Archives pour: Septembre 2008

30.09.08

06:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Entre les murs
Réalisateur : Laurent Cantet
Durée du film : 2h08
Date de sortie en salles : 24 septembre 2008

Avec : François Bégaudeau et des élèves du collège Dolto de Paris XXème.

Par Nicofeel

entre les murs

Auteur entre autres du remarquable film Ressources humaines, Laurent Cantet a obtenu avec Entre les murs la palme d'Or au festival de Cannes qui lui permet d'obtenir une reconnaissance internationale.
Laurent Cantet ne part pas de zéro avec Entre les murs. En effet, ce cinéaste social adapte (librement) le roman éponyme de François Bégaudeau. Ce dernier est d'ailleurs omniprésent dans la conception du film puisqu'il est co-scénariste du film avec Laurent Cantet et Robin Campillo. Surtout, François Bégaudeau est l'acteur principal d'Entre les murs. Il interprète le rôle de François Marin, un professeur de français qui entame sa cinquième année au sein d'un collège du vingtième arrondissement de Paris. François Marin se retrouve professeur principal d'une classe de quatrième. Ainsi, on suit pendant l'espace d'une année scolaire cette classe.
Prenant l'aspect d'un documentaire, Entre les murs est pourtant bel et bien une fiction. Le film comporte un scénario qui va crescendo (on commence avec le début de l'année scolaire qui se fait de manière relativement calme pour se retrouver vers la fin du film à un conseil de discipline concernant un élève perturbateur).
Laurent Cantet s'intéresse à l'enseignement au sein de l'école et aux rapports entre professeur et élèves. La caméra de Laurent Cantet se focalise sur François Bégaudeau et sur les élèves qui jouent leurs propres rôles. On notera que dès le départ Laurent Cantet montre par le simple jeu de sa mise en scène que les rapports entre le professeur et ses élèves sont difficiles : le champ représente le professeur qui parle et tente de transmettre son savoir et le contre-champ les élèves qui se sentent diversement impliqués.
Cependant, les moments où professeur et élèves sont ensemble existent bel et bien. Pour preuve, l'épisode de l'auto-portrait.
Le regard que porte Laurent Cantet sur l'école d'aujourd'hui est particulièrement lucide. Par ailleurs, on appréciera le fait que le réalisateur français ne soit nullement complaisant : il évoque sans ambages la difficulté d'être dans la société actuelle un enseignant. Cependant, il montre aussi que le même enseignant peut commettre des erreurs. Tout aussi impliqué et sérieux que peut être François Marin, l'enseignant est comme tout un chacun parfaitement perfectible. Et cela paraît assez logique. En effet, le travail de François Marin est loin d'être une sinécure. L'enseignant doit faire face à des jeunes qui proviennent d'horizons très différents (maghrébins, Afrique Noire, asiatique) et dont certains sont particulièrement indisciplinés. Dès le début, ces jeunes font d'ailleurs savoir au professeur qu'ils ont honte d'être français. Ils refusent souvent les leçons qui leur sont délivrées. On comprend aisément qu'il faut beaucoup de patience et de volonté pour avoir envie d'inculquer un savoir à ces jeunes.
Le premier travail de l'enseignant, avant de transmettre son savoir, est de se faire respecter. Il doit montrer que c'est sa classe et qu'on doit l'écouter quand il parle. Très pédagogue, François Marin sait se montrer autoritaire quand il le faut, refusant par dessus-tout qu'un élève se permette de le tutoyer.
Mais Laurent Cantet laisse aussi entrevoir les faiblesses de François Marin (quand celui-ci met un coup de pied dans du matériel après un entretien raté avec une élève) voire même des sautes d'humeur qui l'amènent malencontreusement à traiter deux élèves de pétasses.
Entre les murs ne s'intéresse pas simplement aux rapports entre François Marin et sa classe de quatrième.
Le film montre ainsi de manière globale comment se passe la vie dans un collège avec la rentrée des professeurs, les récréations, la tenue des conseils de classe, les réunions du conseil d'administration du collège, la rencontre entre le professeur et les parents d'élèves, les rapports entre les différents professeurs.
Tous ces moments forts dans la vie de l'école permettent de confronter les points de vue. On voit que des choses futiles (une professeur sse plaint lors d'un conseil d'administration de l'augmentation du prix de la machine à café de 40 centimes à 50 centimes) côtoient des choses beaucoup plus graves (le destin d'un élève que l'on va éventuellement passer en conseil de discipline ; un parent d'élève en situation irrégulière sur le territoire français qui fait l'objet d'un arrêté de reconduite à la frontière). Surtout, les rapports entre les professeurs permettent de voir que certains souhaitent laisser une chance aux élèves lorsque ceux-ci ont commis des actes graves (point de vue de François Marin et donc certainement celui du réalisateur) tandis que d'autres sont favorables aux punitions. Notons cependant que le film ne verse jamais dans la caricature. Ainsi, une des professeurs, qui se révèle toujours assez énergique pour condamner des élèves, n'hésite pas à louer l'un d'entre eux en espérant que l'enfant qu'elle porte (elle a déclaré quelques instants auparavant être enceinte) sera aussi intelligent que cet élève.

De plus, le film n'omet pas une chose essentielle : la notion de la transmission des savoirs. Même dans cette classe réputée difficile, les élèves (mais pas tous, comme le montre l'exemple de l'élève qui vient voir à la fin du cours le professeur en lui déclarant qu'elle n'a rien appris lors de cette année scolaire) ont appris plusieurs choses. Reste que certaines personnes, les élèves notamment, mais pas seulement eux, restent dubitatifs quant à certains savoirs qui sont inculqués.
Le regard critique que porte Laurent Cantet est double : il s'interroge sur les difficultés d'enseigner mais aussi sur le contenu de l'enseignement qui peut porter à réflexion.
Malgré tout, Laurent Cantet n'est pas spécifiquement négatif : la cohabitation entre professeurs et élèves est difficile mais elle peut se faire sans heurts. La partie de football à la fin du film entre professeurs et élèves est le symbole de cette union retrouvée.
En somme, Entre les murs montre que l'école républicaine est en danger mais que rien n'est perdu. Si chacun y met du sien et si l'on se pose les bonnes questions, la transmission du savoir pourra se faire dans de bonnes conditions. Ce film de fiction est donc très riche d'enseignements. On comprend aisément pourquoi le jury de Cannes a offert la palme d'Or à ce film sociétal, qui aborde des questions universelles.

Permalien 1161 mots par nicofeel Email , 776 vues • 2 retours

29.09.08

06:30:00, Cat�gories: Nouveautés  

par Nicore

L'orphelinat

Depuis maintenant quelques années ( et certainement depuis La secte sans nom de Jaume Balaguero), le cinéma fantastique espagnol connaît un réel regain de vitalité et nous offre régulièrement des œuvres traditionnelles remarquables flirtant même parfois avec le chef d’œuvre. L’orphelinat, premier long-métrage de Jose Antonio Bayona sous la gouverne de Guillermo Del Toro, semble s’inscrire dans cette mouvance, et, après une sortie en début d’année en salles, auréolé de son grand-prix à Gérardmer, le métrage hérite d’une sortie en DVD le 30 septembre sous la houlette de l’éditeur cinéphile Wild Side Video, qui nous propose donc plusieurs éditions du film.

L'orphelinat

Le script renvoie Laura, une femme ayant passé sa jeunesse dans un orphelinat au bord de la mer en compagnie d’autres enfants, son mari et leur jeune fils Simon sur les lieux de son enfance qu’elle compte réhabiliter pour en faire un foyer pour enfants handicapés. La nouvelle demeure et le cadre mystérieux qui l'entoure réveillent l'imagination de Simon, qui se met à évoluer dans un univers fantasmagoriques où il se livre à des jeux pas si innocents que cela en compagnie de ses "amis". Lentement, Laura va se laisser entraîner dans l'étrange univers de son fils qui semble trouver des échos dans ses propres souvenirs d'enfance, jusqu'au moment où Simon disparaît...

L'orphelinat

Souvent acclamé par la critique qui a largement mis en avant la personnalité propre du métrage (loin des effets sanglants à outrance à la mode en ce moment) qui tend à se rapprocher des classiques du cinéma fantastique comme Les innocents ou La maison du diable pour créer une ambiance propice au mystère et aux secrets enfouis, alors que le soin apporté par le réalisateur ira jusque dans chaque détail (photographie, décors) pour alimenter une intrigue riche en hypothèses diverses ou la réalité et l'imaginaire vont se mélanger adroitement jusqu'à engendrer la peur entre effets chocs et drames réels.

L'orphelinat

Les différentes éditions de Wild Side Video proposeront le film avec une image au format 2.35 (16/9 anamorphique), avec une bande-son en DD5.1 pour la version française et en DD2.0 et DTS5.1 pour la version espagnole (avec des sous-titres français optionnels). Si l'édition simple ne comprendra en bonus que le commentaire audio et les premières minutes de "Hellboy 2", l'édition collector avancera une présentation du film par son réalisateur, plusieurs scènes coupées, un making-of, des entretiens avec Guillermo Del Toro, Jose Antonio Bayona et Belen Rueda (l'actrice principale du film), plusieurs scènes commentées sur les couleurs et l'étalonnage, des séquences de parapsychologie commentées par un ingénieur du son, une galerie de photos du film, une autre sur les affiches du métrages, ainsi qu'un module sur le générique de début, sur les décors et les maquillages.
L'édition "ultime" reprendra bien entendu ces bonus en y ajoutant un livret collector, ainsi que notamment sur un troisième DVD d'autre interviews du réalisateur et de son producteur, une conférence avec l'équipe du film, un module sur les influences du réalisateur, plusieurs animatiques commentées par Juan Antonio Bayona, un comparatif entre le story-board et le résultat à l'écran et les essais comédien pour le rôle du jeune Simon.
L'édition Blu-ray du métrage reprendra quant à lui l'intégralité de l'édition "ultime", et enfin, le film sera également disponible accompagné du Labyrinthe de Pan de Guillermo Del Toro, en DVD et en Blu-Ray.

L'orphelinat

Donc, il ne reste plus qu'à attendre le 30 septembre pour faire son choix parmi les différentes éditions du film proposées par Wild Side Video et pouvoir tenter de percer les mystères enfouis dans cet orphelinat ibérique...

L'orphelinat

L'orphelinat

L'orphelinat
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L'orphelinat - Edition collector / 2 DVD

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L'orphelinat - Edition ultime / 3 DVD

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L'orphelinat (Blu-ray)

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L'orphelinat + Le labyrinthe de Pan

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26.09.08

06:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Lake dead

Faisant partie des titres sélectionnés pour le dernier "After dark horrofest", ce Lake dead s'inscrira dans la mouvance du "survival" sans faire preuve de la moindre originalité mais en parvenant pour autant à se montrer parfois efficace et en tout cas plaisant à suivre malgré une constante prévisibilité.
Le script envoie deux soeurs et quelques uns de leurs amis dans un coin perdu au milieu de nulle part afin d'y visiter un hôtel qu'elles viennent d'hériter de leur grand-père. Mais une fois arrivés sur place, le petit groupe va devoir affronter les membres d'une famille consanguine bien décidée à les mettre en pièces.

Lake deadAprès une séquence d'introduction déjà sanglante montrant un vieil homme bien décidé à stopper une mystérieuse tradition familiale qui va se faire abattre d'une balle dans la tête par un policier, le métrage va nous présenter son personnage principal, Brielle, réveillée en pleine nuit par un coup de téléphone de son père lui annonçant le décès de son grand-père, alors qu'elle pensait que ses grands-parents étaient morts avant sa naissance, tout du moins, c'est ce qu'on lui avait toujours fait croire. Dès cette première séquence, le métrage va démontrer les liens houleux existants entre ce père et sa fille, pour ensuite nous présenter la première de ses deux soeurs, Samantha, une droguée notoire que Brielle et son petit ami vont à leur tour réveiller pour évoquer la mort de ce grand-père et surtout l'héritage qu'il leur a laissé, un hôtel qu'elles vont se mettre d'accord pour aller visiter le week-end suivant en compagnie de Kelly, la dernière sœur à prendre part au métrage, puisqu'elle nous sera présentée en même temps qu'un couple d'amis, possédant un "mobil home" qui va leur servir de véhicule pour se rendre à cet hôtel que les trois soeurs espèrent vendre pour se faire de l'argent. Dernier protagoniste à prendre part à l'expédition, Tanya, une amie de Kelly viendra compléter cette galerie de personnages plus ou moins stéréotypés en jouant l'allumeuse de service.

Lake deadHeureusement, cette mise en situation ne traînera pas trop en longueur pour quand même tenter avec une certaine réussite à rendre certains protagonistes attachants, notamment Brielle et sa sœur Kelly, tout en avançant quelques situations traditionnelles cherchant à amuser la galerie (la prise de drogue, les tentatives de drague) sans pour autant tomber dans le piège des fausses alertes récurrentes dans le genre, pour placer sa première séquence horrifique plutôt réussie lorsque Samantha, ayant décidé de se rendre seule et en avance sur les autres à l'hôtel, sera attaquée dans sa chambre par deux individus aux visages horribles qui vont la maltraiter salement avant de lui enfoncer une chaîne au travers des chevilles qui servira à la lester avec la brique qui servira à la faire couler puisque ensuite elle va se faire balancer dans un lac tout proche par ses deux tortionnaires. Cette scène bien sanglante montrera une volonté certaine du réalisateur de verser un minimum dans le gore franc, tout en avançant ces deux tueurs graphiques aux cheveux longs cachant un visage que l'on devinera être difforme.

Lake deadEnsuite, l'intrigue va bien entendu suivre l'arrivée dans cet hôtel inquiétant du petit groupe qui va faire la connaissance de la vieille tenancière des lieux avant de se décider à aller camper près du lac situé à proximité, ce qui nous vaudra par contre quelques situations bien faciles et porteuses d'un petite suspense surfait (le portefeuille tombé dans le lac juste à côté du cadavre flottant entre deux eaux de Samantha...) sans aboutir à rien de concret, et ce ne sera que lorsque le propriétaire du "mobil home" partira chercher du bois en compagnie de Tanya que les choses sérieuses commenceront véritablement, prouvant encore une fois qu'il n'est pas bon de céder à la tentation puisque après avoir trompé sa compagne avec Tanya, les deux tueurs vont leur tomber dessus et les éliminer.

Lake deadSans traîner, l'intrigue va faire découvrir aux autres les cadavres des deux tourtereaux, lançant une fuite provisoirement stoppée par les meurtriers avant que le groupe ne parvienne à s'échapper du piège tendu et ne rencontre un policier se croyant ainsi sauvés, mais ce ne sera que le début d'une seconde partie qui, au cours de rebondissements hélas bien trop souvent anticipables, va mettre en avant le caractère incestueux et malsain de cette famille dégénérée à laquelle appartiendra Brielle et Kelly, ce qu'elle découvriront avec horreur et répulsion, laissant les différentes situations s'acheminer vers un happy end tout aussi prévisible qui infligera une certaine morale à un ensemble qui en avait bien besoin.

Lake deadEn effet, le métrage se complaira à avancer des idées manifestement destinées à essayer de choquer le spectateur, aussi bien dans la tradition de cette famille résolument incestueuse (ce qui expliquera entre autre la difformité des deux frères assassins) que dans ses détails parfois surprenants (le baiser d'un fils à sa mère), ou encore en sous-entendant les tendances perverses et le penchant pour le viol de l'un des frères qui n'hésitera à pas à s'en prendre à une demoiselle maintenue figée à un arbre par une pioche enfoncée en pleine tête.

Lake deadMais contrairement à ce que l'on pourrait croire, le métrage ne sera pas un sommet d'ultra violence, en sous-entendant beaucoup de choses et en n'avançant que quelques scènes véritablement sanglantes assez percutantes il est vrai, mais quand même noyées dans des développements complètement prévisibles, ce qui amoindrira leur impact tout en laissant apparaître les ficelles d'une intrigue peut-être trop démonstrative dans ses débuts pour espérer surprendre son monde (les intentions du policier par exemple, seront évidemment claires dès son apparition, tout comme le rôle de la tenancière de l'hôtel, deux personnages vus dans l'introduction et dont le mystère sera ainsi déjà défloré ). A cela, il faudra ajouter un opportunisme bien flagrant (la facilité avec laquelle les survivants vont réussir à s'échapper des griffes familiales, ou encore la rapidité avec laquelle certains protagonistes vont parcourir de grandes distances à pieds en un rien de temps) qui viendra quand même plomber en partie la crédibilité de l'ensemble.

Lake deadL'interprétation est assez convaincante, portée par de jeunes acteurs et surtout actrices ravissantes et pas toutes avares de leurs charmes (laissant ainsi un léger érotisme planer sur le métrage et notamment dans sa première partie) assez crédibles, tandis que la mise en scène du réalisateur sera plutôt dynamique pour suivre les rebondissements tout en arrivant à donner une réelle vigueur aux séquences violentes du métrage. Les quelques effets spéciaux sanglants seront efficaces et réalistes en versant dans un gore direct mais pas démesuré.

Donc, ce Lake dead parviendra à tirer quelque peu son épingle du jeu grâce à l'aspect immoral de son intrigue et par ses quelques débordements, venant ainsi compenser une prévisibilité presque affligeante !

Lake deadLe DVD de zone 1 édité par Lionsgate avancera une image claire et sans défaut, tandis que la bande-son sera appréciable, malgré une partition musicale terne et ne renforçant pas l'ampleur des temps forts du film, le métrage étant ici proposé en version originale anglaise, avec des sous-titres espagnols et anglais disponibles.
Par contre, au niveau des bonus, il faudra se contenter de quelques bandes-annonces d'autres titres de l'éditeur et de l'épopée assez kitsch et sexy de quelques demoiselles dans leur quête afin d'être élues "Miss horrofest", qui sera présentée sous forme de webisodes.

Pour ceux qui voudraient rencontrer cette famille incestueuse et sanglante mais guère originale, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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25.09.08

07:15:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Cold prey

Nous venant de Norvège, ce Cold prey prouvera une fois de plus que le "slasher" peut encore nous délivrer d'excellents films, tendus, violents mais sans verser dans le gore outrancier pour préférer jouer sur une ambiance et un climat propices au suspense.
Le script envoie cinq amis dans les montagnes norvégiennes pour un week-end de ski et de snowboard, mais, suite à un accident qui blessera l'un d'eux, ils vont devoir trouver refuge dans un vieil hôtel désaffecté qui semblera en apparence abandonné... En apparence seulement !

Cold preyAprès une séquence d'introduction suivant un jeune garçon poursuivi dans la neige par quelqu'un qui va essayer de l'ensevelir et un générique mettant en avant de nombreuses disparitions de skieurs dans les montagnes, le métrage va nous présenter ses cinq personnages principaux en route dans leur véhicule pour une sortie destinée à faire du ski en hors piste puisqu'ils détesteront se conformer à la masse des skieurs qu'ils railleront verbalement au cours de leur conversation destinée à tuer le temps du trajet mais qui nous permettra de faire connaissance avec ces protagonistes résolument réalistes et loin de tout stéréotypes, ce qui finira par les rendre attachants au fur et à mesure des développements de l'intrigue. Arrivés à leur destination, ils vont se lancer à l'assaut de la montagne à ski pour une fois au sommet, pouvoir contempler l'autre versant qu'ils dévaleront en snowboard.

Cold preyCette mise en situation aura également l'opportunité de mettre en avant la beauté immaculée de la montagne norvégienne avec ses décors splendides et grandioses, mais qui démontreront l'isolement de lequel les personnages vont se retrouver lorsque l'un d'eux va faire une mauvaise chute et se casser la jambe par une fracture ouverte qui sera aisément rendue douloureuse par un montage convaincant du réalisateur. Les téléphones portables ne captant aucun réseau, c'est avec une certaine délivrance que les protagonistes vont alors découvrir au loin un ensemble de bâtiments qu'ils vont s'empresser de rejoindre, pour y découvrir un hôtel abandonné dans lequel ils vont pénétrer par effraction, sans que cela ne puisse gêner personne à la vue de leur éloignement de toute civilisation.

Cold preyL'exploration de cet endroit sinistre donnera lieu à un climat de tension palpable (même si les fausses alertes décrétées par l'intrigue demeureront facilement anticipables et pourront paraître bien faciles dans leur exécution), grâce à des décors froids et presque sordides mais qui éviteront les clichés du genre (pas de rats ou autres bestioles répugnantes ici) pour devenir parfois malsains (la chambre brûlée). Mais au bout d'un moment, l'ambiance va se détendre, avec la mise en marche du générateur qui délivrera de l'électricité et le petit groupe va même prendre un peu de bon temps au coin du feu autour d'un verre d'alcool avant d'aller se coucher. A l'instar de l'australien Wolf Creek, le métrage va prendre le temps de bien présenter les personnages et la situation dans laquelle ils vont se retrouver avant de commencer le jeu de massacre, laissant ainsi largement le temps au spectateur de se familiariser avec chacun des protagonistes sans qu'aucun d'eux ne prenne de l'ampleur par rapport aux autres, laissant de la sorte planer le danger sur chacun d'eux.

Cold preyIl faudra donc attendre qu'une dispute n'éclate dans l'un des deux couples pour que le premier meurtre survienne, brutal, imprévisible et saisissant dans son agencement porteur d'une ironie sadique (lorsque la victime apercevra son compagnon qui ne la verra pas juste avant d'être achevée et entraînée par l'assassin), sans pour autant déclencher la moindre panique chez les autres personnages qui ne se rendront compte de rien jusqu'au matin et laisseront l'un des hommes valides partir chercher du secours dans la vallée. Les trois jeunes restés à l'hôtel vont donc continuer à s'affairer comme si de rien n'était, mais la découverte dans la cave, proche du générateur qui faisait des siennes, d'un local crasseux et sordide, que l'on devinera être l'antre de l'assassin, contenant des tas d'objets récents "empruntés" à ses victimes (clés, bagues, lunettes...) et contrastant amplement dans cet endroit fermé depuis des années, ce qui mettra la puce à l'oreille des personnages qui vont alors être amenés à penser qu'ils ne sont pas seuls dans l'hôtel. La découverte de flaques de sang dans la chambre de la première victime achèvera de les convaincre et lancera la traditionnelle partie de cache-cache au cours de laquelle ils vont être confronté au tueur.

Cold preyCette partie du métrage sera largement efficace aussi bien en amenant des effets de surprise réussis et inattendus qu'en accumulant les rebondissement sur un rythme vif mais empreint d'un suspense et d'une tension conséquente, tout en laissant les protagonistes agir avec une logique tout à fait crédible dans leur quête de survie, bien loin de l'imbécillité habituelle stéréotypée répandue dans les films du genre. Mais malgré les apparitions sporadiques du meurtrier, le métrage continuera de se focaliser sur les victimes qui vont occuper largement le terrain et reléguer l'assassin au second plan, celui offrant pourtant un look réussi mais assez neutre et son histoire rapidement expédiée à l'issue du métrage restera secondaire face à détermination du dernier survivant du groupe qui va bien entendu affronter le tueur lors d'un final encore une fois douloureux (les corps jetés dans la crevasse) et prenant dans sa mise en scène.

Cold preyAlors, même s'il respectera certains codes du genre (meurtrier insaisissable et monolithique, découverte des corps par les derniers survivants, traque dans les couloirs de l'hôtel, par exemples), ce Cold prey arrivera à garder une autonomie propre grâce à ses personnages placés au centre de l'intrigue et réagissant de manière cohérente, apportant de la sorte son lot d'émotions parfois contradictoires au spectateur, en plus de l'atmosphère froide et sinistre parfaitement retranscrite et de la tension omniprésente, rarement troublée par un humour de situation discret et efficient, et ce même si l'assassin tardera à faire son apparition. Et s'il ne sera pas très sanglant, le métrage avancera quelques scènes brutales qui montreront la détermination sans faille et l'inhumanité du tueur qui saura aussi se montrer vicieux quand il le faut pour mieux piéger ses adversaires.

Cold preyL'interprétation est convaincante, sans surjouage néfaste dans un souci de crédibilité qui fonctionnera amplement, tandis que la mise en scène du réalisateur est efficace, vive et parvient à reproduire l'isolement, le froid (grâce à une photographie adéquate parfaitement maîtrisée), mais aussi l'étendue de l'hôtel sans pour autant sombrer dans le "film de couloirs". Les quelques effets spéciaux sanglants sont probants, mais on voit bien que l'auteur n'a pas voulu verser dans le gore franc pour préférer une violence sèche et brutale.

Donc, ce Cold prey pourra largement être considérée comme une réussite du "slasher" en étant efficace, tendu et tout en impliquant largement son spectateur qui sera alors d'autant plus réceptif aux déboires des personnages et aux effets de surprise de l'intrigue !

Cold preyLe DVD de zone 2 édité par Metrodome avancera une image nette et sans défaut, même lors des séquences se déroulant dans l'obscurité, tandis que la bande-son sera efficace avec une partition musicale qui renforcera activement les temps forts du film, le métrage étant ici proposé en version originale norvégienne, avec d'indispensables sous-titres anglais.
Au niveau des bonus, on pourra suivre la bande-annonce du film et surtout un petit making-of assez superficiel donnant la parole aux différents membres de l'équipe du film.

Pour ceux qui voudraient découvrir cette perle nordique du "slasher", le DVD de zone 2 anglais est disponible ici ou !

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23.09.08

06:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Ambiguous

C’est en surfant sur un sujet très en vogue au Japon, le suicide de groupe, que ce Ambiguous va s’inscrire dans la veine des "Pinku-eiga" des années soixante pour apporter son lot de séquences érotiques osées à sa réflexion humaniste et teintée d'un optimisme mesuré, pour un résultat certes minimaliste mais hors norme et volontaire.
Le script suit la rencontre grâce à internet de cinq individus d'horizons différents, réunis par la même volonté de mourir, qui vont se trouver confronter à leur désir macabre.

AmbiguousD'entrée, le métrage va nous présenter séparément ses cinq protagonistes pour autant de séquences pessimistes et teintées d'un désespoir réel qui va rendre ces déçus de la vie non pas réellement attachants mais plus ou moins sympathique selon les cas. Ainsi, le premier individu que nous allons rencontrer aura une vie morne et rêvera d'un idéal qu'il n'a pas et d'avoir une cause à défendre et à être prêt à mourir pour en regardant à la télévision des images de la guerre du Golfe, tout en recherchant désespérément l'âme soeur. Le second sera un autiste dont nous suivrons les déboires souriants mais amers lorsqu'il tentera de se faire embaucher comme serveur dans un restaurant, tandis qu'ensuite nous découvrirons les trois femmes qui vont compléter le groupe. Classique, cette jeune femme battue par son mari n'aura que peu d'impact, tandis que cette lycéenne qui se livrera à la prostitution (pratique commune au Japon) pour pouvoir offrir des cadeaux à ses amies et ainsi espérer être acceptée par eux sera quand même largement pathétique. Enfin, la dernière n'hésitera pas à se livrer à des pratiques issues du bondage dans l'acte sexuel filmé par son petit ami, tout cela dans l'espoir de le garder vers elle.

AmbiguousAu travers de ces séquences, le réalisateur Toshiya Ueno avancera bien entendu quelques passages érotiques osés, entre cette rencontre d'un jour pour le premier personnage qui ne débouchera pas comme il s'y attendait sur une demande en mariage et surtout la demoiselle se livrant à son compagnon harnachée et ligotée dans le but de satisfaire ses fantasmes pervers. Mais malgré leur graphisme volontaire, ces séquences ne seront jamais vulgaires en s'intégrant logiquement à l'intrigue et surtout en restant réalistes tout en ne cherchant visiblement pas à émoustiller le spectateur dans une démarche réaliste et naturaliste.

AmbiguousCes présentations passées, l'intrigue va faire se rencontrer via la Toile ses personnages mais heureusement le métrage ne s'attardera aucunement sur ces dialogues d'internautes qui auraient pu devenir fastidieux pour les inscrire dans la continuité de la découverte de chacun des personnages. C'est ainsi que vont se retrouver chez le premier personnage d'abord la femme battue puis le jeune autiste, celui-ci désirant d'entrée aller s'allonger, laissant les deux autres discuter avant de sombrer et de se livrer à un acte sexuel empreint d'une frustration maternelle douloureuse de la jeune femme. Ensuite, la jeune lycéenne rejoindra le petit groupe qui va s'offrir un dernier repas en commun.

AmbiguousCette seconde partie du métrage optera pour un huit-clos assez étouffant (sensation rendue encore plus palpable par la semi obscurité qui régnera sur place) dont on finira bien par sentir le manque de courage de chacun à se donner la mort et qui trouvera peut-être dans le groupe la force de passer à l'acte, laissant planer ainsi une sorte de suspense axé sur la potentielle rétractation des personnages à tout moment ou au contraire sur la précipitation des événements. Et l'arrivée de la cinquième "invitée", qui aura malencontreusement étranglé son compagnon lors d'un ébat sexuel "spécial", ne viendra pas bouleverser la donne.

AmbifuousEt il faudra le suicide prématuré et solitaire de l'un des protagoniste pour que les autres se décident, en se calfeutrant dans une pièce pour espérer s'asphyxier au monoxyde de carbone, mais rapidement la situation va dégénérer en une scène érotique salvatrice mais terriblement souriante qui prônera donc l'acte sexuel en cas de déprime sévère, redonnant ainsi l'envie de vivre à ces pessimistes qui vont trouver leur rédemption en enterrant leur compagnon qui aura eu la force et le courage de passer à l'acte, laissant ainsi une note résolument optimiste clore le métrage, quand même tempérée par le meurtre brutal du mari violent par son épouse rescapée.

AmbiguousSi l'intrigue comportera son quota de séquences érotiques directes et osées, toujours à la limite du hardcore sans jamais y sombrer, cela n'empêchera pas le réalisateur de livrer sa réflexion sur ce sujet tabou qu'est le suicide, et qui plus est le suicide de groupe, au travers de personnages hautement crédibles aussi bien dans leur désespoir que dans leur expérience en commun qui semblera leur redonner goût à la vie et à ses plaisirs, certes au travers d'une certaine morale quelque peu fade et simpliste, pour mettre progressivement en avant le manque de cran des protagonistes qui se défileront finalement dans la sexualité afin de rester en vie. Mais ce sera aussi avec un humour presque délicat dans une telle situation que l'auteur fera passer son message humaniste, sans que cela vienne nuire à la crédibilité des situations.

L'interprétation est convaincante, sans aucun surjouage ni débordement pour donner un réalisme probant à l'ensemble, encore conforté par la réalisation impliquante de Toshiya Ueno qui parviendra à créer une certaine complicité entre le spectateur et les protagonistes.

Donc, ce Ambiguous se révélera être une œuvre largement captivante sous ses atours minimalistes, qui parviendra à utiliser les caractéristiques des "films roses" japonais à des fins humanistes et ceci racolage flagrant !

AmbiguousLe DVD de zone 2 édité par Salvation avancera une image quelque peu granuleuse qui perdra de petits détails lors des séquences se déroulant dans la pénombre, tandis que la bande-son sera efficace, avec notamment une partition musicale quasiment absente pour renforcer le réalisme de l'ensemble, le métrage étant ici proposé dans sa version originale sous-titrée en anglais.
Au niveau des bonus, une très courte galerie de photos viendra prolonger le métrage, tandis qu'un petit laïus écrit viendra retracer l'histoire des "pinku-eiga". Les autres bonus seront plus axés sur l'univers de la société éditrice et distributrice de Nigel Windgrove, avec un clip musical du groupe de la compagnie, "Triple silence", reproduisant bien l'ambiance SM gothique de Salvation, ainsi qu'un détail des objets dérivés disponibles à la vente. Enfin, un court métrage intéressant surfant sur l'atmosphère des ring sera également visionnable.

Pour ceux qui voudraient découvrir cette réflexion différente sur le suicide en se basant sur un érotisme pudique, le DVD de zone 2 anglais est disponible ici !

Permalien 1175 mots par nicore, 442 vues • 1 r�action

22.09.08

06:45:00, Cat�gories: Nouveautés  

par Nicore

2ème sous-sol

Alexandre Aja, fidèle représentant du cinéma de genre français (à qui nous devons entre autres l'excellent Haute tension, le remake barbare de La colline a des yeux et le récent Mirrors) a préféré confier à son collaborateur de toujours Franck Khalfoun la réalisation de ce Deuxième sous-sol, un thriller lorgnant du côté du slasher qui aura comme première originalité son décor. Après son échec lors de sa sortie en salles en début d'année, une seconde chance est donnée au métrage avec cette sortie en DVD le 24 septembre prochain, sous la houlette de l'éditeur M6 Vidéo.

2ème sous-sol

Le script met en scène Angela, une jeune cadre ambitieuse restée travailler tard en ce 24 décembre avant de se rendre au réveillon familial. Mais lorsqu'elle va regagner sa voiture dans le parking sous-terrain déserté de son lieu de travail, celle-ci ne va pas vouloir démarrer et comble de malchance, son téléphone portable ne capte pas. La seule âme qui vive sur place sera Thomas, le gardien qui va se proposer de l'aider (en vain, puisque le véhicule restera muet) avant de lui proposer de rester avec lui pour partager le souper préparé dans sa loge. Angela refusera, sans se douter que Thomas l'espionne depuis des mois...

2ème sou-sol

Boudé par le public et chahuté par la critique pour son manque d’audace et d’originalité notamment, le métrage a quand même plusieurs atouts dans son jeu. Déjà, le choix d’un décor claustrophobe avec ce parking souterrain déserté en pleine nuit aura vraisemblablement de quoi intriguer le spectateur et l’intrigue démarre là où généralement les productions se terminent, avec la confrontation de l’héroïne avec le tueur et enfin, une mise en scène classique sans effets de style inutiles devrait plaire aux amateurs de slashers à l’ancienne.

2ème sous-sol

Le DVD édité par M6 Vidéo avancera une image au format 2.35 (16/9 anamorphique) pour proposer le film en version française et anglaise sous-titrée en DD2.0 et en DD5.1, tandis qu’en bonus, un making-of scindé en trois parties (le making-of proprement dit, une interview du réalisateur et une dissection des effets de terreur du métrage) viendra compléter la vision du film, suivi de la bande-annonce du film.
Deux jours après la sortie du DVD français, soit le 26 septembre, ce sera l’édition belge supervisée par Belga Home Video qui sera disponible pour une édition techniquement semblable et agrémentée d’une piste audio en DTS, mais vide de tout bonus.

2ème sous-sol

Donc, il ne reste plus qu’à attendre le 24 septembre pour pouvoir se faire sa propre idée sur ce Deuxième sous-sol parfois injustement et trop sévèrement décrié !

2�me sous-sol

2ème sous-sol
Amazon à 8.66€
PlusDeDVD à 9.19€
M6Video à 9.99€
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2�me sous-sol - Edition belge

2ème sous-sol - Edition belge
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Permalien 481 mots par nicore, 293 vues • 2 retours

19.09.08

06:45:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Entrails_of_a_beautiful_woman

Après son Entrails of a virgin mélangeant ouvertement érotisme osé et horreur gore, le réalisateur japonais Gaira reprend cette même formule pour ce Entrails of a beautiful woman mais avec cette fois-ci une intrigue plus consistante qui rendra le métrage moins superficiel que son prédécesseur mais tout aussi fou et même plus troublant par un aspect global plus sérieux.
Le script suit le calvaire d’une demoiselle enlevée par un gang de yakuzas qui finira par se donner la mort après avoir subi des sévices sexuels, poussant la jeune doctoresse qui l’avait recueilli à chercher à se venger de ses bourreaux.

Entrails_of_a_beautiful_womanAprès une petite séquence d‘introduction sans réel intérêt suivant un homme attablé dans un restaurant en train de se goinfrer, nous retrouverons ce personnage, en fait un chef de gang yakuza, en compagnie de ses sbires auprès d’une demoiselle qu’ils séquestrent pour un obscur motif lié à la sœur de celle-ci, vendue en Afrique et qu’ils ont fait venir à eux en lui jouant un tour, réparant ainsi l’erreur de l’un des hommes présents. Rapidement, la jeune femme, vierge, va subir les derniers outrages par un gaillard tatoué avant de se faire injecter une drogue appelée "Angel rain" qui va la transformer en une véritable nymphomane.

Entrails_of_a_beautiful_womanMalgré un caractère assez confus du fait d'explications trop vagues quant au motif de l'enlèvement de cette demoiselle (la vraie raison sera évoquée plus tard, liant sa sœur à un trafic d'argent via des codes bancaires volés), cette entame du métrage restera quand même efficace et bien sordide dans l'agencement de ce viol en réunion qui s'il ne sera pas vraiment violent restera quand même dérangeant, notamment lorsque le réalisateur s'aventurera à un gros plan sanglant démontrant la virginité de la jeune femme. Et malgré les recommandations de leur chef, la captive va réussir à s'échapper pour trouver refuge dans une clinique où Yoshimi, une jeune doctoresse, va prendre soin d'elle et écouter son histoire, mais qui ne pourra rien faire quand, toujours sous l'effet de la drogue, elle se suicidera en sautant du haut de l'immeuble.

Entrails_of_a_beautiful_womanVisiblement émue par le sort tragique de sa protégée, Yoshimi va se mettre en tête d'infiltrer le gang de yakuzas, en séduisant un des membres un peu naïf pour ainsi réussir à l'hypnotiser, le poussant de la sorte à s'attaquer à ses collègues. Mais ce subterfuge n'échappera pas à la vigilance du chef yakuza qui va avec ses complices s'acharner sur cette nouvelle victime, sans se douter que l'"Angel rain" va la transformer épisodiquement en un monstre sanguinaire, armé d'un énorme pénis affublé d'une bouche dentée, qui va faire le ménage en massacrant les yakuzas un par un.

Entrails_of_a_beautiful_womanComme on peut le voir, le métrage n'entretiendra aucun rapport direct avec son prédécesseur, si ce n'est la présence d'un monstre s'attaquant au casting, mais ici l'intrigue sera fouillée et avancera de "vrais" personnages, et notamment ce chef yakuza complètement immoral puisqu'il n'hésitera pas par exemple à s'accoquiner avec la femme de son maître en échange d'un peu de drogue pour cette dernière et à se montrer sadique envers ses jeunes victimes, avec bien entendu une préférence pour les violences sexuelles qu'il fera orchestrer par ses sbires. Les autres protagonistes seront également travaillés, entre cette épouse délaissée droguée jusqu'aux yeux et ces complices stupides apportant au métrage sa touche d'humour gras et jouissif.

Entrails_of_a_beautiful womanMais le réalisateur respectera son cahier des charges en trouvant de multiples prétextes à des scènes érotiques largement osées et flirtant même avec le hardcore (vive les ombres chinoises lors d'une fellation…), qui iront quand même assez loin en allant jusqu'à sous-entendre par exemple une sodomie forcée ou en plaçant plusieurs séquences de masturbation masculines ou féminines en plus des actes simulés mais exposés complaisamment devant la caméra. Mais ces différentes séquences érotiques viendront se mêler à l'intrigue globale de manière harmonieuse et pourront presque paraître en partie justifiées par le sujet du film, qui s'attachera ainsi à démontrer la violence des yakuzas, tout en moquant régulièrement de leur virilité ici souvent défaillante.

Entrails_of_a_beautiful_womanPar contre, l'aspect sanglant du métrage sera trop discret en demeurant concentré dans le dernier acte du métrage avec l'arrivée de cet être monstrueux qui décimera les yakuzas dans la violence, avec notamment une tête arrachée en son milieu et cette femme qui sera obligée de sucer le membre denté avant de se faire pénétrer par la chose qui lui perforera le ventre pour ressortir à l'air libre, mais ces deux écarts extrêmement volontaires resteront bien esseulés, puisque même le personnage démembré le sera rapidement et sans véritable impact graphique. Le monstre en lui-même s'offrira un look plutôt appréciable mais pourra aussi paraître quand même un peu grotesque, notamment au niveau de son terrible faciès.

Entrails_of_a_beautiful_womanL'interprétation est assez convaincante dans un tel contexte avec des acteurs paraissant y croire un minimum, tandis que la mise en scène du réalisateur est sobre et n'utilisera que peu d'effets pour arriver malgré tout à donner un rythme linéaire et alerte à l'ensemble.
Les effets spéciaux sont globalement réussis pour les effets gores décrits qui brilleront par leur tournure volontaire et graphique épatante, alors que la créature sera quant à elle plus limite en montrant parfois les contraintes d'un costume enfilé par un acteur.

Donc, ce Entrails of a beautiful woman assumera complètement son aspect érotique volontaire qui servira une intrigue certes pas foncièrement originale mais limpide et graphique et parvenant à troubler sporadiquement son spectateur tout en avançant un monstre final bien délirant.

Entrails_of_a_beautiful_womanLe DVD de zone 0 édité par Synapse Films avancera une image ne connaissant pas de défaut visible, tandis que la bande-son sera plutôt efficace malgré une partition musicale effacée, le métrage étant ici proposé en version originale bien évidemment sous-titrée en anglais.
Au niveau des bonus, seule la bande-annonce du film et la seconde partie de l'interview du réalisateur Gaira commencée dans l'édition de Entrails of a virgin viendront compléter le métrage pour laisser l'auteur repartir dans ses digressions hallucinées souriantes.

Pour ceux qui voudraient découvrir cette vengeance érotique et sanglante, à réserver à un public averti, le DVD de zone 0 est disponible ici ou !

Permalien 1134 mots par nicore, 8546 vues • R�agir

18.09.08

06:10:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Altered

Malgré son succès international Le project Balir Witch n’aura pas forcément porté chance à ses auteurs, puisque derrière ce Altered, nous retrouvons l’un de ses deux réalisateurs, Eduardo Sanchez qui, pour son second long métrage, signe un petit budget presque contre toute attente convaincant malgré un pitch improbable.
En effet, le script introduit quatre hommes ayant été enlevé par des extraterrestres dans leur jeunesse et désireux de venger la mort de leur ami d’alors tué lors de ce rapt qui vont à leur tour capturer un des aliens sans se douter des conséquences qui vont en découler.

AlteredD’entrée, le métrage va mettre en scène trois des personnages principaux en pleine chasse nocturne dans une forêt où ils vont rapidement retrouver la trace de leur proie, une entité extraterrestre qu’ils vont finir par capturer après plusieurs rebondissements et fausses alertes qui pimenteront cette introduction en laissant s’égrainer un certain suspense et une tension palpable parfaitement gérée par le réalisateur qui se gardera bien par contre de dévoiler la nature physique de l’alien chassé par préférer ne nous laisser que l’apercevoir brièvement avant qu’il ne tombe dans le piège tendu. Cette entame permettra également à l’intrigue de commencer à placer ses éléments relatifs aux antécédents amenant ces trois hommes à pourchasser cette créature tout en laissant planer un certain mystère autour de ce passé trouble ayant entraîné la mort du frère de l’un des personnages.

AlteredUne fois l’alien chargé dans leur véhicule, les trois acolytes vont décider de se rendre chez un quatrième protagoniste semblant apparemment bien au fait de l’activité de ces créatures. Le métrage s‘installera alors dans un huit-clos parfois oppressant mais hélas parcouru de trop nombreuses séquences de dialogues venant ralentir le rythme jusque là vif du métrage, pour ainsi développer la relation houleuse existante entre le quatrième larron, lui aussi enlevé en même temps que les autres, et ses anciens amis avec lesquels il avait "coupé les ponts". Mais bien entendu, au-delà de ces palabres qui dévoileront au fur et à mesure la véritable histoire commune a ces quatre personnages, l'intrigue va également profiter de cet isolement et de ce décor unique pour avancer quelques séquences tendues lorsque l'extraterrestre va s'échapper, ou encore avec l'arrivée bien opportune et attendue du shérif local qui va faire les frais de sa curiosité.

AlteredCe huit-clos autorisera aussi le métrage à mettre en avant les particularités propres à cet envahisseur télépathe et ayant la capacité de posséder l'esprit humain rien que par le regard tout en nous laissant enfin découvrir son look très graphique et suffisamment habilement montré par le réalisateur pour lui éviter de sombrer dans le ridicule qui le guettait. Mais ce sera surtout sa frénésie haineuse envers l'être humain qui forcera le respect en déployant une hargne sans nom lorsqu'il pourra s'attaquer à ses oppresseurs d'un soir, mordant et se débattant férocement avec des conséquences douloureuses puisque sa morsure contaminera et altérera progressivement le physique de sa victime.

AlteredLe dernier acte sera quant à lui bien plus généreux en scènes sanglantes et d'une violence affirmée, avec entre autres un étripage sévère et étrangement réaliste, tandis que la dégradation physique de l'un des personnages prendra une tournure éminemment douloureuse et tragique, pour des rebondissements certes souvent anticipables mais là aussi bizarrement, la pilule passera sans problèmes et cette prévisibilité ne viendra pas nuire à la cohérence globale d'une intrigue assez bien ficelée avec son caractère incroyable qui n'empêchera pas le spectateur de se prendre rapidement au jeu et de rentrer dans l'action pour s'impliquer et suivre avec intérêt les situations les unes après les autres.

AlteredL'une des principales qualités du métrage qui assurera une cohérence globale et ne viendra jamais faillir, c'est le sérieux clairement affiché par le métrage, ne s'autorisant pas la moindre parcelle d'humour pour décrire cette lutte vengeresse entre humains et cet alien belliqueux, pour préférer mettre en avant les conséquences de ce événement passé qui a conditionné le présent des personnages réfugiés soit dans la peur, soit dans la haine blindée de ressentiments et qui trouveront dans cette nuit une apothéose inattendue et délétère. Et pour appuyer cette démarche sérieuse de tous les instants, le métrage pourra compter sur des personnages "normaux" prenant un caractère humain loin de tout stéréotype gênant et dont les réactions resteront toujours cohérentes et crédibles, même lors des séquences s'intéressant à l'inévitable bluette du film.

AlteredAlors bien sûr, à côté de ces indéniables qualités, l'intrigue ne sera pas exempte de petits défauts notoires, comme l'aspect anticipable des rebondissements, l'accumulation de fausses alertes qui pourra finir à agacer quelque peu, sans oublier ces temps morts heureusement explicatifs qui viendront nuire au rythme global du film et sans compter que l'étroitesse du budget alloué obligera l'intrigue à se concentrer dans cette baraque qui servira presque de seul décor à la lutte à mort que vont se livrer les personnages et l'alien, et enfin, certaines pistes pourtant intéressantes seront bien vite négligées (la guerre totale devant entraîner l'extermination de la race humaine), imposant de curieuses ellipse et autres invraisemblances parfois flagrantes. Mais ces petites faiblesses ne viendront pas entacher l'ensemble de manière irréversible pour uniquement rappeler au spectateur une certaine maladresse du réalisateur heureusement largement compensée ailleurs.

AlteredL'interprétation est convaincante, sans surjouage inutile dans un souci de crédibilité évident, tandis que la mise en scène du réalisateur est le plus souvent adaptée et dynamique, aidant ainsi quand même l'ensemble à ne pas trop subir de pleine fouet les pauses orchestrées par l'intrigue. Les effets spéciaux sont probants, aussi bien dans l'animation et le maquillage de l'alien très graphique que pour les plans gores du film et aussi cette altération physique très volontaire.

Donc, ce Altered s'avérera être une bonne surprise qui parviendra à impliquer et à captiver son spectateur sur la longueur en dépit d'une intrigue pas toujours très recherchée et handicapée par de menus défauts.

AlteredLe DVD de zone 1 édité par Universal Studios avancera une image claire et sans défaut, tandis que la bande-son sera efficace, malgré une partition musicale quelque peu en retrait et guère emphatique, le métrage étant ici proposé en version anglaise, avec la présence de sous-titres français (enfin québécois) optionnels.
Au niveau des bonus, il faudra se contenter de quelques scènes coupées approfondissant encore la personnalité des protagonistes mais qui plombé encore un peu plus le rythme de la partie centrale du métrage.

Pour ceux qui voudraient rencontrer cet alien belliqueux, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

Permalien 1220 mots par nicore, 361 vues • 2 retours

17.09.08

07:20:00, Cat�gories: Dossier  

par ninnin4

A l’occasion de la sortie de « CJ7 » en DVD et en Blu-ray, il était temps de faire le point sur la carrière de Stephen Chow, acteur comique hongkongais par excellence et réalisateur reconnu au niveau international depuis l’aube des années 2000.

Stephen Chow

Après un début de carrière télévisé il passe au grand écran tout d’abord comme acteur de styles divers puis dans le sien qu’il invente lui-même, un univers burlesque où non sens verbal et visuel sont de mise qu’il intitule le Mo Lei Tau, art difficile d’approche et qui explique sa popularité extrême en Chine mais qui n’a guère trouvé preneur ailleurs le tout étant mêlé à un humour scato très au ras des pâquerettes. Il se fait connaître principalement dans quelques comédies parodiques qui explosent le box office local puis passe à la réalisation avec un ersatz bondien intitulé « Bons baisers de Pékin » (Voir le DVD à la loupe) première œuvre à trouver écho en occident, le thème facilitant certainement la chose.

Bons baisers de P�kin

Bons baisers de Pékin
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Mais c’est surtout avec le génialissime et hilarant « Shaolin Soccer » (Voir le DVD à la loupe) qu’il va réellement se démarquer de son passé scato car sans le renier complètement, il nous offre une comédie complètement barrée, qui se fera bidonner la terre entière, basée sur une histoire de génie du foot, fortement mâtinée de kung-fu et qui trouvera une résonance particulière en cette période où ce sport est devenu plus que jamais une religion et où le cinéma asiatique est définitivement ancré dans la cinéphilie grand public. De ce film, il faut surtout en retenir une histoire vraiment originale, parodie non forcée du film de sport en général, servie par des effets spéciaux étonnants et des acteurs qui servent admirablement bien leurs personnages attachants.
Shaolin Soccer - Edition collector limit�e / 2 DVD

Shaolin Soccer - Edition collector limitée / 2 DVD
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Tout aussi parodique mais pourtant moins grand public, bien qu’encore plus destiné au marché international car financé par quelques studios américains, Stephen Chow nous livre ensuite son « Crazy Kung Fu » (Voir les critiques) , spectacle total et jouissif, grand hommage aux films de Kung Fu des années 80 voire antérieur et dans lequel commence à poindre une poésie cartoonesque qui fait que son œuvre devient différente, plus sensible bien que tout aussi drôle. Ceci est dû principalement à des gags très Tex Avery qui font dégager une sensibilité très nostalgique.
Rien à voir avec toutes ses parodies périssables qui fleurissent depuis plus de 20 ans. On est bien plus proche d’un « Helzapoppin’ »
Crazy kung-fu - Edition limit�e

Crazy kung-fu - Edition limitée
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Mais rien ne laissait présager le choc « CJ7 » que je viens d’avoir en visionnant ce film, sorti il y a peu de jours en catimini, dans une campagne publicitaire plus que nulle puisque inexistante. Et pourtant, voilà bien son œuvre la plus grand public, capable d’émouvoir aussi bien petits que grands, un film magnifique, poétique, une réflexion sur l’imaginaire, sur la dureté de la vie, sur la notion de pauvreté et de richesse, sur l’honneur….un film qui s’adresse au plus grand nombre sans verser dans la concession bassement mercantile (ce qui explique peut être sa piètre mise en avant dans les linéaires). Complètement insolite, il raconte la vie d’un enfant et de son père, très pauvre, qui se ruine (le porte monnaie et la santé) pour pouvoir lui payer une très grande école où il est la risée de tous les autres enfants, sa seule amie étant une espèce de géante énorme au visage lunaire à laquelle personne n’ose physiquement s’attaquer. Le film décrit dans un premier temps les difficultés relationnelles entre le père et son enfant, qui a envie de rivaliser pécuniairement avec les autres (dénonciation de la société de consommation). Puis arrive CJ7, que son père découvre dans une décharge et qui va bouleverser leur vie, pas forcément dans le bon sens. Traversé de séquences d’émotions très fortes, d’autres plus absurdes voire surréaliste (cet énorme personnage démesuré, avec une toute petite voie), d’autres beaucoup plus drôles voire parfois une fois de plus scato (un mitraillage de merde), ce film ne peut décemment laisser indifférent tant il sent l’implication de Chow à tous les niveaux, un savoir faire indéniable dans la réalisation (étonnants effets spéciaux et séquences de kung fu) et une description des relations humaines touchante. Je ne tiens pas à en dire plus pour éviter de spoiler cette histoire magnifique et surtout ce petit personnage aussi original qu'imprévisible et vous conseille viement l'achat de ce film pour tous ceux qui ont envie de voir quelque chose de différent.
Cj7 (Blu-ray)

Cj7 (Blu-ray)
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Fnac à 19.82€
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Pour les possesseurs de lecteurs Blu-ray, je vous invite à l'achat de ce disque. L'image est absolument superbe et le son de même. Vous trouverez dessus comme bonus un petit jeu qui conviendra tout à fait aux enfants, un making of, un commentaire audio de l'équipe du film et un documentaire fractionné selon l'histoire, le petit personnage et les décors.

Permalien 890 mots par ninnin4, 154 vues • 1 r�action

16.09.08

06:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Nails

Pour son premier "long" métrage, le réalisateur russe Andrey Iskanov s'est livré avec ce Nails à un délire expérimental vraiment spécial et étrange, mélangeant un esthétisme d'avant-garde à une thématique vaguement horrifique pour un résultat déroutant qui risquera de ne pas convenir au plus grand nombre.
Le script suit la déchéance d'un tueur professionnel qui, habité par des maux de tête effroyables perturbant se perception des choses, ne va pas trouver d'autre moyen pour calmer sa douleur que de s'enfoncer des clous dans le crâne, ce qui ne va pas forcément arranger les choses...

NailsD'entrée, le métrage aura de quoi étonner, d'abord par l'utilisation d'un noir et blanc et d'un montage sec, haché, pour suivre le personnage principal (et quasiment unique, d'ailleurs) s'atteler à une nouvelle mission au sein du gouvernement moralisateur pour lequel il semble travailler, à savoir éliminer un couple dont l'homme se sera moqué du président, ce qu'il fera lors d'une séquence vaguement sanglante mais déjà hypnotique. Son forfait accompli, l'homme rentrera chez lui et après avoir nettoyé ses pistolets, il sera assailli d'une migraine fulgurante qui finira par lui faire perdre connaissance. Il se réveillera couché à même le sol, étendu sur un journal évoquant le cas d'un homme s'étant enfoncé des bouts de métal dans la tête, sans pour autant perdre ses différentes perceptions. Croyant avoir trouvé une thérapie, notre homme va s'enfoncer pour sa part un long clou dans le crâne.

NailsEt d'un coup, le noir et blanc d'origine va brusquement s'effacer pour laisser sa place à un kaléidoscope de couleurs vives ou pastels qui vont suivre les hallucinations du personnage qui va se mettre à voir le dessous des choses. La suite du métrage serait quasiment irracontable tellement Andrey Iskanov va mélanger ses différents plans sans réelle imbrication linéaire pour suivre le calvaire de cet homme, calvaire qu'il nous fera aisément partager au travers des images qui parviendront à retranscrire admirablement ce chaos mental, tout en glissant quand même quelques petites salves dénonciatrices sur notre société de consommation, entre cette séquence où nous allons découvrir ce que nous mangeons"vraiment" et ce qui défile sur l'écran de télévision. Seul rebondissement notoire, l'arrivée de la petite amie du personnage principal qui ne va être perçue tel qu'elle l'aurait souhaité et va au contraire provoquer encore une aggravation de son état, puisqu'il la verra sous un jour guère flatteur, celle-ci ayant à ses (et donc à nos) yeux pris l'apparence d'une sorte de fantôme à la démarche inspirée de celle du spectre sortant de la télévision du premier Ring de Hideo Nakata qu'il éliminera lors d'une scène peu ragoûtante, mais qui restera bénigne comparée au final bien plus sanglant et presque écoeurant qui viendra clore cette folie visuelle.

NailsCar le moins que l'on puisse dire, c'est que malgré un budget vraisemblablement ridicule le réalisateur a soigné chacun de ses plans, dans le but évident de nous faire partager le mal dont est atteint son personnage, aussi bien par ces plans hallucinogènes ne représentant rien de précis mais dont les spirales aux couleurs criardes feront mal aux yeux que par l'avilissement permanent de la perception de son entourage, avec encore une utilisation judicieuse et originale des éclairages de couleurs étranges, mais surtout par ce travestissement de la réalité qui deviendra tout à tour nauséabond ou répugnant (l'espèce de gelée violette ou verdâtre qui sortira des boîtes de conserves, sans même évoquer le reste du contenu…) ou plus délirant (voir la destinée de la petite amie), quand ce ne sera pas sur un mode franchement vomitif que l'auteur cherchera à atteindre son spectateur (le final). Mais au-delà même de cet aspect quelque peu nauséeux, le métrage va également avancer des idées également bien folles, mais plus orientées vers le domaine artistique pur, comme cette peinture murale à laquelle le personnage va littéralement prendre part par exemple, mais aussi par les stratagèmes cinématographiques employés par nous faire participer à la déchéance du personnage, qui rendront l'ensemble largement envoûtant jusqu'à scotcher littéralement, à condition de réussir à rentrer dans cet univers très spécial.

NailsBien entendu, les personnages n'auront que peu d'importance et ne seront pas fouillés, si ce n'est pour permettre à Andrey Iskanov de se livrer à une petite critique de la politique de son gouvernement dans la phase introductive du métrage, et l'interprétation assez aléatoire ne viendra donc pas gêner l'ensemble, surtout qu'ensuite le personnage principal deviendra au fur et à mesure que l'on avancera dans sa dégénérescence de plus en plus crédible.
La mise en scène du réalisateur est évidemment primordiale pour rendre le métrage attractif et cohérent, en reproduisant parfaitement cet univers complètement détraqué.
Les effets spéciaux sont hélas parfois peu crédibles, laissant transparaître le manque de budget alloué au film, mais cela ne sera pas non plus contrariant, en participant en quelque sorte au délire général.

Donc, ce Nails constituera une expérience originale et psychédélique aberrante mais fascinante pour qui arrivera à se mettre sur la même longueur d'onde que son auteur.

NailsLe DVD de zone 1 édité par Unearted Films avancera une image nette qui rendra parfaitement l'importance des couleurs du métrage, tandis que la bande-son sera efficace grâce à une partition musicale lancinante qui participera activement à rendre le métrage envoûtant, celui-ci étant proposé ici en version originale russe, heureusement accompagnée de sous-titres anglais.
Au niveau des bonus, un making-of reviendra sur la conception du métrage tout en exposant des cas "réels" de personnes s'étant mutilées de manière analogues, alors que deux interviews écrites du réalisateur lui permettront de revenir sur sa carrière et sur le film et que quatre galeries de photos viendront agréablement prolonger l'expérience, pour laisser quelques bandes-annonces clore ces bonus.

Pour ceux qui voudraient se plonger dans cet univers démentiel et original, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

Permalien 1069 mots par nicore, 271 vues • R�agir

15.09.08

06:45:00, Cat�gories: Nouveautés  

par Nicore

The_mist

Alors que la plupart de écrits de Stephen King avaient déjà été adapté pour le cinéma ou la télévision, une de ses plus anciennes et meilleures nouvelles, "Brume", restait désespérément absente de ces nombreuses transpositions à l'écran, jusqu'à ce The mist réalisé par Frank Darabont qui connaîtra une sortie en DVD le 18 septembre prochain sous l'égide de TF1 Vidéo après son passage en salles en début d'année.

The_mist

Le script bloque ses deux personnages principaux, David Drayton et son jeune fils Billy, dans un supermarché, entourés par une étrange brume. Alors que tous les clients, enfermés, essayent de cohabiter dans le calme, David se rend compte à travers les vitres que le brouillard semble dangereusement habité. Alors qu'ils vont tenter de survivre et de résister aux choses surgies du brouillard, les individualités vont s'affirmer, et notamment celle de madame Carmody, une fanatique religieuse.

The_mist

Globalement acclamé par la critique, le film est régulièrement décrit comme une œuvre terrifiante, arrivant sans mal à créer une ambiance claustrophobe, tout en avançant des monstres (aux looks très graphiques) dont les interventions bien sanglantes seront terriblement efficaces. Mais le vrai danger viendra véritablement de l'intérieur de ce supermarché qui servira de camp retranché à des personnages hétéroclites qui vont se regrouper en plusieurs clans, avec bien sûr cette fanatique religieuse qui va profiter de la faiblesse de certains pour les rallier à sa cause, permettant ainsi au métrage de se doubler d'une réflexion sociologique tétanisante et troublante. Enfin, le réalisateur clôturera son film par une scène s'éloignant du récit original de Stephen King (mais complètement approuvé par ce dernier !) apparemment diablement choquante et surprenante qui devrait hanter le spectateur bien après la vision du film... Alléchant, non ?

The_mist

Le DVD édité par TF1 Vidéo proposera le film en version française et anglaise sous-titrée en DD 5.1 et en DTS 5.1, avec une image au format 1.85 (16/9 anamorphique). Au niveau des bonus, cette édition deux DVD avancera un making-of, plusieurs scènes coupées, un documentaire sur les monstres du métrage, un autre sur les effets spéciaux et les de plus en plus courants webisodes du tournage du film.

The_mist

Donc, rendez-vous à partir du 18 septembre pour pouvoir découvrir ce qui se cache réellement dans la brume de ce The mist extrêmement prometteur ! On notera enfin que l'édition Blu-ray, un temps, prévue en simultané de l'édition DVD est reporté début décembre.

The_mist

The mist / 2 DVD

The mist / 2 DVD
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Fnac à 15€
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The mist (Blu-ray)

The mist (Blu-ray)
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The mist - Edition belge

The mist - Edition belge
Studio Vid�o DVD à 8.99€
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12.09.08

06:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

See_no_evil

Slasher décérébré mais extrêmement brutal et glauque, ce See no evil mettra tous les atouts en sa possession de son côté pour devenir efficace et jouissif et ce malgré un postulat de départ assez atypique en prenant pour personnage central une star du catch et en ayant pour auteur un réalisateur s’étant souvent affirmé dans le cinéma "X".
Le script place une bande de petits voyous dans un immense hôtel désaffecté pour un week-end de travaux d'intérêt général censés réduire leur peine de prison, mais ils ne savent pas qu'une brute épaisse psychotique hante les lieux.

See_no_evilLa séquence d'introduction suivra deux policiers se rendant dans un pavillon, suite à un appel de voisins ayant entendu des cris émaner de l'endroit, où ils sont découvrir une jeune femme dont les yeux ont été arraché avant d'être sauvagement agressés par un colosse qui va littéralement défoncer l'un des policier à la hache avant de couper l'avant-bras de l'autre, lui laissant juste le temps de tirer une balle dans la tête de son agresseur qui s'enfuira malgré tout.
Cette introduction donnera d'entrée le ton du métrage en étant bien brutale et en avançant, certes très rapidement, un assassin immense et sans pitié, dont nous découvrirons l'ampleur des méfaits sous forme d'extraits de journaux télévisés décrivant l'horreur découverte dans la maison après l'intervention des deux policiers.

See_no_evilEnsuite, le métrage passera par l'obligatoire présentation des futures victimes, deux groupes de délinquants incarcérés (l'un composé uniquement de demoiselles et l'autre de petites frappes masculines) qui vont se retrouver, avec deux accompagnateurs, dans un bus en direction d'un endroit où ils vont devoir effectuer quelques travaux afin de réduire leur peine, participant ainsi à un projet gouvernemental. Heureusement, cette partie de l'intrigue ne traînera pas trop (grâce à un procédé simple mais efficace en indiquant en un cliché la nature des infractions commises, cataloguant ainsi chaque personnalité), surtout que les individus présents n'avanceront que des stéréotypes flagrants (l'intello, la blonde bimbo, le black comique, le dur à cuire…), pour très vite amener ce petit monde devant cet hôtel aussi délabré et vétuste qu'imposant où ils vont être accueilli par une vieille femme qui va leur présenter l'endroit et leur raconter brièvement son histoire tragique, puisque l'hôtel a brûlé en tuant son propriétaire et diverses personnes il y a longtemps et est aujourd'hui en voie de restauration grâce au soutien de ce projet de réinsertion par le travail.

See_no_evilLa visite des lieux nous fera découvrir un endroit terriblement nauséabond, glauque et décrépi (on ne comptera pas les gros plans qui s'attarderont sur des rats ou divers insectes) dans lequel les protagonistes vont commencer à se mettre au travail pour bien entendu vite se désintéresser de leur but initial et se diviser en sous-groupes, l'un partant à la recherche d'un soi-disant trésor déposé dans l'une des nombreuse chambres et jamais retrouvé, alors que d'autres penseront plutôt à s'amuser, tandis qu'une présence malveillante semblera épier les faits et gestes de chacun, caché derrière des miroirs sans tient ou dans les murs de l'hôtel.

See_no_evilAprès cette mise en situation qui installera une ambiance sordide et lugubre grâce ces décors pourrissants, l'intrigue va commencer son jeu de massacre pour très vite débarrasser le groupe de délinquants de leurs accompagnateurs et des personnages les moins "développés" lors de séquences éminemment violentes et sanglantes au cours desquelles l'assassin va attraper ses victimes à l'aide d'un crochet attaché à une longue chaîne avant de leur arracher les yeux, pour bien entendu lancer ensuite une partie de cache-cache bien souvent mortelle entre les survivants et ce tueur monolithique et plus qu'imposant qui n'hésitera pas à défoncer les murs pour apparaître de façon plus ou moins surprenante.

See_no_evilTout en suivant cette dynamique classique, l'intrigue va peu à peu nous faire partager les antécédents ayant amené le meurtrier à devenir complètement barbare pour des flash-backs réussis et bien glauques avançant un trauma d'enfance qui trouvera ses répercussions dans la manie de l'homme à arracher les yeux de ses victimes, tout en justifiant le fait qu'il va épargner une demoiselle ayant la "chance" de porter des tatouages "religieux" alors qu'il se montrera sans merci et inhumain dans sa façon de traiter les autres, apportant ainsi au métrage de nombreux détails brusques et cinglants.

See_no_evilEt si l'intrigue demeurera commune dans sa forme sans abuser de la moindre originalité, le métrage pourra compter sur le charisme de son boogeyman au look brut, sauvage et monolithique, pour en imposer largement, celui-ci assurant à lui seul le spectacle lors de ses irruptions spectaculaires qui déboucheront bien souvent sur des meurtres graphiques et sanglants, tout en apportant un brin de perversité (la séquence de masturbation devant sa victime enfermée dans une cage) et offrant au passage quelques détails cruels (la jeune femme qui passera au travers d'une verrière, dans un clin d'œil au Suspiria de Dario Argento, avant d'être achevée par des chiens errants, ou encore cette autre demoiselle, trahie par son téléphone portable que le tueur lui fera littéralement avaler, par exemples). Par contre, le twist final restera facilement anticipable et même si on pourra y voir un début de rédemption pour le meurtrier, cela n'empêchera pas un final bien gore de venir clore sur une note jouissive ce métrage décidément sympathique, et alors que le réalisateur nous gratifiera d'un dernier clin d'oeil savoureux au cours du générique final.

See_no_evilL'interprétation est très commune, sauf bien sûr le catcheur Kane qui portera le métrage et donnera de l'ampleur à son personnage d'assassin direct descendant d'un Jason Voorhees, et tandis que la mise en scène du réalisateur est hélas trop clippesques, avec des effets d'accélération d'image et autres effets de style pas forcément convaincants, mais parviendra à donner un bon rythme à l'ensemble, tout en arrivant à se servir parfaitement d'un éclairage ocre pour installer son ambiance sinistre (lors de la visite de l'antre du tueur, par exemple).
Les effets spéciaux gores sont probants, en étant réalistes et volontaires, pour une succession de plans sanglants parfois très graphiques.

Donc, ce See no evil remplira aisément son contrat en avançant tout ce qu'un slasher devrait comporter pour assurer une efficacité exemplaire !

See_no_evilLe DVD de zone 1 édité par Lionsgate proposera une image nette ne permettant que quelques détails lors des séquences se déroulant dans l'obscurité, tandis que la bande-son sera efficace et adaptée, sauf lorsqu'elle se parera de musique rap pour la présentation des protagonistes, le métrage étant ici proposé en version anglaise avec uniquement des sous-titres anglais et espagnols.
Au niveau des bonus, on pourra suivre un petit making-of explicatif mais au ton promotionnel avéré, un petit module revenant sur les activités de catcheur de Kane, la comparaison du storyboard avec le résultat à l'écran pour une des scènes fortes du film, la bande-annonce et le teaser du film, ainsi que de multiples petits spots présentant le métrage et destinés à la WWE, société toute-puissante du catch américain.

Pour ceux qui voudraient se frotter à ce tueur imposant et barbare, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

Permalien 1290 mots par nicore, 770 vues • 6 retours

11.09.08

06:45:00, Cat�gories: Nouveautés  

par Nicore

Le_fantome_de_l_opera

Disposant outre-Atlantique d’un catalogue imposant de titres appartenant au domaine du cinéma fantastique (notamment au travers de la collection des "Midnight movies"), la MGM nous gratifie sporadiquement d'éditions de ces films en zone 2, le plus souvent en exclusivité belges, comme c'est le cas pour ce Le fantôme de l'opéra, relecture sanglante et mélangeant ses influences du personnage crée par Gaston Leroux.

Le_fantome_de_l_opera

Le script introduit la jeune et talentueuse Christine Day auditionnant pour un premier rôle dans un opéra et c'est alors qu'elle chante une œuvre inédite crée par un inconnu, Erick Destler, que survient un accident puisqu'un technicien lâchant une lourde charge, assomme la chanteuse. Lorsqu'elle se réveille, elle se retrouve en 1889 dans la peau de la doublure de la vedette choisie, la cantatrice Carlotta, une femme avide et égoïste. Mais Christine possède un ange gardien qui veille sur elle et la guide, le Fantôme de l'Opéra (alias Erick Destler), qui va évincer Carlotta en cachant un cadavre écorché vif dans son placard, avant de s'attaquer à ceux qui auront le malheur de critiquer Christine...

Le_fantome_de_l_opera

Bien entendu porté par son personnage principal interprété par Robert Englund entre deux aventures de Freddy Krueger, le métrage va quand même en ressentir l'influence, tout comme pour des décors et une ambiance flirtant avec l'univers de Jack l'Eventreur, mais ces emprunts seraient bien intégrés à l'histoire d'amour impossible crée par Gaston Leroux, à laquelle le réalisateur Dwight Little attachera son importance, tout en versant quand même largement dans le gore direct à base d'égorgements, de têtes coupées et même un visage arraché, ainsi que dans une atmosphère gothique assumée.

Le_fantome_de_l_opera

Le DVD édité donc par la MGM proposera le film en version originale anglaise sous-titrée, mais aussi directement en version française en DD, avec une image respectant le ratio original en 1.85, mais comme à son habitude, l'éditeur se semblera toujours pas avoir compris le sens du terme "bonus", puisque cette édition restera définitivement vierge de tout supplément (mais bon, le Zone 1 n'était pas mieux lotti...).

Le_fantome_de_l_opera

Donc, grâce à cette exclusivité belge, il est désormais possible de (re)découvrir cette version sanglante du Fantôme de l'opéra, mais pour un nouveau titre fantastique de la MGM ayant traversé l'Atlantique, combien d'autres restent encore désespérément inédits chez nous alors qu'ils mériteraient largement une sortie en zone 2 ( Motel hell, Killers klowns from outer space, par exemples) ?

Le_fantome_de_l_opera
Le fant�me de l'op�ra (1989) - Edition belge

Le fantôme de l'opéra (1989) - Edition belge
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Permalien 431 mots par nicore, 869 vues • 3 retours

09.09.08

06:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

The_untold_story

Titre phare de la fameuse "Catégorie 3" de Hong-Kong, regroupant les films les plus violents ou érotiques de ce pays, ce The untold story constituera effectivement un met de choix par ses déviances et sa violence crue qui explosera lors d'un final d'anthologie.
Le script suit le parcours d'un homme qui, s'étant approprié un restaurant après avoir fait disparaître les anciens propriétaires qui n'avaient pu lui rembourser une dette de jeu, va voir la police s'intéresser à son cas après la découverte de restes humains sur une plage.

The_untold_storyLa séquence d'introduction mettra tout de suite le spectateur en condition en suivant le personnage principal se disputer avec un autre homme à propos d'une dette de jeu, avant de cogner sévèrement celui-ci pour finalement l'incendier avec de l'essence avant de prendre la fuite, le tout pour une scène directe et sauvage en plein champ de la caméra qui n'épargnera aucun détail. L'intrigue se déplacera alors de Hong-Kong (où se situait ce prologue) à Macao, où deux enfants jouant sur une plage vont découvrir des membres humains dépassant d'un sac à moitié enfoui dans le sable, ce qui permettra au métrage de nous présenter les policiers locaux, une bande de joyeux lurons qui apporteront au métrage une certaine fraîcheur au milieu des exactions du personnage principal qui en ayant changé d'identité, se fait désormais appeler Wong Chi Hang et tient un restaurant. Afin de bien montrer que cet individu n'a pas changé, sa première apparition le montrera en train d'éviscérer et de découper un cochon à même le sol.

The_untold_storyEnsuite, le métrage va suivre l'enquête de ces policiers glandeurs, passant leur temps à se moquer de l'unique femme faisant partie de la brigade, à jouer et ne faisant semblant de travailler que lorsque leur patron daignera venir les voir, toujours accompagné par une splendide jeune fille court vêtue (et jamais la même), donnant ainsi vraiment l'impression d'être un proxénète, sentiment encore accru par sa tenue de vacancier. Mais ces policiers devront quand même mettre la main à la patte pour essayer de découvrir à qui appartenait ces restes humains découvert sur la plage, nous offrant de la sorte quelques séquences assez répugnantes, et notamment la prise d'empreintes qui leur permettra de découvrir que cette main retrouvée à moitié pourrie était celle d'une dame de la famille des anciens propriétaires d'un restaurant, eux aussi disparus sans laisser de trace, au hasard celui tenu par Wong Chi Hang.

The_untold_storyEntre-temps, nous aurons pu suivre notre homme dans sa boutique où il va continuer à tricher au jeu pour se faire de l'argent, se débarrasser d'un employé ayant découvert sa tricherie en le tuant lors d'une seconde séquence bien méchante avant de le découper en morceaux pour en faire des beignets qu'il va s'empresser de vendre à ses clients, et en particulier aux policiers venus l'interroger une première fois sur la disparition des anciens propriétaires. Mais le métrage nous fera suivre d'autres violences de ce Wong Chi Hang décidemment incorrigible qui va également supprimer une jeune femme travaillant pour lui et désirant démissionner, qu'il va frapper, violer pour finalement l'achever en lui enfonçant des baguettes dans le vagin.

The_untold_storyMais peu à peu, l'étau de la police va finir par se resserrer autour de lui, et il va finir par être arrêté alors qu'il tentait de s'enfuir à l'étranger, bien qu'aucune preuve concrète ne puisse le faire condamner sans ses aveux. Et justement, devant sa réticence bien naturelle à avouer ses crimes malgré la méthode musclée des policiers qui laisseront leur humour de côté pour se montrer à leur tour violents en n'hésitant pas à passer à tabac leur suspect, Wong Chi Hang va être placé en prison, dans le même dortoir que celui d'un des membres de la famille disparue, dans le but avoué de déclencher la fureur de celui-ci contre Wong Chi Hang. Ce qui ne manquera pas d'arriver et le nouvel arrivant sera littéralement massacré par les autres prisonniers, qui feront preuve d'une extrême violence pour le tabasser et l'humilier, le poussant à tenter de se suicider, ce qui le conduira à l'hôpital.

The_untold_storyEt ce sera dans son dernier acte que le métrage trouvera son apothéose sanglante, puisque les policiers, à force de harceler et de droguer Wong Chi Hang pour l'empêcher de dormir, vont réussir à le faire avouer, laissant un long flash-back retracer ses crimes. Appelée à rester gravée dans les mémoires, cette séquence suivra le massacre de cette famille de huit personnes sans nos épargner aucun détail, puisque une fois le garçonnet de la famille égorgé presque par mégarde, ce sera au tour du père et de la mère d'être tués, Wong Chi Hang terminera sa besogne en assassinant les autres enfants, et là où la décence aurait fait stopper la scène, le réalisateur va aller jusqu'au bout, en montrant clairement les quatre filles se faire soit décapitées, ou également égorgées, avant que les corps ne soient soigneusement découpés en morceaux.

The_untold_storyMais au-delà même de ces atrocités immorales avancées sans sourciller dans une ambiance délétère et sordide, le métrage pourra compter sur son personnage principal pour en imposer. En effet, celui-ci, brillamment interprété par Anthony Wong, sera un monstre d'inhumanité froide, d'une cruauté sans nom, lorsqu'il s'amusera avec un cadavre en le découpant en morceau, ou encore d'une perversité avérée, dans ses meurtres mais aussi lorsqu'il donnera ses fameux beignets à manger à ses clients ou par exemple lorsqu'il s'urinera sur ses mains couvertes de sang pour les laver, avant de retourner en cuisine. Et lorsque le réalisateur cadrera le visage de l'homme (souvent recouvert de sang lui giclant dessus), ce sera pour nous faire sentir toute sa folie et sa démesure au travers de regards hallucinés et déments.

The_untold_storyAlors dans un tel contexte, l'humour apporté dans la première partie du métrage par ces policiers incompétents pourra sembler soit déplacé en dédramatisant l'ensemble, soit salvateur pour la même raison, mais il offrira au métrage quelques instants véritablement souriants dans un premier degré assumé, aussi bien lorsque les hommes se moqueront de la petite poitrine de leur collègue féminin que devant leur manque de courage dès qu'il faut agir, tout en imposant un supérieur hiérarchique incroyable et ayant une science infuse qui tranchera littéralement avec l'imbécillité de ses subalternes. Mais surtout, le métrage baignera dans une belle immoralité qui trouvera son aboutissement lors du final au cours duquel Wong Chi Hang arrivera à se suicider et du coup, au regard de la loi en vigueur, ne sera jamais officiellement accablé de ses méfaits.

The_untold_storyL'interprétation est ici largement convaincante, définitivement dominée par Anthony Wong qui livre une prestation toute en démesure mais qui semblera réellement possédé par son rôle, ce qui le poussera à camper d'autres psychopathes tout au long de sa carrière, et notamment celui du terrible et tout aussi excessif Ebola syndrome du même réalisateur. Et justement, la mise en scène d'Herman Yau est efficace, en jonglant habilement avec le hors-champ pour rendre encore plus graphiques et impactants ses plans sanglants (le plan incroyable cadré de dessous une table sur laquelle une fillette sera décapitée pour voir la tête tomber au sol dans un giclement de sang abondant, par exemple), tout en donnant un rythme régulier et vif au métrage en faisant se succéder les événements sans temps mort.
Les effets spéciaux sont eux aussi probants, en adoptant un gore franc et plus que graphiques mais toujours d'un réalisme poisseux et sanglants.

Donc, ce The untold story aura largement de quoi dérouter et choquer par sa violence jusqu'au-boutiste et provocante, pour plonger le spectateur dans un univers démentiel et ultra violent inoubliable !

The_untold_storyLe DVD de zone 0 édité par Tai Seng Video avancera une image nette et sans défaut visible, tandis que la bande-son sera particulièrement efficace, avec une partition musicale qui renforcera l'aspect sordide et malsaine des séquences fortes du métrage, celui-ci n'étant ici proposé qu'en version cantonaise et mandarine, heureusement assortie d'indispensables sous-titres anglais.
Au niveau des bonus, des menus très réussis ne nous permettront d'accéder qu'à la bande-annonce du film et de celles de quelques autres titres de l'éditeur, ainsi qu'à quelques biographies/ filmographies.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce classique de la "Catégorie 3" incontournable, le DVD de zone 0 est disponible par exemple ici !

Permalien 1497 mots par nicore, 585 vues • R�agir

08.09.08

07:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

the_return

Contrairement à ce que l’on pouvait craindre, le fait de voir le nom de Sarah Michelle Gellar en haut de l’affiche de ce The return n’est pas synonyme d’une œuvre décérébrée destinée à un public adolescent, bien au contraire, et même si l’intrigue ne forcera pas le respect par son originalité globale.
Le script suit le retour dans son Texas natal pour une quête de vérité d’une jeune femme perturbée et sujette à des hallucinations ayant vraisemblablement un rapport avec d’obscurs événements survenus dans son passé.

The_returnAprès une séquence d‘introduction suivant un homme et sa fille pas franchement gaie se rendant à une fête foraine où celle-ci va s’enfuir après avoir cru voir un homme venir roder autour d’elle et l’appeler, le métrage va nous présenter son personnage principal, Joanna, la fillette devenue adulte et travaillant comme commerciale pour une entreprise de transports alors que celle-ci vient de décrocher auprès de son patron le droit d’aller tenter sa chance auprès d'un éventuel "gros" client, au nez et à la barbe d'un de ses collègues pas franchement ravi d'être évincé de cette affaire.

The_returnIl va s'avérer que ce client est situé en plein Texas, non loin de là où Joanna a passé son enfance, ce qui va lui permettre de revoir son père et surtout une ancienne amie d'enfance.
Concise, cette mise en situation va surtout permettre au spectateur de recueillir les premiers éléments liés aux troubles de l'héroïne, et notamment ses visions hallucinatoires déroulées sur un mode onirique remarquablement orchestrées par le jeune réalisateur britannique qui va parvenir à rendre aussi inquiétantes qu'étranges ces séquences nous faisant peut-être remonter à l'origine du trauma de Joanna (l'accident de voiture).

the_returnMais une fois la négociation avec ce client en fait pas si redoutable que cela achevée (mais cette partie de l'intrigue demeurera heureusement vite emballée), Joanna va être victime d'une nouvelle illusion l'entraînant dans un bar inconnu situé près d'un silo, la poussant à rechercher la localisation de cet endroit, persuadée qu'il s'est déroulé quelque chose d'important en ces lieux. Ce sera bien facilement et rapidement qu'elle repérera l'endroit grâce à un vieux dépliant touristique et décidera évidemment de s'y rendre. Sur place, elle se retrouvera face à face avec son collègue évincé arrivé là comme par enchantement et sera secourue d'une tentative de viol par un inconnu avec lequel elle va se découvrir d'étranges affinités liées au passé.

The_returnEn dire plus serait gâcher le petit effet de surprise que le métrage va tenter de créer lorsque toutes les pièces du puzzle vont se mettre en place dans une logique certes teintée de surnaturel, mais tout en conservant une bonne part de cohérence et de sens implacable. Mais hélas, cette révélation finale sera quand même quelque peu éventée et anticipable dans la plupart de ses éléments, même si quelques détails pourront se montrer assez surprenants en affirmant l'imprégnation de l'héroïne dans son malaise et surtout dans son implication dans le rôle que le "Destin" va lui faire jouer (le dessin des hippocampes). Et justement, ce qui rendra en partie le métrage efficace et percutant, ce sera cet ensemble de petits détails en apparence anodins, voire même rarement de prime abord un peu stupide dans une volonté d'effets stressants aisés ( les problèmes de radio de la voiture de l'héroïne revenant toujours sur le même morceau musical, par exemple), qui vont au fur et à mesure que l'on avance dans le métrage venir s'imbriquer les uns aux autres pour trouver une justification d'ensemble claire et acquitter le réalisateur de chacune de ses séquences fortes qui serviront donc toujours la progression de l'intrigue.

The_returnMais au-delà de cette trame soignée mais quand même régulièrement opportune (la présence du collègue dans le bar qui déclenchera le rencontre fatidique, la photo chez le garagiste…), ce sera aussi la volonté du réalisateur de ne pas céder continuellement aux effets faciles à la mode qui forcera le respect, en préférant le cheminement linéaire classique (dans le bon sens du terme) des histoires de revenants à l'ancienne, les éléments paranormaux venant toujours susciter le doute dans l'esprit du spectateur, entre hallucinations de l'héroïne ou événements surnaturels "réels", obligeant ainsi à rester toujours sur le qui-vive, ce qui facilitera la réussite des quelques effets de surprise parsemant le métrage tout en rendant encore plus violentes les quelques séquences déjà bien brutales qui viendront s'accrocher à l'ensemble de manière harmonieuse et justifiées.

The_returnBien entendu axés sur son héroïne, le film produira des personnages fouillés et loin des stéréotypes d'usage, notamment pour une Joanna tout à fait crédible et loin des clichés auxquels on pouvait craindre, l'intrigue avançant même une relation père-fille perturbée et douloureuse intéressante. Ces personnages bénéficieront d'une interprétation soignée, Sarah Michelle Gellar nous offrant une prestation étonnante de justesse et de simplicité, alors que le réalisateur avancera des plans soignés, en utilisant des cadrages audacieux légitimes et en apportant une emprise particulière sur la photographie. Ne recherchant pas spécialement le côté spectaculaire, le métrage n'aura recours qu'à quelques effets spéciaux d'optiques réussis qui fonctionneront parfaitement.

Donc, ce The return sera une bonne surprise et se suivra avec un intérêt évident et constant, et ce même si l'explication finale pourra sembler hélas commune tout en gardant un caractère inévitable.

The_returnLe DVD de zone 2 anglais édité par Universal Studios avancera une image claire et ne connaissant pas de défaut notable, tandis que la bande-son sera efficace, grâce à une partition musicale discrète et ne cherchant pas à se créer un climat inutile, le métrage étant ici proposé en version anglaise, avec des sous-titres français disponibles.
Par contre, cette édition ne proposera aucun bonus, contrairement à la future édition française qui permettra de suivre quelques scènes coupées, une fin alternative et un making-of.

Pour ceux qui voudraient se mêler du passé trouble de cette demoiselle en sursis, le DVD de zone 2 anglais est disponible ici ou !

Permalien 1113 mots par nicore, 371 vues • R�agir

06.09.08

14:15:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Satanico_pandemonium

Nous venant du Mexique, ce Satanico pandemonium versera allégrement dans la "Nunsploitation" la plus débridé, blasphématoire et maniant une certaine provocation avec un engouement communicatif.
Le script suit la déchéance d'une nonne qui sera pervertie par Lucifer lui-même, au point de commettre des blasphèmes allant jusqu'au meurtre.

Satanico_pandemoniumD'entrée, le métrage nous présente son personnage principal, Sœur Marie, dans le cadre idyllique d'une prairie où elle était en train de cueillir des fleurs jusqu'à ce qu'un homme nu lui apparaisse brusquement, la poussant à fuir et à se réfugier auprès de Marcello un jeune adolescent berger de son état. Mais l'homme va encore intervenir, cette fois-ci habillé en berger et lui proposer une pomme. Cette première séquence, à la symbolique forte avec cette pomme qui renverra bien entendu au fruit défendu biblique, sera suivie d'une présentation de la vie à l'intérieur du couvent où vit Sœur Marie, mais là encore, elle aura des visions de cet homme et de cette pomme, notamment au cours d'un repas. Cette mise en situation permettra au réalisateur de tirer une première salve sur l'église et le clergé de son pays, notamment en mettant en avant un racisme primaire qui obligera deux nonnes noires à servir les autres et à faire table à part, ce qui entraînera le désarroi et une grande lassitude de l'une d'elles, que Sœur Marie réconfortera tant bien que mal.

Satanico_pandemoniumSuite à ces visions sataniques, Sœur Marie va tenter de se purifier elle-même, en s'auto-flagellant et en se parant d'une ceinture hérissée d'épines autour du ventre, pour peu après être appelée au chevet d'une vache malade, ses connaissances en médecine la rendant certainement compétente en la matière. Mais là encore, elle sera assaillie d'illusions où cette pomme à moitié croquée viendra la narguer. De retour dans sa chambre, une autre nonne lui demandera de la confesser, lui avouant ainsi son amour pour elle et l'entraînant dans un ébat saphique où Lucifer viendra rapidement la remplacer. Cette première partie nous montrera le personnage principal essayant quand même de lutter contre la tentation, tout en mettant en avant sa pureté et sa charité bien chrétienne qui seront peu à peu pervertis par ces apparitions du Diable qui seront de plus en plus insistantes, amenant à troubler sa quiétude, comme une splendide scène nocturne le montrera.

Satanico_pandemoniumCar ensuite, Sœur Marie va apparemment craquer à s'adonner alors à toute une série de perversions interdites, en commençant par tenter de séduire le jeune Marcello qui la repoussera en s'enfuyant, avant à son tour de chercher à séduire une autre sœur venue lui demander de l'aide suite à une blessure et de se livrer à d'autres folies, comme d'aller de nuit chez Marcello pour tenter de le violer (lors d'une séquence troublante et impure) pour finalement le tuer lui et sa grand-mère à coups de couteau devant sa résistance. Mais Sœur Marie ne s'arrêtera pas là et aidera la sœur noire en détresse à se suicider avant de s'en prendre carrément à la Mère Supérieure.

Satanico_pandemoniumCette partie du métrage apportera donc son lot de situations sacrilèges, mais celles-ci seront toujours avancées sans la moindre vulgarité dans un érotisme léger axé sur la nudité du personnage principal qui, il faudra bien l'admettre, se dénudera bien souvent. Mais l'intrigue parviendra également à installer un petit suspense car, malgré ses méfaits dictés par le démon, Sœur Marie aura pu auparavant s'attacher la sympathie du spectateur, nous amenant de la sorte à craindre que ses exactions soient découvertes par d'autres protagonistes, effet d'ailleurs volontairement recherché par le réalisateur qui insistera bien sur ces séquences tendue ( comme lorsque Sœur Marie traînera le corps de la Mère Supérieure jusque dans une crypte où elle pourra cacher le corps).

Satanico_pandemoniumLe dernier acte, qui verra Sœur Marie devant définitivement choisir entre le Bien et le Mal sous peine d'être conduite à l'Inquisition (ce qui nous vaudra quelques plans de tortures ouvertement graphiques et étonnants pour un long métrage de cette époque), sera tout aussi jouissif et carrément délirant (l'orgie paillarde et saphique dans le couvent, mais toujours déroulée sur un ton loin de toute vulgarité) et encore teinté d'une symbolique forte (les moutons), avant que par un artifice assez simpliste l'intrigue ne vienne rationaliser l'ensemble, expliquant ainsi quelques incohérences notoires bien visibles et même si un dernier pied de nez viendra quand même laisser un doute hanter l'esprit du spectateur.

satanico_pandemoniumLe moins que l'on puisse dire, c'est que le réalisateur mexicain Gilberto Martinez Solares se montrera bien téméraire (surtout dans son pays très religieux) et n'ira pas avec le dos de la cuillère pour s'attaquer frontalement et parfois à l'aide d'images évocatrices et emblématiques (la pomme bien entendu, mais également le serpent) aux institutions religieuses et se lancer dans un délire blasphématoires volontaire, décapant et osé pour suivre la fin de l'innocence de cette nonne qui n'hésitera au final à sacrifier son âme plutôt que de subir des tortures bien humaines, dans ce qui pourra encore être considérer comme une dernière offense à la Religion et à la soi-disant pureté des membres du clergé.

Satanico_pandemoniumL'interprétation est largement convaincante, avec une jeune Cécilia Pezet complètement impliquée dans le rôle principal qui portera le métrage sur ses frêles épaules, tandis que la mise en scène du réalisateur est efficace, pour donner un rythme constant à un ensemble ne connaissant pas de temps morts et pour profiter d'un éclairage mettant en avant des couleurs vives tranchant largement avec la noirceur des événements décrits. Les quelques effets spéciaux sanglants resteront assez primaires mais pour autant probants et efficaces.

Donc, ce Satanico pandemonium sera un digne fleuron de ce genre si spécial qu'est la "Nunsploitation", mais ne sera jamais vulgaire ni gratuit pour délivrer son message sacrilège dans une ambiance jouissive et débridée !

Satanico_pandemoniumLe DVD de zone 0 édité par Mondo Macabro avancera une image claire, nette et faisant ressortir de belle manière les couleurs, tandis que la bande-son sera efficace et parfois même envoûtante, le métrage étant ici proposé en version espagnole, avec des sous-titres anglais.
Au niveau des bonus, on pourra suivre une intéressante interview du fils du réalisateur, ayant collaboré au métrage, qui reviendra sur sa carrière et l'élaboration du film, un petit documentaire sur la "Nunsploitation" guidé par Nigel Wingrove, le fondateur du label Redemption, spécialisé dans la publication de titres sataniques et osés, qui sera également intéressant mais quelque peu limité, deux galeries de photos issues de l'exploitation mexicaine et italienne du film, un texte passionnant tiré du site internet Nunsploitation.net qui reviendra aussi sur l'histoire du sous-genre, une filmographie des titres mexicains appartenant à la "Nunsploitation", une biographie du réalisateur et le traditionnel et très sympathique clip de Mondo Macabro sous forme de montage d'extraits des titres proposés par l'éditeur.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce film possédé et sacrilège, le DVD de zone 0 est disponible ici ou !

Permalien 1242 mots par nicore, 675 vues • R�agir

04.09.08

06:45:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Slaughtered

Y a pas à dire, les p'tits gars de Brain damage n'ont pas leur pareil pour appâter le chaland avec des affiches on ne peut plus expressives et attirantes. Mais hélas, à quelques exceptions près (The great american snuff film par exemple) les titres proposés ne leur font pas forcément vraiment honneur, et heureusement, ce Slaughtered s'avérera être plutôt une bonne surprise par son côté ouvertement voyeur dans un style fétichiste et surfant sur la vague de la culture "gothique" pour assurer le spectacle.
Le script suit les activités pour le moins illicites du webmaster d'un site internet qui fait payer ses abonnés pour leur montrer des clichés issus des séances de photos "snuff" qu'il organise chez lui.

SlaughteredD'entrée, le métrage va rentrer dans le vif du sujet pour suivre son personnage principal, Harold, un photographe clone de Marilyn Manson, en plein travail au bord d'une piscine en compagnie d'une demoiselle peu avare de ses charmes qu'il prendra en photos sous toutes les coutures avant de la frapper violemment derrière la tête à l'aide d'une batte de baseball pour ensuite pouvoir faire d'autres clichés post mortem de sa victime. D'abord lascive, cette première séquence deviendra légèrement dérangeante avec cette mise en scène de photos macabres montrant clairement le détachement avec lequel Harold s'affairera autour du cadavre. Ensuite, le métrage suivra le personnage principal s'occupant de son site internet, "Slaughtered sheep", afin de mettre en ligne ses derniers clichés alors qu'il recevra un mail d'une jeune mannequin acceptant de venir poser pour lui. Mais entre-temps, une autre jeune femme va venir se jeter dans la gueule du loup.

SlaughteredEt c'est cette nouvelle victime qui va nous permettre de suivre le mode opératoire d'Harold, qui va commencer par suivre par caméra interposée la demoiselle se préparant dans sa salle de bains, se positionnant ainsi en voyeur, tout comme le spectateur qui pourra suivre en temps réel cette préparation vaguement érotique puisque la jeune femme va se déshabiller pour enfiler une tenue légère au style fétichiste évident. Après, il va emmener dans son jardin la jeune personne et lui menotter les quatre membres, ce qui ne semblera pas déplaire à la demoiselle qui par contre n'appréciera pas les attouchements d'Harold, ni sa soudaine violence humiliante qui aboutira à un égorgement dans les règles, le tout bien entendu largement éternisé par de multiples photos.

SlaughteredEnsuite, le métrage va pour un temps quitter l'univers d'Harold pour suivre le début de l'enquête d'une jeune noire détective privée appelée par la mère d'une des disparues afin de rechercher sa fille, pour ce qui constituera certainement la partie la plus faible du métrage, puisque l'humour que tentera de dégager ce personnage débonnaire à chacune de ses apparitions tombera inévitablement à plat, alors que son efficacité et son investissement dans son enquête paraîtront bien superficiels et peu crédibles. Mais heureusement, cette sous-intrigue n'interviendra que pour de courtes séquences qui ne viendront pas trop empiéter sur ce qui fera bien sûr la force du métrage, les exactions d'Harold.

SlaughteredCar notre homme ne va pas s'arrêter en si bon chemin et va donc continuer à recevoir des demoiselles qu'il va photographier dans différentes morts violentes, avec au choix une électrocution, des coups de couteau dans l'abdomen ou encore une balle tirée directement en pleine bouche. Et malgré leur aspect quelque peu répétitif (avec un autre retour dans la salle de bains…), le réalisateur arrivera quand même à varier quelque peu les plaisirs puisque Harold va aller chercher ses proies au bord du trottoir, quand ce ne sera pas carrément la sœur d'une de ses victimes qui viendra chez lui pour se venger et qui servira à son tour de modèle macabre à Harold.

SlaughteredPar contre, le métrage n'était vraiment pas obligé de verser dans le surnaturel dans sa dernière partie en introduisant les ectoplasmes des victimes d'Harold qui vont venir le tourmenter et même avertir sa prochaine proie, avant de lâcher sur lui un gros monstre fantomatique flirtant dangereusement avec le ridicule qui viendra mettre fin à ses méfaits, cassant ainsi l'ambiance sadique et parfois malsaine que l'ensemble parvenait régulièrement à dégager lors des séquences avilissantes de tortures et d'humiliations que le personnage principal s'amusait à faire subir aux demoiselles qui avaient la malheur de vouloir poser pour lui.

SlaughteredSi au premier abord ce Harold pourra presque sembler ridicule dans son accoutrement gothique basique, au fur et à mesure que nous allons percer ses secrets inavouables dans son antre tout aussi macabre avec ces têtes de mort et autres artifices morbides, il parviendra à devenir inquiétant et charismatique, en grande partie toujours grâce à ses actions complaisamment étalées devant la caméra, et ce même si le métrage ne versera que dans un gore rapide et presque discret, en lui préférant largement s'attarder sur l'aspect érotique de l'intrigue. En effet, les demoiselles ne seront jamais avares de leurs charmes quand il s'agira de se déshabiller ou de poser à moitié nues pour Harold dans des mises en situation perverses issues de l'univers sado-masochistes ou du bondage, donnant de la sorte un côté gentiment sulfureux au métrage.

SlaughteredL'interprétation est quant à elle plutôt mitigée, car si l'acteur se faisant appeler "Khhryst" (sans commentaire...) saura donner de l'ampleur au personnage d'Harold, les différentes actrices peineront plus ou moins à rester crédibles, notamment celle jouant le rôle de la détective privée et à l'exception de la jeune Cally Marie qui offrira une victime très naturelle pour son électrocution. La mise en scène d'Anthony Doublin, plutôt habitué à s'occuper d'effets spéciaux, est assez vive pour suivre les méfaits de son photographe assassin grâce à des cadrages serrés, mais peinera quand même à donner un rythme constant à l'ensemble.
Les quelques effets spéciaux sanglants du métrage sont basiques mais offrent pour autant un côté volontaire qui renforcera l'impact global du film.

Donc, ce Slaughtered respectera à la lettre la thématique de son affiche pour nous offrir un spectacle voyeur et presque malsain qui ne sera pas trop plombé par la rigueur de son petit budget !

SlaughteredLe DVD de zone 1 édité par Brain damage avancera une image devenant juste quelque peu floue lors de certains mouvements de caméra, tandis que la bande-son sera efficace, avec une partition musicale adaptée et parfois même envoûtante, le métrage n'étant ici proposé qu'en version anglaise sans aucun sous-titres.
Au niveau des bonus, on pourra suivre un petit making-of laissant le réalisateur revenir sur l'ensemble de la production du film, tandis que certains effets spéciaux seront dévoilés, une énorme galerie de photos du métrage, ainsi que la bande-annonce accompagnée par celles de plusieurs autres titres de l'éditeur.

Pour ceux qui voudraient pénétrer dans l'univers macabre de ce tueur gothique, le DVD de zone 1 est disponible ici ou directement sur le site de l'éditeur !

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03.09.08

12:00:00, Cat�gories: Nouveautés  

par Nicore

Terreur_dans_la_savane

Variation africaine autour du thème de l’agression animale débouchant sur un huit-clos étouffant s’inspirant parfois ouvertement du Cujo de Lewis Teague d’après Stephen King, ce Terreur dans la savane, mettant en avant des animaux guère utilisés dans le cinéma horrifique, des lions, connaît l’honneur d’une sortie en DVD chez nous le 04 septembre, sous la houlette de TF1 Vidéo.

Terreur_dans_la_savane

Le script envoie une famille américaine en Afrique où le père, entrepreneur, vient d’hériter d’un nouveau chantier. Cette famille recomposée typique va donc s’installer sur place et tandis que le père va travailler, sa nouvelle femme et conflit avec sa fille et son petit garçon vont participer à un "safari" dans la brousse. Après un accident et une première attaque de félidés sauvages dont le guide touristique en subira de mortelles conséquences, ils vont se retrouver coincés dans leur jeep et devoir affronter des lions stressés et affamés...

Terreur_dans_la_savane

Précédé de critiques en demi-teintes, le métrage semblera avoir du mal à s'affranchir de son illustre prédécesseur tout en alignant quelques détails à l'invraisemblance assez flagrante, mais proposerait des séquences d'attaque très bien gérés, éprouvantes et sanglantes faisant preuve d'un réalisme saisissant du fait de l'utilisation d'animaux dressés parfaitement crédibles, en plus de quelques idées annexes troublantes qui viendront pimenter un peu l'action et faire oublier des personnages assez fades, n'offrant au passage qu'un rôle secondaire à Peter Weller. Enfin, le réalisateur aurait réussi à rendre la savane dangereuse et inquiétante tout en tirant profit d'un cadre naturel pour faire se dégager du métrage une atmosphère communicative moite et écrasée par le soleil.

Terreur_dans_la_savane

Le DVD édité par TF1 Vidéo proposera le film en version française et anglaise sous-titrée, à chaque fois en DD 5.1, avec une image au format 2.35 (16/9 anamorphique).
Au niveau des bonus, seul un making-of que l'on espérera instructif sur l'utilisation des animaux dressés viendra compléter la vision du métrage.

Terreur_dans_la_savane

Donc, à partir du 04 septembre, nous pourrons nous mesurer à ces lions ayant envie de goûter à la chair humaine avec cette Terreur dans la savane que l'on espérera quand même graphique et prenant !

Terreur_dans_la_savane

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02.09.08

11:10:00, Cat�gories: Test / Critique  

par ninnin4

Bien que sélectionné au festival de cannes en 2005, ce double film du célèbre Johnnie To, bien connu pour "The mission" ou encore "Breaking News" avec son plan séquence de 7mn servant de scène d'ouverture au film, n'a pas encore les honneurs d'une sortie française malgré deux grosses maisons d'éditions qui pourraient se le disputer...je parle bien sur de HK Video et de Wild Side.

Vous pouvez néanmoins vous rabattre sur la Belgique et son éditeur melimedias qui semble s'être spécialisé dans ce genre de film comme en témoigne les bandes annonces qui sont les seuls bonus de ces éditions donc très pauvres en bonus, simplettes en terme de packaging et qui malgré une multitude de pistes sonores (DD 2.0 & 5.1, DTS 5.1) ne propose qu’une VOST.
L’achat ne sera pas inutile quand même car si les pistes sonores proposées sont d’une très grande qualité, il en va de même pour le master, un peu granuleux sur le second opus mais immaculé et aux couleurs pimpantes, mâtinées de noirs profonds.
Si vous souhaitez en savoir plus sur les films en question, je vous invite à découvrir les DVD à la loupe que je suis en train de rédiger et si celles-ci vous donnent envie de les découvrir par vous-même, n’hésitez pas, ils sont à moins de 10€ ce jour sur l’excellent site www.leroidudvd.com .

Election - Edition belge

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01.09.08

06:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Entrails of a virgin

Mélange d’érotisme limite hardcore et d’horreur, ce Entrails of a virgin n’aura finalement que peu de scènes choquantes pour devenir une petite curiosité bien trop tournée vers son côté sexuel, ce qui ne l’empêchera pas d’être divertissante et souvent (involontairement) souriante.
Le script place deux photographes de charme et leurs modèles dans une maison isolée où ils vont être confronté à une créature des marais qui va abuser des jeunes femmes et trucider les hommes.

Entrails_of_a_virginLe métrage va directement mettre en scène ses personnages principaux pour une séance de photos gentiment kitsch et érotiques sur des rochers, avançant ainsi la plastique des jeunes interprètes tout en manifestant le sentiment de supériorité du photographe et de son patron et en insérant déjà une première scène érotique suivant le photographe et l’un de ses modèles en plein ébat, nous montrant ainsi les techniques de cet homme habitué à prendre en photos ses conquêtes pendant l’acte sexuel.

Entrails_of_a_virginLa petite séance terminée, le groupe va prendre la route pour rentrer chez eux pour finalement se perdre au milieu du brouillard et percuter quelque chose avec leur véhicule pour finalement s’arrêter devant une bâtisse déserte et isolée qu’ils vont investir pour y passer la nuit. Après un repas désinhibateur qui nous permettra de suivre une conversation révélatrice de l’état d’esprit mesquin et machiste du photographe et de son patron, la soirée va devenir chaude et après une démonstration de catch de la part de l’assistant qui ensuite énervé s’enfuira au dehors, les deux hommes vont s’isoler avec chacun un de leurs modèles afin de satisfaire leurs besoins sexuels.

Entrails_of_a_virginBien entendu, le métrage s’attardera longuement (trop ?) sur ces séquences érotiques osées basées sur le concept de "coucher pour réussir", même pour une des demoiselles qui avouera être vierge, le tout de façon languissante et répétitive formant finalement une routine qui serait devenue embarrassante si le métrage ne s’était adjoint l’aide de cette créature humanoïde qui va s’en prendre au groupe individuellement lors de scènes plutôt sanglantes mais limitées graphiquement par un gore amateur.

Entrails_of_a_virginEt il faudra donc attendre le dernier acte pour que le métrage ne s’adonne enfin à quelques déviances éhontées lorsque qu’une assistante esseulée se lâchera complètement, s’amusant avec une tête coupée et se trémoussant dans une masturbation évocatrice qui trouvera son apothéose lorsque la créature lui lancera un bras sectionné qu’elle utilisera de manière inavouable avant d’être à son tour violée et éviscérée par le monstre, dont nous découvrirons la teneur et les motivations anarchiques lorsqu’il s’en prendra à la dernière survivante, l’ancienne vierge à qui il va basiquement exprimer son dégoût de la race humaine tout en abusant également d’elle, avant qu’un clin d’oeil amusant ne vienne achever l’ensemble.

Entrails_of_a_virginBien que quasiment noyé dans ses scènes érotiques entreprenantes, le métrage va quand même se montrer régulièrement provocateur et pervers, aussi bien en n’hésitant pas à fustiger de manière acerbe le monde de la mode (et par extension celui du cinéma) où il faut coucher pour percer qu’en parsemant le film de fulgurances peu ragoûtantes liées à l’urine ou au sperme en plus des plans sanglants, quand ce ne seront pas de déviances sexuelles qui seront clairement mises en avant. Mais hélas, le métrage deviendra involontairement kitsch lorsqu’il avancera sa créature dérisoire, en fait un homme recouvert de boue qui s’exprimera avec une voix métallique ridicule, désamorçant ainsi son discours rebelle qui ne sera qu’une extension de la révolte de l’auteur.

Entrails_of_a_virginL’interprétation est ici terne et sans relief, les actrices ayant certainement été choisies pour leur capacité à se dévêtir devant la caméra et à mimer l’acte sexuel, tandis que la mise en scène du réalisateur sera assez monotone, mais parsemée d’effets de style inexplicables (les flashes avant les mises à mort, par exemple). Les quelques effets spéciaux resteront rudimentaires pour la plupart, ne devenant vraiment sanglants que pour le meurtre de la jeune femme qui verra ses entrailles extraites à partir du vagin.

Donc, ce Entrails of a virgin sera une expérience étrange et très orientée, à réserver bien sûr à des spectateurs avertis, limitée par son aspect érotique omniprésent au détriment de l’intrigue et d’une provocation reléguée au second plan, mais pour autant parfois bien démonstrative et viscérale !

Entrails_of_a_virginLe DVD de zone 0 avancera une image nette qui ne perdra que quelques détails lors des séquences se déroulant dans l’obscurité, tandis que la bande-son sera cohérente, avec une partition musicale très discrète, mais efficiente, le métrage étant ici proposé dans sa version originale japonaise, avec d’indispensables sous-titres en anglais.
Au niveau des bonus, une curieuse et débridée interview du réalisateur viendra éclairer sur l’état d’esprit dans lequel il a tourné le métrage, tout en le laissant celui-ci partir dans des considérations philosophiques allumées, seulement accompagnée par la bande-annonce originale du métrage.

Pour ceux qui voudraient se lancer dans ce métrage érotique assez spécial et curieux, à reserver quand même à un public averti, le DVD de zone 0 est disponible ici ou !

Permalien 978 mots par nicore, 925 vues • R�agir

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