Archives pour: Novembre 2010, 08

08.11.10

08:02:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Les petits mouchoirs

Réalisateur
: Guillaume Canet

Durée du film : 2h34

Date de sortie au cinéma
: 20 octobre 2010

Avec
: François Cluzet (Max), Marion Cotillard (Marie), Benoît Magimel (Vincent), Jean Dujardin (Ludo), Gilles Lellouche (Éric), Laurent Lafitte (Antoine), Valérie Bonneton (Véronique), Pascale Arbillot (Isabelle), Joël Dupuch (Jean-Louis), Anne Marivin (Juliette), Louise Monot (Léa), Maxim Nucci (Franck), Hocine Mérabet (Nassim), etc.

Par Nicofeel

Tous les quatre ans, l'acteur Guillaume Canet s'essaye à la réalisation de films. Après Mon idole (2002), Ne le dis à personne (2006), monsieur Canet est donc cette fois de retour avec Les petits mouchoirs (2010).
Dans un registre très différent de son précédent film, Guillaume Canet a décidé de réaliser une comédie dramatique. L'intention est louable et les premières images du film pleines d'espoir. En effet, on a droit à une caméra très fluide qui suit le personnage de Ludo (Jean Dujardin) de sa sortie des toilettes d'une boîte parisienne jusqu'à son accident brutal en scooter. On peut alors se dire que le film, qui ne manque pas d'intensité et fait preuve d'une solide mise en scène, va valoir le coup. Le problème est qu'à ce moment on ne sait pas encore qu'il s'agit de la scène la plus intéressante (l'unique ?) du film.
Car autant le dire tout de suite Les petits mouchoirs est un ratage total.
D'abord, on se demande bien où veut en venir Guillaume Canet. Il décrit les vacances d'amis dans la périphérie de Bordeaux, tout en rappelant à de rares occasions qu'un de leurs amis, le fameux Ludo, est entre la vie et la mort dans un hôpital à Paris. Si le film est dénué de fond, c'est notamment en raison de la description de personnages qui n'évoluent jamais tout au long du film. Un comble pour un long métrage de 2h34 ! On a l'impression que le film pourrait durer comme ça encore pendant dix heures sans qu'il ne se passe rien de remarquable.
Il faut dire qu'il est particulièrement difficile de voir des personnages évoluer quand on constate que ceux-ci sont plus proches de caricatures qu'autre chose. Si Guillaume Canet peut d'enorgueillir d'un casting de « stars » avec entre autres François Cluzet, Marion Cotillard, Benoît Magimel et Jean Dujardin, les rôles qu'ils interprètent sont complètement ridicules. Au mieux on a peu de choses à dire sur eux (les personnages féminins de Véronique et d'Isabelle), au pire on atteint un degré de crétinerie qui est tout bonnement affligeant.

Sur ce dernier point, les acteurs masculins tiennent le haut du pavé. La palme revient sans conteste à François Cluzet qui surjoue à fond dans son rôle de riche psychorigide. Mais François Cluzet n'est pas un cas isolé. Il est tout de même brillamment épaulé, si l'on peut dire, par un trio d'acteurs bien risibles. Benoît Magimel, habitué à des rôles sérieux dans des films d'auteur, a la malchance d'écoper du rôle du copain qui décide d'avouer à celui-ci son homosexualité (alors que, comme il le dit, il n'est pas homosexuel, il aime juste les mains de son pote et souhaite éventuellement coucher avec celui-ci !). Le rôle de Magimel n'est pas du tout crédible. Mais bon, il y a pire.
Les acteurs Gilles Lellouche et Laurent Laffite sont des révélations à un tel niveau de nanardise. Gilles Lellouche incarne Éric, un homme qui trompe à tout-va sa copine et s'étonne que celle-ci ne souhaite pas lui parler lorsqu'il se décide enfin de la revoir sur Paris. Quant à Laurent Laffite, il est Antoine, le benêt du groupe, un homme de 34 ans qui a besoin de l'avis de tous pour savoir s'il doit ou non répondre à des texto en provenance de son ex. Les interventions de ces deux personnages frisent parfois le fou-rire tellement les gags sont d'une incroyable lourdeur. Citons à titre non exhaustif la scène avec le bateau qui s'écrase car Antoine tentait de répondre à un appel téléphonique. Du côté d’Éric, il y a aussi du lourd avec une déclaration à la Roméo et Juliette complètement surjouée ou plus tard le fait qu'il décide de boire un coup directement après avoir évoqué sa séparation d'avec sa copine. Et puis les deux acolytes que sont Antoine et Éric sont constamment réunis par leur côté inculte. Le coup des grains de riz à qui l'on parle pour faire évoluer sa texture est tellement énorme qu'on ne peut s'empêcher de l'évoquer.
Mais me direz-vous, l'histoire dans tout ça ? Eh bien, comme dit précédemment, elle reste toujours au même point, zéro. On en arrive même à ne pas comprendre pourquoi Guillaume Canet a décidé de donner un aspect dramatique à son film car exception faite du début, on ne reparle du fameux Ludo que très épisodiquement. D'ailleurs, on ne saura jamais pourquoi le film s'intitule les petits mouchoirs. Honnêtement on ne peut pas dire que tous ces copains soient sympathiques et encore moins qu'ils soient tournés vers un humanisme béat. Ils se font des coups-bas (à l'instar du personnage de Marie, jouée par Marion Cotillard qui a visiblement couché avec tout le monde, hormis nos deux zozos, Éric et Antoine), ils n'osent pas dire ce qu'ils pensent les uns des autres et in fine ils ne sont tournés que vers leurs préoccupations personnelles. Bref, difficile de croire que ce film fait l'apologie de l'amitié.
En revanche, ce qui est certain, c'est que sans le vouloir, Guillaume Canet réussit le tour de force de faire de son film haut de gamme un pur nanar. Les scènes hilarantes, dues à des acteurs en sur-jeu ou tout simplement à des incohérences scénaristiques, sont légion. Pour le plaisir, évoquons tout de même la personne de Max qui devient fou à cause de ses fouines et se met à péter une porte. Le même personnage obtient également un oscar du ridicule lorsqu'on le voit perdre son slip dans la vase. Côté incohérences citons par exemple le coup de la copine d’Éric qui vient jusqu'à l'aéroport de Bordeaux pour finalement lui dire que tout est fini (pourquoi dans ce cas n'est-elle pas restée à Paris ?) ou encore le choix de Juliette de retourner avec Antoine alors qu'elle vit avec quelqu'un depuis un an et est sur le point de se marier. Et puis il y a Jean-Louis (Joël Dupuch) qui connaît tout le monde par coeur et qui est le meilleur ami de chacun alors qu'au fond il ne voit ces gens qu'une fois par an, tout au plus. C'est pas très crédible tout ça.
Mais que dire de la fin du film ? Le changement de ton est radical avec un côté comique qui disparaît pour laisser la place au drame. Évidemment, tout cela est très mal amené et le changement de situation est tellement brutal qu'il apparaît peu crédible. Alors que les « amis » de Ludo ne parlaient jamais de lui, tout d'un coup ils se souviennent qu'il existe. Ah manque de chance il vient juste de décéder. Bon c'est pas grave cela va tout de même permettre à Guillaume Canet d'offrir au spectateur des obsèques à Ludo longues et larmoyantes à souhait. Quand on voit plusieurs des protagonistes faire leur déclaration sur le cercueil de Ludo, on a peur que tous décident de s'y mettre. Heureusement ça ne sera pas le cas.
Mais au final y-a-t-il quelque chose à sauver dans ce film ? Oui, la musique. La bande son orientée soul est très agréable. Et puis il y a Maxim Nucci qui a droit à un petit rôle, ce qui lui permet à l'occasion de faire étalage de son talent de chanteur. Mais au fait, pourquoi celui que l'on appelle désormais Yodelice apparaît dans le film de Canet ? Certainement parce qu'il s'agit d'un de ses copains? En effet, on notera que Guillaume Canet a réalisé le clip du single « Sunday with a flu » du premier album de Yodelice.
En conclusion, Les petits mouchoirs est un film où Guillaume Canet ne prouve ni être un bon directeur d'acteurs ni un bon dialoguiste. Cela plombe largement un film qui en outre n'évolue guère pendant sa longue durée. Les 2h34 sont donc d'autant plus difficiles à encaisser. Heureusement le côté outrancier des personnages permet de passer le temps.

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08:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Paranormal activity 2

Réalisateur
: Tod Williams

Durée du film
: 1h31

Date de sortie au cinéma
: 20 octobre 2010

Avec
: Brian Boland (Daniel), Molly Ephraim (Ali), Sprague Grayden (Kristi), Katie Featherston (Katie), Micah Sloat (Michah), etc.

Par Nicofeel

Réalisé par Tod Williams, Paranormal activity 2 est très logiquement la suite de Paranormal activity. Le film entend surfer sur la vague de ce film d'horreur qui avait fait le buzz autour de lui et avait permis à son réalisateur d'engranger beaucoup d'argent alors que le film avait coûté quasiment rien.
Évidemment, il vaut mieux battre le fer tant qu'il est encore chaud. C'est la raison pour laquelle seulement 10 mois après la sortie du premier opus, on a droit à un second Paranormal activity.
Exit Oren Peli, cette fois-ci c'est Tod Williams qui est aux manettes de ce film narrant des phénomènes surnaturels. Le budget est également beaucoup plus conséquent puisque l'on dépasse les 2 millions de dollars. Au vu du film, on peut se demander où est passé le budget. Dans la publicité pour faire venir les spectateurs ? Peut-être.
Toujours est-il que Paranormal activity 2 n'a semble-t-il aucun autre but que celui de rapporter de l'argent.
Autant le premier opus pouvait apparaître un peu original en utilisant le filmage d'un caméscope et des caméras de surveillance pour faire monter progressivement la peur, autant le second opus n'apporte rien de plus.

On serait même tenté de dire que ce film tourne à vide. Le réalisateur ne s'est pas embêté la vie au niveau du scénario en décidant de planter l'esprit maléfique dans une maison où vivent une famille entière avec un couple, une adolescente et un bébé. Comme pour hasard, ou en tout cas pour faire le lien entre les deux opus, le réalisateur a choisi que la femme du couple serait tout simplement Kristi, la soeur de Katie, héroïne de Paranormal activity.
Le film débute d'ailleurs 62 jours avant le meurtre de Micah pour s'achever un jour après ce même meurtre. On voit donc plusieurs fois Katie mais également Micah qui va se retrouver une fois à filmer une scène du film que l'on observe. Quel intérêt de cette scène ? Aucun.
Paranormal activity 2 se démarque d'ailleurs du premier opus par sa capacité à provoquer l'ennui. Pendant tout de même au moins la moitié du film, il ne se passe strictement rien. On voit juste la vie quotidienne d'une famille tout à fait banale de la middle-class américaine.
C'est intéressant de faire comme le premier film et d'indiquer à chaque fois qu'il s'agit de la première nuit, de la deuxième, etc. et d'indiquer constamment l'heure mais encore faudrait-il qu'il y ait une raison. Car s'il ne se passe rien, cela n'est pas très utile. En effet, hormis regarder un robot de piscine qui bouge tout seul la nuit, le spectateur n'a vraiment rien à se mettre sous la dent pendant un bon moment.
Le réalisateur tente manifestement par instants de réveiller le spectateur avec le bruit de portes qui claquent, des ustensiles de cuisine qui tombent tous seuls, le chien qui flaire une présence, les meubles de la cuisine qui s'ouvrent tous tout d'un coup ou encore le bébé qui sort, aidé par une force, de son parc.
Non seulement ces éléments sont vraiment peu de choses, mais en outre on a la désagréable impression d'avoir vu et revu tout ça à plusieurs reprises. C'est le cas dans plusieurs films d'horreur mais aussi et surtout tout simplement dans Paranormal activity premier du nom.
Certaines scènes sont littéralement pompées du premier opus comme l'idée du ouija qui bouge tout seul ou encore la jeune femme qui voit ses mouvements dictées violemment par une force inconnue. En fait, tant au niveau des personnages qu'au niveau des situations, on a l'impression de revivre la même chose que le premier opus, le côté surprise ou buzz ne pouvant plus marcher.
Et puis il y a même dans ce film un humour qui ne vole pas haut, avec des blagues sur la présence d'esprits. On ne peut même pas se raccrocher à un côté sérieux entièrement assumé.
En outre, certaines scènes peuvent paraître incohérentes. En effet, pourquoi décider d'accélérer la bobine (qui est censée avoir été récupérée par la contribution des familles de victimes et par la police de Carlsbad) à deux reprises ? De cette façon, on sent trop qu'il va – peut-être – se passer une chose extraordinaire.
Le seul élément positif du film tient à la façon de lier les deux opus à la fin du film dans un final certes quelque peu tiré par les cheveux mais qui a le mérite d'être assez énergique (à tel point que par moments on ne comprend plus ce qui a lieu).
En conclusion, Paranormal activity 2 est un film totalement inutile, qui sent vraiment le réchauffé. L'originalité du premier opus – qui n'était déjà pas un film exempt de défauts, en raison de son faible budget notamment – a disparu et laissé la place à un film parfaitement anecdotique. Dans le genre film de maison hantée, mieux vaut cent fois se regarder Poltergeist, film beaucoup plus convaincant et prenant.

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