à Dieu.
En dehors de la première scène du film, d'autres se démarquent de l’œuvre originale : la scène où une femme infectée s'enflamme concerne désormais une infirmière et est beaucoup plus sanglante ; la deuxième tentative de meurtre du père supposé d'Abby est également dissemblable de la scène vue dans Morse ; même chose pour la scène où Abby est en danger durant son sommeil qui concerne cette fois un policier.
Malgré tous ces éléments, Laisse-moi entrer est décevant pour celui qui a déjà vu Morse. En effet, il faut bien reconnaître que les éléments évoqués ci-dessus représentent peu de choses dans le film. Matt Reeves s'est tout de même très fortement inspiré du long métrage d'origine et a livré un film quasi identique avec cette histoire d'un jeune garçon de 12 ans qui est maltraité par des camarades de classe et qui rencontre une jeune fille vampire. De nombreuses scènes consistent en de quasi copier-coller. Sauf que ces copier-coller reviennent à des scènes moins inspirées et fondamentalement moins bien jouées.
Kodi Smit-McPhee et Chloe Moretz ne sont pas mauvais. Ils sont même plutôt convaincants dans leurs rôles respectifs. Le problème est qu'ils n'arrivent pas à la cheville des acteurs jouant dans le film original le rôle d'Oscar et d'Eli.
Surtout, le film est beaucoup moins fin tant au niveau des dialogues qu'au niveau des diverses explications. La scène de fin est carrément trop explicite.
De même, la mise en scène est plutôt efficace mais elle est moins rigoureuse que dans Morse.
Finalement, pour apprécier pleinement Laisse-moi entrer (qui pour le coup traduit beaucoup mieux le titre original du film de base, plutôt que ce Morse), il est souhaitable de ne pas avoir vu Morse. En effet, Laisse-moi entrer ne tient pas la comparaison. Sans être un mauvais film, il constitue une œuvre où tout est moins bon que dans l’œuvre originale. En somme, ce film est parfaitement inutile, même s'il reste largement regardable.
Laisse-moi entrer va peut-être permettre en revanche à Matt Reeves de donner de l'élan à sa carrière et de faire de lui un gentil yes man à la solde d'Hollywood.

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09.12.10

07:50:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Scott Pilgrim

Réalisateur : Edgar Wright

Durée du film : 1h52

Date de sortie au cinéma
: 1er décembre 2010

Avec : Michael Cera (Scott Pilgrim), Mary Elizabeth Winstead (Ramona Victoria Flowers), Jason Schwartzman (Gideon Graves), Kieran Cukin (Wallace Wells), Ellen Wong (Knives Chau), etc.

Par Nicofeel

Après sa parodie cultissime des films de zombies avec Shaun of the dead (2005) et son autre parodie sur les films d'action avec Hot fuzz (2007), Edgar Wright nous revient une nouvelle fois avec une parodie en forme d'hommage.
Cette fois-ci c'est un double univers qui est concerné : celui des super-héros (il faut dire qu'Edgar Wright adapte un comic-book) et celui des jeux vidéo. Pour donner une trame narrative à cet ensemble pour le moins original, Edgar Wright a donc choisi de faire évoluer son héros, Scott Pilgrim, dans un environnement belliqueux où, pour gagner le coeur de sa belle, Ramona Victoria Flowers, il va devoir se battre avec des adversaires extrêmement puissants.
Le début du film est assez prometteur avec ce Scott Pilgrim qui a l'air tout chétif (il est joué par un des acteurs très en vue actuellement, le sympathique Michael Cera, vu notamment dans Juno) et qui a des relations difficiles avec les filles. S'il n'a pas de mal à fréquenter des filles, il a beaucoup plus de mal à stopper la relation quand elle ne lui convient plus : c'est ainsi que ses camarades se moquent de sa relation avec une jeune chinoise, auquelle il n'arrive pas à mettre un terme. La vie de Scott Pilgrim est déjà mouvementée sur ce point, donnant au film un aspect de teen movie, mais elle l'est également parce que Scott Pilgrim fait partie d'un groupe très rock'n'roll.
Le film surprend dès le départ avec le logo d'Universal qui est présenté comme si l'on allait jouer à un jeu vidéo. C'est d'ailleurs l'ambition première d'Edgar Wright : faire de son film un hommage aux jeux vidéo, et plus particulièrement aux vieux jeux vidéo. On ne s'étonnera pas de constater que l'une des méthodes de drague de Scott Pilgrim consiste à évoquer le gentil glouton Pacman qui aurait dû s'appeler Pocman mais si l'on avait le p et qu'on l'aurait remplacé par un f, cela aurait constitué une insulte (fuck) aux Etats-Unis ! Tout le reste du film est du même acabit. Par exemple, le groupe de Scott s'appelle les Sex Bob-Omb, référence explicite aux ennemis de Mario (Bros).
Sans compter ces références littéraires, Edgar Wright a truffé son film d'éléments visuels rappelant les jeux vidéo : ainsi, il y a de nombreux bandeaux à l'écran et des voix off indiquant qu'un combat a lieu. On a même droit à des combos pour le moins curieuses qui sont acquises par Scott ; ce dernier gagne à un moment donné « le pouvoir de l'amour » et à un autre moment « le pouvoir de l'estime de soi ». Le film est plutôt intéressant sur ce point quand on fait la relation entre l'acquisition de ces pouvoirs et le fait que Scott est un jeune adulte qui apprend finalement ce à quoi correspond la vie.
D'autres éléments sont plus terre à terre comme de nombreuses onomatopées qui signifient des bruits (ding, dong), des coups qui sont démultipliés, rappelant clairement l'univers des jeux vidéo. Et puis il y a tout au long du film le fait que les 7 adversaires que doit combattre Scott (7 comme les 7 boules de cristal ?) se transforment en pièces une fait qu'ils sont tués, qui rappelle à l'évidence les « boss » de fin de niveau dans les jeux. Scott gagne à certains moments des « vie », ce que l'on voit dans certains jeux vidéo.
Bref, Edgar Wright en met un max à la vue de son spectateur ce qui au demeurant peut paraître sympathique mais finit clairement par lasser. Autant ces références aux comics et aux jeux vidéo sont amusantes pendant ½ heure voire 1 heure, autant sur un format d'1h52, cela a presque l'effet contraire. Les différents combats sont plutôt bien faits et sont très dynamiques. Mais ils sont extrêmement redondants et ces rappels incessants aux jeux vidéo ont plutôt tendance à fatiguer le spectateur.
Heureusement, les personnalités hautes en couleurs des différents personnages permettent de passer le temps et de rester concentré jusqu'au bout. Scott Pilgrim est un personnage atypique ; son colocataire (joué par un frère de Macaulay Culkin) est un homosexuel qui ne pense évidemment qu'à des hommes alors que Scott lui parle continuellement de filles ; la fameuse Victoria Ramona Flowers change tous les 10 jours de couleurs de cheveux et certaines scènes qu'elle a avec Scott rappellent l'excellent Eternal sunshine of the spotless mind ; le dernier adversaire de Scott, très cynique, est joué par un Jason Scwartzman qui en fait des tonnes et se révèle très drôle.
Au final, Scott Pilgrim est un film très référentiel, destiné avant tout à ceux que l'on nomme les geeks. Edgar Wright a mis en scène un film de fan pour des fans.
Pour les autres, le film peut s'avérer très redondant et donc assez long à regarder. Cependant, l'aspect libertaire du film et son côté atypique font de ce long métrage un divertissement plutôt agréable.

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06:45:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Welcome to the rileys

Réalisateur
: Jake Scott

Durée du film : 1h50

Date de sortie au cinéma
: 10 novembre 2010

Avec
: Kristen Stewart (Mallory), James Gandolfini (Doug Riley), Melissa Leo (Lois Riley), etc.

Par Nicofeel

Produit notamment par Tony et Ridley Scott, Welcome to the rileys est un film du fils de Ridley. Pour autant, le film n'a rien à voir avec les films de son père et de son oncle. Et c'est finalement une bonne nouvelles, tant les frères Scott nous proposent actuellement des produits formatés.
A l'inverse, Jack Scott réalise un petit film américain qui se révèle intéressant tant par ses thématiques fortes que par une direction d'acteurs impeccable.
Ce film montre d'abord un couple d'une cinquantaine d'années, la fameuse famille Riley, qui est constitué de Doug et de Lois. On sent que ces deux-là n'ont plus grand chose à se dire que manifestement quelque chose de grave s'est passé, qui explique le fossé qu'il y a entre eux. Il n'est plus question de discussions entre ces deux êtres, et encore moins de sexe. Doug trompe (depuis manifestement un moment) son épouse et Lois, tel un mort vivant, ne sort jamais de chez elle et est bourrée de médicaments qui lui permettent d'éviter de se confronter avec la réalité. Ces deux personnes sont à la dérive.
Mais ce ne sont pas les seules. Le film nous brosse également le portrait d'une jeune femme, Mallory, une jeune stripteaseuse qui pour quelques dollars n'hésite pas à coucher avec des clients. De manière étonnante on retrouve dans le rôle de Mallory l'actrice Kristen Stewart, bien connue pour son rôle de Bella dans le film pour adolescents Twillight. Cependant, la présence de cette actrice n'est pas usurpée. Très peinturlurée, particulièrement vulgaire dans le film, Kristen Stewart n'hésite pas à écorner son image de star et elle est parfaite en tant qu'adolescente paumée, qui n'a ni argent ni famille et qui est en cruel manque de repères.
Le réalisateur Jake Scott va faire se rencontrer les différents personnages de cette histoire, faisant preuve au demeurant d'une grande finesse. Ne pouvant plus supporter le poids de cette vie qu'il assimile à une mort, Doug Riley profite d'un salon professionnel pour quitter provisoirement son épouse et se rendre à la Nouvelle-Orléans. C'est là qu'il rencontre Mallory, qu'il va aider, se voulant tout à la fois son protecteur mais aussi son père. Doug reprend avec plaisir goût à la vie avec cette jeune femme qui a quasiment l'âge de sa fille décédée dans un accident de voiture.
De son côté, Mallory, bien que rebelle, accepte de se faire à cette nouvelle vie et apprécie la présence de Doug.
Surtout, Lois prend conscience également de sa vie monotone et décide de rejoindre son époux. Cela donne lieu à plusieurs scènes très drôles, avec cette femme qui a peur de tout et qui a bien du mal à quitter son domicile. La scène où elle s'endort dans son garage ou encore celle où elle abîme la voiture donnent un aspect plus détendu à ce long métrage.
Principale thématique de ce film, la difficulté à faire le deuil de l'enfant perdu finit par être acceptée tant par Doug que par Lois. La présence de Mallory apporte une certaine sérénité à ce vieux couple mais permet surtout à ce dernier de faire preuve de résilience. C'est en parlant des choses telles qu'elles sont et en arrêtant de vivre dans le passé que la famille Riley peut redevenir une vraie famille. Evoquer les choses et reconnaître que l'on n'est pas coupable, que l'on n'a rien à se reproche permet de faire disparaître le trauma.
Le film est très intelligent car il ne joue pas pour autant les « bisounours ». Les relations entre les divers personnages sont difficiles, il y a parfois des heurts, mais ces gens savent pertinemment qu'ils ont besoin les uns des autres.
Décidément, les questions familiales sont au coeur de plusieurs films actuels. Après la famille factice de La famille Jones, c'est cette fois-ci la famille recomposée avec La famille Riley qui nous est proposée. La différence entre les deux films est que le second joue clairement sur un aspect humaniste car tous les personnages, malgré leurs défauts (adultère du mari, maladie psychique de l'épouse, adolescente qui se prostitue), sont des gens auxquels on s'attache assez rapidement. C'est la preuve que leurs caractères ont été bien étudiés et qu'ils ne sont nullement des caricatures.
Alors quand on voit que la distribution du film est de qualité, que l'histoire est forte et que la mise en scène est tout à fait appréciable, on comprend bien que Welcome to the rileys est un film à voir.
Surtout qu'il n'est pas fréquent qu'un même film fasse état (avec brio au demeurant) de deux éléments graves de notre société – la mort et la prostitution.

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07.12.10

07:35:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Mon babysitter

Réalisateur
: Bart Freundlich

Durée du film : 1h34

Date de sortie au cinéma : 17 novembre 2010

Avec : Catherine Zeta-Jones (Sandy), Justin Bartha (Aram), etc.

Par Nicofeel

Réalisateur de certains épisodes de la série sulfureuse Californication comprenant un David Duchovny méconnaissable, Bart Freundlich était donc plutôt attendu lors de son retour (car il a déjà mis en scène des films, mais qui n'avaient pas été spécialement remarqué) au cinéma.
Eh bien le moins que l'on puisse dire est que Mon babysitter n'est pas le film qui devrait lui ouvrir de nombreuses portes. Bien au contraire. A plusieurs titres, ce film est proche d'être lamentable.
D'abord il y a un grand souci entre ce que le cinéaste espère faire de son film (une sorte de Californication en grand format) et le résultat effectif. En effet, il y a bien des références claires où l'on retrouve ce réalisateur de plusieurs épisodes de Californication. Le côté cash de plusieurs dialogues à tendance sexuel est plus que visible : « Touche à ma bite » ; « Arrêtez, les enfants, je ne suis pas devenu le roi du monde, j'ai seulement sauté votre mère ». Le problème est que dans un film grand public, à l'ambiance gentillette, de tels dialogues sont complètement incongrus. Au mieux ces dialogues tombent à plat, au pire ils sont révélateurs d'un mauvais goût certain.
Les raisons de ce sentiment d'échec résultent notamment d'un scénario qui a vraiment été très mal ficelé. L'idée de base : un jeune homme de bonne famille qui devient babysitter pour une femme d'une quarantaine d'années qui vient de quitter son mari volage, aurait pu éventuellement donner lieu à une réflexion intéressante sur notre société actuelle. Cela n'est nullement le cas. En fait, l'enjeu dramatique tombe rapidement à plat. Mais l'enjeu comique également car le scénario est débile au possible. On pourrait décortiquer l'intégralité du film et le jeter aux orties. On se contentera de quelques scènes bien révélatrices du manque flagrant d'efforts scénaristiques : Comment croire que ce jeune homme, Aram, refuse sur le plan professionnel des postes importants suite à des entretiens d'embauche concluants, pour rester simplement la nounou de deux enfants ? Comment imaginer que le premier rancard de Sandy, la mère des deux enfants, décide de sortir avec le premier venu, lequel va avoir l'idée ridicule d'aller dans des toilettes mobiles (pour ressortir débraillé), aussitôt après qu'il l'eut embrassé ? Le scénario est vraiment très mal ficelé.

Mais cela n'est pas la seule cause d'échec de ce film. Il y a aussi une direction d'acteurs qui est sans conteste aux abonnés absents. Le babysitter est joué par un Justin Bartha qui paraît bien transparent. Son personnage manque en plus clairement de nuances. Pour lui rendre la pareille, on retrouve dans le rôle de Sandy la belle Catherine Zeta-Jones. Capable d'intéresser le spectateur dans des comédies du style de Le goût de la vie, l'actrice est malheureusement complètement à côté de son sujet dans ce film. Son jeu n'est pas du tout crédible, particulièrement lorsqu'elle se lance des crises d'hystérie qui n'ont ni queue ni tête. Si on comprend sur le fond le fait qu'elle interprète une femme qui a été sous le joug de son époux et entend désormais se battre, la manière dont cette idée est amenée a de quoi laisser dubitatif.
Proche de la niaiserie la plus totale, Mon babysitter offre au spectateur un spectacle affligeant , avec des blagues qui n'arrivent même pas à faire rire tellement elles manquent singulièrement de finesse : « Jusqu'à récemment je m’apprêtais à passer le restant de mes jours avec une femme, ce qui ne veut pas dire que je veux passer ma vie avec un homme ! ».
Le manque d'ambition du film finit par le couler. Le scénario est prévisible et le seul enjeu dramatique qui a lieu vers la fin du film n'a pour but que de mieux rassembler le couple créé pour l'occasion. En somme, si dans le film tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, dans la salle obscure le spectateur n'est pas vraiment logé à la même enseigne. Il a bien du mal à se passionner pour ce long métrage qui accumule de manière très maladroite les lieux communs. Dans ces conditions, 1h34 paraît bien long.
Mon babysitter est donc clairement à éviter.

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06.12.10

07:50:00, Cat�gories: Nouveautés  

par Nicore

Si depuis deux mois on avait noté une certaine recrudescence de l'activité des éditeurs au niveau des genres nous intéressant ici, ce mois de nombre qui vient de se terminer aura été hélas bien plus calme, avec quand même l'événement crée par Wild Side et la parution et ressortie des meilleurs films de Dario Argento, tandis que les rééditions, notamment en Blu-ray continent et que quelques inédits sont venus éclabousser la fraîcheur automnale.

Evil dead
The crazies

Pour ce qui est des titres déjà disponibles en DVD et désormais édités en Blu-ray, Sony aura eu la bonne idée de présenter le classique Evil dead, Warner l'amusant Peur bleue de Renny Harlin, tandis que de son côté M6 Vidéo se sera fendu des Blu-ray de l'excellent Vampires de John Carpenter et du controversé Emprise, tout en nous proposant comme vraie nouveauté le remake de The crazies,

Cold prey 2
Splice

Pour sa part, Universal Pictures se sera contenté des Blu-ray de Dead Silence et de La porte des secrets, Studio Canal aura profité de la sortie de Cold prey 2 pour rééditer le premier volet de la courte franchise du "slasher" nordique et Gaumont, outre l'intéressant Splice aura offert une édition Blu-ray à Les yeux sans visage, le classique de Georges Franju, tout en éditant un autre classique, La main du Diable de Maurice Tourneur.

Predators
Predator trilogie

Seul titre sorti ce mois-ci à être passé par la case "salles obscures", le nouveau Predators est désormais disponible grâce à 20th Century Fox qui en aura profité pour nous gratifier d'éditions regroupant la trilogie.

Le sorcier macabre
Mega Piranha

Passons rapidement sur les nouveautés d'Elephant Films aux titres guère engageants, entre Le sorcier macabre qui cache pourtant le remake de "Wizard of gore" et surtout Carnage-blood hunt, qui sent le "Z" à plein nez, tout comme le La fureur des gargouilles qu'a osé mettre en vente Zylo, pour nous intéresser à Emylia qui a encore fait fort ce mois-ci avec l'incroyable Mega Pirahna (présenté ici et critiqué ) et surtout Resurrection, "survival" original à la violence tant psychologique que graphique dont les éditions en DVD et en Blu-ray ont été mises en avant ici, alors que la critique est disponible .

Killing room
Lady blood

Un peu moins généreux, Seven 7 se sera limité à trois titres sans réelle ampleur, avec un Killing room pourtant réalisé par Jonathan Liebesman, Les messagers 2 que l'on attendait pas vraiment et un Shoot oriental intriguant, tandis que Action & Communication aura enfin sorti Lady blood, suite tardive et hélas presque inutile du sympathique Baby blood.

The tortured
Night of the demons

De son côté, l'éditeur E1 Entertainment aura proposé une alternative à son éprouvant Les 7 jours du Talion avec The tortured, ainsi que le remake Night of the demons, généreux et idéal pour les nostalgiques des années 90.

Inferno
Ténèbres

Et donc, Wild Side, occultant ainsi presque complètement la sortie de Hierro, l'île du mal, aura tenu promesse (malgré quelques choix aléatoires au niveau des formats) avec le retour tant attendu dans les bacs des meilleurs "giallo" du réalisateur italien Dario Argento, avec Le chat a neuf queues, Suspiria (pour désormais proposer un Blu-ray du film), L'oiseau au plumage de cristal, Ténèbres ou encore Phenomena, titre qui marqua pour beaucoup la fin d'une époque pour son auteur, tandis que le mythique Inferno est enfin disponible par chez nous pour une sortie tant attendue et espérée !

Resurrection
L'oiseau au plumage de cristal

Donc, ce mois de novembre aura quand même été porteur de quelques bonnes surprises, en attendant ce dernier mois de l'année qui vient de commencer et qui on l'espère nous réservera des surprises juteuses ! Le rendez-vous est déjà pris pour vérifier le bien fondé de ces espérances au début de l'année prochaine !

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Peur bleue (Blu-ray)

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The crazies

The crazies
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The crazies (Blu-ray)

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Emprise (Blu-ray)

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Dead Silence (Blu-ray)

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La Porte des secrets (Blu-ray)

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Cold Prey

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La main du diable

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Predators

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Predator : La trilogie (Blu-ray)

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Predator : La trilogie / Coffret 3 DVD

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Le sorcier macabre

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Carnage : Blood hunt

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Mega piranha

Mega piranha
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Resurrection

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Killing room

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Les messagers : Les origines du mal

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Lady Blood

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Night of the demons

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Suspiria (Blu-ray)

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L'oiseau au plumage de cristal

L'oiseau au plumage de cristal
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Phenomena

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Inferno - Collection Les Introuvables fnac

Inferno - Collection Les Introuvables fnac
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05.12.10

00:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Machete

Réalisateurs : Robert Rodriguez et Ethan Maniquis

Durée du film
: 1h45

Date de sortie au cinéma
: 1er décembre 2010

Avec : Danny Trejo (Machete), Michelle Rodriguez (Luz), Jessica Alba (Sartana), Robert de Niro (le sénateur McLaughlin), Cheech Marin (Padre Benito del Toro), Lindsay Lohan (April Benz), Jeff Fahey (Michael Benz), Steven Seagal (Torrez), Don Johnson (lieutenant Stillman), etc.

Par Nicofeel

Au départ Machete est une des fausses bandes annonces du programme Grindhouse (Boulevard de la mort, Planète terreur), mise en scène par Robert Rodriguez.
Le film dispose d'un synopsis de base des plus simples avec un homme, Machete, le meilleur policier mexicain, qui voit son épouse décapitée sous ses yeux et est ensuite considéré comme mort (voilà un début de film qui n'est pas sans rappeler Kill Bill de Tarantino). Trois ans plus tard, Machete est aux Etats-Unis et se retrouve accusé d'une tentative de meurtre contre un sénateur.
Voilà pour les premières minutes du film. Mais cela ne permet pas de juger de l'orientation du film. Car il faut savoir que dès le départ Robert Rodriguez a mis le paquet côté action. Tout commence par un pur flingage avec des gens qui se font mitrailler dans tous les coins et, bonus sur le gâteau, on a droit à une décapitation de plusieurs personnages par un 360 degrés assez hallucinant. Et quelle est l'identité de ce tueur ? Eh bien c'est tout bonnement le fameux Machete, incarné par l'acteur Danny Trejo qui est vraiment excellent dans le rôle. Danny Trejo, avec sa trogne très particulière (visage abîmé par le temps, cicatrices, tatouages) est sans conteste l'homme idéal.

Aux côtés de Machete gravitent de belles actrices aux allures hispaniques : Michelle Rodriguez, une femme qui prend fait et cause pour les immigrés mexicains qui tentent de réaliser leur « rêve américain » ; Jessica Alba qui travaille dans un service d'immigration et est censée renvoyer des personnes en situation irrégulière. Dans les faits, ces deux personnes, a priori totalement opposées, vont être du côté de Machete et donc in fine des Mexicains. Même s'il s'amuse beaucoup dans ce film, Robert Rodriguez prend tout de même manifestement fait et cause pour ces personnes immigrées, considérées tantôt comme de la main-d'oeuvre pas chère tantôt comme de véritables pestiférés.
Mine de rien, sans avoir l'air d'y toucher, Robert Rodriguez effectue un véritable pamphlet contre une politique d'immigration radicale ou en tout cas présentée comme tel. Il y a d'abord cette ahurissante bande promotionnelle du sénateur McLaughlin (excellent Robert de Niro qui incarne un politicien véreux, prêt à tout pour réussir et capable à tout moment de changer de camp pour sauver sa peau) où les immigrés Mexicains sont assimilés à des parasites et où les propositions de résorption d'immigration illégale sont pour le moins effarantes : installation d'une frontière électrifiée et absence de soins aux immigrants. Et puis certains exemples font vraiment peur comme ce moment où un flic à la frontière américaine se met à tuer une femme enceinte.
Et comment donner plus de poids au propos de Rodriguez qu'en faisant déclarer à Sartana (Jessica Alba) que la révolution des Mexicains est légitime : « C'est pas nous qui avons trahi l'Amérique, c'est l'Amérique qui nous a trahis ».
Le propos politique du film est évident mais il ne faudrait pas le sur-dimensionner. Car Machete est avant tout un film d'action débridé, complètement jouissif et fait avant tout pour faire plaisir au spectateur.
Et de ce côté-là, on n'est pas non plus déçu avec des scènes d'action sans discontinuer. Machete y va de son quota avec un nombre de meurtres incalculable. Et souvent ces meurtres se font dans une ambiance fun. Les marques d'humour sont bien présentes. Elles donnent lieu à des scènes amusantes (le meurtre des deux faux policiers dans la voiture), voire carrément à du grand n'importe quoi que l'on a vraiment pas l'occasion de voir dans d'autres films (l'intestin d'un homme qui sert à Machete de corde ! ; le sang d'un homme qui fait monter le niveau du thermomètre).
Côté amusement, les dialogues sont également bien sympathiques, même s'ils ne sont pas d'une grande finesse, à l'instar de ce prêtre, prenant des allures de Petit Jean contemporain, qui tue un ennemi en déclarant « Dieu va te pardonner, je t'envoie le voir ».
Rien ne semble arrêter Robert Rodriguez, et tout y passe. On a droit également à des scènes érotiques (qui sont peu nombreuses) qui sont purement gratuites et ne sont là que pour divertir le spectateur masculin, qui aura plaisir à voir Lindsay Lohan et celle qui joue sa mère dans le film, nues.
Car il va sans dire qu'un tel film est particulièrement viril. Si le scénario n'est pas forcément son point fort – quoique l'alliance entre un politicien véreux, quelques policiers bien facho et un haut magnat de drogue sont plutôt bien vues – Machete remplit haut la main sa mission de divertissement.
Muni d'acteurs charismatiques, d'un rythme endiablé et de scènes jusqu'au-boutistes, Robert Rodriguez réalise un spectacle tout à fait plaisant à regarder. On se surprend même à apprécier de retrouver des acteurs un peu « has been » tels que Robert de Niro et Steven Seagal, dans des rôles de méchants qui leur vont comme un gant.
Et puis Machete n'est peut-être qu'un début. En effet, comme l'a déclaré Robert Rodriguez, il s'agit du premier film de « Mex-ploitation ». Ce n'est peut-être pas un hasard si le film se termine en indiquant que Machete reviendra dans « Machete tue » puis dans « Machete tue encore ». Ce clin d'oeil n'est pas forcément innocent. Surtout qu'avec Danny Trejo on tient un acteur qui incarne brillamment ce fameux Machete : « Pourquoi je voudrais devenir une personne réelle alors que je suis déjà un mythe. »
To be continued...

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03.12.10

07:30:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

par Nicore

The babysitters

Comédie douce-amère traitant d'un sujet grave, la prostitution adolescente, ce "Les babysitters" va pourtant choisir un ton parfois bien léger pour suivre l'ascension et la déchéance d'une demoiselle fondant un vrai réseau de prostitution sous couvert de baby-sitting, tout en trouvant un attachement à ses protagonistes et des séquences justes et même parfois émouvantes.
Le script va laisser Shirley, une adolescente "normale" être amenée à fonder un réseau de prostitution dans son lycée après avoir eu une aventure avec un homme marié dont elle gardait les enfants.

Les babysittersDans son introduction le métrage va directement nous présenter son personnage principal, une adolescente nommée Shirley, entourée d'hommes et de jeunes filles pour une "party" sensuelle dont elle semblera diriger les ébats, la laissant en voix-off se présenter comme une jeune fille banale, faisant capable de faire des choses anormales, nous proposant alors de revenir en arrière pour découvrir son passif. Nous découvrirons alors une adolescente studieuse préparant les examens pour pouvoir aller en fac et s'apprêtant à faire du baby-sitting pour Mikey Beltran et sa femme Gail.

Les babysittersLa rencontre de cet homme plus mûr ne va pas laisser Shirley indifférente, celle-ci tombant apparemment tout de suite sous le charme de son nouvel employeur, et lorsque, après que Shirley ait gardé les enfants et même fait du ménage chez le Beltran, Mikey va, en la ramenant chez elle, lui proposer de s'arrêter prendre un café et manger un morceau, elle va accepter. La conversation qui en découlera montrera bien l'attirance de Shirley pour Mikey et après que Mikey ait emmené sa baby-sitter voir des vieux trains, un concours de circonstance va les pousser l'un dans les bras de l'autre sans que cela n'aille trop loin.

Les babysittersChacun va après reprendre sa vie, sans pour autant oublier ce qui s'est passé ce soir-là, et lorsque par hasard Shirley va retomber sur les Beltran, ce sera pour se voir proposer une nouvelle soirée de baby-sitting qui s'achèvera par une première relation amoureuse pour Shirley, dépucelée par Mikey, celle-ci acceptant l'argent donné par son amant. Mais Mikey, certainement désireux de parler de cette expérience appelée à bouleverser sa vie, va l'évoquer à son meilleur ami qui lui demandera si Shirley n'aurait pas dans ses relations lycéennes une baby-sitter dans son genre. Shirley la trouvera en la personne de sa meilleure amie, Melissa, qu'elle va enrôler dans ce qui va devenir un véritable trafic puisque les demandes vont affluer chez Shirley qui va devoir employer plusieurs filles de son lycée, prenant à chaque fois un pourcentage sur les rendez-vous et organisant les plannings.

Les babysittersLa suite de l'intrigue va suivre l'ascension du réseau de Shirley, qui culminera lors d'un week-end organisé dans le chalet de l'un des clients et réunissant les filles et les hommes à qui elles accordent leurs faveurs (reprenant ainsi la scène de l'introduction), mais tout en suivant l'attachement de Mikey pour Shirley dont il sera véritablement amoureux et tandis que l'une des filles voudra tout arrêter, sonnant ainsi le début de la chute du petit empire de Shirley jusqu'à ce final nous réservant une surprise quelque part attendue mais bien immorale mais faisant ouvrir les yeux à Shirley sur ce qu'elle a fait.

Les babysittersMalgré son sujet, le métrage ne versera presque jamais dans un quelconque érotisme douteux pour au contraire rester souvent évasif sur les passages "hot" et ainsi préférer s'intéresser à ses protagonistes qui vont occuper le terrain de manière effective et souvent attachante pour suivre les dérives de ces jeunes filles attirées par l'argent et ne se rendant pas forcément compte de la gravité de leurs actes, tandis que leurs clients vont afficher des personnalités bien différentes et participant largement à l'humour du métrage, tandis que ce Mikey restera à part puisque cet homme n'ayant pas vraiment mûri complètement va tomber littéralement sous le charme de la jeunesse de Shirley.

Les babysittersCar en effet l'intrigue va se réserver bien des passages lorgnant du côté de la comédie sarcastique, égratignant au passage un certain mode de vie américain qui cachera bien des vices derrière une bienséance de façade, tout en laissant aussi des situations purement lycéennes venir se mêler à l'ensemble sans pour autant faire sien cet humour potache qui aurait dénoté dans le contexte. Cela va certes masquer en partie la gravité du propos du film, mais on pourra compter sur plusieurs séquences pour nous ramener à la réalité de ce trafic, lorsque l'une des filles va vouloir fonder son propre réseau ou encore avec les remords et la volonté de tout arrêter de l'une des participantes, mais bien entendu, ce sera ce final acerbe qui va œuvrer le plus dans ce sens.

Les babysittersL'interprétation est convaincante, portée par une Katherine Waterston peut-être un brin trop inexpressive mais en tout cas souvent remarquable dans son rôle de maquerelle dominatrice, ce qui contrastera avec sa présentation initiale, tandis que la craquante Lauren Birkell flambera pour interpréter Mélissa, la meilleure amie de Shirley, laissant John Leguizamo camper un Mikey avec justesse et précision. La mise en scène du réalisateur est adaptée, sans effets de style inutile pour au contraire parvenir à laisser passer les émotions des personnages.

Donc, ce "Les babysitters" illustrera avec un humour précis et jamais potache son sujet grave traité ici de manière humaine et dérivant vers une critique piquante de la classe moyenne américaine !

Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur les éditions DVD et Blu-ray proposées par Emylia, une présentation est disponible ici !

The babysitters (Blu-ray)

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02.12.10

07:30:00, Cat�gories: Nouveautés  

par Nicore

The babysitters
The babysitters

Malgré son sujet d'une réelle gravité, la prostitution adolescente, ce Les babysitters va adopter un ton de comédie sarcastique douce-amère sur fond de film lycéen mais sans heureusement jamais sombrer dans l'humour potache, pour un film n'étant pas passé par la case "salles obscures" et qui débarque donc directement chez nous en DVD et en Blu-ray sous l'égide de l'éditeur Emylia.

The babysitters

Le script va laisser une lycéenne aux apparences communes monter un réseau de prostitution sous couvert de baby-sitting.

The babysitters

Après un démarrage sous forme de comédie romantique avec cet amour "impossible" entre une adolescente et l'homme l'employant pour faire du baby-sitting, l'intrigue va gentiment dériver vers une gravité de fond qui ne va pourtant pas s'étaler sur l'écran puisque le métrage va continuer à avancer des situations parfois souriantes, mais aussi largement ironiques pour fustiger les comportement d'une certaine classe américaine qui sous couvert de bienséance va s'adonner au vice et à le perversité, le tout en attachant une importance capitale et adaptée aux différents protagonistes qui vont venir se mêler à ce réseau de prostitution adolescente dont nous suivrons l'ascension et le déclin.

The babysitters

L'édition DVD proposée par Emylia proposera une image en 1.78 (16/9 anamorphique) pour une bande-son en français en DD 5.1 et en anglais sous-titré en français en DD 5.1 et en DTS. Au niveau des bonus, on pourra suivre un sympathique making-of, hélas en anglais non sous-titré.
Le Blu-ray du film avancera aussi une image en 1.78 (AVC 1080p/24) pour une bande-son en français et en anglais en DTS HD 5.1., avec le même bonus en supplément.

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Donc, depuis le 2 décembre, il nous est possible d'apprécier cette comédie qui aura le mérite de pointer du doigt un thème sérieux avec un humour adapté et une intrigue riche en rebondissements !

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01.12.10

06:45:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : The door
Réalisateur : Anno Saul
Durée du film : 1h39
Date de sortie au cinéma : inconnue (film diffusé en avant-première au festival du NIFFF 2010)

Avec : Mads Mikkelsen (David), Jessica Schwarz (Maja), etc.

Par Nicofeel

Réalisé par Anno Saul, The door est arrivé au festival du film fantastique de Neuchâtel nanti du Grand prix du festival de Gérardmer. Est-ce mérité ? Eh bien oui. Et pourtant, au départ on s'attend à regarder un film fantastique ou un drame mâtiné de fantastique tout à fait quelconque.
Dès le générique du film, on voit un beau papillon. Le cinéaste fait un raccord directement avec ce qui va arriver puisque l'on voit un peintre, David, qui trompe sa femme, ce qui va l'empêche de surveiller sa petite fille, laquelle va se noyer accidentellement en faisant une chasse aux papillons. Dès lors, la vie de David est brisée et il se sépare de sa femme. C'est alors que toute l'originalité du film commence à jouer. On se situe 5 ans après le drame. Après avoir manqué de se suicider, David trouve une porte étrange en suivant la trace d'un papillon, qui le ramène juste avant le drame.
L'intérêt premier du film est de se demander si l'on n'est pas dans un long métrage à la Shyamalan avec une histoire de fantôme. Ou alors peut-être que David est déjà mort ? Ou peut-être qu'il rêve de pouvoir revivre les mêmes événements, mais en changeant cette fois-ci le cours de l'histoire ?
Eh bien non c'est encore autre chose car David est visible aux yeux de tous et il ressent la douleur, notamment lorsqu'il est renversé par un camion. Le plus étonnant est que l'on voit rapidement que David est un nouveau David (ou plutôt un David qui a 5 ans de plus) puisqu'il se retrouve aux prises avec son double. Il doit donc l'éliminer pour rester dans ce « monde parallèle ». Le film dispose donc d'un scénario bien torturé et qui pose des questions sur le plan moral. En effet, alors qu'il rêve de se donner une deuxième et de s'offrir ainsi une sorte de rédemption, David commence dans ce nouveau monde par un meurtre.
Le film joue au demeurant sur plusieurs oppositions : il y a d'un côté le nouveau David et l'ancien David (à tous points de vue, aussi bien au niveau de l'existence de deux personnages différents que dans le changement de ligne de conduite de David) ; il y a les couleurs chaudes et le soleil qui accompagne tout cela quand David est avec sa famille et les couleurs froides quand David est seul en hiver.
Le film est intéressant également devant les doutes de la fille de David qui pense qu'il n'est pas son père mais lui trouve une réponse originale aux interrogations de sa fille (« je suis comme ton papa, mais en mieux »). Les nouveaux rapports de David avec sa femme ainsi qu'avec ses amis ne manquent pas non plus d'intérêt. Ajoutons à cela que pour pimenter l'histoire, il y a d'autres doubles qui peuvent apparaître (en franchissant la porte) et on comprend aisément que le film est plus que plaisant à suivre.
Surtout que les deux acteurs principaux sont très convaincants, Mads Mikkelsen (vu dans Le guerrier silencieux, Valhalla rising) joue parfaitement le rôle de cet homme détruit psychologiquement qui cherche à obtenir une seconde chance et Jessica Schwartz est très bien dans le rôle de Maja, son épouse dans le film.
Au final, voilà un film fantastique bien intrigant qui bénéficie de plusieurs atouts : un scénario bien pensé, de bons acteurs et une belle photographie. Bref, voilà un film à voir.

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