13.02.09

07:50:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

It's my party and I'll die if I want to

Injustement et totalement méconnu, ce It’s my party and I’ll die if I want to s’avèrera être une petite perle de cinéma horrifique indépendant bien sanglante et volontaire, tout en permettant au spectateur, s’il le désire, de choisir une option interactive l’autorisant à influer sur les choix des protagonistes pour ainsi donner lieu à plusieurs issues au métrage, toutes aussi gore et débridées les unes que les autres.
Le script va inviter un petit groupe de jeunes dans une maison désaffectée réputée hantée et théâtre autrefois de crimes atroces, pour y fêter un anniversaire qui va rapidement dégénérer lorsque la puissance maléfique présente sur place va se réveiller.

It's my party and I'll die if I want toLa séquence d’introduction va prendre place au début du siècle dernier pour nous faire suivre un homme habitant au manoir Burkitt massacrant un par un les membres de sa famille en commençant par sa femme qu’il va égorger avant de s’en prendre à ses deux enfants à qui il va défoncer le crâne, le tout à grand renfort d’effets gores franc et volontaires, mettant ainsi tout de suite le spectateur dans l’ambiance, avant de le surprendre avec ce générique sous forme de bande dessinée qui va par ailleurs permettre au métrage de se resituer à notre époque pour avancer les différents protagonistes qui vont alors nous être présentés, après qu’un électricien ait pénétré au manoir pour y remettre le courant et finalement recevoir un décharge électrique certainement déclencheuse du réveil de l'entité maléfique sommeillant sur place.

It's my party and I'll die if I want toHeureusement, la présentation de ces quelques étudiants américains basiques ne traînera pas en longueur pour avancer notamment Sara, une demoiselle déçue que personne ne pense à lui souhaiter son anniversaire (ses dix-huit ans) tombant comme par hasard pour Halloween, à part sa mère, sans se douter que ses amis préparent une petite fête en son honneur, au manoir Burkitt justement. Nous aurons quand même le temps d’assister à un entraînement de cette jeune femme adepte de karaté et autres sports de combat, puis à une petite séquence érotique de douche après ses efforts, pendant que ses amis vont se mettre d’accord sur leur organisation, laissant une jeune orientale aller seule au manoir préparer une des surprises prévues pour la soirée à savoir un seau de sang pour un "cadeau" hérité de Carrie, mais qui va devenir la première victime et se fera arracher le cœur après avoir rencontré l'électricien revenu à lui.

It's my party and I'll die if I want toEnsuite, l'intrigue va laisser le petit groupe d'amis de Sara investir le manoir, qui sera par ailleurs bien décevant par ses extérieurs le faisant ressembler à n'importe quel maison, mais sera bien plus intriguant et lugubre par son intérieur délabré et étrangement éclairé, pour laisser Travis, l'investigateur de la soirée, faire visiter les lieux à ses trois compagnes et en profiter pour leur narrer l'histoire du manoir, ce qui nous vaudra quelques flash-backs sanglants glauques présentant le massacre de la famille Burkitt par le mari et père qui aura tué et découpé les siens avant de se lancer dans un simulacre de repas morbide découvert que quelques mois plus tard par la police. L'entité maléfique va s'arranger pour que Travis se blesse avec un clou dépassant d'un mur et peu après, alors qu'il s'était isolé pour se déguiser, il va se transformer en une sorte de goule qui va s'attaquer au reste du groupe, Sara ayant entre-temps reçu l'invitation et rejoint le manoir après s'être elle aussi déguisé en une sorte d'Elvira.

It's my party and I'll die if I want toLa seconde partie du métrage avancera des situations qui déboucheront sur un carnage jouissif et débridé, rendu terriblement graphique aussi bien par cette créature démoniaque remarquable que par des effets gores expansifs, avec en plus des apparitions spectrales elles aussi impactantes et réussies qui viendront se mêler à un ensemble tendu et sous pression jusqu'au dernier duel entre Sara et ce monstre qui laissera place à un dernier retournement de situation joyeusement sanglant et décapant, selon l'issue de l'on choisira pour le métrage au milieu des diverses propositions faites, mais avec la possibilité de les visionner séparément et individuellement ensuite.

It's my party and I'll die if I want toAlors certes l'intrigue n'aura pas spécialement d'originalité sur le fond en demeurant bien classique, mais le réalisateur Tony Wash arrivera sans mal à rendre son métrage convaincant et attractif en lui donnant une forme attrayante à plusieurs niveaux. Déjà, le générique sous forme de cases de bande dessinée trouvera des échos tout au long du film en autant de transitions accomplies qui donneront un charme particulier à l'ensemble tout en faisant gagner du temps en avançant plusieurs scènes simultanément dans un style BD efficace et référentiel, comme le seront également les multiples clins d'œil délivrés tout au long du métrage à quelques classiques du genre.

It's my party and I'll die if I want toEnsuite, la mise en scène du réalisateur participera activement à donner du rythme à l'ensemble, avec cette caméra virevoltante et naviguant au travers du manoir tout en adoptant des cadrages bizarres, pour en plus délivrer un cadre étrange, jouant parfaitement sur des couleurs verdâtres et bleutées selon les pièces où vont se dérouler l'action, démentant ainsi l'étroitesse d'un budget qui ne se retrouvera que dans l'agencement de ce "manoir" plus que commun situé dans une rue "normale" et qui ressemblera à n'importe quel maison environnante, mais cela ne sera pas spécialement gênant puisque l'action se déroulera essentiellement à l'intérieur de ses murs dans des décors plus probants, telle cette pièce dérangeante aux murs rouge couverts de bâche. Et ce petit budget n'empêchera pas non plus l'interprétation de tenir la route sur la durée du film, avec des acteurs et des actrices convaincantes, sans oublier le petit caméo de Tom Savini venant jouer l'électricien de l'entame du film.

It's my party and I'll die if I want toEnfin, les effets spéciaux seront vraiment réussis, avec déjà cette créature graphiquement terrible et gesticulant de manière atroce et douloureuse qui sera indéniablement le "clou du spectacle" mémorable , mais aussi par ces nombreux effets gores plastiquement probants et volontaires pour diverses gorges tranchées, éviscérations et autres coupures sanglantes, le métrage nous offrant un panel de morts violentes bien variés qui trouvera son apothéose dans l'une des fins possibles, sans pour autant que ces effets tombent dans l'outrance pour préférer un réalisme bien plus accrocheur et glauque dans ces jaillissements d'hémoglobine qui viendront en outre recouvrir les murs et les protagonistes.

It's my party and I'll die if I want toMais il ne faudra pas moins plus oublier ce procédé moderniste donnant la possibilité au spectateur d'influer directement sur l'intrigue, puisqu'à plusieurs moments, une case de bande dessinée proposera deux (voir même trois) choix disponibles qui déboucheront sur des issues bien distinctes et certainement pas pour autant expédiées ou bâclées, loin de là puisque chacune des issues sera impactante et démonstrative en autant d'effets sanglants jouissifs et parfois même sarcastiques dans la manière de mettre à mort l'héroïne.

Donc, ce It's my party and I'll die if I want to s'avérera être une excellente surprise, généreuse, dynamique et particulière dans son approche d'une intrigue certes rabattue mais qui privilégiera une ambiance tendue et des scènes sanglantes abondantes et en plus largement réussies.

It's my party and I'll die if I want toLe DVD de zone 0 édité par Scotchworthy Productions avancera une image granuleuse et parfois floue qui aura tendance à perdre ses détails dans les séquences se déroulant dans l'obscurité, tandis que la bande-son sera efficace, avec notamment une partition musicale adaptée et dynamique, le métrage étant ici proposé dans sa version originale anglaise sans aucun sous-titre.
Au niveau des bonus, outre les neuf issues différentes du métrage, on pourra suivre un petit making-of volontairement centré sur les effets spéciaux et insistant sur la bonne humeur ayant régné sur le tournage, ainsi que deux courts-métrages horrifiques assez intéressants et la bande-annonce du film.

Pour ceux qui voudraient découvrir cette petite perle du cinéma horrifique indépendant, le DVD de zone 0 est disponible ici ou directement sur le site de l'éditeur !

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