Archives pour: Juillet 2009, 08

08.07.09

07:36:02, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Bare behind bars

Nous venant du Brésil, ce Bare behind bars reprendra à son compte tous les éléments du film de WIP (Women In prison) en se trouvant résolument vers un érotisme omniprésent pour décrire cet univers carcéral quelque peu kitsch et léger malgré la présence obligatoire de quelques sévices corporels infligés aux prisonnières récalcitrantes.
Le script va suivre l’arrivée d’une nouvelle prisonnière au pénitencier de Prisao, pour nous faire partager le quotidien salace de cette prison avant qu’elle décide avec deux autres détenues de s’évader.

Bare behind barsLa séquence d’introduction annoncera tout de suite la couleur en suivant ces prisonnières jouant de manière chaotique au ballon dans la cour de leur prison pour laisser l’une d’entre elles profiter d’une mêlée pour en poignarder une autre, déclenchant une répression des gardiennes aidées par une lance à incendie qui se poursuivra par des interrogatoires individuels ou en groupe dans la salle de torture où les jeunes femmes seront par exemple fouettées pour obtenir des informations sur l’incident. Cette introduction présentera à elle seule un condensé du métrage, un brin sadique, débridé mais pas encore érotique.

Bare behind barsEnsuite, le métrage va s’installer dans ce pénitencier pour nous présenter ses principaux personnages et notamment la surveillante en chef, Sylvia, une femme alcoolique, lesbienne et qui n’hésitera pas à "vendre" une de ses prisonnières à une riche bourgeoise également attirée par les demoiselles, ce qui contrastera complètement avec le caractère irréprochable de Sandra, sa seconde, toujours droite et fière, tandis que Barbara, l'infirmière et occasionnellement la gynécologue, elle aussi lesbienne apportera une touche d'humour déjanté avec ses manières stupides et son manque de professionnalisme évident.

Bare behind barsL'arrivée d'une nouvelle prisonnière, Inez, condamnée pour le meurtre de son beau-père qui selon elle passait son temps à la violer, va bouleverser Sylvia qui va tout faire pour en faire sa protégée. Mais pendant ce temps-là, la vie continue à Prisao. Et ce sera justement ce que le métrage va s'appliquer à nous dépeindre lors de séquences ouvertement érotiques mais n'entretenant pas forcément de rapports linéaires, alternant séquences de douches collectives au cours desquelles les jeunes femmes vont se trémousser exagérément avec des passages à l'infirmerie où Barbara va s'occuper de sa protégée dans des élans sensuels tout en appliquant toujours cet humour salace souriant, sans oublier d'autres scènes dans les cellules laissant les détenues s'amuser entre elles pour passer le temps.

Bare behind barsMais à côté de ces passages sensuels, le métrage va également faire preuve d'une volonté suggestive de tous les instants, les détenues se mettant nues à la moindre occasion, tandis que les gardiennes auront leurs chemisiers ouverts jusqu'à la taille, une d'elles se laissant même prendre par un livreur, et bien entendu chaque détour dans le bureau de Sylvia se terminera par un ébat lesbien pour la nouvelle venue. Et à force de rechercher un érotisme à n'importe quel prix, le métrage deviendra même parfois complètement irréel lors de séquences absurdes, comme cette gardienne échangeant des baisers et des attouchements avec une détenue en cellule d'isolement au travers du parloir de la porte ou encore lorsque plusieurs prisonnières vont se mettre à faire de la gymnastique nues dans la cour de la prison, sans oublier la présence de ce godemiché que les détenues se passeront à tour de rôle.

Bare behind barsEn bon WIP qui se respecte, le film va quand même se devoir d'avancer quelques sévices et autres violences, laissant les gardiennes réprimer toute forme de rébellion en faisant pleuvoir les coups de bâtons, tandis que Sylvia s'avérera être une adepte du fouet, mais d'autres figure obligées du genre seront passées en revue, comme cette jeune femme enfermée mise à l'isolement dans une pièce sordide et crasseuse sans fenêtre avec pour seule compagnie quelques rats avec qui elle va faire connaissance, laissant plus tôt une fouille mettre un jour un nombre important d'armes de circonstances, dont un rasoir caché dans un endroit intime par une prisonnière.

Bare behind barsEt bien évidemment, les principales captives vont décider de s'évader, trouvant un prétexte assez amusant pour pouvoir prendre la poudre d'escampette sans se faire voir, lançant alors une dernière partie qui se montrera plus violente et presque grotesque (la castration) pour illustrer la fuite en ville des échappées tout en avançant deux scènes ouvertement hardcores qui trancheront largement avec l'érotisme plutôt "bon enfant" et léger présent jusque là, et en laissant le métrage se terminer de façon guère joyeuse pour une bonne partie des personnages mais en laissant un semblant de morale venir faire le ménage dans la prison.

Bare behind barsMalgré son sujet et quelques moments sordides, l'ensemble du métrage restera largement enjoué et délibérément kitsch, presque parodique dans ses situations, nous prouvant bien que son réalisateur, Oswaldo de Oliveira (auteur d'un Amazon jail du même style) ne se prendra jamais au sérieux, ce qui se verra franchement lors de certaines séquences abusives (les douches) et renforcera le capital sympathie d'un film déjà purement jouissif auquel on pourra encore rajouter ces séquences à l'infirmerie qui prendront des airs de sketches comiques grivois éminemment souriants et quelques gags décapants parsemant le métrage, tel ce rat couinant lors qu'une détenue traînée par les gardiennes lui passera dessus.

Bare behind barsLes personnages resteront forcément stéréotypés, Sylvia en tête qui par son look et sa physionomie renverra directement aux icônes du sous-genre, Dyanne Thorne en tête, tandis que les prisonnières seront surtout et presque uniquement présentées sous leur jour lubrique, à l'exception d'Inez qui aura droit à un traitement de faveur, l'ensemble bénéficiant d'une interprétation superficielle mais collant parfaitement au ton du film. La mise en scène du réalisateur est vive, dynamique pour donner un rythme constant à l'ensemble tout en appuyant fortement certaines séquences sensuelles.

Donc, ce Bare behind bars remplira entièrement son contrat en étant ouvertement érotique, bien débridé et en ne laissant aucun temps mort venir calmer son ambiance dégénérée !

Bare behind barsLe DVD de zone 1 édité par Blue underground avancera une image nette et sans défaut visible et présentera la version intégrale du film, tandis que la bande-son sera efficace, notamment grâce à une partition musicale jazzy souriante et en même temps décalée, augmentant ainsi les effets comiques et d'humour au second degré du métrage qui sera ici uniquement proposé dans sa version anglaise, sans aucun sous-titres.
Au niveau des bonus, seule la bande-annonce originale du film sera disponible.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce WIP bien déjanté, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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