Archives pour: Octobre 2010, 11

11.10.10

07:38:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Crazy thunder road
Réalisateur : Sogo Ishii
Durée du film : 95 minutes
Date de sortie du film : 1980 (film en exclusivité au festival du NIFFF 2010)

Avec : Tatsuo Yamada (Hitoshi), Masamitsu Ohike (Yukio), Koji Nanjo (Ken), Nenji Kobayashi (Tsuyoshi), etc.
Par Nicofeel

Oeuvre de jeunesse (1980) de Sogo Ishii (qui fut l'invité d'honneur du festival du NIFFF 2010), Crazy thunder road est un film de motards très rock n'roll, bien anarchiste dans son fond.
Il s'agit avant tout d'un film d'action purement fun. Au début du film, il y a une explosion, qui peut signifier une représentation de la guerre atomique et de ses conséquences, d'où le côté cyberpunk de l'oeuvre dans l'accoutrement des personnages principaux. L'intrigue n'est pas très compliquée avec des jeunes gens qui aiment se battre contre d'autres jeunes. Les hommes ont l'air de vrais lascars avec leurs blousons en cuir et lunettes noires.
Comme cela peut être le cas chez les Yakuza, il y a ici des clans et des alliances qui se forment.
On a droit évidemment dans ce genre de films à de nombreuses scènes de combat où les jeunes se tapent dessus. Les plans du film sont très rapides et la caméra suit le mouvement. La scène la plus impressionnante est sans conteste le moment où Sogo Ishii effectue un panoramique tellement rapide que l'on ne voit plus qu'une image floue et que l'on entend plus que la voix des acteurs.
Tout objet est ici utilisé pour se battre, qu'il s'agisse de fusils ou de battes de base-ball. Avec une musique tantôt rock n'roll tantôt espérimentale, Sogo Ishii filme le chaos. Il montre des jeunes gens qui ne souhaitent être récupérés par personne et cherchent seulement être libres, d'où le côté anarchiste de l'ensemble.
Il faut dire que les choix laissés aux individus sont pour le moins restrictifs : soit ils adhèrent à une société bien policée soit ils intègrent carrément l'extrême droite.
L'air de ne pas y toucher, Sogo Ishii charge l'armée dans son film en montrant par exemple que cette dernière souhaite récupérer ces jeunes un peu perdus en les reprenant en main dans des centres d'entraînement. On appréciera cette image bien contestataire où l'un des protagonistes se met à cracher (il y a d'ailleurs un arrêt sur image) quand on lui dit qu'il a une nation à défendre. Sogo Ishii se moque quelque peu du chef militaire, Takeshi, en le faisant coucher avec un homme : cela comporte un côté comique et surtout annihile le côté quelque peu viril de l'armée.
Il y a d'ailleurs plusieurs séquences drôles dans Crazy thunder road, par exemple quand un militaire apporte à un des blessés, Jin, des marguerites ou encore le moment où un professeur touche les seins d'un mannequin !
Notons que le film comporte quelques scènes inutiles, notamment une histoire d'amour torchée à la va-vite qui n'a d'autre intérêt que de voir les seins d'une actrice japonaise.
Cependant, cela n'empêche pas de trouver en Crazy thunder road une oeuvre contestataire, avec une scène finale particulièrement dynamique et marquante tant par l'utilisation de nombreuses armes que par son lot important de morts. C'est une façon de rappeler l'inutilité de la guerre.
Au final, Crazy thunder est un film libertaire à l'image de son principal protagoniste qui repart seul à la fin. En outre, par sa mise en scène coup de poing et ses nombreuses scènes d'action, Sogo Ishii en a fait un film bien marquant.
On regrettera simplement d'avoir visionné le film en version originale avec uniquement des sous-titres anglais. Mais cela reste généralement de l'anglais relativement simple.

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07:35:00, Cat�gories: Test / Critique, Box office cinéma  

Titre du film : L'amour fou
Réalisateur : Michel Rodde
Durée du film : 85 minutes
Date de sortie du film : 1997 (film diffusé en exclusivité au festival du NIFFF 2010)

Avec : Éléonore Hirt (Hélène), Wojciech Pszoniak, etc.
Par Nicofeel

Film de 1997 mis en scène par le neuchâtelois Michel Rodde (un réalisateur local, en somme !), L'amour fou comporte de manière évidente une dimension onirique. C'est une allégorie sur les rapports entre l'amour et la mort. C'est aussi astucieusement le mythe d'Orphée et d'Eurydice inversé.
Le synopsis du film évoque le personnage de Victor qui a disparu depuis 30 ans et sa bien-aimée, Hélène, qui ne peut admettre son suicide (noyé dans un lac). Dans un style purement romantique, Éléonore Hirt (voir la photo ci-jointe avec une Eleonore Hirt un peu plus jeune que dans le film), dans le rôle d'Hélène, déclare par exemple : « J'ai vécu de l'amour, j'en meurs dit notre femme. »
Le film comporte un nombre très impressionnant de symboles, à tous les niveaux, ce qui rend sa lecture assez difficile à décrypter.
Par exemple, on voit à de nombreuses reprises des roses jaunes : dans la maison de la femme ; dans une sorte de labyrinthe ; dans un tableau de la chambre d'hôtel ; il y a un enfant vers la fin du film qui vend des roses jaunes. Serait-ce le symbole d'un amour en suspens ? C'est possible.
Hélène prend le train, comme si elle passait le Styx, et loge à un hôtel appelé Terminus. Que de symboles. Elle rencontre alors un homme dans sa chambre d'hôtel qui n'arrête pas de boire et de fumer. Cet homme a souvent des éléments chauds dans les pièces où il circule : ne serait-ce pas un symbole de l'enfer.
Malgré le côté très sérieux de ce film, cela ne l'empêche pas de comporter quelques éléments drôles et notamment un côté quasi burlesque avec les nombreuses bêtises que fait l'homme.
La mise en scène est soignée et même parfois très inventive pour arriver à un résultat des plus intéressants. Ainsi, vers la fin du film, l'homme se retrouve par terre et la caméra est tournée de telle façon qu'on a l'impression qu'il escalade quelque chose : difficulté de quitter les enfers.
Il y a un taxi qui les ramène vers le paradis terrestre, qui n'est rien d'autre qu'un dancing.
On notera enfin qu'il y a dans le film de nombreuses musiques classiques et comme par hasard Orphée et Eurydice de Glück.
Au final, la question est de savoir si tout ce que Hélène a vu n'est pas fantasmé. Ce doute s'inscrit parfaitement dans le ton onirique de L'amour fou.
En synthèse, L'amour fou est un film bien mis en scène et bien joué, mais qui demeure tout de même assez difficile d'accès.
Lors du débat suivant la projection du film, la productrice du film signale que beaucoup de littérature sur le sujet a été lu pour faire L'amour fou. Pour sa part, Michel Rodde indique qu'il écoutait de manière continue les Cantades de Bach quand il était en train de réaliser ce film.

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