Archives pour: Mai 2009

29.05.09

07:20:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Stacy

A partir d'une idée de base bien folle comme le cinéma asiatique nous en gratifie régulièrement, ce Stacy va décliner une intrigue hélas quelque peu fourre-tout dans un mélange de genres qui pourra facilement perturber la bonne lisibilité du métrage, tout en n'affectant pas son capital sympathie grâce à des situations aussi décapantes qu'humoristiques dans de nombreux clins d'œil aux classiques du genre.
Le script va laisser une curieuse maladie infester les demoiselles de quinze à dix-sept ans, les transportant dans une "béatitude proche de la mort" avant de les faire mourir pour ensuite les réanimer sous forme de zombies affamés de chair humaine, communément appelées alors des "Stacy", confrontant ainsi la population à un problème de taille.

StacyLe moins que l'on puisse dire, c'est que le réalisateur ne va pas perdre son temps pour lancer son intrigue, en avançant tout de suite une demoiselle, étendue sur l'herbe en compagnie de jeunes enfants qu'elle gardait et se relevant finalement zombifiée pour les attaquer, pour laisser ensuite une voix-off nous décrire les symptômes de cette bien étrange maladie ayant frappé à l'aube du 21ème siècle toutes les demoiselles du globe âgées de quinze à dix-sept ans, avec cette euphorie annonçant une mort inévitable pour laisser ces adolescentes se transformer ensuite en zombies.

StacyC'est ainsi que nous découvrirons la société japonaise organisée pour lutter contre ce fléau au travers de spots publicitaires vantant par exemple les mérites d'une tronçonneuse spécialement adaptée pour découper les "Stacy", tandis qu'un éminent prix Nobel invité sur un plateau télé expliquera qu'il faut découper les infectées en 165 morceaux pour être tranquille, alors que nous suivrons également une intervention d'une brigade spécialisée dans l'éradication des "Stacy". Cette mise en situation sera forcément sanglante pour quelques morsures et autres impacts de balles dévastateurs sur ces jeunes femmes zombifiées se promenant invariablement en tenue d'écolière (détail certainement pas innocent quand on connaît le fétichisme des japonais…), mais surtout souriante en développant les aménagements ahurissants de la société pour faire face au problème des "Stacy", avec par exemple un jour d'enlèvement des restes des zombies, comme s'il s'agissait d'ordures ménagères, ou encore avec cette brigade destructrice prénommée la "Romero Repeat Kill", pour une première allusion au maître de Pittsburgh, surtout que les membres de cette brigade porteront un uniforme qui ne sera pas sans rappeler celui de certains personnages de Zombie.

StacyL'intrigue va par la suite suivre la rencontre entre un homme confectionnant des marionnettes et une demoiselle, Eiko, qui sentant sa mort arrivée va s'attacher à cet homme dans le but avéré qu'il la détruise lorsqu'elle deviendra une "Stacy". Mais pour enrichir encore son métrage, le réalisateur va également avancer un trio de jeunes femmes spécialisées dans l'éradication illégale des "Stacy" en interceptant les demandes faites aux autorités ou encore nous faire largement pénétrer dans une base militaire où un savant fou se livre à des expérimentation sur les "Stacy", merci Le jour des morts-vivants.

StacyCar en effet, on ne pourra pas s'empêcher tout au long du film de voir de multiples hommages et autres clins d'œil délivrés par l'auteur qui puisera ses idées régulièrement dans la trilogie des morts-vivants de George A. Romero de façon tellement visible que cela en deviendra amusant, avec même des situations plus discrètes mais franchement repompées (la libération des zombies par un homme qui finira éventré de la même façon que dans Le jour des morts-vivants par exemple), quand les personnages ne reprendront pas la phrase clé de Zombie de manière ouvertement référentielles en se demandant de quel film elle est issue. Mais cela ne constituera pas les seules dédicaces du film qui baptisera également une tronçonneuse "Bruce Campbell Right Hand 2".

StacyHélas, le métrage oscillera continuellement entre plusieurs styles et malaxera les genres pour tour à tour verser dans un aspect horrifique jouissif et débridé avec en alternance des passages presque romantiques et poétiques lorsque ce sera la relation entre Eiko et cet homme qui finira par s'éprendre d'elle tout au montant pour elle un spectacle de marionnettes d'une tristesse absolue que nous suivrons intégralement, mais ces allers-retours finiront quelque peu par lasser et réduiront la fluidité de l'ensemble surtout que l'hystérie communicative de certaines séquences retombera de fait lorsque l'intrigue se posera pour suivre le couple de tourtereaux.

StacyMais ce hachage de l'intrigue ne viendra heureusement pas affecter de manière trop flagrante l'esprit délirant, très cartoonesque qui occupera le terrain dès lors que le métrage resserra son action autour de cette base dans laquelle les "Stacy" vont être lâchées pour s'attaquer vigoureusement à une bonne partie du casting regroupé comme par enchantement dans ces lieux, pour y inclure également quelques petites réflexions nébuleuses sur l'origine et es motivations des "Stacy" qui préfigureront un final mélancolique tranchant avec le reste du film mais tout en étant impactant et porteur d'une incitation à la méditation assez inattendue dans un tel contexte.

StacyLes personnages resteront principalement superficiels malgré la volonté évidente du réalisateur de donner une profondeur à son couple à l'amour platonique formé le temps de quelques jours en attendant la mort d'Eiko, mais tout en étant bien délirants pour la plupart d'entre eux avec une volonté débridée et jouissive, pour un ensemble ne bénéficiant que d'une interprétation limitée et pas foncièrement toujours en adéquation avec les situations. La mise en scène du réalisateur sera énergique pour gérer ses phases d'action avec une efficacité pleine de délires visuels et autres effets de style probants.

StacyLes effets spéciaux du film seront globalement réussis pour multiplier les plans saignants avec une bonne humeur communicative puisque ceux-ci ne chercheront jamais à être glauques ou franchement réalistes pour verser dans une outrance bienvenue, les têtes arrachées l'étant avec leur colonne vertébrale, tandis que les "Stacy" même coupées en morceaux continueront à bouger et à représenter un danger et que les éventrations se feront de manière jouissive et volontaire, laissant encore des morceaux de corps joncher les sols et remplir les poubelles . Les maquillages des "Stacy" seront eux aussi convaincants pour renforcer l'aspect délirant du film, avec cette pâleur blafarde très visuelle accompagnée par des mouvements syncopés et autres grimaces hallucinantes.

Donc, ce Stacy se suivra facilement et arrivera à se montrer régulièrement souriant dans sa bonne humeur communicative, mais sa volonté de tout mélanger pourra finir par devenir usante, tout comme l'absence d'une intrigue véritablement construite, donnant presque l'impression d'assister à de petits sketches sans queue ni tête, heureusement très sanglants et porteurs d'un humour décapant !

StacyLe DVD de zone 1 édité par synapse Films avancera une image nette et ne connaissant pas de défaut vraiment visible, tandis que la bande-son sera efficace, grâce notamment à une partition musicale dynamique et rythmée qui accompagnera les différentes séquences du film de manière largement adaptée, le métrage étant ici proposé dans sa version originale sous-titrée en anglais.
Par contre au niveau des bonus, il faudra se contenter de la bande-annonce du film, ainsi que d'un petit livret de quatre pages accompagnant le DVD et revenant en majeure partie sur l'origine et les influences du film.

Pour ceux qui voudraient découvrir ces adolescentes zombifiées délirantes, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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28.05.09

07:50:00, Cat�gories: Box office cinéma  

parNicore

Après un mois d’avril assez fourni, ce mois-ci a été malgré les apparences assez porteur. Non pas en terme de quantité de titres sortis dans le genre, mais pas la qualité et l’intérêt de ces nouvelles éditions, avec notamment un bon rattrapage avec des films attendus depuis longtemps en zone 2 !

Kraken

Parmi les titres plus ou moins anecdotiques, on notera le Kraken, le monstre des profondeurs seule titre du genre édité ce mois-ci par Seven 7 qui nous avait habitué à être plus prolixe qu'avec ce film de Tibor Takacs flirtant méchamment avec le "Z" malgré les bonnes intentions du réalisateur.

Anacondas

Pour Columbia/Tristar, ce ne sera pas la sortie de Anacondas : sur la piste du sang qui va créer l'événement puisque le film, quatrième épisode de la franchise, ne vaudra pas mieux que ses prédécesseurs.

les geoles du diable
13 jeux de mort

Elephant Films tout en continuant à nous sortir les titres de l'inépuisable Charles Band avec Les geoles du diable, édite 13 jeux de mort et ses épreuves immorales et saignantes pour un script alléchant qui virerait plus à la satire sociale très sombre qu'à l'horreur pure. L'éditeur nous proposant le film en DVD et en Blu-ray.

Le fantôme de l'opéra

Après une édition belge détaillée ici, MGM s'est décidée à préparer une édition française et identique du Fantôme de l'opéra de Dwight Little avec Robert Englund dans le rôle titre.

Zombie anonymous

Le mois de mai a connu le réveil de Neo Publishing qui s'était contenté depuis quelques temps de distribuer les œuvres d'autres éditeurs, et qui vient de nous sortir Zombie anonymous et ses morts-vivants intelligents pour un résultat intéressant et dont seul le manque de moyens sera flagrant, l'éditeur nous gratifiant au passage d'un DVD bardé de bonus.

Tokyo

MK2 vient pour sa part d’éditer Tokyo réalisé par trois auteurs différents pour autant de segments virtuoses et valant à coup sur le détour.

Cul-de-sac
Mulberry street

Opening a décidé ce mois-ci de revisiter trois titres anciens de Roman Polanski, avec le classique Repulsion, le bien étrange Cul-De-Sac qui offrit notamment à Donald Pleasence un rôle savoureux et Le couteau dans l’eau, le premier long métrage du réalisateur polonais. Mais l’éditeur a également choisi de nous gratifier de Mulberry street, un film indépendant convaincant déjà évoqué ici dans son édition en zone 1, qui comprendra les même bonus que le DVD français, proposé en plus avec le magazine Mad Movies de mai.

Dead man's shoes

Autre titre passionnant connaissant une séance de rattrapage, le Dead man’s shoes du réalisateur indépendant anglais Shane Meadows qui nous livre ici un film de vengeance naturaliste à la conclusion flirtant avec le fantastique trouble. A découvrir absolument grâce à l’éditeur Europa qui nous offre en plus une édition bardée de bonus.

Possession

Le Possession d’Andrzej Zulawski est lui aussi enfin édité, par TF1 Vidéo, pour une sortie longtemps désirée et attendue d’un film offrant à Isabelle Adjani une prestation édifiante dans cette intrigue fantasque et parfois surréaliste où elle sera amoureuse d’une bien étrange créature tentaculaire, la poussant même au meurtre.

Les yeux sans visage

Après une édition avec René château il y a quelques années, c’est au tour de Gaumont d’enrichir son catalogue du classique Les yeux sans visage de George Franju dans une édition remastérisée magnifique et qui sera ici accompagné par un documentaire évoquant notamment la personnalité du réalisateur au travers d’interviews de ses acteurs.

Les disparus

CTV aura le privilège d’éditer Les disparus de Paco Cabezas, une nouvelle preuve de la vitalité étonnante du cinéma ibérique avec sa sombre histoire de fantômes de victimes d’un serial-killer condamnées à répéter éternellement leur destin cruel, pour un résultat tout simplement envoûtant.

Terminator 2
Fear in the night

Et enfin, c’est Studio Canal qui se met à l’honneur ce mois-ci, avec déjà une nouvelle édition "collector" de Terminator 2 comprenant le blu-ray du film et trois DVD de bonus, mais surtout un packaging plus que "collector", ainsi que le Blu-ray seul comprenant entre autres trois versions du film.
Mais ce sera aussi grâce à une nouvelle collection que l'éditeur va se mettre en avant. En effet, quatre ans après Metropolitan, c'est au tour de Studio Canal de nous proposer une collection dédiée à la fameuse "Hammer" autour de cinq premiers titres inédits en DVD chez nous. C'est ainsi que nous allons pouvoir redécouvrir Docteur Jekyll et sister Hyde et son docteur Jekyll se transformant en une splendide jeune femme pas très nette, tout en multipliant les références aux autres thèmes de la firme. Fear in the night saura intéresser son spectateur notamment par une interprétation de qualité qui ne servira hélas qu'une intrigue minimaliste pour un film souvent oublié et qu'il est donc possible maintenant d'apprécier.
Blood from the mummy's tomb marquera quant à lui par son érotisme (certes bien timide aujourd'hui) de la jeune Valerie Leon et son décolleté plongeant pour une intrigue manquant parfois de cohérence.
To the devil… a daughter sera bien plus passionnant et réussi avec sa secte sataniste dans la grande tradition.
Et enfin Demons of the mind, à l'intrigue riche (presque trop) et aux nombreux protagonistes autour de cette malédiction familiale pour un sujet tendancieux, nous offrira quelques moments de violence graphique et esthétique dans une ambiance sinistre flirtant même avec le bis italien.

Blood from the mummy's tomb
To the devil a daughter

Il ne nous reste plus désormais qu'à faire son choix (si cela n'est pas déjà fait !) parmi ces nouvelles éditions et titres disponibles ce mois-ci, en attendant le rendez-vous déjà pris pour le mois de juin !

Kraken le monstre des profondeurs

Kraken le monstre des profondeurs
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Anacondas : Sur la piste du sang

Anacondas : Sur la piste du sang
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Les geoles du diable

Les geoles du diable
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13 jeux de morts

13 jeux de morts
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13 jeux de morts (Blu-ray)

13 jeux de morts (Blu-ray)
Amazon à 9.54€
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Tokyo / 2 DVD

Tokyo / 2 DVD
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Mulberry Street

Mulberry Street
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Cul-de-sac

Cul-de-sac
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Dead man's shoes

Dead man's shoes
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Possession (1980)

Possession (1980)
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Les yeux sans visage

Les yeux sans visage
Amazon à 12.99€
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Les disparus

Les disparus
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Terminator 2 : Le jugement dernier - Edition collector (Blu-ray)

Terminator 2 : Le jugement dernier - Edition collector (Blu-ray)
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La Collection Hammer : Blood from the mummy's tomb (La momie sanglante)

La Collection Hammer : Blood from the mummy's tomb (La momie sanglante)
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La Collection Hammer : Dr. Jekyll and Sister Hyde (Dr Jekyll et Sister Hyde)

La Collection Hammer : Dr. Jekyll and Sister Hyde (Dr Jekyll et Sister Hyde)
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La Collection Hammer : Fear in the night (Sueur froide dans la nuit)

La Collection Hammer : Fear in the night (Sueur froide dans la nuit)
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La Collection Hammer : To the devil a daughter (Une fille pour... le diable)

La Collection Hammer : To the devil a daughter (Une fille pour... le diable)
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27.05.09

07:50:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Killer nun

Connu chez nous sous l’appelation La petite sœur du diable, ce Killer nun au titre largement évocateur va mélanger "nunsploitation" et "giallo" de manière plutôt habile et évocatrice pour suivre les déboires d'une nonne mentalement perturbée qui s'adonnera à la perversion et peut-être même au meurtre.
Le script va donc prendre place dans un hôpital où des sœurs aident les infirmières à soulager et à suivre les patients atteints aussi bien physiquement que mentalement pour y suivre sœur Gertrude, une nonne récemment opérée d'une tumeur au cerveau lui causant bien des soucis, entre ses excès de violence et sa dépendance à la morphine, tandis que plusieurs patients périssent, victimes apparemment de Sœur Gertrude, à moins que…

Killer nunAprès une courte introduction suivant une sœur en confession cracher sa haine contre un homme lui ayant fait subir des attouchements dans sa jeunesse et refusant de le pardonner pour en plus vouloir se venger de tous les hommes, le métrage va donc s'installer dans cet hôpital où médecins, infirmières et nonnes cohabitent pour s'occuper de patients bien différents, avec ces personnes âgées presque séniles et d'autres plus jeunes et handicapés, pour se lancer dans une présentation des principaux personnages et notamment de Sœur Gertrude, certes aimée de tous mais ayant un comportement parfois étrange, entre sa difficulté à se saisir d'un scalpel pour le donner à un médecin et ses problèmes avec un cathéter, alors qu'elle évoque ses maux de tête suite à une opération au médecin chef.

Killer nunCette présentation des protagonistes prendra le temps de bien immerger le spectateur dans cette petite communauté et surtout de nous dévoiler les secrets de sœur Gertrude, accro à la morphine depuis son opération, tandis que sa voisine de chambre, Sœur Mathieu, une ravissante jeune religieuse amoureuse de Sœur Gertrude et cherchant à attirer son attention (quitte à se promener nue devant elle), lui sera complètement dévolue et soumise. Mais l'intrigue prendra également le temps de nous faire suivre d'autres travers de Sœur Gertrude, avec ce comportement colérique qui le poussera par exemple à réduire en miettes un dentier et surtout cette escapade en ville pour revendre une bague d'une patiente décédée et s'acheter sa morphine avec l'argent ainsi récolté, tout en profitant de l'occasion pour aller draguer un inconnu et coucher avec lui dans un vestibule d'immeuble.

Killer nunMais alors que l'intrigue commencera presque à tourner en rond, un premier meurtre va survenir, un patient ayant découvert Sœur Gertrude en plein délire sous morphine va être violemment frappé avant d'être jeté par une fenêtre, déguisant ainsi ce crime en suicide, bientôt suivi par un second assassinat, celui d'un patient certes âgé mais n'ayant pas renoncer aux plaisirs de la chair puisqu'il s'accordera les faveurs d'une demoiselle depuis son fauteuil roulant et qui finira étouffé par du coton. Ces scènes de meurtres, bien que peu nombreuses, seront parfaitement agencées, lorgnant facilement vers le giallo, par le réalisateur qui nous offrira même un délire psychédélique lors du premier meurtre en alternant de courts plans du crime avec les hallucinations salaces de Sœur Gertrude, pour être également parfois assez méchantes, telle cette patiente qui en aura trop vu et qui finira avec des aiguilles enfoncées un peu partout dans le visage avant que le meurtrier ne s'amuse avec un scalpel. Et bien que mettant toujours au premier plan Sœur Gertrude, l'intrigue laissera planer un doute continu sur sa culpabilité, nous réservant de la sorte un petit twist final certes éventé mais graphique et offensif.

Killer nunA côté de cet aspect macabre, le film versera bien entendu dans la "nunsploitation" avec son personnage principal trouble et quand même perverti qui occupera largement les situations du métrage, alors que le mode de vie bien ordonné et intimement lié à la religion de l'hôpital sera régulièrement mis en avant, pour ainsi nous gratifier d'un érotisme assez léger (nous faisant profiter de la plastique généreuse de Sœur Mathieu) et guère osé pour suivre l'aventure de Sœur Gertrude hors de l'hôpital, avec juste cette allusion à une fellation sous-entendue par un plan aussi troublant que sensuel, lorsque Sœur Mathieu passera ses lèvres le long du pantalon du nouveau médecin fraîchement arrivé à l'hôpital. Et en dehors de ce côté sexuel, le film n'hésitera pas à avancer frontalement les problèmes de drogue de l'héroïne, voleuse à l'occasion, pour un ensemble pas franchement catholique quand même.

Killer nunMais malgré ces apparences et ces éléments volontaires, le métrage ne sera pas vraiment graphique (mis à part le meurtre aux aiguilles) pour plus jouer avec la suggestion et les sous-entendus, Sœur Gertrude se cachant de la caméra par exemple pour s'injecter sa morphine, alors que ses bras couverts de croûtes et de traces de piqûre seront par contre dévoilés, le tout au sein d'une intrigue assez basique dans l'exploitation des meurtres et de la dualité de Sœur Gertrude dont l'apparente dévotion à ses malades cachera bien des choses, tandis que le rapport avec son opération de cette tumeur au cerveau ne sera jamais clairement explicitée.

Killer nunLes personnages bénéficieront tous d'un traitement de faveur de la part du réalisateur, Sœur Gertrude bien entendu, mais également ces seconds rôles souvent croustillants, entre cette Mère Supérieure presque sadique indiquant par exemple à Soeur Gertrude que c'est sa condition de nonne de souffrir et surtout ces malades parfois souriants, tel cet hyperactif sportif ou encore cette bourgeoise sénile, mais il est quand même dommage que le personnage du jeune médecin débarquant sur place soit sous-exploité en arrivant trop tard dans l'intrigue. Ces protagonistes bénéficieront d'une interprétation de qualité, surclassée par la prestation épatante de Anita Ekberg, qui joua Sylvia et la fameuse scène de la fontaine (sans le chaton blanc, dommage…) dans La dolce vita de Fellini, et qui ici incarnera à merveille cette nonne troublée et au regard perçant, tandis que la craquante Paola Morra apportera la touche sensuelle du film, mais on retrouvera également avec plaisir Joe Dallesandro. La mise en scène du réalisateur est efficace pour donner de l'impact aux temps forts du film, mais peinera légèrement à trouver un rythme constant pour rendre certaines séquences longuettes. Les quelques effets spéciaux sont réussis tout en demeurant simplistes.

Donc, ce Killer nun offrira un autre visage à la "nunsploitation", certes moins érotique mais tout aussi fascinant au travers du portrait de cette nonne bien dévergondée et aux travers multiples.

Killer nunLe DVD de zone 1 édité par Blue underground avancera une image juste quelque peu granuleuse, tandis que la bande-son sera convaincante, avec une partition musicale adaptée et parfois même gentiment décalée, le métrage étant ici proposé dans sa version anglaise sans aucun sous-titre.
Au niveau des bonus, on pourra suivre une interview du réalisateur Giulio Berruti qui reviendra rapidement sur la début de sa carrière, le fait divers belge lui ayant inspiré l'idée du film, ainsi que les petits soucis rencontrés lors du tournage pour un ensemble intéressant mais certainement trop court et uniquement suivi de la bande-annonce du film et de plusieurs galerie de photos consacrées aux affiches, aux lobby cards, aux photos du tournage et aux jaquettes vidéos du film.

Killer nun
Killer nun

Pour ceux qui voudraient découvrir cette nonne très spéciale, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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26.05.09

07:15:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Splinter

Ce sera sans autre prétention que celle de divertir son spectateur que ce Splinter va appliquer une intrigue commune et ne cherchant pas franchement à se montrer originale (mis à part le look de sa créature), mais qui parviendra à se montrer efficace et généreux, surtout au niveau de son aspect sanglant largement présent.
Le script va suivre le face à face entre un petit groupe d’individus et un virus contaminant ses hôtes vivants dans un patchwork humain belliqueux.

SplinterLa petite séquence d‘introduction donnera tout de suite le ton du métrage en montrant un employé d’une station-service déserte s’apprêtant à se faire dorer au soleil en attendant le client mais qui va se faire attaquer par un animal étrange, vite entraperçu mais suffisamment pour interroger le spectateur par son allure faisandée, presque décomposée, tandis que cette séquence sera déjà plutôt sanglante, vive, même si du coup l’agression ne sera pas forcément très lisible dans son déroulement, tout en ayant l’originalité de se continuer pour quelques plans rapides pendant le générique suivant un véhicule circulant sur une route, pour une transition réussie avec la présentation des principaux personnages.

SplinterEn effet, ensuite le métrage va s’attacher à nous présenter Seth et Polly, un couple en vacances que nous suivrons lors d’une tentative de camping rapidement avortée devant leur incapacité à monter une tente pour ainsi positionner ces deux protagonistes assez stéréotypés, la bimbo et l’intellectuel dépassé dès qu’il s’agit de bricoler, alors qu’en parallèle un autre couple, Dennis et Lacey, va tomber en panne, avançant ainsi deux autres personnages plus sombres, identifiés comme un criminel en fuite accompagné de sa compagne perturbée. Ces deux couples ne vont tarder à se retrouver face à face puisque Seth et Polly vont devenir les otages de Dennis, désireux de rejoindre la frontière mexicaine et dont nous découvrirons l’apparente dangerosité dans sa façon d’agir avec ses otages, pour ainsi prolonger quelque peu les présentations qui se poursuivront les des situations suivantes, jusqu’à ce que le véhicule heurte un animal, crevant un pneu par la même occasion et perforant le radiateur.

SplinterL’ambiance restera tendue pour laisse le temps aux protagonistes de changer cette roue crevée, entre les délires de Lacey qui se révélera être une droguée en plein sevrage et l’idée de rébellion qui germera dans l’esprit de Polly, Dennis se blessant au passage avec un des petits pics noirs dépassant du caoutchouc, mais une fois avoir repris la route, le quatuor va bientôt se rendre compte de la fuite d’huile qui va imposer un arrêt à la première station-service se présentant sur leur chemin, installant alors durablement l’intrigue dans ce lieu étrangement désert jusqu’à ce que Lacey découvre le pompiste (celui de l’introduction) agonisant et le corps hérissé de ces mêmes pics noirs, avant de se faire attaquer par ce drôle d’individu déhanché.

SplinterLe trio survivant va alors se réfugier dans la station-service et subir les assauts de cette bien étrange créature, proposant de fait un huit-clos qui sera remarquablement bien géré par le réalisateur afin de ne jamais laisser retomber la pression tout en n’étant jamais à court d’idée pour toujours relancer l’intrigue et apporter des situations généreuses et parfois même porteuses d’un léger suspense. Et bien entendu, ce seront les attaques de cette "chose" qui rythmeront le métrage en étant bien graphiques (la façon violente et inhumaine dont elle se lancera contre les portes pour essayer d'entrer) et surprenantes (avec ces morceaux de corps qui auront leur vie propre pour essayer de contaminer les survivants, et notamment une main qui évoquera bien sûr les délires d'Evil dead 2 mais sans ici tomber dans le moindre aspect parodique ou même ouvertement comique), tandis que les protagonistes, dont la relation évoluera bien évidemment au fur et à mesure des situations, chercheront un moyen de s'enfuir ou d'alerter la police.

SplinterAlors bien sûr, quelques événements resteront bien opportuns, comme l'arrivée de cette jeune femme policière qui constituera un mets de choix pour la créature tout en nous offrant un nouveau passage gore et en proposant une double alternative de fuite ou d'échappatoire au trio et la contamination progressive de Dennis pourra paraître délaissée lors de la partie centrale du film, mais cela sera pour mieux rebondir ensuite et nous gratifier d'une des idées méchamment sanglantes du film, avec cette amputation sauvage et artisanale au cutter, tandis que le final pourra sembler quelque part assez facile et banal, la pointe d'émotive tentée le réalisateur tombant quand même partiellement à plat.

SplinterLe virus sera façonné de manière originale avec ces pics noirs sortant de la peau et cette humeur sombre coulant des plaies infligées aux corps l'accueillant, mais surtout aura la particularité de disloquer et d'assembler les morceaux de corps humains sans souci de logique pour de la sorte créer une entité disparate très graphique et généreuse, mais hélas, si on sera amené à en découvrir certaines particularités en même temps que les protagonistes (ce qui entraînera la seule fausse note du film avec cette histoire de température corporelle), jamais ses origines seront éclaircies ou même clairement évoquées, dans l'attente peut-être d'une suite entrevue par la fin ouverte classique.

SplinterLes personnages ne brilleront pas par leur profondeur pour ainsi demeurer stéréotypés dans leur agencement mais heureusement cela ne viendra pas nuire au métrage pour au contraire lui permettre d'avancer un humour discret basé sur des dialogues et des réparties plutôt fines pour rester souriantes sans forcer le ton, l'ensemble bénéficiant d'une interprétation plutôt convaincante, essentiellement portée par Shea Whigham qui imposera un certain charisme à l'écran sans avoir à se forcer. La mise en scène du réalisateur sera vive et adaptée pour suivre l'action de près et imposer un rythme continu et régulier au métrage, tout en saccadant hélas parfois trop ses plans lors des attaques frontales de la créature, limitant ainsi leur impact.

SplinterLes effets spéciaux du film seront heureusement largement probants, aussi bien pour mettre en avant cette créature magnifique faite de morceaux de corps humains et aux déplacements singuliers qui rendront encore plus impactant chacune de ses apparitions, que pour avancer des plans sanglants généreux, avec bien sûr cette amputation terrible et avancée directement, sans fard ni renoncement quant il s'agira de taillader les chairs, tandis que d'autres effets gores francs et volontaires viendront parsemer l'ensemble de manière crédible et enthousiaste. Enfin, les maquillages montrant l'avancement de la contamination de Dennis seront discrets, sans exagération nuisible pour de la sorte être encore plus marquants et intrigants, tout comme le seront ces mystérieux pics noirs sortant des chairs contaminés.

Donc, ce Splinter, volontaire et généreux, parviendra à se montrer efficace dans ses faibles ambitions pour en tout cas faire passer un bon moment à son spectateur, c'est toujours cela de pris !

SplinterLe DVD de zone 2 anglais édité par Icon Films avancera une image nette et sans défaut, tandis que la bande-son sera efficace, avec une partition musicale adaptée et renforçant agréablement les temps forts du métrage, celui-ci étant ici proposé dans sa version originale anglaise, avec des sous-titres anglais optionnels.
Au niveau des bonus, on pourra suivre plusieurs petits modules revenant sur les effets spéciaux, la création de la station-service, la créature, ou encore sur la possibilité de créer soi-même une citrouille "Splinter" avec ses pics noirs (idée hautement anecdotique et sans intérêt), et l'atmosphère très pluvieuse ayant entouré le tournage, tandis qu'un petit making-of ostensiblement promotionnel viendra compléter ces bonus, uniquement suivi par une galerie de dessins de production de la créature du film.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce virus volontaire et graphique, le DVD de zone 2 anglais est disponible ici ou !

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25.05.09

07:30:00, Cat�gories: Test / Critique, Box office cinéma  

par Nicore

Chaos

Même si son réalisateur David DeFalco s'en défend vertement, ce Chaos sera un remake officieux (et avant l'heure) de La dernière maison sur la gauche de Wes Craven, qui ira très loin dans la violence froide et éprouvante en nous faisant partager le calvaire des jeunes victimes dans le but avéré de choquer son spectateur, ce que le métrage réussira aisément à faire, malgré quelques petites invraisemblances et autres facilités scénaristiques rapidement pardonnées.
Le script va laisser deux demoiselles se rendre à une "rave party" où elles vont se mettre en quête d'ecstasy pour finalement tomber sur quatre voyous brutaux et dégénérés qui vont leur faire subir les derniers outrages avant de les tuer. Mais tombés en panne de voiture, les meurtriers vont sans le savoir aller frapper à la porte des parents d'une de leurs victimes.

ChaosAprès un petit laïus sur les disparitions de jeunes femmes survenant chaque année aux Etats-Unis et annonçant le film comme un avertissement destiné à empêcher ces crimes, le métrage va, dans sa première séquence, suivre une jeune femme, Daisy, faire du stop au bord de la route, hélant les automobilistes, pour voir un véhicule s'arrêter et deux hommes en sortir, qui sembleront bien intéressés par l'anatomie de cette personne, mais tout ceci ne sera qu'un leurre puisque les deux compagnons de Daisy vont surgir et tabasser les deux hommes avant d'exploser leur voiture à coup de batte de baseball, avançant d'entrée la violence aveugle et sauvage de ces hommes bien différents. En effet, si Frankie ressemblera à un hard-rocker basique, celui qui semblera être le leader du groupe, surnommé "Chaos" en imposera par sa carrure musclée et sa froideur brute.

ChaosPassée cette introduction de bon augure, l'intrigue va nous présenter ses deux victimes, Emily, une jeune black recevant chez elle son amie Angelica pour s'apprêter à partir pour une "rave-party" se déroulant dans les bois, mais avant de quitter le domicile parental elles recevront les avertissements et les consignes strictes des parents d'Emily, ce dont les deux demoiselles sembleront se moquer plus ou moins. Le métrage cherchera également à nous familiariser quelque peu avec les trois marginaux que nous retrouverons dans leur cabane délabrée dans une période d'oisiveté qui irritera finalement "Chaos", mais qui ne tardera pas à être rompue. En effet, Emily et Angelica, arrivées sur les lieux de la "rave-party" en préparation après un petit périple à travers bois, vont aborder Swan, un jeune homme qui leur certifiera pouvoir leur trouver de l'ecstasy auprès de ses amis squattant non loin de là.

ChaosC'est ainsi que les deux jeunes femmes vont tomber entre les griffes de "Chaos" et de sa bande, puisque Swan ne sera autre que le fils de "Chaos", pour quelques petites humiliations avant que le groupe décide d'emmener à bord de leur van dans un coin perdu leurs victimes à des buts inavouables. Mais alors que le spectateur sera en droit de s'attendre à une séquence de viol attendue, Emily et Angelica vont réussir à fausser provisoirement compagnie à leurs bourreaux, lançant ainsi une petite traque à l'issue courue d'avance à travers bois, dans un style "survival" très classique pour que la première à être attrapée soit Angelica qui connaîtra un sort guère enviable lors de LA séquence choc du film.

ChaosEn effet, la demoiselle en plus d'être battue, verra "Chaos" lui arracher un téton avec son couteau pour le mastiquer avant de lui enfoncer de la bouche, faisant de la sorte vomir la demoiselle, pour finalement la retourner et lui planter à plusieurs reprises son arme dans les poumons et décider de la violer alors qu'elle sera en train d'agonir. Cette séquence odieuse sera en plus filmée froidement, sans s'écarter des détails sanglants ici franchement réalistes et sordides pour nous laisser sans voix devant tant de barbarie et d'inhumanité sauvage, David DeFalco ayant réussi à rendre cette scène carrément choquante avec ce naturalisme renforçant si besoin en était son aspect ignoble. Par la suite, le sort réservé à Emily ne sera guère plus enviable mais sans que cela n'atteigne cette apothéose dépravée et tétanisante, qui prévaudra par son aspect graphique là ou Wes Craven laissait une ampleur dramatique s'installer.

ChaosLa dernière partie du film sera quant à elle quelque peu expédiée pour voir les meurtriers débarquer chez les parents d'Emily avec pour seule différence avec La dernière maison sur la gauche le fait que ceux-ci seront au courant du sort macabre d'une des deux filles, pour un dernier carnage prenant également ses distances avec l'influence majeure du film en étant bien plus cruel et dérangeant dans son aboutissement, même si un soupçon d'invraisemblance et surtout de facilité flottera sur ces rebondissements successifs et définitivement immoraux, mais sans que cela vienne nuire à l'impact général de cette issue collant finalement parfaitement avec le ton du métrage.

ChaosAlors bien entendu l'intrigue ne brillera pas par son originalité, en puissant sa trame globale chez Wes Craven sans vergogne, mais le métrage arrivera facilement à devenir marquant et offensant par sa violence crue et montrée sans retenue pour de la sorte détruire carrément les deux victimes de la pire des manières sans que cela semble perturber les auteurs de ces atrocités plus que cela puisque ceux-ci penseront uniquement à échapper à la police, et la volonté moralisatrice présumée voulue par le texte d'introduction retrouvera ses répercussions au travers des développements de l'action, même si on pourra quand même se demander si le réalisateur n'a pas cherché une certaine légitimité avec ce prétendu avertissement à but préventif prétexte à lâcher une sauvagerie rarement égalée, ouvertement choquante et sans aucune concession.

ChaosLes personnages resteront peu fouillés, avançant quand même des traits de caractère distincts entre les deux victimes, Emily semblant avoir plus "les pieds sur terre" et faire preuve d'un semblant de prudence bien vite balayé par l'enthousiasme et l'insouciance d'Angelica, tandis que les meurtriers seront avancés de manière également différenciée pour ainsi laisser l'arrogante brutalité de "Chaos" dominer de manière charismatique, tous ces protagonistes bénéficiant d'une interprétation adaptée, flirtant hélas parfois avec un amateurisme discret, mais tout en arrivant largement à rendre les séquences violentes réalistes et largement crédibles, avec un Kevin Gage écrasant bien entendu ses compagnons dans le rôle de "Chaos", tandis que la frêle Maya Barovich donnera une ampleur sordide au rôle d'Angelica au moment de sa mise à mort et que Sage Stallone, le fils de Sylvester, jouera un rôle presque secondaire. La mise en scène de David DeFalco est plutôt probante, pour suivre l'action de près tout en insistant bien sur les détails malsains de son histoire sur un ton proche du documentaire, dépourvu d'effets, qui ne fera que renforcer l'aspect barbare et choquant des événements, mais peinera à trouver son rythme de croisière dans l'entame du métrage, heureusement assez brève, pour ensuite laisser l'impact des images prendre le dessus dans l'horreur. Les effets spéciaux sont réussis, au final peu nombreux mais largement volontaires et ignobles pour verser dans un gore réaliste nauséeux.

Donc, ce Chaos atteindra un degré de violence et de barbarie rare et parviendra à choquer son spectateur par son réalisme trouble et son aspect sordide sévèrement exploité !

ChaosLe DVD de zone 2 édité par NSM Records avancera une image nette et sans aucune défaut qu'une pellicule quelque peu granuleuse qui ne fera qu'accroître l'aspect réaliste de l'ensemble, tout comme la bande-son qui sera adaptée, en étant très souvent dépourvue de partition musicale, le métrage, présenté ici dans sa version "uncut", sera disponible en version anglaise ou allemande, avec seulement des sous-titres allemands.
Au niveau des bonus, on pourra suivre une interview du réalisateur et de son producteur répondant à une avis plus que négatif émise par un critique américain et ayant déclenché le début de polémique sur le film, tandis qu'ensuite David DeFalco nous invitera à la visite d'une morgue en compagnie d'un de ses amis coroner, pour un petit document nauséeux et présentant le réalisateur comme quelqu'un d'imbu de sa personne, alors que la bande-annonce anglaise et allemande et une galerie de photos viendront clore ces bonus globalement intéressants.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce film choc, le DVD de zone 2 allemand est commandable ici !

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24.05.09

17:15:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Die nonnen von clichy

Avec ce Die nonnen von Clichy le réalisateur ibérique Jess Franco s’attaque à la période de l’Inquisition, mais pas de n’importe quelle manière puisque ce sera en mâtinant son film de "nunsploitation" ouvertement érotique que l'intrigue va suivre une vengeance démoniaque.
Le script va suivre la réalisation de la vengeance d'une sorcière proférée sur le bûcher visant à faire périr ceux qui l'ont condamné. Pour ce faire, elle va se servir de ses deux filles pour l'instant pensionnaires d'un couvent.

Die nonnen von clichyD'entrée le métrage va mettre en avant cette présumée sorcière qui va subir les trois tests censées prouver sa complicité avec le Diable, à savoir la présence de boutons sur la langue, ne pas saigner alors qu'on lui enfonce une aiguille dans un sein et enfin l'épreuve de l'évaporation d'eau chaude versée sur son torse. Reconnue coupable, cette femme hirsute va donc finir sur le bûcher, où juste avant d'être brûlée, elle aura le temps de maudire ceux qui l'ont accablé et va leur prédire une mort horrible, tout en évoquant le fait que ses filles vont se charger de cette vengeance qui mettra en émoi Lady De Winter, une des responsables au point de lui faire aller trouver le Grand Inquisiteur Jeffries afin de lui demander l'autorisation de mener une enquête sur la famille de cette sorcière afin de retrouver ses éventuelles filles. Cette introduction déjà quelque peu graphique aura le mérite en plus d'ancrer parfaitement le métrage dans sa période historique par une reconstitution impeccable et tout à fait crédible.

Die nonnen von clichyEnsuite, l'intrigue va faire un détour par le couvent de Blackmoor pour nous présenter deux sœurs (au sens propre), Catherine et Margaret, pensionnaires des lieux et devenues nonnes depuis qu'elles y ont été recueilli très jeune. Mais Catherine semble bien perturbée au point de nourrir des rêves charnels, offrant également au métrage sa première petite scène érotique d'onanisme féminin comme les affectionne Jess Franco. Mais l'attitude de Catherine sera remarquée par ses consoeurs et la Mère Supérieure avertie, sans que celle-ci puisse se résoudre à autre chose que de petits châtiments corporels bénins, ayant elle-même vu Catherine se trémousser seule pour être aussi troublée.

Die nonnen von clichyC'est dans ces conditions que Lady De Winter et son associé Renfield vont débarquer au couvent et, après s'être entretenu avec la Mère Supérieure bien incapable de fournir des renseignements précis sur l'origine de Catherine et de Margaret, pour seulement leur préciser la différence de comportement entre une Catherine dévergondée (au point de ne pas pouvoir réfuter la possibilité qu'elle soit une sorcière) et Margaret bien plus prude et obéissante, vont demander à voir les deux sœurs afin de leur faire passer un test de virginité qui semblera combler d'aise Lady De Winter, surtout lorsqu'elle découvrira que Catherine n'est pas vierge, ce qui la poussera à faire emmener la jeune femme pour un interrogation au château.

Die nonnen von clichyVéritablement lancée, l'intrigue va dans un premier temps s'intéresser surtout à Catherine, dont nous suivrons les supplices sadiques infligés et destinés à lui faire avouer sa culpabilité, pour qu'après une première révélation elle parvienne à s'enfuir et ainsi rencontrer différents nouveaux protagonistes et finalement retrouver Renfield, tombé amoureux d'elle et délaissant du coup Lady De Winter avec qui il entretenait une relation aussi adultère que sado-masochiste (ce qui entraînera la fureur de l'intéressée). Mais ensuite, ce sera au tour de Margaret d'être visitée par sa sorcière de mère qui lui apparaîtra dans sa chambre et lui ordonner d'assurer sa vengeance, pour laisser alors un Diable venir la dépuceler et de al sorte l'envoûter pour la vouer à sa cause, engendrant de nouveaux rebondissements riches et passionnants qui trouveront leur apothéose lors d'un final regroupant au château tous les protagonistes pour une fête qui va sceller le destin de chacun.

Die nonnen von clichyBien entendu régulièrement érotique, le métrage sera axé dans sa première partie sur son aspect "nunsploitation" en avançant cette religieuse délurée et s'adonnant même au plaisir saphique, pervertissant au passage la Mère Supérieure qui du coup se suicidera, pour une série de séquences certes largement sensuelles mais ne devenant jamais vulgaires malgré les gros plans chers à Jess Franco sur l'anatomie de ses jolies actrices, mais surtout qui viendront se mêler parfaitement à la thématique du film et aux situations décrites pour ainsi ne jamais paraître complètement gratuites en illustrant bien tout en semant le doute dans l'esprit du spectateur sur l'éventualité de la possession démoniaque de Catherine, tandis que lorsque ce sera au tour de Margaret d'être atteinte, aucune incertitude ne viendra planer, celle-ci changeant radicalement de comportement, pour le plus grand plaisir des yeux, tandis que les déboires de Catherine continueront d'alimenter le film en scènes plus ou moins osées.

Die nonnen von clichyMais Jess Franco ne se focalisera pas sur cet aspect du métrage pour s'intéresser aussi bien aux dérives de l'Inquisition avec cette salle de tortures jamais désemplie qu'au déroulement propre de son intrigue inspirée et bourrée de rebondissements, retournements de situations et autres événements prenants (même si la réalité historique sera quand même quelque peu malmenée) relevant plus du film d'aventure qu'autre chose, avec évidemment cette pointe de sorcellerie assez simpliste mais parfaitement intégrée. Mais ce seront principalement les personnages qui porteront le métrage sur leurs épaules et arriveront avec une facilité déconcertante à impliquer le spectateur.

Die nonnen von clichyEn effet, Jess Franco laissera le temps à chacun de ses protagonistes de véritablement "exister" à l'intérieur du film et d'avoir un rôle précis dans l'intrigue globale, ce qui n'empêchera pas le réalisateur de brosser le portrait de personnages tous assez portés sur le sexe (en succombant par exemple tour à tour au charme de Catherine, quitte à renier leurs convictions et leurs fonctions) et ayant leurs petits secrets parfois très graphique (la relation SM entre une Lady De Winter délaissée par son mari féru d'astrologie et Renfield, par exemple ) ou fournissant directement au film de nouveau rebondissements, laissant ainsi tous les éléments se mettre en place pour le dernier acte jubilatoire et vengeur.

Die nonnen von clichyL'interprétation est largement convaincante, bien dirigée par un Jess Franco cette fois-ci bien impliqué, mettant ainsi en valeur aussi bien la craquante Britt Nichols que Howard Vernon, un autre habitué de films du réalisateur (qui ne cabotinera pas du tout ici contrairement à d'autres métrages où il aura tendance à partir en "live"), tandis que la mise en scène de l'auteur est bien travaillée pour également bénéficier d'une photographie remarquable mettant en valeur la reconstitution d'époque impeccable, tout en peinant quand même à donner du relief et un véritable rythme aux séquences d'action. Les petits effets spéciaux seront simplistes pour détailler quelques sévices qui ne seront pas sanglants tout en étant malgré tout bien volontaires.

Donc, ce Die nonnen von Clichy constituera un mets de choix dans la filmographie si décriée mais attachante de Jess Franco, aussi bien par son intrigue riche que par son érotisme troublant et ses personnages convaincants !

Die nonnen von clichyLe DVD de zone 2 allemand édité par X-Rated Kult avancera une image nette et ayant juste conservé quelques petits défauts d'origine, tandis que la bande-son sera efficace, avec notamment une partition musicale rock certes anachronique mais largement savoureuse, la métrage étant ici proposé dans sa version allemande ou française, cette dernière laissant juste en de brefs instants la version allemande reprendre ses droits, pour de courtes séquences absentes de la VF d'époque et rajoutées ici pour obtenir le montage le plus complet possible du film.
Le DVD sera présenté dans son boîtier splendide façon "livre" spécifique de l'éditeur et en bonus, on pourra suivre la bande-annonce du film, quatre très courtes scènes coupées, une galerie d'affiches du film et autres jaquettes vidéos de différents pays, ainsi qu'une autre galerie, ce clichés du métrage cette fois-ci.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce film vraiment convaincant de Jess Franco, le DVD de zone 2 allemand, existant avec plusieurs affiches différentes et étant pratiquement épuisé, est encore pour l'instant disponible ici !

Permalien 1469 mots par nicore, 2769 vues • 3 retours

19.05.09

07:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Cannibal apocalypse

Bien que réalisé au début des années quatre-vingt, la période faste pour les films de cannibales italiens, et contrairement à ce que son titre pouvait laisser penser, ce Cannibal apocalypse ne surfera pas sur cette vague de films de "jungle" pour au contraire suivre une brillante intrigue urbaine et des vétérans du Vietnam contaminés par un mal très graphique, permettant ainsi au réalisateur Antonio Margheriti (auteur entre autres de Danse macabre et de La vierge de Nuremberg) de nous livrer sa propre vision des traumatismes laissés par cette guerre.
Le script va suivre le parcours de trois vétérans de la guerre du Vietnam ayant au cours de celle-ci été contaminé par un virus les rendant cannibales, même si l'un d'entre eux va commencer par essayer de lutter contre cette faim envahissante.

Cannibal apocalypseLe métrage va laisser une longue séquence d'introduction guerrière prendre place au Vietnam pour y suivre l'attaque d'un petit camp de vietcongs par une escouade de soldats américains dirigée par le sergent Norma Hopper, avec fusillades et explosions à la clé jusqu'à ce que les américains découvrent deux des leurs, enfermés dans une prison creusée dans la terre, en train de se repaître de chair humaine avant de mordre Hopper au bras lorsqu'il voudra les sortir de leur geôle. Cette introduction sera largement réussie, violente et cruelle (le chien) pour retranscrire cette scène de guerre malgré le petit budget du film.

Cannibal apocalypseEnsuite l'intrigue va mettre en avant Norman Hopper, d'abord se réveillant après le cauchemar constitué par l'introduction du film pour être consolé par son épouse compréhensive de ses tourments émotionnels consécutifs à son passage au Vietnam, mais rapidement le métrage va insinuer une relation étrange entre Norman et la viande rouge, laissant déjà une menace planer sur l'apparente normalité de ce protagoniste, qui sera encore confirmée par la suite lorsqu'une jeune voisine visiblement épris de lui viendra tenter de l'émoustiller. Mais le véritable déclencheur de l'intrigue sera ce coup de téléphone reçu de Charlie, l'un des deux cannibales de l'introduction, en permission de l'hôpital où il séjournait et désireux de revoir Norman, sans que celui-ci ne donne suite, trop de mauvais souvenirs étant liés à l'individu.

Cannibal apocalypseCharlie, cet homme à l'apparence déjà psychotique, va alors se rendre dans un cinéma mais il ne pourra résister bien longtemps à sa faim de viande humaine et va mordre une spectatrice en plein câlin avec son compagnon, lors d'une séquence sensuelle et graphique. Dans la confusion générale qui s'ensuivra Charlie ira trouver refuge dans un magasin proche et pour y être assiégé par la police, et ainsi seul Norman pourra arriver à le raisonner et l'obliger à se rendre aux forces de l'ordre qui le reconduiront à l'hôpital. Mais par la suite Charlie va retrouver son compagnon de prison du temps du Vietnam interné lui aussi et Norman va finalement arrêter définitivement de lutter contre le virus et tout ce petit monde va devoir fuir les autorités, tandis que chaque personne mordue deviendra à son tour cannibale.

Cannibal apocalypseBien entendu, l'inévitable parallèle avec les zombies ne manquera pas de venir à l'esprit du spectateur par la méthode avérée de transmission du virus et le regroupement des "contaminés", mais le métrage ne s'épanchera pas sur cet aspect de l'intrigue pour se focaliser sur ces trois vétérans du Vietnam d'abord dans leur condition première qui va rapidement évoluer vers un point de non-retour, notamment pour Norman qui lui aussi deviendra ouvertement cannibale lors d'une des scènes-clés du film remarquablement mise en avant par le réalisateur au terme d'un climat d'attente étouffant.

Cannibal apocalypseLe métrage versera allégrement dans le cinéma d'exploitation pour illustrer son propos, en faisant preuve d'un érotisme certes bien léger mais volontaire (lors de la séquence du cinéma, mais aussi avec cette voisine aguicheuse très jeune), pour en reprenant des situations issues du polar lorsque Charlie sera retranché dans ce magasin qui comme par hasard vendra les armes bien nécessaires à une nouvelle fusillade avec la police, pour ne pas négliger non plus une petite bagarre avec des voyous désireux de venger la mort de l'un des leurs tué par Charlie. Mais bien sûr, ce sera le côté horrifique du film qui sera régulièrement mis en avant et même si le métrage ne sera pas excessivement gore, quelques plans sanglants très volontaires interviendront de façon graphique et régulière, mais surtout réaliste et crue, collant ainsi parfaitement avec le ton général du film.

Cannibal apocalypseEn effet, Antonio Margheriti livrera ici un métrage sombre, sérieux et d'une noirceur complète, jamais amoindrie par un quelconque humour définitivement absent, ce qui ne fera que renforcer l'impact de l'intrigue et des situations qui arriveront à captiver le spectateur de bout en bout, et ce même si le rythme du métrage ne sera pas très vif, le réalisateur prenant le temps de s'appliquer pour chaque phase du film sans que cela ne vienne générer la moindre lassitude du fait de l'implication de chacun dans l'histoire rendue communicative, sans oublier également le charme quelque peu désuet qui se dégagera du métrage de manière incroyablement attachante, charme encore renforcé par la partition musicale certes parfois décalée mais croustillante.

Cannibal apocalypseLes personnages seront évidemment bien travaillés, Norman Hopper en tête, dont la dualité restera intrigante un bon moment, tandis que ce Charlie offrira une "gueule" charismatique au film, mais même les seconds rôles donneront un impact supplémentaire au métrage en étant tous remarquablement orchestrés, tandis que l'ensemble bénéficiera en outre d'une interprétation exemplaire, aussi bien un John Saxon impliqué dans le rôle principal, que Giovanni Lombardo Radice, connu des amateurs du genre pour être, entre autres, la victime de la célèbre scène de la perceuse du Frayeurs de Lucio Fulci.

Cannibal apocalypseLa mise en scène d'Antonio Margheriti est posée mais suivra quand même l'action de près et parviendra à donner de l'ampleur aux temps forts du film dès l'introduction, pour ensuite générer un suspense réel lors de la poursuite dans les égouts de la seconde partie. Les effets spéciaux sanglants sont probants, crédibles pour un gore volontaire mais sans outrance afin de nous gratifier de quelques morsures sanglantes, d'une jambe mutilée longuement en gros plan à la scie circulaire ou encore de cet incroyable effet, repris et copié maintes fois par la suite où la caméra suivre l'auteur d'un coup de feu mortel au travers du trou fait dans la poitrine de la victime.

Donc, ce Cannibal apocalypse constituera un mets de choix pour les amateurs du cinéma-bis italien dans toute sa splendeur, devenant de la sorte terriblement attachant et appréciable dans tous ses aspects !

Cannibal apocalypseLe DVD de zone 1 édité par Image Entertainment avancera une image nette et ne connaissant pas de défaut visible, tandis que la bande-son sera largement appréciable, avec une partition musicale typique et datée, certes parfois déplacée par rapport aux séquences qu'elle accompagne, mais irrésistible, le métrage étant ici proposé dans sa version anglais sans aucun sous-titre.
Au niveau des bonus, on pourra suivre un documentaire passionnant revenant sur le film au travers d'interviews croisés du réalisateur et des interprètes, une petite visite actuelle plus anecdotique des lieux du tournage, la séquence d'introduction alternative du montage américain, la bande-annonce européen et celle asiatique, une galerie de photos et d'affiches du film, quelques filmographies ainsi qu'un petit texte sur les démêlés du film avec la censure, puisqu'il ne faut pas oublier que le film fait partie des "video nasties" anglaises.

Pour ceux qui voudraient découvrir cette perle du cinéma-bis italien, le DVD de zone 1, devenant de plus en plus rare, est encore disponible par exemple ici ou !

Permalien 1388 mots par nicore, 678 vues • R�agir

18.05.09

07:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Dead snow

Nous venant de Norgève, ce Dead snow parviendra à se montrer extrêmement sympathique et jouissif au travers d’une intrigue en apparence basique mais qui étonnera régulièrement dans ses développements, tout en nous gratifiant d’une sérieuse dose d’humour et de gore inventif plus que généreux.
Le script va laisser un groupe d’amis rejoindre une cabane perdue dans la montagne enneigée pour un séjour festif qui va vite se transformer en cauchemar quand des nazis zombifiés errant dans les parages vont les attaquer.

Dead snowLa séquence pré-générique assez classique va suivre une demoiselle s’enfuyant dans la neige, poursuivie par les ombres menaçantes qui ne vont pas tarder à la rattraper et la dévorer, sans que l’on puisse clairement distinguer les agresseurs dans la pénombre, laissant ensuite le métrage se lancer dans sa phase d’exposition impliquant la présentation des principaux personnages. C’est ainsi que nous allons faire connaissance avec ce groupe d‘amis en route pour des vacances enneigées dans les montagnes norvégiennes, sans que cela devienne fastidieux puisque le réalisateur, ayant placé ses personnages masculins et féminins à part dans deux véhicules, va laisser chaque sous-groupe évoquer les autres, nous permettant rapidement de nous familiariser avec chacun.

Dead snowArrivés près de leur destination, l’un d’entre va enfourcher son scooter des neiges pour ouvrir la route aux autres qui vont devoir finir la trajet à pieds, jusqu’à cette cabane appartenant à sa petite amie censée les rejoindre sur place. L’intrigue va leur laisser de temps de s’amuser quelque peu pour quelques situations communes mais souriantes car enjouées grâce à la bonne humeur communicatives des différents personnages, dont un geek fan de cinéma d’épouvante, avant que l’obligatoire mise en garde explicative sur la malédiction locale ne se manifeste au travers d’un homme âgé qui va venir perturber leur soirée et leur raconter l’histoire de ces nazis ayant élu domicile dans le coin pendant la Seconde Guerre Mondiale pour piller et torturer, jusqu’à ce que les villageois excédés se rebellent poussent les nazis à fuir dans les montagnes où ils seraient morts de froid, pour désormais hanter les lieux, selon la légende locale.

Dead snowFidèle à la tradition, l’intrigue sa s’offrir une première victime en la personne de celui qui aura mis en garde les jeunes, pour une séquence parfaitement maîtrisée, porteuse d’une réelle tension avant de devenir surprenant et sanglante. Au petit matin, le conducteur du scooter des neiges va décider de partir à la recherche de Sara, sa petite amie toujours invisible (et certainement massacrée dans l’introduction), laissant les autres continuer à s’amuser. Ses recherches vont comme par hasard l’amener vers la tente du vieil homme dont il va découvrir le cadavre éventré et peu après, il va tomber dans une crevasse qui se révélera être un passage vers le repaire souterrain des zombies nazis. Ceux-ci ne tardant par à faire leur apparition autour de la cabane, pour une première attaque d’un personnage esseulé avant de faire le siège sanglant de celle-ci, inaugurant une seconde partie bien débridée, dynamique dans ses rebondissements incessants et porteuses d’idées folles aussi étonnantes que graphiques.

Dead snowEn effet, cette seconde partie du film ne va pas, comme on pouvait s’y attendre, se cantonner à un huit-clos en règle dans la cabane, pour au contraire pousser les protagonistes à sortir au grand air et ainsi devenir la cible des zombies qui vont les courser ou se battre avec eux lors d’affrontements en règles terriblement sanglants. En plus de ces situations généreuses, souvent comiques tout en demeurant crédibles et n’allant jamais dans une orientation prévisible (le dernier affrontement par exemple qui sera porteur d’une surprise de taille franchement épatante), l’intrigue va s’amuser avec le spectateur en décimant les personnages sans ses soucier des habituels clichés du genre, pour ainsi laisser mourir ceux que l’on pouvait penser qu’ils allaient survivre et inversement, pour de la sorte nous prendre au dépourvu et renforcer l’implication dans l’action, jusqu’à ce final parfaitement dans l’esprit de la malédiction avec sa petite accommodation salvatrice.

Dead snowL’humour omniprésent dans le métrage ne prendra jamais un ton parodique pour toujours rester discret et proposer des situations souriantes imprévues se jouant aussi bien de la maladresse des personnages que des zombies, tout en avançant quelques clins d’œil dans les dialogues, notamment avec l’amateur de cinéma d’horreur croustillant dans ses réparties du début du film qui seront bien éloignées des allusions référentielles surfaites d’un Scream. Et le réalisateur emploiera aussi cet humour lors de certaines séquences sanglantes qui en plus d’être volontaires seront originales et savoureuses dans leur agencement et avec ces idées bien frappées.

Dead snowLes nazis zombies seront bien présents dans la seconde partie du métrage, pour avancer un charisme horrifique évident avec le folklore avancé et ces uniformes de mauvaise augure, encore renforcé par des maquillages terriblement réussis et visuels, pour se montrer vifs et dangereux (quoiqu’un brin stupides et régulièrement mutilés par les personnages) avec des apparition surprises qui atteindront leur but, en nous gratifiant au passage de splendides plans de course ou de pose sur les pentes de la montagne pour intimider l’ennemi, ainsi que lors d’une sortie de sous la neige tout simplement bluffante, tandis que leur chef, qui lui aussi bénéficiera d’un maquillage adapté et marquant, arrivera finalement facilement à en imposer.

Dead snowLes personnages, bien que ne bénéficiant que de personnalité classiques et rapidement avancées lors d’une présentation réduite quasiment au minimum, parviendront à devenir sympathiques et presque attachants, notamment au travers du réalisme de leurs réactions émotionnelles et de leur attitude face au danger qui restera toujours crédible, imposant même des erreurs et une bévue particulièrement douloureuse et sadique de la part du réalisateur. L’interprétation sera adaptée et cohérente, sans surjouage inutile pour ne forcer que certains traits de caractère à des fins humoristiques convaincantes mais toujours naturelles.

Dead snowLa mise en scène du réalisateur est vive, dynamique pour donner du rythme à cette attaque des nazis zombies et se permettra quelques effets de cadrage originaux et convaincants. Les effets spéciaux sont largement probants pour avancer de multiples mutilations et autres démembrements, avec une prédilection pour éviscérer aussi bien les humains que les zombies, tout en nous gratifiant de plans originaux (telle cette victime démembrée par des zombies qui la porteront pour ainsi l’écarteler en plein écran, ou encore cet autre personnage qui aura carrément le crâne fendu en deux à la main) et en se montrant toujours généreux.

Donc, ce dead snow sera une excellente surprise venue de Norvège, vivifiante, étonnante, généreuse, graphique, drôle, imprévisible… Que du bonheur !

Dead snowLe DVD de zone 0 édité par Eurofia films avancera une image juste quelque peu granuleuse et souffrant de vagues petits soucis de pixels lors de certaines séquences se déroulant dans l’obscurité, tandis que la bande-son sera plus que largement appréciable, avec une partition musicale définitivement enjouée, décalée pour de la sorte convenir idéalement à certains passages bien fous et délirants du film, celui-ci étant ici proposé dans sa version originale norvégienne, heureusement avec des sous-titres anglais optionnels.
Par contre, aucun bonus ne viendra accompagner le métrage.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce film vraiment épatant, le DVD de zone 0 est disponible ici !

Permalien 1337 mots par nicore, 1631 vues • R�agir

15.05.09

07:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Big bad wolf

Les films de loups-garous récents étant plutôt rares, c’est toujours un plaisir d’en découvrir un nouveau. Et même si ce Big bad wolf suivra une trame classique et laissera son faible budget se faire ressentir régulièrement, cela ne l’empêchera pas de se montrer parfois jouissif avec ses idées cherchant une légère originalité et son ton dynamique souriant.
Le script va laisser Derek et ses amis aller faire la fête dans la cabane perdue au fond des bois de son beau-père, pour y être attaqués par une créature poilue qui va les massacrer laissant juste Derek et Sam, une de ses amies, s’échapper. De retour en ville, ils vont devoir tenter de prouver que le beau-père de Derek est le loup-garou meurtrier.

Big bad wolfLe métrage va lancer son intrigue par une séquence introductive prenant place dans la jungle du Cameroun pour y suivre deux chasseurs se faisant attaquer par une bête agressive qui va notamment arracher la jambe de l’un d’eux au cours d’une première séquence percutante et assez gore. Ensuite, nous aurons droit aux traditionnelles présentation des protagonistes et notamment de Derek, un jeune homme maigrichon plus ou moins accepté par les deux couples d’amis l’accompagnant pour une soirée festive dans la cabane de Mitch, son beau-père, à qui il a "emprunté" la clé pour en faire un double, manquant même de se faire prendre en replaçant l'original sur le trousseau de cet homme rude et renfrogné.

Big bad wolfC'est ainsi que nous allons suivre ce petit groupe, rejoint par Sam, une demoiselle adepte de moto et ne laissant apparemment pas Derek indifférent, sur le chemin de cette cabane perdue en plein cœur d'une forêt, non sans qu'un arrêt pour aider un automobiliste bourru tombé en panne ne vienne apporter la traditionnelle mise en garde et que l'intrigue les laisse un moment faire la fête, même si Sam et Derek sembleront plus ou moins exclus des réjouissances, jusqu'à ce qu'un des couples ne décide d'aller faire un tour dehors, pour une promenade romantique qui se terminera évidemment par un coït en plein air vite stoppé par les hurlements proches d'un loup qui ne tardera pas à se montrer pour attaquer férocement le couple avant de se lancer à l'assaut de la cabane, tuant un autre jeune homme et violant une demoiselle, Derek et Sam ne devant leur survie qu'à un coup de hache porté par Sam dans le dos du loup-garou, ce qui leur permettra de s'enfuir.

Big bad wolfCette première attaque du loup-garou sera bien graphique, laissant la bête taillader la poitrine d'une de se victimes, avant d'en estropier une autre, et surtout de pouvoir violer cette demoiselle présentée comme encore vierge avant de castrer le petit ami de cette dernière, pour des plans sanglants rapides mais très volontaires assez inhabituels, tout comme le sera cette particularité du loup de pouvoir parler pour d'une voix rauque balancer quelques bons mots à ses victimes avant de les tuer, un peu à la manière d'un Freddy Krueger gouailleur, tandis que cette créature sera largement libidineuse en dévoilant les poitrines de ses victimes mais surtout en s'adonnant au viol, chose rare dans la carrière cinématographique du loup-garou.

Big bad wolfBien entendu les deux survivants vont se heurter à l'incrédulité de la police et bientôt leurs soupçons vont sans coup férir se porter sur le beau-père agressif et dangereux, poussant les deux jeunes gens à tenter de percer son mystère pour dévoiler la vérité. Cette seconde partie urbaine restera elle aussi très classique pour vaguement et vainement tenter un court moment de faire douter le spectateur sur la culpabilité de ce beau-père clairement identifié dès le départ comme étant le loup-garou, avant de lancer une partie de bras de fer entre Derek, Sam et ce Mitch qui dans sa dualité sera bien plus inquiétant dans son aspect humain que bestial.

Big bad wolfL'intrigue pourra compter sur l'arrivée de Charlie, un oncle de Derek bien au fait de la condition du beau-père, pour alimenter des rebondissements hélas bien souvent prévisibles et parfois même tirés par les cheveux, mais toujours débridés et jouissifs en alternant des sous-entendus salaces avec des passages plus graphiques ou encore avec des scènes chargé d'un petit suspense engendré bien souvent par la présence menaçante de ce Mitch, jusqu'à l'inévitable affrontement final pour un retour nocturne attendu dans la cabane mais ne se déroulant pas tout à fait comme prévu grâce à des éléments extérieures qui viendront se mêler à la fête sanglante.

Big bad wolfPour contrer l'aspect classique de l'intrigue, le réalisateur pourra compter sur un humour discret mais avéré pour rendre les situations souriantes et régulièrement tournées avec le sexe de façon directe et franche, sans pour autant sombrer dans la vulgarité pour juste devenir grivois et libertin, au travers évidemment de ce beau-père loup-garou libidineux qui prendra même le temps lors d'une attaque de caresser de ses mains griffues les seins d'une de ses victimes, écorchant au passage la tradition purement bestiale du lycanthrope ici également doté de parole, même si hélas ce ne sera que pour balancer des vannes pas forcément drôles.

Big bad wolfEn plus, le métrage n'hésitera jamais à verser dans un gore franc et direct pour avancer les mutilations causées par ce loup-garou semblant avoir une prédilection pour les membres arrachés, quand il ne décapitera ses victimes dans de gros geysers de sang et surtout ses attaques seront bien vicieuses, en prenant par exemple le temps de passer plusieurs fois rapidement devant sa proie pour à chaque fois lui infliger une blessure sanglante, mais par contre, il ne résistera pas à l'argent, qui ne sera pas présent ici sous forme de balles comme à l'accoutumée, mais sous forme de flèches tirées d'un arc, prouvant s'il en était encore besoin la volonté du réalisateur d'essayer de se sortir des ornières du genre, ce qu'il aurait pu d'ailleurs faire avec une intrigue moins rabâchée.

Big bad wolfCar en effet, à côté de ces aspects jouissifs et presque originaux, le métrage demeurera superficiel, aussi bien au niveau d'un script couru d'avance, que le choix de nous révéler l'identité du loup vraiment très tôt ne viendra certainement pas rehausser, que pour avancer ses personnages caricaturaux et trop légers pour que l'on puisse s'intéresser véritablement à leurs déboires, entre ce Derek vaguement mal dans sa peau et trop timide pour déclarer sa flamme à cette Sam baroudeuse à l'air presque viril malgré sa féminité bien présente, pour au final laisser seul le beau-père tirer son épingle du jeu et faire preuve d'un charisme à l'écran palpable et donnant à lui seul un peu d'ampleur au métrage.

Big bad wolfL'interprétation est donc cohérente mais sans envergure, à l'exception de Richard Tyson dans le rôle du beau-père, mais on pourra quand même apprécier un petit caméo de Clint Howard et une très courte apparition de David Naughton, le héros du Loup-garou de Londres. La mise en scène du réalisateur est largement dynamique, alerte et parvient facilement à donner un rythme constant et vif à l'ensemble du métrage qui ne laissera pas de temps morts s'installer durablement. Les effets spéciaux sont plutôt convaincants, impeccables pour des plans gores variés et expansifs, mais sans pour autant tomber dans la surenchère, mais hélas l'obligatoire transformation du film sera bâclée et uniquement composée d'un numérique flagrant et guère évolué qui plombera définitivement cette séquence, le loup-garou étant par lui-même assez réussi.

Donc, ce Big bad wolf se suivra avec un plaisir certain grâce à son humour débridé, ses penchants grivois représentées par ce loup-garou libidineux et sa volonté graphique évidente, ce qui viendra en partie compenser l'aspect superficiel quelque peu gênant de l'ensemble !

Big bad wolfLe DVD de zone 2 anglais édité par Lions Gate Home entertainment UK avancera une image nette et ne connaissant pas le moindre défaut, tandis que la bande-son sera plutôt efficace, même si la partition musicale se fera souvent très discrète, le métrage étant ici proposé dans sa version originale anglaise sans être accompagnée par le moindre sous-titre.
Par contre, cette édition sera vierge de tous bonus puisque même pas de petites bandes-annonces viendront précéder ou suivre le film.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce loup-garou salace et sanglant, le DVD de zone 2 anglais est disponible ici ou !

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13.05.09

08:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

the guard post

Après son mitigé R-Point, le réalisateur coréen kong Su-Chang nous revient avec un autre métrage d'inspiration militaire et fantastique qui, à partir d'une intrigue intéressante, va s'avérer être plutôt confus d'un point de vue narratif tout en soignant son ambiance et en reversant quelques temps forts réussis.
Le script va laisser intervenir une escouade de soldats dans un poste de garde de la région démilitarisée entre le Corée du Nord et la Corée du Sud ne donnant pas signe de vie. Les militaires vont y découvrir un carnage dont le seul survivant est abattu, forçant l'état-major à envoyer le sergent major Noh et une équipe de la police militaire pour clarifier la situation.

the guard postLa séquence d'introduction forcera d'entrée le respect en suivant des militaires fouillant ce poste de garde sinistre, humide et envahi par la pénombre pour finalement tomber sur des corps mutilés et ensanglantés au milieu desquels sera prostré un homme torse nu, armé d'une hache et surtout couvert de sang qui va se montrer menaçant au point de forcer les soldats à l'abattre. En plus de déjà plonger le spectateur dans cette ambiance glauque et suintante de ce poste de garde en piteux état, cette introduction se montrera très graphique avec notamment ce survivant ensanglanté crevant littéralement l'écran.

the guard postEnsuite, le métrage va nous présenter son personnage central, le sergent major Noh, invité par sa hiérarchie à se rendre au poste de garde 506, celui vu auparavant, afin d'éclaircir pendant la nuit ces meurtres, le poste devant être détruit au petit matin pour faire taire toute rumeur sur les événements s'y étant déroulés. C'est ainsi que le sergent va se rendre au poste de garde 506 en compagnie d'un groupe issu de la police militaire et d'un médecin pour enquêter. L'inspection de l'endroit nous permettra quelque peu de sa familiariser avec les lieux, pour continuer d'en apprécier l'état lugubre et décrépi, tandis que le réalisateur va jouer avec l'aspect macabre de son récit en filmant ces cadavres enfermés dans leurs sacs de transport noir qui seront chargés et déchargés des camions afin de les recompter, laissant de la sorte le sergent se rendre compte qu'il manque un individu à l'appel.

the guard postEt au cours d'une nouvelle fouille, les militaires vont donc appréhender Yoo, le seul survivant capable de leur confier la teneur des événements puisque l'homme trouvé lors de la première approche aura été abattu et stagnera entre la vie et la mort. Alors que le réalisateur avait réussi à installer une véritable ambiance prenante, menaçante et presque claustrophobe, il va alors effectuer un travail de sape terrible en faisant se bousculer sans aucun souci narratif les flash-backs liés aux événements antérieurs au carnage et qui vont bien entendu déboucher sur celui-ci, avec le présent qui semblera bien parti pour suivre le même itinéraire macabre puisque les soldats sembleront bien nerveux et commenceront uns par uns à être pris 'accès de folie meurtrière liée à la présence d'un virus qui cloquera en outre la peau de ses hôtes.

the guard postMais heureusement, si cette construction narrative sera plus que confuse, laissant même parfois le spectateur se perdre en passé et présent, cela n'empêchera pas le métrage d'avancer des séquences fortes expressives et atmosphériques, porteuses même d'une tension lorsque par exemple l'intrigue s'offrira une séquence de détermination de la contamination ou non de chacun des militaires qui lorgnera ouvertement vers le The thing de John Carpenter, tout en laissant des scènes sanglantes volontaires et franches venir éclabousser l'écran avec un graphisme réel et régulièrement surprenant dans sa violence.

the guard postPar contre, le réalisateur pêchera lorsqu'il tentera de donner une profondeur psychologique à ses personnages, entre leur tiraillement face à des choix plus que difficiles à faire mais qui n'arriveront pas à avoir un impact avéré, ou encore en pimentant la situation en plaçant un fils de général à la tête du poste de garde et qui en aura marre d'être uniquement considéré comme un "fils de" (ce dont on se moquera éperdument dans la situation précaire vécue par les protagonistes), tout en parvenant à se montrer probant pour avancer les signes avant-coureurs de la mutation des soldats atteints par ce virus boursouflant les chairs.

the guard postLes décors joueront un rôle prépondérant dans l'installation d'une ambiance sinistre, sentiment encore renforcée par cette pluie battante tombant sans interruption et les nombreuses séquences se déroulant dans les couloirs envahis par l'obscurité refléteront un sentiment de menace omniprésent, qui hélas aura du mal pendant la première partie du film à faire son choix entre présence surnaturelle évoquée à demi-mot et menace virale pourtant largement privilégiée ensuite par l'intrigue, même si quelques éléments resteront bien flous et sèmeront le doute dans l'esprit du spectateur, sans que jamais une réponse claire vienne éclaircir les débats.

the guard postLes personnages, bien qu'au centre de l'intrigue, resteront lisses et presque anonymes, guère aidés il est vrai une fois encore par la structure narrative les occultant régulièrement au profit d'autres déjà morts au départ du film ce qui en toute connaissance de cause va restreindre considérablement toute trace d'implication devant leurs déboires, mais heureusement, l'interprétation sera efficace, sans surjouage et fera preuve d'un réalisme aussi bien dans les réactions de chacun que pour laisser paraître leur peur ou leur malaise devant la situation.

the guard postLa mise en scène du réalisateur est certes efficace pour créer une ambiance étouffante performante, mais loupera définitivement le coche pour assurer une lisibilité globale de l'intrigue avec ces flash-backs trop présents et balancés de manière souvent abrupte au sein du récit, tout en affichant un rythme lent et posé qui manquera clairement de dynamisme. Les effets spéciaux sont largement convaincants pour faire preuve d'une crédibilité réaliste impactante lors des plans sanglants, tandis que les maquillages suivant la progression sur les corps du virus sont également réussis.

Donc, ce The guard post n'offrira hélas qu'un bilan mitigé, plombé par des choix hasardeux de son auteur qui viendront gâcher les efforts fait au niveau de l'atmosphère englobant le film et entraver les situations d'une intrigue pourtant avantageuse et imprévisible !

the guard postLe DVD de zone 2 anglais édité par Showbox pour sa collection "Cine asia" avancera une image nette et juste vaguement granuleuse lors des séquences se déroulant dans la pénombre, tandis que la bande-son sera efficace, avec une partition musicale capable de renforcer certains temps forts et autres moments douloureux du film, celui-ci étant proposé dans sa version originale coréenne, avec de salvateurs sous-titres anglais.
Au niveau des bonus, on pourra suivre un making-of pourtant bien son nom puisqu'il nous entraînera dans les coulisses du tournage de bout en bout, un petit reportage intéressant sur la construction des décors du film, ainsi qu'un autre axé sur les dessous des effets spéciaux du film, laissant quelques bandes-annonces clore ces bonus prolongeant de manière vraiment attrayante la vision du métrage.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce poste de garde oppressant et parfois bien sanglant, le DVD de zone 2 anglais est disponible ici ou !

Permalien 1279 mots par nicore, 462 vues • R�agir

12.05.09

07:25:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Wild country

Film cent pour cent écossais, ce Wild Country ne brillera pas par l'originalité de son intrigue flirtant avec l'invraisemblance la plus totale, mais aura quand même le mérite de nous offrir un dernier acte nerveux, qui tranchera fortement avec une phase d'exposition plutôt laborieuse et porteuse d'un contexte social sous-jacent trop simplement exposé.
Le script va envoyer cinq jeunes pour une excursion à travers les Highlands écossais, mais à la nuit tombée, ils vont devenir les proies d'une créature inconnue.

Wild countryLe métrage va commencer par mettre en avant Kelly Ann, sa bien jeune héroïne en plein accouchement, ne lui laissant même pas le temps de voir son bébé qui sera emmené dans une pièce voisine, puisque sa jeune mère n'étant pas en âge de fonder une famille, celui-ci est destiné à être adopté, comme l'indiquera un prêtre venant rendre visite à Kelly Ann pour se faire envoyer sur les roses. Cela n'empêchera par la demoiselle de prendre part quelques semaines plus tard à un voyage organisé par ce même prêtre à travers les Highlands en compagnie de Louise et de deux frères, laissant comme il se doit le temps au curé de leur raconter une histoire effrayante de cannibales qui auraient vécu comme par hasard dans le coin.

Wild countryLe but de ce voyage sera en fait de laisser les jeunes seuls pour une marche, seulement aidés par un plan qui les guidera pour retrouver leur chemin jusqu'à l'auberge où le prêtre va aller tranquillement les y attendre le lendemain. Cette exposition permettra une présentation du groupe heureusement pas trop caricaturale et assez vivante pour laisser le spectateur s'intéresser aux différents personnages et notamment à Kelly Ann qui sera troublée par l'arrivée imprévue de Lee, son ancien petit ami et le père du bébé qu'elle a du abandonner à d'autres. Le petit groupe va en chemin rencontrer un bien étrange berger, qui en plus de s'avérer être un voyeur qui observera le soir venu Kelly Ann accomplir des besoins naturels, fournira à l'intrigue une première victime toute trouvée pour la chose mystérieuse semblant épier les jeunes ayant installé leur campement pour la nuit non loin d'un château en ruines.

Wild countryEt c'est à partir de ce moment-là que les choses vont commencer à sa gâter sérieusement. En effet, Kelly Ann n'arrivant pas à dormir, va sortir de sa tente et rejoindre Lee montant la garde (des fois que le vilain berger revienne…), pour entendre les cris d'un bébé et ainsi partir à sa recherche avec Lee dans les ruines, pour découvrir non seulement les restes d'un cadavre mutilé dans ce qui sera le repaire de la bête, mais effectivement, un bébé pleurant à même le sol, pour ce qui restera comme l'élément le moins réaliste du métrage par son opportunisme et sa crédibilité définitivement absente. Cette découverte obligera le groupe à lever le camp pour chercher de l'aide (aucun n'ayant un téléphone portable en état de marche, comme par hasard !), tandis que ce monstre va les attaquer un par un.

Wild countryCette seconde partie sera alors bien plus vivace pour hélas n'apporter que des situations et des rebondissements communs et terriblement prévisibles, le spectateur sachant largement à l'avance qui va mourir et qui va vivre encore un peu, tandis que les assauts de la créature seront quand même téléphonés, tout comme certaines "surprises" complètement anticipables, mais cela se suivra facilement jusqu'au final bien plus nébuleux dans sa volonté de retourner les situations et d'interroger le spectateur en le surprenant de façon cette fois-ci imprévue alors qu'un twist tout pourri heureusement écarté commençait à montrer le bout de son nez.

Wild countryLe réalisateur aura la bonne idée de nous cacher la réalité de sa bête pendant la première partie du film, avec seulement quelques gros plans fugaces ou en l'avançant en pleine pénombre, mais après, une fois visualisée, celle-ci se montrera en plein écran, dévoilant un graphisme pas franchement heureux, guère impressionnant et presque même risible, ratant ainsi complètement son effet. Mais cela n'empêchera pas ce monstre marrant de commettre quelques crimes assez gores, avec même une attaque originale et vraiment saisissante par sa volonté sanglante quand elle s'en ira mordre le flan d'un des personnages pour carrément arracher une partie de l'abdomen, coupant presque en deux cette victime qui finira de se casser en tombant.

Wild countryLe réalisateur se servira du contexte social écossais de manière voyante, flagrante même pour essayer de pimenter le tout avec cette bien jeune mère, mettant de la sorte en avant le problème national en Ecosse des adolescentes enceintes trop jeunes pour assumer, problème largement souligné afin de bien mettre le spectateur international au courant, mais hélas, alors que le personnage de Kelly Ann commençait à prendre de l'ampleur avec cette éventuelle obsession pour les bébés qui lui ferait entendre continuellement des cris de nourrisson, la découverte de ce nouveau né abandonné en pleines ruines au milieu de cadavres viendra désamorcer cet élément de l'intrigue au "profit" d'une situation flirtant méchamment avec le ridicule, le spectateur pouvant quand même légitimement se demander comment ce bébé tout propre et rose a bien pu arriver là sans égratignure et surtout sans se faire dévorer par la bête.
Enfin, le réalisateur fera également une allusion assez bien envoyée à la maladie dite "de la vache folle" le temps d'une réplique, mais s'attachera aussi à égratigner le clergé avec ce prêtre pas si honorable qu'il en aura l'air en apparence.

Wild countryLes personnages, à défaut de pouvoir rester attachants de bout en bout, parviendront quand même à avoir une vie propre et à soutenir l'intrigue, avec au passage quelques révélations pas foncièrement bien amenées sur la relation passée entre Kelly Ann et Lee, et pourront compter sur une interprétation cohérente et sans surjouage inutile, qui apportera un certain naturel à l'ensemble, sentiment encore renforcé par l'accent et le patois écossais parlé par les protagonistes, ainsi que par ces décors naturels de toute beauté parfaitement mis en avant par l'auteur, ce qui contrastera donc largement avec le look de la créature qui viendra quand même gâcher quelque peu l'implication du spectateur.

Wild countryLa mise en scène du réalisateur est mitigée, peinant à trouver son rythme dans la première moitié du métrage qui traînera quelque peu en longueur, pour enfin se réveiller et nous offrir une seconde partie plus vivante, mais comportant également ses longueurs gênantes (la course à travers bois de Kelly Ann, par exemple). Les effets spéciaux sont plutôt probants lorsqu'ils verseront dans un gore franc et parfois plus que volontaire pour des attaques montant progressivement dans leur intensité graphique, mais hélas, la créature du film sera plutôt ratée malgré une volonté évidente de lui offrir une certaine originalité, et l'emploi furtif du numérique restera quand même visible.

Donc, ce Wild country n'offrira pas à l'Ecosse son chef d'oeuvre du cinéma horrifique, mais un petit budget largement regardable, parfois généreux et essayant d'apporter un peu de profondeur à ses protagonistes, c'est déjà pas si mal !

Wild countryLe DVD de zone 1 édité par Lionsgate avancera une image nette mais perdant quelque peu ses détails lors des séquences se déroulant dans l'obscurité, tandis que la bande-son sera cohérente, malgré une partition musicale trop discrète, le métrage étant ici proposé dans sa version originale écossaise, avec des sous-titres anglais et espagnols optionnels.
Au niveau des bonus, il faudra se contenter d'un petit making-of informatif donnant surtout la parole au réalisateur ainsi qu'aux différents interprètes qui reviendront sur leurs performances et leur collaboration, uniquement suivi par quelques bandes-annonces d'autres titres de l'éditeur.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce petit film écossais au final plutôt attachant, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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11.05.09

07:00:00, Cat�gories: Nouveautés  

par Nicore

Quantum of Solace
Quantum of Solace

Nouvelle aventure de James Bond (la vingt-deuxième), ce Quantum of Solace, suite directe de Casino royale (une première dans la saga de l’espion crée par l’écrivain Ian Fleming), continuera à explorer l’approche moderne faite du personnage culte pour avancer un James Bond bien plus sombre, tout en nous livrant son quota de cascades et autres séquences spectaculaires rythmées. Après un passage en salles obscures en octobre dernier, où il a drainé près de 3 723 000 entrées, le film arrive le 13 mai prochain en DVD et en Blu-ray, sous la houlette de MGM.

Quantum of Solace

Le script va prendre place là où Casino royale s’arrêtait pour suivre James Bond continuant à traquer ceux qui ont forcé la belle Vesper à le trahir, tout en essayant de ne pas faire de cette dernière mission une affaire personnelle. C’est ainsi qu’en interrogeant Mr White, Bond et M apprennent que l’organisation pour laquelle il travaille est en réalité bien plus complexe et dangereuse que ce qu’ils pensaient jusqu’alors. 007 rencontrera ensuite Camille, une belle et belliqueuse jeune femme cherchant elle aussi à se venger et le mettant sur la trace de Dominic Greene, un homme d’affaires impitoyable et surtout un des piliers de cette mystérieuse organisation. Sa mission, qui l’entraînera aussi bien en Autriche, qu’en Amérique du Sud ou en Italie, permettra à James Bond de découvrir que Greene cherche à prendre el contrôle de l’une des ressources naturelles les plus importantes au monde en se servant de l’organisation et en manipulant la CIA et le gouvernement britannique. A James Bond de déjouer le plan sinistre de Greene et à arrêter l’organisation, tout en gardant une longueur d’avance sur la CIA, les terroristes et même sur M, et alors qu’il va enfin s’approcher du véritable responsable de la trahison de Vesper…

Quantum of Solace

D’après les avis recueillis, ce Quantum of Solace déborderait d’action, entre courses-poursuites, cascades et autres jeux de poing au détour de voyages à travers le monde sans pour autant que cette débauche d’action n’apparaisse comme gratuite (contrairement à certains autres titres de la franchise…) au sein d’une intrigue bien construite et mouvementée qui bien sûr, en plus de se parer de quelques relents écologiques, s’accommodera du mythe James Bond, avec bien évidemment ce luxe transparaissant au détour par exemple de voitures de sport explosées, tandis que le héros sera bien entendu entouré d’affriolantes demoiselles sexys.

Quantum of Solace

L’éditeur MGM fêtera la sortie du métrage avec plusieurs éditions, un DVD en édition simple, proposant le film avec une image en 2.35 et en 2.40 (16/9 anamorphique), tandis que le film sera disponible en version française en DD5.1 et en DTS5.1, mais également en version anglaise sous-titrée en DD5.1 et en russe, toujours en DD5.1., avec pour seul bonus un clip vidéo et des bandes-annonces. L’édition collector deux DVD reprendre les mêmes caractéristiques techniques, mais nous offrira sur un second disque plusieurs modules en bonus. En effet, on pourra suivre James Bond sur les lieux du tournage pour une sorte de making-of promotionnel, tandis qu’un autre court documentaire explorera plus spécifiquement sur ces mêmes lieux de tournage, laissant le suivant, tout aussi succinct, revenir sur les débuts du tournage, avant que la séquence de la poursuite en bateau soit décortiquée et que ces bonus reviennent rapidement sur le réalisateur et la musique du film. Enfin, un assemblage de webisodes permettra à l’équipe technique d’évoquer son travail sur le métrage de façon détaillée.
L’édition Blu-ray du film proposera également l’image en 2.35 et en 2.40 (16/9 anamorphique), avec une bande-son en français en DTS5.1, alors que le version anglaise sera gratifiée du DTSHDHRA5.1 et du DTSHDMA5.1., tout en reprenant les mêmes bonus (présentés en HD) que l’édition DVD collector.

Quantum of Solace

Donc, il ne reste plus qu’à patienter jusqu’au 13 mai pour découvrir ces nouvelles aventures de James Bond 007, qui s’annoncent très riches en action et en rebondissements !

Quantum of Solace

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Quantum of solace - Edition collector / 2 DVD

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Quantum of solace (Blu-ray)

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07.05.09

06:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Maplewoods

Production indépendante flirtant gravement avec un amateurisme qui crèvera l'écran, ce Maplewoods affichera pour autant un sérieux jamais démenti pour dispenser une intrigue sans envergure ni relief n'engendrant que l'ennui ou éventuellement, à condition d'être dans de bonnes dispositions, quelques fous rires grâce à plusieurs situations involontairement comiques.
Le script va suivre un groupe de soldats des "forces spéciales" devant nettoyer une base militaire secrète théâtre d'expériences héritées de l'Allemagne nazie visant à créer une armée de morts-vivants.

MaplewoodsDésireux de présenter l'intrigue principale en de longs flash-backs, le réalisateur va commencer par nous présenter son personnage principal, le général Gibbs, emprisonné pour le meurtre d'un collègue, le général Dotter, et devant répondre aux questions d'un militaire, un ami du disparu désireux de connaître les motifs de ce crime et demandant à Gibbs de commencer par lui raconter sa dernière mission au sein des "forces spéciales". Grâce à son cadrage serré sur les faciès de personnages à l'attitude grave, cette introduction annoncera des événements ne prêtant pas à sourire, surtout que la musique de fond funeste accompagnant cette première séquence renforcera cette impression.

MaplewoodsMais hélas, après un trèèèèèèès long générique avançant des images d'archives de la Seconde Guerre Mondiale, l'étroitesse du budget viendra rapidement annihiler les intentions du réalisateur, faisant encore illusion le temps d'une rencontre dans un parking souterrain où le général Dotter va rencontrer des membres de la CIA pour planifier une opération visant à détruire le lieu d'expérimentations ultrasecrètes ayant mal tournées. Cette opération sera donc confiée au général Gibbs, dont le père a été comme par hasard à l'origine de ce projet appelé "Maplewoods" qui va se rendre sur place avec quelques uns de ses meilleurs éléments pour une mission de destruction, accompagné par un agent de la CIA.

MaplewoodsDès l'arrivée du petit groupe, le métrage basculera irrémédiablement dans le ridicule le plus complet, avec ces soldats portant des cagoules dissimulant leurs visages (en pleine forêt déserte, quel intérêt, si ce n'est de paraître stupide…), mais pas tous, et progressant de manière démesurément attentive jusqu'à cette base militaire qui confinera à l'absurde, puisqu'il s'agira d'une quelconque grange dont la seule particularité sera d'être fermée par une double porte ne résistant bien sûr pas longtemps aux militaires. Les décors intérieurs de l'endroit forceront le respect par leur aspect commun et surtout vide de tout élément spécifique à une quelconque présence militaire sur place, confortant le spectateur dans l'idée que ces soldats se sont trompés d'endroit et ont investi une ferme abandonnée.

MaplewoodsMais non, les militaires vont alors organiser leur action, pour une séquence de dialogue comme souvent complètement inutile, pour finalement laisser une partie du groupe descendre dans les sous-sols de la grange, pardon, de la base à l'aide d'un monte-charge rudimentaire. Ce sera le moment que choisira l'agent de la CIA présent pour avancer sa nature de traître et empêcher les soldats descendus de remonter alors qu'ils vont se retrouver face à une horde (enfin, trois ou quatre) morts-vivants hargneux et cannibales qui vont s'empresser de les tuer, plongeant dans un abattement total les autres restés en haut. Cette première apparition des zombies restera fade et minimisée pour uniquement les voir avancer lentement vers leurs proies ans que leur attaque cadrée par la caméra, frustrant ainsi l'amateur de gore.

MaplewoodsEnsuite, l'intrigue va plus ou moins partir dans tous les sens, avec d'abord la découverte d'une bombe destinée à faire sauter l'endroit par un des soldats descendus au sous-sol et ayant survécu à l'attaque des morts-vivants pour réussir à se cacher dans le "laboratoire" et avertir Gibbs de la présence de l'explosif, poussant celui-ci à tenter une descente pour amorcer la bombe, tandis que l'agent de la CIA va révéler sa vraie nature au cours d'une fusillade meurtrière et qu'un quatuor de militaires va décider de quitter les lieux (en pleine nuit et sans lumière, tant qu'à faire…) pour finalement s'affronter puisqu'un de ces échappés semblera être devenu fou. Tout cela nous vaudra quand même quelques rares séquences plus ou moins réussies (la mort d'un militaire descendu dans un but inconnu de tous dans un silo présent non loin de la base, par exemple), mais restera surtout terriblement confus et risible, surtout qu'un manque d'éclairage viendra obscurcir un nombre certain de séquences.

MaplewoodsCes rebondissements s'achèveront par une fuite à travers bois sans même que les morts-vivants, pour bien présents aux abords de la base auparavant, ne viennent entraver nullement le parcours du combattant des trois survivants parmi les pierres et autres arbres tombés au sol (ce qui n'aidera pas un des soldats blessé ayant le bras en "écharpe" mais sera très drôle à suivre) jusqu'à une dernière confrontation avec des membres de la CIA qui ne laissera survivre que le Général Gibbs, lui laissant alors tout le loisir de maudire son père et l'armée, et donc bien entendu le général Dotter. Un dernier retour au présent viendra clore le métrage sur une note pessimiste clairement prévisible et ne rehaussant certainement pas l'ensemble.

MaplewoodsEn plus de surfer sur une intrigue superficielle et se dispersant lamentablement en cours de route, le métrage affichera donc des ambitions sérieuses bien prétentieuses et invariablement gâchées par ce manque du budget venant foirer presque toutes les situations, entre la mort de ce gamin zombifié qui se voudra tragique mais sera gâchée par le maquillage ridicule du garçon, ou encore avec ces soldats aux uniformes les faisant plus ressembler à des scouts en vadrouille qu'autre chose, tandis que les décors de la base déjà évoqués finiront le travail de sape déjà sérieusement entamé, avec seul ce semblant de laboratoire et son mort-vivant sanglé qui pourront faire illusion.

MaplewoodsDans ce magma indigeste, les personnages stéréotypés n'apporteront pas grand-chose et surtout leur physique et l'interprétation d'acteurs amateurs et certainement bénévoles sera au diapason avec les reste, avec histoire d'enfoncer le clou cette jeune femme soldat naine ou en tout cas très petite qui détonera par rapport à ses collègues, chose dont on ne pourra s'apercevoir que lors du dernier acte et qui viendra provoquer des éclats de rires francs et bien entendu involontaires. La mise en scène du réalisateur est plate, en se contentant de filmer l'action sans implication avec une caméra aux mouvements anémiques, ralentissant encore un rythme déjà défaillant. Les effets spéciaux seront très spéciaux, avec ces maquillages de morts-vivants simplistes et voyants, tandis que le sang ne coulera que pour venir gicler sans ampleur sur les protagonistes et l'obligatoire scène de repas des zombies sera bien timide et presque pas gore.

Donc, ce Maplewoods ne constituera qu'une perte de temps pour son spectateur, tout en étant heureusement suffisamment involontairement drôle pour ne pas laisser l'ennui s'installer, mais à quel prix !

MaplewoodsLe DVD édité par S&H Productions avancera une image granuleuse, ce qui n'aidera pas les séquences se déroulant dans l'obscurité n'étant déjà pas éclairées, tandis que la bande-son sera juste cohérente avec une partition musicale parfois convaincante venant rendre les dialogues inaudibles, le métrage étant ici proposé dans sa version originale anglaise sans sous-titres.
Par contre, le menu d'accueil fixe ne proposera que de lancer le film ou d'aller explorer les chapitres, ne laissant aucun bonus venir compléter la vision du métrage.

Pour ceux qui voudraient quand même découvrir ce petit film raté mais comique au Nième degré, le DVD de zone 1 est disponible ici !

Permalien 1362 mots par nicore, 526 vues • R�agir

06.05.09

07:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Killer killer

Malgré son statut de film indépendant fauché, ce Killer killer aura le mérite d’avancer une idée originale bousculant et renversant les codes du genre. Mais hélas, par manque moyen, le résultat restera hasardeux, parcouru de plages entières de dialogues heureusement régulièrement intéressants sur le passé et les motivations des personnages, mais du coup rarement graphique si on excepte quelques séquences illustrant l’idée principale du film avancées sous forme de petits sketches.
Le script va laisser quelques tueurs en série se réveiller dans leur prison devenue brusquement complètement délabrée, toutes portes ouvertes, les gardiens disparus, tandis qu’un brouillard glacial les empêche de sortir et qu’une jeune femme va commencer à les massacrer en suivant le mode opératoire de chacun des meurtrier.

Killer killerD’entrée, le métrage va imposer son principe de base avec sa séquence introductive suivant une demoiselle faisant du baby-sitting sans se rendre compte qu’elle est épiée par un inconnu masqué aux intentions évidemment peu louables. C’est ainsi que nous allons suivre cette jeune femme parcourir la demeure, suivie par une caméra subjective placée de manière évidente et classique en lieu et place du tueur présumé, jusqu’à la salle de bains où une séquence de douche nous attend, mais l’homme masqué, au lieu de trucider sa victime, va voir celle-ci ouvrir des yeux démoniaques et sortir deux énormes couteaux avec lesquels elle va occire son agresseur. Cette introduction montrera ainsi la volonté enthousiaste du réalisateur de prendre à contre-pieds les codes du genre, mais sans pour autant apporter le moindre ton parodique et sans non plus prendre le genre de haut. Mais hélas, il va quand même falloir rapidement déchanter.

Killer killerEn effet, après une rapide présentation de ces huit criminels cadrés en pleine écran et devant répondre aux questions posées par une voix-off sur le mobile de leurs crimes, sans répartie franche et claire de chacun d’eux et il en ira de même au niveau d’éventuels remords, l’intrigue va donc laisser ces détenus se réveiller dans leurs cellules définitivement décrépies et sortir sans aucune entrave de celles-ci pour se retrouver dans le couloir de leur prison désertée de toute autorité, les amenant à se demander ce qui peut bien leur arriver. C’est ainsi que nous ferons plus ample connaissance avec Lawrence et Rosebrook, les deux personnages sortant du lot et intéressant le plus l’auteur, tandis que les autres protagonistes seront juste survolés, à l’exception du simplet (lobotomisé ?) Perry, alors que déjà un premier détenu va mourir égorgé sans que personne ne puisse trouver la moindre explication, à moins d’avoir vu la séquence introductive, bien évidemment.

Killer killerEnsuite, l’intrigue va alterner des séquences de dialogues nous permettant d’en apprendre plus sur Lawrence et son état d’esprit lors des mises à mort de ses anciennes victimes, par exemple, ou sur la possible innocence de Rosebrook, tandis que les meurtres vont se succéder au cours de petits sketches plaçant brusquement les personnages dans les conditions de leurs scènes de crime passées, sauf qu’invariablement la victime, toujours cette même demoiselle blonde, va se transformer en bourreau pour occire les meurtriers de façon volontaire, parfois graphique, pour ainsi reprendre des clichés du genre agréablement détournés.

Killer killerC’est ainsi que nous allons suivre un docteur timbré se retrouver à être mutilé comme il le faisait à ses victimes, le bras scié avant d’être étripé gaiement, alors que plus loin, ce sera deux frères tueurs de pom-pom girls qui devront subir les foudres de la demoiselle qui va encore utiliser ses couteaux, laissant un assassin sado-masochiste tueur de prostituées voir sa perceuse traditionnelle se retourner contre lui, quant ce ne sera pas un meurtrier héritier de Jason Voorhees massacreur de campeuses avec son marteau qui se fera exploser. Ces séquences seront inévitablement les meilleures du métrage, bien entendu par leur volonté graphique manquant terriblement au reste du film (si on met de côté les décors plutôt impressionnants), mais aussi par leur aspect croustillant palpable et justifiant à lui seul la vision du film.

Killer killerMais le reste ne sera pas pour autant fastidieux, malgré un manque de rythme évident et une apparence statique flagrante qui pourront se montrer parfois quelque peu gênants, grâce à des dialogues suffisamment riches pour peu que l’on daigne s’intéresser un minimum aux deux protagonistes principaux bien travaillés et dont la condition évoluera progressivement pour nous offrir un dernier acte bien réjouissant et supportant aisément ses retournements de situations complètement imprévus jusqu’à cette dernière scène aisément troublante qui viendra donner encore une dimension supplémentaire à l’ensemble. Au-delà même des décors proposés pour les différentes séquences mettant en scène la meurtrière qui colleront parfaitement avec chacun des thèmes avancés, le métrage bénéficiera pour parquer ses personnages d’un bâtiment victorien délabré hautement valorisant, avec ses arcades multiples et ses recoins sombres, sans oublier cette cave où sera enfermé le plus fou des tueurs, tandis que les murs verront leur peinture s’effriter de partout pour donner un aspect réaliste et laisser l’intrigue s’entourer d’une aura de mystère impliquant considérablement le spectateur.

Killer killerLes personnages n’offriront pas comme on pouvait le craindre des personnalités stéréotypées pour au contraire paraître crédibles dans leurs déviances et même ce Perry nigaud plein de tics et d’obsessions ne sera jamais ridicule, alors que l’ensemble de ces protagonistes bénéficieront d’une interprétation solide, entre l’acteur nordique Dutch Dore-Boize qui imposera sa carrure impressionnante face à Cy Henty, un acteur habitué à travailler avec le réalisateur du film Pat Higgings, laissant l’intrigante Danielle Laws agir dans la rôle de la meurtrière surnaturelle . Celui-ci donnera à son métrage une mise en scène adaptée et suivant de près les personnages, mais manquera quand même quelque peu de dynamisme. Les effets spéciaux sanglants du film resteront basiques pour verser dans un gore sommaire fait principalement d’éclaboussures de sang venant souiller les acteurs et ne délivrant donc que peu d’originalité, mis à part ce bras sectionné à la scie.

Donc, ce Killer killer arrivera sans mal à intéresser son spectateur par son idée de base originale qui aurait certainement méritée de bénéficier un traitement plus fortuné afin de nous offrir ce qui aurait pu facilement devenir une véritable perle du genre !

Killer killerLe DVD de zone 1 édité par York Entertainment avancera une image juste vaguement granuleuse lors des séquences se déroulant dans la pénombre, tandis que la bande-son sera efficace, avec une partition musicale certes très discrètes mais venant renforcer agréablement certaines séquences fortes du film, tout en rendant d’autres plans largement inquiétants, le métrage étant ici proposé dans sa version originale sans aucun sous-titre.
Hélas, aucun bonus ne viendra accompagner le film, même pas la moindre bande-annonce, puisque le DVD lancera directement le métrage, sans s’autoriser un quelconque menu.

Killer killer

Pour ceux qui voudraient découvrir ce petit film à l’idée de base originale, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

Permalien 1285 mots par nicore, 537 vues • R�agir

04.05.09

07:45:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Skinned alive

Love story teintée de cannibalisme/ vampirisme, ce Skinned alive est un petit film indépendant s’offrant une originalité dans son propos loin des habitudes du genre qui, s’il pourra en rebuter certains par sa lenteur, réussira aussi bien à émouvoir qu’à se montrer graphique et généreux, aussi bien dans l’érotisme que dans son aspect sanglant largement présent.
Le script va mettre en scène un jeune homme esseulé à la recherche du grand amour. Mais ne le trouvant pas, il a recours au service de prostituées pour avoir un peu de compagnie jusqu’au jour où il rencontre Pandora, une jeune femme conviée pour une nuit dont il va réellement tomber amoureux tandis que la demoiselle sera également attirée par lui. Tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes si Pandora ne souffrait pas d’une addiction à la chair humaine l’obligeant à tuer et manger ses clients.

Skinned aliveD’entrée le métrage va mettre en avant son côté sanglant en montrant un jeune homme ayant loué les services d’une prostituée se faire caresser et embrasser par celle-ci mais rapidement elle va le mordre méchamment à la lèvre, l’arrachant, pour ensuite le mordre de multiples fois au ventre, se délectant de sa chair pour une séquence bien gore et graphique qui s’appliquera en outre à nous cacher le visage de la prédatrice cannibale pour se concentrer sur la victime mutilée et hurlante, lançant de la sorte le film de manière plus que prometteuse.

Skinned aliveEnsuite, le métrage va longuement s’attacher à nous présenter son personnage central, Jeffrey, un jeune homme vivant seul dans la grande maison de sa mère décédée quelque temps auparavant et dont nous suivrons le morne quotidien, entre son travail dans une boîte d’assurances automobile où entre deux déclarations d’accident à remplir il verra ses avances faites aux employées présentes sur place se faire invariablement repoussées et ses soirées solitaires chez lui où il se fera jeter lorsqu’il tentera d’inviter à dîner par téléphone des connaissances féminines. La seule compagnie qu’il trouvera sera donc celle de prostituées qui refuseront elles aussi de s’attarder chez lui ou d’aller manger à l’extérieur avec lui, en plus de ne pas écouter ses monologues sur l’amour.

Skinned aliveIntimiste, cette présentation mettra en avant un personnage pathétique dans sa quête d’amour qui, s’il commencera bien entendu par faire sourire grâce à un comique de situation bien entretenu, finira par provoquer une sorte d’apathie mêlée de pitié et il faudra compter sur les quelques exactions toujours très saignantes (avec toujours ces morsures volontaires) de cette mystérieuse prostituée cannibale pour nous sortir de la langueur ambiante, avec en plus en autre mystérieux individu, présenté sous le nom de "The Stalker", qui sera sur les traces d'une certaine Pandora, une prostituée, n'hésitant pas à utiliser la manière forte et le meurtre pour obtenir des renseignements.

Skinned aliveMais alors que Jeffrey va commencer à plonger dans un désespoir, Pandora va rentrer dans sa vie comme tant d'autres, puisque cette prostituée va venir passer un moment chez lui, mais sera émue par la douceur de Jeffrey, tandis que lui sera littéralement envoûté par la beauté et la sensualité de la jeune femme, marquant ainsi les débuts d'une histoire d'amour dont nous suivrons les prémices romantiques en attendant de pied ferme que les choses se gâtent, Pandora étant bien entendu la cannibale dont les méfaits auront été suivis depuis le début du métrage. Et au lieu de se servir de Jeffrey comme nourriture, Pandora va lui révéler son secret de manière très explicite en conviant une collègue prostituée ivre chez lui pour d'abord la harnacher façon "bondage" avant de al dévorer sous les yeux incrédules de Jeffrey qui pour autant ne renoncera pas à sa bien-aimée, pour ainsi lancer un dernier acte bien entendu délétère au cours duquel Jeffrey fournira des victimes à Pandora, tandis que "The Stalker" se rapprochera du couple pour laisser un final triste et émouvant clore l'ensemble de bien belle manière.

Skinned aliveMême si l'intrigue restera bien sûr appliquée pour suivre son personnage principal et ses déboires sentimentaux, l'univers dans lequel baignera le métrage restera largement déviant et sensuel, pour évidemment avancer des personnages féminins provoquants, les prostituées mais également cette mère maquerelle aussi énorme que vulgaire laissant l'ensemble être régulièrement érotique pour même avancer un relent de déviance sulfureux (le bondage) venant se mêler au cannibalisme de Pandora qui sera pleinement visualisé à grand renfort d'effets gores certes quelque peu répétitifs mais toujours impactants et volontaires.

Skinned aliveEt si ce Jeffrey bien pathétique occupera le terrain, avec ses errances mentales désabusées jusqu'à sa rencontre avec Pandora qui seront magnifiées par des dialogues/ monologues bien construits et parfois même touchants au-delà de l'humour des situations, les autres protagonistes seront eux aussi haut en couleurs, avec dans de brèves apparitions ces clients de prostituées tous plus répugnants (physiquement ou mentalement) les uns que les autres, tandis que ce "The Stalker" dont la sous-intrigue à laquelle il sera lié pourra au premier abord sembler inutile, livrera au final une des seules clés données par l'intrigue pour nous renseigner sur la nature même de cette Pandora, véritable succube érotique touchée par l'amour de Jeffrey mais ne pouvant lutter contre son désir de chair humaine. Tous ces personnages bénéficieront d'une interprétation cohérente, avec notamment Melissa Bacelar, un petite "scream queen" sensuelle qui incarnera avec talent Pandora.

Skinned aliveLa mise en scène du réalisateur James Tucker, un honnête artisan du cinéma indépendant américain habitué des petits budgets, sera plutôt efficace, aussi bien pour donner de l'ampleur aux scènes sanglantes suivies de très près que pour rendre perceptible les états d'esprit et l'isolement de son personnage principal. Les effets spéciaux sanglants du film seront globalement probants pour de nombreuses morsures graphiques, mais avec également ces lèvres arrachées du plus bel effet ou pour une décapitation sévère à la scie à métaux.

Donc, ce Skinned alive aura l'avantage de son originalité et de sa volonté graphique dans le gore et l'érotisme pour espérer séduire son spectateur, si celui-ci parvient à s'acclimater au rythme parfois languissant parcourant l'ensemble du métrage !

Skinned aliveLe DVD de zone 1 édité par Lionsgate avancera une image nette et ne connaissant aucun défaut, tandis que la bande-son sera cohérente avec une partition musicale en retrait en manquant parfois de dynamisme, le métrage étant ici proposé dans sa version originale anglaise, avec des sous-titres anglais et espagnols optionnels.
Au niveau des bonus, on pourra suivre un petit making-of informatif qui laissera intervenir le réalisateur et ses acteurs, tout en nous montrant certains dessous des effets spéciaux du film, mais qui hélas sera seulement accompagné par une série de bandes-annonces d'autres titres horrifiques de l'éditeur !

Skinned alive
Skinned alive

Pour ceux qui voudraient découvrir ce petit film différent et volontaire, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

Permalien 1263 mots par nicore, 898 vues • R�agir

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